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13/05/2024

Le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’OMS sur la pandémie.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet et le BVNL dénoncent le fait que le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pandémie.

Réaction d'Alice Weidel à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster à propos de l'AfD.

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Allemagne. La co-présidente de l'AfD Alice Weidel réagit à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster estimant que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement : « Nous sommes étonnés qu'aucune preuve ne doive être fournie pour étayer les allégations et que le tribunal ne l'ait pas non plus exigé. Nous ne pouvons pas accepter le verdict. »

Suite à cette décision, plusieurs responsables politiques de différents partis appellent à une procédure d'interdiction de l’AfD.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/13/la-...)

"Arianna Meloni : "Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe.""

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font la une de plusieurs quotidiens : « Les nouvelles inculpations font vaciller le sort politique de Toti » (Corriere della Sera), « Santé publique, les financements illicites de Toti » (Repubblica), « La ligne de défense de Toti se fonde sur la transparence des fonds reçus » (Il Giornale). L'avancée de l'armée russe vers Kharkiv est aussi largement citée : « Moscou avance vers Kharkiv, Poutine révolutionne le ministère de la Défense » (Repubblica) « Moscou attaque et Poutine torpille le ministre de la défense » (Corriere, Messaggero). Enfin, une interview d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères et dirigeant de Forza Italia fait la une du Messaggero : « Il n'y a pas que le duel télévisé entre Meloni et Schlein, le temps de parole doit être reconnu à tous les dirigeants politiques ».  

Les JT couvrent essentiellement la guerre en Ukraine avec les frappes russes sur Kharkiv, le changement de ministre de la Défense en Russie, la situation au Proche-Orient et les tensions entre les gouvernements américain et israélien, ainsi que les débats autour de la réforme de la justice et les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie. 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « L’association nationale des magistrats se défend ‘’nous ne sommes pas une corporation’’. Les critiques de Crosetto (Frères d’Italie) et les propos de Conte (M5S) suscitent un débat » : « A quelques semaines des élections européennes, la justice demeure toujours le terrain de bataille le plus dur. Nous assistons à un bras-de-fer où les partis s'affrontent et où le gouvernement fait de même à l’égard des magistrats. A l’issue du congrès de l'Association nationale des magistrats (ANM) qui s’est tenu à Palerme, les juges confirment leur opposition à la réforme prévoyant une séparation des carrières [entre magistrats du siège et du parquet, ndlr], tout en rejetant l'accusation de faire partie d’une caste et en revendiquant le droit de participer au débat sur la réforme sans être attaqués. Après le soutien exprimé par le Parti démocrate, l'ANM obtient aussi de celui du Mouvement 5 Etoiles, des Verts et de la Gauche. Au même moment, le ministre de la défense, Guido Crosetto, poids lourd de FdI, s’est exprimé contre les ‘’magistrats politisés’’ en ajoutant : ‘’Si maintenant un magistrat, à cause des opinions que j'ai exprimées, inventait quelque chose pour essayer de me nuire, ce serait un problème pour la démocratie’’. Le dirigeant du M5S Giuseppe Conte, invité hier à Palerme, a assuré son soutien aux magistrats dans leur bataille, en soulignant : 'le modèle italien sur les carrières des juges ne doit pas être modifié, je suis clairement contre cette réforme de la justice’'. Ensuite, abordant les réformes constitutionnelles de l’exécutif, Conte a critiqué un ‘’pacte scélérat’’, un « virage autoritaire qui présente des similitudes avec le projet de faire renaitre démocratiquement la P2 [loge occulte soupçonnée d’implication dans certains attentats pendant les années 70-80, ndlr.] ». Les magistrats, dans la motion approuvée par acclamation, soulignent aussi que ‘’ la séparation des carrières est inopérante pour garantir le statut impartial du juge, mais apparaît plutôt comme un instrument pour affaiblir le rôle du procureur et la fonction de contrôle de la légalité’’ ». Par ailleurs, on dénonce la tendance de la classe politique à chercher dans la vie privée des magistrats et dans leurs déclarations passées tout ce qui pourrait donner l’impression qu’ils ne sont pas neutres. Cette tendance ‘’pollue le débat et génère de la méfiance à l'égard de la justice’’ ».  

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La réforme dite du ‘’premierato’’ plait à la moitié des Italiens, l’autonomie régionale différenciée seulement au Nord » : « L’opinion publique n’a pas vraiment évolué ces derniers mois concernant les deux réformes constitutionnelles proposées par la majorité au gouvernement, l’une sur l’élection directe du Président du Conseil, l’autre sur l’autonomie différenciée des régions. Dans les deux cas, les propositions divisent le pays presque en deux. L’élection directe du Président du Conseil est approuvée par 55% des citoyens, et l’autonomie différenciée par 45% des citoyens. On constate dans les deux cas une légère hausse d’un point par rapport à il y a deux mois. L’Italie reste donc divisée face à ces deux projets. Près de 9 électeurs sur 10 de la Ligue et plus de 8 électeurs sur 10 de Fratelli d’Italia et Forza Italia sont favorables à l’élection directe du Président du Conseil. Mais le taux d’opinions favorables est élevé également parmi les électeurs du parti Azione (70%) et des partis de la liste ‘’Etats-Unis d’Europe’’. A relever également que 58% de l’électorat du Mouvement 5 Etoiles se dit favorable à cette réforme, contre seulement 45% de l’électorat du PD et encore moins pour les électeurs de l’Alliance des Verts et de la Gauche. Cela fait écho à une tendance évidente de la politique italienne depuis des années, à savoir la ‘’personnalisation’’ de la politique, l’identification d’un parti ou d’institutions à une figure de proue. Dès les années 1990, les médias et en particulier la télévision, sous l’impulsion de Silvio Berlusconi et la création de son parti personnel ‘’Forza Italia’’, ont beaucoup alimenté le phénomène. L’autonomie régionale différenciée fait quant à elle l’objet d’opinions plus disparates sur le plan politique, les électeurs des partis de la majorité étant largement favorables (environ 75%) et ceux d’opposition nettement opposés, en particulier le Parti démocrate (seulement 35% d’avis favorables). Mais surtout, l’autonomie différenciée accentue les différences régionales et est donc plus populaire dans le Nord, caractérisé par un système économique et productif plus solide, et surtout au Nord-Est (70% se disent pour). Au contraire, le centre et le sud seraient plutôt désavantagés. C’est en tous cas la perception des citoyens. Il est intéressant de noter que le soutien à la réforme d’autonomie des régions est plus élevé au Sud (42%) que dans les régions du centre (autour de 30%), et ce malgré le rôle joué par l’Etat central qui est considérable dans ces régions et où la présence de l’Etat est plus forte qu’ailleurs. La volonté de dépasser l’image habituelle d’un ‘’sud périphérique’’ explique probablement en partie ce phénomène. Au Nord, la rhétorique autonomiste voire indépendantiste a toujours été bien ancrée historiquement. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Nous sommes prêts à modifier le décret au Parlement, il n’y a aucune dispute avec le ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue) » : « Il n’y a jamais eu de dispute entre moi et le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti concernant le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, dit ‘’Superbonus’’. Je veux seulement tirer les choses au clair car l’usage juridique ne prévoit pas la rétroactivité de telles mesures, or les propositions du Ministère de l’Economie seraient rétroactives alors que nous ne l’avions pas décidé ensemble. Le caractère rétroactif pour les six premiers mois de 2024, comme le souhaiterait le ministère de l’Economie, serait délétère pour la crédibilité des institutions. La Chambre a approuvé le report de deux ans de la taxe sur les boissons sucrées dite ‘’Sugar tax’’, avec l’avis favorable du gouvernement. Si le coût des boissons augmentait, les ventes diminueraient et il y aurait des licenciements. Cette proposition a été faite par surprise. Ce n’est pas bien et nous sommes défavorables à d’autres hausses des taxes. Après avoir discuté avec les entreprises, nous sommes prêts à en discuter au Parlement et à approuver certaines modifications au texte du ministère. Nous défendons les comptes publics, nous voulons nous accorder sur une stratégie d’ensemble et sur la méthode selon laquelle l’appliquer. Je ne défends aucun intérêt corporatiste, je défends l’emploi. L’affaire autour du président de la région Ligurie, Giovanni Toti, soulève la question d’un système de financement efficace des partis. Avant d’affirmer qu’une personne est coupable, il faut que cela ait été démontré par un tribunal. Quoi qu’il en soit, ce sera à Toti de décider s’il démissionne ou pas. Il serait par ailleurs plus opportun que des actions judiciaires d’une telle ampleur soient lancées avant la période de campagne électorale ou après les élections, y compris pour préserver l’image de la magistrature. Nous souhaitons une séparation des carrières dans le domaine de la justice, mais il n’y a pas d’urgence, la réforme sera menée sans propagande et sans précipitation. Pour cette campagne européenne, nous parlerons d’Europe, et pas seulement de questions qui n’ont rien à voir avec les décisions prises à Bruxelles. Je souhaite qu’une majorité de populaires, libéraux et conservateurs l’emportent, et cet objectif est à portée de main. Le rôle du PPE sera déterminant puisque les traités prévoient que le président de la Commission soit choisi sur la base du scrutin. L’Italie s’est abstenue à l’ONU sur la Palestine car dans le contexte de la présidence italienne du G7, l’Italie a le devoir de garder une position de grand équilibre or la majorité des pays du G7 n’a pas eu de position univoque, les Etats-Unis annonçaient un vote contraire, la France et le Japon un vote favorable et au final la majorité a décidé de s’abstenir. Nous avons maintenu une position médiane. »

