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19/09/2024

"Meloni et les entreprises : halte au green deal."

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Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin :  En Unes la montée des tensions au Liban « La poudrière libanaise » (Corriere), « Le Liban au bord de la guerre » (Repubblica), « L'Iran : « attaques au Liban, Israël paiera » » (Stampa), l'intervention de Giorgia Meloni à la réunion annuelle de Confindustria « Meloni et les entreprises: halte au green deal » (Stampa), « Green deal: un axe Meloni-entreprises » (Messaggero), « Axe Meloni-Draghi: la Présidente du conseil convainc les entreprises » (il Giornale).

Outre les sujets traités par les quotidiens, les JT couvrent essentiellement les intempéries en Emilie-Romagne, touchée par l’ouragan « Boris », avec 3 000 personnes déplacées, la lettre de Marina Berlusconi aux médias assurant « l’inexistence de frictions entre Mediaset et le Palais Chigi », suite à l’affaire Sangiuliano-Boccia, et enfin la décision de la Fed de baisser son taux directeur.

La presse italienne rapporte largement l’intervention de G. Meloni lors de la réunion annuelle de Confindustria. Les sujets abordés étaient notamment : la compétitivité, le Green Deal, l’automobile et la transition énergétique.

Corrriere :« voici les débuts du nouveau chef du Patronat E. Orsini qui lance un appel : « la transition économique coûte trop cher, il faut le nucléaire de nouvelle génération » ; Meloni souligne la nécessité d’augmenter la productivité. Sole (Picchio): « Orsini dénonce trop d’erreurs en Europe sur l’environnement, sur l’industrie et sur la compétitivité, qui sont en danger. Meloni a affiché son soutien à la dette commune et cette position sera répétée à Bruxelles par elle et par Fitto. Sole (Palmerini) « les entrepreneurs ne veulent pas que le rapport Draghi demeure un livre fermé dont on connait uniquement la couverture, il doit être mis en œuvre : ils comptent ainsi sur les efforts des députés Italiens en Europe pour aider la Commission à « plonger dans la réalité ».

La rencontre entre Mario Draghi et Giorgia Meloni au Palais Chigi est aussi reprise par l’ensemble des quotidiens nationaux, soulignant notamment la même approche sur la compétitivité, la proposition d’une dette commune et aussi leurs divergences sur la gouvernance européenne.

Corriere : « le retour de Draghi » : « lors de la rencontre, Meloni a soutenu pleinement la proposition de la dette commune ». Sole (Palmerini) une dette commune qui n’est pas toutefois partagée par tous les souverainistes : ce sera également un test pour le nouveau commissaire Fitto, qui devrait être examiné par les députés européens qui voudront peut-être approfondir sa réflexion sur le sujet ». Repubblica : « Sur d'autres questions, cependant, Meloni ne suit pas l'ancien premier ministre. En particulier, ils sont divisés sur l'hypothèse de l'abolition du droit de veto des Etats membres. » Stampa « La rencontre d'hier a permis à la présidente du Conseil d'obtenir des conseils utiles de l'ancien banquier central pour faire passer Fitto (Frères d’Italie) dans les fourches caudines du Parlement de Strasbourg et obtenir l'inévitable prolongation du plan d'aide européen ».

L’autre sujet abordé par la presse est l’affaire d’un fichage présumé contre le ministre de la Défense Guido Crosetto (Frères d’Italie).

Repubblica : ‘’Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, menace de démissionner si la Présidence du Conseil ne lui réexprime pas sa confiance’’, ‘’le ministre est en colère sur l’affaire des magistrats du parquet de Pérouse et la diffusion d’informations confidentielles’’. ’’Guido Crosetto estime que certaines personnes tentent de semer la zizanie pour jouer sur de prétendues divisions au sein du gouvernement mais assure que les relations avec G. Meloni sont ‘’solides, constantes et fondées sur la franchise’’’’.  ‘’Le ministre avait dit vouloir être auditionné par le COPASIR [Comité parlementaire pour la sécurité de la République] pour faire part de sa version des faits et de certains de ses soupçons sur l’affaire, tout en bénéficiant de la confidentialité de ces échanges’’. ‘’Guido Crosetto demande le soutien de Fratelli d’Italia et du gouvernement dans cette affaire sans quoi il en tirerait les conséquences’’. ‘’Le Parti démocrate et la commission anti-mafia appellent Giorgia Meloni à s’exprimer devant la Chambre sur la ‘’sécurité nationale’’ ’’.

