30/05/2019
Vox entre au Parlement européen.
Espagne. Vox entre au Parlement européen avec 6,2 %.
(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)
11:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Ligue obtient 38 % chez les jeunes électeurs.
Italie. L’Institut de recherche SWG établit que la Ligue a obtenu 38 % auprès des jeunes autorisés pour la première fois à voter lors des élections européennes [contre 34,3 % auprès de l’ensemble de l’électorat].
11:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2019
Danemark : énorme recul du Parti du Peuple danois lors des élections européennes.
Danemark. Lors des élections européennes 2019, le Parti du Peuple danois subit un énorme recul et tombe de 26,6 % en 2014 à 10,8 %. Il perd 3 de ses 4 sièges de député européen.
21:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Ligue et Frères d’Italie obtiendraient ensemble une majorité absolue en cas de législatives.
Italie. Une simulation YouTrend, basée sur les résultats des élections européennes, montre que les deux partis nationalistes, la Ligue et Frères d’Italie, obtiendraient ensemble une majorité absolue à la Chambre des députés et au Sénat en cas de législatives [sans avoir besoin de Forza Italia de Silvio Berlusconi].
21:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Européennes en Hongrie : 52 % pour le Fidesz et 6,4 % pour le Jobbik.
Hongrie. Lors des élections européennes de 2019, le Fidesz du Premier ministre Viktor Orban a obtenu 52 % des voix et le Jobbik 6,4 %.
(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)
13:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Di Maio sous tutelle, Salvini attaque."
Italie. Revue de presse.
Les conséquences politiques des résultats des élections européennes font les gros titres des médias transalpins. La presse souligne notamment la contestation croissante de L. Di Maio (M5S) par la base de son Mouvement et la volonté de M. Salvini de pousser les réformes chères à son parti, telle que la ‘’flat tax’’ : « Di Maio assiégé au sein du M5S » - ‘’Salvini prévoit un plan de 30 milliards pour la flat tax’’ (Corriere della Sera), « Conte à Salvini : confrontation ou crise »- ‘’Les 5 Etoiles veulent amoindrir le pouvoir de Di Maio’’ (La Stampa), « Salvini décide l’agenda : flat tax à hauteur de 30 mlds, fronde 5 Etoiles contre Di Maio’’ (Sole 24 Ore), « Le M5S place Di Maio sous tutelle » - ‘’Procès interne au leader battu aux élections. Salvini relance la flat tax’’ (Il Messaggero), « Révolte M5S contre Di Maio » (Il Mattino), « Conte : un accord entre Salvini et Di Maio ou ce sera la crise » (Fatto Quotidiano) « Di Maio sous tutelle, Salvini attaque» (Il Giornale).
Les négociations à Bruxelles pour renouveler les postes-clé de l’Union Européenne sont aussi évoquées, la presse écrite soulignant notamment le faible pouvoir de négociation de Rome en raison des résultats des élections européennes et de son déficit élevé : « Europe, l’Italie déjà isolée » - ‘’Bataille entre Macron et Merkel sur la Présidence de la Commission, l’attaque de Salvini isole Rome des négociations’’ (La Repubblica), « Nominations UE, l’Italie en retard » (La Stampa).
Journaux télévisés : la lettre de rappel de la commission européenne sur les comptes publics et le débat politique à la suite des nouveaux équilibres au sein du gouvernement dominent les gros titres.
Réseaux sociaux : L’hashtag #Rousseau (après la décision du fondateur 5 Etoiles D. Casaleggio de faire décider les électeurs du M5S de l’avenir de leur leader Di Maio sur la plateforme ‘’Rousseau’’) est largement dominant.
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et C.Lopapa : « Entre Salvini et Conte le défi est ouvert. Le président du Conseil : c’est moi qui décide si l’on doit aller de l’avant. Salvini le soutient en public mais ne veut pas se détourner de son programme. Sur Rixi c’est la guerre : pour le M5S il doit démissionner comme Siri. » : « Salvini a réaffirmé rapidement de nombreuses réformes : flat trax, relance sur la TAV, décret sécurité, suppression de 30 milliards de taxes, couplées à une vidéo postée sur Facebook : c’est comme si sa campagne n’était pas terminée. Par ailleurs, Massimiliano Romeo, chef de groupe de la Ligue au Sénat, annonce que même en cas de condamnation de Rixi demain, il restera à son poste. Dans ce climat délétère, Conte était hier à Bruxelles. Il sait qu’il est désormais considéré comme le « valet » de Matteo Salvini. Malgré tout, Salvini le soutient : « Conte a ma confiance. Je n’ai aucune intention de provoquer de nouvelles élections. » Cependant, il est évident que c’est le leader de la Ligue qui imposera ses conditions lors des prochains Conseil des ministres. »
EDITORIAL, Il Messaggero P. Balduzzi, « La nécessité de changer de cap afin d’assurer une croissance économique » : « L’Italie est l’un des rares pays qui trouvera difficilement des interlocuteurs et des alliés chez les autre Etats de l’Union. Sans doute pas auprès des pro-européens, mais non plus auprès des souverainistes, qui sont moins disposés à assouplir la discipline budgétaire et en tout cas à financer l’endettement d'autrui. Nous sommes désormais sous la loupe des marchés et des institutions européennes. Que peut réserver la stratégie de la Ligue, selon les récentes déclarations de son leader ? Nous connaissons déjà la réponse : le spread a commencé à s’envoler et il continuera de la sorte. Le ministre de l’Economie G. Tria et les autres membres techniques du gouvernement sont en train de faire les comptes. Or, les économies trouvées (le milliard épargné du revenu citoyen et celui obtenu grâce à la lutte contre l’évasion) ne sont pas suffisantes pour ce dont aurait besoin l’Italie. Le gouvernement devrait profiter du consensus qu’il a pour réaliser les réformes peut-être moins populaires mais plus incisives pour assurer la croissance ».
ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini-Di Maio, la mi-juillet est le dernier délai pour une crise gouvernementale » : « Hier, la sensation était que Salvini semblait être le Président du Conseil. Il a commencé à brosser son agenda en accélérant sur la flat tax et a dicté la ligne sur l’Europe et le déficit. Le message qu’il a adressé aux 5 Etoiles et à G. Conte est le suivant : leur rôle est celui de comparse, sinon ils peuvent décider d’ouvrir la crise. Le fait que le leader de la Ligue ait décidé d’aller de l’avant sans avoir eu besoin de consulter au préalable ses alliés ou le Président du Conseil, est assez révélateur. Maintenant, cette sorte de ‘’jeu’’ a une date butoir : la mi-juillet. Au-delà de cette date, il ne sera plus possible d’aller aux élections anticipées car le nouveau Parlement doit être en place avant le 20 octobre, date prévue pour décider du budget. Le dilemme des 5 Etoiles est désormais le suivant : tenter de récupérer un rôle de protagoniste (et du consensus) en misant sur les élections anticipées et aller à l’opposition, en laissant à la Ligue les épines de la loi de finances, ou bien de rester afin de ne pas faire perdre les sièges parlementaires à des élus qui ne le récupéreront jamais étant donnée la désaffection de son électorat ? Entretemps, au Quirinal on attend des indications de la part des deux leaders. Or, l’équilibre avec les 5 Etoiles est encore trop précaire pour pouvoir choisir une ligne. Surtout maintenant qu’apparaissent les premières fissures internes dans le monde des ‘’grillini’’ qui pourraient figer les engrenages du ‘’gouvernement du Capitaine’’ Salvini ».
ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri «Luigi « offre » les démissions. Casaleggio : nous votons sur le Web » : «« L’annonce ce soir à l’assemblée pour calmer la révolte des parlementaires et puis un vote sur Rousseau. Pour ouvrir une « cabine de régie » ou « de gestion » mais surtout pour que la confiance revienne parmi les membres choisis en septembre 2017. C’est seulement comme ça que Luigi Di Maio pourra aller de l’avant, tout en gardant à l’esprit que le gouvernement pourrait éclater. Désormais l’hypothèse de dire adieu à Ligue n’est plus éloignée. Luigi Di Maio fait face à deux défis importants : d’une part, il doit faire face à la pression que met Matteo Salvini sur le gouvernement, d’autre part, il doit maintenir l’unité au sein des 5 Etoiles, qui risquent d’imploser. En même temps, Di Maio est entré dans la mire des vieux sages des « Cinq Etoiles » : Nicola Morra, Carla Ruocco, Roberta Lombardi. Mais c’est surtout l’activisme de David Casaleggio qui agite le Mouvement en ce moment. Il est convaincu que la crise doit passer -ou être balayée- par la plateforme Rousseau. Le fils du fondateur a insisté, directement après la défaite des Européennes, pour envoyer une série de messages aux parlementaires fiables pour leurs demander « trois principes à se répartir ». Un sondage explique la manière dont Casaleggio procède et cela pourrait rapidement se retrouver sur la plateforme des 5 Etoiles. Hier soir encore, Di Maio, a passé une heure à réfléchir sur la manière dont il fallait gérer l’Assemblée de ce soir. A ses côtés, les ministres Alfonso Bonafede et Riccardo Fraccaro mais aussi Stefano Patuanelli et Francesco d’Uva. »
ARTICLE, La Repubblica, Gad Lerner : « De Bossi à Salvini, la langue de la Ligue n’a pas changé. » : « Avec 34%, la Ligue est aujourd’hui capable de rassembler, y compris les « terroni » (expression péjorative pour qualifier les Italiens du Sud). En l’espace d’un peu plus d’un an, elle est devenue le premier parti d’Italie. Le fruit d’une frange de la population, en croissance, qui reconnait comme autorité et source du pouvoir, non pas l’Etat, mais la figure d’un chef, toute trouvée en Matteo Salvini. A ses débuts, le langage de la Ligue était marqué par un fort régionalisme qui excluait, de fait, les étrangers : concours publics sur base ethnico-régionale, maisons populaires réservées aux lombards… Et ses slogans suivaient cette direction : « Indépendance de la Padanie », « D’abord le Nord », « Marre de l’Europe », « D’abord les italiens ». La substance, aujourd’hui, n’a pas changé. La Ligue de Salvini ne peut être qualifiée de nationaliste : son idée de fond reste la même : « Patrons dans notre maison. »
ARTICLE, La Stampa, C. Bertini, « Renzi appelle ses comités à l’union et freine Zingaretti : ‘’il n’y a rien à fêter’’ » : « Le raisonnement, vu que Salvini a la balle dans son camp, se fait autour de deux scénarios possibles : si l’on votait en septembre, Renzi serait l’un des rares parlementaires à se sauver avec son collège blindé à Florence ; si par contre le vote avait lieu dans un an, il aurait le temps de construire une formation de centre modéré et faire une alliance avec le PD. »
ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio : « Juncker, ultimatum à Conte : ”Changement ou sanction.” Le président de la Commission rencontre le président du Conseil et confirme la lettre qui engage la procédure d’infraction. Le « spread » est à 290 points. » : « Maintenant le gouvernement italien le sait : la Commission européenne est prête à ouvrir une procédure sur le déficit italien qui enlèvera une grande part de souveraineté en matière de politique économique au Parlement italien pour les prochaines années. C’est ce qu’a communiqué hier Jean-Claude Juncker à Giuseppe Conte en marge d’une rencontre autour du renouvellement de la Commission. Le gouvernement italien a 48 heures pour justifier un trou de 11 milliards entre 2018 et 2019. Les déclarations de Salvini sur le besoin de la part de l’Italie de retrouver sa souveraineté budgétaire, et de modifier les règles de l’UE ne poussent pas à l’optimisme. Après plusieurs semaines de négociations, fixées à deux mois, la procédure devrait prendre effet le 8 juillet prochain. L’Italie devra alors réviser ses comptes pour réduire drastiquement son déficit. Sous peine de lourdes sanctions : une amende de 3.5 milliards, ainsi que la suppression des fonds structurels, vitaux pour le Sud de la péninsule. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le président du vlaams Belang Tom Van Grieken reçu par le Roi.
