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18/06/2021

"Les arrivées des migrants multipliées par trois, Salvini part à l’attaque de Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat autour du port du masque et de l'association de deux sérums différents entre première et seconde dose fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs rapportent également l'entrevue entre le président du Conseil Mario Draghi et Matteo Salvini, ce dernier demandant plus d'audace sur l'assouplissement des mesures antiCovid. L'adoption par décret du pass sanitaire, en vigueur à partir du 1er juillet, est aussi citée. « Voyages, voici le pass sanitaire» - L’arrêt du port du masque en extérieur sera sûrement possible dès le 5 juillet. Salvini rencontre Draghi. L'EMA recommande de réduire le délais entre la première et la seconde dose (Corriere della Sera), « Stop au masque à l'extérieur» - La mesure pourrait être décidée d'ici la fin juin mais Draghi insiste sur la nécessité de prolonger l'état d'urgence sanitaire (La Repubblica), « Feu vert au pass sanitaire, divisions sur le port du masque » - Salvini demande au Palais Chigi plus de souplesse, Di Maio est d'accord mais le ministre Speranza freine. l'EMA reste prudente sur le mélange des sérums (La Stampa), « Le pass sanitaire permettra l'accès aux discothèques» - Draghi signe le décret, l'attestation sera délivrée sur papier en pharmacie ou par mail. L'échec de CureVac met en difficulté le plan de vaccination   (Il Messaggero),  « Trois écueils dans le plan de vaccination » - Le couac sur AZ freine la campagne, l'EMA doute sur le mélange des sérums et Curevac ne serait efficace qu’à 47% (Il Fatto Quotidiano),  « Bas les masques » - L'Italie en zone blanche, même les scientifiques sont d'accord. Rencontre Draghi-Salvini, l'assouplissement des règles arrivera bientôt (Il Giornale).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Falci « Voyages à l’étranger, événements, EHPAD ; le gouvernement valide le pass sanitaire » : « Avec l’arrivée du pass sanitaire, la saison touristique peut désormais véritablement commencer. Mario Draghi signera cet après-midi le décret qui définit les modalités d’obtention du fameux pass numérique Covid-19 qui permettra non seulement les déplacements à travers le territoire national, mais aussi de participer aux manifestations publiques, événements sportifs et même d’accéder aux structures sanitaires de type EHPAD pour rendre visite à ses proches. Le ‘’certificat vert’’ italien sera ainsi intégré au pass européen qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain et qui permettra une totale liberté de mouvement sur le territoire de l’Union. La plateforme nationale servant à l’émission des certificats s’adaptera progressivement aux nouvelles vaccinations, les données seront transmises quotidiennement. Il ne devrait donc pas falloir plus de deux jours pour générer le certificat. Pour la première injection ou un vaccin monodose, le pass sera émis au bout de 15 jours. Hier, après un tête à tête avec Mario Draghi, Matteo Salvini évoque une ‘’harmonie totale avec Draghi’’. Il demande un retour à la normale dès que possible : fin de l’obligation de port du masque en extérieur et retour sur les pistes de danse. Mais il ne tente aucun commentaire sur le prolongement ou non de l’état d’urgence après s’être déjà contredit les jours précédents. En revanche, la Ligue a présenté une motion au Sénat pour la suspension de la vaccination des moins de 16 ans et afin de procéder avec prudence chez les moins de 25 ans. La tendance à la baisse de la circulation du virus se confirme : 1325 nouveaux cas hier, 37 décès, le nombre de personnes actuellement malades du Covid est passé sous la barre des 100 000, ce qui n’était pas arrivé depuis octobre dernier. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Conte et les trois duels avec Draghi : la guérilla au sein du gouvernement a commencé » : «  Devant le Vésuve, il y a trois jours, Giuseppe Conte semblait sur le point d'entrer en éruption : "Maintenant je vais présenter le statut du Mouvement, ensuite je parlerai le langage de la vérité“. Le moment est proche, puisque mardi prendra enfin fin le feuilleton intitulé "Statut et charte des valeurs" et que l'ancien Premier ministre recommencera à faire de la politique. La question est : dans quelle direction et avec quelle identité ? Même parmi les généraux des cinq étoiles, plusieurs sont un peu inquiets de la direction que prend le nouveau leader. S'étant défait de l'ambition d'être le "fédérateur" entre la gauche et le M5S - "une étiquette inventée par les journaux" - l'ancien Premier ministre a déclaré à Naples que son mouvement "aura de plus en plus une vocation autonome". A ceux qui, au sein du PD, cultivent encore l'espoir d'un M5S comme junior partner dans la future alliance, Conte a répondu : "Je veux amener le M5S à la première place ... un parti de majorité absolue". Cette poussée aura naturellement un impact sur les relations au sein de la majorité. Surtout avec Mario Draghi. Selon des sources bien informées, il s'avère que les relations entre les deux sont formellement cordiales mais politiquement glaciales. De février à aujourd'hui, il n'y a eu que trois conversations entre le leader à venir du M5S et le premier ministre. Et dans ces trois appels, M. Conte a tenté d'aller à l'encontre d'une décision déjà prise par M. Draghi : quand il a placé Elisabetta Belloni à la tête du Département du renseignement de sécurité, alors que Conte soutenait le préfet Gennaro Vecchione ; idem sur la Cassa Depositi e Prestiti, alors qu’il souhaitait s’opposer au choix de Draghi de nommer Dario Scannapieco comme nouvel administrateur délégué ; enfin, sur la levée du moratoire sur les licenciements.  Dans cette stratégie de guerilla, Conte a toutefois un obstacle de taille : Luigi Di Maio. L'ancien leader politique est en effet certain que "faire monter la tension" ne profite pas au mouvement. "Celui qui attaque Draghi, descend dans les sondages", a déclaré le ministre des Affaires étrangères aux siens, "et ce n'est pas un hasard si Salvini a cessé de le faire et se propose désormais comme le champion du gouvernement." »

