07/06/2024
"L'alarme de Meloni : "Je crains l'abstentionnisme. C'est un vote important.""
Italie. Revue de presse.
La décision de la BCE de baisser d’un quart de point les taux d’intérêt dans la zone euro fait les gros titres : « Une première baisse des taux après 5 ans » (Corriere della Sera, Messaggero), « BCE, première baisse des taux depuis 2019 » (Sole 24 Ore), « Baisse des taux d’intérêt, voici ce qui changera » (Giornale). Les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie sont largement citées par tous les médias avec large couverture photographique et vidéo : « Kiev est notre Normandie » (Repubblica), « Un D-Day pour Kiev » (Corriere della Sera), « Une « déclaration de Normandie » pour célébrer les 80 ans du Débarquement » (Avvenire). Enfin, le dernier jour de campagne électorale pour les européennes fait la une de certains quotidiens « Elections, le spectre de l’abstention : Meloni invite à aller voter » (Messaggero), « Le bras-de-fer entre Meloni et Schlein sur la Santé publique » (Stampa), « Temps de parole, Meloni monopolise le débat : après La7, c’est le tour de RaiUno chez Vespa » (Fatto Quotidiano)
Les JT couvrent essentiellement le lancement de la « Social Card », une mesure pour aider les familles à lutter contre l’inflation, les meetings de fin de campagne des candidats aux élections européennes, la baisse des taux de la BCE de 0,25%, mais aussi le conflit au Proche-Orient, où les combats se poursuivent, et la guerre en Ukraine, avec une offensive russe importante dans la nuit d’hier, alors que Volodymyr Zelenski s’entretiendra avec Emmanuel Macron en marge des commémorations du débarquement.
ARTICLE, Il Messaggero, « L'alarme de Meloni : "Je crains l'abstentionnisme. C'est un vote important"» : «La Présidente du Conseil a lancé un appel aux citoyens, quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote : "Ne vous détournez pas". "Le taux de participation m’inquiète toujours", a expliqué Meloni en quittant les studios de la Rai hier soir, où elle venait d'être interviewée par Bruno Vespa. "Les élections européennes sont des élections étranges parce que les citoyens perçoivent parfois l'UE comme lointaine, alors qu'en réalité elle est beaucoup plus importante qu'elle ne paraît. Je ne suis pas inquiète pour mon propre résultat, mais je serais désolée si peu d'Italiens votaient". Meloni a clôturé sa campagne électorale avec une dernière intervention télévisée centrée sur les thèmes prioritaires de sa campagne (santé, migrants et données économiques) et sur l'affrontement avec le Parti démocrate. "Ils sont à l'opposition et nous sommes au gouvernement", en se référant aux attaques reçues par Elly Schlein pour les ressources allouées au protocole avec l'Albanie plutôt qu'au système de santé. "Nous avons investi 670 millions pour cinq ans, soit environ 134 millions par an pour l'accord", a déclaré Meloni. Et encore : " Un politicien sérieux doit s’exposer sur la santé. Je n'aide pas le secteur privé, j'aide les malades", a ajouté la Présidente, parlant de "batailles idéologiques du PD menées au détriment des citoyens.". Meloni renouvelle également la promesse de ne pas démissionner en cas de défaite au référendum sur l’élection directe du Président du Conseil ("Je veux aller au bout de ces cinq ans") et sa volonté de modifier la loi Bossi-Fini sur l’immigration pour permettre des "contrôles plus stricts" ; elle revient également sur la question de la séparation des carrières des magistrats qui vient d'être approuvée par le Conseil des ministres, avant de se féliciter des estimations du PIB de l'Istat ("C'est une des rares fois où nous avons une croissance supérieure à celle de la France et de l'Allemagne et où nous ne sommes pas en queue de peloton") et de l’élan impulsé par l'exécutif ("S'il y a un gouvernement qui crée de la stratégie, le tissu industriel, qui est extraordinaire, crée de la richesse"). Mais le point fort de la communication de Meloni d'hier a été le renouvellement de la carte sociale valable pour l'achat de produits alimentaires de base, mais aussi de carburant ou d'abonnements aux transports publics locaux, dont le montant a été porté à 500 euros (contre 460 précédemment) pour les familles dont les revenus ne dépassent pas 15 000 euros et qui ne bénéficient pas d'autres mesures de soutien.
ARTICLE, Il Messaggero, « "Moins de 50 % des électeurs iront voter" » : « L'abstentionnisme, ce fantôme qui plane sur les élections depuis quelques décennies, continue de faire peur. Lors de ce scrutin, le parti de l'abstention pourrait atteindre pour la première fois la majorité absolue. D’après certains analystes, le taux de participation sera inférieur à 50 %. Un pronostic sombre. " Les sondages ne sont pas en mesure de donner des pourcentages exacts, étant donné qu'aujourd'hui environ 20 % de l'électorat ne sait pas encore s'il ira voter et surtout pour qui il votera", explique Antonio Noto, directeur de Noto Sondaggi. Le premier aspect qu’il faut considérer est le territoire : "La participation n'est pas homogène au niveau national : dans le nord, elle a tendance à dépasser 60 %, dans le sud, elle est inférieure à 50 %." Dans les îles, la baisse de la participation est beaucoup plus marquée que dans le reste du pays : "Elle passe même sous la barre des 40 %". "Dans le Sud, les citoyens ont tendance à moins voter, mais en exprimant une préférence pour les candidats, par rapport au Nord, où le vote est plus fortement idéologique". Selon Noto, l'abstentionnisme pénalisera différemment les partis : "Lorsque la participation est faible, les partis idéologiques ont tendance à être plus avantagés, car leurs électeurs maintiennent une certaine constance dans leur soutien politique". En revanche, les partis dont l'électorat est plus fluctuant, fasciné par le charisme des leaders politiques, ont tendance à souffrir davantage : "Ces électeurs sont moins prévisibles et peuvent changer de préférence politique d'une élection à l'autre, passant de la droite à la gauche ou ne se rendant pas aux urnes". En matière d'abstentionnisme, la génération des jeunes est au centre des débats. Selon l'institut de sondage Swg, le taux d'abstentionnisme chez les jeunes avoisinera les 50 %. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Ce fil qui relie la Russie aux amis italiens » : « Le fait que Poutine ait été satisfait de la ligne modérée, pas trop antirusse et parfois même amicale de l'Italie signifie beaucoup en filigrane. Cela signifie probablement que quelqu'un a bien travaillé ou, du moins, que le « Tsar » en est convaincu. Si l'Italie est la seule nation nommée de manière presque positive dans une longue liste de capitales hostiles au Kremlin et à ses activités militaires, ce n’est pas un hasard. D'autre part, il suffit de parcourir les journaux pour s'en rendre compte. Salvini est un vieil ami de la Russie, comme le confirment ses photos, vidéos et autres sarcasmes visant à mettre Poutine sur un trône et à se distinguer de la ligne pro-OTAN du Palais Chigi. Par ailleurs, si la ligne de Meloni, de son ministre de la défense Crosetto et du président du Sénat La Russa est atlantiste, celle de son parti est beaucoup plus tiède, voire ambiguë. On perçoit encore les vieilles positions anti-américaines d’antan. Meloni a le mérite d’avoir rénové la politique étrangère. Toutefois, elle est à la tête d’un regroupement en Europe dont les tentations pro-Poutine sont à l’ordre du jour. Cela est encore plus vrai pour Marine Le Pen. A gauche, les 5 Etoiles sont déterminés à abandonner l’Ukraine à son destin et le PD a dans ses listes une série de « pacifistes » prorusses comme jamais auparavant. La politique étrangère n’aura jamais été aussi polarisée, avec des polémiques très dures. »
SONDAGES, La Stampa, A. Paci « Les Italiens sont surtout préoccupés par les salaires et la santé » : « Les Italiens se rendront aux urnes pour élire samedi et dimanche le nouveau Parlement Européen en pensant surtout aux problèmes nationaux. Nous avons assisté à une campagne électorale avec des mesures adoptées à la dernière minute, en style berlusconien. Selon la responsable d’Euromedia Research, Alessandra Ghisleri, ‘’la migration demeure un sujet fort, et notamment la partie concernant la redistribution des migrants, la capacité de l’Italie à absorber toutes les personnes arrivant sur nos côtes mais voulant pour la plupart aller ailleurs. C’est un sujet très européen’’. Concernant l’Ukraine, ‘’au début nous avons pensé qu’il était possible de la faire gagner par le biais d’une guerre par procuration, en envoyant des armes et en étant confiants dans le fait que les parties finiraient par résoudre le problème sur le terrain de bataille. Or, la majorité des Italiens a toujours été contre l’envoi d’armes à l’Ukraine. Chaque électeur italien votera en espérant que les conflits se terminent’’. ‘’Mais la principale inquiétude des Italiens est en réalité la stabilité économique, la peur de ne pas arriver à planifier sa vie. Cela peut déterminer chez les Italiens la tentation de changer de parti. En deuxième place se trouve la santé, soit l’inaccessibilité aux services sanitaires dans sa propre région’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien de Lionel Baland avec Derk Jan Eppink du parti néerlandais des agriculteurs BBB.
