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15/06/2020

"M5S : vent de scission."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du Mouvement 5 étoiles font les Unes, avec le « défi lancé par Di Battista (qui demande un congrès du M5S) à Conte pour qu’il présente sa candidature s’il veut le leadership » (Stampa) : « M5S, haute tension sur Conte. Di Battista attaque, bagarre avec Grillo. Di Maio : le président du Conseil décisif au sein du Mouvement » (Corriere), « M5S : vent de scission » (Repubblica), « Parti de Conte : Grillo divise les 5S » (Stampa), « Assaut sur Conte, tremblement de terre M5S » (Messaggero), « Grillo revient et gronde Dibba. Taverna : Conte doit aider le M5S » (Fatto quotidiano). 

Les JT ouvrent sur la rencontre entre Conte et les syndicats prévue pour aujourd’hui aux Etats généraux où sera présenté aussi le plan Colao, le conflit dans le M5S entre Grillo et Di Battista, la réouverture des théâtres, cinémas et des centres aérés en Italie.

RETROSCENA (Coulisses)Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea: «M5S : le garant Grillo veut un directoire mais il y a un risque de scission. L’idée de Conte comme leader du Mouvement » : « Avec la gifle symbolique à Alessandro Di Battista, désavoué et bafoué comme jamais dans l’histoire du M5S, Beppe Grillo veut blinder les Cinq étoiles du gouvernement et l’entente avec le PD. La course pour le leadership de Di Battista effraye tout le monde. Et déstabilise un contexte déjà fragilisé par les mille courants dans lesquels s’est brisé le M5S, qui cherche une trêve pour garder l’unité jusqu’aux prochaines élections politiques. Cela passe par la création d’un ‘groupe-guide collégial’, qui rassemble différentes personnes : le ministre du développement Stefano Patuanelli, la vice-présidente du Sénat Paola Taverna, la maire de Turin Chiara Appendino, peut-être Luigi Di Maio aussi. Seulement Grillo est en mesure de contrôler cette situation explosive. Un conflit aussi violent entre le fondateur du Mouvement et un de ses leaders plus aimés risque ne pas être indolore. La crainte d’une scission a commencé à se voir hier. La déclaration de Grillo est sans doute un soutien à Di Maio, qui avant tout le monde avait alerté sur la charge déstabilisatrice de celui qu’un temps il appelait ‘’un frère’’. Mais à la fin leurs routes se sont divisées, peut-être pour toujours. C’est à tout cela qu’est lié le destin du gouvernement avec le PD et celui personnel de Conte, dont l’avenir est de plus en plus lié aux Cinq Etoiles et de moins en moins à un parti personnel. Ceux qui le soutiennent dans le M5S, ainsi que son fondateur, imaginent qu’à la fin de la législature il pourrait guider le Mouvement, en tant que candidat à la présidence du Conseil. Di Maio ne le considère pas essentiel mais sa priorité maintenant est celle de résister à Di Battista. »

