Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/01/2020

Marie d’Armagnac analyse les résultats des scrutins en Émilie-Romagne et en Calabre.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Marie d’Armagnac analyse les résultats des scrutins en Émilie-Romagne et en Calabre :

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/salvini-le-debut-de-la-...

Italie : le centre-droit emporte la Calabre.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Calabre. Lors des élections régionales de ce 26 janvier 2020, la candidate du centre-droit (Forza Italia, Ligue, Frères d'Italie, ...) Jole Santelli (Forza Italia) est élue présidente de Calabre avec 55,29 %, face au candidat de centre-gauche qui obtient 30,14 %. Francesco Aiello du M5S décroche 7,35 %.

Lors de l’élection de l’assemblée régionale, Forza Italia obtient 12,34 % et 5 sièges, la Ligue 12,25 % et 4 sièges et Frères d’Italie 10,85 % et 4 sièges. Le M5S reçoit 6,27 % et pas de siège.

(https://elezioni.interno.gov.it/regionali/scrutini/202001...)

Le Forum voor Democratie devient le premier parti en nombre de membres.

FvD.png

Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est devenu le premier parti en nombre de membres : 42.794 au 1 janvier 2020.

En Émilie-Romagne, les 2 partis patriotiques obtiennent ensemble plus de 40 %.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Émilie-Romagne. Lors des élections régionales de ce dimanche 26 janvier 2020, la candidat du centre-droit à la présidence de la région Lucia Borgonzi (Ligue) est battue avec 43,63 % par le candidat de centre-gauche qui récolte 51,42 %. Simone Benini du M5S obtient 3,38 %.

Lors de l’élection de l’assemblée régionale, la Ligue décroche 31,95 % et 14 sièges, Frères d’Italie 8,59 % et 3 sièges et Forza Italia 2,56 % et 1 siège. Le M5S obtient 4,74 % et 2 sièges.

(https://elezioni.interno.gov.it/regionali/scrutini/202001...)

"L’Emilie impose un ‘’stop’’ à Salvini."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les résultats des élections régionales en Emilie-Romagne et en Calabre – font les gros titres des médias italiens. La presse écrite évoque notamment la « défaite » de M. Salvini (Ligue), ce dernier ayant voulu donner à ce test électoral en Emilie-Romagne une valeur décisive pour le sort du gouvernement, ainsi que l’effondrement du M5S. Selon les observateurs, le gouvernement Conte II est maintenant « plus soudé » (Corriere) malgré les « ombres » (Repubblica) d’un M5S amoindri: « Bonaccini gagne, le PD freine Salvini » - ‘’Grande affluence, le gouvernement va de l’avant’’ (Corriere della Sera), « La première défaite de Salvini » - ‘’Zingaretti : un grand merci aux ‘’Sardines’’ ‘’ (La Repubblica), « Emilie, Bonaccini bat la Ligue » - ‘’Conte mise sur une alliance PD-M5S plus stable’’ (La Stampa), « L’Emilie impose un ‘’stop’’ à Salvini » - ‘’Bonaccini gagne ; Calabre, Santelli (FI) s’impose’’ (Il Messaggero), « Emilie, Bonaccini freine Salvini » (Il Mattino), « L’Emilie reste ‘’rouge’’ » - ‘’Bonaccini en tête, les ‘’grillini’’ en forte baisse, les Sardines exultent’’ (Il Resto del Carlino).

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Mais le gouvernement souffrira encore » : « Ce matin personne ne sonnera à l’interphone du Quirinal pour réclamer des élections anticipées. Qui a fait cette promesse, dans le centre droit mené par Salvini, a fait preuve d’une certaine arrogance. Ce vote donne certaines leçons impossibles à ignorer, pour les deux pôles.  Deux pôles car le M5S a été réduit à une entité sans importance par les élections en Emilie-Romagne, ce qui, à Rome, fait s’ouvrir une phase d’interrogation : la dissolution du ‘’grillisme’’ (à 33% des élections législatives il y a moins de deux ans) peut-elle advenir sans répercussions sur le gouvernement ? Avec le M5S pratiquement réduit à néant dans le pays, mais encore important au Parlement, que compte faire le PD ? Le parti de Zingaretti est désormais en mesure d’absorber une partie considérable du Mouvement. Mais ce serait étrange si cela devait se produire à travers des concessions progressifs sur le programme et donc, en définitive, sur le profil réformiste d’une force qui aspire à revenir à plus de 20% de manière stable. Sur la justice (la réforme de la prescription) que feront les Démocrates ? Cèderont-ils au M5S ? Tous unis dans le désir de faire durer la législature. Le protagoniste numéro un de cet après-élections est cependant Salvini : il a fait peur à ses adversaires, qui ont su se mobiliser, et il a appris à ses dépens la leçon de Machiavel : se moquer ou blesser ses adversaires sans avoir la force de les dépasser expose celui qui les défie à d’amères conséquences.  Son insuccès confirme l’urgence pour Salvini de changer son message médiatique et sa manière d’envisager la politique. Surtout si, en l’absence d’élections législatives à court terme, nous aurons le nouveau système électoral proportionnel. Un modèle qui change les règles et affaiblit le leadership salvinien sur Berlusconi ou Meloni».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « La partie qui s’ouvre maintenant » : « L’Emilie Romagne a  repoussé l’attaque de Matteo Salvini contre le gouvernement. La gauche a perdu en Calabre mais a remporté le défi le plus difficile, tandis que le M5S s’est effondré. La ‘’défaite’’ du leader de la Ligue est très lourde, après deux ans de triomphes, d’autant plus que c’est lui qui a voulu donner à ce test électoral régional une valeur décisive pour le sort du gouvernement. Ces élections, qui se transformaient en un référendum sur l’exécutif, n’ont pas permis à Salvini de reconquérir le pouvoir. Les résultats ont été légitimés par une participation populaire très élevée et les analyses expliqueront si tous ces électeurs ont été convaincus par la campagne électorale exagérée de Salvini ou plutôt par la mobilisation des jeunes ‘’ Sardines ‘’ de Mattia Santori, avec leur alerte contre la stratégie de la Ligue. Le résultat est de toute façon positif et a été plus notable qu’en Calabre, où il y a eu la victoire nette du centre droit de Berlusconi et où la sensation la plus forte est que la région a été ignorée au niveau national. Et Salvini même, obsédé par la perspective de s’emparer de la forteresse historique de la gauche au Nord, a traité les élections en Calabre comme une affaire secondaire. A l’arrière-plan, la place de la Ligue en Europe reste à décider parce que, pour aller au Palais Chigi, la droite d’aujourd’hui a besoin d’un fort soutien continental. Et, pour le moment, uniquement Berlusconi avec le PPE et Giorgia Meloni avec les Conservateurs ont ce soutien. Salvini sera sans doute obligé de revoir non seulement sa stratégie italienne mais aussi ses alliances ‘’souverainistes’’ imprésentables au sein des chancelleries européennes et le faire après ce vote n’augmentera pas son pouvoir ».

