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07/11/2023

"Le tournant : nos immigrés iront en Albanie." et "L’État reprend en main un avoir stratégique."

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Italie. Revue de presse. 

L’accord signé entre Rome et Tirana pour le transfert en Albanie de migrants sauvés en mer fait les gros titres : « Le secours albanais » (La Repubblica), « Les doutes de l’UE à l'égard de l’accord entre Meloni et Rama sur des camps de migrants en Albanie » (La Stampa), « Migrants, des centres de rétention [seront ouverts] en Albanie » (Il Messaggero), « Le tournant : nos immigrés iront en Albanie » (Il Giornale). 

Sur X, le hashtag #Albania, concernant le mémorandum d’accord entre Rome et Tirana sur les migrants, fait tendance. 

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « Voici tous les problèmes à résoudre, allant du service de surveillance aux permis de séjour » : « Après la signature du protocole d’entente, il faudra définir au niveau juridique les points-clé d’un pacte signé avec un pays extracommunautaire, puisque l’Albanie ne fait pas partie de l’UE. Il y a toute une série de problèmes techniques (allant des règles d’engagement des forces de l’ordre des deux Etats pour le service de surveillance interne et externe des structures, à la compétence pour les rapatriements ou des transferts) que le ministère de l’Intérieur devra résoudre. Il faudra dire aussi si les migrants pourront ou pas sortir de ces centres d’accueil (ou de détention, le cas échéant, en attente de pouvoir donner une réponse aux demandes d’asile). Les termes de l’accord ont été vus directement par le Palais Chigi. Il revient désormais à l’Intérieur de gérer la faisabilité d’un pacte qui présente toutefois des problèmes. Un acte formel d’extraterritorialité de ces centres par l’Italie n’est pas exclu. Enfin, les migrants arrêtés, seront-ils conduits devant un juge italien ou albanais ? Et puis il y a aussi l’aspect des patrouilles conjointes. » 

EXTRAITS, Corriere della Sera, de l’entretien de Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil : « C’est un succès historique. Nous avons agi seuls mais l’UE n’a pas formulé d’objections » : « C’est un succès historique, pour la première fois, un pays tiers de l’UE aidera un pays membre dans la gestion de l’immigration illégale. Les migrants sauvés n’arriveront pas en Italie, ils seront conduits directement dans les structures en Albanie. Ils seront gardés pendant 28 jours, pour les procédures de vérification et pour évaluer qui aura le droit à l’accueil. Les autres seront directement rapatriés. Il y a eu une discussion avec l’UE et il n’y a pas eu d’objections de la part de la Commission Européenne’’. » 

EXTRAITS, Stampa, de l’entretien de Graziano Delrio, président du Comité pour la mise en œuvre des accords de Schengen, les flux et l’immigration : « Ce n’est pas un accord mais une défaite, il suffira de saisir la justice pour tout bloquer » : « C’est une opération inefficace, de propagande et coûteuse. Surtout, sur le plan juridique, l’Italie pourrait se faire condamner par la Cour européenne de justice pour refoulement immédiat de migrants comme ce fut le cas en 2012. Car une fois que ces migrants sont sauvés par des navires italiens, ils sont juridiquement en territoire italien : les conduire dans un autre pays serait alors un refoulement. Par ailleurs il suffira que quelqu’un saisisse la justice et qu’un tribunal italien se prononce pour tout bloquer.’’ » 

ANALYSE, Repubblica, G. Pons « L’Etat reprend en main un avoir stratégique et KKR est le vrai gagnant » : « 26 ans après sa privatisation, l’Etat remet les mains sur le réseau télécom. Avec la finalisation de l’achat, le ministère de l’Economie dirigé par G. Giorgetti (Ligue) formera le noyau dur à hauteur de 20% de participation, en compagnie du fonds européen KRR dans l’achat du réseau TIM avec un coût d’environ 20 milliards d’euros. Ces 20% permettront une présence italienne et publique afin d’assurer le caractère stratégique d’un avoir que le monde politique considère depuis toujours comme fondamental. Toutefois, puisque l’Etat italien n’avait pas suffisamment d’argent pour racheter tout le réseau, il a choisi un grand fonds américain pour assurer son maintien dans la structure. C’est toutefois une alliance qui n’est pas gratuite et qui assurera à KKR un retour de capital garanti. En revanche, cela permettra au Ministère de l’Economie de rester à la tête de TIM quand le fonds décidera de sortir du groupe italien. Maintenant il faut voir si cette opération est compatible avec le marché. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/11/2023

Krzysztof Bosak a déclaré que le Premier ministre Droit et justice (PiS) Mateusz Morawiecki a mal gouverné et doit partir.

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Pologne. Le co-président de la Confédération Krzysztof Bosak a déclaré que le Premier ministre Droit et justice (PiS) Mateusz Morawiecki a mal gouverné et doit partir.

L’UDF et la Ligue des Tessinois seront à nouveau dans le groupe parlementaire UDC.

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Suisse. L’UDF et la Ligue des Tessinois seront à nouveau dans le groupe parlementaire UDC. L'UDC serait heureuse que les élus du MCG rejoignent ce groupe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/23/l-u...)

Des centres italiens de gestion de migrants illégaux seront établis en Albanie.

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Italie et Albanie. Un accord est conclu : l'Italie pourra construire à ses propres frais, sur le territoire albanais, deux structures où pourront être installés des centres de gestion de migrants illégaux accueillant 3.000 individus.

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Le Premier ministre albanais Edi Rama et le Premier ministre italien Giorgia Meloni

Le directeur politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, Balázs Orbán, présentera son ouvrage à Paris en présence d'André Bercoff, de Charles Gave et de Chantal Delsol.

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Hongrie et France. Le directeur politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, Balázs Orbán, présentera son ouvrage à Paris en présence d'André Bercoff, de Charles Gave et de Chantal Delsol.

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"Débat politique autour de la réforme institutionnelle pour l’élection au suffrage universel direct du Président du Conseil."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat politique autour de la réforme institutionnelle pour l’élection au suffrage universel direct du Président du Conseil. 

