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21/07/2021

"Salvini a attaqué les Roms mais ils lui ont apporté leurs voix ."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre aujourd'hui sur les effets de l'augmentation des cas de contamination du variant delta sur les bourses et le débat politique autour du pass sanitaire et l'obligation vaccinale dans les écoles. « Le variant Delta fait chuter les marchés boursiers. Un green pass à deux niveaux, et l’hypothèse d'une seule dose requise pour les restaurants. Bataille entre le PD et la Ligue sur l’obligation vaccinale pour les professeurs » - (Corriere della Sera). « Vaccin impératif. La moitié des italiens a reçu les deux doses. Le pass sanitaire est prêt pour août. Alerte sur les retards de vaccination du personnel scolaire dans 4 régions. Letta demande au gouvernement des 'initiatives contraignantes' mais Salvini est contre » (La Repubblica). « Davantage de contaminations et hausse du variant delta : lundi noir sur les marchés boursiers, le pétrole revient sous la barre des 70$ » (Il Sole 24 ore).   « Le virus fait chuter les Bourses. Disputes sur les vaccins à l'école. L'Europe perd 240 milliards [en bourse] » (La Stampa). « Le Green pass devient régional » (Il Messaggero).

A la une également la rencontre en Giuseppe Conte et Mario Draghi sur la réforme de la justice et l'apparente entente entre le chef du M5S et le Président du Conseil. « Justice, face à face entre Draghi et Conte. Le Premier Ministre demande de renoncer aux intentions partisanes » (Corriere della Sera). « Draghi-Conte, sur la justice une trêve s'installe, la médiation peut démarrer » (La Repubblica). « Justice, Conte n'est pas seul : alerte depuis le palais présidentiel. Le chef du M5S demande à Draghi de permettre des modifications sur la réforme » (Il Fatto Quotidiano). « Draghi-Conte : sur la justice, une ouverture pour de légères modifications » (Il Sole 24 Ore).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Bocci et T. Ciriaco « Le pass sanitaire exigé dès maintenant dans les restaurants et à partir de septembre dans le métro» : « La décision devrait être prise demain en Conseil des ministres mais l’ensemble du gouvernement ne s’accorde pas encore sur le pass sanitaire. Le projet est repoussé par l’aile droite, à deux doigts de boycotter la campagne de vaccination (‘’pour les jeunes le vaccin n’est pas utile’’ a déclaré Matteo Salvini). L’extension du pass sanitaire serait ferait donc en deux temps : dès le début du mois d’août pour les activités non-essentielles (événementiel, restauration…), puis en septembre pour les transports. L’idée étant de ne pas exclure des services essentiels les citoyens qui ne seraient pas encore vaccinés. La discussion est encore ouverte, il serait par exemple possible de ne rendre obligatoire le pass sanitaire que pour ceux qui veulent consommer assis et à l’intérieur d’un bar ou d’un restaurant. Les jauges pourraient être abandonnées pour accéder aux grands événements si tous les participants sont munis du pass sanitaire (stades, salles de concert…). Pour l’émission du précieux passeport, l’Italie envisage d’adopter le modèle européen, soit une émission deux semaines après la deuxième injection. Mais à ce jour 9 millions d’Italiens en attente de la seconde injection ont déjà téléchargé leur pass. Quoi qu’il en soit, concernant la disponibilité des doses face à l’explosion de la demande qu’une telle décision provoquerait, comme observé en France, le commissaire Figliuolo a déjà rassuré la Présidence du Conseil. D’ici 10 jours, le gouvernement devra également prendre une décision quant à l’obligation de vaccination pour le personnel enseignant. La couverture vaccinale devrait être d’au moins 93% pour cette catégorie mais les régions ne progressent pas toutes au même rythme et les disparités devront être réduites. Les régions ont en revanche obtenu satisfaction sur une demande importante : les critères d’appartenance aux différentes zones de risque vont être revus et ce sont désormais les hospitalisations et l’occupation des services de soins intensifs qui comptera davantage que la circulation du virus au sein de la population. » 

ARTICLE, La Stampa, « Procès en danger » : « Le délai de prescription, tel qu'il a été établi par la réforme de la ministre de la Justice, Marta Cartabia, risque d’enterrer de nombreux procès. L'Association nationale des magistrats tire la sonnette d'alarme et déclare que "150 000 procès sont en danger". La réforme prévoit, en ce qui concerne la prescription, une durée maximale de deux ans pour les procédures d'appel et d'un an pour les procédures de cassation. Une prolongation supplémentaire d'un an en appel et de six mois en cassation est possible pour les procès complexes concernant des crimes graves (par exemple, association criminelle simple, association criminelle de type mafieux, trafic de drogue, violence sexuelle, corruption, pots-de-vin). Après l'expiration de ces délais, l'affaire est déclarée irrecevable. Sont exclus les délits imprescriptibles (passibles de la réclusion à perpétuité). Parmi les procès à risque avec la réforme, il y a celui sur l’incident ferroviaire de Viareggio de juin 2009 qui a fait 32 morts, crimes déclarés prescrits par la Cour d’Appel, avant saisine de la Cour de Cassation : avec la réforme Cartabia, la prescription aurait été prononcée avant. Idem pour le drame de Rigopiano, dont l’audience a été renvoyée 12 fois en trois ans et demi, et la réforme ne changerait rien pour limiter cette perte de temps en première instance. Le procès de la ‘Ndrangheta dit « Rinascita Scott » qui compte 325 mis en examen, 438 chefs d’inculpation et 600 avocats, risque fort, vu son ampleur, d’être impacté par les nouvelles règles de prescription. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. Miliella, « Justice, la trêve entre Draghi et Conte ; Cartabia travaille à trouver un accord » : « La rencontre entre Mario Draghi et Giuseppe Conte hier au Palais Chigi a permis de renouer le dialogue autour de la réforme de la justice. L’ancien Président du Conseil, nouveau chef politique du Mouvement 5 Etoiles et avocat Giuseppe Conte a déclaré qu’il était d’accord pour faire en sorte que les procès soient plus rapides mais qu’il continuerait à se battre contre l’impunité. Telle est la marge de manœuvre dégagée par le M5S. Plusieurs pistes sont donc ouvertes et c’est à la ministre de la justice Marta Cartabia de les examiner. De son côté, le M5S a travaillé dès l’après-midi à une série d’amendements qu’il devra présenter aujourd’hui avant 18h. Matteo Renzi déclare pour sa part qu’il signera aujourd’hui les référendums sur la Justice. L’objectif reste de faire passer la réforme avant le 15 août. Le Parti démocrate a lui aussi émis les premiers signaux d’ouverture quant aux retouches du texte et Enrico Letta souhaite que la réforme soit approuvée rapidement. Mais hier, les contacts entre la ministre Cartabia et le M5S étaient encore fébriles. Le Mouvement propose d’augmenter à 3 ans la période durant laquelle il est possible de faire appel, faisant disparaître l’échéance des 2 ans après le verdict en cassation pour les délits moins graves. Tous les procès en appel pourraient alors durer trois ans, mais les juges de toutes tendances s’accordent sur le fait qu’une échéance fixe risquerait de mettre fin à des procès en cours et mettre en difficulté les plus grandes cours d’appel ayant à gérer de nombreuses procédures. Le M5S et le PD proposent comme solution de laisser au juge la liberté de décider sur la durée du procès, ou alors d’établir une liste de délits imprescriptibles pour lesquels les procès ne seraient pas soumis au délai fixé. Enfin, une troisième solution pourrait être de changer la date de décompte des 3 ans. »

ENQUÊTE, La REPUBBLICA, « Salvini a attaqué les Roms mais ils lui ont apporté leurs voix » : « Ca nous amusait : d'abord Salvini s'en prenait au clan de Casamonica et ensuite nous, les gitans, faisions campagne pour sa liste... ". Nous sommes au printemps 2016 et à Borgo Carso, dans la banlieue de Latina, se tient un dîner électoral de la Ligue. L'invité d'honneur était Matteo Salvini lui-même ; parmi les invités figuraient des hommes du clan Di Silvio. Renato Pugliese, fils du patron Costantino, que tout le monde appelle "Cha Cha", l'a révélé aux magistrats du parquet anti-mafia du district. Il raconte qu'il a même été reconnu par un policier : "Il a essayé de me prendre en photo, probablement pour documenter notre présence là-bas, mais je lui ai dit qu'il aurait pu la prendre sans subterfuge : tout le monde savait que nous étions là pour faire campagne [pour Salvini]". Hypocrisie et faveurs en échange de votes pour faire triompher la liste " Noi con Salvini " aux élections locales. Et c'est là le grand paradoxe de Latina, une terre de conflits où des mouvements xénophobes tels que Fratelli d'Italia et la Ligue diffusent des slogans contre les Roms, et cherchent ensuite le soutien des membres les plus violents de la communauté. Depuis quelque temps, la DDA de Rome enquête et, une à une, elle a rassemblé les pièces d'un pacte criminel qui réunit des politiciens, des criminels et des hommes d'affaires. Parmi les suspects figure Matteo Adinolfi, membre du Parlement européen de la Ligue, qui, avant d'arriver à Bruxelles, était conseiller municipal à Latina. Adinolfi en 2016 a été élu et selon les procureurs, environ la moitié de ces bulletins étaient le résultat d’un accord illégal fondé sur un achat de votes. Depuis des années, la famille Di Silvio de Latina a mis en place un système de pouvoir mafieux : trafic de drogue, extorsion et meurtres. Ils sont apparentés à la famille Casamonica, qu'ils surpassent en férocité. Mais même si Salvini a voulu prendre personnellement le volant du bulldozer qui a abattu les villas de Casamonica, les dirigeants de son parti ont engagé des criminels d'origine gitane pour la campagne de la Ligue dans la province de Latina. » Le système est simple. Agostino Riccardo, un autre collaborateur de la justice lié à la même famille, explique : "Les personnes dont le vote était assuré étaient convaincues, avant tout, parce que nous étions le clan Di Silvio. De plus, j'avais l'habitude de mettre les cartes avec le nom du candidat dans une enveloppe et de l'argent, environ 150 euros. Il y avait un accord pour le contrôle du vote, car les votes que j'apportais seraient exprimés en écrivant le nom du candidat 'Adinolfi' avec un grand A écrit, tandis que les votes d'Armando devraient être exprimés en écrivant le nom en italique. Évidemment, la préférence pour la liste "Noi con Salvini" a également été exprimée avec une croix". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/07/2021

Matteo Salvini : "Le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre aujourd'hui sur la diffusion du variant Delta en Italie et en Europe, le prolongement de l'état d'urgence et à la possibilité de rendre obligatoire le pass sanitaire. « C'est ainsi que nous arrêterons le variant Delta. Un Green pass obligatoire et davantage de vaccinations. » - (Corriere della Sera). « La chasse aux non-vaccinés, ils sont plus de 17 millions. Le gouvernement inquiet de la propagation du variant Delta renforce la campagne de vaccination pour convaincre les réticents. » - (La Repubblica). « Virus, encore l'état d'urgence. Les contaminations s’envolent, débat politique autour du green pass » - (La Stampa).  « Le nombre de nouveaux cas triple dans le Latium. 'Il faut recourir au pass sanitaire pour les touristes et les loisirs. Le nombre de vaccinations pour la première dose s'écroule. "Le passeport vaccinal est une condition, pas une obligation » - (Il Messaggero).

