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10/09/2019

Vote de confiance obtenu par le gouvernement à la Chambre. Salvini et Meloni dans la rue.

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Italie. Revue de presse.

Le vote de confiance obtenu par le gouvernement Conte II à la Chambre des députés -par 343 voix contre 263- fait les gros titres des médias transalpins. Les médias italiens soulignent le succès de G. Conte avant le vote au Sénat aujourd’hui mais relèvent un « climat de conflit » (Stampa) entre la majorité et l’opposition après les contestations dont a fait l’objet le Président du Conseil au sein de l’hémicycle et les manifestations de l’extrême-droite italienne : « Confiance à Conte, accrochages à la Chambre » - ‘’Le Président du Conseil : réformes et langage approprié. L’opposition réclame les élections. Gentiloni vers les affaires économiques de l’UE’’ (Corriere della Sera), « La colère noire contre le Conte bis » - ‘’Duel entre Conte et la Ligue. Les fascistes manifestent à Rome’’ (La Repubblica), « La Chambre et la rue, défi entre deux Italies » (La Stampa), « Confiance à Conte » - ‘’La réforme des retraites anticipées supprimée d’ici un an’’ (Sole 24 Ore), « Conte redémarre, querelle avec la Ligue » - ‘’Le défi du Président du Conseil : maintenant les réformes’’ (Il Messaggero).

Journaux télévisés : Le vote de confiance obtenu à la Chambre par le gouvernement Conte II et la fermeture du parlement britannique font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #10settembre (10 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #Senato (#Sénat, en référence au vote de confiance qui a lieu aujourd’hui à la Chambre haute).

 ARTICLE Corriere della Sera D. Martirano « Conte obtient la confiance de la Chambre, aujourd’hui le test du Sénat » : « Trente-huit jours après l’arrêt imposé le 8 août dernier par M. Salvini au gouvernement M5S-Ligue (Conte I), la Chambre a accordé la confiance au gouvernement M5S-PD-LeU (Conte II) qui a vu hier le soutien également, de trois députés de +Europa et d’une partie du groupe mixte. 343 voix pour. 263 contre. Aujourd’hui, réplique au Sénat où la majorité a une marge plus étroite mais devrait toutefois l’emporter. Le climat pourrait être encore plus chaud par rapport à hier, une intervention de Salvini étant prévue (20 minutes) à laquelle suivra la réplique de Conte. Quant au match sur les secrétaires d’Etat, le PD a sa liste déjà prête. Le M5S se prononcera uniquement mercredi. On en reparlera la semaine prochaine ».

ARTICLE La Repubblica A. Cuzzocrea « Les querelles des 5 Etoiles pèseront sur le vote au Sénat » : « Au Sénat, il faudra obtenir 161 voix. A ce stade, Conte peut compter sur 169 sénateurs. Toutefois, la tension demeure haute en raison de la distribution des postes de secrétaires d’Etat. Sur ce point, le match est encore ouvert. A commencer par le Palais Chigi, où le duel entre le président du Conseil Conte et le leader politique du M5S, L. Di Maio est tout sauf terminé. Dimanche, Conte aurait cédé sur Chieppa : impossible de nommer l’actuel secrétaire général du Palais Chigi à la place de Giorgetti. Di Maio fait pression pour y mettre son fidèle R. Fraccaro. Conte a fait tout son possible pour maintenir Chieppa mais ce dernier aurait lui-même renoncé, refusant que la querelle interne des 5 Etoiles se joue sur sa tête

