30/05/2024
"Justice : tous contre tous."
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur la réforme de la justice adoptée mercredi en conseil des ministres : « Justice, la réforme est adoptée dans un climat de tensions » (Corriere della Sera), « Le Quirinal prend ses distances sur la séparation des carrières des juges » (Repubblica), « Justice : tous contre tous » (Stampa), « Séparation des carrières et Conseil Supérieur de la Magistrature, la justice se divise » (Avvenire), « La réforme de la justice est adoptée. Meloni : ‘’ce n’est pas une réforme punitive’’ » (Messaggero). Le débat sur l'utilisation par Kiev des armes fournies par les pays de l’OTAN pour frapper des cibles en territoire russe est encore cité en une : « La guerre des missiles » (Repubblica), « Otan, les concessions à Kiev et la prudence des Etats-Unis » (Corriere), « Crosetto (Frères d'Italie) propose de lever le secret sur la liste d’armes italiennes livrées à Kiev » (Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement l’approbation par le conseil des ministres du projet de loi sur la réforme de la Justice, à laquelle les partis de gauche et les syndicats s’opposent, la guerre en Ukraine avec le changement de position des Etats-Unis sur l’utilisation de matériel militaire occidental pour frapper des objectifs militaires russe et l’opposition italienne sur ce même sujet, ainsi que la situation au Proche-Orient, où les troupes israéliennes continuent leur progression.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil, par P. Di Caro, “Il ne s’agit pas d’une réforme punitive pour les magistrats. Le président de la région Campanie, Vincenzo De Luca est un intimidateur et la secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein ne m’a pas défendue » : « Giorgia Meloni a répondu en direct sur le site du Corriere aux questions des lecteurs. Lorsqu’on lui demande s’il n’aurait pas été plus logique, en tant que Présidente du Conseil, de se rendre aux commémorations de l’attentat de la place de la Loggia à Brescia plutôt qu’à Caivano, près de Naples, où a eu lieu l’échange polémique avec le président de la Campanie, Giorgia Meloni explique que le gouvernement était bien présent à Brescia, mais qu’elle voulait montrer à Caivano qu'elle avait tenu sa promesse de régénération de ce territoire. ‘’A gauche, personne ne m'a défendue. Maintenant, beaucoup m'ont écrit, y compris à gauche, pour me dire que j'avais raison", mais celle qui l'a déçue, c'est la secrétaire du Parti démocrate : "Je regrette qu'elle ait perdu une nouvelle occasion de montrer qu'elle peut être le changement qu'elle a promis. Je lui ai demandé publiquement de réagir et elle n'a pas eu le courage de le faire". "De Luca n'a jamais utilisé ce mot avec qui que ce soit d'autre, le message est que les femmes peuvent être insultées parce qu'elles sont faibles. Je m'attends à ce que les féministes s'expriment à ce sujet également". Interrogée sur la réforme de la justice, Meloni affirme : "Je suis désolée que certains y voient une manière de se venger des magistrats, simplement je ne suis pas pour le conservatisme ni pout laisser en l'état les choses qui ne fonctionnent pas. Je ne comprends pas en quoi la séparation des carrières peut être considérée comme punitive, les magistrats ne sont pas mes ennemis". Sur l’Europe, Meloni ne se plie pas à ceux qui voudraient qu'elle rompe ses relations, ou ne les cultive pas, avec les forces populistes et d'extrême-droite, qu’il s’agisse de Marine Le Pen ou de Viktor Orbán. Concernant la leader française, elle montre une ouverture est totale : "on disait de nous que nous étions une force anti-européenne mais cela ne tient plus. On peut être pro-européen et demander à ce que l'Europe ne s'occupe pas de tout". Concernant, Orbán : "Je ne suis complètement d'accord avec aucun de mes interlocuteurs, mais je ne serai jamais d'accord avec l'idée que l'UE soit un club privé, un salon ‘’bobo’’ : dans la période que nous vivons, il faut chercher la synthèse, pas la division". Sa relation avec Ursula von der Leyen, souligne-t-elle, est politique et non humaine : "Je suis du côté de l'Italie. Je suis la présidente du Conseil et elle est la présidente de la Commission européenne, c’est mon devoir que de travailler ensemble. Mais je dirige aussi les conservateurs européens, je travaille à la construction d'une majorité alternative à la gauche et à la majorité Ursula. Mme Le Pen suit un chemin intéressant et, dans cette législature, nous nous sommes parfois retrouvées du même côté". Giorgia Meloni ne se prononce pas sur l'éventuel nouveau président de la Commission, ni sur l’hypothèse Draghi : "J’ai bien une idée en tête mais ne commençons pas par le candidat, commençons par la majorité.’’ En matière de politique intérieure, Meloni rejette toute critique sur la réforme dite du ‘’premierato’’, et revendique le fait que le chef de l'Etat ne pourra plus "pallier un défaut de la politique" en nommant un nouveau chef de gouvernement et donnant lieu à des coalitions éventuellement fallacieuses, comme avec les derniers gouvernements techniques. ‘’Les prérogatives et les pouvoirs du président de la République restent intacts, il aura même désormais le pouvoir de révoquer les ministres". Mais désigner un gouvernement quand il n'y a pas de majorité est, pour elle, un forcing qui met en péril le rôle d'arbitre du chef de l’Etat ‘’forcé à prendre parti’’. Pour elle, la réforme doit rendre la politique plus forte et permettre un horizon législatif de cinq ans. Sur l’Ukraine, Giorgia Meloni n’a jamais changé de position. ‘’N'oublions pas qu'aujourd'hui il y a une recrudescence des frappes russes visant directement la population civile. Le débat porte sur l’opportunité de frapper les zones [en Russie] d'où proviennent ces attaques. Je crois que ce n’est pas nécessaire, mieux vaut renforcer notre capacité à doter l’Ukraine d’un système de défense anti-aérien efficace, ce que l’Italie fait par ailleurs avec les livraisons de batteries Samp-T. Ainsi nous ne risquons pas une escalade hors de contrôle". Sur le plan intérieur, la question des impôts et des revenus reste sensible, après la controverse autour du contrôle fiscal nommé ‘’redditometro’’. Elle souligne que le ‘’gouvernement lutte contre toutes les formes d’évasion et fraude fiscale" et affirme d’ailleurs qu’ "en 2023 il y a eu le record historique de recouvrement des recettes en lien avec la lutte contre l'évasion fiscale". Pour elle, il faut toutefois "faire la distinction entre la fraude et ceux qui ne veulent pas frauder mais sont simplement en difficulté". D’où la nécessité d’"une autorité fiscale qui sache prendre en compte les cas particuliers et dialoguer", ce que ne peut pas le ‘’redditometro’’ tel qu'il est conçu. En vue des européennes, Giorgia Meloni ne veut pas se fixer de limites ni d’objectif inatteignable. Bien qu'elle soit donne en tête partout, elle s’appuie sur les derniers sondages et affirme qu’elle serait satisfaite si elle obtenait 26% aux Européennes. »
COULISSES, Corriere della Sera, G. Bianconi « La modification partielle du texte de la réforme après la rencontre avec la Présidence de la République et les doutes sur la Haute Cour devant décider de l’action disciplinaire des juges » : « Certains points critiques contenus dans le projet de réforme sur la séparation des carrières des juges ont émergé après l’échange d’hier au Quirinal entre le Chef de l’Etat Mattarella et les deux anciens magistrats C. Nordio (ministre de la justice, Frères d’Italie) et A. Mantovano (secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, Indépendant). Hier matin, les experts se sont remis au travail pour surmonter les points où les déséquilibres les plus évidents, notamment sur la nomination des juges dits « laïcs » (nommés par le Parlement) et ceux tirés au sort par la magistrature elle-même, tout comme la composition des futurs deux Conseils supérieurs de la magistrature. Une disparité qui laisse entrevoir la volonté de maintenir une certaine influence politique au sein des organes autonomes des procureurs et des juges. Selon le nouveau texte, les membres des deux CSM seront tirés au sort, même si les juges « laïcs » feront parties d’une liste indiquée par les deux Chambres en séance unifiée et donc choisis par tous les partis. Demeurent toutefois d’autres points critiques qui sont le fruit d’une accélération due au contexte électoral. Forza Italia demandait un résultat pouvant être exploité dans les deux dernières semaines de campagne électorale pour les européennes. C’est notamment la formation de deux CSM qui scelle de fait la séparation entre procureurs et juges, soit le rêve de Silvio Berlusconi revendiqué par ses héritiers. Il s’agit néanmoins d’une proposition ouverte à de possibles modifications, comme par exemple le maintien d’un seul Conseil mais divisé en deux sections. Tout dépendra de l’évolution des orientations et des relations au sein de la majorité d’ici les deux ans qui nous séparent de son adoption dans sa forme définitive. L’autre point critique est la partie prévoyant que l’activité disciplinaire soit retirée des deux CSM et confiée à une Haute Cour. Il s’agit d’un énième coup porté à l’indépendance des juges qui risque de provoquer un bras-de-fer entre la politique et la magistrature que tous souhaitent éviter mais qui apparait inévitable au vu des prémisses. »
