01/03/2024
"Le projet d’une coalition élargie plaît aux électeurs de gauche mais ne convainc pas ceux qui votent pour les partis centristes."
Italie. Revue de presse.
Les polémiques autour des violences dans la gestion d’une manifestation d'étudiants à Pise font encore la Une « Le coup de froid entre Meloni et le Quirinal » (Repubblica), « Manifestations : le ministre Piantedosi défend la police » (Corriere), « Alerte sur les actes hostiles contre la police [après les faits de Turin] » (Messaggero). Le discours à la nation de Vladimir Poutine est aussi cité « Poutine menace l’Occident en évoquant la bombe atomique » (Repubblica), « Poutine prévient l’Otan » (Corriere).
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Bianconi « Le gouvernement pris en tenaille entre les manifestations et le rappel du Quirinal » : « Depuis une semaine, les partis se disputent sur les incidents de Pise et de Florence. Tout le monde est d'accord avec les propos du Président Mattarella (l’inquiétude sur les coups de matraque sur les jeunes, vus comme le symptôme d'un "échec", mais aussi la solidarité avec les personnalités politiques victimes d'insultes lors des manifestations, et avec les policiers agressés mercredi à Turin). Aussitôt après ils se divisent, s'accusant les uns les autres : les uns d’encourager la répression sur les manifestants, les autres les insultes et les agressions contre les uniformes de police. Et lorsque Giorgia Meloni a évoqué le danger de voir "les institutions" retirer leur soutien aux forces de l'ordre, elle a choisi un terme si large qu'il pourrait être lu comme un appel aux oppositions, mais aussi au Quirinal. Mais c’est un élément supplémentaire qui enflamme les esprits dans le débat politique, au lieu de les apaiser. La déclaration de Piantedosi (Indépendant) peut aussi résonner comme une tentative du gouvernement de minimiser - ou du moins de "relativiser" - la responsabilité de ceux qui, sur le terrain, n'ont pas fait les bons choix. La décision de laisser en place les principaux responsables de la sécurité de la ville, du moins pour l'instant, témoigne d'une volonté de ne pas s’en prendre à la police et de ramener les fautes dans la gestion de cet événement à des erreurs individuelles . Les faits présentés par le ministre au Parlement seraient une "charge pour faire baisser la pression des manifestants" contre les forces de l’ordre , mais rien n'est dit sur les matraques brandies même après que la pression eut baissé. Et le bilan des blessés (deux policiers et 17 manifestants dont 11 mineurs) laisse néanmoins deviner le déséquilibre des forces en présence. On observera que les quatre personnes accusées d'avoir résisté à un fonctionnaire de police ont toutes des condamnations antérieures "pour des troubles à l'ordre public", comme pour dire que dans ce rassemblement, on trouvait aussi des émeutiers professionnels (ou semi-professionnels). On invoque "l'équilibre, la prudence et la proportionnalité". Tout en gardant à l'esprit les rendez-vous à venir. »
ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, A. Tajani « Si c’est nécessaire, je me porterai candidat aux élections européennes » : « ‘’Concernant les élections en Sardaigne, quelque chose n’a pas fonctionné comme prévu. Notre candidat avait devant lui une adversaire redoutable, certes. Ceci dit, si nous avions nommé notre candidat plus tôt, nous aurions évité un échec avec un écart de voix aussi réduit. Nous devons maintenant nous concentrer sur les prochains rendez-vous électoraux dans les Abruzzes, la Basilicate, le Piémont et puis bien sûr les élections européennes. Si Forza Italia devait en avoir besoin, je me porterai candidat mais il est encore prématuré d’en parler et de toute manière j’en discuterai au préalable avec Meloni et Salvini. Concernant la limite du troisième mandat des présidents de région, nous déciderons de ce sujet après les élections européennes. Sur les violences attribuées à la police, les propos du Président de la République sont sages et il ne faut pas les exploiter politiquement. Il n’y a aucun problème avec le Quirinal et il est faux de dire que Giorgia Meloni et le Président Mattarella ont des positions différentes sur ce point. Meloni aussi a dit des choses justes. Le gouvernement est uni : nous étions tous présents lors de l’audition du ministre de l’Intérieur Piantedosi [à la Chambre des Députés]. Si quelqu’un commet des erreurs, il est juste qu’il paie, mais nous ne permettrons pas que l’on fasse un procès politique aux forces de l’ordre.’’ »
SONDAGE, Repubblica, I. Diamanti : « Le projet d’une coalition élargie plaît aux électeurs de gauche mais ne convainc pas ceux qui votent pour les partis centristes » : « Les élections en Sardaigne ont ramené l'attention sur la question des "alliances" entre partis, à un moment où les "divisions" prévalent. Tant dans les coalitions que dans les partis. Le succès d'Alessandra Todde, députée à la Chambre pour le Mouvement 5 étoiles, a reproposé l'idée d’une "coalition élargie", imaginée par le PD pour concevoir une entente "de grande ampleur" entre les forces politiques de l'opposition. Une idée qui, ces derniers mois, a suscité de nombreuses critiques et des doutes. En effet, les différences entre les programmes et les intérêts des partis en question sont importantes. De plus, il s'agit de partis qui s'adressent à un électorat largement commun, et qui sont donc "concurrents". La nouvelle présidente de région appartient au M5S et non au PD et, c’est peut-être l'une des raisons de ce résultat . Car le M5S, au niveau national, est proche du PD dans les récents sondages électoraux. Mais, ce parti représente des entités socio-politiques "différentes" et s’il était auparavant un ‘mouvement’, il est devenu depuis quelques temps "un parti" capable, aujourd'hui, de faire gagner un président de région. Ce résultat de Todde est le fruit d’une demande croissante d'unité dans le camp de l'opposition de gauche, pour concurrencer le camp de la majorité. Un premier aspect qui émerge, à cet égard, est une large attention des électeurs de gauche à l'égard de l'alliance entre les partis d'opposition. Tout d'abord, le Pd et le M5S. L’alliance entre ces deux partis lors de scrutins en Italie est jugée positivement par 60% de la base du M5S et par une proportion légèrement plus élevée (62%) parmi les électeurs du PD. Il est intéressant de noter que, dans les deux cas, cette proportion est plus élevée qu’au mois de novembre 2022, peu après la victoire électorale de la droite et le début du gouvernement de Giorgia Meloni. Cela montre que l'expérience des deux dernières années a renforcé, parmi les forces d'opposition, l'idée d'une coalition d’opposition qui soit la plus large possible. Capable d'être compétitive et, peut-être, de gagner. Selon le sondage Demos, les opinions favorables à un accord avec le PD dépasse les 60 % même parmi les partis centristes. Alors que l'hypothèse d'un "élargissement" de l'accord au M5S semble être moins bien accueilli car, au sein d’une alliance trop large, les centristes compteraient "trop peu". L’alliance sera à nouveau testée dans les Abruzzes, où l'on vote le 10 mars. L’autre inconnue concerne la forme que devrait prendre ce projet d’alliance : les programmes, l'organisation, les modèles de sélection de la classe dirigeante. En outre, si l'on élargit le regard au contexte national, il n'est pas certain que les deux partis politiques partageraient des programmes et des objectifs communs en matière de politique économique intérieure ou de politique internationale. Mais le problème le plus important, en ces temps de personnalisation de la politique, est le choix du leader. Qui est réellement capable d'être reconnu comme "leader" et d'attirer les voix des électeurs dans le cadre d’une alliance large? »
