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03/07/2018

L'AfD donnée à 16,5 %.

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Allemagne. L'AfD est donnée au plus haut de son histoire au sein d'un sondage INSA, à 16,5 %.

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CDU : démocrates-chrétiens

CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

Horst Seehofer reste ministre de l'Intérieur.

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Allemagne. La CDU et la CSU ont trouvé un compromis à propos de la politique d’asile. Horst Seehofer (CSU) reste ministre de l’Intérieur.

02/07/2018

Som Catalans à Pontida.

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Espagne (Catalogne) et Italie. Som Catalans (Catalogne) s'est rendu au rassemblement annuel de la Ligue (Italie) à Pontida.

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Enric Ravello (SOM Catalans), Davide Quadri (Ligue), Matteo Salvini (Ligue), Ester Gallego (SOM Catalans)

9ème congrès de l'AfD.

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Allemagne. L'AfD a tenu son 9ème congrès ce 30 juin et 1 juillet 2018 à Augsbourg en Bavière.

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"Salvini : après l’Italie, l’Europe."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Allemagne : Unes « Migrants, le séisme allemand » (La Repubblica), « Migrants, le gouvernement Merkel vacille » (La Stampa), « Chaos migrants, Merkel vacille » (Il Messaggero), « Merkel vacille, bras-de-fer sur les migrants » (Il Mattino).

ANALYSE, F. Venturini, Corriere, « CSU entre sondages et frontières fermées. Pourquoi cette crise n’aide pas l’Italie – En Bavière, poussées à droite. Au final, les vainqueurs à Bruxelles ont été les puristes de l’Est » : « Le ministre de l’Intérieur offre sa démission et paradoxalement le gouvernement d’A. Merkel gagne un peu d’oxygène. Mais le cyclone migration est en plein sur l’Allemagne. Les Italiens peuvent le comprendre bien plus que d’autres. Seehofer exigeait une garantie ‘’anti-invasion’’, de ceux qui garantissent des voix et de bons scores dans les sondages, de la part d’A. Merkel depuis des semaines. Si vous avez reconnu quelque chose ou quelqu’un il s’agit d’une pure coïncidence, car le message qui arrive d’Allemagne, après avoir percé chez nous, est valable partout. Le CSU ne veut pas une chute immédiate du gouvernement (et donc Seehofer devait partir), mais veut mettre Merkel le dos au mur, l’affaiblir encore, presque l’obliger à trouver d’autres accords (pas avec l’Italie qui n’a pas besoin de débarquements au nord). L’équilibrisme de Macron en souffrira et l’Europe entière en souffrira probablement car il n’existe pas d’alternative convaincante à Merkel. Et l’Italie aussi en souffrira parce que tout autre que la Chancelière se montrera plus dur envers nous. Sur le thème des migrants mais aussi sur la dette publique et les finances. Hors Europe, le président Trump serait sûrement content si le gouvernement allemand tombait, il a la puissance économique allemande et l’européisme de la Chancelière dans le collimateur depuis son élection ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni : « La centralité perdue d’Angela » : « Angela Merkel apparaît aujourd’hui très affaiblie en Europe par la crise politique interne de ces heures. La Chancelière allemande a perdu dans l’UE la centralité politique qui lui conférait une autorité incontestée. Le panorama politique de l’Europe de 2005 était tout à fait différent de celui d’aujourd’hui et Merkel, leader du plus important parti populaire d’Europe, était le point de référence naturel des forces modérées du Continent, comme Italie, France, Espagne et Grande Bretagne, alors majoritaires. Aujourd’hui, le scénario a totalement changé et il y a une très grande résistance de la part des gouvernements souverains de l’Europe orientale, qui ont refusé les systèmes des quotas des migrants obligatoires demandés par l’Allemagne. En outre, la Chancelière doit également faire face à deux pays, comme l’Italie et l’Autriche, politiquement plus proches d’Orbán que de l’Allemagne. Il n’existe pas seulement la question migratoire, il y a aussi la réforme de la Zone euro, pour laquelle Merkel avait fait des avancées significatives avec le président français Macron. Dans une Europe qui s’est radicalement déplacée à droite, où les populistes et les souverainistes espèrent devenir le deuxième parti du Parlement européen, voire le premier, Merkel a perdu la centralité politique, parce que la droite européenne modérée et démocratique, en Europe comme en Italie, a été phagocytée par des forces réactionnaires beaucoup plus radicales. Ainsi, paradoxalement, Merkel et Macron deviennent un point de référence pour ces forces européistes, démocratiques, et souvent sociales-démocrates qui ont déjà assisté, avec consternation, à la pulvérisation de la gauche traditionnelle ».

ARTICLE, Il Messaggero A. Gentili « Le Quirinal et Conte inquiets : ‘’la tenue de l’UE est en danger’’ » : « La chute possible d’Angela Merkel inquiète le président Mattarella et le président du Conseil Conte. Des sources accréditées font savoir que Conte ‘’suit la situation avec préoccupation’’. L’adieu de la Chancelière, aux yeux du Quirinal, pourrait représenter un facteur de déstabilisation de l’UE, privée de son fort leadership européiste. Aussi parce que, en absence d’élections, cela pourrait ouvrir la voie à un Chancelier bien plus rigoriste : Wolfgang Schaeuble. ‘’Sans compter’’, ajoute une haute source diplomatique ‘’qu’une éventuelle évolution souverainiste en Allemagne nous ramènerait à des souvenirs bien tristes’’. D’ailleurs, le front populiste et souverainiste ne manque pas d’alliés. Le premier est Vladimir Poutine, qui veut amoindrir un concurrent difficile comme l’UE. Il a déjà accueilli deux fois Salvini à Moscou et il soutient ouvertement les 5 Etoiles : deux partis eurosceptiques qui ont annoncé au Parlement, à l’instar de Conte, un ‘’tournant dans les relations avec la Russie’’ ».

Meeting annuel de la Ligue à Pontida : Unes « Salvini lance la ‘’super-Ligue’’ » - ‘’Une fédération européenne des souverainistes’’ (Corriere della Sera), « Salvini : après l’Italie, l’Europe » (La Repubblica).

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, A. La Mattina « La fédération souverainiste pour les élections européennes de 2019 se constitue » : « L’objectif du secrétaire de la Ligue Matteo Salvini est de chambouler les équilibres à Bruxelles, notamment d’enlever aux populaires et aux socialistes la majorité au sein du parlement européen. Le slogan cher à Salvini était ‘’chasser les Merkel, Hollande et Renzi’’. Contre Renzi, Salvini a réussi son pari. Marine Le Pen n’y est pas arrivée mais avec son ami désormais vice-président du Conseil, il n’y a pas un jour qui passe sans que piques soient lancées contre le Président français. L’union des ultra-nationalistes : Salvini se trouve dans ce projet qu’il cultive depuis des années. Le leader de la Ligue a resserré ses liens avec le Premier ministre hongrois, avec les Autrichiens Kurz et Strache, le Hollandais Wilders. Dans les prochaines semaines, Salvini entamera une tournée en Europe sous sa double casquette de ministre de l’Intérieur et de secrétaire de la Ligue. Salvini veut conquérir le Parlement européen avec ses amis souverainistes et placer dans la nouvelle Commission un de ses hommes. A Pontida, Salvini a souligné ‘’l’Italie est un contribuable au net et jusqu’à présent nous n’avons pas eu de grands avantages’’ ».

