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24/01/2024

Les élections en Allemagne en 2024.

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Allemagne. Outre les élections européennes du 9 juin 2024 et les élections pour les parlements de 3 États de l’Est – Saxe et Thuringe, le 1 septembre 2024, et Brandebourg, le 22 septembre 2024 –, des élections municipales auront lieu dans les 5 États de l’Est – le 26 mai en Thuringe, le 9 juin dans le Brandebourg, au Mecklembourg-Poméranie Occidentale, en Saxe et en Saxe-Anhalt.

Des États de l’Ouest connaîtront aussi des élections municipales le 9 juin : Bade-Wurtemberg, Hambourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre.

En outre, les élections fédérales auront lieu une nouvelle fois le 11 février dans 8 des 12 circonscriptions électorales de Berlin.

Le secrétaire général de la CSU favorable à l'exclusion de l'AfD du financement des partis.

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Allemagne. Le secrétaire général de la CSU Martin Huber qualifie l'AfD de « danger pour l'Allemagne » et demande que son exclusion du financement des partis soit examinée.

"L'adoption par le Sénat du projet de loi qui renforce l'autonomie des Régions."

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Italie. Revue de presse. 

L’adoption au Sénat de la réforme sur l'autonomie régionale différenciée fait les gros titres : « L'adoption de l'autonomie régionale soulève les polémiques » (Corriere della Sera), « L'autonomie régionale est adoptée au Sénat, le PD et le M5S protestent » (Stampa, Il Mattino), « Schlein : ils seront rappelés pour avoir divisé le pays » (Repubblica), « Premier feu vert à la réforme qui donne plus de pouvoirs aux régions » (Il Giornale). La crise au Proche Orient est aussi citée « Mer Rouge : la hausse des prix en raison de la crise » (Messaggero), « Le Qatar annonce des négociations pour une trêve » (Sole 24 Ore), « Le Hamas rejette l'offre d'une trêve de deux mois  » (Avvenire), « Le témoignage des otages : « les abus et les horreurs» » (Corriere).

Les JT couvrent essentiellement les obsèques de Gigi Riva, figure mythique du football italien, la victoire de D. Trump aux primaires républicaines dans le New Hampshire, la crise au Proche Orient, l’adoption au Sénat de la réforme sur l'autonomie régionale différenciée et les premières manifestations des agriculteurs italiens après celles en France et en Allemagne contre certaines normes européennes.

Sur Twitter, le hashtag #autonomiadifferenziata (autonomie différenciée) domine suite à l'adoption par le Sénat du projet de loi qui renforce l'autonomie des Régions.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Le régionalisme de la Ligue et ses ambiguïtés » : « Les dirigeants de la Ligue ont employé à plusieurs reprises l’adjectif ‘’historique’’, et plutôt à raison. Hier, au Sénat, la réforme sur l’autonomie différenciée des régions a obtenu une première approbation, dans le sillage des référendums de 2017 en Lombardie et en Vénétie, et d’une affirmation triomphante contre la ‘’centralisation romaine’’. Le ‘’oui’’ du Sénat a été accompagné de certaines garanties sur la cohésion du pays. La réforme servira aussi à ‘’contrebalancer’’ l’élection directe du chef du gouvernement, précise la Ligue, en somme à limiter le renforcement du rôle de la Présidence du Conseil, qui profiterait avant tout à Giorgia Meloni. Les oppositions accusent d’un bloc Meloni d’avoir ‘’bradé l’unité de l’Italie’’ au nom de l’alliance avec le parti de Matteo Salvini. Mais au sein de la majorité aussi, chacun tend à interpréter la réforme à sa manière, indissociable des perspectives électorales. En 2001, c’est la gauche qui avait fait passer la première réforme concernant les régions, un précédent que seul Antonio Decaro, maire démocrate de Bari, a évoqué afin de rappeler la responsabilité de son parti. C’est toutefois le narratif d’une mesure ‘’scindant l’Italie’’ qui prévaut, visant davantage à mettre en difficulté la Présidence du Conseil que la Ligue. Le parti de Salvini est parvenu à imposer sa ligne sur celle de la Présidente du Conseil, patriotique par essence, et sur celle de Forza Italia. On remarque les efforts de FI et Fratelli d’Italia pour justifier la réforme comme un ‘’pas vers la modernité’’ bien qu’on entende des voix plus discrètes exprimant des avis un peu différents et insistant notamment sur le rôle de ‘’garante’’ que le reste de la droite s’attribue afin d’éviter une dérive ‘’anti-méridionale’’.  Du reste, pour la fragile cohésion de la majorité en vue des européennes, ces réformes sont un bienfait, bien que temporaire. Le Parti démocrate et le M5S dénoncent un ‘’troc infame’’ entre réforme de la loi électorale, autonomie régionale et réforme de la justice, soit entre Meloni, Salvini et Tajani. Cet accord montrera peut-être ses limites après les élections de juin, et n’aboutira peut-être pas, entre tensions et referendums, mais pour le moment il calme les frustrations et les craintes qui touchent l’ensemble de la coalition de droite. »