La nouvelle Commission Européenne occupe moins de place par rapport aux jours précédents ; c’est surtout la candidature de Raffaele Fitto qui est mise en avant ainsi que la résolution non-juridiquement contraignante du Parlement Européen sur l’utilisation d’armes en territoire russe par l’Ukraine proposée par le PPE (démocrates-chrétiens), le PSE (socialistes) et les Libéraux.

Raffaele Fitto  : Corriere : Fitto rencontre Gentiloni à Bruxelles pour une entrevue qualifiée d’ «utile» ; Stampa « les débuts de « l’homme du dialogue » Fitto, qui commence à tisser sa toile avant l’audition ». Foglio : Salvini se prépare à une opposition constructive : il assurera son soutien à Fitto mais pas à von der Leyen en raison d’une absence de rupture par rapport à la mandature précédente. Le Foglio propose une analyse : « l’Italie avait vraiment besoin d’obtenir le portefeuille de la cohésion ?  car les priorités de la nouvelle commission seront la compétitivité, le green tech et le numérique »

Résolution sur l’utilisation des armes de longue portée par Kiev Corriere: « le gouvernement italien a une position différente, il a réitéré son opposition à plusieurs reprises tout comme les partis d'opposition. Il est donc possible qu'une position conjointe bipartisane contre cette partie du texte soit trouvée. Selon des sources parlementaires, les délégations de Fratelli d'Italia, Forza Italia et Lega seraient prêtes à voter contre ce passage du document. Une position claire qui pourrait conduire les trois délégations à voter contre l'ensemble du texte, s'il était soumis au vote en tant que paquet unique. » Stampa : « La rupture la plus grave reste celle au sein de la majorité de centre-droit qui, sur l'Ukraine, avait jusqu'à présent réussi à maintenir un semblant d'unité au Parlement italien, malgré une distanciation ostensible de la Ligue au cours du débat, lors de tous les votes sur l'envoi d'armes à Kiev. Au lieu de cela, à la veille du vote en Europe, il y a eu une sorte de "fuite en ordre dispersé". Inutile de dire que l'Italie ne fait pas bonne figure. » Foglio : ‘’ Tajani doit expliquer au PPE pourquoi FI est (le seul parti) contre l'utilisation d'armes sur le sol russe’’

La Stampa, de Walter Verini, sénateur du Parti démocrate, « [Concernant l’affaire autour du ministre Guido Crosetto,] la Présidente du Conseil a le devoir de clarifier les choses devant la Chambre : la sécurité du pays a-t-elle été mise à mal ? » : « La sécurité du pays est un sujet d’unité nationale sur lequel il ne peut y avoir d’ambiguïtés, la majorité et l’opposition doivent collaborer. Le ministre doit s’expliquer plus clairement, il a dit avoir constaté à plusieurs reprises que des informations n’avaient pas été communiquées au ministère de la Défense, ce qui aurait même pu poser problème pour la sécurité nationale. Or c’est le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), en charge de la sécurité de la République, qui est visé par ces reproches. La Présidente du Conseil doit s’exprimer devant le Parlement sur le sujet et dire si, réellement, les organes de sécurité du pays ne font pas totalement confiance au ministère de la Défense. Il n’y a aucune instrumentalisation de l’affaire autour des juges du parquet de Pérouse de notre part. »

Il manifesto, Riccardo Magi, député et secrétaire national d’Europa +, « Les centres en Albanie ont déjà échoué, Meloni blâmera les juges » : « Les dernières proclamations, en particulier celles du tribunal de Catane, attaquent en profondeur la détention généralisée pour les procédures aux frontières. C’est un fait déterminant du point de vue juridique : le projet gouvernemental pour l’Albanie est déjà mort-né. Les juges ont sanctionné ce que nous avions déjà maintes fois dénoncé au Parlement : la liste des pays sûrs contenue dans le décret du ministère des Affaires étrangères n’est pas fiable, puisqu’elle inclue des pays comme l’Egypte ou la Tunisie, théâtres de violations systématiques des droits humains. Piantedosi (Indépendant) a une fois de plus démontré son incompétence. L’apparente tranquillité du gouvernement sur la question sert en réalité à anticiper sa future propagande sur la faillite de sa stratégie : attaquer la magistrature en l’accusant d’être subversive. » La détention en Albanie serait « sans alternative », sous prétexte qu’il faudrait analyser les dossiers au cas-par-cas, autrement dit en violant le droit de l’UE. Le problème est que Meloni est arrivée au gouvernement en promettant un impossible blocus naval, et a au final signé le pire Pacte européen sur la migration et l’asile, qui risque de faire de l’Italie le camp de réfugiés de l’Europe. Elle doit maintenant se justifier de l’énorme gaspillage de presque un milliard d’euros d’argent public. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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