Pays-Bas. Entretien avec Derk Jan Eppink du parti néerlandais des agriculteurs BBB :
https://www.breizh-info.com/2024/06/07/233913/pays-bas-bbb/
Derk Jan Eppink
07:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/06/2024
The Economist titre à propos des élections européennes : "Les trois femmes qui façonneront l'Europe." : Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni et Marine Le Pen.
Royaume-Uni et UE. The Economist titre à propos des élections européennes : « Les trois femmes qui façonneront l'Europe. » : Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni et Marine Le Pen.
19:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD est autorisée à tenir une manifestation en faveur du policier décédé.
Allemagne. L’AfD a introduit un recours juridique et est autorisée à tenir ce vendredi 7 juin 2024 à Mannheim une manifestation en mémoire du policier mort des conséquences de l’attaque islamiste au couteau.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/05/la-...)
18:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La rencontre entre Meloni et Rama : les centres pour les migrants seront opérationnels dès août."
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur la visite de G. Meloni en Albanie et l'accord italo-albanais pour la construction de centres d’accueil des migrants sauvés en mer, fortement critiqué par les partis d’opposition : « Polémique sur les migrants et le système sanitaire » (Corriere della Sera), « Meloni, tensions sur les migrants » (La Stampa), « Meloni en Albanie : « migrants, voici un modèle pour l’UE » » (Messaggero), « La rencontre entre Meloni et Rama : les centres pour les migrants seront opérationnels dès août » (Giornale), « Meloni lance la « campagne d’Albanie » » (Avvenire).
Les JT couvrent essentiellement la guerre en Ukraine et les propos de Vladimir Poutine, qui menace d’armer des pays pour frapper l’OTAN en réponse aux frappes ukrainiennes en Russie, les célébrations du débarquement en Normandie, auxquelles le président Sergio Mattarella assistera, l’annonce de l’ouverture des centres d’accueil de migrants en Albanie à partir d’août, mais aussi la situation au Proche-Orient, où Israël a bombardé une école gérée par l’ONU, faisant 27 morts et le début des élections européennes, notamment aux Pays-Bas.
Sur X le hashtag #Albania, en référence à la visite de G. Meloni en Albanie, fait tendance.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Migrants en Albanie, Meloni défend l’accord » : « Le secrétaire de +Europa, Riccardo Magi, était hier dans le port de Shengjin pour protester contre le "Guantanamo italien", en réaction à l'annonce de Giorgia Meloni sur les deux centres italiens d'accueil et de détention des migrants sur le sol albanais qui entreront en fonction le 1er août. Cela se produit à l’issue du point presse au cours duquel Edi Rama rejette la "campagne de calomnie" attribuée à certains médias italiens. La leader de la droite salue les policiers et les militaires qui dirigeront le premier centre d'accueil. Lorsque Riccardo Magi tente de forcer le passage pour proteste, il est vivement empoigné par les agents de sécurité de Tirana. "Si un député est traité ainsi devant les caméras, imaginez ce qui arrivera à ces pauvres migrants" s’écrie-t-il en présence de Meloni. Sur les réseaux sociaux, Matteo Renzi exprime sa solidarité. La journée mouvementée de la Présidente du Conseil a commencé à Gjader, où elle arrive en hélicoptère avec le ministre Piantedosi, sans journalistes. La Présidence du Conseil invoque ‘’des raisons de sécurité’, car tout le monde sait bien que les travaux ont pris beaucoup de retard. À Shengjin, en revanche, tout est prêt. Des portes métalliques infranchissables et des conteneurs pour l’identification et le tri des naufragés. Si les travaux se terminent bien le 31 juillet à Gjader aussi, il y aura dans un premier temps mille places pour aller progressivement jusqu’à trois mille". La Présidente du Conseil remercie le Premier ministre albanais pour cet "accord de grande portée européenne qui est déjà un modèle", déplore la "dure campagne de diffamation qui a dépeint l'Albanie comme un narco-État". Elle répond aux oppositions et notamment à la secrétaire démocrate Elly Schlein, qui lui reprochait "800 millions d’euros dépensés pour un coup électoral" : l’accord avec l’Albanie prévoit une dépense de 670 millions sur cinq ans et, si la capacité maximale est atteinte, "136 millions d’euros seront économisés". Au reproche de ne pas avoir investi cet argent pour la santé, elle rétorque que "17 milliards d’euros de fonds publics ont été gaspillés avec la fraude sur le bonus de l’Etat pour la rénovation énergétique des bâtiments, et ainsi soustraits aux personnes malades". Le Président de la région Campanie, Enzo De Luca, se défend se défend des accusations de la Présidente du Conseil sur les flux migratoires réguliers gérés par des réseaux mafieux : "Elle n'aurait pas dû s’adresser au Procureur pour la lutte anti-mafia, mais à Piantedosi. C’est le gouvernement qui s'occupe des migrants". On se souviendra également longtemps de la furieuse invective d'Edi Rama à l'encontre des "journalistes d'investigation" qui ont dévoilé les coulisses des chantiers de ces centres pour migrants. A ces durs propos contre la presse, Meloni hoche la tête et sourit, pour que tout le monde comprenne qu'elle approuve. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’Edi Rama, Premier ministre albanais, « Les Italiens jugeront eux-mêmes de l’utilisation de cet argent pour ces centres qui ne seront pas un ‘’Guantanamo’’ européen » : « ‘’Nous sommes prêts. Nous avons donné à l'Italie un lieu afin de résoudre un problème. En ce qui concerne les hotspots, j'ai dit non aux demandes d'autres pays, j'ai seulement accepté celle de l'Italie, qui est spéciale pour moi. Des milliers d'années d'histoire commune nous lient et la mer nous unit. Parler de Guantanamo pour ces centres de migrants, c'est cracher au visage des victimes de cet enfer, alors qu'il ne fait aucun doute qu'il existe des risques potentiels sur le non-respect des droits humains. Le projet a pris en compte ces questions cruciales et nous avons donc limité le nombre de migrants à trois mille. Quant aux fonds investis par l'Italie, ce sont les Italiens qui jugeront de leur utilité, pas moi ni les Albanais. La presse italienne ne fait qu’attaquer un accord entre deux gouvernements. Certains parlent même de propagande électorale. Quant à Riccardo Magi, [un député italien bloqué de force par les services de sécurité], mes forces de sécurité, comme celles des autres chefs de gouvernement, ont agi correctement, ils ne font que leur travail. La responsabilité de la sécurité dans les centres relève des autorités italiennes mais, si besoin, nos forces de l'ordre s'en chargeront. Le personnel italien restera à l’intérieur du périmètre des hotspots. Enfin, concernant l’entrée de l’Albanie dans l’UE, c’est un processus qui n’est pas facile, il y a des conditions à remplir. Ceci dit, tous les gouvernements italiens ont été des ‘’avocats’’ exceptionnels de la cause albanaise". »
COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi, « La tension pré-électorale » : « La campagne électorale demande plus de retenue et de sang-froid que d’autres moments de la vie politique, car le moindre événement peut devenir un sujet de propagande, parfois involontairement. Comme le couac d’hier en Albanie entre Meloni et Magi. Le paradoxe veut que la polémique entre la présidente du Conseil et le dirigeant de +Europa apparait plus importante que l’agression de ce dernier par les forces de l’ordre albanaises, filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux. Il est légitime de se demander ce qui aurait pu se passer si Meloni n’était pas intervenue pour dire qu’il s’agissait d’un parlementaire italien. En réalité, c’est surtout l’échange entre les deux sur le terme de « pauvres gens » employé par Magi pour qualifier les migrants pouvant être ainsi détenus, terme que Meloni a tourné en dérision [‘’pauvres gens, tu parles’’, ndt.], qui a fait couler de l’encre. Cela est révélateur de la tension avec laquelle Meloni affronte les derniers jours de campagne électorale. Toutefois, Meloni aurait dû garder son sang-froid. Surtout car il faudra assurer le respect des droits humains pour les migrants qui seront conduits dans les centres albanais pour le compte de Rome. Il est possible que les clandestins transférés en Albanie fassent appel à la justice, cette dernière ayant manifesté leur attention pour ces ‘’pauvres gens’’ et pour le respect des droits fondamentaux. Bref Meloni, décrite comme une experte en communication, s’est sans doute rendue compte de l’effet néfaste et involontaire provoqué par le différend avec Magi. D’autant plus que le déplacement à Tirana avait déjà en soit un air de propagande, puisque les travaux pour la réalisation de ces nouveaux centres sont très en retard. »
