06/01/2024
Un ancien maire social-démocrate rejoint le BSW.
Allemagne. L’ancien maire social-démocrate SPD de Düsseldorf Thomas Geisel, qui est toujours membre de ce parti, quitte ce dernier et rejoint le parti de gauche anti-immigration de Sahra Wagenknecht.
Thomas Geisel
15:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bonne Épiphanie.
Italie.
15:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2024
L'ancien président du parti social-démocrate est prêt à faire campagne en Saxe pour le ministre-président démocrate-chrétien.
Allemagne. L'ancien président du parti social-démocrate SPD Sigmar Gabriel exige que toutes les forces se coalisent contre les patriotes de l'AfD et est même prêt à faire campagne en Saxe pour le ministre-président démocrate-chrétien CDU.
20:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Face à la montée de l'AfD, le ministre-président de Saxe désire réglementer les réseaux sociaux.
Allemagne. Saxe. Le ministre-président démocrate-chrétien CDU de Saxe Michael Kretschmer considère que les récents sondages au sein desquels les nationalistes de l’AfD obtiennent de hauts scores sont la conséquence de l’évolution du paysage médiatique et désire réglementer les réseaux sociaux.
20:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
""C’est moi qui dirige la partie, je ne me laisse pas influencer." dit Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
La plupart des médias titrent sur la conférence de presse que Giorgia Meloni a tenu hier et notamment l’annonce de la suspension du député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo : “Il y a des irresponsables parmi nous” (Corriere della Sera), “Pozzolo est suspendu, je défends Salvini” (La Stampa), “Meloni, l’ombre du chantage” (La Repubblica), “‘C’est moi qui dirige la partie, je ne me laisse pas influencer’’ dit Giorgia Meloni” (Messaggero), “Mensonges, chiffres erronés et propagande, la réalité parallèle de Giorgia Meloni” (Domani). La « revendication par l’Isis, qui appelle à la guerre sainte, du massacre en Iran » (Repubblica) est également reprise en Unes. La hausse de l’inflation en France et en Allemagne en décembre fait la Une du Sole 24 Ore.
Les JT couvrent essentiellement la conférence de Meloni et la suspension de son parti du député Emanuele Pozzolo, le débat politique entre majorité et opposition sur les réformes, […].
Sur X le hashtag #ConferenzaStampa continue de dominer suite aux très nombreux commentaires sur la conférence de presse de Giorgia Meloni hier.
ANALYSE, La Stampa, « Tous les visages de Giorgia Meloni » - extrait, L. Annunziata, « Du Pacte de stabilité au Mes l’Italie est dans une impasse » : « Qui est aujourd'hui, après un an au pouvoir, la femme qui siège à Chigi et qui, par une sorte de lapsus, s'est décrite comme ‘’la femme avec le rôle le mieux consolidé de tout l’Italie’’ ? Les conférences de presse de fin d'année représentent l’occasion idéale pour évaluer l'évolution d'une carrière : celle d'hier nous a restitué une dirigeante bien différente de celle qui s'était présentée aux journalistes il y a un an, après seulement quelques mois au gouvernement, à un moment où il était trop tôt pour parler des résultats et où elle était écrasée par le poids de Draghi. Hier, au contraire, dans un tour de force de trois heures - digne des marathons de Fidel Castro - le sujet principal était la présidente du Conseil elle-même. ‘’Tout sur Giorgia’’. Un gouvernement raconté à la première personne "je pense, je crois, je fais, je dis". J’ai compté 5 fois le mot "Majorité". "Salvini" a été cité uniquement pour être défendu dans l’affaire Verdini. Tajani n'a jamais été mentionné. Tout ce qui manque, c'est le "détail" d'un ajustement juridique, qui finira par reconnaître ce fait - la réforme constitutionnelle "sera mise en œuvre et si elle n’avait pas la majorité au Parlement, je demanderais aux citoyens". Une carrure de leader créée aussi, ou peut-être surtout, par le chemin parcouru par Meloni cette année sur la scène internationale. Mais cette voie a-t-elle donné de bons résultats ? Au centre de ses réflexions (préoccupations ? ) : l'Europe (et les guerres ? Pas du tout !). Ses propos révèlent un rapport en clair-obscur, très différent des déclarations de ‘’gloire’’ officielles. Première réflexion, obligatoire, sur l'imbrication de la réforme du pacte de stabilité, approuvée par l'Italie, et du MES sur lequel l'Italie, seul pays de l'Union, a voté contre. En fait, il s'agit d'une défaite de la théorie du jeu ("package") adoptée par Meloni : faire peser le vote négatif sur le MES afin d'influer sur la réforme du pacte de stabilité. Cela nous expose-t-il à de nouvelles frictions avec l'Europe ? Sur le MES: "Je pense que c'est un instrument obsolète’’. Se débarrassant de l'ancien premier ministre M. Draghi avec un: "Il a dit qu'il n'était pas disponible", elle a avoué que la place de l'Italie n'était pas vraiment parmi les grands : "Je pense que l'Italie a ce qu'il faut pour avoir un rôle important en fonction de son poids". Mais il reste encore beaucoup à faire pour "avoir demain une Commission et une politique qui puissent être plus fortes dans les scénarios de crise, plus efficaces, plus déterminées, nous devons apprendre de nos erreurs". L'Italie de Meloni restera-t-elle dans la majorité d'Ursula ? Réponse :"Je ne suis pas quelqu'un qui aime donner des bons points, aussi pour des raisons historiques. Avec l'Afd (l'extrême droite allemande), je pense qu'il existe des distances insurmontables, à commencer par la question de la relation avec la Russie sur laquelle, au contraire, Marine Le Pen a un raisonnement intéressant". Meloni ajoute, peut-être pour adoucir ses propos : "je travaille pour construire une majorité alternative, je ne serais certainement jamais prête à faire des accords avec la gauche", mais en attendant Le Pen est dédouanée. Salvini – que Meloni a déchargé de toute responsabilité dans l'affaire Verdini - a deux raisons de se réjouir. Ou pas ? ».
