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20/12/2023

"La réforme institutionnelle voulue par Meloni et le problème du seuil pour la prime de majorité."

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Italie. Revue de presse. 

L’accord sur le Pacte de Stabilité annoncé hier par les ministres de l’économie français et allemand en vue de l’Ecofin de ce mercredi, fait la Une de la plupart des quotidiens : « Pacte de stabilité, il y a l’accord » (Stampa), « Pacte de stabilité, l’accord se rapproche : Paris et Berlin annoncent l’entente » (Sole 24 Ore), « Entente sur le Pacte de Stabilité mais le gouvernement italien freine » (Repubblica).  

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « La réforme institutionnelle voulue par Meloni et le problème du seuil pour la prime de majorité » : « Giorgia Meloni assure que ce seront les électeurs qui éliront directement le Président du Conseil, ce qui donnerait de la force et de la stabilité au gouvernement, comme cela se passe dans plusieurs démocraties. Or, d’après les dernières déclarations de la ministre pour les réformes Elisabetta Casellati (Forza Italia) à la presse, il pourrait y avoir un seuil de 40% seulement (avec un seul tour) des suffrages pour déclencher une prime de majorité. Ce qui signifie paradoxalement que le Président du Conseil serait élu par une minorité. […] La majorité veut accélérer et tenter de faire adopter en première lecture le texte avant les élections européennes de juin. Le constitutionnaliste Stefano Ceccantini fait remarquer que dans tous les pays prévoyant l’élection directe d’un chef de gouvernement ou d’Etat, c’est celui qui remporte 50%+1 de voix qui est élu, ou bien celui qui remporte le deuxième tour. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Perrone et G. Trovati « PNRR, les 52 objectifs ont été atteints afin de pouvoir demander la 5e tranche » : « Le groupe de travail au Palais Chigi présidé par le ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie) officialise la réalisation des objectifs grâce aux négociations sur la redistribution des projets du Plan national de Relance. L’Italie est ainsi prête à demander à Bruxelles les documents nécessaires pour demander le versement de la 5e tranche, réduite à 10 milliards d’euros. ‘’C’est une étape qui s’ajoute au record déjà atteint par l’Italie, c’est-à-dire d’être le premier pays à avoir obtenu la 4e tranche du PNRR’’, a tenu à souligner Giorgia Meloni. Soit une tranche à hauteur de 16,5 milliards qui devraient être versés avant la fin de l’année. Ce résultat s’explique par le choix de Fitto d’atteindre d’ici décembre la réalisation des projets à portée de main, y compris ceux qui étaient prévus plus tard dans la feuille de route. Le ministre en charge du dossier du PNRR commente pour sa part ‘’c’est le résultat d’une année de dur travail de la présidente du Conseil et du gouvernement en collaboration constructive avec la Commission européenne’’. Toutefois, Piero De Luca (PD) membre de la Commission « affaires européennes » à la Chambre, met en avant le fait qu’avec cette nouvelle redistribution du PNRR, ‘’la 5e tranche a été amputée de 7,5 milliards en raison de l’élimination de 17 objectifs.’’ » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et dirigeant de Forza Italia « " Avec l’élection directe du Premier ministre, il y aura plus de stabilité " », par M. Galluzzo : « "La campagne électorale pour les élections européennes ne préjuge de rien, l'action du gouvernement continue, nous sommes très soudés, nous sommes ensemble depuis 30 ans et depuis 1994, nous nous présentons ensemble aux élections". "J’estime qu'une prolongation de deux ou trois mois de la mesure du Superbonus pourrait être insérée dans le Milleproroghe, il y a aussi des personnes honnêtes qui en ont bénéficié et pour ceux qui ont dépassé 70 % des travaux, une prolongation n'est pas une amnistie mais une mesure juste". "Je pense la réforme constitutionnelle sur l’élection directe du Premier ministre est une bonne réforme, nous sommes unis pour gouverner et nous partirons tous ensemble s'il n'y a plus de majorité, ensuite tout est perfectible au Parlement, ce gouvernement a été désigné pour faire une proposition de stabilité. Les pouvoirs du chef de l'Etat ne sont nullement remis en cause, avec la réforme, il reste l’arbitre et le garant de la Constitution et de l'unité nationale, une réforme qui accroît la stabilité de l'exécutif ne peut que réjouir le chef de nos institutions". "Pour Forza Italia, une réforme globale de la justice est une "réforme stratégique". Et non seulement sur la séparation des carrières, la justice civile est un problème récurrent : il y a un arriéré de 3 millions d'affaires civiles, et lorsque des entreprises internationales envisagent d'investir en Italie, c'est l'un des premiers obstacles, en plus du poids de la bureaucratie. La réforme est stratégique et nous devrons la faire avancer". "Les indiscrétions qui ont circulé sur Draghi à la tête de la Commission UE n'ont guère de sens. Le président de la Commission doit être un commissaire, et chaque État membre de l'UE désignera le sien. Jouer avec Draghi dans les journaux ne fait que nuire à notre propre crédibilité, un personnage comme Draghi peut occuper le rôle qu’il veut ". » 

ENTRETIEN, Il Sole 24 ore, de Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy : « "Les investissements 5.0 sont encouragés à hauteur de 40 %. L'écobonus automobile a été relancé" », par C. Fotina : « " Avec les ressources que nous mettons en place et la réduction des taux d'intérêt qui se profile à l'horizon, nous pensons qu'au cours des deux prochaines années, une reprise significative des investissements peut se matérialiser, grâce aussi à l’effet de réformes importantes comme la procédure accélérée pour les investisseurs étrangers". "Les aides 4.0 resteront en place, mais pour les investisseurs qui peuvent également certifier une certaine économie d'énergie, il y aura un passage à des taux plus généreux, jusqu'à 40 %. Nous nous concentrerons autant que possible sur la technologie européenne, et donc nationale". " Nous avons cette année à disposition près de 15 milliards de ressources nouvelles entre le PNRR et la loi de finances". "Sur l’automobile, l’objectif est d'augmenter la production italienne et nous sommes sur la bonne voie avec Stellantis pour définir l'objectif d'un million d'unités en Italie en 2028 et travaillons sur une tranche supplémentaire de 300 à 400 000 voitures que d'autres constructeurs automobiles pourraient produire dans notre pays". "L’année prochaine, le Fonds automobile pourra atteindre presque 1 milliard pour soutenir la transition du parc automobile italien". "2024 sera l'année de la sidérurgie italienne". "Le secteur des télécoms est dans une phase de grand dynamisme : l'opération Kkr-Mef sur le réseau Tim est sur la bonne voie et il y a des consolidations possibles en vue, comme celle entre Iliad et Vodafone ; nous soutiendrons ces investissements." 