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Arianna Meloni, responsable du secrétariat de Fratelli d’Italia « Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe » : « Nous voudrions que l'Europe soit au centre de l'Occident et que l'Italie soit au centre de l'Europe dans tous les processus décisionnels : du développement industriel à la défense commune, de la gestion des phénomènes migratoires à la PAC. Les prochaines élections sont une occasion extraordinaire pour changer l'ordre politique européen et de faire de l'Italie, de la fierté italienne, le pivot d'une nouvelle Europe. C'est pourquoi voter pour Giorgia et Fratelli d'Italia en juin prochain est fondamental pour donner plus de force et de poids à notre nation en Europe. Giorgia est estimée partout. Tout le monde la considère comme un exemple, comme un modèle. C’est parce qu’elle n'a jamais fait de compromis, elle est arrivée au gouvernement en disant ce qu'elle pense et en faisant ce qu'elle dit. Et cela caractérise aussi notre parti. Nous sommes une communauté humaine et politique qui a les pieds sur terre, qui défend des valeurs précises et qui a une vision claire et cohérente. Nous sommes pour une Europe des peuples où chacun peut sauvegarder ses caractéristiques sans devoir se trouver dans un rôle subalterne. Concernant la réforme du Premierato, elle offrira aux Italiens la garantie de voir leur volonté respectée. La souveraineté appartient au peuple et à travers cette réforme la souveraineté pourra être perfectionnée. C’est la raison pour laquelle je pense que cette réforme parviendra aussi à contrer le phénomène de l’abstention car elle changera le rapport entre les citoyens et la politique. Par ailleurs, si un pays se présente aux réunions européennes avec un président du Conseil qui change tous les ans, il est normal que personne en Europe ne considère ce pays comme sérieux et fiable’’ ».

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Arianna et Giorgia Meloni

ARTICLE, La Repubblica, de G. Riotta, « Biden pris entre deux feux » : « Est-ce la guerre en Ukraine, à Gaza, ou contre TikTok qui pèsera le plus dans l’affrontement entre Joe Biden et Donald Trump le 5 novembre prochain ? Il peut sembler absurde que les morts et les destructions aient autant de poids sur les élections américaines que les vidéos virales, mais 170 millions d’Américains utilisent TikTok, et pour 40% des jeunes vouloir l’interdire leur rend hostile le président actuel. À moins de six mois du vote, Biden paraît dans les cordes. Le retard tragique dans le vote du paquet d’aide à l’Ukraine a sûrement coûté l’offensive à Kharkiv, et comme l’affirme le professeur de stratégie John Nagl, Poutine ne veut pas négocier. Les bonnes nouvelles ne viennent donc pas de l’Est pour Joe Biden, pas plus qu’elles ne viennent du Proche Orient où les récentes tensions avec Benjamin Netanyahou au sujet des livraisons d’armes risquent de faire perdre le vote des juifs américains, des étudiants révoltés, et des communautés arabes. Bien que l’économie américaine aille à un train qui ferait envie aux Européens, tous les sondages soulignent la crainte des citoyens pour « le futur », une peur que doit affronter le président de 81 ans, jugé trop vieux et fragile par beaucoup pour guider les Etats-Unis contre Moscou, Pékin, et les Européens récalcitrants jusqu’en 2029.  « Il n’y a pas assez de monde pour soutenir une coalition pro-Biden, mais il y en a pour un coalition anti-Trump : Biden peut ne pas plaire, mais l’alternative est pire », affirme un consultant politique. Biden endosse donc la casquette du protectionniste : il s’oppose à TikTok, donne des gages aux syndicats, soutient le Made In Usa au détriment des Européens, ne compte pas faire de cadeaux à la Chine sur l’intelligence artificielle. Alors que l’Iran veut dominer sa région, et que la Corée du Nord, que Trump pensait avoir neutralisée, se tourne vers Moscou, Téhéran et Pékin, des « adversaires » selon le général des forces américaines en Europe, tout en regardant de près la situation à Taïwan pour pouvoir répliquer en Corée du Sud, les Etats-Unis veulent remettre en exergue les valeurs communes avec l’Europe : la démocratie, une société ouverte sur le monde, des principes à risque au XXIème siècle. Joe Biden a une tâche difficile : défendre l’Europe de l’Est et le Moyen Orient, empêcher la renaissance du fondamentalisme islamique au Sahel ainsi que l’enracinement des Chinois et des Russes, avec comme menace l’explosion des flux migratoires. Diplomatie, commerces, aide humanitaire : voici la sérénité qui doit permettre de contrebalancer les opérations militaires, sans quoi les foyers de conflits et les victimes innocentes se multiplieront. » 

ARTICLE, La Repubblica, de R. Castelletti, « Poutine décide d’un remaniement au Kremlin, son ami et parrain lorsqu’il était au KGB est lui aussi remplacé » : « Vladimir Poutine commence son cinquième mandat avec un remaniement en partie inattendu. D’après la Constitution, il était appelé à « proposer » un nouveau gouvernement à la Douma, l’assemblée russe, afin de donner un semblant de légitimité à cette institution. Si, dans les grandes lignes, il a privilégié la stabilité et la continuité, le sort de Sergueï Shoigu, désormais ex-ministre de la Défense, était encore incertain. Atteint depuis l’arrestation pour corruption de son vice-ministre le 23 avril dernier, il a été muté au conseil de sécurité, hiérarchiquement supérieur au ministère, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une punition de la part du président russe. La plus grande surprise, c’est la nomination de Belousov pour le remplacer. Economiste de formation, il avait travaillé sur les réponses à donner aux sanctions internationales, ce qui lui a valu de nombreux compliments.  C’est un choix qui peut s’expliquer de deux façons : empêcher que le ministère n’interfère avec les décisions du chef des armées, c’est-à-dire Vladimir Poutine ; et permettre de combattre la corruption au sein de la Défense, un sujet important selon Dmitrij Peskov, porte-parole du Kremlin, qui a déclaré que c’était un moyen de s’assurer que les dépenses militaires restent en lien avec les intérêts du pays. Reste toutefois une inconnue : l’avenir de Nikolaj Patrushev, « l’homme le plus à craindre de Russie », un très proche de Poutine qui a grandi avec lui, est passé par le KGB, partage ses convictions et fait partie de l’élite russe passée par les services secrets, un homme à qui les services intérieurs et extérieurs doivent rendre des comptes.  Mais qu’adviendra-t-il de celui pour qui Poutine a fait passer « l’amendement Petrushev », lui permettant de conserver son poste de président du Conseil de sécurité après la limite d’âge de 70 ans ? Une première hypothèse veut qu’il soit promu directeur de l’administration présidentielle, ou bien d’un nouvel organisme majeur qui pourrait constituer une future porte de sortie pour le locataire du Kremlin. La deuxième soutient au contraire qu’il sera nommé à un poste moins important, par exemple dans une ambassade, ce qui serait une façon de se débarrasser du seul homme qui, non seulement, réussissait à dire « non » à Vladimir Poutine, mais aussi qui maintenait le lien avec les Etats-Unis, évitant l’escalade nucléaire.  Ce serait là un signe de la dérive napoléonienne du pouvoir russe, avec un président toujours plus seul aux commandes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

La Justice confirme le classement par l'Office fédéral de protection de la Constitution de l'AfD en tant que "cas suspect d’extrême-droite".

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Allemagne. Le Tribunal administratif supérieur de Münster [pour l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie] a décidé que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement. Cette juridiction confirme la décision prise par le tribunal administratif de Cologne en mars 2022.

L’AfD envisage un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, qui ne peut examiner que d’éventuelles fautes juridiques survenues au cours de la procédure.

L’Office fédéral de protection de la Constitution avait classé, en 2021, l’AfD et son organisation de jeunesse, la Junge Alternative, en tant que « cas suspect d’extrême-droite ».

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Catalogne : Vox obtient 11 sièges et l'Aliança Catalana 2.

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Espagne. Catalogne. Lors des élections de ce dimanche 12 mai 2024 pour le Parlement de Catalogne, le parti nationaliste espagnol Vox obtient 11 sièges avec 7,96 %. Le parti nationaliste et indépendantiste catalan, anti-immigration et qui défend les droits des femmes et des LBTQ face à l’islam, Aliança Catalana entre au Parlement de Catalogne en décrochant 2 sièges et 3,78 %.

La dirigeante d’Aliança Catalana, Sílvia Orriols, obtient un des deux sièges et Ramon Abad l’autre. Au total, cette force politique a récolté plus de 118.000 voix en Catalogne.

(https://resultats.eleccionsparlament.cat/ca/resultados/ca...)

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Sílvia Orriols

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Ramon Abad

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Ignacio Garriga

12/05/2024

"Protégeons les femmes et les filles !"

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Allemagne.

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Élections européennes : "Protégeons les femmes et les filles ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"

Sylvia Pantel, ancien député CDU, élue présidente de la Werteunion de Rhénanie du Nord-Westphalie.

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Allemagne. La Werteunion a fondé sa section de l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie. L’ancien député du parti démocrate-chrétien CDU Sylvia Pantel en a été élue présidente.

11/05/2024

Le président chinois en Serbie et en Hongrie.

