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27/06/2019

"Sea Watch, Salvini demande l’arrestation."

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Italie. Revue de presse.

La question migratoire fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève la décision de la capitaine du navire Sea Watch de faire débarquer les migrants à Lampedusa malgré l’interdiction de la capitainerie italienne : « Migrant, le mur de Salvini » - ‘’Le navire force le blocus’’ (Corriere della Sera), « Courage Capitaine » - ‘’Sea Watch brave l’interdiction, colère de Salvini’’ (La Repubblica), « Le capitaine Carola défie Salvini » - ‘’Lampedusa du côté de l’héroïne’’ (La Stampa), « Sea Watch, Rome accuse les Pays-Bas » (Il Messaggero), « Blocus inhumain » (Avvenire), « Sea Watch, Salvini demande l’arrestation » (Il Giornale).

ARTICLE La Stampa, F. Grignetti « Le plan de l’Intérieur : faire sauter le traité de Dublin et fermer les frontières avec Lubiana » : « Le Ministre de l’Intérieur Salvini a un plan secret, contre l’Europe « qui s’en fiche » du problème migratoire. C’est une escalade qui s’annonce. Salvini est prêt à une guerre totale, en sabotant le Traité de Dublin ainsi que celui de Schengen. Avec l’escamotage de ne plus partager les données des migrants dans le système de Dublin, c’est le traité-même qui imploserait, fait-on savoir au ministère de l’Intérieur. Si le diktat de Salvini devait être porté jusqu’au bout, les migrants deviendraient des fantômes pouvant demander l’asile politique n’importe où. C’est une menace dure. Les chancelleries européennes ont été prévenues. Par ailleurs, l’irritation de Salvini envers l’Europe dure depuis des jours. Salvini est satisfait que la Farnesina (Ministère des Affaires étrangères) ait fait le pas formel auprès du gouvernement hollandais, manifestant ainsi le mécontentement italien contre l’inertie des Pays-Bas envers le navire Sea Watch. Salvini a ainsi planifié l’escalade : patrouilles mixtes entre l’Italie et la Slovénie au Frioul-Vénétie-Julie, faire comme Macron à Vintimille, soit déployer la police le long de la frontière en demandant ainsi une suspension du Traité de Schengen. Une révolution copernicienne, pour les Italiens. Enfin, la réalisation d’une sorte de mur le long de la frontière, comme Trump ou plutôt comme Orban ‘’nous n’exclurons pas la construction de barrières physiques comme l’ont fait d’autres pays européens’’ explique Salvini ».

ARTICLE Il Messaggero, M. Bait « Le ministre : barrières dans le Frioul pour fermer la route des Balkans » : « Sur la table du gouvernement, outre l’hypothèse de suspendre le traité de Schengen existe également celle de réaliser une vraie barrière physique à la frontière avec la Slovénie pour arrêter les flux de l’immigration irrégulière via terre le long de la route des Balkans. M. Salvini a rappelé l’urgence à Trieste et dans d’autres zones de Frioul-Vénétie-Julie juste après les heures frénétiques de l’affaire Sea Watch. Il a déclaré : ‘’la route des Balkans s’est ré-ouverte et en juillet les patrouilles mixtes avec les Slovènes repartira mais si le flux des migrants ne devait pas s’arrêter, à maux extrêmes, remèdes extrêmes : nous n’excluons pas la construction de barrières physiques à la frontière, comme d’autres pays l’ont fait ».

ARTICLE, La Repubblica,  Gad Lerner : « L’honneur de désobéir. » : « Que penserait la mère de Salvini de ce fanfaron de brasserie, qui profite de la souffrance des gens  pour augmenter son crédit politique ? Avec un vocabulaire grossier et misogyne, il insulte Carola Rackete, la capitaine du navire humanitaire Sea Watch 3. Par ailleurs, il menace de ne plus enregistrer les migrants et les débarquements, de manière à ce qu’ils puissent poursuivre leur route vers le nord. Cependant Salvini et l’extrême-droite ne représentent pas l’intégralité de l’Italie : les votes en faveur de la Ligue, de Forza Italia, et de Frères d’Italie (Meloni), rassemblent 13 millions de voix. Il s’agit d’une minorité par rapport aux 60 millions d’habitants que compte la péninsule. Salvini devra faire ses comptes avec une Italie intimidée, muette, car les voix dissidentes peines à se faire entendre. Salvini dénonce que les sauveurs de migrants en mer méditerranée sont les complices des trafiquants d’êtres humains, alors que ce sont les politiques qui ont concédé aux organisations criminelles le monopole des routes qui le sont. La désobéissance civile de la capitaine, en procédant au débarquement des migrants à Lampedusa, est un hommage à la loyauté et au respect des normes sur l’assistance des personnes en danger, et le droit de la mer. La capitaine tente de racheter le déshonneur des gouvernants de l’Union, et de nous tous. »

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, Antonio Padellaro : « Autour du ministre de la méchanceté, les hypocrites se taisent. » : « Une des seules paroles sincères proviennent de Pietro Bartolo, médecin de Lampedusa élu au parlement européen, qui regrette de ne pas être allé chercher les migrants avec sa barque. Le reste de la politique italienne et européenne reste muette. Elle appuie silencieusement les paroles de Salvini : « pour moi ils peuvent rester jusqu’à Noël. ». En outre, la Cour européenne des droits de l’homme, a décidé que les conditions n’étaient pas urgentes pour porter secours aux migrants. Les 5 étoiles, fragilisés par leurs derniers résultats restent mutiques et complices de la Ligue, tandis que le PD se contente de minces protestations sans aucune action. Salvini a gagné en exploitant la peur d’une invasion qui n’existe pas. Nous ne saurions imaginer quel accueil sera réservé à cet homme avec le rosaire à la main et le cœur égaré. »

ARTICLE Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les avantages et les inconvénients, pour Salvini, d’une entente avec l’UE » : « Si vraiment Salvini voulait provoquer une crise, obtenir un accord avec l’Europe, elle lui faciliterait la tâche. C’est-à-dire qu’avec une entente dans les mains, en finir avec les 5 Etoiles et préparer les élections anticipées serait beaucoup moins traumatisant qu’avec une procédure de sanction en cours. Il y aurait sans doute moins de risques sur les marchés et moins de tension sur le spread. Il n’est pas exclu que les marchés, comme l’estiment certains analystes, puissent saluer la perspective d’un gouvernement de centre droit, plus homogène dans son agenda. Voilà pourquoi, chez les ministres et au sein de la majorité, on a la sensation que le leader léguiste veuille maintenir un double registre : celui de la communication, où il attaque l’Europe comme hier sur le Sea Watch, et celui plus ‘’gouvernemental’’, où il laisse faire les négociations à Conte et à Tria. Les calculs des convenances se font le long de cette trajectoire ».

ARTICLE, La Repubblica, Mauro Favale : « A Rome, les rues sont envahies par les déchets. Des risques pour les enfants, les malades et les anciens » : « Les déchets s’accumulent à Rome, avec les 40° prévus pour aujourd’hui et demain. Un risque sanitaire émerge, « spécialement pour les enfants et les anciens », rappelle la Région Lazio. Le risque de prolifération des bactéries est grand : ont été détectés, outre les nombreux rats et goélands, des colonies de vers se développant sous les paquets de déchets. Déjà fortement critiqué, le bilan de l’administration romaine s’est alourdi avec l’incendie récent d’un des quatre centres de traitement des déchets (Rocca Cencia). La mairie cherche de trouver un centre de traitement en dehors de la région Lazio. L’AMA (société de traitement des déchets de la commune de Rome), est en situation de crise avec de nombreux centres en sous-effectif, et un rendement réduit. Un nouveau conseil d’administration a été nommé récemment. Cependant, il ne sera pas facile de rétablir à l’équilibre une société qui n’a pas encore approuvé ses comptes de 2017 et 2018, et doit faire face à un contentieux ouvert avec la commune de Rome. »

ARTICLE La Stampa, D. Lessi « Les deux visages de la TAV : en France des roulements sans trêve et pas de congés » : « A haute altitude, tout est plus clair. La politique des compromis qui à Rome fait état d’une « mini-TAV » est bien loin. En France, sur les 8 700 mètres, 8063 ont été creusés. Des roulements sans arrêt et pas de congés, juste dix jours à Noël. L’accès au chantier français se fait sans problème. Il y a du fer barbelé mais les portails sont ouverts. Un ingénieur italien avoue ‘’ici je suis tranquille, les citoyens nous ont bien accueillis. En Italie, je préfère ne pas dire quel est mon travail. Je ne serais pas serein à Chiomonte’’. En effet, Chiomonte, de l’autre versant de la montagne, représente ce chantier « à deux vitesses ». A 40 kilomètres, au Fréjus, des militants qui s’opposent à la Tav ont manifesté, hier. Quant aux tergiversations italiennes, on peut dire que la TAV va de l’avant, certes, mais « à deux vitesses » ».

