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16/12/2019

"Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition."

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Italie. Revue de presse.

Le sauvetage de la banque populaire de Bari fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la décision du gouvernement d’injecter 900 millions dans le capital la banque publique Banca del Mezzogiorno-Mediocredito Centrale qui pourra à son tour financer un accroissement du capital de la Popolare di Bari, après la décision de la Banque d’Italie de la placer sous administration (décision qui a été fortement critiquée par deux partis de la majorité, le M5S et Italia Viva) : « Bari, la banque est sauve mais les tensions demeurent » (Corriere della Sera), « Voici le décret pour sauver Bari » - ‘’Critiques contre la Banque d’Italie’’(La repubblica), « Pop Bari, un chèque de 900 millions » (La Stampa), « La Banque pour le Sud avec 900 millions » (Il Messaggero), « Oui au décret sauve-banques » - ‘’900 millions pour le Sud’’ (Il Mattino), « Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition » (Il Giornale).

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Greco : « Populaire oui, mais pour le Pouvoir » : « Les accusations et les excuses réciproques entre M5S, Ligue, Italia Viva, PD, Forza Italia sur la crise de la Banque Populaire de Bari sont seulement une rafale d’air sur la mer Adriatique, un léger chahut, parce que si quelqu’un voulait poser même un seul pied dans cette situation, il pourrait ressentir de forts courants, jusqu’aux racines du pouvoir. On sait qu’une banque ne peut pas être maintenue pendant 59 ans sans un contrôle presque militaire. Tous, à partir des héritiers de la DC (Démocratie Chrétienne) et du PCI (Parti Communiste), jusqu’aux derniers arrivés, Ligue et M5S, ont pactisé avec ses dirigeants depuis les temps de son fondateur, Luigi Jacobini, qui, avec des d’attentions pour flatter toute  la classe politique, a fait passer le nombre des succursales de 15 en 1978 à 341 d’aujourd’hui. Une véritable oasis au milieu du désert bancaire du Sud, dont les institutions, toutes, ont profité ».

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini et C. Lombardo « Bras-de-fer entre Renzi et Di Maio, mais Conte et Gualtieri veulent la banque du Sud » « La dispute très personnelle entre Di Maio et Renzi sur les banques va de l’avant. Le décret de la discorde est celui sur la banque populaire de Bari, qui a été adopté après les avertissements du maire de la ville :‘’si la banque saute, c’est tout un tissu social qui saute’’. C’est la partie prévoyant ‘’des mesures urgentes pour réaliser une banque d’investissements’’ qui fait déclencher la réaction des renziens. C’est une vielle fixation du M5S qui ressurgit, relancée par Conte et défendue par Gualtieri. Mais ce que Renzi veut, c’est que la banque populaire se transforme en une société par actions, car cela permetrait ‘’que les actionnaires puissent limoger un management inefficace’’. Or, le décret est intouchable, verrouillé. Di Maio veut, lui, des actions de remboursement vers les banquiers et faire lumière sur les responsabilités de l’autorité de vigilance de la Banque d’Italie. Mais le Conseil des ministres n’attaque pas frontalement l’institut et se borne à envoyer une lettre aux commissaires de la banque populaire de Bari. Di Maio insiste sur le point car il sait que sur ce derby souverainiste, Salvini pourrait l’emporter. Par ailleurs, les difficultés des 5 Etoiles ne passent pas inaperçues pour le chef de la Ligue, qui propose à son ancien partenaire de voter ensemble la loi sur la réforme de la Banque d’Italie ».

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères : « ‘’ Une belle manifestation, nous pouvons travailler ensemble. La Banque Populaire de Bari doit être nationalisée ’’ » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘‘ L’échec de la Banque Populaire de Bari n’est pas la faute des épargnants, la solidité du système est fondamentale mais il y a des dirigeants qui ont prêté de l’argent sans garanties, le temps du silence est terminé et il faut établir les responsabilités. Maintenant il faut accélérer sur la commission d’enquête des banques et il faut la faire démarrer pour sauver les comptes et les économies. La banque devrait être nationalisée pour la transformer en banque publique d’investissement. La manifestation des Sardines était très belle, être dans les rues est toujours très important et moi aussi, j’ai été tenté de passer place Saint Giovanni. Les Sardines sont un mouvement libre et il faut laisser respirer ces émotions de manière libre et ainsi elles pourront continuer d’être fortes et engageantes. Toutes nos convergences avec d’autres mouvements se basent sur les programmes, ce serait bien de travailler ensemble sur l’environnement, les droits sociaux, la justice et l’emploi. La nomination des six personnes œuvrant sur la relance de la politique du M5S a été fait par la Plateforme Rousseau pour soutenir la démocratie directe et il y a des personnes très compétentes. Le président du Conseil Conte, Nicola Zingaretti et moi, nous sommes d’accord pour un programme défini, qu’il s’appelle chrono-programme ou agenda, l’important est arriver à décider les choses à faire et quand les faires. Salvini promets toujours des sièges, c’est déjà une façon de corrompre les parlementaires. Le gouvernement doit réagir et adopter une loi pour éviter les échanges et les passages d’un parti à l’autre ‘’ ».

ENTRETIEN de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et chef d’Italia Viva « Des coups bas mais le gouvernement tient bon » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘’Les ministres ont été convoqués une demi-heure avant sur un texte qu’il faut encore vérifier. Ce n’est pas la bonne méthode. J’ai rencontré Conte, qui s’est excusé. Je l’apprécie, pour moi l’affaire est close. Quant à Di Maio, il avait utilisé un langage violent pour des décrets bien plus « soft » par rapport à celui qu’il s’apprête à voter en Conseil des ministres. Dans un monde normal, Di Maio devrait s’excuser. Je suis orgueilleux du travail de nos parlementaires, si dans la loi de finances des augmentations d’impôts ont été évitées, cela est surtout grâce à nos amendements. Maintenant nous avons deux objectifs : sur le court terme, nous devons éliminer les mesures populistes sur le plastique et le sucre. Sur le long terme, nous devons adopter un décret de choc débloquant les œuvres publiques, avec des commissaires nommés pour l’occasion. Il faut débloquer ces 120 milliards alloués. C’est la priorité. Les « Sardines » ? C’est une victoire de la participation. Maintenant c’est l’heure du grand saut pour les organisateurs. Ce n’est pas facile. Ils ont eu le mérite de reprendre la rue à Salvini. C’est déjà un premier résultat. Il y a tant de gens honnêtes qui veulent s’engager, participer, faire de la politique’’ ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, W. Marra, « Les très larges ententes de Salvini anti-Conte, Renzi aussi les souhaite » : « Dans les conversations hebdomadaires entre Matteo Salvini et Matteo Renzi, il y a aussi la possibilité d’un gouvernement d’unité nationale. Pour Renzi, cela empêcherait les élections qui restent une hypothèse après la loi de finances et le vote en Emilie-Romagne. Et il se repositionnerait au centre-droit en douceur. La situation de Salvini est plus compliquée. Pour lui, les urnes représentent la voie royale. Mais il pourrait ne pas les obtenir, même en cas de chute du gouvernement. Les résistances du Parlement à l’autodissolution sont trop fortes. ‘’Mettons nous tous autour d’une table et résolvons les urgences nationales. Et puis on votera’’ : hier, le leader de la Ligue a répété son changement réformiste, après avoir, samedi à Milan, lancé par surprise l’idée d’un comité de sauvegarde pour l’Italie avec cinq priorités (épargne, infrastructures, bureaucratie, politique de croissance et santé). Les deux Matteo se retrouvent à ramer du même côté, en travaillant sur plusieurs niveaux. Les tables de jeux sont nombreuses, et celle de la loi électorale sera déterminante ».  