Alessandra Todde, présidente M5S de la région de Sardaigne
ENTRETIEN, Italia Oggi, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire (Frères d’Italie) « L’agriculture doit revenir au cœur de l’Europe » : « Concernant la réforme de la PAC, nous sommes optimistes sur un changement radical de cap. Le document stratégique, proposé par l’Italie lors de la réunion des ministres de l’Agriculture européens, a été repris dans les contenus par une lettre finalisée ces dernières heures et adressée à la Commission européenne par la France, l’Espagne, l’Italie et d’autres pays. Ce document demande d’intervenir rapidement pour répondre aux exigences que les agriculteurs ont mis en avant ces derniers mois. En Italie, les associations agricoles ont toutes travaillé avec le gouvernement et les manifestations ont été moins nombreuses et sans épisodes de violence. Le Commissaire à l’agriculture Janusz Wojciechowski a souligné publiquement, dans sa déclaration finale, les raisons du représentant italien au sein du Conseil. C’est-à-dire qu’il faut agir rapidement et redonner aux agriculteurs une place centrale. Nous nous attendons à des actes concrets dans les prochains jours. La présidente du Conseil Meloni a obtenu que les leaders européens parlent les 21 et 22 mars à Bruxelles d’agriculture et d’immigration comme des sujets centraux de la politique européenne. Nous attendons donc des réponses techniques concernant les engagements pris.’’ »
ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, A. Tajani (Forza Italia) « Il faut un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils et libérer les otages » : « ‘’ Il faut convaincre Israël et le Hamas à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’arrivée d’aides humanitaires et la libération des otages. Nous demandons à Netanyahou de faire lumière sur ce qui s’est passé pendant ces dernières heures et de protéger les civils. En même temps, nous pensons pouvoir aider les Palestiniens avec une meilleure coordination des aides à envoyer à Gaza entre les organisations internationales et humanitaires, allant de la Croix Rouge à la FAO. Concernant l’Ukraine, l’envoi de soldats n’est pas prévu. Nous soutenons l’Ukraine car nous voulons qu’elle reste indépendante mais nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Notre aide est avant tout une aide politique et financière et de soutien à leur défense. Ce n’est pas un acte d’agression contre la Russie. Ceci dit, notre chargé d’affaires en Russie participera aux funérailles de Navalny : c’est un signe de soutien clair à la liberté d’expression en Russie. Enfin, concernant l’affaire de l’activiste Ilaria Salis détenue en Hongrie, l’Italie a déjà dit ne pas vouloir interférer dans le procès. Toutefois, nous exigeons des conditions de détention dignes et dans le respect des normes communautaires pour les personnes en attente de jugement. Si Ilaria devait obtenir l’assignation à résidence, ce que l’on souhaite, nous avons dit qu’il faut aussi assurer sa protection et celle de ses parents. »
ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, P. Mastroilli, « Présidence du G7 - La visite chez Biden. Meloni prépare sa rencontre avec Al-Sissi sur le plan pour l’Afrique » : « Ce sera sa première visite aux États-Unis en tant que présidente du G7. Une mission délicate pour Giorgia Meloni, un exercice d'équilibriste compte tenu des relations de la première ministre de droite avec le parti démocrate, à quelques mois des élections présidentielles qui pourraient bien sanctionner le retour du vieil ami Donald Trump. C'est pourquoi, à la veille de l'événement, notre diplomatie a insisté sur un point en particulier : Il ne s'agit pas d'une visite bilatérale comme celle de juillet dernier, qui avait également amené la leader à rencontrer l'opposition républicaine au Congrès, mais d'un voyage dans la perspective du sommet du G7 dans les Pouilles. Mais sur le fond, c'est la crise au Proche-Orient qui pèse le plus lourd. Meloni a l'intention de profiter de cet échange dans le bureau ovale pour préparer avec le président américain la mission internationale délicate qu'elle prépare : mi-mars, elle se rendra en Égypte pour rencontrer Al-Sissi. Elle le fera pour discuter du plan Mattei. Mais elle sera également présente en tant que présidente du G7, pour exiger une trêve, chère aux intérêts italiens, et pour réclamer une médiation du Caire, acteur crucial au Proche-Orient.. Meloni souhaite obtenir des indications sur le plan à long terme, car les Européens ont besoin de certitudes quant à la future gouvernance de la région. Mais l'Ukraine est évidemment aussi au centre de la rencontre d'aujourd'hui. La présidente arrive aux États-Unis pour obtenir la confirmation de l’implication américaine. Nous - c'est le message - nous sommes engagés, maintenant ne nous abandonnez pas et adoptez le programme d'aide, bloqué jusqu'à présent par les Républicains de Trump. La perspective reste celle de négociations entre Kiev et Moscou, mais en position de force. Il est déjà tard et les armes doivent arriver avant le printemps. L’autre question concerne l’utilisation des fonds saisis en Russie pour financer les Ukrainiens. Les États-Unis font pression pour les débloquer, mais il y a une résistance européenne, notamment de la part de la France et que l’on a constatée en parallèle du sommet des ministres des finances du G20. Sur l'Afrique, l'idée de Meloni est de faire de cette question un élément central du sommet de juin, notamment parce que le plan Mattei a du mal à décoller. Le désengagement de Washington alarme Rome alors que la montée russe et chinoise semble s'intensifier. La Présidente demandera à M. Biden de s'impliquer à nouveau dans le Continent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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29/02/2024
Abruzzes : meeting de fin de campagne le 5 mars.
