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27/05/2019

"Le destin du gouvernement dans les mains de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Les élections européennes font les gros titres des médias italiens : « La Ligue s’envole, le PD devant le M5S » (Corriere della Sera, Sole 24 Ore, Il Messaggero, Il Mattino), « Ombres noires » - ‘’Salvini l’emporte mais les souverainistes ne font pas l’exploit’’ (La Repubblica), « Renversement des pouvoirs : percée de la Ligue, chute des 5 Etoiles » (La Stampa), « Gouvernement adieu » - ‘’Les 5 Etoiles en chute libre, surmontés par le PD’’ (Il Giornale).

Journaux télévisés : Les élections européennes dominent les gros titres des journaux italiens, qui font part de la percée de la Ligue aux dépens de son allié de gouvernement M5S, ainsi que du retour du Parti Démocrate [centre-gauche].

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le gouvernement renversé » : « On s’attendait à ce que les élections changent la géographie politique italienne, dans le contexte d’une Europe en ébullition. Cela a été le cas. La victoire de la Ligue, avec plus de 30 %, en même temps que la chute du M5S, a créé 12 points de différence entre les deux partis de la majorité. C’est la nouveauté la plus explosive sur la stabilité du gouvernement Conte. Cela ne va certainement pas arriver demain, ou après-demain, mais le dispositif qui va amener la majorité, et donc l’exécutif, à se dissoudre est déclenché. Et cela pourrait en être autrement uniquement si le Mouvement, qui a perdu un tiers des voix obtenues lors de dernières élections politique du 4 mars, devenait un vassal docile du leader de la Ligue, c’est-à-dire s’il commençait à dire ‘’oui ‘’ à tous les points du programme que le M5S a contestés ces derniers 5 mois (ligne ferroviaire Lyon*-Turin (TAV), infrastructures, flat tax, décret sécurité). Salvini peut donc se considérer, aujourd’hui comme le maître de la majorité. En définitive, pour la première fois, un parti de droite de type souverainiste l’emporte et oblige tous les autres à ajuster la façon de faire de la politique et de s’adresser aux électeurs. La Ligue s’insère ainsi dans le cadre d’une Europe où d’autres mouvements anti-européens, inexistants jusqu’à hier, se sont affirmés, comme le Rassemblement National de Marine Le Pen ou encore le parti de Farage au Royaume Uni, mais aussi comme les Verts en Allemagne et en France. C’est un changement qui porte l’empreinte de la droite ‘’ souverainiste. Zingaretti, quant à lui, est satisfait des résultats du PD qui a récupéré beaucoup de voix par rapport à l’année dernière et dont la perspective reste les élections anticipées, pour pouvoir reconstruire à gauche, éventuellement avec une partie des Cinq Etoiles ». 

EDITORIAL, La Stampa, M. Sorgi, « Le Capitaine à l’épreuve du succès. » :« Salvini est le grand vainqueur des élections italiennes. Il a quintuplé le score de la Ligue par rapport aux mêmes consultations de 2014, a doublé son score par rapport aux législatives de l’an dernier. Salvini a toujours insupporté une grande partie de l’establishment institutionnel, et n’a jamais cherché à s’en rapprocher, à la différence de Di Maio, qui l’a fait par intermittence. Par ailleurs, une part importance de la vieille Ligue, d’expression autonomiste, est sceptique quant à son expansion nationale. Salvini, homme politique à l’apparence dépenaillée, passe son temps, à défaut d’occuper son bureau de ministre, à parcourir le pays, de manifestations en manifestations, et à prendre des « selfies » avec ses fans. Ce qui réduit mathématiquement sa disponibilité pour les rencontres institutionnelles.  A moins qu’il ne souhaite remettre le gouvernement en jeu, raccourcir la législature, et concrétiser son actuel succès politique, Salvini sait qu’il est actuellement le leader de la première formation politique italienne. Il devra se changer lui-même, indiquer une voie au pays, et, une fois pour toute, faire les comptes avec la réalité. »

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le destin du gouvernement dans les mains de Salvini » : « Le seul élément sûr et sensationnel de ces résultats est le renversement de rapports au sein gouvernement. Une fois les résultats définitifs en main, si le PD devait se confirmer comme le 2e parti devant les 5 Etoiles, cela ouvrirait une discussion interne au Mouvement : une baisse était prévue mais pas de cette ampleur. Le vrai point demeure l’écart entre le parti de Di Maio et celui de Salvini : cela déterminera la tenue du pacte jaune-vert et les temps de la législature. Un signal clair a été donné par les électeurs : il faut donner la direction du gouvernement à la Ligue. Le dilemme qui attend les 5 Etoiles est le suivant : faut-il ou pas s’adapter à un rôle subalterne ? Ce sera sur les choix concrets que pourrait se présenter le ‘’casus belli’’ et le leader de la Ligue pourrait alors vouloir la rupture en expliquant les raisons de fond et de leadership dans le gouvernement. Pour un leader, encaisser le consensus et aller aux élections nationales est un raisonnement politique linéaire. A moins qu’on ne lui permette de gouverner dans les faits. A moins donc que les 5 Etoiles, malgré les voix au Parlement, ne décident de le laisser gouverner. Cela aurait alors des répercussions aussi sur le Président du Conseil G. Conte, considéré par les léguistes comme étant trop proche des M5S. Voici le court-circuit qu’il faudra réparer. 

EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Avec les poids invertis au gouvernement, la route devient compliquée » : « Une Ligue qui grandit et un M5S en perte de vitesse font ensemble toujours ce 50% de consensus des électeurs. Les équilibres parlementaires demeurent ceux des élections du 4 mars 2018 mais il est vrai que ces élections européennes ont représenté un grandiose sondage sur la façon dont les Italiens, entretemps, ont modifié leur orientation. Il n’y a pas de raison numérique pour déclarer la mort du contrat de gouvernement. Il reste à comprendre si avec cet inversement de rapport de force politique entre les deux alliés, il y a encore un intérêt à continuer. Y aura-t-il un nouveau contrat de gouvernement ou bien se limitera-t-on à vivoter en attente d’un inévitable incident de parcours ? Ou bien est-ce que la Ligue voudra passer à encaisser ce qu’elle pourrait obtenir par un vote national ? »

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero A. Gentili « Salvini inquiet pour l’implosion du M5S » : « D’une part, la chute du M5S fait sourire la Ligue mais de l’autre cela inquiète également. D’un coup, le schéma préparé la veille (Salvini montrant les muscles et dictant l’agenda de gouvernement) devra peut-être être revu. Un haut représentant de la Ligue affirme ‘’il se peut que l’on doive faire les infirmiers de Di Maio’’. Au sein de la Ligue, la volonté d’un remaniement gouvernemental est forte. Une chose est sûre : la Ligue mettra les mains sur le Commissaire européen et sur le ministère aux politiques européennes, outre les nominations de dirigeants (Eni, Enel, Leonardo...) ‘’à moins d’une implosion du M5S et d’élections anticipées’’ fait-on savoir de la Ligue ». 

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « Le Capitaine au carrefour » : « Ces élections ont montré un véritable paradoxe : la vieille coalition entre Ligue, Forza Italia et Fratelli d’Italia est en train de renaître de ses cendres grâce à l’incompétence totale démontrée par le gouvernement Conte. Cette formule, qui semblait disparue suite à la fin du ‘’ berlusconisme ‘’ et qui a maintenant resurgi générée par cet absurde contrat Ligue-M5S, qui est en train de se révéler un simple pacte de pouvoir. Une éventuelle coalition entre Salvini, Berlusconi et Meloni pourrait compter sur 47 % des voix, mais les rapports de force ont été bouleversés. C’est la Ligue le moteur du groupe, une sorte de géant soutenu par deux ‘’ nains ‘’, dont désormais le secrétaire de la Ligue ne peut plus se passer. Même si Salvini a eu des résultats extraordinaires, il n’est pas autosuffisant, il ne peut pas gouverner tout seul, il a besoin des deux ‘’ partenaires ‘’ traditionnels et d’interrompre cette expérience avec le M5S. Malgré le succès, donc, Salvini pourrait se retrouver avec une monnaie, celle pour gouverner, difficile à dépenser ».