RETROSCENA Il Messaggero M.Conti « Axe entre les 5 Etoiles et les renziens, la Banque d’Italie à nouveau dans le collimateur » : « Nous y revoilà. Cette fois-ci ce n’est pas un seul parti de la majorité qui s’attaque à la Banque d’Italie mais deux. Italia Viva et M5S ont fait un bras-de-fer au conseil des ministres pour le nom du décret de sauvetage de la banque de Bari. Mais ils semblaient toutefois être d’accord sur un point : ils se demandent comment la Banque d’Italie, avec ses pouvoirs de contrôle, n’a pas prévenu à temps sur le comportement des dirigeants de la banque de Bari. A cette attaque s’ajoute Salvini, qui relance la réforme du Palais Koch en mettant davantage en difficulté Di Maio. Les renziens reprochent au M5S de parler de ‘’renaissance’’ d’une banque d’investissements alors qu’il s’agit d’un sauvetage semblable à ceux faits par les gouvernements Renzi et Gentiloni. Dans tout cela, le PD regarde avec forte irritation cette attaque à l’indépendance de la Banque d’Italie. Depuis le siège des démocrates, le « Nazareno », on fait savoir que Zingaretti est prêt à la crise s’il n’obtiendra pas au plus vite un éclaircissement. Selon un ministre démocrate, il est difficile d’aller de l’avant avec ‘’un parti qui suit la propagande de l’ancien allié’’ et un autre ‘’inspiré uniquement par le ressentiment’’ ».

ENTRETIEN de Dario Franceschini, ministre de la Culture : « ‘’ Les personnes sont en avance sur la politique. Elles nous demandent, à nous ae aux Cinq Etoiles, de choisir un camp précis ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Les Sardines nous montrent un peuple et nous indiquent la voie. Ces personnes ne se sont pas limitées à lancer des messages par les réseaux sociaux, elles ont voulu descendre dans les rues pour pouvoir se reconnaître en tant que peuple et il ne faut absolument pas leur mettre une étiquette, parce qu’elles sont déjà une communauté. Dans leur message, il y a déjà tout ce qu’il faut : antifascisme, antiracisme, non à la violence verbale et endiguer Salvini. Salvini a compris que nous sommes en train de trouver une voie commune de travail, nous et le M5S, et aussi entre les gens et le Parlement et il est en train d’essayer de la faire sauter. Même si Luigi Di Maio propose encore des thèmes populistes et souverainistes, ce n’est pas une bonne raison de changer d’avis et Luigi devrait chercher d’interpréter ce que ses électeurs lui disent déjà, en se mêlant aux nôtres dans les rues ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/12/2019

Giorgia Meloni à propos des sardines.

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare, à la suite d’une manifestation des sardines, que le fait que la gauche a décidé de descendre dans la rue, après des années passées dans les salons, est une bonne nouvelle. Elle espère que celle-ci respectera désormais ceux qui ont l’habitude de le faire, comme Frères d’Italie, et qu’il sera possible de comprendre les revendications de cette gauche qui descend dans la rue et pourquoi elle ne les applique pas alors qu’elle est au pouvoir.

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Giorgia Meloni

14/12/2019

L'AfD dénonce l'impérialisme économique US face au gazoduc "Nordstream 2".

Allemagne, Russie et États-Unis. Alors que le pipeline, traversant la mer Baltique, « Nordstream 2 », prévu pour acheminer le gaz russe vers l’Allemagne sans passer par la Pologne ou l’Ukraine, est presque réalisé, les États-Unis désirent mettre en œuvre des sanctions contre le entreprises ayant participé à sa construction :

https://www.liberation.fr/planete/2019/12/12/le-pipeline-...

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Le porte-parole du parti patriotique AfD pour l’Énergie Steffen Kotré dénonce le fait que, selon lui, les États-Unis mettent en œuvre leur impérialisme économique en cherchant à importer en Europe leur gaz liquéfié cher et dommageable pour l’environnement et ont, en conséquence, mis en œuvre des lois et sanctions extraterritoriales contraires aux droits des peuples et ont monté contre le gazoduc « Nordstream 2 » certains gouvernements de pays européens, ainsi que la Commission européenne.

(Steffen Kotré nous avait accordé une interview : http://eurolibertes.com/politique/entretien-steffen-kotre...)

Un sondage donne le FPÖ en dessous des écologistes.

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Autriche. Un sondage Unique Research pour le magazine Profil donne les patriotes du FPÖ à 15 %, les sociaux-chrétiens / conservateurs de l'ÖVP à 39 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 18 %, les écologistes à 17 %,  les libéraux de NEOS à 10 %.

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De janvier 2018 à décembre 2019

Haider-Strache : l’histoire se répète.

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Autriche. En 2005, Jörg Haider proposait de redevenir président du FPÖ, puis fondait le BZÖ et était exclu du FPÖ. En 2019, Heinz-Christian Strache propose de redevenir président du FPÖ, puis fonde [en sous-main] le DAÖ et est exclu du FPÖ.

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HC Strache et Jörg Haider

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L'ouvrage sur Jörg Haider et le FPÖ

13/12/2019

Les nationalistes flamands donnés ensemble à 49,4 % en Flandre.

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Belgique. Flandre. Un sondage donne, en vue d'élections législatives, les nationalistes flamands du Vlaams Belang premiers devant les nationalistes flamands de la N-VA.

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Vlaams Belang : nationalistes

N-VA : nationalistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Groen : écologistes

Open Vld : libéraux

Sp.a : socialistes

PvdA : gauche de la gauche

Royaume-Uni : les conservateurs obtiennent une majorité absolue en sièges lors des législatives.

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Royaume-Uni. Les conservateurs obtiennent une majorité absolue en sièges lors des élections législatives du 12 décembre 2019. Le Brexit Party décroche 2 % et pas de siège et l’UKIP 0,1 % et pas de siège.

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HC Strache annonce sur Facebook penser à son retour en politique en 2020.

Autriche. Heinz-Christian Strache, désormais exclu du FPÖ, annonce sur Facebook penser à son retour en politique en 2020.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/12/13/hc-...)

HC Strache exclu du FPÖ !

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Autriche. La direction du FPÖ de l’État de Vienne exclut définitivement l’ancien dirigeant du FPÖ et ancien vice-chancelier Heinz-Christian Strache. La raison mise en avant est que HC Strache aurait payé des dépenses privées avec l’argent du parti.

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L'AfD toujours privée d'une vice-présidence à la Chambre des députés.

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Allemagne. Le quatrième candidat proposé par le parti patriotique AfD en tant que vice-président de la Chambre des députés, Paul Podolay, a aussi échoué à obtenir l’indispensable majorité après trois tentatives. L’AfD est donc toujours privée du poste de vice-président à laquelle elle a droit. Paul Podolay a obtenu au troisième et dernier tour 197 voix alors que 397 députés ont voté contre et 36 se sont abstenus. [Les élections législatives ont eu lieu en septembre 2017.]

