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28/11/2018

Frères d'Italie contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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Italie. Des élus et cadres de Frères d'Italie se sont rassemblés ce 28 novembre 2018 devant le bâtiment du siège du Premier ministre.

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"L'Italie dit non au Pacte de l'ONU sur la migration. Stop à l'invasion."

Matteo Salvini déclare que son pays ne signera pas le Pacte de l’ONU sur la migration.

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Italie et ONU. Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini (Ligue) déclare que son pays ne signera pas le Pacte de l’ONU sur la migration et que le gouvernement n’ira pas à la réunion de Marrakech.

"Salvini craint l'explosion du M5S."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Conte à l’Europe : la stabilité sociale prioritaire sur les comptes » (Corriere della Sera), « L’UE prévient le gouvernement : ‘’la correction doit être consistante’’ » (La Stampa), « Budget, pression du Quirinal » (ll Mattino) « Sécurité, le oui obtient la confiance » - ‘’Alerte des maires : cela favorisera les migrants irréguliers’’ (La Repubblica).

ANALYSE Corriere della Sera F. Fubini « Le marché à un tournant mais l’engrenage européen va de l’avant » : « L. Di Maio et M. Salvini auraient obtenu un résultat cette semaine : le sablier de l’engrenage européen pourrait commencer à couler en février et non plus en janvier. C’est un butin plutôt de nature tactique et de durée nécessairement provisoire. Les investisseurs, toujours attentifs à se protéger des risques et à saisir les occasions de jouer à la hausse, ont décidé d’accorder à l’Italie le bénéfice du doute. Mais avant de lui accorder de la confiance, ils attendent que le gouvernement montre, faits à l’appui, qu’il accepte réellement les règles européennes ».

COULISSES, M. Guerzoni, Corriere, « Salvini ne pense pas à renverser le gouvernement mais craint plutôt l’implosion du Mouvement 5 étoiles » : « Salvini a retrouvé sa bonne humeur après le vote positif sur le décret sécurité. Le ‘’capitaine’’ de la Ligue monte constamment dans les sondages et certains le décrivent comme étant prêt à prendre le Palais Chigi, d’autant que Di Maio est dans le collimateur à cause d’une affaire d’ouvriers employés au noir chez son père (comme révélé dans l’émission TV « Le Iene »). Mais les légistes assurent que ce n’est pas le cas, considérant que le gouvernement est déjà dirigé de facto par eux. Même si l’hypothèse d’un remaniement est évoquée par plusieurs partis politiques, Salvini se montre prudent. Pour lui, le meilleur choix est de ‘’tenter de faire tenir la baraque debout, comme elle est actuellement’’ au moins jusqu’aux européennes si le M5S n’implose pas d’ici là. Cette dernière hypothèse serait d’ailleurs ce qui qui le préoccuperait le plus »

COULISSES, A. Barbera-A. La Mattina, Stampa, « Merkel craint la crise Italie-UE et envoie le vice chancelier et ministre des Finances Scholz pour négocier – Il voit Di Maio (M5S) et Tria (Indépendant) pour tenter de trouver un compromis. Bras-de-fer du gouvernement sur les délais de la loi de finances » : « Scholz est venu à Rome pour rencontrer Di Maio et Tria, son approche est diamétralement opposée à celle de Schauble dans la crise grecque. Tout en soulignant que ‘’la Commission fait bien son travail, il n’est pas opposé à un revenu pour les plus pauvres si c’est compatible avec les comptes publics. Difficile de dire si la médiation donnera des résultats mais l’emphase avec laquelle Di Maio, en sortant du rendez-vous,k a dit qu’il était dans l’intention du gouvernement de réduire le déficit est prometteuse. Le premier test sera le 19 décembre, quand le Conseil européen se réunira à Bruxelles pour valider la décision de la Commission sur la procédure de déficit excessif. Salvini a dit ‘’nous refaisons la totalité des comptes. Nous ferons tout pour éviter la procédure d’infraction’’. »

ENTRETIEN de Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, La Stampa, « Il faut une correction des comptes. Réduire le déficit de 0,2% ne suffit pas » : « Le gouvernement italien doit prendre des mesures concrètes, dit le vice-président, une réduction de 0,2% ne suffit pas, il faudrait arriver à une réduction, comme recommandé par la Commission, de 0,6% du PIB. A l’écouter, il semblerait que les marges pour trouver un point d’équilibre entre la Commission et le gouvernement sont vraiment réduites.  Il lance un nouvel avertissement lié aux risques potentiels pour l’économie italienne et par effet miroir pour le système bancaire, dont la situation est ‘’liée à la situation économique en général’’. ‘’La trajectoire du budget choisi par l’Italie est contre-productive pour l’Italie elle-même. Il est important qu’elle la reconsidère »

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le signal sur l’UE attendu par le Quirinal et par le Parlement » : « Tous sont accrochés à une négociation qui est encore virtuelle. Le Parlement, où l’incertitude sur les négociations et ses résultats ne permettent pas une perspective claire, reste dans le brouillard. On raconte qu’au dernier Conseil des ministres on a encore discuté sur comment couper 3 milliards : certains souhaitent qu’ils soient consacrés aux investissements, d’autres à la réduction du déficit. Entretemps, le ministre des Affaires Européennes P. Savona a choisi le camp de ceux qui demandent de modifier le budget car l’actuel est trop timide sur les investissements. Salvini dit que le dernier mot sur la loi de finances sera prononcé non pas par le gouvernement mais par le Parlement : cela montre qu’une volonté de négocier existe mais qu’elle n’a pas encore trouvé une traduction en termes politiques ».  