ENTRETIEN d’Iveta Radicova, coordinatrice du Couloir méditerranéen « Nous attendons une réponse de la part de l’Italie » (Sole 24 Ore): « ‘’Si nous n’avions pas décidé d’ouvrir la procédure, l’Italie aurait perdu les financements. L’incertitude est la pire des choses. Nous sommes en train de demander, de manière respectueuse, sans force ni ultimatum, de nous dire « oui » ou « non » pour la TAV. Nous attendons une simple réponse. Nous avons utilisé toutes les exceptions possibles pour gagner du temps. Il n’y a pas de solution de milieu dans cette histoire, car le point est maintenir ou perdre les financements. Les utiliser pour d’autres projets en Italie est totalement impossible, cela va contre le règlement. Nous avons demandé au ministre Toninelli une rencontre dès la publication de l’analyse coûts-bénéfices. Nous attendons encore une proposition de date de sa part, alors que j’ai rencontré à deux reprises la ministre française des transports et les autres ministres responsables des différents couloirs européens’’ ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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26/06/2019

Wijnegem : le N-VA et le VB votent ensemble

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Belgique. Province d’Anvers. Wijnegem. La N-VA, qui est dans la majorité, et le Vlaams Belang, qui est dans l’opposition, ont voté ensemble en faveur d’une interdiction du port du voile dans les écoles primaires. Grâce à cette majorité de rechange, cette mesure a été adoptée.

Accord de gouvernement au Danemark.

Danemark. Après trois semaines de négociations, les quatre partis du bloc rouge se sont mis d’accord : la sociale-démocrate Mette Frederiksen doit devenir Premier ministre d’un gouvernement social-démocrate minoritaire :

https://www.nouvelobs.com/monde/20190626.AFP9221/danemark...

Parmi les points de l’accord figurent :

- Les contrôles frontaliers doivent être maintenus, sans préciser sous quelle forme.

- Les enfants du centre d’expulsion de Sjælsmark doivent être pris en charge au sein d’une autre installation, dans de meilleures conditions.

-  Les réfugiés doivent pouvoir continuer à travailler après deux ans d'activité, quel que soit leur statut de réfugié.

- Des quotas de l’ONU d’acceptation de réfugiés doivent être réintroduits (le nombre n’est pas encore connu).

- Le centre d’expulsion de l’île de Lindholm ne doit pas voir le jour.

- Les forces de travail étrangères doivent pouvoir être engagées, aussi quand elles n’ont pas de diplômes universitaires, mais ont seulement suivi une formation professionnelle.

Malgré ces points de l’accord, Mette Frederiksen déclare que le système de réfugiés et d’asile doit être plus humain et plus strict, bien que la politique rigide des étrangers reste inchangée.

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Mette Frederiksen

"TAV et autonomie, haute tension au sein du gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les divergences au sein de la majorité gouvernementale font les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment les différences de vues entre la Ligue et le M5S sur la question de l’autonomie régionale et le chantier de la liaison Lyon-Turin (TAV). Les observateurs insistent notamment sur la décision de l’UE d’augmenter son financement et sa demande d’avoir une  réponse sur la poursuite des travaux : « Querelles et vétos, le gouvernement enlisé » - ‘’Salvini veut accélérer sur l’autonomie, Di Maio freine’’ (Corriere della Sera), « TAV, Conte prêt à dire oui, Di Maio au pied du mur » - ‘’L’UE disposée à financer 55% de l’œuvre’’ (La Stampa), « TAV, feu vert aux avis de marché et fonds européens à 55% » (Sole 24 Ore), « Le Palais Chigi freine sur l’autonomie » - ‘’Les techniciens retoquent la réforme, trop onéreuse’’ (Il Messaggero), « TAV et autonomie, haute tension au sein du gouvernement » (Il Giornale).

Journaux télévisés : La réunion de majorité de mardi soir au Palais Chigi, la décision de la Cour de Strasbourg de rejeter la saisine des migrants sur le navire Sea Watch et enfin les tensions Washington-Téhéran dominent largement les titres des JT.

Réseaux sociaux : La tendance la plus suivie #SeaWatch, du nom du navire de l’ONG qui a recueilli les migrants et se trouve au large des eaux italiennes.

ARTICLE Corriere della Sera, M. Guerzoni « Enième affrontement sur l’autonomie, Di Maio veut la tête d’Autostrade » : « Pas de trêve. La réunion sur l’autonomie de la Vénétie, de la Lombardie et de l’Emilie-Romagne s’est terminée bien après minuit, après trois heures d’altercations et d’accusations réciproques. Di Maio s’énerve quand Salvini, au milieu d’une réunion très tendue, quitte le Palais Chigi pour se rendre au plateau télévisé de Bianca Berlinguer (Rai Tre) en laissant sa place à Giancarlo Giorgetti. Le gouvernement est bloqué et le spectre d’élections anticipées plane entre Montecitorio et le Palais Chigi. Sur l’autonomie, Di Maio demande plus de temps pour ‘’défaire les nœuds sur l’environnement, la santé publique, les transferts fiscaux, les écoles’’. ‘’Ils veulent une sécession’’ aurait-il dit aux siens. Des soupçons infondés, selon les hommes de la Ligue : ‘’le projet n’enlève même pas un sou au Sud’’. La tension est très haute. Et quand Di Maio et Toninelli veulent formaliser la révocation de la concession d’Autostrade sur le destin du pont de Gênes, Salvini s’y oppose. Car arrêter la concession pourrait empêcher d’impliquer le groupe Benetton (actionnaire dans Autostrade) dans le match Alitalia, réduisant à zéro les possibilités de sauver la compagnie aérienne nationale ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini dicte les conditions sur la tenue du gouvernement » : « Salvini a dicté ses conditions qui obligent maintenant Di Maio à un changement de ligne politique, s’il veut éviter les élections anticipées. La preuve hier, la ligne Lyon-Turin (TAV) et l’autonomie renforcée figurent dans l’ordre du jour du gouvernement. Le leader de la Ligue veut encaisser ses bénéfices et modifier l’agenda en mettant Di Maio au pied du mur car il est clair que les deux sujets peuvent représenter d’excellents prétextes pour des élections anticipées. L’annonce que les fonds européens passent à 55% peut modifier les termes de l’analyse coûts-bénéfices en remettant la décision sur la table. Ce qui surprend, c’est la réaction de Di Maio. Au lieu de s’en prendre à Salvini, il a attaqué le ‘’parti du ciment’’ qui, s’il existe, est plus du côté de la Ligue que du M5S. La réaction du leader du M5S semble désespérée, faite plus de rhétorique que de signification politique, puisqu’il n’a pas la force de rompre et de provoquer les élections anticipées. Di Maio a ainsi passé le témoin à Conte en lui attribuant la responsabilité d’une décision qui va vers un feu vert. Le M5S ne peut pas se permettre d’aller aux élections ». 

COMMENTAIRE La Stampa, M. Sorgi « Pourquoi Salvini tire la veste du M5S » : « ‘’Quitte ou double’’, c’est la nouvelle méthode du vainqueur des élections européennes qui dicte l’agenda du gouvernement. Chaque jour, le leader de la Ligue l’utilise pour les questions les plus controversées de l’alliance avec le M5S. Hier, c’était la fois de la TAV. Salvini a répété qu’il n’y avait pas de plan B. Il appelle l’attribution des JO de 2026 aux deux régions léguiste le succès de ‘’l’Italie des oui’. Il pousse ainsi Di Maio à épouser sa ligne sans utiliser le bouclier de Conte. Avec la même attitude, Salvini s’est présenté hier soir à la réunion au Palais Chigi en prétendant que la question des autonomies régionales est prioritaire sur les décisions à prendre dans le cadre des négociations avec Bruxelles. Il faut maintenant comprendre si cette méthode brusque de Salvini envers Di Maio vise à une improbable soumission des 5 Etoiles ou plutôt à pousser ces derniers à une rupture, avec les risques d’élections anticipées. Chose que le M5S veut éviter à tout prix (sans savoir s’il y parviendra vraiment) ».

ARTICLE Il Messaggero A. Gentili « Di Maio prêt au feu vert, l’attribution des JO a changé la donne » : « Le leader 5 Etoiles est prêt à négocier voire à donner son consentement car ‘’Salvini serait aux anges si on devait dire non’’ et ‘’sur la TAV il pourrait ouvrir une crise imminente’’. Aussi parce que si un gouvernement technique n’est pas trouvé, on rentre tous chez nous. Raison pour laquelle voyons voir ce que Conte peut obtenir dans les pourparlers avec les Français. J’ai pleine confiance en lui ». Au Palais Chigi on explique que ‘’tout dépendra de la négociation avec la France. Si Macron devait prendre en charge des dépenses en plus, puisque ses coûts sont mineurs, tout changerait. Il faut aussi comprendre la hauteur des pénalités en cas de renonce. Telt a aussi lancé ses avis de marché et l’UE a haussé ses fonds à 55%. On verra bien, le dossier est ouvert’’. Bref, Conte pourrait décider une sorte de réédition de la tactique du gazoduc TAP en évoquant in extremis les pénalités exorbitantes pour aller de l’avant, chose qui avait suscité la colère des 5 Etoiles. Par ailleurs, le feu vert du CIO aux JO d’hiver 2026 à Milan et Cortina ont changé le climat, avec la pluie de milliards et d’emplois, les 5 Etoiles anticipent un ‘’changement de phase, l’approche idéologique n’est plus la même’’ ».

