28/12/2023
Voïvodine : large victoire de partis à tendance patriotique.
Serbie. Voïvodine. Lors des élections du 17 décembre 2023 pour le Parlement de Voïvodine, la coalition autour des nationaux-conservateurs du SNS obtient plus de 47 %, les ultranationalistes du SRS 2,15 %, une coalition de nationaux-conservateurs et de monarchistes 5,14 % et une coalition de nationalistes 2,29 %.
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43 % des Allemands de l'Est sont favorables à une participation des patriotes de l'AfD au gouvernement allemand à l'issue de nouvelles élections.
Est de l'Allemagne (avec Berlin). 43 % des Allemands de l'Est sont favorables à une participation des patriotes de l'AfD au gouvernement allemand à l'issue de nouvelles élections. 41 % y sont opposés.
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"Giorgia Meloni dit ‘’avoir encore la grippe’’ et reporte (pour la deuxième fois) sa conférence de presse."
Italie. Revue de presse.
L’audition du ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti (Ligue) devant la Chambre hier fait la une de plusieurs quotidiens, notamment sur ses propos relatifs à la révision du pacte de stabilité et de croissance, au MES et à la réforme du « superbonus » de 110% pour la rénovation énergétique des bâtiments : « Giorgetti (Ligue) accuse, la tension monte » (Corriere della Sera), « Superbonus, la colère de Forza Italia » (Repubblica), « Giorgetti : le superbonus donne des hallucinations » (Stampa) ; « Giorgetti admet son échec sur le pacte de stabilité et de croissance ; sur le superbonus, désaccord entre Tajani (Forza Italia) et Meloni » (Domani). Plusieurs journaux titrent sur la disparition de Jacques Delors : « Adieu à Delors, l’homme qui a su réconcilier l’Europe » (Repubblica), « Adieu à Delors, le visionnaire qui a su construire une Europe unie » (Corriere), « Delors, père et architecte de l’euro et de l’Europe moderne » (Sole 24 Ore), « Delors – Shäuble : l’Europe n’a plus de pères » (Stampa).
Les JT couvrent essentiellement l’examen de la Loi de Finances aujourd’hui à la Chambre, le report de la conférence de presse de fin d’année par la Présidente du Conseil, l’audition du ministre de l’Economie Giorgetti devant la Chambre et notamment ses propos sur la ratification du MES et la réforme du ‘’superbonus’’, l’alerte de l’OMS sur la situation des hôpitaux à Gaza, les propos du président turc Erdogan sur Netanyahou et le spectacle son et lumière projeté sur la Tour Eiffel à l’occasion des 100 ans de la disparition de G. Eiffel.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Giorgia Meloni dit ‘’avoir encore la grippe’’ et reporte (pour la deuxième fois) sa conférence de presse » : « Il n’était jamais arrivé qu’un Président du Conseil annule deux fois de suite la traditionnelle conférence de presse de fin d’année, mais Giorgia Meloni ne s’est pas encore remise de sa méchante grippe et ne rencontrera donc pas les journalistes ce matin comme prévu. La conférence se tiendra en début d’année prochaine, une fois la Loi de Finances approuvée. On raconte que la Présidente du Conseil, au-delà d’être éprouvée physiquement, serait ‘’abattue par la polémique politique’’ autour de sa santé. Antonio Tajani est contraint de démentir les commentaires sur l’agacement de Forza Italia concernant le MES et le bonus sur la rénovation écologique, alors que Giuseppe Conte attaque Meloni sur le Pacte de stabilité. La Fédération nationale de la presse italienne proteste contre ce qu’elle appelle la ‘’loi-bâillon’’, interdisant la publication du mandat de détention provisoire tant que l’enquête préliminaire est en cours, et sa direction boycottera la conférence de fin d’année. C’est le début d’une mobilisation, soutenue par le Parti démocrate, contre ‘’des mesures qui ont un air de censure’’. Avec cette annulation, c’est déjà le deuxième ‘’forfait’’ de Giorgia Meloni en une semaine. Le 20 décembre elle était attendue au Palais présidentiel pour les vœux de fin d’année du Président Mattarella, avec les plus hauts représentants de l’Etat, mais elle avait décliné, toujours pour des raisons de santé, et la Présidence du Conseil avait alors annulé tous ses rendez-vous dont la première conférence de presse. La Présidente du Conseil a passé Noël à Milan avec les parents de son ex-compagnon avant de rentrer à Rome le 25 même et d’annuler une deuxième fois la rencontre avec les journalistes sans indiquer cette fois de nouvelle date. Même ses collaborateurs les plus proches, qui l’aident à se préparer aux questions potentielles, sont déstabilisés. A la Chambre, les journalistes s’interrogent sur les véritables raisons de cette double-annulation et assaillent de questions les députés Fratelli d’Italia. Meloni les fuit-elle ? Craint-elle leurs questions ? Le premier ‘’forfait’’ de ce genre avait eu lieu en décembre 2022 lorsqu’elle ne s’était pas rendue à Alicante. La tension entre l’Italie et la France sur les migrants était alors très forte et le Président Emmanuel Macron était lui bien présent au Med9 en Espagne. »
ENTRETIEN, il Giornale, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Une bouée de sauvetage pour le bonus écologique » : « [Le récent article de Repubblica évoquant un ‘’procès’’ à mon encontre pour m’être abstenu sur le MES ou la crainte de ‘’disparaitre’’ lors des élections européennes] ne raconte que des âneries. C’est une attaque politique venant du quotidien de référence à gauche, employant un vocabulaire typique d’un régime soviétique, et cela ne peut que nous renforcer. Forza Italia est en parfaite santé et donne tort à ceux qui prédisaient notre disparition après la mort de Berlusconi. Le grand miracle de Silvio Berlusconi est d’avoir construit une classe dirigeante assez solide pour lui survivre. Il l’a emporté en 1994 et il l’emportera lors des prochaines élections européennes, n’en déplaisent aux détracteurs qui nous attaquent depuis 30 ans. Nous montons dans les sondages, les ministres Forza Italia sont très populaires, nos congrès régionaux ont lieu partout en Italie et en février le congrès national se tiendra à Rome. De nouveaux membres nous rejoindrons prochainement, au niveau régional, parlementaire et européen. Les adhérents affluent aussi, nous avons enregistré 100 000 nouvelles inscriptions. Quant aux désaccords en interne, je n’ai pour ma part entendu aucune dissension ni déclarations critiques. Concernant le MES, nous nous sommes dissociés de nos alliés sans pour autant prêter main-forte au Mouvement 5 Etoiles ou à la gauche. Giancarlo Giorgetti est un bon ministre de l’Economie et a tout notre soutien. Le PPE n’a pas sollicité un