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13/02/2024

Allemagne : "13 mesures contre l’extrémisme de droite"

Allemagne. Le ministre social-démocrate de l’Intérieur Nancy Faeser présente « 13 mesures contre l’extrémisme de droite » : une législation plus stricte sur les armes à feu, des fermetures de comptes en banque et une « unité de détection avancée ».

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Nancy Faeser

Indipendenza dénonce le fait que Giorgia Meloni apprécie le président argentin Javier Milei.

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Italie et Argentine. Le parti de Gianni Alemanno, Indipendenza, dénonce le fait que le Premier ministre Giorgia Meloni apprécie le président argentin Javier Milei, qualifié d’hyperlibéral, ce qui, selon lui, « ouvre la voie aux multinationales qui dévorent les travailleurs ».

Européennes : l'AfD donnée à 22 % et le BSW à 5,5 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/europawahl.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Différence Ouest/Est

Dans l'Est de l'Allemagne (y compris Berlin), les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et la gauche anti-immigration du BSW à 9 %, pour les élections européennes.

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"Agriculteurs, l’accord a été trouvé sur les dégrèvements fiscaux."

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Italie. Revue de presse. 

La protestation des agriculteurs, qui semble ralentir avec l’accord trouvé hier sur des allègements fiscaux, est aussi citée : « Tracteurs, l’entente a été trouvée » (Corriere), « Agriculteurs, l’exemption d’impôts est prévue pour les revenus jusqu’à 10 000€ (Sole 24 Ore), « Agriculteurs, l’accord a été trouvé sur les dégrèvements fiscaux » (Il Messaggero).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Franco, « Après les tensions, une entente trouvée avec les agriculteurs manifestants, ‘’au final la majorité est unie’’ dit la Présidente du Conseil » : « Un accord entre des agriculteurs et le ministre italien de l’Agriculture a finalement été trouvé hier au terme d’une journée qui s’annonçait compliquée : réunion après réunion, à forces de rencontres avec les agriculteurs et de signaux d’ouverture. Mais la Ligue n’était toujours pas satisfaite, générant d’inévitables tensions avec la majorité. Une solution a finalement été trouvée dans la soirée sur l’IRPEF, l’impôt sur le revenu des agriculteurs. Une exemption avait été évoquée pour les revenus inférieurs à 10 000 euros, mais il y aura également une réduction d’impôts de 50% pour les revenus compris entre 10 000 et 15 000 euros, pour les entrepreneurs agricoles professionnels et les cultivateurs à leur compte ou à la tête d’une société simple. L’impact de ces mesures sur les comptes publics doit encore être estimé. Giorgia Meloni semble satisfaite et affirme que ‘’si quelqu’un imagine défendre l’environnement en s’en prenant aux agriculteurs, alors il ne sait même pas de quoi il parle. Cette situation est le fruit d’une série d’aberrations de ce que certains appellent ‘’transition écologie’’ alors qu’il s’agit en réalité de ‘’transition idéologique’’’’. ‘’Pour changer tout cela, les prochaines élections européennes seront décisives, et c’est bien ce que nous comptons faire’’ a-t-elle conclu. Le ministre italien de l’Agriculture, F. Lollobrigida, et son secrétaire d’Etat Patrizio La Pietra, ont beaucoup travaillé hier, rencontrant même plusieurs représentants du mouvement Riscatto Agricolo, l’un des plus importants du mouvement. La Pietra leur a proposé des ‘’consultations avec les ministères, les syndicats et les organisations pour échanger sur le coût du travail, la disponibilité de la main-d’œuvre, la gestion des flux, la formation et la simplification administrative’’. Riscatto Agricolo a évoqué une ‘’rencontre positive’’ et les tracteurs devraient quitter Rome dans les prochaines heures. Ce n’est pas le cas du ‘’CRA Agriculteurs trahis’’ qui a annoncé des manifestations ce jeudi. La journée d’hier avait commencé dans une ambiance tendue, notamment lorsque le vice-Président du Conseil Antonio Tajani a rappelé que ‘’toutes les normes avaient été approuvées en Conseil des ministres par l’ensemble de la majorité’’ et s’est dit prêt à ‘’améliorer les choses grâce à des propositions qui ne soient pas démagogiques’’, appelant à ne ‘’pas faire des promesses que l’on ne peut pas tenir au risque de se rendre ridicule’’. A la Chambre, la Ligue présentait ses propositions : augmenter le seuil pour l’exemption de l’IRPEF au-dessus des 10 000 euros, approuver la proposition de la Ligue sur le contrôle des prix et des coûts de production et des mesures pour limiter les dommages causés par les animaux sauvages. Matteo Salvini a également souligné sa ‘’nette opposition aux négociations de l’UE avec l’Amérique du Sud’’. Selon lui, l’accord avec le MERCOSUR ‘’représenterait un danger pour les producteurs italiens’’. La Ligue a toutefois exprimé sa ‘’grande satisfaction’’ à la fin de la journée et Giorgia Meloni a voulu minimiser les tensions : ‘’la majorité est unie, cela n’empêche pas bien sûr les avis de chacun mais je les vois comme une valeur ajoutée, autrement nous serions un seul et même parti’’ ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Une majorité d’Italiens est favorable à la réforme sur l’autonomie régionale différenciée (41%), 24% ne sait pas en quoi elle consiste » : « La réforme sur l’autonomie régionale différenciée a été longuement préparée et a été le fer de lance de la Ligue. Elle sera examinée au Parlement dans les prochains jours après son approbation au Sénat. Le processus sera long, il faudra notamment définir les ‘’niveaux essentiels de prestations’’ (LEP), un point à la fois complexe et controversé. L’histoire de cette réforme remonte à 2001 lorsque la possibilité de déléguer aux régions certaines compétences en matière de politiques publiques avait été introduite, et ce avec l’appui de la gauche. Toutefois les Italiens connaissent mal le sujet, seulement 13% affirment avoir suivi l’actuelle proposition de loi avec attention et 29% l’ont à peu près suivie. 34% en ont vaguement entendu parler sans bien savoir de quoi il s’agit et 24% n’en ont jamais entendu parler. Ces données sont assez homogènes au Nord et au Sud mais varient en fonction des appartenances politiques : les électeurs du Parti démocrate sont les mieux informés, suivis par ceux de la Ligue et de Forza Italia, contrairement à ceux de Fratelli d’Italia ou du Mouvement 5 Etoiles. 47% des personnes interrogées estiment par ailleurs que la gestion directement par la région des impôts prélevés au niveau local améliorerait la qualité des services publics l. A l’inverse, 48% des personnes interrogées estiment que la réforme générerait des différences inacceptables sur des services essentiels tels que la santé, l’éducation et les transports, et pour 47% cela aggraverait les inégalités qui existent déjà. Les aspects positifs de la réforme et l’optimisme prévalent au Nord alors que la perception des aspects négatifs et le pessimisme prévalent au Sud de même que dans les îles. L’approbation générale l’emporte sans grand enthousiasme, avec 41% d’avis favorables (seulement 6% très favorables et 35% assez favorables), contre 32% d’avis contraires. Il n’y a pas de grand engouement. Si elle n’implique pas de modification de la Constitution, la réforme ne fera pas nécessairement l’objet d’un référendum. Toutefois en cas de référendum révocatoire comme invoqué par la gauche, l’issue serait très incertaine : le oui l’emporterait pour 27% des personnes interrogées et le non pour 26%. » 