EDITORIAL La Stampa M. Sorgi « Un succès construit sans les partis » : « La victoire de Bonaccini et du centre gauche en Emilie-Romagne représente de l’oxygène pour le gouvernement, qui a maintenant plus d’arguments pour résister. Quant au président de la région, reconfirmé, il a eu le mérite d’avoir gardé les partis qui le soutenaient, à commencer par le PD, loin de sa campagne électorale et de se faire entourer par des listes civiques. Il a eu le mérite d’avoir renforcé, d’une part le PD, qui n’aurait pas survécu à la défaite, ainsi que le chancelant exécutif national guidé par Conte. Ce qui n’est pas peu. La défaite de Salvini n’est pas un bon signal pour le ‘’Capitaine’’, qui s’était investi entièrement dans cette campagne d’Emilie-Romagne. L’objectif qu’il s’était fixé était ambitieux, peut-être trop. La faiblesse de la candidate Borgonzoni explique cette défaite mais Salvini ne s’est pas aperçu qu’il a exagéré, en attirant en permanence l’attention sur lui. Il a fini par mobiliser une partie de l’opinion publique qui était contre lui, la renforçant ainsi jour après jour. Salvini devra maintenant réfléchir sur la concurrence pressante de Meloni (FdI) au sein de sa coalition et de l’effondrement de Berlusconi en Emilie-Romagne. Mais le fera-t-il, maintenant qu’une autre saison s’ouvre, avec le Sénat qui accélérera pour autoriser son procès pour séquestration des migrants du navire « Gregoretti » ? Le gouvernement tiendra. Même si sa majorité reste chancelante, le risque d’élections anticipées s’éloigne ».

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « Conte mise sur l’alliance stable entre le PD et le M5S » : « Le Mouvement 5 Etoiles liquéfié dans la région qui était devenu le dernier rempart dans la défense contre la Ligue est également le signe d’une tendance qui, selon Conte, devrait être ‘’irréversible’’. Une polarisation aussi extrême devrait pousser à des choix à compter des prochaines élections. Les résultats du M5S en Emilie-Romagne et en Calabre sont la preuve, selon le Président du Conseil, que le projet d’une ‘’alliance organique’’ doit être poursuivi, comme le souhaite la direction du PD mais aussi une grande partie, de plus en plus grandissante, du M5S. ‘’Nous devons accélérer’’, assure Conte et confirmer l’agenda jusqu’en 2023. Les premiers chantiers qui devront être ouverts sont la réforme fiscale, la débureaucratisation et le green new deal. Mais il faudra avant tout surmonter les premiers écueils de la majorité : la réforme de la justice, la révocation d’Autostrade et la réforme du revenu d’impôt en faveur des classes moins privilégiées. Renzi est sur sa position ; le PD et le M5S sur une autre. Conte souhaiterait fixer une rencontre avec les Sardines : ‘’ce résultat, c’est aussi grâce à eux’’ ».

COULISSES, Il Messaggero, M. Conti : « Conte se sent plus fort : je serai le médiateur entre Pd et M5S » : « ‘’Le résultat de l’Émilie-Romagne ne change pas l’agenda du gouvernement ‘’. Giuseppe Conte l’a souvent dit et il le répète encore. Le dire maintenant, avec un grand sourire, donne le sentiment du péril échappé mais aussi de la volonté d’éviter que la partie gagnante de la majorité, Pd et Italia viva, puisse se faire maintenant la part du lion. Le fait que la course de son ancien vice-président se soit arrêtée enlève la sensation de siège qui a été vécue au Palais Chigi depuis le début du Conte 2. Maintenant que le centre droit pourrait avoir ses problèmes et l’avancée de Salvini montre ses limites, semblables à celles de Marine Le Pen en France, Conte se prépare à ouvrir la ‘’vérification’’ de gouvernement qu’il a annoncé plusieurs fois et qui devrait représenter un rendez-vous décisif, et en même temps très délicat, pour mener à bien la législature. À cette table arrivera un Pd considérablement renforcé par le résultat électoral et qui doit se confronter avec le mouvement des Sardines. Du côté des vainqueurs, il y a aussi Matteo Renzi et son Italia Viva qui a peut-être contribué à recueillir le vote modéré de ceux qui se sont sentis effrayés par Salvini. L’inconnue plus compliquée s’appelle M5S. Le Mouvement traverse sa phase la plus difficile depuis qu’il existe. Il est aussi probable que l’opposition résiduelle à une loi électorale proportionnelle puisse finir sous les décombres du vote d’hier, mais pour Conte il est important de construire, d’ici 2023, une action de gouvernement capable de bloquer le centre droit à traction de Salvini. »

ARTICLE, La Stampa F. Capurso « Le retour du bipolarisme qui risque de rendre les 5 Etoiles insignifiants » : « Les résultats du Mouvement en Emilie-Romagne, là où Grillo avait préparé son ‘’Woodstock 5 Etoiles’’ en 2010, sont préoccupants : 3,8%. En Calabre les choses vont un peu mieux : 7,2%. Mais c’est surtout la polarisation de l’électorat en Italie qui fait peur. Les ténors du Mouvement craignent maintenant des répercussions sur le gouvernement et sur les équilibres internes avec le PD. Les Etats généraux sont désormais la dernière chance. Maintenant, Di Maio sent la pression de ses adversaires internes, le poussant (avec Conte) à ouvrir un dialogue intense avec le PD et à entrer de manière stable dans une alliance structurelle pouvant freiner la poussée du centre droit ».