ARTICLE, Il Messaggero « ‘’Le troisième tunnel se fera’’ » : « L’équipe du ministre des transports Toninelli (M5S) fait savoir que ‘’la relation coûts-bénéfices est pour nous négative mais, puisque l’œuvre est à un état avancé, nous ne pourrons pas l’arrêter’’. Aujourd’hui, le ministre est attendu en audition »

ENTRETIEN de Riccardo Molinari, chef de groupe de la Ligue à la Chambre des Députés « Avec le M5S nous avons les mains libres. La légitime défense sera adoptée en janvier » (Il Mattino) : « ‘’Il faut reconnaître aux 5 Étoiles le mérite de ne pas nous avoir mis de bâtons dans les roues. Ils ont été loyaux. L’absence des responsables du M5S sur les bancs du gouvernement pendant les déclarations de vote ? Oui, je l’ai remarqué mais ce qui compte est le vote de confiance, le respect de l’alliance. Avec les 5 Étoiles nous avons des sensibilités différentes : sur la justice nous sommes plus garants alors qu’ils sont moins rigides sur la sécurité’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera G. Bianconi « La Cour de Strasbourg dit oui à Berlusconi et choisit de ne pas se prononcer » : « L’affaire ‘’Berlusconi contre l’Italie’’ se clôt sans une sentence. Les violations présumées de l’ancien président du Conseil restent présumées. Sans le verdict, le cas reste ouvert à toute interprétation. Il est présumable que les questions soulevées par S. Berlusconi ne figuraient pas parmi les droits fondamentaux sur lesquels les juges auraient dû se prononcer ».

REPORTAGE, F. Amabile, Stampa, à Pomigliano d’Arco (province de Naples), ville où a grandi L. Di Maio«’’Nous regrettons d’avoir donné notre voix’’, les premiers doutes dans la forteresse du M5S » : « Le pragmatisme prévaut dans la ville où a grandi le vice-président du Conseil : le travail au noir chez le père de Di Maio ne scandalise pas plus que ça, mais les critiques au M5S ne manquent pas : ‘’ il y a trop de dilettantisme au gouvernement, heureusement que la Ligue est là’’ ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore G. Pelosi « L’Italie vise les dossiers travail et migration » : « Dans la finalisation du communiqué final, le paragraphe incluant parmi les thèmes globaux le contrôle de l’immigration sur la base de la « responsabilité partagée » est dû, en bonne partie à l’apport de l’Italie. Une autre contribution importante de l’Italie, selon des sources du gouvernement, serait celle fournie par l’écriture des paragraphes dédiés à la lutte contre la corruption et contre le financement d’organisations terroristes. Le Président du Conseil G. Conte partira aujourd’hui pour l’Argentine, où une réunion bilatérale avec le chef de l’Etat Macri est aussi prévu ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/11/2018

Le Forum voor Democratie lance une pétition contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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Pays-Bas. La pétition du Forum voor Democratie de Thierry Baudet contre le Pacte de l'ONU sur la migration a atteint les 5.000 signatures au cours de la première heure.

(https://forumvoordemocratie.nl/petities/stop-marrakesh)

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Pays-Bas : motion du PVV contre l'approbation du Pacte de l’ONU sur la migration.

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Pays-Bas. La motion déposée par les députés du PVV Sietse Fritsma et Geert Wilders en faveur de la non-approbation du Pacte de l’ONU sur la migration a été rejetée par une large majorité des membres de la Chambre des députés.

"Les oppositions en sont réduites à s’accrocher au spread."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Gouvernement : retouches aux dépenses » - ‘’Salvini : les objectifs seront maintenus’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement à l’UE : ne nous sanctionnez pas jusqu’aux élections européennes » (La Repubblica), « Les coupes promises par Rome ne suffisent pas à l’Europe » - ‘’Draghi prévient contre les politiques insoutenables’’ (La Stampa), « Draghi : le QE terminera en décembre » - ‘’Il faut encore de la liquidité’’ (Sole 24 Ore), « Moins de dépenses et plus d’investissements » (Il Messaggero), « Marche arrière : le revenu citoyen et la réforme des retraites reportés » (Il Giornale), « Di Maio au Quirinal pour faire la paix avec l’UE » (Fatto Quotidiano).