COMMENTAIRE, Repubblica, E. Franceschini, « Abbas le pragmatique confiné à Ramallah, Washington s’appuie sur l’héritier d’Arafat. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, A. Panebianco « Les pouvoirs (réels) du Président du Conseil » : « Si tu ne t’appelles pas Charles De Gaulle, si tu ne cherches pas un suicide politique et si tu veux vraiment modifier la forme de ton gouvernement, tu dois d’abord obtenir l’aval d’une partie importante de l’opposition. La réforme ne peut voir le jour que par le biais d’un « pacte constitutionnel » entre la majorité et une partie importante des parlementaires à l’opposition. Par conséquent, si Meloni avait vraiment voulu miser sur la réforme de notre forme de gouvernement, elle aurait dû laisser tomber l’élection au suffrage universel direct et proposer une solution différente, une sorte de système allemand : la confiance au chef du gouvernement votée par une seule Chambre et préserver son pouvoir de faire démissionner les ministres. Surtout, elle aurait dû lui donner un pouvoir de dissuasion, l’arme décisive pour assurer la stabilité de l’exécutif : obtenir, si besoin est, la dissolution des Chambres. Et prévoir aussi une réforme du système de scrutin majoritaire, avec par exemple un second tour. Si Meloni avait proposé cela, elle aurait obtenu un succès politique immédiat, en divisant l’opposition. Car une partie de cette dernière s’y oppose a priori et fait barrage. Alors pourquoi Meloni a-t-elle choisi le chemin le plus difficile, celui qui ouvre plus la voie à l’échec qu’au succès ? Peut-être car elle n’avait pas d’alternatives. Le texte présenté ressemble plus à un ballon d’essai qu’à une proposition réfléchie. Par ailleurs, dans cette réforme, c’est en réalité un président du Conseil plus faible qui apparait : il sera davantage à la merci des chantages de telle ou telle fraction de la majorité, sans pouvoir le contrôler, étant privé du pouvoir de dissoudre les Chambres. Ces derniers temps, et pas seulement en Italie, les référendums se traduisent en des défaites cuisantes pour les exécutifs. Ceux qui soutiennent Meloni auraient plutôt intérêt à espérer que la réforme s’enlise au Parlement. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « Réforme, la chasse aux voix est ouverte. Casellati assure que l’exécutif est prêt à accepter des modifications du texte » : « La ministre des réformes Casellati a assuré hier que sur la réforme institutionnelle ‘’le texte peut subir des modifications’’. C’est donc une ouverture prudente, qui nous dit que la majorité est à la recherche de voix et qu’elle mise sur le soutien d’autres partis. Les regards sont donc rivés plutôt vers le centre, mais aussi vers les anciens 5 Etoiles passés au groupe mixte.  La ministre explique que ‘’le Parlement demeure le lieu principal du débat politique et de la discussion démocratique’’. Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), fait lui aussi des concessions, tout en posant des conditions ‘’s’il y a un partage large sur le texte, nous nous en réjouirons, mais pas au prix de de supprimer les axes principaux de la réforme’’. Si la majorité se dit prête à des modifications de la réforme, c’est pour obtenir ces 2/3 des voix de chaque Chambre indispensables à son adoption, et éviter de soumettre la réforme au référendum. Le Président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d'Italie) a assuré pour sa part qu’il ‘s’assurera qu’on puisse bien proposer des amendements au texte’’. Toutefois, au sein de la majorité, plusieurs invoquent un retour à la réalité : le compromis atteint jusque-là sur la réforme a été trouvé avec beaucoup de difficulté. Trop pour pouvoir rouvrir à nouveau la discussion sur d’autres aspects du projet de loi ou proposer un système allemand ou un deuxième tour. Comment obtenir alors ces voix manquantes (29 à la Chambre et 20 au Sénat) pour faire adopter la réforme sans passer par le référendum ? En les cherchant au centre. Ce ne sera pas simple : Calenda (Azione) est contre tout accord et Renzi (Italia Viva) a annoncé la nécessité de faire d’abord voter ‘’plusieurs amendements’’ pour pouvoir adopter la partie concernant l’élection directe du Président du Conseil, tandis que le reste des partis d’opposition (PD, M5S, Verdi, Sinistra Italiana) s’y oppose durement. Il y a donc le risque que la réforme finisse dans une impasse. » 

ARTICLE, Repubblica, G. Casadio « Le problème autour des pouvoirs du Quirinal et le spectre de la démission qui divise les constitutionnalistes » : « La présentation du projet de loi constitutionnelle aux Chambres sera autorisée dans les prochains jours. C’est ce que fait savoir le Quirinal sans faire de commentaires. Sergio Mattarella, quant à lui, demeure silencieux. Or, quoi qu’en dise la ministre des réformes Casellati, le projet de réforme modifie fortement l’équilibre des institutions telles que voulues par les pères de la Constitution. Mattarella n’intervient pas dans le débat public. Toutefois, les craintes sur les retombées sur la présidence de la République dans le cas où la réforme devait être adoptée inquiète les partis et divise les constitutionnalistes. Selon S. Ceccanti (PD) proche de Mattarella ‘’la bataille sur l’élection directe du Président du Conseil ne concerne aucunement le Quirinal’’ car ‘’c’est un problème qui relève exclusivement des partis politiques’’. Selon F. Clementi, le projet de loi ‘’met de côté la figure du Chef de l’Etat et le transforme en simple notaire’’, puis il explique que ‘’les prérogatives du Président telles que prévues par la Charte représentent cette étoile polaire qui a sauvé l’Italie et que d’autres pays nous envient’’. Enfin, M. Villone, président du Coordinamento per la democrazia constituzionale, estime que ‘’le projet de loi envoie le chef de l’Etat en retraite anticipée, puisqu’il diminue son pouvoir’’. Il y a aussi la question des délais qui inquiète ceux qui craignent un départ anticipé de Mattarella. En effet, l’article 5 du décret indique que ‘’cette loi constitutionnelle s’applique le jour même de la première dissolution des Chambres, faisant suite à l’entrée en vigueur de l’élection directe du Président du Conseil’’. Donc, sauf en cas d’élections anticipées, en 2027, deux ans avant l’échéance naturelle de son mandat, Mattarella devrait démissionner. Comment ces nouvelles règles pourront-elles se concilier avec le taux de popularité dont bénéficie le Président ? » 

ARTICLE, Repubblica, A. Fontanarosa : « Gentiloni : ‘’Il est urgent de trouver un accord sur le Pacte de Stabilité. Le 21 novembre, la Commission rendra son avis sur la loi de finances » : « Après avoir vaincu le Covid, l'Europe va à nouveau durcir sa politique sur les comptes publics. Les Etats membres doivent trouver rapidement un accord sur les engagements financiers, et donc sur le futur Pacte de stabilité. Bruxelles est prête à imaginer une "période de transition" pour s'adapter plus lentement aux nouvelles règles, après ces trois années sans contraintes. Paolo Gentiloni, Commissaire à l'économie, est confiant dans le fait que l'Europe acceptera un retour progressif à plus d'austérité, à condition qu'un accord entre les Etats se concrétise dans l'année. Dans le cas contraire, la Commission européenne appliquera le schéma qui terrorise le plus les nations fragiles comme la nôtre ; c’est-à-dire un retour à l'ancien pacte de stabilité, avec toute sa sévérité. En Europe, les positions restent toujours les mêmes : les pays du Nord sont déterminés à imposer un retour aux règles rigides ; les pays du Sud invoquent plus de flexibilité. Les deux premières occasions de dialogue se présenteront les 8 et 9 novembre, lorsque les ministres des Finances se réuniront au sein de l'Eurogroupe puis à l'Ecofin. Le commissaire Gentiloni est au travail pour évaluer les lois de finances des Etats : l’avis sur l’Italie sera rendu le 21 novembre. L'UE devra également donner son feu vert aux modifications des PNRR d'ici la fin de l'année. Avec Rome et les 15 autres pays qui soumettent des révisions, la discussion sera tendue. Il est crucial pour l'ensemble de l'économie européenne que les plans soient acceptés. Gentiloni explique que Rome trouvera précisément dans le PNRR un "moteur de réserve". Il garantira une croissance supplémentaire de 0,5 % par an. Cela peut paraître peu : dans un contexte de croissance zéro, "c'est au contraire quelque chose d'énorme". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/11/2023

L'AfD donnée à 22 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

Aleksandar Vučić et Viktor Orbán aux funérailles d'István Pásztor.

