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13/12/2019

"Di Maio attaque les transfuges du M5S vers la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

La victoire des conservateurs aux élections au Royaume-Uni fait la Une de la presse écrite italienne. Les commentateurs soulignent la large victoire de B. Johnson qui ouvre la voie au Brexit : « Johnson triomphe, Brexit plus proche » (Corriere della Sera), « Europe bye-bye » (La Repubblica), « Johnson triomphe, le Royaume-Uni vote immédiatement le Brexit » (La Stampa), « Les Anglais ont voté, avalanche Johnson » (Il Fatto Quotidiano), « Avalanche Johnson, Brexit plus proche » (Il Messaggero).

Les Unes portent également sur le 50ème Anniversaire de l’attentat de Piazza Fontana : « Mattarella rappelle l’attentat avec les veuves Calabresi et Pinelli »  (Corriere della Sera), « Pinelli et Calabresi, l’étreinte des femmes » (La Repubblica), « Piazza Fontana, Mattarella :  ‘’ Des dépistages par une partie de l’Etat ‘’ » (La Stampa), « Piazza Fontana, Mattarella : ‘’ Un massacre qui a renforcé l’unité du pays ‘’ » (Il Messaggero).

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Renzi et Salvini, liens judiciaires » : « Un fil invisible lie les destins de Matteo Renzi et Matteo Salvini : ils sont tous deux touchés par des enquêtes et doivent faire les comptes avec cette élément pour revenir ou non au centre de la scène politique. Renzi est aux prises avec les aspects opaques ou supposés tels, de financements pour l’ex-fondation Open. Quant à Salvini, il est accusé d’avoir utilisé de manière impropre des avions d’Etat. Et sur le fond, il y a toujours le soupçon des 49 millions. Bref, deux des personnages les plus en vue sont dans le collimateur des parquets. Ils sont évidemment innocents jusqu’à preuve du contraire. Mais ils sont et seront ainsi conditionnés dans leur action politique alors qu’ils vivent un passage crucial : Renzi se bat pour ne pas être mis à l’écart avec son petit parti personnel ; Salvini voudrait récupérer le dividende de son leadership au centre droit. Renzi attaque avec véhémence les enquêtes des journaux et l’acharnement des parquets, et Salvini se rend compte qu’il est en difficulté, au moment où son message devient moins efficace qu’auparavant ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Le transformisme transversal n’épargne pas les populistes » : « La virulence par laquelle Luigi Di Maio attaque les transfuges du Mouvement vers la Ligue apparaît justifiée et, en même temps, exagérée. Elle reflète les difficultés, même psychologiques, du leader à l’égard de l’ancien allié, Matteo Salvini, et la crainte d’être attaqué de l’intérieur pour le départ des députés et des sénateurs. En réalité, les changements de partis ont toujours existé et reflètent les pulsions transformistes d’une classe politique consacrée à sa survie. Il est arrivé à des gouvernements de centre droit et de centre gauche. Cette situation souligne la crise d’identité du M5S ainsi que la sélection de la classe dirigeante des ‘’grillini’’, pendant que Salvini accueille les Cinq Etoiles à bras ouverts et pointe le doigt sur les vrais traîtres : Di Maio et Grillo. Le leader de la Ligue avec la présidente de FDI, Giorgia Meloni, espèrent en une crise de gouvernement, et donc des élections anticipées, en janvier 2020 mais ils oublient un petit détail : de nombreux parlementaires, même d’autres partis, veulent rester au Parlement et ils seraient donc disposés à soutenir le gouvernement actuel pour qu’il reste en fonction toute la législature ».