Aussi en Thuringe

La candidate de l’AfD au poste de vice-présidente du Parlement de Thuringe Tosca Kniese a aussi échoué. Le chef de file des élus de l’AfD au sein de cette assemblée, Stefan Möller, déclare que cela contredit de manière grotesque la volonté des électeurs.

"Di Maio attaque les transfuges du M5S vers la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

La victoire des conservateurs aux élections au Royaume-Uni fait la Une de la presse écrite italienne. Les commentateurs soulignent la large victoire de B. Johnson qui ouvre la voie au Brexit : « Johnson triomphe, Brexit plus proche » (Corriere della Sera), « Europe bye-bye » (La Repubblica), « Johnson triomphe, le Royaume-Uni vote immédiatement le Brexit » (La Stampa), « Les Anglais ont voté, avalanche Johnson » (Il Fatto Quotidiano), « Avalanche Johnson, Brexit plus proche » (Il Messaggero).

Les Unes portent également sur le 50ème Anniversaire de l’attentat de Piazza Fontana : « Mattarella rappelle l’attentat avec les veuves Calabresi et Pinelli »  (Corriere della Sera), « Pinelli et Calabresi, l’étreinte des femmes » (La Repubblica), « Piazza Fontana, Mattarella :  ‘’ Des dépistages par une partie de l’Etat ‘’ » (La Stampa), « Piazza Fontana, Mattarella : ‘’ Un massacre qui a renforcé l’unité du pays ‘’ » (Il Messaggero).

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Renzi et Salvini, liens judiciaires » : « Un fil invisible lie les destins de Matteo Renzi et Matteo Salvini : ils sont tous deux touchés par des enquêtes et doivent faire les comptes avec cette élément pour revenir ou non au centre de la scène politique. Renzi est aux prises avec les aspects opaques ou supposés tels, de financements pour l’ex-fondation Open. Quant à Salvini, il est accusé d’avoir utilisé de manière impropre des avions d’Etat. Et sur le fond, il y a toujours le soupçon des 49 millions. Bref, deux des personnages les plus en vue sont dans le collimateur des parquets. Ils sont évidemment innocents jusqu’à preuve du contraire. Mais ils sont et seront ainsi conditionnés dans leur action politique alors qu’ils vivent un passage crucial : Renzi se bat pour ne pas être mis à l’écart avec son petit parti personnel ; Salvini voudrait récupérer le dividende de son leadership au centre droit. Renzi attaque avec véhémence les enquêtes des journaux et l’acharnement des parquets, et Salvini se rend compte qu’il est en difficulté, au moment où son message devient moins efficace qu’auparavant ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Le transformisme transversal n’épargne pas les populistes » : « La virulence par laquelle Luigi Di Maio attaque les transfuges du Mouvement vers la Ligue apparaît justifiée et, en même temps, exagérée. Elle reflète les difficultés, même psychologiques, du leader à l’égard de l’ancien allié, Matteo Salvini, et la crainte d’être attaqué de l’intérieur pour le départ des députés et des sénateurs. En réalité, les changements de partis ont toujours existé et reflètent les pulsions transformistes d’une classe politique consacrée à sa survie. Il est arrivé à des gouvernements de centre droit et de centre gauche. Cette situation souligne la crise d’identité du M5S ainsi que la sélection de la classe dirigeante des ‘’grillini’’, pendant que Salvini accueille les Cinq Etoiles à bras ouverts et pointe le doigt sur les vrais traîtres : Di Maio et Grillo. Le leader de la Ligue avec la présidente de FDI, Giorgia Meloni, espèrent en une crise de gouvernement, et donc des élections anticipées, en janvier 2020 mais ils oublient un petit détail : de nombreux parlementaires, même d’autres partis, veulent rester au Parlement et ils seraient donc disposés à soutenir le gouvernement actuel pour qu’il reste en fonction toute la législature ».

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini : « Les groupes du PD mettent en accusation Zingaretti : ‘’ Il a été trop mou avec Renzi et Di Maio ‘’ » : « Dans le délire de cette crise de gouvernement latente, il arrive d’entendre des critiques du leader politique non seulement au sein du groupe des Cinq Etoiles mais aussi dans le PD. Et il arrive d’entendre même Graziano Delrio, personnage très contrôlé, grommeler avec des expressions comme : ‘’ Ça suffit ‘’, ou bien ‘’ Je suis fatigué d’être toujours le pompier qui trouve des solutions ‘’. Des déclarations qui donnent libre cours à la colère des députés du PD contre l’ancien secrétaire Renzi, mais aussi contre le secrétaire actuel, Nicola Zingaretti, qui, d’après eux, ‘’n’a pas dicté la ligne politique du parti et qui a été trop faible avec Renzi et Di Maio ‘’ ».

COMMENTAIRE, Repubblica, C. Tito : « Avec le retour à la loi électorale proportionnelle, le PD risque de perdre son identité » : « Ce qui se passe en Italie n’est arrivé dans aucun autre pays européen. En 25 ans, la loi électorale a changé trois fois.  Et maintenant, voici la quatrième. La classe dirigeante essaie de combler ses failles en changeant les règles d’élection du Parlement. Elle confond sans cesse les défauts du système politique avec ceux du modèle électoral, dans l’espoir, qui s’est révélée toujours vain, de les corriger. L’actuelle majorité, avec l’accord de la Ligue, veut revenir à un modèle entièrement proportionnel comme dans la Première République, avec en plus un seuil à 5%. C’est la démonstration d’une classe politique confuse, qui suit les instincts et les intérêts du moment, sans vision stratégique. Une gigantesque amnésie collective en ressort dans ce cas spécifique. Parmi tous les partis présents à la Chambre et au Sénat, le PD est né justement sur la vague de la nouveauté qui s’était affirmée dans les règles électorales : la fusion de deux grandes cultures, la communiste et la catholique, en déterminait la nature. Son secrétaire d’alors, Veltroni, l’avait défini à ‘’vocation majoritaire’’. Le parti démocrate risque de renoncer à son identité. Elle se retrouve en position minoritaire et subalterne à la droite. Pour le M5S aussi il s’agit d’un tête-à-queue en quelque sorte : il accepte que les gouvernements se décident dans ces palais qu’il conspuait. Pour la Ligue c’est le comble de l’incohérence : elle avait déposé un référendum sur un modèle opposé.  L’énième menuet de la politique italienne ».

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria : « Les cent premiers jours du Conte-bis » : « Il suffirait sans doute de voir combien ont duré les réunions des conseils des ministres pour expliquer combien la confrontation au sein de la majorité est tendu et complexe : elles ont été peu nombreuses (3) mais elles se sont prolongées plus de deux heures en moyenne. Avec Salvini, ça allait plus vite : 52 minutes en moyenne. La statistique peut signifier peu en soi mais elle donne une clef de lecture des débuts difficiles du Conte-bis qui demain aura 100 jours. ‘’Cent jours utiles pour mettre le pays ne sécurité’’ a dit le président du Conseil tout en étant le premier à indiquer la nécessité d’une ‘’relance en janvier’’. Cent jours en clair-obscur, surtout si on les compare aux débuts des trois précédents gouvernements.  La véritable donnée qui transparaît, c’est la liste d’attente où sont reléguées, dans un climat de guerre ouverte, des mesures-clefs pour poursuivre l’expérience numéro deux de l’avocat originaire des Pouilles au Palais Chigi. Les « jaunes-rouges » peuvent s’approprier la réduction du coût du travail, car l’abattement de la fiscalité demeure un des pivots de la loi de finances. En janvier, avec les Régionales, un nouveau check-up pourra être fait, ou alors, si l’on en croit les pessimistes, un résumé final ».