ARTICLE, La Repubblica, G. Colombo et L. Milella « Etat de droit : le gouvernement Meloni, gêné, évoque des « tests de routine » » : « Le gouvernement Meloni fait un énième affront à l’Europe et, en parallèle, tente de démentir notre quotidien qui hier a annoncé la nouvelle sur le début des vérifications européennes dans quatre ministères : Justice, Réformes, Entreprises et Affaires Européennes. Tout cela est censé figurer dans le « Rapport 2024 sur l’Etat de droit » concernant tous les pays européens. Le but est de comprendre si les règles de l’État de droit sont respectées par chaque Etats membre, y compris l’Italie. Il s’agit d’une inspection de plusieurs jours où des experts de chaque ministère seront auditionnés par l’équipe européenne. Il ne s’agit absolument pas d’un exercice de routine, de ‘’brefs entretiens’’ ou d’une ‘’activité’’ impliquant les 27 pays ‘’sans distinction’’, comme aime à le faire croire le Palais Chigi. Il suffit de lire les 19 questions, toutes très précises, qui font suite aux vérifications de l’année passée. C’est un travail que Bruxelles effectue de manière différente dans chaque pays. Le Palais Chigi tient à souligner que ‘’les arguments qui font l’objet d’analyse sont les même pour tous’’. Certes, mais cela est conjugué de manière différente et avec des questions qui concernent des lois et des cas spécifiques pour chaque pays et qui représentent le fruit de plusieurs mois de vérifications. Il s’agit donc d’une évaluation des lois italiennes pour vérifier si elles garantissent les standards démocratiques. Par exemple, l’Europe veut connaitre dans le détail le plan Casellati de la réforme constitutionnelle du « Premierato » : ‘’pouvez-vous nous expliquer l’objectif de cette réforme et comment elle est censée améliorer la situation à la lumière des craintes soulevées par plusieurs experts ?’’. Ou encore sur la « loi-bâillon » pour la presse, autrement ditla proposition i « Costa » qui interdit aux journalistes de publier le texte de l’acte d’accusation pour la détention préventive. Ou encore la décision d’effacer l’abus de pouvoir sur lequel l’Europe continue  d’insister car elle ne comprend pas les raisons qui vont dans une direction opposée à ses orientations contre la corruption. Elle ne croit pas au ministre Nordio (Frères d'Italie) quand il dit que notre code civil est déjà doté d’articles définissant les délits prévus pour la contrer. L’UE veut que l’abus de pouvoir soit maintenu alors que le Sénat s’apprête aujourd’hui à adopter sa suppression. » 