ARTICLE, Il Messaggero « Le Conseil des ministres autorise l’envoi de nouvelles armes à l’Ukraine » : « l’Italie restera aux côtés de l’Ukraine pour tout 2024. Deux choix du gouvernement ont confirmé cette intention. D’une part l’adoption en Conseil des ministres du 8e paquet de livraisons d’armes et de munitions pour Kiev dont la liste, confidentielle, a été lue par le ministre de la Défense Guido Crosetto pendant son audition devant le Comité pour la sécurité de la République (Copasir). Pendant ce temps, le gouvernement a approuvé un décret prolongeant pour 2024 l’autorisation d'envoyer des armes et des munitions à l’Ukraine avec une autorisation préalable des deux Chambres. Initialement prévu pour janvier, le décret sera adopté rapidement afin de pouvoir donner un signal à l’allié ukrainien à la veille de la présidence italienne du G7. A la Chambre, le ministre Crosetto a affirmé : ‘’encore une fois, l’Italie choisit de se mettre du côté de la liberté des pays et du respect du droit international, avec l’objectif d’arriver – en ligne avec la position prise par les alliés de l’Otan et de l’UE – à une paix juste et durable’’. Lors de la conférence des ambassadeurs à la Farnesina, G. Meloni a souligné pour sa part ‘’Nous sommes persuadés que c’est en Ukraine que l’on établit si le futur sera fait de paix ou de guerre, s’il sera basé sur les règles du droit international ou sur le chaos.’’ » 

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « L’entente sur le nouveau Pacte, « l’accélération » franco-allemande : « l’Italie est avec nous » » : « La France et l’Allemagne accélèrent sur la réforme du Pacte de Stabilité. La possibilité d’un accord aujourd’hui à la réunion de l’Ecofin est maintenant plus concrète. Les ministres Le Maire et Lindner annoncent une possible entente, avec une médiation sur les paramètres de réduction du déficit et de la dette. Les deux ministres ont eu au téléphone leur homologue italien Giorgetti (Ligue). Le Maire a dit qu’il était ‘’sur la même ligne que l’Italie’’. L’Italie toutefois n’aurait pas appréciée cette accélération imposée par les « collègues ». Le gouvernement Meloni n’apprécie pas l’image fournie par Paris et Berlin, à savoir que celle des deux capitales qui décident tout. Reste le fait que le nouveau pacte de stabilité est concrètement le fruit d’un accord entre la France et l’Allemagne, où l’Italie n’a joué qu’un rôle marginal. Hier s’est tenue une réunion technique entre les sherpas des 27 ministères qui a permis de trouver cet accord. Reste à savoir si à cela débouchera aussi sur un accord politique. Il faut considérer que pour modifier le Pacte, il faut amender les trois Règlements européens dont celui qui passe par le vote à l’unanimité. Il suffirait d’un « non » de certains faucons frugaux comme l’Autriche, les Pays-Bas ou la Finlande pour tout faire sauter. » 

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « L’annonce prend de court le gouvernement italien, qui fait savoir que ‘’pour nous l’accord n’est pas conclu’’ »  - Giorgetti (Ligue), interpellé, ne s’oppose pas aux idées de la France et de l’Allemagne mais les alliés brûlent les étapes et irritent le Palais Chigi: « Stupeur, gêne mais surtout désagrément quant à la méthode adoptée plus que sur le fond. Meloni ne peut pas apprécier le fait que l’annonce sur la réforme du Pacte de stabilité se fasse sans impliquer de manière officielle Rome et que cela soit confié, comme cela se passe souvent, à la France et à l’Allemagne. Il a suffi d’un instant pour démentir le récit d’une Italie à nouveau au centre du jeu. Le soir venu, après quelques heures de silence embarrassé, le Palais Chigi fixe sa ligne ‘’la négociation va de l’avant, il faut un feu vert formel de l’Italie’’.  Mercredi dernier, Meloni s’était engagée auprès de Macron à coopérer pour améliorer le texte, sans toutefois confier à Paris un chèque en blanc sur les détails de la réforme, ni accepter l’annonce franco-allemande, comme ce fut le cas sur les fonds du plan de relance.  Le même scenario se répète en ce qui concerne la nouvelle gouvernance européenne. La sensation est que l’exécutif a reçu un coup dur. En réalité, le gouvernement italien n’est pas tout à fait étranger à l’esquisse d’entente validée par Paris et Berlin. Hier, les experts du Trésor qui négocient au nom de Giorgetti ont été associés aux nouveautés élaborées par les deux Chancelleries. Selon des sources européennes, ils ont même eu une réaction positive. Toujours des sources européennes font savoir que le ministre Giorgetti ne s’opposerait pas à cette entente mais il évite de se prononcer publiquement, laissant le dernier mot à la Présidente du Conseil, qui devra de toute manière parler avant l’Ecofin d’aujourd’hui. »

ARTICLE, Repubblica, T.Ciriaco , « L’Italie en Mer Rouge, la mission est une énigme, Le bateau ne peut pas attaquer pour l’instant » : « Hier, Guido Crosetto (Frères d’Italie) a dit à son homologue américain, Lloyd Austin, que Rome est prête a participer, mais pour le moment, en dehors de l'opération Prosperity Guardian. Les règles d'engagement seront déterminantes, et le choix d'un éventuel passage parlementaire nécessaire pour définir le cadre légal de l'engagement italien en découlera également. Les règles de la mission européenne sont claires et bien établies. Elles prévoient une intervention pour défendre un navire italien contre des missiles et intercepter les engins explosifs dirigés vers Israël ou d'autres pays. En ce qui concerne la participation à la mission Prosperity Guardian, la question est encore plus complexe. Pour l'instant, indique la Défense, il n'en est pas question, “En réponse à une demande précise de protection des intérêts nationaux émanant de nos armateurs, nous avons décidé de déplacer l'une de nos unités navales déjà présentes au Moyen-Orient dans le cadre d'une opération existante et autorisée par le Parlement, et non de l'opération Prosperity Guardian”. Entre-temps, il est prévu que le « Fasan » échange des informations, celles recueillies avec ses radars, et collabore avec la mission dirigée par les États-Unis. Toute évolution de l'engagement italien devra être approuvée par le Parlement. En attendant, le décret adopté hier par le Conseil des ministres qui fournit une couverture légale aux envois de matériel militaire en Ukraine pour 2024 sera bientôt soumis au Parlement. Ce n'était pas à l'ordre du jour, et Crosetto, a indiqué que janvier serait le moment opportun pour l'approbation du décret. La question n'est pas anodine car sans le renouvellement du décret avant le 31 décembre, une étape parlementaire suivra avec l'intervention du ministre en séance plénière le 10 janvier prochain. Ensuite, le vote sur le décret aura lieu. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/12/2023

Les trois députés du Forum voor Democratie sont suspendus d'une partie de leurs fonctions pour sept jours.

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Pays-Bas. Les trois députés du Forum voor Democratie sont suspendus d'une partie de leurs fonctions pour sept jours. Ils ne peuvent pas, durant cette période, prendre la parole lors des débats, mais sont autorisés à voter. En fait, comme les vacances de Noël commencent vendredi, Thierry Baudet, Gidion Van Meijeren et Freek Jansen ne sont pas autorisés à participer au débat pendant deux jours.

Les députés du Forum voor Democratie se sont abstenus de voter. Le PVV anti-islamisation de Geert Wilders, le parti des agriculteurs BBB et le député du parti patriote JA21 ont voté contre. BBB et JA21 pensent qu'une amende serait préférable. Le président PVV de la Chambre des députés Martin Bosma a été le seul membre de son groupe à voter en faveur de la suspension. 

Les députés sont tenus de déclarer, pour des raisons de transparence, leurs fonctions secondaires et l'argent qu'ils en tirent dans un registre, comme indiqué dans le code de conduite des parlementaires. 

Il y a une plainte parce que Baudet, Jansen et Van Meijeren vendent des boîtes-repas sous le nom Honest Eten et n'enregistrent pas cette fonction secondaire et les revenus qui en découlent. 

