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19/02/2024

La police refuse de protéger le président de l’AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Le président de l’AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie Martin Vincentz n’a pas pu prendre part à la réception du Nouvel An de l’AfD de Münster au sein de la mairie, car la police a refusé de le protéger alors que l’entrée était assiégée par des contre-manifestants gauchistes. La police a reçu l’ordre de ne pas escorter des personnes entrant dans ce bâtiment et de n’intervenir que si des attaques ont lieu.

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Des contre-manifestants gauchistes

"Les doutes de Meloni sur une candidature européenne."

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Italie. Revue de presse. 

La mort de l’opposant politique russe Alexeï Navalny fait les gros titres de la presse : « Navalny, tous les mystères autour de sa mort ». « Une marche blanche est organisée à Rome avec Schlein et Calenda » (Corriere della Sera), « Le mystère du goulag » (Repubblica, Fatto Quotidiano), « Le dernier calvaire de Navalny » (Stampa). La Conférence sur la Sécurité européenne qui s’est tenue à Munich fait la Une du quotidien romain « Défense Européenne : voici le plan commun » (Messaggero).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Les doutes de Meloni sur une candidature européenne » : « La dernière fois qu’elle a évoqué le sujet, Giorgia Meloni a semblé hésitante. Son entourage lui a alors expliqué qu’il n’y avait pas d’urgence. La présidente du Conseil a ainsi décidé de reporter d’un mois et demi sa décision. Elle décidera en avril, après avoir pesé le pour et le contre. Il faut aussi organiser la campagne électorale. Sur ce point, les prochaines élections en Sardaigne, puis aux Abruzzes et en Basilicate, lui offrent une visibilité médiatique à l’instar d’une compétition pour les européennes. Ce qui signifie que, si elle décidait de se présenter aux élections européennes, la campagne durerait un mois et demi, avec peu de meetings et des entretiens concentrés essentiellement pendant les 15 derniers jours. Pourquoi Meloni hésite-t-elle encore ? Il y a tout d’abord l’incertitude sur le résultat : ne pas dépasser la barre des 26% l’affaiblirait, même si les sondages sont optimistes. Mais pourquoi courir le risque ? L’autre inconnue concerne une possible victoire électorale : si l’ensemble des voix de la Ligue et de Forza Italia devait ne pas dépasser la moitié des voix de Fratelli d’Italia, cela poserait un véritable problème au sein de la majorité du point de vue de l’équilibre des forces. Il y a aussi une compétition entre les deux partis mineurs : la Ligue et Forza Italia obtiendraient entre 6,5 et 8,5% de voix. En cas de défaite, le parti perdant serait secoué en son sein. Salvini n’a jamais été autant isolé dans la Ligue et ses proches seraient même disposés à organiser un congrès éclair avant les européennes, afin de mettre en sécurité leur chef. Car la Ligue est en difficulté aussi dans ses bastions historiques comme la Vénétie et la Lombardie. Salvini est aussi isolé au sein du gouvernement. C’est plutôt le ministre de l’Economie, le léghiste Giancarlo Giorgetti, qui bénéficie d’une relation étroite et privilégiée avec Giorgia Meloni. Concernant Tajani, son objectif est que Forza Italia s’approche le plus possible du score des dernières élections européennes, voire de devancer la Ligue. Pour ce faire, il a misé sur des personnalités modérées, comme Letizia Moratti et Roberto Occhiuto. Tajani pourrait même se porter candidat mais pour cela, il attendra que le congrès de Forza Italia se termine. »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo « Plusieurs ouvriers meurent sur un chantier à Florence, la ministre se rend sur place ‘’les lois existent, mais il faut mener une réflexion. Le gouvernement envisage d’introduire l’ ‘’homicide lié au travail’’ » : « Pour le gouvernement, les priorités pour lutter contre les accidents mortels du travail restent la prévention et la sécurité, mais il n'exclut pas aussi l'introduction du délit d’’homicide lié au travail’. Hier, la ministre du Travail, Marina Calderone (Indépendante), comme tous ses prédécesseurs avant elle lors d’autres tristes occasions, a rendu visite aux blessés hospitalisés, et a rendu hommage aux victimes sur le site de l'effondrement de Florence. Elle a promis devant les télécaméras des mesures pour mettre fin aux accidents mortels du travail. Aujourd'hui, elle dirigera une réunion technique pour finaliser les propositions à présenter en Conseil des ministres. Les familles des victimes réclament l'introduction du délit ‘d'homicide lié au travail’, une proposition également soutenue par les syndicats et par le président de la Région Toscane, Eugenio Giani. La ministre revendique l'augmentation du nombre d'inspecteurs déployés sur les chantiers : "850 agents ont pris leur fonction en 2022. Ils permettront à l'Inail (Institut pour la sécurité sur le travail) d'augmenter de 40% les inspections de sécurité". Les demandes des syndicats sont nombreuses, à commencer par la limitation de la longue chaîne de la sous-traitance, qui fait que les chantiers sont peuplés de micro-entreprises. Calderone met l'accent sur la formation et la culture de la sécurité, qu’elle voudrait introduire également comme une matière scolaire obligatoire. "Nous avons pratiquement doublé toutes les dotations pour soutenir la formation, l'information et les entreprises vertueuses qui investiront dans la sécurité et dans les technologies de sécurité". Parmi les idées qui ont déjà été discutées mais qui doivent encore être évaluées, on trouve aussi un ‘permis à points’ qui pénaliserait les entreprises ayant un plus grand nombre d'accidents du travail dans les appels d'offres ainsi que l’extension des tutelles de sécurité aux travailleurs des entreprises sous-traitantes et l'application du contrat du bâtiment également aux contrats privés et aux contrats de sous-traitance. » 