COULISSES La Stampa M. Bresolin « L’Europe insiste : ‘’un déficit au-delà des 2% n’est pas acceptable » : « ‘’Nous pouvons être flexibles mais pas créatifs’’. La ligne établie par la Commission européenne est très claire : pour éviter l’ouverture de la procédure, il ne suffira pas de faire un petit rabotage du déficit. Il faudra un effort bien plus consistant par rapport à ce qui a été annoncé ces dernières heures. Dombrovskis et Moscovici ont été clairs : le problème n’est pas tant le niveau du déficit nominal mais plutôt l’évolution du déficit structurel. D’après les estimations de la Commission, tenant compte de toutes les marges de flexibilité possibles et d’interprétation des règles, le budget produit un dérapage supérieur à 1,2% du PIB (21 milliards). Et même si on utilisait les estimations du gouvernement italien, le « trou » qu’il faudrait couvrir serait à hauteur de 0,8%, soit 14 milliards ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Le président du Conseil : la loi de finances est à réécrire. Salvini ouvert aux modifications mais Di Maio doute » : « Afin d’éviter de devoir faire une campagne électorale avec le pays en récession, les deux vice-présidents du Conseil laissent à Conte et Tria l’initiative. Renoncer à 0,2% de déficit en plus, soit 3,6 milliards, et trouver des ressources pour renforcer la partie de la loi de finances relative à croissance et investissements signifie cependant ne pas ‘’re-moduler’’ le revenu de citoyenneté et les réformes de la Fornero sur la retraite. Si Salvini semble l’avoir pris en compte, Di Maio a du mal à lâcher sur le revenu. Hier soir Salvini et Di Maio se sont mis au travail avec le Trésor, tandis que Conte reste le gardien d’un accord politique qui, au minimum, sera revu dans le temps. »

ANALYSE, Il Mattino, L. Covatta, « Les oppositions en sont réduites à s’accrocher au spread » : « L’auteur Ennio Flaiano était coutumier des bons mots, comme ‘’je plie mais je ne m’explique pas’’, il n’imaginait pas que ce serait le cas de nos gouvernants, qui continuent de plier sans s’expliquer. Ils ont compris que la rhétorique des ‘’petits chiffres’’ et du ‘’zéro virgule’’ est réversible : bonne pour minimiser les raisons de l’Union européenne mais aussi pour justifier un ‘’retrait stratégique’’ comme celui annoncé par Conte après son dîner avec Juncker. Maintenant que le spread baisse et que la Bourse récupère, les oppositions devraient se faire une raison, elles qui ont laissé les marchés jouer leur rôle au lieu de demander au gouvernement de s’expliquer. « Indécis à tout » est un autre mot de Flaiano, et c’est ce que sont le PD et Forza Italia. Tout le système politique de la seconde République est tombé en morceaux et il vaudrait mieux que ses protagonistes s’en rendent compte ».

ARTICLE Corriere della Sera F. Fubini « L’UE veut des signes importants sur les mesures-phare » : « Depuis Bruxelles, on ne voit aucun tournant concret. L’Italie n’a qu’une vingtaine de jours pour désamorcer la procédure d’infraction. Une fois que la Commission aura obtenu l’aval de tous les autres pays, il sera trop tard pour sortir d’un piège où le gouvernement s’est lancé tout seul. Pour Bruxelles, l’Italie devrait obtenir 7-8 milliards provenant des coupes ou de nouvelles taxes. Il s’agit de revoir la structure même du budget et d’en discuter avec la Commission ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Avancée ou marche arrière ? Les versions de la négociation » : « La vraie énigme pour les deux vice-présidents du Conseil est politique : comment transformer une marche arrière en un pas en avant. Comment expliquer un affaissement par rapport au totem des 2,4%. Hier, Mario Draghi a rappelé l’importance d’éviter une déchirure alors que le quantitative easing connaît bientôt sa fin ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Le pied sur le frein » : « Difficile de dire si les changements au budget décidés – ou plutôt esquissés – par l’énième réunion au Palais Chigi (chez le Premier ministre) serviront à adoucir l’attitude de la Commission européenne et à éviter la procédure d’infraction. Après des semaines passées à se moquer des autorités européennes, les deux vice-présidents du Conseil ont mis le pied sur le frein et ont envoyé G. Conte à Bruxelles à négocier, la tête basse. Mieux vaut tard que jamais. Mais une question est légitime : pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Était-il nécessaire d’attendre deux mois et de brûler 5 milliards d’euros ? ».