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Serbie et Hongrie. Le président serbe Aleksandar Vučić et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ont pris part, ce 4 novembre 2023, aux funérailles de l'ancien dirigeant de l'Assemblée de Voïvodine István Pásztor.

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L'équipe qui dirige Ripoll est chaque premier samedi du mois dans la rue à la rencontre des citoyens.

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Espagne. Catalogne. Ripoll. Chaque premier samedi du mois, l’équipe qui dirige la ville est dans la rue à la rencontre des citoyens.

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JA21 désire que, au minimum, 2 % du produit national soient consacrés à la sécurité intérieure.

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Pays-Bas. JA21 désire que, au minimum, 2 % du produit national soient consacrés à la sécurité intérieure. De plus, le parti veut que la police soit plus visible dans la rue.

04/11/2023

"Plutôt que des cadeaux au monde entier, aider d'abord les pauvres de son pays !"

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Allemagne.

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"Plutôt que des cadeaux au monde entier, aider d'abord les pauvres de son pays !"

"Migration : le Pakistan passe aux actes et expulse des Afghans."

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Autriche.

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"Migration : le Pakistan passe aux actes et expulse des Afghans."

Entretien de Lionel Baland avec le député fédéral de l'AfD Martin Sichert.

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Allemagne. Entretien avec le député AfD Martin Sichert :

https://www.breizh-info.com/2023/11/04/226280/allemagne-m...

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Martin Sichert

03/11/2023

Deux rassemblements et une manifestation à Dresde.

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Allemagne. Saxe. Dresde. Ce lundi 6 novembre 2023, le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD Björn Höcke prendra la parole lors du rassemblement de PEGIDA à Dresde, à 18h30. Un autre rassemblement, intitulé « les lundis de protestation de Dresde » débutera à 19 h à un autre endroit et Andreas Kalbitz, de la tendance nationaliste de l’AfD, y parlera. Les deux rassemblements s’uniront ensuite en une grande manifestation qui déambulera à travers la ville.

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Le Vlaams Belang veut travailler sur un plan de crise en matière de logement.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang veut travailler sur un plan de crise en matière de logement : « Le gouvernement actuel a rendu l'achat d'un bien immobilier pratiquement impossible. »

Alice Weidel dénonce les effets d'annonce en matière d'expulsion d'immigrés en situation irrégulière.

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Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel appelle à des mesures efficaces contre l’immigration illégale, plutôt qu’a des annonces sans conséquences réelles.

"En octobre, moins d'arrivées ont eu lieu en Italie, c’est maintenant l’Espagne qui subit la pression."

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Italie. Revue de presse. 

Les frappes et combats dans la ville de Gaza font les gros titres, de même que la visite du Secrétaire d’Etat américain A. Blinken à Tel Aviv : « Attaques à Gaza, Biden pousse à la retenue » (Corriere della Sera), « Gaza, la pression américaine pour une trêve » (Il Messaggero), « Le siège de la ville de Gaza » (La Repubblica, Avvenire), « Israël encercle le Hamas, la bataille se déplace vers la ville de Gaza » (Stampa). Les suites du canular téléphonique de deux Russes s’étant fait passer pour le président de la commission de l’UA dans une conversation avec Giorgia Meloni sont encore citées en une de plusieurs quotidiens : « Meloni et le silence qui a duré 44 jours » (Fatto Quotidiano), « Le canular russe dévoile des failles dans la sécurité » (La Repubblica), « L’embarras au sein du gouvernement, Tajani (Forza Italia) critique la « légèreté » du Palais Chigi » (Domani). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Étoiles de David et tags antisémites : le ministère de l’intérieur fait part de son inquiétude » : « L’Italie est aussi victime d’actes antisémites depuis le début du conflit à Gaza. On craint une escalade liée aux manifestations pro-palestiniennes, mais aussi “des agressions d’une autre nature, qui convergeraient vers un antisémitisme (...) que nous surveillons, contrôlons et qui nous inquiète” comme l’a déclaré Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur. À Milan, le ministre des transports Salvini a été pris pour cible dans un tag (“Salvini doit mourir”), signé par un « baby gang » – en l’occurrence des bandes de mineurs issus de la 3ème ou 4ème génération d’immigrés. Le leader de la Ligue a répété que la manifestation prévue demain à Milan avait pour but de “défendre les valeurs de l’Occident et censurer toute forme de violence et d’antisémitisme”. Le climat est inquiétant et le Ministère de l’intérieur doit se concentrer non seulement sur la menace que représente le Hamas mais aussi les loups solitaires et les actes spontanés de terrorisme. La vigilance a été renforcée pour protéger la communauté juive d’Italie, que l’on cherche à intimider à travers la dégradation des pavés mémoriels, l’arrachage des affiches représentant les otages israéliens du Hamas sur la façade du mémorial de la Shoah de Bologne, les nombreux tags néonazis et antisémites à Milan, les étoiles de David sur des immeubles où habitaient des copropriétaires de confession juive – comme en France. Hier, de nouveaux tags antisémites sont apparus à Besançon, et à Paris la police a arrêté un couple de Moldaves qui ont dessiné une étoile de David sur la façade d’un immeuble les jours précédents. “Nous avons agi sur instruction d’une autre personne, qui se trouve en Russie”, a expliqué le couple. En Italie, l’Observatoire de l’antisémitisme a relevé 71 épisodes de “violences concrète” - et non plus seulement sur internet – depuis le 8 octobre. »