Giorgia Meloni
COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les calculs de la présidente du Conseil sur la candidature européenne » : « Le sous-texte politique qui a guidé les réponses, les arguments et le ton de Giorgia Meloni lors de sa conférence de presse était la gestion de son leadership. Elle a montré être consciente qu’elle représente le seul mur porteur de son parti, de la majorité et du gouvernement, et en même temps une nécessité d’atténuer cette primauté absolue. Elle a aussi fait une tentative d'impliquer ses alliés, d'appeler les membres du FdI à la responsabilité, et même d'esquisser la campagne éléctorale pour les européennes. Derrière cette opération qui semble presque vouloir « tempérer » son leadership, il y a tout d'abord la certitude que si elle devait battre lourdement Salvini et Tajani aux élections européennes, cela nuirait à l'équilibre de l'exécutif. ''Sur ma candidature, le déciderai avec les alliés" : elle vise à impliquer les deux vice-présidents du Conseil pour éviter que le résultat ne se transforme en humiliation contre eux et, ensuite, en une vengeance au sein du gouvernement. Il ne s’agit évidemment pas d’une question de générosité, mais d’un calcul étant donné qu'elle sent déjà la nervosité des alliés face aux sondages et qu'elle subit leurs tirs amis, en premier lieu ceux de la Ligue. C'est dans cette même logique qu'elle a mis en place un "bouclier" pour Salvini dans l'enquête sur Verdini : "Il n'est pas mis en cause et n'a pas à se présenter devant la Chambre". Enfin, il y a l'affaire Pozzolo. Au-delà de la décision de le suspendre, l'épisode devient le prétexte pour interpeller "ses" membres du FdI en faisant comprendre qu'elle ne peut pas soutenir tout le poids à elle seule. ''Je ne suis pas prête à mener cette vie si les gens qui m'entourent ne sont pas prêts à partager les responsabilités". Mitiger publiquement son leadership est aussi un calcul par rapport au consensus populaire. En effet, elle a précisé que la campagne référendaire "ne portera pas sur moi, mais sur l'avenir". Un signe qu'elle garde à l'esprit les échecs des premiers ministres précédents. Mais la théorie est une chose, la pratique en est une autre. »
ANALYSE, Corriere della Sera, de R. Gressi, « La Présidente du Conseil lance sa campagne électorale » : « Il est clair que G. Meloni est lasse de ceux qui, au sein de son parti, se laissent aller à des frasques en tout genre alors qu’elle tente de faire aller de l’avant le gouvernement. Hier, elle a donc lancé un avertissement à ses proches, rappelant qu’avec la présidence italienne du G7 et à l’approche des élections européennes, la récréation était terminée. Giorgia Meloni sent bien qu’il faut marquer un passage net de petit parti d’outsiders à l’opposition à une classe dirigeante qu’elle peine encore à trouver. La conférence de presse dé début d’année marque le véritable début de la campagne électorale. Elle a défié Elly Schlein, l’invitant à un débat public. Pour la secrétaire démocrate ce serait l’occasion de l’affronter au sujet du référendum – quasi inévitable – sur la réforme de la loi électorale et sur les élections politiques. Lors de la conférence, Giorgia Meloni se veut souriante, même si elle répète plusieurs fois ne pas être sensible au chantage. Meloni évoque des ‘’hommes d’affaires’’ qui prétendent distribuer les cartes mais elle affirme ne pas être effrayée, qu’avec elle [après Berlusconi] ‘’les choses ont changé’’. ‘’Je préfère démissionner plutôt que céder’’ dit-elle. Elle ne dit rien sur ces personnages qui tenteraient de faire chanter la Présidence du Conseil, les dénoncer serait pourtant le meilleur moyen de protéger les institutions. Un point clef pour l’information et la liberté de la presse reste dans l’ombre, ce qu’on appelle la ‘’loi bâillon’’, qui empêche la publication de l’intégralité des documents en cas d’arrestation avant la fin de l'enquête préliminaire. La Présidente du Conseil affirme qu’elle n’aurait pas d’elle-même proposé cette loi mais qu’elle trouvé la proposition du Parlement équilibrée. Elle semble encline à soutenir Ursula von der Leyen et sa reconduction à la présidence de la Commission européenne, au détriment de son allié Matteo Salvini qui souhaite l’alliance de l’extrême-droite. Des doutes demeurent quant à la réforme de la loi électorale, encore dans le flou. Difficile de croire qu’un Président du Conseil élu au suffrage direct n’entrerait pas en concurrence avec la figure du Président de la République qu’elle dit vouloir préserver absolument. Un référendum, selon l’issue positive ou négative, renforcerait ou affecterait inévitablement le gouvernement. »
ANALYSE, La Repubblica, de S. Cappellini, « De mystérieux personnages et une attitude de victime : Meloni évoque des complots et se réfugie dans l’omertà » : « Une Présidente du Conseil peut-elle affirmer publiquement être visée par des tentatives de chantage et de déstabilisation sans citer aucun nom, faits précis ni circonstances ? Non, pourtant ce n’est pas la première fois que Giorgia Meloni évoque des complots contre son gouvernement. Elle coupe court lorsqu’en conférence de presse, les journalistes lui demandent plus de détails. Si c’est vrai, la situation est grave et son silence est irresponsable, mais on ne peut pas exclure qu’elle se soit convaincue elle-même d’être menacée par des ennemis de l’ombre. Elle s’est formée dans une communauté politique convaincue d’être en marge à cause du courage de ses idées et non pour la continuité choisie avec la double-décennie fasciste. Giorgia Meloni se pose donc en victime et passe une bonne partie de la conférence de presse à décrire une droite discriminée. Elle évoque ‘’la gauche’’ sans citer de noms, elle a besoin de simuler cet affrontement avec ce monstre pour alimenter la rhétorique de la lutte contre le système et d’une résistance héroïque. Pourtant, malgré une force de gauche occulte, des coups sont venus directement de ses proches : la première tentative de chantage à laquelle elle a dit ne pas être disposée à céder venait de Berlusconi, la tentative de déstabilisation lors de sa rupture avec son ex-compagnon venait de Mediaset, l’embarras que crée Matteo Salvini. Mais Meloni elle-même est championne du ‘’deux poids deux mesures’’ dont elle accuse l’opposition. »
ARTICLE, N. Carratelli, Stampa, « La colère de l’opposition : "de graves mensonges et des omissions" » - « Du PD au Mouvement 5 étoiles : pas de réponses sur les soins de santé et le coût de la vie » : « Beaucoup de mensonges assaisonnés d'un soupçon de victimisme. Tel est le résumé des commentaires des leaders de l'opposition à la conférence de presse de Giorgia Meloni. Elly Schlein écrit dans une note : "Meloni tente de défendre l'indéfendable, des désastres de la manœuvre économique à la réforme constitutionnelle, qui réduit les pouvoirs du président de la République, en passant par le camouflet d'avoir accepté un compromis préjudiciable sur le Pacte de stabilité". Elle n’a rien dit mais se réjouit que Meloni ait accepté le duel télévisé qu'elle lui avait proposé avant Noël (on commence maintenant à réfléchir à la date et au lieu). Giuseppe Conte réagit presque en temps réel avec un long post sur ses RS : il attaque lui aussi l'accord sur le nouveau pacte de stabilité : "Nous avons un gros problème au gouvernement si elle est "satisfaite" de 12 milliards de coupes qui risquent de frapper les droits, les services, la santé, etc. comme d'habitude", explique-t-il. Pour une fois, Matteo Renzi est du même avis, déclarant qu'il n'a "jamais entendu autant de mensonges en même temps". Pour Carlo Calenda, "on ressent l'absence la plus totale de projet pour l'Italie". Nicola Fratoianni, secrétaire de Sinistra italiana, voit dans les réponses de Meloni l'image d'un ‘’"pays en vente" : elle annonce des coupes dans le budget public, la privatisation des Ferrovie dello Stato et de la Poste’’, tandis que Riccardo Magi, de Più Europa, qualifie ses propos de "surréalistes". La question du chantage exercé sur la présidente du Conseil a enflammé le débat, en particulier du côté PD : le responsable des affaires étrangères demande à Meloni de "parler clairement : qui la fait chanter? Qui veut conditionner le gouvernement italien ; "si un leader politique lance des accusations aussi graves, il a le devoir d'être précis", prévient le député Arturo Scotto, "sinon il risque de passer pour un irresponsable ou un mythomane". Clarifiez s'il y a des épisodes spécifiques", exhorte-t-il, "mettez le Parlement et le pays en position de comprendre et d'évaluer des faits concrets". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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04/01/2024
L'AfD donnée à 24,5 %.
Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 24,5 %. Si le parti anti-immigration de gauche BSW se présente, il obtiendra 6 % et l'AfD 23,5 %.
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke ; post-communistes
Freie Wähler : Électeurs libres
BSW : gauche anti-immigration
Andere : autres
(https://www.wahlkreisprognose.de/bundestrend-scholz-und-s...)
18:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
La tête de liste du SPD en Saxe est favorable à une procédure d'interdiction de l'AfD.
Allemagne. Saxe. Le ministre des Affaires sociales de Saxe et tête de liste du parti social-démocrate SPD en Saxe pour les élections du 1 septembre 2024 pour le Parlement de Saxe Petra Köpping est favorable à une procédure d’interdiction de l’AfD, alors que son parti est donné en Saxe à 3 % et l’AfD à 37 %.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/01/sax...)
14:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hans-Georg Maaßen désire mettre en place un nouveau parti, qui sera le rival de la CDU/CSU.
Allemagne. Le président de la tendance conservatrice de la CDU et ancien dirigeant de l’Office de protection de la Constitution Hans-Georg Maaßen désire mettre en place un nouveau parti, qui sera le rival de la CDU/CSU.