Selon Thierry Baudet, les députés du Forum voor Democratie déclarent effectivement leurs revenus supplémentaires au fisc. Si cela dépasse une certaine limite, les parlementaires verront leur salaire réduit.

Outre la suspension, Baudet, van Meijeren et Jansen seront également invités à inscrire leurs fonctions et revenus supplémentaires au registre public. Van Meijeren est également réprimandé parce qu'il n'a pas renoncé à sa fonction de conseiller provincial en Hollande méridionale et de conseiller municipal à La Haye. 

Le Forum voor Democratie qualifie la suspension d'« insulte à l'électeur et de grave atteinte aux résultats des élections et à la démocratie. »

Le PVV de Geert Wilders est donné à 47 sièges, soit + 10 en un mois !

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Pays-Bas. Un mois après les élections, le PVV de Geert Wilders est donné à 47 sièges sur 150, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 sièges, JA21 et BVNL à 0 siège.

De nombreuses personnes qui n'ont pas voté en novembre déclarent qu'elles souhaitent désormais voter pour le PVV. 

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PVV : patriotes anti-islamisation

GL-PvdA : Groenlinks : écologistes / travaillillistes

VVD : libéraux de droite

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt

D66 : libéraux de gauche

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

Denk : centre-gauche multiculturaliste

PvdD : parti pour les animaux

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Volt : pro-européen

JA 21 : patriotes

"La réforme constitutionnelle qui devient le centre d'un conflit politique et électoral."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : « Loi de finances, feu vert en commission sur les amendements sur la fiscalité et les locations de courte durée » (Corriere della Sera, Sole 24 Ore), « Réformes institutionnelles : le Quirinal dans le viseur [du président du Sénat] » (Repubblica), « Proche Orient, les attaques en Mer Rouge font monter le prix du gaz et du pétrole » (Messaggero), « Données Istat, l’Italie sans enfants et avec une croissance enlisée » (Stampa), « Migrants, l’année des naufrages avec plus de 2 200 victimes » (Avvenire).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Une nouvelle phase destinée à accroître les tensions » : « En quelques jours, le nuage d'ambiguïté et de réticence qui entourait le projet de réforme pour l'élection directe du Président du Conseil s'est dissipé. Le président du Sénat, Ignazio La Russa (Frères d’Italie), et la présidente Giorgia Meloni, ont fait la lumière. Et ils ont implicitement corrigé ceux qui, à commencer par la ministre des Réformes, Elisabetta Casellati (Forza Italia), affirmaient que la réforme constitutionnelle en gestation ne toucherait pas aux pouvoirs du Quirinal. Lors de la fête du parti Atreju, d'abord, puis à la cérémonie des vœux au Sénat, ils confirment une stratégie visant à réduire le rôle du chef de l’État. Le projet de réforme semble contenir plusieurs contradictions : à commencer par la figure du "deuxième Premier ministre", à choisir si celui qui a été élu par le peuple est contraint de démissionner. Mais le noyau dur de la réforme demeure, "incontournable" avec le chef du gouvernement qui est objectivement destiné à circonscrire les tâches du président de la République. Affirmer que la réforme ne touche pas formellement au pouvoir du Président n'est qu'un leurre. Avec sa rude franchise, le numéro deux de l'État, Ignazio La Russa, l'a bien expliqué hier : la réforme redimensionne les fonctions qu'au fil des ans les chefs d'État "ont eu le mérite de s'approprier pour pallier les carences de la politique", mais qui ne sont pas "strictement prévues par la Constitution". La Russa a également ajouté que, si cela ne tenait qu'à lui, il élirait aussi directement le président de la République : confirmant un présidentialisme qui est dans l'Adn de la droite, mais pas seulement, et qui modifie profondément le système parlementaire. Ce sont des signaux qui montrent l'ouverture d'une nouvelle phase, avec la réforme constitutionnelle qui devient le centre d'un conflit politique et électoral, et en perspective d'un conflit potentiel entre les institutions. Il est difficile, en effet, de ne pas voir une accélération qui coïncide avec les tensions de l'Italie au niveau européen et avec les réalisations économiques controversées du gouvernement. La question est de savoir comment les alliés, ainsi que les oppositions, l'interpréteront. Et beaucoup attendent le discours que le chef de l'Etat, Mattarella, adressera aux hauts fonctionnaires le 20 décembre. »  

ARTICLE, Repubblica, C.Tito « Négociation sur le Pacte de stabilité à l’UE, une suspension prolongée jusqu'à fin juillet » : « Des nouvelles négociations auront lieu demain au Conseil Affaires économiques et financières (Ecofin) qui réunira les 27 ministres des Finances en visioconférence. Les divergences sont importantes. En particulier, l'Allemagne n'a pas l'intention d'abandonner sa ligne rigoureuse. La révision des paramètres sur la dette et le déficit, ainsi que les procédures pour les pays ne les respectant pas, est reportée d'au moins un mois. La France et l’Italie insistent sur la possibilité d’une nouvelle suspension du Pacte, dans le but d’arriver aux nouvelles règles sans que les anciennes ne reviennent en vigueur en pleine campagne électorale. Il convient de rappeler qu’en juin, des procédures seront engagés pour “déficit excessif” à l’égard de l’Italie et la France (et autres pays). À moins d’arriver à une suspension des paramètres pour le premier semestre de 2024. Le cœur du conflit et la possible dernière négociation porte sur la "déduction" du déficit d'une partie des dépenses d'intérêts sur la dette pour les pays investissant dans des projets d'infrastructures. Dans la dernière proposition, la main tendue vers l'Italie et la France prévoyait cet avantage pendant trois ans. Paris et Rome cherchent à prolonger cette période transitoire, d'autant plus que Berlin ne recule pas sur la clause de sauvegarde établissant la réduction du déficit à 1,5%. Atteindre cet objectif pour des pays comme l'Italie, qui enregistreront un déficit de 5,3% à la fin de cette année, sera complexe. Cela signifiera faire des sacrifices et des coupes au moins jusqu’en 2027. Dans ce cas également, l'Allemagne a imposé une donnée chiffrée, la dette devra diminuer de 1% chaque année. Un pourcentage élevé, en lisant les dernières estimations de la Banque d'Italie sur le PIB. Pour cette année, la croissance sera au mieux de 0,7 %, et en 2024, elle chutera à 0,6 %. » 

ARTICLE, Stampa, U.Magri «  La souveraineté solitaire ne tient plus en Europe. ‘’Il est nécessaire que le vote s’effectue à la majorité” »: « Face au risque de paralysie en Europe, avec des décisions systématiquement reportées à plus tard, le président de la République Mattarella, fait entendre sa voix contre les “égoïsmes stériles” qui bloquent tout. L’Union européenne ne peut plus être otage de l’unanimité. Le président souhaite “un recours de plus en plus fréquent au vote à la majorité” comme antidote aux blocages. […] » 