vote de Forza Italia ni dans un sens ni dans l’autre sur le MES, et personne ne s’est plaint ensuite de notre position. Il est évident que la gauche craint que Forza Italia occupe l’espace au centre, modéré et pro-européen, que la gauche est en train de perdre. Nous miserons pour notre part sur une Europe plus politique, avec une défense, une politique industrielle et agricole communes, avec une écologie qui ne soit pas celle de G. Thunberg mais une sorte de ‘’troisième voie’’ et qu’on ne décide plus forcément à l’unanimité. Pour nous l’objectif sont les Etats-Unis d’Europe. Sur le plan national, nous travaillons à une solution positive sur le ‘’superbonus’’, pour protéger les entreprises et pour que les particuliers n’aient pas à rendre l’argent avancé par l’Etat. Que ceux qui disent que nous avons peu de poids au sein du gouvernement pensent aux interventions sur les superprofits des banques, l’impôt sur la succession, la réduction des charges salariales, les retraites minimum, la défense de l’accès à la propriété, la politique migratoire… Forza Italia et Noi Moderati vont travailler ensemble au conseil régional du Latium, mais ce n’est que le début du renforcement de l’aile populaire. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Giorgetti (Ligue) : "Le pacte de stabilité est un compromis. Concernant le MES, le vrai problème, c’est la dette », par Enrico Marro : « Si on reconnait une qualité à Giorgetti, c’est sa patience. Face aux questions pressantes de l’opposition en commission budget, Giorgetti a aussi fait preuve de réalisme dans ses réponses. Sur le pacte de stabilité, il dit notamment que "sans accord, l'ancien pacte aurait subsisté. De ce point de vue, nous avons fait des progrès, même si, par rapport à la proposition de la Commission, il y a eu un recul. De nombreuses clauses ont été introduites pour répondre aux demandes de nombreux pays. Il s'agit d'un compromis. Nous évaluerons les conséquences de ce nouveau pacte de stabilité dans quelques années“. Mais « nous avons créé un système de règles compliqué", qui "risque d'être procyclique", c'est-à-dire d'aggraver les récessions éventuelles au lieu de les résoudre. Mais la musique change certainement par rapport à "l'hallucination psychédélique dans laquelle nous vivons depuis quatre ans" lorsque, grâce à la suspension du pacte de stabilité à la suite de l'urgence Covid, on "pensait que nous pouvions faire de la dette et du déficit". Nous nous sommes habitués à cette drogue", a averti M. Giorgetti, "et nous devons éliminer point par point toutes les mesures que nous ne pouvons pas nous permettre". Une référence claire au Superbonus. Et d'ajouter : "Les chiffres des derniers mois sont encore plus mauvais que prévu en termes de dépenses. Le Parlement décidera (d'éventuelles prolongations, ndlr), mais je connais dans mon cœur la limite de ce que je peux faire et je le dirai au Conseil des ministres (lors de la réunion d'aujourd'hui, ndlr), parce que ce règlement a des résultats radioactifs que nous ne pouvons pas gérer". Le ministre semblait plus en difficulté sur la réforme du MES, que la Chambre des députés n'a pas ratifié (et l'Italie est le seul pays à avoir dit non) contrairement aux souhaits de Giorgetti lui-même. Puis il a minimisé : "Le MES n'est ni la cause ni la solution de nos problèmes. Notre problème s'appelle la dette, en particulier son coût". »
PREMIER PLAN, Messaggero, « Giorgetti : “Je n’ai jamais dit qu’on allait ratifier le MES. Et il n’y aura pas d’autre budget“ par Francesco Bechis : « Le nouveau pacte de stabilité porté par le duo franco-allemand n’est pas « une raison de faire la fête » mais un « compromis » qui est utile à l’Italie, « sinon on retournait aux anciennes règles ». Le MES « aurait pu être pratique » mais tout le monde à Bruxelles savait que « l’Italie n’allait pas le ratifier ». Giorgetti sort son bouclier en commission du budget à la Chambre pour répondre aux questions accusatrices de l’opposition. Quant au budget, qui est en passe d’être approuvé à la Chambre, « il n’y en aura pas d’autre ». Sur la ratification du MES, le problème ne serait pas le mécanisme en soi mais « la dette qui doit être contenue, sinon notre pays ne tient pas ». « Je n’ai jamais dit nulle part que l’Italie allait ratifier le MES » se défend-t-il. « Le Parlement a voté de la façon que j’avais annoncée dans les enceintes européennes, j’avais dit qu’à une large majorité, le résultat serait le vote contre ». Donc, aucune crise de conscience au sein de la coalition de droite. Ses collègues du parti (la Ligue) le soutiennent dans un communiqué : « on espère que le message du ministre aura été entendu ». Giorgetti ne pense pas à donner sa démission, réclamée par l’opposition. Il défend la ligne de Meloni sur les questions économiques et financières en Europe, à commencer par la « logique de paquet » par laquelle la première ministre avait laissé pressentir un vote favorable au MES, du moment que le nouveau pacte de stabilité aurait permis à l’Italie d’obtenir un résultat satisfaisant. Donc le non du gouvernement au MES aurait été une manière de « prendre acte » du manque de progrès en Europe sur les marchés des capitaux et l’union bancaire ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Thuringe : le ministre de l'Intérieur désire modifier la Constitution pour empêcher l'AfD d'obtenir le poste de ministre-président.
Allemagne. Thuringe. Alors que les nationalistes de l’AfD sont donnés à 36,5 %, le ministre de l'Intérieur social-démocrate (SPD) de Thuringe souhaite que des modifications constitutionnelles empêchent l’avènement de futurs possibles ministre-présidents issus de l'AfD.
Afin d'empêcher Björn Höcke de devenir ministre-président de Thuringe, le ministre de l’Intérieur souhaite modifier l'article 70 de la Constitution de Thuringe concernant l'élection du ministre-président, selon lequel, au troisième tour, le candidat qui obtient le plus de voix est élu.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/26/les...)
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"Paix"
Autriche.
"Paix"
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Anvers a remboursé le dernier euro de la montagne de dettes héritée des années 1980.
Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). La ville d'Anvers, dirigée par le président de la N-VA Bart De Wever, a remboursé le dernier euro de la montagne de dettes héritée des années 1980.
Bart De Wever (à gauche sur la photo)
01:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2023
"Les plans de Meloni et la tentation de se présenter aux élections européennes."
Italie. Revue de presse.