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini : « Les groupes du PD mettent en accusation Zingaretti : ‘’ Il a été trop mou avec Renzi et Di Maio ‘’ » : « Dans le délire de cette crise de gouvernement latente, il arrive d’entendre des critiques du leader politique non seulement au sein du groupe des Cinq Etoiles mais aussi dans le PD. Et il arrive d’entendre même Graziano Delrio, personnage très contrôlé, grommeler avec des expressions comme : ‘’ Ça suffit ‘’, ou bien ‘’ Je suis fatigué d’être toujours le pompier qui trouve des solutions ‘’. Des déclarations qui donnent libre cours à la colère des députés du PD contre l’ancien secrétaire Renzi, mais aussi contre le secrétaire actuel, Nicola Zingaretti, qui, d’après eux, ‘’n’a pas dicté la ligne politique du parti et qui a été trop faible avec Renzi et Di Maio ‘’ ».

COMMENTAIRE, Repubblica, C. Tito : « Avec le retour à la loi électorale proportionnelle, le PD risque de perdre son identité » : « Ce qui se passe en Italie n’est arrivé dans aucun autre pays européen. En 25 ans, la loi électorale a changé trois fois.  Et maintenant, voici la quatrième. La classe dirigeante essaie de combler ses failles en changeant les règles d’élection du Parlement. Elle confond sans cesse les défauts du système politique avec ceux du modèle électoral, dans l’espoir, qui s’est révélée toujours vain, de les corriger. L’actuelle majorité, avec l’accord de la Ligue, veut revenir à un modèle entièrement proportionnel comme dans la Première République, avec en plus un seuil à 5%. C’est la démonstration d’une classe politique confuse, qui suit les instincts et les intérêts du moment, sans vision stratégique. Une gigantesque amnésie collective en ressort dans ce cas spécifique. Parmi tous les partis présents à la Chambre et au Sénat, le PD est né justement sur la vague de la nouveauté qui s’était affirmée dans les règles électorales : la fusion de deux grandes cultures, la communiste et la catholique, en déterminait la nature. Son secrétaire d’alors, Veltroni, l’avait défini à ‘’vocation majoritaire’’. Le parti démocrate risque de renoncer à son identité. Elle se retrouve en position minoritaire et subalterne à la droite. Pour le M5S aussi il s’agit d’un tête-à-queue en quelque sorte : il accepte que les gouvernements se décident dans ces palais qu’il conspuait. Pour la Ligue c’est le comble de l’incohérence : elle avait déposé un référendum sur un modèle opposé.  L’énième menuet de la politique italienne ».

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria : « Les cent premiers jours du Conte-bis » : « Il suffirait sans doute de voir combien ont duré les réunions des conseils des ministres pour expliquer combien la confrontation au sein de la majorité est tendu et complexe : elles ont été peu nombreuses (3) mais elles se sont prolongées plus de deux heures en moyenne. Avec Salvini, ça allait plus vite : 52 minutes en moyenne. La statistique peut signifier peu en soi mais elle donne une clef de lecture des débuts difficiles du Conte-bis qui demain aura 100 jours. ‘’Cent jours utiles pour mettre le pays ne sécurité’’ a dit le président du Conseil tout en étant le premier à indiquer la nécessité d’une ‘’relance en janvier’’. Cent jours en clair-obscur, surtout si on les compare aux débuts des trois précédents gouvernements.  La véritable donnée qui transparaît, c’est la liste d’attente où sont reléguées, dans un climat de guerre ouverte, des mesures-clefs pour poursuivre l’expérience numéro deux de l’avocat originaire des Pouilles au Palais Chigi. Les « jaunes-rouges » peuvent s’approprier la réduction du coût du travail, car l’abattement de la fiscalité demeure un des pivots de la loi de finances. En janvier, avec les Régionales, un nouveau check-up pourra être fait, ou alors, si l’on en croit les pessimistes, un résumé final ».

ARTICLE, Repubblica, M. de Ghantuz Cubbe-I. Venturi : « Les Sardines à Rome : objectif 100 mille – ‘’Casapound qui ? Ils ne nous font pas peur’’ » : « Dimanche, place San Giovanni à Rome, grande manifestation des Sardines, en présence de nombreux invités. Cent mille personnes sont attendues de toute l’Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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