Italie. Région des Abruzzes. Le 5 mars, aura lieu à Pescara le meeting de fin de campagne électorale du centre droit en vue des élections régionales dans les Abruzzes du 10 mars. Le président de centre droit sortant de la région des Abruzzes Marco Marsilio de Frères d'Italie est soutenu par Frères d'Italie, la Ligue, Forza Italia, Union du centre, Nous modérés.
Lorenzo Cesa (UDC), Matteo Salvini (Ligue), Giorgia Meloni (Frères d’Italie), Antonio Tajani (Frères d’Italie), Maurizio Lupi (Nous modérés), Marco Marsilio (Frères d'Italie).
20:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Herbert Kickl craint une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine.
Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl craint une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine et appelle, en lançant une pétition, le gouvernement à s'opposer à l'envoi de troupes terrestres de pays européens en Ukraine.
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un homme politique de l'AfD est élu au sein d'un conseil d'entreprise sur une liste du syndicat Verdi.
Allemagne. Jens Keller, chauffeur de l'entreprise d'élimination de déchets de Hanovre Aha et homme politique local de l'AfD, est élu au sein du Conseil d’entreprise sur une liste du syndicat Verdi. Ce dernier examine une procédure d’exclusion à l'encontre de Jens Keller.
Jens Keller
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les hautes écoles de Thuringe appellent les étudiants à établir leur résidence principale en Thuringe afin de pouvoir voter.
Allemagne. Alors que l’AfD pourrait obtenir un haut score en septembre lors des élections pour le Parlement de Thuringe, les hautes écoles de cet État appellent les étudiants à établir leur résidence principale en Thuringe afin de pouvoir voter pour « défendre la démocratie ».
18:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Allemagne : le président demande une réforme de la Constitution afin d'empêcher l'AfD de nommer, éventuellement, des juges à la Cour constitutionnelle.
Allemagne. Le président social-démocrate de la République Frank-Walter Steinmeier (SPD) demande un changement de la Constitution afin de mieux protéger le Cour constitutionnelle fédérale. L’objectif est d’empêcher la possibilité, dans le futur, de voir l’AfD nommer des juges à la Cour constitutionnelle, si ce parti obtenait une majorité soit à la Chambre des députés soit au Sénat.
18:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article de Lionel Baland sur le poète Paul Gérardy, grand ami du poète Stefan George, le mentor de Stauffenberg.
Belgique et Allemagne. Article sur le poète Paul Gérardy, grand ami du poète Stefan George, le mentor de Claus von Stauffenberg et de ses frères :
https://www.revue-elements.com/paul-gerardy-et-le-symboli...
Paul Gérardy
Léon Paschal, Edmond Rassenfosse, Paul Gérardy et Stefan George à Tilff, près de Liège, en Belgique, en 1892
Stefan George et deux des frères Stauffenberg
15:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Hongrie avertit l'Italie :"N'intervenez pas sur Salis, c’est ici qu’elle sera punie par nous.""
Italie. Revue de presse.
Plusieurs titres se partagent la Une : les discussions au sein des partis de majorité au lendemain du revers électoral en Sardaigne : « La droite soutient les présidents de région sortants » (Corriere della Sera, Messaggero), « La Ligue en crise, la Vénétie critique Salvini » (La Stampa), l’affaire de l’activiste italienne emprisonnée en Hongrie « Ilaria Salis, le bras-de-fer avec Budapest » (Corriere), la polémique autour de la charge de la police contre des étudiants à Pise: « L’attaque contre Mattarella : Meloni conteste l’intervention du Quirinal » (Repubblica), « Le PNRR et les chantiers pour la rénovation énergétique des bâtiments dans le viseur de l’UE » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement les agressions contre la police à Turin avec notamment les déclarations de G Meloni condamnant les auteurs des actes de violence, les intempéries dans le Nord, avec l'alerte rouge lancée en Vénétie, et les funérailles de l’opposant russe Alexeï Navalny qui auront lieu demain.
Sur X, le hashtag #Vannacci domine, du nom du général Vannacci qui a été suspendu de l’armée suite aux propos racistes tenus dans son livre.