COULISSES, Repubblica, C. Vecchio : « La censure, les communiqués et un Festival 'surveillé' : voici comment la droite s'est emparée de la télévision publique » : « Si Sanremo est le miroir du pays, l’emportement de Mara Venier contre le rappeur Dargen D'Amico lors de l’émission Domenica In est la preuve du conformisme qui a désormais anesthésié la RAI. L'hégémonie culturelle est un projet qui s’est accompli. Gennaro Sangiuliano a gagné. Même les stars, après la chaine d’information publique, ont intériorisé la nouvelle phase politique. Après tout, l'année dernière, la droite avait subi le Festival. Cette année, elle a décidé de le contrôler. La recommandation de ne pas trop s’exposer - pas de sujets de société, pas de tracteurs – a été le véritable esprit d'un spectacle qui a réuni 14 millions de spectateurs et qui a fini par mettre en cage même le génie de Fiorello. L'année dernière, les polémiques concernaient les droits des Italiens, cette année, on a débattu de la danse des canards[exécutée par John Travolta et qui a déclenché une polémique, ndlr]. La panique qui a assailli Venier, la vestale du melonisme, suite aux affirmations de D’Amico sur les migrants et en leur défense, reflète bien l’état d’esprit actuel à la Rai. La présentatrice s'est ensuite adressée aux journalistes présents sur scène : " Vous me mettez dans l’embarras, je ne vous laisserai plus parler ! ". Amadeus a été obligé de lire un communiqué sur les massacres des « foibe » [par les troupes de Tito, ndlr] et Ignazio La Russa n'était pas satisfait. " Il aurait dû dire que c'était de la faute des communistes ! ", a protesté le président du Sénat. Le festival a également été marqué par la phrase de Ghali sur Gaza, ("arrêtez le génocide "). Cela reste le point de vue de l'artiste, mais la Rai s'est sentie obligée d'intervenir en demandant à Mara Venier de lire une déclaration pro-israélienne. Les grandes manœuvres de répartition de ce qui reste de la Rai conditionnent  ce souci de se montrer conformiste. Le nouveau conseil d'administration, la bataille pour un changement à la direction. La conquête de la Rai se concrétisera au printemps avec la promotion de l’actuel directeur général pro-Meloni Giampaolo Rossi, au rôle d’administrateur délégué à la place de Sergio. Giorgia Meloni aura alors achevé sa mainmise sur la télévision publique. Télé-Meloni offrira aux Italiens le Festival Giorgia, avec tout le monde qui chantera en chœur. Cette nouvelle direction sera appelée à choisir le nouveau présentateur de la prochaine édition de Sanremo. Dans une Italie de plus en plus vieillissante, le contrôle de la télévision reste décisif. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Immigration : le Vlaams Belang mène une campagne de dissuasion à Kaboul, la capitale afghane.

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Belgique et Afghanistan. Le Vlaams Belang mène une campagne de dissuasion à Kaboul, la capitale afghane : « Ne venez pas en Belgique, cherchez une alternative dans votre propre région. »

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"70 % de la population ne vous veut pas ici."

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"Vous serez SDF"

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"Les coûts de la vie son élevés, aussi pour les locaux."

12/02/2024

Répétition partielle des élections législatives de 2021 dans 455 des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin.

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Allemagne. Lors de la répétition partielle des élections législatives de 2021 dans 455 des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin de ce 11 février 2024, l’AfD augmente son score par rapport à 2021. Cela n'empêche cependant pas, au total des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin, le maintien du recul par rapport à 2017.

(https://www.wahlen-berlin.de/wahlen/BU2024/AFSPRAES/btw/i...)

[En raison de l'éloignement des élections fédérales, du faible taux de participation et du fait que les nouvelles élections n'ont eu lieu que dans certaines circonscriptions, tirer des conclusions de ce scrutin est très difficile.]

Marzahn-Hellersdorf

L’AfD est première dans l’arrondissement – périphérique de l’Est – de Marzahn-Hellersdorf, dans les circonscriptions électorales qui ont revoté.

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AfD : patriotes / nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

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L'arrondissement de Marzahn-Hellersdorf est dans la partie la plus à l'Est.

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La Caisse d'épargne demande à un citoyen d'arrêter de verser de l'argent à l'AfD.

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Allemagne. Un citoyen réalise un don à l'AfD. Le lendemain, la Caisse d'épargne lui écrit : « Dans votre propre intérêt, s'il vous plaît, arrêtez d'effectuer de tels paiements. »

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Le mémorial consacré à Jörg Haider a été vandalisé.

Autriche. Carinthie. Le mémorial situé à Köttmannsdorf et consacré à l’ancien gouverneur nationaliste Jörg Haider a été vandalisé : des bougies, des bougeoirs et des fleurs ont été renversés.

"État de droit : l’Italie sous la loupe de l’Union Européenne."

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Italie. Revue de presse. 