ARTICLE, Repubblica, B. Giovara : « Bibbiano, saucissons et interphones. Le pari perdu du souverainiste » : « Que n’a pas fait Matteo Salvini pour tenter de gagner ces élections régionales ? Soixante jours vécus dangereusement, à faire des allers-retours le long de l’autoroute, des routes nationales et des petites routes, en couvrant toutes les provinces, avec la ténacité d’un missionnaire et le métier d’un démarcheur à domicile. Il faut lui reconnaître qu’il a travaillé comme une mule, talonné par le gouverneur sortant Bonaccini, qui, à un certain moment, a commencé lui aussi à fixer huit, neuf, dix rendez-vous par jour. Partout il a été contesté, la dernière fois au marché de Bologne. Il avait défié la ville le 14 novembre au Paladozza, avec cinq mille personnes. Mais Piazza Maggiore, il y avait la surprise des Sardines qui étaient douze mille. »

ARTICLE La Stampa, F. Schianchi, « Le pari gagnant des Sardines : ‘’la grande affluence c’est aussi grâce à nous’’ » : « ‘’Quel que soit le résultat, notre victoire est d’avoir réussi à pousser les gens à voter’’. Avant même les résultats, ce taux de participation de 67,7% est une victoire pour les fondateurs du mouvement des Sardines. Le but était de sensibiliser les habitants de leur région, de les pousser à voter puisque la fois précédente le taux de participation avait été de 37%. Les quatre fondateurs se sont réunis avec leurs amis et leurs parents pour suivre les résultats. Le soir, l’annonce arrive par les réseaux sociaux ‘’pour nous stop aux télévisions et aux journaux, il est temps de tirer les rideaux’’. La prochaine étape est déjà fixée : à mi-mars à Scampia (Naples). Ce ne sera pas un congrès, mais ce sera l’occasion de se donner une structure plus organisée, pour écrire un document programmatique qui soit clair ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/01/2020

Flux de voix lors des élections pour le Parlement du Burgenland.

FPÖ.jpg

LBL.jpg

Autriche. Burgenland. Transfert de voix entre le scrurtin de 2015 et celui de 2020 :

Burgenland 1.png

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrértiens / conservateurs

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

LBL (Liste Burgenland) : patriotes

NEOS : libéraux

CPÖ : Parti chrétien d'Autriche : conservateurs

Nichtwähler : abstentionnistes

Burgenland : fort recul des patriotes qui ne gouverneront plus avec les sociaux-démocrates.

FPÖ.jpg

LBL.jpg

Autriche. Burgenland. Lors des élections de ce dimanche 26 janvier 2020 pour le Parlement du Burgenland, les sociaux-démocrates du SPÖ augmentent leur score, alors que leur allié de gouvernement, le parti patriotique FPÖ, recule fortement.

Burgenland 1.png

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrértiens / conservateurs

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

LBL : patriotes

NEOS : libéraux

 

Les sociaux-démocrates du SPÖ obtiennent une majorité absolue en sièges et n'ont plus besoin de leur allié du FPÖ pour gouverner. Le FPÖ perd 2 sièges et tombe à 4 sièges. La LBL (Liste Burgenland) perd ses 2 sièges et est éliminée de l'assemblée.

Burgenland 2.png

Article de Lionel Baland : Martial Bild à Bruxelles.

TVLibertés.jpg

EL.png

France et Belgique. Martial Bild de TVLibertés à Bruxelles :

http://eurolibertes.com/evenements/martial-bild-a-bruxell...

Martial Bild 1.jpg

Jörg Haider aurait eu 70 ans.

Autriche. Jörg Haider aurait eu 70 ans ce dimanche.

Haider.png

Jörg Haider, gouverneur de Carinthie

Péter Jakab devient président du Jobbik.

Jobbik.jpg

Hongrie. Le Jobbik s’est doté d’un nouveau président : Péter Jakab. Ce dernier a toujours parlé ouvertement de ses origines juives. Son grand-père est décédé à Auschwitz.

Péter Jakab.png

Péter Jakab

25/01/2020

L'AfD de Berlin contrainte de reporter son congrès.

AfD.jpg

Allemagne. État de Berlin. Le congrès de l’AfD de Berlin n’a pu avoir lieu ce week-end, à la suite nombreuses menaces pesant sur la personne mettant la salle prévue en location. L’AfD de Berlin en est au troisième report de son congrès suite à des menaces et pressions.

Bal des universitaires 2020.

FPÖ.jpg

Autriche. Le bal des universitaires s’est déroulé ce vendredi 24 janvier 2020 au soir à Vienne. Le président du FPÖ Norbert Hofer y a pris part, ainsi que les FPÖ Ursula Stenzel, Andreas Mölzer, Martin Graff.

Parmi les personnes présentes a figuré Johann Gudenus (autrefois FPÖ).

AfD.jpg

Le chef de file de l'aile nationaliste de l'AfD (Allemagne) Björn Höcke a fait le déplacement.

AK 3.png

AK 2.png

Johann Gudenus

24/01/2020

Meeting de fin de campagne à Ravenne.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Les dirigeants de la Ligue Matteo Salvini, de Frères d’Italie Giorgia Meloni, de Forza Italia Silvio Berlusconi, de Cambiamo Giovanni Toti et de listes civiques ont tenu ensemble, ce vendredi 24 janvier 2020, un meeting électoral à Ravenne afin de soutenir la candidate de la Ligue à la présidence de la région d’Émilie-Romagne Lucia Borgonzoni pour le scrutin de ce dimanche.