EDITORIAL Corriere della Sera, A. Panebianco « La force du centre perdu » : « On perçoit très bien dans le pays un désir diffusé et non avoué d’un nouveau parti. C’est la requête de ceux qui s’opposent aux partis actuellement au gouvernement et qui, en même temps (comme l’ont prouvé les récentes élections européennes) ne sont pas attirés par les partis d’opposition (PD et Forza Italia). L’entreprise ne serait pas impossible : la mobilité électorale, aujourd’hui, est très élevée. Il n’y avait jamais eu auparavant une disponibilité d’autant d’électeurs à bouger politiquement d’un coté à l’autre. Avec le bon leadership et la bonne offre, un nouveau parti pourrait très bien obtenir un mandat électoral fort ».

ARTICLE, La Repubblica, Stefano Folli : « Di Maio et le bluff du gouvernement technique. » : « L’évocation d’un gouvernement technique de la part de Di Maio représente bien sa détresse : il n’a plus confiance en aucune formule ou alliance, et est prêt à tout pour éviter des élections anticipées. Luigi Di Maio porte sur ses épaules toutes les contradictions du M5S, y compris sa confrontation avec son rival Di Battista, fondée sur une lutte pour le pouvoir. En évoquant un gouvernement technique, il investit un champ constitutionnel qui ne le regarde pas : il concerne celui du Président de la République. Di Maio souhaite donc prolonger au maximum le gouvernement actuel qui « durera encore quatre ans », et évoque la « stabilité », parole d’ordre du M5S gouvernemental. Cependant, les vœux de Di Maio semblent être au-dessus de ses possibilités. Le PD, par exemple, a exclu la solution d’un gouvernement technique, privilégiant des élections anticipées. Enfin, selon les derniers sondages, la Ligue dépasse les 35% et Fratelli d’Italia (Meloni) les 6%. Comment peut-on penser recourir à un gouvernement technique, contre la volonté d’une telle expansion ? ».

ENTRETIEN de Roberto Fico (M5S), Président de la Chambre, La Repubblica : « Le blog ne suffit plus, revenons au dialogue ou nous finirons piétinés. » : « ‘’Concernant la fermeture des ports, je ne pense pas que ce soit une solution, nous avons besoin de règles, certes, mais également de critères justes, et de responsabilité européenne. L’Italie a les moyens de sauver ces personnes, nous ne sommes pas en situation d’urgence, la vraie bataille se trouve en Europe sur la révision du règlement de Dublin. Concernant la procédure, la négociation doit être menée par le Premier ministre et le ministre de l’Economie, l’Europe n’écoutera pas les multiples voix, elle les écoutera eux. Concernant le dialogue, nous avons aussi développé, en plus du blog, une participation territoriale, mais actuellement nous devons la réviser car elle s’est beaucoup affaiblie. Pour moi, les européennes n’ont pas été un référendum sur la TAV, sur ce sujet, je ne change pas d’idée. Enfin, nous devons redéfinir rapidement notre identité et nos valeurs, en mettant par exemple en avant les enjeux environnementaux’’».

ARTICLE La Stampa, M. Tropeano « TAV, l’UE décide une remise à hauteur d’1,6 milliards pour l’Italie » : « Si l’on devait suivre la trace de l’argent, alors un grand pas en avant a été fait hier à Paris pour la ligne Lyon-Turin lors du Cda de Telt. Par ailleurs, l’UE a officialisé sa volonté de financier le quota de financement communautaire également pour les routes nationales. Ce qui se traduit pour l’Italie d’une remise à hauteur de 1,6 milliards. La dépense du gouvernement de Rome passerait de 3, 104 milliards à 2,367 milliards. Une bonne nouvelle aussi pour Paris dépensera pour son tunnel de base 1,764 mlds au lieu de 2,289. Bruxelles contribuera à hauteur de la moitié de l’œuvre. Avant de signer le chèque, Bruxelles veut d’ici 15 jours la confirmation des engagements pris par les deux gouvernements de réaliser l’œuvre. Cela devra ensuite être confirmé par le nouveau Parlement européen et par la nouvelle Commission européenne ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Quatrième candidat AfD au poste de vice-président de la Chambre.

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Allemagne. L’AfD, après avoir vu trois de ses candidats recalés, propose Paul Podolay, 73 ans, au poste de vice-président de la Chambre des députés, auquel le parti a droit.

Un attentat à la bombe aurait été planifié contre HC Strache.

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Autriche. L’organe de presse Kurier prétend qu’un trafiquant de drogue aurait planifié en 2018 un attentat à la bombe contre la voiture du vice-chancelier FPÖ de l’époque Heinz-Christian Strache.

Norbert Hofer favorable à une coalition ÖVP-FPÖ.

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Autriche. Le président du FPÖ Norbert Hofer se prononce, au sein d’une interview accordée à l’organe de presse Kurier, pour une coalition réunissant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ, à l'issue des prochaines élections législatives.

25/06/2019

"L’attribution des Jeux Olympiques d’hiver à l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

L’attribution des Jeux Olympiques d’hiver à l’Italie (Milan et Cortina) fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque la « victoire d’un travail d’équipe » ainsi qu’une sorte de « revanche » à niveau international malgré un contexte économique difficile et la perspective d’une procédure d’infraction pour dette excessive. Certains observateurs soulignent une « victoire »symbolique de la Ligue (Repubblica) au dépens du M5S « isolé » (Stampa), dont les administrations de Rome et de Turin avaient renoncé à se porter candidates :  « La victoire de Milan et de Cortina » - ‘’Conte : ce sera mémorable’’ (Corriere della Sera), « Miracle à Milan (et à Cortina) » (La Repubblica), « JO, il y a une Italie qui gagne » - ‘’Une victoire selon la Ligue et le PD ; les 5 Etoiles isolés’’ (La Stampa), « JO, sprint gagnant de l’Italie » (Sole 24 Ore), « Jeux d’équipe » (Il Messaggero), « Jeux italiens » (Il Mattino), « JO à Milan, l’Italie anti-5 Etoiles l’emporte » (Il Giornale).

EDITORIAL Corriere della Sera, V. Postiglione « Le sens d’un défi » : « Le cri libérateur « Italie, Italie », au-delà de l’ambiance typique d’un stade, raconte une société différente et même une politique différente. Il a été possible de battre la Suède sur les JO d’hiver et à mettre fin au débat sur la quantité de froid et de neige. C’est aussi une victoire ‘’malgré’’. Malgré l’opposition du M5S et la distance du gouvernement. Depuis le début. Depuis que Turin, dirigé par le parti de Beppe Grillo, a confirmé le refus de la liaison Lyon-Turin et le coup de frein sur les JO de 2026. A partir de ce moment, il y a eu le tournant. G. Giorgetti, au nom d’une partie du gouvernement, a lancé la candidature de Milan et de Cortina sans le Piémont. A suivi le oui de Beppe Sala (maire PD de Milan), puis le oui des présidents de région léguistes Fontana (Lombardie) et Zaia (Vénétie). Bref, la victoire du « parti du PIB » qui voit dans les JO une occasion de croissance et non une tentation du diable. Di Maio est resté spectateur. La présence de Giorgetti à Lausanne nous parle d’un parti, la Ligue, qui est peut-être populiste à Rome et à Bruxelles mais qui est pragmatique à Milan et à Venise. Les jeunes quatre championnes italiennes qui ont surpris et peut-être convaincu le jury – car elles savent gagner, étudier à la maison et parler en public – ont raconté une Italie qui est amie du monde. Même si parfois elle a tendance à l’oublier ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Un autre revers pour le M5S » : « La victoire de Milan-Cortina qui s’empare des JO d’hiver de 2026 est un autre symbole de la difficile cohabitation entre la Ligue et les 5 Etoiles. C’est une victoire surtout pour la Ligue lombarde-vénitienne, celle des origines qui veut se différencier des nouveaux arrivés tels Borghi et Bagnai (comme l’a fait Giorgetti en critiquant les mini-bonds proposés par le premier). Ce n’est pas inutile d’insister sur le fait que c’est la Ligue des origines qui a gagné, celle qui a fait grandir une génération d’administrateurs locaux, de maires, et de présidents de région. Ce même courant qui ne cache pas sa gêne envers l’allié 5 Etoiles et qui veut des élections anticipées au plus vite. Une fois encore, le M5S doit soigner ses plaies et la Ligue peut lui reprocher d’être le « parti du non ». Le même sort pourrait se répéter sur la ligne Lyon-Turin (TAV) ».