ARTICLE, la Repubblica, C. Tito, « Elections européennes : guerre hybride sur les réseaux sociaux, Moscou alimente l’abstentionnisme » : « Une guerre se cache derrière la campagne électorale, une guerre à base de désinformation de la part des Russes afin de discréditer l’UE et ses institutions. À quelques jours des élections, l’alerte a été lancée par la Commission européenne, pour qui l’opération de désinformation va en s’intensifiant. Ce sont les pays les plus grands qui sont touchés : Allemagne, France, Italie (à eux trois presque 50% des électeurs européens), des pays où certaines listes ont été épinglées par le passé pour leur rapport à Moscou, comme c’est le cas du RN ou de l’AfD. 275 profils pro-russes ont été identifiés sur les réseaux Facebook et Instagram, et ils auraient réussi à toucher 1,5 millions d’utilisateurs en Italie, quasi un million en France, et environ 400 000 en Allemagne et en Pologne. L’objectif est de discréditer les partis pro-européens et de renforcer les listes ‘’antisystème’’, principalement d’extrême-droite. La stratégie est simple : alimenter un vote protestataire en pointant du doigt les médias traditionnels, en propageant des fakes news, et en créant la peur d’attentats. L’objectif est aussi d’augmenter le taux d’abstention et de montrer que l’UE ne compte pas. En Italie, l’hashtag « Jenevotepas » a été remis sur le devant de la scène, et les propos « NoEU » ou « NoVax » ont aussi été partagés en masse. Certaines campagnes sont même directement soutenues, comme celle de Vannacci, candidat de la Ligue, par exemple. Une bonne partie de la désinformation concerne la guerre en Ukraine, car Poutine espère pouvoir affaiblir le soutien à Zelensky et éviter la formation d’une Commission déterminée à contrecarrer les plans russes. Vladimir Poutine, depuis Moscou, nie : « Nous ne faisons aucune désinformation sur les élections ». Et il ajoute sur l’Italie : « Chez vous, la russophobie primitive ne prend pas ». L’UE a réagi en mettant en place une veille qui devrait permettre de bloquer ces tentatives, avec la conscience que le plus gros reste à venir : ce sont dans les trois derniers jours que la désinformation pourrait le plus frapper, avec une amélioration des moyens utilisés, notamment l’IA. Les institutions européennes mettent toutefois en garde sur le caractère systémique de cette entreprise, qui n’est pas limitée aux élections et résulte de dynamiques de long terme. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Geert Wilders a voté pour les élections européennes.
Pays-Bas. Geert Wilders a voté pour les élections européennes.
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05/06/2024
Süd-Tiroler Freiheit dénonce le fait que le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini souhaite réintroduire la conscription.
Italie. Tyrol du Sud / Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit dénonce le fait que le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini souhaite réintroduire la conscription.
22:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nouvelle attaque au couteau à Mannheim.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Mannheim. Le candidat de l'AfD aux élections municipales à Mannheim Heinrich Koch a été attaqué avec un couteau près de la place du marché par un individu qui détruisait des affiches de l’AfD.
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
La WDR contrainte d'inviter le BSW à un débat.
Allemagne. La justice a décidé que la chaîne de télévision publique WDR doit inviter le parti de gauche anti-immigration BSW à son débat télévisé pour les élections européennes.
19:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Chambre des députés a respecté une minute de silence à la mémoire du policier tué à Mannheim.
Allemagne. La Chambre des députés a respecté une minute de silence à la mémoire de Rouven L., le policier tué lors de l’attaque islamiste au couteau à Mannheim.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/04/l-a...)
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Visite de Giorgia Meloni en Albanie."
Italie. Revue de presse.
Deux décrets examinés hier en Conseil des ministres, l’un pour réduire les temps d’attente dans le système sanitaire public, l’autre pour lutter contre la fraude dans la gestion des flux migratoires légaux, font la Une de la presse italienne : « Immigration, 'un réseau criminel opère derrière le décret sur les flux migratoires réguliers’ affirme Giorgia Meloni » (Corriere della Sera), « Listes d’attente [pour les soins et visites médicales], le bluff du gouvernement » (La Repubblica), « ‘Fraude sur le décret flux migratoires, la loi sur l’immigration Bossi-Fini doit être changée’ avertit Giorgia Meloni » (Il Messaggero). Le titre de numéro un mondial remporté hier à Roland Garros par le joueur de tennis italien Jannik Sinner est également cité en une de la plupart des quotidiens.
Les JT couvrent essentiellement la visite de Giorgia Meloni en Albanie aujourd’hui, dans le cadre des accords italo-albanais sur l’immigration, les projets de lois relatifs aux listes d’attente chez les médecins au décret « Salvacasa », mais aussi la guerre au Proche-Orient, où les négociations pour une trêve se poursuivent malgré les offensives à Gaza et au Liban, et la guerre en Ukraine, avec l’envoi de formateurs français confirmé par l’Elysée. La nouvelle place de n°1 mondial de Jannik Sinner, une première historique pour le tennis italien, est aussi très largement mentionnée.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Logrosinco, « Santé, décret et polémiques ; et le dossier immigration est rouvert » : « À quelques jours des élections, le Conseil des ministres se penche sur deux questions qui ont particulièrement animé et polarisé le débat politique durant cette campagne électorale. D’une part l'immigration, au sujet de laquelle Giorgia Meloni a remis en personne un rapport au Procureur national chargé de la lutte anti-mafia Giovanni Melillo, mettant en évidence le risque d'infiltration mafieuse dans la procédure d'entrée régulière prévue par le décret sur les flux migratoires légaux. D’autre part, le système de santé public, avec des mesures pour la réduction des temps d'attente pour les prestations de santé. L'opposition a qualifié ces mesures de "propagande grossière". Quant aux syndicats de médecins, ils émettent des doutes sur l'efficacité de mesures pour lesquelles aucun fonds n’a été alloué pour le moment. Sur le volet immigration, Giorgia Meloni pointe un nombre de demandes de permis de travail pour des citoyens non européens qui n’est pas cohérent avec la situation des territoires, notamment dans la région Campanie. Par ailleurs, le taux de contrats de travail effectivement signés par rapport au nombre de demandes acceptées est très bas, n’atteignant pas les 3% en Campanie. Le soupçon de la Présidence du Conseil est donc que la voie légale permise par le décret sur les flux migratoires réguliers serait détournée comme un canal d'immigration irrégulière par des réseaux mafieux. Giorgia Meloni entend réagir rapidement pour lutter contre le phénomène : "après le G7, nous présenterons une série de mesures pour résoudre le problème de l'immigration illégale et de la fraude liée à la criminalité organisée". La mesure prévoit notamment une révision de la loi Bossi-Fini sur l’immigration avec pour objectif de ‘’permettre l'entrée en Italie uniquement à ceux qui ont un contrat de travail". Sur la santé, un décret-loi et un projet de loi ont été approuvés afin de réduire les listes d'attente en étendant les soins et les visites médicales également le week-end et sur des plages horaires plus larges, en augmentant les tarifs des heures supplémentaires des médecins et en créant une "plate-forme nationale unique de réservation pour faciliter la coordination des services publics et privés conventionnés". Les oppositions soulignent pour leur part le manque de concret des mesures du gouvernement : "Le gouvernement ne fait que des annonces, sans débloquer de fonds", dénonce Giuseppe Conte, leader du M5S. La secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, ironise : "Notre campagne dans toute l'Italie sur la santé publique a déjà permis des avancées, avant même les élections : nous avons forcé le gouvernement à admettre que nous avions raison, qu'il n'y a pas assez de ressources pour réduire les listes d'attente". »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Sur l’Ukraine, le souverainisme est destiné à se diviser » : « Ces derniers jours de campagne