ARTICLE, La Repubblica B. Giovara, « Les convertis du Sud, ‘’Bossi nous insultait, maintenant tout le monde est gentil’’» : « Cette année le rassemblement de Pontida des supporters de la Ligue du Nord de Matteo Salvini comptait parmi ses milliers de participants de nombreux représentants des régions du Sud de l’Italie. Salvini représente pour eux une forme de renouveau politique pour la Ligue du Nord, se détachant des critiques du Sud du pays qui la caractérisaient sous Bossi. C’est aussi un renouveau pour l’Italie, qu’ils voient comme unie et plus proche de leurs problèmes, notamment en matière du support à l’agriculture ou du problème de « l’invasion » étrangère de la part des demandeurs d’asile débarquant au Sud du pays ».

ARTICLE, La Repubblica I.Diamanti, « La Ligue Nationale, un parti personnel à la conquête du pays » : « Le Rassemblement de Pontida a été l’occasion d’exposer la transformation de la Ligue du Nord, que l’on pourrait désormais définir la LNS, Ligue Nationale de Salvini. D’une part, en considérant son détachement par rapport au régionalisme et à l’indépendantisme la caractérisant dans le passé qui a permis de recueillir le support de l’électorat du Sud.  D’autre part, par la personnalisation du parti, centré autour de la figure clé de Matteo Salvini. Son intervention au rassemblement a été la représentation théâtrale spectaculaire d’un ‘’acteur’’ représentant des préoccupations en matière de migration et de la lutte contre les élites et la bureaucratie européenne. Ce sont celles d’un électorat chez qui, d’après les statistiques, la ‘’peur des étrangers’’ et le ‘’manque de confiance envers les institutions européennes’’ sont particulièrement élevées par rapport aux moyennes nationales. En jouant sur ces thèmes dans ses stratégies politiques, Salvini écrit le programme d’un gouvernement que l’on pourrait caractériser de « vice-présidentiel ».

ARTICLE, Il Messaggero M. Allegri « 2 500 réfugiés ramenés en Libye en 7 jours. Tripoli demande d’autres navires à l’Italie » : « La garde-côtière libyenne aurait ainsi reporté en Libye 2 425 migrants. Ce sont les chiffres donnés dans le rapport hebdomadaire de l’Unhcr. La situation des centres de détention est aussi inquiétante. Malgré les drames en mer, la ligne dure du gouvernement italien ne change pas. Entretemps, Tripoli, par le biais du chef d’Etat-major libyen, a demandé à Rome d’autres patrouilleurs pour ‘’une collaboration positive’’ afin de mener également une ‘’action humanitaire’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Réunion de la dernière chance entre la CDU et la CSU à 17h.

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Allemagne. Le ministre de l’Intérieur CSU Horst Seehofer met son mandat à disposition. Une dernière réunion de conciliation aura lieu à Berlin ce 2 juillet à 17h entre la CDU et la CSU.

Horst Seehofer a donné une conférence de presse peu avant 2h. du matin, au sein de laquelle il a déclaré mettre ses mandats à disposition. A l'issue de 11 h de négociations au sein de la CSU, il avait l'air épuisé.

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Horst Seehofer

Allemagne : l’union entre la CDU et la CSU au bord de la rupture.

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Allemagne. Horst Seehofer se retire-t-il de ses fonctions de ministre allemand de l’Intérieur et de président de la CSU ? Pas de réponse car la présidence de la CSU est toujours en réunion. À Berlin, la CDU d’Angela Merkel attend la décision. 

Le président de la CSU Horst Seehofer indique 3 solutions possibles dans le conflit avec la CDU à propos des migrants : 

1/La CSU s’aligne sur Merkel.

2/Seehofer se retire du poste de ministre de l’Intérieur et de président de la CSU.

3/Seehofer ordonne, en tant que ministre de l'Intérieur, le refoulement de migrants déterminés à la frontière avec tous les dangers que cela implique pour la coalition gouvernementale CDU-CSU-SPD. 

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01/07/2018

Rassemblement annuel de la Ligue à Pontida.

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Italie. La Ligue a tenu ce 1 juillet 2018 son rassemblement annuel à Pontida :

https://www.24matins.fr/topnews/une/italie-a-pontida-le-m...

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Matteo Salvini

30/06/2018

Italie : comparaison entre intentions de vote et résultats des législatives.

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Italie. Une étude compare les intentions de vote actuelles avec les résultats des élections législatives du 4 mars 2018. Le cas de la Ligue est intéressant car ce parti a fortement progressé dans les intentions de vote et il apparaît que 10 % des personnes qui sont actuellement en sa faveur ont voté pour le M5S et 18 % pour Forza Italia de Silvio Berlusconi.

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[altri = autres, indecisi+non voto = indécis+abstentions]

M5S

Ligue

Forza Italia

Parti Démocrate [centre-gauche]

Mecklembourg-Poméranie-occidentale : l'AfD donnée à 22 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie-occidentale. Un sondage en vue d’élections pour le Parlement du Land donne l’AfD à 22 % :

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

(Résultats de 2016 : http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2016/09/04/mec...)

Le même sondage a été réalisé, toujours au Mecklembourg-Poméranie-occidentale, mais en vue d'élections législatives :

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[La circonscription électorale de la chancelière Angela Merkel est située dans cette zone.]

29/06/2018

L’Italie va séquestrer deux navires d’une ONG allemande.

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Italie. Deux navires vont être séquestrés :

http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/21/01003-201...

"Accord sur la migration : "L'Italie n'est plus seule", se félicite son Premier ministre."

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Union Européenne. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte se félicite de l’accord obtenu sur la migration :

https://www.bfmtv.com/international/accord-sur-la-migrati...

Donald Trump recevra Giuseppe Conte.

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Italie et États-Unis. Le président Donald Trump recevra le 30 juillet 2018 à la Maison Blanche le Premier ministre italien Giuseppe Conte :

http://www.lalibre.be/actu/international/trump-recoit-con...

Sondage pour les municipales en Tchéquie.

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Tchéquie. Un sondage dans 6 grandes villes donne le SPD, en vue des élections municipales d'octobre 2018, à :

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Praha = Prague

28/06/2018

Livre de Tom Van Grieken en français.

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Belgique. Le président du parti nationaliste flamand Vlaams Belang Tom Van Grieken a publié un ouvrage en néerlandais qui est désormais traduit en français par le cadre bruxellois de son parti Patrick Sessler. Le livre s’intitule « L’avenir entre nos mains : révolte contre les élites » :

https://vlaamsbelangbruxelles.be/le-livre-du-president-du...

L'ouvrage est préfacé par la présidente du Rassemblement National (France) Marine Le Pen.

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"Un gouvernement tancé par l’Europe et le Vatican."

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Italie. Revue de presse.

Prévisions de Confindustria sur le PIB/budget : Unes « Alerte entreprise : ‘’la croissance italienne trop faible’’ » (Corriere della Sera), « Pas de couvertures, le revenu citoyen et la flat tax rayés du budget » (La Repubblica), « Economie, Tria freine Di Maio » - ‘’Problèmes de couvertures pour le revenu citoyen’’ (La Stampa), « Coup de frein du PIB, un budget probablement à revoir » (Sole 24 Ore), « Les industriels préviennent le gouvernement » (Il Messaggero).