La politique intérieure et les derniers amendements en vue de l’adoption de la loi de finances sont cités : « Les nouveaux taux d’imposition pour les professions libérales » (Sole 24 Ore), « Primes pour la rénovation énergétique des logements : l’étau se resserre » (Messaggero), « La grande crise de Forza Italia – L’abstention des députés lors du vote pour la ratification du MES suscite des critiques contre Tajani (Forza Italia) dans son camp » (Repubblica), « Sondages, les électeurs de Meloni déçus par l’Italie » (Stampa).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Les plans de Meloni et la tentation de se présenter aux élections européennes » : « Demain, la Présidente du Conseil devra se présenter à sa deuxième conférence de presse de fin d’année. Elle sait déjà quelle sera la question que les journalistes lui poseront avec insistance : ‘’Allez-vous vous porter candidate aux élections européennes ? Si oui, dans toutes les circonscriptions? ’’. Ces derniers jours, la cheffe de Fratelli d’Italia a beaucoup réfléchi à ce sujet, en échangeant avec les autres dirigeants de parti et ses conseillers les plus proches au gouvernement. L’idée serait de ne pas se prononcer tout de suite, car cela pourrait monopoliser l’attention médiatique au détriment de la loi de finances. Certes, la présence de son nom sur les bulletins de vote lui assurerait un maximum de voix, comme cela fut le cas pour Renzi en 2014. Il est vrai aussi qu’un large succès pourrait avoir des retombées sur les équilibres et la stabilité du gouvernement, [en accentuant la faiblesse relative des autres partis qui le composent]. Concernant la loi de finances, elle ne s’est pas déroulée comme Meloni le souhaitait, car elle ne pourra pas revendiquer l’adoption du budget lors de cette conférence de presse de fin d’année. Les travaux parlementaires ont duré plus que prévu. L’adoption à la Chambre doit encore se faire et le mot d’ordre est de ne faire passer aucun amendement. Car cela ferait passer à nouveau le texte au Sénat, ressuscitant le spectre de l’exercice provisoire. Par conséquent, l’hypothèse du vote de confiance se fait de plus en plus concrète. Concernant les élections européennes, tous les symboles électoraux devront être présentés à la cour d’appel de Rome d’ici le 15 janvier, puis les candidatures des têtes de liste devront être déposées avant le 18 janvier. L’année 2024 sera marquée par la réforme constitutionnelle, par la réforme de l’autonomie régionale différenciée et par le renouvellement du soutien à l’Ukraine. Meloni compte beaucoup sur la présidence italienne du G7 et a prévu des missions à l’étranger dont le Japon, le Canada et les Etats-Unis. A cela pourrait s’ajouter la Chine, afin de renouer les liens avec Pékin après la sortie du mémorandum sur les Routes de la Soie. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Deux coalitions paralysées » par Stefano Folli : « C’est l’heure du bilan de fin d'année pour les deux coalitions, de droite et de gauche, et il révèle l'étrange bipolarisme italien. Elles ont deux caractéristiques en commun : elles sont mal assorties et en même temps inamovibles. Elles ont aussi les mêmes limites et divisions internes. La droite au pouvoir ne sait pas ou ne parvient pas à marquer clairement ses choix de politique économique, elle est décevante dans le domaine social, inerte sur les réformes, à commencer par celle de la justice. Et elle devra désormais gérer sa relation avec l'Europe après le "non" au MES. La fracture interne qui a conduit à la prévalence de la ligne intransigeante de Salvini montre que cette coalition n’a pas d’idée cohérente sur l'avenir de l'Union, ni ne propose une alternative crédible à l'establishment actuel. Tout le monde a compris que Meloni était favorable à une solution de compromis, peut-être un peu bâclée mais permettant d'éviter une rupture totale avec Bruxelles. Au lieu de cela, Salvini en a profité pour régler de vieux comptes. Il avait déjà commencé il y a quelque temps avec des rassemblements d'extrême droite, ouverts même aux néo-nazis allemands, et n’a d’autre perspective pour l'Europe que la dissolution, en phase avec les souhaits de son ami Poutine. Salvini a atteint son objectif : acculer sa rivale Meloni, la clouer à son discours anti-européen passé pour la pousser vers une nouvelle délégitimation. La droite montre qu’elle peut trouver son unité, mais au prix d'une radicalisation. Ceux qui ont voté pour Fratelli d'Italia en septembre 2022 dans l'espoir de favoriser la naissance d'un parti conservateur moderne assistent aujourd'hui au retour du "salvinisme", avec de surcroît une particularité : la Ligue n'est plus à 34% dans le pays, comme en 2019, mais juste en dessous de 10. Une différence qui suffit pourtant à mettre en crise le leadership melonien. Dont l'atlantisme demeure, avec la défense à l'Ukraine et, jusqu'à présent du moins, le soutien à Israël dans la tragédie du Moyen-Orient. Mais tout le reste sombre dans des jeux tactiques internes et aboutit à une forme d'immobilisme, qui se manifeste aussi à gauche. Sur le MES, le Pd a voté pour, le parti de Giuseppe Conte M5S contre. Confirmant ainsi que même si la gauche gouvernait, l'Italie ne serait pas en mesure de se montrer un partenaire fiable, à l'égal de la droite. Cette opposition s'appuie trop souvent sur des slogans pour masquer l'absence de vision, c'est-à-dire d'une idée de l'Italie, comme on l'aurait appelée autrefois. Tout ce qui est sûr pour l'instant, c'est que tout changement de gouvernement - dont les sondages ne donnent d'ailleurs aucun signe - se traduirait par le remplacement d'un groupe de pouvoir par un autre. Mais l'immobilisme resterait le fil conducteur du psychodrame national. Si Giorgia Meloni semble avoir épuisé la charge dynamique sur laquelle elle avait construit son image, Elly Schlein est loin d'avoir imposé son leadership au sein du centre-gauche. L'avenir proche laisse entrevoir une radicalisation réciproque des deux coalitions. »
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Les électeurs de Meloni déçus par l’Italie, un pays plutôt désabusé mais globalement satisfait » : « Selon un sondage Euromedia Research du 20 décembre 2023, 68,6% de la population italienne se dit satisfaite de ses conditions de vie. Il y a toutefois des différences en fonction du niveau socio-économique des personnes interrogées : 90,1% des personnes à revenus supérieurs ou moyens se disent satisfaites, contre 51,5% de personnes se disant ‘’pas du tout satisfaites’’ parmi les catégories plus défavorisées. En revanche, l’opinion est globalement critique face à la situation nationale émerge, avec 70% d’insatisfaction et un pic atteignant 83,5% parmi les catégories les plus défavorisées. A l’inverse, l’électorat des partis de la majorité se distingue par des avis positifs, en particulier Forza Italia dont 80,4% des électeurs se disent satisfaits et estiment que l’Italie va dans la bonne direction. La satisfaction est plus contenue chez les électeurs de la Ligue (49,2%) et de Fratelli d’Italia (46,8%). On relève donc qu’un électeur sur deux de Giorgia Meloni se dit peu voire pas du tout satisfait de la situation actuelle. 49,1% des Italiens identifient l’inflation et la hausse des prix comme une ‘’urgence nationale’’, les impôts jugés trop élevés ‘’étouffent’’ les familles et les petites entreprises pour 25% des interrogés, 24,4% soulignent les difficultés et les délais trop longs dans le secteur de la santé et des soins, une préoccupation qui se situe juste avant la question de l’immigration et des arrivées sur le territoire italien relevée par 24,2% de la population. La crise climatique et la protection de l’environnement est un problème majeur évoqué par 19,7% des Italiens, l’évasion fiscale et la micro criminalité par 16,8% d’entre eux, et la gestion des fonds du PNRR est problématique pour 11,6%. En 2023, la part de la population se disant pessimiste sur la situation économique de sa propre famille n’est pas descendue sous les 50,7% et se situe en moyenne à 55,5%. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Sprint final pour la Loi de Finances [qui sera présentée] à la Chambre par le ministre Giorgetti (Ligue) alors que les oppositions se préparent à faire pression sur le MES » : « On comptabilise plus de mille amendements présentés mais pas un seul ne sera approuvé. La Loi de finances 2024 a déjà été votée par le Sénat et son examen reprendra aujourd’hui en Commission à la Chambre. Entre le gouvernement, la majorité et les oppositions, il y a une forme d’accord pour parvenir à une validation définitive ce vendredi 29 décembre. Lors de ce sprint final, le Parti démocrate, le Mouvement 5 Etoiles, Italia Viva et Azione devraient réduire drastiquement le nombre d’amendements présentés pour se concentrer sur les thèmes les plus chers à l’opposition, du salaire minimum aux financements du système sanitaire, tout en sachant qu’ils seront rejetés. En échange, le gouvernement s’est engagé à ne pas recourir au vote de confiance. Le projet de Loi de Finances s’élève à 28 milliards d’euros dont 10,7 milliards destinés couvrir la réduction des charges salariales pour les revenus les plus bas : moins 7 points pour les revenus inférieurs à 25 000 euros bruts et moins 6 pour les revenus compris entre 35 000 et 25 000 euros annuels bruts, ce qui correspondra en moyenne à une centaine d’euros nets supplémentaires sur la fiche de paie. Une mesure qui s’ajoute à la réduction du nombre de tranches d’imposition pour l’impôt sur le revenu (dit IRPEF), qui passera de 4 à 3 pour un coût de 4,3 milliards en 2024. Trois milliards devraient également être alloués au renouvellement des contrats des employés de la fonction publique, avec des clauses plus sévères concernant la retraite anticipée. Le gouvernement avait toutefois partiellement revu ses mesures de réduction des pensions de retraite pour les médecins et certains fonctionnaires lors de l’examen au Sénat. Une augmentation du déficit de 15,7 milliards est prévue afin de financer ce budget. Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti doit s’exprimer cet après-midi devant la Chambre sur demande des oppositions, suite au rejet de la ratification du MES la semaine dernière. Le ministre s’était pourtant exprimé en faveur de la ratification et les oppositions ont demandé sa démission. »
ENTRETIEN, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre de l’industrie et du Made in Italy « Un milliard d’aides pour le secteur automobile » : « Nous avons préparé un nouveau plan d’aides, durable d'un point de vue environnemental, social et productif, avec près d'un milliard d'euros en 2024. Pour le secteur automobile, nous avons trois objectifs : l’élimination des voitures les plus polluantes (les Euro 0, 1, 2 et 3), avec des aides pour les familles à faible revenu, principalement orientées vers les modèles fabriqués dans les usines italiennes afin d'augmenter la production nationale. Pour que la chaîne d'approvisionnement nationale soit mise en sécurité, environ un million de voitures devront être produites en Italie : c'est l'objectif que nous nous sommes fixés. Nous avons pour objectif de faciliter en Italie des productions à technologie avancée et soutenable. Avec la loi de finances et la révision du PNRR, nous pouvons compter sur une dotation d’environ 3,5 milliards pour des contrats de développement. En ce qui concerne les autres initiatives, l'année prochaine, nous mettrons en œuvre trois lois-cadres sur l'industrie du futur : la première sur les technologies d'avant-garde, telles que l'intelligence artificielle, le métavers et la mécanique quantique ; la deuxième sur l'économie spatiale, pour faire de l'Italie un acteur majeur des politiques spatiales qui, au niveau mondial, se sont à nouveau fixé des objectifs ambitieux, tels que le retour sur la Lune et l'exploration de Mars ; et la troisième sur l'économie bleue [liée aux océans], pour réaffirmer notre primauté dans le domaine des ressources marines, y compris les ressources sous-marines. Concernant le site sidérurgique « Ilva », nous sommes déterminés à faire de Tarente le plus grand pôle européen de l'acier vert. Nous travaillons également ces jours-ci à définir la perspective de sa relance. L'année 2024 marquera pour l'Italie un vrai tournant. L'inflation baissera et avec elle les taux d'intérêt bancaires, ce qui devrait faciliter la relance de la consommation et des investissements. Nous avons préparé un cadre législatif qui facilite les investissements étrangers, avec la création d’un guichet unique et d’un commissaire extraordinaire pour les grands projets. Concernant la politique industrielle, nous avons réalisé un nouveau format trilatéral, avec la France et l’Allemagne, pour aligner nos politiques et orienter les décisions de la Commission et du Conseil Européen. Avec Bruno Le Maire et Robert Habeck, nous nous rencontrons sur des dossiers spécifiques et nous nous parlons avant toute décision. Ainsi, nos trois puissances industrielles dessinent le futur de la politique industrielle, technologique et productive de notre continent pour réaffirmer notre leadership global. L’Italie est à nouveau un acteur majeur. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Les résultats actuels des nationalistes de l'AfD en % dans les sondages pour les 5 États de l'Est.
Allemagne. En septembre 2024, des élections auront lieu en Thuringe, en Saxe et dans le Brandebourg. Les résultats actuels des nationalistes de l'AfD en % dans les sondages pour les 5 États de l'Est sont :
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26/12/2023
Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 36,5 % en Thuringe.
Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 36,5 % pour les élections du Parlement de Thuringe du 1 septembre 2024 et les post-communistes de Die Linke à 27 %. Seulement quatre partis franchissent le seuil électoral des 5 %.
Die Linke : post-communistes
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Andere : autres
Die Linke : post-communistes
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
CDU : démocrates-chrétiens
AfD : nationalistes
Andere : autres
(https://www.wahlkreisprognose.de/thueringen-linke-geht-ho...
17:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Patrick Buisson est parti.
France. Patrick Buisson, l'écrivain nationaliste qui avait conduit Nicolas Sarkozy au pouvoir, est décédé. Je l'avais interrogé pour Eurolibertés :
https://eurolibertes.com/politique/interview-inedite-de-p...
Patrick Buisson
17:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Slovénie : le SDS de Janez Janša est donné à 36,7 %.
Slovénie. Le SDS de Janez Janša est donné à 36,7 % et le SNS à 0,9 % au sein d’un sondage Mediana.
12:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders et sa femme sont en vacances en Hongrie.
Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders et sa femme née en Hongrie, Krisztina Marfai, sont en vacances dans ce pays.
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2023
Le dirigeant de Chega André Ventura et son chat António.
Portugal. Le dirigeant de Chega André Ventura et son chat António.
22:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
"2024. Le tournant. L'année des patriotes."
Allemagne. Le magazine patriotique Compact publie en couverture la photo de Björn Höcke, la figure de proue de la tendance nationaliste de l'AfD qui pourrait devenir en septembre 2024 ministre-président de Thuringe, et celle de Donald Trump : « 2024. Le tournant. L'année des patriotes. »
22:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders désire un nouveau dirigeant turc qui soutient la sécularisation.
Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders écrit sur Twitter : « J'ai gagné les élections néerlandaises. Et je souhaite que les citoyens turcs qui soutiennent la laïcité et le kémalisme élisent un nouveau dirigeant capable de remporter les prochaines élections. Quelqu'un qui stoppe l'afflux d'Arabes en Turquie, protège les femmes turques, soutient la classe ouvrière et met fin à la corruption. »
Geert Wilders
12:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2023
Viktor Orbán souhaite un joyeux Noël !
Hongrie.
20:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Nous vous souhaitons un joyeux Noël !"
Allemagne.
Les co-présidents de l'AfD Tino Chrupalla et Alice Weidel : "Nous vous souhaitons un joyeux Noël !"
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23/12/2023
Le PVV de Geert Wilders est donné à 48 sièges sur 150 et le Forum voor Democratie à 3.