Belgique. Un grand moment historique : le président du parti nationaliste flamand Vlaams Belang, Tom Van Grieken, est reçu pour la première fois par le Roi (alors que ce parti avait toujours été dans le passé boycotté par les souverains belges). [Photo Tom Van Grieken et le Roi]
Tom Van Grieken et le Roi Philippe
12:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Royaume-Uni : le Brexit parti de Nigel Farage gagne les européennes.
Royaume-Uni. Lors des élections européennes, le Brexit Party de Nigel Farage gagne avec plus de 31,7 % et l’UKIP obtient 3,5 %.
(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)
00:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Municipales en Italie.
Italie. Ce 26 mai 2019, des élections municipales ont eu lieu au sein de diverses municipalités du pays.
À Florence, capitale de la Toscane, le centre-gauche l’emporte au Premier tour.
(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...)
Résultats dans des chefs-lieux de province :
https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...
Tous les résultats :
00:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2019
Le centre-droit emporte les élections régionales au Piémont.
Italie. Piémont. Lors des élections régionales du 26 mai 2019, le candidat du centre-droit (Ligue, Forza Italia, Frères d’Italie, …) à la présidence de la région Alberto Cirio (Forza Italia) est élu avec 49,85 %.
La Ligue obtient, lors de l’élection du Parlement du Piémont, 37,1 %, Forza Italia 8,39 %, Frères d’Italie 5,49 %.
Le candidat du M5S à la présidence de la région Giorgio Bertola obtient 13,62% et le M5S 12,55 % lors de l’élection du Parlement.
(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-regionali...)
20:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders poursuit le combat politique.
Pays-Bas. Le président du PVV, Geert Wilders, estime que la lourde défaite subie par son parti lors des européennes est due à un manque de visibilité. Il rejette toute idée de retrait de la politique.
Il ajoute que son parti doit plus aller expliquer son programme, tout au long de l’années et pas seulement en période électorale, aux citoyens, mais que le PVV ne sera jamais un parti au sein duquel les membres décident de ce qui doit être dit. [Le PVV n’a qu’un membre, Geert Wilders, et n’a pas de structures.]
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/28/pay...)
18:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : carte du vote arrivé en tête lors des élections européennes pour chaque région.
Italie. Carte du vote arrivé en tête lors des élections européennes pour chaque région :
Européennes 2019, législatives 2018, européennes 2014
Vert : Ligue : patriotes
Jaune : M5S : anti-système
Rouge : Parti Démocrate : centre-gauche
14:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Et maintenant Salvini "donne les 30 jours" à Di Maio."
Italie. Revue de presse.
Les premières orientations de M. Salvini après sa victoire aux élections européennes font les gros titres des médias italiens : « Salvini ouvre immédiatement deux fronts » (Corriere della Sera), « Et maintenant Salvini ‘’donne les 30 jours ‘’ à Di Maio » (La Repubblica), « ‘’ Sur la dette, je dirai non à l’Europe ‘’ » (La Stampa), « Salvini dicte l’agenda, M5S en crise » - ‘UE et M5S, Salvini à l’attaque’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Salvini défie l’UE sur les comptes, hausse du spread » (Sole 24 Ore), « Pour les Cinq Etoiles une voie obligée, l’opposition » (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, C. Lopapa, Repubblica, « L’ultimatum de Salvini au M5S : six ‘’oui’’ immédiatement ou c’est fini » : « Il l’appelle le ‘’chrono-programme’’ et c’est la liste des six conditions imposées par Salvini à Di Maio et aux siens pour poursuivre l’aventure. ‘’D’ici cet été, je veux un « oui » concret sur l’autonomie, le décret pour lancer les chantiers, la réduction des impôts, la TAV et la réforme de la justice, en plus de la sécurité déjà au conseil des ministres de mercredi. Sinon il est inutile de rester au pouvoir, on peut retourner voter’’ : telle est la stratégie que le vice-président du Conseil italien Salvini, fort de ses 34,3%, concorde avec Giorgetti (Ligue) et l’état-major de son parti avant de quitter Milan pour rentrer au ministère de l’Intérieur. Di Maio veut une rencontre, Salvini se dit ‘’plus que disponible’’ : ils pourraient se voir ce matin avant que Conte rejoigne Bruxelles pour une rencontre informelle des chefs d’Etat et de gouvernement d’après-vote européen. Mais il est plus probable que ça se fasse demain. »
COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Conte soutient le gouvernement et ouvre au ‘’oui’’ pour la TAV. Les doutes sur Salvini : ‘’il veut ma place’’ » : « Dans ces moments de turbulence, Conte admet qu’il semble que Salvini veuille sa place. De nombreux thèmes sont prévus. La TAV est très importante : les discussions avec les partenaires français serviront à gagner du temps et à préparer le terrain le plus fertile pour un ok à la fin. La revoir entièrement, rediscuter les quotas de financement entre Paris et Rome seront les prémisses pour pouvoir monter la justification que le M5S devra donner aux activistes. Les autonomies régionales seront un autre banc d’essai et comme le dit Di Maio : ‘’il ne faut pas créer des régions de série C. Tout dépendra de comment la loi s’écrira et cela dépend de l’accord entre Conte, Salvini et moi’’ ».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le leader de la Ligue relance sur les impôts (et attaque l’UE) » : « Pendant les heures de la « grande émotion », Salvini n’oublie pas le conseil de Giorgetti, c’est-à-dire de ne pas oublier que Matteo Renzi, même en ayant remporté les élections européennes avec 40 % de voix, avait ensuite perdu le contact avec la réalité. Et donc, Salvini rappelle qu’il faut toujours garder les pieds sur terre. Il souligne l’importance de respecter le contrat de gouvernement et surtout que le temps des attaques est fini, il faut travailler pour le pays. Il rassure aussi Di Maio et affirme que le M5S recommencera à croître ».
ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili « Tav, la flat tax, l’autonomie, les conditions des gagnants aux alliés » : «’’C’est du jamais vu : un leader d’un parti politique qui perd la moitié des voix et demande de convoquer un sommet de la majorité’’. Commentant les propos de Luigi di Maio, Salvini ne cache pas son irritation. Et, il présente à son allié haï le compte des trente jours : d’ici fin juin, il veut recevoir une réponse à la requête de la Ligue. Si la réponse est non, notamment par rapport à la liaison Lyon-Turin (Tav) et à l’autonomie, alors ce sera la crise. Des élections auront alors lieues en septembre. Demain, le premier Conseil des Ministres post-vote aura lieu, Salvini a décidé d’y porter le décret de sécurité bis. Dans la soirée, un projet avait circulé : le ministre de l’Intérieur pour des raisons d’ordre public pourrait bloquer les bateaux sur les eaux italiennes en s’appuyant sur les autres ministres compétents, de la Défense et des Transports tout en « informant le président du Conseil des Ministres ». Invoqué par Di Maio, la réunion de la majorité n’a pas encore eu lieu. Pour le moment, ce qui tient le plus à cœur à Salvini, ceux sont les coupes fiscales. La Flat Tax est la première proposition brandie par Salvini dimanche soir. Il l’a relancée hier soir pour toute la journée. Si Salvini veut s’imposer face à Bruxelles, Giuseppe Conte, lui, n’a pas l’intention d’aller à l’encontre de l’avis de Bruxelles. Sur cette opération sur le fisc, Salvini est bien décidé à obtenir la réhabilitation de Siri. »
ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi : « Di Maio, la rencontre avec Di Battista. Maintenant le leadership sera partagé » : « Une rencontre qui donne le feu vert à la troisième phase de la vie du Mouvement ainsi qu’à une redistribution des tâches. Le jour après la défaite du M5S aux élections européennes, il y a eu une rencontre des leaders des Cinq Etoiles, pour trouver une stratégie commune dans le but de surmonter l’impasse. Luigi Di Maio est assiégé par les demandes de clarification et par la nécessité d’une réaction. Ses choix sont dans le collimateur. Tous. Di Maio a affronté la conférence de presse en soulignant la ligne politique et en demandant une rencontre avec le président du Conseil Conte pour repartir immédiatement. Mais autour de lui, les autres leaders sont en train de réfléchir sur l’avenir. Grillo et Casaleggio ont parlé au téléphone et, probablement, le garant a aussi parlé avec Di Battista, qui serait prêt à rentrer avec un rôle important dans la nouvelle structure que le Mouvement va lancer. L’ancien député a, en effet, quelques heures plus tard, confirmé sa disponibilité. Une rencontre de trois heures s’est déroulée au ministère du Développement Economique avec Di Maio et tous les responsables, pour souligner la cohésion. Mais il y a eu aussi des moments de tension, Di Maio a affirmé qu’il est prêt à faire un pas en arrière, mais tous ses collaborateurs lui ont confirmé leur confiance. Le vice-président du Conseil a été d’accord sur la nécessité de maintenir une relation étroite avec le territoire et a assuré sa participation aux prochaines assemblées régionales. La ligne politique reste celle de garder l’identité du Mouvement et de laisser travailler l’allié, mais sans reculer. Et il y a quelqu’un qui dit que si la Ligue veut faire la flat tax, elle doit s’adresser au ministère de l’Economie et Finances, où il y en a beaucoup qui la demandent ».
ARTICLE, Il Fatto quotidiano, L. De Carolis : « Le tourment de Di Maio : “on débranche ou pas ?” : « Dans ce gouvernement, le M5S est en enfer et la Ligue suffisamment puissante pour prétendre donner toutes les cartes. C’est un désastre pour Di Maio qui doit trouver une solution et regrouper les siens, il s’appuie notamment sur Alessandro Di Battista, son premier conseiller et membre M5S de la première heure. Di Maio doit premièrement comprendre si le M5S veut sa démission. Cependant, le Mouvement ne semble pas vouloir destituer son leader, car les alternatives manquent. Di Battista insiste sur le besoin de retrouver l’identité initiale du M5S, à travers des thèmes comme l’environnement ou la corruption. Di Maio a avoué s’être trompé d’alliés aux élections européennes, reconnaissant un résultat désastreux. Par ailleurs, l’abstention a été forte dans le Sud, ce qui joue en la défaveur du M5S. Cette semaine, la Commission évalue le déficit italien sur 2018, que le revenu de citoyenneté a agrandi : la menace d’une lourde sanction est grande. Conte et Di Maio souhaitent que le gouvernement aille de l’avant, tandis que Di Battista assure que les valeurs du Mouvement seront défendues. La ligne du M5S est de continuer, et d’insister, « parce que si nous faisons tomber le gouvernement, les gens ne comprendraient pas », explique Di Maio. Mais le vainqueur est bien Salvini, et les cartes sont dans ses mains. »
ARTICLE Sole 24 Ore R. D’Alimonte « Le Sud a été déterminant pour le renversement des pouvoirs entre la Ligue et le M5S » : « Avec la ‘’Ligue du Nord’’, Salvini a réussi à dépasser la barre des 40% des voix en Vénétie et en Lombardie, à remporter les élections régionales au Piémont et à faire de la Ligue le premier parti en Emilie-Romagne. Avec la ‘’Ligue du Sud’’, il a pratiquement multiplié par 4 son score dans les régions méridionales en passant de 6,2 à 23,5%. Salvini a été habile mais il a également eu de la chance : la coïncidence des élections européennes et locales, ce qui l’a favorisé clairement, aux dépens du M5S. Pour les 5 Etoiles, ces élections semblent révéler une fracture profonde avec une partie significative de son électorat. Et soulèvent plusieurs doutes sur son avenir. Quant au PD, Zingaretti a réussi à donner une physionomie et une unité au parti. Toutefois, il ne faut pas se faire piéger par les pourcentages : en 2018 le PD de Renzi avait remporté 6 153 081 voix, le PD de Zingaretti 6 050 351. Le chemin pour revenir au gouvernement est très compliqué ».
ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « La route habituelle pour les vainqueurs » : « Les problèmes de la victoire, comme disait Wiston Churchill, sont plus plaisants mais pas moins exigeants que ceux de la défaite. Matteo Salvini expérimentera sans doute par lui-même cette vérité alors que la vie politique va s’intensifier d’ici les prochains jours. Le leader victorieux se retrouve devant une série de difficultés découlant de la faiblesse du vaincu Di Maio. Ce dernier se retrouve avec des votes diminués. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Dette, l’Italie risque la lettre UE » : « Une rencontre, qui était déjà prévue depuis longtemps a eu lieu hier au Palais Chigi. Cette salle de contrôle devait prendre deux décisions immédiates : ce qu’il fallait écrire dans la lettre que le gouvernement doit envoyer à la Commission UE dans les jours à venir et, avant même, ce que le président du Conseil Conte pourra dire à Jean- Claude Juncker, ce soir à Bruxelles, pour le rassurer sur la situation italienne. Juncker devra probablement gérer la situation du budget italien en automne, dans l’attente de l’élection du prochain président de la Commission, et il a donc choisi de ne pas attendre le dernier moment pour annoncer la procédure pour déficit excessif. L’année dernière, le gouvernement de Paolo Gentiloni s’était engagé, pour éviter la procédure, à réduire de 0,3 % du PIB le déficit ‘’ structurel ‘’. Il y a une autre raison derrière cette annonce de Juncker et de Moscovici : ils ne sont pas convaincus du programme italien de cette année ni de celui de l’année prochaine. Bruxelles a remarqué que les leaders du gouvernement italien sont en train de promettre des fortes coupes aux impôts (la flat tax), malgré des comptes pas clairs mais, en même temps, ils excluent l’augmentation de la TVA. La rencontre d’hier répondait, en fait, à la nécessité de faire comprendre à la Commission que la situation économique italienne est meilleure que prévue mais peut-être que cela ne suffira pas. Les ministres des Finances européens devront décider d’ici le 9-10 juillet. À la suite des déclarations d’hier de Salvini, qui a refusé l’approche à la procédure, les investisseurs ont vendu les bons Italiens, en faisant augmenter de 13 points le spread. Il s’agit donc d’une situation très délicate et dangereuse, que Juncker ne veut pas laisser ouverte. Bruxelles se sent trompé par les engagements non respectés de l’Italie, tandis que la dette augmente. La Commission a affirmé de comprendre les inconvénients d’ouvrir la procédure, mais elle s’est aussi demandé l’utilité de ne pas le faire ».
ARTICLE, Il Fatto quotidiano, S. Feltri : « L’Italie va seule contre l’austérité. » : « Après sa victoire aux européennes Salvini a annoncé un changement dans le mode de fonctionnement de l’UE, avec davantage de marge laissée aux Etats membres dans leur gestion financière. Cependant, la Commission est prête à ouvrir une procédure contre l’Italie pour déficit excessif en 2018, elle risque une sanction de 3.5 milliards d’euros. L’actuelle Commission Juncker restera encore quelques mois et gèrera cette affaire, d’autant que la composition du prochain Parlement européen ne sera pas très différente de l’actuelle (entre Socialistes, Libéraux et Populaires), malgré une poussée des partis souverainistes. La possible procédure envers l’Italie sera dévoilée le 5 juin prochain, ainsi que l’ensemble des recommandations spécifiques pour chaque pays, et sera discutée et votée au Conseil européen du 20 juin. L’attention des marchés, bien disposés à l’égard de la Ligue, sera forte. La Ligue de Salvini est assez isolée au sein de la nouvelle Union, et il sera compliqué pour l’Italie de demander une révision des règles budgétaires. L’axe méditerranéen qui faisait opposition aux pays du Nord, guidés par l’Allemagne, est en train de se fracturer. En Grèce, se profile le retour au pouvoir de la Nouvelle Démocratie, au détriment de Tsipras. L’UE a vanté le retour à la stabilité budgétaire de l’Espagne et du Portugal. En effet, Salvini se retrouve isolé dans sa volonté de défendre le droit à la souveraineté budgétaire. Par ailleurs, certaines normes européennes se sont insérées dans la Constitution italienne, et engager une réforme de la loi italienne enverrait un message fort aux marchés. Si Salvini et Conte s’y essayent, les réactions risquent d’être douloureuses pour l’Italie. »
EDITORIAL, Maurizio Molinari, directeur la Stampa, « Souverainistes avec racines en Italie » : « Lors des élections européennes de dimanche, l’Italie a montré trois caractéristiques qui en soulignent le rôle de laboratoire du populisme européen. La première a trait à la fluidité de l’électorat, dont une composante importante change rapidement d’avis, ce qui affaiblit les forces politiques. La seconde caractéristique est liée au fait que le total des électeurs de la Ligue et des Cinq étoiles reste stable dans l’ensemble par rapport aux élections de l’an passé : donc, la protestation vis-à-vis des partis traditionaux reste valable. Mais la troisième caractéristique populiste qui a le plus conditionné le vote italien c’est le petit crucifix que Salvini montre dans son discours sur la victoire de la Ligue et qui met en avant le facteur-clé qui lui a permis de dévaliser les voix de l’allié–rival : le rappel à l’identité ethnico-nationale. Ces racines ethniques sont communes à Salvini et à ses alliés Le Pen et Farage. Il est impossible de savoir ce que la tentative de transformer le souverainisme est une entité politique organisée à Strasbourg comme destin mais il est certain que c’est un processus dont la genèse se fait dans notre pays laboratoire ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Allemagne : 11 sièges européens pour l'AfD et 6 pour la CSU.
Allemagne. Lors des élections européennes 2019, l’AfD obtient 11 % (soit + 3,9 points) et 11 sièges (soit +4). La CSU décroche 6,3 % (soit+1 point) et 6 sièges (soit + 1).
(https://www.bundeswahlleiter.de/europawahlen/2019/ergebni...)
12:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : après le Brexit, le PVV et le FvD obtiendront chacun un siège en plus.
Pays-Bas. Lors des élections européennes 2019, le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet décroche 10,9 % (soit + 10,9) et fait son entrée au Parlement européen en obtenant 3 sièges alors que l’autre parti patriotique, le PVV de Geert Wilders, chute de plus de 6 points et obtient 3,5 %. Le PVV perd ses 4 députés européens, mais devrait en obtenir un à la suite de l’attribution de sièges supplémentaires après le Brexit. Le Forum voor Démocratie devrait aussi en recevoir un après le Brexit, ainsi que le parti libéral de droite VVD.
11:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le groupe des députés FPÖ désormais dirigé par Hofer et Kickl.
Autriche. Le groupe des élus du FPÖ à la Chambre des députés a élu, à l’unanimité, Norbert Hofer en tant que président du groupe et Herbert Kickl en tant que président exécutif.
Norbert Hofer et Herbert Kickl
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2019
Site Internet avec les résultats des élections européennes dans chaque pays.
Europe. Résultats des élections européennes dans chaque pays :
http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...
21:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pologne : les conservateurs du PiS décrochent 45,4 %.
Pologne. Lors des élections européennes 2019, les conservateurs et patriotes du PiS décrochent 45,4 %, alors que la formation K'15, avec 3,7 %, ainsi que la Konfederacja, avec 4,5 %, ne passent pas le seuil des 5 % nécessaires en Pologne afin de siéger au sein du Parlement européen.
18:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Autriche : le gouvernement tombe.
Autriche. Le gouvernement social-chrétien ÖVP du chancelier Sebastian Kurz est tombé ce 27 mai 2019. Les députés du parti patriotique FPÖ ont voté la motion de défiance introduite par les sociaux-démocrates du SPÖ.
18:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : lors des européennes, les patriotes progressent en pourcentage et reculent en sièges.
Pays-Bas. Lors des élections européennes de 2019, le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet obtient 10,9 % (soit + 10,9) et fait son entrée au Parlement européen en obtenant trois sièges alors que l’autre parti patriotique, le PVV de Geert Wilders, chute de plus de 6 points et obtient 3,5 %. Le PVV perd ses 4 députés européens.
(https://www.ad.nl/politiek/bekijk-hier-alle-uitslagen~a73...)
17:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : les deux partis nationalistes récoltent ensemble plus de 40 % des voix.
Italie. Lors des élections européennes du 26 mai 2019, la Ligue obtient 34,3 % et Frères d’Italie 6,5 %. Le Parti Démocrate de centre-gauche décroche 22,7 % et le M5S 17,1 %. Forza Italia de Silvio Berlusconi reçoit 8,8 % des voix.
16:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le destin du gouvernement dans les mains de Salvini."
Italie. Revue de presse.
Les élections européennes font les gros titres des médias italiens : « La Ligue s’envole, le PD devant le M5S » (Corriere della Sera, Sole 24 Ore, Il Messaggero, Il Mattino), « Ombres noires » - ‘’Salvini l’emporte mais les souverainistes ne font pas l’exploit’’ (La Repubblica), « Renversement des pouvoirs : percée de la Ligue, chute des 5 Etoiles » (La Stampa), « Gouvernement adieu » - ‘’Les 5 Etoiles en chute libre, surmontés par le PD’’ (Il Giornale).
Journaux télévisés : Les élections européennes dominent les gros titres des journaux italiens, qui font part de la percée de la Ligue aux dépens de son allié de gouvernement M5S, ainsi que du retour du Parti Démocrate [centre-gauche].
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le gouvernement renversé » : « On s’attendait à ce que les élections changent la géographie politique italienne, dans le contexte d’une Europe en ébullition. Cela a été le cas. La victoire de la Ligue, avec plus de 30 %, en même temps que la chute du M5S, a créé 12 points de différence entre les deux partis de la majorité. C’est la nouveauté la plus explosive sur la stabilité du gouvernement Conte. Cela ne va certainement pas arriver demain, ou après-demain, mais le dispositif qui va amener la majorité, et donc l’exécutif, à se dissoudre est déclenché. Et cela pourrait en être autrement uniquement si le Mouvement, qui a perdu un tiers des voix obtenues lors de dernières élections politique du 4 mars, devenait un vassal docile du leader de la Ligue, c’est-à-dire s’il commençait à dire ‘’oui ‘’ à tous les points du programme que le M5S a contestés ces derniers 5 mois (ligne ferroviaire Lyon*-Turin (TAV), infrastructures, flat tax, décret sécurité). Salvini peut donc se considérer, aujourd’hui comme le maître de la majorité. En définitive, pour la première fois, un parti de droite de type souverainiste l’emporte et oblige tous les autres à ajuster la façon de faire de la politique et de s’adresser aux électeurs. La Ligue s’insère ainsi dans le cadre d’une Europe où d’autres mouvements anti-européens, inexistants jusqu’à hier, se sont affirmés, comme le Rassemblement National de Marine Le Pen ou encore le parti de Farage au Royaume Uni, mais aussi comme les Verts en Allemagne et en France. C’est un changement qui porte l’empreinte de la droite ‘’ souverainiste. Zingaretti, quant à lui, est satisfait des résultats du PD qui a récupéré beaucoup de voix par rapport à l’année dernière et dont la perspective reste les élections anticipées, pour pouvoir reconstruire à gauche, éventuellement avec une partie des Cinq Etoiles ».
