24/05/2024
"Ursula von der Leyen lance des signaux d’ouverture à Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie, Giovanni Toti : « Toti auditionné pendant huit heures par le juge » (Corriere della Sera, Repubblica, Messaggero), « Toti rejette toutes les accusations contre lui » (Giornale) « Les 180 questions posées par le juge à Toti » (Mattino). L’hypothèse d’un moratoire sur les constructions abusives fait aussi la une : « Décret sur les maisons, il sera désormais plus facile de régulariser les petits travaux illégaux » (Sole 24 Ore), « Les vérandas aussi figurent dans le moratoire » (Messaggero). Enfin, la mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie est aussi citée « Salis est assignée à résidence après 466 jours de prison » (Repubblica, Corriere).
ARTICLE, la Stampa, U. Magri : « Mattarella sur la Constitution : ‘’Elle n’est pas notre passé mais notre avenir’’ » : « ‘Ce n’est pas seulement la Constitution de notre passé, c’est aussi celle de notre avenir’ : ce sont les mots prononcés par l’ancien président du Conseil Giovanni Goria que le président Sergio Mattarella a rappelés hier. Un choix qui n’est certainement pas anodin. Sergio Mattarella, par politesse, n’interfère jamais dans le débat sur la réforme du « Premierato » qui touche pourtant aussi aux pouvoirs du président de la République. Cette neutralité scrupuleuse vis-à-vis de la « mère de toutes les réformes », n’empêche toutefois pas Mattarella de défendre et de louer la Constitution actuelle. Plus que jamais, elle lui apparaît comme juste, comme un texte dont la qualité principale est de pouvoir s’adapter aux différentes époques. Et toujours en citant Goria : ‘’La modernité de notre Constitution et sa capacité à être un point de repère résident dans le débat et les compromis entre forces politiques qui en sont à l’origine’’. Une façon de dire que quiconque souhaite la modifier doit se soumettre au dialogue, rechercher le compromis et le pluralisme politique, car ‘’l’articulation des systèmes sociaux et institutionnels a joué un grand rôle dans la fortification du système démocratique’’. Ces mots ont été prononcés hier à l’occasion du trentenaire de la mort de Giovanni Goria, à Asti, où s’est rendue une foule nombreuse. Il a voulu y aller pour réparer l’injustice faite à cet homme qui fut accusé lors de l’opération anti-corruption « Mains Propres », avant d’être innocenté, mais seulement après sa mort. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Ursula von der Leyen lance des signaux d’ouverture à Giorgia Meloni : ‘’ je travaille bien avec elle’’ » : « La campagne électorale du centre-droit s’enflamme et cette fois les polémiques concernent l’Europe, où se divisent aussi bien les familles et groupes politiques européens que la majorité en Italie. Alors que le parti allemand AfD a été exclu du groupe Identité et Démocratie – auquel appartiennent également la Ligue et le Rassemblement National -, Forza Italia réitère son refus net d’une alliance entre le PPE et Marine Le Pen. Au même moment, la Présidente sortante de la Commission et candidate à sa réélection avec le PPE, Ursula von der Leyen, salue Giorgia Meloni avec qui elle a ‘’bien gouverné’’, écartant en revanche une collaboration avec d’autres partis du groupe des Conservateurs mais aussi Marine Le Pen, l’AfD, les conservateurs polonais et d’autres encore. Le groupe I&D a exclu hier l’AfD pour ‘’ne plus être associé aux incidents liés à Maximilian Krah’’, en référence aux propos tenus dans une interview à la Repubblica, affirmant que ‘’tous les SS n’étaient pas des criminels’’. Des propos qui ont suscité l’embarras de son parti, l’indignation en Europe et même la réaction de Marine Le Pen. Mais cette exclusion n’a pas suffi à convaincre Antonio Tajani (Forza Italia) d’envisager une alliance avec la droite : ‘’ce n’est pas la Ligue le problème, c’est que nous ne partageons pas les opinions de Marine Le Pen qui veut pour sa part sortir de l’OTAN. On ne peut pas envisager de gouverner l’Europe si on est contre l’Europe. Marin Le Pen n’est sûrement pas une pro-européenne.’’. Cela n’a pas plu à la leader française : ‘’il est surprenant, compte tenu de son rôle politique, qu’Antonio Tajani ne connaisse pas le premier parti de France. Le RN ne souhaite pas sortir de l’OTAN [de même que] nous ne souhaitons pas détruire l’Europe, cette affirmation est fausse. Nous voulons sauver l’Europe en réorientant les politiques européennes’’. Matteo Salvini répond qu’il y a une ‘entente totale avec Marine Le Pen, […] lorsqu’Antonio Tajani s’en prend à elle, il fait erreur selon moi. Nous travaillons pour unir [la droite]’’ , ‘’et vous pensez qu’il vaut mieux Macron que Le Pen ?’’. Une alliance reste en tous cas possible entre les Conservateurs et les Populaires. C’est ce que souhaite Tajani, alors que Meloni vient pour sa part de rencontrer Marine Le Pen. Ursula von der Leyen parle de Giorgia Meloni avec respect, elle qui est parmi les ‘’pro-européens, contre Poutine et pour l’état de droit’’, ‘’nous pourrons donc travailler ensemble’’ conclue-t-elle. Elle souligne toutefois qu’elle a une ‘’approche complètement différente’’ de celle de Giorgia Meloni sur les droits LGBT. Donc, avec les conservateurs aussi, il faudra décider point par point et rien n’est gagné. Giorgia Meloni reste sur sa position, et selon elle lors de ses élections il faudra voter entre ‘’deux modèles d’Europe, à savoir soit une bureaucratie géante qui prétend réglementer les moindres aspects de notre vie, en ennemi des spécificités nationales’’ soit de l’autre une Europe qui ‘’concentre ses ressources dans les domaines dans lesquels elle peut apporter une valeur ajoutée, comme la politique étrangère ou la sécurité commune, et laisse le reste à la souveraineté nationale’’. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, de M. Longo, « Yellen appelle à faire ‘’front uni’’ contre la Chine » : « Il faut lancer un message ‘’clair et uni’’, former un bloc pour s’opposer aux ‘’surcapacités industrielles" de la Chine et le risque de ‘’banqueroute pour les entreprises américaines et d’autres pays’’. La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s’est exprimée à la veille du G7 Finances à Stresa. Dans l’après-midi, elle a également rencontré le ministre italien de l’Economie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), abordant les mêmes sujets cruciaux. ‘’Nous avons discuté de la question russe et des tensions géo-économiques avec la Chine mais il y a toutefois des sujets qui restent en suspens, comme le premier pilier de la taxation globale’’ a déclaré le ministre italien à l’issue de l’entretien. Janet Yellen souligne que ‘’de nombreux pays sont inquiets de l’évolution des déséquilibres commerciaux’’ et craignent une concurrence injuste des entreprises chinoises subventionnées par l’Etat. Elle rappelle l’importance de ne pas dépendre de la Chine sur des produits stratégiques comme les micro-puces et l’énergie verte. D’où son appel à ‘’présenter un front clair et uni’’ face à la Chine. L’autre grand sujet porte sur la Russie, ‘’des rétorsions ont déjà été mises en place et il y en aura d’autres’’ dit le ministre Giorgetti. ‘’L’activité des banques italiennes, européennes et de toutes les institutions financières travaillant avec la Russie est largement règlementée. Le problème concerne les entreprises qui n’opèrent pas directement mais qui triangulent avec la Russie’’ ajoute le ministre. Sur la question de la triangulation commerciale, Yellen cite à nouveau explicitement la Chine, ‘’source significative de matériau pour la Russie’’ et estime que ‘’les pays du G7 ont les moyens de réduire cet échange commercial’’. La proposition américaine de maxi-financement en faveur de l’Ukraine, probablement à hauteur de 50 milliards de dollars pour cet été, est ‘’discutée dans les grandes lignes afin de trouver un accord bien que les détails n’aient pas encore été définis’’ a expliqué Yellen. Giorgetti a toutefois qualifié la question de ‘’compliquée’’ car il faut ‘’trouver une solide base légale au niveau européen’’, évoquant la possibilité d’un prêt de la part des pays du G7 et d’autres partenaires, point sur lequel le ministre allemand des Finances préfère se montrer prudent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
"Plus d'Italie. Moins d'Europe. Avec Salvini et [le général] Vannacci."
Matteo Salvini : "Des soldats italiens combattant en Ukraine ? Non, merci."
13:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Ils vont nous entendre."
Espagne.
Santiago Abascal et Jorge Buxadé Villalba : "Ils vont nous entendre."
12:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien de Lionel Baland avec le député européen de la Ligue Annalisa Tardino.
Italie. Entretien avec le député européen de la Ligue Annalisa Tardino, qui vient de Sicile :
https://www.breizh-info.com/2024/05/24/233191/tardino-leg...
Annalisa Tardino
07:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rassemblement électoral d'Identité et démocratie à Prague.
Tchéquie et UE. Le groupe Identité et démocratie (ID) a organisé à Prague un rassemblement électoral en plein air auquel ont pris part Tomio Okamura (SPD – Tchéquie), Radim Fiala (SPD – Tchéquie), Gerolf Annemans (Vlaams Belang – Flandre), Udo Landbauer (FPÖ – Autriche), Fabrice Leggeri (Rassemblement national – France), Andrej Damko (SNS – Slovaquie), Martin Helme (Ekre-Estonie).
00:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un nouveau groupe réunissant divers partis autour de l'AfD pourrait voir le jour.
00:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/05/2024
50 % sont satisfaits et 39 % ne sont pas satisfaits du futur gouvernement néerlandais.
Pays-Bas. Un sondage Ipsos montre que 35 % ont confiance dans le futur gouvernement et 58 % n’ont pas confiance. 50 % sont satisfaits et 39 % ne sont pas satisfaits de ce futur gouvernement.
21:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Richard van Zwol dispose de cinq semaines pour former le nouveau gouvernement néerlandais.
Pays-Bas. Le formateur démocrate-chrétien (CDA) Richard van Zwol dispose de cinq semaines pour former le nouveau gouvernement néerlandais qui doit regrouper le PVV anti-islamisation, les libéraux de droite du VVD, le Nouveau contrat social NSC et le parti des agriculteurs BBB.
21:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nigel Farage ne sera pas candidat lors des élections législatives.
Royaume-Uni. Nigel Farage se concentrera sur la campagne pour les élections présidentielles aux États-Unis et soutiendra le parti Reform UK lors des élections législatives au Royaume-Uni, mais ne sera pas candidat.
20:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Junge alternative de Thuringe classée "extrémiste de droite avérée".
Allemagne. Thuringe. L’organisation de jeunesse de l’AfD, la Junge alternative, de Thuringe est désormais classée par l'Office de Thuringe pour la protection de la Constitution en tant qu’ « extrémiste de droite avérée ».
19:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un député de l'AfD au Parlement de Saxe a été frappé.
Allemagne. Saxe. Le député de l’AfD au Parlement de Saxe Mario Kumpf a été frappé à Ebersbach-Neugersdorf. L’agresseur a été arrêté et inculpé pour coups et blessures.
18:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen a exclu les députés de l'AfD.
UE. Le groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen a exclu les députés de l'AfD.
17:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Sur l’AfD, Salvini et Le Pen passent à la vitesse supérieure. Mais pour Tajani "Elle (M. Le Pen) est aussi un problème.""
Italie. Revue de presse.