ARTICE, La Stampa, C. Luise « Ligne Lyon-Turin : feu vert au chantier » : « ‘’C'est le bon moment, nous allons maintenant plus vite que les Français". Le ton est triomphant, celui d'une "page historique", comme s'apprêtent à la signer le président de la région Piémont, Alberto Cirio, et le directeur général de Telt, Maurizio Bufalini. L'heure du tunnel a sonné. Le groupement d'entreprises qui a remporté le contrat d'un milliard va commencer à creuser le tunnel principal de la ligne ferroviaire qui reliera Turin à Lyon. La « Tav », comme on appelle improprement cet ouvrage dont on parle depuis trente ans. En alternance, car c'est d'abord la France qui a voulu accélérer et maintenant, avec le changement de gouvernement dans les deux pays, c'est l'Italie qui a un calendrier précis. C'est ce qu'a affirmé le vice-premier ministre Matteo Salvini, qui s'est empressé d'inaugurer le chantier pour l'occasion. ‘’En 2032, le premier train passera ici". Avec son casque et le dossard jaune nécessaire pour entrer dans le tunnel de Chiomonte, le seul construit à ce jour, le leader de la Ligue mise sur ce qu'il considère comme "la victoire du oui". Il considère que l'ère de l'opposition aux travaux est désormais révolue. ‘’2032 sera une année spéciale, pour l'Italie, grâce à la vision de ceux qui n'ont jamais abandonné", déclare M. Salvini. Il est accueilli par les représentants des catégories de production, les maires de la vallée, quelques représentants syndicaux et les représentants régionaux de la Ligue au grand complet. Outre le président de la région, Alberto Cirio, et le maire de Turin, Stefano Lo Russo. Cirio ajoute : "Lorsque je suis devenu président, ce travail était bloqué comme tant d'autres dans le Piémont. Aujourd'hui, au contraire, le tronçon italien commence, ce qui montre que le processus est désormais irréversible". "Il est clair qu'une infrastructure qui profite à beaucoup pose des problèmes à certains. Pour cela, il faut accompagner, expliquer et donner quelque chose en retour. Et nous travaillons avec Rfi pour trouver les millions nécessaires dans l'accord de programme", explique M. Salvini. Il ajoute : "Je fixe d'abord le chiffre, puis je l'annonce. Je remercie les communautés et les maires. Cette patience sera récompensée non seulement par une grande infrastructure mais aussi par des travaux pour les citoyens". Il s'agit de 7 millions (environ), qui serviront à réaliser une série de travaux sur la ligne ferroviaire historique, que Rfi prendra en charge dans le contrat-programme sans puiser dans les ressources prévues pour les communes de la Vallée de Suse. Le groupement binational Uxt, composé d'Itinera (mandataire), Ghella et Spie Batignolles, qui a obtenu le contrat de construction d'un milliard en Italie, devra construire les deux cannes du tunnel ferroviaire jusqu'à Suse, pour lesquels deux tunneliers et environ 700 ouvriers sont prévus (lorsqu'ils seront pleinement opérationnels, d'ici quelques années). Le tunnel de base du Mont Cenis, d'une longueur de 57,5 km, est déjà en cours de construction du côté français, à partir de l'entrée de Saint-Julien-Montdenis. Il s'étend sur 45 km en France et sur 12,5 km en Italie. Au total, il coûtera environ 12 milliards d'euros, dont 3 milliards pour Italie. ‘’Nous construisons un morceau d'Europe", déclare Bufalini, "et pour ceux qui ont vécu la naissance de ce chantier aujourd'hui, c'est une grande émotion : le début des travaux en Italie aussi est un objectif qui ne pouvait pas être considéré comme acquis". Tant d'annonces ne suffisent pas à effacer le sentiment que, du côté français, quelque chose est bloqué. A commencer par l'éboulement qui a interrompu la ligne ferroviaire du Fréjus - en Haute Maurienne - et qui ne sera pas réglé avant l'automne. ‘’Ce matin encore, j'ai écrit à mon collègue français. L'Italie, conclut M. Salvini, se hâte, tient ses engagements. Et je compte sur tout le monde pour avoir le même sens de l'urgence parce qu'on ne peut pas isoler le Nord-Ouest". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Serbie : les nationaux-conservateurs du SNS obtiennent 128 députés sur 250.

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Serbie. La coalition autour des nationaux-conservateurs du SNS obtient 128 députés sur 250, une alliance regroupant les socialistes du SPS et les nationaux-conservateurs de Serbie unie – tous les deux alliés gouvernementaux du SNS – ainsi que les écologistes de ZS 18, les nationaux-conservateurs de NADA 13, les anti-vaccins de MI–GIN 13, les nationalistes du Rassemblement national – constitué de Dveri et du Parti serbe des gardiens du serment (CC3 ou SSZ) – 0, les ultranationalistes du SRS 0.

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Le SNS du président de la République Aleksandar Vučić obtient une majorité absolue.

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Le Rassemblement national [serbe] n'a pas d'élu.

18/12/2023

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan reçu en Hongrie.

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Hongrie et Turquie. Le président turc Erdogan et ses ministres sont arrivés à Budapest pour célébrer le 100e anniversaire des relations diplomatiques avec la Hongrie et signer un accord portant sur un partenariat stratégique renforcé avec la Hongrie.

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Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et Recep Tayyip Erdoğan

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Recep Tayyip Erdoğan et la présidente hongroise Katalin Novák

Un politicien écologiste demande un bombardement de la Royal Air Force à Pirna, suite à l'élection d'un maire nationaliste.

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Allemagne. Saxe. Après l'élection d'un maire se présentant pour le parti nationaliste AfD à Pirna en Saxe, un politicien écologiste de Saxe demande un bombardement de la Royal Air Force.

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La Suède prépare un changement dans sa politique d'aide au développement.

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Suède. Le gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois prépare la liaison de l’aide au développement obtenue de la Suède à la capacité du pays bénéficiaire à reprendre les citoyens que la Suède souhaite expulser, comme des migrants et des demandeurs d’asile représentant un risque pour la sécurité du pays.

Giorgia Meloni : "Devenir tête de liste aux européennes pour viser 30%."

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Italie. Revue de presse. 

Le meeting annuel de Fratelli d’Italia, « Atreju », et les déclarations de Giorgia Meloni à cette occasion au sujet de la dirigeante du Parti Démocrate, fait la Une de la plupart des quotidiens : « Frictions entre Meloni et Schlein » (Corriere della Sera) « Meloni attaque Schlein » (Repubblica), « Meloni-Schlein : haute tension » (Stampa), « Meloni-Schlein : la guerre est déclarée » (Il Messaggero), « Schlein, Conte, Saviano et Ferragni : Meloni en a après tout le monde » (Giornale). La finalisation de la loi de finances (« L’étau se resserre sur les départs en retraite anticipée », Sole 24 Ore) et le Proche Orient « Les Etats-Unis et l’UE font pression sur Netanyahou pour une trêve », (Corriere), « La mort de trois otages éloigne Biden de Netanyahou » (Stampa) font aussi la Une. 