ARTICLE, Corriere della Sera, par P. Di Caro: « Tajani (Forza Italia) n’exclut pas de se porter candidat mais tout dépend de la décision que prendra Meloni» : « Hier, le dirigeant de Forza Italia, après ses déclarations selon lesquelles il ne se porterait pas candidat aux élections européennes, a fait des concessions : ‘’nous devons attendre le congrès du parti qui devra élire son nouveau chef les 23 et 24 février. Je n’aurai aucun problème à le faire, j’ai déjà été élu cinq fois au Parlement Européen. Si cela devait être utile pour Forza Italia, je me porterai candidat, les électeurs savent bien quel en serait le but : le dirigeant politique se porte candidat pour renforcer FI qui connait une remontée de sa popularité dans les sondages’’. S’agit-il d’une marche-arrière de sa part ? Disons plutôt qu’il s’agit d’une stratégie pour gagner du temps afin de ne pas laisser le terrain libre à la Présidente du Conseil. Cette dernière n'a pas exclu une candidature en tant que cheffe de liste afin de ‘’mesurer sa popularité auprès des Italiens’’. Tajani fait donc savoir qu’il ‘’ décidera après le congrès du parti’’ puis il ajoute qu’il en parlera aussi avec les dirigeants des autres partis de la coalition. Il faut prendre une décision ensemble, avancer en ordre dispersé serait inutile. En réalité, Salvini a déjà fait savoir qu’il n’y était pas du tout intéressé. Tajani non plus, à vrai dire. Les sondages montrent que la participation des dirigeants comme chefs de liste ne change pas beaucoup le choix des électeurs. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères estime qu’après toutes les fois où il a participé pour ensuite occuper des charges institutionnelles importantes, il ne serait pas très sérieux de sa part de le faire maintenant sachant qu’il devra à la fin y renoncer. Toutefois, tant que Meloni ne prendra pas sa décision, il faudra patienter. Cette dernière serait la seule à avoir un avantage ày aller, fait-on savoir, surtout pour mesurer le poids qu’auront les siens sur le territoire et en évaluer la force. Au sein de Fratelli d’Italia et de Forza Italia, on estime que du moment où sa sœur Arianna se portera très probablement candidate, à la fin Giorgia se désistera. ‘’Avoir deux Meloni comme tête de de liste serait absurde’’ fait-on savoir. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Réforme pour l’élection directe du Président du Conseil : le duel entre Frères d’Italie et Forza Italia conduit à reculer la date limite pour présenter les amendements » : « D’une part l’autonomie différenciée pour la Ligue, d’autre part la réforme pour l’élection directe du Président du Conseil pour Giorgia Meloni : chacun pourra ainsi revendiquer sa réforme-phare aux élections du 9 juin. C’est le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, qui a évoqué un ‘’pacte de majorité’’ (le renforcement des pouvoirs au Président du Conseil doit être rééquilibré par une plus grande autonomie sur le territoire). Or la seule nouvelle concernant la première réforme nous dit que la dernière date utile pour présenter des amendements au décret signé par Mme Casellati, prévue initialement pour le 29 janvier, est repoussée. La date doit encore être décidée. C’était aussi la requête des oppositions afin de mettre au point une contre-proposition basée sur le modèle du système allemand de désignation du Chancelier, qui pourrait également représenter un point de chute entre les positions divergentes de Fdi et de la Ligue. En effet, pendant les auditions sur le décret Casellati, plusieurs points critiques ont été soulevés. A commencer par l’idée de prévoir dans la Constitution une prime de majorité à 55% sans fixer de seuil [minimal pour les candidats] et l’introduction de la figure institutionnelle du Premier ministre adjoint. Ce sont deux sujets fortement voulus par la Ligue. Tel que le texte est conçu à ce stade, seul le vice-président du Conseil aurait le pouvoir de dissoudre les chambres. Or, Meloni soutient toujours la solution ‘’simul stabunt simul cadent’’, à savoir qu’en cas de crise gouvernementale, les élections anticipées seraient inévitables. Mais certains, même au sein de Fdi, expriment des doutes sur une telle rigidité, notamment dans le contexte international actuel. L’ancien président du Sénat Marcello Pera suggère alors un système basé sur le modèle en vigueur au Royaume-Uni : soit le Premier ministre obtient à nouveau la confiance des chambres, soit il décide de les dissoudre. Cette solution pourrait rencontrer les faveurs de la Ligue. »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Meloni retourne à Kiev pour rassurer Zelensky. Tensions sur le sommet pour la reconstruction » : « Giorgia Meloni se prépare à retourner à Kiev. Un an exactement après son unique voyage dans la capitale ukrainienne. La mission est pour l'instant secrète, mais elle est inscrite à l'agenda du personnel diplomatique. Le voyage devrait se tenir la dernière semaine de février, sur deux jours. Pour des raisons de sécurité, les informations sont limitées et vagues. Une certaine agitation règne toutefois autour de la Présidente du Conseil, qui se rendra officiellement en Ukraine dans le cadre de ses déplacements pour la présidence italienne du G7. Le soutien à Kiev a quelque peu disparu du débat politique italien, et il y moins de ressources et d'armes à envoyer, comme en témoignent les inquiétudes des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense. Il y a quelques jours, après la participation de Zelensky au Forum économique mondial de Davos, la présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd, a annoncé que celle-ci travaillait à l’organisation d’un sommet pour la paix et la reconstruction de l'Ukraine, qui devrait se tenir d'ici la fin de l'année 2024. Ce serait un coup dur pour Meloni, qui, en août dernier, dans un message vidéo adressé à Zelenksy, avait proposé l'Italie comme lieu de la conférence sur la reconstruction (mais en 2025). La Présidente Meloni comptait sur l'aide du Premier ministre britannique, le conservateur Rishi Sunak, qui, le 12 janvier, rencontrant Zelensky dans la capitale ukrainienne, avait annoncé un nouveau programme d'aides de près de 3 milliards d'euros. Un soutien financier qui, avec les ressources actuelles, est impensable pour l'Italie. Mais Meloni, dans les mois à venir, agira aussi et surtout en tant que président du G7. Les attentes sont fortes et Kiev demande également à Rome davantage de sanctions contre les citoyens russes liés au  régime de Poutine. Hier, c'est le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Antonio Tajani qui s'est voulu rassurant, rejetant les accusations de ceux qui prétendent que l'Italie abandonne l'Ukraine : "Nous ne laisserons pas Zelensky seul". Une promesse qui devient encore plus exigeante en campagne électorale : en effet, le conflit en Ukraine ne réchauffe pas le cœur des électeurs de droite. Et cela, Meloni l'a toujours su.»