R 2.png

"Maintenant Conte tremble."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La situation du gouvernement suite à la démission de L. Di Maio et l’imminence des élections en Emilie-Romagne fait les gros titres des médias transalpins. Les commentateurs s’interrogent notamment sur la pérennité du gouvernement Conte II en cas de défaite en Emilie Romagne et sur l’impact  du départ de L. Di Maio de ses fonctions de chef politique du M5S : « Salvini à l’abordage, Conte en tranchée » - ‘’Craintes pour le résultat des élections régionales, Conte ne se rend pas à Davos’’ (La Repubblica), « M5S, hypothèse Taverna » - ‘’Fico et Patuanelli tentent d’isoler Di Maio’’ (La Stampa), « Crimi et l’héritage Di Maio » - ‘’Je serai un vrai chef politique’’ (Il Messaggero), « Maintenant Conte tremble » (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Entre grillini et Emilie Romagne, le gouvernement en danger. L’alarme de Conte » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte a annulé son déplacement à Davos : c’est le signal d’une forte tension et la crainte que le gouvernement risque d’exploser. Les proches de Giuseppe Conte n'ont pas donné d'explications précises sur cette décision, si ce n'est qu'il devait rester à Rome pour travailler à des "mesures urgentes" à adopter lors du Conseil des ministres, comme le décret pour l’Ilva de Tarente et la réforme de la pression fiscale. Mais la vérité est que Conte a probablement annulé sa venue au Forum économique mondial de Davos en raison de la démission de Luigi Di Maio. Cela souligne les tensions au sein de la coalition gouvernementale et ravive l'inquiétude sur la solidité de l’exécutif, surtout dans l’attente des résultats de prochaines élections régionales en Emilie Romagne. Conte est resté au Palais Chigi pour travailler et il a aussi rencontré plusieurs ministres et parlementaires dans le but de maintenir l’ordre et d’éviter le chaos. Le PD est en train d’établir un nouvel agenda de gouvernement avec ses conditions pour pouvoir rester au gouvernement en cas de défaite. Les renziens, au contraire, pensent à Dario Franceschini en tant que nouveau président du Conseil en cas de crise ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « La décision des juges peut blinder la législature » : « L’accord de la Cour Constitutionnelle au référendum qui réduit le nombre de parlementaires pourrait être un autre tour de clé destiné à blinder la législature. La possibilité de dissoudre les Chambres avant son déroulement, probablement à la fin du printemps, semble théoriquement, depuis hier, encore plus improbable. Le Quirinal a laissé entendre depuis longtemps qu’il serait inacceptable d’aller aux urnes avec le système actuel, et faire ensuite la consultation référendaire. Le nouveau Parlement naitrait sans aucune légitimité. La sensation est qu’à l’intérieur du gouvernement on espère en une accélération afin de stabiliser la situation en vue des tensions prévisibles après le vote de dimanche. »

ARTICLE La Stampa R. Giovannini « Le gouvernement cherche le consensus et accélère sur la baisse des impôts » : « Le décret rendant opérationnel dès juillet la baisse de la pression fiscale n’était sans doute pas dans les plans originels. Conte aurait tout fait pour ne manquer le rendez-vous de Davos. Mais les sondages secrets venant d’Emilie-Romagne font état d’un coude-à-coude entre Bonaccini (PD) et la candidate de la Ligue. Ils ont mis le Palais Chigi sous haute tension. D’où un Conseil des ministres destiné à passer un message « populaire » pour s’assurer des voix : la coupe de la pression fiscale et l’augmentation des salaires. Tout cela afin d’éviter la défaite du candidat démocrate. Une défaite qui pourrait mettre en danger la survie du gouvernement Conte II, ouvrant la voie à une crise à l’issue inconnue. Environ 2,9 milliards seront alloués pour alléger la fiscalité sur les salaires des employés dont le salaire annuel ne dépasse pas les 40 000€ »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « M5S, un pacte à 4 pour Taverna comme leader » : « La guerre ne fait que commencer. Le passage à un organe avec plus de collégialité semble désormais inévitable. Nul ne sait si ce sera un secrétariat, comme le souhaite Di Maio, structuré avec des « facilitateurs » et l’ « équipe du futur » ou bien une sorte de politburo et un comité central, comme le souhaite Grillo, avec une figure devant dire le dernier mot. Les mouvements internes au M5S poussent vers cette direction. Et la vice-présidente du Sénat, Paola Taverna, est en train de jouer sa partie grâce aux sponsors sur lesquels elle peut compter : Giuseppe Conte, Roberto Fico, Stefano Patuanelli et Riccardo Fraccaro. Ce n’est pas un hasard que Di Maio soit en train de miser sur une autre femme, Chiara Appendino (Maire de Turin) et donc représentante du Nord, qu’il pourra candidater contre la candidate romaine de Grillo ».

ENTRETIEN Corriere della Sera, de Vito Crimi, nouveau chef politique du M5S : « J’ai tous les pouvoirs d’un chef politique. Avec moi les militants sont rassurés » : « ‘’Comme chef politique, j’ai tous les pouvoirs prévus par le statut. Je travaillerai dans la continuité du parcours entrepris par Luigi (Di Maio). Nous n’avons pas aidé les puissants mais les pauvres, une catégorie qui n’influence pas les masses. Nous avons entrepris un parcours ambitieux, qui débute avec la participation de centaines de facilitateurs. Chaque choix sera partagé et participé par tous. Ceux qui ne respectent pas les pactes ne me font pas peur, ils me font de la peine. Di Battista est comme un frère. Je n’ai aucun doute sur sa loyauté au M5S. J’offrirais participation et engagement aux parlementaires, mais je demanderai un respect réciproque et l’unité ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. T. Meli : « Zingaretti maintenant veut l’alliance ‘’ La confrontation avec le M5S nous rend plus fort ‘’ » : « Pour Zingaretti l’objectif maintenant est de porter les grillini dans l’orbite d’un nouveau centre gauche dont le PD sera le pilier, mais sans forcer le ton et le calendrier. La confrontation en cours peut mener à des synthèses plus avancées et à un rôle plus clair et fort du M5S.  Aujourd’hui le PD n’est pas du tout isolé, il tient électoralement, même après une scission douloureuse et apparait utile et central dans le développement de la politique italienne. Il presse l’ensemble des forces démocrates pour tenter de construire au cours des prochaines années une alliance loyale capable de gagner contre la droite ‘’. »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, G. Vitale : « Gualtieri convoque Salini, si l’AD ne démissionne pas la défiance est prête pour tout le CDA  » : « Fabrizio Salini, administrateur délégué de la Rai, pensait avoir gagné un peu de temps, au moins pour arriver jusqu’aux résultats des élections régionales en Emilie Romagne et peut-être même après, quand les partis auraient eu mieux à faire que de s’occuper de son destin. Mais le dernier accident de parcours – le petit meeting électoral improvisé par Salvini lors de l’avant-première de l’émission Porta a Porta de Bruno Vespa – a tout bouleversé. Déjà lundi, quel que soit le résultat du vote, Gualtieri, le ministre de l’Economie, convoquera Salini pour lui communiquer la motion de censure à son égard et à l’égard de tout la direction de la Rai. ‘’L’erreur‘’ de Bruno Vespa a été, selon le PD, l’énième démonstration que la Rai est une entreprise désormais hors de contrôle ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/01/2020

Dominik Nepp propose à Thilo Sarrazin de devenir membre d'honneur du FPÖ de Vienne.