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders monte encore au sein du sondage Maurice de Hond. Ce parti anti-islamisation est désormais donné à 48 sièges sur 150. Le parti patriotique Forum voor Democratie est donné à 3 sièges. Les autres partis patriotiques JA21 et BNVL sont donnés à 0 siège.
(TK = législatives)
PVV : patriotes anti-islamisation
PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes
NSC : Nouveau contrat social, de Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]
VVD : libéraux de droite
D66 : libéraux de gauche
BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit
CDA : démocrates-chrétiens
SP : gauche de la gauche
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
PvdD : parti pour les animaux
Volt : pro-européen
Denk : centre-gauche multiculturaliste
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
SGP : chrétiens protestants
JA 21 : patriotes
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22/12/2023
"41 % des Allemands s'attendent à ce que leur situation économique se détériore [en 2024]."
Allemagne. Selon une enquête de la chaîne de télévision publique ARD, 41 % des Allemands s'attendent à ce que leur situation économique se détériore encore davantage en un an, 46 pour cent ne s’attendent à aucun changement et seulement 9 pour cent à des améliorations.
"
"41 % des Allemands s'attendent à ce que leur situation économique se détériore. Seule l'AfD arrête l'appauvrissement dû au gouvernement rassemblant les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux !"
21:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Slovaquie : l'opposition organise des manifestations.
Slovaquie. Deux mois et demi après les élections législatives, le gouvernement de Robert Fico, regroupant deux partis sociaux-démocrates et les nationalistes du SNS, doit faire face à des manifestations hebdomadaires organisées dans différentes villes du pays par l’opposition libérale.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le non au MES conduit à la division du gouvernement."
Italie. Revue de presse.
Le rejet de la ratification du nouveau Mécanisme Européen de Stabilité (MES) par la Chambre, hier, domine la Une des quotidiens : « Le rejet du fonds de sauvetage provoque un affrontement politique » (Corriere della Sera), « MES, la déchirure avec l’Europe » (Repubblica), « Le non au MES conduit à la division du gouvernement » (Stampa), « Le non au MES divise le monde politique » (Messaggero).
PREMIER PLAN, Repubblica, « On fait du tort à l’ensemble de l’UE » - Une Italie peu fiable qui va inquiéter ses alliés et les marchés » par Claudio Tito : « Le rejet du MES par la majorité déconcerte la plupart des dirigeants des institutions de l'Union européenne. Après l'accord de mercredi sur le pacte de stabilité, personne ne s'attendait à un choix aussi myope. Ce qui, selon tous les responsables à Bruxelles, nuit avant tout à l'Italie. Et cela déconcerte aussi les dirigeants des autres pays. Il suffit donc d'entendre ce que dit le président de l'Eurogroupe, l'Irlandais Pascal Donohoe, pour comprendre comment le vote de la Chambre a été accueilli. « Même dans le plein respect des votes parlementaires – a-t-il dit clairement -, je regrette le résultat. Comme je l'ai souligné à plusieurs reprises, la finalisation de la réforme du traité MES est un élément clé de notre filet de sécurité commun dans la zone euro, au bénéfice de tous les pays membres de la zone euro. » La manière dont le reste de l’Europe juge ce vote peut avoir au moins trois conséquences négatives pour notre pays. D’abord le préjudice réputationnel pour l’Italie. Aucun pays - à quelques rares exceptions près - n'a jamais manqué de respecter le principe de continuité de la décision prise : si un gouvernement signe un accord, le suivant le respecte. Ce vote rend ainsi l’Italie plus faible et surtout considérée comme peu fiable. Une situation qui rapproche l'Italie de la Hongrie. La comparaison est fréquente : tout comme Budapest a bloqué le budget, Rome a arrêté le MES. Le palais Chigi se situe donc sur un front souverainiste marginalisé et isolé. Le deuxième risque concerne les conséquences futures. Il est clair que la gêne provoquée chez les partenaires se manifestera à la première occasion. Le sens est le suivant : nous le leur ferons payer. La défaite subie sur la gouvernance économique risque donc d’être encore plus grave. Il en va de même lorsque ces mêmes règles sont appliquées. Personne n’accordera de rabais à notre pays. Sans parler de la possibilité d’une crise bancaire. En fait, notre système de crédit est actuellement très solide. Mais étant donné les dérapages du passé, personne ne peut garantir avec certitude que rien ne se passera. Dans ce cas, l’Italie risquerait de se retrouver seule. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « La victoire du pacte populiste » par Stefano Folli : « Mercredi, le ministre de l'Économie, Giorgetti, membre de la Ligue, a approuvé avec ses collègues de l'Union le nouveau Pacte de stabilité, un compromis qui peut être jugé de diverses manières mais qui représente un progrès de la majorité, menée par Meloni et Salvini, vers une Europe réelle et non imaginaire. Hier, cette même majorité, à l'exception de Forza Italia, a voté contre la ratification du MES, c'est-à-dire qu'elle a pris un chemin complètement opposé à celui de la veille. Mercredi, la Ligue était le parti de Giorgetti, jeudi celui de Borghi et Bagnai, ennemis déclarés - et, il faut le reconnaître, toujours cohérents dans leur idéologie - du mécanisme technique décrit comme un nœud coulant autour du cou de l'Italie. Quel est le vrai visage de la Ligue salvinienne : la branche des extrémistes eurosceptiques ? Un centre d’opportunisme populiste sans centre de gravité ? Mais la vraie question est une autre : où était Giorgia Meloni ? Celle qui a développé d'excellentes relations avec Ursula von der Leyen, qui a su se faire entendre sur le Pnrr (grâce aux talents de négociateur du modéré Fitto) et entretient un contact en coulisses avec le Parti populaire européen. Nous sommes au-delà de l'ambiguïté à laquelle nous étions habitués dans un certain sens. Il est probable qu'il ne faudra pas aller très loin pour découvrir la vérité : pression de la Ligue, certains diront chantage avec menace de diviser la majorité de la droite. C’est donc l'échec de Meloni qui a choisi ce qui lui semblait être le moindre mal : un vote à Noël où les gens sont distraits, et puis combien comprennent ce qu'est le MES et comment il fonctionne ? En conséquence, nous sommes le seul pays européen à ne pas avoir ratifié le traité et à demander un « délai supplémentaire » après les élections européennes, dans l'espoir que la situation générale soit alors plus favorable aux forces nationalistes. Un pari dans le pari. La réalité des faits nous dit que la leader de Fratelli a raté une occasion historique d'être à la hauteur de l'image qu'elle a cultivée à l'égard de l'Europe. L’absence d’une grille de principes solides se traduit par la victoire de l’axe populiste Salvini-Conte et c’est le danger le plus grave qui menace le Palais Chigi. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « La (mauvaise) fête de l’ambiguïté. Voici comment le front populiste revient » par Roberto Gressi : « Le ministre de l'Économie, membre de la Ligue, Giancarlo Giorgetti, malgré mille hésitations et presque balbutiements, approuve, après médiations et conquêtes, le Pacte de stabilité proposé par l'Europe, ce qui semble avoir pour corollaire naturel l’approbaion du MES. Et au lieu de cela, on le nie, tout explose, entre accusations, contre-accusations, attaques féroces. Pour le palais Chigi, le Parlement est souverain, et explique que ce n'est pas grave, que notre système bancaire est solide, que les pays qui en ont besoin pourront accéder au MES d'une manière ou d'une autre, et qu'il y aura moyen de revenir sur le sujet avec les moyens appropriés. La saison du populisme, qui a causé tant de dégâts et semblait morte et enterrée, retrouve une nouvelle vie. La Ligue et les Cinq Étoiles retrouvent dans la bagarre les raisons qui les avaient poussés à gouverner ensemble, et entraînent avec eux les Fratelli, qui pour ne pas subir de dégâts en vue des élections européennes, se mettent en quelque sorte à la tête de la rupture avec la France et l'Allemagne. Le gouvernement, après quatorze mois, est confronté à une première scission sérieuse, avec l'abstention de Forza Italia et du groupe de Maurizio Lupi uniquement pour éviter le risque d'une rupture plus profonde, qui remettrait en question la poursuite même de la législature. A présent, un gigantesque point d'interrogation s'ouvre sur le continent quant à la fiabilité de l'Italie. Il est difficile pour les partenaires européens d'échapper au sentiment d'être tombés dans un piège, l'Italie faisant semblant de vouloir suivre une voie commune, obtenant des résultats, même partiels, après une négociation épuisante, puis changeant d’avis, laissant prévaloir les considérations souverainistes et électoralistes. Ou bien, deuxième option, c'est une réaction grossière, face aux alliés européens qui ont forcé la main sur le Pacte de stabilité, mettant l'Italie au pied du mur. Mais même l’opposition en ressort avec des os brisés. Le Mouvement Cinq Etoiles vote avec la Ligue et Fratelli d'Italia, le Parti Démocrate dit oui à la ratification du MES en compagnie de Matteo Renzi et Carlo Calenda, qui ne songent pas du tout à former un front commun à l'avenir, et aussi les Verts et la gauche de Nicola, Fratoianni et Angelo Bonelli se sont abstenus, sur le principe qu'on ne sait jamais ce qui est le plus pratique. Au moins d'un point de vue électoral, c'est Matteo Salvini qui marque un point : « Nous n'avions pas besoin du MES. Si quelque chose n'est pas utile, je ne vote pas pour. En effet, puisque l'Italie a investi de l'argent dans cet Institut, puisque nous n'en avons pas besoin, nous pouvons aussi demander le remboursement de cet argent."»
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Le sacrifice du MES » : « Le MES a été enterré, comme cela était prévisible depuis longtemps, pour le plus grand plaisir de Salvini qui voulait montrer que lui et la Ligue ne se pliaient pas aux diktats de l’Union Européenne et montrer aussi la conséquente soumission de Meloni, qui a tenté jusqu’au bout un compromis, sans y arriver. Il s’agit de la première et sérieuse division au sein de la majorité, puisque Forza Italia et Noi Moderati ont décidé de voter pour l’abstention. Il est possible de dire que Meloni s’est retrouvée au pied du mur sur ce dossier. Elle a choisi le « non » au MES, ce qui lui coûtera très cher. Une expérience parlementaire plus importante lui aurait permis d’évaluer d’autres solutions, comme par exemple de proposer le scrutin dans six mois, après les élections européennes. Salvini est parvenu à imposer à Meloni et à Fratelli d’Italia le rejet de la ratification. La relation avec le chef de la Ligue – qui est à la fois son allié et son rival – est une question ouverte sur le chemin de la Présidente du Conseil. Si, pour tenter de suivre Salvini, Meloni devait démonter tous les efforts faits pour se construire une crédibilité en Europe, le bilan pour elle serait bien maigre au lendemain des élections européennes, au-delà du score qu’elle prévoit important. Il est difficile qu’elle puisse à nouveau obtenir l’aide de la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen comme cela fut le cas lors de sa visite-éclair sur l’île de Lampedusa au moment où Salvini invitait Marine Le Pen au meeting annuel de la Ligue. Il faudra voir ensuite quelle sera la réponse des marchés internationaux, avec lesquels il n’est pas permis de jouer avec trop de légèreté. »
ENTRETIEN, Sole 24 Ore, d’Antonio Tajani (Forza Italia) « Forza Italia a été cohérent sur le MES. Il n’y aura aucune retombée sur le gouvernement » : « ‘’Notre position n’est pas contre le MES. Toutefois, depuis le début, nous disons que l’extension de la garantie aux banques ne nous convainc pas, notamment sur la manière avec laquelle est organisé le contrôle sur la gestion du Mécanisme. Par ailleurs, la réforme conduit à faire du MES le dernier payeur en cas de crise bancaire. Alors, pourquoi bloque-t-on depuis 7 ans la troisième étape de l’Union Bancaire, à savoir celle de l’EDIS, l’assurance européenne sur les dépôts ? Cela vaut aussi pour le marché des capitaux que nous n’arrivons pas à compléter. Q : Craignez vous que le vote de la Chambre pèse dans vos relations avec les partenaires européens ? Le gouvernement s’en est remis au Parlement. Nous avons été cohérents. Q : Sur le pacte de stabilité, que dites vous à ceux qui disent que vous vous êtes pliés aux injonctions de Berlin ? Ce sont des accusations infondées. Un principe important est enfin passé : la suppression de certaines dépenses du calcul [du déficit], comme celles, importantes, pour la défense. Ce principe vaut aussi pour la possibilité de ne pas inclure les dépenses liées à l’augmentation des intérêts de la dette. Le Pacte de Stabilité devra maintenant être discuté au Parlement européen dans ce qu’on appelle le « trilogue ». Ce n’est qu’à ce moment que nous aurons sa version définitive. Même si, je crois, il n’y aura pas de modifications substantielles.’’ »
ENTRETIEN, Repubblica, de Romano Prodi : “Un choix insensé qui isole le pays et l’affaiblit. Un signe d’instabilité » par G. Egidio : « J'ai toujours pensé que la litanie des déclarations sur le MES n'aboutirait à rien, convaincu que je l'étais et que je le suis, que cela n'avait aucun sens de dire non à un plan qui ne coûte rien. Mais si l'Italie a choisi de le rejeter, ce qui est unique en Europe, nous nous trouvons face à un choix absurde. Choisir d’isoler le pays dans une phase comme celle-ci ne peut être que risqué, tant d’un point de vue politique qu’économique. On se place sur le même plan qu’Orban. J'ai toujours pensé que les menaces de voter contre faisaient partie d'une logique de chantage, pour obtenir quelque chose de l'Europe. Et même si je ne suis pas du tout d'accord avec la stratégie - convaincu qu'une attitude collaborative rapporte bien plus à Bruxelles -, il me semblait inévitable qu'au final le vote soit favorable. Mais je n'avais pas pris en compte la folie. Si un parti majoritaire s’abstient d’une décision aussi importante, qui isole l’Italie du reste des pays européens, parce qu’il n’est pas d’accord sur le fond, cela signifie que la fracture au sein du gouvernement est profonde. Le pacte de stabilité qui vient d’être revu était justement un compromis, surtout pour l'Italie. Si les règles précédentes étaient mauvaises, celles-ci le sont moins, ce qui est en tout cas une avancée. Tous les pays disposent de plus de temps et de flexibilité pour gérer leur dette publique, et l’Italie en bénéficiera également. Mais l’Italie n'a pas contribué à la rédaction de l'accord et a simplement suivi la position de la France, qui connaît une situation similaire mais moins grave. Cela dit, même avec une plus grande flexibilité désormais, l'Italie aura besoin d'un autre type de loi de finances pour respecter les paramètres. Disons que l'Italie a travaillé [sur la réforme du pacte de stabilité] en prenant les avocats des autres [pays européens]. Sauf que l’Italie a toujours joué le rôle de médiateur, mais maintenant, dans cette dernière négociation, l’Espagne a joué ce rôle. Ce n’est pas exactement un succès diplomatique. L'horizon du PD aux élections européennes doit être de s'affirmer comme le premier parti d'opposition. Il sera également très important de voir comment, c’est-à-dire avec quel avantage, il arrivera premier. Et pour y parvenir, il devra s’efforcer de tenir à distance les divergences internes. »
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Duc. « La loi de finances arrive à la Chambre une fois adoptée par le Sénat » : « Les travaux sur la loi de finances de 2024 – qui doit être adoptée d’ici le 31 décembre – vont de l’avant. Hier, la Commission Budget du Sénat a donné son feu vert à l’amendement pour lequel le gouvernement a demandé une motion de confiance des Sénateurs. Le texte sera donc voté aujourd’hui. Une fois adopté, il sera transmis à la commission pour le budget de la Chambre tandis que la présentation dans l’hémicycle est prévue pour le 28 décembre. Le scrutin final, sans motion de confiance, est prévu pour le 29 décembre. Parmi les mesures figurent le prolongement de la baisse des charges salariales et le passage de 4 à 3 taux d’imposition. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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21/12/2023
Des croustillons pour les députés du PVV de Geert Wilders.