ARTICLE Corriere della Sera A. Cazzullo « Les épreuves de Conte en tant que leader, métamorphose d’un avocat » : « Si 15 mois auparavant Conte s’était défini comme ‘’avocat du peuple’’ mais apparaissait plutôt comme le notaire d’un contrat impossible, hier il s’est présenté comme un leader politique. Sous-estimé aux débuts, il semblait destiné à être mis aux cordes par Salvini et Di Maio. En revanche, c’est lui qui, jouant avec le soutien de Bruxelles, Berlin et Washington, a fini par mettre les deux leaders dans sa poche. Il est logique que le Conte « antisalvinien » est destiné à devenir le point de repère commun des partis qui le soutiennent. Ce que Conte ne dit pas est que le match décisif se jouera en Europe. Il demandera à la nouvelle Commission de la flexibilité et la relance des investissements publics. La meilleure réponse à Salvini ne sera pas la réduction du nombre des parlementaires mais le rebond de l’économie, même celle du Nord qui se sent sous-représenté ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « L’abandon du souverainisme qui donne le vent en poupe à Gentiloni » : « Un discours très long, qui pourrait avoir battu plusieurs records, avec une liste articulée des choses à faire, certaines évidentes, d’autres plus proches de la sensibilité des 5 Etoiles, d’autres plus floues. Difficile d’y trouver un noyau politique stable à part celui de l’abandon du souverainisme. En effet, Conte a cherché l’affrontement direct contre Salvini. Il lui a non seulement reproché d’avoir provoqué la crise mais il a aussi marqué la discontinuité de son nouveau gouvernement sur des thématiques européennes. Du coup, l’opposition a exprimé, dans la rue et dans l’Hémicycle, un sentiment qui était surtout de frustration. Et si les affaires économiques vont effectivement à Gentiloni, cela représenterait une victoire du gouvernement Conte II ».

EDITORIAL La Stampa, M. Sorgi « Une dangereuse atmosphère de conflit » : « A la Chambre, tandis que les protestations montaient à l’extérieur, avec Salvini en nage faisant des selfies, Conte a porté un discours de renversement des choses. Sur le front européen, pro-atlantique, mais aussi par l’attention accordée aux inégalités générales de la globalisation, et sur l’immigration, la fiscalité etc. Bien que Conte y ait mis toute son énergie, le programme illustré point par point n’échappe pas àce constat : il s’agit d’une liste de choses à faire. S’il avait mieux précisé ses propositions, il serait apparu plus convaincant. »

ARTICLE Corriere della Sera M. E. Fiaschetti « Conte : ‘’Rome aura un statut de capitale’’ » : « Dans son discours devant la Chambre pour obtenir la confiance, le Président du Conseil a promis un nouvel engagement pour reporter la Capitale au centre de l’agenda politique. ‘’Le statut de la Capitale devrait être revu de manière profonde pour qu’il soit plus adéquat au rôle que la ville a en tant que siège des plus importantes institutions de la République’’. La maire de Rome, V. Raggi (M5S) s’en réjouit publiquement par le biais d’un tweet ».

ARTICLE La Repubblica C. Lopapa « Le blitz de Salvini dans la rue, entre saluts fascistes et têtes rasées » : « Des têtes rasées, tatouages celtiques et drapeau du tricolore. Pas d’étendard de partis politiques mais un slogan à caractères énormes ‘’voleur de souveraineté’’, écrit en style gothique, cher à la droite romaine. Des milliers se rassemblent, des gens communs, des retraités, environ 30 000 selon les organisateurs. Il n’y a pas beaucoup de place devant Montecitorio mais l’effet du siège a été atteint. Salvini se présente. Il ne montre aucun enthousiasme. Il ne voulait pas y participer puis il a changé d’avis à la dernière minute, dans le sillage de Giorgia Meloni. Du jamais vu. Le léghiste embrasse la cheffe de Fratelli d’Italia, l’alliée jamais aimée, qui le salue avec un sarcastique ‘’bienvenu à l’ami Matteo’’. Pour l’ancien ministre de l’Intérieur la traversée du désert ne fait que commencer. Il prend la parole ‘’là-dedans, il y a le régime qui est en train de tomber et qui fait comme Marie Antoinette en France. Saluons la vraie Italie qui est dans la rue’’. On aperçoit le n°2 de la Ligue Giorgetti, qui dit ‘’pauvre Matteo, c’était le seul qui voulait aller de l’avant alors que nous tous lui disions de rompre’’. Les propos de Berlusconi sont plus durs : ‘’dans le passé, on aurait dit que Salvini et Meloni sont en dehors du périmètre institutionnel. Ils devraient être mis à la porte. Celui-là (Salvini) n’est pas en train de travailler pour une nouvelle majorité de centre droit’’ ».