Les consultations entre Mario Draghi et Giuseppe Conte, notamment sur le sujet de la réforme de la justice à laquelle le M5S reste pour le moment opposé sont également citées en une des principaux quotidiens : « Le face-à-face de Draghi et Conte sur la réforme de la justice » (Corriere della Sera), « Justice, Draghi demande à Conte s’il le soutient ou s’il veut la rupture » (La Repubblica) ; « Justice, ultime confrontation autour de la nouvelle loi » (La Stampa) ; « Conte se rend auprès de Draghi : des solutions pour sauver 150 000 procès » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Conflit sur la réforme de la justice, pour la ministre Cartabia (Indépendante) la médiation est terminée » : « Après la difficile approbation en conseil des ministres en raison des réserves exprimées par les ministres M5S, la réforme de la justice de la ministre Marta Cartabia est à nouveau l’objet de tensions au sein de la majorité. L’ouverture du secrétaire du PD Enrico Letta à « quelques petits ajustements en première ou seconde lecture, à condition de ne en pas déformer le contenu » ne rencontre pas l’enthousiasme du ministère de la justice, qui considère que « la négociation est close, la réforme a été discutée puis votée à l’unanimité en conseil des ministres ». En réalité, le temps presse pour le vote de la réforme, puisqu’elle fait partie des conditions nécessaires à la réception des fonds du Plan de Relance européen. Surtout que l’encombrement législatif à la Chambre des députés devrait renvoyer la date du début de la discussion du 23 au 26 juillet. Cette initiative de Letta, qui rencontre l’approbation du M5S, agace les autres composantes de la majorité dont notamment Matteo Renzi et Matteo Salvini, pour qui « PD et M5S veulent entraver Draghi ». La proposition de Letta regarde principalement les près de 150 000 procès trop complexes pour être résolus dans les limites de délais fixés par la réforme, puisque l’objectif fixé par l’UE et poursuivi par la loi est de réduire de 40 % la durée des procès dans les prochaines 5 années. Par ailleurs la réforme prévoit l’annulation de la prescription après le jugement de première instance pour tous les accusés, la réduction à 2 ans de prescription pour les procès en appel et à un an pour ceux en Cassation. Passé ce délai, il devient impossible de recourir à un procès. Enfin, la ministre de la Justice prépare aussi une réforme du Conseil supérieur de la magistrature, en prévoyant un système d’élection de ses membres qui limite le poids des courants au sein de l’institution. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le Premier Ministre est prêt à engager la confiance du gouvernement. Sa rencontre avec le chef du M5S lui permettra de comprendre s’il le soutient ou s’il cherche la rupture » : « Mario Draghi veut comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur du Mouvement 5 étoiles, ce qui se cache derrière le jeu de Giuseppe Conte sur la réforme de la justice. A l’occasion de sa première rencontre au Palais Chigi avec le chef du gouvernement, Conte devra expliquer s’il est à la tête d’un parti qui soutient avec conviction le gouvernement ou s’il prépare le mouvement à rejoindre l’opposition, pour des questions électorales internes. Car Draghi n’a pas l’intention de faire durer le suspense, sur la réforme de la justice il a besoin d’un premier vote sur une partie de la loi au moins dans l’une des Chambres du Parlement avant l’été pour montrer à l’Europe que l’Italie tient ses engagements. « Le gouvernement est là pour faire les réformes, si les partis ne laissent plus le gouvernement avancer, c’est un très gros problème » entend-on dans le cercle restreint du Président du Conseil. Car s’il ouvre la porte à des modifications pour le M5S, ce sont tous les partis de la majorité qui en profiteront pour proposer de nombreux amendements, Forza Italia en tête. C’est pour cela que Draghi a l’intention d’instaurer le même rapport avec Conte qu’avec les autres leaders de la majorité, qui malgré les déclarations intempestives ne se sont jamais mis au travers des décisions de Chigi lors des moments importants. Tout dépend donc de l’attitude de Giuseppe Conte, car de petites modifications ou améliorations dans le cadre d’un travail restreint entre les commissions est toujours possible, mais si le nouveau leader du M5S défend des principes idéologiques intangibles, les marges de discussion seront très limitées. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, « Pour les moins de 40 ans, la vaccination est moins urgente ; le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza » : « J’ai 48 ans et me ferai vacciner prochainement, par choix. Le nombre de nouveaux cas augmente, mais le nombre de décès est stable : le variant delta ne crée pas de surcharge dans les hôpitaux. Notre but au sein de la Ligue est d’arriver à la vaccination totale des plus de 60 ans, mais nous ne voulons pas entendre parler d’obligation, surtout pas pour les plus jeunes. Laissons les 40-59 ans choisir s’ils veulent se faire vacciner. Pour les jeunes, le vaccin n’est pas utile. En imposant un pass sanitaire étendu, on gâcherait inutilement la saison estivale. Il n’a de sens que pour les rassemblements de plus grande ampleur (40-50 000 personnes) mais pas au quotidien. En France, cette obligation a été introduite seulement parce que la campagne vaccinale ne progressait pas bien et à cause du manque de popularité de Macron. A Milan, Beppe Sala a beaucoup déçu, mais avec Luca Bernardo, candidat de la Ligue pour les municipales, nous serions entre d’excellentes mains. La réaction de Giorgia Meloni et les menaces politique sont une réaction à chaud [après que le candidat de Fratelli d’Italia ait été écarté du Conseil d’administration de la RAI], ce genre d’événements ne remet pas en cause la coalition de centre-droit. Nous tenons à garantir le pluralisme le plus large possible à la RAI. Pour ma part, je n’ai pas d’ennemis, mais que des adversaires, à gauche. Et encore, ce sont des adversaires-alliés, comme Letta ou Conte. Mes ‘’alliés-alliés’’ sont en revanche Berlusconi ou Meloni. Concernant nos référendum, nous avons déjà recueilli 300 000 signatures et les Italiens peuvent encore voter jusqu’en septembre. De cette façon, nous aidons et accélérons la réforme de Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/07/2021

Mort de Kurt Westergaard, le dessinateur danois des caricatures de Mahomet.

Danemark. Kurt Westergaard est mort. Il est célèbre pour avoir dessiné une caricature du prophète Mahomet qui a provoqué des émeutes violentes dans certains pays musulmans.

17/07/2021

Article d’Andreas Unterberger : la diabolisation de la Hongrie et les faits.

Par le Dr Andreas Unterberger (Autriche, libéral)

Où y a-t-il plus de démocratie et d'État de droit ? À Budapest ou à Bruxelles et ses environs ? "Quelle question !", voilà comment le courant médiatique dominant et la majorité des parlementaires européens y répondraient. Après tout, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a été diabolisé par eux comme une sorte de dictateur pendant des années. Les faits, bien sûr, prouvent le contraire, comme le montre la comparaison.

Néanmoins, dans certains endroits, la haine de la Hongrie va si loin que le chef du gouvernement néerlandais recommande même publiquement que le petit pays d'Europe centrale quitte l'UE. On ne peut que dire : les Pays-Bas, plus bas de tous les pays ! Après tout, le plat pays situé derrière les hautes digues est considéré comme une plaque tournante européenne du trafic de drogue et une branche particulièrement dangereuse du crime organisé.

Ne devrait-on pas plutôt recommander aux Pays-Bas de partir ?

Quoi qu'il en soit, c'est aux Pays-Bas, et non en Hongrie, qu'il y a quelques jours seulement, un journaliste a été abattu en pleine rue après que ses recherches se soient trop rapprochées d'une bande de criminels. Où un politicien de droite a-t-il été assassiné. Où un cinéaste critique de l'Islam a-t-il été tué ? Dans chaque cas, avec des motifs idéologiques. Des meurtres politiquement criminels (dans chaque cas avec une implication socialiste) sont également connus à Malte et en Slovaquie, mais rien de comparable en Hongrie.

Les politiciens espagnols sont également désireux de se joindre à la campagne de dénigrement de la Hongrie. Pourtant, il y a quelques semaines seulement, il y avait dans leur pays des prisonniers politiques qui ont été enfermés pendant des années pour un comportement qui n'est un crime nulle part ailleurs : en tant que politiciens régionaux, ils ont organisé un référendum qui n'était pas voulu par le gouvernement central. Ils n'ont donc rien essayé d'autre que trop de démocratie.