L’annonce de la suspension du décret rétablissant le contrôle fiscal nommé « redditometro », après les tensions au sein des partis de majorité, fait les gros titres de la presse : « Redditometro, Meloni demande sa suspension » (Corriere della Sera, Messaggero, Giornale), « Meloni rencontre le vice-ministre Leo (Frères d’Italie) et décide de suspendre la mesure » (Sole 24 Ore). La reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège est aussi largement citée : « Trois pays disent oui à la Palestine » (Avvenire), « Reconnaissance de la Palestine, l’Europe se divise » (Corriere, Messaggero). Enfin, Repubblica titre en une sur les recommandations du FMI à l’Italie sur la nécessité d’accélérer la réduction de son déficit « FMI, alerte sur les comptes publics italiens ».
SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Fratelli d’Italia recule à 26,5%, le Parti démocrate progresse à 22,5%, Forza Italia et la Ligue sont en hausse alors que le Mouvement 5 Etoiles recule » : « Il s’agit du dernier sondage avant les élections européennes avant deux semaines de réserve durant lesquelles la publication d’estimations est interdite. On sait par ailleurs que plus d’un quart des électeurs choisissent le parti pour lequel voter au cours de la dernière semaine avant le scrutin. A ce stade, Fratelli d’Italia obtient 26,5% des intentions de vote, reculant de 2 points par rapport à avril. La popularité de la Présidente du Conseil a reculé également, perdant trois points le mois dernier et 5 points par rapport à son pic de popularité dans les sondages en lien avec les élections européennes. La tendance est la même pour le gouvernement. Elle peut s’expliquer par la situation difficile des finances publiques, les différends de plus en plus évidents au sein de la coalition, ou encore les positions récemment exposées par Giorgia Meloni au rassemblement de Vox et qui ont terni l’image européenne qu’elle s’était construite. Si ce résultat se confirmait pour Fratelli d’Italia, la performance ne serait pas particulièrement enthousiasmante. Concernant les autres partis de la coalition, Forza Italia, avec Noi Moderati, progresse de 0,6% et se situe à 9,2%. La capacité de Tajani (Forza Italia) à prendre ses distances avec la Ligue et à maintenir un cap modéré et européen continue de payer. Toutefois, si Forza Italia reste bien devant la Ligue, l’écart se réduit, la Ligue ayant progressé de plus d’un point en un mois, avec 8,6% d’intentions de vote. Le Parti démocrate se situe actuellement à 22,5% d’intentions de vote, estimation la plus élevée depuis l’arrivée de la secrétaire Elly Schlein. La réserve des électeurs quant à certains candidats opposés à l’envoi d’armes en Ukraine semble s’être dissipée et dans l’ensemble le parti s’est montré plus uni ces dernières semaines. Le Mouvement 5 Etoiles recule encore un peu (-0,5 points) se situant désormais à 15,4%. Si Giuseppe Conte est très présent dans cette campagne, il n’est lui-même pas candidat et occulte un peu les ‘’véritables’’ candidats. L’électorat des 5 Etoiles n’est du reste pas très “européen’’ (concentré au sud de la Péninsule, où la participation aux élections européennes est plus faible). Les partis Alliance des Verts et de la Gauche (4,6%), et Etats-Unis d’Europe (4,1%) sembleraient passer le seuil des 4% pour l’obtention de sièges. Ce ne sera à priori pas le cas du parti de Carlo Calenda, Azione (3,6%). Si ce scénario est confirmé, Fratelli d’Italia quadruplerait son nombre de sièges, passant de 6 à 22, Forza Italia maintiendrait 7 députés européens, alors que la Ligue s’écroulerait en passant de 29 à 7 sièges. Le Parti démocrate conserverait 19 députés, le Mouvement 5 Etoiles en perdrait un, passant à 13. L’Alliance des Verts et de la Gauche pourrait obtenir 4 sièges et les Etats-Unis d’Europe 3. Attendons donc de voir la fin de la campagne électorale, en espérant que l’on parle réellement d’Europe, à l’approche de grands changements que nous ne devrions pas ignorer. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, d’E. Patta, « Réforme dite du ‘’premierato’’, des possibilités d’amendement lors de l’examen à la Chambre » : « Le Sénat a commencé à voter sur la réforme du gouvernement pour l’élection directe du Président du Conseil, dans un climat de confrontation entre la majorité et les oppositions, à quelques jours des élections européennes. Pour une fois, les oppositions se sont unies en défense de la Constitution et à l’issue du rejet du premier amendement, le Parti démocrate, le Mouvement 5 Etoiles et les Verts et la Gauche ont brandi le texte de la Constitution en signe de protestation. Mais, plus que les protestations, ce sont les lenteurs des débats et des votes qui inquiètent le gouvernement, compte tenu des 3 000 amendements présentés par les oppositions. Les travaux pourraient être bloqués pendant des mois. Fratelli d’Italia plaide pour l’introduction de délais obligatoires mais dans tous les cas les travaux se poursuivront après les élections européennes puisque le Sénat devra suspendre ses travaux pendant la campagne électorale à partir du 30 mai. Sur le fond aussi, il reste du travail : la Ligue reste opposée au système à deux tours, la loi électorale pose donc question. La ministre chargée des réformes institutionnelles, Elisabetta Casellati (Forza Italia) et le rapporteur de Fratelli d’Italia espèrent d’abord obtenir la première approbation de la réforme de la part du Sénat et régler cette question plus tard, au Parlement, comptant notamment sur une Ligue ayant perdu de son poids politique à l’issue du scrutin et donc plus encline aux compromis. Le sénateur Fratelli d’Italia Marcello Pera a souligné que de ‘’nombreux points à corriger demeurent mais ce qui pose problème avant tout est que ce texte affirme que le Président du Conseil est élu directement par le peuple sans toutefois préciser comment il est élu, et de nombreux aspects sont confier à la loi électorale’’. Pour Pera, tout ne peut pas reposer sur la loi électorale sans un cadre constitutionnel clair, par exemple la question des 5 millions de voix des Italiens établis à l’étranger qui ne peut être tranchée qu’en modifiant la Constitution. De nombreuses questions pratiques restent ainsi en suspens et une fuite en avant en poursuivant avec le texte tel quel serait risquée. Des corrections lors du passage de la réforme à la Chambre pourraient donc bien être nécessaires. »