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Giorgia Meloni à l'Atreju

Sur X, lehashtag #Ferragni domine suite aux accusations de Giorgia Meloni contre l’influenceuse Chiara Ferragni, qui font polémique. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni contre tout le monde, ‘’je ne suis pas seule” “Schlein n’a pas de courage” » : « La foule clame “ Giorgia, Giorgia”, ce samedi lors du meeting annuel de Fratelli, “Atreju”. Meloni affirme qu’elle n’est “pas seule” et donne encore quelques coups à la gauche, puis appelle à la bataille des élections européennes. “Ce ne seront pas les méchancetés et les attaques mesquines qui me feront abandonner. Je suis beaucoup plus résistante que mes adversaires ne le pensent et nous verrons qui arrivera à la fin”. La première ministre jure qu'elle ne laissera le Palais Chigi que lorsque les électeurs le voudront : “Je ne suis pas le genre de personne qui se cloue à son fauteuil et qui doit appeler le serrurier... seuls les Italiens peuvent dire que ça suffit. Tant que j’aurai le soutien des Italiens, il sera impossible de se débarrasser de moi”. Des attaques non seulement contre l’opposition mais aussi contre Chiara Ferragni (célèbre influenceuse, visée dans une affaire récente sur un partenariat caritatif avec Balocco qui a donné lieu à une amende, ndlr) : “ les influenceurs ne doivent pas être ceux qui font de l’argent par la promotion de panettone très chers en faisant croire qu’ils feront des œuvres de charité". Elle s’en prend à Schlein qui a déserté l’évènement malgré l’invitation. Elle remercie Salvini et Tajani pour “les 14 mois de travail et d’amitié” et souffle un “merci” à Berlusconi là-haut. Sur l’immigration elle se dit prête à payer le prix en termes de popularité pour donner un jour “une réponse vraie, structurelle et définitive”. Mais elle ne parle pas du Mes à ratifier ni des négociations difficiles du Pacte de stabilité. Pour elle c’est la fin d’une année “très dure” et une nouvelle année s’ouvre avec des défis imposants. La fête de Fratelli s’est terminée avec le chant de l’hymne national, tandis que Meloni, les larmes aux yeux, portait le pull bleu ciel des bénévoles. » 

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COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Devenir tête de liste aux européennes pour viser 30% » : « Tête de liste sur le terrain comme aux élections européennes : Giorgia Meloni a déjà laissé entendre à ses fidèles qu'elle se présenterait.  Peut-être à contrecœur, (“ vous voulez aussi me forcer à faire cela...”) mais elle le fera. Meloni tête de liste aux européennes, c’est la version qui circule au sein de la majorité, et la confidence aurait même été partagée avec Emmanuel Macron mercredi soir, en marge du Conseil européen lors du verre à l’hôtel Amigo. La présidente du Conseil a levé la réserve parce qu'elle ne pense pas qu'il existe des alternatives pour défendre son gouvernement et sa popularité personnelle. Parce qu'elle est certaine que celle-ci ne diminuera pas dans les six prochains mois. Elle considérera comme un succès l'atteinte du seuil de 26 %, qui est le pourcentage des dernières élections législatives. Mais elle a en tête un chiffre, 30 %. Elle estime que c’est à la portée de Fratelli d’Italia et elle est convaincue qu'une fois cette barre atteinte, personne ne pourra plus l'arrêter. Qu’elle soit déjà sur le terrain, nous l’avons compris hier lors de la fête de son parti, Atreju. Elle choisit des mots enflammés contre ses adversaires, un registre marqué à droite qui se condense autour d’une narration, moi et les Italiens d’un côté tous les autres contre (la gauche, les syndicats, les partis, les journaux, les influenceurs). Cependant, presque rien sur l'Ukraine, qui n’est plus un thème à exploiter en campagne électorale. Aucune attaque non plus contre l'Europe de Macron, Scholz ou Ursula von der Leyen avec qui elle devra construire une alliance pour la prochaine Commission. Tous ces indices convergent vers la même conclusion, la candidature est désormais décidée. Matteo Salvini et Antonio Tajani l'ont également compris, et ils auront du mal à éviter de se présenter à leur tour. Meloni change de cap et met l’accent sur les préoccupations souverainistes en réduisant le choix à une alternative : nous, ou Elly Schlein. Elle est convaincue qu'un duel avec la dirigeante du Parti démocratique la favorise. Se présenter aux élections européennes, pour la présidente du Conseil, signifie également préparer Fratelli d’Italia à ce nouveau défi. Il ne reste plus qu’à attendre l’annonce. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, L. De Cicco : « Le soutien de Prodi renforce la dirigeante du Pd mais le M5S est plus froid sur son rôle de fédératrice » : « Dans l'entourage d'Elly Schlein, on est convaincu que les propos de Romano Prodi sur la jeune leader comme possible " fédératrice " de la gauche sont l'an zéro de son mandat. C'est-à-dire qu'il y aura un avant et un après. Un avant, fait d'indiscrétions, de fuites de noms d’éventuels remplaçants (de Gentiloni à Landini) par ceux qui n’ont que peu de sympathie pour la secrétaire du Pd et pour arriver à la conclusion politique qu’‘ Elly n’y arrive pas’. Au contraire, aujourd’hui, la déclaration de Prodi affirmant que Schlein pourrait "très bien" jouer le rôle de fédératrice de la gauche, perturbe pour l'instant ce schéma. Au sein du Pd, personne n'a envie de contredire le Professeur. Jusqu'aux élections européennes, la leader aura donc cette couverture politique. Et après ? Ensuite, il faudra tenir compte du résultat des élections et surtout, de la possibilité réelle de pouvoir fédérer les partis d’opposition. Car Giuseppe Conte n'a aucune envie d'être un partenaire mineur du Pd. Ce n'est pas un hasard si le M5S n'a fait aucune déclaration hier au sujet des propos de Prodi en soutien à Schlein, alors que ce dernier suscite de l’affection même dans une partie de l’univers M5S. Il faut aussi envisager les réactions des autres partis à fédérer. Carlo Calenda a immédiatement évité de s’exprimer : "Je ne suis pas de gauche, cela ne me concerne pas". Matteo Renzi attaque Meloni depuis des mois, mais ne se sent pas non plus concerné. Les alliés quasi certains du Pd restent eux aussi vagues quant à l'appui de Prodi à Schlein. Nicola Fratoianni, leader de Sinistra italiana, est le plus condescendant : "Elly est très bien, mais plus que de parler de noms, il faut comprendre comment former une opposition sérieuse au Parlement et dans les territoires". Schlein s'en accommode pour l'instant : le "bouclier " de Prodi lui sert surtout à se protéger au sein du PD. » 

SONDAGES, Corriere de samedi, N. Pagnoncelli «  Fratelli d’Italia dépasse à nouveau la barre des 29%, la Ligue et FI en baisse ; le PD remonte » : « Nous arrivons à la fin de l’année avec cette situation : la « reine des réformes », soit l’élection directe du Président du Conseil, ne réchauffe pas  vraiment le cœur des Italiens, l’accord sur les migrants avec l’Albanie est à ce stade suspendu par la Haute Cour albanaise et la loi de finances, toujours selon nos sondages, laisse en général un sentiment d’insatisfaction. C’est la raison de la poursuite de la baisse de popularité du gouvernement : 50% des sondés qualifie négativement l’action du gouvernement tandis que seuls 39% s’en disent satisfaits. S’agissant de la côte de popularité de Giorgia Meloni, elle acccuse -2 points en un mois mais -10% en un an. Concernant les partis, Fratelli d’Italia est crédité de 29,3% des intentions de vote (+0,8 points en un mois), la Ligue de 8% (-1,2 points) et Forza Italia de 6,8% (-1 points). Concernant les partis d’opposition, le PD est à 19% (+1 point), le M5S à 17,2% (+0,2), l’alliance Verts-gauche à 4% (+0,5), Azione à 3,2% (+0,1) et Italia Viva à 3,5% (stable). En termes absolus, la coalition de droite est à 45,1%, reculant en un mois de -1,5 points, alors que les partis de centre gauche remontent à 25,4% (+1,3 points). » 