Peut-être les politiciens autrichiens devraient-ils également réfléchir à la question de savoir si leur propre pays, contrairement à la Hongrie, est toujours un État constitutionnel. L'activité massivement idéologique d'une partie du ministère public, par exemple, jette de plus en plus le doute à ce sujet. De même, l'augmentation massive de la criminalité des migrants a clairement diminué le droit à la sécurité des citoyens de ce pays, même des filles de 13 ans. Et c'est clairement un échec de la politique et du système judiciaire que, parmi tous les pays de l'UE, l'Autriche soit devenue le quatrième pays d'immigration la plus injustifiée (derrière trois petits États).

Alors que les agitateurs d'Europe occidentale s'en prennent continuellement à la Hongrie et lui dénient tout statut démocratique, il existe là-bas au moins des rudiments de démocratie directe plus importants que dans notre pays :

Le gouvernement de Budapest demande régulièrement l'avis de la population dans le cadre de "dialogues politiques" qui ressemblent à un référendum.

Certes, on est encore très loin d'une véritable démocratie directe, dans laquelle les citoyens eux-mêmes peuvent imposer un référendum sur une loi quelconque en déposant un nombre suffisant de signatures, comme en Suisse. Mais, quoi qu'il en soit, le modèle de dialogue hongrois va beaucoup plus loin que tous les modèles de démocratie d'Europe occidentale, où une élite dirigeante politico-médiatique et bureaucratique ne veut pas céder un millimètre de pouvoir de ses mains, mais au contraire veut en obtenir encore plus.

On ne peut que secouer la tête devant l'indignation de plusieurs politiciens et médias d'Europe occidentale face à une nouvelle loi hongroise qui interdit l'affichage public de l'homosexualité. Ils affirment que c'est une "honte" et une violation des "valeurs européennes".

Il devient de plus en plus dégoûtant de voir ce que l'on sort constamment du tiroir comme prétendues "valeurs européennes". Après tout, les représentations homosexuelles étaient également interdites dans la plupart des autres pays, du moins dans les décennies fondatrices de l'UE. Et il n'y a jamais eu de décision formelle selon laquelle de telles représentations étaient devenues une "valeur européenne".

D'ailleurs, au-delà de la Convention des droits de l'homme, qui a été adoptée avant la création de la CEE/CE/UE et n'a jamais été modifiée à cet égard, il n'y a jamais eu quoi que ce soit qui puisse être décrit comme une liste de ces sinistres "valeurs". Plutôt le mot "valeurs" est devenu un vocabulaire totalement indéfini dans la propagande des campagnes politiques, utilisé arbitrairement pour discréditer et diffamer les opposants politiques.

Pour de nombreux Européens, en revanche - malheureusement de moins en moins pour les politiciens et les médias -, ce que fait Orbán depuis des années est un engagement en faveur de ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme des valeurs européennes : les innombrables lois qu'il a faites adopter (avec un effet démontrable sur les taux de natalité hongrois) favorisent les familles, c'est-à-dire les couples avec plusieurs enfants. D'autres lois hongroises ont donné au pays les taux d'imposition les plus bas d'Europe.

La Hongrie est le seul pays de l'UE qui aide spécifiquement les chrétiens persécutés sur d'autres continents.

Toutefois, il s'agit d'une manœuvre sournoise et bâclée de la part d'Orbán pour placer légalement les paragraphes interdisant les représentations homosexuelles à proximité d'autres paragraphes luttant contre la pédophilie. Après tout, il existe de nombreux hétérosexuels qui abusent directement ou indirectement des enfants. Néanmoins, il est un fait que 70 % des Hongrois pensent que cette loi est juste. Par conséquent, la réaction excessive des autorités de l'UE à la nouvelle loi s'avérera être une grande aide électorale pour Orbán.

Orbán sait qu'un politicien qui réussit dans une démocratie a toujours besoin d'un adversaire auquel se frotter, quelqu'un dont les actions le rendent apte à jouer le rôle de l'ennemi. Pendant longtemps, George Soros est donc apparu comme un tel ennemi, parrainant de nombreuses associations pro-migration et anti-Orbán. Et maintenant, la présidente de la Commission européenne s'en est fait une autre.

L'accusation supplémentaire selon laquelle le gouvernement hongrois est un "ennemi de la liberté de la presse" est tout simplement délicieuse. Car le fait est qu'il y a en Hongrie de nombreux médias critiques à l'égard d'Orbán, qu'ils soient électroniques ou sur papier. Leurs commentaires critiques sont également régulièrement cités dans les journaux occidentaux - par les mêmes journaux qui, le lendemain, reprennent l'affirmation de l'association de gauche radicale "Reporters sans frontières" selon laquelle la liberté de la presse disparaît en Hongrie.

Il est certain que les journaux d'opposition reçoivent moins de publicités de la part des entreprises qui soutiennent Orbán. Mais c'est vraiment une hypocrisie dégoûtante lorsque cette accusation est également portée depuis l'Autriche sans ajouter en même temps que les choses sont bien pires dans ce pays. Cela est particulièrement évident dans le comportement de la mairie de Vienne, qui a financé de loin le plus grand nombre de publicités pour la corruption ces dernières années (il est vrai que, par la suite, des hommes politiques de tous les autres partis ont également pris part à la corruption des médias, quoique de manière un peu plus modérée).

Ce que je peux également confirmer moi-même - pardonnez cette brève insertion personnelle : à l'hôtel de ville de Vienne (mairie), dans les deux journaux où j'étais rédacteur en chef, les démarcheurs publicitaires respectifs ont reçu une réponse presque identique : "Tant qu'Unterberger sera rédacteur en chef, vous n'obtiendrez rien". (Bien sûr, les deux journaux se portaient si bien en termes de tirage que cette question pouvait être mise de côté. Ce n'est que lorsque Horst Pirker et Werner Faymann ont accédé aux postes de propriétaires respectifs que j'ai été mis à la porte pour des raisons idéologiques évidentes, manifestement au détriment financier des deux médias).

Retour en Hongrie. L'accusation portée contre Viktor Orbán d'être un ennemi de la liberté de la presse est devenue particulièrement bizarre ces derniers jours : Orbán a résumé en sept points ses propositions sur la réforme de l'UE, une fois de plus proclamée, qu'il a voulu communiquer comme une publicité dans plusieurs journaux européens.

Cependant, pas moins de 20 journaux européens ont tout simplement refusé d'accepter l'annonce d'Orbán !

C'est absolument scandaleux. Non seulement parce que le refus d'une publicité payante est une contradiction grotesque avec le fait que la quasi-totalité de ces journaux sont en difficulté économique et demandent constamment encore plus d'argent des impôts à leur État. Mais aussi parce que cela contredit l'essence même de toute information correcte si l'on ne permet pas à quelqu'un que l'on attaque presque tous les jours, même en tant qu'annonceur payant, de présenter son propre point de vue au moins une fois sans entrave. Sans qu'il y ait quoi que ce soit de criminel dans le contenu.

La publicité ne portait pas sur l'homosexualité, qui est si farouchement défendue par le courant dominant de la gauche libérale. Il s'agissait de la réforme de l'UE. C'est bien sûr à juste titre que d'autres journaux européens, comme la "Presse" en Autriche, ont accepté l'annonce. Bien sûr, la direction de ce journal, autrefois bourgeois, a probablement subi une fois de plus une telle pression de la part de ses commissaires politiques internes qu'elle a publié le lendemain un article de trois pages sur la haine et l'incitation à la haine hongroise dans le journal.

Mais il est également mensonger et malsain que des gens, de l'ORF (radio-télévision publique) jusqu'à deux députés européens de l'ÖVP (sociaux-chrétiens autrichiens), n'aient pas traité les propositions d'Orban de manière factuelle et substantielle, mais du fait que ces publicités étaient "aux frais du contribuable hongrois".

Comme cette accusation est infâme ! Après tout, tous les gouvernements européens - et l'UE elle-même encore plus ! - dépensent constamment beaucoup d'argent pour faire de l'autopromotion sous une forme ou une autre.

Une telle accusation de la part des députés autrichiens est doublement infâme. Après tout, le gouvernement fédéral a récemment dépensé beaucoup d'argent des contribuables pour des publicités à grande échelle, dont le contenu ne répondait sans doute pas toujours à un besoin urgent d'information, par exemple lorsqu'il consistait simplement en un mot "merci".

Sur le plan du contenu, l'annonce de la Hongrie était un appel à la poursuite des succès économiques communs et à l'admission de la Serbie dans l'UE. En même temps, il s'agissait d'un rejet clair de la migration, de l'évolution de l'UE vers un super-État européen et de l'idée cible jusqu'ici valable d'une union "toujours plus étroite". M. Orbán souhaite accorder plus de droits aux parlements des différents États et, en contrepartie, priver le Parlement européen d'une partie de ses pouvoirs. Même si l'un ou l'autre détail mérite certainement d'être discuté, il n'y a pas de doute : de nombreux Européens seront très sensibles aux intentions d'Orbán.

Toutefois, il est à noter que dans l'annonce, il ne demande que l'admission de la Serbie et non celle des autres "États des Balkans occidentaux", à savoir l'Albanie, le Kosovo, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro (comme l'ont demandé la Hongrie et l'Autriche dans le même libellé jusqu'à présent). Il s'agit peut-être d'une référence cachée au fait que ces autres pays (à l'exception du Monténégro) comptent une importante population de musulmans qui deviendraient des citoyens de l'UE au moment de l'adhésion. Une fois que cela sera connu de tous, il ne fait aucun doute que cela réduira encore l'enthousiasme - pas très grand de toute façon - des citoyens actuels de l'UE pour l'élargissement de l'UE.

Les critiques les plus agressives à l'encontre d'Orbán proviennent clairement des députés européens (à l'exception des patriotes et d'une partie des sociaux-chrétiens). Les Verts y déblatèrent par exemple sur le "sentiment anti-démocratique" et invoquent une fois de plus les sinistres "valeurs fondamentales" que violerait le Hongrois. Avec cela, nous apprenons à connaître une autre valeur européenne : l'accumulation de pouvoir du Parlement européen.