ANALYSE, Sole 24 Ore, D. Pesole « Le règlement de comptes sur la dette et la dépense » : « Le sujet n’est pas évoqué en campagne électorale mais une fois les urnes fermées, il sera inévitable de l’aborder. En 2025, la dette publique atteindra le niveau record de 3 110 milliards, puis 3 224 milliards en 2026 et 3 306 milliards en 2027. Selon les dernières estimations de la Commission européenne, la dette atteindra 138,6 % du PIB cette année, contre 137,3 % en 2023, et 141,7 % en 2025. Ces prévisions divergent par rapport à ce qu’a prévu le gouvernement respectivement de +0,8% en 2024 et de +2,8% en 2025. Il est vrai, comme le dit le ministre de l’Economie Giorgetti, que ces prévisions européennes ne tiennent pas encore compte du fait que les remboursements des primes vertes pour les bâtiments seront étalés sur 10 ans, tout comme les recettes venant des privatisations qui devraient s’élever à 1% du PIB entre 2025 et 2027. Le problème se posera l’année prochaine où les nouvelles règles communautaires entreront en vigueur. Il est légitime de se demander - au-delà même de la procédure d'infraction qui va demander au gouvernement de réduire la dette d'au moins un point de pourcentage par an - s'il y a une prise de conscience réelle de la complexité de la transition qui attend notre pays à partir de l'automne prochain. La prochaine loi de finances devra tout d’abord trouver ces 18 milliards pour faire face à la décontribution pour les revenus inférieurs à 35 000 euros et à la réforme de l’impôt des revenus à trois taux. Outre les 8-10 milliards pour honorer ce qui a été établi par les règles de l’UE qui prévoient une intervention à hauteur de 0,5% du PIB. On arrive ainsi à 30 milliards. Ce qui veut dire que peu d’argent sera disponible pour soutenir la croissance. On s’appuie donc sur le PNRR, qui devrait déployer ses effets de croissance les plus importants précisément en 2026 (3,4 %), mais il est difficile de parier sur ces estimations dès à présent. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso : « Sur l’AfD, Salvini et Le Pen passent à la vitesse supérieure. Mais pour Tajani ‘Elle (M. Le Pen) est aussi un problème’ » : « Les ‘mesures’ contre l’AfD de la part du groupe Identité et Démocratie (ID) pourraient arriver avant les européennes. La Ligue l’a fait savoir hier, après un appel vidéo entre Matteo Salvini et Marine Le Pen, dont le parti est la principale force du groupe. Une collaboration que Forza Italia ne voit pas d’un bon œil. Le ministre Antonio Tajani a en effet rappelé que le parti de Marine Le Pen constitue aussi un problème « car il est contre l’Europe et l’Otan ». Salvini et Le Pen craignent de voir leurs listes pénalisées par les sorties nostalgiques et extrémistes de Maximilian Krah sur les SS de la seconde guerre mondiale et la « nécessité de juger chacun individuellement ». Interdit de toute expression publique par son parti, ce n’est pas la première fois que Krah s’attire les foudres d’ID puisqu’il avait également été sanctionné pour son soutien à Éric Zemmour, « ennemi » politique de Marine Le Pen. La femme politique française attire d’ailleurs l’attention depuis dimanche dernier avec sa participation au meeting organisé par Vox, le parti d’extrême droite espagnol intégré dans le groupe des conservateurs européens, ce qui fait penser qu’une éventuelle alliance des extrêmes droites est possible. Avec 29 sièges selon les sondages, plus que les 23 prévus pour Fratelli d’Italia, le Rassemblement National pourrait devenir un élément clef à l’échelle européenne, lui permettant de se démarquer et de se « dédiaboliser » en vue des présidentielles françaises de 2027. Mais c’est globalement toute l’extrême droite qui croît en Europe : ID pourrait obtenir 83 sièges, les conservateurs de l’ECR également. Toutefois, rien n’est joué en ce qui concerne une future coalition d’extrême droite : les positions pro-russes passées du RN ou présentes du Fidesz de Viktor Orban devraient créer des tensions avec Fratelli d’Italia et le PiS polonais. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo: « Rome se démarque: ‘’Une décision qui crée de nouvelles tensions’’ ; le soutien du PD et du Mouvement 5 Etoiles (M5S) à la reconnaissance d’un Etat palestinien » : « La Farnesina, le ministère des Affaires étrangères italien, critique explicitement la décision de l’Irlande, de la Norvège, et de l’Espagne : « Il s’agit de trois gouvernements socialistes qui espèrent peut-être gagner quelques voix aux européennes ». Sur cette question, la Farnesina suit la ligne de la présidence du Conseil : « C’est une décision politique. Il ne faut pas oublier que, à l’heure où l’on parle, les Palestiniens n’ont pas d’Etat, pas de gouvernement, pas de souveraineté ni de territoire, il manque donc les éléments clefs à la reconnaissance d’un Etat ». Telle est la position italienne, qui maintient l’objectif d’une solution à deux Etats mais ne cède pas à la précipitation et lui préfère des progrès concrets et efficaces, ce qui est, plus que jamais, une conception alignée sur celle de Washington. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani clarifie encore cette politique : « Toute solution doit être atteinte à travers la négociation entre les deux parties. Bientôt, nous rencontrerons le dirigeant de l’autorité palestinienne et ouvrirons la voie à un dialogue qui doit toutefois inclure la reconnaissance de la Palestine par Israël, et vice-versa. De plus, il faut clarifier ce qu’est l’Etat palestinien, car nous ne pouvons pas reconnaître une entité dirigée par le Hamas ». Giuseppe Conte, chef du M5S, critique quant à lui le gouvernement : « Tajani nous explique que l’Italie s’est abstenue car la plupart des membres du G7, qu’elle préside, se sont abstenus. C’est ça le gouvernement Meloni : on voit ce que fait le G7 et on les suit. L’Italie ne montre pas la voie, elle ne choisit pas, elle tourne le dos ». Elly Schlein, secrétaire du PD, s’exprime différemment : « Bravo à l’Espagne, l’Irlande et la Norvège. Nous aussi, nous demandons la reconnaissance de l’Etat palestinien à l’échelle européenne. Il faut que l’UE joue un rôle diplomatique plus important ». Et Renzi de nuancer : selon lui, ces décisions prises en autonomie « montrent qu’il y a un manque d’Europe » sur cette question. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Des élections législatives se tiendront le 4 juillet 2024 au Royaume-Uni.