ENTRETIEN de Giancarlo Giorgetti (Ligue), Secrétaire d’Etat au Palais Chigi « Ma connaissance du français a marché mieux que les Abba pour les Suédois » : « ‘’Aujourd’hui c’est le jour de la victoire des JO. J’espère avoir rendu Salvini content et j’espère qu’il m’aura pardonné les propos sur les mini-bonds. Si Turin avait été de la partie, cela aurait été encore plus facile. Dommage pour Turin. Ceci dit, la position des 5 Etoiles est légitime et cohérente. Le fait d’avoir parlé en anglais et en français a été, je crois, une bonne chose. Presque la moitié des délégués parlait le français. En parlant leur langue, je me suis adressé à eux. Avec un accent décent, parait-il. Les Français semblent satisfaits. Du moins le membre du CIO que je connais, j’espère. Quand j’ai parlé en français, je l’ai regardé comme pour dire ‘’tu vois, je parle ta langue’’».

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COULISSES Il Messaggero, M. Conti « Matteo relance sur l’autonomie pour compenser la négociation avec l’UE » : « Le nord en sauce léghiste est encore plus fort après la victoire hier pour les JO 2026 de Milan et Cortina. Giorgetti a dû le sentir et il n’a pas perdu une occasion depuis Lausanne de se moquer de Borghi (commission budget) en l’invitant à miser les mini-bonds du Trésor sur la victoire de Stockholm. A la thèse de l’Italie qui peut continuer d’augmenter sa dette et ne peut finir comme la Grèce car c’est un trop grand pays, même Salvini n’y croit pas. La pression du Nord par ailleurs est trop forte pour pousser le pays à des aventures. »

ARTICLE La Repubblica R. Petrini « Flat tax, Di Maio attaque la Ligue ; Salvini insiste sur les mini-bonds » : « Le chef du M5E demande aux alliés de gouvernement de dire comment ils imaginent de financier la réforme fiscale proposée. Garavaglia (Ligue) leur répond ‘’les couvertures existent, je ne les dirai pas sinon Di Maio pourrait nous les piquer’’. Mercredi, le conseil des ministres se réunira à Rome pour voter le tant attendu ‘’redressement’’ de budget qui pourra démontrer que le rapport déficit-PIB sera à hauteur de 2,1% et pas à 2,4% comme prévu en avril. Entretemps, Moscovici a décidé de jouer son rôle de ‘’colombe’’, en disant qu’en cas d’effraction, le gouvernement italien aura six mois pour une nouvelle loi de finances et pas trois mois comme initialement prévu ».

REPRISE des propos de Luigi Di Maio, leader du M5S, vice-président du Conseil et ministre du Développement économique Corriere della Sera « ‘’Attention à ceux qui veulent une crise de gouvernement’’ » : « En ce moment, le M5S est prêt aux élections anticipées, même si cela ne ferait qu’ouvrir la voie à un gouvernement technique ‘’Celui qui le fera tomber aura une grande responsabilité, car cela signifierait faire revenir le PD avec les Monti et les Fornero’’. Sur le prochain Budget, le leader 5 Etoiles est de plus en plus convaincu qu’il est possible de le faire en déficit :‘’il faut du courage pour relancer le pays. S’il s’agit de baisser la fiscalité et de créer des dizaines de milliers d’emplois, il faut aller de l’avant’’. Di Maio est persuadé qu’à la fin l’Europe comprendra les raisons de l’Italie. Avec Salvini, l’entente semble être revenue même si les querelles sont à l’ordre du jour, tout comme les piques, les tergiversations et les guerres de position. Il y a aussi un front interne auquel Di Maio doit faire face : celui des équilibres internes au groupe des 5 Etoiles, à commencer par les frictions avec A. di Batista ‘’nous nous sommes envoyés des messages’’ se limite-il à dire. Impossible de ne pas affronter le chapitre des ‘’adieux’’ comme celui de la sénatrice Nugnes et des équilibres de plus en plus précaires au Sénat : ‘’Ce ne sera pas une grosse perte’’, estime Di Maio. Quant aux expulsions, il y aurait environ 200 inscrits au Mouvement qui seront évalués ».

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Il voulait les affaires de l’UE. Les accusations du Mouvement 5 étoiles isolent Di Battista. » : « Di Battista a souhaité se retirer de la vie politique pour poursuivre son rêve d’écrivain. Mais le Mouvement est depuis arrivé au pouvoir, et il souhaite obtenir un poste important. Le poste dédié aux Affaires européennes, actuellement à la charge de Giuseppe Conte, est actuellement le seul disponible. Ce poste plaît beaucoup à Di Battista, cependant il doit faire face au blocage de Salvini, qui souhaiterait attribuer ce poste à un membre de la Ligue. Après la déroute aux élections européennes, le M5S a pensé au remaniement, et le nom de Di Battista, figure de proue de la naissance du Mouvement, est apparu à de nombreuses reprises, pour retrouver un poste de relief au sein du parti, et redorer le blason du Mouvement. Ce qui a provoqué la méfiance de Di Maio. »

ARTICLE Corriere della Sera V. Piccolillo « Sea Watch saisit l’Italie auprès de la cour de Strasbourg » : « Douzième jour : certains des 42 migrants sur le Sea Watch 3 se sont adressés à la Cour de Strasbourg. La Commission Européenne, par le biais d’une porte-parole, fait savoir ‘’il faut prendre en considération l’impératif humanitaire’’. Mais la réponse du ministre de l’Intérieur Salvini est sèche ‘’Il est simple pour l’Europe de résoudre le problème : navire hollandais et ONG allemande, la moitié des migrants à Amsterdam, l’autre moitié à Berlin’’. Or, la porte-parole du « Sea Watch » souligne ‘’la circumnavigation de l’Europe n’est pas une option, elle n’est pas prévue par le droit de la mer, qui règle les secours. Ce serait inhumain’’. Salvini s’en prend aussi à l’Archevêque de Turin qui proposait de se faire charge de l’accueil ‘’cher évêque, je crois que vous pouvez destiner l’argent de votre diocèse pour aider 43 millions d’Italiens’’. Entre-temps, 40 associations humanitaires s’adressent au Président du Conseil G. Conte pour qu’il intervienne. Le leader du Parti Démocrate, N. Zingaretti, répète ‘’il faut les faire débarquer’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entente entre la CDU et l'AfD à Penzlin.

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Allemagne. Des politiciens de la CDU sont mécontents du fait qu’au sein de la municipalité de Penzlin - qui compte 4000 habitants - au Mecklembourg-Poméranie occidentale, le groupe des trois élus de la CDU au sein du Conseil municipal s’est mis d’accord avec l’élu local de l’AfD Reinhard Gleisberg. Grâce à cette entente, la CDU est la plus grande force politique de la municipalité et a ainsi droit à plus de sièges au sein de commissions alors que l’élu de l’AfD siège désormais au sein de deux commissions.

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L'AfD donnée à 13,5 %.

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Allemagne. Un sondage INSA donne l'AfD à 13,5 %.

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

La Ligue donnée à 37,3 % et Frères d'Italie à 6,5 %.

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Italie. Un sondage SWG donne la Ligue à 37,3 % et Frères d'Italie à 6,5 %. Le M5S est donné à 18 %.

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24/06/2019

"Le cannibalisme de Salvini"

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement et à l’intérieur même des deux partis de gouvernement, font les gros titres des médias transalpins : « Mini-bonds, déchirure de Giorgetti » - ‘’C’est improbable. Flat tax, nouvelles tensions Ligue-M5S’’ (Corriere della Sera), « Double front : Giorgetti dément les mini-bonds, Di Maio attaque Di Battista’’ (La Repubblica), « Mini-bonds, marche arrière de Giorgetti pour un poste à Bruxelles » (La Stampa), « Giorgetti prend de court la Ligue » - ‘’Coup de froid au sein de la Ligue, Salvini insiste sur la flat tax’’ (Il Messaggero), « Gouvernement, tensions au sein des deux partis » (Il Mattino), « Des fissures au sein de la Ligue » (Il Giornale).

COMMENTAIRE La Repubblica, C. Tito « Le cannibalisme de Salvini » : « Infarctus institutionnel : voilà ce que risque le pays avec ce que l’on peut définir comme de l’hyperactivité -un euphémisme- de Matteo Salvini. Il décide, ordonne, même sur des thèmes et des fonctions qui ne sont pas les siens : il trouve les milliards pour la loi de finances à venir, convoque les syndicats (et pas seulement celui de la Police) pour éviter la grève générale. Il prend possession du rôle de la Farnesina et se présente en Europe, et surtout aux ISA, comme celui qui gère la politique étrangère de l’Italie, et peut-être même comme l’exécuteur des ordres arrivant de l’Est. C’est une forme de cannibalisme, il se nourrit des charges des autres. Le M5S est désormais embaumé et Conte, paralysé par la lutte intestine, et, justement, par un vice-président du Conseil présumé qui lui a enlevé toutes les cartes et les redistribue où il veut. Mais il le fait sans offrir de réelle solution. La sanction de l’UE pourrait nous rendre encore plus faible. Une véritable humiliation. Pas même le minime effort ne se profile à l’horizon, qui pourrait faire sortir correctement l’Italie de la crise, on propose une recette de leader, solitaire ».