COMMENTAIRE, Repubblica, C. Bonini : « Le masque est tombé » : « Le masque est donc tombé. Battue en Sardaigne, hantée par le spectre d'un possible nouveau revers dans les Abruzzes, où elle a écrit une nouvelle page de sa conception familiale et tribale de la politique, Giorgia Meloni fait la seule chose dont elle est capable. Tenter de sortir de sa faiblesse politique actuelle en radicalisant l’affrontement politique. Et cette fois, comme pour une sorte de répétition générale de sa réforme pour l’élection directe du Premier ministre, elle le fait en visant la présidence de la République. Car c'est au chef de l'Etat qu’elle s'adresse lorsqu'elle met en garde contre ces « institutions qui retirent leur le soutien à ceux qui chaque jour mettent en jeu leur sécurité pour garantir la nôtre". Et elle le fait avec l'outil qui lui appartient, la manipulation. Elle essaye de transformer en discours partisan la critique faite ces derniers jours aux violences à Pise par le président Mattarella, tout comme son rappel de la valeur constitutionnelle du droit de manifester,. Nous assistons à une distorsion de l'équilibre délicat entre le rôle du Président de la République en tant que garant de la Constitution et le rôle de direction politique de la Présidente du Conseil. Il est utile de mesurer et d’analyser, une fois de plus, le degré de résistance du système politico-institutionnel face à ceux qui, comme Meloni, ont décidé de le saboter de l'intérieur. Nous sommes certains que le pays ne lui permettra pas de le faire. »
ARTICLE, Repubblica, « La Hongrie avertit l'Italie :"N'intervenez pas sur Salis, c’est ici qu’elle sera punie par nous" » : : « Il est surprenant que l'Italie tente de s'immiscer dans une affaire judiciaire hongroise. J'espère qu'Ilaria Salis recevra la punition qu'elle mérite en Hongrie. » Le ministre hongrois des affaires étrangères, Péter Szijjartó coupe court aux demandes de l'Italie sur le cas de l'antifasciste de Monza, incarcérée depuis plus d'un an dans la prison de haute sécurité de Budapest. Des mots durs qui se sont soudainement abattus sur Rome, après une rencontre cordiale à la Farnesina avec le ministre Antonio Tajani qui avait récemment revendiqué comme un succès la discussion italienne avec ses collègues hongrois à propos de l'amélioration des conditions de détention de Salis et de l'avancement de deux mois de l'audience, fixée au 28 mars. « L'ambassadeur m'avait dit que la réunion s'était bien passée, alors imaginez si ça s’était mal passé... », commente Roberto Salis lors de la marche aux flambeaux organisée pour sa fille à Milan. Les oppositions - Pd, Avs, +Europa - élèvent la voix : « Et ceci serait l'indépendance de la magistrature dans le pays d'Orbán ? » Le titulaire de la Farnesina réagit à son tour : « Il n'y a pas de volonté d'ingérence », explique M. Tajani, « mais une intention claire de faire pression pour vérifier que les conditions de détention sont conformes aux règles européennes qui appellent à la protection des droits de l'homme. Et c'est ce que le gouvernement italien continuera de faire ». À Szijjartó, le ministre Tajani, avant d'aborder les questions géopolitiques, a présenté déjà fait un compte-rendu détaillé de la situation de Salis. Elle est devenue une affaire nationale aussi en Hongrie. Mais après la réunion, pendant laquelle les néo-nazis romains ont inscrit "Ilaria doit mourir" près de l'ambassade de Hongrie, la douche froide est arrivée. Elle intervient au moment même où une fenêtre d'opportunité s'est ouverte pour que la mesure de précaution d'Ilaria Salis passe de la détention à l'assignation à résidence. D'abord à Budapest, où la famille Salis a réussi à trouver un logement. Puis en Italie, grâce à une décision-cadre de l'UE de 2009. Aussi, dans son post sur X, le ministre hongrois s’en prend aux « médias italiens qui ne montrent pas le côté des victimes mais seulement celui de Salis ». Puis l'accusation : « La dame a été présentée comme un martyr en Italie, ce qui n'a rien à voir avec la réalité », « elle est arrivé en Hongrie avec un plan précis pour attaquer des innocents dans la rue, en tant que membre d'une organisation d'extrême gauche. Il ne s'agit pas de crimes commis sur un coup de tête, mais d'actes bien pensés et planifiés. Ils ont failli tuer des gens ». Le chef d'accusation retenu contre Salis est celui de blessures "potentiellement mortelles", mais guérissable en 5 à 8 jours, contre trois néo-nazis, battus lors d'actions orchestrées par des membres ou des sympathisants de la "Bande du Marteau". L'antifasciste de la Brianza risque jusqu'à 24 ans de prison ; l'accusation a proposé une négociation de peine de 11 ans, mais Salis plaide non coupable. « Ce que j'ai entendu aujourd'hui est inacceptable. Le ministre Tajani a mes coordonnées s'il veut me dire quelque chose », ajoute Roberto Salis. Il est furieux des propos de Szijjartó : « Nous devons lui demander ce qu'il entend par "martyr". Si vous voulez parler d'une personne torturée pendant 35 jours, Ilaria en est une ».. »
ARTICLE, Corriere della Sera, C. Voltattorni « Les avoirs gelés russes dominent le G7. Les différentes options sur la table » : « ll faut donner des bases légales solides à l’utilisation des avoirs financiers russes pour indemniser l’Ukraine ». A Sao Paolo au Brésil, en marge du G20, le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue) a présidé hier la première rencontre des ministres des finances du G7. Le soutien à l’Ukraine était au cœur des débats. Le directeur de la Banque d’Italie Fabio Panetta était aussi présent. Avec Giorgetti, il a échangé avec les ministres sur la question de l’utilisation des avoirs russes congelés en Occident. Il s’agit d’environ 300 milliards de dollars qui pourraient ‘’compenser les dommages de guerre causés par la Russie à l’Ukraine’’. A cette réunion, le ministre ukrainien S. Marshenko a également participé en visio-conférence, auquel on aurait exprimé ‘’la nécessité de doter l’initiative d’une base légale solide et conforme au droit international’’. Les ministres français et allemand Le Maire et Lindner ont eux aussi appelé à la prudence, tout en qualifiant cette possibilité de ‘’ pas concret’’. Giorgetti en a parlé aussi à la secrétaire du Trésor américain Janet Jellen lors d’une rencontre bilatérale. Jellen a remercié à cette occasion ‘’l’Italie et le reste de l’Union Européenne pour l’adoption du fonds quadriennal de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine’’. Parmi les dossiers du G7 figurent aussi l’impact de la crise au Proche-Orient et en Mer Rouge. Le directeur Panetta a parlé des ‘’risques de fragmentation du commerce, de la finance et des échanges’’ en soulignant l’importance pour l’Italie de ‘’se consacrer à maintenir le fonctionnement du système multilatéral qui a assuré la croissance, la mondialisation mais aussi la paix pendant les récentes décennies’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/02/2024
Le Forum voor Democratie lance une pétition contre l’envoi de troupes néerlandaises en Ukraine.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet lance une pétition contre l’envoi de troupes néerlandaises en Ukraine.
(https://fvd.nl/petities/GEEN-nederlandse-militairen-naar-...)
22:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le ministère public néerlandais poursuit deux hommes au Pakistan.