ARTICLE, La Stampa A. Barbera « Confindustria : ‘’Arrêtons de ne parler que des migrants, il est temps que le gouvernement pense aux jeunes et au travail » : « Le président du patronat italien Confindustria, Vincenzo Boccia, n’avait jamais employé des mots aussi forts à l’encontre du gouvernement. ‘’Espérons que la campagne électorale soit terminée’’. La Confindustria ne veut pas passer dans l’opposition au gouvernement mais semble prête à le faire, si nécessaire. Boccia demande ‘’une intervention de politique économique’’ et la poursuite des allègements fiscaux pour les nouveaux embauchés. Les prévisions du centre d’étude de la Confindustria tablent sur une croissance faible du PIB (1,3% en 2018 et 1,1% en 2019). Boccia a rencontré à deux reprises le ministre du travail Di Maio. Mais il n’en est pas ressorti encourragéComment concilier un programme de cent milliards avec de telles prévisions de croissance ? Il faudrait un budget correctif de 9 milliards en 2018 et de 11 en 2019. Il est temps de mettre la démagogie de côté assure Boccia. »

ARTICLE Corriere della Sera D. Di Vico « Pas de lune de miel avec le Gouvernement. Les industriels sceptiques ou critiques pour le spread et les lois sur le travail » : « Boccia : ‘’Le slogan ‘’Italy First’’ est une erreur pour un pays qui transforme les matières et vit de l’exportation. »

ARTICLE, A. D’Argenio-C. Lopapa, Repubblica, « Débarquements, règles, argent à l’Afrique, les dernières conditions italiennes à l’UE - Conte prêt à poser des vétos, mais il négocie aussi pour aider Berlin, l’inconnue des diktats légistes demeure » : « Deux lignes rouges italiennes au sommet européen aujourd’hui : les règles sur les débarquements et les fonds pour l’Afrique. Si Conte obtient ce qu’il demande et une promesse « en off » de flexibilité sur les comptes publics, il validera l’accord et offrira à la Chancelière l’accord qui permettra à Berlin de renvoyer les migrants qui ont été enregistrés en Italie mais qu’on a laissé fuir au-delà des Alpes. Les leaders sont d’accord pour intensifier le travail avec les pays d’origine et de transit des migrants et la fermeture des frontières externes de l’Union grâce à 10.000 agents UE. Pour intensifier ce travail, Conte menacera de véto l’accord UE-Turquie si les partenaires ne s’engagent pas à verser 500 millions au Trust fund Afrique. Pari facile car l’accord sera un simple engagement politique. Pour l’argent on verra. »

ARTICLE,  T. Mastrobuoni, Repubblica, « L’homme qui tient en otage l’Europe, entre Merkel et Salvini – Le ministre allemand, dur sur les migrants, porte la chancelière au bord du gouffre » : « Le porte-parole de Lifeline, Alex Steier, a déclaré à l’Ansa que le ministre  Horst Seehofer agit comme une version allemande de son collègue Italien, Matteo Salvini. Les deux hommes ont en effet beaucoup en commun. Seehofer a décidé de jouer le tout pour le tout en vue d’une tournée électorale en Bavière où son parti risque de perdre la majorité absolue. Mais en Europe, Seehofer a des alliés un peu fragiles parmi les ‘’rebelles’’, le groupe de Visegrad ou Salvini. Avec ce dernier d’ailleurs, à part la nécessité de blinder les frontières externes ou de créer des hotspots dans les pays tiers, il n’y a pas grande convergence. Et Seehofer est ennemi de Salvini sur un point : il voudrait lui renvoyer les réfugiés qui ont déjà été enregistrés en Italie. Si Merkel et Conte arrivaient à un accord, la Chancelière dédramatiserait la crise politique interne, mais juste après Seehofer devrait s’asseoir à la même table que Salvini et négocier les détails. »

EDITORIAL, M. Lazar, Repubblica, « Pourquoi Paris et Rome sont-elles lointaines » : « Le Conseil européen d’aujourd’hui et demain s’annonce tendu, voire explosif. La question migratoire est une bombe à retardement pour toute l’Europe mais elle l’est particulièrement entre l’Italie et la France. Si l’Italie accuse les Français d’avoir fermé leurs frontières et de faire preuve d’’’arrogance’’, la France estime que les Italiens gèrent mal les migrants et se montrent inhumains. A un moment donné, Macron avait caressé l’espoir de jouer la carte du M5S et de Conte, qu’il n’a pas abandonné comme le montre la solution trouvée au cas Lifeline. Compte tenu de l’influence de Salvini sur le gouvernement, il tend à considérer le gouvernement en Italie comme un épouvantail en politique interne, pour dénoncer le FN, allié de la Ligue, et la France insoumise qu’il compare au M5S, dans la perspective des élections européennes de 2019. Macron et Salvini s’érigent en meilleurs adversaires en Europe, le premier réformateur par excellence, l’autre en chef des eurosceptiques. Dans un avenir prévisible, ni la France ni l’Italie ne sortiront vainqueurs Il faut espérer que le projet du Traité du Quirinal (décidé par Macron et Gentiloni en janvier dernier, pour donner un cadre plus stable et ambitieux aux relations franco-italiennes) voit le jour, dans l’intérêt de l’Italie, de la France, et de l’Europe ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Franco « Un gouvernement tancé par l’Europe et le Vatican » : « L’impression est que le gouvernement italien se présentera au sommet d’aujourd’hui à Bruxelles avec un soutien fort du Parlement et d’une partie majoritaire du pays sur le thème des migrations. Il faudra toutefois comprendre si cela renforcera la place du président du Conseil G. Conte par rapport aux autres nations européennes. On perçoit toutefois une différence entre Conte et son ministre de l’Intérieur Salvini. C’est le signe de rôles différents et, peut-être, d’un jeu de rôles. Les 5 Etoiles soutiennent le leader de la Ligue de manière officielle, même dans le bras-de-fer avec Macron. Il faudra comprendre combien de temps pourra encore durer ce conflit. Hier, au lendemain de l’entrevue entre le Pape et Macron, pour la première fois, le Vatican a pris position contre le Gouvernement. Pour la Ligue et le M5S c’est un autre front qui s’ouvre ».

ARTICLE, G. Franzese, Messaggero, « Savona met au point sa ligne pour le sommet UE : ‘’non au plan Merkel-Macron, plus de pouvoirs à la BCE » : « Même s’il ne fait pas partie de la délégation au Conseil européen, Paolo Savona, ministre pour les Affaires européennes, a contribué de manière substantielle au document italien. Il faut, estime-t-il, moins de rigidité en Europe sur les comptes publics, et, en bref, Macron et Merkel peuvent laisser tomber l’idée de faire avec l’Italie comme ce qui a été fait en Grèce : ce ne sera pas la Troïka qui décidera à la place de notre pays. Savona pointe de ‘’graves lacunes’’ dans l’architecture européenne, à la suite de la hausse du spread, en raison du manque d’instruments habituels pour une Banque centrale. Draghi a fait ‘’un travail excellent’’ mais les pouvoirs de la BCE, selon Savona, devraient être renforcés. »

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Soutien de Mattarella à la position italienne. Crainte sur les résultats » : « Au déjeuner du Quirinal, le président de la République n’a pas caché ses craintes pour des conclusions encore décevantes ou peu concluantes à Bruxelles. Aucune dramatisation, à part la possibilité d’un ‘’non’’ italien au financement à la Turquie si l’Italie ne devait pas recevoir les 500 millions pour l’Afrique qui étaient déjà prévus. L’objectif est de maintenir le dialogue avec Merkel en vue de la négociation sur les thématiques économiques et financières. Le chef de l’Etat a soutenu la position de Conte sur les migrants, basée sur dix points. Mattarella est persuadé de la nécessité de faire une distinction entre les sauvetages et la répartition des migrants. Le seul point hors-programme était le discours passionné de Savona sur la nécessité d’un rôle de la BCE à l’instar de celui de la Fed. Il faudrait alors convaincre le reste des pays membres et cela apparait comme un défi encore plus grand que la question migratoire ».