Hans-Georg Maaßen
14:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni, le jour des réponses."
Italie. Revue de presse.
Tous les médias titrent sur l'attentat en Iran et les risques d’escalade qu'il peut entraîner au Proche-Orient : « Massacre en Iran, haute tension » (La Repubblica), « Le massacre des Pasdaran, risque d'escalade au Proche Orient » (Corriere della Sera), « Iran, la crainte d'une escalade » (Stampa), « Attaque en Iran, la tension monte » (Il Messaggero). L'enquête sur le deputé Pozzolo (Frères d’Italie), suite à l'affaire du réveillon armé de fin d'année : « Pozzolo n'aurait pas été le seul à tirer » (La Repubblica), « Pozzolo sera probablement suspendu » (Corriere della Sera), ainsi que l’affaire de corruption concernant la famille Verdini, très proche du ministre Salvini « Des appels d’offres truqués dans 10 régions » (La Repubblica).
COULISSES, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Meloni, le jour des réponses ; elle est prête à suspendre [le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo] pour tenter de clore l’affaire » : « La Présidente du Conseil aurait voulu se concentrer sur une Loi de Finances ratifiée dans les temps, sur le rôle croissant de l’Italie à l’international, sur l’importance de la présidence italienne du G7, sur la hausse de l’emploi ; évoquer les grands chantiers de cette nouvelle année, les grandes réformes en vue, comme celle de la loi électorale ou celle sur l’autonomie des régions. Giorgia Meloni reviendra évidemment sur tous ces sujets lors de la conférence de presse de fin d’année (reportée à aujourd’hui pour des raisons de santé) qui s’annonce longue (elle avait déjà duré trois heures l’année dernière) et au cours de laquelle elle devra répondre à plus de 40 questions prévues de la part de toute la presse italienne et des correspondants étrangers. Giorgia Meloni sait bien que toute l’attention se concentrera sur les problèmes et les dernières polémiques, à commencer par l’affaire Pozzolo. Le secrétaire d’Etat à la Justice, Andrea Delmastro, organisateur du réveillon du Nouvel An auquel le député Emanuele Pozzolo s’est présenté armé et a blessé un invité, est maintenu à l’abri et défendu par Meloni elle-même ainsi que ses proches. Le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo risque quant à lui fortement la suspension. Hier, la Présidente du Conseil ‘’très irritée’’ aurait demandé à ses proches de ne pas parler de l’affaire qu’elle entend clore elle-même aujourd’hui. Toutefois, c’est le parti, Fratelli d’Italia, qui devrait décider du sort du député à travers ses propres organes disciplinaires. On s’attend tout de même à une suspension préventive annoncée aujourd’hui en conférence de presse. Giorgia Meloni devra également répondre sur l’affaire de corruption concernant des appels d’offres dans le domaine des infrastructures routières, qui touche la famille Verdini, proche de Matteo Salvini, lui-même ministre des transports et des infrastructures. La question des vendeurs ambulants et des concessions balnéaires sera aussi inévitablement soulevée, notamment suite au dur avertissement adressé par le Président Sergio Mattarella au gouvernement pour s’aligner à la réglementation européenne. Face à la Ligue qui refuse d’entendre raison, la Présidente du Conseil devra décider de suivre la ligne ‘’souverainiste’’ (qui plait aussi la majorité de son parti) ou refermer le litige ouvert avec l’UE et la Présidence de la République. Un épisode qui peut rappeler celui du MES et de sa ratification. Il y aura aussi la question migratoire, le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, le Pacte de stabilité, le soutien aux entreprises, la ‘’loi-bâillon’’ contestée par les journalistes, les superprofits, les politiques d’égalité hommes-femmes et les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Une bonne partie de la conférence devrait en effet être dédiée à la politique étrangère – on dit que Meloni est très inquiète de l’escalade en cours au Proche-Orient – alors qu’il est peu probable au contraire qu’elle s’avance sur les candidatures et les possibles alliances en vue des élections européennes. »
ARTICLE, Repubblica, G. Vitale : « Écrivains et maires, le Parti démocrate renouvelle ses listes pour Bruxelles, mais le casse-tête de Schlein est sur la table » : « Si la Présidente du Conseil se résout à se présenter aux élections européennes, Elly Schlein pourrait choisir de suivre la même voie. Depuis des semaines, le casse-tête des européennes agite le PD et suscite le mécontentement tant parmi ceux qui voudraient se présenter et n'ont pas encore compris la stratégie adoptée, que parmi ceux qui redoutent un affrontement entre la secrétaire démocrate et la présidente du Conseil. Ses conseillers les plus fidèles considèrent que ce n'est qu'avec Schlein en tête des listes que le PD pourra remporter le plus de voix et faire mentir les sondages qui donne le parti sous les 20 %. Et si elle parvient à recueillir, comme c'est probable, un million d’intentions de vote, elle renforcerait son rôle de leader du parti, tout en contrant le M5S le projet de Giuseppe Conte de s’imposer comme le fédérateur du centre-gauche. Il faut aussi résoudre un autre problème majeur : aucun proche de la secrétaire démocrate n'a la popularité nécessaire pour l’emporter face aux favoris des courants minoritaires du parti. Le groupe démocrate Parlement européen finirait par être représenté par des proches de Stefano Bonaccini, notamment des maires, prêts à se présenter en masse : Dario Nardella et Matteo Ricci au Centre, Antonio De Caro au Sud, Giorgio Gori au Nord-Ouest. D'autant plus que les candidats sortants les plus attractifs - Pina Picierno, Elisabetta Gualmini, Irene Tinagli - font également partie du courant du Président de la région Emilie-Romagne. D’où la pression croissante sur les deux grands noms de la nouvelle formation - Andrea Orlando et Nicola Zingaretti. Tout en sachant que pour compenser l'écart, il ne serait pas suffisant d'ouvrir les listes à des outsiders comme Chiara Valerio, l'écrivain Maurizio De Giovanni ou Cecilia Strada, alors que Roberto Saviano aurait déjà décliné l'offre. Autant d'arguments qui pourraient convaincre Schlein de se lancer personnellement. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/01/2024
Évolution du nombre de membres de l’AfD.
Allemagne.
(Gründung = fondation. Spaltung = scission. En rouge : le niveau du parti dans les sondages)
19:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bodo Ramelow est opposé à la demande de modification de la Constitution de Thuringe.
Allemagne. Thuringe. Le ministre-président post-communiste de Thuringe Bodo Ramelow (Die Linke) est opposé à la demande de modification de la Constitution de Thuringe émanant du ministre de l'Intérieur social-démocrate (SPD) de Thuringe afin d’empêcher la possible élection d’un ministre-président du parti nationaliste AfD à l’issue du troisième tour.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/28/thu...)
14:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo."
Italie. Revue de presse.
Des Unes disparates avec toujours beaucoup de commentaires dans les médias suite à l’ouverture d’une enquête sur l’affaire du député de Fratelli d’Italia, E. Pozzolo, accusé d’avoir blessé accidentellement par arme à feu le gendre du garde du corps du secrétaire d’Etat à la Justice le soir du jour de l’an (Corriere, Stampa). Le « raid d’Israël à Beyrouth » avec la mort du numéro deux du Hamas et les « limites posées par Mattarella au gouvernement sur les autorisations accordées aux vendeurs ambulants », estimées « non conformes aux règles de l’UE » (Repubblica) sont très repris. Enfin, les 70 ans de la Rai sont à l’honneur avec de nombreux témoignages d’animateurs, etc. – « Notre maman Rai » (Stampa).
ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Autorisations pour les vendeurs ambulants, le gouvernement surpris par le Quirinal. La Ligue et Forza Italia veulent défendre la loi à tout prix » : « Ce qui a le plus surpris la droite, sont le ton et le moment choisis par le Quirinal. Le soupir de soulagement que certains, à la tête du gouvernement, avaient eu après le discours du Nouvel An de Sergio Mattarella a, en effet, été balayé par "une lettre que le Président avait manifestement déjà dans sa poche sans que personne ne se doute rien". Au point que l'on raconte qu'un Alfredo Mantovano, le secrétaire d’Etat qui tient le fil des relations avec le Colle pour Giorgia Meloni, est très déçu du manque de coordination qui normalement fonctionne très bien entre le gouvernement et le chef de l’Etat. Si le gouvernement avait été prévenu, il aurait donné l'occasion à ceux qui sont plus conciliants au sujet des diverses récriminations de Mattarella - comme le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto – d’anticiper ceux qui, au contraire, n'ont aucun mal à se lancer dans des déclarations belliqueuses. Et donc d’éviter des communiqués tels que notamment celui de la Ligue, qui a tonné contre "ceux qui, au nom de l'Europe, ont essayé de brader le travail et les sacrifices de milliers d'Italiens". La réaction de Forza Italia a été plus calme : "la règle ne doit pas être modifiée". Une possibilité qu’au contraire n’exclut pas Fratelli d'Italia. Le 16 janvier, la réponse italienne à l'avis d'infraction européenne à ce sujet est attendue. Et l’on sait déjà que juste après, la Commission se tournera vers la Cour de justice de l’UE. Certains estiment que la lettre de Mattarella est une réaction à la non-ratification du MES et le silence de Meloni sur la question sert à marquer sa distance avec la Ligue, mais aussi avec Bruxelles. Une façon comme une autre, raisonne-t-on parmi les stratèges du parti de la Présidente, de '’garder l'équilibre en marchant’' vers les élections européennes de juin. »
COULISSES, P. di Caro, Corriere della Sera, « La présidente du Conseil furieuse : ‘’certains n’ont pas conscience de leur rôle et à cause d’eux nous semblons peu fiables’’ » : « Ils la décrivent comme étant furieuse. Parce que ce qui devait être la consécration d'une année de gouvernement avec des objectifs atteints - de la réduction du coin fiscal aux bons résultats en Europe, avec l'obtention des tranches du Pnrr, une loi de finances passée sans chocs - risque de devenir un champ de mines. Surtout à cause de l'attitude d'un député piémontais qui ne fait certainement pas partie du ‘’cercle restreint’’, mais qui y est lié, via le secrétaire d’Etat Delmastro – organisateur de la malheureuse fête où des coups de feu ont été tirés. Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo, un ancien de la Ligue passé à Frères d’Italie depuis huit ans : ‘’Cette folie nous nuit !’’. Ses fidèles, Donzelli (Frères d'Italie) et Fazzolari (Frères d'Italie), l'avaient d'abord freinée : attendons d'en savoir plus et ne transformons pas un fait divers en événement politique. Mais la suspension du parti pourrait être imminente et Meloni prendra sa décision d'ici demain, jour où se tiendra sa conférence de presse de fin d'année - reportée à cause de ses ennuyeux problèmes d'otolithes. Celle-ci risque de devenir un tribunal populaire : il faut décider comment traiter l'affaire, sans céder aux diktats de l'opposition mais aussi sans défendre l'indéfendable. Et puis il y a eu le rappel à l’ordre du Quirinal : si son discours de de fin d'année avait été très apprécié, hier Sergio Mattarella a sévèrement posé des limites au gouvernement sur les autorisations pour les vendeurs ambulants et les établissements balnéaires. Pour Meloni, le comportement des siens est un vrai problème : ce n'est pas la première fois qu’elle se plaint de l'attitude de certains élus. ‘’Beaucoup travaillent énormément mais il y a une partie des députés et des sénateurs qui se croient en vacances. Ils n'ont pas du tout compris leur rôle. Et ils font des dégâts, ils nous font passer pour indignes de confiance’’. On dit aussi qu’elle a été très déçue par l'absence de nombreux élus fin décembre lors de la fête d’Atreju. G. Meloni souhaite lancer des projets pour 2024, travailler sur le présidentialisme et l’autonomie, mettre en avant l'importance de la présidence du G7 qui reviendra à l'Italie. Mais elle est bien consciente qu'elle devra s'attaquer à des sujets qui font la une de l'actualité, comme l'affaire Pozzolo. Et il est prévisible qu'elle donnera à ses chefs de groupe des indications très claires : contrôler les députés et les sénateurs, et utiliser le fouet si nécessaire. Ensuite, elle indiquera la ligne à suivre pour savoir qui punir et qui récompenser. Des erreurs aussi graves, dans la perspective des élections européennes, ‘’ne seront plus tolérées’’, promet-elle. »
ENTRETIEN de Ignazio La Russa, Président du Sénat « Il n’y a pas besoin d'un Premier ministre de rechange ; gardons trois sénateurs à vie" », La Stampa, F. Capurso : « " L'objectif de la droite est d'éviter l'instabilité gouvernementale, parce que nous avons besoin d'une durée plus longue des gouvernements, de la législature ; l'autre objectif est le respect de la volonté du peuple, ce qui a souvent fait défaut ces dernières années. Cinq articles, rien de plus". " Les seules prérogatives du chef de l’Etat qui sont réduites, et par la coutume et non par la Constitution, sont celles qu’il a dû exercer ces dernières années, lorsqu'il n'y avait pas de majorité parlementaire. Avec l’élection directe du Premier ministre, il n'y aura plus de majorités incertaines : c'est le peuple qui indiquera le Premier ministre et s'il n'y a pas de majorité, il y aura un nouveau vote. [Sur les sénateurs à vie] "C'est la seule limite réelle aux prérogatives du chef de l’Etat. Mais cette nécessité est liée à la réduction du nombre de parlementaires. Plus le Parlement est petit, plus le nombre de sénateurs à vie est élevé. S'il y avait un amendement qui, au lieu de les supprimer, les réduirait à 2, maximum 3, mais sans le pouvoir de voter sur la confiance ou la non-confiance au gouvernement, je ne m’y opposerais pas." [Sur l’affaire Pozzolo] "Le parti évaluera la situation. Je trouverais cela moins grave si un coup de feu avait été tiré par inadvertance par lui, plutôt que par d'autres personnes à qui il avait donné son arme". [Sur les immigrés] . "Ce ne sont pas les immigrés le problème, mais leur gestion. Les immigrés peuvent être un atout s'ils arrivent légalement et de manière à ce que les flux soient gérables. Meloni a posé le problème pour la première fois dans l'UE et quelque chose est en train de bouger". Q : Meloni se présentera-t-elle aux élections européennes ? Avec quel objectif ? "Si elle le faisait, ce serait normal. Je pense qu'elle a comme premier objectif un bon résultat de la droite. Frères d’Italie compte évidemment rester le premier parti."»
ARTICLE, S. Canettieri, Il Foglio, « Crosetto (Frères d'Italie) inquiet : ‘’notre marine possède seulement 63 missiles”.»