ARTICLE, la Stampa, M. Sorgi : « La prise de position qui satisfait Forza Italia » : « C’est une prise de position électorale difficilement conciliable, du fait du climat politique actuel, avec la tentative d’impliquer l’opposition dans le processus parlementaire compliqué des réformes constitutionnelles. La réforme de la justice telle que modifiée par le syndicat des magistrats, fortement contrariés, et avec l’introduction d’une Haute Cour disciplinaire chargée de sanctionner les erreurs des magistrats, est présentée au parlement avant tout pour gérer les derniers jours de la campagne électorale et satisfaire Antonio Tajani et Forza Italia, qui en ont toujours fait leur réforme-étendard. Celle-ci constitue en effet un des héritages majeurs de la politique de Silvio Berlusconi. Giorgia Meloni réussira-t-elle là où le Cavaliere a échoué pendant vingt ans ? Comme on dit « ce sont les futures générations qui nous jugeront ». Mais il existe bien une certaine inquiétude dans la majorité, comme le démontre le souhait d’une coopération avec les oppositions sur ce sujet, et ce afin d’atteindre le seuil des deux tiers du parlement, nécessaire pour une réforme constitutionnelle et qui éviterait de devoir passer par un référendum. La Présidente du conseil émet d’ailleurs déjà des doutes sur la consultation sur le « Premierato », déclarant à la télévision qu’elle ne démissionnerait pas en cas de défaite. Un deuxième référendum sur la justice serait sans doute de trop. Et en même temps, il n’est pas impossible que la majorité obtienne le soutien d’une partie de l’opposition (par exemple de Matteo Renzi), ou de parlementaires isolés et lassés de ne pouvoir intervenir à l’assemblée à propos de ce qu’ils considèrent comme la toute-puissance des magistrats. Mais de là à atteindre les deux-tiers du parlement, c’est presque mission impossible, cela serait une victoire politique pour Giorgia Meloni et son gouvernement, qui lui permettrait de compenser une éventuelle défaite sur le « Premierato ». En plus d’acter la modification des équilibres de pouvoir au sein de l’Etat, régis par la Constitution. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Santalucia, président de l'Association nationale des magistrats « C’est une loi inutile et nuisible. Les juges sont maintenant affaiblis mais prêts à se mobiliser » : « ‘’Notre engagement prioritaire sera d'expliquer jusqu'au bout pourquoi nous sommes contre la réforme et d'éviter les protestations stériles. L'Association nationale des Magistrats (ANM) évaluera si et quand la grève peut servir à renforcer notre effort pour expliquer que la réforme est à la fois inutile et nuisible. Cette réforme n'a qu'une finalité punitive. Elle ne fera qu'aggraver la réponse judiciaire. Et malheureusement les citoyens s'en rendront compte. Ce que je vois, en lisant le projet, c'est qu'il s'agit en plusieurs points d'une rédaction hâtive. La scission du Conseils de la Magistrature n’est qu’une façon dissimulée d’affaiblir davantage les juges. Je sais à quel point l’autonomie et l’indépendance de la magistrature sont chères au Président Mattarella’’ »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Le ministère de l’Intérieur alloue 4,5 milliards d’euros pour les communes, ‘’nous pourrons discuter du suivi des dépenses ’’indique le ministre Matteo Piantedosi’’ (Indépendant) » : « ‘’A ce stade, il n’existe qu’une simple ébauche de décret’’ et, avant son approbation, ‘’les exigences des collectivités locales seront étudiées avec attention, dans un esprit de pleine collaboration et dans l’intérêt de tous’’ a déclaré hier le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi interrogé à la Chambre. Il insiste sur la volonté du gouvernement de dialoguer avec les communes et les provinces sur le suivi des dépenses des fonds alloués, notamment du Plan de Relance. De même, le ministère a renoncé à présenter lors de la conférence entre l’Etat et les Villes le décret du ministère de l’Economie pour une coupe budgétaire de 250 millions d’euros pour les collectivités locales (1,25 milliards au total d’ici 2028) qui avait rendu furieux les maires de toutes les étiquettes et mis en difficulté la majorité et le gouvernement. La discussion est reportée après les élections européennes. L’acompte de deux-tiers du fonds de solidarité des communes pour 2024 a en revanche été confirmé : 4,49 millions abonderont les caisses de plus de 6 000 communes. Ils couvriront notamment le renouvellement des contrats et autres dépenses qu’impliquent les nouvelles normes. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori et T. Mastrobuoni « La réélection d’Ursula von der Leyen est remise en question à cause de Meloni » : « La candidature d’Ursula von der Leyen, qui continue à proposer sans gêne une alliance des modérés élargie à Fratelli d’Italia et à une partie des Conservateurs, vacille de plus en plus. Après le « niet » d’O. Scholz à une alliance avec la Présidente du Conseil italien, la ligne rouge tracée par les Socialistes revêt un caractère impératif. Les doutes se cristallisent également au sein des Libéraux. Les Verts ont pour leur part exclu l’hypothèse d’une coalition incluant Meloni. Jusqu'à présent, Emmanuel Macron a refusé de dire si la France soutiendrait un nouveau mandat pour la présidente de la Commission européenne. "Nous verrons" est sa réponse laconique à chaque fois qu'il est interrogé à ce sujet. "À l'issue des élections, au vu des résultats, nous aurons des choix institutionnels à faire", a-t-il expliqué, réitérant son opposition au système du spitzenkandidat. Renew, comme en 2019, n'a pas présenté de candidat à la présidence de la Commission, préférant aligner une "équipe" de trois porte-paroles pour la campagne. Macron veut garder les mains libres et aspire à être le faiseur de rois, comme il y a cinq ans, lorsque c'est lui qui a proposé, à la surprise générale, le nom de l'ancienne ministre allemande de la Défense. Bien qu'il ait été le principal sponsor de Mme von der Leyen, avec le soutien décisif de Renew, le scepticisme du dirigeant français émerge du projet qu’il a esquissé pour la présidence de la Commission lors de la prochaine législature, à un moment où l'Europe "peut mourir", comme il l'a prévenu dans son discours de la Sorbonne le 25 avril. ‘’Le rôle de la présidence de la Commission est de défendre l'intérêt général", a souligné M. Macron, "elle doit être au-dessus des partis et des pays, elle ne doit donc pas être trop politisée". Des mots qui semblent sonner le glas de la candidate du PPE. Macron n’a toujours pas décidé de montrer ses cartes alors que son parti risque de perdre au total environ 17 élus par rapport à il y a 5 ans. »
ARTICLE, la Repubblica, A. Fraschilla : « Sur l’utilisation d’armes occidentales pour frapper le territoire russe, Meloni freine : ‘Mieux vaut renforcer la défense anti-aérienne de l’Ukraine’ » : « Le gouvernement freine vis-à-vis de la volonté du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, de permettre aux Ukrainiens d’utiliser les armes fournies par l’Occident pour frapper la Russie. Giorgia Meloni s’est dite contraire à cette hypothèse : « Je crois que ce n’est pas nécessaire, mieux vaut renforcer notre capacité à doter l’Ukraine d’un système de défense anti-aérien efficace, ce que l’Italie fait par ailleurs avec les livraisons de batteries Samp-T. Ainsi nous ne risquons pas une escalade hors de contrôle ». Un message destiné aussi à l’opposition. Celle-ci a interpellé hier, lors d’une séance de questions-réponses, le ministre de la Défense Guido Crosetto : « le gouvernement doit dire non aux armes italiennes contre la Russie ». Crosetto, qui ne s’est pas exprimé sur ce thème précis, a toutefois évoqué la possibilité de rendre publique la liste des armes qui seront envoyées par le neuvième paquet d’aide, qui sera discuté en juin. « Je réfléchis à faire comme d’autres pays, qui ne maintiennent le secret que sur une partie de ce qu’ils envoient ». Dans tous les cas, le gouvernement Meloni prépare le neuvième paquet d’aides militaires à l’Ukraine, comme l’a demandé l’OTAN. Un paquet qui ne devrait pas prévoir, comme c’est le cas dans d’autres pays, des achats ad hoc ou de nouvelles productions d’armes, car aucune poste du budget n’est prévu, à ce stade, pour les dépenses militaires destinées à l’Ukraine. Mais l’Italie s’est engagée à renflouer ses stocks et à investir pour améliorer son armée. En commission Défense, depuis le début de la législature, le feu vert a été donné pour plus de 12 milliards de dépenses militaires. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Entretien d’Álvaro Peñas et José Papparelli avec le général Roberto Vannacci, candidat aux élections européennes sur les listes de la Ligue.