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Trois Italiens sur quatre se disent inquiets pour le climat ; l’Europe et le gouvernement italien recalés sur les questions environnementales » : « La transition écologique émerge parmi les thèmes auxquels les Italiens accordent une attention croissante, aux côtés des traditionnelles questions économiques et migratoires. De plus en plus de personnes se disent conscientes de devoir agir de manière plus responsable pour l’environnement et contre le changement climatique. C’est le cas de 73,3% des personnes interrogées pour cette enquête. Les Italiens sont de plus en plus inquiets face aux questions environnementales, évoquant principalement les grands événements climatiques qui ont frappés la Péninsule dernièrement, la pollution de l’air, la surexploitation des ressources naturelles, la gestion des déchets et le recul de la biodiversité. Les politiques et initiatives en la matière sont largement approuvées et de plus en plus populaires, et ce parmi les électorats de tous bords, avec un peu moins de conviction pour les électeurs de la Ligue et de Fratelli d’Italia. 34% des Italiens estiment que la transition écologique et le verdissement de nos économies seront plus lents qu’annoncé et qu’ils représentent un important coût économique. 19% s’inquiète d’éventuelles conséquences sur l’emploi et sur les couches les plus défavorisées de la société, une inquiétude partagée en particulier par les électeurs de Fratelli d’Italia et du Mouvement 5 Etoiles. De fortes préoccupations émergent quant au coût économique des politiques environnementales. Comme on l’a vu ces derniers jours, certains secteurs comme l’agriculture intensive et l’industrie automobile s’opposent fortement à la transition écologique. 8% des Italiens jugent qu’il ne s’agit ‘’que d’une mode’’ et 10% estiment que le pays n’est pas prêt à renoncer à un certain confort et mode de vie, ni à soutenir les coûts que cela implique. De ce point de vue, les institutions sont critiquées pour leur rôle joué dans la promotion et la planification de la transition. L’engagement national (gouvernement, collectivités locales, associations…) est désapprouvé par 45,5% des Italiens, et 56,5% désapprouvent le rôle joué par l’UE et son engagement en la matière. Si les Italiens adhèrent de plus en plus à l’importance de la transition écologie et s’impliquent personnellement, les sujets les plus importants pour les électeurs restent l’inflation et la hausse du coût de la vie, l’emploi et la crise du secteur sanitaire, le changement climatique passant au second plan. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « La Libye qualifiée de ‘’pays non sûr’’ par le tribunal, le gouvernement craint une remise en cause des rapatriements » : « Pour le gouvernement italien, il s’agit d’éviter de remettre en cause les accords entre l’Italie et la Lybie sur la gestion et le rapatriement assisté des migrants dans leur pays d’origine. Il s’agit aussi de faire face à de possibles recours déposés collectivement, ce dont menacent certaines ONG, pouvant donner lieu à des demandes de dédommagement de la part de ceux qui ont été sauvés en mer puis reconduits en Libye. Le ministère de l’Intérieur est en train d’examiner les conséquences et les contremesures pour la décision de la Cassation qui a rejeté la saisine du commandant du navire « Asso 28 », condamné pour avoir remis aux autorités libyennes les migrants sauvés en mer. Cette décision pourrait cacher des pièges pour le système de rapatriements en vigueur mais aussi pour les secours en mer confiés principalement aux Libyens. Il est vrai que cette décision se réfère à des faits datant d’il y a six ans, quand la situation en Libye était particulièrement chaotique, avec des affrontements entre milices. Aujourd’hui, la situation libyenne semble différente, malgré des difficultés soulignées hier encore par l’envoyé de l’ONU Abdoulaye Bathily. »  

COULISSES, Il Messaggero, de F. Bechis, « L’accord entre Meloni et Zelensky : l’Italie s’engage à soutenir Kiev pour les dix prochaines années » : « C’est un accord avant tout politique : l’Italie se tiendra aux côtés de l’Ukraine pendant dix ans, prête à lui venir en aide ‘’sous 24 heures’’ si Vladimir Poutine devait à nouveau l’agresser. Voilà le cadeau que Giorgia Meloni s’apprête à offrir à Volodymyr Zelensky lors de son imminente visite à Kiev, d’où elle devrait diriger en visioconférence une réunion du G7. La date est encore tenue secrète pour des raisons de sécurité, peut-être autour du 24 février, date anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. Les corps diplomatiques ukrainien et italien travaillent à cet accord bilatéral de sécurité depuis plusieurs mois, le texte est très semblable aux accords passés ces dernières semaines avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. D’après des sources qualifiées, l’accord prévoirait qu’ ‘’en cas d’agression armée de la Russie contre l’Ukraine’’ Rome et Kiev se consulterait ‘’sous 24 heures’’ pour décider des ‘’prochaines étapes’’, c’est-à-dire des aides militaires et financières à fournir au pays agressé. La ligne diplomatique italienne, à savoir le soutien à Kiev dans le cadre de l’alliance atlantique, est ainsi consolidée et assurée bien au-delà du terme de l’actuelle législature. L’accord prévoit également l’entraînement conjoint des forces armées respectives, la coopération dans le domaine de la cybersécurité, un programme conjoint de lutte contre le crime organisé, le renforcement des échanges d’informations entre les services de renseignements, des partenariats public-privé pour la reconstruction de l’Ukraine (à laquelle sera consacrée une conférence à Rome en 2025). Pas facile [pour Giorgia Meloni] de faire les mêmes grandes annonces que ses partenaires : la France a promis 3 milliards d’euros d’aides militaires en 2024, l’Allemagne plus du double. En Italie le contenu du huitième paquet d’aides reste secret mais les dirigeants du secteur alertent sur les réserves de missiles, munitions et batteries presque à sec. Mais il y aura deux  grands messages politiques : le soutien net de l’Italie à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et la bénédiction de l’Italie pour son rapprochement vers l’OTAN. Toutefois sur ce second point, la prudence prévaudra. Contrairement à d’autres alliés, Meloni est convaincue que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN reste pour le moment trop risquée. Il sera donc précisé que Kiev pourra entrer seulement lorsque ‘’les conditions nécessaires seront respectées’’. Lors du sommet du G7 à Vilnius en juillet dernier, les leaders s’étaient engagés solennellement à mettre sur pied un mécanisme de soutien à l’Ukraine à-même de dissuader de nouvelles agressions. Cela ressemblait surtout à de bonnes intentions mais on voit finalement le bouclier du G7 prendre forme. Il est de la responsabilité de Giorgia Meloni, qui préside aujourd’hui le G7, de garantir cette protection à Zelensky. Pour Meloni c’est un double-signal : une main tendue à Kiev et un avertissement à Moscou alors que la politique italienne s’indigne de la mort d’Alexeï Navalny. Une clause de l’accord prévoit par ailleurs que toute livraison militaire devra être approuvée par le Parlement. Qui sait si cela suffira à calmer les polémiques et l’agacement face à la longue guerre aux portes de l’Europe, au sein et hors de la majorité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Électeurs libres ont voté une motion contre toute coopération avec l’AfD.

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Allemagne. Les Électeurs libres ont voté une motion contre toute coopération avec l’AfD. Cependant, la section de Saxe ne désire pas appliquer cette mesure.

