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17/02/2024

L'AfD est donnée à 19 % et le BSW à 8 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

16/02/2024

Thierry Baudet organise une réunion électorale à Anvers.

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Belgique et Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) organise, le 18 février 2024, une réunion à Anvers (Antwerpen) en Belgique pour les élections européennes.

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(https://fvd.nl/events/fvdbijeenkomst-in-antwerpen)

Lors de l'élection législative partielle à Wellingborough, Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle de ce 15 février 2024 dans la circonscription de Wellingborough, le candidat de Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

Maximilian Krah déclare que l'UE doit devenir une "fédération d’États-nations".

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Allemagne et Autriche. Le candidat de tête de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah a déclaré à Vienne en Autriche que l’Union européenne doit devenir une « fédération d’États-nations ».

"Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à "faire plus sur l’immigration"."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : le débat au sein de la majorité sur la possibilité d’autoriser un troisième mandat pour les présidents de région : « Haute tension au sein de la majorité » (Corriere della Sera), la réforme de l’autonomie régionale, avec notamment un entretien de la dirigeante du PD Elly Schlein : « « Meloni, cette patriote qui divise l’Italie » » (Repubblica), et enfin les prévisions de croissance de la Commission Européenne « Le PIB en baisse et un trou à hauteur de dix milliards pour l’Italie » (Stampa), « L’économie européenne ralentit, le PIB de 2024 à 0,8% » (Sole 24 Ore). 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « L’enjeu du Nord qui divise la majorité » : « Les divisions entre Frères d’Italie et la Ligue sur un troisième mandat ne semblent pas avoir de solutions simples, en particulier pour Matteo Salvini qui ne veut pas imposer de limites aux candidatures des gouverneurs régionaux. L'affrontement ne porte pas seulement sur la réélection de Luca Zaia (Ligue) en Vénétie. Le véritable enjeu concerne le rééquilibrage des rapports de force à droite, et l'offensive du FdI dans le Nord, fief historique de la Ligue. L’insistance de Salvini n'effraie pas la Présidente du Conseil, signe que l'épreuve de force est seulement reportée. Elle aura lieu probablement après les élections européennes de juin. Mais il est de plus en plus difficile d’affirmer que les tensions dans la majorité sont seulement une conséquence de la campagne électorale. L'hypothèse selon laquelle la Ligue pourrait obtenir un accord de ses alliés au gouvernement en échange d’un soutien à la réforme pour l’élection directe du Premier ministre, montre à quel point la tension est forte. Les avertissements venant du Palais Chigi sont clairs. "Personne n'est éternel, pas même Zaia", a expliqué le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani. "Nous sommes le premier parti. Et nous demandons à avoir un poids proportionnel à nos voix, en Vénétie et au Piémont ". FDI se sent, en effet, sous-représenté, car il y a cinq ans son pourcentage était de 4 % des voix, alors qu'aujourd'hui, il est d'environ 30 %. Le troisième mandat des gouverneurs de région est un sujet qui divise également le PD. De nombreux maires et gouverneurs ne partagent pas la position contraire de la secrétaire, Elly Schlein, symétrique à celle de Giorgia Meloni. Mais à gauche cela ne risque pas de remettre en cause le gouvernement. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à ‘’faire plus sur l’immigration’’ ; désaccord entre la conférence des évêques italiens et Fratelli d’Italia » : « ‘’Il faut que tout le monde y mette du sien, pas seulement moi’’, le sermon de Giorgia Meloni en Conseil des ministres ne passe pas inaperçu. Le message est clair : ‘’en matière d’immigration tout le monde doit faire plus’’, d’ici quelques mois nous ‘’risquons d’être envahis’’ par les nouveaux flux, et ce malgré les bons résultats obtenus avec la Tunisie. Meloni fait le point sur le dossier, égraine les chiffres, évoque la possibilité de reconstruire des quartiers dégradés et abandonnés en Libye et en Tunisie. Elle pose une sorte d’ultimatum à ses ministres : il faut une avancée concrète, il faut agir. Une équipe spécifique sera mise en place au gouvernement, dirigée par le secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), à qui chaque ministre devra rendre compte des projets qu’il mène. La réponse de la Présidente du Conseil au ministre de l’Agriculture F. Lollobrigida, qui porte des projets actuellement ‘’bloqués’’ en Libye, a été sèche : ‘’vous ne pouvez pas m’en informer de cette façon, il faut me le dire avant’’. Elle a aussi demandé au ministre des Entreprises Adolfo Urso (Frères d‘Italie) d’être ‘’plus concret’’ dans le développement de projets bilatéraux avec des pays africains. Avec le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) et le ministre des Affaires étrangères Tajani (Forza Italia), elle a aussi été très directe. Elle rappelle que si la route maritime en provenance de Tunisie parvient à être endiguée, ce sera celle en provenance de Libye qui se réactivera, notamment sous les fortes pressions venant du Soudan et du Niger, et qu’il ne faut pas relâcher les efforts. La veille, l’accord entre l’Italie et l’Albanie pour la création de deux centres d’accueil de migrants clandestins a été approuvé au Sénat. La Conférence italienne des évêques a réagi durement sur l’important investissement que l’Italie s’apprête à faire en Albanie : ‘’673 millions d’euros qui partiront en fumée ces dix prochaines années à cause de l’incapacité à construire un système d’accueil diffus dans notre pays : nous sommes au seizième rang des pays européens pour l’accueil des demandeurs d’asile’’. Tajani a répondu : ‘’ je pense que cet argent est correctement dépensé pour gérer la question migratoire avec un pays candidat à entrer dans l’UE’’. Fratelli d’Italia a répondu en dénonçant le don de 20 000 euros de l’association « Migrantes » à l’association « Mare Jonio », malgré ses liens présumés avec Toni Negri, jugé pour avoir favorisé l’immigration clandestine. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, « Le gouvernement récupère de l’argent sur le dos des pauvres ; Meloni est une ‘’patriote’’ qui pénalise le Sud » : « Je suis contente que la majorité ait permis, par son abstention, de faire passer certains points de notre motion sur le conflit au Moyen-Orient. Nous sommes ainsi parvenus, pour le bien du pays, à sortir de la confrontation majorité/opposition et à faire de la politique sérieusement. C’est notre rôle en tant qu’opposition responsable. Il s’agit de préserver la crédibilité de l’Italie sur la scène internationale. Malheureusement cela n’a pas été possible sur d’autres dossiers comme la sécurité au travail, la prévention des violences faites aux femmes, l’égalité salariale. Toutes nos propositions ont été rejetées ou vidées de leur contenu par la majorité. Concernant l’autonomie régionale différenciée, on n’a jamais vue une ‘’patriote’’ divisant l’Italie de la sorte. La réforme du ministre Calderoli, votée par Fratelli d’Italia, a vocation à lacérer le pays qui a au contraire profondément besoin de cohésion, de combler les fractures et les inégalités. L’autonomie régionale différenciée mine l’accès aux services publics fondamentaux que sont la santé, l’éducation et les transports locaux. Pas un centime n’a été alloué pour cette réforme : comment peuvent-ils prétendre réduire les inégalités territoriales qui pèsent déjà énormément sur notre Sud sans aucun investissement ? Les régions riches seront de plus en plus riches et les régions en difficultés régresseront encore. Même Confindustria a alerté sur les risques liés à la réforme, comme la possibilité d’avoir 20 politiques énergétiques différentes au sein d’un même pays, une par région. Dans le sud de l’Italie, compte tenu de l’état du système de santé, de plus en plus de personnes seront contraintes d’émigrer pour se soigner. A l’école, il pourra y avoir des programmes et des cours différents, avec des salaires différents pour les enseignants. C’est un énorme pas en arrière. Nous nous opposerons de toutes nos forces au marchandage en cours entre la Ligue et Fratelli d’Italia. L’une veut faire passer la réforme des régions, l’autre veut en échange faire passer la réforme constitutionnelle pour l’élection directe du Président du Conseil. C’est un accord indigne. Ils ont saboté la loi sur le salaire minimum qui permettait de lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres particulièrement diffusé au Sud, ils ont supprimé le revenu de citoyenneté, bloqué les fonds de développement et de cohésion que demandent les communes pour moderniser les zones défavorisées, ils ont supprimé les réformes pour les personnes en situation de handicap et non-autonomes. Les inégalités augmentent, ils se moquent des gens. La réforme de la loi électorale aussi est une farce : ils disent aux gens ‘’c’est vous qui déciderez’’ mais en réalité ce sont eux qui décideront pour les autres. Le ‘’premierato’’ n’existe nulle part ailleurs car il met à mal les équilibres entre les pouvoirs de l’Etat. Il n’y aurait plus un Parlement élu par les citoyens et décidant de la vie du gouvernement, mais un chef du gouvernement qui décide de la vie du Parlement, et tout le monde sait bien que cela marginaliserait aussi le rôle du Président de la République qui ne serait plus autonome. L’Italie a déjà pu voir ce que cela donnait d’attribuer tous les pouvoirs à un seul homme, et on sait comment cela a fini. »  