Italie. Le général Roberto Vannacci est candidat aux élections européennes sur les listes de la Ligue :
https://www.breizh-info.com/2024/05/30/233539/aujourdhui-...
Roberto Vannacci
08:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2024
Perquisition chez un ancien assistant parlementaire de Maximilian Krah.
UE. Des perquisitions ont eu lieu, dans le cadre d’une supposée ingérence russe, chez un assistant parlementaire à mi-temps, du député néerlandais du Forum voor Democratie Marcel de Graaff, qui avait été auparavant l’assistant parlementaire de l'actuelle tête de liste de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/22/max...)
21:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Retour de la souveraineté vers les Pays-Bas."
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie fait campagne pour le Nexit, la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne.
"Retour de la souveraineté vers les Pays-Bas."
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le rétablissement du Premier ministre slovaque Robert Fico sera "extrêmement long".
Slovaquie. Robert Kalinak, vice-Premier ministre social-démocrate (SMER), a déclaré que le rétablissement du Premier ministre slovaque Robert Fico (SMER) blessé par balles sera « extrêmement long », l’hôpital qualifiant son état de santé de « satisfaisant ».
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/16/rob...)
17:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le BSW de Thuringe demande des quotas pour les Allemands de l'Est.
Allemagne. Thuringe. La co-présidente du parti de gauche anti-immigration BSW en Thuringe Katja Wolf estime que les Allemands de l’Est sont sous-représentés dans les domaines de l’économie et de la culture et désire que des quotas soient établis en faveur de ceux-ci dans ces domaines.
16:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni : "Nous avons poussé l’Europe à regarder vers le Sud."
Italie. Revue de presse.
La presse titre sur la poursuite de l’opération de l’armée israélienne à Rafah : « Israël ne s'arrête pas, les chars entrent à Rafah » (Corriere della Sera, Avvenire), « Les chars israéliens dans le centre de Rafah, un million de Palestiniens en fuite » (Sole 24 Ore). Les réactions aux déclarations du Secrétaire Général de l’Otan sur le fait d’autoriser Kiev à utiliser les armes fournies par les pays de l’Alliance pour frapper des cibles en territoire russe sont encore citées : « Armes contre la Russie, le front du oui s'élargit » (Messaggero), « Macron et Scholz donnent leur feu vert; Poutine attaque Stoltenberg » (Corriere), « Macron-Poutine, l'Europe tremble » (Stampa). Enfin, Repubblica titre en Une sur la campagne électorale pour les européennes « Scholz torpille Ursula [en raison de son virage à droite] », et propose une interview de Raphaël Glucksmann (« Jamais [d’alliance] avec les conservateurs, la gauche européenne est une protection contre les pro-russes »), tandis que la politique intérieure reste présente en une : « Meloni à Caivano, c’est l’affrontement avec De Luca » (La Stampa) [En déplacement, Giorgia Meloni a salué le président de la Région de Campanie en se qualifiant de « salope », en référence à une insulte prononcée à son encontre dans la presse par ce dernier.]
Les JT couvrent essentiellement la guerre au Proche-Orient, avec l’entrée des chars israéliens dans le centre de Rafah, les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’utilisation d’armes occidentales dans le cadre du conflit en Ukraine et les menaces de Vladimir Poutine, ainsi que la réforme du « Premierato » dont le premier amendement sur la nomination des sénateurs à vie a été voté hier, et les excuses du pape François suite à ses propos sur les prêtres homosexuels.
ENTRETIEN, Il Mattino, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil, par Roberto Napoletano, « Nous avons poussé l’Europe à regarder vers le Sud » : « Il ne doit plus y avoir de lieux où l’Etat cède le pas, disparait et ignore les problèmes. A Caivano [ville proche de Naples qui avait été remarquée dans l’actualité, ndrl], nous avons montré que les choses pouvaient changer. Nous avons rétabli à Caivano la présence de l’Etat, des institutions et des forces de l’ordre, redonner à la population un parc où emmener les enfants, une crèche, un centre sportif. Cette ville doit être un modèle à exporter partout en Italie où il y a des difficultés semblables. Dans le dernier décret Cohésion nous avons alloué 3 milliards d’euros à destination de la périphérie de 14 villes métropolitaines et 39 villes moyennes du Sud de l’Italie. Cela nous permettra de lancer un vaste programme de régénération urbaine et sociale. Cet engagement de l’Etat enclenche un cercle vertueux qui encourage également les privés à apporter leur propre contribution. Le gouvernement suit par ailleurs avec une grande attention la situation sismique des champs Phlégréens, la priorité absolue est de garantir la sécurité des habitants. Beaucoup avaient prédit une catastrophe économique avec l’arrivée au pouvoir de notre gouvernement, pourtant les données économiques de cette première année et demie sont encourageantes. Pour en revenir au sud, que ce soit de l’Italie ou du continent européen, nous sommes convaincus que son destin n’est pas de vivre d’aides publiques et d’assistanat, mais de travail et de développement. Il faut pour cela valoriser la situation stratégique qui n’a pas été assez exploiter jusqu’à maintenant. Je pense en particulier à la mer, l’Italie est une plateforme naturelle au cœur de la Méditerranée, un pont entre l’Europe et l’Afrique, un carrefour entre l’océan Atlantique et Indopacifique, et pourtant pendant des décennies l’Italie ne s’est pas positionnée comme telle. Nous avons choisi de dépasser ce paradoxe en nous tourant vers la mer et en nous dotant d’une vision d’ensemble. La première pierre de cette stratégie est le Plan de la Mer pour lequel nous avons réuni tous les acteurs publics ayant des compétences en lien avec la mer, fait dialoguer les filières, recueilli les propositions des entreprises et établi un document concernant tous les aspects de cette ressource et définissant des objectifs ambitieux. Notre système portuaire et logistique doit être plus central dans les flux maritimes européens et internationaux, et nous devons soutenir la transition énergétique du transport maritime. Il faut aussi renforcer la primauté italienne dans le domaine des grands chantiers et de l’industrie navale, en étant attentifs aux spécificités du secteur de la mer, sans oublier des atouts nationaux qui contribuent à notre PIB de manière irremplaçable : le tourisme, la pêche et l’aquaculture. Un des nouveaux défis qui nous attendent est par ailleurs celui du monde sous-marin et des ressources géologiques des fonds marins, un nouveau domaine dans lequel l’Italie peut jouer un rôle de premier plan. [La cohésion et la réforme de la gestion commune des fonds européens] peuvent être décisives pour permettre au Sud d’être dans la compétition à armes égales avec le reste du territoire national. Nous avons réformé l’instrument de cohésion, c’est-à-dire en permettant de lutter contre les disparités entre les territoires, pour faire en sorte que les ressources, européennes et nationales, soient dépensées au mieux. Il s’agit au total de 74 milliards d’euros dont 42 milliards de fonds européens. Des ressources très précieuses qui, trop souvent par le passé, n’ont pas été dépensées correctement. Nous avons notamment introduit une mesure fondamentale pour le sud, à savoir le Fonds de péréquation des infrastructures et l’obligation d’allouer au moins 40% des investissements pluriannuels. 