ARTICLE, Repubblica, M. de Ghantuz Cubbe-I. Venturi : « Les Sardines à Rome : objectif 100 mille – ‘’Casapound qui ? Ils ne nous font pas peur’’ » : « Dimanche, place San Giovanni à Rome, grande manifestation des Sardines, en présence de nombreux invités. Cent mille personnes sont attendues de toute l’Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Geert Wilders : "Aujourd’hui le Brexit, demain le Nexit."

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Pays-Bas. Suite à la victoire des conservateurs lors des élections de ce jeudi 12 décembre 2019 au Royaume-Uni, le président du PVV Geert Wilders écrit sur Twitter : « Aujourd’hui le Brexit, demain le Nexit. »

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12/12/2019

Des élus viennois pro-Strache quittent le FPÖ et fondent la DAÖ.

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Autriche. État de Vienne. Trois députés FPÖ du Parlement de l’État de Vienne / conseillers municipaux de Vienne quittent le groupe des élus FPÖ et créent la DAÖ (Die Allianz für Österreich – L’Alliance pour l’Autriche).

Ces élus sont : Karl Baron, Klaus Handler et Dietrich Kops. L’initiateur de cette démarche, Karl Baron, souhaite que l’ancien président fédéral du FPÖ et du FPÖ de Vienne Heinz-Christian Strache conduise la liste de la DAÖ lors des élections pour le Parlement de Vienne / conseil municipal de Vienne de l’automne 2020. [HC Strache est toujours membre suspendu du FPÖ.]

Site Internet : http://www.xn--da-gka.at/

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"La résolution sur le MES adoptée, mais les 5 Etoiles perdent 3 sénateurs."

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Italie. Revue de presse.

Le vote à la Chambre et au Sénat de la résolution sur le mécanisme européen de stabilité (MES) fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment le vote positif malgré les tensions et les défections : « Haute tension sur les rebelles du M5S » - ‘’Di Maio accuse la Ligue : ‘’c’est le marché des vaches’’. La résolution pour le MES adoptée’’ (Corriere della Sera), « Le sauve-gouvernement » - ‘’Les mécontentements au sein du M5S n’arrêtent pas la majorité. Trois sénateurs 5 Etoiles vers la Ligue’’ (La Repubblica), « Oui au sauve-Etats, le M5S en morceaux » - ‘’La résolution sur le MES est adoptée mais au Sénat 4 « grillini » ne votent pas’’ (Il Messaggero), « Feu vert au MES, tensions au sein du M5S » (Il Mattino).

La nomination d’une femme à la tête de la Cour Constitutionnelle est également en Une avec une large couverture photographique. Marta Cartabia, 56 ans, est la première femme à occuper cette charge en Italie. La plupart des commentateurs relèvent un « tournant » en faveur de la parité.

 ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « La tenue du M5S et le piège du proportionnel » : « L’objectif de l’opposition, et notamment celui de Salvini, de montrer une majorité en dessous du seuil fatidique des 161 voix, n’a pas été atteint. Et cela, malgré la défection au sein du M5S (4 au total) et un sujet comme le MES, rendu piégeux par la propagande anti-européenne de Salvini. Même le sujet européen était étroit pour le leader de la Ligue : il a dû revenir au Sénat pour démentir son intention de sortir de l’euro et de l’Union. Cette ambiguïté pourrait ne pas être payante car au sein de la Ligue les plus extrémistes commencent à s’orienter vers la souverainiste Giorgia Meloni et l’aile modérée (estimée à 30%) est effrayée par les aventures anti-euro évoquées par Borghi. Quant au M5S, les secousses se confirment. A l’autre piège, les élections en Emilie-Romagne, s’ajoute celui de la discussion sur la réforme de la loi électorale. Le PD et l’aile « gouverniste » du M5S craignent cette poussée vers un système proportionnel pouvant offrir l’occasion à Di Maio et à Renzi de créer une crise et de se présenter aux élections avec les mains libres. C’est-à-dire en regardant à la fois à droite et à gauche. Car pour les deux leaders, continuer à soutenir le gouvernement Conte II signifie continuer à perdre du consensus ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Combien a pesé la reddition des 5 Etoiles » : « Le « drame ridicule à Rome à propos des propositions de réforme du MES » est le titre d’une analyse parue mardi sur le site de la Faculté de droit d’Oxford. Et l’explication est cohérente car les 5 Etoiles, qui sont dans la majorité et qui ont même un ministre des Affaires Etrangères, font les yeux doux aux arguments critiques de l’opposition. Les analystes arrivent ainsi à la conclusion que Salvini ne connait même pas la question sur laquelle on débat et qu’à la fin, s’applique l’adage Italien : ‘’ci sono o ci fanno’’ [ils sont stupides ou ils font semblant de l’être, ndt.]. Bref, ce bras-de-fer sur le MES ne semble pas avoir accru la crédibilité du gouvernement à l’étranger. Entretemps, à Rome, le « drame ridicule » est en train d’apparaitre tel qu’il est. Les 5 Etoiles ont dû baisser la tête et se plier aux accords conclus à Bruxelles. Le Ministre Gualtieri a obtenu des améliorations techniques qui auraient très bien pu arriver sans ce drame romain. Le débat sur le MES a montré les inquiétudes et les contradictions d’une classe politique à l’épreuve d’une thématique trop grande pour être affrontée avec les armes classiques de la propagande. Le Parlement a encore perdu une occasion de se monter à la hauteur de son rôle. On a encore bien à l’esprit les paroles de Grillo sur son blog, l’été dernier ‘’le M5S est uni pour dire non au MES’’. Aujourd’hui, les 5 Etoiles préfèrent divorcer d’une partie de leur base et accepter le MES avec pas mal de contorsions verbales. Quant à Conte, de plus en plus homme de la connexion avec le PD, il a fait de son mieux pour garder unie sa majorité en lançant des piques contre la droite de la Ligue et celle de Meloni. Du coup, le climat que l’on respire à la veille d’un mois de janvier crucial n’est pas celui de trois sénateurs 5 Etoiles perdus au Sénat mais plutôt celui de la frustration ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Les fissures dans le M5S et les accusations à la Ligue » : « Au Sénat s’est ouverte une fissure annoncée depuis longtemps dans le M5S. Avec trois sénateurs grillini, Lucidi, Grassi et Urraro, qui ont refusé de voter la résolution qui autorise le gouvernement à negocier au Conseil européen qui s’ouvre aujourd’hui et en affaiblissant la majorité. Mais ce qui compte, c’est que les votes perdus par la majorité aient été compensés par d’autres en faveur, arrivés probablement du groupe des Autonomistes. Di Maio, encore une fois, est en difficulté : contesté à la Chambre des Députés par les « gouvernistes », abandonné au Sénat par les opposants, jamais il n’a eu autant de mal à maintenir l’unité d’un mouvement divisé mais qui est uni contre son leadership. »  