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Hongrie et Chine. Après s'être rendu en France puis en Serbie, le président chinois Xi Jinping a conclu sa tournée en Europe en Hongrie où il a affiché sa proximité avec le Premier ministre Viktor Orban, assurant que « les relations sino-hongroises sont à leur apogée ».

Avant cela, Xi Jinping avait été reçu en Serbie par le président Aleksandar Vucic, qui a exprimé son ferme soutien à la souveraineté de la Chine sur Taïwan.

Pologne : les libéraux emporteraient la présidentielle.

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Pologne. Un sondage OGB donne, en vue d’élections présidentielles, le libéral de la Plate-forme civique Rafał Trzaskowski gagnant avec plus de 55 % face au conservateur de Droit et justice (PiS) Tobiasz Bocheński. [Le président actuel Andrzej Duda (proche du PiS) ne sera pas autorisé à se présenter à sa réélection.]

"Les Pays-Bas en premier."

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Les Pays-Bas en premier."

10/05/2024

Markus Söder reçu par Giorgia Meloni.

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Italie et Bavière. Le ministre-président de Bavière Markus Söder a été reçu à Rome par le Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Horst Seehofer et Giorgia Meloni

"L’affaire de la manifestation d’étudiants contre la ministre Roccella."

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Italie. Revue de presse. 

La presse titre largement sur les protestations d’étudiants contre la ministre de la famille Eugenia Roccella (Frères d’Italie) lors de son intervention aux Etats généraux de la natalité : « Polémiques autour des protestations contre Roccella » (Corriere della Sera), « Roccella, critiquée par les étudiants, quitte le forum » (Repubblica), « Mattarella : « il faut toujours respecter la liberté d’expression » » (La Stampa), « Avortement, le bâillon mis à Roccella » (Messaggero). Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font la une de certains quotidiens (Repubblica, Fatto Quotidiano). 

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Eugenia Roccella

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, « L’affaire de la manifestation d’étudiants contre la ministre Roccella, le chef de l’Etat prend sa défense » : « ‘’Vouloir faire taire ceux qui pensent différemment va à l’encontre des fondements du civisme et de la Constitution’’, c’est le message de solidarité adressé par Sergio Mattarella après la protestation ayant visé hier matin la ministre Eugenia Roccella. La ministre de la Famille, de la Natalité et de l’Egalité des chances a provoqué une vague de protestation dès son arrivée aux Etats généraux de la Natalité qui se tiennent en ce moment à Rome, avec les sifflets et les slogans hurlés par des étudiants et des militants défendant le droit à l’avortement. Elle a fini par quitter la scène et tous les ministres qui devaient participer aujourd’hui ont annulé. Il n’y a pas eu non plus de message vidéo d’Antonio Tajani ni du leader du Mouvement 5 Etoiles Giuseppe Conte. Le pape François devrait tout de même être présent ce matin. La police a relevé l’identité d’une cinquantaine de manifestants. Après avoir quitté le rassemblement, la ministre Roccella a apostrophé nommément sur les réseaux la secrétaire du Parti démocrate ainsi que plusieurs ‘’intellectuels de gauche’’ et la ‘’presse militante’’ qui ‘’auraient sans aucun doute des propos en solidarité avec elle après la censure l’ayant empêchée de s’exprimer’’. Une censure qu’elle oppose au ‘’fascisme qu’il n’y a pas’’. Le Président de la République italienne a donc téléphoné à la ministre par solidarité, mais également Giorgia Meloni qui a évoqué ‘’un spectacle indigne de personnes qui ne cessent d’invoquer la liberté mais qui aiment la censure et empêchent une femme de parler’’, et de tout le centre-droit. Matteo Salvini a dénoncé ‘’l’énième acte de censure violente’’, Antonio Tajani parle lui ‘’d’incivilité’’. Plusieurs personnalités du centre-gauche prennent leurs distances, pour Giuseppe Conte il serait mieux de ‘’la laisser s’exprimer et d’argumenter durement à la fin’’, parmi les démocrates on dit qu’ ‘’on ne peut pas faire passer le message que ceux qui ne pensent pas comme nous ne peuvent pas s’exprimer’’, Stefano Bonaccini (PD) estime que ‘’c’est une erreur de l’empêcher de parler mais les femmes ne laisseront pas la ministre leur imposer ce qu’elles doivent faire de leur corps’’ alors que pour une autre membre du parti ‘’il est juste de protester contre une ministre qui utilise des fonds européens pour des associations d’extrême-droite dans les cliniques gynécologiques’’. Pour Riccardo Magi de +Europa ‘’il ne s’agit pas de censure’’, l’Alliance des Verts et de la Gauche ‘’offre sa solidarité aux féministes’’ alors que Carlo Calenda d’Azione dit ‘’n’être pas d’accord avec Roccella mais qu’elle doit pouvoir parler’’. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Mattera, « Le gouvernement retoque le Family Act et le juge ‘’dépassé’’, les mesures d’aides destinées aux parents sont abandonnées » : « Sur volonté du gouvernement de Giorgia Meloni, la loi jamais appliquée dite du ‘’Family Act’’, réforme de Draghi approuvée à l’unanimité par le Parlement en 2022 à l’exception de Fratelli d’Italia (seul parti d’opposition à l’époque), a été reléguée aux oubliettes. Le projet prévoyait des aides aux familles, aux femmes employées et aux jeunes, réviser une bonne fois pour toute un système qui ne fonctionne pas, et peut-être réellement encourager la natalité. Une seule mesure a été réalisée : une allocation unique pour les enfants à charge. Le ministère pour la Famille, la Natalité et l’Egalité des chances dirigé par Eugenia Roccella, explique que techniquement le projet de loi est ‘’dépassé’’, car un nouveau ‘’plan pour les familles’’ mis au point par le gouvernement est en train d’être mis en œuvre. Le gouvernement explique par ailleurs qu’il n’y a pas les ressources nécessaires pour mettre en œuvre et financer les mesures et aides prévues par le Family Act. L’entourage de Meloni explique que ce qu’il est possible de faire pour les familles est déjà en train d’être fait. Il s’agit en réalité pour la plupart de mesures uniques et ponctuelles. D’après le ministère de la Famille, il y a 2,5 milliards d’euros d’investissements directs avec un bénéfice net pour les familles estimé à plus de 16 milliards en 2024 par le bureau parlementaire chargé du budget. Ce dernier compte toutefois la réduction des charges salariales pour les employés. L’ancienne ministre sous le gouvernement Draghi déplore un ‘’retour en arrière avec une logique de bonus et d’aides ponctuelles’’ rappelant que ‘’le vaste plan pour les familles était un pan important de la campagne’’ et que ‘’la mise en œuvre du Family Act était dans le programme de Forza Italia’’. Pour Elena Bonetti, ‘’substituer une telle réforme structurelle et globale par des petites mesures c’est renoncer à agir de manière significative contre la dénatalité’’. Concrètement, le Family Act du gouvernement Draghi prévoyait des aides pour l’éducation et la scolarité des enfants, un allongement significatif du congé de paternité à plusieurs mois au lieu des dix jours actuels, des mesures incitatives pour l’emploi et l’entreprenariat des femmes, et des mesures d’aides pour les études supérieures et l’autonomie financière des jeunes. Vaste programme mais dont le calendrier était déjà fixé et qui suscitait un véritable espoir pour améliorer le temps d’emploi des femmes et de la natalité en baisse. D’après le dernier rapport de l’association Save The Children, 1 femme sur 5 abandonne son emploi lorsqu’elle a un enfant. Giorgia Meloni choisit une autre voie : elle renforce l’allocation unique pour les enfants à charge (pour un coût de 19 milliards par an) et détaille une vingtaine de mesures, plus ou moins structurelles, plus ou moins onéreuses, parmi lesquelles un chèque d’inclusion (qui a remplacé le revenu de citoyenneté), la hausse de l’indemnité lors des congés parentaux , la prise en charge ‘’presque totale’’ de la crèche dès le deuxième enfant (mais en Italie seul 1 enfant sur 4 trouve une place à la crèche et les fonds du Plan de Relance ont été coupés), des avantages fiscaux pour les employeurs de femmes ayant des enfants, un code pour l’équilibre vie professionnelle-vie privée dans les entreprises… Voilà ce qui fait dire au ministère que le Family Act est dépassé. Et d’admettre, presque avec résignation, que de toute façon, même si l’on voulait faire plus, il manque les financements. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Guastella et A. Pasqualetto « Toti évoque son futur politique ‘’j’en parlerai avec les alliés’’ » : « L’enquête se poursuit, même si les personnes jusque-là auditionnées par les juges ont décidé de garder le silence. Le Parquet se penche sur tous les financements dépassant les 40 000€ ainsi que sur les liens avec une vingtaine d’entreprises. A ce stade, la ligne de défense du président de la région Ligurie est la suivante ‘’la traçabilité des fonds versés par les entrepreneurs aux comités est totale’’. Aujourd’hui Giovanni Toti, bien décidé à ne pas démissionner, se présentera devant le juge pour son premier interrogatoire. Sauf coup de théâtre, Il revendiquera son droit au silence. Un choix ‘’pertinent et logique face à un dossier énorme : nous devons approfondir la lecture et comprendre sur quels points et comment fournir des explications’’, explique son avocat, persuadé de pouvoir démontrer qu’il n’y a eu aucune irrégularité. Quant à l’avenir politique de son client, l’avocat explique que ‘’Toti décidera après avoir entendu l’avis des personnes qui ont travaillé avec lui jusqu’à présent et avec les partis de majorité’’. Entre temps, hier, environ 200 personnes ont manifesté dans les rues de Gênes pour demander la démission du président de région. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles « C’est une nouvelle période politique marquée par la corruption qui émerge, le gouvernement est ridicule : Toti doit démissionner » : « ‘’À droite, il y a eu une réaction corporatiste et il est extrêmement grave que même le ministre Nordio soit intervenu pour censurer les magistrats de Gênes, sans même connaître les détails de l'enquête. Mais il suffit de voir les réformes qu'ils mènent, de la séparation des carrières au caractère discrétionnaire des poursuites pénales, de l'abolition de l'abus de pouvoir à la dépénalisation du trafic d'influence, jusqu’à la limitation des écoutes dans les enquêtes. Ils veulent élargir les zones d'impunité et asservir la justice à la politique. La position du gouvernement est ridicule : comment un président de région peut-il continuer à exercer ses fonctions tout en étant assigné à résidence ? Quelle image offrons-nous de nos institutions ?’’ » 