ARTICLE, Repubblica, A.Ziniti : « L’échec de la politique stricte sur les migrants » : « Les 157 652 migrants arrivés en 2023 ne sont pas le seul échec de la politique migratoire du gouvernement Meloni. Tous les objectifs annoncés ont été manqués. À commencer par la fixation du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, les Cpr (Centre de rapatriement), considérés comme indispensables pour augmenter les expulsions, sont bloqués à 4 000. Des dix nouveaux centres d'expulsion, dont le gouvernement parle depuis son installation, il n'y a aucune trace. Les 5,4 millions d'euros alloués il y a un an dans la loi de finances pour la construction, l'acquisition, la rénovation de biens destinés aux Cpr sont restés dans les tiroirs. Concernant la possibilité de procédures accélérées pour les migrants provenant de pays surs, évidemment personne n’a versé la caution de 5 000 euros, d'autant plus qu'après les rejets répétés des juges, le ministère de l'Intérieur a en fait renoncé à appliquer ces procédures en attendant que la Cour de cassation se prononce le 30 janvier prochain. Ensuite, aucun accord avec les pays d’origine n’a été établi, la collaboration avec les pays d'origine et de transit, citée à chaque déclaration d'intention par la Présidente du Conseil et les ministres compétents, n'a absolument rien produit. Le président Mattarella a rappelé dans son discours du Nouvel An que " la protection des droits de l'Homme est indispensable pour la République". Mais en 2023, plusieurs jugements de la Cour européenne ont condamné l'Italie pour la détention illégale de mineurs migrants, pour des traitements inhumains et dégradants dans les Cpr et les centres d'accueil. Enfin à propos de la protection des mineurs, le gouvernement a approuvé la norme permettant d'héberger les mineurs de 16 ans et plus avec les adultes, supprimant toutes les garanties et services de protection de leur minorité.”
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est est opposé à une procédure d’interdiction de l'AfD.
Allemagne. Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est [du pays], le social-démocrate (SPD) Carsten Schneider, est opposé à une procédure d’interdiction du parti nationaliste AfD car cela favoriserait ce dernier du point de vue des sentiments que la population entretient avec lui et cette procédure aurait peu de probabilité d'aboutir.
Son prédécesseur, Marco Wanderwitz de la démocratie-chrétien (CDU), avait appelé récemment à l'interdiction du parti d'opposition.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/02/la-...)
13:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2024
La co-présidente du Parti social-démocrate estime qu’une procédure d’interdiction de l'AfD reste une option.
Allemagne. La co-présidente du parti social-démocrate SPD Saskia Esken estime qu’une procédure d’interdiction du parti patriotique AfD reste une option : « Une telle interdiction de parti se heurte, à juste titre, à des obstacles de taille. Mais je suis convaincue que nous devons encore et encore examiner cela. »
17:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD dépasse les 40.000 membres.
Allemagne. En ce 2 janvier 2024, le nombre de membres de l'AfD est de 40.131, soit une augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente.
14:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’Agenda de Meloni."
Italie. Revue de presse.
Le « jour de l’an armé » d’un député de Fratelli d’Italia, accusé d’avoir blessé accidentellement par arme à feu le gendre du garde du corps du secrétaire d’Etat à la Justice » est repris en boucle par tous les médias, « l’opposition demande sa démission » (Repubblica, Stampa). Le discours du Président Mattarella a été diffusé et est commenté par de nombreux médias – « Mattarella, appel à l’unité et pour les jeunes » (Corriere). La « nouvelle offensive lancée par Poutine » est également en Unes, de même que le tremblement de terre au Japon.
Les JT couvrent essentiellement l’annonce d’une présence de l'armée israélienne dans la bande de Gaza durant toute l'année 2024 ; la situation en Ukraine ; les coups de feu tirés lors d'une soirée de célébration du Nouvel An de députés de Forza Italia et Fratelli d’Italia ; le séisme au Japon avec 30 morts et 50 mille personnes déplacées ; le Covid et la grippe en Italie avec 1 million de personnes malades.
Sur X les hashtags #Pozzolo et #Delmastro, les noms du député de Frères d’Italie Emanuele Pozzolo et secrétaire d’Etat Andrea Delmastro – que n'était pas présent au moment des faits –, dominent suite à un blessé par arme à feu lors du réveillon de fin d’année chez ce représentant du gouvernement.
Emanuele Pozzolo
COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « L’Agenda de Meloni » : « Giorgia Meloni devra répondre à de nombreux sujets lors de la conférence de presse de fin d’année reportée déjà deux fois. À commencer par le nouveau cas judiciaire impliquant Denis Verdini qui touche le gouvernement. L’ancien parlementaire est de nouveau au centre de l’attention, malgré son assignation à résidence. Cette fois-ci en tant que père de Tommaso, aussi en assignation à domicile, et en tant que beau-père de Matteo Salvini. Meloni étudie la réponse à donner à cette affaire, car Federico Freni, secrétaire d'État de la Ligue à l'Économie, très proche du leader Salvini, est mentionné à plusieurs reprises dans les documents. Après-demain, Meloni lancera l'année de la présidence italienne du G7. Le sommet des chefs d’Etats aura lieu en juin juste après les élections en Pouilles. Hier, sur le G7, Meloni a reçu les félicitations de Zelensky, "impatient de continuer la coopération fructueuse entre l'Ukraine et le G7 pour relever les défis mondiaux communs". 2024 est l'année des élections prévues en Russie, du renouvellement des institutions européennes et du grand défi pour la Maison Blanche. L'avenir électoral de l'UE et celui des Etats-Unis imposent à Meloni de nouveaux choix. En tant que présidente des Conservateurs européens, elle devra décider de participer à l'alliance qui dirigera la Commission. Il y a aussi deux points dans cet agenda pour 2024 que Meloni veut régler au plus vite. La réforme pour l’élection directe du Premier ministre et l'immigration, le grand problème non résolu de la droite italienne au pouvoir. Meloni a admis son échec. Elle essaie de réparer ça en expérimentant des accords extra-UE avec des hotspots pour les migrants en Albanie. Mais elle sait que cela ne suffit pas. »
ENTRETIEN de Luca Ciriani, Ministre des Relations avec le Parlement, La Stampa, “Au printemps premier accord pour le principe de l’élection directe du premier ministre”, “J’espère que Giorgia se présentera aux élections européennes”, F. Olivo : “ Le ministre évoque une année passée dans les tranchées du gouvernement qui a eu recours à la confiance plus fréquemment que tous les autres. « Nous ne prenons pas de plaisir à y recourir, mais je vois maintenant une ouverture au dialogue avec les oppositions ». Concernant les élections européennes et la possible candidature de Meloni, “Je sais que nous lui demandons un sacrifice. La décision lui reviendra”, “le gouvernement en sortira renforcé ”. “ En Europe, nous faisons partie de l'Ecr et je suis sûr que nous serons décisifs dans le prochain parlement. Ensuite, les alliances se feront après le vote”. “Je ne suis pas contre le principe d’un troisième mandant pour les gouverneurs de régions. Cependant, avant de discuter des mandats des gouverneurs qui demandent à diriger des régions pendant 15 ou 20 ans, nous devrions nous occuper de la question des maires des petites villes”. Pourtant, dans la réforme du Premier ministre, qui prévoit l'élection directe du chef du gouvernement, aucune limite de mandats n'est prévue. “Et c'est d'ailleurs l'un des aspects sur lesquels on pourra discuter, comme tant d'autres”, “J'espère que nous arriverons à la première lecture de cette réforme d'ici la fin du printemps”. “Sur l'immigration. C'est là où nous avons le plus souffert avec nos électeurs. Nous avons passé un été difficile. Partir de zéro pour faire de la question migratoire une grande question internationale n'était pas simple. Nous avons demandé de la patience aux électeurs, mais les résultats viendront “. “
ARTICLE, Repubblica, « L'Italie à la tête du G7 : à l'ordre du jour, les défis de l'Ukraine, de l'Afrique et de l'IA » : « La présidence du G7 revient à Rome. A partir d'hier, et pour toute l'année 2024, Giorgia Meloni dirigera le format des pays hautement industrialisés. […] »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:46 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2024
Les libéraux allemands du FDP restent dans le gouvernement.
Allemagne. Les militants du parti libéral centriste FDP ont approuvé, à une courte majorité, le maintien de leur formation politique au sein de la coalition gouvernementale.
17:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Saxe : l'AfD donnée à 37 % !
Allemagne. Saxe. Un sondage Civey donne les nationalistes de l'AfD à 37 %, soit + 4 points en un mois, pour les élections pour le Parlement de Saxe de septembre 2024.