RETROSCENA, Il Messaggero S. Canettieri : « Grillo appelle les sécessionnistes ‘’Di Maio doit pour l’instant rester à sa place’’ » : « ‘’Bonjour c’est Beppe, tu as un moment à me consacrer ?’’. A 15h l’appel de Grillo arrive aux sénateurs prêts à quitter le M5S pour la Ligue. Di Maio se trouve en déplacement en Albanie. Entretemps, le Mouvement est en train d’imploser. Trois sont prêts à aller à la Ligue. Le quatrième affirme qu’il votera contre le MES. Et d’ici janvier, une flotte de 15-20 parlementaires seraient prêts à passer au groupe mixte, en perspective « pro-Conte » mais « loin de Di Maio ». C’est dans ce contexte que le nom du « garant » du Mouvement s’affiche sur l’écran des portables des sénateurs avec leurs bagages à la main. ‘’Di Maio est jeune, il fait tout son possible. Je connais ses limites mais à ce stade je ne peux pas le mettre de côté. Au contraire, je t’en supplie attends quelque mois, nous sommes en train de réformer le parti’’ explique Grillo aux rebelles. Mais il est trop tard. ‘’Cher Beppe, nous avons déjà pris notre décision’’. Conte aussi cherche les rebelles, il les cherche, il est préoccupé ‘’tu es dans l’hémicycle ? On peut se voir un instant ?’’. Luigi Zanda (PD), qui a une certaine expérience, affirme ‘’Le gouvernement ne tombera pas pour des voix mais pour ce qu’il trouvera sur son chemin, les occasions ne manqueront pas’’. Et Di Maio est à nouveau sur la sellette ».

ARTICLE Fatto Quotidiano L. De Carolis « La résolution sur le MES adoptée, mais les 5 Etoiles perdent 3 sénateurs » : « Le gouvernement est sauf, le M5S, en revanche, paie le prix du MES. Entretemps, la Ligue fait ses achats sur le fond de la discussion : les « grillini » Urraro, Grassi et Lucidi votent contre le gouvernement. La Ligue s’acharne ‘’au moins 5 passeront de notre côté’’. La résolution passe avec 164 voix, mais sur le champ de bataille il n’y a plusieurs fragments qui n’appartiennent qu’au M5S ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, V. Pacelli : « Salvini placé sous enquête pour des vols d’Etat pour des raisons privées » : « Le Parquet de Rome dénonce un abus de pouvoir de la part de l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, après avoir reçu la documentation de la Cour des comptes, suite à l’enquête de Repubblica. Un acte dû, fait savoir le Parquet de Rome, qui a remis les papiers de l’enquête au Tribunal des ministres, compétent pour ce genre d’enquête sur d’éventuels délits commis dans l’exercice des fonctions, pour décider si le classer sans suite ou de procéder. L’ancien vice-président du Conseil faisait coïncider les engagements institutionnels avec ceux du parti »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Saxe : la CDU choisit le SPD et les Verts plutôt que l'AfD.

Allemagne. Saxe. Les démocrates-chrétiens de la CDU ont voté en faveur d’une alliance gouvernementale avec les écologistes et les sociaux-démocrates du SPD. Si cette coalition se réalise, la Saxe sera, après la Saxe-Anhalt et le Brandebourg, le troisième État allemand connaissant ce type de coalition.

80 % des délégués de la CDU de Saxe ont voté en faveur d'une telle coalition. Les écologistes et le SPD doivent encore se prononcer par un vote.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/09/02/sax...)

Article de Georges Feltin-Tracol sur les législatives en Bélarus.

Bélarus. Des nouvelles du Bélarus :

http://eurolibertes.com/politique/des-nouvelles-du-belarus/

11/12/2019

Les patriotes Ueli Maurer et Guy Parmelin reconduits en tant que ministres.

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Suisse. Les patriotes (UDC) Ueli Maurer et Guy Parmelin ont été reconduits en tant que ministres :

https://fr.euronews.com/2019/12/11/faute-de-soutien-les-v...

UE : des représentants du gouvernement hongrois dénoncent une "chasse aux sorcières".

Hongrie et Union Européenne. Des représentants du gouvernement hongrois dénoncent une « chasse aux sorcières » :

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/11/e...

Les demandeurs d’asile déboutés qui suivent une formation sont autorisés à rester en Autriche jusqu’à la fin de celle-ci.

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Autriche. La Chambre des députés a décidé que les demandeurs d’asile déboutés qui suivent une formation sont autorisés à rester en Autriche jusqu’à la fin de celle-ci. Le FPÖ a voté contre cette mesure.

"Le gouvernement suspendu aux doutes du M5S."

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Italie.

Les discussions autour du mécanisme européen de stabilité (MES) font toujours les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment les perplexités d’une partie du M5S, qui serait prête à s’abstenir voire à voter contre la résolution sur le MES, à la veille du Conseil européen : « Gouvernement, tensions au sein des 5 Etoiles » - ‘’Aujourd’hui la motion sur le MES, doutes du M5S, ultimatum de Zingaretti’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement suspendu aux doutes du M5S » - ‘’Les 5 Etoiles demandent plus de garanties » (Il Messaggero), « Le gouvernement lié aux dissentiments au sein des 5 Etoiles » (Il Mattino).

La manifestation de 600 maires à Milan en solidarité avec la sénatrice L. Segre (rescapée d’Auschwitz et menacée de mort) est également reprise avec une large couverture photographique en Une : « Les 600 maires avec Segre » (Corriere della Sera), « La marche des 600 » - ‘’Les maires contre l’antisémitisme et le racisme’’ (La Repubblica), « Les manifestations des valeurs » (La Stampa).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « MES, la majorité recherche l’unité » : « Le matin à la Chambre, l’après-midi au Sénat, le président du Conseil Giuseppe Conte présentera aujourd’hui le contenu du prochain Conseil européen et recevra un mandat de la part de la majorité pour les négociations que l’exécutif doit compléter au niveau européen. Il y a toutes les conditions pour une baisse de la tension. Le M5S votera uni sur la résolution de majorité de la réforme du MES, a confirmé la ministre pour les Politiques Sociales et du Travail, Nunzia Catalfo. Le ministre pour des Affaire Européennes, Enzo Amendola, souligne, lui-aussi de Bruxelles, qu’au Parlement il y aura une motion unitaire de toute la majorité et qu’on votera absolument tous unis. Le texte de la résolution de la majorité aurait été « très simplifié » par rapport aux versions précédentes : il reste la logique de l’ensemble des mesures MES, Union bancaire mais il sera adopté de manière progressive et, de toute façon, avec l’implication du Parlement. Aujourd’hui, l’opposition passera surement à l’offensive : Giorgia Meloni, présidente de FDI et Matteo Salvini, leader de la Ligue, qui a affirmé que le gouvernement était encore en train de se disputer sur les impôts, la justice, l’autonomie, le MES et qu’il sera au Sénat pour empêcher la signature d’un traité international qui est, pour l’énième fois, une attaque aux Italiens et un service à l’Allemagne. Salvini a ajouté : ‘’ Des services à l’Allemagne, nous en avons déjà assez rendus : avec l’argent des Italiens il faut aider les Italiens et pas quelqu’un d’autre ‘’ ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, A. Trocino : « Di Maio tente de calmer les mauvaises humeurs mais un sénateur est prêt à partir » : « Un demi pas en arrière sur le MES, des provocations oubliées (au moins pour 24 heures) et de grands espoirs pour les mois à venir. Luigi Di Maio, convoqué par les 14 chefs des commissions parlementaires, donne une image souriante et réconciliatrice, la veille du vote à la Chambre et au Sénat, de la résolution sur le MES. La tentative du chef politique des 5 étoiles est celle de réunir un groupe de plus en plus inquiet, tentative qui n’a pas complètement réussi, étant donné que le sénateur Ugo Grassi, selon plusieurs rumeurs, serait prêt à partir vers la Ligue. Le matin commence par la rencontre entre Di Maio et les 14 chefs. La visibilité médiatique ainsi que  l’habituelle appréhension révérencielle des assemblées suggèrent de ne pas trop hausser le ton, mais le contenu de la discussion reste dur. On demande à Di Maio une attitude plus responsable, de ne pas exagérer avec la propagande sur les réseaux sociaux et sur le blog. Zingaretti, de son côté, laisse échapper son irritation en affirmant que l’on a besoin d’actions concrètes, sinon le PD ne restera pas au gouvernement. La tension augmente, tous les sénateurs ne sont pas convaincus de la nécessité de voter pour le MES, ils sont pour le non ou pour l’abstention. Une quinzaine de personnes sont sur des positions critiques mais il sera difficile de dépasser les cinq votes contraires lors du vote. Les problèmes des Cinq Etoiles ne s’arrêtent pas là  mais Di Maio a convaincu les adversaire à accorder une trêve et à former une liste unique ».