ENTRETIEN de Peter Szijjàrtò, ministre des affaires étrangères hongrois « La Hongrie est avec l’Italie, il faut protéger les frontières de l’UE. Les quotas ? Jamais » (Corriere della Sera) : « ‘’Nous partageons le même objectif, comme nous l’avons répété récemment lors d’un appel téléphonique avec le ministre de l’Intérieur Salvini : protéger la sécurité de la population européenne. La Hongrie souhaite une coopération étroite avec l’Italie, l’Autriche et le groupe de Visegrad. Les quotas ? Nous avons eu un référendum avec un résultat très clair. Nous ne renoncerons jamais au droit souverain de décider qui admettre sur le territoire national’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/06/2018

"Conte cède à Berlin et à Paris pendant que Salvini attaque tout le monde."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Entrevue entre le Président de la République et G. Conte : « Navire à Malte, l’Europe divisée » - ‘’Pacte secret Macron-Conte’’ (Corriere della Sera), « Mission de Macron pour isoler Salvini, rencontres avec le Pape et Conte » (La Repubblica), « Migrants, Conte négocie avec Merkel et Macron ; Salvini pas d’accord » (La Stampa), « Conte-Macron, l’entente secrète mais Berlin bloque le navire à Malte » (Il Messaggero), « Migrants, entente Macron-Conte, Merkel se met de travers » (Il Mattino).

RETROSCENA La Repubblica T. Ciriaco et C. Lopapa « Appels et dîner secret, Conte cède à Berlin et à Paris pendant que Salvini attaque tout le monde » : « Giuseppe Conte vient de terminer le sommet bilatéral le plus mystérieux et anormal de l’histoire récente de la diplomatie. Il appelle un restaurant près de la Place Navone ‘’Je suis l’avocat Conte, je vous envoie le Président français et son épouse’’, pendant que Salvini lançait des piques aux Français considérés comme des conquérants néo-coloniaux en Libye. Le Président du Conseil a gardé le silence sur cette entrevue pour deux raisons : politique et diplomatique. La première concerne justement Salvini. L’entourage du ministre de l’Intérieur assure qu’il existe une harmonie parfaite avec le chef du Gouvernement. Pourtant, il suffit de lire ses déclarations pour comprendre que tout ne tourne pas rond. Mais c’est surtout la loi de la diplomatie qui pousse Conte à négocier pour ne pas finir totalement isolé. Après avoir salué le fondateur de LREM, Conte reçoit l’appel de la Chancelière, qui demande toujours la même chose : trouver un accord qui puisse satisfaire les deux opinions publiques et neutraliser Salvini et Seehofer. Et sur les mouvements secondaires, Conte ouvre, car il ne veut pas rester en dehors d’un accord entre Paris, Berlin et Madrid. Dans la résolution finale figurera aussi la possibilité d’avoir des centres d’accueil dans les pays membres, chose toujours exclue par Salvini ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, E. Buzzi : « La rencontre à Casina Valadier avec le Président et Brigitte. Et le scepticisme du Viminal » : « Le sommet « secret »  de lundi soir entre Giuseppe Conte et le Président Emmanuel Macron est né à la suite d’une demande faite au protocole français par le Président du Conseil italien, qui avait déjà eu des contacts téléphoniques avec les leaders européens, parmi lesquels Angela Merkel. Le Président français est arrivé accompagné par sa femme Brigitte et par l’Ambassadeur de France en Italie Christian Masset. Ainsi, Giuseppe Conte et Emmanuel Macron se sont longuement entretenus et ont discuté, dans une petite salle réservée, du dossier des migrants avant le prochain sommet de l’UE ainsi que d’une solution pour le navire humanitaire Lifeline. Il s’agit d’un problème dont les diplomaties européennes sont en train de discuter depuis des jours et le navire n’a pas encore accosté à Malte. Le scepticisme du ministère de l’Intérieur augmente, tandis que le M5S est optimiste et revendique l’autonomie du président du Conseil ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « La stratégie délicate de Conte qui cherche de la flexibilité sur les comptes publics » : « ‘’Isoler l’Italie ou isoler Salvini ?’’, c’est le dilemme auquel Paris et Berlin ont décidé de répondre après le Conseil européen qui commencera demain à Bruxelles. L’Italie cherche des soutiens dans la perspective du sommet de demain. Puisque le thème n’intéresse guère les pays de Visegrad, autant continuer à avoir un dialogue avec les pays fondateurs et éviter que l’Italie ne soit isolée. La solution trouvée sur le navire Lifeline par Conte et les autres leaders européens donne au Président du Conseil le mérite d’être parvenu à bouger avec un certain degré d’autonomie. Le M5S joue en faveur de Conte en voulant se reprendre l’espace par rapport à l’allié Salvini qui a dicté jusque-là, la ligne au gouvernement ».

ARTICLE Il Messaggero F. Giansoldati et F. Pierantozzi « Entrevue secrète Macron-Conte, mais Salvini attaque » : « Avant d’être reçu par le Saint-Père, le Président français a rencontré le Président du Conseil. Une ‘’rencontre demandée par ce dernier’’, ‘’réservée pour respect à l’égard du Vatican’’. L’entrevue a débloqué l’affaire du navire Lifeline. Le président français a annoncé une solution commune ‘’la France fera partie des pays européens qui accueilleront les passagers’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo : « Pacte Conte-Macron sur le navire Lifeline. Berlin, Madrid et La Haye freinent » : « Le président du Conseil italien Conte a déclaré que le navire humanitaire Lifeline pourrait accoster à Malte et faire débarquer les 233 migrants à bords. Mais cette solution n’a pas été acceptée par tous les Etats européens, surtout l’Allemagne, l’Espagne et les Pays Bas,  qui freinent sur la redistribution de l’accueil des migrants. Giuseppe Conte avait parlé au Président (maltais) Muscat au téléphone, en précisant que l’Italie était prête à faire sa part pour l’accueil d’une partie des migrants, mais en soulignant que les réfugiés qui débarquent sur les côtes italiennes, espagnoles, grecques ou maltaises débarquent en Europe. Dans les intentions du gouvernement italien, cet accord pourrait ouvrir la voie à une solution lors du Conseil européeen».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa A. La Mattina « Salvini insiste sur la ligne dure : ‘’arrogance française, nous ne reprendrons pas ceux qui sont chez eux’’ » : « La cible du ministre de l’Intérieur reste Paris, notamment Macron qui continue à dire qu’en Italie il n’y a pas d’urgence migratoire. Les propos de Salvini sont des mots tranchants qui arrivent au lendemain de la rencontre entre le chef de gouvernement italien et le Président français. L’équipe de l’Intérieur explique qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre G. Conte, car Salvini a pleine confiance dans la rectitude du Président du Conseil. Pour la Ligue, il n’y aura pas de marche arrière sur les mouvements secondaires ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, F. Fubini : « L’Italie et l’option du véto. L’objectif est de remettre en cause le traité de Dublin sur la division des migrants » : « Le thème principal du prochain sommet de l’UE de demain sera la question des migrants. Cette fois-ci, les négociations ne serviront pas à trouver une solution à ce problème très grave, parce que les leaders des 28 pays ne veulent pas punir l’Italie, ni lui faire plaisir. Ils veulent tout simplement sauver Angela Merkel. Même les critiques les plus sévères comprennent qu’ils la regretteraient si un échec à Bruxelles ouvrait la voie à un tournant plus nationaliste à Berlin. Le ministre de l’Intérieur allemand Seehofer a donné à Merkel un ultimatum pour obtenir un accord européen qui autorise l’Allemagne à refouler les demandeurs d’asile déjà enregistrés ailleurs, sinon il menace de retirer le soutien de son parti au gouvernement. Le divorce entre politique et réalité est total et cette situation pourrait conduire l’Italie à mettre son véto, parce que le gouvernement Italien considère que la responsabilité de l’accueil des migrants ainsi que de la gestion des demandes d’asile ne peut pas être affronté uniquement par le pays de première arrivée. »