Pays-Bas.
Geert Wilders
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"Le jour des compromis. L’accord sur le pacte de Stabilité en échange de concessions sur la migration."
Italie. Revue de presse.
L’accord sur le Pacte de Stabilité annoncé hier à l’issue de l’Ecofin domine la Une des quotidiens : « Pacte de stabilité, il y a un accord » (Corriere della Sera, Messaggero), « Pacte de stabilité, Meloni doit céder » (Repubblica), « Nouveau Pacte et accord sur les migrants, le tournant de l’Europe » (Stampa), « Pacte de Stabilité, pour Giorgetti « l’Italie a obtenu beaucoup » » (Sole 24 Ore), « Les faux souverainistes cèdent face aux faucons de l’austérité » (Fatto Quotidiano), « Le jour des compromis. L’accord sur le pacte de Stabilité en échange de concessions sur la migration » (Giornale).
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, G. Trovati « Moins de risque d’une rallonge budgétaire, mais l'inconnue de la dette demeure » : « L'accord conclu hier sur les nouvelles règles fiscales européennes a été inspiré par "l'esprit de compromis, inévitable dans une Europe qui requiert le consensus de 27 pays". Il en résulte "des aspects positifs et d'autres moins", dans un ensemble de règles qui "devront être soumises à l'épreuve des faits dans les années à venir, et qui nous montreront si le système fonctionne réellement comme nous l'attendons". Le commentaire du ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti (Ligue) immédiatement après l'annonce de l'accord sur le pacte de stabilité n'est pas très enthousiaste. C'est justement le tourbillon de rencontres entre Paris et Berlin qui a changé le scénario dans lequel Giorgetti lui-même, il y a quelques jours, jugeait "limitées" les chances d'un accord. Au terme d'une négociation qui, à force de tiraillements, a évité le risque d'un report, Rome peut néanmoins se féliciter de quelques succès, dont l'ampleur sera toutefois révélée par l'analyse des textes finaux. "Nous considérons de manière positive l’intégration de nos demandes initiales pour l'extension automatique du plan lié aux investissements du PNRR", énumère le ministre, "le fait que la défense ait été considérée comme un élément pertinent et le fait que les dépenses pour les intérêts ne seront pas prises en compte dans le déficit structurel jusqu'en 2027". "L’Italie a fait beaucoup, et ce que nous signons est un accord durable pour notre pays". Les paramètres issus des négociations ainsi que leur déclinaison temporelle évitent, aussi, le risque que les règles de l'UE imposent une rallonge budgétaire dès l'année prochaine, à la veille du vote du 9 juin. Reste le problème d'une dette qui, plombée aussi par l’héritage des dépenses du Superbonus pour la rénovation des bâtiments, semble destinée à rester longtemps autour des 140 % du PIB. Dans ce cas, accélérer sur sa réduction est davantage la conséquence de ce que la réalité impose, bien plus que de la réforme de la gouvernance économique, dans laquelle la réduction du rapport entre la dette et le PIB de 1% par an sera mesurée dans la moyenne de la durée du plan d'ajustement. Un délai suffisamment long pour ne pas susciter aujourd'hui de nouvelles inquiétudes qui viendraient s’ajouter à la crainte d’une réaction des marchés qui n'apprécieraient pas une nouvelle hausse de notre dette. »
COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini « Le ministre Giorgetti (Ligue) décide de se prononcer en dernier » : « Lors de la rencontre des ministres des finances européens d’hier en visioconférence, un fait révélateur peut être remarqué : l’ordre des prises de parole a été modifié. Le ministre Giorgetti aurait dû s’exprimer juste après ses homologues Le Maire et Lindner. Or, il a demandé à reporter sa prise de parole pour s’exprimer en dernier. Un peu comme si Giorgetti avait voulu vérifier si un autre pays était prêt à s’opposer, et pouvoir éventuellement lui emboiter le pas, pour ne pas être le seul pays à mettre son véto, comme cela s’est déjà passé avec le MES. Une chose est sûre, cette décision de parler en dernier a été vue par les autres pays comme l’évidence que Giorgetti devait composer avec des collègues en interne beaucoup moins alignés sur les thématiques européennes. Cependant, quand Giorgetti a pris la parole, il l’a fait de manière engagée, comme toujours dans ce genre de négociations. Ce qui n’était pas donné pour acquis. La rencontre (surprise) de la veille entre Lindner et Le Maire, qui a tenu l’Italie à l’écart de cette entente dans la dernière ligne droite, a suscité pas mal de tension à Rome, même si Giorgetti a négocié au téléphone jusqu’à la dernière minute. C’est surtout la méthode qui n’a pas été appréciée. De fait, l’Italie, la France et l’Espagne obtiennent de pouvoir défalquer plusieurs lignes de dépense de la loi de finances rectificative de 2025 (qu’il faudra indiquer dans les prochains mois), puis en 2026 et 2027, on ne tiendra pas compte de l’augmentation des paiements des intérêts de la dette, tandis que certaines augmentations de la dépense pour les investissements verts et dans la défense ne seront pas prises en compte dans le calcul du déficit. Cela sera évalué de manière « structurelle », en tenant compte d’un cycle économique qui est aujourd’hui faible. Giorgetti a démontré hier à quel point il avait conscience que la barre était haute pour l’Italie, en se battant pour que le calendrier glisse sur les prochaines mois. En février prochain, chaque pays devra négocier sa trajectoire avec la Commission, puis on fixera en avril les objectifs de « moyen terme ». Le ministre a fait comprendre qu’on ne pouvait pas prendre des engagements aussi forts en pleine campagne électorale pour les européennes, et demandé un renvoi à juillet de ces échéances. Il n’est pas impossible qu’il l’obtienne, pas tant car il y aurait un accord politique mais car la réalité l’imposera : il faudra du temps pour trouver un accord entre les gouvernements et avec les propositions du parlement sur le pacte de stabilité. Certes l’Italie, comme l’Allemagne, avait eu la tentation de reporter en janvier l’entente d’hier. Si Giorgetti a cédé, c’est parce qu’il savait que le temps ne jouait pas en sa faveur : mois après mois, Lindner durcissait ses demandes sur le budget pour plus de rigueur et était en train d’obtenir pratiquement tout. Si bien que la France, l’Espagne et l’Italie ont été sèchement renvoyée dans leurs cordes hier lorsqu’elles ont tenté d’insérer dans les règles de faibles références à ce que l’austérité actuelle du gouvernement allemand dans son pays ne tire pas l’ensemble de l’économie européenne vers le bas. »
