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05/09/2024

"Meloni avertit les siens : Nous écrivons l’histoire, aucune erreur ne sera tolérée."

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Italie. Revue de presse.

En unes, l’affaire de l’emploi fictif présumé d’une assistante du ministre de la culture G. Sangiuliano « Confessions de Sangiuliano à la télévision » (Corriere della Sera), « Les larmes de Sangiuliano » (Stampa, Fatto), « Le chantage d’une relation adultérine » (Repubblica) ; l’accord entre Rome et Bruxelles sur les concessions balnéaires « Les appels d’offre seront lancés dans trois ans » (Messaggero); enfin la finalisation de la loi de finances « Santé publique, voici le plan pour les nouvelles embauches » (Repubblica).

Sur X le hashtag #Sangiuliano fait toujours tendance.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de C. Sannino, « Le [jeu cruel] et l’obligation de la Présidente du Conseil » : « La véritable affaire concerne donc maintenant la Présidente du Conseil Giorgia Meloni pour se défendre elle-même ainsi que la stabilité d’un gouvernement qui craint le remaniement comme la peste. Le ministre qui voulait se démarquer par le récit de l’hégémonie culturelle renversée restera finalement célèbre pour avoir provoqué sa propre chute, ayant sous-estimé le potentiel de sa chère ‘’amie-ennemie’’ et par ses réactions tout à fait irrationnelles qui s'ajoutent aux erreurs déjà commises. De son côté M.R. Boccia continue, cruellement, petit à petit, à révéler des éléments compromettants et à détruire les justifications du ministre, notamment à la télévision et sur les réseaux sociaux. Au point qu’il est inconcevable que le ministre de la Culture reste en poste un seul jour de plus, mais aussi qu’il ouvre, dans deux semaines, au nom du gouvernement italien, le G7 Culture. Giorgia Meloni ne peut pas ne pas le remplacer et sa qualification répétée de cette affaire en simple ‘’potins’’ ne tient plus. Cette affaire laisse par ailleurs une tache sombre sur la capacité à réagir de la Présidence du Conseil. De nombreuses questions restent en suspens pour Giorgia Meloni et sa relation avec ses concitoyens, alors que l’inconnue Mme Boccia continue à s’amuser en la taggant dans toutes ses publications sur les réseaux sociaux mentionnant Sangiuliano. On note d’ailleurs comment en quelques heures seulement la Présidente du Conseil avait quant à elle pris la plus sévère et douloureuse des décisions concernant son compagnon et père de sa fille, le journaliste Andrea Giambruno, alors qu’elle laisse aujourd’hui un embarras irritant s’installer dans cette affaire. Les démissions du ministre sont prêtes depuis deux jours et n’ont pas été acceptées malgré les déclarations absurdes qui se poursuivent. Les faits montrent que la défense obstinée du ministre Sangiuliano par la Présidente du Conseil - alors qu’on ne sait pas encore quoi, quand et comment Mme Boccia utilisera les éléments en sa possession – ont exposé et exposent tout le pays, pas seulement le gouvernement, le soumettant à un scénario obscur que Meloni ne contrôle pas. » 

ARTICLE, Corriere della sera, par V. Piccolillo, « Meloni avertit les siens : Nous écrivons l’histoire, aucune erreur ne sera tolérée » : « La dirigeante de Frères d ‘Italie ne cite pas de noms, et rappelle à ses parlementaires : ‘’Nous sommes en train de faire l'histoire, et nous devons tous en être conscients’’. Et cela ne permet ‘’ni pauses ni trêve, mais encore moins d'erreurs et de faux pas’’. ‘’Et quand quelqu'un a fait un faux pas, les oppositions ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour nous frapper’’. Des faux pas, le ministre Sangiuliano en a fait plusieurs. Mais c’est pour Meloni précisément parce que ‘’nous avons toujours été les juges les plus sévères envers nous-mêmes’’ qu'aucun faux pas n'est permis. ‘’Parce que l'occasion historique que les citoyens nous ont donnée ne mérite pas d'être gâchée à cause d'une erreur, d'une distraction ou d'une maladresse’’. Meloni cite ensuite des données macroéconomiques - PIB, emploi, exportations, investissements – qui sont ‘’extrêmement positives et sont un signe de grande confiance’’. Et elle ajoute : ‘’ Frères d’Italie  a confirmé, lors de tous les derniers scrutins, qu'il était en excellente santé. L'ensemble du centre-droit a progressé, ce qui a fait de notre gouvernement le plus solide et le plus stable d'Europe et du G7. C'est un fait très important et significatif’’ ». 