ARTICLE, Repubblica, A. Fontanarosa : « Ita-Lufhtansa, l'accord qui ne décolle pas. Pour Bruxelles, la concurrence est en danger » : « Douche froide pour le gouvernement Meloni sur l'alliance entre Lufthansa et Ita Airways. L'Italie, qui s'attendait à un feu vert de la Commission européenne déjà en janvier dernier, devra encore patienter. La Commission, garante d'une concurrence loyale entre les entreprises, décide de lancer une enquête plus approfondie sur l'acquisition de 41 % d'Ita Airways par le géant allemand du transport aérien Lufthansa, et dispose à présent de 90 jours supplémentaires pour se prononcer sur le rachat. Le verdict n'interviendra pas, on le craint, avant le 6 juin 2024. Et jusqu'à cette date, la fragile compagnie italienne, née des cendres d'Alitalia, devra se maintenir par ses propres moyens financiers : elle ne pourra compter ni sur le soutien allemand, ni sur le soutien du gouvernement italien. À la naissance d'Ita, la Commission européenne a elle-même autorisé l'Italie à verser 1 350 millions à la nouvelle compagnie mais, désormais, chaque euro supplémentaire serait considéré comme une aide d'État, et donc illégale. C'est pourquoi le ministère italien de l'économie - qui commercialise Ita - espère une décision définitive de l'Europe avant le mois de juin "pour soutenir le développement d'Ita en vue de la saison estivale". La Commission européenne craint que l'arrivée de Lufthansa dans la capitale italienne ne réduise la concurrence "sur certaines liaisons entre l'Italie, les États-Unis, le Canada, le Japon et l'Inde". Les liaisons entre l'Italie et l'Europe centrale inquiètent également Bruxelles. Plusieurs compagnies aériennes à bas prix empruntant les mêmes itinéraires peuvent compter sur des escales moins pratiques, telles que Charleroi en Belgique et Orio al Serio (Bergame). Un autre point critique est Milan Linate, où Ita Airways pourrait renforcer une "position déjà dominante". Les nombreuses objections de la Commission européenne indiquent une chose précise : en juin 2024 ou avant, tout feu vert de Bruxelles sera lié à des conditions strictes. En d'autres termes, Lufthansa, ainsi que ses filiales, et enfin Ita devront renoncer à toute une série de liaisons pour ne pas écraser les autres transporteurs. En janvier, Lufthansa a tenté de lever les doutes de Bruxelles en se disant prête à réduire certains de ces liaisons. Certains d'obtenir gain de cause, les Allemands promettent, maintenant, un dialogue encore plus serré et constructif avec l'Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

VOX présente une initiative à la Chambre des députés pour la fermeture des mosquées qui promeuvent l’islam radical.

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Espagne. VOX présente une initiative à la Chambre des députés pour la fermeture des mosquées qui promeuvent l’islam radical.

23/01/2024

Le co-président du parti écologiste se prononce en faveur de l'interdiction de l'organisation de jeunesse du parti patriotique AfD.

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Allemagne. Le co-président du parti écologiste Omid Nouripour se prononce en faveur de l'interdiction de l'organisation de jeunesse du parti patriotique AfD, la Junge Alternative (JA).

Les six évêques catholiques responsables de l'Est de l’Allemagne mettent en garde contre les partis patriotiques et nationalistes.

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Allemagne. Les six évêques catholiques responsables de l'Est de l’Allemagne mettent en garde contre les partis patriotiques et nationalistes dans la perspective des élections de cette année dans trois États de l’Est du pays.

Le ministère fédéral allemand de l'Intérieur examine la possibilité d’imposer une interdiction d'entrée à l'encontre du militant identitaire de nationalité autrichienne Martin Sellner.

Allemagne. Le ministère fédéral allemand de l'Intérieur examine la possibilité d’imposer une interdiction d'entrée dans le pays à l'encontre du militant identitaire de nationalité autrichienne Martin Sellner.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/18/des...)

L'émission de Romain Petitjean avec Ego Non et Lionel Baland sur l'AfD.

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Allemagne. L'émission de Romain Petitjean avec Ego Non et Lionel Baland :

 

La version du livre de Maximilian Krah en français (préface de François Bousquet) :

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La version du livre de Maximilian Krah en allemand (préface d'Alexander Gauland) :

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Chega est donné à 19,4 %.

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Portugal. Chega est donné troisième parti du pays à 19,4 % au sein d’un sondage Intercampus.

Allemagne : un parti ultra-nationaliste privé de subventions publiques pour six ans.

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Allemagne. La Cour constitutionnelle exclut le parti ultranationaliste NPD, rebaptisé Die Heimat, pendant six ans du financement public des partis. Le président de la CSU (sociaux-chrétiens bavarois) Markus Söder avait déclaré que la décision attendue à propos du NPD pourrait servir de « modèle » pour le débat sur la possible privation de fonds publics pour l'AfD.

Pays-Bas : 43 sénateurs sur 75 ont voté en faveur de la répartition forcée des migrants.

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Pays-Bas. 43 sénateurs sur 75 ont voté en faveur de la répartition forcée – pour les municipalités – des migrants et 27 contre.

Les partis qui ont voté contre sont : SGP, PVV, FvD, JA 21, BBB, 50 plus ainsi qu’un des sénateurs du CDA.

SGP : chrétiens protestants

PVV : patriotes anti-islamisation

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

JA 21 : patriotes

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

50 plus : parti des plus de 50 ans

(CDA : démocrates-chrétiens)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/16/pay...)

"Entretien télévisé de Giorgia Meloni sur la chaîne Retequattro."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les gros titres, à commencer par le Proche Orient : « Israël, irruption au parlement pour les otages  » (Corriere della Sera, Fatto Quotidiano), « Netanyahou isolé aussi sur la question des otages » (Domani), l’entretien télévisé de Giorgia Meloni sur la chaîne Retequattro « Meloni : « c’est moi qui distribue les cartes pour les nominations » » (Messaggero), « Les choix de Meloni : Conte, l’UE et puis les critiques à la famille Agnelli » (Corriere), "Meloni attaque Repubblica : "je ne prends pas de leçons de votre part" (Repubblica) ; les sujets économiques : « Ralentissement du PIB, l’OCDE prévient Meloni » (Stampa), « L’export se porte bien uniquement grâce au secteur de la mécanique » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement disparition du footballeur italien Gigi Riva, les déclarations de Giorgia Meloni lors de son entretien d’hier à la chaîne Retequattro, les nouvelles frappes anglo-américaines contre les rebelles yéménites Houthis et les premières sanctions décidées après des propos racistes dans les tribunes du stade d’Udine ayant visé le joueur Mike Maignan. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « La présidente Meloni veut mesurer sa popularité (et l’écart de voix par rapport à Salvini). Bignami devient un nouveau sujet » : « Pour la cheffe de file de la droite, sa candidature aux élections européennes est une question "très secondaire" et son intention est de décider à la dernière minute, lorsqu'elle se sera fait une idée plus précise des avantages et des risques évidents, tant sur le plan international que national. Dans son interview à Rete 4, elle assure que, jusqu'au jour où elle prendra la décision, elle se désintéressera du sujet et se concentrera uniquement sur les dossiers gouvernementaux. Mais c'est une stratégie. Car Meloni est déjà en campagne électorale. En témoigne la détermination avec laquelle elle a fait plier Salvini en Sardaigne, en lâchant le président sortant soutenu par la Ligue et en imposant son candidat à la présidence de la Région. Tajani (Forza Italia) est lui aussi prévenu : Forza Italia pourrait bientôt perdre  la Basilicate au nom du 'rééquilibrage' en faveur de Fratelli d'Italia. Quant à l'opposition, Giorgia Meloni a très envie de battre l'ennemi dans les urnes, en dépassant le seuil des 30 %, et de "vérifier si j'ai encore l’approbation des Italiens". Elle déclare que sa candidature "pourrait transformer l'élection en test entre leaders", en défiant Elly Schlein en duel. Mais  Giorgia Meloni a pour l'instant d'autres problèmes. La dernière affaire politique concerne le secrétaire d'Etat Galeazzo Bignami. Ce représentant  de Frères d’Italie en Émilie-Romagne a suscité la colère des syndicats de police : mercredi à Forlì, lors de la visite de la Présidente du Conseil avec Ursula von der Leyen, il aurait fait pression pour empêcher les victimes des inondations de manifester.  Le PD prépare à ce sujet une question parlementaire à Meloni et Piantedosi (Indépendant). Au cours de la soirée, à la demande de Frères d’Italie, c'est le secrétaire de l'Anfp (Association nationale des forces de police) Marco Letizia qui tente de clore l'affaire : 'Bignami m'a appelé, nous nous sommes expliqués. » 