ARTICLE Fatto Quotidiano L. De Carolis « Di Maio est maintenant dans le collimateur ‘’si c’est vrai, c’est un désastre’’ » : « Une ‘’défaite’’ ou plutôt, comme le dit un ténor du Mouvement, un ‘’désastre’’ qui rime avec procès. Les échanges de messages entre les députés 5 Etoiles montrent un ‘’malaise’’. Un candidat au Parlement européen va même au-delà : ‘’dans un pays normal, Di Maio devrait présenter sa démission lundi soir’’. Une vague de mécontentement se lève contre lui, le chef qui a été trop souvent autocrate. Il pourrait s’agir des premiers germes d’un procès contre le leader qui a pratiquement tout décidé et qui pourrait s’être trompé sur plusieurs points. Une assemblée sera prochainement invoquée où l’on demandera à Di Maio de déléguer plusieurs de ses pouvoirs et d’instituer au plus vite une véritable direction politique dans le cadre d’une réorganisation mise en attente pour les élections européennes mais qui devient désormais urgente. Il y a Alessandro Di Battista qui a fortement envie de revenir, qui représente un possible nouveau leader, mais aussi Roberto Fico, qui peut facilement critiquer Di Maio sur le fait d’avoir laissé trop d’espace à la Ligue dans gestion de l’immigration ».

ARTICLE, La Stampa, F. Geremicca : « Une chaîne d’erreurs, maintenant Di Maio finit sous procès. » : « C’est le plus retentissant écroulement électoral de l’histoire politique italienne : une chute d’une douzaine de points en l’espace d’un an de gouvernement. Luigi Di Maio devra, en première instance, expliquer un choix, qu’une grande partie de ses électeurs de la première heure a eu du mal à digérer : son adhésion à la ligne de la Ligue. Par ailleurs, sa récente prise de distance avec Salvini, et son utilisation d’idéaux progressistes pour le contrer : de l’antifascisme, aux droits individuels après l’affaire Siri ou l’attaque de la fête du 25 avril, arrivaient trop tard. De plus, des choix, peut-être compréhensibles pour le noyau dur de son électorat de la première heure, mais pas pour les 11 millions de ses électeurs d’il y a un an. Pourquoi insister sur le blocage de la TAV ? Pourquoi annuler la candidature aux Jeux Olympiques de 2024 ? Et, surtout, pourquoi tant d’incompétences dans l’exercice du pouvoir ? De la menace d’impeachment de la part de Mattarella, aux déceptions sur le revenu de citoyenneté, en passant par son rapprochement avec les « gilets jaunes » : le crédit de Di Maio s’est écroulé. Celui qui a rendu possible l’impossible il y a un an, devra redoubler d’ingéniosité pour expliquer ses choix. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « M5S, panique pour la défaite. Di Maio : ‘’ Nous nous sommes trompés sur tous les fronts ‘’ » : « Luigi Di Maio, en assistant aux projections de vote cette nuit, a prononcé ces mots : ‘’ Attention à la somme des voix de la Ligue et de Fratelli d’Italia, si Salvini décide de rompre ce ne sera pas pour aller avec Berlusconi ‘’. L’inversement des équilibres entre les deux partis de majorité et la possibilité d’une répercussion sur l’avenir de l’exécutif ont fait comprendre que l’alliance de gouvernement pourrait être sur le point de s’interrompre, il n’y a aucune barrière à la défaite du Mouvement. C’est le moment de changer et chacun fait son analyse, mais personne n’a le courage de la faire devant Di Maio. Davide Casaleggio, qui a tout suivi en restant dans l’ombre, avait déjà lancé un avertissement dans Le Monde à propos de l’obligation du deuxième mandat, qu’il ne faut pas toucher et Pietro Dettori, bras droit de Casaleggio, a déclaré que le Mouvement ne devait pas faire une campagne sur le gouvernement mais il aurait dû parler uniquement d’Europe. Trop tard. Et maintenant, pour Di Maio, après tous les attaques contre les alliés, le moment est arrivé de comprendre que les ennemis ne sont plus seulement dehors mais plutôt au sein du Mouvement ».

ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « PD, dépassement sur les Cinq Etoiles et Zingaretti remporte son premier défi » : « Le M5S (17%), en chute libre, a été surmonté par le Parti Démocrate (22,7%). Le leader du PD, Nicola Zingaretti, a risqué le tout pour le tout et il peut être satisfait des résultats pour la survie de son parti. Il a affirmé que maintenant tout a changé et que le gouvernement est dirigé par un extrémiste, Salvini, qui n’a rien à voir non plus avec le vieux centre droit. Il est une autre chose, il est devenu le ‘’dominus ‘’ de l’exécutif ainsi qu’un leader dangereux et il a ajouté que le PD est le centre de l’alternative à ce leader ».

ARTICLE Sole 24 Ore A. Mari. « Piémont, le centre droit favori, les partis favorables à la ligne Lyon-Turin (TAV) à 85% » : « Le Piémont aussi s’apprête à passer dans les mains du centre droit. Le candidat de Forza Italia, de la Ligue et de Fratelli d’Italia, Alberto Cirio, est donné favori. Si cela devait s’avérer, le centre gauche perdrait sa dernière région du Nord. Les élections au Piémont peuvent aussi se lire comme une victoire des ‘’oui Tav’’ : le centre gauche et le centre droit s’étaient prononcés en faveur de la ligne ferroviaire. Le M5S a confirmé, quant à lui, sa position contre cette œuvre ».

ENTRETIEN de Luigi di Maio, vice-président du Conseil et leader du M5S Corriere della Sera « Le bilan plein d’amertume : ‘’nos électeurs se sont abstenus et attendent maintenant des réponses’’ » : « ‘’L’affluence basse nous a pénalisés c’est vrai. Mais nous le savions. Donc rien de nouveau, au travail. Ce n’est pas la première fois que nous traversons un moment de difficulté, nous en sortirons comme toujours. Nous avons sans doute été trop silencieux, trop purs au début. Le gouvernement continue. Sur le M5S il y aura des nouveautés bientôt’’ ».

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, Président du Parlement européen et vice-président de Forza Italia Corriere della Sera « Salvini doit rompre l’alliance avec les Cinq étoiles. Nous restons essentiels » : « ‘’Ce n’est pas un triomphe mais nous avons tenu bon. Sans nos voix, il n’existe pas de schéma victorieux. Avec nous, la victoire très claire aux deux Chambres serait possible, contre une alliance probablement PD-M5S’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Régionales en Flandre : forte percée du Vlaams Belang.

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Belgique. Flandre. Lors des élections régionales du 26 mai 2019, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang perce et obtient 18,5 % (soit + 12,6 % par rapport à 2014). L’autre parti nationaliste flamand, la N-VA, tombe à 24,8 % (soit – 7,1 %).

[Le Vlaams Belang est, au niveau européen, l’allié du Rassemblement National (France) et de la Ligue (Italie).]

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Sièges :

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N-VA : nationalistes flamands

VB : nationalistes flamands

CD&V : démocrates-chrétiens

Open Vld : libéraux

Groen : écologistes

sp.a : socialistes

PvdA : gauche de la gauche

sp.a-one brussels : socialistes

26/05/2019

Luxembourg : l'ADR progresse lors des européennes.

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Luxembourg. Lors des élections européennes 2019, l’ADR obtient 10,04 % (soit +2,51) et pas d’élu. Déi Konservativ obtient 0,53 %.