FPÖ.jpg

Autriche et Allemagne. Le président du FPÖ de l’État de Vienne Dominik Nepp a proposé à l’écrivain social-démocrate allemand Thilo Sarrazin, qui vient d’être exclu de son parti, de devenir membre d’honneur du FPÖ de Vienne.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/01/23/all...)

HC Strache de retour sur la scène politique.

DAÖ 3.jpg

Autriche. L’ancien vice-chancelier et ex-président du FPÖ Heinz-Christian Strache a fait son retour ce 23 janvier 2020 au soir sur la scène politique. Invité par la DAÖ, il a parlé devant un millier de sympathisants. L’organisation de cet événement a coûté 25.000 euros. L’éventuelle présence de Strache sur les listes de la DAÖ – éventuellement sous le nom « Liste HC Strache » – lors des élections qui doivent avoir lieu à l’automne 2020 pour le Parlement de l’État de Vienne / Conseil municipal de Vienne n’est pas encore déterminée, mais est probable : il a déclaré lors de son discours qu’il ne laissera pas les personnes présentes en plan et que le temps est venu pour quelque chose de nouveau.

Strache 2.jpg

Strache 1.png

Strache 1.jpg

HC Strache

Allemagne : Thilo Sarrazin exclu du SPD.

Allemagne. Le tribunal d’arbitrage du parti social-démocrate (SPD) de l’État de Berlin a exclu l’écrivain Thilo Sarrazin du parti à cause de son ouvrage Prise de contrôle hostile. Comment l’islam empêche le progrès et menace la société et de sa participation à un événement organisé par le parti patriotique autrichien FPÖ. 

(https://www.bvoltaire.fr/lecrivain-social-democrate-thilo...)

Thilo Sarrazin.png

Thilo Sarrazin

"Di Maio quitte la direction du M5S."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

Les Unes des médias Italiens (ouverture des JT et Une de la presse quotidienne) portent sur la démission de L. Di Maio de son poste de chef du M5S : « Di Maio quitte et accuse » (Corriere della Sera), « Cinq Etoiles, sauve qui peut » (La Repubblica), « M5S, adieu au poison de Di Maio » (La Stampa), « Di Maio attaque et quitte : ou le M5S change ou bien il meurt  » (Il Fatto Quotidiano), « Di Maio adieu, on va devoir le regretter. Maintenant le chef est Travaglio »  (Il Riformista), « Di Maio quitte, bombe au sein du gouvernement » (Il Messaggero), « Di Maio quitte la direction du M5S » (Sole 24 Ore).

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Le gouvernement est désormais plus faible » : « Etant donné que Di Maio a promis de livrer bataille lors du vrai premier congrès du M5S convoqué en mars, il faudra voir si son adieu vénéneux d’hier en est vraiment un. Au-delà de la liste des réalisations des 27 derniers mois en tant que leader, il a soutenu clairement que l’erreur du mouvement a été de ne pas parvenir à faire comprendre à sa base que l’attente et la construction graduelle, ne sont pas synonymes de renoncement mais de réalisation. Sa démission aura des conséquences immédiates pour le M5S et pour le gouvernement. En effet, bien que Di Maio ait fait l’éloge de Conte, et assuré qu’il irait de l’avant, il est inutile de se cacher que la perte du rôle politique, unie à celle de chef de délégation ministérielle du M5S, affaiblit l’équilibre, déjà fragile, de l’alliance jaune-rouge. Même si on entend souvent s’élever des voix contre les doubles charges qui donnent trop de pouvoir à la même personne, à chaque fois que l’on a séparé les deux fonctions, les gouvernements, tôt ou tard, sont tombés. Trois cas historiques exemplaires : De Gasperi, Fanfani, De Mita. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le destin passe par Bologne » : « Comme un mauvais présage, la démission de Di Maio est arrivée presque à la veille des élections régionales en Emilie Romagne et en Calabre. C’est un détail assez particulier, si l’on pense que l’on dit adieu après une défaite et pas avant. La situation du M5S est si compromise que le Mouvement a préféré, peut-être, devancer les résultats. Toutefois, l’affaire Di Maio ne doit pas être surestimée, parce qu’il était déjà, depuis longtemps, le leader affaiblit d’un Mouvement empêtré dans une crise dramatique et il s’était déjà plaint d’avoir été poignardé par ses « soi-disant » amis. Ce qu’il faut comprendre maintenant c’est jusqu’à quel point le gouvernement Conte peut résister et qui sera le nouveau chef politique de ce qui reste du grillisme gouvernemental. La réponse pourrait déjà être devant nos yeux : Giuseppe Conte, qui représente, comme personne d’autre, le choix de fond qui vise à faire fonctionner une entente à long terme avec le PD de Zingaretti, dans le but d’arriver à la fin de la législature en 2023. Une bonne partie de cette affaire passe quand même par les élections en Emilie Romagne, dans quatre jours et les résultats décideront, probablement, aussi le sort du fragile gouvernement à Rome. Perdre l’Emilie Romagne pourrait signifier, pour le centre gauche, devoir recommencer dans le pays à partir de l’an zéro ».

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « la parabole du leader qui suit le peuple » : « Les leaders d’aujourd’hui ont les mêmes caractéristiques de nos jours : marqués par la virtualité, l’éphémère et par la voracité des consommations (même dans la sphère politique). Ces leaders viennent et disparaissent avec une rapidité incroyable. Ils flairent les humeurs collectives et adaptent à ces dernières leur pensée, par ailleurs bien changeante. Pour Di Maio, en effet, le tout est fini sans gloire, avec une démission ordinaire ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera F. Verderami « Le défi encore ouvert au feu ami » : « Conscient d’être devenu le bouc émissaire du Mouvement, Di Maio a préféré donner sa démission. Il a enlevé sa cravate (symbole du système) mais c’est aussi la métaphore de la contradiction d’un parti qui est en train de suffoquer, divisé entre les pulsions originaires et l’engagement de gouvernement. Pour le gouvernement, le problème demeure : il ne sera pas facile de gérer un chaos d’une majorité qui continue à se décomposer et de réaliser la mission qui lui a été confiée : celle d’élire le prochain Président de la République ».