Royaume-Uni. Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak annonce la tenue d’élections législatives le 4 juillet 2024.
08:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/05/2024
La CSU accuse ouvertement l’AfD d’être un parti "nazi".
Allemagne. Les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU accusent ouvertement l’AfD d’être un parti « nazi ».
23:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Theo Francken à un rassemblement de la N-VA en Wallonie.
Belgique. Lors d’un rassemblement de campagne électorale de la N-VA en Wallonie, un des dirigeants flamands du parti, Theo Francken, est venu aider la section wallonne du parti.
23:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thierry Baudet soutient Maximilian Krah.
Pays-Bas, Allemagne et France. Le dirigeant du Forum voor Democratie Thierry Baudet soutient le candidat de tête de l’AfD aux élections européennes Maximilian Krah et dénonce la position adoptée par Marine Le Pen qui désire rompre avec l’AfD.
22:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les libéraux français désirent expulser les libéraux néerlandais du groupe Renew.
France, Pays-Bas et UE. Le député européen Valérie Hayer (Renaissance/Renew), tête de liste de la majorité en France aux élections européennes, estime que le parti libéral de droite néerlandais VVD, qui doit prendre part au futur gouvernement néerlandais avec le parti anti-islamisation PVV de Geert Wilders, devrait quitter le groupe Renew au Parlement européen.
Valérie Hayer
20:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Lionel Baland au sein du JT de TV Libertés à propos des futures élections en Belgique.
Belgique. Sujet de Nicolas de Lamberterie consacré aux futures élections en Belgique dans le JT de TVLibertés (de 9'17'' à 15'58'') :
19:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les souverainistes se divisent, Marine Le Pen abandonne l'AfD."
Italie. Revue de presse.
La polémique suscitée par la nouvelle mesure fiscale nommée « redditometro », le mécanisme qui vérifie les dépenses réelles du contribuable par rapport à ce qui a été déclaré, fait les gros titres de la presse : « Les alliés se divisent sur le redditometro » (Corriere della Sera, Stampa), « Voici les nouvelles règles sur le mécanisme mesurant le revenu réel du contribuable » (Sole 24 Ore, Giornale), « Redditometro : les contrôles assurent plus de garanties » (Messaggero). La campagne électorale en vue des élections européennes est aussi largement citée : « Les souverainistes se divisent, Marine Le Pen abandonne l'AfD » (Repubblica, Domani), « La droite européenne se concrétise avec l'adieu à l'AfD » (Giornale). Enfin, Repubblica titre en une sur les suites de l'enquête visant le président de la région Ligurie « Les financements secrets sur le compte bancaire de Giovanni Toti ».
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « La Ligue et Forza Italia critiquent un choix qui ‘’se retourne contre nous’’ mais pour FdI, il ne faut pas d’’’exploitation électorale’’ » : « A la direction de Fratelli d’Italia, on ressent de l’irritation après la réaction dure des alliés de Forza Italia et de la Ligue sur la mise en place du système de contrôle fiscal dit « redditometro ». ‘’Soit ils n’ont pas vu ou compris le texte du décret ministériel, soit ils sont en train de faire de l’exploitation politique dans le cadre de la campagne électorale’’. En effet, par définition, un décret ministériel ne passe pas en Conseil des ministres. Quand on demande si c’était le bon moment de sortir cette décision à quelques semaines des élections, la réaction de FdI est vive : ''le problème est que [les alliés] ont été influencés par un titre de journal racoleur qui titrait sur le retour du « redditometro » et ils ont réagi. Il n’y a absolument aucune intention de notre part de faire du tort aux Italiens’’. Entretemps, Forza Italia fait savoir que, de toute manière, cet instrument de contrôle fiscal ''doit être aboli’’. Encore une fois, la réaction au sein de FdI est forte : ‘’dans aucun pays il n’est possible d’abolir toute forme de contrôle fiscal, sinon comment serait-il possible de dénicher les fraudeurs ?’’. C’est donc un sentiment d’embarras qui plane au siège de Fdi à Via della Scrofa, tout comme au ministère de l’Economie et au Palais Chigi. En effet, le ministre des Finances Giorgetti (Ligue) n’aurait pas été informé de cette décision. Le raisonnement que l’on fait est le suivant : le vice-ministre de l’Economie Maurizio Leo (Frères d'Italie) est quelqu’un de très scrupuleux et qui travaille bien mais le timing et la communication ne seraient pas ses points forts. En effet, le Palais Chigi fait savoir que Leo s’expliquera lors du prochain Conseil des ministres et que, de toute manière ‘’il n’y aura pas de retour du « redditometro »’’ ‘’. C’est donc l’entourage même de Meloni qui reconnait la nécessité d’une explication. Il faudra voir ensuite si FI et la Ligue utiliseront ou pas cette polémique comme ‘’arme’’ électorale pour attaquer leur allié. Quant aux partis de l’opposition, ils pourront toujours dire qu’il s’agit du ‘’gouvernement des impôts’’ ou d’une coalition ‘’désordonnée’’. Forza Italia et la Ligue tiennent toutefois à souligner : ‘’nous n’étions pas informés et quand on aborde certaines thématiques, il faut être prudent. Leo a agi plutôt maladroitement’’. »
Maurizio Leo (Frères d’Italie) et Giancarlo Giorgetti (Ligue)