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
Die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
SPD : sociaux-démocrates
FDP : libéraux
Sonst. : autres
17:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bonne et heureuse année 2024 !
Bonne et heureuse année 2024, pleine de bonheur, de prospérité et de santé. Que 2024 apporte des victoires aux partis patriotiques d'Europe !
00:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2023
La formation du futur gouvernement néerlandais.
Pays-Bas.
Caroline van der Plas du parti des agriculteurs BBB, Geert Wilders du PVV anti-islamisation, Dilan Yeşilgöz-Zegerius du parti libéral de droite VVD, Pieter Omtzigt du Nouveau contrat social et l'éclaireur Ronald Plasterk du parti travailliste PvdA.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Serbie : le nouveau gouvernement devrait voir le jour dans deux mois.
Serbie. Le président serbe Aleksandar Vučić a annoncé qu’un gouvernement pourrait voir le jour d'ici la fin février ou le début mars 2024.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/19/ser...)
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD est toujours donnée à 23 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke ; post-communistes
Freie Wähler : Électeurs libres
Sontige : autres
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2023
Le président de l'UDC Marco Chiesa n'est pas candidat à sa propre succession.
Suisse. Marco Chiesa a informé le comité directeur de l'UDC qu’il ne se représentera pas à la fin de son mandat ordinaire le 23 mars 2024.
Marco Chiesa
16:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Municipales à Belgrade : le SNS progresse légèrement et obtient 40 %.
Serbie. Belgrade. Lors des élections municipales du 17 décembre 2023, la coalition autour des nationaux-conservateurs du SNS, en légère progression, a obtenu 40 % des voix et 49 sièges sur 110 au sein du Conseil municipal, les nationaux conservateurs de NADA, avec plus de 6 %, se maintiennent à 7 sièges, les anti-vaccins de MI–GIN font leur entrée, avec 5,5 %, au sein de l’assemblée en décrochant 6 sièges, l’alliance regroupant les socialistes du SPS et les nationaux-conservateurs de Serbie unie ainsi que les écologistes de ZS recule, avec moins de 5 %, à 5 sièges.
Les nationalistes du Rassemblement national n’ont pas d'élus, ni les ultranationalistes de la liste « Pour le retour de l’armée au Kosovo ».
14:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/12/2023
"La Une de Libero est consacrée à "L’homme de l’année", Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
Les journaux titrent pour la plupart sur la limitation du fonds pour la rénovation des bâtiments à partir du 1er janvier, dit « superbonus », et sur la finalisation de la Loi de Finances devant être définitivement approuvée aujourd’hui : « Impôts et superbonus : quelles seront les nouveautés» (Corriere della Sera), «Superbonus, la ligne de Giorgetti l’emporte» (La Stampa), « Des mesures pour réduire les retards de la justice, le superbonus maintenu pour les revenus les plus bas » (Messaggero) « Superbonus, le décret pour protéger les dépenses déjà engagées passe ; une mini aide pour les revenus les plus bas est attendue » (Sole 24 Ore). La Repubblica titre sur une enquête relative à une affaire de corruption (« Le système Verdini») alors que la Une de Libero est consacrée à « L’homme de l’année » (sic), Giorgia Meloni.
Les JT couvrent essentiellement l’examen final de la Loi des Finances ce soir à la Chambre, les tensions avec le Hezbollah dans le nord d’Israël, les propos du numéro deux du Hezbollah citant l’Italie dans la “coalition du mal”, l’accord sur le ‘’Superbonus’’ et l’approbation du nouvel impôt sur le revenu, et l’exclusion de Trump des primaires par l’Etat du Maine.
Sur X, le hashtag #Mennuni est en tendance, en référence aux déclarations de la sénatrice Fratelli d’Italia Lavinia Mennuni jugeant que la maternité doit être la ‘’première aspiration pour nos filles’’.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Fiscalité : trois tranches d’imposition pour l’impôt sur le revenu. Un accord a été trouvé sur le superbonus » : « Le Conseil des ministres a approuvé hier soir une série de mesures pour la mise en œuvre de la réforme fiscale, ainsi que l'habituel décret-loi « Milleproroghe » reportant une série d'échéances. La réunion a démarré en retard car il fallait résoudre le problème du superbonus à 110%. Et puis la question de l’abattement fiscal sur les transferts de joueurs étrangers. Le débat au Conseil a été houleux (le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti s'y est toujours opposé) et la règle n'a pas été adoptée. La Lega Serie A proteste : les équipes seront moins compétitives et les autorités fiscales percevront moins d'argent. Les quatre décrets législatifs approuvés hier sont "très importants", selon le vice-ministre de l'économie, Maurizio Leo (FdI), car ils "contribueront à simplifier le système fiscal, à le rendre plus juste et plus dynamique : une réforme que l'Italie attend depuis plus d'un demi-siècle". L'économie moyenne pour les contribuables résultant de la réduction à trois tranches sera de 160 euros par an. Elle atteindra un maximum de 260 euros pour les contribuables dont le revenu imposable est supérieur à 28 000 euros mais inférieur à 50 000 euros. Le décret prévoit également qu'à partir de 2024, les dons aux partis ne seront plus déductibles. Leo met également l'accent sur la simplification du contentieux et l'extension de la Collaborative Compliance qui, à partir de 2028, concernera également les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 100 millions d'euros. Toutefois, la baisse des charges salariales, confirmée par la loi de finances, tout comme la réduction des tranches d’imposition de l’impôt sur le revenu sont financées pour la seule année 2024, à hauteur de près de 15 milliards. Et puis l'examen du projet de loi de finances est entré dans sa phase finale. Le budget de 28 milliards pour 2024, dont 15,7 milliards sont financés par le déficit, sera finalement approuvée ce soir au Sénat. Hier à la Chambre, la secrétaire générale du PD Elly Schlein s'est exprimée en faveur de l'amendement de son parti proposant un congé égal de cinq mois pour les deux parents : "Dans une société patriarcale comme la nôtre, le fardeau des soins familiaux pèse de manière disproportionnée sur les femmes. Un congé égal pourrait redistribuer cette charge". Mais la proposition a été rejetée. Le gouvernement et la majorité visent à approuver le texte, inchangé par rapport à celui de la Chambre, évitant ainsi l'exercice provisoire. Cette bonne nouvelle s’ajoute à celle qui est arrivée hier de Bruxelles : le versement à l'Italie de la quatrième tranche du PNRR, d'un montant de 16,5 milliards. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Voltattorni, « Un accord de "dernière minute » sur le superbonus. L’aide sera réservée aux revenus les plus faibles » : « 'Ce fut une sacrée bagarre avec le Bureau de la comptabilité de l'État', dit-on du côté de Forza Italia. Mais finalement, l'accord sur le Superbonus a été trouvé. Le règlement sur la déduction maximale de 110% pour les rénovations de bâtiments et l'efficacité énergétique a été approuvé hier par le Conseil des ministres après qu'un accord ait été trouvé lors d'une réunion pré-Conseil avec les vice-premiers ministres Antonio Tajani et Matteo Salvini, le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti, et le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano. Il n'y aura pas de prolongation, précisent le palais Chigi et le MEF, alors que Forza Italia l'avait expressément demandé depuis des jours. Mais il y a un décret ad hoc pour aider en particulier les citoyens à bas revenus qui se retrouvent avec des chantiers qu’ils ont lancés, mais n’auront plus la déduction de 110%, qui, précise-t-on, "se termine le 31 décembre", et pour répondre aux besoins des familles et des entreprises qui, à partir du 1er janvier, risquent de devoir rembourser les crédits d'impôt accumulés pour