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Matteo Piantedosi

ARTICLE, La Repubblica, « Le canular téléphonique qui a piégé Meloni conduit l'affaire au Parlement. Et Tajani (Forza Italia) attaque : "Une affaire traitée avec trop de légèreté" par Tommaso Ciriaco, Emanuele Lauria : « L'affaire de l'appel téléphonique de Giorgia Meloni avec les deux humoristes russes finira au Parlement déjà dans les prochains jours. Les chefs des groupes d'opposition se sont consultés et ont décidé de demander à Giorgia Meloni de s’expliquer à la Chambre sur l'affaire de la "farce" téléphonique, qui a été si réussie qu'elle a montré d'énormes failles dans le mécanisme de sécurité de Chigi.  Elle devra s’expliquer sur la perméabilité du système italien aux pénétrations russes, et sur les détails d'une affaire qui est restée dans l'ombre pendant 44 jours.  L'audition au Parlement précédera celle du Copasir. Certes, des explications publiques semblent d'autant plus nécessaires après la révélation d'Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), sous-secrétaire du Premier ministre et délégué aux services, selon lequel "la Première ministre s’est aperçue tout de suite [du piège]". Mais si elle s’en est doutée immédiatement, pourquoi n'a-t-on pas décidé alors de confier l'enquête aux services, en se contentant de demander au corps diplomatique de la rassurer ? Hier, Meloni a choisi la stratégie du silence. « Plus ils nous attaquent, plus nous devenons forts", écrit-elle seulement sur les réseaux sociaux. Pas de quoi calmer l’opposition. Giuseppe Conte déclare : "Quand fournirez-vous les explications nécessaires au pays ? Devons-nous attendre les prochaines 'notes' de Giorgia ou pouvons-nous croire qu'elle viendra répondre au Parlement ? ». Si Meloni refusait de s’expliquer devant le parlement, le Copasir pourrait être enclin à la convoquer, ou alors de demander au responsable de l’autorité déléguée aux services, Mantovano, voire au diplomate Talò, de s’expliquer. Hier, la gestion de cet appel téléphonique a été critiquée par les ministres Tajani ("Il y a eu de la légèreté de la part de ceux qui ont organisé l'appel téléphonique et cela ne doit pas se reproduire") et Guido Crosetto (Frères d’Italie) ("Quelqu'un a commis une énorme erreur. La Première ministre est victime de cette erreur"). Les questions soulevées par cette "erreur" restent toutefois sans réponse officielle. » 

Le canular téléphonique :

https://twitter.com/LastQMan/status/1719722062472692204

EN COULISSES, Corriere della Sera, « La somme des erreurs en cinq dates : voilà comment le coup de fil a fini par avoir lieu » par Marco Galluzzo : «  Il y a au moins cinq dates clés dans l'histoire de l'appel téléphonique des deux journalistes russes qui ont trompé Giorgia Meloni. La première date remonte à sept mois, en février de cette année : une lettre qui part du Palais Chigi, ce qui semble aujourd'hui un paradoxe, et qui parvient à tous les ministres du gouvernement. Signée par le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, qui supervise également nos services de renseignement, elle avertit explicitement sur les risques d’être contacté par des personnes suspectes, russes et recourant à de fausses identités. Autre date, le 14 avril, où Meloni rencontre Moussa Faki au cours de son déplacement à Addis-Abeba le 14 avril. Lorsque le bureau du Palais Chigi lui transmet l’appel, elle pense, au moins dans les premières minutes, qu'elle parle à quelqu'un qui l'a reçue dans son bureau. Cela aussi semble paradoxal, mais c'est une réalité. Et puis il y a le 15 ou le 16 septembre. Premier contact entre les Russes et le personnel du gouvernement. Les sources italiennes ont dit qu'il s'agissait d'un e-mail, les deux journalistes hier dans une interview avec Fanpage n'ont fourni que deux détails : le contact était téléphonique et il n'était pas avec le conseiller diplomatique Francesco Talò. Mais comment les croire ? En tout cas, il s'est écoulé au moins 48 heures entre le premier contact et l'appel téléphonique trompeur : courriel ou pas, les services diplomatiques du Palais Chigi ont eu le temps de vérifier l'identité de la personne qui demandait une interview avec le premier ministre. Normalement, le protocole veut qu'une garantie passe par un passage avec notre ambassadeur de référence : nous avons été parmi les premiers dans l'UE, en 2018, à en nommer un, Alberto Bertoni, à l'Union africaine. Meloni l'a même rencontré, c'est lui qui l'a accompagnée chez Moussa Faki, le vrai, en avril. Mais personne ne l'appelle apparemment, et s'il le fait de toute façon, le contrôle n'est pas effectif. La quatrième date est celle où Meloni parle le 18 septembre avec celui qu’elle croit être Moussa Faki. Elle se rend compte qu'il se passe quelque chose d'étrange et elle interroge son bureau. À son retour de New York, dans les jours qui suivent, Mme Meloni recherche elle-même, apparemment de sa propre initiative, sur Internet, un discours public de Moussa Faki dans lequel on peut entendre la voix de l'homme politique africain. La vérification est personnelle et confirme le soupçon : il y a quelque chose qui ne colle pas. À ce stade, la première ministre demande à nouveau une vérification à son bureau diplomatique : sommes-nous sûrs d'avoir parlé à la bonne personne ? Mais même dans ce cas, nous disent des sources proches du chef du gouvernement, la vérification n'a pas de suite, car Meloni est rassurée. Et puis la cinquième date, il y a deux jours. L'audio est mis en ligne sur un site canadien. La réaction du Premier ministre n'est pas des plus douces ; son conseiller diplomatique, Francesco Talò, ancien ambassadeur auprès de l'OTAN, est contraint de s'excuser publiquement. On cherche à comprendre qui, et surtout comment, s'est trompé. Mais finalement, le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, à la tête d'une structure qui ne manque pas de filtres de sécurité, est lui aussi tombé dans le panneau. » 

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre de l’Industrie et du Made in Italy « L’inflation pourrait monter à nouveau. Il faut réguler l’intelligence artificielle » : « Sans outils de régulation, l'IA risque de constituer une menace. Mais pour encadrer ce phénomène, un effort global similaire à celui réalisé pour le climat est nécessaire. Avant les pays membres de l’UE, le premier pas doit être fait avec le « AI act » sur lequel il existe encore des divergences entre la Commission, les Etats et le Parlement. J'espère qu'elles seront réglées d'ici la fin de l'année. Dans la loi de finances, nous devons d'une part encourager le développement et le transfert de technologie des entreprises, pour lesquels une fondation avec des fonctions de recherche sera créée à Turin. L'important est que l'effort soit coordonné au moins au niveau du G7, sinon les réglementations ne seront qu'un frein pour nous, Européens, qui sommes en retard par rapport à la Chine et aux États-Unis. Nous avons besoin de critères réglementaires uniformes : ce sera l'objectif de notre présidence du G7 en 2024. En ce qui concerne l'aide aux entreprises, la refonte du programme « Repower Eu » devrait rapporter huit milliards d'euros à mon ministère. J'ai déposé quatre projets pour financer la rénovation des machines avec la « transition 5.0 », la production de technologies vertes et l'auto-consommation des entreprises qui choisiront d'installer des panneaux solaires sur le toit de leurs entrepôts. D'ici la fin du mois, j'espère avoir des réponses de la Commission européenne, et ainsi utiliser les ressources en 2024. Concernant l'inflation, il y a certes un effet statistique, mais la baisse a été plus forte que dans d'autres pays européens. Je revendique le fait que ce mois-ci, nous sommes pour la première fois en dessous du taux d'inflation de la France, de l'Espagne et de l'Allemagne, et même de la moyenne de l'UE. Il y a des facteurs cycliques, mais le gouvernement a fait sa part. L'ère de la concurrence entre les pays de l'UE est révolue. Autrefois, il y avait le couple franco-allemand. Aujourd'hui, je passe des journées entières avec mes collègues à Paris et à Berlin. Nous essayons de définir une politique industrielle commune. Quand on sait à quel point le monde est compliqué, avec la guerre à nos frontières et le défi titanesque que représentent les investissements de la Chine et des États-Unis, il n'y a pas de quoi se réjouir. Notre avenir est en danger. Enfin, sur l'affaire du canular téléphonique russe, la première chose qui apparaît, c'est la constance de Giorgia Meloni dans les positions qu'elle exprime avec tous ses interlocuteurs, dans les réunions publiques ou confidentielles. C'est pourquoi le piège a échoué. Il est certain que les modes d'action de ces acteurs semblent correspondre à l'orientation de la désinformation russe". » 