Pays-Bas. Le ministère public néerlandais poursuit deux hommes au Pakistan parce que ces derniers ont appelé, depuis ce pays, au meurtre du député Geert Wilders.
21:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Südtiroler Freiheit organise un cours d’autodéfense gratuit pour les femmes.
Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Südtiroler Freiheit organise un cours d’autodéfense gratuit pour les femmes, afin de permettre à ces dernières de se défendre face à la délinquance importée.
20:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Forum voor Democratie reste le parti politique qui compte le plus de membres.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est le parti politique qui compte le plus de membres : près de 62.000.
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Parti du Progrès est donné troisième à 16 %.
Norvège. Le Parti du Progrès est donné troisième à 16 %.
17:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : "C'est une défaite, nous en tirerons les leçons"." et "C’est la première région que le mouvement 5 étoiles a conquis."
Italie. Revue de presse.
Les discussions au sein des partis à la suite de la première défaite de la coalition de majorité lors des élections régionales en Sardaigne alimentent les Unes aujourd’hui : « Meloni : « C'est une défaite, nous en tirerons les leçons » » (Corriere della Sera, Messaggero), « Schlein : « ce n'est qu'un début » (Repubblica), « Tensions entre Meloni et Salvini » (La Stampa). L'intervention de Mario Draghi devant le Parlement Européen à Strasbourg est aussi citée : « Draghi secoue l'Union : il n'est pas possible de dire toujours non, il faut faire des réformes » (Repubblica, Stampa, Sole 24 Ore, Giornale). Enfin, les réactions à l’hypothèse d’envoi de troupes en Ukraine se poursuivent aujourd’hui en Une et dans les pages intérieures : « Troupes en Ukraine, un non collectif à l'hypothèse de Macron » (Corriere, Stampa, Sole)
ENTRETIEN, Repubblica, de Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, par G. Vitale : « On peut battre Meloni mais il faut être unis. A droite, il y aura des règlements de comptes. A présent nous voulons gagner dans les Abruzzes ». » : « Depuis 2015, nous n'avions pas gagné une région à la droite. Neuf ans, c'est une éternité. Ce qui s’est passé en Sardaigne est un bon signale : c'est notre première reconquête et ce ne sera pas la dernière, c'est mon message à Giorgia Meloni ». La présidente du parti démocrate savoure sa victoire. « Le défi dans les Abruzzes […] peut cette fois nous réserver une nouvelle surprise. Mais aussi la construction d’un parti alternatif, auquel je travaille depuis le début avec un esprit d’unité. La victoire de dimanche prouve deux choses : que la Première ministre n'est pas imbattable et que si nous sommes unis, tout devient possible . La question centrale est celle du rejet des forces gouvernementales. Mais c'est aussi la victoire de la bonne personne : Todde qui a su réunir une coalition. C'était un merveilleux travail d'équipe. Et je suis doublement heureuse parce que le parti démocrate a si bien réussi qu'il est devenu le "premier parti". C'est la méthode de travail qui nous a finalement récompensés et je souhaite désormais la reproduire. Le dépassement du Parti démocrate aux dépens de Fratelli d’Italia me semble être la meilleure réponse. Il étaient sûrs de gagner et ils ont reçu une gifle mortelle, dont Meloni doit assumer l'entière responsabilité. Sur certains sujets majeurs, nous avons déjà commencé à travailler ensemble : salaire minimum, santé publique, Pnrr, égalité des congés... Des points sur lesquels nous pouvons commencer à esquisser notre vision du pays. Trouver des convergences sans être incohérent est possible et nécessaire". Conte a dit que nous avions besoin d'une "alliance juste", pas d'une alliance large. C'est un débat que les citoyens ne comprennent pas. Nous avons montré que l'alternative l'emporte lorsqu’il existe une proposition commune, sérieuse et crédible. Il s'agit d'une responsabilité qui doit être assumée par tous, et pas seulement par le parti démocrate. Aujourd'hui, la priorité est d'unir nos forces sur les grandes questions du pays et je suis convaincue que si nous allons tous dans la même direction, les électeurs auront confiance.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, Giuseppe Conte, chef du Mouvement Cinq étoiles, par Monica Guerzoni : « L'extraordinaire victoire d'Alessandra Todde est le signe d'un vent nouveau qui commence à souffler depuis la Sardaigne et qui se répandra dans toute l'Italie. C'est aussi la victoire de tous les Italiens qui n'ont jamais cru aux promesses de Giorgia Meloni et de ceux qui y ont cru en toute bonne foi, mais qui ont été fortement déçus. Les citoyens commencent à en avoir assez. Et c’est la première région que le mouvement 5 étoiles a conquis, donc c’est une grande satisfaction car Todde est la première femme à gouverner la Sardaigne. […] Meloni est réapparue après avoir disparu pendant près de 24 heures, au cours desquelles elle a envoyé Truzzu pour prendre la défaite de face. En réalité, elle l'a imposé à ses alliés, avec cette attitude hautaine qui ne profitera pas à la majorité. Nous avons fait un travail sérieux avec les autres forces progressistes, en construisant un véritable projet sur les besoins des territoires, en mettant de côté les ambitions du parti unique et en bannissant le fait de s'appuyer sur un simple "cartel électoral" de captation de voix. […] Les gens en ont assez des trahisons d'un gouvernement qui fait des dégâts, de l'économie à la politique étrangère. […] Notre méthode a fonctionné en Sardaigne. Il faut d'abord cultiver la discussion pour aboutir à un projet bien structuré, puis choisir le candidat le plus apte à le mettre en œuvre. La victoire de Todde montre qu'il n'y a pas d'alliances forcées, mais des alliances construites sur la base de projets crédibles et concrets. Chaque région a sa spécificité. L'objectif n'est pas d'obtenir une voix de plus que le Parti démocrate, mais de faire de la bonne politique. En plus de notre résultat, nous devons tenir compte de la liste Todde et des listes que nous avons parrainées. On m'a qualifié de gentil populiste, aujourd'hui de populiste modéré. Les deux sont corrects. Dans son sens le plus élevé, celui de la proximité avec les besoins et les sensibilités des citoyens, ce n'est pas une offense ».