(https://elections.public.lu/fr.html)

Le Vlaams Belang fête sa forte percée lors des élections législatives et régionales.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang fête sa forte percée lors des élections législatives et régionales.

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Anke Van dermeersch,,la femme de Filip Dewinter, Filip Dewinter, Sam van Rooy

Filip Dewinter demande la fin du cordon sanitaire.

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Belgique. Filip Dewinter du Vlaams Belang demande, à la suite de la forte percée de son parti lors des élections régionales et fédérales, la fin du « cordon sanitaire » à l’encontre du Vlaams Belang.

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Filip Dewinter

Matteo Salvini a voté.

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Italie. Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur et dirigeant de la Ligue Matteo Salvini a voté :

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25/05/2019

Gottfried Waldhäusl affirme que le FPÖ désire prendre part au gouvernement après les législatives.

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Autriche. Le ministre FPÖ de Basse-Autriche Gottfried Waldhäusl affirme, qu’après les élections nationales de septembre 2019, le FPÖ désire à nouveau gouverner l’Autriche avec les sociaux-chrétiens de l’ÖVP.

Un avocat viennois affirme que la réalisation de la vidéo d'Ibiza est "un projet motivé du point de vue de la société civile".

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Autriche. Un avocat viennois admet avoir pris part à l’affaire de la vidéo d’Ibiza. Il affirme qu’il s’agit d’« un projet motivé du point de vue de la société civile, réalisé par la voie du journalisme d’investigation. »

Danemark : les sociaux-démocrates confirment leur politique restrictive en matière d'immigration.

Danemark. Les sociaux-démocrates ont, lors d’une conférence de presse, précisé, ce 24 mai 2019, leur future politique migratoire, qui reste conforme à la ligne présentée en janvier 2019 : arrêt de l’asile, centres d’accueil à l’étranger et plus d’aide pour l’Afrique. La présidente du parti, Mette Frederiksen, a déclaré : « Il n’y a pas de doute que la politique des étrangers divise les citoyens. Nous devons aussi, dans le futur, pouvoir contrôler combien [de personnes] voyagent vers le Danemark. » Le parti est d’avis que le système d’asile a échoué.

De plus, les sociaux-démocrates sont favorables à la poursuite des contrôles frontaliers, « autant que cela est nécessaire », afin de réduire le nombre de migrants et de demandeurs d’asile. L’aide sur place, dans les zones de crise, doit être, selon le parti, nettement plus forte.

24/05/2019

Interview du président du SPD Tomio Okamura par TVLibertés.

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Tchéquie.  Ferenc Almássy a interrogé pour TVLibertés le président du SPD Tomio Okamura.


HC Strache contre-attaque et dépose trois plaintes.

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Autriche. L’ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache affirme avoir déposé trois plaintes auprès du parquet de Vienne, dans le cadre de l’affaire de la vidéo d’Ibiza. De plus, il déclare, au sein d’une vidéo mise en ligne, que les affirmations de la presse prétendant qu’au sein de la vidéo d’Ibiza des scènes de sexe ou de consommation de drogues pourraient être présentes sont absurdes.

‘’1 Italien sur 10 ne sait pas pour qui voter’’

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Italie. Revue de presse.

« Ligue et M5S se disputent sur le faux en écritures comptables » (Corriere della Sera), « Berlusconi-Salvini, défi sur l’avenir du gouvernement » - ‘’1 Italien sur 10 ne sait pas pour qui voter’’ (La Stampa), « La Ligue sans programme » - ‘’harmonie PD-FI sur la BCE et les migrants, le M5S demande des coupes à la « caste européenne »’’ (Fatto Quotidiano), « Elections européennes, le Sud oublié » - ‘’Derniers meetings du Nord jusqu’à Rome. Dernier bras-de-fer Salvini-Di Maio sur le faux en écritures comptables’’ (Il Mattino)

Entretien de Matteo Salvini, chef de la Ligue, vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur « J’ai confiance en Conte mais je vais révolutionner l’UE avec Farage » (La Stampa) : « ‘’Di Maio dit n’importe quoi de moi, mais j’ai décidé de ne pas riposter. Je reconnais que les attaques font du mal. Ce serait normal si cela venait du PD ou de Berlusconi. Mais il est étrange de se sentir attaqué par son allié. J’ai imposé aux miens de ne pas répondre et de continuer à travailler. Di Maio fait l’éloge de la ligne de Gentiloni sur les migrants ? Ça c’est la meilleure. J’espère que personne n’a nostalgie du passé. Il est clair que sur les rapatriements le rôle de l’UE sera important. Je suis en mode zen. Giorgetti l’est un peu moins que moi, je le comprends. Non, le gouvernement ne tombera pas. Une chose est sure, nous nous remettons à travailler, à commencer par la TAV : les élections dans le Piémont sont un référendum sur cela. Si nous gagnons, la TAV sera réalisée, ainsi que l’autonomie et la Flat tax. Les alliés ne s’opposeront pas car cela est prévu dans le contrat de gouvernement. Nostalgie du centre droit ? Avec Forza Italia nous administrons très bien plusieurs villes mais sur le gouvernement j’ai donné ma parole. Il n’y aura aucune manœuvre derrière les coulisses. Farage premier parti en UE ? Je l’ai entendu. Nous sommes déjà en accord avec lui. Tout comme avec les Hollandais, les Français et les Allemands. Nous avons des vues en commun aussi avec les Hongrois et les Polonais. Je crois que nous pourrons vraiment faire la révolution en Europe. Après un an de travail, je suis fier de voir la Ligue grandir de cette manière, de savoir que nous sommes le premier parti en Italie et peut-être aussi en Europe. Celui qui arrive deuxième compte un peu moins. J’espère que ce sera le M5S et pas le Parti Démocrate. Les accusations de l’ONG Sea Watch ? Je ne peux pas accepter que l’on mette en discussion les capacités et la loyauté de la Marine Italienne et elle était à des milles du canot en question. Elle sait ce qui veut dire d’opérer dans la légalité, contrairement à cette ONG. Les migrants qui ont été remis dans les centres de détention en Libye ? C’est pour cela qu’il faut une nouvelle Europe. Ces élections n’ont jamais été aussi importantes’’ »

ENTRETIEN, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil, Corriere della Sera « Matteo (Salvini) est comme Juncker. Je ne lui parle désormais que lors des Conseils des ministres » : « Nous avions une collaboration majeure et, au-delà des rapports personnels, tout a commencé avec l’affaire Siri, la tension s’est accrue. Nous ne nous positionnons ni avec cette gauche qui boit du champagne avec les banquiers ni avec les souverainistes à la Rolex qui mangent du caviar. Salvini et Juncker bientôt se donneront la main, ils ne sont pas incompatibles : Orban, Le Pen et Juncker disent la même chose sur l’immigration et sur l’austérité. Mattarella fait un travail fondamental d’impartialité pour que ce gouvernement continue. Non (je ne referai pas la photo avec les Gilets jaunes à Paris), c’était un hasard. J’étais là uniquement pour rencontrer un groupe qui avait l’intention de former une liste pour les élections européennes. Puis quand j’ai compris les intentions des Gilets jaunes, je les ai laissés tomber ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini-Giorgetti, les deux thèses sur les élections » : « Nous sommes arrivés au dernier jour de campagne, le dernier jour pour une énième dispute. Les électeurs diront si cette lutte sans fin aura été bénéfique pour les deux partis ou si, au contraire, elle les aura pénalisés. Ils diront surtout qui des deux aura été le plus ‘’usé’’. Si les deux leaders Salvini et Di Maio, même en se lançant des piques, assurent que le gouvernement ira de l’avant, le Secrétaire d’Etat G. Giorgetti est la seule voix qui dit l’inverse. Voici sa thèse (sur laquelle il pousse Salvini à la crise) il n’y a pas d’amalgame entre les deux partis et cela portera à un enlisement surtout sur la loi de finances qui est déjà à hauteur de 30 milliards. Sans compter la possibilité de se voir adresser la lettre de rappel de la Commission européenne demandant des explications pour avoir empêché une réduction de la dette et qui pourrait déclencher une procédure d’infraction. D’où la stratégie de la fuite de Giorgetti, qui est le représentant le plus suivi par le monde des administrateurs léghistes du Nord et des entreprises qui, lors de l’assemblée de Confindustria, ont montré leur froideur à l’égard du gouvernement et des 5 Etoiles. Selon Giorgetti, la Ligue pourrait atteindre 30% des voix, soit son score le plus haut après lequel elle ne pourra que descendre. Autant passer à la caisse pour ensuite aller aux élections anticipées en septembre, non ? Voici le dilemme qui s’ouvre au Capitaine Salvini ».

