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09/12/2023

Le parti post-communiste Die Linke a perdu son statut de groupe à la Chambre des députés.

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Allemagne. Le parti post-communiste Die Linke a perdu son statut de groupe à la Chambre des députés, à la suite du départ de dix députés vers le futur parti de gauche anti-immigration Die Linke de Sahra Wagenknecht. Plus de 100 collaborateurs de Die Linke seront au chômage à partir du mois de mars 2024.

Meeting électoral final du Rassemblement national (serbe).

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Serbie. Le Rassemblement national, constitué du Parti serbe des gardiens du serment (CC3 ou SSZ) et de Dveri, a organisé un rassemblement électoral final en vue du scrutin législatif du dimanche 17 décembre 2023.

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Milica Đurđević Stamenkovski (Parti serbe des gardiens du serment - CC3 ou SSZ) et Boško Obradović (Dveri)

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(https://nacionalnookupljanje.rs/)

Rassemblement international à Belgrade à l'invitation du Rassemblement national (Serbe).

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Serbie et UE. Milica Đurđević Stamenkovski (Parti serbe des gardiens du serment - CC3 ou SSZ) et Boško Obradović (Dveri), qui sont les dirigeants du Rassemblement national (Serbie), estiment nécessaire la formation d’une alliance plus large de forces souverainistes issues de pays d’Europe afin d’arrêter la crise des migrants. Ils ont organisé, ce 9 décembre 2023, à Belgrade un conférence à laquelle ont pris part le dirigeant de Mi Hazánk (Notre patrie) László Toroczkai (Hongrie), le dirigeant de Renaissance Kostadin Kostadinov (Bulgarie) et le député fédéral de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) Rainer Rothfuss.

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Milica Đurđević Stamenkovski (SSZ), Boško Obradović (Dveri) et AndrejMitic (Dveri)

Auparavant, les représentants de ces partis ont déposé une couronne de fleurs devant le monument à la mémoire de Milica Rakić, une jeune fille décédée lors des bombardements de l'OTAN en 1999.

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Kostadin Kostadinov, László Toroczkai et Milica Đurđević Stamenkovski et, agenouillé, Rainer Rothfuss

(https://nacionalnookupljanje.rs/)

Pays-Bas : l'éclaireur estime que quatre partis doivent se parler et d'abord de questions de principes.

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Pays-Bas. L’éclaireur PvdA (travailliste) Ronald Plasterk estime que les partis anti-islamisation PVV, des agriculteurs BBB, NSC (Nouveau contrat social) de Pieter Omtzigt et libéral de droite VVD doivent se parler. Avant de discuter de contenu, ceux-ci doivent parler de questions de principes.

Les questions de principes portent sur les positions du PVV mises de côté, comme l’interdiction du Coran et des mosquées, sur le fait de déterminer si les positions de ces quatre partis ne sont pas trop éloignées et quel type de gouvernement/coalition faut-il former – le VVD et le NSC préférant soutenir de l’extérieur un exécutif auquel ils ne prendraient pas part.

08/12/2023

"Un gouvernement FPÖ se serait occupé depuis longtemps de faire chuter le prix du carburant !"

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Autriche. 

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Un gouvernement FPÖ se serait occupé depuis longtemps de faire chuter le prix du carburant !"

Vladimir Poutine se présentera à l’élection présidentielle de mars 2024.

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Russie. Les médias russes annoncent que Vladimir Poutine se présentera à l’élection présidentielle de mars 2024.

L'AfD de Saxe classée "extrémiste de droit certain".

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Allemagne. Saxe. L’Office de Saxe de protection de la Constitution classe désormais l’AfD de Saxe en tant qu’« extrémiste de droit certain ». La principale raison de cette décision est la conception du peuple qu’aurait l’AfD de Saxe qui, selon cet organisme saxon, n'est pas compatible avec la Constitution. Elle estime que, « pour de nombreux élus de l’AfD, l'acquisition de la nationalité allemande est liée exclusivement à des ‘’critères ethno-biologiques’’ ou ‘’culturels’’ », ce qui viole la garantie de la dignité humaine inscrite dans la Constitution.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/11/10/sax...)

Les patriotes de l'AfD sont donnés à 23 %.

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 23 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes 

FDP : libéraux

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

07/12/2023

Le Danemark interdit de brûler le Coran dans les lieux publics.

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Danemark. La dirigeante des Démocrates danois, Inger Stojberg, dénonce le fait que le Parlement a adopté une loi interdisant de brûler le Coran dans les lieux publics : « L'histoire nous jugera sévèrement pour cela et pour cause. En fin de compte, la question est de savoir si une restriction à la liberté d'expression est déterminée par nous ou si elle est imposée de l'extérieur. »

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Inger Stojberg

L’agresseur de Thierry Baudet a été libéré sous conditions.

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Pays-Bas. Le mineur d'âge qui avait agressé Thierry Baudet dans un bistrot a été libéré sous conditions.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/11/20/thi...)