Galice : Vox obtient 2,19 %.

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Espagne. Galice. Lors des élections pour le Parlement de Galice du 18 février 2024, Vox obtient 2,19 % et 0 siège.

18/02/2024

La Werteunion ne devrait pas se présenter aux élections européennes.

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Allemagne. Selon les premières informations, le nouveau parti Werteunion se présentera en septembre 2024 aux élections pour les Parlements du Brandebourg, de Saxe et de Thuringe, mais pas aux élections européennes de juin 2024.

Deux nationalistes parmi les trois personnes préférées par les Flamands pour occuper le poste de Premier ministre de Belgique.

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Belgique. Un sondage réalisé pour De Zondag, Knack, Le Vif, Trends, Trends-Tendances, De Krant van West-Vlaanderen et Kanaal Z montre que les Flamands désirent comme Premier ministre de Belgique :

Bart De Wever, du parti nationaliste flamand N-VA : 20,4%

Alexander De Croo, du parti libéral Open Vld :  9,3% [actuel Premier ministre]

Tom Van Grieken du parti nationaliste flamand Vlaams Belang : 7,2%

Conner Rousseau, du parti socialiste Vooruit : 2,6%

Viktor Orbán soutient Donald Trump pour les élections présidentielles.

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Hongrie et États-Unis. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán soutient Donald Trump pour les élections présidentielles.

Rassemblement électoral du Forum voor Democratie à Anvers.

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Belgique et Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) a organisé une réunion à Anvers (Antwerpen) en Belgique pour les élections européennes.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/16/thi...)

17/02/2024

L'AfD refuse de soutenir un théâtre dont des employés ont pris part à une manifestation antinationale.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Arrondissement de Mansfeld-Südharz. L’AfD a refusé de soutenir par ses votes, au sein du Conseil d’arrondissement, une aide financière pour le théâtre d’Eisleben, car des employés de ce théâtre ont pris part à une manifestation contre le nationalisme.

La Werteunion devient un parti.

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Allemagne. Un nouveau parti patriote a vu aujourd'hui le jour : la Werteunion, issue de l'aile conservatrice de la CDU/CSU. Hans-Georg Maaßen en est le président.

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Hans-Georg Maaßen

Circonscription de Saale-Holzland : le candidat indépendant qui devait se présenter pour l'AfD se retire.

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Allemagne. Thuringe. Circonscription de Saale-Holzland. Matthias Beerbaum retire sa candidature à l’élection d’administrateur de circonscription en tant qu’indépendant pour l’AfD, en raison de menaces et de dangers pour sa famille auxquels il ne peut pas faire face.

L'AfD est donnée à 19 % et le BSW à 8 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

16/02/2024

Thierry Baudet organise une réunion électorale à Anvers.

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Belgique et Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) organise, le 18 février 2024, une réunion à Anvers (Antwerpen) en Belgique pour les élections européennes.

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(https://fvd.nl/events/fvdbijeenkomst-in-antwerpen)

Lors de l'élection législative partielle à Wellingborough, Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle de ce 15 février 2024 dans la circonscription de Wellingborough, le candidat de Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

Maximilian Krah déclare que l'UE doit devenir une "fédération d’États-nations".

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Allemagne et Autriche. Le candidat de tête de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah a déclaré à Vienne en Autriche que l’Union européenne doit devenir une « fédération d’États-nations ».

"Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à "faire plus sur l’immigration"."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : le débat au sein de la majorité sur la possibilité d’autoriser un troisième mandat pour les présidents de région : « Haute tension au sein de la majorité » (Corriere della Sera), la réforme de l’autonomie régionale, avec notamment un entretien de la dirigeante du PD Elly Schlein : « « Meloni, cette patriote qui divise l’Italie » » (Repubblica), et enfin les prévisions de croissance de la Commission Européenne « Le PIB en baisse et un trou à hauteur de dix milliards pour l’Italie » (Stampa), « L’économie européenne ralentit, le PIB de 2024 à 0,8% » (Sole 24 Ore). 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « L’enjeu du Nord qui divise la majorité » : « Les divisions entre Frères d’Italie et la Ligue sur un troisième mandat ne semblent pas avoir de solutions simples, en particulier pour Matteo Salvini qui ne veut pas imposer de limites aux candidatures des gouverneurs régionaux. L'affrontement ne porte pas seulement sur la réélection de Luca Zaia (Ligue) en Vénétie. Le véritable enjeu concerne le rééquilibrage des rapports de force à droite, et l'offensive du FdI dans le Nord, fief historique de la Ligue. L’insistance de Salvini n'effraie pas la Présidente du Conseil, signe que l'épreuve de force est seulement reportée. Elle aura lieu probablement après les élections européennes de juin. Mais il est de plus en plus difficile d’affirmer que les tensions dans la majorité sont seulement une conséquence de la campagne électorale. L'hypothèse selon laquelle la Ligue pourrait obtenir un accord de ses alliés au gouvernement en échange d’un soutien à la réforme pour l’élection directe du Premier ministre, montre à quel point la tension est forte. Les avertissements venant du Palais Chigi sont clairs. "Personne n'est éternel, pas même Zaia", a expliqué le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani. "Nous sommes le premier parti. Et nous demandons à avoir un poids proportionnel à nos voix, en Vénétie et au Piémont ". FDI se sent, en effet, sous-représenté, car il y a cinq ans son pourcentage était de 4 % des voix, alors qu'aujourd'hui, il est d'environ 30 %. Le troisième mandat des gouverneurs de région est un sujet qui divise également le PD. De nombreux maires et gouverneurs ne partagent pas la position contraire de la secrétaire, Elly Schlein, symétrique à celle de Giorgia Meloni. Mais à gauche cela ne risque pas de remettre en cause le gouvernement. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à ‘’faire plus sur l’immigration’’ ; désaccord entre la conférence des évêques italiens et Fratelli d’Italia » : « ‘’Il faut que tout le monde y mette du sien, pas seulement moi’’, le sermon de Giorgia Meloni en Conseil des ministres ne passe pas inaperçu. Le message est clair : ‘’en matière d’immigration tout le monde doit faire plus’’, d’ici quelques mois nous ‘’risquons d’être envahis’’ par les nouveaux flux, et ce malgré les bons résultats obtenus avec la Tunisie. Meloni fait le point sur le dossier, égraine les chiffres, évoque la possibilité de reconstruire des quartiers dégradés et abandonnés en Libye et en Tunisie. Elle pose une sorte d’ultimatum à ses ministres : il faut une avancée concrète, il faut agir. Une équipe spécifique sera mise en place au gouvernement, dirigée par le secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), à qui chaque ministre devra rendre compte des projets qu’il mène. La réponse de la Présidente du Conseil au ministre de l’Agriculture F. Lollobrigida, qui porte des projets actuellement ‘’bloqués’’ en Libye, a été sèche : ‘’vous ne pouvez pas m’en informer de cette façon, il faut me le dire avant’’. Elle a aussi demandé au ministre des Entreprises Adolfo Urso (Frères d‘Italie) d’être ‘’plus concret’’ dans le développement de projets bilatéraux avec des pays africains. Avec le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) et le ministre des Affaires étrangères Tajani (Forza Italia), elle a aussi été très directe. Elle rappelle que si la route maritime en provenance de Tunisie parvient à être endiguée, ce sera celle en provenance de Libye qui se réactivera, notamment sous les fortes pressions venant du Soudan et du Niger, et qu’il ne faut pas relâcher les efforts. La veille, l’accord entre l’Italie et l’Albanie pour la création de deux centres d’accueil de migrants clandestins a été approuvé au Sénat. La Conférence italienne des évêques a réagi durement sur l’important investissement que l’Italie s’apprête à faire en Albanie : ‘’673 millions d’euros qui partiront en fumée ces dix prochaines années à cause de l’incapacité à construire un système d’accueil diffus dans notre pays : nous sommes au seizième rang des pays européens pour l’accueil des demandeurs d’asile’’. Tajani a répondu : ‘’ je pense que cet argent est correctement dépensé pour gérer la question migratoire avec un pays candidat à entrer dans l’UE’’. Fratelli d’Italia a répondu en dénonçant le don de 20 000 euros de l’association « Migrantes » à l’association « Mare Jonio », malgré ses liens présumés avec Toni Negri, jugé pour avoir favorisé l’immigration clandestine. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, « Le gouvernement récupère de l’argent sur le dos des pauvres ; Meloni est une ‘’patriote’’ qui pénalise le Sud » : « Je suis contente que la majorité ait permis, par son abstention, de faire passer certains points de notre motion sur le conflit au Moyen-Orient. Nous sommes ainsi parvenus, pour le bien du pays, à sortir de la confrontation majorité/opposition et à faire de la politique sérieusement. C’est notre rôle en tant qu’opposition responsable. Il s’agit de préserver la crédibilité de l’Italie sur la scène internationale. Malheureusement cela n’a pas été possible sur d’autres dossiers comme la sécurité au travail, la prévention des violences faites aux femmes, l’égalité salariale. Toutes nos propositions ont été rejetées ou vidées de leur contenu par la majorité. Concernant l’autonomie régionale différenciée, on n’a jamais vue une ‘’patriote’’ divisant l’Italie de la sorte. La réforme du ministre Calderoli, votée par Fratelli d’Italia, a vocation à lacérer le pays qui a au contraire profondément besoin de cohésion, de combler les fractures et les inégalités. L’autonomie régionale différenciée mine l’accès aux services publics fondamentaux que sont la santé, l’éducation et les transports locaux. Pas un centime n’a été alloué pour cette réforme : comment peuvent-ils prétendre réduire les inégalités territoriales qui pèsent déjà énormément sur notre Sud sans aucun investissement ? Les régions riches seront de plus en plus riches et les régions en difficultés régresseront encore. Même Confindustria a alerté sur les risques liés à la réforme, comme la possibilité d’avoir 20 politiques énergétiques différentes au sein d’un même pays, une par région. Dans le sud de l’Italie, compte tenu de l’état du système de santé, de plus en plus de personnes seront contraintes d’émigrer pour se soigner. A l’école, il pourra y avoir des programmes et des cours différents, avec des salaires différents pour les enseignants. C’est un énorme pas en arrière. Nous nous opposerons de toutes nos forces au marchandage en cours entre la Ligue et Fratelli d’Italia. L’une veut faire passer la réforme des régions, l’autre veut en échange faire passer la réforme constitutionnelle pour l’élection directe du Président du Conseil. C’est un accord indigne. Ils ont saboté la loi sur le salaire minimum qui permettait de lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres particulièrement diffusé au Sud, ils ont supprimé le revenu de citoyenneté, bloqué les fonds de développement et de cohésion que demandent les communes pour moderniser les zones défavorisées, ils ont supprimé les réformes pour les personnes en situation de handicap et non-autonomes. Les inégalités augmentent, ils se moquent des gens. La réforme de la loi électorale aussi est une farce : ils disent aux gens ‘’c’est vous qui déciderez’’ mais en réalité ce sont eux qui décideront pour les autres. Le ‘’premierato’’ n’existe nulle part ailleurs car il met à mal les équilibres entre les pouvoirs de l’Etat. Il n’y aurait plus un Parlement élu par les citoyens et décidant de la vie du gouvernement, mais un chef du gouvernement qui décide de la vie du Parlement, et tout le monde sait bien que cela marginaliserait aussi le rôle du Président de la République qui ne serait plus autonome. L’Italie a déjà pu voir ce que cela donnait d’attribuer tous les pouvoirs à un seul homme, et on sait comment cela a fini. »  