ARTICLE, la Repubblica, S. Folli : « Conte entravé dans ses ambitions, un signal envoyé au Parti Démocrate » : « Les sondages les plus récents nous montrent que l’écart entre le PD et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) s’est creusé : 20% pour le PD contre 15% pour le M5S. Un chiffre à prendre avec prudence, puisque 38% des personnes interrogées ne disent pas pour qui elles voteront ou bien se disent incertains. Mais le parti d’Elly Schlein gagne quand même, petit à petit, du terrain, ce qui pourrait le placer dans de bonnes conditions pour réclamer un « vote utile » le 9 juin prochain. 15%, ce n’est pas rien, mais ça ne permet pas à Conte de réaliser ses ambitions : dépasser le PD et redevenir un jour président du Conseil. En réalité, il semble que le M5S ne parvienne pas à sortir de sa condition de « junior partner » au sein de l’opposition, bien que (et c’est là tout le paradoxe) Conte continue à revendiquer une hégémonie sur le centre gauche, dont il croit être le véritable et immanquable moteur. C’est aussi pour ça que la récente sortie de Paolo Gentiloni ne doit pas être négligée. En effet, affirmer que la part attribuée à l’Italie pour le plan de relance est le produit d’un algorithme équivaut à briser la légende forgée par Conte lui-même, celle d’un combattant acharné contre une Europe méprisant l’Italie. Ce mythe fondateur du « contisme » permettait pourtant à l’intéressé de revendiquer un leadership à gauche, mais les propos de Gentiloni, qui prépare également son retour en Italie après plusieurs années au service de Bruxelles, ont révélé que le roi était en fait sans couronne. C’est un signal envoyé à Elly Schlein, la secrétaire du Parti Démocrate : son poste n’est pas en danger, mais il faut tourner la page de la ligne timide et résignée, une ligne qui ne pourra plus fonctionner après le 9 juin. Après cette échéance, l’enjeu sera de récupérer le leadership laissé vacant au centre gauche. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Franco « Les deux visions de l’Europe qui provoquent des tensions au sein du gouvernement » : « Forza Italia est en train d’affiner au fur et à mesure son identité européenne par rapport au reste de la majorité. L’impression est que le parti de Tajani semble profiter du passage progressif des alliés vers des postions de plus en plus critiques envers l’UE. FI décide ainsi de se démarquer du slogan de la Ligue ‘’moins d’Europe’’. Du point de vue politique, FI se démarque aussi de Fratelli d’Italia de Meloni, après la participation de cette dernière par message vidéo au meeting de Vox en présence de tous les partis extrémistes européens. Les ouvertures de Meloni au parti de Marine Le Pen, lors de ce meeting, ont créé de l’embarras. C’est la raison pour laquelle Tajani a voulu commenter les paroles de Meloni comme ‘’ des propos prononcés en tant que dirigeante des Conservateurs et pour cela, je ne veux pas la juger’’ pour ajouter juste après de n’avoir ‘’rien à voir avec les extrémistes de droite’’. Tout cela tandis que Salvini faisait savoir que lui et Marine Le Pen sont ‘’parfaitement alignés et d’accord’’. Tajani lance un avertissement à Meloni : indépendamment des résultats électoraux, il faudra ensuite débattre avec des chiffres et des enjeux encore plus grands : ‘’ce qui compte, ce sont les familles européennes et surtout faire partie de celles qui comptent’’. Selon Tajani, le ‘’PPE distribuera encore une fois les cartes du jeu’’. Ensuite, Tajani dit clairement que ‘’ceux qui jouent un rôle important en Italie ont un poids beaucoup moins important en Europe en raison de leur appartenance à des familles qui comptent beaucoup moins’’. Ce sont des visions différentes de l’Europe qui font surface et cela est encore plus évident face à la compétition interne entre FI et la Ligue. Il est difficile de ne pas prévoir les retombées de cette compétition sur le gouvernement au lendemain du vote des 8 et 9 juin. La possibilité d’une crise gouvernementale, comme le souhaitent les partis d’opposition, est toutefois improbable. Il y aura inévitablement un rééquilibrage interne des forces composant la coalition. Le principal risque de crise pourrait venir plutôt des enquêtes judiciaires ou du mécontentement social croissant pouvant faire augmenter l’abstention à des niveaux inquiétants. Cela délégitimerait alors toute victoire. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin et F. Olivo, « Marine Le Pen rompt avec les néonazis (sic) : ‘’nous ne voulons plus [d’accord avec] l’AfD ; Matteo Salvini relance l’idée d’un ‘’groupe unique avec Giorgia Meloni’’ » : « Ceux qui ont eu l’occasion d’échanger avec les proches de Marine Le Pen racontent que deux épisodes en particulier l’ont amenée à rompre définitivement avec les – désormais anciens - alliés allemands de l’AfD. L’alliance passée par le premier ministre croate Andrej Plekovic (PPE) avec les souverainistes du Mouvement patriotique, sur le point d’intégrer le groupe Identité et Démocratie d’une part, et l’accord pour la coalition de gouvernement aux Pays-Bas incluant le parti de Geert Wilders d’autre part. Deux évolutions significatives qui transformeront le groupe souverainiste en une force d’extrême-droite mais ‘’de gouvernement’’. Ainsi, même sans faire partie de la coalition qui dirigera la prochaine législature européenne, Identité et Démocratie pourra revendiquer quelques places importantes au sein du prochain Parlement européen, rompant le ‘’cordon sanitaire’’ derrière lequel ils avaient été relégués. Marine Le Pen souhaite par ailleurs accueillir Viktor Orban dans sa famille politique et de ce point de vue