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli : « La règle de l’écart » : « Le résultat des élections européennes aura des conséquences sur deux fronts : à l’échelle européenne, à travers la composition du Parlement et de la majorité qui s’exprimera sur la future Commission, et à l’échelle nationale. En effet, dans de nombreux pays les résultats peuvent remettre en question les pouvoirs en place. C’est le cas en Grande-Bretagne, ou en Autriche. En France, même si Marine Le Pen arrive en tête, les institutions protègent le Président en place et son actuelle majorité législative. Cependant, la faiblesse actuelle d’Emmanuel Macron, si elle se confirme lors de ces élections, aura inévitablement des effets à moyen terme. Ce qui pourrait avoir des conséquences sur l’ensemble de la stabilité de l’Union, vu la centralité de Paris au sein des équilibres continentaux. Quant à l’Italie, il sera important de regarder l’écart entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Lors des dernières élections législatives en mars dernier, le M5S est parvenu à plus de 30%, lorsque Salvini arrivait à 17%. Aujourd’hui, la situation s’est inversée, et est en faveur du ‘’Capitaine’’, proche des 30% selon les derniers sondages. Lors des prochaines élections un écart d’une dizaine de points aurait de grandes chances de faire tomber le gouvernement actuel, au profit de la Ligue. Au contraire un écart moindre pousserait au statu quo, entre deux partenaires incapables de prendre l’avantage l’un sur l’autre. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera M. Franco « L’exorcisme du Mouvement pour éviter la crise » : « Le martèlement de Di Maio sur le risque d’une crise de gouvernement provoquée par une Ligue triomphant aux Européennes est une sorte d’exorcisme.  Il ne vise pas à révéler un plan de Salvini mais à en prévenir la tentation. Bien que Salvini réitère son souhait de continuer quatre ans encore avec ce gouvernement, et ne pas demander de sièges. La méfiance est désormais palpable. Et le malaise au sein de la Ligue, au nord surtout, alimente les craintes. Di Maio se raccroche à Conte comme à une sorte d’icône contractuelle à ne pas toucher. Par ailleurs, il craint que le PD de Zingaretti arrive - ou dépasse - à 20%, un seuil qu’il s’il n’est pas exaltant serait encombrant, et montrerait un parti démocrate aussi fort que le M5S. Pour délégitimer Salvini, Di Maio en arrive à louer l’action du gouvernement Gentiloni sur les immigrés, ‘’qui a fait mieux que notre gouvernement’’, dit-il, sur ‘’les rapatriements’’, ce à quoi le chef de la Ligue réplique, l’accusant d’avoir la ‘’nostalgie’’ des gouvernements PD. Mais il a déjà dû faire face à une défaite sur le décret sécurité-bis, aux contours constitutionnels ambigus. Selon le vote, ces polémiques prendront plus ou moins d’importance.  Mais l’inquiétude demeure que la majorité ne relègue l’Italie aux marges de l’UE, si M5S et Ligue, et leurs alliés anti-européens n’avaient pas le succès évoqué par l’exécutif Ligue-M5S. »

ANALYSE, Corriere della Sera, F. Verderami, « Le scénario des élections après l’été (pour ne pas tomber sur l’économie) » : « Si Giorgetti encourage Salvini à mettre ‘’immédiatement fin’’ au rapport avec les 5 étoiles, c’est parce que la ‘’grêle’’ va tomber – comme il l’a dit à Marco Cremonesi hier au Corriere. Son raisonnement est le suivant : mieux vaut un gouvernement qui tombe à cause d’une crise politique plutôt que pour une crise économique. Un parti peut gérer la crise dans le premier cas, dans le second il est à terre. Et comme les nuages sur les comptes publics font bien penser à une tempête de grêle proche, Giorgetti veut sécuriser le parti. Il estime, et son réseau de relations le lui permet, que le Quirinal [siège du président de la République[  ‘’face à une crise de gouvernement dissoudrait les Chambres’’. »

ARTICLE, La Repubblica, L. Rivara : « L’abstentionnisme et les inconnus indécis du vote. Les experts ne s’attendent pas à une baisse de l’affluence, les élections administratives pourraient favoriser les élections européennes. » : « Ces dernières années le taux de participation diminue dans l’ensemble des pays européens pour les élections européennes : 49.5% en 1999, 45.5% en 2004, 42.9% en 2009, 42.6% en 2014. En Italie, les moyennes sont plus élevées mais la baisse est la même : 65% en 2009, 57.2% en 2014. Selon Euromedia Research, 30% des italiens arrêtent leur choix dans les deux dernières semaines qui précèdent le vote. Le chercheur Ilvo Diamanti explique que le vote idéologique a fortement diminué au profit d’une plus grande indécision, qui peut se prolonger jusqu’au jour même du vote pour 10 à 15% des votants. Par ailleurs, la concomitance entre les élections européennes et les élections administratives (communales, et régionales au Piémont), joueront un rôle positif sur le taux de participation. Lors des élections législatives italiennes de l’an dernier, le taux de participation a baissé de 2 points pour arriver à 72.9%, mais il a augmenté dans beaucoup de régions du sud. Si l’affluence est importante, cela pourrait jouer en faveur des partis populistes, de plus la focalisation médiatique de ces dernières semaines sur la personne de Matteo Salvini pourrait pousser les Italiens à aller voter : pour ou contre lui, ce qui pourrait jouer en défaveur du Mouvement 5 étoiles, son allié au gouvernement. Enfin, un retour de l’abstentionnisme dans le sud pourrait gravement pénaliser les 5 étoiles. Pour la Ligue, elle devra dépasser les 30% pour gouverner seule. Les 5 à 7 millions d’indécis pourraient décider du futur de l’Italie. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Dispute sur l’abolition de l’abus de pouvoir » : « Matteo Salvini souhaite abolir le délit d’abus de pouvoir, en grande partie pour protéger ses troupes. En effet, de nombreux membres de la Ligue sont enquêtés pour corruption, comme le sous-secrétaire Edoardo Rixi. Salvini promeut cette mesure en pointant du doigt les blocages et les lenteurs administratives italiennes, et explique que cette mesure permet de « parier sur la bonne foi des italiens ». Luigi Di Maio s’insurge et parle « d’une marche en arrière. »

UNE/ARTICLE, Il Mattino, M. Ajello, « Elections européennes, le Sud oublié » - « Les leaders snobent le Mezzogiorno » : « Ce n’est absolument pas un hasard, étant donné la suppression du thème du Sud dans l’action du gouvernement et dans la campagne pour les Européennes : aucun leader ne finira sa campagne dans une ville du Sud. Salvini sera aujourd’hui à Piacenza mais saute les autres étapes prévues en Emilie à cause des risques de contestation. Zingaretti et Bonino finissent à Milan et Meloni à Turin et Bergame, et pour Berlusconi marathon télévisé ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/05/2019

La voix des jeunes.