Giuseppe Conte et Alessandra Todde
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami « Les dangers des prochains rendez-vous électoraux et les soupçons de Meloni à l’égard de Salvini » : « Meloni en est convaincue : "Salvini essaiera toujours de se démarquer’’. Personne ne peut la persuader du contraire et personne n'ose le faire. Pas après une journée "un peu comme ça", avec la défaite en Sardaigne encore à digérer. Comme si cela ne suffisait pas, le vote de dimanche a modifié le calendrier de Meloni, qui imaginait avoir réglé ses comptes avec le secrétaire de la Ligue en juin. Car si la droite trébuche dans les Abruzzes ou en Basilicate, la débâcle sarde ne sera pas interprétée comme un simple faux pas mais comme le début d'une phase négative qui pourrait affecter les élections européennes. Meloni reconnaît ses erreurs. L'erreur a été d’imposer le candidat de son parti au poste de président de Région après un affrontement dur avec ses alliés dans les négociations. Pour une fois, Meloni ne pointe pas du doigt Salvini, dans le sens où ce n'est pas la Ligue, qui n'a pas d’enracinement organisé sur l'île, qui aurait fait manquer ces milliers de voix d’écart décisifs. C'est plutôt Solinas qui est le principal suspect, le président sortant qui - pour se venger de ne pas avoir été soutenu pour un second mandat - aurait mobilisé une partie de son électorat contre Truzzu. Si la victoire en Sardaigne a été remportée par le Pd et le M5S avec moins de trois mille voix, la droite ne peut se permettre que ce résultat se répète dans les Abruzzes et la Basilicate avant les élections européennes. Si dans les Abruzzes la droite ne devrait pas avoir trop de problèmes, en Basilicate, il y a une certaine incertitude sur le résultat. Meloni ne peut pas se permettre de revivre l’échec de la Sardaigne, c'est pourquoi les ‘’pompiers’’ de poids travaillent depuis hier pour éteindre les feux qui peuvent s’allumer, pour "renforcer les relations entre les alliés", parce que "nous ne pouvons pas commettre les mêmes erreurs". Enfin, aux élections européennes, comme le disent des sources autorisées, Meloni sera "obligée de se présenter comme candidate", puisque les voix potentielles sur qui elle peut compter sont les siennes, et non celles de son parti FdI. »
ENTRETIEN, Libero, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’Agriculture : « Encore une fois, c’est l’idéologie qui s’impose en Europe » : « ‘’C’est une vision idéologique qui remet en discussion le rôle de l’homme et ses capacités à gérer le territoire. Le texte adopté en deuxième lecture concernant la restauration de la nature risque de provoquer des retombées graves car il est le fruit de préjugés. Il y a même eu une partie du PPE qui a voté contre la consigne du groupe de repousser cette norme. Nous nous retrouvons avec une Europe en flammes en raison de mauvaises politiques contre les agriculteurs, contre ceux qui produisent du travail. On tente d’affaiblir un continent pour favoriser d’autres pays extra-européens qui polluent plus que nous. Si on raisonne sur un impact zéro sur l’environnement, il faut que cela soit valable pour tous. Si nous diminuons nos productions en utilisant des fertilisants ayant un impact zéro sur l’environnement, le résultat est qu’on finit par favoriser les marchés étrangers qui polluent. Quel est alors l’avantage final ? Quand on s’aperçoit d’avoir fait une erreur, il faut changer de cap. La PAC a été mal écrite et j’ai porté au Conseil de lundi un document pour en demander la révision. Concernant [la proposition italienne d’interdire la production et le commerce de la viande de synthèse, il n’y a que deux pays qui sont contre : le Danemark et les Pays-Bas. En revanche, il y en a 19 qui y sont favorables, dont la Slovaquie qui soutient par ailleurs la candidature de la cuisine italienne au patrimoine de l’UNESCO alors que ce pays a une majorité de centre-gauche.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le député nationaliste bulgare de Renaissance Stanislav Stoyanov interrogé par TVLibertés.
Bulgarie. Entretien de Nicolas de Lamberterie sur TVLibertés avec le député nationaliste bulgare de Renaissance Stanislav Stoyanov :
02:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2024
Sardaigne : la candidate du M5S et du centre gauche gagne les élections régionales.
Italie. Sardaigne. La candidate du M5S et du centre gauche gagne, avec très peu de voix de différence, les élections régionales du 25 février face au candidat du centre droit. Au sein du centre droit, Forza Italia obtient plus de voix que la Ligue.
(https://www.corriere.it/elezioni/2024/regionali/sardegna/...)
22:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un député de l'AfD refusé d'entrée dans la maison de Thomas Mann.
Allemagne. L'institution culturelle, financée par l'argent des impôts allemands, qui gère la maison de l’écrivain Thomas Mann à Los Angeles a refusé l'entrée à un député de l'AfD, alors qu’une visite était prévue dans le cadre d'un déplacement de la commission culturelle de la Chambre des députés aux États-Unis.
Thomas Mann
21:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Association allemande des journalistes appelle les médias à dénoncer en permanence les intentions prétendument extrémistes de l'AfD.
Allemagne. L'Association allemande des journalistes (DJV) appelle les médias à dénoncer « en permanence » les intentions prétendument extrémistes de l'AfD en réaction à un article du Süddeutsche Zeitung, selon lequel le parti pourrait être classé comme « extrémiste de droite avéré » dans tout le pays : il faudrait que l'information figure dans les articles « comme un avertissement évident sur les paquets de cigarettes ».
En 2019, cette association estimait que l’origine ethnique des criminels d’origine étrangère devait être gardée, autant que possible, secrète.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/26/l-o...)
21:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Sardaigne punit Meloni."
Italie. Revue de presse.