ARTICLE, Stampa, F. Olivo « Meloni appréhende le référendum sur la réforme du premierato, elle se veut rassurante auprès de la Présidence de la République et décide de ne pas s’imposer de force lors des travaux parlementaires » : « Giorgia Meloni craint que le référendum sur la réforme constitutionnelle dite du « premierato » visant à conférer davantage de pouvoir au Président du Conseil puisse se transformer en une sorte de sondage électoral entre elle et Sergio Mattarella. Si aucun d’eux n’a l’intention de poser la question dans ces termes, la présidente du Conseil est néanmoins inquiète des possibles retombées négatives sur le plan électoral. La stratégie serait alors de ne pas faire de forcing lors des sessions parlementaires pour examiner la réforme et surtout d’envoyer des signaux rassurants à la Présidence de la République. Il est vrai que le Chef de l’Etat a toujours évité de prendre part au débat sur la réforme constitutionnelle. Meloni a demandé à plusieurs reprises à l’opposition de ne pas se servir de l’image de Mattarella pour contrer le projet de réforme. D’abord par politesse institutionnelle, mais surtout afin d’éviter que la campagne pour le référendum ne devienne trop difficile. Le choix du PD d’organiser lors de la Fête de la République du 2 juin une manifestation contre le premierato semble confirmer les craintes de Fratelli d’Italia. Ainsi, le décret-loi ne sera pas voté au Sénat avant les élections européennes. On a remarqué, ces dernières semaines, un changement d’attitude de la Présidence du Conseil à l’égard de la Présidence de la République. A l’occasion de la rencontre, organisée mercredi à la Chambre pour défendre la réforme du premierato, Meloni, connaissant bien l’embarras du Chef de l’Etat lorsqu’il a eu à gérer directement des crises parlementaires, a tenu à souligner que ‘’le Président a joué un rôle de suppléant d’une politique incapable de décider’’. Les signaux de ce changement d’attitude, à peine perceptible, sont bien réels. C’est la ligne imposée par le Secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano, qui l’emporte sur ceux qui tendent à souligner les différends politiques et culturels avec le Chef de l’Etat. Un Président ‘’pour lequel Fratelli d’Italia n’a pas voté’’ tient à souligner l’autre secrétaire d’Etat, Giovanbattista Fazzolari. L’orgueil identitaire, dans cette phase, pourrait être nuisible. »  

ARTICLE, Stampa, F. Schianchi : « Sur la Défense européenne, il y a déjà des comptes à rendre : les soutiens de Kiev critiquent la ligne d’Elly Schlein » : « Demain à Milan, une rencontre sur le thème de « l’identité européenne et de la défense » se terminera par un débat entre deux anciens ministres de la Défense issus du Parti Démocrate, Lorenzo Guerini et Roberta Pinotti. L’occasion pour le parti d’opposition de rappeler sa ligne sur l’aide à l’Ukraine, actuellement remise en question en interne. Le débat est organisé par des cadres du parti soutenant Kiev, ceux qui ont voté les résolutions de la droite sur l’aide militaire, à contre-courant du reste du parti. Bien sûr le débat, qui impliquera des professeurs et des experts, a vocation à porter au-delà du Parti démocrate. Mais tout de même, à un mois des européennes et alors que la secrétaire Elly Schlein soutient la candidature de Marco Tarquinio et Cecilia Strada, tous deux opposés à l’envoi d’armes à Kiev, ce sera l’occasion de réitéré un message fort : « la ligne du parti sur ce sujet ne peut pas changer ». La secrétaire générale considère quant à elle que les voix divergentes sont une richesse et que le parti reste « uni dans l’objectif de construire une paix juste ». L’ex-ministre de la Défense Pinotti déclare quant à elle : « ça ne me choque pas que le PD accueille des candidats indépendants avec leurs propres idées. Ce qui me choquerait en revanche, c’est que les candidatures soient utilisées pour changer la ligne du parti ». Toutefois comme elle le rappelle, Elly Schlein « a signé le programme du PSE [groupe socialiste européen], qui est extrêmement clair sur ce sujet ». La secrétaire générale relativise cette inquiétude en affirmant que l’attitude du PD ne changera pas et appelle tout de même l’UE à « un effort politique et diplomatique plus important ». Demain, par précaution, une frange de son parti réaffirmera cette position. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/05/2024

Mecklembourg-Poméranie occidentale : les nationalistes de l'AfD donnés à 23 % et la gauche anti-immigration du BSW à 12 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/laender.htm#mv)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Les aspects flous de l’enquête visant Toti."

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Italie. Revue de presse. 

La presse titre largement sur les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie, Giovanni Toti : « L’affaire Toti secoue la coalition de droite » (Corriere della Sera), « La droite se divise sur l’affaire Toti » (Repubblica) « Toti dément l’existence de pots-de-vin : « je n’ai fait qu’exercer mes fonctions » » (La Stampa), « Les aspects flous de l’enquête visant Toti » (Giornale). La décision du Trésor d’étaler sur dix ans le remboursement des crédits liés au bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments (superbonus) fait la une de certains quotidiens « Suberbonus : l’étau se resserre » (Sole 24 Ore), « Le superbonus sera étalé sur dix ans mais les banques critiquent le choix du Trésor » (Messaggero). 

ARTICLE, Stampa, F. Amabile : « La droite campe sur ses positions en Ligurie, Meloni gagne du temps avant les élections » : « Suite à l’arrestation du président de la région Ligurie Giovanni Toti pour corruption, la majorité reste prudente. Les yeux sont rivés sur la Présidence du Conseil et la position que prendra Giorgia Meloni. Pour l’instant, celle-ci préfère attendre les développements de l’enquête et souligne qu’en réalité, le choix appartient à Giovanni Toti, qui n’a pas l’intention – pour l’instant – de démissionner. Si la droite est dans l’embarras, c’est aussi parce que la démission de Toti poserait la question de son remplacement, ce pour quoi elle n’a qu’assez peu de pistes. On comprend donc mieux le communiqué conjoint de la coalition de droite, qui souligne que « les événements qui ont impliqué la présidence de la région ne doivent pas effacer l’engagement et le travail de la majorité pour la région ». Salvini lance une question rhétorique « désormais, n’importe quelle ouverture d’enquête ou convocation devant la justice devrait pousser un maire ou un fonctionnaire à la démission ? ». Le Mouvement 5 Etoiles en revanche réclame la démission du conseil régional et la tenue de nouvelles élections. Selon le responsable régional de la Ligurie au sein du parti, Fabio Tosi, « On ne peut pas faire comme si de rien n’était. Ce serait un outrage à la démocratie ». L’ex adversaire de G. Toti à la présidence de région, Ferrucio Sansa, déclare quant à lui que « sans Toti, la droite ligure ne saurait plus quoi faire ». Enfin, le Parti Démocrate se divise sur la question. L’appel à la démission de Toti par Sergio Cofferati fait rire jaune Raffaella Paita, responsable locale du PD : « Si Toti est devenu président de région, c’est grâce à Cofferati qui s’est déclaré candidat bien qu’il ait perdu les primaires. Aujourd’hui, Cofferati accuse Toti mais défend Emiliano [président de la région des Pouilles, accusé de corruption] : c’est un double standard »».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La réforme du « premierato » et l’opposition » : « Dans la confusion de la campagne électorale, la réforme constitutionnelle dite du « premierato » visant à conférer davantage de pouvoir au Président du Conseil, est à nouveau présentée par la Présidente du Conseil comme ‘’la mère de toute les réformes’’. Le projet électoral comporte trois axes : l’élection directe du Président du Conseil, l’autonomie régionale différenciée (qui n’implique pas une révision de la Constitution) et la séparation des carrières des magistrats et d’autres nouveautés en matière de justice. Chaque parti de la majorité a sa propre réforme-phare mais les délais pour leur adoption ne sont pas prévisibles. Ceux qui disent que ces réformes, actuellement examinées par le Parlement, représentent toutes des armes électorales n’ont pas tout à fait raison. Certes, à un mois des élections européennes, tout est bon dans la compétition en vue de l’un des rendez-vous électoraux les plus importants de cette décennie. Toutefois, les réformes de la droite sont bien plus ambitieuses : elles visent à créer une architecture générale basée sur la ‘’stabilité’’. Lors du l’échange qui s’est tenu hier à la Chambre, Meloni a dit être ouverte au dialogue avec les oppositions afin d’améliorer le texte. Elle est toutefois restée vague sur l’aspect le plus crucial : la loi électorale selon laquelle les Italiens devront élire leur Président du Conseil. Un aspect majeur, qui peut faire la différence entre une mauvaise réforme et une modification constitutionnelle pouvant donner lieu à une amélioration du texte déposé au Parlement. Quant aux partis d’opposition, il y a deux lignes. Celle d’un refus net à tout (premierato, autonomie régionale, réforme de la justice) et celle du dialogue afin d’obtenir des modifications sensibles. Elly Schlein (PD), Giuseppe Conte (M5S) et les autres partis de gauche ont déjà choisi : ils manifesteront tous le 2 juin lors de la fête de la République, à une semaine des élections européennes, pour dire « non » aux réformes. Il s’agit d’une épreuve de force qui se résoudra au Parlement, au nom de la défense de la démocratie et contre le néofascisme. La voie est tracée et l’objectif est de remporter une victoire écrasante au référendum. C’est aussi, somme tout, la stratégie que Meloni veut tenter : se montrer disponible au dialogue, miser sur l’intransigeance de la gauche pour ensuite la critiquer d’être figée dans sa posture conservatrice, et jouer son va-tout avec le référendum confirmatif. Les sondages nous disent qu’une courte majorité d’Italiens seraient favorables au « premierato ». Cela ne veut pas dire grand-chose car nous sommes au début d’un processus parlementaire qui durera un an et où les positions pourront changer. Toutefois, la droite n’est pas donnée perdante et cela devrait faire réfléchir certains réformateurs du centre-gauche souhaitant modifier le « Premierato » de Meloni en demandant d’introduire un second tour dans la loi électorale. Il sera désormais plus facile de repérer ceux qui veulent le dialogue et ceux qui, au contraire, misent sur le bras-de-fer. » 