ARTICLE, Stampa, A. Barbera « Une facture à hauteur de 10 milliards » - Bruxelles ne demandera pas une rallonge budgétaire mais le ralentissement du PIB complique les plans du Trésor italien : « On ne peut pas dire que le ministre Giancarlo Giorgetti ne s’y attendait pas : la sonnette d’alarme avait déjà retenti après l’attentat du 7 octobre au Proche-Orient, avec la confirmation de tous les analystes sur des prévisions économiques revues à la baisse. L’Italie n’est pas un cas à part, car la Commission Européenne prévoit un ralentissement de toute l’économie du Vieux Continent. La mauvaise nouvelle est qu’un demi-point de croissance en moins équivaut à 10 milliards d’euros en moins dans les caisses publiques. La bonne nouvelle est qu’il est assez improbable que cela donne lieu à une demande d’écart budgétaire d’ici l’été. Au printemps – à l’instar d’autres pays comme la France – l’Italie devrait être visée par une procédure d’infraction pour déficit excessif. Toutefois, la commission sortante n’a plus la force politique d’imposer un redressement budgétaire en cours d’année. Néanmoins, ce trou de 10 milliards d’euros est un problème plutôt grave pour la majorité qui s’apprête à entrer en campagne électorale. ‘’La situation est sous contrôle’’, rassure le ministère de l’Economie. Les prévisions de croissance revues à la baisse et l’augmentation du déficit auront des retombées sur le plan de privatisation du gouvernement, qui devra maintenant avancer sans hésitations. Il y aura tout d’abord la cession d’une participation de l’Etat dans Le Poste, puis dans ENI et probablement à l’automne prochain, dans Ferrovie dello Stato (FS). Quant aux nominations de FS et de Cassa Depositi e Prestiti, Meloni pourrait reconduire les présidents sortants Ferraris et Scannapieco, qui avaient été nommés à l’époque par Draghi. Paradoxalement, la fragilité électorale de la Ligue complique les choses pour Meloni et pour le ministre de l’Economie (issu de la Ligue), dont les relations avec Salvini connaissent des hauts et des bas. Le gouvernement italien ne peut qu’espérer que la BCE décide de baisser ses taux directeurs. Or, la Bundesbank s’y oppose, craignant une augmentation des salaires en raison de l’inflation. Le directeur de la Banque d’Italie, Fabio Panetta, tente de soutenir les « colombes » de la BCE en rappelant que l’augmentation des salaires n’est pas en soi un problème et que cela pourrait même favoriser la consommation. La pression des gouvernements européens sur Christine Lagarde pour que Frankfort fasse un pas en arrière est de plus en plus forte. L’hypothèse la plus probable est celle d’une réduction des taux lors de la réunion de la BCE du 6 juin, en pleines élections européennes, voire avant, dès la réunion du 11 avril. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Si un représentant de l'AfD était élu président du Parlement de Thuringe, la coopération du mémorial de Buchenwald avec cette assemblée prendrait fin.

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Allemagne. Thuringe. Le directeur du mémorial de Buchenwald, Jens-Christian Wagner, a déclaré que si un représentant de l'AfD était élu président du Parlement de Thuringe, la coopération du mémorial avec cette assemblée prendrait fin.

15/02/2024

Des médias allemands lancent la campagne "La diversité nous rend forts".

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Allemagne. En publiant une double page, les médias Zeit, Handelsblatt, Süddeutsche Zeitung, Tagesspiegel et Wirtschaftswoche lancent, sous le slogan « La diversité nous rend forts. », en collaboration avec environ 500 entreprises, fondations et associations, une campagne « contre l'extrémisme de droite et pour la diversité ».

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Le Sächsische Zeitung traitera l'AfD de manière très injuste.

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Allemagne. Un accord interne au sein du quotidien Sächsische Zeitung stipule que les rédacteurs traiteront l'AfD de manière très injuste pendant la campagne électorale : « L'AfD n'est pas un parti comme les autres, c'est pourquoi nous ne le traitons pas comme les autres. »

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La tête de liste libérale FDP nazifie l'AfD.

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Allemagne. Mercredi des cendres. La tête de liste libérale FDP pour les européennes déclare que la Suisse, où la coprésidente de l’AfD Alice Weidel vit, doit instaurer une vignette brune et fermer ses frontières aux nazis comme elle l'avait fait pour les juifs.

"L'ultimatum de la Ligue : "Si Meloni ne cède pas sur le troisième mandat, nous reviendrons en arrière sur l’élection directe du Premier ministre. En Vénétie, nous nous présenterons contre Frères d’Italie.""

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : l’irritation de la Ligue pour le vote à la chambre des députés d’une motion proposée par le PD appelant à un cessez-le-feu à Gaza : « Motion Meloni-Schlein : la Ligue déplore les « combines » entre Frères d’Italie et le PD » (Stampa), le souhait porté par la Ligue d'autoriser un troisième mandat pour les présidents de région ; « La menace de Salvini » (Repubblica), la réaction de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège sur les propos du secrétaire d’Etat évoquant « un carnage à Gaza » : « Frictions entre Israël et le Saint-Siège» (La Repubblica), « Coup de froid entre Israël et le Vatican » (Il Giornale, Messaggero), le rapport de la Commission américaine pour la sécurité sur les menaces russes  « L’Otan et les Etats-Unis lancent une double alerte » (Corriere della Sera), et enfin les sujets économiques : « Impôts, crédits fonciers, écoles : voici toutes les mesures prévues par le décret » (Sole 24 Ore), « Le tour de vis sur le télétravail pour les fonctionnaires » (Il Messaggero). 

COULISSES, Repubblica, T. Ciriaco : « L'ultimatum de la Ligue : "Si Meloni ne cède pas sur le troisième mandat, nous reviendrons en arrière sur l’élection directe du Premier ministre. En Vénétie, nous nous présenterons contre Frères d’Italie" » : « C'est la stratégie finale de Matteo Salvini et de la Ligue, qui considère comme un enjeu vital de garder la Vénétie. Si nécessaire, le plan sera déclenché dans la minute qui suivra un éventuel rejet définitif de la proposition de la Ligue pour un troisième mandat des gouverneurs. Les dirigeants du parti sont prêts à mener une 'bataille' pour la réélection de Luca Zaia.  " Nous ne céderons pas sur la Vénétie, Zaia gouvernera à nouveau. Comment ? S'il le faut, même en se présentant comme simple conseiller sur une liste indépendante ou sur celle de la Ligue. Et en choisissant ensuite le nom d'un proche pour la présidence. On verra alors qui gagnera, à mon avis ça sera lui " affirme Edoardo Rixi, vice-ministre des Infrastructures. C'est une hypothèse qui provoquera un coup de tonnerre,  et entrainera une scission de la droite en Vénétie. D'autre part, pour Salvini et le reste du parti, maintenir le pouvoir dans cette région est essentiel. Il s'agit du berceau de la Ligue. La céder à Meloni reviendrait à admettre que le parti est désormais insignifiant. Rixi suggère le terrain sur lequel le duel avec Palais Chigi pourrait se déplacer, si Meloni refusait d'accepter les demandes de la Ligue : " Nous maintenons cette demande d'un troisième mandat, dans le cas contraire, nous déciderons nous aussi de l'attitude à adopter au sujet de l’élection directe du Premier ministre ". C'est dans ce climat que la droite au gouvernement prépare sa campagne pour les élections européennes et devra gérer les dossiers parlementaires les plus sensibles. Forza Italia a déjà annoncé qu'elle voterait contre l'amendement pour l'introduction d'un troisième mandat des gouverneurs de région. Il reste donc le Parti démocrate et le M5S, qui pourraient aider la Ligue à renverser la majorité et profiter de l'éventuelle réélection de De Luca en Campanie et de Michele Emiliano dans les Pouilles. Le parti de Meloni, en difficulté évidente, essaie de repousser le moment du choix et médite sur un blocage de l'amendement de la discorde, en le déclarant irrecevable au Sénat. En attendant, Luca De Carlo se dit prêt à se présenter au poste de gouverneur pour conquérir la Vénétie. » 