"Le message de Meloni adressé à Salvini dans la perspective des élections européennes."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : « Migrants, l’UE prévient l’Italie [concernant le protocole d’entente avec l’Albanie] » (Corriere della Sera), « Ukraine, Biden alerte le Congrès américain sur le ‘’danger Poutine’’ » (Repubblica), « Salaire minimum, G. Conte promet que ‘’le gouvernement regrettera sa décision’’ » (Stampa), « Revenu de citoyenneté, il y aura davantage de contrôles » (Messaggero), « Aciérie Ilva : enlisement des négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement le débat dans les écoles sur le féminicide, au lendemain des obsèques de la jeune Giulia Cecchettin, la rencontre entre la Présidente du Parlement Européen Roberta Metsola et la présidente du Conseil Giorgia Meloni, le débat politique sur le salaire minimum, la situation dans la Bande de Gaza et la Première de La Scala, ce soir à Milan, avec ‘’Don Carlo’’. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi et P. Di Caro « Le message de Meloni adressé à Salvini dans la perspective des élections européennes » : « Une clarification était nécessaire. Il faudra voir ensuite si cela permettra une atmosphère plus sereine au sein de la majorité dans la perspective des prochains dossiers délicats que le gouvernement devra affronter d’ici les élections européennes. Le rendez-vous électoral de juin aura des retombées importantes plus sur les équilibres entre les alliés que sur la stabilité du gouvernement. Car il faudra voir qui participera à la gouvernance de l’Union, dont dépendra en bonne partie l’avenir politique et la centralité de chaque parti. Il a fallu une heure à Meloni et Salvini pour trouver un point de chute. Plusieurs points ont été passés en revue, à commencer par les candidatures aux prochaines élections régionales, les dossiers du gouvernement et les élections européennes. La Présidence du Conseil indique que la rencontre s’est déroulée dans ‘’une ambiance tranquille’’ et que ce qui compte est ‘’l’unité de la majorité afin d’apporter des réponses aux citoyens’’. Meloni a été très claire sur une chose : il ne faut pas donner l’impression en Europe que l’Italie soit divisée, malgré les différentes positions, ou qu’elle serait affaiblie dans les négociations sur le nouveau Pacte de Stabilité. ‘’Ce n’est qu’en restant unis que l’Italie peut compter sur l’échiquier’’ a-t-elle répété, et il n’est pas possible d’attaquer le leadership européen actuellement en place. La ligne de Meloni, qu’elle a exposée à son allié, est que Fratelli d’Italia s’engage à ‘’travailler pour construire une majorité de centre droit en Europe’’. Que fera maintenant Salvini ? Il est peu probable qu’ils rejoignent les Conservateurs ou qu’il s’ouvre aux libéraux, son slogan préféré étant ‘’jamais avec Macron’’. Enfin, Meloni a fait comprendre à son allié qu’il ne fallait pas offrir d’occasion aux détracteurs et provoquer des polémiques à cause d’un langage trop marqué, comme ces derniers jours. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Casadio, « Bataille sur le salaire minimum, la gauche prépare une loi populaire » : « ‘’Ce n’est que le début, la bataille sur le salaire minimum continue’’ crie Elly Schlein, la secrétaire du Parti démocrate, s’adressant à la droite qui vient de rejeter au Parlement le projet de loi pour un salaire minimum fixé à 9€/heure. C’est ensuite le texte du proche de Meloni W. Rizzetto qui est approuvé, chargeant le gouvernement de faire passer sous six mois un mécanisme alternatif pour garantir des ‘’rétributions justes’’. La notion de ‘’salaire minimum’’ a tout bonnement disparue de la nouvelle loi. La secrétaire démocrate promet toutefois la mobilisation, y compris dans la rue, et relance la pétition qui avait déjà atteint les 500 000 signatures et pourrait constituer la base d’une nouvelle loi d’initiative populaire pour les 9€/heure. Le Parti démocrate est en train de mettre au point un calendrier d’initiatives à travers la Péninsule et Schlein insiste sur la méthode : les oppositions doivent s’unir. PD, M5S, Avs, +Europa et Azione se sont mis d’accord sur chaque étape afin de défendre le projet de salaire minimum, y compris les protestations hier à la Chambre, avec des pancartes bien visibles et des slogans définis ensemble. Le Parlement est devenu incontrôlable, un député 5 Etoiles et un de Frères d’Italie en sont presque venus aux mains, et le président tournant Fabio Rampelli a dû suspendre la séance suite aux provocations de Rizzetto : ‘’nous ferons en six mois ce que vous n’avez pas su faire en 12’’. Des propos qui font écho à ceux de Giorgia Meloni un peu plus tôt : ‘’le M5S et le PD affirment que le salaire minimum est l’unique chose à faire mais en 10 ans au gouvernement ils ne l’ont pas fait’’. La Présidente du Conseil s’en prend également aux syndicats qui ‘’descendent dans les rues pour protester mais qui, lorsqu’ils négocient les contrats collectifs, acceptent des salaires à 5€/ heure dans certains secteurs’’. ‘’Le véritable chef de l’opposition est [le syndicaliste] Landini’’ se moque Rizzetto. Le texte de la droite sur les ‘’rétributions justes’’ prévoit d’étendre la rétribution minimum fixée par les contrats collectifs aux travailleurs du même secteur qui ne sont pas couverts par la négociation collective. Pour le député léghiste Claudio Durigon, une approbation définitive ‘’serait possible pour le 1er Mai’’. »

ARTICLE, La Repubblica, F. Santelli « L’Italie sort des Nouvelles Routes de la Soie : en quatre ans il y a eu plus de bémols que de bénéfices » : « l’Italie aura été le premier pays du G7 et le premier membre fondateur de l’UE à entrer et à sortir du mémorandum commercial avec la Chine. Il y a trois jours, l’exécutif italien a notifié au gouvernement chinois l’interruption de l’accord signé par le gouvernement Conte en 2019. La décision d’éviter les annonces publiques a été concertée afin de minimiser l’écho et éviter à Pékin de faire une piètre figure. C’est aussi le motif des messages de Rome sur la volonté de renforcer le partenariat préexistant entre les deux pays. Certes, la signature du mémorandum en 2019 avait irrité les alliés et la réaction de Washington avait été très dure. Voici le bilan : l’export italien vers Pékin a augmenté mais pas de manière spectaculaire (de 13 à 16,4 milliards) alors que l’importation depuis la Chine est passé de 32 à 58 milliards. Le travail diplomatique et les circonstances devraient aider l’Italie à éviter les rétorsions et une rupture avec la deuxième économie mondiale. Le fait que la Chine ai inscrit l’Italie parmi les pays bénéficiant d’un régime spécial permettant l’entrée sans visa pour des séjours inférieurs à 15 jours peut-être lu comme un signal de non hostilité. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Perrone, G. Trovati : « PNRR, avec la révision en 2024 les subventions baissent de 4,6 milliards » : « La révision du PNRR qui attend de recevoir demain le feu vert de l'Ecofin, après avoir reçu celui de la Commission européenne la semaine dernière, réduit de 4,6 milliards les subventions que l'Italie devait recevoir l'année prochaine. La somme n'est pas négligeable compte tenu des effets potentiels sur les finances publiques de 2024. La réécriture du calendrier pour la mise en œuvre du PNRR, convenue avec Bruxelles au terme de longues négociations, non seulement annule ou remanie un certain nombre d'objectifs, mais reporte aussi dans le temps plusieurs étapes et échéances. Cela a aussi pour conséquence de décaler le calendrier des paiements échelonnés. Pour l'année prochaine, la conséquence principale est une réduction significative des cinquième et sixième tranches à environ 11 milliards d’euros en tout. Ces fonds ne disparaissent pas, car ils seront 'récupérés' sur les tranches suivantes et en particulier sur la dernière, qui augmentera proportionnellement aux 173 objectifs cumulés auxquelles elle correspondra (53 de plus que selon plan d’origine) pour une valeur de 32,76 milliards. L'année prochaine, cependant, la réduction des fonds du PNRR aura un impact sur les besoins du pays et sur la façon dont ils seront couverts par les titres d'État, et pourrait augmenter le déficit et la dette de plus de 0,2 points. Une situation qui semble impossible pour le cadre des finances publiques, qui prévoit déjà de réduire le rapport dette/PIB d'un 0,1 point en 2024 (de 140,2 % cette année à 140,1 %), tandis qu'à Bruxelles, les négociations finales sur la réforme des règles budgétaires risquent de s'enliser face aux exigences de contraintes plus strictes en matière de déficit et de dette formulées par l'Allemagne et ses alliés. Le tout alors que les dépenses effectives du PNRR doivent être accélérées radicalement pour rattraper le temps perdu. Le prochain rapport semestriel du gouvernement au Parlement et au Sénat devrait faire le point sur les dépenses faites jusqu’à présent bien que difficiles à quantifier. » 