ARTICLE, Il Messaggero, D. Pirone « Budget, Giorgetti recale les ‘’mini-bonds’’ et secoue la Ligue » : « Il y a une grande confusion au sein du gouvernement. Les propos de Giorgetti surprennent et prennent tout le monde de court. ‘’Y-a-t-il encore quelqu’un qui croit en Borghi ? Les mini-bonds ne sont pas possibles, sinon tout le monde les ferait’’. Si Borghi s’est montré prudent, il faudra voir maintenant comment Salvini réagira, puisqu’il s’était plusieurs fois exposé sur ce point. C’est la première fois que l’aile la plus modérée (qui tourne autour de Giorgetti et du président de la région Vénétie, Zaia) s’expose aussi ouvertement. Quant aux propos de Salvini sur la nécessité d’une réforme des impôts avec la flat tax, cela génère de fortes préoccupations au Palais Chigi et chez les 5 Etoiles. Di Battista accuse ‘’Salvini de chercher un incident’’ pour provoquer des élections anticipées en septembre. A ce stade, Conte et Tria restent silencieux. Mercredi, lors du conseil des ministres, il sera peut-être plus facile d’avoir des explications ».

RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti « La stratégie de Giorgetti déchire le réseau de Salvini sur l’UE » : « Le Secrétaire d’Etat léguiste au Palais Chigi a de fait épousé la ligne de Mario Draghi et du ministre de l’Economie Tria. Une action que certains tentent d’expliquer par la perspective d’une nomination à un poste de commissaire européen mais qui a comme conséquence immédiate de reporter tout le débat sur la dette. Les déclarations du Secrétaire d’Etat marquent une fracture au sein de la Ligue entre l’aile orthodoxe (Giorgetti, Zaia, Fontana) et celle plus eurosceptique et fantaisiste (Borghi, Bagnai) mais aussi un démenti de Salvini, qui a toujours apprécie les mini-bonds »

ARTICLE La Stampa F. Capurso« Di Maio et Di Battista, règlements de compte pour diriger les 5 Etoiles » : « Di Maio devait décider entre l’unité ou la réorganisation du mouvement. Il a choisi la seconde, pour donner une nouvelle structure et une nouvelle organisation à son parti. Par conséquent, il a abandonné Di Battista, avec lequel il y a désormais une profonde division. Et il a tenu à souligner ‘’si dans cette phase délicate quelqu’un déstabilise le mouvement avec des déclarations, il déstabilise également la capacité du mouvement d’orienter les choix du gouvernement’’. Si Di Battista minimise, Di Maio se rend à Campobasso à un meeting qu’aurait dû faire Di Battista pendant la campagne électorale européenne mais qu’il a déserté. Entretemps, le M5S perd une voix au Sénat, avec le départ de Paola Nugnes, qui passe au groupe mixte. Du coup, au Sénat, la majorité ne tient que par un écart de 3 voix. Quant au troisième courant, celui de R. Fico, ses hommes sont confinés à la Chambre, sans représentants au Sénat. Une paix imposée par la force est une paix bien fragile »

ARTICLE, La Stampa, P. Mastrolilli : « FAO : victoire chinoise, le candidat soutenu par les Etats-Unis s’arrête à 12 votes. La rage de Trump, prêt à retirer les financements. » : « La défaite américaine à l’élection du nouveau directeur général de la FAO comprend plusieurs volets. Premièrement, l’Italie, qui avait marqué son rapprochement avec les Etats-Unis, la semaine dernière, par l’intermédiaire de la visite de Salvini à Washington, a voté en faveur du candidat chinois. Par ailleurs, Bruxelles a démontré être également plus proche de Pékin que du candidat géorgien (12 votes) soutenu par Washington. Concernant l’Italie, c’est un affront envers les Etats-Unis, et une marque de confiance envoyée à la Chine après l’adhésion de la part de Rome, à la nouvelle Route de la Soie. Par ailleurs, nous ne pouvons utiliser l’excuse d’une solidarité européenne puisque nous n’avons pas soutenu la candidate française. Cette défaite américaine montre comment les rapports de force mondiaux sont en train de changer. La Chine se place comme le nouveau défenseur du système global, et utilises ses ressources économiques pour attirer de nouveaux alliés. Pékin offre de grands avantages économiques (Italie, Cameroun…), et obtient en échange la fidélité. Les Etats-Unis menacent de retirer leurs financements (environ 100 millions de dollars) : ce chiffre ne devrait pas représenter de difficulté pour la Chine, et pourrait au contraire favoriser des sentiments anti-américains. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/06/2019

"Les femmes allemandes sont émancipées!"

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Allemagne. 

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"Les femmes allemandes sont émancipées! Pendant notre temps libre, nous pouvons nous habiller comme nous voulons! Nos hommes ont appris que les femmes sexy ne sont pas du gibier. Nous voulons que cela reste ainsi ! Femmes dans l'Alternative [pour l'Allemagne (AfD)]."

Campagne d'adhésion à la Ligue.

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Italie. La Ligue organise à travers le pays, ce samedi 22 et ce dimanche 23 juin 2019, des stands afin de permettre aux citoyens de devenir membres du parti.

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Un citoyen devient membre de la Ligue

22/06/2019

Le FPÖ donné à 17 %.

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Autriche. Un sondage Research Affairs donne les sociaux-chrétiens de l’ÖVP à 38 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 23 % et les patriotes du FPÖ à 17 %.

[Le FPÖ paye toujours les conséquences de l’affaire de la vidéo d’ibiza. Le FPÖ avait obtenu lors des législatives d'octobre 2017 presque 26 %, l’ÖVP presque 31,5 % et le SPÖ moins de 27 %.]

L'AfD donnée à 13 %.

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Allemagne. Un sondage Forsa donne les écologistes premiers à 27 %. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 13 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/forsa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

21/06/2019

Les députés fédéraux du Vlaams Belang.

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Belgique. Les députés fédéraux du Vlaams Belang :

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"L’Europe retoque l’Italie, colère de Conte : "Ils veulent nous punir."."

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre le Président du Conseil G. Conte et la Commission Européenne sur le budget italien font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment des négociations ‘’difficiles’’ afin d’éviter la procédure d’infraction pour dette excessive. Les commentateurs parlent de ‘’méfiance’’(Corriere). Certains observateurs évoquent la possibilité que Rome puisse mettre sur la table d’autres coupes en faisant appel à la Caisse Dépôts et Prêts (CDP) : « Conte à Bruxelles, des estimations erronées » (Corriere della Sera), « L’escroquerie à hauteur d’un milliard » - ‘’Le gouvernement convoite la CDP mais Bruxelles veut encore 6 milliards. Procédure d’infraction probable’’ (La Repubblica), « L’Europe retoque l’Italie, colère de Conte : "ils veulent nous punir’’ » (La Stampa), « Déficit, le  gouvernement sollicite la CDP à hauteur de 800 millions » (Sole 24 Ore), « Conte : ‘’je conteste les estimations européennes » - ‘’Négociations nocturnes, les 5 milliards pas suffisants pour l’UE’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « La ligne dure de l’UE, Conte cherche les couvertures » (Avvenire), « Le plan du gouvernement » - ‘’Piquer l’épargne de la CDP aux dépens des militaires, des entreprises et des retraités’’ (Il Giornale).

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « La Commission froide face à la lettre italienne » : « C’est avec prudence que l’establishment communautaire a accueilli la lettre avec laquelle le Président du Conseil G. Conte a répondu aux risques d’une procédure pour dette excessive. Par ailleurs, les 28 réunis à Bruxelles devaient discuter de questions considérées comme plus urgentes. Il y a néanmoins une appréciation positive de la part de Bruxelles sur la tentative d’officialiser les économies pour 2019, mais on veut pouvoir « toucher de la main » les engagements jusque-là exprimés et comprendre si cela sera suffisant. Quant aux nominations, le match est apparu bien complexe. Des sources de l’Elysée parlent d’une ‘’panoplie d’une dizaine de noms’’ ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin : « L’Europe recale l’Italie : “les coupes ne suffisent pas pour éviter la procédure” » : « « Parole, parole, parole… ». Voici la première réaction d’un haut-fonctionnaire européen (non italien), face à la lettre de Giuseppe Conte, faisant ainsi référence à la célèbre chanson de Mina. En effet, cette comparaison montre que dans le message de Conte, il y a beaucoup de fumée et peu de contenu. Les propositions italiennes ne suffisent pas, les demandes de Juncker sont claires face à un trou de 10 milliards à colmater : il demande au moins 4 milliards de « coupes ». Cependant, l’Italie bénéficie d’une nouvelle semaine de répit, avant de se présenter de nouveau devant ses partenaires européens. Concernant la présidence de la Commission, les libéraux et les socialistes ne soutiennent pas Manfred Weber, qui continue cependant de bénéficier du soutien des populaires (sans lesquels aucune majorité n’est possible). Un renvoi à mi-juillet est évoqué, en cas d’absence d’accord. »

ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le Palais Chigi cherche l’aide des autres chefs de gouvernement. Négociations avec Merkel » : « Contrairement à ses collègues européens, Conte a un objectif qui ne figure pas dans l’agenda de la réunion. Raison pour laquelle il apparaît loin du véritable jeu : il affirme vouloir soutenir n’importe qui, tant qu’il accepte de revoir les règles. Or, là aussi l’écart est évident. Pendant que Merkel, Macron et les autres chefs d’Etat et de gouvernement discutent de noms, de BCE et de présidence de la Commission, Conte interprète un rôle marginal de celui qui joue une partition différente. Somme toute, il préside un gouvernement souverainiste et populiste. Il demande de la bienveillance sur la procédure d’infraction. Il l’a déjà obtenue de la part de Malte, de l’Espagne et du Portugal. Il semblerait que la France aussi soit disposée à nous donner un coup de main. Merkel ne fait pas de promesses, mais elle fait savoir qu’il y a une disponibilité à nous aider. Rome, comme le confirment des collaborateurs de Conte, craint maintenant un ‘’coup bas de la Commission’’. Une commission sortante qui ne fait pas de remises à l’Italie. La distance entre le gouvernement Conte et les bureaux de J-C Juncker est de 3 milliards d’euros et nul ne sait comment cela se terminera ».