ARTICLE, Stampa, A. Barbera « Une facture à hauteur de 10 milliards » - Bruxelles ne demandera pas une rallonge budgétaire mais le ralentissement du PIB complique les plans du Trésor italien : « On ne peut pas dire que le ministre Giancarlo Giorgetti ne s’y attendait pas : la sonnette d’alarme avait déjà retenti après l’attentat du 7 octobre au Proche-Orient, avec la confirmation de tous les analystes sur des prévisions économiques revues à la baisse. L’Italie n’est pas un cas à part, car la Commission Européenne prévoit un ralentissement de toute l’économie du Vieux Continent. La mauvaise nouvelle est qu’un demi-point de croissance en moins équivaut à 10 milliards d’euros en moins dans les caisses publiques. La bonne nouvelle est qu’il est assez improbable que cela donne lieu à une demande d’écart budgétaire d’ici l’été. Au printemps – à l’instar d’autres pays comme la France – l’Italie devrait être visée par une procédure d’infraction pour déficit excessif. Toutefois, la commission sortante n’a plus la force politique d’imposer un redressement budgétaire en cours d’année. Néanmoins, ce trou de 10 milliards d’euros est un problème plutôt grave pour la majorité qui s’apprête à entrer en campagne électorale. ‘’La situation est sous contrôle’’, rassure le ministère de l’Economie. Les prévisions de croissance revues à la baisse et l’augmentation du déficit auront des retombées sur le plan de privatisation du gouvernement, qui devra maintenant avancer sans hésitations. Il y aura tout d’abord la cession d’une participation de l’Etat dans Le Poste, puis dans ENI et probablement à l’automne prochain, dans Ferrovie dello Stato (FS). Quant aux nominations de FS et de Cassa Depositi e Prestiti, Meloni pourrait reconduire les présidents sortants Ferraris et Scannapieco, qui avaient été nommés à l’époque par Draghi. Paradoxalement, la fragilité électorale de la Ligue complique les choses pour Meloni et pour le ministre de l’Economie (issu de la Ligue), dont les relations avec Salvini connaissent des hauts et des bas. Le gouvernement italien ne peut qu’espérer que la BCE décide de baisser ses taux directeurs. Or, la Bundesbank s’y oppose, craignant une augmentation des salaires en raison de l’inflation. Le directeur de la Banque d’Italie, Fabio Panetta, tente de soutenir les « colombes » de la BCE en rappelant que l’augmentation des salaires n’est pas en soi un problème et que cela pourrait même favoriser la consommation. La pression des gouvernements européens sur Christine Lagarde pour que Frankfort fasse un pas en arrière est de plus en plus forte. L’hypothèse la plus probable est celle d’une réduction des taux lors de la réunion de la BCE du 6 juin, en pleines élections européennes, voire avant, dès la réunion du 11 avril. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Si un représentant de l'AfD était élu président du Parlement de Thuringe, la coopération du mémorial de Buchenwald avec cette assemblée prendrait fin.

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Allemagne. Thuringe. Le directeur du mémorial de Buchenwald, Jens-Christian Wagner, a déclaré que si un représentant de l'AfD était élu président du Parlement de Thuringe, la coopération du mémorial avec cette assemblée prendrait fin.

15/02/2024

Des médias allemands lancent la campagne "La diversité nous rend forts".

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Allemagne. En publiant une double page, les médias Zeit, Handelsblatt, Süddeutsche Zeitung, Tagesspiegel et Wirtschaftswoche lancent, sous le slogan « La diversité nous rend forts. », en collaboration avec environ 500 entreprises, fondations et associations, une campagne « contre l'extrémisme de droite et pour la diversité ».

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Le Sächsische Zeitung traitera l'AfD de manière très injuste.

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Allemagne. Un accord interne au sein du quotidien Sächsische Zeitung stipule que les rédacteurs traiteront l'AfD de manière très injuste pendant la campagne électorale : « L'AfD n'est pas un parti comme les autres, c'est pourquoi nous ne le traitons pas comme les autres. »

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La tête de liste libérale FDP nazifie l'AfD.

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Allemagne. Mercredi des cendres. La tête de liste libérale FDP pour les européennes déclare que la Suisse, où la coprésidente de l’AfD Alice Weidel vit, doit instaurer une vignette brune et fermer ses frontières aux nazis comme elle l'avait fait pour les juifs.

"L'ultimatum de la Ligue : "Si Meloni ne cède pas sur le troisième mandat, nous reviendrons en arrière sur l’élection directe du Premier ministre. En Vénétie, nous nous présenterons contre Frères d’Italie.""

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : l’irritation de la Ligue pour le vote à la chambre des députés d’une motion proposée par le PD appelant à un cessez-le-feu à Gaza : « Motion Meloni-Schlein : la Ligue déplore les « combines » entre Frères d’Italie et le PD » (Stampa), le souhait porté par la Ligue d'autoriser un troisième mandat pour les présidents de région ; « La menace de Salvini » (Repubblica), la réaction de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège sur les propos du secrétaire d’Etat évoquant « un carnage à Gaza » : « Frictions entre Israël et le Saint-Siège» (La Repubblica), « Coup de froid entre Israël et le Vatican » (Il Giornale, Messaggero), le rapport de la Commission américaine pour la sécurité sur les menaces russes  « L’Otan et les Etats-Unis lancent une double alerte » (Corriere della Sera), et enfin les sujets économiques : « Impôts, crédits fonciers, écoles : voici toutes les mesures prévues par le décret » (Sole 24 Ore), « Le tour de vis sur le télétravail pour les fonctionnaires » (Il Messaggero). 