EDITORIAL, Repubblica, S. Messina, « Le drapeau de la simplicité » : « Nul hier ne s’est étonné à Milan, en assistant à un événement sans précédent telle que la marche de 600 maires qui traversent la ville en entonnant l’Inno di Mameli, non pour demander quelque chose à Rome mais pour bloquer le virus de la haine et la contagion de la violence. Nul n’a été surpris parce que ce cortège de manifestants avec le drapeau tricolore donnait corps et voix au désir de tourner la page. Et il interprétait le même sentiment qui fait que chaque jour de nombreux citoyens se rassemblent sur les places des mille villes d’Italie, acceptant de s’appeler ‘’sardines’’, comme le poisson le plus humble, le plus discipliné, le plus bleu, de tous les océans. Personne mieux que la sénatrice à vie Liliana Segre ne pouvait incarner cette transversalité, elle qui aujourd’hui encore ressent la mauvaise haleine de la haine de fanatiques, après avoir survécu à la violence sanguinaire de l’antisémitisme. Il n’y avait pas que les maires dans les rues de Milan, encore une fois capitale morale du pays, mais aussi des milliers de citoyens – et sans doute parmi les 25.000 qui ont envahi Piazza Duomo, sardines sous la pluie, contre une majorité silencieuse qui n’attend que de se soumettre aux pleins pouvoirs de Salvini. Il y avait aussi des maires léguistes dans le cortège même si tous savaient que Matteo Salvini est le premier destinataire de ce  ‘’ça suffit’’. »

ARTICLE, La Stampa, G. Longo : « Alliance Carfagna – Boschi : ensemble pour la défense des droits » : « L’une est vice-présidente de la Chambre des Députes, élue dans les rangs de Forza Italia. L’autre, renzienne de fer, est la chef de groupe des députés d’Italia Viva. Cependant Mara Carfagna et Maria Elena Boschi parlent la même langue. Leurs interventions, pendant la présentation du livre ‘Assedio à l’occidente’ du directeur de La Stampa Maurizio Molinari, se caractérisent par une convergence de vues. Au centre de l’entente il y a la défense des droits, ceux des femmes, de la classe moyenne, des plus faibles. La lutte contre les inégalités est le point commun qui caractérise leur participation au débat. ‘’ Il faut travailler en partant des droits des femmes : il ne suffit pas de sauvegarder les objectifs qui ont déjà été rejoints ‘’ affirme Boschi. Un argument qui est à cœur aussi de Carfagna : ‘’ L’ambiguïté du gouvernement est évidente sur la gestion des rapports avec la Russie, de la part de la Ligue, et avec la Chine, de la part du M5S. Il faut s’opposer aux déstabilisations pour renforcer notre Pays et garantir la défense des droits. ‘’ Sinon, affirme Boschi : ‘’L’Italie risque d’être le maillon faible de l’Occident. ‘’

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Sarzanini : « Les fonds de la Ligue, des entreprises perquisitionnées et une personne sous enquête » : « L’assesseur à l’Autonomie et à la Culture de la Région Lombardie, Stefano Bruno Galli, a été place sous enquête par le Parquet de Gênes dans le cadre de l’enquête sur le prétendu blanchiment d’une partie des 49 millions des fonds de la Ligue, remboursements électoraux que la Ligue aurait fait disparaitre. Il s’agit de reconstruire le parcours des 450 000 euros qui ont été transférés de la Ligue à l’association « Maroni président » et d’effectuer des contrôles aussi sur la société du député de la Ligue, Fabio Massimo Boniardi, qui a été perquisitionné et qui fait partie de cette association ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, D. Milosa et F. Sansa « Ligue, les opérations douteuses également pendant la direction de Salvini » : « Des opérations à hauteur de 450 000€ entre mars 2013 et avril 2018, quand Salvini était secrétaire de la Ligue. Selon les enquêteurs génois, cette somme ferait partie de ces 49 millions disparus que l’Etat réclame à la Ligue. Les enquêteurs veulent reconstruire le parcours de l’argent qui est passé par des sociétés (perquisitionnées par la brigade financière) et qui serait revenu au parti. Parmi les personnes placées sous enquête, figure Aurora Lussana, épouse de Nicola Molteni, l’ancien secrétaire d’Etat de Matteo Salvini. Faisait également partie du conseil d’administration d’une de ces sociétés Stefano Candiani, secrétaire d’Etat à l’Intérieur quand Salvini était ministre ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/12/2019

Les élections pour le Parlement de Vienne devraient avoir lieu à l’automne 2020.

Autriche. État de Vienne. Le maire social-démocrate (SPÖ) et son alliée écologiste se sont prononcés contre un avancement des élections pour le Parlement de l’État de Vienne / Conseil municipal de Vienne. En conséquence, le scrutin devrait très probablement avoir lieu à l’automne 2020.

Réunion, pour la Noël, de Frères d'Italie à Rome le 20 décembre 2019.

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Italie. Frères d'Italie organise un rassemblement le 20 décembre 2019 à Rome, en présence de la dirigeante du parti Giorgia Meloni, pour les vœux de Noël.

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Norbert van Handel devient le conseiller politique pour les Affaires étrangères du président du FPÖ Norbert Hofer.

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Autriche. Le baron Norbert van Handel devient le conseiller politique pour les Affaires étrangères du président du FPÖ Norbert Hofer.

(Norbert van Handel nous a accordé une interview en septembre 2019 :

http://eurolibertes.com/politique/baron-bleu-candidat-lis...)