Les propos de Donald Trump sur l'Otan en cas de réélection à la Maison Blanche font les gros titres : « L'affront de Trump à l’Otan » (Corriere della Sera), « Trump : « je ne défendrai pas les pays en retard de paiement à l’Otan » » (Repubblica), « Trump attaque l’Otan » (Stampa). Les questions européennes et économiques sont aussi en Une : « Etat de droit : l’Italie sous la loupe de l’Union Européenne » (Repubblica), « PNRR, des sanctions sont prévues pour les retards dans les projets » (Messaggero), « Les Italiens sont moins riches que leurs voisins français et allemands » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bulleri e F. Malfetano: « PNRR, le gouvernement accélère : des contrôles sur les travaux et des sanctions en cas de retard » : « C'est une bataille décisive, pour le gouvernement, qui mise beaucoup sur le PNRR. Tant aux yeux de l'Europe que du Quirinal, qui ne perd pas occasion de souligner à quel point l'opportunité de bien dépenser (et dans les temps impartis) les fonds du Plan national de relance et de résilience est une occasion unique"". Ainsi, à l'approche de l'échéance de 2026, le Palais Chigi appuie sur l'accélérateur. En renforçant les contrôles sur l'avancement des travaux, en faisant apparaître toute irrégularité, et en prévoyant la possibilité de se charger directement de la réalisation des projets en cas de retard, tout en menaçant d’infliger des sanctions. Ce sont quelques-unes des nouveautés contenues dans le projet du nouveau décret PNRR (le quatrième), qui est en cours de définition dans les bureaux du gouvernement. Attendu depuis un certain temps au Conseil des ministres, le projet pourrait être présenté dès cette semaine. Les grandes lignes semblent définies, avec une quarantaine d'articles introduisant "d'autres dispositions urgentes pour la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience". Parmi les points principaux figure la création d'un "Observatoire pour la prévention et la lutte contre les fraudes dans l'utilisation des ressources", qui restera actif jusqu'au 31 décembre 2030. Il s’agit d’un organisme qui aura la mission de veiller à ce que les fonds européens aboutissent effectivement à la réalisation des travaux prévus et ne soient pas dispersés. Dix-huit fonctionnaires supplémentaires seront également embauchés au sein de la structure de mission pour renforcer les contrôles sur les chantiers et pour s’assurer que les phases de réalisation des projets du PNRR sont cohérentes avec les objectifs annoncés dans les feuilles de route des projets. En cas de "retards et d'inertie" de la part des municipalités et des ministères chargés des travaux, le Palais Chigi pourra activer des "pouvoirs de substitution", en remplaçant directement les responsables des projets, afin de confier les travaux à des professionnels externes. Des sanctions seront imposées à ceux qui ne respectent pas les délais ; en cas de retards "constatés par la Commission européenne" de lourdes amendes arriveront de Rome pour "récupérer les montants reçus et inutilisés, en tout ou en partie". Dans la mesure du possible, ces ressources seront fléchées vers d'autres interventions en cours, ou elles retourneront dans les coffres de l'UE pour être réaffectées. Dans tous les cas, chaque intervention ou sanction sera rendu publique sur le site internet du PNRR, afin que les citoyens puissent savoir pourquoi tel ou tel chantier a été interrompu. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « La loupe de Bruxelles sur les lois souverainistes, les craintes sur le Quirinal et la Constitution » : « Les questions que les bureaux du Commissaire à la Justice Didier Reynders ont préparé pour la Présidence du Conseil sont claires et mettent en exergue l’inefficacité et surtout certaines craintes sur les objectifs politiques [italiens]. Il faut aussi rappeler que Reynders n’est pas un adversaire de gauche mais un libéral belge plutôt modéré. Le Palais Berlaymont est en train de préparer son rapport sur l’Etat de droit dans tous les Etats membres. Dans les analyses de Bruxelles, la crainte que le vrai objectif de la réforme proposée par Meloni soit de modifier les équilibres institutionnels actuels, en réduisant le rôle du Président de la République, est en train d’émerger. Il s’agirait d’une perspective peut appréciée, car ces vingt dernières années le Quirinal a toujours été vu par l’UE comme un élément stabilisateur de l’Italie. Malgré la ligne conciliante de la présidente de la Commission von der Leyen avec Meloni, la « structure » européenne n’oublie pas les attaques anti-européennes de la dirigeante de Fratelli d’Italia et sa ligne souverainiste. L’autre sujet dans le viseur des techniciens de la Commission concerne le pluralisme et la liberté d’information. Ils vont rappeler qu’un fonds avait été prévu pour financier le secteur. Quant à la RAI, le dernier rapport soulignait un manque de dispositions pour sa gouvernance afin d’engager une réforme permettant au groupe télévisé public de ‘’mieux résister au danger des influences politiques et de dépendance financière à l’égard du gouvernement’’. La tonalité des questions des techniciens européens est la même que celle utilisée pour les dossiers concernant la justice. A partir de la réforme sur les écoutes (notamment l’interdiction de publication pour les journalistes) à l’abus de pouvoir, en passant par la séparation des carrières entre juges et avocats et le conflit d’intérêt. Le Commissaire Reynders, il y a 7 mois, s’interrogeait sur l’abrogation du délit d’abus de pouvoir. On pouvait lire dans le dernier rapport que ‘’les modifications proposées dépénaliseraient d’importantes formes de corruption et pourraient impacter l’efficacité de l’identification et de la lutte contre la corruption’’. Bref, l’Italie se retrouve dans le viseur de l’Union européenne sur des dossiers sensibles du point de vue démocratique. Si notre pays ne risque pas une procédure d’infraction, il est désormais clair que les programmes adoptés par le gouvernement Meloni sont scrutés par l’Union. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre pour les relations avec le Parlement « Il était difficile de faire plus de concessions aux agriculteurs. J’en ai parlé à Giorgetti (Ligue) et la Ligue finira par comprendre » : « ‘’J’ai parlé au ministre de l’Economie Giorgetti et avec le plafond à 10 000€, c’est 94% des entrepreneurs agricoles qui seront exemptés d’impôts. Cela me parait un très bon résultat. Inclure dans l’exemption les revenus déclarés à 30 000€ comme le demandait Riccardo Molinari de la Ligue nécessiterait de trouver d’autres couvertures. Nous faisons partie du même gouvernement. Je peux comprendre les annonces et vouloir demander davantage mais il faut rester concrets. Il y a peu de ressources et il faut les concentrer sur la partie la plus faible des entreprises agricoles. J’ai bien suivi la finalisation de la loi de finances et je n’ai pas le souvenir d’un débat sur l’exemption d’impôts pour les agriculteurs. Notre gouvernement a toujours été du côté du monde agricole et en Europe nous avons lutté contre l’écologisme abstrait de Timmermans. Nous sommes contre cet écologisme idéologique qui fait retomber le prix de la transition sur les petites entreprises. Ils ne peuvent pas payer pour tous les autres. Nous avons été les premiers à nous battre pour le « made in Italy », contre la viande de synthèse, nous avons augmenté le fonds du PNRR jusqu’à 8 milliards. Aucun autre gouvernement n’a fait mieux que nous pour l’agriculture. Je comprends que l’on soit en campagne électorale mais je crois que nous sommes tous conscients du fait que l’électorat ne pardonnerait jamais à la droite de se diviser ou de remettre en question le gouvernement. Cela n’arrivera pas et je crois même que l’exécutif en sortira renforcé après les élections européennes.’’ »