COULISSES, Repubblica, T. Ciriaco : « L'ultimatum de la Ligue : "Si Meloni ne cède pas sur le troisième mandat, nous reviendrons en arrière sur l’élection directe du Premier ministre. En Vénétie, nous nous présenterons contre Frères d’Italie" » : « C'est la stratégie finale de Matteo Salvini et de la Ligue, qui considère comme un enjeu vital de garder la Vénétie. Si nécessaire, le plan sera déclenché dans la minute qui suivra un éventuel rejet définitif de la proposition de la Ligue pour un troisième mandat des gouverneurs. Les dirigeants du parti sont prêts à mener une 'bataille' pour la réélection de Luca Zaia.  " Nous ne céderons pas sur la Vénétie, Zaia gouvernera à nouveau. Comment ? S'il le faut, même en se présentant comme simple conseiller sur une liste indépendante ou sur celle de la Ligue. Et en choisissant ensuite le nom d'un proche pour la présidence. On verra alors qui gagnera, à mon avis ça sera lui " affirme Edoardo Rixi, vice-ministre des Infrastructures. C'est une hypothèse qui provoquera un coup de tonnerre,  et entrainera une scission de la droite en Vénétie. D'autre part, pour Salvini et le reste du parti, maintenir le pouvoir dans cette région est essentiel. Il s'agit du berceau de la Ligue. La céder à Meloni reviendrait à admettre que le parti est désormais insignifiant. Rixi suggère le terrain sur lequel le duel avec Palais Chigi pourrait se déplacer, si Meloni refusait d'accepter les demandes de la Ligue : " Nous maintenons cette demande d'un troisième mandat, dans le cas contraire, nous déciderons nous aussi de l'attitude à adopter au sujet de l’élection directe du Premier ministre ". C'est dans ce climat que la droite au gouvernement prépare sa campagne pour les élections européennes et devra gérer les dossiers parlementaires les plus sensibles. Forza Italia a déjà annoncé qu'elle voterait contre l'amendement pour l'introduction d'un troisième mandat des gouverneurs de région. Il reste donc le Parti démocrate et le M5S, qui pourraient aider la Ligue à renverser la majorité et profiter de l'éventuelle réélection de De Luca en Campanie et de Michele Emiliano dans les Pouilles. Le parti de Meloni, en difficulté évidente, essaie de repousser le moment du choix et médite sur un blocage de l'amendement de la discorde, en le déclarant irrecevable au Sénat. En attendant, Luca De Carlo se dit prêt à se présenter au poste de gouverneur pour conquérir la Vénétie. » 

ENTRETIEN, Il Giornale, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice : « La justice change et nous en sommes fiers » : « ‘’Il s'agit d'une grande victoire pour les droits des citoyens et pour l'efficacité de l'administration. L'abrogation du délit d'abus de pouvoir rassurera les administrateurs qui, par milliers, ont subi une dégradation de leur image et parfois de leur fonction à la suite d'enquêtes qui se sont révélées peu sérieuses. En effet, la demande d'abrogation a été pressante de la part de tous les maires, y compris ceux du PD. Notre arsenal législatif contre la corruption est le mieux doté d'Europe ; il comprend des infractions allant de l'extorsion par incitation au trafic d'influence, que nous avons remodelées, en caractérisant mieux l'infraction et en augmentant également les sanctions. Mais je voudrais souligner que l'abus en tant que tel est exactement le contraire de la corruption. Si un maire abuse de son pouvoir uniquement pour le plaisir de nuire, son acte est illégitime et doit être annulé par le tribunal administratif, avec l'indemnisation éventuelle de la partie lésée. Mais il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné pénalement, et les résultats le confirment : sur plus de cinq mille enquêtes par an, les condamnations se comptent sur les doigts d'une main. En ce qui concerne les écoutes, notre réforme a jusqu'à présent mis en œuvre la protection des tiers qui ne font pas l'objet d'une enquête et dont le nom ne peut et ne doit plus apparaître.’’ » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’agriculture, « "Les électeurs punissent ceux qui divisent. Un beau défi entre Giorgia et Elly en Europe » par Francesco Olivo : « Sur la taxation des agriculteurs, le vice-ministre Maurizio Leo a trouvé un espace [pour financer la mesure] et je le remercie. Il s'agit également d'une mesure fiscale qui ne pénalise pas notre action en matière de réduction des impôts. J’avais déjà proposé le report de l’exemption IRPEF quand nous avons rédigé le projet de loi de finances, mais par sens des responsabilités, j'ai accepté la ligne du ministre Giancarlo Giorgetti : il n'y avait pas de ressources. [Sur les pressions de la Ligue pour revenir sur cette décision], Giorgetti est un représentant de la Ligue, n'est-ce pas ? Les associations ont demandé un effort supplémentaire et, grâce à Leo et Giorgetti, nous avons réussi à intégrer ces demandes. Je n’ai pas remarqué d’attaques de la Ligue contre moi. Les principaux dirigeants de la Ligue me font part de leur estime, les autres, je ne sais pas. Concernant les manifestations, les cinq principales associations du secteur agricoles et trois autres syndicats ont été reçus et écoutés. Il y a une petite minorité de personnes qui, au lieu de dialoguer, insultent, sans faire de propositions. Mais je le répète, ils sont très peu nombreux, même si on les met sous les feux de la rampe parce qu'ils attaquent le gouvernement. Il y a des manifestations dans toute l'Europe, en Allemagne il y a cent mille tracteurs dans les rues. Demain, nous verrons combien il y en aura ici. L'Irpef n'est certainement pas la principale revendication de ceux qui manifestent, le vrai jeu est européen, il faut notamment revoir la PAC. Ce gouvernement est devenu un modèle pour les agriculteurs de tout le continent pour les réglementations sur la viande synthétique, celles sur les carburants agricoles, et pour les ressources des PNRR que nous avons mis en place.  Concernant le dialogue entre Elly Schlein et Giorgia Meloni, c’est une bonne chose qu’il y ait une discussion entre deux femmes chefs de file des deux camps, c'est un signe de modernisation du pays, l'intérêt national l'emporte sur l'intérêt partisan. C’est une preuve de transparence : au lieu d'un accord secret dans les couloirs, nous parlons au grand jour, en préservant nos différences. Sur le troisième mandat (voulu par la Ligue), nous votons à la proportionnelle aux européennes, il est normal que chacun veuille se démarquer. Et je remarque que l'électeur de centre-droit veut l'unité et punit ceux qui travaillent à la division. C'est déjà arrivé dans le passé. Par exemple les attaques de Gianfranco Fini contre Silvio Berlusconi lui ont coûté le leadership de la droite italienne. Sur la demande de la Ligue pour un troisième mandat, nous n'en avons pas discuté. Un accord a été trouvé sur le troisième mandat pour les maires des municipalités jusqu'à 15 000 habitants. Personne n'a proposé d'aller au-delà de ce seuil. Je ne pensais pas que ce chapitre serait rouvert. Et comme il ne s’agit pas des agriculteurs, je préfère ne pas me prononcer à ce sujet. Je dis juste que ce troisième mandat risque d’être un cadeau au Pd, ou à une partie du Pd, puisqu'il s'agit de régions importantes gouvernées par le centre-gauche. La règle des deux mandats a une raison d'être : éviter la création de blocs de pouvoir pendant plus de dix ans, ce qui peut aussi conduire à la désaffection des électeurs. Je ne me présenterai pas aux élections européennes. Je suis un militant discipliné, je fais ce que le parti me dit de faire. Mais nous avons des listes compétitives et mon humble contribution n'est pas nécessaire. Sur l’hypothèse que Meloni se présente, je pense qu'il est légitime d'essayer de vérifier dans les urnes sa popularité auprès des électeurs. Je ne crois pas que Giorgia utilisera son temps pour faire campagne. Si l'on fait le tour de tous les villages de la circonscription, cela prend du temps, mais dans son cas, être candidat signifie surtout mouiller la chemise. Si Schlein se présente, ce serait un bon défi. Elles représentent deux familles politiques concurrentes : les socialistes qui regardent à gauche et les conservateurs qui se rapprochent des populaires. Sur le soutien à un deuxième mandat de Von der Leyen, les socialistes ont dit non pour le moment ».  