ARTICLE, Messaggero, de G. Carini, « Elly Schlein appelle au rassemblement : ‘’manifestons le 2 juin’’ » : « ‘’Le 2 juin [jour de la fête de la République italienne] nous serons mobilisés à Rome pour la Constitution, pour l’Europe fédérale, contre la réforme du rôle du Président du Conseil et contre l’autonomie régionale différenciée’’ c’est le défi (à nouveau) lancé par Elly Schlein à Giorgia Meloni. La secrétaire du Parti démocrate appelle les siens à ‘’faire barrage de leurs corps’’ contre une réforme accusée de ‘’bouleverser le cadre de la Constitution’’. Elle déplore un ‘’troc sordide’’ au sein du gouvernement afin de le ‘’maintenir sur pied’’ et accuse le gouvernement de n’avoir ‘’jamais voulu le dialogue’’ avec les oppositions. Elly Schlein se trouve à Rome pour présenter la candidature de Nicola Zingaretti [ancien secrétaire du PD et président du Latium] aux européennes. Elle évoque des listes empreintes d’ ‘’ouverture à la société civile et aux forces du parti’’. La joute à distance avec Giorgia Meloni se poursuit y compris sur l’avenir de l’Union européenne, l’accusant de ‘’réduire le programme électoral à un simple prénom [celui de Giorgia Meloni]’’ là où il y a besoin de ‘’poids politique et de vision’’. Outre les réformes institutionnelles, elle revient sur l’éducation et la santé : ‘’[le gouvernement] a choisi de démanteler l’école publique qui représente pour nous un ascenseur social’’. Elly Schlein demande une réforme de la nationalité ‘’puisque 70% des élèves étrangers naissent en Italie’’. Elle apostrophe G. Meloni qui ne lui a ‘’jamais répondu sur la proposition d’un congé parental de 5 mois pour les deux parents, comme cela a été fait en Espagne et comme c’est en train d’être fait en France’’. Elle appelle une nouvelle fois à une bataille commune avec les oppositions pour la santé. L’autre point de convergence passé avec les oppositions et de désaccord avec le gouvernement est le salaire minimum : ‘’moins de 9€ de l’heure c’est de l’exploitation’’ dénonce la secrétaire démocrate. Elle s’adresse aux jeunes en particulier et appelle à abolir les stages non-rémunérés, rappelant les propositions faites en Europe par les Socialistes sur ces questions. Elle tente de concilier défense du Green Deal, des entreprises et des agriculteurs, et pointe les contradictions du gouvernement sur le Next Generation Eu. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Un partenariat plus étroit entre l’Italie et l’Afrique » : « En ouvrant le forum de dialogue entrepreneurial Italie-Afrique, le ministre des Affaires Etrangères Antonio Tajani (Forza Italia) a souligné que ‘’l’Afrique représente une priorité stratégique du gouvernement italien et du ministère. L’intérêt des pays et des entreprises est un élément fondamental qui laisse présager de bons résultats aujourd’hui. Je crois depuis toujours en cette relation privilégiée et je suis persuadé que nous sommes les interlocuteurs naturels de l’Afrique’’. » 

ARTICLE, Corriere della sera, M. Galluzzo : « Stoltenberg rencontre Meloni. Rappel sur les dépenses militaires, engagement en Méditerranée : entretien au Palais Chigi, entre éloges et remontrances sur les « dépenses communes » » : « Giorgia Meloni a demandé à l’OTAN de s’engager davantage en mer Méditerranée. Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’OTAN en visite à Rome, a demandé en retour à l’Italie de contribuer davantage aux dépenses militaires de l’Alliance atlantique. Le gouvernement continue de porter une grande attention à la situation en Méditerranée. Caractérisée par l’arrivée de nouveaux acteurs, comme la Russie, qui gênent la stratégie italienne, notamment en ce qui concerne le plan Mattei pour l’Afrique, la Méditerranée est un enjeu majeur pour le gouvernement qui déclare que « l’Italie espère que Washington pourra adopter des décisions concrètes qui répondent aux spécificités des enjeux que connaissent les pays du Sud de l’Otan ». Stoltenberg en a aussi profité pour louer « le soutien italien à l’Ukraine, notamment la livraison du système de défense aérienne Samp-T », prévue par le prochain paquet d’aide militaire, ainsi que la participation de soldats italiens aux opérations de l’OTAN en Bulgarie, en Hongrie, en Lettonie ou dans les pays Baltes. Des compliments qui n’ont pas empêché Stoltenberg de rappeler à l’Italie qu’elle doit s’efforcer d’atteindre l’objectif des 2% du PIB alloués au secteur de la Défense, un seuil difficilement atteignable en l’état actuel des comptes publics. Hier le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) a répété face aux critiques des oppositions que « notre position consiste à défendre l’indépendance territoriale de l’Ukraine, mais nous ne sommes pas en guerre avec la Russie ».  Ce à quoi il a ajouté que « aucune de nos armes ne peut être utilisée au-delà de la frontière ukrainienne ». Pour finir, hier matin l’assemblée a voté la résolution du gouvernement autorisant la poursuite des opérations militaires internationales, qui inclue aussi l’entraînement de militaires ukrainiens sur le sol européen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le parti post-communiste Die Linke demande l'interdiction de l'AfD.

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Allemagne. Le parti post-communiste Die Linke demande, ce 8 mai, jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, l’interdiction du parti patriotique AfD.

08/05/2024

"Arrestation de Toti, le choc en Ligurie."

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Italie. Revue de presse.