ARTICLE, Repubblica, C. Tito, « Migrants, l’UE prend l’Italie de court » : « Les partenaires européens mettent en garde Rome : “avec cet accord les droits sont compromis”. L’accord sur l’immigration entre Rome et Tirana a été jugé “juridiquement risqué” par l’Union européenne. Lundi dernier, lors de la réunion du “Groupe de Berlin”, le ministre de l’Intérieur italien avait déjà été averti sur ce point. De nombreux interlocuteurs ont rappelé à Piantedosi (Indépendant) les risques potentiels sur le plan politique et juridique. A commencer par le fait que le flux des arrivées ne constitue pas une situation d’urgence justifiant une telle mesure. Par ailleurs, le dernier rapport sur l’Albanie met en évidence certains déficits structurels importants en matière de corruption et des lacunes concernant justement la gestion des migrants.  Pour les alliés, ces difficultés ne permettent pas une gestion efficace de l’accord, ‘’quelles sont les garanties que dans les centres construits en Albanie le droit européen soit respecté, si le niveau de corruption ne garantit pas de respect des procédures de demande d’asile ?’’ Les associations humanitaires se préparent déjà réagir. En outre, le directeur de Frontex rappelle qu’il n’est pas permis “ d’effectuer des rapatriements depuis des pays tiers” et donc qu’ “ il n’est pas possible pour nous d’aider l’Albanie à rapatrier des migrants. Si l’Italie a besoin d’aide nous pouvons le faire sur le sol Italien conformément à la juridiction italienne”. Hier, à la chambre des députés, le ministre de l’intérieur a botté en touche sur ces difficultés, “ le protocole entre l’Italie et l’Albanie est un outil inédit et particulièrement innovant en accord avec les objectifs du gouvernement en matière d’immigration, notamment celui d’endiguer les départs“. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, G. Sarcina « Le destin de l’Ukraine et le débat politique aux Etats-Unis » : « Le destin de l’Ukraine dépend en large partie du résultat du bras-de-fer politique au Congrès américain. Il ne s’agit pas d’un défi sur les grandes valeurs, c’est plutôt une querelle chaotique d’un pays qui se retrouve déjà en campagne électorale. Trump a déjà préparé ses vidéos où il affirme que ‘’la grande urgence est l’invasion des migrants’’. Si la plupart des Républicains ne s’oppose pas au principe d’aider l’Ukraine, elle ne peut ou ne veut pas se démarquer de la stratégie trumpienne et demande ainsi de faire adopter en même temps que l’envoi d’armes à Kiev des mesures plus sévères de contrôle à la frontière avec le Mexique. De l’autre côté de l’océan, l’Europe se prépare à reconfirmer son engagement à hauteur de 50 milliards d’euros sur trois ans à Kiev, mais elle est bloquée par la Hongrie qui exige le versement des 13 milliards de fonds européens gelés pour sanctionner la dérive autoritaire de Budapest. A Washington, comme à Bruxelles et à Kiev, la tension est grandissante. La décision de Zelensky d’annuler sa participation à la visioconférence avec les sénateurs américains est significative, sur fonds de sondages soulignant une fatigue croissante dans l’opinion publique. A cela s’ajoutent les premières divisions parmi les dirigeants ukrainiens. C’est un moment difficile et la situation est vraiment incertaine. Biden est face à un choix difficile : jusqu’où céder aux demandes des Républicains afin de faire approuver le financement qui doit permettre à l’armée ukrainienne de passer l’hiver. Les dirigeants européens, à commencer par Scholz et Macron, devront trouver comment déjouer les chantages politiques d’Orban. C’est un test important aussi pour Meloni, au vu des affinités qui la lient au dirigeant hongrois. Les ruptures, en ce moment, seraient contreproductives. Sans un accord, à Washington comme à Bruxelles, il n’y aura pas de fonds pour Kiev, et cela ouvrira la voie à Poutine. Ce dernier commence à dire publiquement qu’il est temps de mettre fin à cette guerre. En Europe on commence à penser que le Kremlin pourrait se contenter de garder la Crimée et une partie du Donbass. Est-ce qu’il est possible d’engager les pourparlers sur cette base ? Quoi qu’il en soit, la cause ukrainienne a encore besoin de l’élan politique de l’Occident. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le PVV de Geert Wilders cherche des candidats pour les élections euorpéennes.

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Pays-Bas.

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"Les Pays-Bas en premier."

06/12/2023

"Ancrer l'argent liquide dans la Constitution et protéger la liberté des citoyens !"

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Autriche. 