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Belgique. Flandre. Il ressort de « La voix des jeunes », un sondage réalisé auprès de jeunes qui ont entre 12 et 24 ans, que :

¼ des garçons désirent voter pour le Vlaams Belang. Ce chiffre est de 12 % chez les filles. 1/3 des filles et 18 % des garçons désirent voter pour les écologistes.

près de 7 garçons sur 10 et 43 % des filles sont favorables à l’interdiction du voile à l’école.

60 % des garçons et 40 % des filles estiment que nous faisons beaucoup pour les demandeurs d’asile.

"Choisissez la collaboration avec de vrais héros."

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Pays-Bas. Publicité Facebook du PVV de Geert Wilders : « Choisissez la collaboration avec de vrais héros. Votez jeudi 23 mai PVV. »

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Geert Wilders, Marine Le Pen, Matteo Salvini

Geert Wilders a voté.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a voté ce matin à La Haye (Den Haag) pour les élections européennes :

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"Le tour de vis de Salvini : "après les élections tout change, Di Maio sera de plus en plus faible.’’

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Italie. Revue de presse.

La convocation du Président du Conseil G. Conte et du Ministre Salvini au Quirinal fait les gros titres des médias transalpins : « Le gouvernement ne tient qu’à un fil » - ‘’Conte et Salvini convoqués au Quirinal. Mattarella, inquiet pour les querelles, demande des garanties en vue du budget’’ (Il Mattino), « Le décret sécurité après les élections » - ‘’Conte souligne : aucune censure préalable du Quirinal’’ (Corriere della Sera), « Les ‘’refoulements’’ de Mattarella » - ‘’Le Président de la République bloque le décret-sécurité après la rencontre avec Conte et Salvini’’ (La Repubblica), « La capitulation du gouvernement : les élections décideront le cap » - ‘’Les décrets reportés, Mattarella demande à Conte des garanties sur les comptes publics’’ (Il Messaggero),

Les prévisions de croissance revues à la baisse (0,3% au lieu de 1,3%) et l’appel du patronat Confindustria pour un changement de cap sont également reprises : « Le choix du patronat Confindustria : nous sommes protégés par Mattarella » - ‘’Mattarella acclamé, coup de froid avec le gouvernement’’ (La Stampa), « Boccia : fini le temps des bluffs, il faut un projet pour l’Italie’’ » (Sole 24 Ore). 

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur l’entrevue Conte-Mattarella au Quirinal, sur le report des deux décrets Sécurité et Famille et sur la commémoration à Palerme de l’attentat mafieux à Capaci contre le magistrat Giovanni Falcone.

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Conte et Salvini reçus au Quirinal, les décrets reportés » : « Au Quirinal on souligne ce que le Président du Conseil dira en conférence de presse : dans cette histoire le rôle du Chef de l’Etat n’a pris aucune coloration politique. Il s’est juste limité à expliquer les difficultés constitutionnelles constatées sur les deux décrets ‘’Sécurité’’ et ‘’Famille’’. Après les deux entrevues, tout le monde a baissé de ton et Conte a pu trouver un armistice équilibré. Bref, il a été possible de trouver une issue à une sorte de court-circuit institutionnel après la tentative du monde politique d’impliquer le Chef de l’Etat dans un énième duel. Une polémique qui avait échappé à tout contrôle, au point de pousser Conte à expliquer le climat de l’entrevue avec Mattarella : « il n’est pas possible d’attribuer au chef de l’Etat une censure préalable ». Lors de la conférence de presse, Conte a confirmé que les doutes signalés par le Quirinal seront accueillis, évitant ainsi d’aller contre des inconstitutionnalités évidentes. Salvini sur le plateau de Porta a Porta (Rai Uno) confirme cela ‘’Le décret sécurité est dans les mains de Mattarella : la partie la plus importante concerne la lutte contre la mafia. Celle sur les migrants n’est qu’une petite partie’’. Ce qui veut dire que les parties critiques, celles sur les ‘ports fermés’’ et les sanctions contre les navires et sur certaines dispositions d’ordre public ont été revues selon les observations des services juridiques présidentiels ».

COULISSES Il Messaggero M. Conti « Le Quirinal demande des garanties en vue de la loi de finances » : « Le déjeuner au Quirinal entre Mattarella et Conte, au-delà du décret-sécurité, a surtout été une occasion d’évaluer le ‘’climat’’ régnant au sein du gouvernement. La campagne pour les européennes conduite par Salvini et Di Maio sur le fil de l’insulte, a représenté une nouveauté même pour le Président Mattarella, avec une difficulté, par ailleurs générale, de comprendre la différence entre ‘’théâtre de boulevard’’ et vérité et a convaincu l’électorat que le gouvernement actuel risque de ne pas durer. Conte a tenté de le rassurer : « ce n’est pas vrai » a-t-il dit « que les deux vice-présidents du Conseil ne se parlent pas. Ils ont juste eu peu de temps pour se voir durant cette campagne. Tout devrait revenir dans la norme après les élections ». Le double entretien de Mattarella hier, d’abord avec Conte, ensuite avec Salvini, confirme avec combien d’attention et d’inquiétude le Quirinal suit l’après-vote. Que le gouvernement dure quatre ans, comme l’assurent Di Maio et Salvini, il sera possible de le confirmer qu’après le 5 juin (et non le 26 mai, date des européennes), quand Bruxelles donnera ses devoirs de vacances à l’Italie : c’est là que Mattarella comprendra si la récréation est vraiment finie ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco, C. Lopapa : « Giorgetti menace l’adieu et Salvini veut un autre président du Conseil » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte est dans le collimateur de Matteo Salvini et de Giancarlo Giorgetti (Ligue). La stratégie est simple : si la Ligue remporte les élections européennes, la seule alternative au vote anticipé sera le remplacement du Président du Conseil par un homme de la Ligue. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil Giorgetti a déclaré qu’il ne voulait pas du tout accuser Conte mais qu’on ne peut pas continuer ainsi et il a aussi menacé de démissionner. Hier le Quirinal a convoqué Conte et le ministre de l’Intérieur Salvini, avec lequel le Président Mattarella a discuté sur le décret sécurité pour apporter des modifications essentielles à son adoption, après les élections. De son côté, Luigi Di Maio a affirmé que tous les jours il y a quelqu’un qui menace d’une crise de gouvernement, sur la base des sondages et que maintenant il faut arrêter avec les intimidations ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Cremonesi : « Giorgetti: Notre alliance ne peut vivre au point mort: elle verra la grêle et les faibles tomberont. » : « Le 5 juin, l’Italie entrera en procédure pour excès de déficit public, le sous-secrétaire indique que l’Italie ne se laissera pas faire. Par ailleurs, Giorgetti est revenu sur ses propos sur Giuseppe Conte : « le président du Conseil n’est pas au-dessus des partis, seul le Président de la République l’est. Conte est 5 étoiles et moi de la Ligue. » Mais après sa révélation de l’apathie du gouvernement, Giorgetti invite au changement : « si l’on ne change pas quelque chose, la situation risque de devenir révolutionnaire. » Quant aux résultats des élections européennes ? : « Si la Ligue arrive à 30%, je sors le champagne ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « Le tour de vis de Salvini ‘’après les élections tout change, Di Maio sera de plus en plus faible’’ » : « Les 5 Etoiles devront sérieusement se préparer à répondre aux requêtes que la Ligue présentera au prochain Conseil des ministres au lendemain des élections européennes : l’autonomie régionale, la flat tax, le décret sécurité-bis, les ports fermés, l’accélération sur la TAV et les procédures des travaux publics. Si les alliés veulent continuer à être alliés, ils n’auront qu’à mettre la signature sur ces requêtes. Plus il y aura de signatures, plus il y aura de possibilité que la majorité survive. Autrement, c’est la crise de gouvernement et des élections anticipés. Et ceux qui ont eu déjà deux mandats, comme Di Maio, resteront à la maison. Voici les raisonnements au sein de la Ligue. Le ministre de l’Intérieur prépare l’escalade mais il devra faire face au sentiment qui prévaut au sein de son parti : il n’y a pas un ministre, un vice-ministre ou un secrétaire d’Etat qui pense qu’il soit encore possible de gouverner avec les 5 Etoiles. Même le bras droit de Salvini, Fontana, partage le sentiment de Giorgetti : ‘’s’il n’y a pas la volonté de faire les choses, autant se le dire clairement’’. Les hommes de la Ligue assurent qu’il n’y a pas de divisions entre Salvini et Giorgetti : « il y en a un qui parle au ventre de l’Italie l’autre à sa tête ».