ARTICLE, La Stampa I. Lombardo et F. Schianchi « Conte négocie avec Merkel sur les réfugiés en échange de fonds UE pour la Libye » : « La proposition d’hier soir de Berlin est claire : ‘’reprenez ces migrants et nous vous donnerons quelque chose en échange’’. Et Conte est prêt à jouer, demandant des fonds européens pour la Libye. Rien de nouveau : une sorte de prolongement du plan de Minniti mais à la charge de l’Europe. Pourtant, du point de vue politique, il s’agit d’un tournant car Conte devrait faire marche arrière sur les mouvements secondaires. L’espoir est aussi celui d’obtenir des fonds européens pour le revenu citoyen. Car il s’agit du match de Di Maio, qui est toujours en retard derrière Salvini. Ce serait le seul moyen de rivaliser avec l’effervescente propagande de Salvini. »

ARTICLE, La Stampa « Bolton à Rome pour renforcer l’entente » : « L’étape à Rome du conseiller pour la sécurité nationale américaine John Bolton était nécessaire pour préparer la visite du Président du Conseil Conte fin juillet à la Maison Blanche. Et surtout pour renforcer l’entente avec le nouveau gouvernement, que Washington considère comme un important allié pour gérer les relations avec l’UE et l’Allemagne. Trump a adressé à Conte une lettre où il considère l’Italie comme ‘’un pays leader’’ de l’Alliance. Les Américains souhaitent que Rome maintienne ses soldats à Kaboul et qu’elle confirme le financement à hauteur de 120 millions annuels. En revanche, sur la Libye, c’est l’Italie qui demande à Trump d’intervenir pour reconnaître notre rôle, freiner les ambitions françaises et mobiliser l’OTAN. L’Italie, avec sa position critique à l’égard de l’UE, notamment contre l’austérité imposée par Berlin, peut devenir un allié naturel de Washington ».

ARTICLE, Il Messaggero F. Pierantozzi « Derrière le duel sur les réfugiés, le problème du pétrole » : « Ces derniers temps, des mots assez lourds volent entre Rome et Paris : l’Italie est ‘’irresponsable et cynique’’ selon Macron car elle ferme ses ports ; la France est ‘’arrogante et hypocrite’’ selon Salvini. Mais derrière ces escarmouches diplomatiques, quel est le poids du pétrole en Libye, de l’uranium au Niger et des précieuses ‘’terres rares’’ du Sahel ? Ce sont ces pays de transit qui sont en train de fissurer l’Europe. En Libye, à part les idées de Macron et de Salvini, il y a aussi l’affrontement Eni-Total. Le match est encore largement en faveur des Italiens. La diplomatie de Macron – qui a reconnu également le général Haftar comme interlocuteur, ce dernier étant désormais devenu ‘’Seigneur’’ du pétrole – arrive de toute façon en retard par rapport aux intentions d’ENI. Le groupe italien est en train de regarder ailleurs : l’Algérie. Mais entre la France et l’Italie il n’y a pas que le pétrole. Il y a aussi de gros intérêts entre Endesa (Enle) et GdF-Suez. Mais aussi l’autoroute promise par l’Italie à la Libye comme ‘’dédommagement colonial’’ et encore le gazoduc libyen-italien Green Stream. Et le Sahel, mais aussi la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad. Ce sont les pays où les fameux ‘’hotspots’’ devraient être installés. A ce stade, l’Italie a été mise à l’écart du dispositif à Niamey. Le gouvernement Gentiloni avait parlé de ‘’opportunités énormes pour notre système manufacturier’’ mais pour Paris l’enjeu est surtout représenté par les gisements d’uranium au Niger qui fournissent à hauteur de 30% celui utilisé dans les centrales nucléaires de France ».

ARTICLE, La Repubblica A. Ginori et P. Rodari « Macron à Rome, entre François et Conte : ramener l’Italie en Europe » : « Une audience au Vatican d’une durée insolite, qui se termine par une caresse insolite au Pape. Emmanuel Macron débarque à Rome pour rencontrer pour la première fois le Souverain Pontife et trouver un soutien contre les extrémismes qu’il est en train d’affronter seul ces dernières semaines. L’entrevue avec G. Conte a été gardée secrète jusqu’à l’après-midi. Non pas pour ne pas heurter le Vatican mais plutôt pour mettre en sécurité la relation entre Macron et le chef du gouvernement de Rome. La France est toujours persuadée qu’il est possible de ramener l’Italie sur la voie de la coopération européenne, y compris sur le front de l’immigration, en vue du Conseil de demain et de jeudi à Bruxelles. Le Pape a accueilli avec un sourire le président français et sa délégation de 13 personnes dont la première dame ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/06/2018

Autriche : exercice de la police et de l'armée sur la frontière slovène.

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Autriche. Le ministre patriote de l’Intérieur Herbert Kickl (FPÖ) et le ministre patriote de la Défense Mario Kunasek (FPÖ) ont organisé, ce 26 juin 2018, un exercice à Spielfeld sur la frontière slovène auquel 500 policiers ont pris part, ainsi que 220 soldats. L’objectif est d’envoyer un signal clair aux passeurs et migrants : en cas d’afflux massifs de clandestins, ceux-ci seront repoussés.

Giorgia Meloni favorable à un blocus naval.

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni estime que le nouveau gouvernement M5S-Ligue a modifié la politique d’immigration, mais que des solutions durables et définitives doivent être mises en place pour le long terme. Elle déclare que le problème n’est pas que les bateaux ne doivent pas accoster en Italie, mais qu’ils ne doivent pas partir de Libye. Elle est favorable à un blocus naval.

Matteo Salvini à propos de Macron.

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Italie. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini écrit sur Twitter que le président français Emmanuel Macron « passe son temps à attaquer le gouvernement et les citoyens italiens » car la confiance de la population française envers sa personne s’effondre.

La Ligue donnée à presque 30 % !

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Italie. La Ligue est donnée à 29,7 %, le M5S à 29,4 % et Frères d'Italie à 3,8 % au sein d'un sondage SWG.

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Ligue

M5S

Parti Démocrate

Forza Italia

Frères d'Italie

"Salvini défie le M5S : ne plus répondre aux signaux de détresse en mer."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Italie-France-Afrique : Unes « Débarquements, tensions au sein du gouvernement » - ‘’Salvini défie le M5S : ne plus répondre aux signaux de détresse en mer’’ (Corriere della Sera), « Salvini choc : ‘’ne plus répondre aux signaux de détresse’’ (La Repubblica), « Salvini défie Macron : une zone d’influence italienne dans le Sahel » (La Stampa), « Salvini ‘’nous ne répondrons plus aux signaux de détresse ; doutes au sein du M5S » (Il Messaggero).