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Matteo Salvini et Giorgia Meloni

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ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « Commission Européenne, Gentiloni vers les affaires économiques » : « Paolo Gentiloni sera commissaire européen aux affaires économiques. Grâce à la force et à l’habilité de l’ancien président du Conseil et du PD, l’Italie endettée entre à Bruxelles dans les bureaux où sont contrôlés les comptes publics des pays de la zone euro. C’est le dernier revers européen à Salvini, qui aurait eu du mal à présenter un candidat léghiste. Dans sa course à obstacles, Gentiloni a obtenu non seulement le soutien des Premiers ministres socialistes Sanchez et Costa mais aussi celui de Macron et de Merkel. Par conséquent, l’opposition féroce de la Hollande, la Finlande, l’Autriche et des pays de Visegrad, les pays partisans de la rigueur, n’ont pas réussi à bloquer Gentiloni. Toutefois, une fois encaissé le succès politique et médiatique, ce ne sera pas facile pour lui : il devra se défendre de l’accusation de favoritisme au moment où il devra juger les comptes italiens ou des autres pays en difficulté sans tomber dans le piège de se montrer plus dur que les durs. Par ailleurs, il devra être en mesure de négocier toutes ses décisions avec le partisan de la rigueur Dombrovskis, qui restera vice-président pour l’euro (poste que Gentiloni aurait renoncé pour avoir celui aux affaires économiques) et qui est par conséquent hiérarchiquement au-dessus de lui. Gentiloni pourra adopter la même tactique de Moscovici : compter sur le soutien de von der Leyen comme le Français avait fait avec Juncker. La Française Goulard obtiendra le poste d’industrie et de défense, pour lancer la coopération chère à Paris ».

ARTICLE Il Messaggero, C. Mangani « Migrants, les ports restent fermés. Le Palais Chigi attend l’Europe » : « D’un côté la négociation avec l’Europe, de l’autre la gestion des flux en Italie. Le gouvernement Conte bis cherche le soutien de Bruxelles. La volonté d’ouverture est là mais concrètement ? Conte veut demander de dépasser Dublin et de retourner à un système de quotas pour une gestion partagée. Il faut, pour éviter que chaque secours en mer ne se transforme en urgence, que les gouvernements européens interviennent en se partageant les devoirs. Ce qui se dit à Bruxelles, c’est que l’hypothèse de recréer la ‘’coalition des états de bonne volonté’’, composée de dix états environ, comme suggéré par le Président Macron, revient sur le tapis. A Bruxelles, Conte verra d’abord Juncker, puis von der Leyen. Le palais Chigi insistera pour l’intensification des corridors humanitaires européens, que Conte a largement cité dans son discours hier. »

EDITORIAL Il Messaggero, A. Ciampi « La douceur ne suffit pas. Le pays a besoin d’une secousse » : « Pour résumer, en écoutant le discours de Conte hier à la Chambre, l’impression est qu’il cultive l’ambition rénovatrice d’E. Macron, qui est son phare idéologique. C’est une évidence surtout quand il parle de saison humaniste qui va s’ouvrir ou de la nécessité de dépasser les vieilles catégories politiques, ou encore, quand il fait de l’œil aux « techno-bureaucraties ». Cependant, il n’a pas la même force de projets que le Président français, et surtout la même légitimité politico-électorale. Le temps pourrait réserver des surprises, surtout si l’opposition devait choisir la voie stérile de la manifestation comme seule stratégie politique. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/09/2019

Procès contre Geert Wilders : interventions de haut-fonctionnaires auprès du parquet.