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Le président du FPÖ Herbert Kickl : "Ancrer l'argent liquide dans la Constitution et protéger la liberté des citoyens !"

Le Süddeutsche Zeitung estime que le temps d'une procédure d'interdiction du parti patriotique AfD est venu.

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Allemagne. Le Süddeutsche Zeitung, un des plus grands quotidiens du pays, estime que le temps d'une procédure d'interdiction du parti patriotique AfD est venu.

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Série d’enquêtes et cordon sanitaire anti-PiS à la Diète polonaise.

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Pologne. Série  d’enquêtes et cordon sanitaire anti-PiS à la Diète  :

https://visegradpost.com/fr/2023/12/06/serie-enquetes-cor...

Giorgia Meloni est la quatrième femme la plus influente au monde.

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Italie. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni est la quatrième femme la plus influente au monde, selon le classement Forbes qui, pour la 20e année consécutive, a dressé la liste des 100 femmes les plus puissantes du monde :

https://www.forbes.com/profile/giorgia-meloni/?sh=75f9065...

En première place se trouve la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, suivie de la présidente de la BCE Christine Lagarde et de la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris.

Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % dans l'Est de l'Allemagne.

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Allemagne. Est de l'Allemagne (Berlin inclus). L'AfD est donnée à 32 %, soit + 13,1 points par rapport aux législatives de 2021.

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes 

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Débat autour du Pacte de Stabilité."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent les Unes : les obsèques de la jeune Giulia Cecchettin, victime de féminicide : « Giulia, maintenant tu es une étoile » (Corriere della Sera), « Faisons du bruit pour ne pas oublier Giulia » (Repubblica), « La force de Giulia » (Messaggero). Le débat autour du Pacte de Stabilité est aussi en une avant la réunion de l’Eurogroupe et de l’Ecofin « Giorgetti (Ligue) : il faut dire non à des engagements impossibles » (Sole), « Pacte, la révolte contre Berlin. L'Italie est tentée de rejeter la proposition et Paris pourrait faire de même » (Giornale). Enfin, les tensions au Parlement autour du salaire minimum sont aussi en Une, alors que l’opposition dénonce une dénaturation du texte par la majorité : « Le coup de Grâce » (Repubblica), « Bagarre sur le salaire minimum » (Corriere, Fatto).

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro , « Le coup de froid entre Tajani (Forza Italia) et la Ligue : Metsola est forte et  nous soutiendrons sa candidature » : « Salvini veut que ses alliés renoncent à une nouvelle majorité Ursula et scellent un pacte avec les souverainistes, tout en critiquant Metsola de faire une politique ‘’de combines’’. De son côté, Tajani répète qu’il n’y aura pas d’alliances entre le PPE et les partis comme de Marine Le Pen ou l’AfD. Il soutient même ouvertement la candidature de ‘’son amie Metsola’’ aussi pour la prochaine mandature. On assiste ainsi à un bras-de-fer prolongé, typique d’une campagne électorale. Si la survie du gouvernement n’est pas en jeu, il est vrai que pendant le Conseil des ministres d’hier la tension était palpable entre Tajani et Salvini. Bien qu’assis côte-à-côte en tant que vice-présidents du Conseil, ils ne se sont pas adressé la parole et aucun sujet clivant n’a été évoqué par Meloni ou le reste des ministres. Des témoins affirment que Salvini a passé son temps à jouer avec son portable sans prendre une seule fois la parole et que ‘’les deux se sont ignorés’’. Tajani a pris la parole pour évoquer l’accord avec l’Albanie, qui alimente les inquiétudes car il est désormais présenté sous forme de projet de loi devant être adopté par les Chambres, avec tous les risques que cela engendre. D’autant plus que cet accord, vu initialement comme une bouée de sauvetage pour le gouvernement, se révèle être beaucoup plus onéreux que prévu : 200 millions par an, soit un milliard en 5 ans. L’ambiance n’est pas au beau fixe, dans la perspective de la campagne électorale. Toutefois, une chose est sure : aucun des deux rivaux, Salvini et Tajani, ne renoncera à sa bataille. En rencontrant Metsola pendant sa tournée italienne, Tajani a assuré qu’il n’y avait aucune anomalie sur le fait que les trois partis de majorité appartiennent à trois familles européennes différentes. Il a également souligné que ‘’la combine ne fait pas partie de mon histoire’’. »