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil italien, « « « Une situation très compliquée, nous sommes punis par des règles insensées » (La Repubblica): «’J’ai le devoir de demander la flexibilité nécessaire pour défendre mon pays. Je continue à soutenir que les règles se respectent tant qu’elles y sont. Je conteste leurs chiffres de croissance car j’ai les chiffres’’. {Si la Commission était plus rigide à cause des déclarations de Di Maio et Salvini ces derniers mois}, ‘’ce serait grave car cela signifierait que les règles s’appliquent selon des réactions émotives’’. Je reste optimiste. Je ne peux nier que c’est une négociation très compliquée. Moscovici dit que les règles sont intelligentes ? Non, ce sont leurs interprétations qui le sont. Il faut donc les interpréter de manière intelligente. En tant qu’homme de justice, je sais qu’il y a des marges d’interprétation. Je ne voudrais pas qu’elles soient une fois interprétées avec trop de rigidité et une fois avec trop de souplesse. Je n’ai jamais sous-estimé le danger d’une procédure. Une commission sortante pourrait interpréter les règles de manière trop rigoureuse’’ ».

ENTRETIEN de Matteo Salvini, leader de la Ligue, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur « Baisse des impôts à hauteur de 10 milliards ou je m’en vais » (Corriere della Sera) : « ‘’Depuis mon voyage aux Etats-Unis je suis revenu avec une conviction très forte : l’Italie a besoin d’une réforme fiscale courageuse. C’est mon devoir de la faire. Si on ne devait pas me laisser la réaliser, je vous salue et je prendrai congé. Pour 2019, s’il est vrai que l’Etat dépense moins et encaisse davantage, nous pouvons utiliser cette somme pour baisser la dette, et cela me va bien mais attention, stop aux cages sur les années à l’avenir, suffit l’étranglement de la croissance possible’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera, F. Fubini « La stratégie Ligue-M5S sur la Banque d’Italie dans le match sur l’euro » : « Une proposition de loi aurait comme objectif de réduire les espaces d’autonomie de la Banque d’Italie. L’intention est que le DG et ses trois adjoints soient eux aussi dans le Gouvernement. Personne ne dit pourquoi il faut le faire alors que la confiance envers l’Italie sur les marchés est très fragile. Si la proposition des deux chefs de groupe au Sénat, Romeo (Ligue) et Patuanelli (M5S) devait être adoptée, il est probable que la BCE exprimerait un avis défavorable car l’indépendance de la Banque d’Italie serait compromise. Si Rome devait ignorer l’avis de Francfort, la Commission entrainerait alors l’Italie devant la Cour de justice européenne. Toutes ces propositions (la référence à « l’or » de la Banque d’Italie, puis les mini-bonds et maintenant la menace de l’indépendance de la banque centrale italienne, ont clairement été pensés pour créer une sorte de devise parallèle si l’Italie devait se retrouver coupée de la BCE comme cela fut le cas pour la Grèce en 2015. C’est comme si on cherchait l’incident sur les marchés, en poussant l’Italie hors de la zone euro. Il est légitime d’être contre la devise commune mais alors il faudrait le dire clairement pour que les Italiens puissent se prononcer sur cela. Et sans se faire entrainer hors de l’Union Européenne, outre de l’euro, en tâtonnant dans le noir ». 

COULISSES Il Messaggero, S. Canettieri, « Pour Giorgetti commissaire européen, Giulia Bongiorno pressentie à sa place au palais Chigi » : « Tout se joue autour de la nomination de Giancarlo Giorgetti pour le poste de commissaire européen. Le ténor de la Ligue minimise : ‘’Moi je n’en parle pas. Tous en parlent comme du ‘’marché au commissaire’’, on dirait du foot’’ sourit Giorgetti. Si cela devait se faire, il y aurait un effet domino, un remaniement qui pourrait toucher notamment la ministre Grillo (Santé) et Toninelli (Infrastructure), ce dernier pouvant avoir des difficultés à rester si la liaison Lyon-Turin devait se faire, chose probable ».

ENTRETIEN de Mara Carfagna, nouvelle coordinatrice de Forza Italia « ‘’Avec moi, Forza Italia ne subira pas Salvini’’ » (La Repubblica) : « Il y a une partie de l’Italie qui a hâte de se reconnaitre dans une proposition politique modérée, libérale, réformiste et européenne. Berlusconi reste à la tête de ce renouvellement d’organisation du parti, duquel je suis coordinatrice avec Giovani Toti. Notre parti a souffert à cause d’un manque d’échange. Nous redonnerons au parti une centralité et du consensus en vue de la reconstruction du centre droit qui soit alternatif à ce gouvernement et au centre gauche. Marquer une différence avec la Ligue ne signifie pas saboter une alliance. Je crois que nos rapports doivent être plus authentiques et paritaires’’ ».

ARTICLE, La Stampa, Sofia Ventura : “Le défi de Forza Italia, à la recherche d’une nouvelle identité.” : « Carfagna et Toti ont pris la tête de Forza Italia, Berlusconi prépare sa succession. Cependant ce sont deux personnalités très différentes, ce qui laisse présager de futurs mouvements pour trouver une unité au sein du parti. Toti est proche de la Ligue, tandis que Carfagna critique fortement les choix et la propagande de Salvini. Il est possible que Silvio Berlusconi ait le dernier mot pour choisir le futur leader, à moins que des primaires soient organisées. Une ligne claire devra être trouvée, pour ne pas connaître le même destin que les Républicains français, ou les populaires espagnols. La modération est devenue une étiquette vide. Les temps radicaux demandent des réponses radicales. L’issue de la confrontation entre Toti et Carfagna en dira long sur la direction que prend le parti. »

DOSSIER, La Stampa, Fabio Albanese : « Voici les routes des débarquements fantômes. C’est ainsi que sont contournés les ports fermés. » : « La politique des « ports fermés » n’empêche pas les migrants de tenter la traversée, au risque de leur vie. De nombreux migrants qui débarquent sur les plages, laissant leur embarcation de fortune sur la grève, et dont on ne retrouve plus la trace, ne rentrent pas dans les statistiques. Ils sont destinés au rapatriement car classés comme « migrants économiques ». Leurs embarcations sont souvent des plus précaires : l’OIM a calculé que 12% des migrants meurent en mer depuis le début de l’année.  Par ailleurs, de nombreux navires restent à quai sans pouvoir débarquer, comme le Sea Watch 3 bloqué aux abords de Lampedusa depuis une semaine avec à son bord 43 migrants. Les terribles conditions des centres de détention de la côte libyenne les empêchent de rebrousser chemin. Statistiquement, mai et juin sont les mois où le nombre de départs est le plus grand, départs qui se poursuivent ensuite durant l’été. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/06/2019

Beatrix von Storch propose Matteo Salvini pour le prix Nobel de la paix.

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Allemagne et Italie. Le député fédéral allemand AfD Madame Beatrix von Storch propose le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) pour le prix Nobel de la paix en raison de sa contribution à la sécurité et à la stabilité de l’Europe, par la fermeture des frontières italiennes à l’immigration illégale, et de son combat contre l’« industrie des passeurs » et du fait, qu'en conséquence, de nombreuses personnes ne se sont pas noyées en tentant de traverser clandestinement la mer Méditerranée.