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Pays-Bas. Selon RTLNieuws, des éléments montrent, une nouvelle fois, que des interventions de hauts-fonctionnaires du ministère de la Justice - dont le ministre de l’époque était un libéral de droite (VVD) - ont eu lieu auprès du parquet dans le cadre des poursuites intentées contre le dirigeant du PVV Geert Wilders, à la suite de sa déclaration à propos des Marocains.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/12/02/pro...)

(https://www.yabiladi.com/articles/details/82703/incitatio...)

Nouvelle attaque incendiaire contre un local du FPÖ.

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Autriche. Le local du FPÖ à Feldbach en Styrie a subi une attaque incendiaire le 8 et 9 septembre 2019 à 0h20. Les dégâts se montent à 1.000 euros.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/08/12/bas...)

Norvège : les enfants de migrants plus criminogènes que leurs parents.

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Norvège. Une étude récente conduite par Statistic Norway révèle que les enfants de migrants commentent plus de délits que leurs parents - alors que ceux-ci sont déjà surreprésentés dans la délinquance -, ce qui montre que l’intégration est une chimère.

L’étude indique que les hommes ayant entre 15 et 35 ans nés norvégiens et issus d’une famille somalienne sont 4,6 fois plus à même de commettre un délit violent. Pour ceux d’origine irakienne, il s’agit de 4 fois plus. Le nombre est de 3,2 chez les Norvégiens d’origine marocaine, de 2,8 chez les Norvégiens turcs et de 2,4 chez les Norvégiens pakistanais.

Les patriotes du Parti du Progrès estiment que cela montre que l’intégration ne se réalise pas automatiquement au fil du temps et que le gouvernement doit prendre des mesures appropriées.

"Migrants, le premier test de Conte."

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Italie. Revue de presse.

Le vote de confiance à la Chambre des députés fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève les points principaux du programme gouvernemental que G. Conte présentera aux Députés, notamment la question migratoire et la croissance économique : « Migrants, les nouvelles règles » - ‘’Rome négocie avec l’Europe. Ouverture de Paris. Conte : ‘’réformes et croissance’’ (Corrire della Sera), « Conte : ‘’ce sera un gouvernement constituant’’ » (La Repubblica), « Migrants, le premier test de Conte » (La Stampa), « Plan pour les migrants, ouverture de la France » - ‘’Paris offre un axe à l’Italie. Conte devant la Chambre pour la confiance’’ (Il Messaggero), « ‘’Et maintenant silence et au travail’’ » - ‘’Haut-là de Conte aux éventuelles ingérences des ministres’’ (Fatto Quotidiano).

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #9settembre (9 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #PapeeteInPiazza (en référence à la décision de M. Salvini de soutenir la manifestation organisée à Rome par Fratelli d’Italia pour protester contre l’installation du nouveau gouvernement, avec une approche ironique puisque la dernière manifestation publique de Salvini remontait à août dernier, devant un restaurant sur la plage, le Papeete).

ARTICLE La Repubblica A. Greco « Le dégel du patronat Confindustria : non à la flexibilité. Que l’UE finance les chantiers » : « Selon le président de Confindustria, Vincenzo Boccia ‘’la première chose est de ne pas aller à Bruxelles pour demander davantage de déficit. Demandons plutôt des fonds pour un grand plan pour les infrastructures’’. Au Forum Ambrosetti de Cernobbio, Boccia, comme presque tous les invités, a salué le tournant européen du gouvernement Conte 2 »