LETTRE de Matteo Salvini, vice-président du Conseil et ministre des Transports et des Infrastructures, Corriere della Sera: « Renouveler l'UE, sans idéologie ni veto des partis » : « Cher Directeur, à Florence, des forces se sont rassemblées pour proposer une Europe différente de celle (mal) façonnée par les socialistes. Nous voulons proposer un modèle différent, en promouvant la coopération entre des États égaux en dignité, capables de se mettre d'accord sur certaines questions fondamentales sans compliquer la vie des gouvernements nationaux, surtout s'ils n'apprécient pas l'orientation de la Commission, comme cela s'est produit trop souvent par le passé. C'est un enseignement de Silvio Berlusconi, qui utilisa le Mouvement social italien afin de bloquer le Pci-Pds, aujourd'hui devenu le Pd. Inclure. Et non pas opposer des vetos. Je suis convaincu que la construction européenne n'est pas faite pour multiplier la bureaucratie et s'ouvrir à la viande synthétique, pour faire disparaître à la hâte les moteurs traditionnels et avec eux des millions d'entreprises et d'emplois comme cela arrive chez Volkswagen, ni pour imaginer de nouvelles taxes sur les logements, ou pour se résigner à une immigration incontrôlée. L'Europe est un continent qui est aujourd'hui confronté à de nombreux problèmes, tant internes qu'externes, qui doivent être abordés concrètement et sans idéologie. La droite unie a déjà permis de démanteler certaines mauvaises mesures comme celles sur les emballages. La crise climatique appelle à une transition progressive vers un modèle de développement durable et sobre en carbone, mais sans pénaliser l'économie européenne dans la compétition mondiale. Selon les chiffres de la Commission européenne, la Chine contribue à 29 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'Europe à 6,7 % et l'Italie à 0,63 %. Est-il vraiment raisonnable de supprimer les moteurs traditionnels à partir de 2035 - comme le souhaite le commissaire de gauche Timmermans - pour s'ouvrir aux voitures électriques (très chères) produites principalement par Pékin ? Je m'inquiète des inégalités sociales et économiques. L'Europe doit promouvoir plus vigoureusement la justice sociale, la participation et la protection de son identité. La déception des jeunes générations, qui se sentent exclues des opportunités et de l'avenir, est l'un des principaux défis des années à venir. Tout cela sans oublier l'immigration et l'extrémisme islamique. Les problèmes sont devant nous, nous ne voulons pas nous en détourner, mais plutôt parler haut et fort à travers l'Europe. Je rappelle que la Ligue a toujours voté en faveur de toutes les mesures de soutien à l'Ukraine et qu'elle a toujours soutenu Israël. Si le nœud du problème est l'opinion sur Poutine, je souligne qu'en Europe, le soi-disant lobbyiste du tsar est l'ancien chancelier socialiste allemand Gerhard Schröder. Je vous le demande, Monsieur le Directeur : pouvons-nous ignorer un parti qui atteint 30 % en France, pouvons-nous snober le premier parti en Hollande, devons-nous radier l'un des partis les plus importants en Autriche, devons-nous supprimer la force qui connaît la croissance la plus rapide en Allemagne ? Faut-il vraiment supprimer des décennies d'histoire politique italienne, la Ligue ayant une tradition solide et appréciée de gouvernement local et national ? Vraiment une partie de la droite européenne préfère s'allier aux socialistes qui défendent les impôts et l'ouverture des frontières en échange de prébendes et de concessions sur la ligne politique ? Pour ces raisons également, la droite doit cultiver l'unité en Europe comme nous l'avons fait (et continuerons de le faire) en Italie. Berlusconi nous l'a appris. Je ne l'oublie pas.»

ARTICLE, Corriere della Sera, de B. Carretto, « Stellantis, l’ultimatum des syndicats ‘’il faut défendre les sites italiens’’ » : « Le ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, et les représentants de Stellantis (au moins les responsables des ressources humains et des relations syndicales pour l’Italie) se rencontreront aujourd’hui à Rome, avec la participation des délégués syndicaux, des régions et de l’association italienne de la filière automobile. La réunion a pour but d’augmenter les niveaux de productivité des sites italiens, consolider les centres de recherches et d’ingénierie, pour investir sur de nouveaux modèles en maintenant les compétences et la force d’emploi. L’échange se veut donc décisif. ‘’Nous sommes déterminés, face au lent et inexorable déclin des usines, à exiger de solides garanties afin de préserver les postes des employés, et ce en nous unissant entre syndicats’’ affirment les deux responsables de la CGIL qui participeront à la rencontre. Les syndicats FIM et CISL ont exprimé les mêmes intentions : ‘’nous attendons des choix et des engagements concrets dans ce secteur stratégique pour notre pays. Le gouvernement doit faire sa part en demandant des garanties spécifiques, en mettant des aides sur la table ainsi que les fonds déjà alloués au secteur’’. Les syndicats divergent sur le choix des sites auxquels venir en aide : pour la FIOM il ne faut pas renforcer le soutien au site de Melfi, où la production ne dépasse pas les 200 000 modèles électriques haute gamme, soit moitié moins que par le passé. L’avenir de Stellantis semble incertain, on ne sait pas quels véhicules électriques sera produits et assemblés en Italie et sur quels sites, ni le nom des modèles prendront la relève. On espère avoir une réponse claire et certaine à l’issue de la réunion d’aujourd’hui. » 

ARTICLE, Messaggero, R.Palmi, « Rome fait du bruit contre l’antisémitisme : “La religion ne doit pas être une guerre” » : «  Hier soir à Piazza del Popolo, les différentes communautés se sont rassemblées lors d’une manifestation pour dire “non à l’antisémitisme et non au terrorisme”. Victori Fadlun, président de la communauté juive italienne de Rome, Abd al-Ghafur et l’immam Mustafa de Rome ainsi que le monde catholique, étaient tous présents. Les trois grandes religions ont appelé à surmonter les divisions. Victor Fadlun, rappelle “les pierres d’achoppement profanées, ici à Rome, les étoiles de David assimilée aux croix gammées nazies”. L’appel des communautés a été reçu par le gouvernement et les différents partis. Sur le podium, le président du Senat, La Russa (Frères d'Italie) déclare “ Tant qu’il y aura quelqu’un qui refusera l’existence d’Israël, la paix sera impossible”. Pour Salvini, “ c’est la place de la victoire de la démocratie sur la peur”, et pour Tajani “le Hamas est responsable de ce qui est en train de se passer”. Le Ministre de la Justice, Nordio (Frères d'Italie) a déclaré “Nous pensions que tout cela ne se serait jamais reproduit” et  Valditara (Ligue) ajoute : “nous sommes tous sémites parce que sans Israël il n’y a pas d’Occident”. La présidente Elly Schlein (Parti Démocrate) a déclaré “ important d’être présent pour contrer toute forme d’antisémitisme”.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/12/2023

Recul du nombre de demandes d'asile en Suède.

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Suède. En 2023, sous le gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois, la Suède a enregistré 26 % de demandes d’asile en moins que l’année précédente, sous le gouvernement de gauche.

Gianni Alemanno lance un nouveau parti politique appelé "Indipendenza !"

Italie. L’ancien maire nationaliste de Rome Gianni Alemanno lance un nouveau parti politique appelé « Indipendenza ! » (Indépendance). Basé sur la doctrine sociale catholique, le parti se veut catholique et est favorable à la réinstauration d'un revenu de citoyenneté – qui a été supprimé par l’actuel gouvernement. Simone Di Stefano, visage bien connu de Casapound, et Massimo Arlechino, auteur du symbole de l'Alliance Nationale, en font partie. Indipendenza ! désire se présenter aux élections européennes.

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"Du peuple, pour le peuple."

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Autriche.

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"Du peuple, pour le peuple. Ensemble pour une Autriche forte."

Mi Hazánk dénonce l'arrivée de travailleurs à bas coûts.