La presse écrite titre largement sur l'arrestation du président de la région Ligurie, Giovanni Toti (Forza Italia), dans le cadre d'une enquête pour corruption : « Arrestation de Toti, le choc en Ligurie » (Corriere della Sera), « Le système de pots-de-vin de Toti s'écroule » (Repubblica) « Arrestation de Toti et le ministre Nordio (Frères d'Italie) s'en prend aux juges » (La Stampa), « Arrestation de Toti, signes de mauvais temps sur les élections » (Messaggero), « La bombe judiciaire à retardement » (Giornale), « Le séisme judiciaire secoue la Ligurie » (Avvenire). La cérémonie de prestation de serment de Vladimir Poutine fait la une de plusieurs quotidiens avec large couverture photographique : « Poutine intronisé pour la cinquième fois : nous sommes de plus en plus forts » (RepubblicaAvvenire) « Peu d'ambassadeurs occidentaux à l'investiture de Poutine » (Messaggero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Affaire Toti - Le ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie) est perplexe sur les délais [de l’enquête] et Fratelli d’Italia n’exclut pas l’organisation d’élections » : « Le Garde des sceaux s’exprime de manière très générale sur l’arrestation de Giovanni Toti [ancien député de Forza Italia et fondateur de Cambiamo!, président de la région Ligurie], évoquant le respect du principe de présomption d’innocence. Le ministre met toutefois le feu aux poudres en affirmant ceci : ‘’j’ai cru comprendre qu’il s’agissait de faits qui remontaient à il y a quelques années’’ et en indiquant qu’en 40 ans de carrière en tant que magistrat, ‘’j’ai rarement demandé des mesures de détention provisoire après plusieurs années d’enquête’’. La responsable justice du Parti démocrate, Debora Serracchiani, réagit vivement en jugeant les propos de Carlo Nordio ‘’surprenants’’ pour un ministre de la Justice, dénonçant des déclarations qui ressembleraient davantage à celles de ‘’la défense du président Toti, certainement pas à celles d’une personne devant agir pour une bonne collaboration des institutions’’. Le PD, l’Alliance des Verts et Sinistra Italiana demandent la démission de Giovanni Toti et l’organisation d’élections anticipées, ce que ne semble pas non plus exclure Fratelli d’Italia. Toti pourrait du reste choisir de démissionner ‘’afin de pouvoir se défendre plus sereinement’’ auquel cas ‘’des élections seraient organisées’’ souligne un député FdI. Le chef de groupe à la Chambre Tommaso Foti se montre peu chaleureux vis-à-vis de Toti : ‘’Nous prêtons la plus grande attention à ce qui se passe en Ligurie, comme nous l’avons fait pour Bari et plus généralement la région des Pouilles. Nous espérons que l’enquête sera menée rapidement et que tout le monde fera preuve de la plus grande transparence’’. Le ministre Lollobrigida (Frères d'Italie) souligne que les ‘’accusations qui pèsent sur Toti’’ sont ‘’lourdes’’ mais relève aussi que ces ‘’longues enquêtes se concluent à 20 jours des élections par des arrestations retentissantes. Nous faisons confiance à la magistrature’’. La Ligue est à l’inverse très réticente quant à de possibles élections anticipées, pour Matteo Salvini ‘’la simple initiative d’un juge ne suffit pas à déclarer quelqu’un bon ou mauvais’’. Giorgio Mulè de Forza Italia appelle à s’en tenir strictement à l’avis de la justice, quelle que soit l’appartenance politique de la personne visée, une ligne également revendiquée par Maurizio Lupi (de Noi moderati, qui est désormais le parti de Toti) : ‘’nous n’appelons pas à l’application rigoureuse de la loi seulement lorsque cela nous arrange, une enquête est en cours mais les procès se mènent au tribunal’’. Pourtant, plusieurs hommes politiques appellent à la démission de Toti, au-delà de sa culpabilité, pour la sérénité de l’administration de la région. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Capurso, « Nordio et les ministres de FdI s’en prennent aux juges pour le timing mais Meloni veut éviter un affrontement direct avec la magistrature » : « Au QG de Fratelli d’Italia, il a été tout de suite clair qu’il serait difficile de contrôler la situation pendant la journée d’hier. Alors qu’on a vivement recommandé aux parlementaires de ne pas en rajouter, au nom de la ‘’présomption d’innocence’’ et de ‘’la confiance envers la magistrature’’, les ministres ont lancé leurs critiques contre l’enquête en cours. C’est le ministre de l’Agriculture Lollobrigida (Frères d'Italie) qui s’est exprimé le premier en évoquant la possibilité d’une justice au timing calculé, auquel s’est ajouté le collègue de la Défense Crosetto (Frères d'Italie), qui s’est dit ‘’surpris’’ par les chefs d’imputation dans l’enquête contre Toti. Mais c’est le ministre de la justice Nordio (Frères d'Italie) qui infligera le coup le plus dur en décidant de critiquer, malgré son rôle, le choix du juge d’assigner à résidence le président de la région Ligurie. Nordio a souligné que ‘’dans [sa] carrière de juge, [il a] rarement demandé de telles mesures après des années d’enquête’’». C’est une position qui est partagée par Crosetto. C’est toutefois dans l’analyse de Lollobrigida qu’il est possible de comprendre le sentiment qui règne au sein de Fratelli d’Italia. Lollobrigida est intervenu en premier et a reconnu que ‘’les chefs d’imputation sont graves’’, puis il a assuré n’avoir aucun doute sur la possibilité d’une justice qui a choisi son timing pour déclencher les arrestations. Néanmoins, le doute fait surface dans les mots utilisés ‘’je constate que cette enquête, qui a duré trois ans, se termine à 20 jours des élections avec des arrestations importantes’’. Bref, le doute demeure. Ce sont des postures qui compliquent le souhait de Giorgia Meloni de ne pas ouvrir une saison de bras-de-fer avec la magistrature, comme à l’époque berlusconienne. Le Secrétaire d’Etat Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale) et le secrétaire d’Etat à la magistrature Delmastro (Frères d'Italie) seraient plutôt favorables à reporter après les élections européennes la réforme prévoyant la séparation des carrières des juges, tout comme la norme sur l’abolition du délit d’abus de pouvoir. Or, le ministre Nordio n’a aucune envie d’attendre. Par ailleurs, il faudrait aussi surmonter les résistances de Forza Italia. ‘’J’espère que cette enquête n’est pas une réponse aux réformes qui sont en chantier’’ affirmera ensuite le chef de groupe à la Chambre de FI, Paolo Barelli. »

 ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères, vice-Président du Conseil et coordinateur de Forza Italia, « Nous nous engageons avec le PPE pour la protection de la démocratie ; il faut des aides pour lutter contre les fake news » : « Nous devons élire une équipe de députés européens qui connaissent les mécanismes de l’UE, et qui la rendent plus forte et plus à même de résoudre les problèmes des citoyens. Notre succès découlera de la qualité des personnes élues, pas de la victoire idéologique d’une tendance politique plutôt qu’une autre et éloignée des besoins des Européens. Forza Italia est un parti solide, bien ancré dans les territoires où le parti parvient à transmettre ses valeurs. Il faut que nous rassemblions et donnions de la visibilité aux forces populaires et pro-européennes. Je me présente personnellement pour guider mon parti dans la campagne et afin de porter des sujets concrets concernant l’Europe et les retombées que peuvent avoir en Italie les décisions prises à Bruxelles. Je compte mettre à profit mon expérience au sein des trois institutions européennes. Forza Italia sera le premier parti italien à avoir un rôle décisif en Europe et le PPE orientera de nombreuses décisions européennes. Mais l’issue des élections n’aura pas d’impact sur le gouvernement italien, elle confirmera la force de notre coalition et s’il doit y avoir un changement dans les rapports de forces, tout sera géré de façon équilibrée. Il est vrai qu’une confirmation nette du gouvernement permettrait à l’exécutif de travailler plus efficacement aux réformes à mener et aux mesures à prendre. Les crises et les conflits dramatiques en cours alimentent une dangereuse guerre hybride risquant de désorienter les citoyens et de causer une perte de confiance envers les institutions et un détournement de la vie démocratique. A l’approche d’échéances électorales décisives pour notre avenir, la meilleure réponse est d’unir nos forces comme cela a été fait avec l’European Media Freedom Act ou pour l’AI Act. L’Italie est dotée d’un système de soutien économique du monde de l’édition tout à fait valide avec des aides reconduites même lorsque la situation budgétaire était difficile. Face à l’évolution des médias, nous devons toutefois revoir certains paramètres de notre système national de l’information afin que notre système démocratique ne régresse pas. Le gouvernement doit travailler à de nouvelles aides : le soutien à l’édition est un soutien à la démocratie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

En un an, les tweets de Geert Wilders ont été lus plus de 500 millions de fois.

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Pays-Bas.

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07/05/2024

Marie-Thérèse Kaiser de l'AfD condamnée pour avoir diffusé des statistiques officielles.

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Allemagne. Basse-Saxe. La Justice a confirmé en deuxième instance la condamnation de Marie-Thérèse Kaiser de l’AfD pour avoir mis en garde, en 2021, sur les réseaux sociaux, suite à l’annonce par le maire social-démocrate (SPD) de Hambourg de l’accueil de 200 travailleurs afghans, contre les viols commis par des « masses culturellement étrangères », en liant cela à des statistiques officielles.

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Marie-Thérèse Kaiser

Matteo Salvini : "Mon Europe ne peut être ni une colonie chinoise ni musulmane."

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Italie. Revue de presse. 

La grève de 24 heures des journalistes de la RAI fait la une de plusieurs quotidiens. 

Les JT couvrent essentiellement l’enquête sur la mort de cinq ouvriers à Palerme, la situation au Proche-Orient et l’opération en cours à Rafah, l’intervention du Président Sergio Mattarella à l’ONU, ainsi que le l’annonce d’exercices nucléaires par la Russie. 

Sur X le hashtag #Toti, en référence à l’assignation à résidence du président de la région Ligurie Giovanni Toti (Forza Italia), visé par une enquête de corruption, fait tendance. 