COMMENTAIRE La Repubblica I. Diamanti « L’antisalvinisme qui relance Salvini » : « Il n’est pas dit que Salvini soit pris de court par la sortie du gouvernement et le passage dans l’opposition. Certes, il aurait préféré des élections anticipées, vu le climat de l’opinion publique. Toutefois, rester au gouvernement lui aurait fait payer un prix plus élevé et aurait également apporté des risques majeurs : le prix que les familles et les entreprises devront affronter pour le coût de la prochaine loi de finances. Maintenant il a les mains libres et il pourra jouer au tribun du peuple contre le pouvoir qui demande des sacrifices aux citoyens. Par ailleurs, l’opposition est ce que Salvini connaît le mieux : il a fait cela même au sein du gouvernement. Cette condition pourrait alimenter un climat qui pourrait le favoriser. La vraie et seule base commune entre les partis du nouveau gouvernement semble l’opposition à Salvini. Or, l’antisalvinisme pourrait provoquer des effets imprévisibles : lui donner de la légitimité et de la visibilité. Bref, les nouveaux alliés ont plutôt intérêt à trouver les bonnes raisons du dialogue et de l’entente, sur le plan économique, social et sur l’Europe. Et se taire sur Salvini ».

ARTICLE Il Messaggero F. Pierantozzi « Migrants, Paris offre à l’Italie un axe dans l’UE » : « Sept mois après le post Facebook du vice-président du Conseil Di Maio du gouvernement Conte 1 pour commenter sa rencontre avec des représentants (et pas les plus modérés) des gilets jaunes, le ‘’vent du changement’’ traverse cette fois-ci vraiment les Alpes mais de l’autre côté. Le ministre des Affaires Etrangères n’a plus l’intention de rencontrer des personnages plus ou moins subversifs mais son homologue français, Le Drian. Sept mois auparavant, ce « vent du changement » avait provoqué le rappel de l’Ambassadeur et la crise la plus grave entre l’Italie et la France depuis l’après-guerre. Maintenant, il devrait apporter des relations « plus constructives » qui ont déjà un pilier : une politique « partagée » sur les migrants. Après les mots d’amitié prononcés à Cernobbio par le ministre de l’Economie Le Maire (« le nouveau gouvernement est une occasion unique pour donner un nouvel élan aux relations franco-italiennes dans le domaine économique et financier »), c’est le chef de la diplomatie française qui prononce des mots de rapprochement : « le nouveau gouvernement semble davantage ouvert à avoir avec la France des relations positives, davantage ouvert à mettre en acte des politiques partagées sur les migrants : nous sommes prêts à en parler. J’ai écrit à Di Maio en exprimant ma disponibilité ». La lettre est déjà arrivée à la Farnesina et Di Maio a déjà exprimé « sa volonté de rencontrer au plus vite » son collègue pour discuter « de manière positive et constructive des défis communs au niveau européen et international ». Le Drian considère comme étant un «un bon signe » la nomination de Gentiloni comme commissaire européen pour l’Italie. Le ministre français considère qu’il s’agit d’une « nouvelle donne » : « nous ne sommes plus dans la phase des insultes. Maintenant nous avons la volonté d’agir ensemble au sein de l’UE ». Il faudra entretemps fixer la date et le lieu de la rencontre entre Le Drian et Di Maio. Le prochain rendez-vous diplomatique devrait être la réunion bilatérale Italie-France. La dernière rencontre date de septembre 2017 à Lyon entre E. Macron et P. Gentiloni. Il fut alors décidé que les deux pays signeraient un traité de coopération, le Traité du Quirinal. Les techniciens des deux pays ont commencé à y travailler mais pour le moment il est resté dans les tiroirs ».

ARTICLE La Repubblica A. Ginori « Paris, détente avec Di Maio, pardonné pour les gilets jaunes » : « Après être venu pour soutenir les gilets jaunes, Luigi Di Maio retournera en France en tant que ministre des Affaires Etrangères. Les contacts bilatéraux avec son homologue français sont déjà là et une rencontre est prévue d’ici là. Le Drian à décider de tendre la main à son collègue, souhaitant « des relations plus constructives ». On tourne la page donc, du moins du côté français où l’intention de collaborer avec le nouvel exécutif est claire. Depuis l’Elysée, la ligne dictée par le Président est la nécessité de renouer les relations avec Rome après une année de crises répétées. Un des premiers effets de cette détente devrait reposer sur un accord pour la répartition des réfugiés qui débarquent en Italie. Macron propose depuis longtemps un « mécanisme de solidarité » afin de soulager le poids des flux vers l’Italie avec la redistribution dans une dizaine de pays européens volontaires. Cette proposition, boycottée par Salvini, pourrait voir le jour puisque Conte a intérêt à calmer un climat d’urgence constante sur les débarquements ».