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Macron – Salvini, le bras de fer est inévitable » : « Les jours qui pourraient détruire l’Europe que nous connaissons depuis vingt ans sont marqués par un bras de fer toujours plus intense entre la France et l’Italie. Ou plutôt, entre le président Macron et le ministre de l’Intérieur Salvini. Un conflit où tout se mélange : l’architecture européenne, les intérêts en Afrique du Nord des deux leaders ainsi que la politique intérieure française et italienne. Un mélange tout à fait inhabituel et sans précédent, étant donné que le duel est entre un chef d’Etat et un ministre (qui, quand même, adore être considéré comme le véritable président du Conseil). La campagne électorale pour les élections européennes de 2019 a déjà commencé, opposant les « européens orthodoxes » aux « souverainistes ». Macron se présente aujourd’hui en tant que leader des européens, avec l’intention de reproduire le succès de l’année dernière en France, quand il a  battu Marine Le Pen. Maintenant, le président français souhaite reproduire le même schéma, en transformant  l’Italien qui dirige la Ligue en ennemi numéro un. En gagnant contre lui,  il gagnerait en même temps contre tous les ‘’ populistes ‘’, comme Orban. Salvini aussi a besoin d’un ennemi numéro un. Le conflit avec le Président français l’exalte et le place, même sur le plan psychologique, sur un piédestal inimaginable jusqu’à aujourd’hui. Macron réalise que la véritable menace à l’UE vient d’un pays comme l’Italie et Salvini se bat contre le Français parce qu’il le considère un cible plus convenable que l’Allemagne de Merkel, la Chancelière étant inaudible à cause de la crise interne qui touche sa coalition. La question est de savoir si l’on veut trouver une solution aux problèmes. Berlin est favorable à un accord, le président du Conseil italien Conte et le ministre des Affaires Etrangères, Moavero, sont en train de chercher eux aussi un accord parce qu’ils se rendent compte que la désintégration de l’Europe serait un dommage avec des conséquences incalculables. Ainsi tout se complique dramatiquement alors que les élections sont encore loin et l’Europe risque d’exploser maintenant ».  

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Salvini : ‘’ Nous ne devons plus répondre aux SOS ‘’. Et ensuite il attaque Macron » : « Pour le ministre de l’Intérieur, le gouvernement ne devrait plus répondre aux messages de détresse des navires des ONG qui opèrent en Méditerranée, parfois avec des migrants à bord. Salvini a présenté ce ‘’plan ‘’ et il a souligné que c’est le ministre des Infrastructures et des Transports Toninelli qui doit décider. Le thème est très complexe, parce qu’il existait déjà  une directive italienne qui précisait que les eaux situées près des côtes libyennes sont une zone de secours de Tripoli. Mais avant cette directive, l’Italie gérait la coordination des interventions militaires, parce que les Libyens ne disposaient pas de structures opérationnelles. Bien entendu, personne ne peut  annuler le droit de la mer et, quand il y a des gens en danger de vie, le navire le plus proche doit intervenir. Mais, depuis la semaine dernière, tous les navires italiens ont été éloignés des côtes libyennes. En outre, le leader de la Ligue est contre l’activisme français, qu’il considère comme étant le fruit de l’expansionnisme économique de l’Elysée ».

ARTICLE La Stampa A. La Mattina « Salvini défie Macron, un zone d’influence italienne dans le Sahel » : « Le conflit avec la France est devenu le mantra du gouvernement italien. C’est surtout Salvini qui est en faveur d’une attitude plus dure à l’égard de Macron qui agirait selon ‘’ses propres intérêts’’ en Libye et dans les pays plus au Sud, où les migrants passent. Avec le gouvernement du Niger, il y avait un accord pour une présence militaire italienne. Ensuite, on a empêché environ 500 soldats italiens de participer au contrôle de ce passage alimentant l’immigration vers la Méditerranée. Au final, seuls 54 soldats sont arrivés car Paris s’y oppose. La Ministre Trenta (Défense) a expliqué que le changement d’avis venait du gouvernement du Niger. Des sources du gouvernement expliquent que Rome veut être présente au Sud et au Nord, au-delà des frontières libyennes, pour reprendre les programmes économiques interrompus en 2011. La cible est toujours la France à laquelle Salvini veut prendre une part de son influence dans ce pays. Le retour de l’Italie en Libye serait, d’après le ministère de l’Intérieur, ce que les Libyens eux-mêmes auraient demandé. L’heure est au règlement des comptes avec Macron».

ARTICLE La Stampa F. Paci « Salvini en Libye pour créer des hotspot mais Tripoli s’oppose catégoriquement » : «  ‘’Le ministre français est ignorant, dans ce sens qu’il ignore la situation de ce navire (Lifeline) qui a agi ignorant les signalements du garde-côte italien et libyen : c’est un navire hors-la-loi qui doit être placé sous séquestre. Les mots du vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur Salvini, de retour d’une visite de 5 heures en Libye sont clairs : campagne électorale ou pas, l’immigration demeure le thème de prédilection du leader de la Ligue. Le bras-de-fer avec Paris en est son point de force. Entretemps, La Valette est en tranchée, l’Espagne est en doute après la réouverture de la route  vers l’Andalousie et la France est décidée, coûte que coûte, à isoler les souverainistes. Le plan de l’Italie est un partenariat fort avec Tripoli. D’ici le mois d’août, la ministre de la Défense Trenta et Di Maio devraient se rendre à Tripoli. A Bruxelles, Conte a obtenu le veut vert pour le financement du Trust Fund Africa (en échange, l’Italie ne mettra pas son véto à celui destiné à la Turquie) ».

ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « Al-Sarraj demande l’achevement de l’autoroute promise par l’Italie » : « Cela a été demandé le président Fayez Serraj au ministre Matteo Salvini et répété par le chef de la diplomatie libyenne Taher Siala. La Libye veut ‘’réactiver un lien économique et commercial préférentiel avec l’Italie’’, réactivant l’ancien accord d’amitié et de coopération de 2008 signé entre Berlusconi et Kadhafi. Dans cet accord, figurait également la construction d’une autoroute de 1 700 km le long de la frontière avec la Tunisie. Un projet à hauteur de 5 milliards en 20 ans avec des fonds mis à disposition par ENI. Cela avait permis l’arrêt des flux migratoires jusqu’à la révolution de 2011 ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Nigro : « Le ministre reçoit de Maitig le ‘’non‘’ aux hot-spots en territoire libyen » : « La visite du ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, à Tripoli a été très rapide. Salvini a présenté au vice-président libyen sa proposition de créer des centres d’identifications à la frontière Sud de la Libye et de ne plus répondre aux signaux de détresse des navires de migrants en Méditerranée. Le ministre de l’Intérieur a rencontré aussi le président Al- Sarraj et son homologue libyen. Mais Ahmed Maitig a confirmé le ‘’non’’ de son gouvernement aux hot spots en Libye, parce qu’ils sont contraires aux lois du pays ».

ENTRETIEN, Elisabetta Alberti Casellati, présidente du Sénat [Forza Italia], « Bien ancrés dans l’atlantisme mais que l’OTAN et l’ONU ne nous laissent pas seuls. Sur les migrations il faut un engagement partagé en Méditerranée » (Corriere della Sera) : « L’Italie s’est engagée à respecter ses engagements sur les dépenses pour la Défense, malgré la conjoncture difficile. Toutefois, les chiffres ne mettent pas en avant son excellente contribution aux diverses opérations’’. Avec la Russie, ‘’il faut une position commune européenne, mais  les leaders sont appelés à exercer leur propre rôle et à favoriser la reprise de négociations constructives’’. ‘’Nous avons été et nous restons les plus accueillants, seuls pour affronter les flux’’ de migrants, la distinction entre demandeurs d’asile et migrants économiques est le vrai thème».

Elections locales : Unes « Le déclin des régions ‘’rouges’’. Prodi ‘’allons au-delà du PD’’ » (La Repubblica), « L’effondrement du PD change le visage des villes » - ‘’L’heure est à la réflexion pour le PD’’ (Il Messaggero).

ARTICLE, La Repubblica, I. Diamanti : « La propagande de Salvini gagne. L’espace des Cinq Etoiles diminue » : « Les élections locales montrent les changements politiques en cours ainsi que le rapport toujours plus instable entre société, politique et territoire. La propagande de Salvini a gagné en utilisant comme levier le ressentiment des Italiens. Le PD a été pénalisé par les divisions et il est trop loin du territoire ».