ARTICLE Corriere della Sera I. Caizzi « Draghi : ‘’Des politiques insoutenables, un danger pour l’UE’’ » : « Le président de la BCE Mario Draghi soutient un compromis entre l’Italie et l’UE sur la loi de finances pour 2019, tout en rappelant l’importance de la part de Rome de maintenir bas l’endettement afin d’éviter des problèmes en cas de nouvelles crises économiques. Draghi a rappelé qu’en baissant sa dette, un pays se renforçait, autrement ‘’la vulnérabilité augmente’’. Car des ‘’politiques nationales insoutenables forcent à la fin à des ajustements économiques socialement douloureux et financièrement coûteux’’. Le président de la BCE partage le projet franco-allemand prévoyant des financements uniquement pour ceux qui respectent les règles européennes ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « La Ligue prête aux réductions sur les fonds pour les retraites. Revenu, le M5S ne cède pas » : « C’est le moment crucial : le gouvernement est à un tournant très important, il faut décider s’il faut prendre la voie du dialogue avec l’Europe et réduire ainsi le rapport déficit-PIB sous la prévision actuelle des 2,4 %. Les deux vice-présidents du Conseil se sont rencontrés encore une fois avec Giuseppe Conte, le ministre de l’Economie Tria et leurs collaborateurs, mais ils n’ont pas encore décidé les mesures concrètes à prendre pour réduire le budget. La mise en œuvre de certaines promesses coûteuses serait reportée de trois mois, la Ligue serait prête à réduire les fonds pour les retraites, mais le M5S ne veut pas faire marche arrière. Le cœur de la question se trouve derrière ce report et il est uniquement politique. Le gouvernement affirme que les objectifs seront maintenus mais voudrait quand même gagner du temps pour arriver aux prochaines élections européennes sans être sanctionné »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, C. Tito : « L’objectif de Salvini et Di Maio : arriver aux élections européennes sans sanctions » : « Les leaders de la Ligue et du M5S, Salvini et Di Maio, veulent attendre les prochaines élections européennes et voudraient y arriver sans sanctions. Di Maio et Salvini visent maintenant à prolonger la procédure d’infraction mais, pour avoir le feu vert de Juncker, ils seront obligés à modifier le budget et donc réduire le déficit initialement prévu à hauteur de 2,4%, pour arriver entre 2 et 2,2 % du PIB. La négociation entre l’Italie et la Commission européenne est désormais focalisée sur cette possibilité et, en effet, le dîner de samedi soir entre le président du Conseil Conte, le ministre de l’Economie Tria et le président de la Commission Juncker est en train de parvenir à ce résultat. Jean-Claude Juncker a quand même demandé aux représentants italiens d’arriver à la prochaine rencontre avec des mesures concrètes, parce que le seul moyen d’éviter une procédure d’infraction pour l’Italie est de changer la loi de finances. Et donc le gouvernement tente maintenant de gagner du temps ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri, « OK au Troisième Tunnel (Gênes) mais Toninelli (M5S) garde l’acte secret » : « Le rapport donnant le feu vert sur l’analyse coûts-bénéfices pour la réalisation du ‘’Terzo Valico’’ (tunnel) serait sur la table du ministre depuis trois semaines. Il semblerait que Toninelli craigne les réactions de la base du M5S, et tente d’éviter une réplique de la ‘’réaction Tap’’ ayant eu lieu dans les Pouilles après le oui au gazoduc. »

ARTICLE Corriere della Sera « La ministre depuis Paris : ‘’Que Rome prenne sa décision sinon la ligne Lyon-Turin (TAV) s’arrêtera’’ » : « La ministre des transports Elisabeth Borne demande au gouvernement italien de décider ‘’rapidement’’ ‘’d’ici le début de 2019’’ s’il souhaite continuer ou pas les travaux de la Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin. E. Borne a dit ‘’nous ne pouvons que respecter la position du gouvernement italien’’. Le nouveau calendrier, initialement attendu pour l’automne, lui aurait été communiqué directement par son collègue Toninelli, lors de leur entrevue d’il y a un mois. Pour sa part, le commissaire extraordinaire de la TAV parle de ‘’tergiversations hypocrites de la part du gouvernement’’ italien ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/11/2018

Bulgarie : Valeri Simeonov remplacé par Mariana Nikolova.

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Bulgarie. Le vice-Premier ministre nationaliste Valeri Simeonov (Patriotes Unis) estime que sa démission du gouvernement le 16 novembre 2018 est le résultat d’une campagne continue des médias :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/16/97001-201811...

Il est remplacé par Mariana Nikolova :

http://bnr.bg/fr/post/101047866/le-parlement-a-elu-marian...

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Mariana Nikolova

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2017/04/27/les...)

Tyrol du Sud / Haut-Adige : le SVP a choisi la Ligue comme partenaire pour l'exécutif.

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Italie. Tyrol du Sud / Haut-Adige (=Province autonome de Bolzano). Le parti démocrate-chrétien [germanophone] SVP a décidé de former le prochain exécutif de la Province de Bolzano avec la Ligue [italophone] (vote au sein du comité du SVP : 65 voix pour, 11 contre et 7 abstentions).

Les conditions posées par le SVP sont : l’adhésion de la Ligue aux valeurs fondamentales de la République, à la vie commune pacifique, à la poursuite du développement de l’autonomie et à une Europe commune en tant que garante de la sécurité, de la paix et du bien-être.

Le SVP avait comme possibilité, soit de poursuivre avec le Parti Démocrate [centre-gauche] tout en ajoutant les écologistes à la coalition, soit de s’allier à la Ligue.

[Lors des législatives de 2013 et de 2018, le SVP s’était allié au Parti Démocrate].

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Le Vlaams Belang soutient toutes les actions non-violentes des gilets jaunes.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang soutient toutes les actions non-violentes des gilets jaunes.