"Conte demande une vérification de sa majorité."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes de la presse Italienne portent sur la demande de G. Conte de « vérifier » sa majorité afin de pouvoir travailler jusqu’en 2023. Les commentateurs indiquent que cette « vérification » pourrait avoir lieu au début d’année 2020, soit après l’adoption de la loi de finances et les élections régionales en Emilie Romagne : « Conte : gouvernement, il faut une relance » - ‘’Je ne veux pas vivoter, voici l’agenda pour 2023’’ (Corriere della Sera), « Conte et Zingaretti : oui au plan pour l’emploi proposé par Landini (CGIL) » (La Repubblica), « Un contrat à étape pour les fonctionnaires » - ‘’200 millions pour le renouvellement du contrat, le reste en avril’’ (Il Messaggero), « Conte demande une vérification de sa majorité, bras-de-fer sur la justice » (Il Mattino).

Les projets de l’Union Européenne en faveur d’une transition économique durable font également les gros titres : « UE, le plan écologique » - ‘’35 Mds pour les industries durables’’ (La Stampa), « Réformes, antitrust et pacte de stabilité, coup d’envoi au chantier Europe » (Sole 24 Ore), « Le tournant vert de l’Europe » (La Repubblica).

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, président du Conseil : « ‘’ Gouvernement, il faut la relance ’’ » (Corriere della Sera) : « Je ne resterai pas ‘’suspendu’’ aux diktats de Renzi ou Di Maio. Zingaretti et Bettini demandent une « vérification » du gouvernement pour relancer la majorité. En seulement 100 jours, nous avons mis le pays et les épargnes des familles en sécurité. Nous avons géré les 23 milliards de la TVA et diminué de 3 milliards les impôts pour les travailleurs. Nous avons prévu davantage de fonds pour les municipalités, les familles, les forces de police et les pompiers. Il y a quelques incertitudes mais les réformes structurelles nous attendent et demandent de travailler en équipe avec une grande détermination dans l’intérêt général. Nous devons travailler pour diminuer encore plus les impôts, nous devons relancer le plan d’investissements par une rationalisation des ressources publiques et par un partenariat public-privé plus efficace. Si nous avons déjà trouvé 23 milliards en 100 jours, en 365 jours nous pourrons faire beaucoup plus. Nous devons continuer dans la lutte contre l’évasion fiscale, nous devons trouver des mesures pour réduire les délais de la justice étant donné qu’en janvier les nouvelles normes sur la prescription entreront en vigueur. Nous sommes en train de suivre les dossiers d’Alitalia et d’Ilv. Je suis optimiste, j’ai regardé dans les yeux les ouvriers de l’Ilva et ma confiance vient de la force qu’ils m’ont transmise en me demandant de trouver une solution. Les négociations sont en cours et les licenciements ne seront pas au nombre 4 000. Le débat sur le MES a été mystifié, Salvini et Borghi ont diffusé des mensonges qui n’ont pas aidé les intérêts de l’Italie. La Ligue que j’avais connue avait rejeté les pulsions anti-européennes mais maintenant je vois que la ‘’golden share‘’ est entre les mains de ceux qui veulent faire sortir l’Italie de l’euro : il faudrait le dire, sans se moquer des citoyens ni des autres forces politiques de centre droit. La loi électorale ne doit pas appartenir au gouvernement, il faut qu’elle soit révisée par le Parlement. Je serais surpris que la Ligue ait abandonné sa préférence pour un système majoritaire, ce serait un signe de faiblesse. La seule chose qui m’intéresse est de relancer le travail en équipe, je connais mieux Luigi Di Maio et nous avons une bonne relation personnelle. Je n’ai pas rencontré souvent Renzi mais j’aimerais bien le faire. Je n’ai aucun problème avec eux parce que je fais du dialogue le principe de mon action ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. T. M. : « Le PD : maintenant la vérification. « Axe » avec le Président du Conseil » : « Le PD joue la partie de la vérification en tandem avec le président du Conseil Giuseppe Conte en essayant d’établir un programme pour « dompter » Italia Viva et le M5S. Ils sont d’accord pour travailler à un plan pour l’emploi proposé par Landini (CGIL) et Zingaretti souligne qu’ils veulent donner des perspectives à ce gouvernement pour ne pas vivoter mais plutôt pour le relancer afin de pouvoir travailler jusqu’en 2023. Cette « vérification » pourrait avoir lieu au début d’année 2020, soit après l’adoption de la loi de finances et les élections régionales en Emilie Romagne. Le PD a décidé qu’à partir de maintenant jusqu’à la vérification il ne fermera plus les yeux face aux provocations du M5S. Mais il y a eu une tension immédiate sur les normes pour les écoutes ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Une vérification politique dans le cadre des élections en Emilie » : « Une fois la loi de finances adoptée, une nouvelle phase devrait s’ouvrir sur la base d’un agenda partagé ou chrono-programmée jusqu’en 2023. Il faut constater une harmonie de plus en plus intense entre le PD et le Président du Conseil Conte. La relation entre le parti de Zingaretti et Conte s’est renforcée et ce dernier mise sur cette alliance structurelle à laquelle s’oppose Di Maio. La demande d’une « vérification » de majorité est avant tout le désir d’interrompre cette « suspension » entre les renziens et les grillini, qui ont ciblé surtout le PD et Conte pendant la finalisation du budget. Au siège des démocrates, on accuse Renzi et Di Maio de privilégier un système électoral proportionnel afin de se pouvoir se présenter « sans laisse » et d’avoir les « mains libres » d’aller à droite ou à gauche au lendemain des élections. Ainsi, cette vérification a comme but de redéfinir les équilibres à l’intérieur de la majorité. Il est probable que cela se fasse après les élections régionales en Emilie-Romagne. En cas de défaite du candidat démocrate, Bonaccini, c’est un scénario dramatique qui s’ouvrira pour Zingaretti et pour la tenue du gouvernement. Au contraire, en cas de victoire, cette vérification se fera à la lumière de ce succès. Surtout après la défaite de Salvini qui peut être possible uniquement si le centre-gauche trouve dans le PD, son pivot. Les démocrates auraient alors la force (qui leur manque en ce moment) d’imposer à ses alliés la fin des coups bas à l’encontre du Palais Chigi et du siège démocrate ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Ces pièges dans la vérification de gouvernement » : « En politique, nous le savons, les mots sont comme des pierres et doivent être utilisés avec attention. La façon avec laquelle Conte a annoncé sa disponibilité à la « vérification » requise au nom du PD par Bettini et Zingaretti, prouve que le premier ministre n’est pas habitué à ces pratiques, typique de la Première République. A cette époque le mot vérification était presque toujours synonyme de crise. Quand un des partenaires de la coalition la demandait, en général c’était l’annonce que le gouvernement était arrivé au terminus. Ce n’est pas seulement une question de vocabulaire ou de sens des termes. En effet, tandis que le premier ministre a annoncé qu’il avait hâte d’écrire un agenda politique du gouvernement jusqu’en 2023, ses interlocuteurs du PD ont dit clairement que de cette façon il est impossible de continuer et que la vérification pourrait aussi se conclure par la décision de faire tomber le gouvernement. »