ARTICLE, Corriere della Sera « ‘’Il s’agit d’un contrat et non d’une alliance’’, Di Maio et la compétition avec Salvini » : « L’axe M5S-Ligue remporte également le défi des ballotages aux municipales contre l’ennemi commun, le PD, mais les électeurs restent bien distincts. Et même les dirigeants, unis par la realpolitik et un gouvernement revendiquent chacun leur succès. Di Maio exulte pour la victoire de Immola, arrachée à la gauche après 70 ans d’hégémonie et d’Avellino. Il peut revendiquer les succès obtenus avec une liste unique. Di Maio revendique l’autonomie du M5S mais la guerre médiatique et politique est insidieuse pour son parti. Et la compétition avec Salvini repart : il annonce des nominations, négocie, avertit Macron. Il y a aussi une partie du mouvement décidément pas en harmonie avec la Ligue comme le démontre hier le débat à la Chambre, avec le président Fico qui prononce un discours œcuménique sur l’Europe et les migrants, contestant la ‘’vision identitaire et nationaliste qui porte à se fermer’’ ».

ARTICLE, Sole 24 Ore C. Marroni et B. Romano « UE, plateformes régionales de débarquement dans les pays tiers » : « La nouvelle ébauche des conclusions du prochain sommet accueille une question de principe et, surtout, considère un point essentiel pour l’Italie : l’absence de politiques de débarquement (mouvements primaires) et la concentration de la part d’autres pays (notamment l’Allemagne et la France) sur les mouvements secondaires. L’ébauche reconnaît que les ‘’mouvements secondaires des demandeurs d‘asile entre pays membres risquent de mettre en danger l’intégrité du système commun européen d’asile et celui de Schengen’’. Sans citer le problème de l’enregistrement des migrants, c’est sur les lois internes et sur la coopération bilatérale dans les ‘’secondaires’’ que l’on. Les plateformes de débarquement seront confirmées, en lien étroit avec les pays tiers insiste, l’Unhcr et l’Oim ».

ARTICLE La Repubblica, A. D’Argenio/T. Mastrobuoni, « Le plan UE isole l’Italie, ceux qui fuient dans d’autres pays doivent être renvoyés d’où ils viennent » - « Sur la table une hypothèse qui ne satisfait pas les demandes de Conte. Quotas non obligatoires divisés par pays ‘’de bonne volonté’’ » : « Le schéma pour contraindre l’Italie se définit, un compromis, selon une source allemande, devrait permettre à Giuseppe Conte et Angela Merkel ‘’de revenir chez eux avec un succès sur les migrants à vendre à leurs opinions publiques respectives et calmer les ministres de l’Intérieur Salvini et Seehofer’’. Mais la proposition est loin de la rhétorique légiste. Les Allemands préparent une carte à découvrir jeudi : une coopération renforcée, un groupe de gouvernements de bonne volonté (16 actuellement) qui ferait un accord sur le retour des migrants dans le pays où ils ont été enregistrés en échange d’une répartition des réfugiés sur la base des quotas offerts par les capitales impliquées. Sur une base volontaire, non pas automatique comme le demande l’Italie. C’est peu pour Conte qui, isolé en Europe, devra décider s’il doit accepter ou risquer de faire tomber Schengen et dans le même temps Merkel. Or il y a une certitude, celui qui la remplacera sera plus dur et moins pro-européen qu’elle ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/06/2018

Terni : le candidat de la Ligue obtient 63 %.

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Italie. Lors des élections municipales du 24 juin 2018, à Terni, en Ombrie, le candidat de la Ligue Leonardo Latini, soutenu par le centre-droit, obtient 63 %. 

(http://elezioni.tribunatreviso.gelocal.it/2018/elezioni-c...)

"Exploit de la Ligue, les bastions du Parti Démocrate s’écroulent."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Conseil d’Europe/ : Unes « Migrants, accord en pente ascendante » ‘’Bruxelles évalue la proposition italienne. Merkel ouverte, Macron plus froid’’ (Corriere della Sera), « Migrants, les ‘’non’’ de l’UE à Conte, Salvini dans le collimateur de Bruxelles » - ‘’Sommet sans entente. Macron : ‘’certains jouent avec la peur’’ ‘’ (La Repubblica), « Migrants, l’UE tente l’accord mais c’est le duel Italie-France » (La Stampa), « Migrants, évaluation du plan italien » -‘’Ouvertures de Merkel et Sanchez, Macron attaque Salvini’’ (Il Messaggero), « Migrants, l’UE cherche un accord » (Il Mattino), « L’Italie hausse le ton mais l’Europe prépare le piège sur les migrants » (Il Giornale), « France et Espagne contre l’Italie » (Libero Quotidiano), « Conte, dernier appel à l’Europe » (Il Fatto Quotidiano).

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi : « Bruxelles utilise le populisme comme alibi pour ne pas décider » : « Un niveau de confrontation similaire, surtout parmi les Etats-membres de l’UE, n’avait jamais été vu et l’action italienne d’hier est devenue le point de départ de nouvelles négociations. Mais le nouveau gouvernement italien est accusé d’avoir un plan pour paralyser le fonctionnement de l’Europe, en exploitant un moment objectivement difficile. On est en train d’assister à un jeu dramatique sous le signe de l’hypocrisie, où les bonnes raisons de l’Italie s’ajoutent aux fautes politiques des autres acteurs impliqués. Si nous sommes dans cette situation c’est aussi parce que la Libye a été déstabilisée. La question migratoire est très importante et il faut l’affronter uniquement dans un contexte européen. Si Salvini utilise mal les mots qui peuvent conduire à un sentiment d’exaspération et d’intolérance, nos interlocuteurs européens le font également parce qu’ils ne donnent pas de réponses aux revendications légitimes de notre pays ».

ARTICLE Corriere della Sera S. Montefiori « L’Elysée propose une bataille sur les principes et polarises les positions » : « Avec les déclarations de ces derniers jours, le président français Macron a contribué à polariser les positions. Des positions qu’il a résumé de cette manière : d’un côté les pays qui croient en l’Europe et en ses principes ; de l’autre les populistes et les nationalistes qui s’inventent des urgences afin de s’assurer le consensus. Dans ce dernier groupe il inclut la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et aussi l’Italie. Macron a insisté : il n’existe pas d’urgence migratoire en Europe car les débarquements ont diminué énormément. Il existe en revanche une ‘’crise politique’’ car certains (en se référant notamment à Salvini) exploitent les tensions. Son discours aurait été davantage convainquant s’il avait ouvert les ports français au navire Aquarius et s’il n’avait pas dans son gouvernement un ministre de l’Intérieur (G. Collomb) qui parle de ‘’vague migratoire’’ comme le font les populistes ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco : « L’affaire Salvini pendant le sommet. Et Conte le défend » : « Matteo Salvini est devenu la cible officielle du sommet de Bruxelles sur la question migratoire. Le Président Macron a attaqué le ministre italien en soulignant que ‘’certains jouent avec la peur ‘’ et que les populistes attisent le feu. Le président du Conseil italien écoute, il sait que le duel Italie-France vient de commencer et que l’Italie est isolée. Le Palais Chigi a laissé filtrer la crainte que Macron veut engager des navires pour patrouiller les côtes de la Libye, naturellement avec l’accord des autorités de Tripoli. Officiellement pour contenir les flux migratoires, mais dans la perspective de consolider les intérêts économiques français dans la zone. Conte a présenté le plan italien sur les migrants et ‘’ l’avocat des Italiens ‘’ explique que l’Italie prendra tout ce qui est possible d’avoir aujourd’hui, à vrai dire, peu ou rien. Macron a été très froid et le président du Conseil a confié à sa délégation que l’Italie a tout le monde contre elle, mais il répète aussi qu’il n’y a aucune division sur le problème de la migration avec Salvini »