EDITORIAL, La Stampa, M. Sorgi, « Le Capitaine à l’épreuve du succès. » :« Salvini est le grand vainqueur des élections italiennes. Il a quintuplé le score de la Ligue par rapport aux mêmes consultations de 2014, a doublé son score par rapport aux législatives de l’an dernier. Salvini a toujours insupporté une grande partie de l’establishment institutionnel, et n’a jamais cherché à s’en rapprocher, à la différence de Di Maio, qui l’a fait par intermittence. Par ailleurs, une part importance de la vieille Ligue, d’expression autonomiste, est sceptique quant à son expansion nationale. Salvini, homme politique à l’apparence dépenaillée, passe son temps, à défaut d’occuper son bureau de ministre, à parcourir le pays, de manifestations en manifestations, et à prendre des « selfies » avec ses fans. Ce qui réduit mathématiquement sa disponibilité pour les rencontres institutionnelles. A moins qu’il ne souhaite remettre le gouvernement en jeu, raccourcir la législature, et concrétiser son actuel succès politique, Salvini sait qu’il est actuellement le leader de la première formation politique italienne. Il devra se changer lui-même, indiquer une voie au pays, et, une fois pour toute, faire les comptes avec la réalité. »
ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le destin du gouvernement dans les mains de Salvini » : « Le seul élément sûr et sensationnel de ces résultats est le renversement de rapports au sein gouvernement. Une fois les résultats définitifs en main, si le PD devait se confirmer comme le 2e parti devant les 5 Etoiles, cela ouvrirait une discussion interne au Mouvement : une baisse était prévue mais pas de cette ampleur. Le vrai point demeure l’écart entre le parti de Di Maio et celui de Salvini : cela déterminera la tenue du pacte jaune-vert et les temps de la législature. Un signal clair a été donné par les électeurs : il faut donner la direction du gouvernement à la Ligue. Le dilemme qui attend les 5 Etoiles est le suivant : faut-il ou pas s’adapter à un rôle subalterne ? Ce sera sur les choix concrets que pourrait se présenter le ‘’casus belli’’ et le leader de la Ligue pourrait alors vouloir la rupture en expliquant les raisons de fond et de leadership dans le gouvernement. Pour un leader, encaisser le consensus et aller aux élections nationales est un raisonnement politique linéaire. A moins qu’on ne lui permette de gouverner dans les faits. A moins donc que les 5 Etoiles, malgré les voix au Parlement, ne décident de le laisser gouverner. Cela aurait alors des répercussions aussi sur le Président du Conseil G. Conte, considéré par les léguistes comme étant trop proche des M5S. Voici le court-circuit qu’il faudra réparer.
EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Avec les poids invertis au gouvernement, la route devient compliquée » : « Une Ligue qui grandit et un M5S en perte de vitesse font ensemble toujours ce 50% de consensus des électeurs. Les équilibres parlementaires demeurent ceux des élections du 4 mars 2018 mais il est vrai que ces élections européennes ont représenté un grandiose sondage sur la façon dont les Italiens, entretemps, ont modifié leur orientation. Il n’y a pas de raison numérique pour déclarer la mort du contrat de gouvernement. Il reste à comprendre si avec cet inversement de rapport de force politique entre les deux alliés, il y a encore un intérêt à continuer. Y aura-t-il un nouveau contrat de gouvernement ou bien se limitera-t-on à vivoter en attente d’un inévitable incident de parcours ? Ou bien est-ce que la Ligue voudra passer à encaisser ce qu’elle pourrait obtenir par un vote national ? »
RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero A. Gentili « Salvini inquiet pour l’implosion du M5S » : « D’une part, la chute du M5S fait sourire la Ligue mais de l’autre cela inquiète également. D’un coup, le schéma préparé la veille (Salvini montrant les muscles et dictant l’agenda de gouvernement) devra peut-être être revu. Un haut représentant de la Ligue affirme ‘’il se peut que l’on doive faire les infirmiers de Di Maio’’. Au sein de la Ligue, la volonté d’un remaniement gouvernemental est forte. Une chose est sûre : la Ligue mettra les mains sur le Commissaire européen et sur le ministère aux politiques européennes, outre les nominations de dirigeants (Eni, Enel, Leonardo...) ‘’à moins d’une implosion du M5S et d’élections anticipées’’ fait-on savoir de la Ligue ».
ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « Le Capitaine au carrefour » : « Ces élections ont montré un véritable paradoxe : la vieille coalition entre Ligue, Forza Italia et Fratelli d’Italia est en train de renaître de ses cendres grâce à l’incompétence totale démontrée par le gouvernement Conte. Cette formule, qui semblait disparue suite à la fin du ‘’ berlusconisme ‘’ et qui a maintenant resurgi générée par cet absurde contrat Ligue-M5S, qui est en train de se révéler un simple pacte de pouvoir. Une éventuelle coalition entre Salvini, Berlusconi et Meloni pourrait compter sur 47 % des voix, mais les rapports de force ont été bouleversés. C’est la Ligue le moteur du groupe, une sorte de géant soutenu par deux ‘’ nains ‘’, dont désormais le secrétaire de la Ligue ne peut plus se passer. Même si Salvini a eu des résultats extraordinaires, il n’est pas autosuffisant, il ne peut pas gouverner tout seul, il a besoin des deux ‘’ partenaires ‘’ traditionnels et d’interrompre cette expérience avec le M5S. Malgré le succès, donc, Salvini pourrait se retrouver avec une monnaie, celle pour gouverner, difficile à dépenser ».
ARTICLE Fatto Quotidiano L. De Carolis « Di Maio est maintenant dans le collimateur ‘’si c’est vrai, c’est un désastre’’ » : « Une ‘’défaite’’ ou plutôt, comme le dit un ténor du Mouvement, un ‘’désastre’’ qui rime avec procès. Les échanges de messages entre les députés 5 Etoiles montrent un ‘’malaise’’. Un candidat au Parlement européen va même au-delà : ‘’dans un pays normal, Di Maio devrait présenter sa démission lundi soir’’. Une vague de mécontentement se lève contre lui, le chef qui a été trop souvent autocrate. Il pourrait s’agir des premiers germes d’un procès contre le leader qui a pratiquement tout décidé et qui pourrait s’être trompé sur plusieurs points. Une assemblée sera prochainement invoquée où l’on demandera à Di Maio de déléguer plusieurs de ses pouvoirs et d’instituer au plus vite une véritable direction politique dans le cadre d’une réorganisation mise en attente pour les élections européennes mais qui devient désormais urgente. Il y a Alessandro Di Battista qui a fortement envie de revenir, qui représente un possible nouveau leader, mais aussi Roberto Fico, qui peut facilement critiquer Di Maio sur le fait d’avoir laissé trop d’espace à la Ligue dans gestion de l’immigration ».