2,8 milliards d’euros ont été dégagés pour soutenir l’emploi, essentiellement dans les régions du sud. Une Zone économique spéciale unique pour la Sud a été instituée (simplifications administratives, allègements fiscaux), remplaçant la précédente ZES limitée aux territoires liés aux ports. Nous travaillons à un plan stratégique pour la valorisation des points forts du sud. Pendant longtemps, les gouvernements italiens se sont contentés d’être des ‘’appendices’’ de ce qui était décidé au cœur de l’Europe, faisant de l’Italie la périphérie de l’Europe et du sud de l’Italie la périphérie de la périphérie. Nous plaçons la Méditerranée au centre de notre vision géopolitique, poussant l’Europe à regarder vers son Sud. L’Italie est ainsi devenue centrale dans une nouvelle dynamique internationale qui comprend l’Afrique du Nord et la Méditerranée élargie. Depuis toujours, je m’engage pour construire une Europe diamétralement opposée à celle que nous avons connue jusqu’à présent. Nous ne voulons pas d’une Europe qui nous impose quoi manger, quelle voiture conduire, quels vêtements porter, comme rénover nos maisons et peut-être quoi écrire et quoi penser. Nous voulons une Europe qui n’en fasse pas tant mais mieux, qui s’occupe des grands enjeux, à savoir la politique étrangère et de sécurité commune, protagoniste dans les théâtres de crise, et qui laissent tout le reste à la souveraineté nationale. C’est la position historique des conservateurs européens, que nous continuons à défendre. Nous promouvons la vocation de l’Italie et en particulier du Sud de devenir un hub de l’approvisionnement énergétique de l’Europe, en nous appuyant au mieux sur la position stratégique en Méditerranée. L’énergie doit être utilisée comme source de développement pour tous, avec un modèle avantageux pour les pays qui produisent cette énergie comme pour les pays qui la consomment et peuvent compter sur des chaînes d’approvisionnement plus proches et plus résistantes aux chocs extérieurs. Il ne faut rien soustraire aux autres nations, mais laisser quelque chose en retour et construire quelque chose ensemble, c’est pour cette vision qu’il y a une grande demande d’Italie en Afrique et ailleurs, et que les portes nous sont ouvertes. Nous portons plusieurs projets, comme l’interconnexion ELMED entre la Tunisie et l’Italie, au nouveau corridor H2 Sud pour le transport d’hydrogène d’Afrique du Nord vers l’Europe centrale, aux projets pilotes que nous voulons lancer au Kenya sur les biocarburants en lien avec 400 000 agriculteurs d’ici 2027, et au Maroc avec un grand centre de formation d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables. Le Plan Mattei bénéficiera d’une dotation initiale de 5,75 milliards d’euros, véritables investissements pour une croissance commune de l’Italie et l’Afrique. Il y aura d’autres contributions des institutions financières internationales, des banques multilatérales de développement, de l’UE, d’autres pays. L’approche italienne se distingue par le refus de toutes les approches précédentes, paternalistes, caritatives, prédatrices, et nous serons à l’écoute de nos partenaires. L’Afrique est parmi les priorités de la présidence italienne du G7. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de G. Bianconi, « Réforme de la justice : l’appel des magistrats et le rôle du Quirinal pour assurer l’indépendance de la magistrature » : « Le fait de montrer de manière préalable au Quirinal une proposition de réforme impliquant notamment le Chef de l’Etat en tant que chef du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est une coutume de politesse institutionnelle. La Présidence de la République n’a pas fait de recommandations mais a juste pris acte de la volonté politique du gouvernement d’avancer sur une réforme constitutionnelle. La majorité peut ainsi modifier l’article 107 prévoyant que ‘’les magistrats se distinguent entre eux uniquement en raison de la diversité des fonctions’’ et qui représente la pierre angulaire de l’unicité de la carrière entre juges du siège et du parquet. Ou encore effacer le terme ‘’élus’’ pour les membres du CSM, introduisant ainsi le système de la nomination par tirage au sort. Cela relève des compétences du pouvoir législatif même si la Constitution prévoit des procédures et modalités particulières. Toutefois, des modifications aussi radicales ont des limites indiquées par la Cour Constitutionnelle : ne pas toucher les principes fondamentaux fixés par la première partie de la Constitution, prévoyant entre autres la séparation des pouvoirs de l’Etat et par conséquent l’autonomie et l’indépendance de la magistrature. Et c’est justement ce point qui suscite les craintes et les critiques des magistrats (de toute orientation ou courant) qui voient dans la séparation des carrières la prémisse d’une soumission des juges d’instruction au pouvoir exécutif. Le gouvernement et la majorité assurent ne pas vouloir cela et cet aspect a été répété encore hier au Quirinal par le ministre de la Justice Carlo Nordio. D’où la proposition d’instituer deux CSM, qui seraient présidés par le Chef de l’Etat. Il faudra voir ensuite dans le détail le texte de la réforme approuvé en Conseil des ministres et surtout comment il sera modifié lors du passage parlementaire qui s’annonce compliqué. Cette réforme est devenue une bannière identitaire du gouvernement, même si cela n’a aucune influence sur les vrais problèmes de la justice : la lenteur des procès et les sous effectifs, qui auraient besoin de simples lois, rapides et bien ciblées. Cela est bien connu par les magistrats tout comme par Sergio Mattarella. Le Président de la République ne peut qu’attendre de voir la physionomie que prendra cette réforme et exercer ensuite son rôle de contrôleur et de garant des principes fondamentaux. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Les préjugés et les soupçons qui tuent le dialogue politique sur la réforme du Premierato » : « Ce qui s’est passé hier au Sénat confirme que le dialogue autour des réformes institutionnelles s’annonce difficile et il le sera davantage notamment sur le ‘’Premierato’’. Non seulement car à l’origine le quorum n’était pas atteint à cause de l’absence d’une partie de la majorité. Quand le débat a commencé, la tension entre le gouvernement, la présidence du Sénat et les oppositions a atteint un tel niveau que la séance a dû être suspendue pendant de longues minutes. Croire que ce bras-de-fer s’explique par le climat de campagne électorale n’est qu’en partie vrai. On a désormais un sentiment commun d’être déjà en pleine campagne référendaire. Or, le Parlement doit encore se prononcer sur la réforme et le référendum n’est pas encore une étape inévitable. Le dialogue se trouve toutefois enlisé car ni la majorité ni les partis d’opposition ne le croient vraiment possible. Chacun se prépare ainsi à l’affrontement. Il suffit d’un mot mal choisi pour déclencher la polémique. A cela s’ajoute le flou sur le contenu du texte et surtout sur le système électoral qui sera choisi. Les propos récents de Meloni sur la ‘’mère de toutes les réformes’’ suscitent des doutes, au point que Renzi a dit ‘’Il n’y aura pas de Premierato, ce n’est qu’une perte de temps’’. Il est improbable toutefois que le Palais Chigi renonce à cette réforme. Or, les incertitudes sur les délais pour l’adoption du texte demeurent et les oppositions, divisées sur plusieurs points, sont en train de s’unir contre ce changement radical de la Constitution. Les difficultés sur l’avancement en parallèle de la réforme de l’autonomie régionale, chère à la Ligue, ne facilitent pas les choses. Par ailleurs, le ministre de l’Economie Giorgetti a reconnu qu’il était impossible d’en prévoir l’impact financier. Tout laisse croire qu’une réforme partagée de la Constitution est à ce stade impossible. Il y a trop de soupçons et de préjugés réciproques, auxquels s’ajoute la tentation de faire prévaloir la force des voix dans l’hémicycle sur l’exigence de trouver un terrain commun. »