"Déficit, l’Italie ouvre à l’UE mais c’est le bras-de-fer entre Conte et Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre le gouvernement italien et Bruxelles pour éviter une procédure d’infraction pour dette excessive font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque l’envoi de la lettre de réponse de Rome prévoyant une ouverture sur un meilleur contrôle des comptes publics et sur des coupes de la dépense publique : « Deux milliards pour Bruxelles » - ‘’Conte adresse sa lettre à Bruxelles. Mattarella prône le dialogue’’ (Corriere della Sera), « UE, Salvini cède en échange de la flat tax » - ‘’Conte disposé à évaluer une  baisse des impôts’’ (La Stampa), « Ouverture du gouvernement : baisse du déficit » - ‘’Conte décide 2 milliards de coupes, Salvini freine sur les fonds destinés à la réforme de la retraite ‘’Quota 100’’ et au revenu de citoyenneté’’ (Il Messaggero), « Déficit, coupe des 5 premiers milliards pour négocier » (Sole 24 Ore) « Déficit, l’Italie ouvre à l’UE mais c’est le bras-de-fer entre Conte et Salvini » (Il Mattino), « Le plan de Tria : coupes à la dépense afin d’éviter la hausse de la TVA » (Fatto Quotidiano), « De nouveaux calculs » - ‘’Le gouvernement ouvre pour donner un message à l’Europe’’ (Avvenire).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et C. Lopapa « La lettre vide à Bruxelles : la rigueur nuit à l’Italie’’ » : « Après une journée entière de négociations avec Salvini et Di Maio, avant de mettre noir sur blanc les engagements italiens envers Bruxelles, les garanties offertes par Conte sembleront bien génériques. Après avoir évoqué la nécessité d’ouvrir ‘’une phase constituante’’ en UE, l’Italie se dit prête au ‘’dialogue ouvert et constructif’’. Or, l’acte d’accusation visant les sommets européens est explicite : ‘’je ne comprends pas pourquoi exposer l’Italie au risque d’une nouvelle procédure d’infraction sur la base d’évaluation discutables de sa condition cyclique par la Commission européenne’’. Des mots ambigus qui n’aideront pas les négociations des prochains jours. Par ailleurs, même si pas évoquée explicitement pour ne pas alerter les chancelleries en Europe, la ‘’flat tax’’ est anticipée dans la lettre : ‘’le Parlement a invité le gouvernement à réformer l’imposition sur le revenu’’ sans toutefois expliquer les couvertures nécessaires pour ce faire ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « UE : plus de dialogue que de provocations » : « Dans la relation de Rome avec l’Europe, c’est la ligne Conte-Tria, soutenue par le Quirinal, qui prévaut à ce stade. C’est la ligne du dialogue, mettant donc de côté les provocations orales. Toutefois, l’ambiguïté au sein du gouvernement Ligue-M5S demeure et reste une caractéristique de cet Exécutif. En réalité, les deux lignes, celles du compromis et du défi, continuent de cohabiter. Toutefois, Conte et Tria ont obtenu par la majorité – avec le soutien de Mattarella – une marge de manœuvre afin d’éviter la procédure. Le sens de l’opération est le suivant : si les relevés de l’Union ne sont pas techniques, la réponse de Rome pourrait suffire à mettre fin à l’affaire. Si au contraire il y a une volonté politique de nuire au gouvernement ‘’populiste’’, alors le niveau de l’affrontement pourrait prendre de l’ampleur selon la réponse. Entretemps, on gagne du temps, ce qui est aussi dans l’intérêt de Salvini ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco : « Un gouvernement oscillant entre rupture et dialogue » : « Giuseppe Conte se présente aujourd’hui devant ses partenaires européens avec le soutien d’un gouvernement, dont l’unanimité sur l’effort à mener pour éviter la procédure n’est que de façade. Cependant, le chef de l’Etat, Sergio Mattarella, a été clair lors du déjeuner traditionnel du Quirinal, qui précède les sommets européens : il faut préserver le dialogue avec la Commission européenne. L’objectif est évident : convaincre la Commission que les comptes publics ne sont pas aussi désastreux qu’ils le paraissent, et laisser à l’Italie le temps de rééquilibrer ses comptes. Pour réduire le déficit, des fonds que l’on croyait intouchables émergent : comme ceux concernant le revenu de citoyenneté, ou la réforme des retraites. L’Italie oscille entre la volonté de dialoguer avec les Européens pour obtenir un commissaire économique de poids, et la fermeté que le gouvernement souhaite montrer pour éviter la procédure : au risque de paraître trop isolationniste. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Conte au Quirinal rassure sur l’UE et mise sur le commissaire pour la concurrence » : « Pendant le traditionnel déjeuner au Quirinal avant les réunions européennes, Conte a répété que la ligne du gouvernement était celle de négocier et d’éviter la procédure d’infraction. Deux milliards seraient ainsi ‘’congelés’’ et un décret sur l’utilisation de l’argent pas dépensé pour les retraites ‘’quota 100’’ et le revenu de citoyenneté n’est pas exclu. Au Quirinal, rien ne filtre mais il semblerait que l’entrevue avant le déjeuner entre Salvini et le Chef de l’Etat sur l’UE et les prochaines étapes ait eu lieu dans un ‘’climat détendu’’. En revanche, entre Salvini et Di Maio la tension semble demeurer : il semblerait que les deux ne se soient même pas adressé la parole. Bref, l’équipe qui s’est présentée au Quirinal semblait loin d’être soudée. Hier, Conte s’est beaucoup battu en faveur du Français Barnier comme président de la nouvelle Commission, vue l’attention réservée par ce dernier aux intérêts italiens lors des négociations sur le Brexit. Toutefois, le revers de la médaille serait de voir un Allemand à la BCE, ce qui inquiète beaucoup ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « Accord en vue au gouvernement. La flat tax vers le oui à Bruxelles. » : « L’insertion de la flat tax dans la loi budgétaire aurait permis d’obtenir l’accord de Matteo Salvini. Une décision sur laquelle l’Europe ne devra pas revenir. En échange l’Italie ne devra pas augmenter son déficit et respecter la règle des 3%. Cet accord devrait permettre de clore l’instabilité électorale et d’éviter des élections anticipées en septembre. La proposition de la Ligue, mise sur la table de Conte et Tria, est une flat tax réduisant de 15% les impôts sur les revenus familiaux allant jusqu’à 55 000 euros. Cette opération qui favorise les classes moyennes plaît à Di Maio et au M5S. Les financements seraient trouvés dans la suppression des déductions familiales, et dans la récupération de l’évasion fiscale. Pour Salvini cet accord est l’unique solution pour maintenir en vie le gouvernement, et trouver un accord avec Bruxelles. Salvini, Conte, et Di Maio sont persuadés de la mansuétude de l’Europe concernant la procédure qui menace l’Italie. »

ARTICLE, La Stampa, Ugo Magri : « Nomination UE : vers l’accord sur Giorgetti. Maintenant le gouvernement vise la Concurrence. Ce soir un accord sera recherché concernant le président de la Commission : l’Italie préfère le français Barnier. » : « L’Italie espère obtenir le commissaire européen à la Concurrence, ou si tel n’est pas le cas, le commissaire au Commerce. Ce sont deux postes importants. Cependant, le tournant souverainiste italien jouera certainement en leur défaveur, les Italiens n’en sont pas dupes. Les Italiens souhaitent envoyer Giancarlo Giorgetti, le bras droit de Salvini et numéro deux de la Ligue. C’est la bête noire du Mouvement 5 étoiles qui verrait d’un bon œil son envoi à Bruxelles. Concernant la présidence de la Commission, un modéré comme Michel Barnier, capable de réunir une large majorité pourrait l’emporter. Cette solution ne déplairait pas à l’Italie. Si Barnier l’emporte, les Allemands réclameraient Jens Weidmann, chef de file des rigoristes, et actuel gouverneur de la Bundesbank, à la tête de la BCE. Mais les Italiens espèrent qu’un front commun se rassemble contre lui. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/06/2019

Belgique francophone : le Parti Populaire se dissout.

Belgique francophone. Le Parti Populaire, une formation conservatrice qui tentait de capter le vote patriotique, a décidé de se dissoudre, suite à son échec électoral lors des élections régionales, législatives et européennes du 26 mai 2019.

Filip Dewinter devient le premier vice-président du Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Filip Dewinter du Vlaams Belang devient le premier vice-président du Parlement flamand.

"Donald et Matteo : un mariage d’intérêt."

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Italie. Revue de presse.

Les déclarations de D. Trump contre l’Europe font les Unes des medias italiens « Maintenant Trump attaque l’Europe » (Corriere della Sera), « Trump attaque, le chantage américain à Salvini » (La Repubblica), « L’aide de Draghi à Conte pour la négociation avec l’UE. Trump : il veut dévaluer l’euro » (La Stampa), « Action de Draghi, Trump attaque » (Il Messaggero), « Monnaies, tension UE-Etats-Unis et Facebook défie le monde » (Il Mattino), « Draghi : nouveau QE. Trump : BCE déloyale » (Sole 24 Ore).

ANALYSE, Il Mattino, A. Campi « Ligue et gouvernement, conséquences du coup de barre pro-américain » : « En 1947, Alcide De Gasperi avait effectué une mission historique aux Etats-Unis dirigés par Truman. Suite à cette semaine de rencontres, la politique italienne avait changé, peut-être pour toujours, et un nouveau gouvernement centriste était né, le quatrième dirigé par De Gasperi : la guerre froide avait commencé. Les comparaisons historiques risquent d’être trompeuses et les différences entre De Gasperi et Salvini sont énormes, mais le résultat du voyage de Salvini aux Etats-Unis pourrait être, cette fois aussi, un changement de route, avec la fin du contrat entre la Ligue et le M5S et de nouvelles élections politiques après l’été. Quelqu’un pourrait avoir demandé au leader de la Ligue d’abandonner le M5S, parti ami de la Chine et du Venezuela, à son destin. Précisément avec la Chine, pour laquelle Conte avait exprimé toute son attention et sa sympathie, alors même que Salvini était en mission à Washington, les Etats-Unis ont commencé une nouvelle guerre froide dans les domaines technologique et commercial, par des sanctions très sévères. Même cette fois, la Maison Blanche veut comprendre ceux qui partagent sa lutte et ceux qui sont de l’autre côté. Dans la lutte pour l’hégémonie des grandes puissances, la neutralité des acteurs mineurs est impraticable, il faut toujours choisir de quel côté il faut se placer ».