ARTICLE Il Sole 24 Ore L. Palmerini « Les tentatives de repousser la prophétie de la fin » : « Face au dilemme de débrancher le courant du gouvernement Conte II et tenter de redevenir ce qu’ils étaient aux débuts, les 5 Etoiles ont préféré rester au gouvernement et tenter de se auto-réformer dans les prochaines 3 années de législature. Un choix courageux car les prévisions, en politique, ne sont jamais faciles. Le choix de rester gouverner peut créer une distance avec les électeurs. Il faut maintenant retrouver l’harmonie au sein du M5S et tenter de faire mieux marcher l’alliance avec le PD. Une alliance qui, jusque-là, n’a pas encore pris de la hauteur ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Et oui, le réalité est plus forte que le grillisme » : « Au-delà de toute ironie, la chute du chef politique du M5S est une culbute plus symbolique que liée au leadership. Le titre de cette défaite pourrait être : le prix de l’antipolitique. Contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, ce que Di Maio paie aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir trahi les promesses du M5S mais plutôt d’avoir accepté des promesses empoisonnées tout en tentant de s’en démarquer. Di Maio paie sa dévotion à la culture de l’incompétence. Il a vu, de ses yeux, ce que signifie gouverner un mouvement qui a fait de « l’antipolitique » et de « la politique du non » son unique boussole. Il s’est rendu compte, après deux ans de gouvernement, qu’il ne pouvait être crédible qu’à condition d’annuler une bonne partie de ces promesses. Malgré les nombreux (malheureusement) succès obtenus, Di Maio a dû faire face à un problème appelé « principe de réalité » qui a contribué à faire baisser le M5S, en douze mois, de 32 % à 17 %. Cet affrontement avec la réalité a donc mis en évidence l’idéologie toxique du grillisme parce que, pour des raisons pratiques et de survie, le Mouvement a dû accepter des compromis et a dû adopter plusieurs mesures politiques et économiques. Enfin, Di Maio s’est rendu compte que même les partis populistes, pour pouvoir survivre, doivent choisir un camp. Mais la bonne nouvelle est que le sacrifice de Luigi Di Maio a eu un mérite : démontrer que les populismes « antisystème » sont destinés à être un accident de l’histoire ».

RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti « Conte craint le piège Di Maio, le M5S sans un leader » : « Les mots rassurants répétés à plusieurs reprises hier par Giuseppe Conte tentent de cacher une inquiétude pour une décision qui prive le Palais Chigi d’un interlocuteur en mesure de pouvoir parler à tout le Mouvement. Il est probable que le rôle de capitaine de l’équipe gouvernementale 5 Etoiles sera confiée au ministre du Développement économique Patuanelli mais la perspective que le régent du Mouvement soit jusqu’en avril, par statut, V. Crimi (figure pas très souple) n’est guère rassurante pour Conte ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis M. Conti « Le silence de Grillo, qui savait de l’adieu mais qui n’a rien fait pour arrêter Di Maio » : « Beppe Grillo a laissé Di Maio faire son choix, conscient que leur distance sur la route politique était abyssale. Par ailleurs, les groupes parlementaires étaient (et sont toujours) un archipel de petits groupes unis pour ne pas répondre au chef. Grillo s’est limité à tranquilliser certains ténors. Les soupçons sur son soutien silencieux à un axe Di Maio-Casaleggio demeurent. Mais une chose est certaine, Grillo n’a pas envie de gérer personnellement les choses. Il mise plutôt sur Conte et sur un avenir du M5S au sein du centre gauche. D’où la fracture avec Di Maio ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, de M. Renzi, ancien président du Conseil et fondateur d’Italia Viva « Pour les 5 Etoiles une crise inévitable, maintenant Conte doit changer de vitesse » : « ‘’Je crois que les 5 Etoiles ont commencé une pente descendante inévitable. Ils étaient la nouveauté, ils représentent maintenant le passé. Du reste, il est facile de jouer les populistes quand tu es dans l’opposition. Quand tu es au pouvoir, tout change. Le problème maintenant c’est la croissance. Il faut que Conte change de vitesse. Pour cette raison, le 1er et le 2 février Italia Viva présentera lors de son assemblée un « plan de choc ». L’Italie a besoin d’un gouvernement qui stabilise et qui n’exaspère pas les tensions Et qu’elle retrouve son rôle en Europe et en Méditerranée’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera C. Zapperi « Polémique sur Salvini et sa boutade à l’interphone. Le PD critique Rai Uno pour un spot pour le leader de la Ligue » : « Le Lendemain, malgré les polémiques qui risquent l’incident diplomatique avec un pays étranger, Salvini ne fait pas marche arrière et assure ‘’je serais prêt à refaire cette chose-là’’ car ‘’le problème n’est pas être Italien ou étranger, le problème est de lutter contre la drogue rue par rue, interphone après interphone’’. Entretemps, hier soir, Salvini apparait sur la principale chaine publique en début de soirée, juste pendant la pause du match Juve-Rome, en pleine campagne électorale pour l’Emilie-Romagne. Chose déplorée par le leader du PD, N. Zingaretti ‘’jamais la télévision publique n’était descendue aussi bas’’. Pour revenir à la polémique de l’interphone, son alliée Giorgia Meloni prend ses distances ‘’personnellement, je ne l’aurais jamais fait. Toutefois, le problème de la drogue existe bien’’. Berlusconi le défend timidement ‘’Salvini est un peu comme ça. Un peu théâtral, un peu provocateur’’. Pour Vittorio Sgarbi, en revanche ‘’ Salvini a fait un geste qui lui fera gagner les élections. Un geste politiquement incorrect et critiquable, mais qui a une signification de vérité’’ ». geste qui lui fera gagner les élections. Un geste politiquement incorrect et critiquable, mais qui a une signification de vérité’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/01/2020

Luigi Di Maio a annoncé sa démission de la tête du M5S.

M5S.jpg

Italie. Luigi Di Maio a annoncé ce mercredi 22 janvier 2020 sa démission de la tête du M5S.