Le fait que ce soit précisément ces députés qui hurlent de loin le plus fort confirme l'accusation d'Orbán selon laquelle ce Parlement ne représente que ses propres "intérêts institutionnels". Il tente en effet de s'approprier de plus en plus de pouvoirs, qui sont ainsi retirés aux États membres, aux régions et aux citoyens. Ceci est totalement contraire à la "subsidiarité" qui est toujours invoquée dans les discours du dimanche. Mais quelle institution aime être accusée d'être obsédée par le pouvoir et d'être proposée à la déresponsabilisation ?

La seule accusation qu'Orbán doit accepter est qu'il est illibéral. Après tout, il utilise lui-même ce terme à maintes reprises pour décrire ses politiques. C'est totalement déroutant.

Après tout, la Hongrie, avec son faible niveau de réglementation, ses faibles taux d'imposition sur le revenu et un taux d'imposition des sociétés de 9 %, est un pays de rêve absolu pour tout vrai libéral en Europe.

Les plus grands penseurs libéraux du XXe siècle, de Hayek à Friedman, allumeraient chaque jour une bougie à la Hongrie s'ils pouvaient encore en témoigner.

Alors pourquoi, pour l'amour du ciel, Orbán qualifie-t-il ses politiques d'"illibérales", ce qui leur donne une connotation négative ? Tout simplement parce qu'il connaît et utilise le mot "líberal" dans le sens américain du terme, où il est synonyme de "socialiste" et à l'opposé du mot européen "libéral". Et parce que personne n'apprend au chef du gouvernement hongrois à éviter ce mot, qui provoque tant de confusion désespérante dans le reste de l'Europe, ...

Cet article a été publié pour la première fois dans le JOURNAL D'ANDREAS UNTERBERGER et ensuite sur UNGARNREAL, notre partenaire de la COOPERATION MEDIA EUROPEENNE.

Andreas Unterberger un journaliste autrichien. Il a été rédacteur en chef de Die Presse et du Wiener Zeitung et tient désormais un blog politique qu'il qualifie de « blog politique le plus lu en Autriche ». Unterberger est membre du conseil d'administration de l'Institut Hayek et du Club des libéraux indépendants. 

(https://ungarnreal.de/die-verteufelung-ungarns-und-die-fa...)

16/07/2021

Le Tribunal constitutionnel polonais refuse à la CJUE le droit d’élargir ses compétences.

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Pologne et UE. Le Tribunal constitutionnel refuse à la CJUE le droit d’élargir ses compétences :

https://visegradpost.com/fr/2021/07/16/le-tribunal-consti...

Les élections pour le Parlement de Thuringe n’auront pas lieu le 26 septembre 2021.

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Allemagne. Thuringe. En Thuringe, les Verts et les post-communistes retirent leur signature à la demande de dissolution du parlement de Thuringe. La raison est que la majorité des 2/3 n’est pas assurée pour la gauche (SPD, Verts, die Linke) + démocrates-chrétiens de la CDU. Les Verts et les post-communistes ne désirent pas que les votes des nationalistes de l’AfD soient décisifs (lors du vote de dissolution). Les élections pour le Parlement de Thuringe n’auront donc pas lieu le 26 septembre 2021.

(Un ministre-président libéral (FDP), élu avec les voix de l’AfD et de la CDU, avait été contraint de démissionner. Il avait été remplacé par un post-communiste soutenu par la gauche et toléré par la CDU).

"Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles."

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Italie. Revue de presse.

La presse titre aujourd'hui sur les inondations meurtrières survenues hier notamment en Allemagne et en Belgique, provoquant de nombreuses pertes humaines et des dégâts considérables. « Le massacre du climat. La vague d'intempéries ravage l'Allemagne et la Belgique : au moins 67 morts et une centaine de disparus. Merkel sous le choc « C'est une catastrophe ». Les experts : ces évènements extrêmes sont provoqués par le réchauffement climatique » (La Repubblica). « Allemagne, année zéro » (La Stampa). « Inondations, les pays sont dévastés. L'Allemagne est sous le choc » (Corriere della Sera).

ARTICLE Corriere della Sera « Rai, la colère de Meloni : une décision scandaleuse » : « L'exclusion du conseil d'administration de la RAI du seul conseiller de l'opposition, Giampaolo Rossi, proche de Fratelli d'Italia a fait vivement réagir Giorgia Meloni qui s'en est remise au Président de la République : « je suis déçue qu'il ne soit pas intervenu sur une décision aussi scandaleuse, qui est une violation sans précédent des règles les plus élémentaires du pluralisme politique ». Matteo Salvini, tout en cherchant à calmer son alliée de centre-droit, en profite pour se rattraper après la perte de la Présidence du Copasir (commission parlementaire de contrôle des services secrets) qui avait été remportée par le parti de Meloni. Le chef de la Ligue se rapproche aussi de Forza Italia, qui tire son épingle du jeu en remportant un siège également, celui de Simona Agnes. Maintenant, les deux partis (Ligue et FI), plus proches que jamais, visent la présidence du conseil d'administration, notamment lorsqu'elle devra être approuvée par la commission de surveillance, pour faire vaciller la candidate favorite Marinella Soldi [choisie par le palais Chigi, ndlr]. Reste à savoir si Salvini et Berlusconi oseront contester le choix de Mario Draghi, et si les turbulences au sein de la coalition ne vont pas augmenter, tandis que certains au sein de Forza Italia ne cachent pas leur malaise face à cette atteinte au principe de pluralisme ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, L. De Carolis et P. Zanca « Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles » : « Tandis que sur sa page Facebook B. Grillo célèbre le pacte signé avec Conte, en encourageant ses troupes et en disant ‘’et maintenant pensons à 2050’’, sur son blog on retrouve encore en première page l’attaque où il critiquait violemment le travail de l’ancien président du Conseil sur les nouveaux statuts du Mouvement. Entretemps, il y a eu le comité des 7, la visite de Di Maio et de Fico à Grillo en Toscane et l’appel téléphonique avec Conte favorisant la trêve entre les deux. Grace aux nouveaux statuts, Conte obtient l’autorité exclusive sur la ligne politique du M5S. Grillo, pour sa part, ne perd pas ses pouvoirs. Bref, tous disent avoir gagné. Pour le moment, la seule chose claire est le délai pour le vote en ligne devant arbitrer le format de la nouvelle structure. Demain, Conte lancera les consultations sur la plateforme SkyVote et d’ici 15 jour – pendant lesquels se tiendra une rencontre pour la présentation des statuts aux inscrits – il y aura le verdict sur le leadership. Hier, dans un restaurant près de Marina di Bibbona, Grillo et Conte se sont rencontrés pour leur premier tête-à-tête, après des semaines d’insultes et d’ultimatums. Conte proposera les noms des chefs des instances politiques (parmi les noms les plus probables : Bonafede, Taverna, Patuanelli et Appendino) alors que Grillo désignera ceux qui composeront le « conseil de garantie ». Et puis, il y a les dossiers du gouvernement et pas uniquement ceux concernant la vie intérieure du parti. Le premier objectif de Conte est de faire sortir le M5S de l’ombre, pour anticiper de possibles blitz de la majorité et présenter sa propre réforme du revenu de citoyenneté, réforme-phare de son premier gouvernement. Conte fait aussi savoir à Grillo qu’il n’a pas l’intention d’ignorer la réforme de la Justice telle qu’elle a été adoptée [en conseil des ministres] et pour laquelle le fondateur avait donné son feu vert en appelant Draghi et en poussant les ministres 5 Etoiles à l’approuver, alors qu’ils étaient jusque-là enclins à l’abstention. Ce genre de choses ne se reproduira plus. Ou du moins, c’est ce qu’espère Conte ».

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le vote de la Loi Zan en passe d’être à nouveau reporté ; pour Barbara Masini de Forza Italia ‘’elle doit être approuvée’’ » : « La sénatrice Barbara Masini est intervenue hier matin à la Chambre en évoquant avec émotion son histoire personnelle et la réaction de sa mère, à la fois compréhensive et inquiète pour elle. Ce discours a comme réveillé l’hémicycle et c’est le seul sur le sujet à avoir marqué les esprits. La sénatrice de Forza Italia, qui a annoncé publiquement son homosexualité il y a quelques jours, est la seule de son parti à avoir voté pour la Loi Zan dans sa forme actuelle. Seule une vingtaine de sénateurs, sur une soixantaine qui s’étaient inscrits, sont finalement intervenus sur la loi contre la transhomophobie. Au vu de l’agenda chargé du Sénat, notamment avec la conversion du décret sostegni bis, le vote de la loi Zan sera probablement reporté à septembre, après la pause estivale. Les partis, en interne, continuent à mener de longues discussions sur la ligne à tenir, comme l’a fait le Pd hier matin. A travers la voix du sénateur Andrea Marcucci, les démocrates continuent de repousser les demandes de Matteo Renzi et la ‘médiation’ qui remettrait le texte en jeu devant la Chambre. Le M5S suit la même ligne que le PD et ne veut pas présenter d’amendements, contrairement à la Ligue qui en annonce une cinquantaine, et Fratelli d’Italia, qui en a prévu au moins une centaine. »

SONDAGE, La Repubblica, d’Ilvo Diamanti « La guerre interne fait perdre des voix au M5S ; la confiance vis-à-vis de G. Conte diminue aussi » : « S’il y a bien un adjectif qui revient sans cesse pour qualifier cette période, c’est l’‘’incertain’’, l’absence de repères fixes et ‘assurés. Surtout en matière de politique, surtout en Italie où, plus qu’ailleurs, il s’agit d’un domaine très conflictuel et mouvant. Les tendances politiques reflètent une certaine impression de désorientation. On ne perçoit aucune ligne de coalition ni même di fracture qui soit claire. La compétition serrée pour la première place entre la Ligue (20,5%), Fratelli d’Italia alias Fdi (20,1%) et le Pd (19,7%) se poursuit, mais seule Giorgia Meloni (Fdi) continue de progresser dans les sondages, seul parti à ne pas prendre part à la coalition de gouvernement. Alors que le Mouvement 5 Etoiles ne bénéficie plus que de 15% de taux de confiance, après avoir perdu encore 2 points, Draghi atteint son record avec un taux de consensus à 74%. Avec son gouvernement, il apparaît comme l’unique point de repère des Italiens. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/07/2021

Allemagne : évolution du nombre de membres des partis entre 2019 et 2020.