son projet est en concurrence avec celui de Giorgia Meloni, qui s’efforce elle aussi de mettre sur pied un camp politique de droite en Europe, avec une présence forte des partis au gouvernement. La Ligue a immédiatement soutenu la décision du Rassemblement National de rompre avec l’AfD et voit encore la possibilité de construire un groupe unique à la droite du PPE, ce qui augmenterait très significativement le poids de cette force politique à Strasbourg. Mais des obstacles demeurent, et pas forcément politiques, comme les dynamiques internes entre Marine Le Pen et Marion Maréchal avec la liste Reconquête d’Éric Zemmour. Marine Le Pen a utilisé les récentes déclarations du leader M. Krah comme prétexte pour se débarrasser de l’AfD mais avait déjà pris ses distances depuis un moment, et ce dans un but bien précis. Marine Le Pen et Matteo Salvini estiment que l’AfD n’arrivera jamais au gouvernement en Allemagne et représente de plus en plus un fardeau, raison pour laquelle le parti devrait bientôt être formellement expulsé d’Identité et Démocratie. Le groupe ne risque pas de passer sous le seuil minimum nécessaire à former un groupe car il sera rejoint par d’autres délégations lors de la prochaine législature : les eurodéputés portugais de Chega, les néerlandais de Wilders, ceux du Mouvement patriotique croate et peut-être des Polonais. En plus, éventuellement, des Hongrois du Fidesz, ce qui porterait à quatre le nombre de gouvernement soutenus par des partis membres du groupe ID. Les proches de Salvini expliquent que le leader de la Ligue n’a pas été pris au dépourvu par cette annonce, le ‘’coup’’ était en préparation depuis un moment et avait été décidé de concert, en rappelant que déjà lors de l’événement organisé à Rome le 29 mars dernier l’AfD n’avait pas été conviée. La Ligue n’est cependant certainement pas le parti qui distribue les cartes d’autant plus que, dans le meilleur des cas, son nombre de députés européens sera divisé par deux, de même que son poids politique. Salvini ne voit pas d’un bon œil les échanges – pour le moment seulement indirects – entre Le Pen et Meloni. La Ligue s’était empressée, après le rassemblement de Vox, de publier un communiqué pour de souligner la ‘’nécessité que la totalité des partis alternatifs à la gauche, y compris en Italie, confirment qu’ils sont contre toute alliance conter-nature avec les socialistes ou avec le belliciste Macron’’. La Ligue repart donc à la charge avec sa proposition de groupe unique à la droite du PPE, malgré les nombreux refus de Giorgia Meloni. Antonio Tajani continue de camper sur ses positions : ‘’Forza Italia fait partie du PPE et nous ne serons jamais alliés avec Marine Le Pen’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Maximilian Krah renonce à participer à la campagne électorale européenne de l'AfD.
Allemagne. La tête de liste de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah désire se retirer du conseil exécutif fédéral de l’AfD et renonce à participer à la campagne électorale européenne de l'AfD.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/21/le-...)
13:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien de Lionel Baland avec le président du Parti populaire danois Morten Messerschmidt.
Danemark. Entretien avec le président du Parti populaire danois Morten Messerschmidt :
https://www.breizh-info.com/2024/05/22/233174/morten-mess...serions-beaucoup-plus-for/
Morten Messerschmidt
07:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2024
Le Rassemblement national rompt avec l'AfD.
Allemagne. Le candidat de tête de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah a déclaré – prenant l’exemple du prix Nobel de Littérature Günter Grass –, à propos des Waffen-SS, dans le journal italien La Repubblica du 18 mai qu'il ne dirait jamais que « quiconque a porté un uniforme SS était automatiquement un criminel. Parmi les 900 000 SS, il y avait aussi de nombreux agriculteurs : il y avait certainement un pourcentage élevé de criminels, mais pas seulement. » En réaction, le Rassemblement national a fait savoir qu’il ne siégera plus dans le même groupe que l’AfD après les élections européennes.
17:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une future coalition FPÖ-ÖVP est la préférée des Autrichiens.
Autriche. Un sondage de l’Institut für Demoskopie und Datenanalyse montre que la coalition préférée des Autrichiens est FPÖ-ÖVP.
FPÖ : patriotes
ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs
SPÖ : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
Neos : libéraux
15:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Mon Europe construit des murs."
Suède.
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les manœuvres de Giorgia Meloni pour miner l’alliance entre Marine Le Pen et les conservateurs extrêmes."
Italie. Revue de presse.
La demande de mandats d'arrêts contre le Premier ministre israélien et les chefs du Hamas par le procureur de la Cour pénale internationale fait les gros titres de la presse : « L’arrestation de Netanyahou et des chefs du Hamas a été demandée » (Corriere della Sera, Messaggero), « Le procureur de la CPI demande l'arrestation de Netanyahou et de Sinouar » (Repubblica), « La Haye place sur le même plan Israël et le Hamas » (Stampa). La mort du président iranien E. Raïssi dans un accident d’hélicoptère est aussi en une : « Le Proche-Orient tremble » (Repubblica), « Mort de Raïssi, l’Iran est divisé entre deuil et protestations » (Corriere), « Le bouclier des pasdaran » (Avvenire).
