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13/08/2024

"La droite du gouvernement à l’assaut des Jeux olympiques."

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Italie. Revue de presse.

L’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk est également citée : « Koursk, la bataille sur le terrain fait rage » (Messaggero), « L’Ukraine avance, la Russie menace » (Repubblica, Domani).

Sur X, le hashtag #Egonu, en référence aux propos racistes du parlementaire européen R. Vannacci contre la joueuse italienne de volley, fait tendance. 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères, « Il ne faut plus d'attaques contre les civils. Israël doit dire oui à un cessez-le-feu. Nous sommes prêts à faire notre part. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Foschini, « La droite du gouvernement à l’assaut des Jeux ; l’Italie devient un « cas » désormais pour le CIO » : « La cérémonie d’ouverture ? « Dégoûtante. Les Français ont été minables » (Matteo Salvini, vice-président du Conseil). Le combat entre les boxeuses Angela Carini et Imane Khelif ? « Angela rencontre un trans : nous sommes otages de la politique woke » (encore Salvini mais également la ministre de Frères d’Italie Daniela Santanchè). Enfin hier, pour la cérémonie de clôture : « S’il continue comme ça, le CIO abolira la distinction entre les compétitions masculines et féminines pour les unir dans un unique genre « neutre » » (la ministre de Frères d’Itaie de la famille Eugenia Roccella). Les déclarations mises bout à bout, le récit que la droite du gouvernement Meloni offre de ces Jeux Olympiques français ne laisse pas de place aux interprétations : elle va à l’affrontement « culturel » avec la France d’Emmanuel Macron et le CIO de Thomas Bach. Avec le premier, elle défend ses positions de politique étrangère où, au fond, le sport est un terrain comme un autre, et on sait que les rapports entre les deux gouvernements sont difficiles. L’affrontement avec le second pose en revanche un problème plus complexe car il risque de laisser des séquelles importantes avec le CIO. Il n’a pas échappé au Comité international que certaines positions italiennes sont des copies fidèles de celles de grands ennemis, comme la Russie de Poutine. Elles ont en outre remis en cause la charte olympique. « C’est une chose de contester, c’en est une autre de remettre constamment en question les principes de base du Comité. L’Italie a été la seule à prendre cette direction. Et ça ne peut qu’ouvrir une réflexion dans le futur. ». Le comportement de certaines fédérations, surtout la boxe, inquiète Genève : la décision d’Angela Carini de ne pas combattre est un point de non-retour. Tout comme les paroles de Franco Falcinelli, l’homme fort de la boxe italienne, qui a qualifié de « bienfaiteur » le président russe de l’Iba, Kremlev, ennemi numéro 1 du CIO.  Tout cela, Giorgia Meloni le sait et elle a cherché une échappatoire. A Paris, elle a renoncé à accompagner sa fille à Eurodisney pour rencontrer, notamment en vue des Jeux de Milano-Cortina, Bach : elle lui a demandé des garanties formelles sur les normes en matière de genre pour l’accès aux compétitions et Bach n’a pu que confirmer les politiques du CIO. Mais elle a surtout voulu se présenter comme une interlocutrice fiable. Effectivement, les rapports entre les deux sont excellents. Le problème est que le CIO fonctionne peu avec les personnes et beaucoup avec les procédures : Bach ne se représentera pas et qui arrivera après lui trouvera un dossier peu flatteur sur les rapports avec l’Italie. Et les déclarations des dernières heures de la ministre Roccella n’arrangent rien. Ni celles de Roberto Vannacci qui, s’exprimant comme une marionnette russe à propos de Paola Egonu, meilleure joueuse de l’édition, a dit : « Félicitations, mais je répète que ses traits somatiques ne représentent pas la majorité des Italiens ».

