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12/03/2025

"Le gouvernement italien a exprimé sa satisfaction quant à l'adoption par l'UE de mesures plus strictes en matière d’immigration, similaires à celles mises en place par l'Italie."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes sont consacrées aujourd'hui à l'accord américano-ukrainien pour une trêve « États-Unis et Ukraine, accord sur une trêve » (Corriere della Sera), « États-Unis-Ukraine « oui à la trêve » » (Repubblica, Avvenire), « Ukraine, la trêve à portée de main » (Stampa), « Kiev États-Unis : pacte pour la trêve » (Messaggero), « Dégel entre les États-Unis et l'Ukraine : accord sur une trêve et sur les aides » (Giornale) et aux faits divers.

Le sommet de Paris des chefs d’Etat-major européensSole 24 Ore : « La proposition de Macron aux 34 pays : un plan sur les garanties de sécurités pour l’Ukraine. Une réunion qui s’est tenue à huis clos. Le président français estime qu’il faut commencer à élaborer un plan en faveur de l’Ukraine. Selon une source de l’Elysée, les participants sont convenus que les garanties de sécurités pour Kiev ne soient pas séparées de l’OTAN et de ses capacités. Le général Thierry Burkhard a présenté la réunion comme ‘’un modèle décisif qui marque le positionnement européen’’ pour avoir plus de poids dans la résolution des conflits. Le ministre Sébastien Lecornu a pour sa part qualifié la rencontre de ‘’importante’’ et parmi les sujets abordés figurait aussi la réflexion sur ‘’le futur de l’armée ukrainienne’’ ». Corriere della Sera : « La toile tissée par Macron avec les 34 pays pour des garanties de sécurité crédibles. L’absence d’un représentant américain en dit beaucoup sur la nouvelle initiative française, cette fois-ci plus opérationnelle ». Domani : « Von der Leyen et Macron orchestrent les « cabinets de guerre », le temps des illusions est révolu. Le plan de réarmement a une perspective de long terme ». Foglio : « L'Italie était représentée hier par le chef d'état-major de la défense, le général Luciano Portolano, mais « en tant que pays observateur », ont souligné des sources du Palais Chigi. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est opposée à l'envoi de soldats, même si elle n'exclut pas la possibilité de participer à d'éventuelles missions sous l'égide de l'ONU. ». Messaggero : « Le plan des ‘pays volontaires’ pour l’Ukraine. François Bayrou ouvre sur la possibilité d’utiliser les avoirs russes gelés pour soutenir Kiev, une initiative qui devrait quoi qu’il en soit être prise ‘au niveau européen’. Le discours du président français lors de la réunion des chefs d’état-major hier à Paris devait être public mais toute la séquence, réunissant presque l’ensemble des pays de l’OTAN, hormis les Etats-Unis évidemment, et un représentant de l’Ukraine, s’est finalement déroulée à huis clos. Certains voient derrière la ‘discrétion’ d’E. Macron la volonté de ne pas indisposer les alliés qui pourraient s’irriter de son activisme. D’après l’Elysée, il aurait invité les alliés à passer de ‘la pensée à la planification’ et à une accélération. La réunion d’hier s’est concentrée sur un ‘soutien indéfectible à l’armée ukrainienne’ et des garanties ‘devant s’inscrire sur le long terme’ et ‘ne pas être dissociées de l’OTAN’, davantage que sur une force de maintien de la paix. Aujourd’hui se tiendra la réunion des ministres de la Défense au format E5 à laquelle participera Guido Crosetto. » Repubblica. « Giorgia Meloni hésite sur la résolution de soutien à l’Ukraine : Fratelli d’Italia pourrait s’y opposer. Selon des sources proches du gouvernement, la version négociée entre socialistes et populaires contient trop de passages jugés « anti-Donald Trump », un « choix insensé » selon Giorgia Meloni, surtout après l’accord de Djeddah entre Washington et Kiev, qu’elle a salué en réaffirmant son « plein soutien aux États-Unis ». Pour éviter une rupture, FdI pourrait soutenir la résolution si l’amendement du PPE, réintroduisant la « coopération transatlantique » et relançant un sommet UE-États-Unis — projet auquel Meloni n’a pas renoncé mais qui manque encore du soutien crucial de Trump — est adopté. Dans le même temps, sa proposition d’étendre l’Article 5 de l’OTAN à Kiev a reçu l’appui de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, reçue hier à Palais Chigi. Parallèlement, Meloni prend ses distances avec l’axe franco-britannique en refusant de participer à la réunion des « volontaires » convoquée par Keir Starmer, critiquant des « avancées précipitées » sur l’envoi de troupes. Ce dossier sera abordé aujourd’hui à Paris par le ministre Guido Crosetto, après avoir demandé à l’état-major de la Défense d’évaluer l’état des forces armées, y compris dans l’hypothèse d’un « désengagement partiel des États-Unis de l’OTAN ». Avant cela, le Parlement doit voter la résolution en vue du Conseil européen des 20-21 mars, mais des divergences persistent. Une rupture de la coalition semble improbable, bien que FI et FdI redoutent une initiative solitaire de la Ligue. Salvini, qui tiendra demain un congrès fédéral du parti sur la « paix », pourrait en discuter avec Meloni lors du Conseil des ministres, tandis que Tajani, en déplacement au Canada pour le G7, sera absent, sur fond de tensions croissantes entre l’UE et Washington. »