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Casaleggio confirme la limite des deux mandats et amoindrit Di Maio » : « Les 5 Etoiles qui fréquentent régulièrement Davide Casaleggio assurent qu’il fonctionne ‘’comme un ordinateur’’, sur un programme binaire qui ne prend pas en considération les nuances de la politique, ni l’importance du timing des déclarations. C’est ainsi qu’il confirme au quotidien Le Monde ‘’la limite des deux mandats n’est pas modifiable’’. Or, cette loi des deux mandats affaiblit les 5 Etoiles dans la compétition contre la Ligue. C’est l’arme en plus dont dispose Salvini, celle qu’il pourrait utiliser pour déclencher une crise ou bien pour l’éviter, selon sa convenance. C’est une marge d’avantage indiscutable que Di Maio a bien à l’esprit. Casaleggio Jr garde son pouvoir sur le M5S, il est le garant des règles, c’est lui qui a en main les dons. Le logiciel informatique qui dirige le M5S est à lui. Le rôle de la plateforme Rousseau a des périmètres de plus en plus étendus, en échange Di Maio a obtenu le feu vert à la fameuse réorganisation du Mouvement à l’instar d’un parti, chose qui n’a pas encore vu le jour ».

ENTRETIEN de Giuliano Pisapia, ancien maire de Milan et candidat européen pour le Parti Démocrate : « ‘’ Jamais un accord avec le M5S de Di Maio ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Il ne faut plus avoir une idée ‘’solitaire ‘’ de la politique, nous sommes Européens et il faut être plus ouverts et briser les chaînes des courants. Zingaretti est en train de le faire, il veut ouvrir le PD, c’était aussi ma proposition, sans succès, lors de dernières élections politiques qui ont eu le résultat catastrophique que nous connaissons. La coalition doit être large, il ne faut pas courir après le centre mais il faut être crédibles et compétents, parce que les formules politiques et les tactiques sont une illusion. La discussion sur une alliance avec le M5S est surréelle, les Cinq Etoiles sont au gouvernement avec la Ligue, sauvent Salvini et votent pour fermer Radio Radicale. Ils ne font que des polémiques stériles, dans cette législature aucun accord n’est possible   ‘’ ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Le public glacial avec le gouvernement à l’assemblée de Confindustria – Déception face au manque d’indications concrètes sur comment relancer l’économie – Craintes de la Ligue à une potentielle alliance PD-M5S – Ovation à Mattarella » : « La chute des investissements publics, les mesures d’assistanat de la dernière loi de finances, l’absence d’une politique industrielle, la bagarre irresponsable qui a fait remonter le spread, le trou à boucher à hauteur de 32 milliards. Dernier appel au gouvernement lancé par Vincenza Boccia, président de la Confindustria. Les applaudissements nourris, debout, pour Mattarella montrent que les entrepreneurs sont inquiets. Conte et Di Maio sont plus en accord que Salvini sur ce que demande Boccia pour l’après-vote, et PD-M5S pourraient faire un pacte pour le développement, ce qui inquiète la Ligue. Ce serait inacceptable pour Salvini, qui même s’il a enlevé le mot ‘’nord’’ du symbole du parti, le gouverne justement grâce au rapport avec entreprises et professionnels – les mêmes qui ont applaudi Boccia hier et qui dimanche votent ».

(Traduction : ambassade de France)

Gudenus et Strache ont-ils été drogués dans la villa d’Ibiza ?

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Autriche. Johann Gudenus a parlé d’heures de black-out [trou noir] et de potentiel administration de drogue, à leur insu, à Strache et Gudenus.

(https://www.bvoltaire.fr/le-gouvernement-autrichien-tombe...)

La réalisation de la vidéo d'Ibiza a dû coûter entre 300.000 et 600.000 euros.

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Autriche. L’expert en sécurité Wandl estime que la réalisation de la vidéo d’Ibiza a dû coûter entre 300.000 et 600.000 euros : repas chers, location de voitures, acteurs, rencontres, location de la villa,  …

Plus d'éléments sur l'affaire de la vidéo d'Ibiza.

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Autriche. Le blog "eu-infothek" (EUI) poursuit ses investigations sur l’affaire de la vidéo d’Ibiza. Le soi-disant Julian Thaler s’appelle Hessenthaler et dirige l’agence de détectives Konsic à Munich. Il possède un domicile à Vienne en Autriche. Le site Internet de Konsic n’est plus en ligne depuis plusieurs jours.

Le manager de la villa à Ibiza s’appelle Morello Ragusa. Il a été disc-jockey sur l’île jusqu’il y a 6 ans, puis est devenu actif depuis lors dans le domaine de l’immobilier.

(https://www.airbnb.de/users/show/123473731?fbclid=IwAR23w...)

La villa :

https://www.airbnb.de/rooms/31982791?guests=1&adults=...

L’avocat Ramin Mirfakhrai serait aussi plusieurs fois propriétaire à Ibiza

(http://www.mirfakhrai.at/de/impressum/)

La villa était et est munie de nombreuses caméras et de moyens de retransmission en direct. Peut-être y-a-t-il eu d’autres victimes ?

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/21/les...)

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22/05/2019

Le gouvernement autrichien de transition.

Autriche. Au sein du gouvernement, le poste de vice-chancelier va au ministre social-chrétien ÖVP Hartwig Löger, les attributions qu’exerçait l’ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache vont au ministre ÖVP des Familles Juliane Bogner-Strauß.

Parmi les nouveaux ministres « experts » figure le président retraité de la Haute-cour de justice Eckart Ratz qui provient d’une famille ÖVP du Vorarlberg.

Le média autrichien, proche du FPÖ, Unzensiert.at affirme que les quatre nouveaux ministres reçoivent chacun un chef de cabinet proche de l’ÖVP et estime que ce gouvernement de transition est dans les faits un gouvernement ÖVP, sans majorité parlementaire.

[Le ministre de de l'Europe, de l'Intégration et des Affaires étrangères Madame Karin Kneissl reste en place car, bien qu’elle avait été proposée par le FPÖ à ce poste, elle n’était pas membre de ce parti.]

(https://www.unzensuriert.at/content/0029806-Uebergangsreg...)

Philippa Strache dément être retournée vivre chez ses parents.

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Autriche. Philippa Strache dément l’information prétendant qu’elle est retournée avec son fils (dont le père est l’ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache) chez ses parents.

Autriche : le gouvernement de transition entre en fonction.

Autriche. Le chancelier social-chrétien (ÖVP) Sebastian Kurz annonce les noms des nouveaux ministres « experts » qui vont remplacer, jusqu’aux élections législatives, les ministres FPÖ démissionnaires et qui entrent en fonction aujourd’hui.