"Ligue et M5S ouvrent au dialogue avec l’UE."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Budget : Salvini et Di Maio ouvrent à l’UE » - ‘’Merkel rencontre Conte : j’espère dans le dialogue’’ (Corriere della Sera), « Budget, tournant sur le déficit : le tabou des 2,4% tombe » - ‘’Ligue et M5S ouvrent au dialogue avec l’UE’’ (La Repubblica), « Consommations et export, coup d’arrêt. Le spectre d’une récession » (La Stampa), « Report du revenu citoyen et des retraites, l’offre à l’UE sur le déficit » (Il Messaggero), « Salvini se rend face à l’Europe et sauve le gouvernement » (Il Giornale).

EDITORIAL, Corriere della Sera P. Mieli « Elections, scénario d’hiver » : « Le gouvernement ne tombera pas cette fois-ci. Toutefois, vue la situation, il n’est pas sûr que l’exécutif puisse passer l’hiver indemne. Au contraire, il est probable que bientôt, tout à coup, viendra l’heure des élections anticipées. Pourquoi ? Il est improbable, une fois l’accord entre les deux partis de gouvernement rompu, que les marchés puissent reprendre confiance dans les perspectives de l’Italie. Il est assez clair que nous vivons une phase où seule une victoire électorale d’une coalition ayant un programme de gouvernement, pourra proposer des perspectives stables ».

ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio : « Feu vert de Merkel et Macron aux négociations avec Rome » : « La grand médiateur Jean-Claude Juncker, à la suite du dîner avec le président du Conseil italien Conte, a affirmé que l’Europe n’est pas en guerre avec l’Italie et qu’il l’aime. Le président de la Commission européenne est soutenu par les deux leaders européens, Merkel et Macron. Giuseppe Conte les a rencontrés et a obtenu des deux le feu vert pour les négociations avec Bruxelles. Merkel a déclaré qu’elle souhaite un bon résultat de ces négociations et Conte a affirmé qu’aussi avec Macron le climat était bon et de confiance. Tous les gouvernements de l’Union ont soutenu la Commission sur le problème du déficit italien à 2,4 %. Ils sont préoccupés que la crise italienne se répercute dans la zone euro et ils souhaitent qu’une solution pacifique puisse sauver la crédibilité de la monnaie unique ».

ARTICLE Corriere dela Sera I. Caizzi « Salvini : ‘’Personne ne s’entête sur le 2,4%’’. Rome et Bruxelles moins éloignées » : « L’UE et l’Italie se rapprochent sur les négociations sur la loi de finances 2019, après la rencontre de samedi soir entre le président du Conseil G. Conte et le président luxembourgeois de la Commission Européenne, J-C Juncker. La Chancelière allemande a soutenu publiquement la solution d’un compromis entre le gouvernement M5S-Ligue et les commissaires européens. Le vice-président du Conseil, M. Salvini (Ligue) a expliqué ‘’s’il y a un budget qui favorise la croissance d’un pays, il n’y a pas de problème de virgules mais de sérieux et de concrétisation. Cela peut être un 2,2 ou un 2,6% [du PIB]’’. Comme l’a dit Conte, en rencontrant Merkel et Macron, il y a un climat de confiance réciproque. Le Président français a expliqué avoir eu avec Conte ‘’une bonne discussion à l’issue du Conseil et nous continuerons le travail ensemble’’. La France peut aider l’Italie sur le budget si elle est à son tour soutenue sur ses propositions sur le budget de la zone euro et sur la web tax. Le bon sens conseille à l’Italie d’éviter d’augmenter la dépense en raison d’intérêts excessifs sur la dette excessive. Pour la France et les autres pays, il s’agit d’éviter une contamination avec des attaques spéculatives sur les systèmes bancaires nationaux ».

ARTICLE Corriere della Sera L. Cremonesi « Le retour du fils de Kadhafi » : « ‘’Saif al Islam veut participer au Forum national libyen que l’envoyé onusien Ghassam Salame est en train d’organiser pour janvier. Une grande assemblée de réconciliation vouée à préparer les élections politiques qui devraient se tenir d’ici le printemps 2019. Saïf est un homme libre, il n’a jamais abandonné la Libye. Il a tout le droit d’y participer pour en forger l’avenir du pays’’. Voici ce que le clan du fils de Kadhafi a fait savoir lors de son déplacement à Rome pour tenter de reprendre contact et proposer des solutions avec la conviction que l’Italie pourrait lui donner un coup de main. En parallèle, d’autres tables de négociations ont été ouvertes avec les dirigeants européens à Bruxelles et avec les Nations Unies ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/11/2018

La Ligue donnée à 32 %, le M5S à 26 % et Frères d'Italie à 4 %.

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Italie. Un sondage Winpoll donne la Ligue à 32 %, le M5S à 26 %, le Parti Démocrate [centre-gauche] à 19 %, Forza Italia de Silvio Berlusconi à 10%, Frères d’Italie à 4 %.

Nigel Farage mécontant des résultats des négociations sur le Brexit.