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Adolfo Urso

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « Intelligence artificielle, la position de l’Italie » : « Meloni avait déjà lancé cet avertissement lors du G20 à New Delhi. Un "cadre réglementaire adéquat" est nécessaire, si l’on veut éviter des "risques énormes" qui pourraient découler du fait de considérer les applications d'intelligence artificielle comme des "zones libres sans règles", a réaffirmé hier Giorgia Meloni, lors du sommet sur la sécurité de l'IA qui s'est tenu à Bletchley Park. Dans quelques mois, la Présidente du Conseil sera à la tête du G7 et l'un des thèmes au centre de la présidence italienne sera la régulation de l'intelligence artificielle. ‘’Rome, a-t-elle annoncé, accueillera une conférence internationale sur l'intelligence artificielle et l’emploi, afin de garantir que l'IA aide et ne remplace pas ceux qui travaillent, mais améliore au contraire leurs conditions et leurs perspectives". Il ne s'agit pas, a ajouté Mme Meloni, d'arrêter l'innovation, mais "nous devons nous poser le problème que l'intelligence artificielle risque d'être un énorme accélérateur de richesse pour quelques-uns seulement, et il nous appartient d'identifier le point de chute entre l'intérêt d'un gouvernement, c'est-à-dire la diffusion de la richesse et de l'emploi, et celui des entreprises, c'est-à-dire la maximisation des profits". Il n'y a pas de réponses toutes faites et c'est à la politique de les trouver "en travaillant ensemble dans les mois et les années à venir". Pour la présidente du Conseil, l’humanité se trouve face à une étape cruciale qui peut être source de grandes opportunités mais aussi "d'énormes risques" comme "la discrimination, l'intrusion dans notre vie privée, voire des actes criminels". Le Palais Chigi fait savoir que la situation au Proche-Orient, le front ukrainien ainsi que la crise migratoire ont été évoqués lors de la rencontre entre Meloni et le Premier ministre britannique Rishi Sunak. »

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Giorgia Meloni et Rishi Sunak

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sommet sur la sécurité de l'IA

ARTICLE, A. Zinniti, Repubblica, « Les nouveaux itinéraires des migrants : moins de débarquements depuis la Tunisie ; arrivées en pirogue aux Canaries » - « En octobre, moins d'arrivées ont eu lieu en Italie, c’est maintenant l’Espagne qui subit la pression. Les départs de Libye reprennent avec des Subsahariens amenés de Tunisie. » : « Quinze mille migrants en un mois aux Canaries, c’est du jamais vu : ils sont pourtant bien arrivés à bord de vieilles pirogues parties des côtes sénégalaises en octobre alors que, pour la première fois depuis mai, le décompte des débarquements en Italie affichait un peu plus de 10.000 arrivées contre 13.500 à la même période de 2022. Un frein a donc été mis aux traversées au départ de la Tunisie. Le système des vases communicants a toujours régi les flux migratoires : lorsqu'une route, comme en l'occurrence la route tunisienne, est moins utilisée, les autres s'intensifient : et l'analyse des arrivées en octobre révèle une reprise des départs depuis la Libye vers l'Italie avec de grands bateaux de pêche contenant 400 ou 500 personnes. Selon certaines rumeurs, même des migrants interceptés en mer par les garde-côtes tunisiens se sont retrouvés dans des centres de détention libyens. Et puis il y a les traversées en pirogue vers les îles Canaries qui ont connu en octobre 15.729 arrivées – chiffre sans précédent, car il correspond à plus de la moitié des migrants arrivés dans les îles espagnoles depuis le début de l'année 2023 (30.705). Meloni accueille ces données avec soulagement et avec l'espoir que les accords avec le président tunisien Saïed donnent enfin les résultats escomptés. Le ministre de l'intérieur Piantedosi (Indépendant) a évoqué sur les réseaux sociaux les chiffres de la semaine écoulée : ‘’Opération massive contre l'immigration clandestine. En quelques jours, 46 tentatives de départ de Tunisie ont été déjouées. Les autorités ont intercepté 797 personnes par voie maritime et empêché 146 entrées illégales par voie terrestre. Au total, ce sont 2 248 étrangers qui ont été appréhendés’’. F. Di Giacomo, porte-parole de l'OIM, confirme et commente : ‘’contrairement à ce qui s'est passé tout au long de l'été, les quelques personnes arrivées à Lampedusa ces dernières semaines étaient presque toutes des Tunisiens et non plus des Subsahariens. Nous constatons également une augmentation des départs de Libye, depuis Zwara et Sabratha, d'Égyptiens, de Pakistanais et à nouveau de nombreux Syriens, de nombreuses familles et personnes porteuses de handicap qui viennent en Europe pour se faire soigner. La reprise de la route des Canaries nous inquiète également beaucoup car elle est dangereuse : déjà 530 morts (mais cela pourrait augmenter) et pas de navires de sauvetage sur place’’ ».

(Traduction : ambassade de France)

02/11/2023

Solution grecque est donné au plus haut, à 7,7 %.

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Grèce. Solution grecque est donné au plus haut, à 7,7 %, au sein d'un sondage MRB.

BVNL désire interdire l’appartenance des Pays-Bas au Forum économique mondial.

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Pays-Bas. BVNL désire interdire l’appartenance des Pays-Bas au Forum économique mondial.

Brandebourg : l'AfD donnée à 32 %. Si le parti de gauche anti-immigration BSW se présente, il obtiendra 21,5 % et l'AfD 22 %.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 %. Si le parti de gauche anti-immigration BSW se présente, il obtiendra 21,5 % et l'AfD 22 %.