ARTICLE, La Repubblica, F. Tonacci « Meloni se rend à Tripoli et à Benghazi : une visite-éclair électorale avec ses ministres pour jouer la carte de l’immigration » : « C’est une mission en deux étapes, gardée secrète jusqu’à hier soir. C’est une nouvelle pièce de la mosaïque du Plan Mattei, mais aussi une stratégie utile pour son image, alors que la campagne électorale démarre et pourrait se concentrer autour de la thématique de l’immigration. C’est le sujet le plus délicat pour la Présidente du Conseil, le seul sur lequel elle a reconnu que le gouvernement pourrait faire davantage. Meloni se rendra aujourd’hui en Libye : le programme prévoit une rencontre à Tripoli avec le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dabbeibah. Dans l’agenda de Meloni figure aussi une rencontre à Benghazi avec l’homme fort de la Cyrénaïque, Khalifa Haftar. C’est un rendez-vous plus délicat, qui explique aussi la confidentialité autour de cette nouvelle. Des sources diplomatiques font savoir que le rendez-vous reste encore à confirmer, en attente du feu vert définitif de l’interlocuteur. Aux côtés de la présidente du Conseil, le déplacement prévoit aussi la présence des ministres Abodi (Sport – Indépendant), Bernini (Université – Forza Italia) et Schillaci (Santé publique – Indépendant), l’objectif étant de signer des accords et des projets d’entente pour chaque secteur de compétence. Des axes de coopération au développement qui, dans la vision du Plan Mattei, devraient renforcer la collaboration dans ces domaines et obtenir en échange un engagement pour freiner les départs depuis les ports africains vers l’Italie. Le ministre de l’Intérieur Piantedosi (Indépendat) ne sera pas présent, ce dernier ayant rencontré récemment à Rome ses homologues de Tunisie, d’Algérie et de Libye. A cette occasion, le ministre Piantedosi avait souligné l’exigence d’arrêter les migrants avant qu’ils n’arrivent sur les côtes d’Afrique du Nord, indiquant comme priorité stratégique la tenue des frontières terrestres, à commencer par la région du Sahel. Meloni se rend en Libye pour sceller ce pacte. Toutefois, l'attitude d’Haftar inquiète le Palais Chigi et risque de devenir une menace pour la sécurité de la Méditerranée : des navires et des avions russes sont arrivés en Cyrénaïque ces derniers jours, avec à leur bord des armes et des instructeurs militaires, avec pour destination une base dans le désert qui sert de plaque tournante logistique vers le Soudan et le Sahel. Travailler à la pacification de la Libye, dans ce scénario, devient crucial pour ne pas aggraver l'urgence migratoire. Et pour ne pas réduire à néant les progrès réalisés dans le nombre de départs par rapport au record de 2023 : au 6 mai, 17 399 entrées en Italie en provenance de Libye ont été enregistrées, contre 44 343 le même jour de l'année dernière. L'affichage de ces chiffres, en pleine campagne électorale, fait partie des priorités de la visite de Meloni. La Chambre votera aujourd’hui pour la reconduite du financement des missions italiennes dans les zones de crise : le PD et le M5S s’opposent au soutien assuré au gouvernement libyen pour les opérations de contrôle des côtes en raison de ‘’tortures systématiques de la part des autorités locales gérant les centres de détention’’. Le PD demande aussi la fermeture immédiate des centres de détention en Libye. » 

ENTRETIEN, Il Tempo, de Matteo Salvini, ministre des Transports, vice-Président du Conseil et secrétaire de la Ligue, « Mon Europe ne peut être ni une colonie chinoise ni musulmane » : « Ceux qui voteront pour la Ligue lors des européennes en juin peuvent être sûrs d’une chose : nous ne gouvernerons jamais à Bruxelles ou à Strasbourg avec la gauche, les socialistes, les communistes, ni avec Macron. J’espère que la droite saura s’unir afin d’éviter la formation d’un gouvernement européen penchant à gauche. La présence des socialistes est ce qui m’inquiète le plus : entre Macron le va-t-en-guerre et Marine Le Pen, je n’ai pas de doute sur quel camp choisir et je suis désolé que tout le monde – y compris au sein de la droite italienne – ne pense pas comme moi. L’Union européenne doit défendre les frontières européennes, y compris Lampedusa, Vintimille et Trieste, chose qu’elle n’a jamais fait. L’UE doit supprimer les directives absurdes contre les véhicules et les logements des Italiens et qui sont un cadeau fait à la Chine pour ce qui est des normes sur les véhicules électriques, et aux banques pour ce qui est de l’impôt sur la propriété. Troisièmement, l’UE doit aider les agriculteurs et cesser de faire la propagande pour le fromage et la viande chimique et autres absurdités inventées par les multinationales milliardaires étrangères. Il ne me semble pas que l’Italie ait beaucoup été défendue par la Commission européenne sortante, et ce malgré la présence d’un commissaire italien comme Gentiloni (membre du Parti démocrate, comme par hasard…). Il faut de nouvelles alliances en Europe, autrement nous deviendrons une colonie à moitié chinoise, à moitié musulmane. [Q : Vous avez qualifié Emmanuel Macron de ‘’ va-t-en-guerre’’. Pensez-vous qu’il s’agisse de déclarations faites dans le contexte de la campagne électorale par le président français ou qu’il y ait réellement un risque d’envoyer des soldats de pays européens en Ukraine ?] R : Envisager d’envoyer nos enfants combattre et mourir en Ukraine est dangereux et fou. Sur certains sujets, on ne peut pas se permettre d’être superficiel. Je suis très inquiet que dans les lieux de pouvoir, on parle davantage de guerre que de paix. La gauche a choisi de présenter la candidature d’Ilaria Salis, détenue en Hongrie et sur laquelle pèsent de très lourdes accusations. Nous, nous avons préféré le général Roberto Vannacci qui défendu l’Italie sur des théâtres de guerre dangereux. Du reste, Vannacci n’est que l’un des nombreux candidats que nous présentons à travers toute l’Italie en vue des européennes. Bien qu’il ne soit pas membre de la Ligue, le général Vannacci partage nos idées sur la valeur de la liberté d’opinion et d’expression, que Bruxelles voudrait remettre en cause, sur la souveraineté nationale, sur la patrie et la famille, sur la justice à réformer et l’immigration à contrôler. Nous avons reçu des menaces et certains événements ont été empêchés, malheureusement nous y sommes habitués, une partie de la gauche ne changera jamais. Personnellement je risque 15 ans de prison pour avoir lutté contre l’immigration clandestine. Concernant les manifestations pro-palestiniennes et les dérives antisémites, je vois un réel danger dans notre pays, ce qui est en train de se produire est inquiétant et déconcertant. Non seulement Israël est honteusement attaquée mais il y a une censure de ceux qui affirment son droit à se défendre. J’espère qu’il n’y aura pas davantage de victimes civiles, que les otages seront libérés, que le Hamas sera anéanti et qu’Israël et la Palestine puissent enfin vivre en paix dans deux Etats libres. La réforme de l’autonomie régionale différenciée doit être menée au plus vite, les écarts entre les régions ne sont pas dus à l’autonomie (qui n’existe pas) mais à la centralisation et à la bureaucratie. Cette réforme conférera davantage de responsabilités et de pouvoirs aux régions et rapprochera la politique des citoyens. » 

ARTICLE, La Repubblica, D. Raineri « La menace de la bombe avant les élections européennes, Moscou veut faire peur aux électeurs pour favoriser les partis qui s’opposent à l’envoi d’armes à Kiev » : « Un mois avant les élections européennes, dans le but de semer la panique parmi les électeurs au profit des partis opposés à l'envoi d'une aide militaire à l'Ukraine, et donc aussi au profit de Moscou,  le ministère russe de la défense annonce pour la première fois des exercices au sol avec des armes nucléaires tactiques. Les militaires russes veulent peut-être tester la procédure de déplacement et de lancement des petites bombes atomiques, qui implique une chaîne de commandement complexe et quelques étapes pratiques, en fonction du vecteur choisi. Nous savons néanmoins ce qu’ils voulaient faire du point de vue politique : lancer l’énième message agressif contre les gouvernements alliés de l’Ukraine. Certains observateurs pensent que si les militaires russes devaient utiliser une arme nucléaire tactique, ils le feraient à des fins de démonstration et donc pas contre une cible précise, mais dans un lieu ouvert sans valeur particulière du point de vue de la guerre. On voit mal comment les Russes pourraient utiliser des munitions tactiques pour obtenir un avantage sur les fronts où il y a le plus de combats. La ligne de front s'étend sur des centaines de kilomètres, les troupes sont dispersées et chaque tranchée à envahir est une histoire en soi.  Et puis bombarder avec une arme atomique tactique Chasiv Yar qui est maintenant la bataille le plus cruciale, en termes militaires, cela ne représenterait pas le coup de grâce pour l’Ukraine. Mais le prix politique pour la Russie serait très élevé. Cela n’éviterait pas la réaction directe de la part des Etats-Unis qui pourrait arriver par faire couler un des navires russes en Mer Noire. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/05/2024

La Commission européenne annonce la fin de la procédure visant la Pologne.

Pologne et UE. La Commission européenne annonce la fin de la procédure visant la Pologne.

Sahra Wagenknecht estime que la gauche a abandonné les Allemands à faible revenu.

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Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht estime que la gauche a abandonné les Allemands à faible revenu.

"Nous voulons reprendre le contrôle de nos frontières extérieures !"

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Autriche.

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Harald Vilimsky, tête de liste du FPÖ pour les élections européennes : "Nous voulons reprendre le contrôle de nos frontières extérieures !"

"Crosetto : "Il est impensable que Poutine arrive à Kiev.""

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Italie. Revue de presse. 

La visite à Paris du Président chinois Xi Jinping fait la Une de la Stampa : « Xi en Europe, le défi lancé à l’Amérique ». Enfin, les réactions à un éventuel envoi de troupes en Ukraine continuent d’alimenter certains journaux : « Crosetto (Frères d’Italie) : « il est impensable que Poutine arrive à Kiev » » (Messaggero), « Ceux qui soufflent sur les braises pour une troisième guerre mondiale - Macron et d’autres pays de l’Otan font pression pour une escalade contre Poutine » (Fatto).  