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’Italie, le Proche-Orient, un chemin difficile» : « L’accord entre la majorité et l’opposition sur la résolution pour un cessez-le-feu au Proche-Orient attend maintenant l’épreuve des faits. La suite peut s’avérer plus difficile que ce vote. Ce dernier est aussi un pari: si la situation sur le terrain devait s’améliorer, ce serait les optimistes qui l’emporteraient. Pour Schlein cela pourrait signifier de rentrer dans le jeu de la politique étrangère. Meloni, qui mardi était sur la défensive, pourrait revendiquer de s’être réalignée sur la position de Washington,  à l’instar des plus importantes capitales européennes. C’est ce que notre pays peut souhaiter, ayant un poids international modeste mais qui est souvent habile à percevoir les mouvements sur la scène mondiale pour s’y adapter rapidement. Puis il y a le scénario le plus pessimiste : une dégradation générale de la crise. Israël pourrait se voir mis au pied du mur sans avoir réussi à pousser le Hamas à renoncer à ses conditions sur les otages. Ce qui veut dire aussi accepter que l’Iran poursuive ses provocations en Mer Rouge et au Liban, voire à utiliser de manière directe sa force militaire. C’est improbable, mais on ne peut pas exclure a priori. Puis il y a le problème d’un Biden en position de faiblesse : en novembre, il aura besoin à la fois des voix des Américains d’origine arabe et de confession juive. Tout le monde le sait au Proche Orient, notamment l’Iran qui est toujours habile à saisir les moments de difficulté de l’adversaire. Sur le plan pratique, la motion sur un cessez-le-feu n’a pas de grande importance. Toutefois, en ce moment, elle a un sens politique bien précis. Au Parlement, l’entente est fragile et pourrait ne pas résister longtemps. Les Européens, et notamment les Italiens, ne sont pas toujours conscients du fait que le combat d’Israël pour sa survie nécessite une garantie américaine permanente et forte. La formule « deux Etats, deux peuples », de laquelle s’inspire depuis des années notre diplomatie, est séduisante mais ne répond pas à la question : qui gouvernera l’Etat Palestinien ? Certainement pas le Hamas, ni le corrompu Mahmoud Abbas. C’est une question qui concerne aussi nos partis politiques, du moment où ils décident de s’impliquer dans le casse-tête du Proche-Orient. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Alice Weidel estime que le paquet législatif visant à lutter contre "l'extrémisme de droite" est dirigé contre l’AfD.

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Allemagne. La coprésidente de l’AfD Alice Weidel estime que le paquet législatif visant à lutter contre « l'extrémisme de droite » est, en réalité, dirigé contre l’AfD, qui est, selon elle, le seul parti d'opposition sérieux, et contre la liberté d'expression dans son ensemble.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/13/all...)

14/02/2024

Kim Putters est le nouvel informateur.

Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a demandé au professeur Kim Putters de l'université de Tilburg de devenir le nouvel informateur. Kim Putters est entré en fonction. Il est travailliste.

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Kim Putters

Les écologistes allemands ont été contraints d'annuler leur mercredi des Cendres politique.

Allemagne. Suite à la présence d'une contre-manifestation, les écologistes ont été contraints d'annuler leur mercredi des Cendres politique.

"Gaza, entente entre Schlein et Meloni pour faire passer la motion du PD en faveur d’une trêve humanitaire."

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Italie. Revue de presse. 

Le vote à la chambre des députés d’une motion proposée par le PD appelant à un cessez-le-feu à Gaza, et adoptée avec l’aval du gouvernement, fait les gros titres : « L'Italie demande à Israël de s'arrêter » (Corriere della Sera), « Gaza, entente entre Schlein et Meloni pour faire passer la motion du PD en faveur d’une trêve humanitaire » (Repubblica), « Gaza, motion à la Chambre : « L’Italie doit guider l’action européenne » (Stampa) « Meloni-Schlein, l'appel pour la paix » (Il Messaggero). L'adoption au Sénat d'un décret abolissant l'abus de pouvoir et limitant la publication des écoutes dans les médias est aussi citée : « Le gouvernement supprime l'abus de pouvoir et adopte la « loi-bâillon » (Repubblica), « La réforme de la justice adoptée à la Chambre » (Giornale). 

COMMENTAIRE, Corrriere della Sera, de M. Franco, « Une demande unanime en accord avec les États-Unis » : « Ce serait une erreur d’interpréter les durs propos du vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) comme une initiative personnelle ou une embardée. Lorsqu’il qualifie les terroristes du Hamas de ‘’nouvelle Gestapo, voire pire’’, il s’agit d’une tentative de rééquilibrer un récit qui penchait plus d’un côté ces dernières semaines, face à la réaction militaire d’Israël. Ajouter qu’‘’Israël fait une erreur avec l’offensive disproportionnée contre des civils’’, ne signifie pas revenir sur la solidarité de l’Italie. On devine que ces propos ont été prononcés en accord étroit avec la Présidence du Conseil et les Etats-Unis, exaspérés par le comportement de B. Netanyahou, une approche qui fait perdre de vue les responsabilités dans le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. La tentative de dialogue engagée hier entre Giorgia Meloni et Elly Schlein témoigne de la volonté de parvenir à une position commune. Cela a été le cas au Parlement sur la demande de ‘’cessez-le-feu’’, tenant à distance les mouvances antisémites et anti-américains, et tendant la main aux pro-israéliens. Une ligne commune en matière de politique étrangère réémerge ainsi après plusieurs mois, renforçant la cohésion du gouvernement grâce à l’approbation des motions présentées par la majorité et le PD. C’est utile aussi bien à l’opposition qu’à la Présidente du Conseil, même si l’on ne sait pas combien de temps cela durera. Dans un contexte de campagne électorale pour les européennes qui exacerbe l’individualisme de chaque parti, cela nous rappelle que les problèmes ne doivent pas être affrontés seulement au niveau national, ce qui vaut pour la crise au Proche-Orient comme pour l’Ukraine, et même pour le mécontentement des agriculteurs. On est frappés par la nouvelle que les hackers russes sont en train de bombarder de messages les sites européens, ils attisent la protestation des agriculteurs en accusant l’UE de donner des fonds à l’Ukraine plutôt que de s’occuper de leurs problèmes. On ne peut pas non plus négliger la politique suspecte que la Russie mène dans le conflit au Proche-Orient. Soudainement, il semble que le malaise et l’incertitude ambiants découlent avant tout des politiques européennes. L’UE est à nouveau dépeinte comme une marâtre ou une impuissante, comme aux temps du gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Hier, lors de la séance au Parlement marquée par une large unité, Elly Schlein a reproché à l’Europe de ne pas se mobiliser suffisamment pour la reconnaissance d’un Etat palestinien tandis que la majorité de droite imputait aux lois européennes une large responsabilité dans la révolte des tracteurs. Un jeu un peu trop facile auquel tout le monde se prête, fuyant ainsi leurs propres responsabilités. » 