ARTICLE, Repubblica, C. Tito : « Réforme des traités, fin de l’unanimité dans l’UE. Le plan de Scholz et Macron pour affaiblir les souverainistes » : « Affaiblir juridiquement les souverainistes. Et en particulier le Hongrois Viktor Orban. Qui représente aujourd'hui une bombe toujours prête à exploser au cœur de l'UE et sur le chemin de l'intégration européenne. C’est le pacte entre le Français Macron et l'Allemand Scholz, qui a pris forme les jours peu avant le dernier Conseil européen. En prédisant que la Hongrie - comme cela s'est effectivement produit – se serait déchaînée sur l'Ukraine et contre l'élargissement de l'Union, les deux leaders pensent que la réforme des traités européens, en particulier en ce qui concerne la règle de l'unanimité, doit désormais être réalisée d’ici trois ans. En faisant de la prochaine législature une sorte de "législature constituante". La gouvernance européenne doit devenir plus agile et plus efficace. Il en va de l'avenir de l'UE, en particulier dans le cas d'un élargissement du nombre de membres. Il est, en effet, difficile de se mettre d'accord sur des choix à 27, imaginons à 30 ou à 35. Pour rejoindre cet objectif, la France et l'Allemagne s'appuient sur un vote déjà effectué par le Parlement européen. En effet, le 22 novembre, lors de la session plénière à Strasbourg, une résolution a été adoptée demandant la modification des traités. Elle prévoit l'introduction du vote à majorité qualifiée sur presque tous les sujets, un droit d'initiative législative à part entière du Parlement et un changement des critères de composition de la Commission, qui ne pourra plus être composée d'un commissaire par pays membre. S'engager dans cette réforme n'est cependant pas simple. En vertu de l’article 48 du traité sur l'Union européenne, le vote du Parlement permet de soumettre des propositions au Conseil européen et de les notifier aux parlements nationaux. Il appartiendrait alors au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement - vraisemblablement en mars - de décider d'examiner les propositions et de convoquer, le cas échéant, une Convention composée de représentants des parlements nationaux, des chefs d'État ou de gouvernement des États membres, du Parlement et de la Commission. Il reviendrait ensuite à une conférence intergouvernementale (formée par les gouvernements des États membres) d'approuver définitivement les propositions. Un processus long, qui a par exemple, déjà eu lieu au début des années 2000, avec la Convention présidée par le français Giscard d'Estaing. Le pacte Macron-Scholz prévoit que la première étape soit franchie lors du sommet en mars. Le calendrier prévoit toutefois que tout soit conclu d'ici 2028. Avant l’entrée des nouveaux membres et avant les élections européennes suivantes. L'objectif reste de doter l'UE d'instruments de décision efficaces et éviter que l'édifice européen ne s'écroule sous les coups des souverainistes et empêcher Orban de paralyser l'Union. Le temps presse, pour une telle "révolution", il faut de l'engagement et de la détermination. Et probablement aussi du leadership. C'est peut-être aussi pour cette raison que le nom de Mario Draghi a commencé à circuler. » 

ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana « Pacte de Stabilité, les négociations demeurent difficiles, Rome demande la réduction des intérêts de la dette pour les investissements » : « Ce mercredi, les ministres des finances des 27 se réuniront en format Ecofin en visioconférence avec l’objectif de sceller l’entente sur les nouvelles règles européennes pour les comptes publics avant la fin de l’année. Un accord est encore possible même si les probabilités sont faibles. A cela s’ajoutent les déclarations du ministre Giorgetti (Ligue) ‘’je ne sais pas si je conclurai un accord en visio-conférence qui engage l’Italie pour les prochaines années’’. La position qui semble se cristalliser dans les milieux gouvernementaux est de reporter les négociations de quelques mois, ce qui mettrait d’accord Rome et Paris. Il est vrai aussi que si une entente n’est pas trouvée, on risque de renvoyer la question après les élections européennes. ‘’Nous ne sommes pas pressés’’ a rappelé A. Tajani lors du meeting de Fratelli d’Italia. Après de timides pas en avant lors de l’Ecofin du 8 décembre, parmi les points suspendus figure la ‘’remise’’ transitoire de l’augmentation des intérêts de la dette pour les investissements stratégiques. Elle devrait baisser à 0,5% pendant la période 2025-2027 par la définition des ajustements budgétaires structurels, comme demandé par les pays sous procédure pour endettement excessif. Cela est trop pour les pays frugaux et trop peu pour les pays méditerranéens. Le ministre des Affaires étrangères Tajani n’a pas caché que les négociations concernaient également ‘’les taux d’intérêts sur la dette’’. Ce sont des mots prononcés au lendemain des déclarations de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a exclu un plan pour réduire les taux d’intérêt dans le court terme. »   

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Prêt pour la Noël. Vous aussi ?"

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Prêt pour la Noël. Vous aussi ?"

17/12/2023

L'AfD obtient son premier maire dans une ville importante, à Pirna en Saxe.

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Allemagne. Saxe. Pirna. Tim Lochner est élu, pour l'AfD, maire de Pirna lors du deuxième tour, face à deux autres candidats.

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

FW-WP : Électeurs libres

(https://wahlen.regioit.de/4/bm2023pirna/146285229/praesen...)

George Simion, Matteo Salvini, Santiago Abascal, Jorge Buxadé et Assita Kanko parlent à l'Atreju.

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Italie, Roumanie, Espagne, Belgique (Flandre). George Simion, Matteo Salvini, Santiago Abascal, Jorge Buxadé et Assita Kanko parlent à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Le Premier ministre italien Giorgia Meloni et le dirigeant du parti nationaliste roumain AUR George Simion

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Giorgia Meloni et le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini

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Giorgia Meloni et et le dirigeant de Vox Santiago Abascal (Espagne)

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Jorge Buxadé de Vox (Espagne)

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Assita Kanko (N-VA - Flandre/Belgique)

L'AfD donnée à 23 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes 

FDP : libéraux

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

16/12/2023

Elon Musk, Edi Rama, Santiago Abascal et Rishi Sunak à l'Atreju.

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Italie, Albanie, Espagne, Royaume-Uni. Elon Musk, le Premier ministre socialiste albanais Edi Rama, le dirigeant du parti nationaliste espagnol Vox Santiago Abascal et le Premier ministre britannique Rishi Sunak ont pris part à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Elon Musk et son fils

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Edi Rama

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Santiago Abascal et Elon Musk

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Rishi Sunak

Le groupe des élus de la Confédération suspend le député Grzegorz Braun des droits de membre de ce groupe.

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Pologne. Le co-président de la Confédération et vice-président de la Chambre des députés Krzysztof Bosak estime que Grzegorz Braun, lorsqu’il a éteint à l’aide d’un extincteur à poudre les bougies de célébration de la fête juive d’Hanoukka allumée au sein du bâtiment de la Chambre des députés, a réalisé une action hooligane.

[Grzegorz Braun dirige la Confédération de la couronne polonaise, qui est une des composantes de la Confédération.]

Le bureau du procureur a ouvert une enquête pour perturbation d'un rite religieux.

La Chambre des députés a reçu une motion de la gauche visant à révoquer le vice-président de la Chambre des dépurés Krzysztof Bosak, qui s'est abstenu lors du vote sur les sanctions financières et salariales adoptées contre Grzegorz Braun pendant la réunion du présidium de la Chambre des députés.