ARTICLE, Il Foglio, de G. Pompili, « Départ imminent du porte-avions Cavour, la mission dans l'Indopacifique commence samedi, mais Meloni ne veut pas déplaire à Pékin » : « La longue mission du Cavour, porte-avions de la marine italienne, dans l'Indopacifique débutera le 1er juin. Ce sera la première fois dans cette région et c’est un signal politique important dans une région où les alliés réclament depuis longtemps une plus grande présence des puissances européennes, en particulier face aux activités agressives de la Chine. Cependant, depuis un certain temps, la Présidence du Conseil tente de minimiser la mission italienne, et cela pourrait être lié à la visite de Giorgia Meloni à Pékin en juillet prochain. Meloni ne veut pas irriter la Chine. Le Cavour part en mission mais dans la discrétion. La Présidente du Conseil avait confirmé pour la première fois la mission italienne dans le Pacifique en février dernier à Tokyo aux côtés du Premier ministre Fumio Kishida, promettant que l'Italie serait ‘’de plus en plus présente dans l'Indopacifique’’. Une opération devant servir à "accroître et améliorer la présence italienne, en particulier l'année de la présidence du G7, l'Indopacifique étant, compte tenu de la taille du Groupe des Sept, particulièrement important", avait déclaré Meloni. Mais ensuite, la mission du Cavour a été peu médiatisée voire cachée. Le problème qui se pose à la Présidence du Conseil ces jours-ci de médiatiser le moins possibles les positions italiennes proches de celles de l'Amérique et de ses alliés lors des prochains mois, jusqu’à la visite de Meloni à Pékin, afin de ne pas provoquer de tensions avec la Chine (pas de message de félicitations, par exemple, au nouveau président taïwanais Lai Ching-te, qui a pris ses fonctions lundi dernier). Ces dernières semaines, les incidents dans ses eaux sensibles n’ont pas manqués, comme les tirs d’avertissements de la Chine contre un hélicoptère de la marine australienne dans le cadre d'une opération de l'ONU en Mer Jaune, et ce n’était pas le premier incident ayant suscité des protestations officielles de Canberra. Selon le Foglio, le Carrier Strike Group italien dans l'Indopacifique touchera certainement un port militaire japonais et participera aux exercices militaires bisannuels Pitch Black de l'Australie : il y a deux ans, entre l'Amérique, le Royaume-Uni, l'Inde, les Philippines et d'autres pays asiatiques, seuls deux pays européens, la France et l'Allemagne, avaient participé aux exercices Pitch Black. D’après l'annonce de la flotte américaine du Pacifique la semaine dernière, la présence de la France et de l'Allemagne est confirmée, ainsi que la première participation de l'Italie pour les Rimpac 2024, les plus grands exercices navals du monde prévus du 26 juin au 2 août dans les îles Hawaï et les eaux alentours. Le gouvernement italien a donc autorisé la participation d'un Carrier Strike Group à des exercices dont la portée est non seulement tactique mais aussi politique. Pour Washington, cette décision de Meloni, qui s’ajoute à la fin du projet de la Route de la Soie chinoise, suffit à considérer à nouveau le gouvernement italien comme digne de confiance, y compris pour ce qui est de ses relations avec Pékin. Pourtant, plusieurs rapports des Ambassades des pays du G7 à Rome évoquent la tentative de Meloni de naviguer avec prudence dans l'Indopacifique, sans déplaire ni à Washington ni à Pékin et en faisant tout son possible pour éviter que la mission du Cavour ne se transforme pas en un message anti-chinois. Les deux prochains mois, avec d'abord la réunion du G7 à Borgo Egnazia avec Joe Biden et immédiatement après la visite de Xi Jinping à Pékin, seront compliqués pour la cohérence de la politique étrangère italienne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien d’Álvaro Peñas avec l’ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri.
France. Fabrice Leggeri figure en troisième place sur la liste du Rassemblement national pour les élections européennes :
https://www.breizh-info.com/2024/05/29/233541/fabrice-leg...
Fabrice Leggeri
09:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2024
Assemblée de Madère : Chega obtient 9,2 % et l'ADN 0,57 %.
Portugal. Madère. Lors des élections pour l’assemblée de Madère, Chega obtient 9,2 % (soit + 0,3) et conserve ses quatre élus. L’Alternative démocratique nationale obtient 0,57 % (soit + 0,1) et pas d’élu.
23:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Curiosité : un ultranationaliste se qualifie pour le deuxième tour d’une élection d’administrateur d’arrondissement.
Allemagne. Thuringe. Hildburghausen. Lors du premier tour de l’élection de l’administrateur d’arrondissement de Hildburghausen, un ultranationaliste arrive deuxième. Il sera au deuxième tour face à un candidat des Électeurs libres. Lors du premier tour, aucun candidat de l'AfD n'était présent.
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
21:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thuringe : lors des élections pour les conseils municipaux, l'AfD arrive première dans 8 municipalités et deuxième dans de nombreuses autres.
Allemagne. Thuringe. Lors des élections pour les conseils municipaux, l'AfD arrive première dans 8 municipalités et deuxième dans de nombreuses autres.
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
20:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
Forte progression de l'AfD lors des élections pour les conseils de districts en Thuringe.
Allemagne. Thuringe. Lors des élections pour les 22 conseils de districts du 26 mai 2024, le parti nationaliste AfD en emporte 9 : Gera, Nordhausen, Unstrut-Hainich-Kreis, Kyffhäuserkreis, Schmalkalden-Meiningen, Gotha, Ilm-Kreis, Sonneberg, Altenburger Land. Dans la plupart des autres, l’AfD arrive deuxième. L'AfD progresse fortement par rapport au scrutin précédent.
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
19:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Spiegel attaque Petr Bystron.
Allemagne. Selon le Spiegel, le deuxième de la liste de l’AfD pour les élections européennes, Petr Bystron, n’habiterait que fictivement dans sa circonscription de Munich et le locataire de l’appartement au sein duquel il est domicilié est un réfugié avec un casier judiciaire.
17:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dick Schoof doit devenir le prochain Premier ministre néerlandais.
Pays-Bas. L'ancien travailliste Dick Schoof doit devenir le prochain Premier ministre néerlandais du gouvernement réunissant le PVV anti-islamisation, le parti des agriculteurs BBB, le parti libéral de droite VVD et le Nouveau contrat social NSC.
Geert Wilders et Dick Schoof
17:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
Eimsbüttel : la CDU, le SPD et le FDP votent avec l'AfD.
Allemagne. Hambourg. Arrondissement d’Eimsbüttel. Les démocrates-chrétiens de la CDU, les sociaux-démocrates du SPD, les libéraux du FDP et les patriotes de l’AfD ont voté ensemble, deux fois, au sein du Conseil d’arrondissement, contre les écologistes : à propos d’aménagements pour les piétons et les cyclistes ainsi que de places de stationnement situées à un autre endroit.
Ces partis mettent en avant le fait qu’ils n’ont passé aucun accord avec l’AfD et n’ont eu aucune discussion avec ce parti à ce propos.
17:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Berlin : 111 viols collectifs en un an"
Allemagne. État de Berlin.
"Berlin : 111 viols collectifs en un an. Les expulsions sont la protection des femmes ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"
14:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Giorgia Meloni semble avoir renoué avec l’idée d’un ‘’effet domino’’ qui changerait la majorité à la tête de l’UE."