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Allemagne. Évolution du nombre de membres des partis entre 2019 et 2020.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

CSU : sociaux-chrétien bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

"Pas d'imprimante à la maison ? Nous imprimons votre certificat (covid)."

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Belgique. Flandre.

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"Pas d'imprimante à la maison ? Nous imprimons votre certificat (covid)."

"Le projet de loi Zan va de l'avant grâce à une seule voix d'écart."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur la visite du Président du Conseil M. Draghi et de la Garde des Sceaux M. Cartabia à la prison de Santa Maria Capua Vetere, dans laquelle des violences à l'encontre de détenus avaient été révélées par la presse la semaine dernière. Le Chef du gouvernement a souligné à cette occasion la nécessité d'adopter rapidement la réforme de la Justice en discussion, ainsi que l'importance de respecter les conditions des détenus et de sanctionner les auteurs de violences au sein de l'administration pénitentiaire. « Stop aux violences, nous changerons les prisons » - Draghi et la ministre de la justice se rendent à S. Maria Capua Vetere. Duel avec Conte sur la réforme de la prescription (La Repubblica), « Plus jamais de violences dans les prisons » - Draghi : il n'y a pas de justice quand il y a des abus  (La Stampa), « Draghi visite la prison des violences avec Cartabia : il faut changer le système » (Sole 24 Ore), « Justice, la réforme de Cartabia ressemble à celle de Berlusconi de 2009» (Fatto Quotidiano), 

 Le débat politique autour du pass sanitaire et la question de suivre ou non le modèle français sont aussi largement cités. La presse évoque aussi les études sur la qualité de la formation des élèves pendant les deux années de confinement « Pass sanitaire, il faut maintenant plus de restrictions » - Une réflexion s'impose pour les stades, les événements et les salles de sport. Les conséquences des cours à distance : 2 élèves sur 3 ont une préparation jugée insuffisante (Corriere della Sera), « Pass sanitaire et discothèques, les nouvelles règles pour l'été » (Il Messaggero), « Pass sanitaire au cinéma et au théâtre, 2 Italiens sur 3 sont favorables » (La Stampa).

 Les JT couvrent essentiellement la visite du Président du Conseil M. Draghi et de la Garde des Sceaux Marta Cartabia à la prison de Santa Maria Capua Vetere, la remontée des chiffres de contamination du Covid, la fermeture du site de Whirlpool à Naples et la publication du calendrier de la nouvelle saison de la Serie A de football.

ARTICLE, La Repubblica, de M. Bocci et A. Cuzzocrea, « Le virage du gouvernement ; extension de l'utilisation du pass sanitaire selon le modèle Macron ou vaccination obligatoire » : « L'idée d'un pass sanitaire à la française, ou en tous cas l'extension de son usage à plus d'activités et services, fait son chemin au sein du gouvernement. L'exécutif réfléchit même à rendre la vaccination obligatoire. La Ligue s'est immédiatement montrée la plus réticente à suivre le 'modèle Macron'. Mariastella Gelmini, ministre des Affaires régionales, propose quant à elle de trouver une 'version italienne' du pass sanitaire élargi. Les régions sont divisées. Le secrétaire d'Etat à la Santé, Pierpaolo Sileri, exhorte pour sa part à ''faire immédiatement comme Macron''. Le problème est que les créneaux de vaccination sont déjà épuisés jusqu'à la mi-août. Ainsi, même ceux qui auraient été convaincus n'auraient pas la possibilité de se faire vacciner. Une concertation entre experts et membres de l'exécutif devra en tous cas se tenir demain. Le nombre de nouveaux cas quotidiens est au plus haut depuis le 6 juin mais cette hausse avait été prévue et annoncée par le ministre Speranza. Les régions espèrent que les paramètres d’appartenance aux différentes zones de risque - et l'introduction de mesures sanitaires contre la circulation du virus qu'elle entraîne - soient modifiés prochainement. Le gouvernement ne semble pas disposé non plus à revenir sur les récentes réouvertures, ni à remettre en cause celles qui ont déjà été programmées. Concernant l'école et la rentrée de septembre, l'idée est de recommencer en présentiel, sans avoir à recourir à la distanciation, à condition de continuer à porter le masque et que la couverture vaccinale soit assez élevée. Le Pd demande en outre la vaccination obligatoire pour les enseignants. »

SONDAGE, La Stampa, d'A. Ghisleri, « Deux Italiens sur trois seraient favorables au 'modèle Macron' pour le pass sanitaire ; réponses positives y compris parmi l'électorat du centre-droit » : « Plus de 46% de la population italienne de plus de 12 ans est désormais vaccinée, ce qui pousse le gouvernement vers la voie d'un pass sanitaire élargi à de nombreuses activités, inspiré du modèle français, quoique probablement moins extensif. Et la sévérité du modèle proposé par Macron plait à une majorité d'Italiens : 68,4% sont favorables à un pass sanitaire obligatoire pour accéder aux restaurants, aux hôtels, aux cinémas, mais aussi aux trains ou aux avions... 69,2% approuvent la suspension de l'exercice des fonctions et du salaire pour le personnel sanitaire non-vacciné au 15 septembre. Ce taux n'est que légèrement plus bas au sein de l'électorat de la Ligue et des Fratelli d’Italia. Pour les 25% d'Italiens qui désapprouvent fermement ce modèle, 10,6% sont eux-mêmes déjà vaccinés. Le consensus autour de mesures qui apparaissent pourtant sévères tient de la tradition sanitaire du pays, de l'ambiguïté de la perception de ce vaccin, entre vaccin classique et traitement, mais aussi de l'aura de sécurité et de protection qui continue à émaner de Mario Draghi, son indice de confiance étant stable autour de 60%. »

ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate « Le projet de loi Zan va de l'avant grâce à une seule voix d'écart » : « La motion demandant de reporter la discussion du projet de loi contre la transhomophobie a été rejetée de justesse. Une seule voix d'écart a permis de ne pas envoyer le texte aux oubliettes. Les yeux étaient rivés surtout sur les absents. Dans les rangs du centre droit, étaient absents 4 sénateurs de la Ligue et 3 de Forza Italia. Ce qui a suffi à susciter la colère de Fratelli d'Italia, qui a voté uni en faveur de la motion. Dans les rangs du centre gauche, le M5S comptait le nombre le plus élevé d'absents : 14. M. Salvini a lancé immédiatement un appel pour que ''ce scrutin montre bien que sans un dialogue, cette loi est destinée à mourir''. Pour sa part, M. Renzi souligne que ''la loi est passée avec une seule voix d'écart. Imaginez-vous ce qui se passera lors du scrutin à bulletins secrets. Une médiation est nécessaire''. La sénatrice démocrate Cirinnà lui répond ''je préfère plutôt mourir au front »'. Quant à son collègue du PD F. Mirabeli, ce dernier chuchote : ''je ne veux pas mourir dans la bataille. Attendons de voir les amendements qui seront présentés mardi prochain''. »

ARTICLE La Repubblica « Avec plus de peines alternatives, la prison sera réservée seulement aux délits graves » : « La prison ne peut pas être la seule réponse à un délit, il faut que les prisons aient un visage humain » a répété plusieurs fois la ministre Marta Cartabia. La réforme à peine adoptée par le Parlement reprend une série d’amendements qui définissent les peines alternatives qui vont dans ce sens. La ministre veut donc retoucher la loi Gozzini de 1975 qui définit l’organisation pénitentiaire et qui ces dernières années avait perdu son côté humaniste et progressiste. La prison sera donc réservée aux cas d’infractions les plus graves, pour tous les autres cas il y aura la possibilité d’aménagements et de ‘peines alternatives’ parmi lesquelles la détention à domicile, la semi-liberté ou enfin des travaux d’intérêt public pour les peines allant jusqu’à 3 ans. Mais surtout, la réforme de Cartabia modifie radicalement la procédure. Car si aujourd’hui ces mesures alternatives peuvent être demandées aux juges de surveillance, avec la réforme on pourra immédiatement se référer au juge au moment de la condamnation. Cartabia se lance donc dans une aventure déjà entreprise par l’un de ses prédécesseurs Andra Orlando, dont la réforme avait été détricotée par le gouvernement du M5S et de la Ligue, qui l’avaient conjointement redéfinie comme une loi ‘qui sauve les voleurs’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Espagne : le premier confinement jugé inconstitutionnel après un recours du parti Vox.

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Espagne. Le premier confinement jugé inconstitutionnel après un recours du parti Vox.

(https://francais.rt.com/international/88735-confinement-juge-inconstitutionnel-espagne-apres-recours-parti-vox)

14/07/2021

"La tentative de blitz de Salvini échoue, la loi Zan poursuit son examen au Sénat."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des nouvelles mesures restrictives, et notamment la question de suivre ou non le modèle français en termes d’obligation de pass sanitaire pour certains accès, fait la Une de la presse italienne. Face à la hausse des contagions en raison du variant Delta, le gouvernement italien évalue la possibilité d’imposer également cette obligation, une hypothèse rejetée immédiatement par la Ligue et Fratelli d’Italia. Les régions se divisent, le M5S hésite, tandis que le PD, par le biais du secrétaire d’Etat à la Santé, P.P. Sileri, prône l’adoption de la mesure : « Plus de contagions, de nouvelles mesures » - Le gouvernement évalue la prorogation de l’état d’urgence et le pass sanitaire pour les stades et les transports publics (Corriere della Sera), « Pass sanitaire, l’Italie est divisée » - Face à la hausse des contagions, le gouvernement évalue le modèle de Paris. Salvini et Meloni s’y opposent. Les mesures imposées par Macron poussent un millions de Français à se faire vacciner (La Stampa), « Le pass sanitaire obligatoire pour accéder aux discothèques » - Entretien du vice-ministre Sileri : pour les grands événements, les théâtres et les discothèques, faisons comme Macron (Il Messaggero), « Pass sanitaire obligatoire pour les restaurants et les trains, la majorité divisée » (Il Mattino).