PROPOS recueillis de Elly Schlein, dirigeante du Parti Démocrate, La Stampa, « Il faut que l’Italie puisse guider une initiative européenne pour la paix au Proche Orient » : « Elly Schlein est visiblement satisfaite, consciente du fait qu’elle est derrière ce qu’elle qualifie de ‘’pas en avant significatif’’ : un vote de la Chambre pour demander un cessez-le-feu à Gaza. ‘’Plusieurs mois se sont écoulés depuis le dernier débat parlementaire sur le Proche Orient. Une avancée s’imposait. Cela fait depuis le mois d’octobre que nous la demandions, entretemps il y a eu des milliers de morts et nous avons vu mourir Hind, une enfant de six ans. Nous avons vu cette horreur’’. Ce résultat est le fruit d’un parcours préparé avec minutie par la dirigeante du PD, invitant Meloni à une discussion pour que l’Exécutif mette en place ‘’une initiative diplomatique digne de notre tradition. Nous avons assisté à une violation du droit international et nous ne pouvions pas rester silencieux. Nous demandons que l’Italie puisse diriger une initiative européenne, comme a déjà commencé à le faire J. Borrell, pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Il faut être plus fermes et décisifs’’. Les deux appels téléphoniques avec la Présidente du Conseil ­ d’abord pour sonder le terrain, puis pour définir ensemble une stratégie ­ a une valeur politique bien précise : le renforcement de la polarisation entre les deux dirigeantes, et aussi de son rôle de cheffe de file du camp progressiste en vue du prochain duel télévisé. ‘’C’est un moment important, l’abstention de la majorité a porté l’exécutif à adopter une position favorable à un cessez-le-feu’’. La dirigeante du PD est persuadée d’avoir soutenu une initiative qui traduit un sentiment de plus en plus fort au sein de l’opinion publique : ‘’l’harmonie entre la politique et la société civile est une chose positive : elles peuvent agir ensemble, chacune sur son propre terrain’’. C’est un peu une répétition de ce qui s’était passé en novembre dernier sur la violence de genre. A cette occasion aussi, il y avait eu un dialogue entre Schlein et Meloni, un appel téléphonique pour mettre en place un dialogue et chercher une collaboration ensemble. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio « L’Italie a tort de choisir la ligne de Guterres » : « Giorgia Meloni et Elly Schlein se sont entretenues à deux reprises, hier. La Chambre a ensuite adopté le premier point du document présenté par le PD (sur lequel la majorité s’est abstenue) engageant le gouvernement à ‘’demander un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin d’assurer la sécurité de la population civile en garantissant aussi la fourniture d’aides humanitaires continues, rapides et sûres à l’intérieur de la Bande de Gaza’’. Entretemps, le ministre Tajani déclarait hier qu’‘’Israël a tort car il est en train de provoquer trop de victimes civiles’’. C’est un vent de reddition qui souffle sur le front occidental pro-Israël. C’est la ligne de l’ONU qui parle de cessez-le-feu, d’aides humanitaires, de reconsidérer la solution des deux Etats et de deux peuples, qui s’impose. Mais on parle de manière trop distraite des otages (heureusement que le vote d’hier à la Chambre les citait) et de ne pas revenir à la situation du 6 octobre. Ce qui signifie que le Hamas, en cas de trêve selon ses conditions (et selon celles de l’ONU), continuerait à exercer son pouvoir à Gaza, même si ce dernier serait amoindri. Netanyahou ne cesse de répéter que sans la pression militaire, cette solution représenterait une erreur colossale pour la future sécurité d’Israël et de ses habitants. Netanyahou souligne aussi le fait que nos parlements oublient que les Israéliens sont les victimes du 7 octobre, massacre qui a déclenché une guerre tragique, asymétrique mais juste, contre une organisation criminelle, le Hamas, qui répète à qui veut l’entendre vouloir faire d’autres attentats comme celui du 7 octobre. La demande d’un cessez-le-feu inconditionnel semble être tout ce que la communauté internationale (et même celle qui se déclare pro-Israël) peut offrir. Ce qui n’est pas grand-chose au vu de la petite taille de l’Etat hébreu qui combat depuis quatre mois sur sept fronts différents. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Santalucia, président de l’Association nationale des magistrats (ANM), « Le texte [du projet de réforme de la justice] est encore pire, cela générera de la confusion dans les notifications ; les délits ne doivent pas être ignorés » : « Après son passage par le Sénat, le projet de loi présenté par le ministre de la Justice Carlo Nordio est à présent encore pire. Certaines normes liées au bon ordre des procédures et à l’efficacité ont été supprimées. Cela alimentera une grande confusion dans les notifications de justice et augmentera la lenteur administrative lors des procès. Et tout cela a été fait en prétendant œuvrer pour la simplification et l’efficacité. De la même façon, nous contestons ce que prévoit la réforme concernant la détention provisoire. Si d’un côté le projet de loi rend possible des peines très élevées prononcées par un seul juge dès l’audience préliminaire, il prévoit que la détention provisoire soit demandée par deux collèges de trois magistrats, ce qui mettrait en difficulté les plus petites juridictions. Il n’y a déjà pas assez de juges. J’ai toutefois écrit au ministre pour lui exprimer mon opposition à un concours extraordinaire pour recruter de nouveaux magistrats. Il ne peut pas y avoir de concours réservés à quelques-uns. Les concours doivent exprimer la méritocratie et permettre le recrutement des meilleurs diplômés en droit, en étant ouverts à tous. Nous sommes contre la suppression du délit d’abus de pouvoir, car l’erreur est une chose, mais la prévarication en est une autre. Dans une démocratie libérale chaque pouvoir doit être contrôlé. Nous sommes sceptiques sur la volonté de la majorité de ‘’protéger les tiers non-suspects’’ impliqués dans les écoutes téléphoniques, cela ne doit pas se faire au détriment des preuves. Concernant le délit de trafic d’influence, le projet du gouvernement constitue sans aucun doute une restriction pénale significative, en lien direct avec la suppression du délit d’abus de pouvoir. Si le trafic d’influence est réduit au fait d’inciter un fonctionnaire à commettre un délit, tout est différent si l’abus de pouvoir n’est plus un délit. Il en va de même pour la corruption, un ‘’service rendu à un ami’’ n’a plus la même portée si l’on a reçu un pot-de-vin pour cela. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/02/2024

Allemagne : "13 mesures contre l’extrémisme de droite"

Allemagne. Le ministre social-démocrate de l’Intérieur Nancy Faeser présente « 13 mesures contre l’extrémisme de droite » : une législation plus stricte sur les armes à feu, des fermetures de comptes en banque et une « unité de détection avancée ».

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Nancy Faeser

Indipendenza dénonce le fait que Giorgia Meloni apprécie le président argentin Javier Milei.

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Italie et Argentine. Le parti de Gianni Alemanno, Indipendenza, dénonce le fait que le Premier ministre Giorgia Meloni apprécie le président argentin Javier Milei, qualifié d’hyperlibéral, ce qui, selon lui, « ouvre la voie aux multinationales qui dévorent les travailleurs ».