Luigi Di Maio.jpg

Le VB et le PVV ont décidé de former un groupe commun au sein du Parlement du Benelux.

VB.jpg

PVV.jpg

Benelux. Le Vlaams Belang (Flandre-Belgique) et le PVV (Pays-Bas) ont décidé de former un groupe commun au sein du Parlement du Benelux. Il compte 5 membres sur 49.

"Di Maio vers le pas de côté."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg 

Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent sur les rumeurs selon lesquelles L. Di Maio devrait quitter ses fonctions de chef du M5S : « Di Maio vers le pas de côté » - ‘’Le leader devrait démissionner lors de la réunion d’aujourd’hui’’ (Corriere della Sera, Il Fatto Quotidiano), « Di Maio quitte (ou double) » - ‘’Orienté vers la démission, Di Maio se prépare pour le congrès en mars’’ (La Repubblica), « M5S, Di Maio change la donne » - ‘’Une démission avant les élections de dimanche pouvant mettre en difficulté la majorité’’ (La Stampa), « Le pas en arrière de Di Maio » (Il Messaggero), « Di Maio : je quitte la direction du M5S » : ‘’Deux autres députés quittent le Mouvement’’ (Il Mattino), « Di Maio mis de côté » - ‘’Et dimanche tout saute en l’air’’ (Il Giornale).

EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco, « La saison qui s’achève » - « L’axe de Conte et du PD et Grillo qui pousse » : « Si Luigi Di Maio renonçait, non pas à la Farnesina, mais au leadership du M5S, ce serait symptomatique de la fin d’une saison, qui semble naître de la volonté de B. Grillo de faire tenir l’exécutif de Conte. Si Di Maio apparaît comme le bouc émissaire d’un mouvement à la recherche de coupables ayant causé sa crise d’identité, c’est un rôle qu’il a fini par se construire. Il ne semble pas capable de tenir le choc face à un groupe dirigeant qui veut soutenir le gouvernement, sans écarts et sans prise de distance. Au cours de ces derniers mois, Di Maio n’est pas toujours apparu aligné à la majorité ; ni en plein accord avec le président du Conseil, pourtant choisit par le M5S. Le refus de s’allier avec le PD en Emilie-Romagne, surtout, a porté le Mouvement à un désastre annoncé. Certes, ce n’est pas seulement avec son retrait que le M5S pourra récupérer des voix, mais il pourrait annoncer une nouvelle phase. Le PD de Zingaretti est plus intéressé au sort de Conte et de son gouvernement qu’à celui du jeune et velléitaire ministre des Affaires étrangères. A bien y regarder, c’est l’axe PD-Palais Chigi qui a accéléré les fractures au sein du M5S et le redimensionnement de Di Maio. Avec la bénédiction de Grillo ».