ARTICLE, Il Foglio, « La farce du report des concessions balnéaires » - la justice administrative pourrait éviter à l’Italie de faire piètre figure en Europe : « Le projet de loi visant à débloquer le vieux contentieux sur les concessions balnéaires - le point fort du conseil des ministres d'hier - est sorti sur la base d'un accord apparent avec la Commission mais dont les contours demeurent flous. La loi repose sur deux piliers : l’énième report (cette fois-ci jusqu’à 2027) et le renvoi à un décret ministériel afin de définir les modalités de calculs des possibles compensations en faveur du concessionnaire sortant. Si l’accord avec Bruxelles salue ce report, il n’est pas dit que cela servira à apaiser la justice administrative, qui est en train de retirer les concessions, faisant l’objet d’un recours, par des jugements « copier-coller ». La justice pourrait ainsi rendre vain le succès politique du gouvernement. C'est pourquoi le deuxième volet de la mesure, à savoir la détermination de la compensation à verser par les éventuels sous-traitants, devient crucial. Elle ne peut être considérée comme un substitut à la préemption, parce que les investissements doivent être évalués selon des critères objectifs et parce que tous ne sont pas nécessairement garantis au sortant. Un compromis devra donc être trouvé pour guider les communes dans leurs actions. Dans la méthode, les communes pressées par les tribunaux pourraient encore s’activer [et lancer les appels d’offre, ndr.] : le gouvernement devrait donc adopter sans tarder des décrets d’application, afin de fournir un cadre juridique national et ne pas déclencher le « far West ». »

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Gagliardi « Le PPE et la Ligue soutiennent Fitto (Frères d’Italie) mais pas les libéraux » : « La proposition de donner une vice-présidence exécutive et les délégations pour l'économie et le PNR au candidat commissaire italien Raffaele Fitto, anticipée avant-hier par le journal allemand Die Welt, a le soutien du PPE. Manfred Weber, chef de groupe, a confirmé que l'Italie aura une vice-présidence exécutive dans la future Commission, avec jusqu'à 14 commissaires issus de la famille politique populaire. La Ligue aussi assure son soutien. ‘’Le nom de Fitto répond à toutes ces exigences et offre les garanties nécessaires pour représenter notre pays", a déclaré Paolo Borchia, eurodéputé du parti de Salvini. Toutefois, le soutien des populaires a rencontré l’opposition d’une autre composante de la « majorité Ursula ». Le groupe libéral de Renew Europe a soulevé de fortes objections quant aux charges que pourrait obtenir Fitto, le seul commissaire appartenant au groupe des Conservateur Ecr. A cela s’ajoute le vote contraire de Fratelli d’Italia au Parlement Européen pour reconduire von der Leyen à la tête de la Commission. ‘’La nomination de Fitto est une source d'inquiétude", a expliqué la présidente du groupe macronien, Valérie Hayer, à ceux qui suivent le dossier de nomination. Sur le rôle à assigner à Fitto (et donc à l’Italie), il y a deux positions opposées : celle du PPE qui est convaincu que primer le gouvernement Meloni signifie le rapprocher aux positions plus modérées des populaires, et celle de ceux qui, comme Renew, misent à une majorité qui reste celle qui a voté von der Leyen. Le PD (mais aussi les socialistes) garde un silence prudent, car pour la délégation la plus importante des socialistes il ne serait pas simple de rejeter un candidat italien à la course pour une vice-présidence. Le M5S, quant à lui, fait savoir que ‘’nous ne lui ferons aucun cadeau’’. » 

ARTICLE, Repubblica, par C. Tito, « Draghi avertit l’Europe : « Si nous ne changeons pas de direction, l’Union est finie » : « La phrase prononcée par l'ancien président de la BCE pour expliquer les lignes directrices de son rapport sur la compétitivité stupéfait toute l'assistance au Parlement européen. M. Draghi tente d'abord d'expliquer qu'il ne s'agira pas d'une législature ordinaire. Il y aura besoin d’une "grande co-responsabilité" pour mener ‘’des réformes rapides et sans précédent’’. Des mots qui auraient certainement plu à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui ne participait pas à la réunion. M. Draghi détaille dix chapitres présentant les domaines dans lesquels l'Europe doit accélérer : de la compétitivité des Etats à celle des entreprises, de la défense à la protection sociale, et surtout sur l'éducation. Il souhaite contribuer à la réflexion « sur les défis auxquels l'Europe est confrontée et sur la manière dont l'Union, ses institutions, les États membres et les parties prenantes peuvent les relever ensemble pour retrouver leur compétitivité ». Il estime que certaines de ses idées ont été intégrées dans les orientations politiques présentées par Mme von der Leyen en juillet dernier à Strasbourg. Sortir du marasme dans lequel se trouve l'Union nécessitera ‘’un niveau de coopération sans précédent et le Parlement européen devra être au centre de cet effort : les députés auront le devoir d'être plus proches des citoyens et de l'Europe que n'importe qui d'autre’’. Les propositions de M. Draghi ont été unanimement applaudies, en particulier par la majorité qui soutient la Commission. Son rapport, a déclaré le député PPE Manfred Weber, ‘’est plus que bienvenu’’. » 

PROPOS, Il Foglio, de Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères « Je demande à Netanyahou d’œuvrer pour une trêve. »

(Traduction : ambassade de France  à Rome)

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