Européennes : l'AfD donnée à 22 % et le BSW à 5,5 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/europawahl.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Différence Ouest/Est

Dans l'Est de l'Allemagne (y compris Berlin), les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et la gauche anti-immigration du BSW à 9 %, pour les élections européennes.

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"Agriculteurs, l’accord a été trouvé sur les dégrèvements fiscaux."

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Italie. Revue de presse. 

La protestation des agriculteurs, qui semble ralentir avec l’accord trouvé hier sur des allègements fiscaux, est aussi citée : « Tracteurs, l’entente a été trouvée » (Corriere), « Agriculteurs, l’exemption d’impôts est prévue pour les revenus jusqu’à 10 000€ (Sole 24 Ore), « Agriculteurs, l’accord a été trouvé sur les dégrèvements fiscaux » (Il Messaggero).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Franco, « Après les tensions, une entente trouvée avec les agriculteurs manifestants, ‘’au final la majorité est unie’’ dit la Présidente du Conseil » : « Un accord entre des agriculteurs et le ministre italien de l’Agriculture a finalement été trouvé hier au terme d’une journée qui s’annonçait compliquée : réunion après réunion, à forces de rencontres avec les agriculteurs et de signaux d’ouverture. Mais la Ligue n’était toujours pas satisfaite, générant d’inévitables tensions avec la majorité. Une solution a finalement été trouvée dans la soirée sur l’IRPEF, l’impôt sur le revenu des agriculteurs. Une exemption avait été évoquée pour les revenus inférieurs à 10 000 euros, mais il y aura également une réduction d’impôts de 50% pour les revenus compris entre 10 000 et 15 000 euros, pour les entrepreneurs agricoles professionnels et les cultivateurs à leur compte ou à la tête d’une société simple. L’impact de ces mesures sur les comptes publics doit encore être estimé. Giorgia Meloni semble satisfaite et affirme que ‘’si quelqu’un imagine défendre l’environnement en s’en prenant aux agriculteurs, alors il ne sait même pas de quoi il parle. Cette situation est le fruit d’une série d’aberrations de ce que certains appellent ‘’transition écologie’’ alors qu’il s’agit en réalité de ‘’transition idéologique’’’’. ‘’Pour changer tout cela, les prochaines élections européennes seront décisives, et c’est bien ce que nous comptons faire’’ a-t-elle conclu. Le ministre italien de l’Agriculture, F. Lollobrigida, et son secrétaire d’Etat Patrizio La Pietra, ont beaucoup travaillé hier, rencontrant même plusieurs représentants du mouvement Riscatto Agricolo, l’un des plus importants du mouvement. La Pietra leur a proposé des ‘’consultations avec les ministères, les syndicats et les organisations pour échanger sur le coût du travail, la disponibilité de la main-d’œuvre, la gestion des flux, la formation et la simplification administrative’’. Riscatto Agricolo a évoqué une ‘’rencontre positive’’ et les tracteurs devraient quitter Rome dans les prochaines heures. Ce n’est pas le cas du ‘’CRA Agriculteurs trahis’’ qui a annoncé des manifestations ce jeudi. La journée d’hier avait commencé dans une ambiance tendue, notamment lorsque le vice-Président du Conseil Antonio Tajani a rappelé que ‘’toutes les normes avaient été approuvées en Conseil des ministres par l’ensemble de la majorité’’ et s’est dit prêt à ‘’améliorer les choses grâce à des propositions qui ne soient pas démagogiques’’, appelant à ne ‘’pas faire des promesses que l’on ne peut pas tenir au risque de se rendre ridicule’’. A la Chambre, la Ligue présentait ses propositions : augmenter le seuil pour l’exemption de l’IRPEF au-dessus des 10 000 euros, approuver la proposition de la Ligue sur le contrôle des prix et des coûts de production et des mesures pour limiter les dommages causés par les animaux sauvages. Matteo Salvini a également souligné sa ‘’nette opposition aux négociations de l’UE avec l’Amérique du Sud’’. Selon lui, l’accord avec le MERCOSUR ‘’représenterait un danger pour les producteurs italiens’’. La Ligue a toutefois exprimé sa ‘’grande satisfaction’’ à la fin de la journée et Giorgia Meloni a voulu minimiser les tensions : ‘’la majorité est unie, cela n’empêche pas bien sûr les avis de chacun mais je les vois comme une valeur ajoutée, autrement nous serions un seul et même parti’’ ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Une majorité d’Italiens est favorable à la réforme sur l’autonomie régionale différenciée (41%), 24% ne sait pas en quoi elle consiste » : « La réforme sur l’autonomie régionale différenciée a été longuement préparée et a été le fer de lance de la Ligue. Elle sera examinée au Parlement dans les prochains jours après son approbation au Sénat. Le processus sera long, il faudra notamment définir les ‘’niveaux essentiels de prestations’’ (LEP), un point à la fois complexe et controversé. L’histoire de cette réforme remonte à 2001 lorsque la possibilité de déléguer aux régions certaines compétences en matière de politiques publiques avait été introduite, et ce avec l’appui de la gauche. Toutefois les Italiens connaissent mal le sujet, seulement 13% affirment avoir suivi l’actuelle proposition de loi avec attention et 29% l’ont à peu près suivie. 34% en ont vaguement entendu parler sans bien savoir de quoi il s’agit et 24% n’en ont jamais entendu parler. Ces données sont assez homogènes au Nord et au Sud mais varient en fonction des appartenances politiques : les électeurs du Parti démocrate sont les mieux informés, suivis par ceux de la Ligue et de Forza Italia, contrairement à ceux de Fratelli d’Italia ou du Mouvement 5 Etoiles. 47% des personnes interrogées estiment par ailleurs que la gestion directement par la région des impôts prélevés au niveau local améliorerait la qualité des services publics l. A l’inverse, 48% des personnes interrogées estiment que la réforme générerait des différences inacceptables sur des services essentiels tels que la santé, l’éducation et les transports, et pour 47% cela aggraverait les inégalités qui existent déjà. Les aspects positifs de la réforme et l’optimisme prévalent au Nord alors que la perception des aspects négatifs et le pessimisme prévalent au Sud de même que dans les îles. L’approbation générale l’emporte sans grand enthousiasme, avec 41% d’avis favorables (seulement 6% très favorables et 35% assez favorables), contre 32% d’avis contraires. Il n’y a pas de grand engouement. Si elle n’implique pas de modification de la Constitution, la réforme ne fera pas nécessairement l’objet d’un référendum. Toutefois en cas de référendum révocatoire comme invoqué par la gauche, l’issue serait très incertaine : le oui l’emporterait pour 27% des personnes interrogées et le non pour 26%. » 