COULISSES La Stampa, F. Grignetti « La ligne des ports fermés bloquée, l’Italie met ses espoirs dans l’Europe » : « Le nouveau sauvetage, effectué par Ocean Viking, représente le baptême du feu pour le nouveau gouvernement et le nouveau ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. Elle se retrouvera sous le feu des polémiques souverainistes dès qu’elle donnera son feu vert au débarquement. M. Salvini l’a promis hier encore : « A Rome nous ferons opposition s’ils tentent de rouvrir les ports ». La vérité est qu’avec son départ du Viminal, la guerre aux ONG et la rhétorique des ports fermés est finie. Et même ses décrets Sécurité devraient mal finir. De très fortes pressions de l’Eglise se font sentir sur Conte et des dirigeants catholiques du gouvernement. Mais même avant toute révision des lois, il semble improbable que Lamorgese (Intérieur), Guerini (Défense), De Micheli (Infrastructures), signent ensemble une interdiction d’entrée d’un navire humanitaire dans les eaux territoriales. Le gouvernement espère que des nouveautés arrivent d’Europe. Les mots du ministre français Le Drian, qui hier a souhaité des « rapports plus constructifs » sont apparus comme un soutien, vu que le nouveau gouvernement italien « apparaît plus déterminé à avoir des relations positives avec la France, plus ouvertes également à mettre en œuvre des politiques migratoires partagées ». C’est l’espoir italien : que sur la gestion de l’immigration un nouveau cours partagé avec les partenaires européens débute ».

COULISSES, La Stampa I. Lombardo « ‘’Miser sur l’Afrique et le Commerce extérieur’’ – Di Maio à la Farnesina ouvre une troisième voie » : « Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Di Maio, devra se débarrasser de sa sympathie pour Maduro, de son flirt avec les gilets jaunes, de ses réminiscences pro-russes. Faire oublier ses sorties sur le franc colonial, les légitimations du Hamas que le M5S donna il n’y a pas si longtemps. Et puis il y a la grande question chinoise. Certaines blessures sont déjà en train de se refermer : après la pire crise diplomatique de l’après-guerre avec Paris, son homologue français Jean-Yves Le Drian lui a envoyé une lettre et ils se verront bientôt. Pour compenser sa fragile préparation, il ne craint pas de se mettre dans les mains de collaborateurs comme America ou Rubei (ex porte-parole à la Défense), mais aussi ceux qui l’accueillent à la Farnesina : Di Stefano ou Belloni. »

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero M. Conti et V. Errante « Le dossier italien à Bruxelles : des ports ouverts mais la relocalisation avant le débarquement » : « Il s’agit d’un objectif ambitieux : un accord prévoyant la redistribution des migrants avant le débarquement dans tous les pays de premier abord. En échange, les ports resteront ouverts. Le dossier de Conte est l’énième tentative de modifier le Traité de Dublin. L’intention est d’y inclure non seulement les réfugiés politiques mais aussi les migrants économiques, de manière à partager avec les pays membres également la question épineuse des rapatriements. Outre l’Espagne et la Grèce, d’autres pays pourraient adhérer : la France et l’Allemagne, voire la Pologne et la Suède. Les espoirs de réussite ne sont pas très élevés, malgré le soutien de la France qui semble vouloir soutenir l’initiative italienne. Ces derniers jours plusieurs représentants du gouvernement français ont tendu la main à l’Italie. Mais il faudra aller dans le concret pour en vérifier la solidité ou voir s’il ne s’agit pas du « désir » habituel de la France de constituer, une fois avec l’Espagne, une autre fois avec l’Italie, le front pour contenir Berlin ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Tom Van Grieken se marie.