Les tensions autour de la réforme de la justice et notamment du projet de loi contre la transhomophobie sont toujours citées. Le Sénat s’apprête à voter le texte dans un climat de forte incertitude, la majorité étant encore très divisée sur la proposition de loi déjà adoptée à la Chambre « Justice, le défi de Draghi » - Le Président du Conseil se rendra à la prison des violences policières pour soutenir la réforme et défendre les droits. Loi Zan, le coup de force de la Ligue échoue (Corriere della Sera).

ARTICLE, La Repubblica, « Tour de vis sur le Green Pass. Le gouvernement pense maintenant à imiter Macron » : « En raison de la recrudescence des contagions, le gouvernement réfléchit à une utilisation du laissez-passer vert "à la française" dans les prochaines semaines et en tout cas dans le courant du mois d'août. Après que le président Macron a annoncé le certificat vert sera nécessaire pour entrer dans les bars et restaurants et utiliser les transports, il y a eu en France près d'un million de réservations de vaccins. En Italie, l'idée plaît à de nombreuses personnes, mais comme deux injections sont nécessaires pour obtenir le feu vert final, il faudra un certain temps pour mettre la nouvelle mesure en pratique. Parmi ceux qui y sont favorables, il y a de nombreuses régions, comme le Latium de Nicola Zingaretti. Sur la même position, on retrouve Vincenzo De Luca de Campanie et aussi le président de la Ligurie Giovanni Toti. Depuis la Lombardie, Attilio Fontana s'est d'abord dit ouvert à la solution française, puis a fait marche arrière. Ceux qui s’y opposent sont Giorgia Meloni et Matteo Salvini, et des M5S dubitatifs, qui proposent d'attendre avant de prendre une décision. Dès à présent, le certificat attestant de la guérison, de la vaccination ou de la réalisation d'un test négatif de moins de 48 heures est demandé pour ceux qui participent à certains événements ou pour les visiteurs des EHPAD. Il est ensuite prévu de le rendre obligatoire dans les boîtes de nuit (si elles rouvrent) et aussi dans les trains afin que ceux-ci (surtout ceux de Trenitalia) puissent voyager à 100 % de leur capacité. Dans les prochains jours, le gouvernement commencera à discuter de la nouvelle. Hier, en Conseil des ministres, l'exécutif s'est donné à nouveau rendez-vous vendredi pour évaluer les premières mesures à prendre pour lutter contre le variant Delta. Au Royaume-Uni, au cours des sept derniers jours, les décès ont augmenté de 50 %, les admissions en soins intensifs de 56 %. Le gouvernement devra décider s'il marche dans les pas de Macron. Roberto Speranza y serait favorable, et le PD et le Mouvement 5 étoiles ne devraient certainement pas s'y opposer. Au contraire, depuis le siège du PD, ils soulignent que l'hypothèse gagne du terrain. Reste cependant la résistance de Matteo Salvini, qui a déclaré hier : "Passeport vert ou vaccins pour aller au bar ? Ne plaisantez pas. Au final, l'opinion de Mario Draghi pèsera. Pour l'instant, on sait qu'aucune décision n'a encore été prise, mais elle suivra l'évolution de l'épidémie et évaluera s'il convient de poursuivre dans cette direction. Il est probable qu’il y ait de nouvelles mesurs dans les semaines à venir“. Un peu "parce que les infections vont inexorablement augmenter“, et qu'en août, la disponibilité des vaccins va augmenter, ce qui permettra au gouvernement d'imposer plus facilement des restrictions à ceux qui n'ont pas l'intention de se faire vacciner de toute façon. »

ARTICLE La Repubblica « La tentative de blitz de Salvini échoue, la loi Zan poursuit son examen au Sénat » : « Après des mois d’obstruction, le parti de Matteo Salvini a tenté hier de suspendre les travaux pour retourner en Commission afin de tenter une ultime médiation. Tant pis si les ultimes tentatives ont toutes misérablement échoué, le plus important pour la Ligue est de gagner du temps et pousser à l’échec sur le projet de loi. Mais l’opération ne réussit qu’à moitié : après une après-midi de batailles, dans une ambiance de stade, la date butoir pour déposer les amendements est fixée à mardi prochain et ensuite on passera au vote. Seulement, la date finale du vote reste en suspens, car un véritable embouteillage de normes urgentes à voter se profile pour l’été, confirmant le risque concret d’un vote décalé à septembre. Dans l’hémicycle, il manque 11 sénateurs du M5S et 3 du PD, des chiffres qui prouvent que le risque d’un échec au vote à bulletin secret est réel. Voilà pourquoi Italia Viva s’agite, le parti décide de voter conjointement avec Forza Italia et le soutien implicite de Fratelli d’Italia la proposition du président de la commission Justice Ostellari de suspendre la séance pour se rasseoir autour de la table. Mais le M5S et le PD ne sont pas d’accord. C’est alors qu’explosent les bagarres dans l’hémicycle obligeant la présidente du Sénat Elisabetta Casellati à réclamer un retour au calme : « Je ne veux pas d’un climat de stade, le championnat européen on l’a déjà remporté ». Les appels au dialogue de Salvini et Renzi n’auront pas changé la donne, la proposition de médiation est rejetée et le calendrier est confirmé avec seulement 12 voix d’avance. Quand il faudra se mesurer au véritable scrutin, les 17 sénateurs de Matteo Renzi deviendront décisifs. Mais pour la journée d’hier la présidente du groupe PD Simona Malpezzi est satisfaite : « Au Sénat il y a une majorité pour voter la loi Zan ».

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Francesca Basso, « Oui au plan de Relance, 25 milliards d’euros débloqués dès maintenant ; Draghi rencontre les chefs de partis de la majorité » : « Il a fallu presque un an pour que le programme Next generation UE, symbole de la solidarité européenne, se concrétise. Hier l’Ecofin, la réunion des ministres des finances des 27 pays membres, a approuvé les 12 premiers plans de relance nationaux. ‘’L’Italie doit être fière de cette décision’’ a réagi Mario Draghi. L’approbation permet en outre de débloquer la première tranche à 13%, soit 25 milliards sur 191,5. Le versement est attendu dans les prochaines semaines. Mais les pays membres devront d’abord signer un ‘’contrat’’ avec la Commission qui les engage quel que soit le gouvernement qui sera à la tête de l’exécutif. Les fonds ne financeront pas de projets spécifiques pour l’instant mais des dépenses déjà engagées. Le premier grand défi reste à ce jour la réforme de la justice à laquelle le M5S fait obstacle. Mario Draghi, soucieux de la cohésion de sa majorité, a commencé à rencontrer un à un les leaders des partis de la majorité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/07/2021

L’EKRE signe la Déclaration sur le futur de l’Europe.

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UE et Estonie. L’EKRE a signé la Déclaration sur le futur de l’Europe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

"Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat,"

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Italie. Revue de presse.

Sur Twitter, parmi les hashtags les plus populaires figure #votate_oggi_DdlZAN, (#votez_aujourd’hui_projetdeloiZan) en référence au débat au Sénat sur la loi contre la transhomophobie.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Logroscino, “Les contaminations repartent à la hausse dans 19 régions ; on craint maintenant l’effet ‘’Euro’’ » .

ARTICLE Corriere della Sera « Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat, Italia Viva aura le dernier mot » : « Aujourd’hui au Sénat commence la discussion générale sur la loi Zan. Ou plutôt, c’est ce qui est prévu à moins que Italia Viva décide de voter avec le centre-droit pour un retour en Commission. Un parcours tortueux mais possible, notamment appelé de ses vœux par le président de la commission justice Andrea Ostellari : « Ayons plus de temps pour arriver à un texte partagé ». Une hypothèse en revanche qui ne plaît pas au vice-président des sénateurs du PD Franco Mirabelli : « Comment Ostellari ose-t-il demander plus de temps, il a eu 8 mois et demi à sa disposition ». Nous pourrons voir aujourd’hui comment vont les choses, car si IV et les autonomistes votent avec le PD et le M5S, la majorité serait certaine à 168 contre 151. A moins que des francs-tireurs n’interviennent, notamment en cas de vote à bulletin secret. Mais même en comptant les quelques dizaines de dissidents du groupe PD et M5S, l’issue du vote dépend de l’attitude des sénateurs de Matteo Renzi ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Les deux dirigeants sont trop faibles pour que l’un puisse l’emporter sur l’autre » : « Le fait d’avoir évité une scission permet aux M5S de vanter une récupération d’unité et de stratégie. Mais même le plus optimiste des 5 Etoiles ne peut ignorer le dualisme entre le fondateur Beppe Grillo et le chef désigné Giuseppe Conte : il s’agit d’un dualisme qui laisse deviner un leadership bicéphale et conflictuel, certainement pas une cohabitation paisible. L’accord a été trouvé grâce à la médiation du ministre des Affaires étrangères Di Maio mais aussi au travail des avocats et des notaires. Il s’agit presque d’une réplique de l’ancien contrat entre le M5S et la Ligue du premier gouvernement Conte. C’est le résultat de deux faiblesses. Tout d’abord celle de Grillo, qui ne parvient plus à imposer son influence de ‘’parrain’’ sur le Mouvement : il doit maintenant négocier. Mais aussi de Conte, qui n’est pas parvenu à atteindre le sommet du pouvoir 5 Etoiles, poussé par certains de ses conseillers. L’ambiguïté de la solution est évidente. Aucun des deux ne peut se permettre l’implosion du M5S, qui aurait des conséquences désastreuses. On fait savoir maintenant que l’entente sur les nouveaux statuts permettra au M5S d’être plus incisif sur l’agenda de l’exécutif. Ce qui se traduit pour les ministres 5 Etoiles par une majeure collaboration avec le Palais Chigi. Quant aux proches de Conte, cela se traduit par une approche davantage conflictuelle face à un Président du Conseil qui est en train de démanteler progressivement toutes les mesures les plus controversées des deux gouvernements populistes dirigés par Conte.  »