Les élections régionales en Sardaigne, marquées par la victoire de la candidate du centre-gauche Alessandra Todde (M5S), font les gros titres : « La surprise Todde, un revers pour la droite » (Corriere della Sera), « La Sardaigne punit Meloni » (Repubblica), « Sardaigne, un revers pour le gouvernement » (La Stampa), « La Sardaigne au centre gauche » (Messaggero), « La droite marque contre son propre camp » (Giornale), « Un coup d’arrêt » (Avvenire). La protestation des agriculteurs à Bruxelles est aussi citée : « Le mouvement des tracteurs encercle Bruxelles, l’UE annonce de nouvelles règles » (Messaggero). Enfin, dans les pages intérieures, plusieurs journaux reviennent sur la conférence en soutien à l’Ukraine d’hier soir : « L’hypothèse de militaires OTAN en Ukraine » (Corriere) ; « Macron ouvre à l’hypothèse de troupes de l’OTAN » (Messaggero), « Un changement de cap proposé par Macron aux leaders : « on n’exclut pas l’envoi de troupes » (Stampa), « Un sursaut stratégique » (Foglio).
Les JT couvrent essentiellement les élections régionales en Sardaigne avec la victoire de la candidate de centre-gauche Todde, la manifestation à Bruxelles des agriculteurs avec aussi la reprise des déclarations de G. Meloni pour ‘’revoir la PAC et soutenir les salaires des agriculteurs’’, les frappes de l’armée israélienne au Liban, et la conférence de Paris en soutien de l’Ukraine.
COMMENTAIRE, Repubblica, S. Folli « Sardaigne : c’est une nouvelle page blanche qui s’ouvre » : « Pour la première fois, Giorgia Meloni a commis une grave erreur, notamment sur le terrain qui en théorie devrait être le plus naturel pour elle : la gestion de sa popularité et la capacité d’interpréter les signaux envoyés par un électorat qui demande des choses simples et concrètes. L’échec est douloureux, au moment où la Présidente du Conseil s’apprête à se rendre aux Etats-Unis avec tous les dossiers de politique internationale en suspens. Meloni pourrait être tentée de hausser les épaules et aller de l’avant. Mais ce serait une autre erreur. C’est une défaite qui est grave au regard des circonstances dans lesquelles elle a eu lieu et du défi en cours au sein même de la coalition. Meloni voulait en effet donner le coup de grâce à son rival Salvini. S’il est trop tôt pour dire que le déclin du « melonisme » a commencé, la saison où les divergences étaient observées avec indulgence est toutefois révolue : maintenant, Salvini (qui n’a rien gagné mais qui peut se réjouir de la défaite de Meloni) sera de plus en plus déterminé à exiger le partage de toutes les décisions du gouvernement. Le pacte de la coalition devra être revu, y compris du point de vue des relations personnelles. Il faudra bien plus qu’un petit-déjeuner au Palais Chigi ou d’un Conseil des ministres plus long pour résoudre les questions épineuses. Par ailleurs, dans la perspective des élections européennes, il faut s’attendre à ce que le dirigeant de la Ligue intensifie ses contacts avec l’extrême-droite européenne, à commencer par les Allemands de l’AfD. Il le fera dans le but mettre en difficulté le pragmatisme de Meloni, notamment ses bonnes relations avec Ursula von der Leyen. Pour la Présidente du Conseil, un sursaut s’impose. Concernant les partis d’opposition, entre Schlein et Conte, c’est plutôt ce dernier qui est le vrai gagnant : il a su montrer que la coalition à gauche (« la coalition large ») ne fonctionne que lorsqu’elle est guidée par le M5S. Dans le cas contraire, il y aura toujours une raison pour ne pas s’unir, en laissant Schlein seule avec son opposition interne au sein du PD. La coalition de centre-gauche en Sardaigne sera difficilement exportable au niveau national. »
ARTICLE Repubblica, A. Fraschilla : « La Ligue s'effondre et Forza Italia la dépasse mais Salvini réagit : maintenant, il faut sécuriser Zaia " » : « Matteo Salvini et ses proches tentent de se rassurer, malgré les résultats bien inférieurs par rapport à il y a cinq ans en Sardaigne (11 % lors des dernières régionales, et moins de 5 % hier) et la honte de voir Forza Italia les dépasser, alors que le parti est orphelin de son leader Silvio Berlusconi. Salvini pense déjà à une stratégie pour exploiter ce vote dans son rapport de force au sein de la coalition et en vue des nombreux problèmes qu'il voit apparaître à l'horizon pour le parti et sa direction. Son entourage lui suggère de se concentrer sur ce qui s'est passé en Sardaigne pour dire à Giorgia Meloni qu'il ne faut pas faire "trop de calculs" et se concentrer sur des choix sûrs et gagnants dans certaines régions : "En commençant par la Vénétie, en misant sur Luca Zaia et en approuvant au Parlement le troisième mandat des gouverneurs". C’est cette ligne que suivra le leader de la Ligue après la Sardaigne : se relancer sur le troisième mandat qui permettrait d'obtenir la plus grande région d'ici 2025, la Vénétie. Il faut aussi éviter un changement de candidat, comme cela s'est produit en Sardaigne où c’est le candidat de Fratelli d'Italia qui a finalement été choisi. Pour la Vénétie, Meloni aurait déjà un nom en tête, le sénateur Luca De Carlo. La relance du troisième mandat permettra également au ministre d’occuper Zaia, son principal rival en interne pour la direction du parti. Depuis hier, Salvini, au sein du centre-droit, n'a plus seulement comme problème celui de retrouver sa place dans sa relation avec la Première ministre mais aussi la crainte d’être dépassé par Forza Italia d'Antonio Tajani. Ce n'est pas une coïncidence si un fidèle du secrétaire de FI, le chef du groupe au Sénat Maurizio Gasparri, a déjà botté en touche hier soir, rejetant même l'idée de reconduire Solinas comme le souhaitait Salvini. La Ligue et Fratelli d’italia se sont trompées. Et peut-être que le candidat aurait pu être un membre de Forza Italia, soit Pietro Pittalis ou Ugo Cappellacci. C'est dire le climat qui règne à droite après les élections en Sardaigne. Hier soir, Tajani s’est dit ‘’certain qu'il n'y aura pas de répercussions sur le gouvernement’’ », tout en mettant en garde Meloni : « maintenant, allons-y pour gagner en Basilicate où je suis absolument convaincu que le candidat sera Vito Bardi », son fidèle. »