ARTICLE, la Stampa, I. Lombardo et F. Olivo : « Les manœuvres de Giorgia Meloni pour miner l’alliance entre Marine Le Pen et les conservateurs extrêmes » : « La montée de l’extrême droite allemande avec Alternative für Deutschland n’est pas le seul problème auquel le PPE devra faire face, le groupe qui, selon toute vraisemblance, devra choisir le nouveau président de la Commission européenne. En effet, Marine Le Pen divise aussi. Si Antonio Tajani et Matteo Salvini ne voient pas la leader du Rassemblement National de la même façon, la position la plus délicate est sans doute celle de Giorgia Meloni, à la fois figure de proue du groupe des conservateurs européens (ECR) et Présidente du conseil italien. La première ministre a bien compris que Marine Le Pen pouvait plaire à ceux qui refusent catégoriquement de voir Ursula Von der Leyen à la tête de la commission pour un deuxième mandat, ce que le PiS polonais et le parti espagnol Vox ont déjà fait savoir. Dans le même temps, Jordan Bardella, le secrétaire du RN, déclare depuis quelques semaines vouloir attirer les partis conservateurs du groupe ECR. La présence de Marine Le Pen et du leader portugais de Chega, André Ventura, à Madrid, est un signal qui n’a pas échappé aux fidèles de Meloni. Tous ces partis appartiennent en effet à un autre groupe d’extrême droite, Identité et démocratie, et ont signé une convention avec Vox, qui a toutefois exclu la Ligue et l’AfD. Dans le mouvement ID, on peut observer des tendances contraires, puisque la plupart des dirigeants (Salvini et Le Pen en tête) ont pris leurs distances avec le parti allemand. Une instabilité sur laquelle aimerait jouer Giorgia Meloni pour attirer une partie d’Identité et Démocratie et réaliser son projet d’une majorité « à l’italienne » à l’échelle de l’Europe, capable de cantonner la gauche à l’opposition. Un scénario rendu peu probable par les sondages, ce qui pousse Antonio Tajani à plaider pour une alliance PPE-ECR, qui donnerait un majorité ‘’populaire, libérale et conservatrice’’. Mais à Madrid, les dirigeants de Vox ont essayé de réunir les forces nécessaires à un élargissement du groupe mené par Giorgia Meloni : ‘’Il nous faut un groupe plus large’’ explique le chef du parti espagnol. S’il y a un point d’accord entre ces partis, c’est bien le refus de voir Ursula von der Leyen être reconduite pour un deuxième mandat. Mais que feront-ils au moment du vote, si c’est une fois de plus le nom qui émerge des négociations ? Fratelli d’Italia, d’après Meloni, votera ; mais les autres partis se rangeront difficilement derrière ce choix. Des tensions qui pourraient empêcher Giorgia Meloni d’avoir autant de poids qu’elle le souhaiterait dans la nouvelle législature. En attendant, celle-ci se garde de toute attaque frontale contre Von der Leyen : ce qui se passe en Europe n’est pas de sa faute mais celle de ‘’la majorité contre nature des populistes, des socialistes et des libéraux’’ ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le virage à droite de Meloni qui prend de court ses alliés » : « La vraie question est de savoir s’il s’agit d’un changement de posture ou d’un retour aux anciennes pulsions souverainistes. La manière dont Giorgia Meloni s’est adressée en visioconférence sur l’Europe au congrès du parti espagnol Vox, puis hier à la télévision italienne, interroge. Quoi qu’il en soit, ses critiques à l’encontre de (sa désormais ex-alliée) Ursula von der Leyen et l’idée d’un retour du pouvoir des Etats nationaux ont suscité la perplexité générale. De plus, Meloni a reconnu à Marine Le Pen certains mérites, chose inédite. Ce changement de posture s’expliquerait par la volonté de revendiquer le fait d’être ‘’une personne du peuple’’. Les partis d’oppositions, pour leur part, affirment que la présidente du Conseil a désormais ‘’ôté son masque’’. La prise de distance la plus évidente a été celle d’Antonio Tajani, qui a affirmé que ‘’nous ne ferons jamais des alliances avec ceux qui sont contre l’Europe et contre l’OTAN. Marine Le Pen a des idées et des valeurs différentes par rapport aux nôtres. Il est impossible de dialoguer avec ce groupe’’. La sensation est que c’est surtout Tajani, plus que Meloni ou Salvini, qui s’adresse à l’électorat modéré. »
Le dirigeant du parti nationaliste espagnol Vox Santiago Abascal et Marine Le Pen
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, coordinateur de Forza Italia, « Nous espérons que le successeur [du Président iranien Ebrahim Raïssi] s’impliquera pour la stabilité de la région. »
ARTICLE, la Repubblica, T. Ciriaco, P. Mastrolilli : « ‘’50 milliards pour Kiev grâce aux biens russes, et tout de suite ‘‘ : Biden fait pression sur le G7, mais l’UE craint Poutine » : « La Maison Blanche attend du G7 présidé par l’Italie qu’il prenne la décision d’aider financièrement Kiev en utilisant les bénéfices obtenus grâce aux biens russes gelés en Europe. Cela représenterait 50 milliards d’euros, en comptant sur la fructification de ces avoirs durant une vingtaine d’année. Ce scénario semble se confirmer ces derniers jours. Le Financial Times prévoit qu’un accord soit trouvé à ce sujet, afin de maintenir un financement stable dans le temps, même si Trump devait être réélu. L’interview de la secrétaire d’Etat au Trésor, Janet Yellen, révèle aussi que les partenaires européens se montrent de plus en plus intéressés par cette possibilité : ‘’montrer que nous avons les moyens d’aider l’Ukraine sur le long terme est une façon importante de prouver que nous ne sommes pas sur le point d’abandonner’’ a-t-elle déclaré. Cependant, les Européens - Berlin, Paris et Rome en tête - craignent que la Russie ne punisse, en représailles, les entreprises ayant des intérêts sur le territoire. Ainsi, bien qu’ils aient accepté de transférer les trois milliards de profits générés par ces biens, cela ne suffit pas à Joe Biden, pour qui les 350 milliards de fonds russes gelés pourraient être transférés à l’Ukraine. Mais l’Europe craint quant à elle de perdre la confiance des Chinois et des Indiens et de voir leurs investissements fuir le continent. Les Européens sont donc face à un dilemme, en particulier Berlin et Rome : plaire à l’allié américain mais aussi éviter de s’attirer les foudres de Moscou, qui pourrait réitérer ses sanctions, comme elle l’a déjà fait avec Ariston, Bosch ou Unicredit. Giorgia Meloni avance donc en terrain miné, tandis qu’un autre sujet d’inquiétude est soulevé par les Européens : le caractère légal d’une telle action. On craint en effet que parier sur le blocage des fonds russes ne soit hasardeux, et qu’un éventuel traité de paix ne contraigne les Etats membres à les rembourser, aggravant leur dette. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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