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi : « L’impasse du M5S dans les régions, coup d’envoi pour le choix sur la plateforme « Rousseau » mais les candidats hésitent » : « Entre aujourd’hui et demain, les 5 Etoiles voteront sur la plateforme Rousseau les candidats pour les listes électorales d’Emilie-Romagne et de Calabre. Toutefois, le climat n’est pas à la fête. Cela s’explique non seulement par les sondages qui indiquent que le M5S est en difficulté. Il y a aussi le manque de séduction suscité parmi les militants. En Emilie-Romagne, il y a 120 candidats sur 70 places, pratiquement un taux de réussite de 60% qui atteint quasiment le 100% pour les candidates. En Calabre, en revanche, le M5S se retrouvera avec un seuil électoral très élevé et le risque de ne pouvoir ne pas entrer au Conseil régional. Entretemps, la rencontre entre Di Maio et les conseillers régionaux a été reportée ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « La révolte gentille contre la culture nazi-pop » : « Les « Sardines » ne disent pas de gros mots, n’insultent pas, ne crient pas, n’attaquent pas les partis, ne jouent pas le rôle du leader, ne se font pas diriger, ne tombent pas dans les pièges des journaux, restent indifférentes aux sondages et organisent des manifestations pour parler plus au cerveau qu’au ventre des électeurs. Il est possible que cet enchantement se termine tôt et que les « Sardines » se montent la tête mais, pour le moment, nous assistons au miracle d‘avoir ici, en Italie, un mouvement ultra politique décidé à remplir les places en luttant contre la culture de la rancœur et capable de nous conduire à réfléchir sur un thème inéluctable : il ne s’agit pas de savoir ce qu’elles pourraient faire pour nous mais plutôt ce que nous pourrions faire pour elles. La beauté des « Sardines » est de ne pas être seulement un véhicule de résistance contre les nationalismes ennemis de la liberté mais aussi un miroir de notre engagement personnel pour nous défendre des amis des démocraties anti-libérales. Elles nous obligent à nous demander ce que nous faisons tous les jours pour sensibiliser les autres face aux obscénités de la pensée nazi-pop (nationaliste-populiste). Le message est clair : il faut immédiatement se lever du canapé et s’engager à la première personne pour éviter de se retrouver avec des politiciens qui jouent avec l’avenir de l’Europe. Les « Sardines » nous rappellent que le moment est venu de ne plus être indifférents et de choisir la manière de lutter contre les bons à rien de la culture nazi-pop ».

ARTICLE, La Stampa, J. Iacoboni, G.Paolucci : «  Russie-Italie, aux Usa un acte d’accusation qui met en embarras la Ligue » : « Deux citoyens Russes, deux Italiens et un Américain sont accusés, par un indictment officiel de la Justice américaine, de violations des sanctions industrielles à la Russie et de conspiration. Parmi eux il y a Bruno Caparini, entrepreneur, parmi les fondateurs de la Ligue et très cher ami de Bossi. Selon le Procureur la valeur de l’opération, liée à la vente à une grande société russe de gaz d’une turbine Vectra, est de 17,3 millions de dollars. »

EDITORIAL, Repubblica, M. Riva, « Ursula, message dans une bouteille » : « Dans l’important soutien manifesté à Ursula von der Leyen, un doute surgit : la dose d’ambiguïté, loin d’être faible, avec laquelle Frau Ursula a tenu confectionner son programme politique semble s’être révélée gagnante. La préférence réitérée de la recherche de majorités variables pourrait avoir joué en sa faveur. Si l’état du chantier européen n’était pas cette tour de Babel visible aux yeux de tous, de telles astuces à la recherche d’un consensus pourraient apparaître, sinon inoffensive, en tout cas peu dangereuse.  Mais le fait est que l’Union est en train de vivre une phase assez critique de son histoire : l’incompréhension va croissante entre les pays forts et les pays faibles sur le plan de la politique économiques commune, les sirènes de la ‘’démocratie illibérale’’ qui part de l’Est commence à avoir des adeptes dans les pays de l’Ouest avec des nostalgies fascistes. La politique étrangère commune se révèle être un mirage sur les plus importants dossiers internationaux, et –surtout- les mécanismes de décision des institutions communautaires se retrouvent de plus en plus bloquées par l’incapacité d’arriver à des accords. La leader des Verts, Ska Keller, a mis le doigt sur la plaie plus infectée et laissée de côté par Frau Usrula : celles des violations des droits dans les pays de l’Est. Elle a été lapidaire : ‘’la Pologne ne peut pas licencier des juges ou la Hongrie limiter la liberté de la presse, sans que l’UE ne réagisse avec détermination. Le rappel a été clair : von der Leyen ne doit pas croire qu’en s’engageant à rendre l’air plus respirable pour les citoyens européens, elle peut en oublier une autre : celle de dépolluer les citoyens européens des toxines anti-libérales et néo-fascistes qui sont en train de se diffuser d’Est en Ouest. C’est l’identité de l’UE qui en jeu : on ne peut avoir le doute que Bruxelles ferme plus d’un œil à cet égard. L’histoire nous a appris que les tragédies adviennent quand on ignore des signaux d’alarme menaçants ».

COMMENTAIRE, Repubblica, Gad Lerner, « Mais en Italie non – Gender gap dans le travail et en politique, le pouvoir au féminin reste un slogan » : « L’Europe est une femme et l’Italie est un homme : une grossière simplification ? Non, une donnée réelle embarrassante qui nous qualifie comme étant le pays avec la classe politique la plus rétrograde de l’Union européenne. Hier, le secrétaire du PD a salué la nomination de Sanna Marin en Finlande : ‘’une très belle nouvelle pour l’Europe’’. C’est vrai, dommage que l’organigramme des dirigeants de son parti soit au masculin. Nous attendons encore qu’il mette en œuvre la partie de son programme qui prévoyait ‘’pour chaque organisme, la double direction homme-femme’’. Sur vingt présidents de régions, la seule femme est la léguiste Donatella Tesai, en Ombrie. A droite encore, la seule secrétaire de parti est Giorgia Meloni (FdI). Pour le reste, seuls des hommes sont aux commandes, de Leu à Italia viva, jusqu’au M5S, et de la Ligue à Forza Italia. Dans le monde du travail, le gender gap est le plus élevé d’Italie, mais aussi dans les représentations politiques. Certes, entre 1948 et 2018, les femmes élues au Parlement sont passées de 5 à 35%, mais quand il s’agit d’occuper des postes à responsabilité, ce pourcentage chute brutalement. Jamais aucune femme n’a été à la tête du gouvernement ni n’a été élue au Quirinal. Nilde Iotti, élue première président de la Chambre en 1979, et Tina Anselmi, grandes figures féminines de la première République sont célébrées avec admiration. Mais les attaques, de natures esthétiques ou sur leurs habitudes ne les ont pas épargnées. Le monde entier s’est moqué de nous avec le ‘’bunga bunga’’ berlusconien, renforçant le stéréotype de l’homme latin dominant. Ce qui est évident en Europe reste un mirage en Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/12/2019

Matteo Salvini en campagne à Ferrare.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini est, ce lundi 9 décembre 2019 au soir, à Ferrare, une ville d’Émilie-Romagne dirigée par le maire de la Ligue Alan Fabbri. Il est accompagné de la candidate de la Ligue à la présidence de cette région, Lucia Borgonzoni, lors des élections du 26 janvier 2020.

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Matteo Salvini et Lucia Borgonzoni

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Alan Fabbri et Lucia Borgonzoni

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