EDITORIAL, M. Franco, Corriere, « Donald et Matteo : un mariage d’intérêt » : « Matteo Salvini fort en Italie, isolé en Europe, s’aplatit devant la Maison Blanche de Trump, se présentant comme une sorte de ‘’Boris Johnson méditerranéen’’. Il présente sa candidature au palais Chigi sur une ligne souverainiste, poussé par le numéro deux de la Maison Blanche qui le considère comme un levier pour déséquilibrer l’Union européenne. Après deux jours à Washington, Salvini, non seulement relance la coupe des impôts (‘’un devoir’’), mais aussi les mini-bons du Trésor, rejetés par Draghi comme étant d’illégaux et dangereux multiplicateurs de dette. Au-delà, il tente de démanteler les positions de politique étrangères que Trump désapprouve : des accords signés par Conte avec la Chine aux ambiguïtés du M5S sur le Venezuela de Maduro. Une Ligue qui prend ses distances de l’Europe ‘’allemande’’ et anxieuse de trouver des alliés alternatifs, devient-elle un allié subalterne et donc utile ? La question est la suivante : à quel point un leader de la Ligue qui promet et menace est en mesure de se détacher du contrat avec le M5S et de la toile d’araignée de Conte et de se mettre contre des dynamiques européennes plus fortes que toute velléité souverainiste, comme l’enseigne le Brexit ? Les négociations pour éviter la procédure d’infraction contre l’Italie s’annoncent difficiles. Elles le seront encore davantage à cause du soupçon de l’existence d’une « cinquième colonne » léghiste tentée par une rupture pour le compte de quelqu’un d’autre. La Russie de Poutine, autre phare de Salvini, observe et attend, depuis plus longtemps que les USA de Trump ».

ARTICLE, La Repubblica, Claudio Tito : « L’ordre des Etats-Unis à Salvini: « termine le gazoduc. » Washington craint le boycottage des 5 étoiles sur une opération stratégique contre la Russie. » : « De la rencontre américaine de Salvini, a émergé un point insoupçonné : le gazoduc relient l’Azerbaïdjan à l’Italie. En effet, pour les Etats-Unis c’est un instrument de grande importance géopolitique : pour réduire l’influence russe sur le Vieux Continent. Mais un tronçon ayant un impact sur l’environnement bloque actuellement l’achèvement du projet. Une commission d’évaluation, menée par le ministère de l’environnement, dirigé par le ministre 5 étoiles Sergio Costa, doit évaluer la situation. En effet, les 5 étoiles ont toujours été sceptiques sur ce projet, vieux cheval de bataille du Mouvement, à l’image de la TAV. Le message de Trump à Salvini est clair : terminer le gazoduc. Même si cela peut mettre en jeu, une nouvelle fois, les équilibres politiques italiens. »

EDITORIAL, La Repubblica, Ezio Mauro : “Un pays sans Occident.” : « Le voyage de Salvini aux Etats-Unis est historique. Salvini est aujourd’hui vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, chef du premier parti italien, et est le principal actionnaire de l’actuel gouvernement. Il ne lui manquait plus que l’investiture américaine. Salvini est allé à Washington comme ambassadeur du nouveau monde, comme leader de l’extrême-droite européenne. Il n’a pu obtenir un consensus nécessaire pour renverser les équilibres de l’UE durant les élections européennes : il cherche maintenant le soutien des Etats-Unis. En effet, les convergences sont nombreuses : du rejet de l’immigration à la baisse des taxes, en passant par le soutien au Brexit, et la guerre à l’alliance franco-allemande. Trump a également fortement critiqué Mario Draghi, le président de la BCE, accusé, par sa politique de relance, de faire baisser l’euro et de favoriser les exportations européennes au détriment du dollar et des intérêts américains. Salvini ne se positionne pas du côté de Draghi, mais de celui de Trump, il souhaite que l’Italie devienne « un point de référence », pour les Etats-Unis. Les deux pays se reconnaissent dans le souverainisme et le rejet des alliances internationales et du multilatéralisme. C’est une rupture avec le projet de l’après-guerre cherchant à contrer les rapports de force entre les Etats-nations par une coopération internationale, et une défense de valeurs occidentales comme la libérale-démocratie. En ce sens, nous devenons à l’image des Etats-Unis, un pays « a-occidental », coupé de ses valeurs démocratiques. Nous rejoignons les américains en nous coupant de l’Europe et de l’Occident. Rapidement, ils tenteront de nous faire sortir de l’Europe. Pour le moment, nous nous contentons d’être en dehors de l’Occident, sans débat parlementaire, sans réactions, sans rupture. »

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Conte dégonfle la flat tax et cherche le pacte avec Macron » : « Au Palais Chigi, on dit Conte, qui a convaincu Salvini et Di Maio de ne pas déclencher une tempête, optimiste sur les fonds à trouver pour l’Europe et la rendre compréhensive aux raisons italiennes. L’aide imprévue de Mario Draghi et la conviction, née à Malte, que Macron a besoin de lui et de l’Italie pour conquérir la commission européenne et la BCE, nourrissent cet optimisme. Durant le Conseil européen qui s’ouvrira demain, il cherchera une confrontation bilatérale avec la plupart des leaders. Le ‘’plein mandat’’ qu’il sent avoir arraché à ses vice-présidents lui fait dire qu’il peut éviter la procédure d’infraction tout en maintenant les promesses faites à Salvini sur le fait qu’il n’y aurait pas de loi de finances corrective, et à Di Maio qu’il ne se ferait pas porteur d’une ‘’nouvelle austérité’’ ».

ARTICLE, Il Mattino, A. Pappalardo : « Sud, Conte relance : ‘’ Ainsi, le pays redémarre’’ » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte s’est rendu hier à Naples, pour une mission au pôle technologique de la ville. Il a souligné que le Sud doit être soutenu par un plan de relance industrielle et technologique, pour faire redémarrer aussi l’Italie. Il a affirmé que le gouvernement doit investir davantage et que l’avancée passe par les résultats d’excellence et de compétitivité déjà obtenus. Il a ajouté qu’il faut récupérer la confiance réciproque et qu’il faut travailler avec beaucoup d’efforts et une vision stratégique précise du gouvernement ».

EDITORIAL, V. Cusenza, directeur du Messaggero« Raggi est une incapable, Rome est en train de mourir » : «Mort d’une ville. Nous en avons raconté trop de fois le déclin. La catastrophe est visible par tous. La chute de Rome, nous la touchons du doigt chaque matin en sortant de chez nous : montagne de poubelles, trous dans les rues. Nous avons miraculeusement échappé aux incendies de bus et aux escalators cassés du métro, et il est impossible d’accéder au centre à cause des fermetures de stations. Les arbres tombent sur les voitures, sinon sur les passants, autre chapitre sur l’insécurité, à laquelle de nombreux quartiers sont abandonnés. La liste est longue. L’Atac (transports) est au bord de la faillite, l’Ama (poubelles) incapable de jouer son rôle et de garantir l’hygiène au-delà de la propreté, donnant une image de Rome déplorable au niveau international. L’Acea (électricité/eau), petit bijou aux comptes florissants, finit au centre d’une enquête dans laquelle est impliqué un président nommé par le M5S. Tout est bloqué, il faut des mois pour obtenir une carte d’identité. Et il y a un autre mythe qui s’est effondré : celui de l’honnêteté. Raggi ne gouverne pas et Rome se meurt. La carence du présent et l’absence d’avenir enlèvent à notre ville, qui est l’incarnation de l’Histoire, des perspectives historiques. Nous parlons d’un échec dont il faut tirer les conclusions définitives. Il faut, dans un sursaut du sens des responsabilités, passer la main. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Le vice-président des États-Unis Mike Pence et Matteo Salvini

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Matteo Salvini et Mike Pompeo, Secrétaire d'État des États-Unis

18/06/2019

Vox n'entre pas au Parlement des Canaries.

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Espagne. Îles Canaries. Vox n’a pas obtenu d’élu, avec moins de 2,5 %, lors des élections du 26 mai 2019 pour le Parlement des Canaries.

(https://elecciones2019.gobiernodecanarias.org/Inicio/es)

Sardaigne : premier tour des municipales.

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Italie. Sardaigne. Le premier tour des élections municipales du 16 juin 2019 a été favorable aux candidats du centre-droit (Ligue, Frères d’Italie, Forza Italia, …).

(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/18/la-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/17/pao...)