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur les condamnations internationales contre les frappes israéliennes sur un camp de déplacés à Rafah : « Rafah, horreur et condamnations » (Corriere della Sera), « Le feu sur les réfugiés » (Avvenire), « Rafah, Israël est accusée » (Messaggero), « Israël, Crosetto critique Tel Aviv » (Giornale). Les réactions aux déclarations du Secrétaire Général de l’Otan sur l’hypothèse d’autoriser Kiev à utiliser les armes occidentales en territoire russe sont aussi citées : « Armes contre la Russie, l’Otan se divise » (Repubblica), « Macron secoue l’Europe « mortelle » » (Corriere della Sera).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La tentative de renverser les équilibres en Europe » : « Giorgia Meloni fait le pari d’un ‘’modèle italien’’ appliqué au niveau européen. Elle semble avoir renoué avec l’idée d’un ‘’effet domino’’ qui changerait la majorité à la tête de l’UE en partant de sa coalition de gouvernement. Ou en tous cas de rendre la droite déterminante lors des négociations pour la nouvelle Commission européenne avec le PPE. A l’approche du scrutin, le projet prend forme, les barrières avec l’extrémisme érigées par la Présidente italienne du Conseil elle-même, irritant ainsi son allié Matteo Salvini, tombent petit à petit. C’est un pari un peu hasardeux, que la Présidence du Conseil a déjà perdu lorsqu’elle avait misé sur la victoire de Vox en Espagne en 2023, ou en Pologne en octobre dernier. Il semble difficile de pouvoir se passer du PPE et même d’une Allemagne dirigée par un chancelier socio-démocrate. A moins que le front des eurosceptiques, uni contre Bruxelles mais divisé en matière de politique étrangère sur l’Ukraine et la Russie, ne remporte un succès retentissant. Face à ces contradictions, Giorgia Meloni semble presque vouloir justifier l’harmonie affichée ces derniers mois avec U. von der Leyen : ‘’il était normal que je noue avec elle une relation institutionnelle tout en restant à l’opposition de la majorité qui à la Commission européenne’’ at-t-elle expliqué. Sur la politique étrangère, G. Meloni reste en revanche cohérente avec la position atlantiste. Elle conteste le récit de la Ligue, également porté par le Mouvement 5 Etoiles et l’extrême-gauche, d’une situation désespérée en Ukraine, récit qu’elle qualifie de ‘’propagande russe’’. ‘’Les chiffres nous disent qu’un an après le début de la guerre, la Russie contrôlait 17,2% du territoire ukrainien, qu’aujourd’hui elle en contrôle 17,5%, et qu’entretemps elle a subi plus de pertes que l’Italie lors de la Seconde guerre mondiale’’ affirme Giorgia Meloni, à l’opposé de ce qu’on entend dire depuis des jours par le vice-Président du Conseil Matteo Salvini mais aussi par Giuseppe Conte, chef du M5S, à qui les propos de Jens Stoltenberg sur le possible usage d’armes européennes sur le territoire russe ont offert d’excellents prétextes pour polémiquer. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani répète que ‘’l’Italie n’est pas en guerre avec la Russie’’, Giorgia Meloni appelle à la ‘’prudence’’. C’est dans ce contexte plutôt agité que s’inscrivent les réformes institutionnelles, dont on ne connaitra le destin qu’après les élections européennes. »
ARTICLE, Repubblica, D. Raineri, « Sur le sujet des armes contre la Russie, l’Otan avance en ordre dispersé ; Macron serait prêt à envoyer des instructeurs à Zelensky » : « Chaque pays membre de l’Otan qui a envoyé des armes à l’Ukraine est libre de décider s’il laisse l’Ukraine les utiliser pour frapper le territoire russe ou pas. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Aides à l’Ukraine, le véto « inacceptable » de la Hongrie d’Orban » : « La discussion se poursuivra aujourd’hui avec les ministres de la défense de l’UE car les ministres des affaires étrangères n’ont pas réussi à débloquer les fonds pour le soutien militaire à l’Ukraine en raison de l’opposition de la Hongrie. Il s’agit d’environ 6,5 milliards d’euros auxquels s’ajoutent les profits générés par les avoirs russes gelés sur lesquels par ailleurs les dirigeants européens avaient trouvé un accord politique avec le feu vert aussi d’Orban. Budapest a aussi annoncé son véto au 14e paquet de sanctions contre la Russie, qui, selon le chef de la diplomatie hongroise, irait ‘’contre les intérêts nationaux’’. Les pays de l’UE ont manifesté leur frustration et leur irritation à l’égard de la Hongrie. Le chef de la diplomatie européenne J. Borrell a reconnu en conférence de presse que la discussion avait été ‘’très animée’’ et il a souligné : ‘’il faut qu’il y ait un certain niveau de proportionnalité entre les doutes d’un pays membre et la décision de bloquer des étapes nécessaires pour fournir l’aide à Kiev’’. La ministre belge a été encore plus dure : ‘’il est inacceptable qu’un seul pays, qui a déjà donné son accord lors d’un Conseil européen d’il y a quelques mois, bloque ces aides cruciales pour l’Ukraine’’. Le ministre Tajani a pour sa part répété ‘’nous sommes contre le véto, nous volons avancer’’. En effet, Budapest est en train de bloquer trois tranches de remboursement de 500 millions de la Facilité européenne de paix (FEP) auxquels s’ajoutent 5 milliards d’euros du nouveau fonds pour l’assistance à l’Ukraine, créé à l’intérieur du FEP et qui sera utilisé pour passer du système de dons aux appels d’offre conjoints. Restent aussi deux autres points du FEP à clarifier, dont notamment la façon de considérer les appels d’offres conjoints avec l’Ukraine, sur laquelle l’Allemagne et la France sont sur deux positions différentes. Entretemps, le chef des forces armées de Kiev a annoncé un accord avec Paris sur l’envoi de formateurs. Pour sa part, le président Macron a simplement dit ‘’nous défendons l’Ukraine tant qu’il sera nécessaire’’ sans faire référence à l’annonce de Kiev. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « L’alarme de Macron à Dresde : ‘Un vent mauvais souffle sur l’Europe’ » : « Lors de sa visite en Allemagne, le président français a dit que ‘’l’Europe peut mourir’’ et ‘’l’extrême droite est une réalité, il faut se réveiller’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien de Lionel Baland avec le coprésident du groupe ECR Ryszard Legutko.
UE et Pologne. Entretien avec le coprésident du groupe ECR Ryszard Legutko :
https://www.breizh-info.com/2024/05/28/233407/pologne-le-...
Ryszard Legutko
07:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2024
Götz Kubitschek réagit à l'expulsion de l'AfD du groupe ID.
Allemagne. L'écrivain et éditeur Götz Kubitschek, qui est très influent idéologiquement au sein de l'AfD, surtout de l'Est du pays, réagit à l'expulsion de l'AfD du groupe ID et à la prise de position de Marine Le Pen :
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/05/27/i...
Götz kubitschek
22:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD arrive première à Sonneberg lors de l'élection du conseil de district.
Allemagne. Thuringe. District de Sonneberg. En 2023, l’AfD obtenait à Sonneberg un administrateur de district. Elle arrive première en obtenant 34,7 % lors de l'élection du conseil de district.
Die Linke : post-communistes
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
BSW : gauche anti-immigration
Électeurs libres
Pro Sonneberg : sans parti
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/26/l-a...)
20:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Marine Le Pen appelle Giorgia Meloni à l'union.
UE. Marine Le Pen appelle Giorgia Meloni à l'union.
(https://www.corriere.it/politica/24_maggio_25/marine-le-p...)
19:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le parti de gauche anti-immigration BSW obtient un maire à Bleicherode en Thuringe.
Allemagne. Thuringe. Le parti de gauche anti-immigration BSW obtient un maire à Bleicherode : Robert Henning est élu avec 56,6 % face à la candidate de la CDU.
Robert Henning
"Guerre ou paix ? Vous avez maintenant le choix !"
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
15:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Björn Höcke est élu au sein du Conseil de district d’Eichsfeld.
Allemagne. Thuringe. Björn Höcke, la figure de proue de l’AfD en Thuringe, est élu au sein du Conseil de district d’Eichsfeld. De plus, il y obtient le plus grand nombre de voix.
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
Björn Höcke
14:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni critique les propos du secrétaire de l’Otan Jens Stoltenberg sur l’utilisation d’armes occidentales pour frapper la Russie et assure qu’elle ne démissionnerait pas si elle perdait le référendum sur le "Premierato".