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"Salvini : "le gouvernement ne tombera pas"."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement font toujours les gros titres des médias italiens : « Le gouvernement implique le Quirinal dans la bagarre pour la sécurité » - ‘’Mattarella convoque Conte’’ (La Stampa), « Chaos gouvernement, coup de froid avec le Quirinal » - ‘’La Présidence de la République irritée pour avoir été impliquée dans la querelle’’ (Il Messaggero), « Conte, coup de froid avec le Quirinal » (Il Mattino), « Conte tente le report du décret sur la sécurité » (Avvenire). Le Corriere titre sur l’entretien de M. Salvini qui se veut optimiste sur l’avenir du gouvernement : « Salvini : ‘’le gouvernement ne tombera pas’’ » - ‘’Allons de l’avant avec Di Maio’’ (Corriere della Sera).

Les difficultés de financement de certaines mesures gouvernementales font également les gros titres : « Tria : le décret sur la famille sans couvertures » - ‘’Di Maio rétorque : c’est un choix qui relève de la politique, pas des techniciens’’ (Sole 24 Ore), « Retraites, le couperet » - ‘’Le président de l’INPS privilégie le revenu de citoyenneté et les départs anticipés’’ (La Repubblica).

ENTRETIEN de Matteo Salvini, chef de la Ligue, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur : « Je ne réponds plus aux attaques, je travaillerai encore avec Di Maio. » (Corriere della Sera): « ‘’Je n’ai répondu à personne. Sur le climat du gouvernement, de manière très banale, cela s’explique par le fait que la Ligue a gagné toutes les élections régionales. Ce gouvernement a commencé avec la Ligue à 17 % et les 5 Etoiles à 30. De façon très probable, avec le vote de dimanche, on assistera à une inversion des choses. Mais cela ne n’importe peu. Je suis pour le travail d’équipe. Le contrat de gouvernement n’est pas rompu. Avec Di Maio j’ai bien travaillé. Je suis convaincu que lundi on retournera travailler ensemble, comme on l’a toujours fait. Nous avons déjà changé la vie de 200 000 personnes. On est en train de gagner les élections régionales, je suis certain que ce sera bientôt nous qui donnerons l’impulsion des propositions, et non plus les 5 étoiles. Avec la flat tax, ce sera un nouveau miracle italien, on retournera au boom des années 50. Quant à mon rosaire, depuis ce matin, j’ai déjà reçu une vingtaine de crucifix, d’images de Padre Pio, de la Vierge… De prêtres, de sœurs, mais également de beaucoup de laïcs. Je ne comprends pas, on enlève les crucifix des écoles, on ne fête plus Noël, et maintenant ce serait à moi, catholique, d’avoir honte d’exprimer ma religion ? Enfin, il y en a qui veulent plus d’Europe en Italie, moi au contraire je souhaite plus d’Italie en Europe’’ »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « L’erreur d’utiliser la défense du Quirinal » : « Il est rare qu’un Président du Conseil se retranche derrière les perplexités du Président de la République – vraies ou présumées – pour pousser un leader politique de la coalition de gouvernement à corriger une mesure gouvernementale. En tout cas, on évite de faire connaître une telle action, qui fait partie des choses réservées. Dans les habitudes de toutes les grandes démocraties, il est de coutume de laisser le leader institutionnel en dehors des bagarres communes. Mais, dans le déclin du gouvernement actuel Ligue-M5S, et pendant les négociations sur le nouveau décret sécurité, le Quirinal a été impliqué dans le bras-de-fer opposant Giuseppe Conte et Matteo Salvini, il a été invoqué et cité à son insu pour arrêter l’effondrement de la majorité. En fait, ils ont essayé de ‘’décharger‘’ sur la Présidence de la République les responsabilités du décret et ses contradictions. La tentative d’appeler Mattarella en soutien à une prétendue neutralité de Palais Chigi par rapport aux pressions politiques n’avait et n’a aucune perspective de succès. L’essence du gouvernement a toujours été politique, même s’il y avait deux ministres ‘’techniques‘’ (Economie, Affaires Etrangères) qui faisaient référence au Quirinal, mais maintenant, dans ce moment de chaos, où le Président du Conseil est accusé, à tort ou à raison, de privilégier le Cinq Etoiles, impliquer Mattarella sur le décret sécurité trahit le désir inexprimé de transformer miraculeusement un gouvernement politique en un exécutif réellement technique. Un gouvernement soutenu, avec discrétion, par le Quirinal. Ce dernier a exprimé une forte irritation. Le résultat de prochaines élections européennes pourra mettre en place deux hypothèses : soit il y aura une indication très claire pour une majorité cohérente (de droite) ou bien il y aura une situation confuse avec la Ligue un peu plus forte que les Cinq Etoiles mais pas assez pour résoudre tous les problèmes qui finiront par émerger : reports, retards, comptes publics, loi des finances. Et le Quirinal reviendra au centre de la scène, tout en sachant que l’âge d’or des soi-disant ‘’ gouvernements du Président ‘’ ne peut plus être proposé ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les ‘’conditions’’ du Quirinal à Salvini. Aujourd’hui l’entrevue Mattarella-Conte » : « Mattarella s’attendait à tout sauf à être impliqué dans la fin de campagne électorale qui se révèle être plus envenimée que prévue. Les 5 Etoiles et Conte ont fait de Mattarella un bouclier pour freiner le texte-étendard de Matteo Salvini. Au Quirinal, on évite de parler d’irritation ou de gêne, toutefois, impliquer le Chef de l’Etat pour chercher un avantage dans la compétition électorale s’avère être un jeu imprudent. S’il n’y a pas de tentation de mettre des vétos à Di Maio ou à Salvini, les services juridiques du Quirinal ont néanmoins signalé des doutes à la fois sur le décret-famille du M5S que sur le décret-sécurité de la Ligue. Pour ce dernier, les doutes n’ont été surmontés qu’en partie lors des derniers échanges entre le Palais Chigi et la Présidence de la République. Il ne s’agirait donc pas de ‘’rabotages’’ comme le disaient les proches du ministre de l’Intérieur mais de corrections profondes sur plusieurs points. La condition irréfutable du Quirinal est la suivante : il n’est pas possible d’approuver une loi qui viole ouvertement les conventions internationales tel le sauvetage en mer et le débarquement dans un port sûr (et donc pas la Libye). Bref, Salvini devra renoncer à des passages significatifs de son texte. La réflexion sur le caractère d’urgence de ce décret sur la sécurité demeure. Il est évident que l’accélérateur s’explique par la campagne électorale, puisqu’il n’y a pas d’urgence sur les débarquements ni sur l’ordre public ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Canettieri : « ‘’Salvini veut faire tomber le gouvernement après les élections européennes’’ : Les craintes du M5S d’un déchirement sur la justice » : « Au sein des 5 Etoiles s’infiltre le doute qu’à la fin ‘’tout pourrait s’écrouler’’. Les raisonnements qui circulent sont les suivants ‘’Giorgetti a fait ses déclarations dures contre le Président du Conseil et ne se présente même pas au Conseil des ministres. Et puis il y a l’attitude très dure de Salvini. Nous ne savons plus que penser de tout cela, ce n’est plus du bluff’’. Voici donc les raisonnements qui se font au sein de la direction du M5S. Et C’est Di Maio qui le dit clairement ‘’Je pose une question à la Ligue : dimanche elle demande un vote ou demande-t-elle une crise de gouvernement ? Je suis vraiment perplexe sur les attaques contre Giuseppe Conte’’. Les alibis pour une rupture à partir du 27 mai sont présents. Sur la liaison Lyon-Turin (TAV), Di Maio assure que ‘’une interlocution du Président du Conseil Conte avec la France est en cours’’, histoire de ne pas répéter son ‘’non’’. Mais sur la justice, le risque d’un black-out est ressenti. La pression est là, les ministres 5 Etoiles invités à la réunion du parti se demandent s’ils seront encore là demain où s’ils seront victimes d’un remaniement. Et si l’allié continue à dire qu’après les élections européennes ‘’on ira de l’avant comme si de rien n’était’’, personne n’y croit plus vraiment ».