ARTICLE, Corriere della Sera : « Conte prépare le bras-de-fer sur la réforme de la justice » : « Le défi parlementaire sur la justice, marqueur identitaire pour le Mouvement 5 Etoiles, sera le premier test pour le pacte entre Conte et Grillo. La réforme ‘’Cartabia’’ sur la prescription a déjà mis à dure épreuve le gouvernement Draghi. Elle a aussi déclenché la réaction des parlementaires 5 Etoiles contre leurs ministres, coupables d’avoir suivi Grillo et d’avoir donné leur feu vert au texte. Que va-t-il se passer maintenant qu’il arrivera au Parlement ? Les 5 Etoiles vont-ils se diviser entre ‘’grillini’’ et ‘’contiens’’ ou vont-ils plutôt voter unis un texte que Conte juge ‘’inacceptable’’ ? Plusieurs dans la majorité craignent que le chef désigné veuille aller au combat et déclencher un ‘’massacre’’ entre les commissions et les Chambres, profitant du mécontentement de ceux qui voudraient sortir de l’Exécutif dès le début du mois d’août, quand commencera le semestre blanc [où le Président de la République entre dans une phase de fin de mandat l’empêchant de pouvoir dissoudre le Parlement]. Conte dément cette possibilité. Quoi qu’il en soit, les débuts de Conte auront lieux (à distance) à la commission justice, où le M5S cherchera le soutien du PD. Conte est en contact avec les députés qui travaillent aux amendements, notamment à celui sur la prescription basé sur le modèle allemand, si cher à l’ancien Président du Conseil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Démocrates suédois donnés à 22 %.

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Suède. Les Démocrates suédois sont donnés deuxièmes à 22 %, derrière les sociaux-démocrates donnés à 24 % et devant les conservateurs donnés à 21 %.

12/07/2021

Frères d'Italie dépasse désormais clairement la Ligue dans les intentions de vote.

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Italie. Le parti patriotique Frères d'Italie dépasse désormais clairement le parti patriotique Ligue dans les intentions de vote.

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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Législatives en Bulgarie : les polulistes du centre arrivent premiers, les patriotes n'ont pas d'élu.

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Bulgarie. Lors des élections législatives de ce 11 juillet 2021, les populistes du centre et europhiles arrivent premiers :

https://www.lalibre.be/international/europe/bulgarie-le-p...

Les patriotes n’obtiennent pas d’élu :

Patriotes bulgares (qui rassemblent le VMRO - Mouvement national bulgare, le Front national pour le salut de la Bulgarie et le mouvement Volya) : 3,16 %

Renaissance : 2,97 %                            

(Été bulgare : 1,81 %)          

Ataka : 0,47 %

                

(https://results.cik.bg/pi2021_07/rezultati/index.html)

Moldavie : les europhiles gagnent les élections législatives.

Moldavie. Lors des élections législatives du 11 juillet 2021, le parti de centre-droit europhile Action et solidarité (Pas) obtient 63 sièges (soit + 48) sur 101.

Le Bloc électoral des communistes et socialistes, eurosceptique et russophile, décroche 32 sièges (soit – 3).

Le Parti Șor, de droite, eurosceptique et russophile, a 6 sièges (soit -1).

 

(Igor Dodon est un des deux dirigeants du Bloc électoral des communistes et socialistes et entretient de bonnes relations avec les patriotes d’Europe occidentale :

http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=Dodon)

Judit Varga, ministre hongrois de la Justice : "Les parents ont le droit exclusif d'éduquer leurs enfants."

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par Judit Varga, ministre hongrois de la Justice

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La Hongrie a touché une corde sensible au Parlement européen avec sa loi sur la protection des enfants.

"La Commission européenne (CE), avec le soutien du Parlement européen (PE), désire que la Hongrie autorise les militants et les organisations LGBTQ à entrer dans les jardins d'enfants et les écoles, mais la Hongrie ne le souhaite pas", a déclaré le ministre de la Justice lors de l’émission Vasárnapi újság de Radio Kossuth. Elle a ajouté : "nous avons touché un point sensible". Bien que la loi sur la protection de l'enfance ne viole aucune norme européenne, elle irrite la CE et le PE.

Judit Varga considère que cette loi est une agression contre la Hongrie et le gouvernement hongrois.

Le ministre a déclaré que le gouvernement hongrois avait mis de côté la première demande, très grossière. Normalement, la CE accorde un délai de deux mois lorsqu'elle contacte les États membres pour répondre aux préoccupations concernant la non-conformité de la législation avec les normes européennes. Dans ce cas, cependant, la Hongrie n'a eu qu'un délai d'une semaine. Elle avait jusqu'à la fin du mois de juin pour répondre à la lettre de la CE du 23 juin, ce qu'elle a fait. Judit Varga a déclaré que la CE dit également une contre-vérité lorsqu'elle prétend qu'une réponse n'a été reçue que le 1er juillet, c'est-à-dire après le délai fixé.

La politicienne a poursuivi en disant qu'elle "rejette fondamentalement" l'idée que la CJCE ou tout autre organe européen puisse dicter la façon dont les Hongrois doivent vivre et penser, et comment les parents hongrois doivent éduquer leurs enfants.

"C'est le principal argument de notre réponse à la CE", a-t-elle déclaré. Le ministre a noté que le gouvernement avait recherché un dialogue très constructif avec les organes de l'UE. Néanmoins, dit-elle, la lettre de la Commission affirme que la Hongrie a violé presque toutes les normes européennes avec la loi sur la protection de l'enfance. Le gouvernement hongrois rejette cette position, affirmant que le domaine en question relève de la compétence des États membres et que la Charte des droits fondamentaux de l'UE stipule que seuls les parents ont le droit de déterminer l'éducation de leurs enfants.

Judit Varga a également déclaré qu'un dialogue très constructif sur les plans de relance était en cours depuis des mois et que le plan de relance de la Hongrie était élaboré dans le respect des règles de l'UE. Cependant, depuis la loi sur la protection de l'enfance, de nouvelles exigences ont été formulées par la Commission, a-t-elle déclaré, ajoutant que les deux ne peuvent être liées car elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre.

Concernant Věra Jourová, la vice-présidente de la Commission européenne qui est à la pointe de la campagne visant à retenir l'argent de la Hongrie, Judit Varga a déclaré : "Elle avance tous ses arguments sur la base de contradictions, sans aucune recherche. La vice-présidente semble avoir oublié qu'elle a dû faire marche arrière il y a quelques mois après avoir critiqué la législation hongroise sur la protection contre le coronavirus."

Judit Varga. ajoute : "L'argent dû au peuple hongrois ne peut être lié à des conditions idéologiques. Cela a été clairement énoncé dans l'accord conclu par les chefs d'État et de gouvernement en décembre dernier."

Cet article a été publié en premier lieu par MAGYAR NEMZET, notre partenaire de la COOPÉRATION MÉDIA EUROPÉENNE.

"Décolleté ne signifie pas prostituée. Le Vlaams Belang protège nos femmes." 

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Belgique. 

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"Décolleté ne signifie pas prostituée. Le Vlaams Belang protège nos femmes." 

Les JT couvrent essentiellement la victoire de l'Italie en finale de l'Euro.

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Italie. Revue de presse.

Matteo Salvini (Ligue) : https://twitter.com/i/status/1414347579513614348

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Giorgia Meloni (Frères d'Italie)

L'accord entre le fondateur B. Grillo et le chef désigné G. Conte sur les nouveaux statuts du Mouvement 5 Etoiles est aussi cité : « Entente Conte-Grillo mais l'ancien président du Conseil attaque sur la justice » (Corriere della Sera), « Conte-Grillo, un accord inespéré mais les divisions sur la justice demeurent » (La Repubblica), « Conte est le chef du M5S » - Et demande à modifier la réforme de la justice (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement la victoire de l'Italie en finale de l'Euro ainsi que la fête des supporters dans tout le pays, la réception des champions au Quirinal et au Palais Chigi prévue cet après-midi, la défaite de Matteo Berrettini lors de la finale de Wimbledon, et enfin l'accord trouvé entre Conte et Grillo sur le mouvement M5S.

ARTICLE, Il Messaggero, « Loi contre la transhomophobie, la Ligue tente de séduire Italia Viva » : « C’est un véritable rameau d’olivier que la Ligue a voulu tendre à IV : le souhait est de renforcer l’entente entre M. Renzi et M. Salvini pour une dernière tentative visant à bloquer le début du débat au Parlement sur le projet de loi Zan (contre l’homophobie, prévu pour le 13/07, nldr). Hier, M. Renzi a lancé un appel au PD, au M5S et à LeU à dialoguer avec la Ligue et Forza Italia puisque ‘’le texte ne passera pas’’. Or les démocrates, par le biais de D. Parrini, estiment que ‘’l’objectif de Salvini n’est pas d’améliorer le projet de loi mais de l’ensevelir’’. La discussion générale commencera demain à 16h30. Le même jour, à 15h00, se tiendra une séance en Commission où le président, le léguiste Ostellari, a inséré à l’ordre du jour le projet de loi Zan. Si la Commission devait s’exprimer pour demander au Sénat de lui renvoyer le texte pour une nouvelle discussion, la Chambre Haute ne pourrait que voter sur ce point. On retournerait alors à la case de départ. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Letta : ‘nous pouvons avancer avec le M5S’, mais au sein du PD on craint les effets de l’usure » : « C’est une nouvelle positive, j’étais sûr qu’ils pourraient trouver les motivations pour continuer à avancer ensemble ». La satisfaction du secrétaire du PD est nette, alors que l’on craignait que le M5S ne se défile sur le vote de la réforme de la justice. Mais dans le parti le soulagement n’est que partiel, car une sortie du M5S de la majorité conduirait à une situation où le PD se retrouve seul avec Salvini à soutenir le gouvernement. Le ministre des affaires étrangères, Luigi di Maio, assure à ses partenaires de gouvernement que personne n’envisage de faire défaut à Mario Daghi au sein du mouvement. Malgré les tensions récentes, Enrico Letta assure que sa relation avec Giuseppe Conte est bonne et que l’alliance qu’il envisage de sceller avec le M5S est toujours d’actualité. L’assurance du secrétaire pourrait être contredite dès demain, jour de vote sur la loi Zan au Sénat et où des défections au sein du M5S sont à craindre ».