ANALYSE, La Stampa, par I. Lombardo et A. Barbera « L’accélération de la vente de participations publiques cache le besoin de trouver de l’argent pour l’usine de Tarente et pour le réseau Tim » : « Hier, Giorgia Meloni a reconnu la possibilité que le gouvernement décide de céder des participations publiques de sociétés ‘’sans compromettre le contrôle de l’Etat’’. Il fut un temps où les héritiers du Mouvement Social, champions du souverainisme, critiquaient Mario Draghi dans les années 90 pour la vente d’avoirs de l’Etat. Aujourd’hui, ils sont au Palais Chigi et les critiques ne servent plus à rien. Il s’agit de l’énième volte-face de Giorgia Meloni sur l’autel de la « realpolitik ». Tout cela, comme pour les autres cas, s’explique par l’inquiétude sur l’état des caisses de l’Etat. La situation présentée à Meloni l’a poussée à revoir ses positions et la seule voie possible pour obtenir un maximum de liquidités en peu de temps est bien celle-ci. L’accélération sur la vente de participations publiques de l’Etat dans ENI et  Poste Italiane s’explique par les besoins de rachats de parts du réseau TIM (le rachat de 10% du réseau représente  à environ 2,5 milliards) et le sauvetage de l’aciérie de Tarente qui devrait coûter un milliard. D’ici la première moitié d’avril, le Trésor cèdera les 4% qu’il détient dans ENI, mais en maintenant sa présence à travers la cassa depositi e prestiti (CDP). Avec les Postes, il se passera la même chose : le Trésor cédera ses parts (autour de 30%) tout en restant actionnaire. Cette opération de « rationalisation » comme on aime l’appeler au Ministère de l’Economie, représente un choix stratégique et souligne une volonté de maintenir de bonnes relations avec le monde bancaire. Des fondations bancaires ont des parts dans la CDP  , et ces fondations  sont à leur tour actionnaires du fonds F21 qui soutiendra le Trésor comme partenaire stable dans le réseau de TIM.  Une fois séparé de la société dont le premier actionnaire est Vivendi, il finira sous le contrôle des Américains de KKR. Il est faut de dire -comme le fait l’opposition- que le gouvernement se débarrasse du réseau après du secteur privé, puisque TIM est déjà une société privée contrôlée par une entreprise française. , En revanche, il est plutôt vrai de dire que dans la stratégie de privatisation (d’ENI, des Postes, de FS, peut-être une autre partie des parts de Montepaschi di Sienna), c’est l’impératif de trouver des fonds qui compte. Cette année, le Trésor émettra sur les marchés 350 milliards d’euros de titres de dette publique et cela sans pouvoir compter sur l’aide de la BCE. Fin 2024, les agences de notation prévoient que la dette publique pourrait baisser un peu. Si cela ne devait pas arriver, elles seraient contraintes de revoir leur jugement sur la solvabilité italienne. » 

COMMENTAIRE, La Stampa, S. Lepri : « Un gouvernement qui reste sourd aux bons conseils de l’OCDE » : « C'est un pays étrange qui n’écoute pas les conseils d'une importante organisation internationale, laquelle met en évidence des problèmes que la politique nationale ignore, quand elle ne les aggrave pas. L'OCDE nous dit qu'il est difficile de faire des affaires en Italie parce que les lois y sont mal respectées et que la justice civile met des années à se prononcer ; où l'économie est au ralenti parce que trop de jeunes n'étudient pas et ne travaillent pas. Au contraire, le rapport sur l'Italie publié hier a été immédiatement utilisé pour enflammer des polémiques, de cette façon habituelle qui consiste à trouver des ennemis à l'extérieur des frontières ou à s'en prendre à la perfidie des "techniciens". Parmi les principales recommandations du rapport, l'OCDE appelle à moins taxer les salaires et à augmenter les impôts sur le logement et sur les successions. Les 38 pays les plus riches de la planète financent l'OCDE pour qu'elle étudie la meilleure façon de développer leur économie ; et l'Italie, qui est parmi les pays qui ont une croissance faible, aurait plus besoin que les autres de ces conseils. Or, ces dernières années, dans certains cas, elle a même fait le contraire de ce qui était recommandé, tandis que dans d'autres, elle a surtout continué à ignorer les conseils. Les facteurs qui entravent la croissance sont essentiellement politiques, c'est-à-dire qu'ils découlent des rapports de force établis dans notre société, qui ont toujours été difficiles à toucher, et d'autant plus probablement avec la majorité actuelle. Pour la justice civile, dont la réforme progresse lentement, on sent qu'elle devrait se heurter aux lobbies des avocats. Les services aux entreprises coûteraient moins cher s'il y avait plus de concurrence entre les professionnels, sans les honoraires minimums chers aux partis au pouvoir. Les municipalités s'obstinent à gérer elles-mêmes de nombreux services publics, au lieu de lancer des appels d'offres qui seraient utiles pour les entreprises. Les politiques des dernières décennies ont souvent lésiné sur les fonds alloués aux universités, où les dépenses par étudiant sont aujourd'hui inférieures de 30 % à la moyenne des pays de l'OCDE. Si nos diplômés émigrent, c'est aussi parce que les salaires des enseignants sont bas : ceux qui entrent à l'université en tant que chercheurs reçoivent un peu moins de la moitié de ce qu'ils touchent en Allemagne. L'évasion fiscale contre laquelle l'OCDE demande d'agir a également bénéficié de la hausse des limites à l'utilisation des espèces, qui fait l'objet d'un large consensus politique. L'OCDE tente de nous dire que, dans divers domaines, l'Italie continue de se faire du tort à elle-même. En continuant de taxer surtout ceux qui produisent, alors que les droits de succession sont parmi les plus bas au monde. Il suffit de penser qu'aux Etats-Unis, 10 % des recettes fiscales proviennent de l'immobilier tandis qu'en Italie, ce chiffre n'est que de 3 %. Certaines des mesures préconisées par l'OCDE peuvent paraître simplistes, d'autres dépassées. Mais elles méritent d'être discutées, pour ramener sur terre un débat politique où la voix des défenseurs des rentes et des privilèges l'emporte. » 