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Hongrie. Le parti nationaliste Mi Hazánk dénonce le fait que 50 travailleurs hongrois ont été licenciés sans préavis de l'usine Continental de Makó pour être remplacés par des travailleurs immigrants à bas coûts venus d’Asie.

Mi Hazánk exige le remplacement immédiat de la direction de l'usine qui discrimine les Hongrois et la fin de l'importation de travailleurs invités.

Le Jobbik dénonce aussi cette situation.

(https://contfire.com/pages/mako)

Werdau : 4 élus désirent rejoindre le BSW et s'allier avec un élu écologiste.

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Allemagne. Saxe. Werdau. Au sein du Conseil municipal de Werdau, quatre conseillers municipaux du parti post-communiste Die Linke ont démissionné et ont annoncé désirer rejoindre le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht dès que celui-ci sera créé. Parmi eux se trouve Sabine Zimmermann, ancienne membre de la Chambre des députés et confidente de Sahra Wagenknecht. Ils désirent former un groupe au sein du Conseil municipal avec un élu du parti écologiste, alors que Sahra Wagenknecht a désigné ce dernier comme étant le plus dangereux parmi toutes les formations politiques siégeant à la Chambre des députés.

Santiago Abascal a visité un kibboutz.

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Espagne et Israël. Le dirigeant de Vox (Espagne) Santiago Abascal a visité un kibboutz en Israël et a déclaré « Le Hamas est l'incarnation du mal, et son annihilation est un impératif moral. »

"Salvini critique [la présidente du Parlement européen] Metsola, le gouvernement [italien] se divise sur l’Europe."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent les Unes : les propos anti-européens de M. Salvini pendant le meeting à Florence des partis souverainistes de plusieurs pays : « Salvini, tensions au sein de la majorité » (Corriere della Sera), « Salvini critique Metsola (Malte), le gouvernement se divise sur l’Europe » (Repubblica), l’annonce d’un procès à Rome sur le meurtre au Caire du jeune chercheur italien Giulio Regeni « Les agents secrets égyptiens seront jugés » (Repubblica, Avvenire), la grève du personnel de santé contre les mesures prévues par la loi de finances : « Défendre la Santé publique » (Repubblica), « Les médecins sont en grève » (Avvenire) et des faits divers « Un bijoutier condamné à 17 ans de prison pour avoir tué deux voleurs » (MessaggeroCorriere).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La Ligue est quasiment isolée sur ses positions sur   l’Europe et l’Ukraine » : « Il est légitime de se demander si les attaques venant des partis souverainistes de dimanche dernier à Florence contre l’Europe favoriseront ou pas du point de vue électoral Matteo Salvini. L’autre question est : quelles seront les retombées sur le reste de la majorité ? D’après les déclarations d’hier, Salvini serait isolé même au sein de sa propre coalition et il est difficile qu’il trouve un soutien de la part de Frères d’Italie et de Forza Italia. Il est vrai aussi qu’il y a des dynamiques différentes en politique intérieure italienne et au niveau européen. Forza Italia demeure critique contre le dirigeant léguiste, lui reprochant une proximité avec des partis qui insultent les institutions européennes mais aussi de faire une politique étrangère pouvant nuire à l’image du gouvernement. Il suffit de voir le froid avec lequel les alliés ont accueilli les propos sur les aides à l’Ukraine. Forza Italia répète qu’il ne peut y avoir d’alliance avec l’ultradroite. La ligne de Fratelli d’Italia est plus nuancée car elle ne veut pas offrir voix à un électorat qui est historiquement eurosceptique et que la Ligue tente de récupérer en désignant le Palais Chigi comme un ‘’traitre’’ de l’unité des partis de droite. Mais après les attaques contre von der Leyen (Allemagne) et Metsola (Malte), il sera difficile pour Frères d’Italie de garder un ton apaisé sur la Ligue. Une ambiguïté qui plane sur la majorité. Il n’est pas sûr que la Ligue adoucisse ses propos antieuropéens pour le reste de la campagne électorale. La stratégie de Salvini consiste à montrer du doigt Meloni et Tajani (Forza Italia) comme les partisans de la politique des ‘’combines’’ avec les socialistes. »

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco, « Meloni invite la Présidente du Parlement Européen mais Salvini prépare un pacte contre les alliances » : « Il y a une sorte de piège que le Palais Chigi est en train d’analyser depuis quelques jours avec une inquiétude grandissante. Salvini pourrait proposer à Giorgia Meloni un ‘’pacte contre les combines’’ pour les élections européennes en lui demandant de sceller un engagement avant les celles-ci : ne pas donner son soutien à une Commission soutenue par les socialistes et les libéraux. Il est facile de prévoir le slogan que prévoit Salvini : ‘’ni avec Scholz ni avec Macron’’. L’escalade verbale de Salvini met la Présidente du Conseil sous pression, l’objectif étant de lui soustraire des voix. Les signaux adressés ces derniers jours étaient clairs : des critiques féroces contre Bruxelles, les attaques contre les populaires européens, soit les interlocuteurs avec qui Fratelli d’Italia est en train de dialoguer depuis des années, à commencer par Roberta Metsola. Ce n’est pas un hasard si cette dernière sera reçue demain par Meloni et elle pourrait même représenter le PPE au meeting annuel de Frères d’Italie à la place de von der Leyen. Meloni doit maintenant décider si soutenir à nouveau la présidente de la Commission (encore Mme von der Leyen) et voter ainsi avec les chefs socialistes et les libéraux présents au Conseil tout comme au Parlement Européen. Même en disant leur opposition, les parlementaires de Frères d’Italie pourraient toujours soutenir la nouvelle Commission dans le secret des urnes. Toutefois, le coût politique serait élevé et c’est bien l’objectif de la Ligue. Meloni pourrait éviter le piège en proposant l’abstention de Frères d’Italie et laisser Forza Italia participer à la ‘’majorité Ursula’’. Ce serait une solution pour garder les équilibres en Italie comme en Europe. Il s’agit pour l’instant de scenarii lointains, néanmoins, la Ligue de Salvini fait tout son possible pour soustraire des voix à ses alliés et éviter un résultat décevant.»