ARTICLE, Repubblica, G. Colombo : « Treize milliards d’économies pour sauver le PNRR. Les administrations qui seront en retard devront rembourser les fonds » : « Le dossier du PNRR se concentre désormais sur la chasse aux responsables des retards dans la réalisation des projets qui ont été financés. Le ministre Raffaele Fitto parle de 'responsabilisation', mais la nouvelle mesure introduite dans le décret visant à accélérer les dépenses ressemble à un ultimatum. Pour les ministères, mais aussi pour les municipalités et les autres acteurs de la mise en œuvre des projets du PNRR : ceux qui ne respectent pas les objectifs fixés devront restituer les ressources obtenues, quitte à payer de leur poche. La "menace" est brandie avec un mécanisme précis : si la Commission européenne constate 'la non-réalisation ou la réalisation incomplète' d’un projet, l’Etat demandera à l'administration de rendre les montants reçus. Sous la supervision de la structure de mission, le Palais Chigi pourra également décider d'effectuer des inspections et des contrôles ponctuels dans les ministères et les municipalités. Des commissaires arriveront aussi dans trois ministères pour accélérer certains investissements et le gouvernement pourra revendiquer des pouvoirs de substitution s'il constate des 'retard ou des incohérences' par rapport aux calendriers des interventions. Avec le décret approuvé hier, le Conseil des ministres cherche aussi à trouver des fonds pour les nouveaux projets et à récupérer les sommes allouées à ceux qui ont été annulés. Il s’agit d’un casse-tête complexe, qui est la conséquence de la révision du Plan voulu par le gouvernement et qu'il est maintenant en train de résoudre en soustrayant des ressources à d'autres investissements ou en utilisant des fonds non dépensés. Le secteur des infrastructures est parmi les plus touchés avec 2.2 milliards en moins pour investir dans les chemins de fer régionaux, la surveillance des ponts et viaducs, l’électrification des quais et d’autres travaux dans les ports. Les 250 millions d'euros prévus pour les zones touchées par le tremblement de terre (L'Aquila et le centre de l'Italie) sont également supprimés. Au total, ce sont environ 13 milliards qui ont été repris d'autres fonds pour financer les coûts des nouvelles mesures. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Mattarella invite l’UE à accélérer sur le pacte pour la migration et l’asile » : « A l’occasion de sa visite d’Etat à Chypre, Sergio Mattarella a évoqué le « plan Mattei » qui est cher à Meloni. Cela n’a pas dû échapper au Palais Chigi, après l’appel du Président de la République au ministre de l’intérieur Piantedosi (Indépendant) sur l’affaire de la gestion par la police de la manifestation des étudiants à Pise, et le coup de froid entre les partis de droite et le Quirinal. ‘’Le plan Mattei a été lancé pour collaborer avec les pays du Continent africain de manière à impliquer toute l’Union Européenne’’ a-t-il souligné à l’issue de sa rencontre avec son homologue Cyprien Christodoulides. A cette occasion, il a invité Bruxelles à mettre en action le nouveau pacte sur la migration et l’asile qui est ‘’très urgent’’ et il a invoqué un changement de vitesse afin que le phénomène « désordonné et tumultueux de l’immigration géré par les passeurs » puisse se transformer « en une arrivée ordonnée en Europe selon les exigences des Etats qui les accueillent de manière légale’ ». Mattarella a attribué à Chypre un rôle fondamental de ‘’plaque tournante de la sécurité énergétique de l’Union’’. Car l’île est particulièrement exposée aux vents de guerre qui soufflent en ce moment. Les deux présidents ont évoqué le Proche Orient, partageant l’exigence d’arriver à un cessez-le-feu pour résoudre ce conflit en évitant un embrasement de la région. L’agression russe en Ukraine a elle aussi été évoquée. Mattarella a répété ‘’le plein soutien’’ de l’Italie à Kiev. »
ARTICLE, Corriere della Sera, S. Montefiori : « L'hypothèse d’envoyer des troupes de l'OTAN en Ukraine » : «[…} Certains pays comme la France envisagent l'idée, d'autres comme l'Allemagne l'excluent clairement. ''Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer des troupes, mais en perspective, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne gagne pas cette guerre" a déclaré le président français. […] »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Le PVV de Geert Wilders est donné à 49 sièges de députés, le Forum voor Democratie à 3 et JA21 à 1.
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est donné à 49 sièges de députés sur 150, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 et JA21 à 1 au sein d'un sondage Ipsos I&O et EenVandaag.
PVV : patriotes anti-islamisation
PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes
VVD : libéraux de droite
NSC : Nouveau contrat social, de Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]
D66 : libéraux de gauche
BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit
CDA : démocrates-chrétiens
SP : gauche de la gauche
Denk : centre-gauche multiculturaliste
PvdD : parti pour les animaux
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
SGP : chrétiens protestants
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
Volt : pro-européen
JA 21 : patriotes
13:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/02/2024
La présidente du conseil de l'Église évangélique d'Allemagne partage l'avertissement des évêques catholiques à propos du vote pour l'AfD.
23:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tamás Sulyok devient président de la Hongrie.
Hongrie. Tamás Sulyok devient président de la République.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/10/kat...)
22:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le BSW dispose des signatures certifiées nécessaires afin de se présenter aux élections européennes.
Allemagne. Le BSW dispose des signatures certifiées nécessaires afin de se présenter aux élections européennes.
22:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Berlin : un directeur d'école pousse les élèves à prendre part à une manifestation contre l’AfD.
Allemagne. État de Berlin. Un directeur d’école endoctrine les élèves de son établissement contre l’AfD et les pousse à prendre part à une manifestation contre l’AfD.
22:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Office fédéral de protection de la Constitution tente de classer l’ensemble de l'AfD en tant que "de tendance extrémiste avérée".
Allemagne. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, l'Office fédéral de protection de la Constitution tente de classer l’ensemble du parti patriotique AfD en tant que « de tendance extrémiste avérée ».
21:56 | Lien permanent | Commentaires (0)