électorale mettent en évidence les divisions au sein des alliances, davantage que celles entre la majorité et l’opposition. C’est une dynamique inévitable lors d’élections basées sur un système proportionnel. La polémique au sein des partis d’opposition demeure en arrière-plan, alors qu’entre les partis de la majorité elle semble croitre de jour en jour. Les attaques de la Ligue contre Forza Italia, accusée de ‘’manigancer avec les socialistes’’, reflettent la crainte d’être dépassée par le parti berlusconien, malgré le fait Salvini insiste sur la possibilité d’une ‘’surprise’’ favorable à la Ligue. On peut identifier deux cibles derrière l’attaque contre Sergio Mattarella et les propos sur les ‘’provocations de l’Otan à l’encontre de la Russie’’ : l’allié Tajani, défenseur de la Présidence de la République italienne et de l’UE, et Giorgia Meloni, qui n’abandonne pas sa stratégie atlantiste de soutien à Kiev. La politique étrangère devient ainsi un terrain de lutte politique. Le jeu des alliances en Europe exacerbe les divergences à droite. Pourtant, dernièrement, G. Meloni a insisté sur une coalition n’excluant personne à droite, dressant une sorte de barrière contre les socialistes. C’est une manière de neutraliser les polémiques de Salvini et de garder les mains libres en vue de la phase post-électorale. C’est néanmoins une ambiguïté qui ne sera levée qu’après le 9 juin. Ainsi, le bloc à droite apparait bien plus hétérogène qu’il ne voudrait laisser croire. Notamment sur les relations avec l’OTAN et sur l’attitude à l’égard de la Russie. Sur le plan interne, la distance se mesurera sur la base des nouveaux rapports de force. Cela aura aussi des retombées sur les réformes institutionnelles sur lesquelles Fratelli d’Italia, Forza Italia et la Ligue ont affiché jusque-là une harmonie et une complémentarité qui devra être reconfirmée. Ainsi, le Quirinal représente le seul bouc émissaire d’une compétition au sein de la majorité que la Ligue tente de faire retomber sur l’institution la plus respectée, en Italie comme à l’étranger. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Les coûts et les bénéfices pour le gouvernement d’un défi orienté exclusivement à droite » : « La première question que l’on pourrait se poser est si, après les élections, le beau fixe reviendra au sein de la majorité. Certes, les divisions existaient déjà mais cette dernière ligne droite pour les élections européennes a creusé les clivages. Par exemple Salvini, hier, a repris sa propagande contre son allié Tajani et Forza Italia qui, selon le dirigeant léghiste ‘’gouverne depuis des années avec les socialistes, avec von der Leyen et les défenseurs des voitures chinoise, des viandes de synthèse et de ceux qui ne contrôlent pas les ports et les frontières de l’Italie’’. Il est vrai que Salvini craint de se voir passer devant par Forza Italia et que la Ligue devienne le parti le moins important de la coalition du point des chiffres. Toutefois, les arguments qu’il a choisi pour son défi à droite suscitent des doutes. Après avoir lancé la candidature du général Vannacci, Salvini a mis en scène un des représentants de la partie la plus à droite de la Ligue : le sénateur Claudio Borghi, celui qui demandait la sortie de l’Italie de l’euro. Aujourd’hui, la cible de Borghi n’est plus la devise européenne mais la Présidence de la République. La publication des sondages est suspendue en cette période de réserve mais il semblerait que Matteo Salvini soit poussé dans cette fuite par des résultats non-officiels encourageants. Autant jouer la carte Borghi pour aller chercher des voix encore plus à droite. Est-ce que ces polémiques seront ensuite oubliées une fois le rendez-vous électoral passé ? C’est assez peu probable, surtout si Salvini devait récupérer des voix parmi l’électorat de Fratelli d’Italia et empêcher que Forza Italia devance la Ligue. Cela provoquerait des divisions internes au sein du gouvernement, notamment avec Tajani. Ce dernier est le garant d’une ligne de politique étrangère différente de celle de Salvini, sur la Russie comme sur le souverainisme. Tajani a été le premier, contrairement à Meloni, à défendre Sergio Mattarella des attaques récentes. Forza Italia pourrait cependant se retrouver prise en tenailles dans la fuite en avant à droite choisie par Fdi et la Ligue. Si le virage à droite de Salvini devait porter ses fruits, les prochains mois pourraient s’annoncer bien compliqués. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, vice-président du Conseil et ministre des Transports, « Meloni ne votera pas pour von der Leyen» : « Mon objectif aux européennes est de faire mieux par rapport aux élections législatives et d’atteindre la barre des 10% de voix. Concernant les déclarations de Meloni sur les migrants, je suis moi-même visé par une enquête pour avoir lutté contre le phénomène des passeurs. Derrière ces arrivées se cache un commerce de la criminalité organisée, que je ne cesserai jamais de combattre. J’ai confiance en mes alliés du gouvernement, combattre l’immigration demeure ma priorité. Concernant les quelques critiques internes au sein de la Ligue sur la candidature du général Roberto Vannacci, il est normal que certains préfèrent élire un candidat connu depuis des années plutôt qu’un indépendant, mais on peut indiquer trois préférences et chacun est libre de faire ses choix. Personnellement, je voterai pour deux dirigeants historiques de la Ligue et pour Vannacci : il n’est pas inscrit au parti mais les portes de la Ligue sont ouvertes pour lui. Nous ferons beaucoup de chemin ensemble. Vannacci fera un très bon score, juste derrière Meloni et Schlein et devancera même Tajani. Je ne peux pas parler à la place de Giorgia Meloni mais il est assez clair que l’hypothèse qu’Ursula von der Leyen soit reconduite est exclue. Je ne sais pas si la Ligue et FdI voteront ensuite pour des candidats différents. En tous cas, il n’y aura pas de retombées pour le gouvernement ni de remaniement si cela devait s’avérer. Je partage le rêve de Berlusconi : réunir en Europe, comme en Italie, les trois âmes de la droite : I&D, les Conservateurs et PPE. Il faut empêcher le retour au pouvoir des partis de gauche, des éco-extrémistes et de ceux qui ont fait des déclarations irresponsables comme Macron. Concernant Sergio Mattarella, personne ne demande sa démission. Nous avons simplement dit que le 2 juin nous célébrons la Fête de la République : nous sommes depuis toujours contre un élargissement de la souveraineté européenne aux dépens de la souveraineté italienne. Nous sommes pour plus d’Italie et moins d’Europe. Je convoquerai un congrès d’ici la fin de l’année et je compte me représenter à la direction du parti. »
ARTICLE, Sole 24 Ore : « Aujourd’hui, visite de Giorgia Meloni dans les deux centres d’accueil des migrants en Albanie » : « L’objectif politique : montrer que le projet de gestion de l’immigration en Albanie ne sera pas un échec mais un modèle européen ; l’objectif diplomatique : renouer avec Edi Rama et dissiper les incompréhensions. Aujourd’hui, vers midi, la présidente du conseil et le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi visiteront les chantiers de Shengjin et de Gjader, où les centres prévus par le protocole Albanie-Italie signé en novembre devront accueillir jusqu’à 3000 migrants en même temps. Avant ce déplacement, Giorgia Meloni a eu une conversation téléphonique avec Charles Michel, le président du Conseil Européen. Lors de l’échange, elle lui a demandé d’inscrire à l’ordre du jour du sommet des 27 et 28 juin la question migratoire. L’agenda stratégique 2024-29 de l’Union a aussi été évoqué, avec pour sujets centraux la sécurité, la défense, et l’immigration. En Albanie, il n’y aura cependant pas d’inauguration puisque les travaux avancent au ralenti. La structure de Shengjin a bien avancé, en revanche celle Gjader en est encore au tout début. La réalisation et la gestion des centres sont à la charge de l’Italie, mais le casse-tête financier n’est pas encore réglé : 645 millions d’euro, dont 34 millions par ans pour le logement et la nourriture, auxquels il faudra ajouter les 13,5 millions pour l’affrètement des navires qui transporteront les migrants jusqu’aux centres. Mais pour Giorgia Meloni, c’est le message qui compte : l’accord avec l’Albanie est un élément d’un système plus vaste pour combattre l’immigration illégale, ‘’un phénomène que les Etats membres ne peuvent pas affronter seuls’’, comme le répètera la Présidente du Conseil, qui veut servir d’avant-garde : ‘’15 ministres de l’UE citent l’accord avec l’Albanie comme un modèle’’, rappelle Giorgia Meloni. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2024
Sahra wagenknecht utilise la rhétorique de Donald Trump.