ARTICLE, Il Foglio, par L. Capone, « Les entreprises désavouent le ministre de l’agriculture Lollobrigida (Frères d'Italie) » : « Le décret du beau-frère de Giorgia Meloni, Francesco Lollobrigida, sur l’interdiction de produire de la viande de synthèse est devenu une norme-symbole de la « culture de guerre » de la droite. Or, l’union italienne Unionfood, association membre du patronat Confindusitria et qui représente l’industrie agroalimentaire italienne (56 milliards de recettes, 100 000 employés, 530 entreprises, 900 marques, et 18 milliards d’export) a présenté à Bruxelles un avis s’opposant à la norme contenue dans le décret de Lollobrigida, appelée ‘’amendement Centinaio’’ et prévoyant l’interdiction d’utiliser le label « viande » sur les produits végétaux. Selon l’association dirigée par Paolo Barilla, les produits végétaux respectent pleinement le règlement européen sur l’étiquetage des aliments. Unionfood met en avant le fait que les entreprises italiennes opèrent ‘’depuis des décennies dans le plein respect de la transparence sur l’information des caractéristiques de leurs produits’’ et que ‘’il n’y a aucun risque de confusion avec les produits d’origine animale’’ et donc qu’‘’il ne faut pas introduire une interdiction spécifique’’. L’amendement Centinaio (Ligue), approuvé suite aux pressions de Coldiretti (l’association des exploitants agricoles) avec l’objectif de ‘’sauvegarder le patrimoine bio-animalier national’’ a fini par pénaliser l’industrie de la transformation, c’est-à-dire le Made in Italy. Cela représenterait la fin des « hamburgers au soja » ou des « boulettes de pois chiches ». A ce stade, l’amendement Centinaio n’est pas entré en vigueur, car il faut pour cela un décret d’application avant le 1er février. Le ministère pourrait cependant décider de repousser au 4 mars la date limite pour que celui-ci soit pris, car d’ici là on devrait connaitre la décision à l’issue de la procédure « TRIS », au terme duquel la Commission pourra déclarer (ou non) sa conformité au droit communautaire. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Roncone, « Elly contre tous les autres  : la solitude de la secrétaire [du Parti démocrate] et ceux qui pensent à l’après » : « La solitude d’Elly Schlein au sein du PD est désormais un fait établi, on le sait depuis longtemps, et si l’on en parle encore ici c’est seulement à cause des élections européennes en juin prochain. Comme nous confie discrètement un très haut dirigeant du PD, l’air résigné, ‘nous ne pouvons pas changer de leader dans un moment comme celui-ci, à l’approche d’une campagne électorale si délicate. En cas de défaite, c’est sûr, la plupart d’entre nous voudra la pousser dehors, et ce dès les premiers sondages de sortie des urnes’’. La liste des reproches est longue : elle ne s’exprime pas efficacement à la télévision, elle est trop vague sur les sujets les plus délicats y compris l’alliance avec le M5S, elle n’écoute les conseils de personne, pas même de Romano Prodi qui serait ‘’très déçu’’, elle veut présenter sa candidature dans toutes les circonscriptions mais reste trop hésitante. Dans l’intervalle, le parti a littéralement explosé. Les femmes du PD protestent tout particulièrement : si elle se porte candidate dans toutes les circonscriptions, pour ne pas siéger ensuite, ce sont des hommes -numéro deux sur toutes les listes- qui prendraient toute la place, au détriment des candidates féminines. Repubblica a même publié sur son site un appel à ce sujet ayant recueilli 26 signatures. Son prédécesseur Enrico Letta déclare être ‘’ d’accord avec Prodi’’ (‘’se présenter là où l’on est sûr de perdre affaiblit la démocratie’’ avait-il dit). Matteo Renzi, interviewé à la télévision, l’a lui aussi attaquée sur ses hésitations : ‘’soit elle accepte le duel proposé par Meloni, ellese présente dans les 5 circonscription et fait le débat télévisé face à Meloni, soit elle revendique une démarche sérieuse et refuse clairement de se présenter tout en sachant qu’elle devra ensuite renoncer, mais elle ne peut pas rester bloquée dans un entre-deux sans jamais prendre de décision’’. Il semble désormais que, quel que soit le choix qu’elle fera, il sera désavantageux pour son parti. Les ténors du parti, comme Zingaretti, Goffredo Bettini, Andrea Orlando ou Giuseppe Provenzano restent sur la réserve ou se murent dans le silence. Alors qu’elle arrive avec un jour de retard à la réunion du Parti démocrate à Gubbio, sa justification est lunaire (‘’excusez-moi, hier j’étais au cinéma’’), pour parler ensuite de fin de vie, déclenchant au passage la révolte de la branche catholique du parti, et pour s’exprimer sur Israël de façon tout aussi maladroite. Le magazine Dagospia évoque un dîner entre Dario Franceschini et Matteo Renzi qui prépareraient l’après Schlein. Paolo Gentiloni, qui ne se représenterait pas à Bruxelles, serait donc parfait pour devenir le nouveau secrétaire du parti : fédérateur au centre-gauche, estimé en Europe, deux fois ministre et une fois président du Conseil, très différent d’E. Schlein, influent, crédible, accueillant, engageant, jamais prétentieux, jamais snob. Des qualités que possèderait aussi Vincenzo Amendola, autre rumeur qui circule. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, par S. Folli « Les partis face à la question de la Mer Rouge » : « La politique étrangère n’est pas le terrain idéal pour gagner en popularité, bien au contraire. Toutefois, il s’agit d’un banc d’essai idéal pour renforcer l’image internationale d’un pays et pour mesurer le degré de maturité d’une classe dirigeante. L’Italie a décidé de participer à une mission navale avec la France et l’Allemagne dans le cadre d’une initiative de l’UE pour contrer la menace quotidienne à la liberté de navigation, y compris avec l’utilisation de la force. Il s’agissait du seul choix possible au vu du contexte international. S’agit-il d’un pas en avant sur la création d’une « défense commune » européenne comme l’affirme le ministre Tajani afin de faire mieux passer la nouvelle ? Peut-être mais, à ce stade, il s’agit d’un accord entre Etats – les plus importants de l’UE – qui ont décidé de prendre en main leur destin sans se cacher. Du point de vue politique, la portée de ce choix demeure importante. Reste l’inconnue de la façon dont le Parlement se comportera au moment du vote pour autoriser la mission. C’est un choix qui retombe surtout sur le PD et le M5S. Cette mission représente un cas d’école où la politique étrangère et la défense ont besoin du soutien le plus large possible au Parlement. La présence en Mer Rouge n’est pas une question d’appartenance politique, de droite ou de gauche, ou d’idéologie. Le Quirinal soutient en silence la mission. Il n’y a donc pas de raisons apparentes pour qu’un des principaux partis puisse se démarquer. Cela vaut aussi pour le M5S, au-delà de quelques nuances dans ses rangs. Les 5 Etoiles pourraient à la limite être freinés par la volonté de ne pas se mêler aux les voix de la majorité. Ou de voter contre pour tenter de séduire des électeurs pacifistes du PD. Quoi qu’il en soit, ne pas voter pour cette mission serait une opération de petit cabotage de la part d’un parti qui a déjà eu un président du Conseil et qui devrait faire preuve de sérieux. La Présidence italienne du G7 est en cours et d’autres rendez-vous représenteront un test pour choisir entre l’intérêt du parti et l’intérêt du pays. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sahra Wagenknecht ne s'attend pas à ce que les protestations contre l’AfD affaiblissent cette dernière.