ARTICLE, La Repubblica,  : « Les arrivées des migrants multipliées par trois, Salvini part à l’attaque de Draghi »: « Ce n’est pas encore une urgence mais le nombre d’arrivées commence à inquiéter et Salvini revient brandir ses slogans préférés en attaquant la ministre de l’Intérieur Lamorgese et en expriment directement au Palais Chigi sa préoccupation. Salvini s’est présenté avec des chiffres en main : 77 000 migrants se trouvent actuellement dans les centres d’accueil; 2 000 arrivés en un mois et demi. Le dirigeant de la Ligue fait remarquer que quand il était ministre de l’Intérieur, les arrivées avaient été 2 184, or aujourd’hui on en compte 18 580, soit trois fois plus que celles de 2020. Ce sont des chiffres qui justifient la propagande salvinienne, prête à exploser demain à l’occasion de la manifestation prévue à Rome. Salvini demande à Draghi une ‘’intervention directe sur les arrivées’’. Le Président du Conseil ne peut que lui répondre en lui rappelant le grand effort diplomatique effectué ces dernières semaines et que seule la stabilisation des pays de provenance pouvait freiner le phénomène. Au prochain sommet européen, Draghi utilisera toute sa crédibilité auprès des institutions communautaires pour faire en sorte que l’Europe recommence à agir de manière unie, l'objectif étant de diminuer la pression migratoire qui pourrait, cet été, déclencher l’alerte rouge  »

ARTICLE, La Stampa,  « Le plan de Draghi pour freiner l’arrivée des migrants »: «Mario Draghi a une semaine pour espérer résoudre l'impossible : proposer à l'Europe une solution sur la question migratoire qui convienne à tous les pays membres. La rencontre bilatérale d'aujourd'hui avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez servira à consolider l'axe méditerranéen en vue du Conseil européen des 24-25 juin, mais pour Draghi, elle ne servira pas à grand-chose si l'Italie n'est pas capable d'entraîner la France et l'Allemagne sur ses positions. Pour cette raison, le Palais Chigi invite à porter une grande attention à la prochaine rencontre de Draghi, lundi à Berlin, avec la chancelière Angela Merkel. C'est dans ce cadre que le gouvernement italien espère obtenir un premier engagement concret à mettre sur la table lors du sommet européen. Draghi travaille en misant sur le réalisme. Il a compris que le traité de Dublin est resté lettre morte.  Il sera nécessaire de concevoir un plan financier à matrice européenne pour stopper ou du moins contenir les départs des pays d'origine des migrants. C'est le modèle libyen, que Draghi, en accord avec le président français Emmanuel Macron et Merkel, veut mettre au centre de sa stratégie, aux côtés de l'UE, de l'OTAN et de l'ONU : faire venir des investissements, qui donnent du travail et de la sécurité, et décourager les départs. Tripoli a besoin d'un gouvernement légitimé par le vote et l'Italie compte sur l'implication de l'Alliance atlantique et des Nations unies pour garantir un processus électoral sûr. Entretemps, M. Draghi insistera sur les relocalisations, en s'efforçant de les rendre aussi structurelles que possible. La solution financière, en fait, servira à masquer les difficultés du gouvernement allemand à s'ouvrir aux quotas de migrants, à trois mois des élections nationales qui marqueront la nouvelle ère post-Merkel.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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