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « Le grand malentendu » : « La probable démission de Luigi Di Maio comme chef politique du M5S ne constitue pas seulement l’échec d’une carrière politique mais elle est la représentation du gigantesque et permanent malentendu qui a accompagné la naissance et la vie de la créature de Grillo. Un corps sans âme, une essence sans nature. N’être ni de gauche, ni de droite est sûrement un slogan efficace quand on ne gouverne pas, quand on peut éveiller sans conséquence la réaction viscérale des citoyens. Quand la simplification peut se transformer en mystification sans aucun coût politique ni électoral. Mais, quand on gouverne, la réalité ne fait aucune concession parce que les lois, les décrets et les décisions ne peuvent pas être neutres, elles forcent à aller sur le terrain et à choisir son camp. Si l’on est avec l’Europe ou contre, si on est pour l’inclusion ou l’exclusion, pour l’économie ou contre : les Cinq Etoiles ne connaissent pas leur nature, toujours tirés par une constante oscillation entre souverainisme et assistanat, entre populisme et moralisme, entre une idée visionnaire de l’avenir et l’attachement aux fonctions. Il est inacceptable d’avoir un niveau si élevé d’ambiguïté. Et Di Maio paie, tout d’abord, l’imperfection innée du Mouvement, il ne s’agit pas seulement de la fin d’un leadership mais plutôt de la crise structurelle d’un projet, avec des résultats électoraux en chute verticale, la difficulté à trouver de nouvelles idées et l’impossibilité de construire une classe dirigeante digne de ce nom. La démission est le dernier effet d’une tare existentielle. Mais cette condition ne pourra que se répercuter sur le gouvernement Conte et cette situation va être une mèche sous le Palais Chigi. La majorité jaune-rouge a beaucoup d’engagements à affronter : si en Libye il faut soutenir Haftar ou Sarraj, s’il faut couper les impôts ou la TVA, s’il faut révoquer les concessions à la société d’autoroutes. La majorité sera-t-elle capable de faire ces choix ? Parce que nous sommes à l’âge des positions nettes et l’océan de l’indistinct génère seulement la vague de la défaite ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le leader cherche la relance. Mais la guerre pour la succession commence » : « Luigi Di Maio a nié, dissimulé, fait semblant d’avoir une force qu’il n’avait plus, montré une conviction qu’il avait perdue. Mais la vérité est que l’avenir n’est plus entre ses mains et qu’une guerre féroce, au résultat incertain, commence aujourd’hui au sein du Mouvement. Il a perdu la confiance des groupe parlementaires et il a subi, après des élections politiques à 33 %, une série de défaites toujours plus lourdes. Et surtout, le chef politique a perdu la confiance du garant, Beppe Grillo, qui l’a sauvé une dernière fois le 23 novembre. Maintenant, tout va changer et la première étape sera la convocation des Etats généraux à la mi-mars pour établir un nouvel agenda et probablement une nouvelle structure. Le responsable jusqu’au 13 mars sera Vito Crimi, vice-ministre de l’Intérieur. Certainement, Fico, Patuanelli, Bonafede et Fraccaro, la chef de groupe de la Région Latium Roberta Lombardi tenteront d’imposer un leadership collégial ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri : « Di Maio à Grillo ‘’je n’en peux plus’’ » : « Renfermé dans son bunker à la Farnesina, L. Di Maio évoque un ami qui se trouve actuellement en Iran ‘’Je pourrais faire quelque chose avec Dibba’’. Il s’agit d’Alessandro Di Battista, avec lequel il partage une sorte d’allergie au PD. Ils étaient par ailleurs contre l’alliance avec le PD. Mais que feront-ils ? Di Maio passe deux appels. D’abord au Président du Conseil Conte pour le prévenir de ses intentions. Puis l’appel le plus difficile, celui avec Grillo, avec lequel il reconnait ‘’je n’en peux plus, il est impossible d’aller de l’avant de cette manière’’. Le ministre des Affaires Etrangères se défoule avec le garant du M5S. Même le « père » du Mouvement ne sait pas comment Di Maio, son ancien dauphin, agira. Di Maio choisit d’anticiper les jeux et reconnait ‘’je m’en fiche des résultats en Emilie-Romagne, moi j’étais plutôt favorable à ne pas nous présenter. Il se passera ce qui se passera, je n’irai pas faire de commentaire à la télé sur un score de 5%’’. Dans son for intérieur, Di Maio sait que la nouvelle de son adieu pourrait aider considérablement le narratif de Salvini sur le vote utile. Le tout aux dépens de la majorité. ‘’Ce n’est pas mon problème’’ a-t-il déclaré ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Fuite ou pas en arrière à la veille du test de l’Emilie-Romagne » - « Le fait que le bruit arrive à quelques jours d’une date considérée comme décisive pour la majorité, est important. C’est en effet le choix du timing qui surprend, laissant comprendre qu’il y a d’autres choses derrière ce choix. Soit un état de confusion totale, soit une décision calculée. Cette décision pourrait alors anticiper une probable défaite en Emilie-Romagne, avec un règlement de comptes sans qu’il soit à la direction du Mouvement. Pour certains, cela lui permettrait d’avoir les mains libres pour débrancher la prise au gouvernement de Conte-bis. Un climat de soupçons qui révèle le double visage du M5S, divisé entre ceux qui vont vers les progressistes et ceux qui sont nostalgiques de la Ligue. A tout cela s’ajoute le chancellement de la Maire de Rome, Virginia Raggi (M5S) qui hier a vu une partie des 5 Etoiles voter contre elle deux motions : une du PD et une de FdI. Somme toute, tout avait commencé dans la Capitale. L’ascension du M5S avait commencé par la victoire de la Mairie de Rome. Il faut comprendre si cette démission favorisera Salvini (Ligue) ou Bonaccini (PD) ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis « Aujourd’hui Di Maio annoncera son pas de côté » - « C’est le jour du pas en arrière, ou plutôt du « mouvement du Cavalier » ou en tout cas, la fin d’une phase politique. Comme prévu par le statut, ce sera le doyen du comité de garantie, Vito Crimi, qui le remplacera. Suivra la transition, même si personne n’explique comment elle se fera. Le mantra de plusieurs ténors du M5S est le suivant ‘’maintenant Di Maio doit abandonner également sa fonction de chef de délégation’’, soit le rôle de représentant du Mouvement à la table avec le gouvernement qu’il devrait laisser au ministre Patuanelli. Ce sera la vraie bataille des Etats généraux du M5S. La phase de Di Maio en tant que leader solitaire est révolue. Mais le ministre n’a aucune intention de quitter le terrain. Or, on ne voit pas un chef politique alternatif. Tout le monde le sait, de Grillo au dernier des parlementaires ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Cazzullo, « Entre Salvini et Meloni plus de rivalité que d’alliance » : « Même si le gouvernement est pour le moment de centre gauche, la partie pour l’avenir a commencé, et elle se joue entre deux personnes de la même génération : Salvini et Meloni. S’ils jouent la carte de la solidarité en public, en privé c’est une autre histoire et à chaque fois qu’ils doivent organiser une manifestation commune, un problème surgit. Ils pensent à peu près la même chose sur tout mais prennent souvent des positions différentes. La question n’a pas trait aux chiffres (la ligue est à environ 30% alors que Fratelli d’Italia est à 10) mais plutôt au positionnement politique. Reste l’impression que Salvini préfèrerait gouverner, sinon seul, avec l’aile de droite du M5S. »

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « Prescription, Renzi dit non à la proposition Conte » : « Si Renzi maintient le point, on va vers une rupture qui peut devenir mortelle. Il promet que ce sera le cas, en refusant la proposition de Conte sans échappatoires apparentes. Zingaretti en fait une question de fond : ‘’Il y a une majorité qui doit être protégée, ceux qui votent avec l’opposition l’affaiblissent ‘’. Il se réfère à l’intention d’Italia Viva de voter à nouveau avec Forza Italia pour saborder la réforme Bonafede. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Matteo Salvini à une famille tunisienne : "Êtes-vous des trafiquants de drogue ?"

Ligue.jpg

Italie. Matteo Salvini à une famille tunisienne : « Êtes-vous des trafiquants de drogue ? » :

http://www.webdo.tn/2020/01/22/matteo-salvini-a-une-famil...

21/01/2020

Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme.

Finlande. L’ancien dirigeant des (Vrais) Finlandais Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme. L'ouvrage est disponible en anglais en version électronique.

Populismi.jpg

La version papier en finlandais

(https://www.amazon.fr/Populism-English-Timo-Soini-ebook/d...)

Le Premier ministre social-démocrate suédois appelle à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile.

Suède. Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven appelle, lors d’une interview, à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile arrivant en Suède : « Nous devrions montrer que le nombre de demandeurs d’asile sera plus bas, réellement plus bas, ainsi nous pourrons réussir l’intégration. » Il ajoute que les gens verront ainsi que ceux qui viennent ici travaillent et contribuent. Les écologistes, partenaires de la coalition gouvernementale, ont réagi négativement à ces propos.

Stefan Löfven a également déclaré à l’organe de presse qu’il n’est pas d’accord avec ceux qui, au sein de son parti, désirent voir les sociaux-démocrates suédois suivre leurs homologues danois, qui se sont rendus conformes à la rhétorique de « la droite populiste ».

François-Xavier Bellamy : "Je souhaite que le Fidesz reste au sein du PPE."

Vpost.jpg

France, Hongrie, Union Européenne. Le député européen Les Républicains au Parlement européen François-Xavier Bellamy a accordé une interview au Visegrád Post au sein de laquelle il affirme souhaiter que le Fidesz reste au sein du PPE."

(https://visegradpost.com/fr/2020/01/20/francois-xavier-be...)