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Royaume-Uni. Nigel Farage déclare qu’il préfère encore prendre le risque d’un second vote plutôt que d’approuver ce Brexit, qu’il estime être le pire accord de l’histoire.

Suisse : l'initiative populaire de l’UDC sur les juges étrangers est rejetée.

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Suisse. La primauté du droit suisse sur le droit international ne sera pas inscrite dans la Constitution. L'initiative populaire de l’UDC sur les juges étrangers est rejetée par 66,3% des votants.

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Thierry Baudet exclut toute collaboration avec Marine Le Pen après les élections européennes.

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Pays-Bas, France et Union Européenne. Thierry Baudet, le dirigeant du Forum voor Democratie, exclut toute collaboration avec le Rassemblement National (France) de Marine Le Pen après les élections européennes. 

Forum voor Democratie est à la recherche de partenaires dans les pays de l’Union Européenne. Baudet pense à des partis libéraux eurosceptiques de droite. 

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[Le Rassemblement National de Marine Le Pen est l’allié au niveau européen du PVV de Geert Wilders (Pays-Bas), concurrent du Forum voor Democratie.]

Interview de Natacha Polony par Lionel Baland.

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France. Interview de la directrice de rédaction de Marianne Natacha Polony à propos de la censure :

http://eurolibertes.com/politique/natacha-polony-tue-medi...

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Natacha Polony

Conclave à Rome : "Chantier Italie".

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Italie. Ce 24 et 25 novembre 2018, diverses personnalités patriotiques se sont réunies en conclave à Rome, à l’appel de l’ancien maire de Rome Gianni Alemanno (MNS) et de l’ancien président de la province de Rome Silvano Moffa et en présence de personnalités membres de Frères d’Italie, de la Ligue, du MNS, de Forza Italia, des Popolari per l'Italia, du Parti libéral italien : « L’idée est de construire ensemble un projet permettant au centre-droit d’être un protagoniste au sein du pôle souverain qui se construit autour de la direction de Matteo Salvini (Ligue) et des initiatives de regroupement de Giorgia Meloni (Frères d'Italie). »

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Notons la présence parmi les intervenants de Massimo Magliaro (auteur du livre rédigé en français sur l’histoire du MSI paru aux Éditions Synthèse nationale à Paris) ainsi que de Philippe Vardon (Rassemblement National-France).

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"Assemblée-débat. Chantier Italie. La droite qui veut la souveraineté."

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La Ligue donnée à 36,2 % !

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Italie. La Ligue de Matteo Salvini est donnée à 36,2 % au sein d’un sondage IPSOS publié dans le Corriere della Sera, le M5S à 27,7 % et Frères d’Italie à 2,6 %.

Le Parti Démocrate [centre-gauche] est donné à 16,8 % et Forza Italia de Silvio Berlusconi à 7,9 %.

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24/11/2018

Le Vlaams Belang favorable à la taxation des cartes de séjour.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang proposera dans les 140 communes au sein desquelles il dispose d’élus l’instauration d’une taxe sur la prolongation, le remplacement ou le renouvellement d’une carte de séjour. La raison mise en avant et le fait que la demande de documents coûte de l’argent et que les Belges payent pour obtenir leurs documents d’identité.

Congrès du Forum voor Democratie à Amsterdam.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie, du défenseur de l’État-nation Thierry Baudet, a tenu un congrès ce samedi 24 novembre 2018 à Amsterdam.

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Theo Hiddema et Thierry Baudet

Pays-Bas : le Pacte de l’ONU sur la migration fera l’objet d’un débat à la Chambre des députés.

Pays-Bas. Le Pacte de l’ONU sur la migration fera l’objet en décembre 2018 d’un débat à la Chambre des députés.

Nigel Farage s'oppose à Gerard Batten.

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Royaume-Uni. Nigel Farage s’oppose à l’actuel dirigeant de l’UKIP Gerard Batten. Farage estime que la nomination par Batten de Tommy Robinson en tant que conseiller spécial du parti à propos des groupes de violeurs et de la réforme des prisons est épouvantable et honteuse. Nigel Farage appelle à une motion de censure contre Gerard Batten, au sein du parti.

23/11/2018

L'AfD récolte des fonds pour faire campagne contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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Allemagne. L'AfD récolte des fonds pour faire campagne contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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"Votre don en tant que protestation. Objectif : 1 million d'euros. Atteint : 204.050. Nécessaire : 795.950. Encore 13 jours de dons contre le Pacte sur la Migration."

Allemagne : les sociaux-démocrates du SPD donnés à seulement 14 %.

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Allemagne. Un sondage Forschungsgruppe Wahlen donne les patriotes de l'AfD troisièmes à 16 % devant les sociaux-démocrates du SPD donnés à 14 %.

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke: post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

Andalousie : Vox donné à 6,1 %.

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Espagne. Andalousie. Une enquête Top Position donne Vox à 6,1 % et à de 1 à 3 sièges pour les élections du Parlement d’Andalousie du 2 décembre 2018.