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur l’entretien de la présidente du Conseil Giorgia Meloni sur la chaine RaiTre, notamment ses propos sur les alliances en Europe et sur le référendum du « Premierato » : « Haute tension sur les élections européennes et les réformes » (Corriere della Sera), « Alliances dans l’UE, les conditions de Meloni [qui s’oppose à une alliance avec les socialistes] » (Repubblica), « Premierato, la prudence de Meloni » (La Stampa), « Meloni freine sur les armes de l’Otan ; référendum : « je ne démissionnerai pas en cas de rejet » » (Messaggero). Les réactions aux déclarations du Secrétaire Général de l’Otan sur l’hypothèse d’autoriser Kiev à utiliser les armes occidentales en territoire russe sont aussi citées : « L’Italie freine Stoltenberg » (Corriere della Sera), « Kiev, le Palais Chigi indique sa ligne rouge » (Giornale), « Stoltenberg : les partis italiens sont divisés, Conte (M5S) alerte sur les risques d’une troisième guerre mondiale » (Fatto Quotidiano), « Meloni critique Stoltenberg et Macron » (Domani).
Les JT couvrent essentiellement la situation au Proche-Orient, avec les raids israéliens sur Gaza qui ont fait 40 morts, dont 2 dirigeants du Hamas d’après Tel-Aviv, ainsi que la guerre en Ukraine, où les combats se sont intensifiés dans la région de Kharkiv, et l’entretien de Giorgia Meloni sur Rai 3, où elle a critiqué les propos du secrétaire de l’Otan Jens Stoltenberg sur l’utilisation d’armes occidentales pour frapper la Russie et a assuré qu’elle ne démissionnerait pas si elle perdait le référendum sur le « Premierato ».
COULISSES, La Repubblica, de C. Tito, « ‘’Une alliance en Europe sans les Socialistes’’ : la promesse est une fake news et la Présidente italienne du Conseil pourrait se retrouver isolée » : « Une majorité au Parlement européen composée de partis de centre-droit est tout simplement une ‘’fake news’’. Giorgia Meloni fait campagne en promouvant son rêve d’une alliance à Bruxelles et Strasbourg qui puisse se passer de la gauche, mais ce n’est que de la propagande à l’approche des élections. Son dernier coup pourrait bien isoler l’Italie de la direction de l’UE. Une coalition de centre-droit en mesure d’élire le président de la Commission européenne est en effet politiquement et mathématiquement impossible. D’après les dernières estimations, le PPE (auquel appartient Forza Italia) devrait conquérir 183 sièges, le groupe des Conservateurs (ECR, auquel appartient Fratelli d’Italia) 86 siège et Identité & Démocratie (avec la Ligue, le RN…) 84 sièges, soit 353 sièges au total sur 720 députés européens (la majorité se situe donc à 361 sièges). Il manquerait donc 8 sièges en théorie sauf que le PPE a déclaré clairement qu’il ne pourrait y avoir aucune alliance avec l’extrême-droite (Ligue, Rassemblement National). De nombreux parlementaires de la droite italienne suggèrent de remplacer les 84 sièges d’ID par ceux de Renew, le groupe libéral guidé par Macron, qui devrait obtenir 86 sièges. Mathématiquement, cela ne suffirait toujours pas à former une majorité, mais surtout, sur le plan politique, les libéraux sont absolument contre toute collaboration avec le groupe ECR. Jeudi dernier Sandro Gozi a été très clair sur ce point. Sans compter qu’une part non négligeable du PPE (partis des pays du Nord, Pologne), ne veulent pas entendre parler d’alliance avec la droite conservatrice. Les Socialistes (PSE) devraient confirmer leur place de deuxième groupe au Parlement européen, avec 140 sièges. Il n’existe donc aucune alliance de majorité viable sans le PPE et/ou sans le PSE. D’où la majorité dite ‘’Ursula’’ basée sur les Populaires, les Socialistes et les Libéraux qui avait élu U. von der Leyen en 2019 et qui remporteraient en juin prochain 409 sièges. Quiconque brigue la présidence de la Commission européenne devra compter sur une coalition entre le PPE, le PSE et Renew, et quelques députés supplémentaires. Le PPE et la présidente sortante candidate à sa réélection ne voudraient impliquer que les parlementaires de Fratelli d’Italia, pas le reste du groupe ECR. Les Socialistes voudraient quant à eux élargir la coalition aux Verts, qui pourraient remporter 48 sièges. L’objectif revendiqué hier par Meloni apparait donc impossible à moins de revirements électoraux peu probables. C’est donc un coup trompeur de la part de la Présidente du Conseil qui pourrait, après le 10 juin devoir livrer ‘’gratuitement’’ ses parlementaires pour l’élection du Président de la Commission, ne pas faire officiellement partie de l’alliance mais ne pas en être exclue non plus. Sa ligne ‘’jamais avec la gauche’’ pourrait isoler l’Italie. Le gouvernement italien nous a déjà habitués à ce paradoxe, la Présidence du Conseil donne son accord mais Fratelli d’Italia refuse ensuite de s’associer à la décision. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La stratégie du Palais Chigi afin d’éviter que l’opposition ne resserre ses rangs » : « Giorgia Meloni veut gouverner au moins jusqu’en 2027 et ne présentera pas sa démission si le référendum sur ‘’la mère de toute les réformes’’ devait être rejeté. Car cette hypothèse avait plané pendant deux jours jusqu’à ce que la Présidente du Conseil n’ait balayé tous les espoirs de ses adversaires, outre les craintes et les doutes au sein même de sa majorité. Et si le référendum devait ne pas passer ? ‘’Tant pis’’, fait-elle savoir. C’est ce qu’elle a dit dimanche à l’émission « in mezz’ora » de Rai Tre, alors qu’au forum de l’Economie de Trente de vendredi elle avait pris de court tout le monde en affirmant ‘’je joue là mon va-tout ‘’, semblant ainsi suivre l’exemple de Renzi et évaluer la possibilité d’une démission en cas d’échec. Or, Meloni n’a aucune intention de jeter l’éponge. Plusieurs personnes lui ont demandé si elle voulait vraiment transformer le référendum sur le Premierato en plébiscite sur sa personne. Elle a répondu ‘’les espoirs de la gauche que je m’en aille avant, en imaginant des scénarii absurdes, sont à la fois amusants et inutiles’’. ‘’Je ferai toutes les réformes nécessaires, puis les Italiens me jugeront à l’issue de ces cinq années de gouvernement’’. La stratégie du Palais Chigi est donc de ne pas transformer le référendum constitutionnel en bataille des batailles, car cela pourrait avoir des retombées graves et favoriser un renforcement des partis d’opposition. Le Palais Chigi doit encore décider si associer ou pas ce référendum aux élections législatives de 2027 ou le faire avant ou après. Meloni doit d’abord remporter les élections européennes. Les choix et les déclarations de ces derniers jours ont laisser filtrer un mélange de confiance et de peur. L’écart entre FdI et le PD se réduit et Meloni fera tout son possible pour que son score lors des élections européennes atteigne les 26% de 2022. Sans le dire ouvertement, elle pense même pouvoir atteindre la barre des 28%. »
Giorgia Meloni