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Le sondage encourage le Palais Chigi : davantage de confiance sur l'avenir politique. Mais les craintes du Pd augmentent » : « Le défi pour le leadership du M5S a commencé et il sera sanguinaire, comme le montre aussi la malice avec laquelle Di Battista a comparé Giuseppe Conte à Mario Monti, ancien président du Conseil. Il a évoqué les sondages qui ont récompensé le prédécesseur avant la fondation de Scelta Civica et il a dit à Conte de ne pas se faire d'illusions. Mario Monti n'avait pas perdu de consensus tout d'un coup mais à partir des premières semaines de son gouvernement, tandis que Conte bénéficie toujours d'un consensus aussi élevé que celui de Berlusconi à son âge d'or. Dans cette phase très délicate, Conte affirme qu'en ce moment il veut seulement gouverner le pays et il ne veut pas accepter le défi: Di Battista a demandé un nouveau Congrès et il a divisé le Mouvement. Le dernier sondage Ipsos montre que Conte, à la direction du M5S, le ferait passer de 19,8 % à 29,9 %, un potentiel très élevé où Roberto Fico pourrait jouer un rôle très important aussi bien que Paola Taverna, tandis que Luigi Di Maio n'en serait sans doute pas très heureux, vu que le feeling avec Conte n'existe plus. Conte leader du M5S est la voie royale mais elle n'est pas la seule sur laquelle on réfléchit: il y a aussi la possibilité d'une liste personnelle de Conte qui pourrait avoir 14 % et il y a encore une autre opportunité: Conte possible candidat président du Conseil d'une alliance plus large entre PD, M5S, gauche et Italia Viva. Conte serait déjà en train d'étudier le slogan: on ne bat la droite que lorsque l'on est unis». 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino: «La stratégie de Di Maio pour éviter des divisions : Giuseppe inscrit au M5S et candidat président du Conseil » : « Luigi Di Maio, avec d'autres membres du M5S, est en train de penser à une direction collégiale du Mouvement sans leader. Il tente de trouver un compromis pour éviter le grand épuisement provoqué par Di Battista, qui voudrait monter dans les positions de pouvoir et, en affaiblissant l'exécutif Conte, aller rapidement au vote sur la plateforme Rousseau, où ce seraient les militants qui voteraient et non pas les parlementaires. Au contraire, Luigi Di Maio est en train de souligner qu'il voudrait faire inscrire Conte au Mouvement pour pouvoir donner un soutien plus actif et pour jouer le rôle de candidat président du Conseil du M5S aux prochaines élections. Dans l'attente, Grillo, fondateur du Mouvement et toujours attentif, semble très préoccupé par Di Battista et par un tweet, symptôme de la détérioration des relations avec l'ancien parlementaire, confirme la nécessité de ne pas porter de coup ni au gouvernement ni à l’accord avec avec le PD ».

ARTICLE, La Stampa, P. Baroni : « Industrie et environnement : le plan Conte pour faire repartir l’Italie ». 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Messina, chef de l'Unité de lutte contre la criminalité de la Police du Nord-Est : « " Les intérêts des familles mafieuses visent la Vénétie ‘’ » : « "Nous assistons à une action différente de la mafia par rapport aux zones traditionnelles d'intervention, maintenant les familles mafieuses visent le Nord-Est et la Vénétie. Il s'agit d'une phase d'infiltration plus avancée, la mafia n'a plus besoin de faire jouer ses muscles et son objectif est d'établir des relations sociales et économiques pour les plier aux intérêts criminels. Maintenant, dans cette importante situation de relance après la pandémie et le confinement, la mafia prête ainsi de l'argent aux entreprises en crise" ».

ARTICLE, Repubblica, I. Diamanti : « L’immigré ne nous fait plus peur. Maintenant les Italiens craignent la crise » : « À la veille de l’urgence sanitaire, l’immigration était considérée comme un problème prioritaire par seulement 9% des Italiens, leurs craintes étant concentrées surtout sur les thèmes de l’économie et de l’emploi. Après le virus, l’origine du mal est la Chine, envers laquelle les Italiens sont soupçonneux. »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea : « MES, un piège pour la majorité. Un vote au Sénat pour l’activer tout de suite » : « Mercredi au Sénat, Emma Bonino (+ Europa) présentera un texte qui demande d’avoir un accès immédiat au Fond du MES. L’objectif est celui d’obtenir le consensus de l’opposition, briser la majorité en convainquant les hommes de Renzi et une partie du Pd, et faire ainsi imploser le M5S. En réalité le gouvernement se prépare depuis des semaines à demander le MES. Il l’activera en juillet, après le feu vert de l’UE au Recovery Fund. Pour travailler à une stratégie les dirigeants jaunes-rouges se réuniront aujourd’hui même au Sénat. La proposition de la majorité tiendra compte de deux exigences : laisser ouverte la porte du MES sans trop alarmer l’aile extrémiste du M5S.  En réalité les ministres M5S sont désormais favorables ou se sont résignés à l’idée du Fonds de sauvetage, Di Maio en premier. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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