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli, « La première mission de Conte : jouer aux enchères avec Draghi » : « La recomposition du M5S ne représente pas une nouvelle vraiment positive pour Mario Draghi. Le nouveau Mouvement, doté désormais d’un leadership clair et légitime, à l'intention de revenir dans l'arène et de faire entendre sa voix, qui est celle du premier groupe parlementaire avec 161 députés et 75 sénateurs. Nous assisterons ainsi à la fin du compromis au rabais de la part des 5 Etoiles. Mais il ne faut pas pour autant croire à ceux qui voient le M5S passer rapidement dans l’opposition. Le plan pour les prochains mois est d’avancer sur les batailles sociales, à commencer par le salaire minimum et la défense du revenu de citoyenneté, qui se trouve déjà dans le collimateur de Renzi et de Salvini. Mais il y a aussi le problème de la fin du gel des licenciements : cette bataille pourrait représenter le terrain parfait pour renouer avec le PD de Letta. La conviction générale est que l’exécutif de large coalition d'aujourd'hui est trop déséquilibré vers la droite et vers les intérêts des grandes entreprises. Le 23 juillet, la Chambre commencera ses travaux sur la réforme de la justice présentée par la ministre Cartabia. Le M5S a déjà annoncé vouloir livrer bataille par le biais d’amendements. A partir d’aujourd’hui, le Palais Chigi aura d’autres préoccupations ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/07/2021

Le Vlaams Belang rend hommage à Hendrik Conscience.

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Belgique. Flandre. Ce 11 juillet, date de la fête nationale flamande, le Vlaams Belang a rendu hommage à Anvers à l'écrivain Hendrik Conscience, auteur du Lion des Flandres.

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Tom Van Grieken, Filip Dewinter, Anke Van dermeersch, Sam Van Rooy

10/07/2021

Le livre en italien de la dirigeante du parti patriotique Frères d’Italie Giorgia Meloni a été vendu à 160.000 exemplaires.

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Italie. Le livre en italien de la dirigeante du parti patriotique Frères d’Italie Giorgia Meloni, Je suis Giorgia, a été vendu à 160.000 exemplaires.

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(https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...)

09/07/2021

"Un politicien perd-t-il aussi son emploi [délocalisé] vers la Chine ? Défendre notre économie."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"Un politicien perd-t-il aussi son emploi [délocalisé] vers la Chine ? Défendre notre économie. Allemagne. Mais normal. AfD."

"Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd'hui ses Unes à la réforme de la justice civile, adoptée jeudi soir à l'unanimité en Conseil des ministres. Les journaux relèvent notamment le rôle de médiateur joué par le chef du gouvernement Mario Draghi ayant abouti à un compromis sur les règles de prescription, après la menace d’abstention des ministres M5S sur la réforme : « Haute tension sur la justice » - La médiation de Draghi et de Cartabia, les 5 Etoiles votent en Conseil des ministres. Colère des partisans de Conte - (Corriere della Sera), « La justice divise le gouvernement mais Draghi sauve la réforme » - Draghi négocie avec les 5 Etoiles, qui votent en faveur de la réforme, mais Conte y reste opposé et défend le projet de l’ancien ministre de la justice Bonafede (La Repubblica), « Justice, l'Italie tourne la page » - La réforme votée à l'unanimité, des délais de prescription plus longs pour les délits de corruption (La Stampa), « Justice, une réforme difficile » - Draghi demande maintenant de la loyauté de la part des partis de la majorité lors du vote au Parlement (Il Messaggero), « Les 5 Etoiles sont prescrits » - [les ministres M5S] cèdent à Draghi aussi sur la justice et votent pour une réforme désastreuse (Fatto Quotidiano), « Justice, une réforme en demi-teinte » - Le chantage 5 Etoiles sur un délai long de prescription pour les cas de corruption finit par passer (Il Giornale).

Sur Twitter, aucun sujet majeur ne semble s'imposer. A signaler toutefois, parmi les tendances, lehashtag #Grillo. Plusieurs commentaires critiquent le souhait du fondateur du M5S de voter en faveur de la réforme de la justice, certains y voyant une volonté de ce dernier de sauver son fils, impliqué dans une enquête judiciaire pour viol.

ARTICLE Corriere della Sera « Loi Zan, le chemin est semé d’embûches. Vu la tournure que prennent les événements, le vote risque d’être renvoyé» : « Mardi prochain la loi Zan entre au Sénat, et le nombre de personnes qui risquent de voter contre sont nombreuses. Pour beaucoup l’objectif est de renvoyer la proposition de loi après l’été, option qui devient probable puisqu’il ne reste que 4 semaines avant la fermeture du Sénat pour les vacances. La discussion commence mardi après-midi par les propos liminaires (Matteo Renzi a déjà prévu de parler). Ensuite, on passera aux amendements, et par pur obstructionnisme la Ligue en déposera probablement une dizaine. Mais il est possible aussi que les députés du parti présentent une proposition de médiation très proche de celle d’Italia Viva comme l’annonce Matteo Salvini : « Acceptez 3 amendements et nous votons la loi à l’unanimité ». Des paroles qui ne rassurent pas la gauche, Simona Malpezzi, présidente des sénateurs du PD ne croit pas aux bonnes intentions de la Ligue : « Les eurodéputés de la Ligue et de FDI ont voté contre la résolution qui condamne la loi hongroise anti-LGBT. Qui peut croire qu’ils veulent élargir les droits et la protection aux minorités ? ». Jusqu’à présent on compte près de 168 potentiels votes en faveur au Sénat, mais 30 voix seraient incertaines notamment au sein des groupes M5S et PD ».

ENTRETIEN La Stampa de Giorgia Meloni, cheffe de Fratelli d’Italia, « Sur la loi Zan aucune phobie, juste des idées différentes. La gauche utilise les gays comme des boucliers humains » : « Je suis opposée à la loi Zan pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’homophobie, nous pouvons avoir des idées différentes sur le contenu d’une loi ». Meloni accuse la gauche de « mener une bataille politique en utilisant les gays et les lesbiennes, utilisant les plus faibles comme des boucliers humains ». Sur le fond, la cheffe du seul parti de l’opposition s’explique : « Je pense que faire entrer à l’école primaire le thème de l’homosexualité n’a rien à voir avec la discrimination. De plus si nous ne faisons pas d’éducation sexuelle à l’école c’est bien parce que c’est un thème complexe qu’il vaut mieux traiter en famille ». Sur la loi anti-LGBT en Hongrie, « je lis des choses dans les journaux qui n’ont rien à voir avec la loi. En réalité elle dit une chose très simple, peut-être avec des mots et un ton que je n’utiliserai jamais, on ne fait pas de la propagande de genre dans les écoles ». « Avec Draghi notre relation est bonne, il nous écoute et se rend compte du sérieux de nos propositions. Si nous gagnions les élections, la règle est claire au sein de la coalition de centre-droit : celui qui prend le plus de votes devient Premier Ministre. Avec Salvini nous ne nous détestons pas, nous sommes loyaux ».

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Justice, les armes émoussées » : «Les convulsions du Mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice étaient prévisibles. Prisonniers de l’absence de stratégie et enfermés dans un passé nostalgique teinté de l’attitude procédurière de Beppe Grillo, ils se sont à la fin pliés à la volonté de la majorité et ont voté ‘oui’. C’est un thème qui divise un mouvement qui s’est construit sur la délégitimation judiciaire de ses adversaires et qui pense pouvoir survivre à sa crise interne uniquement avec un mot d’ordre extrémiste. Un mouvement qui ne voit pas que l’absence de réforme de la justice peut avoir des conséquences graves, notamment dans la relation avec l’UE qui condamne un système trop lent et trop inefficace et qui pourrait en faire un motif pour retarder l’envoi des fonds pour la reprise. En réalité, c’est bien la saison des populismes qui est finie depuis longtemps, et le fait que la majorité de Draghi ait montré sa détermination à avancer en ne faisant pas attention au lexique menaçant du M5S en est une preuve ».

ARTICLE, La Stampa : « Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban ». « A Strasbourg, les parlementaires européens ont adopté à une large majorité une résolution pour condamner la nouvelle loi hongroise punissant la diffusion et l’exposition de contenus pouvant être considérés par les autorités comme faisant l’apologie de l’homosexualité auprès des mineurs. Pendant le débat de mardi, la présidente de la Commission von der Leyen a prononcé des mots très durs : ‘’cette loi est une honte, nous sommes prêts à tout pour l'arrêter'' et le texte a été voté par 459 députés européens (147 ont voté contre, et 58 se sont abstenus).  Concernant l’Italie, Forza Italia a voté en ordre dispersé, alors que les délégations du PD, du M5S et d’IV ont toutes voté oui. En revanche, tous les léghistes ont voté contre, de même que les parlementaires de Fratelli d'Italia. Une position annoncée qui a toutefois déclenché des réactions politiques en Italie, où la majorité est aux prises avec des discussions sur le projet de loi Zan qui, à certains égards, va dans la direction opposée à la législation hongroise. "La Ligue n'a pas l'intention d'étendre les protections et les droits’’ - attaque Simona Malpezzi, chef du groupe PD au Sénat. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)