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

FDP : libéraux

BSW : parti de gauche anti-immigration

Andere : autres

 

Sans participation du BSW, l'AfD obtiendrait 33 mandats directs. En cas de présence du BSW, celui-ci décrocherait 14 mandats directs et l'AfD 15. [Les électeurs disposent de deux voix, une au scrutin majoritaire de circonscription et une au scrutin proportionnel de liste.]

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rouge : SPD

rose : BSW

bleu : AfD

orange : Électeurs libres

(https://www.breizh-info.com/2023/10/27/225980/la-gauche-a...)

"Canular russe, Meloni parle de "fatigue" sur le soutien à Kiev."

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Italie. Revue de presse. 

Les premières évacuations de Gaza font les gros titres, de même que plusieurs épisodes antisémites en Europe, y compris en Italie : « La vague antisémite en Europe ». « Des centaines de réfugiés quittent Gaza » (Corriere della Sera), « Des étrangers et des malades, dont 4 Italiens, quittent Gaza. Le Pape déplore les actes antisémites » (La Repubblica), « Rafah, la frontière de l’humanité » (La Stampa), « Des manifestations de haine [à Vienne et à Rome] » (Avvenire), « [Face à l’antisémitisme,] l’Europe resserre l’étau sur l’Islam » (Il Giornale). Le canular téléphonique de deux comiques russes à Giorgia Meloni, qui s’étaient fait passer pour le président de la commission de l’UA, est aussi cité en une de plusieurs quotidiens : « Meloni et la farce russe » (La Repubblica), « Canular russe, Meloni parle de « fatigue » sur le soutien à Kiev » (Corriere), « Meloni tombe dans le piège russe » (Domani), « Il aura fallu un canular pour faire dire à Meloni la vérité » (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, Repubblica, « Meloni tombe dans le piège russe "Kiev ? Il y a une fatigue du conflit" » :   par Rosalba Castelletti : « La Première ministre italienne Giorgia Meloni est tombée dans le piège du duo russe spécialisé dans les blagues téléphoniques, "Vovan et Lexus", alias Vladimir Kuznetsov et Aleksej Stoljarov. Respectivement âgés de 37 et 36 ans, les deux hommes sont soupçonnés d'être liés aux services russes en raison de leur facilité à duper les dirigeants mondiaux et les célébrités, de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel au président turc Recep Tayyip Erdogan en passant par le chanteur Elton John et l'auteur de Harry Potter, J.K. Rowling. Selon le communiqué du Palais Chigi, Meloni pensait avoir au bout du fil Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine et ancien premier ministre et ministre du Tchad. Malgré le fort accent russe en anglais d'Aleksej "Lexus" Stoljarov, la première ministre ne se méfie pas. Le bureau du conseiller diplomatique du Premier ministre a été contraint de publier une déclaration confirmant l'authenticité de la conversation et "regrettant d'avoir été trompé par un imposteur". Sur l’Ukraine, « le problème, a déclaré Meloni, est de trouver une solution acceptable pour les deux parties, sans violer le droit international. J'ai quelques idées sur la manière de gérer cette situation, mais j'attends le bon moment pour essayer de les mettre sur la table". En ce qui concerne la contre-offensive ukrainienne, M. Meloni a admis qu'"elle ne se déroule peut-être pas comme prévu". La première ministre n'est toutefois pas tombée dans les provocations sur le prétendu nationalisme ukrainien. C'est Poutine qui a un problème avec le nationalisme". Et lorsque le faux M. Faki invoque Stepan Bandera, Meloni répond : "Je ne le connais pas. (Les Ukrainiens) font ce qu'ils doivent faire et ce qu'il est juste de faire. Et nous essayons de les aider". “Sur l’accord sur le grain, si nous laissons la Russie faire du chantage, la situation sera de plus en plus grave, mais si nous ne trouvons pas d'autres solutions, le problème deviendra impossible à gérer. D'une manière ou d'une autre, nous devons nous en sortir". Sur l’UE, "L'Europe a longtemps pensé qu'elle pouvait résoudre le problème en laissant l'Italie tranquille. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que c'est impossible. L'ampleur du phénomène concerne, à mon avis, non seulement l'UE, mais aussi l'ONU. Mais le problème, c'est que les autres s'en moquent. Ils n'ont pas répondu au téléphone quand je les ai appelés. Et ils sont tous d'accord pour dire que l'Italie doit résoudre ce problème toute seule. C'est une position très stupide". Sur la France, elle demande « entre vous et moi », si son interlocuteur pense que le coup d'État au Niger était en fait une action contre la France. Paris, dit la première ministre sans cacher son irritation, "pousse un peu à une sorte d'intervention, mais j'essaie de voir comment nous pouvons soutenir les efforts diplomatiques. Nous devons être prudents. Elle poursuit en expliquant que les Français "ont d'autres priorités au Niger", car le pays regorge d'uranium et d'autres minerais. "Leur point de vue est différent du mien. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, Lina Palmerini , « La sécurité et le rôle de son équipe : les questions que la plaisanterie met sur la table » : «  L'épisode du canular téléphonique au premier ministre a soulevé plusieurs questions, à commencer par celle de la sécurité. Ensuite, la fragilité de son équipe - qui se heurte souvent à des accidents - et enfin le contenu de la conversation. Il faut dire que pour une fois, l'opposition s’est retrouvée pour condamner la légèreté du Palais Chigi dans cette affaire, et donc même Conte et Renzi se sont retrouvés du même côté. En se faisant passer pour le président de la Commission de l'Union africaine, les comiques ont réussi à converser pendant plus d'un quart d'heure avec la première ministre (mais pas sur le Moyen-Orient puisque l'appel datait du 18 septembre). Sur le fond, les propos de Mme Meloni - bien que prononcés avec la plus grande liberté d'une conversation privée - ne constituent pas une correction de la ligne italienne du côté de Kiev, mais révèlent ce que tout le monde sait et que Meloni appelle la "fatigue" du soutien militaire et financier. Un soutien qu'elle ne remet pas en cause même s'il soustrait des ressources que l'UE pourrait allouer à l'Afrique. Et elle insiste sur ce qui est la première question à l'ordre du jour du gouvernement, la question des migrants, critiquant l'indifférence de l'UE et du président français. La farce n'a donc pas démasqué de double jeu, mais l'image du Palais Chigi en sort passablement écornée. Concernant la sécurité, on explique qu’il faut chercher la faute du côté du conseiller diplomatique Talò (que certains donnent comme étant dans la balance), mais les doutes subsistent demeure. Et surtout, on reparle de ce qui a toujours été considéré comme le talon d'Achille de Meloni, à savoir la compétence de son cercle intime. Il est clair qu'un épisode de ce genre rappelle tous les faux pas ou les ennuis des personnalités qui lui sont les plus proches : l’affaire Donzelli et Delmastro, le ministre (et beau-frère) Lollobrigida, la ministre Santanchè jusqu'aux épisodes de son ancien compagnon Giambruno avec ses déclarations déplacées captées par deux émissions hors antenne. Bref, le canular téléphonique projette à nouveau l'image d’une première ministre entourée de ceux qui créent des problèmes ». 