EDITORIAL, La Stampa, M. Zatterin : « Le piège d’un retour au passé » : « Les crises et l’instabilité géopolitique de ce début de siècle sont strictement liées aux raisons géographiques et historiques de notre Continent. D’anciennes peurs les ont favorisées. Des peurs qui n’ont eu que des réponses partielles de la part d’hommes politiques (de toute orientation) sans grande clairvoyance. Des incidents sans solutions ont réveillé des craintes que l’on croyait surmontées. Le populisme et le souverainisme sont devenus ainsi la banque de la peur. La mémoire devrait nous suggérer à tous de nous unir afin de nous mettre à l’abri des intempéries : les élections européennes devraient être l’instrument pour indiquer la voie du progrès commun et de force avec une Union dans la diversité. Or, la peur continue à l’emporter. Celui qui tombe dans ce piège a tendance à voir des monstres de partout et risque, somme toute, de les concrétiser. De cette manière, il nuira à lui-même et aux autres ».

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Friedman « Le risque de la spéculation menace l’Italie » : « Au lendemain des élections européennes, quoiqu’il en soit du résultat et sans savoir qui a obtenu le plus de vote, trois faits de la vie économique du pays resteront inchangés. Par-dessus tout, l’Italie aura encore en face d’elle des perspectives économiques incertaines. Les prévisions de croissance du PIB pour 2019 se situent entre 0.1 et 0.5% au mieux. De plus, l’Italie sera toujours écrasée par le poids de son énorme dette publique de 2300 milliards. Cette dette est susceptible d’augmenter puisque le gouvernement a pris la décision d’engager une série de politiques de protection sociale, ce qui se rajoutera aux dépenses et à la dette de l’Etat. Enfin, la troisième chose qui ne changera pas, en termes économiques, est le fait que la Ligue continuera à faire pression dans le cas où le gouvernement tienne jusqu’à l’automne. Financer une autre forme de Flat Tax, voilà le but de la Ligue. Mais cela risque de créer une autre forme de déficit. J’espère vraiment faire une erreur de diagnostic, car cela constituerait la parfaite recette d’un désastre économique. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Salerno : « Le bras-de-fer sur la ligne Lyon-Turin (TAV) reporté » : « La Ligue a décidé de retirer son amendement incluant les couloirs internationaux (dont la TAV) parmi les chantiers à débloquer par le biais de procédures extraordinaires. La question ne sera donc pas discutée en commission mais le sujet pourrait être représenté à la Chambre où un autre décret est attendu pour le 28 mai et la Ligue a déjà déposé le même amendement ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Tropeano « La Ligue reporte au 28 mai le vote sur la Tav » : « La présentation de l’amendement de la Ligue sur la Tav était un acte politique, exactement comme la décision de le retarder. Ce texte n’a aucune efficacité sur la ligne Turin-Lyon non seulement parce que le chantier a déjà commencé mais aussi parce que les ouvriers continuent d’aller de l’avant. » Voici la vision de l’ex-commissaire de la TAV au gouvernement qui est aujourd’hui devenu porte-parole de l’Observatoire. C’est ainsi qu’il voit la polémique autour du parti de Salvini  qui reste isolé et qui finit dans la mire des « Cinq Etoiles » d’une part et de Forza Italia et le PD de l’autre. La Ligue a choisi de reporter au 28 mai la discussion concernant la TAV ainsi que le règlement de compte. Et ce jour-là, les rapports de force entre la Ligue et les « Cinq Etoiles » seront sans doute déjà nouveaux. Le vote sur la TAV pourrait devenir le premier des motifs pour rompre le contrat de gouvernement ou le réécrire.  Les avis sont déjà divisés quant à la possible adoption de ce texte amandé par la Ligue. »

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Salvia : « La confrontation Di Maio-Tria sur le milliard destiné au “décret famille.” “ :”Est en discussion actuellement en Conseil des ministres l’octroi d’un « décret famille » : un fond de 1 milliard d’euros en faveur des familles. Cette aide a été créée à partir de fonds non dépensés pour le revenu de citoyenneté, et est promue par le Mouvement 5 étoiles, qui en fait son cheval de bataille à l’approche des européennes. Le ministre indépendant Giovanni Tria, soupçonné d’être proche de la Ligue, ne soutient pas le décret, soutenant que les garanties financières ne sont pas suffisantes. Le ministre Tria souhaite également supprimer le bonus de 80 euros destiné aux classes moyennes, mis en place par Renzi en 2014. Tria souhaite au contraire diminuer les impôts pour les revenus les plus bas, et mettre en place une augmentation mesurée, et par secteur, de la TVA. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/05/2019

Les débuts de l'affaire de la vidéo ayant conduit à la chute du gouvernement autrichien.

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Autriche. Le blog "eu-infothek" (EUI) publie des détails à propos du début de l’affaire de la vidéo qui a conduit à la chute du vice-Premier ministre FPÖ Heinz-Christian Strache :

Un avocat [Ramin Mirfakhrai] actif à Vienne a appris par une dame d’une agence immobilière [non impliquée dans la future affaire de la vidéo] que Johann Gudenus [très grand amis de HC Strache] du FPÖ désirait vendre un bois familial situé en Basse-Autriche. Celui-ci a alors pris contact, en passant par cette dame, avec Gudenus en lui racontant qu’il a une cliente russe très riche qui désire investir en Autriche.

Le 24 mars 2017, un diner élégant a eu lieu au restaurant « Le Ciel » en présence de Gudenus, de sa femme et de la soi-disant nièce d’un oligarque russe soi-disant dénommée Alyona Makaro et d’un soi-disant dénommé Julian Thaler, ainsi que l’avocat et la dame de l’agence immobilière. « Julian Thaler » a été présenté par l'avocat en tant qu’ami munichois et dirigeant d’une entreprise de sécurité. Avant, une copie du passeport letton de la soi-disant nièce russe d’un oligarque a été montrée et il a été déclaré que l’oncle de cette personne est très riche.

La jeune dame est arrivée dans une voiture de la marque Maybach, avec chauffeur et garde du corps. S’exprimant en russe, elle a été très loquace : elle était en dispute avec son oncle, mais disposait d’une fortune de 350 millions d’euros et désirait déguster en paix la culture et la sécurité autrichienne, investir dans le pays - dans des terrains, de l’immobilier et des entreprises - et envoyer ses enfants à l’école.

L’avocat a confirmé ces propos et a déclaré que l’homme de Munich est son amis depuis longtemps et que celui est un ami de la Russe.

Plus tard, l’avocat a prétendu avoir reçu sur un compte de l’argent provenant de cette dame pour le futur achat. Gudenus a fait confiance à l’avocat qui, en cas de doute sur l’origine des fonds, est tenu d’ouvrir une enquête. [Gudenus ou sa famille n’ont pas touché d’argent pour le bois.]

Une visite du bois a alors eu lieu au cours de laquelle la Russe a posé des questions très précises sur celui-ci.

Le 28 avril 2017, après la visite, l‘avocat, « Julian Thaler », Johann Gudenus et la « nièce russe » se sont vus. Cette dernière a alors parlé d’Ibiza – où Gudenus et Strache prennent habituellement leurs vacances. Gudenus et la « nièce russe » se sont mis d’accord afin de manger ensemble, dans le futur, à Ibiza.

(http://www.eu-infothek.com/ibiza-connecion-schaltzentrale...)

La motion de censure contre le chancelier autrichien Kurz sera examinée après les élections européennes.

Autriche. Le président ÖVP de la Chambre des députés a décidé que celle-ci examinera le lundi 27 mai 2019, soit après les élections européennes, la motion de censure présentée contre le chancelier social-chrétien Sebastian Kurz (ÖVP).