ARTICLE, La Repubblica, G. Colombo et L. Milella « Etat de droit : le gouvernement Meloni, gêné, évoque des « tests de routine » » : « Le gouvernement Meloni fait un énième affront à l’Europe et, en parallèle, tente de démentir notre quotidien qui hier a annoncé la nouvelle sur le début des vérifications européennes dans quatre ministères : Justice, Réformes, Entreprises et Affaires Européennes. Tout cela est censé figurer dans le « Rapport 2024 sur l’Etat de droit » concernant tous les pays européens. Le but est de comprendre si les règles de l’État de droit sont respectées par chaque Etats membre, y compris l’Italie. Il s’agit d’une inspection de plusieurs jours où des experts de chaque ministère seront auditionnés par l’équipe européenne. Il ne s’agit absolument pas d’un exercice de routine, de ‘’brefs entretiens’’ ou d’une ‘’activité’’ impliquant les 27 pays ‘’sans distinction’’, comme aime à le faire croire le Palais Chigi. Il suffit de lire les 19 questions, toutes très précises, qui font suite aux vérifications de l’année passée. C’est un travail que Bruxelles effectue de manière différente dans chaque pays. Le Palais Chigi tient à souligner que ‘’les arguments qui font l’objet d’analyse sont les même pour tous’’. Certes, mais cela est conjugué de manière différente et avec des questions qui concernent des lois et des cas spécifiques pour chaque pays et qui représentent le fruit de plusieurs mois de vérifications. Il s’agit donc d’une évaluation des lois italiennes pour vérifier si elles garantissent les standards démocratiques. Par exemple, l’Europe veut connaitre dans le détail le plan Casellati de la réforme constitutionnelle du « Premierato » : ‘’pouvez-vous nous expliquer l’objectif de cette réforme et comment elle est censée améliorer la situation à la lumière des craintes soulevées par plusieurs experts ?’’. Ou encore sur la « loi-bâillon » pour la presse, autrement ditla proposition i « Costa » qui interdit aux journalistes de publier le texte de l’acte d’accusation pour la détention préventive. Ou encore la décision d’effacer l’abus de pouvoir sur lequel l’Europe continue  d’insister car elle ne comprend pas les raisons qui vont dans une direction opposée à ses orientations contre la corruption. Elle ne croit pas au ministre Nordio (Frères d'Italie) quand il dit que notre code civil est déjà doté d’articles définissant les délits prévus pour la contrer. L’UE veut que l’abus de pouvoir soit maintenu alors que le Sénat s’apprête aujourd’hui à adopter sa suppression. » 

COULISSES, Repubblica, C. Vecchio : « La censure, les communiqués et un Festival 'surveillé' : voici comment la droite s'est emparée de la télévision publique » : « Si Sanremo est le miroir du pays, l’emportement de Mara Venier contre le rappeur Dargen D'Amico lors de l’émission Domenica In est la preuve du conformisme qui a désormais anesthésié la RAI. L'hégémonie culturelle est un projet qui s’est accompli. Gennaro Sangiuliano a gagné. Même les stars, après la chaine d’information publique, ont intériorisé la nouvelle phase politique. Après tout, l'année dernière, la droite avait subi le Festival. Cette année, elle a décidé de le contrôler. La recommandation de ne pas trop s’exposer - pas de sujets de société, pas de tracteurs – a été le véritable esprit d'un spectacle qui a réuni 14 millions de spectateurs et qui a fini par mettre en cage même le génie de Fiorello. L'année dernière, les polémiques concernaient les droits des Italiens, cette année, on a débattu de la danse des canards[exécutée par John Travolta et qui a déclenché une polémique, ndlr]. La panique qui a assailli Venier, la vestale du melonisme, suite aux affirmations de D’Amico sur les migrants et en leur défense, reflète bien l’état d’esprit actuel à la Rai. La présentatrice s'est ensuite adressée aux journalistes présents sur scène : " Vous me mettez dans l’embarras, je ne vous laisserai plus parler ! ". Amadeus a été obligé de lire un communiqué sur les massacres des « foibe » [par les troupes de Tito, ndlr] et Ignazio La Russa n'était pas satisfait. " Il aurait dû dire que c'était de la faute des communistes ! ", a protesté le président du Sénat. Le festival a également été marqué par la phrase de Ghali sur Gaza, ("arrêtez le génocide "). Cela reste le point de vue de l'artiste, mais la Rai s'est sentie obligée d'intervenir en demandant à Mara Venier de lire une déclaration pro-israélienne. Les grandes manœuvres de répartition de ce qui reste de la Rai conditionnent  ce souci de se montrer conformiste. Le nouveau conseil d'administration, la bataille pour un changement à la direction. La conquête de la Rai se concrétisera au printemps avec la promotion de l’actuel directeur général pro-Meloni Giampaolo Rossi, au rôle d’administrateur délégué à la place de Sergio. Giorgia Meloni aura alors achevé sa mainmise sur la télévision publique. Télé-Meloni offrira aux Italiens le Festival Giorgia, avec tout le monde qui chantera en chœur. Cette nouvelle direction sera appelée à choisir le nouveau présentateur de la prochaine édition de Sanremo. Dans une Italie de plus en plus vieillissante, le contrôle de la télévision reste décisif. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Immigration : le Vlaams Belang mène une campagne de dissuasion à Kaboul, la capitale afghane.

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Belgique et Afghanistan. Le Vlaams Belang mène une campagne de dissuasion à Kaboul, la capitale afghane : « Ne venez pas en Belgique, cherchez une alternative dans votre propre région. »

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"70 % de la population ne vous veut pas ici."

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"Vous serez SDF"

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"Les coûts de la vie son élevés, aussi pour les locaux."

12/02/2024

Répétition partielle des élections législatives de 2021 dans 455 des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin.

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Allemagne. Lors de la répétition partielle des élections législatives de 2021 dans 455 des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin de ce 11 février 2024, l’AfD augmente son score par rapport à 2021. Cela n'empêche cependant pas, au total des 2256 circonscriptions électorales de l’État de Berlin, le maintien du recul par rapport à 2017.

(https://www.wahlen-berlin.de/wahlen/BU2024/AFSPRAES/btw/i...)

[En raison de l'éloignement des élections fédérales, du faible taux de participation et du fait que les nouvelles élections n'ont eu lieu que dans certaines circonscriptions, tirer des conclusions de ce scrutin est très difficile.]

Marzahn-Hellersdorf

L’AfD est première dans l’arrondissement – périphérique de l’Est – de Marzahn-Hellersdorf, dans les circonscriptions électorales qui ont revoté.

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AfD : patriotes / nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

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L'arrondissement de Marzahn-Hellersdorf est dans la partie la plus à l'Est.

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La Caisse d'épargne demande à un citoyen d'arrêter de verser de l'argent à l'AfD.

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Allemagne. Un citoyen réalise un don à l'AfD. Le lendemain, la Caisse d'épargne lui écrit : « Dans votre propre intérêt, s'il vous plaît, arrêtez d'effectuer de tels paiements. »

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Le mémorial consacré à Jörg Haider a été vandalisé.

Autriche. Carinthie. Le mémorial situé à Köttmannsdorf et consacré à l’ancien gouverneur nationaliste Jörg Haider a été vandalisé : des bougies, des bougeoirs et des fleurs ont été renversés.

"État de droit : l’Italie sous la loupe de l’Union Européenne."

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Italie. Revue de presse. 