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Allemagne. Sahra Wagenknecht du BSW ne s'attend pas à ce que les protestations contre l’AfD affaiblissent cette dernière. Elle rejette la responsabilité de la montée en puissance de l’AfD sur le gouvernement fédéral et sa politique « catastrophique ».

Marion Strache est décédée.

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Autriche. Marion Strache, la mère de l‘ancien président du FPÖ et ex-vice-chancelier FPÖ d’Autriche Heinz-Christian Strache, est décédée ce 22 janvier 2024 à 23h45.

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Marion et HC Strache

22/01/2024

Le gouvernement allemand tente de supprimer le financement public du parti patriotique AfD.

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Allemagne. Le gouvernement réunissant les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux envisage de tenter d'obtenir l'exclusion du parti patriotique AfD du financement public des partis politiques.

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"Meloni cherche des alliés pour le plan Mattei."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent les gros titres : « Mer Rouge, l’Italie rejoint la coalition » (Corriere della Sera), « Economie, le coût de la crise : 300 000 familles impliquées dans des redressements judiciaires industriels » (Repubblica) « Migrants, Salvini se démarque du « Plan Mattei » [de Meloni] » (Stampa), « Santé, des fonds supplémentaires sont prévus pour les régions [les plus vertueuses]» (Messaggero), « Cyber-piratage, le risque de rançons pour les entreprises » (Sole 24 Ore), « La nomination du nouveau directeur du théâtre de Rome suscite un tollé » (Domani), « Racisme : le « J’accuse » de Mike Maignan : « vous êtes tous complices » » (Messaggero, Corriere).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. de Ghantuz Cubbe, « Les artistes prennent la défense du Théâtre de Rome, pour [la secrétaire démocrate Elly] Schlein, ‘’[nous avons] dépassé le niveau d’alerte’’ » : « La droite s’est d’abord accaparée avec autorité la direction générale du Théâtre de Rome, et maintenant elle offre au metteur en scène Luca De Fusco le poste de directeur pour 150 000 euros par an pendant 5 ans. C’est un véritable assaut lancé sur la culture et le spectacle au cœur de la capitale. ‘’La droite au pouvoir a une seule obsession : s’accaparer tous les postes, y placer ses proches, contrôlant à travers ses hommes toutes les instances du pays’’ attaque la secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein, ‘’quand cela se fait au détriment de la culture, cela signifie que le niveau d’alerte a été dépassé’’. Il y a deux jours, Luca De Fusco a donc été nommé en conseil d’administration, composé de deux représentants de la région Latium (dirigée par le centre-droit) et d’un représentant du ministère de la Culture, sous la direction du député Frères d'Italie Federico Mollicone, et en dépit de l’avis de la mairie de Rome. Celle-ci a notamment dénoncé la durée du contrat et la rémunération, toutes deux hors-normes pour la fonction, et a l’intention de saisir la justice. Mollicone, en qualité de président de la Commission Culture à la Chambre, affirme quant à lui que tout est en règle. Le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano (Indépendant, autrefois MSI) devra toutefois répondre aux députés sur cette affaire, et notamment sur le rôle joué par Mollicone, qui outrepasserait ses fonctions. En attendant, hier, des acteurs, des producteurs, des employés du secteur ont protesté devant le théâtre Argentina dans le centre de Rome lors d’un sit-in qui s’est transformé en assemblée publique. C’est l’écrivain Christian Raimo qui avait lancé l’appel dénonçant les ‘’méthodes post-fascistes’’ du gouvernement. Une tribune a été signée par d’importants membres et représentants du monde de la culture et du spectacle dénonçant ‘’une grave atteinte à la loyauté et au respect des institutions qui lient le théâtre de Rome à la ville, aux artistes, au public et aux employés du théâtre’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Roncone « La dure leçon qui nous arrive du gardien de foot Mike Maignan » : « Il est affligeant pour le football italien de se faire expliquer directement par Maignan les raisons de son geste. Lui, il les explique avec clarté et ajoute : c’est le système entier qui doit maintenant prendre ses responsabilités. Maignan a immédiatement saisi cette mauvaise habitude de tolérer et d’oublier rapidement les épisodes de racisme dans nos stades. Cette fois encore, nous avons assisté aux protestations à mi-voix de la part du personnel du secteur : ‘’oui mais à la fin combien de personnes imitaient les cris de singe à Udine ?’’. La vérité est qu’indépendamment du nombre de personnes qui l’ont fait, il s’agissait de récidivistes sans peur qui savaient pouvoir compter sur le silence complice des autres spectateurs et des autorités. C’est malheureusement ce qui se passe chaque dimanche dans toutes les tribunes : ce racisme sous-jacent qui explose en un mélange d’ignorance et de violence, avec les saluts fascistes, les montages d’images d’Anne Frank sur les maillots de l’équipe adversaire, ou encore l’imitation des cris d’animaux sauvages. Maignan s’est aperçu qu’après plusieurs heures rien n’avait été fait à Udine pour condamner officiellement ces gestes. Les institutionnels du monde du sport se sont limitées à prononcer des phrases de circonstance. C’est ce qui a poussé le gardien de football du Milan à nous infliger une autre leçon à la fois dure et triste. »