ARTICLE, La Repubblica, G. Colombo « Les coupes prévues pour les municipalités, Giorgetti (Ligue) tente de résister à l’opposition de Fitto (Frères d’Italie) » : « Selon Giorgetti (Ligue), il faut dire les choses telles qu’elles sont car ‘’l’économie est en train de traverser des temps difficiles’’ raison pour laquelle ‘’tout le monde doit faire des sacrifices’’. C’est le bain de réalité que le ministre de l’Economie répète à huis clos au moment où le PD attaque le gouvernement sur ses coupes budgétaires contre les municipalités qui ont reçu plus de fonds du PNRR. C’est, selon le ministre de l’Economie, le seul remède afin d’éviter des coupes sèches. Giorgetti n’a aucune intention de revoir toute la structure du décret co-signé avec son collègue Piantedosi (Indépendant). Pour sa part, le ministre pour le Sud et le PNRR Raffaele Fitto a promis une rencontre avec les municipalités. C’est une tentative cachée pour tenter de modifier ou de raboter le schéma du décret. Par ailleurs, Fitto n’était pas au courant de ces coupes et il l’a appris en lisant les journaux il y a tout juste deux jours. Il doit ainsi se mettre à l’abri et éviter de perdre des points de popularité obtenus avec la révision du PNRR, qu’il a sauvé en trouvant des fonds alternatifs. Les propos de Giorgetti s’adressaient aussi à Fratelli d’Italia. Giorgia Meloni est restée silencieuse, gardant ses distances par rapport aux troubles entre ses ministres après l’imbroglio autour du « redditometro » du vice-ministre de l'Economie Maurizio Leo. Ce dernier a souligné hier que la révision des dépenses était traitée par "un autre secteur du ministère", et non par le sien. Les collègues de FdI, quant à eux, ont nié l'existence des coupes. Une polémique qui serait d’après eux ‘’inventée de toutes pièces par les partis d’opposition pour récolter des voix ", comme l’a déclaré le chef de groupe à la Chambre, Tommaso Foti. Mais les coupes sont pourtant bien là. Il est vrai que les coupes des fonds du PNRR ne concernent pas les infrastructures, c'est-à-dire la construction des crèches, mais elles affectent néanmoins les dépenses courantes que les municipalités ont dû nécessairement augmenter pour couvrir les coûts des services nécessaires au fonctionnement de ces crèches. A treize jours des élections européennes et municipales, une partie de la majorité affiche son opposition à ces coupes. Certains maires de centre-droit ont commencé à faire entendre leur voix auprès des référents nationaux de leurs partis respectifs. Ils craignent des retombées en vue des 8 et 9 juin. Il est assez difficile de convaincre les électeurs de voter pour ceux qui sont en train de demander des sacrifices. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, par M. T. Meli « De cette façon nous risquons de nous retrouver sans ressources ; alerte sur le système sanitaire » : « Le gouvernement de Giorgia Meloni multiplie les coupes budgétaires, cette réduction des ressources publiques à hauteur de 250 millions est gravissime. Proportionnellement, ce sont les communes qui subissent le plus ces coupes, alors mêmes que ce sont elles qui investissent davantage de ressources du Plan de Relance. Les communes risquent réellement de manquer de ressources afin de mener les projets jusqu’au bout, par exemple pour embaucher les personnels nécessaires dans les crèches, les structures d’accueil, le système sanitaire… Giorgia Meloni ment lorsqu’elle affirme que les dépenses sanitaires n’ont pas diminué, ce ne sont pas les valeurs absolues qui comptent mais les investissements en proportion du PIB. Les dépenses de santé devraient atteindre les 6,2% du PIB en 2027, ce qui serait un minimum de ces 20 dernières années. Depuis son arrivée à la Présidence du Conseil, les dépenses de santé ont retrouvé le niveau d’avant la pandémie. Nous voulons amener progressivement les dépenses sanitaires à la moyenne européenne de 7,5% du PIB, et débloquer les embauches dans ce secteur, bloquées depuis 2009 par un gouvernement dont G. Meloni faisait partie. La seule chose concrète qu’elle ait fait est d’ouvrir les cliniques gynécologiques aux associations anti-avortement. Le PD poursuit la bataille sur le salaire minimum car il existe une directive européenne mais l’Italie n’a toujours pas de loi. Un récent rapport de l’ISTAT montre que l’inflation a augmenté de 17% ces trois dernières années et les salaires réels de 4,7%. Pour ma part, je fais tout mon possible pour aller à la rencontre des travailleurs. En Italie, il faut introduire le salaire minimum et lutter contre la précarité que Meloni a fait augmenter et qui touche surtout les femmes. L’autre bataille concerne les investissements communs en Europe, alors que Meloni s’affiche en Europe avec les ennemis de nos intérêts nationaux qui scandaient ‘’pas un centime pour l’Italie’’ alors que son parti s’abstenait sur le Next Generation UE. L’Italie a besoin d’une Europe qui continue à investir pour l’innovation numérique et pour accompagner les entreprises et les agriculteurs vers la transition écologique. La droite fait preuve de ‘’deux poids deux mesures’’ lorsque des enquêtes visent des hommes politiques en fonction. Le président de la région Ligurie, G. Toti devrait démissionner, par correction politique. Meloni confirme son peut de respect pour les institutions. Concernant l’Ukraine, nous soutenons le droit de Kiev à se défendre face à l’invasion criminelle de Poutine qui bombarde sans scrupule des objectifs civils sur le sol ukrainien. Mais cela ne peut se traduire par une entrée en guerre de l’UE contre la Russie. L’UE doit conserver son autonomie stratégique et nous devons concentrer nos efforts sur la conférence de paix qui se déroulera en Suisse à la mi-juin, pas à créer une nouvelle escalade du conflit. »
ENTRETIEN, Il Mattino, d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « [L’Italie fournira] à Kiev les armes pour se défendre, pas pour être utilisées contre Moscou »
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « Armes, Rome dit « non » à Stoltenberg et appelle à plus de prudence » : « 24 heures après les propos du Secrétaire Général de l’Otan sur la nécessité d’envisager de lever l’interdiction d’utiliser les armes occidentales contre des objectifs russes, Giorgia Meloni se démarque. ‘’Je ne sais pas pourquoi Stoltenberg dit des choses pareilles. Je recommande plus de prudence. L’Otan ne doit pas donner de signes de relâchement et doit maintenir son soutien à l'Ukraine pour qu'elle parvienne à la paix’’. Elle s’alarme aussi sur "d'autres déclarations hasardeuses", avec une référence explicite au président français Macron : "Cela me semble contre-productif", déclare Meloni, "cette histoire alarmante selon laquelle l'Europe est au bord d'un conflit plus large. C’est un jeu irresponsable pour récolter quelques voix de plus". Elle lance ensuite des piques à certains partis italiens, comme son allié de la Ligue ou le M5S, qui en font une bannière électorale. ‘’ Si nous commençons à parler d'une voie diplomatique", explique M. Meloni, à l’émission « In mezz'ora » sur Rai3, "c'est parce que nous avons aidé l'Ukraine. Si nous avions permis la guerre impérialiste russe, alors oui, le conflit se serait rapproché de nous". Les propos de Stoltenberg sont considérés comme "une accélération imprudente" par Deborah Bergamini de FI et provoquent une protestation que la Ligue s'apprête à formaliser : le sénateur Claudio Borghi annonce qu'il proposera une séquence dédiée ou déposera une question parlementaire pour "censurer les propos belliqueux" du secrétaire général de l'OTAN. Son chef Matteo Salvini donne trois possibilités à Stoltenberg : "Soit il se rétracte, soit il s'excuse, soit il démissionne". Puis, comme d'habitude, il simplifie : "Il ne peut pas parler d'utiliser les bombes, les missiles ou les armes italiennes que nous avons envoyées à l'Ukraine pour se défendre, pour frapper et tuer en dehors de ses frontières. Pas en mon nom, pas au nom du peuple italien. Nous devons défendre l'Ukraine attaquée, mais nous ne sommes en guerre avec personne". Le Secrétaire d’Etat à la défense Matteo Perego (FI) confirme la position de son ministre ‘il faut éviter les fuites en avant, avec le risque que le conflit ne s’élargisse. Les décisions pour d’autres actions dans le conflit ne doivent pas être prises unilatéralement, comme le propose Stoltenberg, mais par les pays membres de l’alliance, selon un accord commun’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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26/05/2024
Lors du premier tour de l’élection directe du maire de Zeulenroda-Triebes, Andreas Stiller de l’AfD arrive premier.
Allemagne. Thuringe. Zeulenroda-Triebes. Lors du premier tour de l’élection directe du maire, Andreas Stiller de l’AfD arrive premier et affrontera au deuxième tour un autre candidat.
Andreas Stiller
(https://www.mdr.de/nachrichten/thueringen/ost-thueringen/...)
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