des travaux qui n'ont pas encore été achevés. Voici donc une mesure "à coût zéro" qui sauve tous les travaux certifiés d'ici fin 2023 même s'ils ne sont pas achevés, mais qui met fin au Superbonus tel qu'il existe à ce jour et qui a coûté 100 milliards aux caisses de l'Etat. Pour les bas revenus inférieurs à 15.000 euros, le décret prévoit une sorte d'extension de la subvention de 110% : il s'agit de la création d'un Fonds de pauvreté qui couvrira les dépenses effectuées du 1er janvier au 31 octobre 2024 et qui ne seront plus couvertes par la subvention de 110% mais seulement par celle de 70%. "Les moins aisés n'auront pas à supporter la différence » précise-t-on à Chigi. Mais l'état d'avancement des travaux ne doit pas être inférieur à 60 %. Il appartiendra au Mef de définir l'ampleur du Fonds, qui sera financé en récupérant des ressources d'autres fonds existants : pour l'instant, il peut compter sur un peu plus de 16 millions d'euros. Pour tous les autres, la facilité passe à 70 %, comme prévu, à partir du 1er janvier et devient un crédit d'impôt. Mais pour les familles et les entreprises, il y aura une "amnistie" : ceux qui n'ont pas terminé les travaux au 31 décembre et qui bénéficient d'un crédit d'impôt auprès de l'État n'auront pas à le rembourser. Mais les travaux devront alors être achevés et certaines conditions devront être remplies, comme l'amélioration de deux classes énergétiques. En l'absence de cette dernière condition, le crédit d'impôt tombe à 50 %. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni , « Tensions et disputes entre alliés, avant un compromis entre Tajani et Giorgetti »: « Antonio Tajani a eu du mal à tenir la barre à la place de la Première ministre (indisposée par une otite) sur des sujets aussi conflictuels que l'arrêt du Superbonus, la fiscalité, le financement des partis, les concessions balnéaires, les remises (soufflées) aux footballeurs arrivant de l'étranger et le "milleproroghe", ce train réglementaire qui conduit les partis se battre à la fin de l'année pour des pourboires et des gratifications électorales. "C'est un véritable souk", reconnaît un ministre, qui conclut par le vieil adage "quand le chat n'est pas là, les souris dansent". Salvini n'obtient pas la prolongation des concessions balnéaires existantes au-delà du 31 janvier 2024. Car Tajani, le vice-premier ministre qui préside le conseil, sait très bien que l'Europe ne permet pas de nouvelles prolongations, le ministre Fitto s'y oppose, et ce bout de papier est utilisé par Salvini pour jouer le rôle du nationaliste pur et dur et se protéger auprès des propriétaires de concessions. Pour les parlementaires du FdI Caramanna, Zucconi et Fidanza, en attendant "la législation finale pour mettre fin à la procédure d'infraction", les municipalités peuvent reconnaître que les concessions sont valables jusqu'au 31 janvier 2024. Salvini n’obtient pas non plus la déduction fiscale pour les dons aux partis, mais il obtient gains de cause sur les transferts de joueurs. « Accorder des concessions aux footballeurs serait immoral", tonne le secrétaire de la Ligue et Daniela Santanchè abonde dans le même sens. Les Meloniens qui ont rappelé que la première ministre était opposée à l'enrichissement des riches comme les stars du football, et finalement la règle a été abandonnée. La réunion se termine par un accord, dans lequel les deux ministres s'engagent à trouver une solution finale d'ici janvier. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Nous ne sommes pas divisés, nous discutons ; les négociations ont été rudes mais le bon sens l’a emporté » : « Concernant le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments (‘’superbonus’’), ce sont le bon sens et la raison qui l’emportent, et nous sommes très satisfaits chez Forza Italia. Nous avons obtenu le soutien que nous demandions pour que les entreprises et les citoyens n’aient pas à rembourser l’argent avancé, mais personne n’en sort perdant. Les négociations ont été rudes mais il y a une bonne compréhension avec le ministre Giorgetti et le secrétaire d’Etat Mantovano avec qui nous nous sommes vus en amont du Conseil des ministres. La majorité reste unie mais nous discutons. La mesure actuelle aidera les gens honnêtes qui n’ont pas réussi à finir les travaux entrepris, pas les fraudeurs qui ont profité du bonus très mal géré par le gouvernement Conte. Nous, nous effectuerons des contrôles. Une prise en charge de 70% du coût des travaux par l’Etat sera maintenue, et l’Etat payera la différence entre les 70% et les 110% pour les familles les plus fragiles. Nous aiderons les entreprises pour leur éviter le risque de faillite. Au sein de cette majorité, chacun a sa propre identité, mais nous avons un programme commun. Pour les européennes, nous appartenons à des familles différentes, mais nous ne nous ferons pas la guerre, nous irons chercher les abstentionnistes. Au niveau de la région du Latium, une fédération entre nos groupes est née avec Noi Moderati, c’est un premier pas et nous sommes prêts à passer des accords électoraux. Nous partageons les mêmes valeurs : nous sommes catholiques, libéraux et défenseurs des droits individuels et de la Constitution. Si mon parti me le demande, je suis prêt à me présenter aux élections. Concernant les propos du Hezbollah, nous sommes dans la « coalition du bien » et nous défendons la paix et la liberté. Nous défendons le droit d’exister d’Israël et de la Palestine, et nous défendons le droit de l’Ukraine à se défendre. Nous continuerons toujours à soutenir l’Ukraine, même si nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Nous défendons les droits d’un peuple qui a été envahi ».
PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Capurso « ‘’La Ligue ne doit pas s’isoler en Europe’’, ‘’le général Vannacci ne me plait pas’’ [dit le président de la Chambre] Lorenzo Fontana (Ligue) » : « Les élections européennes approchent et la Ligue ne peut pas se permettre de passer à nouveau cinq années dans un groupe en marge à Bruxelles : tel est le message lancé aux dirigeants de son parti par Lorenzo Fontana, le président de la Chambre. La Ligue doit ‘’prendre part au processus de changement à Bruxelles’’ et ‘’participer pleinement aux décisions concernant la prochaine présidence de la Commission et le futur président du Parlement européen’’ dit Fontana en conférence de presse. Il y a pour cela un obstacle à surmonter : le véto qu’oppose le PPE aux alliés de Matteo Salvini, notamment français (le RN) et allemand (l’AfD). Le PPE ne veut pas d’une alliance avec le groupe ‘’Identité et démocratie’’ mais laisse sa porte ouverte à la Ligue si elle souhaitait se défaire de ses alliés encombrants. Le Président italien du Parlement semble également pousser son parti dans cette direction. ‘’A l’issue des élections, nous verrons quels partis nationaux adhéreront à quels groupes européens’’ précise-t-il. Les équilibres construits ces dernières années pourraient donc bien tomber en miettes à peine les élections passées. Mais Salvini est contraint de s’en tenir à une ligne différente et d’insister sur la possibilité d’accéder aux ‘’commandes bruxelloises’’ avec ses alliés actuels, à la même table que les Populaires, les Conservateurs et les Libéraux européens. Lorenzo Fontana prend également ses distances vis-à-vis du reste de la Ligue concernant le général Vannacci, alors même que le secrétaire-adjoint du parti, Andrea Crippa, se dit prêt à soutenir une éventuelle candidature européenne de celui-ci malgré les propos racistes et homophobes du général qui parlerait ‘’comme un léghiste’’. Fontana se dissocie de tels propos. Des divergences émergent donc dernièrement au sein du parti : Fontana sur la stratégie en vue des européennes, alors que Giorgetti s’est dit favorable au MES. Il n’y a pour autant pas de signe de rupture. Une attention particulière est également accordée aux décrets-lois du gouvernement, qui étouffe le travail parlementaire. Un sujet sur lequel est même revenue la Présidence de la République et que Fontana dit suivre. Le règlement de la Chambre va donc être modifié afin de simplifier la procédure et favoriser les projets de loi face aux décrets. »