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Sept Italiens sur dix soutiennent les agriculteurs qui manifestent, 20% craignent une augmentation des prix de l’alimentation. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/02/2024

Deux syndicats désirent éjecter de leurs rangs les personnes qui se présentent sur les listes électorales du Vlaams Belang.

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Belgique. Deux des trois syndicats monopolistiques désirent éjecter de leurs rangs les personnes qui se présentent sur les listes électorales du parti nationaliste flamand Vlaams Belang.

100.000 personnes se rassemblent contre le nationalisme à Munich.

Allemagne. Munich. 100.000 personnes se rassemblent contre le nationalisme.

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Judit Varga quitte le Fidesz et la vie publique.

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Hongrie. Judit Varga quitte le Fidesz et la vie publique, suite à la grâce accordée en 2023 par la présidente de la République Katalin Novák dans une affaire de pédophilie. Judit Varga était à cette époque ministre de la Justice. Judit Varga devait être tête de liste du Fidesz pour les élections européennes de 2024.

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Judit Varga

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/10/kat...)

Le PVV de Geert Wilders est donné à 52 sièges de députés sur 150 et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 sièges.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est donné à 52 sièges de députés sur 150 et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 sièges, au sein du sondage Maurice de Hond. JA21 et BVNL sont donnés à 0 siège.

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(Sondage 9 février/sondage 3 février/différence/législatives/différences avec les législatives)

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

CDA : démocrates-chrétiens

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

Denk : centre-gauche multiculturaliste

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

Volt : pro-européen

JA 21 : patriotes

Mercredi des Cendres du FPÖ.

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Autriche. Le traditionnel mercredi des Cendres du FPÖ se tiendra en présence du président fédéral du parti Herbert Kickl et du vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner.

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10/02/2024

Le SNS et Renaissance rejoignent le parti Identité et Démocratie.

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Europe. Le SNS (Slovaquie) et Renaissance (Bulgarie) rejoignent le parti Identité et Démocratie.

Le FPÖ obtient 12,4 % (soit + 3,8) lors des élections pour la Chambre des travailleurs du Tyrol.

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Autriche. Tyrol. Le FPÖ obtient 12,4 % (soit + 3,8) lors des élections pour la Chambre des travailleurs du Tyrol.

(https://tirol.arbeiterkammer.at/wahl_2024)

Le ministre allemand de l'Intérieur désire que l'Office de protection de la Constitution examine mieux les flux financiers nationalistes.

Allemagne. Le ministre social-démocrate de l'Intérieur (SPD) désire que l'Office de protection de la Constitution examine mieux les flux financiers nationalistes. Des groupes liés à la Nouvelle Droite, comme les Identitaires, sont visés.

Katalin Novák démissionne après avoir accordé une grâce dans une affaire de pédocriminalité.

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Hongrie. La présidente Katalin Novák démissionne après avoir accordé une grâce dans une affaire de pédocriminalité.

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Katalin Novák

L’UDC affirme avoir récolté les signatures nécessaires pour l'initiative contre une Suisse à 10 millions d'habitants.

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Suisse. Les patriotes de l’UDC affirment avoir récolté les signatures nécessaires pour l'initiative contre une Suisse à 10 millions d'habitants :

https://www.letemps.ch/suisse/l-udc-affirme-avoir-recolte...

Les patriotes de l'AfD donnés à 20 % et la gauche anti-immigration du BSW à 7 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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[seuil électoral à 5 %]

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-commmunistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

09/02/2024

Le service de contre-espionnage militaire désire prendre des mesures contre les membres de la jeunesse de l'AfD au sein de l’armée.

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Allemagne. Le service de contre-espionnage militaire désire prendre des mesures contre les membres de la jeunesse de l'AfD au sein de l’armée. Il a demandé aux soldats impliqués dans la jeunesse de l'AfD d'en informer leur employeur. Les membres des associations régionales de l'AfD classées comme « avérées extrémistes de droite » – Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe – doivent également en informer immédiatement leurs supérieurs.

La rédactrice en chef adjointe du Süddeutsche Zeitung Alexandra Föderl-Schmid est vivante.