Allemagne. Sahra wagenknecht du parti de gauche anti-immigration BSW utilise la rhétorique de Donald Trump.
"Plutôt que d'alimenter sans arrêt la guerre en Ukraine avec des milliards du contribuable, nous avons besoin de l'argent chez nous afin de soutenir les victimes des tempêtes."
21:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
La direction du hall des foires d’Essen demande à l'AfD d'éviter l'utilisation de "Tout pour l'Allemagne."
Allemagne. La direction du hall des foires d’Essen loué à l’AfD pour son congrès fin juin demande à cette dernière de s’engager à éviter que des personnes utilisent des expressions interdites comme « Tout pour l’Allemagne » et s’engage à payer jusqu’à 500.0000 euros pour tout cas pouvant survenir au sein duquel l’AfD n’aurait pas fait ce qu’il faut pour l’éviter. Sinon, le contrat de location pourrait être annulé.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/17/l-a...)
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sahra Wagenknecht à propos de l'attaque islamiste de Mannheim.
Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht dénonce le fait que l’auteur de l’attaque islamiste à Mannheim se soit maintenu illégalement en Allemagne durant une décennie aux frais du contribuable, alors qu’il n’était pas menacé dans son pays d’origine, l’Afghanistan.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/04/apr...)
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Après l'attaque islamiste de Mannheim, le ministre des Affaires étrangères désire faire venir 10.000 personnes supplémentaires d’Afghanistan.
Allemagne. Après l’attaque islamiste commise par un Afghan à Mannheim, le ministre écologiste des Affaires étrangères Annalena Baerbock refuse toute expulsion vers ce pays et désire faire venir 10.000 personnes supplémentaires d’Afghanistan.
Annalena Baerbock
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/04/l-a...)
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Chez nous frappé d'une astreinte dans l'interdiction qui lui est faite d'utiliser l'image de Marine Le Pen.
Belgique et France. Le tribunal de première instance de Liège a rendu une ordonnance dans laquelle il interdit au parti Chez Nous d'utiliser l'image de Marine Le Pen. L'interdiction est assortie d'une astreinte de 2.000 euros, pouvant aller jusqu'à un maximum de 25.000 euros.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/19/mar...)
18:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD demande une minute de silence à la Chambre des députés pour le policier tué à Mannheim.
Allemagne. Le groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés a demandé une minute de silence pour le policier tué dans une attaque au couteau à Mannheim. Une lettre a été envoyée à ce propos à la présidente de la Chambre des députés.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/03/l-a...)
16:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les navires pour le transport des migrants en Albanie coûteront 13 millions d’euros."
Italie. Revue de presse.
La polémique suscitée par les propos de la Ligue contre le Président Mattarella et la fin de la campagne pour les européennes se partagent les titres de la presse italienne : « Salvini revoit ses propos contre le Quirinal » (Corriere della Sera), « Le spectre de l’abstention [aux élections européennes] » (La Repubblica), « Attaque contre Mattarella, le gouvernement dans la confusion » (La Stampa), « ‘Avec cette UE adieu aux aides exceptionnelles de l’Etat’ affirme Meloni » (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement la situation au Proche-Orient, où les négociations pour une trêve sont en cours, mais aussi la guerre en Ukraine et les premières frappes utilisant des armes occidentales pour frapper le territoire russe. L’interview télévisée donnée hier soir par Giorgia Meloni est aussi évoquée, ainsi que les déclarations des candidats avant les élections européennes.
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, de Lisa Palmerini, « Les élections européennes sont à l’origine de l’affaire autour du Quirinal mais les tensions se poursuivront au-delà » : « La Présidence de la République italienne n'aurait de toute façon pas répondu, mais ce serait encore moins opportun maintenant, en période de campagne électorale. Cela n’a même pas suscité d'inquiétude, loin de là, le Président italien connaissant bien ces dynamiques de partis, après avoir pratiqué le gouvernement Renzi, géré la crise Salvini puis la coalition entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles, sans oublier la pandémie et la chute du gouvernement Draghi. Mais l’attaque lancée par le sénateur Borghi n'était peut-être qu'un prétexte, tout ce qui intéresse la Ligue étant les divisions de la droite et la concurrence entre Salvini et Meloni pour récupérer les voix nationalistes. L’attaque semble avoir été calculée afin d’attirer les projecteurs et l’attention des médias sur la Ligue à l’approche du scrutin. Mais alors, le calme reviendra-t-il après les élections ? C’est en fait peu probable. Il semble que le Quirinal soit désormais dans le collimateur de la droite pour plusieurs raisons. Tout d'abord, sur la réforme constitutionnelle dite du ‘’premierato’’, qui retirerait au chef de l'État le pouvoir de nommer le gouvernement et surtout de dissoudre les Chambres en cas de crises. Hier encore, Meloni a nié vouloir réduire les prérogatives du Président de la République mais, tôt ou tard, cela apparaîtra clairement. Et même si Mattarella fera tout pour l’éviter, le choix final sera inévitablement entre un Président du Conseil fort et un chef d'Etat avec un rôle de ‘’garant’'. Le gouvernement devra toutefois prendre le pouls de l’opinion publique avant de décider s’il pose la question par le biais d’un référendum. Or tous les sondages témoignent de la popularité du Chef de l’Etat. Il est naturel qu’un Président aussi écouté et aimé dérange. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de N. Carratelli, « Elly Schlein tente l’envolée finale, l’objectif est de dépasser les 20% et elle s’allie à Nicola Zingaretti » : « Le Parti démocrate entend dépasser les 20 % aux élections européennes de samedi et dimanche prochains et obtenir ainsi 20 sièges de députés européens, soit un de plus qu’il y a cinq ans. Pas facile, mais pas impossible non plus. L'abstention sera notamment décisive (environ 50 %), mais a priori avec un avantage relatif pour les partis de centre-gauche. Un député démocrate proche d'Elly Schlein évoque un climat positif lors des déplacements et, d’après les derniers sondages qui ne sont pas publiés en cette période de réserve, le PD pourrait même dépasser les 20% et se rapprocher des 22,7% enregistrés en 2019 par Nicola Zingaretti. D’ailleurs, l'ancien secrétaire démocrate et ancien président de la région du Latium fait campagne aux côtés d’Elly Schlein dans la circonscription du centre de l’Italie. Il compte bien faire le plein de voix et renforcer ainsi sa candidature en tant que chef de la délégation du PD au Parlement européen. Il est parmi les plus qualifiés pour cela : il connaît bien les institutions européennes et le groupe des socialistes européens. Avec Elly Schlein ils échangent beaucoup et sont sur la même ligne : ‘'pas d'alliances avec le groupe des Conservateurs de Meloni ni avec le groupe Identité et Démocratie’’, ‘’un engagement partagé avec Scholz et les autres socialistes’'. L'objectif du PD est de "faire de la famille socialiste la première de l'UE" pour "une Europe fédérale", dit Schlein, au-delà de ‘’l'égoïsme national". La leader démocrate était hier près de Rome, entre Tivoli et Frosinone. Aujourd'hui, elle est attendue dans les Pouilles, de Bari à Lecce, et demain, elle retournera en Sicile pour un meeting à Catane. Jeudi elle sera à Florence puis à Modène avant la manifestation de clôture de vendredi à Padoue, un hommage à Enrico Berlinguer 40 ans après son dernier discours public et sa disparition. "Le PD se présente uni à ces élections, le climat est bon. Nous espérons en sortir renforcés et unis" affirme-t-elle. Elly Schlein fait également référence aux divergences de positions avec certains candidats indépendants, tels que Marco Tarquinio [qui a remis en cause l’appartenance à l’OTAN]. "Tarquinio est un candidat indépendant et influent, que je remercie’’ répète Schlein, ‘’mais sur l'OTAN, le PD a sa propre ligne de politique étrangère, qui est définie par le secrétaire du PD et non par les candidats indépendants". »