" L’Italie demande des délais plus longs à l’UE."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Alerte sur le spread et les emprunts » (Corriere della Sera), « Budget, Salvini freine Conte. Di Maio : ‘’arrêtons la guerre contre l’UE’’ » (La Repubblica), « Les Italiens n’ont pas confiance dans les BTP » (La Stampa), « Budget, Conte ouvre à des modifications » (Sole 24 Ore), « L’Italie demande des délais plus longs à l’UE » (Il Messaggero), « Conte gagne du temps avec l’UE : ‘’revoyons le budget’’ » (Il Mattino).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « La négociation et le risque de ne pas avoir une issue » : « Giuseppe Conte aura une tâche très difficile : demander à l’UE davantage de temps pour « ajuster » la loi de finances. Ce report devrait permettre à l’Italie de démontrer la qualité du budget Italien, qui est sensé générer de la croissance et diminuer la dette publique. Mais il est très difficile que la Commission, considérée par la majorité des Italiens comme une ennemie, permette au gouvernement d’arriver aux prochaines élections européennes sans une procédure d’infraction ou une révision complète de la loi. Il faudra vérifier si, à la fin, ils arriveront à un compromis en extremis ».

EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Ferrera : « Deux demi-vérités dangereuses » : « Pourquoi sommes-nous en train de nous disputer avec l’UE ? Selon le gouvernement, c’est à cause de Bruxelles qui est en train de s’obstiner sur des ‘’petits chiffres’’ et qui voudrait nous empêcher de dépenser ce qui est nécessaire pour les réformes. Mais alors, pourquoi le gouvernement veut-il faire ces réformes avec ces coûts ? Cette fois-ci, la réponse du gouvernement est la suivante : ‘’Nous l’avons promis aux Italiens‘’. Ces deux justifications sont en fait deux demi-vérités. Dans les programmes électoraux de la Ligue et du M5S, il y avait plusieurs réformes, (flat tax, réforme de la loi Fornero pour les retraites, revenu de citoyenneté), mais c’était des objectifs généraux. Et aucun des deux partis n’avait par la suite expliqué que ces réformes auraient dû être faites en déficit, en créant donc de nouvelles dettes.  Un gouvernement doit aussi respecter la Constitution, sauvegarder ‘’l’intérêt tout entier‘’. Le gouvernement doit prendre des décisions responsables, en pensant à long terme et non aux prochaines élections. La loi de finances actuelle risque de provoquer une grave crise financière et de compromettre nos relations avec nos partenaires, voire de nous faire sortir de l’UE. Les institutions internationales ainsi que les autres gouvernements européens sont alarmés, tout comme les entreprises et les épargnants. Cette épreuve de force n’a rien à voir avec la lutte entre démocratie et marchés, elle est tout simplement un choix irresponsable ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « La Ligue et le M5S misent encore sur les élections européennes » : « La stratégie du Président du Conseil pour résoudre l’imbroglio avec l’Europe, telle que présentée au Parlement, n’est pas grand-chose mais c’est la seule possible. On parie sur les délais longs de la procédure d’infraction dans l’espoir que quelque chose de positif puisse se passer entretemps [un sursaut du PIB et une baisse conséquente du déficit]. Il faudrait donc un brin de bienveillance de la part de ceux qui ont isolé l’Italie et retoqué son budget. L’objectif est d’avoir le temps de montrer les effets positifs sur l’économie, même si les prévisions des instituts les plus sérieux disent tout le contraire. Mais c’est un scénario improbable. C’est surtout la volonté de la Ligue et du M5S d’arriver jusqu’aux élections européennes qui devraient ouvrir, selon les ‘’souverainistes’’, la voie à une architecture européenne davantage favorable envers l’Italie. A ce stade, rien ne laisse penser qu’une Europe plus nationaliste puisse être davantage complaisante à l’égard des comptes publics italiens ».

EDITORIAL, G. Sabbatucci, Stampa, « Le populisme à l’épreuve des conflits » : « Déjà vue comme un ‘’laboratoire politique’’ en mesure de produire de nouvelles formules (du bipartisme imparfait au compromis historique), l’Italie est aujourd’hui le siège d’une expérience totalement inédite que nous pourrions appeler le « bipolarisme conflictuel ». En effet, dans une phase de croissance des partis populistes dans l’ensemble des pays européens, l’Italie peut expérimenter deux de ces forces, chacune autour de 30%, capables de conquérir la majorité de gouvernement s’il y a une coalition, comme cela s’est produit avec la Ligue et le M5S. Mais cette majorité est divisée par des différences profondes. La conflictualité qui anime leurs rapports n’aboutira pas forcément à une rupture. La difficile alliance entre les deux populismes introduit dans le système politique un élément de rigidité qui se reflète dans les choix du gouvernement, en premier lieu en matière économique et sur l’Europe. Les leaders des mouvements populistes sont souvent charismatiques et ont un fort contrôle sur leurs troupes. Pour parler de l’Italie, la résistance obstinée de Salvini-Di Maio sur quelque décimal de point de déficit pourrait être surtout due, plus qu’à des considérations d’orgueil national ou d’obscur plan de sortie de l’euro, à la crainte d’être considérés comme les responsables d’une capitulation et donc de céder. Si tel était le cas, le soupçon que nous avons engagé une folle bataille contre l’Europe entière pour une querelle domestique entre deux  partis, ou mieux entre leurs deux chefs, serait justifié ».