ENTRETIEN, Il Giornale, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice : « La justice change et nous en sommes fiers » : « ‘’Il s'agit d'une grande victoire pour les droits des citoyens et pour l'efficacité de l'administration. L'abrogation du délit d'abus de pouvoir rassurera les administrateurs qui, par milliers, ont subi une dégradation de leur image et parfois de leur fonction à la suite d'enquêtes qui se sont révélées peu sérieuses. En effet, la demande d'abrogation a été pressante de la part de tous les maires, y compris ceux du PD. Notre arsenal législatif contre la corruption est le mieux doté d'Europe ; il comprend des infractions allant de l'extorsion par incitation au trafic d'influence, que nous avons remodelées, en caractérisant mieux l'infraction et en augmentant également les sanctions. Mais je voudrais souligner que l'abus en tant que tel est exactement le contraire de la corruption. Si un maire abuse de son pouvoir uniquement pour le plaisir de nuire, son acte est illégitime et doit être annulé par le tribunal administratif, avec l'indemnisation éventuelle de la partie lésée. Mais il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné pénalement, et les résultats le confirment : sur plus de cinq mille enquêtes par an, les condamnations se comptent sur les doigts d'une main. En ce qui concerne les écoutes, notre réforme a jusqu'à présent mis en œuvre la protection des tiers qui ne font pas l'objet d'une enquête et dont le nom ne peut et ne doit plus apparaître.’’ » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’agriculture, « "Les électeurs punissent ceux qui divisent. Un beau défi entre Giorgia et Elly en Europe » par Francesco Olivo : « Sur la taxation des agriculteurs, le vice-ministre Maurizio Leo a trouvé un espace [pour financer la mesure] et je le remercie. Il s'agit également d'une mesure fiscale qui ne pénalise pas notre action en matière de réduction des impôts. J’avais déjà proposé le report de l’exemption IRPEF quand nous avons rédigé le projet de loi de finances, mais par sens des responsabilités, j'ai accepté la ligne du ministre Giancarlo Giorgetti : il n'y avait pas de ressources. [Sur les pressions de la Ligue pour revenir sur cette décision], Giorgetti est un représentant de la Ligue, n'est-ce pas ? Les associations ont demandé un effort supplémentaire et, grâce à Leo et Giorgetti, nous avons réussi à intégrer ces demandes. Je n’ai pas remarqué d’attaques de la Ligue contre moi. Les principaux dirigeants de la Ligue me font part de leur estime, les autres, je ne sais pas. Concernant les manifestations, les cinq principales associations du secteur agricoles et trois autres syndicats ont été reçus et écoutés. Il y a une petite minorité de personnes qui, au lieu de dialoguer, insultent, sans faire de propositions. Mais je le répète, ils sont très peu nombreux, même si on les met sous les feux de la rampe parce qu'ils attaquent le gouvernement. Il y a des manifestations dans toute l'Europe, en Allemagne il y a cent mille tracteurs dans les rues. Demain, nous verrons combien il y en aura ici. L'Irpef n'est certainement pas la principale revendication de ceux qui manifestent, le vrai jeu est européen, il faut notamment revoir la PAC. Ce gouvernement est devenu un modèle pour les agriculteurs de tout le continent pour les réglementations sur la viande synthétique, celles sur les carburants agricoles, et pour les ressources des PNRR que nous avons mis en place.  Concernant le dialogue entre Elly Schlein et Giorgia Meloni, c’est une bonne chose qu’il y ait une discussion entre deux femmes chefs de file des deux camps, c'est un signe de modernisation du pays, l'intérêt national l'emporte sur l'intérêt partisan. C’est une preuve de transparence : au lieu d'un accord secret dans les couloirs, nous parlons au grand jour, en préservant nos différences. Sur le troisième mandat (voulu par la Ligue), nous votons à la proportionnelle aux européennes, il est normal que chacun veuille se démarquer. Et je remarque que l'électeur de centre-droit veut l'unité et punit ceux qui travaillent à la division. C'est déjà arrivé dans le passé. Par exemple les attaques de Gianfranco Fini contre Silvio Berlusconi lui ont coûté le leadership de la droite italienne. Sur la demande de la Ligue pour un troisième mandat, nous n'en avons pas discuté. Un accord a été trouvé sur le troisième mandat pour les maires des municipalités jusqu'à 15 000 habitants. Personne n'a proposé d'aller au-delà de ce seuil. Je ne pensais pas que ce chapitre serait rouvert. Et comme il ne s’agit pas des agriculteurs, je préfère ne pas me prononcer à ce sujet. Je dis juste que ce troisième mandat risque d’être un cadeau au Pd, ou à une partie du Pd, puisqu'il s'agit de régions importantes gouvernées par le centre-gauche. La règle des deux mandats a une raison d'être : éviter la création de blocs de pouvoir pendant plus de dix ans, ce qui peut aussi conduire à la désaffection des électeurs. Je ne me présenterai pas aux élections européennes. Je suis un militant discipliné, je fais ce que le parti me dit de faire. Mais nous avons des listes compétitives et mon humble contribution n'est pas nécessaire. Sur l’hypothèse que Meloni se présente, je pense qu'il est légitime d'essayer de vérifier dans les urnes sa popularité auprès des électeurs. Je ne crois pas que Giorgia utilisera son temps pour faire campagne. Si l'on fait le tour de tous les villages de la circonscription, cela prend du temps, mais dans son cas, être candidat signifie surtout mouiller la chemise. Si Schlein se présente, ce serait un bon défi. Elles représentent deux familles politiques concurrentes : les socialistes qui regardent à gauche et les conservateurs qui se rapprochent des populaires. Sur le soutien à un deuxième mandat de Von der Leyen, les socialistes ont dit non pour le moment ».  