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Belgique. Flandre. Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken (32 ans) s’est marié avec Félice Palmen (27 ans).

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"Mariage en cercle intime. Tom Van Grieken en coalition pour la vie avec Félice."

L’ambassadeur de Hongrie en Allemagne proteste contre la propagande anti-hongroise de la chaîne de télévision publique allemande ZDF.

Hongrie et Allemagne. L’ambassadeur de Hongrie en Allemagne proteste contre la propagande anti-hongroise de la chaîne de télévision publique allemande ZDF lors de la diffusion d’un programme ce 4 septembre 2019 à propos de la crise des migrants de 2015. L’ambassadeur dénonce les informations fausses diffusées au sein de ce programme à propos de la Hongrie et de son chef de gouvernement Viktor Orban.

(https://vera-lengsfeld.de/2019/09/06/ungarischer-botschaf...)

Ursula Stenzel du FPÖ participe à une marche aux côtés des identitaires.

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Autriche. La participation d‘Ursula Stenzel du FPÖ à une marche aux côtés des identitaires, célébrant l’anniversaire de la fin du siège de Vienne en 1683 par les Ottomans, a entraîné la demande, par le Parti social-chrétien ÖVP, du retrait de cette dame de son poste au sein de l’exécutif de la ville et de l’État de Vienne. [Les postes au sein de ces exécutifs sont attribués proportionnellement aux résultats obtenus lors de l’élection du conseil municipal/Parlement de l’État de Vienne. Le FPÖ, qui n’est pas dans la majorité, dispose de postes au sein de l’exécutif, mais sans attribution(s).]

Ursula Stenzel, qui a pris la parole au cours de ce rassemblement, déclare qu’elle ne savait pas que cette marche était liée aux Identitaires.

Le secrétaire général du FPÖ Harald Vilimsky estime qu’Ursula Stenzel n’est pas proche des identitaires et met en avant le fait qu’elle est de confession juive.

Les sociaux-démocrates du SPÖ, les libéraux de NEOS, les écologistes dissidents de Jetzt et les écologistes des Grünen exigent l’exclusion de Stenzel du FPÖ et son retrait du poste au sein de l’exécutif de la ville et de l’État de Vienne.

Ursula Stenzel est convoquée ce lundi 9 septembre 2019 au FPÖ.

[Ursula Stenzel était autrefois une élus de l’ÖVP.]

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"Libération de Vienne 1683. Défense de l'Europe !"

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Ursula Stenzel

08/09/2019

Geert Wilders : l'UE désire faire du Brexit un exemple afin d'éviter que d'autres pays ne quittent.

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Pays-Bas et Union Européenne. Le dirigeant du PVV Geert Wilders explique, sur la chaîne anglophone CNBC, que l’Union Européenne désire faire un exemple à propos de la sortie du Royaume-Uni afin d’éviter que d’autres pays ne soient tentés de quitter l’Union Européenne.

Pays-Bas : les partis du système en tête de sondage.

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Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce 8 septembre 2019, les trois partis du système (libéral de droite, travailliste et democrate-chrétien) arrivent premiers. Les travaillistes du PvdA sont donnés à + 10 sièges par rapport aux législatives de 2017.

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VVD : libéral de droite

PvdA : travaillistes

CDA : démocrates-chrétiens

FVD : patriotes

Groenlinks : écologistes

PVV : patriotes

D66 : libéral de gauche

SP : gauche de la gauche

Partij voor Dieren : parti pour les animaux

Christen Unie : parti religieux

50Plus : parti des plus de 50 ans

Denk : parti qui défend les Néerlandais d'origine étrangère

SGP : parti chrértien protestant

Autres partis

Matteo Salvini en campagne en Émilie-Romagne.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini est ce dimanche 8 septembre 2019 en campagne en Émilie-Romagne afin de soutenir la candidate de la Ligue à la présidence de la région Lucia Borgonzoni.