ARTICLE La Stampa M. Bresoli « Italie-France, le bras-de-fer paralyse l’UE. Match nul au mini-sommet sur les migrants » : « Assis l’un à côté de l’autre mais distants, très distants. Entre Conte et Macron la tension reste haute. Les deux finissent presque par se retrouver sur des positions opposées à l’occasion de ce mini-sommet. Tant qu’il s’agit de protéger les frontières externes, tout va bien. Mais sur le reste demeure un brouillard épais. Pas de solutions venant des 16 pays. Nous n’imaginons pas alors à la réunion de jeudi en présence des pays de Visegrad. Un sentiment d’irritation a été ressenti à la Commission Européenne, car le Palais Chigi a ‘’promu ce plan comme s’il était révolutionnaire, avec la tentative claire d’orienter le débat’’. Chose qui n’a pas eu lieu. Le président Macron a répliqué sèchement ‘’il n’y a pas un plan particulier pour tel ou tel pays. Certaines propositions ont repris dans le détail des choses faites depuis 2015’’. Une position partagée par Alexis Tsipras. La proposition de Macron est celle de prévoir des centres d’accueil sur les côtes européennes (donc essentiellement en Italie et en Espagne). Des centres gérés par l’UE sans coûts pour les pays qui les accueillent. Un plan plein d’obstacle et pourtant Madrid y est favorable. L’Italie, en revanche, s’y oppose de manière nette. Macron, irrité, a saisi l’occasion pour lancer d’autres piques contre ces ‘’pays qui exploitent la situation de l’Europe pour créer la tension politique et jouer avec les peurs’’ ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « Les ‘’non’’ de l’UE à l’Italie. Seuls les points déjà affrontés se sauvent » : « ‘’La plupart des propositions italiennes étaient déjà sur la table’’ : c’est Alexis Tsipras qui souligne l’importance éphémère de Giuseppe Conte en Europe. Les hommes de Conte ont distribué aux médias la proposition italienne avant que celle-ci n’ait été présentée aux Chefs d’Etat et de gouvernement. Un manque de respect. M. Juncker s’énerve. L’accord est trouvé essentiellement sur la fermeture des routes des migrants. L’Italie ne remporte même pas la réforme de Dublin, soit la répartition obligatoire des réfugiés. Il n’y a que l’engagement générique de l’affronter avec urgence, sous pression de Merkel ». 

ARTICLE, S. Montefiori, Corriere dimanche : « Macron monte le ton sur Rome. Di Maio : c’est l’ennemi numéro un » : « L’’’accord parfait’’ trouvé le 15 juin à l’Elysée était sans doute avec Conte, sûrement pas avec les vices-premiers ministres Di Maio et Salvini, prêts à répondre par des insultes aux phrases prononcées par Macron à la fin de sa réunion avec Sanchez : ‘’Il faut être clairs et regarder les chiffres, l’Italie ne vit pas une crise migratoire comme à la fin de l’an passé’’, a dit Macron, ‘’qui le dit ment’’. Quant à Sanchez, il évoque ouvertement une alliance Madrid-Paris-Berlin qui laisse l’Italie dehors, ‘’mais ce serait un choix du gouvernement italien’’ a-t-il dit à El Pais »./

ARTICLE, S. Montefiori, Corriere dimanche  « “Et alors qu’ils contestent l’accord’’, l’agacement de l’Elysée pour les critiques sur Vintimille – Selon Paris, c’est l’Italie qui a voulu que les migrants soient repoussés » : « ‘’Les accords de Chambéry de 1997’’ le prévoient est la phrase répétée à l’Elysée depuis le début de la crise avec l’Italie. Depuis des années, l’Italie critique la France parce que malgré la rhétorique sur la solidarité européenne, Paris a fermé les frontières sur la mer, entre Vintimille et Menton, et en montagne, entre Bardonnèche et Vintimille. Les accords de Chambéry ont été évoqués par la France en avril dernier pour justifier l’incident de Bardonnèche et n’ont jamais été remis en cause par l’Italie».

COMMENTAIRE, F. Fubini, Corriere, « Les ‘’milliards de florins’’ offert par Orbán à l’Italie ? De la menue monnaie » : « Salvini ne fait pas de mystère de son admiration pour Orbán. Le 8 juin, à la radio, Orbán a décliné la proposition avancée par le président du Conseil, Giuseppe Conte, d’une redistribution des réfugiés en Europe. Puis il a offert, au nom des pays du groupe de Visegrád des ‘’milliards de florins’’ pour ‘’faciliter les rapatriements des immigrés irréguliers’’. Les ‘’milliards de florins’’ hongrois valent quelques millions d’euros, le revenu cumulé de ces pays est au-dessus de 1,6 milliard d’euros. Pour une opération qui, si elle était faisable, coûterait environ deux milliards. Salvini pouvait sans doute, après tous les éloges faits, s’attendre à quelque chose de plus qu’une dérisoire charité, de la part d’Orbán ».

ENTRETIEN d’Ahmed Maitig, vice-président libyen : « ‘’ Hotspots en Libye ? Impossible, ils seraient contraires à nos lois ‘’ » (La Repubblica) : « ‘‘  Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini est le premier représentant du nouveau gouvernement qui vient en Libye et je comprends très bien ce choix. Votre première urgence est la question migratoire. L’Italie et la Libye doivent l’affronter ensemble. Il faut arrêter le trafic d’êtres humains au sud du pays et toute l’Europe doit prévoir des mesures structurelles pour arrêter les migrants. Nous sommes intéressés à travailler avec Salvini, Conte et Di Maio, la collaboration entre Italie et Libye est décisive. Il faut travailler tous ensemble et je suis préoccupé pour la crise entre la France et l’Italie sur la question migratoire. La France et l’Italie sont deux piliers de l’UE ainsi que deux pays stratégiques pour la sécurité. Nous avons déjà une très bonne collaboration économique avec l’Italie et nous souhaitons organiser des entreprises communes aussi dans d’autres secteurs, comme celui de l’énergie ‘’ ».

Politique intérieure : Unes « Le PD s’écroule dans ses bastions » - ‘’La Ligue force de traction du centre droit’’ (Corriere della Sera), « Abstention record au second tour » (La Repubblica), « La vague légiste dans les bastions du PD » (La Stampa), « Exploit de la Ligue, les bastions du Parti Démocrate [centre-gauche] s’écroulent » (Il Messaggero).   

ARTICLE La Stampa U. Magri « La vague Ligue-Etoilée s’empare des villes. Salvini remporte le bottin avec les voix du M5S » : «  Adieu aux régions ‘’rouges’’ : en un seul coup le centre-droit à traction Ligue s’empare de 4 fiefs historiques de la gauche tels : Massa, Pise, Sienne et Terni. Claudio Borghi, légiste anti-euro, précise : ‘’je suis sûr que les électeurs du M5S nous ont donné un coup de main’’. Les 5 Etoiles s’emparent d’Avellino mais perdent Raguse [où le candidat soutenu par Frères d'Italie est élu.]. L’affluence au second tour s’est arrêtée à hauteur de 47,61%. Soit moins de la moitié des électeurs appelés à s’exprimer ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Italie : le centre-droit emporte Pise, Sienne et Massa.

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Italie. En Toscane, bastion de gauche, le centre-droit (Ligue, Forza Italia, Frères d’Italie) emporte Pise, Sienne et Massa lors du deuxième tour des élections municipales ce 24 juin 2018.

(http://elezioni.tribunatreviso.gelocal.it/2018/elezioni-c...)

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Pise