ARTICLE, A&F de Repubblica « L’Europe se divise sur l’atome. La France et l’Italie soutiennent le nucléaire de nouvelle génération » : « L’Union Européenne se divise sur la relance des sites de dernière génération. A l’occasion de la présentation du projet de loi sur la « souveraineté énergétique », en décembre dernier, le Président Macron avait annoncé la nécessité pour la France de se doter de six nouveaux réacteurs nucléaires, pour ensuite annoncer vouloir en multiplier par deux le chiffre, quelques semaines plus tard. C’est une annonce qui n’a pas surpris les experts du secteur et qui confirme le rôle de Paris – et avec lui celui du colosse EDF – en première ligne pour les investissements dans le nucléaire. Cela divise pourtant l’Europe. De l’autre côté du Rhin, l’Allemagne a abandonné le nucléaire en misant sur les énergies renouvelables, suivi par l’Espagne de Sanchez qui a annoncé vouloir fermer progressivement 5 sites d’ici 2037. Depuis l’arrivée de Meloni au pouvoir, l’Italie aussi figure parmi les pays soutenant le nucléaire. Conscient des difficultés et des délais pour leur construction, l’exécutif italien mise plutôt sur la technologie des petits réacteurs modulaires (Smr) pouvant diviser par deux les temps de réalisation. Le quotidien Sole 24 Ore a publié le rapport conjoint d’Edison, Ansaldo nucleare, Enea, Politecnico di Milano et Nomisma, présenté par le ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin. D’après cette étude, il serait possible de réaliser 15 voire 20 petites centrales en commençant les travaux en 2030 pour les achever en 2035. L’opération impliquerait un chiffre d’affaires d’environ 100 milliards d’euros, pour remplacer les combustibles fossiles. Enfin, une étude de la société EY explique que la recherche pourrait à elle-même alimenter un chiffre d’affaires à hauteur de 16 milliards d’euros. Il s’agit d’une source d’énergie compétitive ayant de retombées positives pour l’Europe et pour l’Italie. L’énergie atomique pourrait donner sa forte contribution au mélange énergétique et à la décarbonisation. »

ARTICLE, Corriere della Sera – L’Economia, A. Baccaro : « Meloni cherche des alliés pour le plan Mattei, mais attention au ‘mal de l'Afrique’ » : « Il y a beaucoup d’attentes pour le quatrième sommet Italie-Afrique, qui se tiendra à Rome les 28 et 29 janvier. C’est dans ce cadre que le Plan Mattei, qui jusqu'à présent n'a fait l'objet que d'un décret récemment transformé en loi, devrait prendre forme. À ce jour, les rumeurs qui circulent font état d'une certaine impasse sur la liste des participants : la liste des dirigeants de nombreux pays africains, attendus pour le sommet, n’est pas encore finalisée et certains spéculent déjà sur le fait que l'événement pourrait se transformer, de façon plus pragmatique, en une rencontre entre ministres des affaires étrangères. Le flou autour de cet événement est semblable à celui qui entoure le plan Mattei, qui, selon Giorgia Meloni, a comme objectif de nouer des liens avec l'Afrique en évitant les attitudes "caritatives, paternalistes ou d’assistanat", et en recherchant de nouveaux partenariats tout en renforçant les anciens. Mais surtout, il s'agit de rattraper les autres pays européens qui s’y sont intéressés, en tenant compte de l'urgence migratoire et en prenant au sérieux le leadership que des géants comme la Chine et la Russie ont déjà acquis dans certaines zones du continent africain, là où se trouvent les matières premières. Pour ne citer qu'un exemple, l'Allemagne a depuis longtemps développé des actions de soutien à des pays fiables, dont elle a encouragé les réformes, afin de garantir un terrain plus sûr pour ses investissements. En ce qui concerne l'Italie, Giorgia Meloni, au cours de sa première année de gouvernement, a déjà effectué de nombreuses missions en Afrique, en commençant par les pays bordant la Méditerranée, dont la valeur en termes d'énergie est devenue stratégique après le début du conflit en Ukraine, et où Eni a déjà obtenu une augmentation des importations. Parmi les premiers contacts que Meloni a mis à l'ordre du jour figurent des pays comme le Mozambique et le Congo, puis l'Angola, le Burundi, la Mauritanie, et bien sûr l'Éthiopie et la Somalie. Parmi les objectifs stratégiques du plan, le premier est celui de contribuer à la stabilisation de certains pays qui présentent des situations critiques au niveau gouvernemental. Il ne s'agit pas seulement de la Libye, mais de l'ensemble du front nord-africain. Une stabilisation politique de ces pays est également utile pour atteindre un autre objectif primordial, pour un gouvernement de droite, comme celui de Meloni : le contrôle des flux migratoires. Un objectif encore plus ambitieux serait de permettre aux pays africains d'exploiter eux-mêmes leurs ressources, au moins en partie. Aider les pays à gérer la chaîne de production en les soutenant par l’utilisation de la technologie pourrait être une voie plus acceptable. Il en va de même pour l'agriculture traditionnelle, qui pourrait être modernisée. Un autre domaine, dans lequel le gouvernement souhaite agir immédiatement, est celui de la formation afin ‘’ de créer des profils professionnels techniques qui puissent être utilisés localement, mais qui pourraient se réaliser également en Italie ’’, explique G. Calovini, député de Frères d'Italie, qui a rédigé le projet de loi. L'ambassadeur à Tunis, Fabrizio Saggio, nouveau conseiller diplomatique de la Présidente du Conseil, dirigera la mise en œuvre du plan. Il a été nommé coordinateur de la structure de mission du Plan Mattei et dirigera au Palais Chigi l'équipe composée par le ministre plénipotentiaire Alessandro Cattaneo (Forza Italia), conseiller diplomatique adjoint, et les conseillers Lorenzo Ortona, Lucia Pasqualini, Luca Laudiero, Raffaella Di Carlo, Stefano La Tella et Alice Marziali. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Marco Minniti, ancien ministre de l’Intérieur et président de la Fondation Leonardo Med-Or : « L’aide d’Erdogan sur les flux migratoires serait une erreur pour l’Italie et pour la Libye » : « Nous ignorons le contenu de la rencontre entre la Présidente du Conseil Meloni et Erdogan, car il n’y a pas eu de conférence de presse. Toutefois, nous pouvons exclure la possibilité que l’Italie puisse avoir signé un accord avec la Turquie pour gérer les flux migratoires depuis la Libye. Cela irait contre le principe de souveraineté de la Libye, mettant en discussion tous les efforts diplomatiques que les Nations Unies sont en train de faire pour promouvoir des élections et éviter la division en deux du pays. C’est de l’intérêt de l’Italie et de l’Europe de soutenir le plan de l’ONU qui, même si très difficile, pourrait rencontrer un soutien fort et crédible : le pays doit se réunifier par le biais de nouvelles élections. Si au contraire l’Italie devait avoir réellement signé un accord avec Erdogan, il pourrait y avoir un effet-miroir : si tu dialogues avec la Turquie à l’Est de la Libye, après tu dois dialoguer avec la Russie à l’Ouest. Je rappelle qu’à Benghazi il y a le général Haftar, qui a été reçu de manière officielle par le Kremlin il y a quelques temps. Si tu légitimes une partie, après tu dois légitimer l’autre. Est-ce que l’Italie peut se permettre cela, au vu de l’engagement italien et européen en soutien de l’Ukraine ? »