ENTRETIEN de Matteo Salvini, vice-président du Conseil, ministre des Infrastructures et leader de la Ligue, « "Non à la souveraineté de l'UE. Avec Trump, la paix serait rétablie" », Il Messaggero, par M. Ajello : « Il n’y aucune demande de démission. Mattarella a toute l'estime de la Ligue, notamment en tant que garant de notre Constitution qui promeut la paix. Simplement, parler de souveraineté européenne le 2 juin, qui est la fête du peuple italien, me semblait singulier. À propos de paix : si nous cédions notre souveraineté à l'Europe, nos enfants, à cause de Macron, seraient envoyés sur le champ de bataille. Nous ne voulons pas renoncer à l’OTAN ; l'Alliance atlantique me convient, mais dans une optique défensive et non pas pour faire la guerre. J’échange régulièrement avec le ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue) et nous sommes d’accord que ce gouvernement durerait cinq ans et avec lui comme ministre. C'est l'engagement de la Ligue et de toute la droite. La Ligue créera la (bonne) surprise de ces élections européennes et Vannacci sera plébiscité dans toute l'Italie. J'exclus que Forza Italia puisse nous devancer mais j'espère que tous les partis de la majorité progresseront. Nous sommes déterminés à changer l'Europe, en évitant le retour au pouvoir de la gauche, des va-t-en guerre comme Macron et des éco-extrémistes qui causent des problèmes très graves aux entreprises et aux familles italiennes. Je pense à l'interdiction de la production de voitures à essence et diesel à partir de 2035, ou à la directive sur les logements qui impactera le patrimoine immobilier italien. L'Europe doit faire moins de choses mais mieux, comme par exemple ne pas s'occuper de bouchons en plastique, mais réfléchir à la manière d’arrêter l'immigration clandestine. [Q : Si Meloni et Le Pen votent la confiance au gouvernement d'Ursula von der Leyen, que ferez-vous ?] Je ne veux pas faire de spéculation mais je ne voterai jamais pour von der Leyen. Concernant le contexte international, nous rappelons que l'Italie répudie la guerre, que l'OTAB a une fonction défensive, qu’utiliser des armements européens contre la Russie, c'est ouvrir grand la porte à la Troisième Guerre mondiale. [Q : Si Trump revient à la tête des États-Unis, la paix reviendra-t-elle ?] Je suis convaincu que oui, les démocrates ont causé de très gros dégâts : je pense par exemple à la fuite de l'Afghanistan. »
ARTICLE, la Repubblica, « Dernier gâchis en date du gouvernement : les navires pour le transport des migrants en Albanie coûteront 13 millions d’euros » : « Les 850 millions utilisés pour la construction et la gestion sur cinq ans des centres de migrants en Albanie ne suffisaient pas ; il faudra y rajouter 13,5 millions de location d’un navire qui devra amener à Shengjin, en Albanie, les migrants secourus en Méditerranée. Des sommes importantes, qui ne financeront que trois mois de mission, du 15 septembre au 15 décembre, pour transporter environ 2400 migrants en tout. On enregistre déjà un report de quatre mois par rapport à la première date annoncée pour le lancement du protocole Italie-Albanie (20 mai), si tant est que le centre d’accueil de Gjader, encore au point mort, soit sorti de terre. De plus, mi-septembre, la plupart des flux migratoires seront déjà passés, mais cela importe peu pour Giorgia Meloni, demain en Albanie avec le premier ministre Edi Rama, qui fait de ce projet une question d’honneur. Non seulement c’est un gâchis d’argent, mais c’est aussi une infraction au protocole initial, qui prévoyait le transport des migrants par la marine italienne. L’armée opérera seulement sur la route tunisienne, puis les hommes majeurs seront recensés à bord avant d’être emmenés en pleine mer (à une vingtaine de miles nautiques de Lampedusa), puis transportés vers l’Albanie en 50 heures. Sachant que le bateau mettra cinq jours à revenir, seuls quatre voyages seront possibles chaque mois, chacun avec 200 migrants et 100 opérateurs. Angello Bonelli, de l’Alliance Verts-Gauche, s’est rendu à Shengjin. Il souligne que ‘’louer un navire à 13,5 millions pour 90 jours signifie que le coût à l’année de cette procédure sera de 54 millions, et 270 sur les cinq ans prévus’’. »
COULISSES, Il Messaggero, de S. Miglionico « Une mission internationale à Gaza ; l'Italie est prête à y participer. »
ARTICLE, la Repubblica, M. Serri, « Le Pen et Meloni, des femmes masculines » : « À peine élue à la tête du Front National, Marine Le Pen a suggéré à ses électeurs de l’appeler « Marine » en vue des élections présidentielles. Et cette année, Giorgia Meloni a fait un choix de communication similaire : fière d’être appelée « Giorgia » par ses partisans, elle leur a conseillé d’inscrire ce nom sur les bulletins de vote. Mais ce n’est qu’un des points communs entre les deux leaders de l’extrême droite européenne. La cheffe de Fratelli d’Italie et celle du RN se rapprochent depuis longtemps, avec comme objectif d’atteindre les hautes sphères du pouvoir. Un de leurs principaux outils pour y parvenir, c’est justement la « féminisation » de leur langage. En découlent les références constantes à leur vie privée, aux courages des femmes, décrite comme des héroïnes. Et en même temps, les deux souhaitent démanteler les droits conquis par les luttes féministes. Marine Le Pen a, à cet égard, toujours joué un rôle d’avant-garde. Elle a utilisé la première le slogan ‘’je suis une mère, une sœur, une femme politique dans ce monde d’hommes’’ repris par Meloni quelques années plus tard avec son célèbre ‘’je suis une femme, je suis une mère, je suis chrétienne’’. Les deux femmes font en outre évoluer leur discours dans le même sens. Par exemple, sur l’avortement, Marine Le Pen a d’abord été contre le ‘’génocide anti-français’’ avant de militer pour le droit des femmes à ‘’ne pas avorter’’, des mots aujourd’hui familiers en Italie. Quand Le Pen cite Olympe de Gouges ou Elisabeth Badinter, Meloni évoque Nilde Iotti ou Rita Levi. Pour les deux, la clef de voûte de leur communication réside dans l’image de la mère, un concept transformé en arme par la droite européenne, comme l’explique Giorgia Serughetti dans Un pouvoir d’un autre genre. Elle y analyse la reprise du personnage de la mère, utilisé pour lutter contre l’avortement, le ‘wokisme’ et l’effacement de la famille traditionnelle. ‘’Le futur de l’Europe est entre leurs mains’’ selon Viktor Orban : une chose est sûre, l’alliance entre les deux cheffes d’extrême-droite est une entreprise de sabotage des droits des femmes qui fait de combats comme l’égalité salariale une ombre menaçante sur l’économie européenne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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03/06/2024
L'assaillant de Mannheim a vécu illégalement en Allemagne pendant des années.
Allemagne. L’Afghan Sulaiman Ataee qui a tué le policier et blessé gravement d’autres personnes, parmi lesquelles Michael Stürzenberger, est arrivé en mars 2013 en Allemagne et y a demandé l’asile. Celle-ci lui a été refusée en 2014. Il s’est maintenu illégalement en Allemagne. En 2023, il a obtenu un titre de séjour temporaire car il a eu un enfant avec une citoyenne allemande.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/03/tro...)
23:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Trois jours avant l'attaque au couteau de Mannheim, la police fédérale avait diffusé un communiqué à propos de la "Journée de la diversité 2024".
Allemagne. Trois jours avant l'attaque au couteau de Mannheim qui a coûté la vie à un policier, la police fédérale avait diffusé un communiqué à propos de la « Journée de la diversité 2024 » : « La gestion de la diversité est mise en œuvre au sein de la police fédérale. L’objectif est de satisfaire le respect de toutes les dimensions de la diversité envers lesquelles la police fédérale s’est engagée en signant la Charte de la diversité. Nous sommes la sécurité et la diversité. »
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/03/le-...)
21:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Robert Fico a été transféré à son domicile.
Slovaquie. Le Premier ministre social-démocrate souverainiste Robert Fico a été transféré la semaine dernière chez lui à Bratislava où il recevra des soins infirmiers à domicile. Sa rééducation sera longue et difficile. La tentative d'assassinat a entraîné une blessure à la hanche et une partie de son intestin grêle a dû être retirée.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/29/le-...)
21:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Vlaams Belang fait aussi campagne par téléphone.
Belgique. Flandre.
20:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nigel Farage est de retour.
Royaume-Uni. Nigel Farage est le nouveau dirigeant du parti Reform UK et se présentera aux élections législatives en juillet.
Nigel Farage
19:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue attaque Mattarella."
Italie. Revue de presse.
L’attaque de la Ligue appelant le Président de la République italienne à démissionner après que Sergio Mattarella ait mis en avant la souveraineté européenne dans son discours à l’occasion de la Fête de la République, et les réactions politiques des alliés et de l’opposition font la Une de la presse italienne : « Mattarella, tempête sur la Ligue » (Corriere della Sera), « L’attaque souverainiste contre le Quirinal » (La Repubblica), « La Ligue attaque Mattarella » (La Stampa), « La Ligue s’en prend à la Présidence de la République au sujet de l’UE, Antonio Tajani (Forza Italia) est glacial, Elly Schlein attaque [Meloni] » (Il Messaggero)
Les JT couvrent essentiellement la polémique autour des propos de la Ligue à l’égard du président de la République Sergio Mattarella dans le cadre des festivités du 2 Juin et les réactions de la classe politique, la situation au Proche-Orient avec les négociations en cours pour une trêve et la poursuite des raids israéliens, mais aussi l’élection de la candidate progressiste Claudia Sheinbaum au Mexique, dans un contexte tendu, et la mise en place aujourd’hui des incitations à l’achat de véhicules plus verts.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Pïccolillo, « Matteo Salvini contre la Présidence de la République ; pour l’opposition, c’est inacceptable » : « Hier, jour de la Fête de la République, le sénateur de la Ligue Claudio Borghi a appelé le chef de l’Etat Sergio Mattarella à démissionner. Une attaque jugée "très grave" par les oppositions. Dans la soirée, Matteo Salvini, corrige le tir et affirme qu’il ‘’ne s’agit pas de demander la démission" du Président mais ne dément pas pour autant la ligne du sénateur léghiste. A l’occasion des célébrations du 2 juin [Fête de la République italienne], Sergio Mattarella s’était adressé aux préfets évoquant ‘’l'élection du Parlement européen’’ et ‘’la souveraineté de l'UE". Un message repris hier par le chef d'état-major, Giuseppe Cavo Dragone : "Les Pères fondateurs étaient conscients des risques et des limites de la fermeture et du repli sur la sphère nationale, ils rêvaient d'une Italie ouverte vers l'Europe". S. Mattarella loue par ailleurs une ‘’Constitution clairvoyante et sage’’, fruit de ‘’la lutte pour la libération". Il rappelle que "l'indépendance et la liberté sont des conquêtes qui doivent être défendues chaque jour". Claudio Borghi réagit sur les réseaux sociaux ‘’si le président pense vraiment que la souveraineté appartient à l'UE et non à l'Italie, par cohérence, il devrait démissionner", attirant immédiatement l’attention des institutions et des partis politiques. Interrogé sur ces déclarations du sénateur léghiste, Matteo Salvini ne le désavoue pas : "nous célébrons aujourd'hui la République italienne. Aujourd'hui, c'est la fête des Italiens, pas de la souveraineté européenne’’. Tout en tentant de calmer le jeu (il n’y a "pas de controverse avec le président de la République"), il confirme que, pour lui, la souveraineté nationale italienne "passe avant toute autre appartenance", même s’il rejette l'appel à la démission. La réaction de l’opposition est immédiate : Giuseppe Conte (M5S) s’indigne d’une ‘’attaque sans précédent", et la secrétaire démocrate Elly Schlein demande à la Présidente du Conseil de "tirer les choses au clair" et de "prendre ses distances" vis-à-vis des propos de son vice-Président du Conseil. Les Verts demandent la démission de M. Salvini qui "ne peut pas représenter l'Italie et ne peut pas rester au gouvernement". Hier, Giorgia Meloni avait quant à elle, souligné que le 2 juin nous rappelait "la première idée de l'Europe", celle qui tirait sa force "notamment de la spécificité des États-nations. Peut-être devrions-nous revenir à cette idée". Antonio Tajani, vice-premier ministre et coordinateur de Forza Italia, est intervenu en solidarité avec le président Mattarella : "Nous sommes italiens et européens, c'est notre identité. C'est notre civilisation. Tout choix anti-européen porte préjudice à l'Italie. M. Mattarella a raison de souligner notre horizon européen". »
Claudio Borghi
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, “La Présidente du Conseil ne réagit pas tout de suite mais fait ensuite pression sur Matteo Salvini, ‘’nous ne voulons pas la démission [du chef de l’Etat]’’ déclare-t-il finalement » : « Alors que la polémique a déjà éclaté et que l’ensemble de l'arc constitutionnel se déchaîne contre la Ligue et Salvini, Giorgia Meloni décide que la simple ligne du silence ne sera pas suffisante, qu'une correction de trajectoire est nécessaire. Dans le milieu de l’après-midi, Giorgia Meloni fait comprendre au chef de la Ligue que même si elle peut être d'accord sur certains points - elle qui, après tout, a fait plus d'une déclaration contre l'UE et contre l'excès de législation et de souveraineté des institutions européennes - mais que s'en prendre au chef de l'Etat, le jour de la Fête de la République, allant jusqu’à demander sa démission, va trop loin. En moins de deux heures, le vice-Président du Conseil fait ‘’marche-arrière’’, notamment parce que ce soir Meloni s’exprimera à la télévision et devra elle aussi parler d'Europe, critiquant un excès de souveraineté de l'UE, mais certainement pas en s’en prenant à Sergio Mattarella, avec qui les relations et la coopération sont fructueuses. Des proches de Giorgia Meloni observent par ailleurs que, lors de la réception dans les jardins du Quirinal ce week-end, de nombreux leghistes étaient absents, en particulier ses membres les plus importants, ce qui n'est pas passé inaperçu, comme si l'attaque contre Mattarella se tramait déjà. Ce qui est certain, c'est que le sujet de la souveraineté européenne s’imposera à nouveau avant et après les élections du 9 juin. D’après certains membres de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni aurait déjà pris la décision de saisir la Cour constitutionnelle contre les règles européennes dans le conflit sur l’attributions des concessions balnéaires. Ce serait un coup de théâtre, après des années de promesses de la Présidence du Conseil, et après que Giorgia Meloni ait elle-même assuré qu’elle se conformerait aux exigences européennes. »
Matteo Salvini
COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Le silence de Meloni, la crainte de l’après-élections et le spectre des pouvoirs forts, ‘’je ne suis pas là pour faire de la figuration’’ insiste la Présidente du Conseil » : « Ce n'est vraiment pas une bonne période pour Giorgia Meloni. Dernier incident en date, très grave, l’attaque de Matteo Salvini hier contre Sergio Mattarella. De la folie, pour Giorgia Meloni qui estime que c’est une chose d’être souverainiste et nationaliste, comme elle le fait elle-même, mais que c'en est une autre de s'en prendre au Président de la République. Pendant plusieurs heures, elle se demande si elle doit prendre la défense du chef de l'État. Finalement, elle demande à son vice-Président du Conseil de corriger le tir mais évite de s'exposer publiquement. Elle ne téléphone même pas au Président pour lui exprimer sa solidarité et se dissocier des leghistes. En réalité, elle veut éviter de diviser la droite et défier son allié coûterait trop cher en termes politiques alors qu’elle tente depuis des jours de se débarrasser de cette image institutionnelle. Mais quel silence embarrassant. D’autres sujets d’inquiétudes pointent à l’horizon : un G7 qui s’annonce compliqué et qui pourrait être un semi-échec ; le ministre de l’Economie qui alerte sur l’état des caisses publiques... Mais même si rien ne va, Giorgia Meloni est là, pugnace et déterminée à jouer tous ses atouts. Elle a transformé le vote aux européennes en référendum ; elle rêve d’un plébiscite mais cela pourrait se finir en désaveu. La rumeur que, comme Pedro Sanchez et Rishi Sunak, elle pourrait convoquer des élections dès début 2025 commence à circuler. Fratelli d’Italia craint avant tout de ne