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « La demi-victoire du ministre Giorgetti (Ligue) » : « Beaucoup de personnes disent que le vrai gagnant du nouveau Pacte de Stabilité serait le ministre allemand, le faucon de la rigueur Lindner. Ce qui est en partie vrai. Il y a toutefois un autre vainqueur que l’on a du mal à identifier face à une affirmation évidente du duo franco-allemand. C’est le ministre Giorgetti qui – pris en étau entre Meloni et Salvini qui menaçaient de mettre leur véto pour faire capoter l’entente afin d’obtenir un report des règles budgétaires après les élections de juin – a su néanmoins garder l’Italie bien ancrée à l’Europe. L’Italie a obtenu le principe de gradualité, étalée sur 7 ans, pour réduire sa dette. Giorgetti n’est pas sorti souriant de la réunion, car il sait qu’il n’a pas été facile de faire accepter l’accord à la Présidente du Conseil (Meloni fera semblant d’être satisfaite) et surtout à Salvini (qui demeure silencieux et qui est capable de tout pendant les prochains mois de campagne électorale). En réalité, Meloni était l’une des premières à avoir su qu’il était impossible d’obtenir davantage. C’est Macron qui le lui avait dit la semaine dernière, lors de la longue rencontre au bar de l’hôtel Amigo à Bruxelles, à laquelle s’était ajouté aussi Scholz. »
ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « Une distribution équilibrée et des procédures plus rapides : voici ce qui change pour l’Italie »: « Un pacte qui est le “fruit de longues négociations dans lesquelles l’Italie a toujours joué un rôle de premier plan pour obtenir une solution équilibrée qui ne fasse plus se sentir seuls les pays qui ont une frontière extérieure de l’UE, particulièrement exposés à la pression migratoire” se réjouit le ministre de l’intérieur, Matteo Piantedosi (Indépendant), après l’accord européen pour la réforme du système d’accueil et d’asile. Il se réjouit notamment car, selon lui, “la négociation était enlisée depuis des années”. Le sujet est particulièrement important pour l’Italie : depuis janvier, 153.647 migrants sont arrivés quasi tous par la mer. En 2022 ils étaient un peu plus de 100.000. L’accord apporte des changements significatifs pour l’Italie, avec un mécanisme de solidarité entre les Etats membres pour mieux répartir les responsabilités en matière d’asile. Cela implique un soutien obligatoire pour la répartition des demandeurs d’asile et des contributions au budget de l’UE pour prévenir les flux illégaux. Un autre point clé est le nouveau système de compensation en cas de relocalisation insuffisante des migrants. La responsabilité du pays de premier accueil a été réduite à 20 mois, tandis que pour les arrivées liées aux secours en mer, la limite est d’un an. L’accord apporte aussi un autre résultat, l’introduction de la notion de “pays tiers sûr”, comme par exemple, l’Albanie où peuvent être transférés les migrants sauvés en mer. Pour la première fois, la base de données sur les migrants inclura des informations sur qui a été secouru en mer, comme en Italie. En outre, en cas de crise ou de forte pression migratoire, une accélération automatique des procédures à la frontière et des compensations plus importantes pour les transferts vers le pays de premier accueil seront mis en place. »
ARTICLE, Avvenire, P. Lambruschi « Sur les migrants, l’UE adopte un mécanisme défensif : c’est un pas en avant mais le droit d’asile est mis en danger » : « Il y a eu quelques pas en avant, mais les propos triomphaux entendus hier sont franchement déplacés. De cet accord on peut apprécier la méthode, car nous avons une entente et cela vaudra pour les vingt-sept pays membres, mais sur les contenus, il faudra encore travailler et faire attention. Une chose est sûre, la situation de paralysie sur la thématique a enfin été débloquée mais demeurent les murs aux frontières externes et externalisées. Par ailleurs, sur la question du respect des droits humains des réfugiés arrivés en Europe, les zones d’ombre sont évidentes. C’est une confirmation de cette tendance à la dégradation dans la reconnaissance du droit d’asile, comme signalé par différents juristes et dans le dernier rapport de la Fondation Migrantes. »
ARTICLE Foglio, D. Carretta « La solidarité européenne sur les migrants prend un contour plus volontaire » - L’Europe-forteresse a désormais son Pacte sur les migrants (sans Orban) : « Si l’accord de Dublin est peut-être surmonté, le nouveau pacte sur la migration et l’asile risque toutefois de se transformer en piège pour les pays de première entrée comme l’Italie. L’entente permet de sauver l’un des principaux paquets législatifs de la Commission dirigée par U. von der Leyen afin de pouvoir dire aux élections de juin que l’Europe est en mesure de répondre aux préoccupations de ses citoyens. Un des principaux problèmes sur lesquels il est probable que cet accord se heurte est l’absence d’accords de rapatriement avec les pays d’origine des migrants. D’après les données de l’IStat, l’Italie adopte chaque trimestre entre 6000 et 8000 décrets d’expulsion mais ne parvient à rapatrier qu’une fourchette allant de 600 et 900 migrants irréguliers. Quant à la solidarité, elle est plus concrète. En cas de forte pression, un Etat membre pourra demander à la Commission d’activer la solidarité : ceux qui s’opposeront verseront une contribution de 20 000€ par migrant non accueilli ou bien de fournir d’autres mesures de soutien. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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20/12/2023
Le gouvernement polonais licencie l'équipe dirigeante des médias publics.
Pologne. Le gouvernement licencie l'équipe dirigeante des médias publics. Le bâtiment de la télévision publique est occupé par la police et toutes les transmissions sont coupées.
L'ancien Premier ministre PiS Mateusz Morawiecki dénonce « un premier pas vers la dictature ».
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Le parquet d’Ingolstadt considère que la blessure de Tino Chrupalla par une aiguille ou un objet similaire est certaine.
Allemagne. Le parquet d’Ingolstadt en Bavière considère que la blessure du co-président de l'AfD Tino Chrupalla par arme blanche, causée par une aiguille ou un objet similaire, est désormais certaine. L'hypothèse d'une piqûre d'insecte est écartée. Le parquet décide cependant d’arrêter l’enquête car aucun auteur des faits n’a été trouvé.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/06/lor...)
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