Les propos de Donald Trump sur l'Otan en cas de réélection à la Maison Blanche font les gros titres : « L'affront de Trump à l’Otan » (Corriere della Sera), « Trump : « je ne défendrai pas les pays en retard de paiement à l’Otan » » (Repubblica), « Trump attaque l’Otan » (Stampa). Les questions européennes et économiques sont aussi en Une : « Etat de droit : l’Italie sous la loupe de l’Union Européenne » (Repubblica), « PNRR, des sanctions sont prévues pour les retards dans les projets » (Messaggero), « Les Italiens sont moins riches que leurs voisins français et allemands » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bulleri e F. Malfetano: « PNRR, le gouvernement accélère : des contrôles sur les travaux et des sanctions en cas de retard » : « C'est une bataille décisive, pour le gouvernement, qui mise beaucoup sur le PNRR. Tant aux yeux de l'Europe que du Quirinal, qui ne perd pas occasion de souligner à quel point l'opportunité de bien dépenser (et dans les temps impartis) les fonds du Plan national de relance et de résilience est une occasion unique"". Ainsi, à l'approche de l'échéance de 2026, le Palais Chigi appuie sur l'accélérateur. En renforçant les contrôles sur l'avancement des travaux, en faisant apparaître toute irrégularité, et en prévoyant la possibilité de se charger directement de la réalisation des projets en cas de retard, tout en menaçant d’infliger des sanctions. Ce sont quelques-unes des nouveautés contenues dans le projet du nouveau décret PNRR (le quatrième), qui est en cours de définition dans les bureaux du gouvernement. Attendu depuis un certain temps au Conseil des ministres, le projet pourrait être présenté dès cette semaine. Les grandes lignes semblent définies, avec une quarantaine d'articles introduisant "d'autres dispositions urgentes pour la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience". Parmi les points principaux figure la création d'un "Observatoire pour la prévention et la lutte contre les fraudes dans l'utilisation des ressources", qui restera actif jusqu'au 31 décembre 2030. Il s’agit d’un organisme qui aura la mission de veiller à ce que les fonds européens aboutissent effectivement à la réalisation des travaux prévus et ne soient pas dispersés. Dix-huit fonctionnaires supplémentaires seront également embauchés au sein de la structure de mission pour renforcer les contrôles sur les chantiers et pour s’assurer que les phases de réalisation des projets du PNRR sont cohérentes avec les objectifs annoncés dans les feuilles de route des projets. En cas de "retards et d'inertie" de la part des municipalités et des ministères chargés des travaux, le Palais Chigi pourra activer des "pouvoirs de substitution", en remplaçant directement les responsables des projets, afin de confier les travaux à des professionnels externes. Des sanctions seront imposées à ceux qui ne respectent pas les délais ; en cas de retards "constatés par la Commission européenne" de lourdes amendes arriveront de Rome pour "récupérer les montants reçus et inutilisés, en tout ou en partie". Dans la mesure du possible, ces ressources seront fléchées vers d'autres interventions en cours, ou elles retourneront dans les coffres de l'UE pour être réaffectées. Dans tous les cas, chaque intervention ou sanction sera rendu publique sur le site internet du PNRR, afin que les citoyens puissent savoir pourquoi tel ou tel chantier a été interrompu. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « La loupe de Bruxelles sur les lois souverainistes, les craintes sur le Quirinal et la Constitution » : « Les questions que les bureaux du Commissaire à la Justice Didier Reynders ont préparé pour la Présidence du Conseil sont claires et mettent en exergue l’inefficacité et surtout certaines craintes sur les objectifs politiques [italiens]. Il faut aussi rappeler que Reynders n’est pas un adversaire de gauche mais un libéral belge plutôt modéré. Le Palais Berlaymont est en train de préparer son rapport sur l’Etat de droit dans tous les Etats membres. Dans les analyses de Bruxelles, la crainte que le vrai objectif de la réforme proposée par Meloni soit de modifier les équilibres institutionnels actuels, en réduisant le rôle du Président de la République, est en train d’émerger. Il s’agirait d’une perspective peut appréciée, car ces vingt dernières années le Quirinal a toujours été vu par l’UE comme un élément stabilisateur de l’Italie. Malgré la ligne conciliante de la présidente de la Commission von der Leyen avec Meloni, la « structure » européenne n’oublie pas les attaques anti-européennes de la dirigeante de Fratelli d’Italia et sa ligne souverainiste. L’autre sujet dans le viseur des techniciens de la Commission concerne le pluralisme et la liberté d’information. Ils vont rappeler qu’un fonds avait été prévu pour financier le secteur. Quant à la RAI, le dernier rapport soulignait un manque de dispositions pour sa gouvernance afin d’engager une réforme permettant au groupe télévisé public de ‘’mieux résister au danger des influences politiques et de dépendance financière à l’égard du gouvernement’’. La tonalité des questions des techniciens européens est la même que celle utilisée pour les dossiers concernant la justice. A partir de la réforme sur les écoutes (notamment l’interdiction de publication pour les journalistes) à l’abus de pouvoir, en passant par la séparation des carrières entre juges et avocats et le conflit d’intérêt. Le Commissaire Reynders, il y a 7 mois, s’interrogeait sur l’abrogation du délit d’abus de pouvoir. On pouvait lire dans le dernier rapport que ‘’les modifications proposées dépénaliseraient d’importantes formes de corruption et pourraient impacter l’efficacité de l’identification et de la lutte contre la corruption’’. Bref, l’Italie se retrouve dans le viseur de l’Union européenne sur des dossiers sensibles du point de vue démocratique. Si notre pays ne risque pas une procédure d’infraction, il est désormais clair que les programmes adoptés par le gouvernement Meloni sont scrutés par l’Union. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre pour les relations avec le Parlement « Il était difficile de faire plus de concessions aux agriculteurs. J’en ai parlé à Giorgetti (Ligue) et la Ligue finira par comprendre » : « ‘’J’ai parlé au ministre de l’Economie Giorgetti et avec le plafond à 10 000€, c’est 94% des entrepreneurs agricoles qui seront exemptés d’impôts. Cela me parait un très bon résultat. Inclure dans l’exemption les revenus déclarés à 30 000€ comme le demandait Riccardo Molinari de la Ligue nécessiterait de trouver d’autres couvertures. Nous faisons partie du même gouvernement. Je peux comprendre les annonces et vouloir demander davantage mais il faut rester concrets. Il y a peu de ressources et il faut les concentrer sur la partie la plus faible des entreprises agricoles. J’ai bien suivi la finalisation de la loi de finances et je n’ai pas le souvenir d’un débat sur l’exemption d’impôts pour les agriculteurs. Notre gouvernement a toujours été du côté du monde agricole et en Europe nous avons lutté contre l’écologisme abstrait de Timmermans. Nous sommes contre cet écologisme idéologique qui fait retomber le prix de la transition sur les petites entreprises. Ils ne peuvent pas payer pour tous les autres. Nous avons été les premiers à nous battre pour le « made in Italy », contre la viande de synthèse, nous avons augmenté le fonds du PNRR jusqu’à 8 milliards. Aucun autre gouvernement n’a fait mieux que nous pour l’agriculture. Je comprends que l’on soit en campagne électorale mais je crois que nous sommes tous conscients du fait que l’électorat ne pardonnerait jamais à la droite de se diviser ou de remettre en question le gouvernement. Cela n’arrivera pas et je crois même que l’exécutif en sortira renforcé après les élections européennes.’’ »

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Sept Italiens sur dix soutiennent les agriculteurs qui manifestent, 20% craignent une augmentation des prix de l’alimentation. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/02/2024

Deux syndicats désirent éjecter de leurs rangs les personnes qui se présentent sur les listes électorales du Vlaams Belang.

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Belgique. Deux des trois syndicats monopolistiques désirent éjecter de leurs rangs les personnes qui se présentent sur les listes électorales du parti nationaliste flamand Vlaams Belang.

100.000 personnes se rassemblent contre le nationalisme à Munich.

Allemagne. Munich. 100.000 personnes se rassemblent contre le nationalisme.

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