EN COULISSES, Corriere della Sera, « Au Palais Chigi, du soulagement sur le fond des propos tenus, mais la sécurité est un problème » par Marco Galluzzo : « "Il y a deux choses graves. La première, c'est qu'un humoriste russe réussisse à parler au téléphone avec la Première ministre, malgré un accent prononcé, en se moquant du secrétariat du Palais Chigi et du personnel du bureau le plus important du pays. La seconde est que l'entourage de la cheffe du gouvernement ait pris connaissance de la farce hier, plus d'un mois après les faits". Dans les milieux diplomatiques, on ne parle pas d'autre chose et ceux qui parlent au Corriere connaissent tous les acteurs de l'affaire. Mais si l'audio diffusé hier par les deux humoristes russes a provoqué une floppée de ragots, des critiques sur la sécurité et même une sorte de chasse au coupable, ce qui rassure, c’est que Giorgia Meloni dit des choses qui sont substantiellement similaires, dans un contexte privé, à celles qu'elle déclare en public : aussi bien sur les relations internationales et les relations avec les alliés, que sur la crise des migrants. Et au moins sur ce point, hier, on a poussé un soupir de soulagement au palais Chigi. On ne sait pas qui a traité personnellement l'appel téléphonique qui est arrivé de Russie, peut-être dissimulé, quant à sa provenance, avec une carte téléphonique africaine. Il est certain qu'un secrétaire du soi-disant président de la Commission de l'Union africaine a parlé à un diplomate travaillant à Chigi. Le communiqué publié n’a pas plu à la Farnesina : c'est une chose d'avoir un communiqué du gouvernement qui commente l'incident, et c'en est une autre qu’il rende compte du regret de Talò d'avoir commis une erreur. La voie choisie a été pour beaucoup de ses collègues une exposition irritante et injustifiée de l'ambassadeur. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre des rapports avec le Parlement « L’Allemagne est en récession, l’économie de l’Italie est en hausse, les réformes assureront plus de stabilité » : « Le canular des humoristes russes n’est qu’une blague stupide de la propagande de Poutine. Les propos de Mme Meloni n'entament en rien sa crédibilité, ni celle de la politique étrangère du gouvernement. Le soutien italien à Kiev ne se relâchera pas, la Présidente du Conseil a réaffirmé que notre ligne en matière de politique étrangère n'avait pas changé. Au Palais Chigi Il y a des bureaux qui filtrent les appels et quelque chose n'a pas fonctionné. Concernant la réforme de la Constitution, j’invite le PD à attendre le texte final avant de porter des jugements. Nous nous sommes engagés à introduire l'élection directe du Président du Conseil pour donner de la stabilité aux gouvernements et de la cohérence entre le vote et les gouvernements eux-mêmes, sur la base de modèles qui existent dans tous les pays occidentaux. Un point de synthèse a été atteint entre la vocation fortement présidentielle de la droite et la discussion que nous avons eue, tant dans la majorité qu'avec les oppositions en mars. Cette formule préserve le rôle du Parlement, pour qu'il ne soit pas trop écrasé par l'exécutif. Le chef de l'Etat n'est pas atteint dans ses pouvoirs. Cette réforme veut éviter qu'il y ait encore des gouvernements techniques comme celui de Monti, qui n'a pas été élu par les Italiens, ou comme celui de Conte, qui est arrivé au gouvernement en tant qu'inconnu. Concernant la prime de majorité à 55 %, pour que le président du Conseil soit élu directement, comme un maire, il doit disposer d'une majorité suffisante pour gouverner. Les experts décideront s'il faut l'écrire avec un chiffre ou une formule de principe. Nous n’avons pas peur que cette réforme soit rejetée par référendum : les citoyens veulent choisir leur gouvernement. Au Parlement, nous chercherons le consensus de tous, mais s'il y a un référendum, nous sommes convaincus que les Italiens voteront pour. Quant aux données sur le PIB italien, avant de juger, il faut lire les chiffres des autres partenaires. Toutes les économies ralentissent, mais si l'Allemagne est en négatif, l'Italie est en positif. Ce n'est pas rien. Nous avons assuré les équilibres des finances publiques malgré l'ampleur de la dette et utilisé les 15 milliards d'écart pour renforcer le pouvoir d'achat des tranches inférieures. L'objectif est de faire croître l'économie. La réforme des retraites et de la fiscalité sont des objectifs législatifs, il n'y avait pas de place pour tout faire. Les partis savent qu'il y aura du temps pour mettre en œuvre leurs propositions. Quant à la discussion du projet de loi de finances, les oppositions auront le temps de faire leurs amendements". » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles « C’est une loi de finances très dure avec les Italiens. Il faut un signal fort sur la santé publique et contre la pauvreté » : « ‘’Cette loi de finances est sévère à l'égard des Italiens. Le gouvernement dissuade ceux qui veulent prendre leur retraite plus tôt et réduit le montant des pensions à la hache, même pour la classe moyenne. Ils ont ensuite réduit les pensions de 700 000 fonctionnaires, dont des médecins et des infirmières. Ils se sont déguisés en gouvernement des impôts : il y a de nouveaux impôts pour plus de 2 milliards et ils vont nous taxer dès le premier enfant, en taxant les couches et le lait en poudre, ainsi que les logements. Sur les soins de santé, ils ont un plan précis : au lieu d'investir 15 milliards pour maintenir la tendance d'investissement de 7 % par rapport au PIB, ils distribuent 2 milliards à leurs amis des cliniques privées. Le M5S fait de l'opposition avec rigueur. De cette action d'opposition naîtra un projet alternatif de gouvernement, que nous expliquerons bien aux Italiens, alors que la déception grandit même parmi ceux qui ont voté pour cette droite. Le 11 novembre, nous participerons à la manifestation à Rome lancée par le PD contre le gouvernement. Pour le reste, l'alternative doit se construire sur des projets individuels concrets, à travers une discussion qui respecte la dignité et l'autonomie de chacun. Sur la crise à Gaza, Meloni échoue par lâcheté. Maintenant, après avoir exprimé sa plus grande solidarité avec Israël, la Présidente du Conseil devrait avoir le courage de demander avec force à Netanyahou d'arrêter ce massacre en cours et de concentrer sa réaction sur des actions visant les terroristes du Hamas, en protégeant les civils palestiniens. Je suis très inquiet de ces actes antisémites. C'est pourquoi la Présidente du Conseil italienne et l'ensemble de la communauté internationale devraient lutter pour un cessez-le-feu et intervenir par une aide humanitaire massive, afin d'éviter que les raisons légitimes d'Israël ne soient occultées par des représailles aveugles’’. » 

