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05/06/2020

Giorgia Meloni : "La colère du pays est réelle et elle peut exploser d'un moment à l'autre."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la BCE d'augmenter l'achat d'actifs dans le cadre du ''Programme d'achat urgence pandémique'' domine les gros titres des médias italiens. L'ensemble des observateurs salue cette nouvelle qui concerne les pays les plus touchés par le Covid, dont notamment l'Italie. Le plan européen pour un vaccin anti-Covid et le débat autour des états généraux de l'économie lancés par le Président du Conseil sont aussi largement commentés : « Une aide à hauteur de 600 milliards » - '' Un bouclier pour la dette italienne ''(Corriere della Sera), « La BCE multiplie par deux son bouclier antivirus » (Sole 24 Ore), « La BCE multiplie par deux son bazooka » - '' Le ministère du Trésor fait pression pour utiliser immédiatement le MES. Premières fissures au sein des 5 Étoiles '' (Il Messaggero), « Europe, voici le plan pour le virus anticovid » - '' Le ministre Speranza et ses collègues français, allemand et hollandais écrivent à l'UE'' (La Stampa), « La Santé risque l'embouteillage » - '' Plusieurs interventions urgentes. Etats-généraux, Conte invite Draghi '' (La Repubblica)..

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa : « Contamination au plus bas depuis le 1er mars : » : « 177 nouveaux cas hier, presque la moitié par rapport à mercredi. La majorité est encore en Lombardie (84). 88 décès. Aucune victime en six régions et aucun nouveau cas dans 7 régions et dans les deux provinces du Trentin Haut-Adige. À Bergame, une des villes symboles de l'épidémie, il n’y a eu hier qu’un seul nouveau cas. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Une réunion qui risque des ambiguïtés et des retards » : « Avec l'annonce un peu pompeuse des ‘’États Généraux de l'économie’’ le gouvernement veut donner l'impression d’être à un tournant et d’être capable de gérer l'urgence mais aussi la reconstruction. Il faut se demander ce que fera le gouvernement si lors de la réunion l'utilisation du MES était évoquée. Le M5S a réitéré son veto, en affirmant que l'utilisation du MES affaiblirait l'Italie. Conte a souligné plusieurs fois que le MES n'est pas le meilleur instrument pour faire face à la crise. Les partis de majorité désormais affirment à l'unisson qu'il n'y a pas d'alternative au gouvernement Conte, et cela est positif. Et même certains secteurs de l'opposition semblent s’être résignés à ce gouvernement, au moins dans la courte période. Une réponse rapide aux entreprises et aux familles s'impose, ainsi que la participation de l'opposition. Les 172 milliards du Fonds pour la reprise n’arriveront cependant pas immédiatement, alors qu’il faut des interventions rapides. Les États Généraux peuvent être l'occasion de sortir du flou ou ouvrir une longue négociation destinée à décevoir tout le monde. »

INTERVENTION, Sole 24 Ore, de Nicola Zingaretti, leader du Parti Démocrate : « Nous ne devons pas hésiter, oui au MES pour un grand plan sanitaire nationale » : « On parle beaucoup, et à juste titre, de reprise et de comment rallumer les moteurs du développement. L’Italie investit moins dans la Santé publique par rapport à ses partenaires européens, comme par exemple la France et l’Allemagne. Il faut changer de cap pour favoriser le développement et le bien-être. La grave pandémie en cours doit nous enseigner à investir dans les sciences de la vie et rendre les soins accessibles pour un pays qui a le taux de natalité le plus bas au monde et la population la plus âgée. Nous devons miser à faire du système sanitaire italien le meilleur d’Europe et du monde, car cela est un objectif crédible et possible. Pour ce faire, nous avons besoins de beaucoup d’investissements et pour cela le MES est fondamental. 36 milliards sans conditionnalités et avec un taux d’emprunt très bas. Nous ne devons plus avoir de doutes ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, leader de FdI : « " Oui au dialogue, mais à deux conditions. Le masque ? Je l'utilise toujours ’’» : « " La colère du pays est réelle et elle peut exploser d'un moment à l'autre et, par conséquent, la canaliser démocratiquement par l'intermédiaire de l'opposition est une bonne chose et non un danger. Si les conditions le permettent, la prochaine grande manifestation aura lieu le 4 juillet à Rome, et évidemment avec des masques. Conte ne doit pas mentir ni essayer de nous faire taire parce que cela ne fera qu'empirer la situation. Je suis ouverte au dialogue mais à deux conditions, parce que  nous avons fait de nombreuses propositions jamais examinées par le gouvernement et les personnes attendent toujours l'argent promis il y a deux mois. Tout ce qui ne concerne pas la relance doit disparaître du décret et les réunions entre le gouvernement et l'opposition doivent avoir lieu en streaming pour que tout le monde puisse y assister " ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia : « " Oui au dialogue pour la relance mais il faut faire les choix ensemble ’’» : « " Nous devons tous prendre nos responsabilités et, si le président du Conseil est disponible à ouvrir un dialogue sérieux avec l'opposition, Forza Italia ne reculera pas. Il faut travailler ensemble, je l'ai proposé dès le début de la pandémie, il faudra entamer des négociations pour faire repartir l'Italie et nous sommes disponibles comme toujours avec nos compétences et notre culture de gouvernement puisque c'est l'intérêt du pays qui est en jeu. Renoncer aux 37 milliards du MES serait une folie, nous voterons toujours pour l’intérêt du pays. Il faut proposer des projets réellement innovants dans tous les domaines importants : justice, réforme fiscale et flat tax, développement industriel et compétitivité, économie et entreprises. " ».

ARTICLE, Il Messaggero, L. Loiacono : « Retour en classe en septembre : séparateurs entre les bancs et visières. Urgence pour trouver les ressources » : « '' Nous sommes en train de mobiliser 4 milliards d'euros pour l'école '' a assuré la ministre de l’Éducation nationale, Azzolina. Le monde de la politique, qui doit décider comment appliquer les mesures anti-Covid dans les classes, débat avec celui de l'école, qui veut connaitre son futur et les ressources sur lesquelles pouvoir compter. L'objectif de Conte est le retour en classe de tous les étudiants au mois de septembre. La distanciation devra être maintenue partout, dans les cours, à la cantine, dans les gymnases et les bibliothèques. Le Comité scientifique est en train d'évaluer la possibilité d'installer des séparateurs en plexiglas entre les bancs et des tentes à l’extérieur. Les cours dureront 40 minutes, ce qui est considéré préférable au roulement des élèves. Les syndicats sont sur le pied de guerre et demandent plus de ressources. Ils annoncent une grève pour le 8 juin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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