Allemagne et Autriche. Alexandra Föderl-Schmid a été retrouvée vivante. Un policier de Haute-Autriche l'a découverte en hypothermie grave sous un pont au-dessus de l'Inn à Braunau. Elle a été transportée à l'hôpital.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/08/la-redactrice-en-chef-adjointe-du-suddeutsche-zeitung-a-disp-6484374.html)

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Le Bild révèle le passé national-socialiste du grand-père du ministre écologiste des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Allemagne. Le Bild révèle le passé national-socialiste du grand-père du ministre écologiste des Affaires étrangères Annalena Baerbock : « Ce que le ministre des Affaires étrangères ne savait pas sur son grand-père Waldemar. »

Le dossier d'époque indique que le colonel Waldemar Baerbock (1913-2016, mort à 103 ans), officier de guerre, était « un national-socialiste inconditionnel ».

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Martin Sellner souhaite donner une conférence sur la remigration à Zurich, en Suisse, en mars. La police suisse exige une interdiction d'entrée.

Autriche et Suisse. L'Autrichien Martin Sellner souhaite donner une conférence sur la remigration à Zurich, en Suisse, en mars. La police suisse exige une interdiction d'entrée à son encontre.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/09/got...)

"La Ligue critique le bilan d’Ursula von der Leyen ; Tajani (Forza Italia) se démarque de Zemmour."