Le groupe des élus de la Confédération suspend le député Grzegorz Braun des droits de membre de ce groupe et impose au député Grzegorz Braun une interdiction de parler depuis le tribune de la Chambre des députés pour une durée indéterminée.

Le Süddeutsche Zeitung accuse Alice Weidel de plagiats.

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Allemagne. Le quotidien Süddeutsche Zeitung attaque la co-présidente de l’AfD Alice Weidel à propos de sa thèse de doctorat en l’accusant de plagiats.

The Wall Street Journal titre à propos de Geert Wilders : "Un populiste aux portes du pouvoir."

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Pays-Bas et États-Unis. The Wall Street Journal titre à propos de Geert Wilders : « Un populiste aux portes du pouvoir. »

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15/12/2023

Le Vlaams Belang expulse Frank Creyelman, soupçonné de liens avec les services d'espionnage chinois.

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Belgique. Le Vlaams Belang a expulsé du parti l'ancien député au Parlement flamand Frank Creyelman, après que des médias internationaux ont rapporté qu'il travaillait comme informateur pour les services d'espionnage chinois :

https://www.rtbf.be/article/lancien-depute-vlaams-belang-...

Pays-Bas : motion en vue de s'écarter du strict respect des politiques européennes d'asile et de migration.

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Pays-Bas et UE. La Chambre des députés a voté ce 13 décembre 2023 une motion qui donne la possibilité au pays de s'écarter du strict respect des politiques européennes d'asile et de migration. La motion, qui a été soumise par le PVV anti-islamisation de Geert Wilders, le Nouveau Contrat social NSC de Pieter Omtzigt, le parti des agriculteurs BBB et le parti libéral de droite VVD, préconise un accord de non-participation similaire à celui du Danemark. Le système de non-participation permet à un État membre de se retirer d'un domaine spécifique de la politique de l'UE s'il choisit de ne pas y participer. Une majorité au Parlement a soutenu la motion, avec des partis comme les chrétiens protestants du SGP, le Forum pour la démocratie de Thierry Baudet et le JA21 votant pour. Geert Wilders qualifie les résultats du vote d’« historiques ».

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Geert Wilders 

"Les promesses de Meloni à son ami hongrois sur un déblocage des fonds [européens]."

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Italie. Revue de presse.

L’ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine fait la Une de la plupart des quotidiens : « Kiev dans l'UE, un premier accord » (Corriere della Sera) « L'Europe s’ouvre à Kiev » (Repubblica), « Oui pour l'Ukraine dans l'UE mais c'est le bras-de-fer sur le budget » (Stampa), « L'Ukraine et la Moldavie dans l'UE, feu vert aux négociations » (Il Messaggero). Les annonces de la BCE (« La BCE décide de ne pas hausser ses taux », Sole 24 Ore) et la conférence de Poutine (« Conférence de presse de fin d'année de V. Poutine : la victoire viendra avant la paix » (Corriere, Avvenire) font aussi la Une.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « Le bond en avant de Bruxelles » : « Malgré les grandes innovations politiques et institutionnelles récentes, c’est maintenant que la phase la plus difficile commence et elle ne le fait pas forcément sous de bons auspices. Les dirigeants de l’Union Européenne doivent commencer à affronter certaines contradictions du système. Celles concernant l’Ukraine sont sans doute les plus évidentes. Nous avons annoncé au monde entier que nous dialoguons désormais avec le gouvernement de Kiev pour son entrée dans l’Union Européenne ­ dans un futur qui n’est pas immédiat ­ mais sans en évaluer toutes les conséquences. Par exemple, malgré notre engagement en mars dernier de fournir à l’Ukraine un million de pièces d’artillerie, les pays européens en ont envoyé jusque-là moins de la moitié. Nous n’avons pas augmenté notre capacité de production d’artillerie qui pourtant est essentielle dans cette guerre. Sans une quantité suffisante de munitions, aucune négociation d’adhésion de Kiev ne sera crédible. Il est peut-être temps que les dirigeants européens expliquent aux opinions publiques qu’il faut défendre l’Ukraine non pas seulement au nom des valeurs mais surtout de nos intérêts. Si cette guerre devait être perdue, une ombre planerait directement sur le futur de l’UE. Poutine n'a jamais caché qu’il veut la briser au nom de son idée d’empire tsariste. Si l’agressivité du Kremlin n’est pas repoussée, la sécurité européenne sera toujours une illusion. Les dirigeants européens trouveront sans doute le moyen de débloquer les 50 milliards d’euros déjà engagés pour le gouvernement de Kiev. Mais après ? Il n’est pas trop tard pour se préparer à un scénario prévoyant le retour de Trump à la Maison Blanche avec le possible retrait par les Etats-Unis de leur soutien à Kiev, ou encore pire une sortie de l’Otan. Il n’est pas encore trop tard pour se préparer à voir l’anti-européen Wilders à la tête d’un pays fondateur comme les Pays-Bas et assister à un succès des partis souverainistes aux élections européennes de juin. L’Europe ne peut pas prendre le risque de subir les événements encore une fois. Il faut abandonner toute ambiguïté et adopter une stratégie plus efficace afin d’isoler ou de désamorcer les saboteurs internes, qu’ils s’appellent Orbàn ou Wilders. Aujourd’hui, nous avons encore le temps de le faire, demain pourrait être trop tard.» 

ARTICLE, Repubblica, A. D’Argenio « Agriculture, budget, vote à l’unanimité, il est temps de rénover l’Union Européenne » : « Un scénario catastrophique pourrait avoir lieu dans une Union européenne à 35 pays membres en 2030 : elle aura dépensé environ 200 milliards d’euros pour l’Ukraine, sans pouvoir prendre une seule décision car l’unanimité aura rendu la procédure impossible, tandis qu’un mécontentement large montera dans l’opinion car Kiev et les nouveaux membres auront épuisé toutes les ressources européennes pour l’agriculture et le développement. L’élargissement à Kiev et aux autres pays orientaux impose à Bruxelles de réécrire ses règles internes, à commencer par la politique étrangère et de défense. L’entrée de l’Ukraine en Europe peut être comparée à la chute du Mur de Berlin, qui a permis Schengen et la naissance de l’Union telle qu’on la connait avec l’arrivée de l’euro et l’élargissement à l’Est de 2004. Aujourd’hui, l’Europe se doit d’entrer dans la dimension géopolitique globale, autrement elle disparaitra. Il y a aussi un autre scénario possible : l’Ukraine pourrait suivre le destin de la Turquie, celui d’un candidat éternel et déçu. Il y a aussi la dimension institutionnelle de l’Union, car, comme l’a signalé Macron le premier : avec 35 pays membres, l’unanimité sera impossible. Puis il y a les autres aspects : la défense, la fiscalité, la santé, l’environnement et les autres secteurs importants de la politique commune. Bref, l’Union devra choisir quel modèle suivre : une Europe de plus en plus fédérale où c’est la majorité qui décide ou bien une Europe à plusieurs vitesses, chaque pays décidant dans quel secteur approfondir l’intégration et ceux où rester en dehors (un peu comme pour l’euro). Qualifier la journée d’hier d’historique risquerait de ne pas rendre l’idée du défi existentiel que les Européens doivent résoudre. L’Europe doit devenir adulte. »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco: « Le pacte avec le diable pour éviter la paralysie : « Parfois, un pacte avec le diable est nécessaire, car l’alternative est encore pire. Celui scellé avec Orbàn mercredi soir suit une discussion privée autour d’une table de l’hôtel Amigo. C’est Emmanuel Macron qui résume l’inquiétude des convives et explique à Meloni et Scholz que le dirigeant hongrois doit être ramené à la raison, car il n’y a pas de plan B qui ne favorise pas Vladimir Poutine et les ennemis de l'Europe. Avec son pouvoir de veto, Orban peut bloquer le budget communautaire, anéantir les ambitions et la résistance de Kiev, boycotter tout dossier sensible dans les mois et les années à venir. Les trois décident qu'il faut ouvrir la voie à de nouvelles concessions économiques, malgré les dix milliards récemment débloqués par la Commission après avoir été longtemps gelés en raison des violations de l'État de droit par le gouvernement hongrois. À la fin, cela devrait représenter environ dix milliards de plus. Ils sont également d'accord sur un autre point : après les élections européennes, une entrée d'Orbàn dans le groupe des Conservateurs européens pourrait aider la cause commune. Meloni avait prévu une rencontre avec Orbàn en tête-à-tête. Ce sont d’anciens alliés, et maintenant que Meloni est au pouvoir, elle essaie de le contenir par pragmatisme et pour favoriser la cohésion de la coalition pro-européenne qui vise un second mandat de Von der Leyen. Depuis un an, il négocie avec elle l'entrée possible de son parti, le Fidesz, dans Ecr. Orbàn est surtout intéressé par le chapitre des ressources. Il menace de le bloquer jusqu'au soir, du moins tant que ses "propres" 21 milliards gelés ne lui seront pas accordés.»