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la défense : "Poutine à Kiev ? C’est impensable. Si la Russie conquiert l'Ukraine, personne ne se sentira en sécurité » par Mario Ajello : « Q : N’y a-t-il pas deux courants en Europe sur la ligne à tenir face à la Russie ? R : Je ne dirais pas qu'il y a deux Europes. Il y a des pays différents qui parlent différemment. Le problème, c'est que c'est plutôt l'Europe qui n'a pas de voix unique. Non pas par manque de volonté, mais parce qu'il n'y a pas d'Europe politique. Il y a un continent qui s'est uni au fil des ans sur l'euro et quelques interventions bureaucratiques et pas grand-chose d'autre, mais dans les choix fondamentaux et stratégiques, l'Europe n'est rien d'autre qu'une somme de volontés. Parfois convergentes et très souvent divergentes, celles des États-nations. Sur des sujets aussi importants que cette guerre, les égocentrismes doivent être dépassés. Mais pour cela, il faut d'abord avoir la volonté de se mettre d'accord". Q : Avec le président Macron, on ne peut pas se mettre d'accord parce qu'il est plus belliciste que pacifiste ?  R : Je n'aime pas les étiquettes. À mon avis, on peut aussi trouver un terrain d'entente avec lui. Mais il a fait une fuite en avant dont je ne sais pas à quel point elle lui profite, ni à quel point elle profite à cette phase très difficile. C'est une phase qui exige des capacités d'analyse, de la rationalité, des compétences tactiques et diplomatiques. C'est un moment qui n'a pas de précédent similaire dans l'histoire récente. Si nous devons chercher des exemples approchants, ils ont eu des résultats dramatiques : les deux guerres mondiales. Q : La troisième est-elle sur le point de se produire, si les Russes parviennent jusqu'à Kiev ? R : S'ils devaient conquérir la capitale ukrainienne, cela ouvrirait une confrontation dramatique. Et nous aurions le démenti total de ceux qui, même chez nous, répètent : la Russie a aussi ses raisons et, après tout, elle ne voulait que les deux régions russophones. Malheureusement, je crains que Poutine ne veuille toute l'Ukraine et, qui plus est, personne ne peut nous assurer qu'il s'arrêtera à l'Ukraine. Il est clair qu'il a en tête un ordre international dans lequel celui qui est le plus fort prend, quand il le veut, les autres nations. Q : Ne faut-il donc pas y mettre un terme, immédiatement, de la manière qu’E. Macron indique ? R :  Non, nous risquons d'atteindre le point de non-retour. Comme ce serait le cas si Poutine avait également les pays baltes ou la Pologne dans sa ligne de mire, ce qui n'est pas du tout impossible. À ce moment-là, l'OTAN aurait l'obligation, sanctionnée par l'article 5 du pacte atlantique, de se déployer militairement du côté du pays de l'OTAN attaqué.  Je suis toujours enclin à penser que Poutine n'est pas complètement fou. J'espère ne pas me tromper. J'espère, en somme, qu'il n'arrivera pas que la Russie aille plus loin que les folies qu'elle a commises ces deux dernières années. Cela dit, je répète que l'arrivée de troupes ex-soviétiques à Kiev serait un élément totalement déstabilisant pour l'Europe et le monde.  Aider les Ukrainiens à défendre leur territoire était la manière la plus juste de réaffirmer le droit international et la plus rationnelle d'éviter une guerre mondiale. Q : Et concernant le nouveau décret d’aides militaires à l’Ukraine ? R : Nous avons seulement la possibilité d'aider les Ukrainiens à résister avec toute l'aide possible dans les limites de ce qui est possible. Pour avoir le temps et les conditions de construire la trêve et la paix. Sur le contenu du décret, je ne dis rien car, comme tous les précédents, il est secret. Ce qu'il faut faire comprendre à l'opinion publique, c'est que, dans le domaine militaire, la capacité de production italienne et occidentale est, on le voit bien, très inférieure à celle du "côté obscur de la force", c'est-à-dire de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord. Ces pays se sont transformés en économies de guerre. Nos économies font heureusement autre chose. Mais nous devons nous poser la question si nous voulons être à la hauteur de l'énorme défi qui a été lancé. Les États-Unis consacrent bien plus de 3 % de leur PIB aux dépenses militaires. Le Royaume-Uni vient de déclarer qu'elle voulait dépasser les 2,5 %. La Pologne est à 4 %. La France et l'Allemagne ont atteint 2. L'Italie fait partie des très rares pays de l'OTAN qui se situent bien en dessous de l'objectif que tous les gouvernements de toutes couleurs politiques qui se sont succédé ces dernières années se sont engagés à atteindre. J'ai été la seule voix dissonante à dire à l'OTAN que, compte tenu de l'état de la dette publique et des règles absurdes de la bureaucratie européenne incluses dans le pacte de stabilité, nous aurions des difficultés à atteindre les 2 % qu'il faut plutôt atteindre". Les dépenses de défense devraient être exclues du calcul du déficit, précisément pour éviter qu'elles n'affectent les autres. La seconde est que sans défense, comme le montre l'Ukraine, il n'y aura plus de bien-être, de santé, d'éducation, de liberté. L'Italie doit prendre ses responsabilités et décider ce qu'elle veut être sur la scène internationale. Veut-elle être un pays qui compte ? Ou un pays autruche qui fait l'autruche et s'en remet au hasard ? Ou un pays satellite qui confie sa sécurité, mais aussi sa souveraineté, à d'autres ? Q : Et sur Stoltenberg qui arrive aujourd’hui en Italie, que lui direz-vous ? J'imagine qu'il demandera à l'Italie quel est le chemin à suivre pour atteindre les 2 % de dépenses militaires, ce qui, pour l'OTAN, est une condition préalable qui sera également discutée à Washington lors de la réunion des premiers ministres des pays de l'Alliance atlantique en juillet". (..) Q : Quand l'armée européenne sera-t-elle prête ? R : Pas de sitôt. Nous devons connecter toutes les forces armées des 27 pays. Un travail de titan auquel je crois beaucoup et qui, au niveau des exercices, est déjà en cours. Mais la phase opérationnelle prendra plus de temps. Q : Et sur Israël ? R :  Mon opinion personnelle sur Netanyahou ne compte pas. Ce qui compte, c'est que l'Italie, depuis le début, est du côté d'Israël. Mais nous sommes arrivés à un point où le gouvernement de M. Netanyahou doit comprendre que toutes ces victimes civiles à Gaza ne sont plus acceptables. Beaucoup se rendent compte qu'il est temps de combattre le Hamas d'une autre manière". » 

ARTICLE, Corriere della sera, Giuseppe Sarcina: « Comment défendre Kiev? L’Otan va dispatcher les aides depuis Bruxelles (sans envoyer de troupes) » : « Lors du sommet de juillet, le quartier général de l’Otan prendra la tête du groupe de Ramstein, c’est-à-dire des cinquante pays qui soutiennent l’armée ukrainienne. Un changement pratique (99% de l’aide matérielle provient des membres de l’Otan) mais aussi politique : l’action du bloc occidental doit paraître plus unanime aussi bien aux opinions nationales qu’à Poutine. Du reste, le flanc oriental continue à se renforcer : une réserve de 300 000 soldats prêts au déploiement sera installée d’ici quelques semaines, de la mer Baltique jusqu’à la Bulgarie. Pour empêcher une percée russe et lever la pression sur Kharkiv et Odessa, Lloyd Austin, Secrétaire d’Etat américain à la défense, essaie également de trouver parmi les alliés européens les 25 systèmes anti-missiles Patriot dont l’armée ukrainienne aurait besoin pour protéger son territoire. Malgré la coopération des Espagnols, des Allemands et des Néerlandais, il se heurte encore aux refus grecs et polonais, tandis que Royaume-Uni et Italie comptent envoyer d’autres systèmes de défense. Et si le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, repris par les généraux de l’Otan, déclare que «il n’est pas trop tard, le nouveau paquet d’aide américain permettra à l’Ukraine de gérer l’offensive russe », le temps reste un facteur crucial. Côté ukrainien, la confiance américaine est nuancée par les craintes de l’Etat major. En effet, d’après l’analyste Michael O’Hanlon, «la progression russe pourrait augmenter d’entre 10 et 20% par rapport au rythme actuel ». 

COMMENTAIRE, Il Foglio, G. Ferrara « La voix de l’Otan, Poutine et les scénarii possibles » : « Si l’Otan avait haussé le ton dès le début, en faisant savoir que si Poutine nous envahissait depuis l’Est, nous entrerions depuis l’Ouest, nous aurions évité un carnage en Ukraine. Moscou se serait contentée de la Crimée, elle aurait haussé le ton pour protéger ses mercenaires et se serait rassise à la table des négociations de Minsk. Au lieu de cela, c'est la voie de l'absurdité logique qui a été choisie. Nous défendons un pays envahi par les troupes russes, mais nous ne sommes pas en guerre avec la Russie…c’est absurde ! Tajani (Forza Italia) et même Crosetto (Frères d’Italie), irrités par l'aventurisme de Macron, le répètent tous les jours. Mais la conséquence c’est que la Russie est déjà en guerre contre nous, et si elle venait à percer le front, elle nous contraindrait à devoir réparer les dégâts de l'absence de dissuasion, ce pari de l’"ambiguïté stratégique" d'Emmanuel Macron et probablement des Britanniques, n'excluant pas une intervention directe pour défendre un pays qui se veut européen et atlantique. Macron a sûrement beaucoup de défauts, mais on ne peut pas dire qu’il ne nous aura pas avertis : l’OTAN a un encéphalogramme plat. Elle a armé au compte-goutte un pays de 40 millions d’habitants face à une puissance qui possède dix fois son espace, ses ressources et ses armements. L’Ukraine martyre, est une expression hypocrite des pacifistes de tout bord, alors que le despote du Kremlin a bien conscience des faiblesses de l’Europe, aux prises avec ses incertitudes, ses campagnes électorales et ses divergences d’intérêts. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « Une trêve olympique et les négociations, les pressions de Macron sur Xi pour freiner la guerre du Tsar. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Des délinquants dans ton quartier ? Nous avons leurs billets de retour."

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Espagne. 

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