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Italie. Revue de presse. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Frignani et C. Voltattorni, « Les manifestations et l’ « IRPEF agricola » : fortes tensions entre la Ligue et Fratelli d’Italia » : « Il n’y aura finalement pas de manifestation d’agriculteurs à Rome, du moins pas pour l’instant. C’est un revirement assez inattendu : il n’y aura qu’une délégation de quatre tracteurs ce matin sur la place Saint-Jean de Latran, qui se rendra jusqu’au Colisée. Une partie des manifestants ont également l’intention de défiler sur le périphérique ce soir. La protestation continue en tous cas d’alimenter la tension entre alliés de la majorité, en particulier Fratelli d’Italia et la Ligue. L’exemption de l’IRPEF agricola (impôt sur le revenu fondé sur un calcul comprenant notamment les surfaces agricoles), qui avait été mise en place en 2016 puis supprimée avec la dernière Loi de Finances, est au cœur du débat. La Ligue demande depuis des jours son prolongement au moins pour 2024 et a présenté un amendement spécifique à la Chambre en ce sens - comme l’ont fait également le M5S et Italia Viva -, déplorant une ‘’grave erreur du gouvernement’’. Ces propos ont eu le don d’irriter Fratelli d’Italia : ‘’il ne me semble pas que lors de l’examen de la Loi de Finances et de son approbation au Sénat des groupes de la majorité aient émis des réserves concernant l’exemption de l’IRPEF agricola que nous avons décidé de ne pas reconduire ici-même ; cela relève des choix budgétaires que nous avons dû faire face au manque de ressources financières, comme l’a souligné à plusieurs reprises le ministre Giancarlo Giorgetti’’ a répondu durement Tommaso Foti, chef de groupe Fratelli d’Italia à la Chambre. ‘’Je ne vois pas pour quelle raison on accuserait le gouvernement, alors que toutes les décisions ont été prises par la majorité toute entière’’ a-t-il conclu. Le secrétaire adjoint de la Ligue, Andrea Crippa, lui répond que ‘’les fonds doivent être trouvés’’. Lors des questions au gouvernement au Sénat, Giancarlo Giorgetti a confirmé qu’il ‘’étudiait bien une intervention sur l’exemption de l’IRPEF pour les entrepreneurs agricoles ayant réellement besoin d’une aide financière, éventuellement par le biais d’un système spécifique d’exonérations.’’ On s’attend à une mesure concernant les revenus issus de la propriété de terres agricoles lorsqu’ils sont inférieurs à 10 000. En attendant, Matteo Salvini a rencontré hier à l’Aquila une délégation d’agriculteurs et a affirmé : ‘’il faut mettre fin à la folie européenne, et au niveau italien aussi, on peut faire plus’’. Le leader du ‘’CRA agriculteurs trahis’’ a lancé un ultimatum au ministre de l’Agriculture F. Lollobrigida en lui demandant de démissionner d’ici mardi. Le ministre a déjà rencontré les délégations de plusieurs associations et dit ‘’ne pas avoir de difficultés à les recevoir lorsque leurs intentions sont bonnes, mais certains sont utilisés pour relayer des positions qui n’ont rien à voir avec le dialogue social’’. Hier le mouvement ‘’riscatto agricolo’’, autre groupe en première ligne des manifestations, s’est dit optimiste sur l’ouverture de discussions techniques avec Giorgia Meloni et le ministre Lollobrigida. En attendant, les tracteurs continuent d’affluer en direction de Rome alors qu’aucune intervention n’est prévue sur le plateau de Sanremo, seulement un communiqué que lira le présentateur star Amadeus. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, C. Zunino : « La Rai craint les tracteurs au Festival de Sanremo : " Si nous ne pouvons pas monter sur scène, nous envahirons Sanremo" » : « La dix-neuvième journée qu’ils passent sur la route a été décevante pour les agriculteurs italiens. Le Festival de Sanremo, avec une RAI prudente tant pour elle-même que pour le gouvernement qui l'influence, a refusé la scène du Théâtre Ariston aux agriculteurs du groupe ‘Riscatto Agricolo’ : "[le présentateur] Amadeus ne lira qu'un communiqué". Au cours de la soirée, les leaders des manifestations à la périphérie de Rome n’ont obtenu de la Préfecture qu’une autorisation minimale pour la journée d'aujourd'hui : quatre tracteurs sur la Piazza San Giovanni, pas de blocage du périphérique de Rome ou d'’invasion’ du centre-ville. La rencontre avec Giorgia Meloni et le ministre de l'Agriculture, Francesco Lollobrigida, n'a pas encore été fixée. La lutte n'est certainement pas terminée. Les agriculteurs ont traversé les rues de Turin et de Bergame, des colonnes de tracteurs ont paralysé le port de Cagliari : quinze manifestations ont rappelé hier le sentiment de colère des producteurs du pays, surtout dans le Sud. Les manifestations peinent, cependant, à trouver le sursaut que pourrait leur donner un événement, comme le festival de la chanson, ou une démonstration de force nationale. Vingt tracteurs se trouvent actuellement à Sanremo. Soixante-dix autres sont attendus aujourd'hui en provenance de la province d'Alessandria. C'est l'arme que les agriculteurs entendent utiliser pour aller au-delà du communiqué qui sera lu ce soir à l'Ariston : "Si nous ne pouvons pas monter sur scène, nous sommes contraints de concentrer à Sanremo tous les tracteurs en provenance de Lombardie, du Piémont et de Ligurie", menace le dernier texte du groupe. Nous n'acceptons pas le message lu par Amadeus". Déjà dans l'après-midi, des éleveurs ont franchi le cordon de police et ont amené la vache Ercolina sur le "tapis vert" de l'Ariston. Le mouvement des tracteurs reste hétérogène et contradictoire, avec d’autres représentants qui affirment que le meilleur choix serait de faire un duplex avec les groupes qui protestent et non pas de monter sur la scène du Festival. Les quatre coordinateurs du Centre-Sud ont annulé la manifestation prévue aujourd'hui sur la place San Giovanni, à Rome : il n'y aura que quatre tracteurs. " Nous ne voulons pas gâcher le grand soutien que nous avons obtenu jusqu'à présent de la part des citoyens italiens ". 70 autres véhicules sont arrivés aux portes de la capitale, sur via Salaria. "Nous demandons l'autorisation pour un défilé de véhicules le long du périphérique, le soir, et en occupant une seule voie". Et d'ici samedi, la ministre Lollobrigida doit nous répondre". » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Fratelli d’Italia se veut rassurant [après l’entrée du parti de Zemmour dans le groupe ECR] ; mais Tajani (Forza Italia) souligne qu’il ne partage aucun de ses propos » : « ‘’Nous avons obtenu des garanties à plusieurs reprises de la part de Marion Maréchal : la position de Reconquête correspond aujourd’hui à celle du groupe des Conservateurs et réformistes européens’’, à savoir l’alignement avec l’OTAN et aucune complaisance vis-à-vis de la Russie. Ce sont en tous cas les propos de Carlo Fidenza, chef de la délégation Fratelli d’Italia au Parlement européen. Mais l’entrée de Reconquête dans le groupe dirigé par Giorgia Meloni divise et rend moins simple un possible accord avec le PPE en vue de la nomination de la future Commission et la réélection d’U. von der Leyen. Cela complique aussi le projet de parti unique du centre-droit européen sur lequel Matteo Salvini a tout misé. La Ligue a déclaré sèchement que ‘’notre allié en France est le Rassemblement national, le parti en tête des sondages de l’autre côté des Alpes’’. L’annonce surprend également compte tenu de son timing : le seul élu européen Reconquête n’atteindrait pas plus de 6% aux élections d’après les projections de politico.eu. Mais au-delà des chiffres, cela signifie tout de même pour le groupe ECR qu’il peut revendiquer une présence française. Reconquête, outre son approche presque féroce vis-à-vis de l’Islam, est considéré comme un parti pro-russe, d’où la volonté de rassurer de FDI : ‘’la plupart de ces propos remontent à l’époque où Zemmour était un éditorialiste et parlait à la télévision, depuis sa campagne pour les présidentielles en 2022, il a assurément changé de registre’’ explique Fidanza. Zemmour a défini l’invasion en Ukraine comme ‘’inqualifiable et condamnable’’. Mais c’est aussi le parti de la nièce de Marine Le Pen, l’alliée de Salvini dans le groupe Identité et démocratie. Pourtant, toujours selon Fidanza, cela ne serait pas contradictoire : ‘’Marion Maréchal représente la charnière entre les gaullistes français et le Rassemblement National, de même qu’ECR constitue la charnière entre les populistes et le PPE, les sondages montrent que Reconquête récupère des voix parmi l’électorat des Républicains, pas de Marine Le Pen’’. Reste que les populaires italiens de Forza Italia restent sur leur réserve. Antonio Tajani a été très clair hier : ‘’Je ne partage pas un mot de ce que dit Zemmour’’. Le Parlement européen a quant à lui approuvé une résolution contre les tentatives russes d’ingérence dans la démocratie européenne, votée avec une large majorité y compris par le PPE et ECR, mais pas par les lepénistes. La Ligue a refusé de voter et dénoncé une ‘’instrumentalisation honteuse de la part de la gauche qui a introduit dans le texte des accusations d’infox et de fausses insinuations contre la Ligue’’. » 