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’Italie, le Proche-Orient, un chemin difficile» : « L’accord entre la majorité et l’opposition sur la résolution pour un cessez-le-feu au Proche-Orient attend maintenant l’épreuve des faits. La suite peut s’avérer plus difficile que ce vote. Ce dernier est aussi un pari: si la situation sur le terrain devait s’améliorer, ce serait les optimistes qui l’emporteraient. Pour Schlein cela pourrait signifier de rentrer dans le jeu de la politique étrangère. Meloni, qui mardi était sur la défensive, pourrait revendiquer de s’être réalignée sur la position de Washington,  à l’instar des plus importantes capitales européennes. C’est ce que notre pays peut souhaiter, ayant un poids international modeste mais qui est souvent habile à percevoir les mouvements sur la scène mondiale pour s’y adapter rapidement. Puis il y a le scénario le plus pessimiste : une dégradation générale de la crise. Israël pourrait se voir mis au pied du mur sans avoir réussi à pousser le Hamas à renoncer à ses conditions sur les otages. Ce qui veut dire aussi accepter que l’Iran poursuive ses provocations en Mer Rouge et au Liban, voire à utiliser de manière directe sa force militaire. C’est improbable, mais on ne peut pas exclure a priori. Puis il y a le problème d’un Biden en position de faiblesse : en novembre, il aura besoin à la fois des voix des Américains d’origine arabe et de confession juive. Tout le monde le sait au Proche Orient, notamment l’Iran qui est toujours habile à saisir les moments de difficulté de l’adversaire. Sur le plan pratique, la motion sur un cessez-le-feu n’a pas de grande importance. Toutefois, en ce moment, elle a un sens politique bien précis. Au Parlement, l’entente est fragile et pourrait ne pas résister longtemps. Les Européens, et notamment les Italiens, ne sont pas toujours conscients du fait que le combat d’Israël pour sa survie nécessite une garantie américaine permanente et forte. La formule « deux Etats, deux peuples », de laquelle s’inspire depuis des années notre diplomatie, est séduisante mais ne répond pas à la question : qui gouvernera l’Etat Palestinien ? Certainement pas le Hamas, ni le corrompu Mahmoud Abbas. C’est une question qui concerne aussi nos partis politiques, du moment où ils décident de s’impliquer dans le casse-tête du Proche-Orient. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Alice Weidel estime que le paquet législatif visant à lutter contre "l'extrémisme de droite" est dirigé contre l’AfD.

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Allemagne. La coprésidente de l’AfD Alice Weidel estime que le paquet législatif visant à lutter contre « l'extrémisme de droite » est, en réalité, dirigé contre l’AfD, qui est, selon elle, le seul parti d'opposition sérieux, et contre la liberté d'expression dans son ensemble.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/13/all...)

14/02/2024

Kim Putters est le nouvel informateur.

Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a demandé au professeur Kim Putters de l'université de Tilburg de devenir le nouvel informateur. Kim Putters est entré en fonction. Il est travailliste.

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Kim Putters

Les écologistes allemands ont été contraints d'annuler leur mercredi des Cendres politique.

Allemagne. Suite à la présence d'une contre-manifestation, les écologistes ont été contraints d'annuler leur mercredi des Cendres politique.

"Gaza, entente entre Schlein et Meloni pour faire passer la motion du PD en faveur d’une trêve humanitaire."

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Italie. Revue de presse. 

Le vote à la chambre des députés d’une motion proposée par le PD appelant à un cessez-le-feu à Gaza, et adoptée avec l’aval du gouvernement, fait les gros titres : « L'Italie demande à Israël de s'arrêter » (Corriere della Sera), « Gaza, entente entre Schlein et Meloni pour faire passer la motion du PD en faveur d’une trêve humanitaire » (Repubblica), « Gaza, motion à la Chambre : « L’Italie doit guider l’action européenne » (Stampa) « Meloni-Schlein, l'appel pour la paix » (Il Messaggero). L'adoption au Sénat d'un décret abolissant l'abus de pouvoir et limitant la publication des écoutes dans les médias est aussi citée : « Le gouvernement supprime l'abus de pouvoir et adopte la « loi-bâillon » (Repubblica), « La réforme de la justice adoptée à la Chambre » (Giornale). 

COMMENTAIRE, Corrriere della Sera, de M. Franco, « Une demande unanime en accord avec les États-Unis » : « Ce serait une erreur d’interpréter les durs propos du vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) comme une initiative personnelle ou une embardée. Lorsqu’il qualifie les terroristes du Hamas de ‘’nouvelle Gestapo, voire pire’’, il s’agit d’une tentative de rééquilibrer un récit qui penchait plus d’un côté ces dernières semaines, face à la réaction militaire d’Israël. Ajouter qu’‘’Israël fait une erreur avec l’offensive disproportionnée contre des civils’’, ne signifie pas revenir sur la solidarité de l’Italie. On devine que ces propos ont été prononcés en accord étroit avec la Présidence du Conseil et les Etats-Unis, exaspérés par le comportement de B. Netanyahou, une approche qui fait perdre de vue les responsabilités dans le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. La tentative de dialogue engagée hier entre Giorgia Meloni et Elly Schlein témoigne de la volonté de parvenir à une position commune. Cela a été le cas au Parlement sur la demande de ‘’cessez-le-feu’’, tenant à distance les mouvances antisémites et anti-américains, et tendant la main aux pro-israéliens. Une ligne commune en matière de politique étrangère réémerge ainsi après plusieurs mois, renforçant la cohésion du gouvernement grâce à l’approbation des motions présentées par la majorité et le PD. C’est utile aussi bien à l’opposition qu’à la Présidente du Conseil, même si l’on ne sait pas combien de temps cela durera. Dans un contexte de campagne électorale pour les européennes qui exacerbe l’individualisme de chaque parti, cela nous rappelle que les problèmes ne doivent pas être affrontés seulement au niveau national, ce qui vaut pour la crise au Proche-Orient comme pour l’Ukraine, et même pour le mécontentement des agriculteurs. On est frappés par la nouvelle que les hackers russes sont en train de bombarder de messages les sites européens, ils attisent la protestation des agriculteurs en accusant l’UE de donner des fonds à l’Ukraine plutôt que de s’occuper de leurs problèmes. On ne peut pas non plus négliger la politique suspecte que la Russie mène dans le conflit au Proche-Orient. Soudainement, il semble que le malaise et l’incertitude ambiants découlent avant tout des politiques européennes. L’UE est à nouveau dépeinte comme une marâtre ou une impuissante, comme aux temps du gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Hier, lors de la séance au Parlement marquée par une large unité, Elly Schlein a reproché à l’Europe de ne pas se mobiliser suffisamment pour la reconnaissance d’un Etat palestinien tandis que la majorité de droite imputait aux lois européennes une large responsabilité dans la révolte des tracteurs. Un jeu un peu trop facile auquel tout le monde se prête, fuyant ainsi leurs propres responsabilités. » 