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Les promesses de Meloni à son ami hongrois sur un déblocage des fonds [européens] » : « Giorgia Meloni, au dernier Conseil européen de l’année, travaille sur deux fronts. L’un est institutionnel, et il s’agit de faciliter d’un accord avec Orbàn. C’est en partie grâce à elle que le leader hongrois finalement fait marche arrière après sa position hostile de la veille, permettant d’engager les négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. L’autre est plus national et concerne les intérêts financiers de l’Italie et la révision du budget européen qui a tenu éveillés les chefs d’Etats et de gouvernements jusque tard dans la nuit. Giorgia Meloni est contrainte de revoir ses objectifs à la baisse au fur et à mesure que les heures passent, face aux refus opposés par les pays frugaux. Plusieurs d’entre eux jouent à réduire les postes de dépenses qui intéressent directement Rome. Le chapitre du programme Step dédiés aux investissements stratégiques dans l’industrie se réduit à peau de chagrin, de même que les financements européens du chapitre immigration, et en particulier les projets ‘’extérieurs’’, hors des frontières de l’UE. Le premier front permet à la Présidente italienne du Conseil de briller, le dîner tardif d’il y a deux jours, la longue conversation avec Macron et Scholz qui a fini par les rejoindre lui confèrent un rôle de médiatrice avec Orban. Meloni tente d’obtenir en retour des garanties sur le déblocage des fonds gelés destinés à la Hongrie. Le leader hongrois a obtenu les 10 premiers milliards en sortant de la salle du Conseil européen, une façon de feindre une forme de cohérence auprès de ces électeurs, ne participant techniquement pas au vote mais débloquant de fait cette étape pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Un pas historique, suivi d’une avancée également pour la Bosnie, pays sur lequel l’Italie investit tous ses efforts diplomatiques. Reste la très délicate question du budget et de sa révision. Meloni a participé à une réunion au format restreint avec la présidente de la Commission, le président du Conseil européen, le premier ministre hollandais, le chancelier allemand et le président français. Son équipe souligne le fait qu’elle est en mesure de discuter avec tout le monde, aussi bien avec les deux piliers moteurs de l’Europe, France et Allemagne, qu’avec le trouble-fête philo-russe qui pourra exercer son droit de véto encore 5 ans. Meloni dirige la famille européenne dont Orbàn voudrait faire partie, ce qui lui confère un pouvoir de négociation que personne d’autre n’a. Reste le nouveau Pacte de Stabilité pour lequel il est presque certain qu’un accord sera trouvé d’ici la fin de l’année. Concernant le budget, Meloni demande entre autres de pouvoir utiliser les Fonds de Cohésion (que l’Italie peine à dépenser) sans la part de cofinancement national. Ce ne sera pas facile mais elle lutte, de même que pour exclure les intérêts des calculs sur le déficit. »

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, “Le [régime conférant davantage de pouvoir au Président du Conseil] plait à un Italien sur deux, la confiance vis-à-vis du chef de l’Etat reste élevée » : « Dans cette période politique étrange, on parle beaucoup du nouveau régime qui étendrait les pouvoirs du Président du Conseil et sous-entendrait une élection directe du chef du gouvernement. Ce procédé est également associé à davantage de légitimité. Un sondage de LaPolis-Université d’Urbino en collaboration avec Demos montre qu’une majorité absolue de citoyens approuve l’élection directe du chef du gouvernement, à savoir 55%. Cette donnée est stable au cours des derniers mois mais toutefois pas assez élevée pour garantir l’issue d’un éventuel référendum sur la question. On se souvient du cas du référendum lancé par Matteo Renzi en 2016 sur le bicaméralisme partitaire, dont l’issue apparaissait certaine en début d’année au vu du large consensus qui émergeait des sondages (plus de 60%). Pourtant, plus de deux tiers des électeurs avaient ensuite voté non. Les plus favorables à cette réforme de la loi électorale sont les électeurs du centre-droit : 79% des électeurs de Fratelli d’Italia, 76% pour la Ligue et 62% pour Forza Italia. Mais la base du M5S est également largement favorable à une élection directe. A l’inverse, moins d’un tiers des électeurs du PD soutient ce type de régime. Un précédent Sondage Demos montrait que 57% des personnes interrogées étaient favorables à l’élection directe du président de la République. Ces données renforcent le constat d’une personnalisation croissante de la politique depuis de nombreuses années. Un phénomène qui s’accélère avec les différentes crises qui se succèdent en lien avec une recherche de ‘’protection » » et ‘’d’identification’’ à laquelle répondent mieux les personnalités que les institutions. Que l’on privilégie le Président de la République ou le Président du Conseil, notre société tend de plus en plus vers une ‘’démocratie du chef’’ au risque de s’éloigner, justement, de la démocratie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

Le libéral Donald Tusk devient Premier ministre de Pologne.

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Pologne. La tentative du PiS de former un nouveau gouvernement a échoué. Le libéral Donald Tusk devient Premier ministre.

L’UKIP et les English Democrats ont conclu un pacte électoral.

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Royaume-Uni. L’UKIP et les English Democrats ont conclu un pacte électoral.

Daniel Halemba démissionne de tous ses postes au sein de l'AfD, mais conserve son mandat de député bavarois.

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Allemagne. Le député de l’AfD au Parlement de Bavière Daniel Halemba démissionne de tous ses postes au sein du parti, mais souhaite conserver son mandat de député bavarois.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/31/les...)

Santiago Abascal prendra part à l'Atreju.

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Italie et Espagne. Le dirigeant de Vox Santiago Abascal prendra part à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre Giorgia Meloni.

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Mi Hazánk accuse le Premier ministre Viktor Orbán d'avoir capitulé à Bruxelles.

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Hongrie. Le parti nationaliste Mi Hazánk accuse le Premier ministre Viktor Orbán (Fidesz) d'avoir capitulé à Bruxelles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/14/vik...)