ARTICLE, La Repubblica, L. De Cicco « La Ligue critique le bilan d’Ursula von der Leyen ; Tajani (Forza Italia) se démarque de Zemmour » : « Au lendemain de l’entrée du parti d’extrême-droite Reconquête dans les rangs des Conservateurs européens, la Ligue contre-attaque en tentant de fixer des conditions et en demandant à la dirigeante de Fratelli d’Italia de les accepter avant les élections de juin. Le message passé est plutôt clair : il faut que Meloni cesse d’avoir une attitude ambigüe en gardant la possibilité de soutenir la réélection d’Ursula von der Leyen. C’est l’adjoint de Salvini, Andrea Crippa, qui l’explique : ‘’la relation entre Marine le Pen et Salvini est plus étroite que celle entre ce dernier et moi-même. Maintenant, nous devons construire un centre droit européen, sans Ursula von der Leyen’’. Dans le projet de la Ligue, le Premier ministre hongrois – chassé par les Populaires en 2019 et devenu un paria dans les institutions européennes – doit y figurer. En réalité, Orban est en train d’essayer d’entrer dans la famille des Conservateurs européens mais certains ne sont pas du tout d’accord, comme par exemple les Tchèques d’Ods, pour lesquels ‘’nous n’avons pas besoin de quelqu’un qui tient en otage le reste de l’UE sur l’Ukraine’’. Pour Crippa, ‘’une majorité de centre droit à Bruxelles doit inclure Orban’’. Tout comme l’AfD allemande qui doit, selon lui, rester dans la famille d’ID : ‘’peut-on chasser quelqu’un uniquement parce qu’il dit que les immigrés non intégrés doivent s’en aller ? ID ne doit pas se rétrécir mais s’élargir’’. Dans le but de s’unir contre Ursula, bien entendu. Pour la Ligue, malgré les sondages, il est encore possible de trouver une majorité à Bruxelles sans les socialistes : ‘’les chiffres sont là, puis tout dépend de la volonté’’. C’est un message adressé à Meloni pour qu’elle dise adieu à von der Leyen : ‘’la position de la Ligue est très claire : von der Leyen a mal gouverné et elle a fini par faire des compromis avec les socialistes’’. Voici une énième épine dans le pied de la majorité italienne. A cela s’ajoute la déclaration de l’allié Tajani (Forza Italia) : ‘’je ne partage aucune parole prononcée par Zemmour’’. » 

ARTICLE, La Repubblica, D. Castellani Perelli « Le Parlement européen vote contre l’ingérence russe mais la Ligue se défile » : « Par un texte dur, le Parlement de Strasbourg a sonné la sonnette d’alarme à quelques mois des élections européennes en adoptant une résolution de condamnation à l’égard de Moscou : ‘’la Russie est en train de nuire et de détruire la démocratie en Europe, en alimentant les divisions entre nos citoyens et en tentant de créer un système de dépendances par l’intermédiaire de partis politiques européens qui agissent ensuite comme des relais de la propagande du Kremlin et servent les intérêts de ce dernier’’. Le texte a été adopté par 433 voix pour, 56 contre et 18 abstentions. Avec les Populaires et les Socialistes, ont voté aussi les Conservateurs européens dirigés par Giorgia Meloni. Dans ce document sont évoqués explicitement des accusations d’‘‘accords commerciaux’’ entre la Ligue et la Russie, qui ont fait surface en juillet 2019 dans l’affaire « Metropol ». C’est un passage que le parti de Salvini n’a pas tenté d’éliminer par amendement, préférant tout simplement ne pas participer au vote. Parmi les autres épisodes d’ingérence russe, on cite aussi le financement à Marine Le Pen, le soutien aux séparatistes catalans, la campagne du Brexit et l’affaire de la députée lettone Tatjiana Zdanoka, accusée d’être une espionne de Moscou. » 

ENTRETIEN, La Verità, de Vincenzo Sofo, eurodéputé de Fratelli d’Italia : « Avec Zemmour, les Conservateurs d’Ecr seront la troisième famille politique européenne » : « ‘’Il est évident que les partis de gauche sont très inquiets, pour une raison surtout politique : le groupe Ecr est de plus en plus attrayant pour tous les partis conservateurs et aujourd’hui, on assiste à la possibilité concrète qu’il devienne la troisième force politique du Parlement Européen. Le PD qualifie Zemmour d’antisémite, oubliant qu’il est juif et que ses parents ont été persécutés pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Pd l’a aussi qualifié de raciste, alors qu’il est d’origine tunisienne. Le M5S est même allé plus loin en affirmant que Zemmour voulait annexer le Nord de l’Italie au bénéfice de la France, alors qu’il a fait une simple analyse historique et culturelle sur les relations entre les deux pays et les tentatives échouées faites par la France. Son parti Reconquête est crédité de 7% d’intentions de vote. Pour la première fois, les Conservateurs ont un interlocuteur en France. De l’autre côté des Alpes, il n’y avait pas de droite conservatrice pouvant s’approprier des thématiques éthiques. C’est une droite qui critique l’Europe mais qui n’est pas antieuropéenne. Concernant les coulisses de l’entrée de l’eurodéputé de Reconquête dans Ecr, [et le rôle éventuel de Meloni, ndlr] je peux juste dire que c’est Marion Maréchal qui est responsable des affaires européennes du parti. Quant à Zemmour, je le connais bien, c’est un intellectuel brillant et très préparé du point de vue culturel. Le gouvernement Meloni est en train de devenir un modèle de référence européen pour tous les partis de droite. En France, on ne parvient pas à trouver de modèle gagnant car on ne raisonne pas en termes de coalition. C’est dans ce sillage que s’insère Reconquête et cela peut favoriser une victoire en 2027. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)