pas parvenir à se défaire de leur passé et de passer sous le seuil des 26% ; loin des 30 auxquels ils rêvaient initialement. Le scrutin s’annonce difficile, entre désillusion dans le Nord Est, qui avait offert de bons résultats à FdI aux précédentes élections, et abstentionnisme estival. Mais tout cela, ce ne sont que des suppositions et des conjectures alors qu’un signal bien concret arrive en revanche du ministère de l’économie : il n’y plus un euro pour financer de nouvelles politiques. En témoigne l’envie de quitter son poste qui taraude le ministre de l’économie, Giancarlo Giorgetti, ainsi que les avertissements de Bankitalia, qui veut attirer l’attention du gouvernement sur la dette élevée, la fin de la flexibilité liée à la pandémie, et les procédures pour infraction qui arrivent de Bruxelles et viennent prendre à la gorge les rêves de Giorgia Meloni. Et puis il y a le G7, dont elle ne parle pas, et à raison : les sherpas ne parviennent pas à trouver de compromis sur la question des actifs russes ou sur les armes envoyées à l’Ukraine (l’Italie est le seul pays qui refuse d’autoriser les frappes dans le territoire russe). Antonio Tajani reste sur sa ligne : ‘’Nous devons aussi penser aux dizaines d’entreprises italiennes qui opèrent en Russie’’. Et c’est pour toutes ces raisons que Giorgia Meloni mise tout sur les réseaux sociaux, sur « Telemeloni », sur les attaques à Elly Schlein… avec pour seul objectif de ne pas passer sous les 26%. Elle a accéléré les décrets, défié les juges et installé des tensions entre émissaires du gouvernement et du Quirinal. Plus aussi sûre qu’avant de remporter largement les élections, elle veut encore croire au ‘’seuil des 30%’’ et à une hypothétique remontée dans la semaine. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’acceptera pas de s’embourber, et peu habituée qu’elle est à la discussion, elle pourrait être tentée de renverser la table, notamment parce qu’un mauvais résultat lui ferait perdre l’avantage dans les négociations en vue de la nouvelle Commission, alors même que la Présidence du Conseil soutiendrait en coulisse la candidature d’Elisabetta Belloni. »
ARTICLE, il Messaggero, A. Bulleri, « L’inconnue de l’abstention et la mobilisation du gouvernement » : « C’est le spectre qui hante l’ensemble du paysage politique, mais qui risque de toucher surtout le gouvernement et les partis dont la base électorale se trouve dans le Sud, d’après les experts : l’abstention. Ce n’est pas une nouveauté. Depuis les premières élections européennes en 1979, l’intérêt des Italiens pour le scrutin est allé décroissant, passant de 85.7% à 54.5% en 2019. Cette année, la barre symbolique des 50% pourrait être franchie, en particulier chez les moins de 35 ans. ‘’Le ton de cette campagne peut sembler faible, mou aux Italiens’’ d’après Antonio Noto de Noto Sondaggi pour qui ‘’il manque un thème fort, aucun parti n’a de mesure phare’’. Et les partis les plus pénalisés par cette abstention sont souvent les partis de gouvernement. Selon Carlo Buttaroni, ‘’les élections européennes sont vécues comme des élections de mi-mandat, et il est courant que les soutiens du gouvernement soient plus enclins à rester chez eux que ses opposants, qui se déplacent davantage’’. Toutefois, ce n’est pas une règle générale, puisqu’en 2014 et en 2019, Matteo Renzi et Matteo Salvini étaient tous les deux sortis vainqueurs du scrutin. Il pourrait donc y avoir des surprises. Et puis il y a l’autre facteur clef : le Mezzogiorno. ‘’Au sud et dans les îles, la baisse de l’affluence est beaucoup plus marquée que dans le reste du pays’’ explique Lorenzo Pregliasco. ‘’C’est pourquoi les partis ancrés au Sud craignent l’abstention aux Européennes. Il y a cinq ans, cela a favorisé le PD mais joué en défaveur du M5S’’. C’est pour ça que Forza Italia, bien implanté au Sud, redoute la faible affluence. Toutefois, ‘’au Sud, le vote de préférence pèse plus qu’au Nord, et un candidat fort peut entraîner avec lui sa liste, même avec un abstention importante’’.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Une nouvelle batterie de Samp-T sera livrée à l’Ukraine, le gouvernement italien pose des limites : ‘’seulement pour un usage défensif’’ » : « Le gouvernement italien lancera le nouveau paquet d'aide à l'Ukraine après le G7 du 13 au 15 juin prochain. Le plan d’aide à Kiev comprendra notamment une deuxième batterie de Samp-T, le système sol-air de moyenne portée, utile pour la défense anti-missile et anti-aérienne. Des sources proches du gouvernement affirment que l'exécutif a annoncé sa décision à Washington et à Kiev, et que les alliés auraient remercié Rome pour sa contribution active à la défense de l'Ukraine. Le ministre de la défense, Guido Crosetto, devrait donc signer le neuvième décret dans quelques semaines, après les élections européennes. Il était clair en effet que les retards sur l’approbation de ce paquet étaient liés à l’échéance électorale, et il était tout aussi clair qu'en vue du sommet de l'OTAN en juillet en particulier, il était nécessaire de donner un signal aux partenaires occidentaux. Par ailleurs, l'invitation de Meloni à Zelensky pour le G7 témoigne de la volonté de la Présidente du Conseil de souligner la proximité et la solidarité de Rome vis-à-vis de Kiev face à la Russie. Il s’agit du reste d’une contribution très importante, tant pour ceux qui se défendent contre les attaques aériennes de Moscou que pour ceux qui continuent à soutenir la résistance. L'Italie ne dispose en effet que de cinq batteries Samp-T et celle qui sera livrée à l'Ukraine se trouve actuellement au Koweït d’où elle sera déplacée. Il s’agit d’un effort d’autant plus considérable que, structurellement, la Défense italienne dispose de peu d'armes. Depuis le début de la guerre, les limites sont évidentes et l'on ne compte plus le nombre de fois où le ministre Crosetto a soulevé la question devant le Parlement. Malgré cela, le gouvernement italien a fait savoir aux États-Unis et à l'Ukraine qu'il inclurait en outre un autre lot de missiles Shadow dans le paquet d'aide. Tout cela suggère que l'Italie, après les élections européennes, s'alignera sur les positions des alliés. Certes, Rome a répété que Kiev devait se limiter à un usage "défensif" des armes fournies. Les missiles en question ont une portée de deux cents kilomètres. Placés à l'ouest, ils ne couvriraient que le territoire ukrainien mais installés dans la région de Kharkiv, ils pourraient frapper le sol russe et anéantir les bases depuis lesquelles Moscou lance ses frappes contre la deuxième ville la plus peuplée d'Ukraine. Une question rendue encore plus sensible par la campagne électorale menée par Matteo Salvini, avec pour objectif clair de mettre en difficulté les autres partis de gouvernement, sans tenir compte du rôle et des engagements de l'Italie vis-à-vis de l’OTAN, que Meloni entend quant à elle respecter. La position du ministre des Affaires étrangères A. Tajani, qui rappelle que les Ukrainiens ne sont pas autorisés à frapper le territoire russe avec "nos armes", semble avant tout une tentative d'apaiser la controverse politique interne. D'ailleurs, le coordinateur national de Fratelli d’Italia, Giovanni Donzelli, estime que "plus qu'une question de Constitution, il s’agit d’une question de mandat parlementaire". Le Présidence du Conseil s’inquiète avant tout d'éviter une escalade du conflit, sans se dissocier de ses partenaires. Mais un ministre influent du gouvernement italien indique que la plus grande inquiétude sur le plan international vient d’ailleurs : "Tout en discutant de l’Ukraine, nos yeux sont rivés sur l’action de la Chine dans le Pacifique ; l'Occident retient son souffle quant au sort de Taïwan. Et les signes ne poussent pas à l'optimisme". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Des "antifas" attaquent une veillée organisée sur les lieux de l'attaque islamiste.
Allemagne. Alors que le policier victime de l’attaque islamiste succombait dans un hôpital à ses blessures, des autodénommés « antifas » défilaient sur les lieux de l’attaque et s’en prenaient à une veillée organisée par l’organisation de jeunesse de l’AfD. Plusieurs participants ont été frappés par les antifas et un d’entre eux s’est retrouvé à l’hôpital.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/03/alo...)
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