PROPOS recueillis de Elly Schlein, dirigeante du Parti Démocrate, La Stampa, « Il faut que l’Italie puisse guider une initiative européenne pour la paix au Proche Orient » : « Elly Schlein est visiblement satisfaite, consciente du fait qu’elle est derrière ce qu’elle qualifie de ‘’pas en avant significatif’’ : un vote de la Chambre pour demander un cessez-le-feu à Gaza. ‘’Plusieurs mois se sont écoulés depuis le dernier débat parlementaire sur le Proche Orient. Une avancée s’imposait. Cela fait depuis le mois d’octobre que nous la demandions, entretemps il y a eu des milliers de morts et nous avons vu mourir Hind, une enfant de six ans. Nous avons vu cette horreur’’. Ce résultat est le fruit d’un parcours préparé avec minutie par la dirigeante du PD, invitant Meloni à une discussion pour que l’Exécutif mette en place ‘’une initiative diplomatique digne de notre tradition. Nous avons assisté à une violation du droit international et nous ne pouvions pas rester silencieux. Nous demandons que l’Italie puisse diriger une initiative européenne, comme a déjà commencé à le faire J. Borrell, pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Il faut être plus fermes et décisifs’’. Les deux appels téléphoniques avec la Présidente du Conseil ­ d’abord pour sonder le terrain, puis pour définir ensemble une stratégie ­ a une valeur politique bien précise : le renforcement de la polarisation entre les deux dirigeantes, et aussi de son rôle de cheffe de file du camp progressiste en vue du prochain duel télévisé. ‘’C’est un moment important, l’abstention de la majorité a porté l’exécutif à adopter une position favorable à un cessez-le-feu’’. La dirigeante du PD est persuadée d’avoir soutenu une initiative qui traduit un sentiment de plus en plus fort au sein de l’opinion publique : ‘’l’harmonie entre la politique et la société civile est une chose positive : elles peuvent agir ensemble, chacune sur son propre terrain’’. C’est un peu une répétition de ce qui s’était passé en novembre dernier sur la violence de genre. A cette occasion aussi, il y avait eu un dialogue entre Schlein et Meloni, un appel téléphonique pour mettre en place un dialogue et chercher une collaboration ensemble. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio « L’Italie a tort de choisir la ligne de Guterres » : « Giorgia Meloni et Elly Schlein se sont entretenues à deux reprises, hier. La Chambre a ensuite adopté le premier point du document présenté par le PD (sur lequel la majorité s’est abstenue) engageant le gouvernement à ‘’demander un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin d’assurer la sécurité de la population civile en garantissant aussi la fourniture d’aides humanitaires continues, rapides et sûres à l’intérieur de la Bande de Gaza’’. Entretemps, le ministre Tajani déclarait hier qu’‘’Israël a tort car il est en train de provoquer trop de victimes civiles’’. C’est un vent de reddition qui souffle sur le front occidental pro-Israël. C’est la ligne de l’ONU qui parle de cessez-le-feu, d’aides humanitaires, de reconsidérer la solution des deux Etats et de deux peuples, qui s’impose. Mais on parle de manière trop distraite des otages (heureusement que le vote d’hier à la Chambre les citait) et de ne pas revenir à la situation du 6 octobre. Ce qui signifie que le Hamas, en cas de trêve selon ses conditions (et selon celles de l’ONU), continuerait à exercer son pouvoir à Gaza, même si ce dernier serait amoindri. Netanyahou ne cesse de répéter que sans la pression militaire, cette solution représenterait une erreur colossale pour la future sécurité d’Israël et de ses habitants. Netanyahou souligne aussi le fait que nos parlements oublient que les Israéliens sont les victimes du 7 octobre, massacre qui a déclenché une guerre tragique, asymétrique mais juste, contre une organisation criminelle, le Hamas, qui répète à qui veut l’entendre vouloir faire d’autres attentats comme celui du 7 octobre. La demande d’un cessez-le-feu inconditionnel semble être tout ce que la communauté internationale (et même celle qui se déclare pro-Israël) peut offrir. Ce qui n’est pas grand-chose au vu de la petite taille de l’Etat hébreu qui combat depuis quatre mois sur sept fronts différents. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Santalucia, président de l’Association nationale des magistrats (ANM), « Le texte [du projet de réforme de la justice] est encore pire, cela générera de la confusion dans les notifications ; les délits ne doivent pas être ignorés » : « Après son passage par le Sénat, le projet de loi présenté par le ministre de la Justice Carlo Nordio est à présent encore pire. Certaines normes liées au bon ordre des procédures et à l’efficacité ont été supprimées. Cela alimentera une grande confusion dans les notifications de justice et augmentera la lenteur administrative lors des procès. Et tout cela a été fait en prétendant œuvrer pour la simplification et l’efficacité. De la même façon, nous contestons ce que prévoit la réforme concernant la détention provisoire. Si d’un côté le projet de loi rend possible des peines très élevées prononcées par un seul juge dès l’audience préliminaire, il prévoit que la détention provisoire soit demandée par deux collèges de trois magistrats, ce qui mettrait en difficulté les plus petites juridictions. Il n’y a déjà pas assez de juges. J’ai toutefois écrit au ministre pour lui exprimer mon opposition à un concours extraordinaire pour recruter de nouveaux magistrats. Il ne peut pas y avoir de concours réservés à quelques-uns. Les concours doivent exprimer la méritocratie et permettre le recrutement des meilleurs diplômés en droit, en étant ouverts à tous. Nous sommes contre la suppression du délit d’abus de pouvoir, car l’erreur est une chose, mais la prévarication en est une autre. Dans une démocratie libérale chaque pouvoir doit être contrôlé. Nous sommes sceptiques sur la volonté de la majorité de ‘’protéger les tiers non-suspects’’ impliqués dans les écoutes téléphoniques, cela ne doit pas se faire au détriment des preuves. Concernant le délit de trafic d’influence, le projet du gouvernement constitue sans aucun doute une restriction pénale significative, en lien direct avec la suppression du délit d’abus de pouvoir. Si le trafic d’influence est réduit au fait d’inciter un fonctionnaire à commettre un délit, tout est différent si l’abus de pouvoir n’est plus un délit. Il en va de même pour la corruption, un ‘’service rendu à un ami’’ n’a plus la même portée si l’on a reçu un pot-de-vin pour cela. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)