ARTICLE, Messaggero, V.Errante “L’affaire Anas : Verdini fait l’objet d’une enquête et son fils est assigné à résidence” : “Les clients d’Inver Srl, une société appartenant à Denis et Tommaso Verdini, fils de l’ancien sénateur de Forza Italia Denis Verdini, auraient obtenu des contrats garantis, totalisant des centaines de millions d’euros. Les techniciens de l’Anas, chargés de la gestion des appels d’offres, auraient remis à ces clients “spéciaux” en amont les détails et les informations confidentielles contenus dans ces appels. En échange, ils auraient obtenu des postes et des promotions, grâce à des « recommandations » et à l’intervention auprès des institutions et des instances politiques. Selon les enquêtes de la Guardia di Finanza, cela aurait eu lieu dans le cadre de travaux de rénovation structurelle de tunnels, pour un montant total de 180 millions d'euros. Les rencontres se faisaient dans des bars, des restaurants, à l’hôtel « Una » proche de la gare Termini mais aussi à son domicile. Le 14 septembre 2022, un entretien est intercepté dans lequel Pileri rapporte avoir débloqué un accord-cadre d’une valeur de 10 millions d’euros pour Ciccotto. À la demande du parquet de Rome, Denis Verdini, son associé Pileri et les entrepreneurs Antonio Veneziano, Stefano Chicchiani et Angelo Ciccotto se retrouvent en résidence surveillée. Quant à Paolo Veneri, il a reçu une interdiction préventive de 12 mois d'accès à la fonction publique.” Pileri, l’associé de l’ancien sénateur Denis Verdini, se serait vanté d’avoir transmis une liste de noms d’employés de l’Anas qu’il aurait « recommandés » pour leur collaboration, dont Veneri, qu’il aurait proposé de « promouvoir » : « Hier j’ai diné avec Tomaso, il y avait aussi Federico Freni, qui est secrétaire d’Etat au MEF (de la Ligue, en 2022, ndlr) et un napolitain de l’Anas, qui nous a donné beaucoup d’informations » aurait il déclaré [lors d’une conversation écoutée]. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Battistini “ Le Hezbollah menace l’Italie” “La mission Prosperity Guardian est une coalition du mal” : “ L’assassinat de Moussavi a secoué Téhéran. Le général iranien Hossein Salami menace d’une “vengeance sévère, comme toujours”, et suggère de “rayer Israël de la carte”. Naim Qassem [numéro deux du Hezbollahg, ndlr] quant à lui, déclare qu’une “coalition du bien composée du Liban, de l’Iran, du Yémen, de l’Irak et des Palestiniens est nécessaire pour faire face à la coalition du mal formée par les Etats-Unis, Israël, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie”. Rome, attention. Ce n'est pas la première fois que le Hezbollah fait savoir que les Italiens ne seront pas écartés [des menaces]. Mais depuis le 7 octobre, notre pays n'avait pas encore été directement menacé. Au 83ème jour de la guerre à Gaza, c'est le parti libanais de Dieu qui nous interpelle : ces dernières heures, un casque bleu de la FINUL le contingent de la paix que l'Italie a toujours soutenu avec beaucoup d'engagement, a été blessé. Une pluie de missiles s’est abattue depuis le Liban sur Israël. Nasrallah, ces trois derniers mois, a eu du mal à masquer son irritation de voir le Hamas lui passer devant : il n’aurait été averti de l’attaque du 7 octobre qu’une demi-heure avant par les chefs de la bande de Gaza. C’est pourquoi il ne se serait pas engagé complètement dans la guerre avec tous les moyens disponibles jusqu’à présent. Mais l’assassinat de Moussavi a poussé également les « frères » chiites libanais à s’impliquer davantage. Israël intensifie les attaques et a frappé d’autres cibles militaires près de Damas. C’est pour cela que les échanges de tirs à la frontière libanaise sont désormais quotidiens. Dans le sud, les nouvelles ne sont que d’autres morts. À Tel Aviv, on reconnait que la centaine de Palestiniens tués dans le camp d'al-Maghazi, la veille de Noël, était "une erreur". Des excuses ont été présentées pour les dommages collatéraux, tandis que les bombardements continuent à Beit Lahia, à Khan Younis et sur les mêmes maisons d'Al-Maghazi, contraignant l'ONU à suspendre à nouveau les livraisons d’aides dans la bande de Gaza. Les morts de cette guerre inégale seraient désormais de 21 320 Palestiniens, presque tous civils (selon le Hamas), contre 167 soldats israéliens. Aujourd'hui, une délégation du Hamas sera au Caire. La sécurité est le thème sur lequel le Premier ministre israélien pense pouvoir encore miser, et c'est sur cela qu'il lance une nouvelle proposition : “un mur souterrain de plus de 13 km de long et de 100 mètres de profondeur à construire à la frontière de Rafah avec l'Égypte”. Bien sûr, les Égyptiens ont souri, un beau plan. Ils l'ont renvoyé à l'expéditeur : "Faites ce mur chez vous". “
COMMENTAIRES, La Repubblica, de P. Benassi, « L’Italie et l’agenda du G7 » : « Alors qu’elle doit prendre la présidence du G7, de nombreux défis attendent l’Italie, qui devra aussi faire face à de nombreuses et inévitables incertitudes. Les sept leaders se rencontreront mi-juin à Borgo Egnazia, outre le nombre record - environ une vingtaine - de réunions prévues avant et après entre les différents ministres, dans différentes villes italiennes. Le tout juste avant les élections européennes et avant les élections à aux Etats-Unis, et, on l’espère, dans une phase post-conflictuelle en Ukraine comme à Gaza. Pour le gouvernement italien il s’agira aussi de porter convenablement la ‘’voix de l’Europe’’ en corrigeant au plus vite le tir du doublon ‘’pacte de stabilité-MES’’. Hors de nos frontières, l’attitude de l’Italie apparait en effet incompréhensible. Les pulsions identitaires devront donc céder le pas à des priorités concrètes plutôt que rhétoriques, qui sont si nombreuses qu’on ne peut savoir lesquelles seront choisies. Mais en vue des élections européennes, dont la nature proportionnelle ne favorise pas la clarté des messages adressés à l’opinion publique, il faudrait accorder la juste importance à un message de dialogue avec le ‘’sud global’’. La perte d’attractivité de l’Occident ces dernières années est évidente. Le message politique de repli de Washington sur différents fronts a favorisé la désinvolture croissante de certains acteurs régionaux. Il devient urgent d’établir un ‘’pont’’ pour un dialogue constructif avec le reste du monde : avec l’Inde en priorité mais aussi avec le Brésil et l’Afrique du Sud, renvoyant ainsi le signal d’un Occident conscient de la nécessité de collaborer pour une mise à jour des règles de la Communauté internationale. Soit l’on choisira de collaborer face au changement, soit nous serons contraints de le subir, et ce dans un contexte de croissance démographique négative et de faible compétitivité qui est le nôtre. Pour les grandes institutions monétaires mondiales (FMI, Banque mondiale, OMC), le moment est venu de s’ouvrir, non de se fermer. L’Italie quant à elle – et elle n’est pas la seule – a tout intérêt à accorder une juste importance aux relations avec l’Afrique, pour des raisons évidentes inhérentes à la stabilité, la sécurité, le développement et l’immigration. Il serait utile dans ce but d’avoir lancé d’ici là le Plan Mattei entendu comme un partenariat effectif et paritaire avec les 7/8 de la population mondiale. Cela vaut également à l’échelle des Nations Unies où la division Nord/Sud s’exacerbe. Enfin, concernant la transition numérique, le G7 devra mettre un accent particulier sur l’Intelligence artificielle. L’Italie et l’Europe ont bien réagi concernant la protection des personnes, mais sur les plans technologique et industriel un retard critique demeure. Face à ce défi crucial, il est nécessaire de mener une réflexion qui nous permette de ne pas seulement choisir parmi des fournisseurs extra-européens, en espérant que la dépendance en matière d’énergie voire de semi-conducteurs et de batteries nous ait servie de leçon. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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