Le réarmement européenCorriere della Sera : « L’heure est au réalisme pour l’Europe » : « C’est Londres qui oriente le processus d’initiative intergouvernementale, avec un axe de la sécurité (Pologne, pays scandinaves, Baltes, Allemagne) que Paris tentera d’exploiter, une sorte de nouveau « consensus » européen qui n’est pas a priori une alternative à Washington mais qui est orienté à baisser la dépendance à l’instrument militaire. Il faudra beaucoup de réalisme pour assurer les garanties européennes à Kiev et cela représente un espace pour l’Italie dans cette nouvelle dynamique continentale (G. Massolo) ». La Stampa « La présidente de la Commission européenne U. von der Leyen a cité Alcide De Gasperi pour expliquer que la défense européenne était une tâche de notre génération. Toutefois, nous constatons une tendance opposée : nous allons d’abord vers un renforcement des Etats membres et puis vers une collaboration plus étroite, donc pas vraiment vers une défense qui soit réellement commune (G. Orsina) ». Repubblica: « Le réarmement européen, soumis aujourd’hui au vote du Parlement européen, divise profondément les partis italiens, leurs coalitions internes et même leurs alliances européennes. La majorité est éclatée : la Ligue s’y oppose fermement, Forza Italia soutient sans réserve, tandis que Fratelli d’Italia, n’accepte que la conclusion finale, et seulement si le plan est renommé « Defend Europe ». L’opposition est tout aussi fragmentée. Le Parti démocrate, divisé, choisit l’abstention après une médiation interne, bien que son aile réformiste puisse encore voter en faveur du plan. En revanche, le Mouvement 5 Étoiles et l’Alliance des Verts et de la Gauche le rejettent unanimement, à l’instar de The Left, mais contrairement aux écologistes européens. Résultat presque surréaliste : la Ligue se retrouve alliée au M5S, le PD en retrait, et FdI, hésitant, suit FI à contrecœur et seulement en partie. »

Le plan européen sur l’immigration. : Il Giornale : « Le gouvernement italien, par la voix de Giorgia Meloni et d'autres responsables, a exprimé sa satisfaction quant à l'adoption par l'UE de mesures plus strictes en matière d’immigration, similaires à celles mises en place par l'Italie. Cela valide leur approche et renforce leur position sur la scène européenne. Le vice-président de la Commission européenne, Raffaele Fitto, a salué le plan comme une « avancée décisive » ». Avvenire « Le système proposé pourrait toutefois violer les droits fondamentaux des migrants, notamment en ce qui concerne la détention prolongée et les conditions dans les hubs de rapatriement ». Il Foglio : « L'efficacité du plan dépendra fortement de la coopération des pays d'origine pour accepter le retour des migrants, ce qui n'est pas garanti. C’est donc un système en trompe-l’œil. Tant que ces accords avec les pays d’origine ne seront pas signés, le taux de rapatriement sera difficilement accru ». L’Unità : « Les rapatriements forcés sont coûteux et nécessitent des ressources importantes, ce qui pourrait limiter leur mise en œuvre ».

Il Messaggero, Roberto Cingolani, PDG de Leonardo : « Il manque un champion [européen] de la défense, il faut une alliance européenne’’. ‘’Nous devons être réalistes, la paix n’est pas gratuite mais a un coût. L’UE doit unir ses forces, nos investissements sont trop fragmentés, les grandes entreprises du secteur doivent collaborer, Leonardo est prêt à jouer un rôle de catalyseur pour de grandes alliances industrielles. Investir davantage n’est pas suffisant. Il faut une stratégie commune, de la coopération et une approche moins axée sur la règlementation. Concernant le plan de réarmement d’U. von der Leyen, il faut faire vite, ce que fait la Commission européenne est juste si nous voulons un continent plus sûr. Nous dialoguons avec le Royaume-Uni et le Japon dans le cadre du projet GCap mais une ouverture à d’autres pays est envisagée. Notre interlocuteur dans le cadre de la Space Alliance est la France. Dans d’autres domaines, c’est l’Allemagne ou la Turquie. Nous voulons aller vite. Les joint-ventures sont fondamentales pour mettre sur pied des colosses européens, sans fusions compliquées. [Concernant de possibles alternatives à Starlink] nous souhaitons lancer une nouvelle constellation de satellites de basse orbite à travers 18 satellites militaires financés principalement par le ministère de la Défense. Il faut garantir une autonomie stratégique à l’Italie. Nous investirons dans les technologies interopérables et multi-domaines pour la sécurité mondiale. Nous devons être réalistes quant au rôle de l’OTAN et sur notre dépendance technologique aux Etats-Unis et devenir des partenaires fiables de l’OTAN. »

Stampa, Nicola Procaccini (Frères d’Italie) vice-président des Conservateurs et réformistes européens (ECR) : « Le nouveau règlement européen sur les rapatriements est un bon projet qui montre une approche sévère qui suit le modèle italien et qui n’est pas à l’évidence « xénophobe » comme l’estime la gauche. On va au-delà du protocole Italie-Albanie et on se rapproche du modèle Rwanda proposé par le Royaume-Uni. Les migrants destinés au rapatriement pourront être transférés ans des centres de pays tiers et pourront ensuite rentrer chez eux volontairement ou rapatriés de force. Il était normal que des pays les plus exposés aux mouvements secondaires comme la France et l’Allemagne exigent de réduire ce phénomène. Quant au modèle albanais, nous attendons la décision de la Cour de Justice européenne et je m’attends à ce que la ligne italienne soit approuvée : c’est au gouvernement de décider la liste des pays sûrs qui permettra un rapatriement accéléré ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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