ENTRETIEN, la Stampa, d’Elly Schlein, dirigeante du Parti Démocrate « J’invite tous les partis d’opposition à manifester contre le gouvernement : c’est une loi de finances fragile et la réforme institutionnelle est dangereuse » : « ‘’Que ceux qui veulent un futur plus juste viennent manifester le 11 novembre. C’est une loi de finances fragile, faite avec des tours de passe-passe et surestimant la croissance économique. Ce budget n’a pas de vision politique car il saupoudre des petites sommes, sans une idée ou un modèle de développement. Il n’y a rien sur les services essentiels comme la santé, l’hébergement, le droit à étudier. On coupe des fonds aux municipalités et aux régions. Ils sont en train de faire des recettes sur le dos des pauvres. Il n’y a pas beaucoup de ressources et il faut bien les employer : c’est pourquoi tous nos amendements auront une couverture financière. Je n’ai jamais vu une loi de finances à hauteur de 28 milliards qui ne soit pas ouverte aux discussions du Parlement. C’est là une mauvaise tendance qu’il faut combattre. Par ailleurs, il pourrait y avoir des surprises lors de la présentation des amendements. Ce n’est pas un hasard si nous avons offert un « asile politique » à des amendements qui viendront de la majorité, proposés par ceux qui souhaitent contourner l’interdiction de les présenter. Le projet de réforme institutionnelle, tel que conçu, est dangereux car il veut mettre fin à la république parlementaire et car il affaiblit les prérogatives du Président de la République. Concernant enfin l’affaire du canular téléphonique russe à Meloni, c’est un fait déconcertant : si l’activité de filtre d’appels téléphoniques n’a pas marché, un communiqué du Palais Chigi n’est pas suffisant. Il faut que le gouvernement vienne s’expliquer devant l’hémicycle pour rassurer le Parlement et l’Italie. Des situations pareilles mettent en danger notre image sur le plan politique et international. Cela ne doit plus arriver.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sahra Wagenknecht devrait être exclue du groupe parlementaire de Die Linke.

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Allemagne. Le groupe des députés fédéraux du parti post-communiste Die Linke votera, le 7 ou le 14 novembre 2023, à propos de l’éventuelle exclusion de Sahra Wagenknecht et des députés qui la suivent.

(https://www.breizh-info.com/2023/10/27/225980/la-gauche-a...)

Rhénanie-Palatinat : l'AfD donnée à 17 %.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/rheinland-pfal...)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Freie Wähler : Électeurs libres

Sonstige : autres

01/11/2023

"Votez BVNL dans l'intérêt des Pays-Bas."

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Pays-Bas.

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"Votez BVNL dans l'intérêt des Pays-Bas."

"La loi de finance présentée dans l'hémicycle."

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Italie. Revue de presse. 

La loi de finances, qui vient d'être présentée au Sénat, est encore en une : "Des coupes budgétaires pour les municipalités aux aides pour les produits de première nécessité, voici la loi de finances" (Messaggero),"Retraites : le bluff du Quota 103" (Stampa), "Le trou budgétaire" (Repubblica), "Retraites, coupes budgétaires, impôts: travail sur les financements : la loi de finance présentée dans l'hémicycle" (Corriere della Sera). 

PRIMO PIANO, Stampa, F. Olivo, « Giorgetti (Ligue) : « Sur le déficit, nous avons alerté ». La loi de finances examinée au Sénat, Forza Italia se montre encore critique » : « La loi de finances du gouvernement est officiellement arrivée au Sénat. Le Ministre de l’économie Giorgetti a insisté sur le sujet du déficit public « qu’il ne faut pas sous-évaluer » -un message destiné à ceux qui, dans son propre parti, protestent contre une loi de finances qui n’est pas vraiment généreuse. Le Palais Chigi s’attend à ce que le budget soit voté rapidement, en raison de l’accord trouvé avec les autres chefs de la coalition et qui prévoit qu’aucun député de la majorité ne dépose d’amendement. Pourtant, le mécontentement dans les partis demeure et les 100 millions de dot aux parlementaires ne suffiront pas à l'apaiser. Les plus déçus se trouvent dans les rangs de Forza Italia, même si le parti tente de vanter les concessions faites en sa faveur : « La ligne de Forza Italia, celle du bon gouvernement, passe ! » se réjouit le parti sur X. La rapidité de l'approbation de la loi budgétaire permet surtout au gouvernement d'envoyer un message de fiabilité aux marchés. M. Giorgetti a justifié la « prudence et les choix douloureux » du budget par l’alerte lancée par les marchés sur le déficit public. Mais les protestations montent d’un ton, y compris celle venant d’organisations proches du parti, et surtout sur les taux forfaitaire pour les locations courtes. Le grand acteur de ce vote est le sénateur Lotito, décisif pour la majorité, et qui compte jouer de son pouvoir de négociation. La règle du "zéro amendement", précise-t-il, n'est pas un dogme pour lui, "je veux d'abord voir le texte", dit-il à La Stampa, "certaines choses doivent être clarifiées, je respecte les pactes, mais je reste un homme libre". Le critère, selon Lotito, est uniquement "l'intérêt général", ajoutant : "J'ai dit à mes collègues de l'opposition : "si vous faites un amendement qui nous plaît, nous pouvons aussi le voter". 

Repubblica, S. Folli, « Le pseudo gaullisme sans de Gaulle » : « L’article de l’Unità, paru hier, titrait à propos de la réforme institutionnelle « le gaullisme édulcoré » - un titre qui rend compte de la profonde réforme constitutionnelle qui renforcerait les pouvoirs du président du Conseil. Cette réforme a de toute évidence une inspiration gaulliste, puisqu’elle met fin à une ère où le pouvoir politique et institutionnel pouvaient être en désaccord, auquel cas le président du Conseil, dont le mandat n’était qu’en partie le souhait de la volonté populaire, devait céder. Cette réforme risque de perturber l'équilibre institutionnel, en diminuant le rôle du Président de la République. Pourquoi alors parler de réforme « édulcorée» ? Le texte semble être un compromis sans réelle avancée, décevant ainsi les partisans du changement et les défenseurs du statu quo. De plus, la comparaison avec la Vème République française est trompeuse – celle-ci est intervenue dans un contexte historique précis qui n’est pas le contexte italien actuel. Dans la pratique, la réforme italienne s’inspire plus  du modèle anglais, s'éloignant ainsi du gaullisme, de par l’importance qu’elle veut laisser au Parlement. Cette réforme se révèle en réalité opportuniste, car elle crée pour Georgia Meloni un thème solide pour la campagne électorale. Une réforme contradictoire et peu convaincante car motivée par des intérêts politiques plutôt que par une vision institutionnelle cohérente. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)