"L’Italie a passé son test, Bruxelles a donné son feu vert au budget et au plan pluriannuel sur la dette en 7 ans."

Italie. Revue de presse.

Les Unes ce matin se concentrent sur le Moyen Orient et le cessez-le-feu (« Liban, stop à la guerre » (Corriere della Sera), « Beyrouth, trêve sous les bombes » (Repubblica), « Liban, l'heure de la trêve » (Messaggero)), les « émeutes » dans une banlieue de Milan (« Banlieue (en français) Milan » (Stampa), « La révolte des immigrants » (la Verità)) et la Loi de finances (« les Partis doublent leurs fonds mais le Quirinal les arrête » (Stampa, Fatto quotidiano)).

L’ensemble des quotidiens consacre les unes et les premières pages à la trêve entre Israël et le Hezbollah grâce à la médiation de Washington et Paris.

Les conclusions du G7 à Fiuggi sur la guerre en Ukraine. Corriere : « Les dirigeants du G7 ont voulu envoyer un message clair de soutien à Kiev ». « Ils annoncent « des mesures sévères » contre ceux qui aident la Russie « à contourner nos sanctions ». Avertissement à la Chine ». Et sur la Corée du Nord : « Nous travaillons à une réponse coordonnée ». « Les alliés condamnent fermement « la rhétorique nucléaire irresponsable et menaçante de la Russie et sa posture d’intimidation stratégique ». […] Concernant l’envoi de soldats européens, évoqué par des sources proches du gouvernement français, le sommet reste glacial ». Tajani (Forza Italia) : « Nous n’envoyons personne ». « Biden veut laisser son empreinte dans les deux mois qui le séparent de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Car dès lors, le scénario pourrait changer complètement, y compris avec un éventuel blocage des livraisons d’armes américaines à Kiev », et « le risque d’un accord dans le dos de V. Zelensky, forçant l’Ukraine à céder des territoires sans obtenir en échange de sérieuses garanties de défense de la part des alliés. […] Les Russes réagissent agressivement. Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont lancé près de 200 drones ». Ils occupent « de nouveaux territoires ». « Poutine veut arriver au jour de l’investiture de Trump, le 20 janvier, avec le maximum de gains possibles ». Mais, Tajani : « La Russie ne semble pas vouloir négocier». « Les pays du G7 organisent actuellement un prêt de 50 milliards de dollars à Kiev, financé par les intérêts des avoirs russes gelés ».

La loi de finances et les recommandations européennes sur le Pacte de stabilité. Corriere : « L’Italie a passé son test, Bruxelles a donné son feu vert au budget et au plan pluriannuel sur la dette en 7 ans. En soirée, Rome encaisse aussi l’évaluation positive de la Commission pour le paiement de la sixième tranche du PNRR à hauteur de 8,7 milliards. La Présidente du Conseil Meloni a exprimé sa ‘’grande satisfaction pour le travail fait, l’Italie confirme sa place parmi les premiers de l’Europe’’. Toujours la Commission a présenté ses recommandations aux pays sous procédure pour dette excessive. L’Italie doit assurer que le taux de croissance nominative de la dépense au net de dépasse pas 1,3% en 2025 et 1,6% en 2026 (donc en ligne avec les prévisions du gouvernement italien). Selon Bruxelles, le parcours budgétaire italien est crédible pour que la dette soit reportée sur un chemin soutenable ». Il Messaggero : « Les faucons sont tombés dans leur propre piège » : « les plans des pays frugaux du Nord ont été rejetés. Pour l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, les dépenses vont au-delà de la trajectoire permise. Le Commissaire Gentiloni reconnait que les « colombes » ont montré plus de responsabilité. Le Sud de l’Europe, avec l’Italie en première place, devient responsable ».

L’automobile et la transition électrique. Messaggero : « L’Italie et six autres pays font pression sur les normes concernant l’automobile. Rome, Prague, Vienne, Varsovie, Sofia, Bucarest et Bratislava ont cosigné un document demandant d’anticiper d’un an la révision des règles sur les émissions de Co2 des voitures. Pour le ministre Urso (Frères d’Italie), qui évoque un ‘’bulletin de guerre’’ d’un secteur ‘’au bord de l’implosion’’, il est nécessaire ‘’de modifier la politique industrielle pour qu’elle soit soutenable pour les entreprises et pour l’emploi’’. Malgré les prises de contact, Paris et Berlin n’ont pas adhéré au document. C’est une demande adressée à la Commission dans un moment où les maisons automobiles sont de plus en plus sous pression, en vue aussi du retour de Trump à la Maison Blanche »

Corriere della Sera : « Marine Le Pen se prépare à faire tomber le gouvernement français (et le budget) ». « Le gouvernement Barnier tiendra-t-il jusqu’à Noël ? Ce sont des heures délicates pour la France, où les rumeurs sur la chute imminente du Premier ministre Michel Barnier circulent de plus en plus’’. ‘’ Tout dépendra de ce que décidera Marine Le Pen, elle-même en position délicate puisqu'elle est jugée dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires’’. ‘’La cheffe du RN se plaint depuis des jours de ne pas avoir été suffisamment consultée, et l’échange de lundi matin avec le premier ministre n'a pas permis d’arranger les choses’’. ‘’Des voix au sein de la majorité dépeignent des scénarios apocalyptiques, prédisant en cas de chute du gouvernement et de rejet de la loi de finances une sorte de « risque grec » pour la France’’.’’ Marine Le Pen se trouve face à un dilemme : si elle fait tomber le gouvernement, elle risque de réduire à néant des mois d'efforts pour apparaitre comme une dirigeante responsable et modérée ; si elle sauve Barnier, elle risque de décevoir son électorat qui, selon les sondages, souhaiterait le faire tomber’’. ’’Pour certains, la chute de Barnier pourrait entraîner celle du Président Emmanuel Macron. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)