ARTICLE, La Stampa, L. Fornovo et S. Riccio « Banques, une réunion avec le gouvernement se tiendra en septembre » : « Une taxe sur les extra-profits ayant été démentie de manière catégorique, le ministre de l’Economie G. Giorgetti (Ligue) espère toujours pouvoir obtenir des ressources de la part du secteur bancaire dans la perspective de l’élaboration de la loi de finances. Le ministère est toujours en quête d’argent et l’objectif serait de conclure les négociations avec les géants du secteur afin d’obtenir des ressources « extra » sur une base volontaire. Le cercle des ‘’contribuables spéciaux’’ pourrait s’élargir à la Poste et aux assurances. Le ministre suit actuellement une ligne de conduite souple pour trouver "une solution concertée" avec les banques d'ici la fin du mois de septembre. Il y a quelques jours, sur un ton quelque peu sibyllin, le ministre avait déclaré que les banques, qui paient déjà une surtaxe sur les impôts de l'IRES et de l'IRAP, "seront appelées, comme tous les citoyens, à contribuer aux finances publiques". En l'absence d'augmentation brutale des pertes sur créances, il est clair que la contribution la plus substantielle des banques viendra de la taxation de leurs bénéfices, qui sont en forte croissance. Une des hypothèses étudiées serait de proposer aux banques d'augmenter partiellement et progressivement la rémunération des dépôts sur comptes courants, ce qui bénéficierait également au Trésor, ainsi qu'aux citoyens, par le biais de la taxe de 26% sur les revenus d'intérêts. »

SONDAGE, Repubblica, par I. Diamanti, « La guerre fait plus peur que l’immigration : la demande de sécurité aux frontières augmente » : « Les frontières définissent le sentiment des Italiens, comme le montre une étude conduite par LaPolis-Université d’Urbino Carlo Bo. La frontière permet de définir le monde, son monde, et l’espace de ses mouvements. L’impression d’une « insécurité internationale » augmente, que celle-ci soit localisée comme proche ou éloignées de nos frontières. Les médias jouent un rôle dans ces ressentis, en mettant en scène le « spectacle de la peur » pour générer de l’audience. Mais les frontières sont intrinsèquement faites pour être franchies, que ce soit dans les domaines politiques, économiques et marchands. Leur ouverture et leur fermeture suscitent donc des effets différents dans la société. Pendant longtemps a prévalu un discours de fermeture des frontières face à une immigration devenue incontrôlable, en provenance notamment d’Afrique. Mais ces dernières années, les flux migratoires se sont réduits, tandis que la demande de main d’œuvre a augmenté, et peu sont les jeunes Italiens prêts à la satisfaire. Ces jeunes en arrivent même à quitter le pays, vers d’autres nations européennes. Et pourtant, les frontières sont surveillées avec de plus en plus d’attention, pour des raisons toujours liées à « l’insécurité internationale » avec la guerre en Ukraine ou les conflits au Moyen-Orient. Cette volonté de contrôle est restée stable ces dernières années, puisque l’on relevait qu’en 2018 environ 56% des Italiens déclaraient « souhaiter que les frontières soient davantage contrôlées » ; ce chiffre est passé à 58% aujourd’hui. Les divergences concernant la question de l’ouverture se superposent aux clivages politiques ; la plus grande demande d’ouverture provient majoritairement de l’électorat du Pd et d’Avs. Si les choses sont plus compliquées pour les électeurs du M5s, elles sont plus claires à droite, où 80% des électeurs de Frères d’Italie se disent favorables à un contrôle accru des frontières ; il en va de même pour 70% de l’électorat Forza Italia, la Ligue et Azione. D’autres facteurs expliquent aussi ces positions, comme l’âge et la profession. En effet, l’étude met en avant une propension à l’ouverture plus importante pour les jeunes de moins de 30 ans, et avec eux une grande partie des étudiants. Comme avait déjà pu l’observer Repubblica, une « génération E », tournée vers l’Europe, émerge chez les jeunes, de la même manière qu’une « génération G », pour « global » a fait son apparition. Pour ces jeunes, les frontières sont davantage des limites à leur futur, qui déterminent leur présent. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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