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Aides militaires à l’Ukraine, le soutien des Italiens n’a jamais été aussi bas depuis le début de la guerre » : « Depuis février 2022, une série de sondages Demos-LaPolis pour l’Université d’Urbino a été menée sur l’opinion des Italiens quant à l’envoi d’aide militaire à l’Ukraine par le gouvernement. Fin 2023, le gouvernement italien a approuvé le huitième décret pour l’envoi d’armes à Kiev et prolongeant jusqu’au 31 décembre 2024 l’autorisation d’aides militaires à l’Ukraine en puisant dans les réserves des forces armées italiennes. Les sondages montrent qu’au fil des mois, bien qu’avec des variations significatives de l’opinion, une large part de la population approuvait ces aides : au printemps 2022, le taux d’approbation était légèrement supérieur à 50% et depuis il n’est jamais passé sous le seuil des 40%. On observe un pic de soutien à l’Ukraine pendant l’été 2023 avant une baisse significative à l’automne, après l’attaque du Hamas, qui a déplacé l’attention des médias et de l’opinion ainsi que ses préoccupations. Des écarts profonds et manifestes se sont creusés au sein de la société, au fil des mois, sur ces sujets. A ce jour, le soutien le plus fort aux aides militaires à l’Ukraine est exprimé par les électeurs du Parti démocrate, atteignant 56%, alors même que lors du vote au Parlement il y a quelques jours pour le huitième paquet d’aides, le PD s’est abstenu. L’électorat de Fratelli d’Italia et de Forza Italia est plus réservé (45%), de même que celui de la Ligue (48%). Seulement 34% des électeurs du Mouvement 5 Etoiles approuvent ces aides. Des tendances divergentes émergent également en fonction de l’âge, le soutien est plus fort parmi les moins de 30 ans (46%) et les plus de 65 ans (50%), contre 31% des 45-54 ans. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F.Basso « Rome, Paris et Berlin : Une mission navale pour sauver le commerce. L’utilisation de la force est prévue. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le président allemand se réjouit que des manifestations ont eu lieu les derniers jours à travers le pays contre le nationalisme et l’AfD.

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Allemagne. Le président de la République Frank-Walter Steinmeier se réjouit, dans un discours vidéo, que des manifestations ont eu lieu les derniers jours à travers le pays contre le nationalisme et l’AfD.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/21/de-...)

21/01/2024

Union des valeurs devient un parti politique.

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Allemagne. Les membres de « l’Union des valeurs », l’aile conservatrice du parti démocrate-chrétien CDU et du parti social-chrétien bavarois CSU, ont décidé samedi 20 janvier 2024 de fonder leur propre parti.

Un journaliste met en avant la suppression de fonds publics à la Thuringe si l'AfD y arrive au pouvoir.

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Allemagne. Le journaliste Jan Fleischhauer met en avant l’idée de supprimer les fonds que reçoit la Thuringe dans le cadre de la répartition entre l’État fédéral et les États fédérés si l’AfD arrive au pouvoir dans cet État.

De nombreuses manifestations contre le nationalisme et l'AfD se sont déroulées à travers l'Allemagne.

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Allemagne. De nombreuses manifestations contre le nationalisme et l'AfD se sont déroulées vendredi, samedi ou dimanche à travers l'Allemagne.

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rouge : vendredi / vert : samedi / bleu : dimanche

Le parti patriotique AfD est donné à 23 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 7 % pour les élections européennes.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné à 23 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 7 % pour les élections européennes.

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AfD : patriotes 

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

CSU : sociaux-chétiens bavarois

Électeurs libres

Andere : autres

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

Parti pour la protection des animaux

Die Partei : satirique

Le ministre-président du Schleswig-Holstein favorable à une interdiction du parti patriotique AfD.

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Allemagne. Le ministre-président démocrate-chrétien CDU du Schleswig-Holstein Daniel Günther appelle à un comportement plus dur vis-à-vis de l'AfD et éprouve une grande attirance pour une interdiction de ce parti.

L'entreprise de ramassage des ordures de l'État de Berlin s'oppose au parti patriotique AfD, sans le citer.

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Allemagne. État de Berlin. L'entreprise de ramassage des ordures de l'État de Berlin s'oppose au parti patriotique AfD, sans le citer : «  # Plus jamais est maintenant », « Nous nous engageons pour une société pluraliste. », « Nous employons des personnes issues de 40 nations. », ...

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Les chemins de fer allemands prennent position contre le parti patriotique AfD.

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Allemagne. Les chemins de fer allemands prennent position contre le parti patriotique AfD, sans le citer ouvertement : « Se lever pour la démocratie ! », « Notre entreprise compte plus de 100 nationalités », « L'histoire ne doit pas se répéter ».

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La section du Brandebourg du parti écologiste vote une motion en faveur d’une procédure d’interdiction du parti patriotique AfD.

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Allemagne. Brandebourg. La section du Brandebourg du parti écologiste a voté une motion en faveur d’une procédure d’interdiction du parti patriotique AfD.

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