ARTICLE, C. Bertini-I. Lombardo, Stampa, « Offre à l’UE : loi de finances bis après les européennes » : « Il se pourrait que la phrase de Tria, énigmatique : ‘’il y aura des nouveautés quand il y aura négociation’’ fasse référence à la disponibilité du gouvernement italien pour faire une loi de finances corrigeant l’actuelle, mais uniquement après les européennes et demandant à Bruxelles entre trois et six mois, à compter de janvier. Conte ira samedi défendre sa cause lors d’un dîner avec Juncker, espérant une ouverture. Il l’a fait comprendre en expliquant hier matin en garantissant qu’il n’y aurait ‘’aucune rébellion contre l’UE’’, ‘’nous sommes responsables’’ a-t-il dit.  Matteo Salvini lui a fait le dur, depuis la Sardaigne où il débute la campagne pour les européennes, déclarant ‘’nous l’enverrons nous la lettre à l’Europe pour lui dire qu’elle nous casse les pieds’’. »

ARTICLE, M. Conti, Messaggero, « Avec Bruxelles, négociations sur les délais, mais l’objectif de mai apparaît lointain » : « Une partie de l’électorat de la Ligue s’inquiète, craignant de payer cher les sanctions de Bruxelles et l’isolement en Europe. Mais Salvini, a besoin d’un prétexte. La chasse est ouverte ».

ENTRETIEN de Luigi Di Maio (M5S), Vice-président du Conseil et ministre pour l’Emploi « Stop à la guerre contre l’UE mais les mesures ne changent pas, les marchés comprendront » (La Repubblica) : « ‘’Le partage et le dialogue sont des valeurs qui sont à la base de notre permanence dans l’UE et puisque nous voulons y rester, il est juste que l’on dialogue. Il ne s’agit pas de faire la guerre contre l’Europe mais de respecter les promesses. Nous ne faisons pas tout immédiatement pour des exigences politiques : notre objectif est de mettre en sécurité des parties de la société qui ne peuvent plus attendre. Les différends avec la Ligue ? Nous connaissions dès le début les sujets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Sur le détournement, nous le modifierons au Sénat et nous serons loyaux sur les décrets. Mes attaques contre la presse ? Je ne déments rien mais je ne m’adressais pas à tous. Il n’y a pas de conflit d’intérêt avec l’association Casaleggio car nous ne ferons pas de lois pouvant la favoriser. Sur la Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin, si Salvini n’a pas changé d’idée [ce dernier y étant favorable, ndt.], nous non plus. Le non au projet est une position encore plus ancienne que le Mouvement lui-même. Le fait qu’un contrat existe ne signifie pas que le dialogue ne serve pas sur un chantier dont la partie principale doit encore être commencée ».

ARTICLE La Repubblica P. Griseri « M5S, Castelli joue les médiateurs avec le mouvement favorable à la ligne TAV, la place de Toninelli en doute » : « Il est important de faire vite. Nous seulement parce que la France et l’Europe nous le demandent mais surtout pour ne pas rompre définitivement le contact avec les industries du nord, notamment turinoises et piémontaises, qui sont désormais ouvertement contre le diktat du M5S. Il faut ainsi une ‘’exit strategy’’ qu’il faudra annoncer avant le 3 décembre, date à laquelle la Confindustria réunira sa direction à Turin pour donner une visibilité nationale à sa bataille en faveur de la réalisation de la ligne Lyon-Turin. L’idée est de faire démarrer les 2 milliards de travaux publics que la société Telt bloque depuis septembre en attente des résultats de l’évaluation coûts-bénéfices. Selon une loi française, pour Telt il est possible de lancer une offre publique et éventuellement de la révoquer avant l’assignation et sans remboursements pour les entreprises si un cas de force majeure devaient surgir. C’est donc Laura Caselli (M5S), sous-secrétaire à l’Economie, qui sera en première ligne pour désamorcer la situation. En se montrant favorable au dialogue, elle pourrait convoiter la place du ministre des transports Toninelli, de plus en plus visé ».

ENTRETIEN de Sergio Chiamparino, président de la Région Piémont : « ‘’ La LGV ? Appendino (M5S) est dirigée par les extrémistes et on ne l’entend pas beaucoup ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Il ne faut pas penser à une croissance durable pour l’avenir de Turin exclusivement par la LGV, mais y arriver sans la faire est impossible. Nous sommes en train de vivre un moment très important, pour nous et pour tout le pays. La maire Appendino est dirigée par les extrémistes et elle ne fait pas entendre sa voix. Elle ne doit pas perdre le sens de l’intérêt commun. Nous continuons de collaborer, mais c’est toujours plus difficile ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)