ARTICLE, La Stampa, F. Geremicca : « Une chaîne d’erreurs, maintenant Di Maio finit sous procès. » : « C’est le plus retentissant écroulement électoral de l’histoire politique italienne : une chute d’une douzaine de points en l’espace d’un an de gouvernement. Luigi Di Maio devra, en première instance, expliquer un choix, qu’une grande partie de ses électeurs de la première heure a eu du mal à digérer : son adhésion à la ligne de la Ligue. Par ailleurs, sa récente prise de distance avec Salvini, et son utilisation d’idéaux progressistes pour le contrer : de l’antifascisme, aux droits individuels après l’affaire Siri ou l’attaque de la fête du 25 avril, arrivaient trop tard. De plus, des choix, peut-être compréhensibles pour le noyau dur de son électorat de la première heure, mais pas pour les 11 millions de ses électeurs d’il y a un an. Pourquoi insister sur le blocage de la TAV ? Pourquoi annuler la candidature aux Jeux Olympiques de 2024 ? Et, surtout, pourquoi tant d’incompétences dans l’exercice du pouvoir ? De la menace d’impeachment de la part de Mattarella, aux déceptions sur le revenu de citoyenneté, en passant par son rapprochement avec les « gilets jaunes » : le crédit de Di Maio s’est écroulé. Celui qui a rendu possible l’impossible il y a un an, devra redoubler d’ingéniosité pour expliquer ses choix. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « M5S, panique pour la défaite. Di Maio : ‘’ Nous nous sommes trompés sur tous les fronts ‘’ » : « Luigi Di Maio, en assistant aux projections de vote cette nuit, a prononcé ces mots : ‘’ Attention à la somme des voix de la Ligue et de Fratelli d’Italia, si Salvini décide de rompre ce ne sera pas pour aller avec Berlusconi ‘’. L’inversement des équilibres entre les deux partis de majorité et la possibilité d’une répercussion sur l’avenir de l’exécutif ont fait comprendre que l’alliance de gouvernement pourrait être sur le point de s’interrompre, il n’y a aucune barrière à la défaite du Mouvement. C’est le moment de changer et chacun fait son analyse, mais personne n’a le courage de la faire devant Di Maio. Davide Casaleggio, qui a tout suivi en restant dans l’ombre, avait déjà lancé un avertissement dans Le Monde à propos de l’obligation du deuxième mandat, qu’il ne faut pas toucher et Pietro Dettori, bras droit de Casaleggio, a déclaré que le Mouvement ne devait pas faire une campagne sur le gouvernement mais il aurait dû parler uniquement d’Europe. Trop tard. Et maintenant, pour Di Maio, après tous les attaques contre les alliés, le moment est arrivé de comprendre que les ennemis ne sont plus seulement dehors mais plutôt au sein du Mouvement ».
ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « PD, dépassement sur les Cinq Etoiles et Zingaretti remporte son premier défi » : « Le M5S (17%), en chute libre, a été surmonté par le Parti Démocrate (22,7%). Le leader du PD, Nicola Zingaretti, a risqué le tout pour le tout et il peut être satisfait des résultats pour la survie de son parti. Il a affirmé que maintenant tout a changé et que le gouvernement est dirigé par un extrémiste, Salvini, qui n’a rien à voir non plus avec le vieux centre droit. Il est une autre chose, il est devenu le ‘’dominus ‘’ de l’exécutif ainsi qu’un leader dangereux et il a ajouté que le PD est le centre de l’alternative à ce leader ».
ARTICLE Sole 24 Ore A. Mari. « Piémont, le centre droit favori, les partis favorables à la ligne Lyon-Turin (TAV) à 85% » : « Le Piémont aussi s’apprête à passer dans les mains du centre droit. Le candidat de Forza Italia, de la Ligue et de Fratelli d’Italia, Alberto Cirio, est donné favori. Si cela devait s’avérer, le centre gauche perdrait sa dernière région du Nord. Les élections au Piémont peuvent aussi se lire comme une victoire des ‘’oui Tav’’ : le centre gauche et le centre droit s’étaient prononcés en faveur de la ligne ferroviaire. Le M5S a confirmé, quant à lui, sa position contre cette œuvre ».
ENTRETIEN de Luigi di Maio, vice-président du Conseil et leader du M5S Corriere della Sera « Le bilan plein d’amertume : ‘’nos électeurs se sont abstenus et attendent maintenant des réponses’’ » : « ‘’L’affluence basse nous a pénalisés c’est vrai. Mais nous le savions. Donc rien de nouveau, au travail. Ce n’est pas la première fois que nous traversons un moment de difficulté, nous en sortirons comme toujours. Nous avons sans doute été trop silencieux, trop purs au début. Le gouvernement continue. Sur le M5S il y aura des nouveautés bientôt’’ ».
ENTRETIEN d’Antonio Tajani, Président du Parlement européen et vice-président de Forza Italia Corriere della Sera « Salvini doit rompre l’alliance avec les Cinq étoiles. Nous restons essentiels » : « ‘’Ce n’est pas un triomphe mais nous avons tenu bon. Sans nos voix, il n’existe pas de schéma victorieux. Avec nous, la victoire très claire aux deux Chambres serait possible, contre une alliance probablement PD-M5S’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
16:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Régionales en Flandre : forte percée du Vlaams Belang.
Belgique. Flandre. Lors des élections régionales du 26 mai 2019, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang perce et obtient 18,5 % (soit + 12,6 % par rapport à 2014). L’autre parti nationaliste flamand, la N-VA, tombe à 24,8 % (soit – 7,1 %).
[Le Vlaams Belang est, au niveau européen, l’allié du Rassemblement National (France) et de la Ligue (Italie).]
Sièges :
N-VA : nationalistes flamands
VB : nationalistes flamands
CD&V : démocrates-chrétiens
Open Vld : libéraux
Groen : écologistes
sp.a : socialistes
PvdA : gauche de la gauche
sp.a-one brussels : socialistes
09:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/05/2019
Luxembourg : l'ADR progresse lors des européennes.
Luxembourg. Lors des élections européennes 2019, l’ADR obtient 10,04 % (soit +2,51) et pas d’élu. Déi Konservativ obtient 0,53 %.
23:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Vlaams Belang fête sa forte percée lors des élections législatives et régionales.
Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang fête sa forte percée lors des élections législatives et régionales.
Anke Van dermeersch,,la femme de Filip Dewinter, Filip Dewinter, Sam van Rooy
20:02 | Lien permanent | Commentaires (0)