ENTRERIEN, Corriere della Sera, de Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, “Je suis du côté des forces pro-européennes ; je suis ici pour unir, [au-delà] des critiques de Salvini” : “Sur le dossier migratoire, nous sommes très satisfaits au Parlement européen d’être parvenus à sortir de l’impasse dans laquelle nous étions depuis plusieurs années. Nous discuterons dès cette semaine avec la Commission et le Conseil européen des instruments législatifs du nouveau Pacte sur l’immigration portant sur l’asile, la sécurité et la solidarité. La majorité existante au Conseil permettra sûrement de trouver un accord et donner une réponse à tous ces citoyens européens pour qui l’immigration est l’une des principales préoccupations. Notre paquet de mesures n’est peut-être pas encore parfait mais c’est une amélioration décisive du système actuel qui ne fonctionne tout simplement pas. Puisque les forces d’extrême-droite ont exploité le thème de l’immigration à leur avantage, nous devons nous aussi en discuter aujourd’hui ouvertement, comprenant nos erreurs et offrant des solutions. Des pays comme l’Italie ont été abandonnés mais aussi exemptés de toute responsabilité. Or l’Europe doit travailler de façon solidaire et assurer la sécurité des frontières. Concernant l’accord entre l’Italie et l’Albanie, je pense que si nous pouvons trouver des solutions qui prévoient les demandes d’asile hors des frontières de l’UE, nous devons les prendre en considération. Cela permet d’alléger la pression migratoire sur les pays du Sud de l’UE. Nous pourrons examiner cet accord lorsqu’il sera effectivement en place. Nous serons attentifs à ce que les règles européennes en matière de droits humains soient respectées. Le Green Deal sera un autre thème important de la campagne. Il y a d’énormes différences entre les pays membres. Je suis pragmatique : les lois qui nous ont été soumises sont nécessaires mais il faut laisser une marge de flexibilité aux pays qui n’arrivent pas à atteindre certains objectifs et faire attention que les standards que nous nous donnons ne nous fassent pas perdre en compétitivité par rapport à d’autres pays. La plus grande aide que nous puissions fournir à l’Ukraine est d’envoyer un message politique fort en engageant formellement les négociations pour l’adhésion. Tout le monde n’est pas d’accord mais je pense qu’il y a de bonnes perspectives. La “fatigue” de l’Europe quant au soutien à l’Ukraine m’inquiète. C’est un défi financier énorme qui s’ajoute à la pression du Next Génération EU sur les dettes nationales. Mais nous devons maintenir notre promesse faite à l’Ukraine. Pour ma part, en tant que présidente du Parlement européen, je ne ferai aucune concession à Poutine. Concernant une possible alliance entre Conservateurs et Populaires, ma préoccupation est que le plus de personnes aillent voter. Nous continuerons à travailler avec les forces pro-européennes même si ce sera plus difficiles. Quant à Salvini, je ne le prends pas comme une critique, j’ai d’excellents rapports avec tous les parlementaires européens italiens, et j’ai le plus grand respect pour eux car ils ont été élus. Je viens en Italie pour unir les gens, pour rapprocher l’Europe des citoyens. Je suis ici pour écouter, je comprends la frustration face à certains processus décisionnels, je veux aider à trouver des solutions constructives.”

ARTICLE, Corriere, F. Fubini, « Un pacte pour l’Union » : « Peut-être parce que l'aube arrive toujours après la nuit, les négociations sur les règles budgétaires européennes semblent entrer dans un labyrinthe indéchiffrable. Pourtant, en théorie du moins, le temps presse : jeudi, les ministres des finances de l'UE se réunissent à Bruxelles pour un dîner qui pourrait durer toute la nuit ; vendredi, ils devraient présenter un accord redessinant l'infrastructure de la deuxième monnaie de réserve de la planète. Le contexte international actuel devrait conseiller aux gouvernements européens de clore rapidement et raisonnablement le jeu du nouveau pacte de stabilité. Mais le raisonnable et la rapidité ne sont pas toujours de mise à Bruxelles. À ce stade, le cas le plus évident concerne l'Allemagne. La situation dans ce pays influe maintenant sur les événements, à Bruxelles et en Italie. À l'approche de l'échéance fixée pour la conclusion d'un accord sur le nouveau pacte de stabilité, M. Lindner a en effet ajouté de nouvelles exigences. Il a d'abord exigé une réduction mesurable de la dette publique d'au moins un certain niveau chaque année pour tout le monde, ce qui lui a été accordé. Il a ensuite demandé la même chose pour le déficit, ce qui a également été accordé. Il a ensuite demandé que les pays dont la dette dépasse 90 % du produit brut soient contraints à une réduction de la dette plus exigeante, de 1,5 % du PIB par an (alors que pour les autres, la réduction due ne serait que de 1 %). Enfin, M. Lindner tente d'introduire un traitement différentiel supplémentaire, qui obligerait les pays les plus endettés à réduire également leur déficit budgétaire de manière plus importante : jusqu'à 1 % du PIB, au lieu des 1,5 % qui s'appliqueraient à tous les autres. Ainsi, la vision allemande envisage deux ou trois classes distinctes de pays auxquels s'appliquent des règles différentes. L'Italie fait partie de la troisième classe et il était évident dès le départ que l'Italie ou la France devaient faire encore plus pour consolider la dette et le déficit. Le fait de procéder de manière différenciée selon les pays - en supposant qu'il y ait une logique financière - ne peut que produire des fruits politiquement empoisonnés. C’est le résultat de la méfiance de quelques gouvernements - l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, la Suède - en particulier envers nous, les Italiens. C'est pourquoi continuer à raviver les mythes souverainistes et les slogans gratuits contre l'Union européenne, comme le fait Matteo Salvini, ne peut que compliquer un jeu déjà difficile. A entendre le vice-premier ministre léguiste, les autres gouvernements seront tentés de serrer encore plus la vis à l'Italie. Au final, un compromis sur les règles à atteindre d'ici vendredi reste plausible : mais il ne faut pas y arriver en s’étant, tous seuls, lié les mains. »

ENTRETIEN, La Stampa, Lucia Annunziata, journaliste, et Alessandra Ghisleri, sondeuse, par Federico Monga, vice-directeur de La Stampa, “La réforme de la loi électorale est compromise mais Meloni tient bon, Elly Schlein est une sorte d’Obama sans ‘yes we can’” : “Les chiffres nous disent que malgré toutes les difficultés, la confiance vis-à-vis de Giorgia Meloni tient. L’opinion publique apprécie aussi tout particulièrement les ministres Giorgetti (Économie-Ligue), Sangiuliano (Culture - Indépendant), Crosetto (Défense – Frères d’Italie) et Piantedosi (Intérieur - Indépendant) alors que d’autres reculent dans les sondages, comme Daniela Santanchè (Frères d’Italie), pas tant pour sa politique en matière de tourisme que pour les affaires qui la visent personnellement. Matteo Salvini recule également et s’arrête à 24%, cédant du terrain à Giuseppe Conte et Antonio Tajani qui oscillent entre 27 et 30%. D’emblée Giorgia Meloni a fait en sorte de détacher sa propre image de celle de son gouvernement. Du reste, c’est la plus grande promotrice du régime politique conférant davantage de poids au Président du Conseil. L’idée qu’à la longue un gouvernement a besoin d’une solide classe dirigeante émerge toutefois des sondages. Les ministres Giancarlo Giorgetti, Guido Crosetto et Matteo Piantedosi apparaissent comme le noyau dur, l’épine dorsale du gouvernement Meloni. Elly Schlein quant à elle est arrivée à la tête du PD de façon assez anormale pour la structure du parti, en passant par l’Europe et grâce aux voix des non-inscrits lors des primaires. Elle représente une large partie de l’opinion publique, mais pas l’intérieur de son parti. Son approche typiquement “américaine” de la politique semble aussi peu compatible avec le monde démocrate. Elle se comporte comme Obama, un président toujours en campagne électorale, à coup de slogans, mais elle n’a pas les rênes de son parti pour l’instant. Elle parvient à parler aux jeunes et aux non-inscrits qui penchent à gauche sans avoir encore d’étiquette politique. Mais son langage est trop complexe, il lui manque son ‘yes we can’ à elle. Elle s’améliore mais elle doit faire attention à la compétition avec Giuseppe Conte. La principale erreur des oppositions jusqu’à présent est de demander sans cesse la démission de secrétaires d’Etat et de ministres. Aucun parti n’a réussi pour l’instant à convaincre les modérés qui, en Italie, sont catholiques. La gauche ne s’adresse pas à cet électorat qui a valu un grand succès à Prodi par le passé. La droite quant à elle ne parvient pas à prendre la relève de Berlusconi. L’ex leader de Forza Italia a laissé un véritable ‘testament politique’ fait des batailles comme celle sur la Justice, mais il est difficile de remplacer 30 ans d’hégémonie. Concernant l’Europe, toutes les données des différents pays vont dans le sens d’une majorité fondée sur l’alliance entre le PPE et les Conservateurs. Reste à voir si Meloni pourra s’éloigner d’Identité et Démocratie en Europe tout en maintenant l’équilibre avec la Ligue au sein de son gouvernement en Italie. Cela dépendra aussi des résultats de chacun. Pour l’instant il est difficile de dire s’il sera possible d’arrêter la vague souverainiste comme en 2019, après l’élection de Geert Wilders il faut rester vigilant. En tous cas, Meloni entend participer à la création d’un vaste centre au niveau européen et est en train de se reporter vers le centre pour cela. Les électeurs sont plus sensibles à ce qui se passera d’ici 10 jours qu’à une vision sur le long terme, quand ils vont voter c’est leur portefeuille qui les intéresse avant tout. Avec les deux guerres en cours, en Ukraine et au Proche-Orient, tous les gouvernements européens sont mis à l’épreuve sur leurs capacités à gouvernement les crises économiques. Et la défiance augmente. Concernant le Pont sur le détroit de Messine, les sondages nous disent que pour les Italiens les routes sont plus importantes que les ponts pour l’instant. Le problème est également financier, le gouvernement ne parviendra pas à trouver les ressources nécessaires. Quant à la réforme de la loi électorale, si les européennes se passent bien, le gouvernement pourra faire un premier pas, mais je doute qu’il parvienne à modifier la Constitution sous cette législature. »

ARTICLE, La Repubblica, V.Conte « Médecins, c’est le jour de la grève” “La santé publique bradée » Des manifestations dans de nombreuses villes, de Turin à Cagliari. Les infirmiers et les employés du secteur privé descendent également dans la rue : “Peu de ressources dans la loi des finances. « Aujourd'hui le secteur de la santé est en grève contre le plan du gouvernement Meloni. Un million et demi de prestations médicales ne seront peut-être pas assurées, seuls les services d’urgences sont garantis. Une première dans le secteur médical, uni et solidaire pour affirmer que “la santé publique ne doit pas être bradée, elle doit être défendue”. Les cinq demandes adressées au Palais Chigi sont : le recrutement du personnel, la détaxation d’une partie des salaires, l’allocation des ressources adéquates pour les contrats, la dépénalisation de l’acte médical et l’annulation des baisses des retraites. Les syndicats se disent oubliés après “ les éloges de la période Covid”. “ Ils pensent nous faire travailler davantage au lieu de recruter. Cependant nous avons cinq millions de jours fériés non compensés et dix millions de journées de travail supplémentaire non rémunérées” déclare Pierino Di Silverio, leader du syndicat Annao Assomed . “ Pour nous, infirmiers, aucune valorisation, qu'elle soit économique ou de carrière” rajoute Antonio De Palma. Carmela De Rango, secrétaire nationale de la Cimop, rappelle que la convention collective des médecins dans le secteur privé de la santé est échue depuis 2005. “ C’est une situation honteuse. Nos rémunérations sont inférieures de 50-60% en comparaison avec les collègues du secteur public, avec des rémunérations de 1.500 euros bruts”. Le Ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, assure que “l’amendement correctif du gouvernement arrivera d’ici la fin de la semaine”. L’adoption de la loi de finances pourrait être reportée après la période de Noël. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)