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Lucia Borgonzoni et Matteo Salvini

07/09/2019

Céline Amaudruz de l'UDC en campagne.

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Suisse. Le député UDC Céline Amaudruz en campagne pour les élections législatives du dimanche 20 octobre 2019 :

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Hesse : chaque migrant mineur non-accompagné coûte 8.469 euros par mois.

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Allemagne. L’État de Hesse paye chaque mois 8.469 euros pour chaque migrant mineur non accompagné. Les 1.362 individus concernés ont donc coûté à la Hesse 138 millions d’euros en 2018.

Ce chiffre a été fourni par le gouvernement CDU-Verts de Hesse dont le dirigeant est le CDU Volker Bouffier et le vice-dirigeant est le vert Tarek Al-Wazir en réponse à une question parlementaire (20/367 du 20 mars 2019) du groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement de Hesse.

En réponse, fournie par le gouvernement rouge-vert d’Hambourg, à une question de l'AfD au sein du Parlement  d'Hambourg, chaque mineur non-accompagné coûte en moyenne en Allemagne 5.250 euros par mois.

(http://www.buergerschaft-hh.de/parldok/dokument/60922/aer...)

06/09/2019

Petr Bystron de l’AfD dénonce l'intervention d'Angela Merkel dans la formation du gouvernement italien.

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Allemagne. Petr Bystron de l’AfD dénonce le fait qu’Angela Merkel est intervenue, selon les informations mises à jour par le quotidien italien La Republica, dans la formation du nouveau gouvernement italien afin d’éviter que de nouvelles élections, donnant une victoire au dirigeant de la Ligue Matteo Salvini, ne soit organisées.

" Conte-bis, l’Italie change de cap."

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Italie. Revue de presse.

L’investiture du gouvernement M5S-PD, hier, au Quirinal fait les gros titres des médias transalpins. L’ensemble des quotidiens relève les intentions de G. Conte de revoir les relations de l’Italie avec l’UE. La candidature de P. Gentiloni comme Commissaire européen est aussi largement commentée. « Conte : ‘’un nouveau pacte avec l’UE » - ‘’Gentiloni commissaire, premier acte sur les migrants’’ (Corriere della Sera), « Un gouvernement pour faire la paix » - ‘’Stop aux conflictualités. Di Maio : loyaux avec l’Otan et l’UE’’ (La Repubblica), « Conte-bis, l’Italie change de cap » - ‘’Les ministres prêtent serment’’ (La Stampa), « Fisc, 5 dossiers pour le Gouvernement » (Sole 24 Ore), « Conte-bis : migrants et budget » - ‘’Le premier acte du gouvernement sur les migrants : une mesure du Frioul-Vénétie-Julienne contestée’’ (Il Messaggero).

COMMENTAIRE La Repubblica M. Giannini « La chose jaune-rouge » : « A l’instar du bourdon qui défie les lois de la physique, le nouveau gouvernement 5 Etoiles-PD défie celles de la politique. Il ne devrait même pas voler, et pourtant c’est ce qu’il fait, planant sur les détritus d’un pays mis à mal et sur un Salvini désespéré. Il s’agit d’un exécutif inhabituel qui n’est pas né en raison d’une convergence stratégique commune mais plutôt pour une pure convenance tactique : la fuite, partagée par rapport à des élections anticipées. Nous ne nous attendons pas des choses extraordinaires de lui, mais tout simplement une ‘’normalité démocratique’’, pouvant mettre le pays en sécurité de toute tentation d’aventure, qu’il purge le pays des venins et qu’il reconstruise les piliers de la vie civile sur la base d’un agenda limité à affronter les choses urgentes et indispensables ».

EDITORIAL Corriere della Sera A. Cazzullo « Une drôle d’euphorie » : « L’Europe est contre la bête blessée, contre Salvini. Autour de ce gouvernement Conte II, on respire une atmosphère de soulagement, dans laquelle on se félicite réciproquement. Des commentaires positifs viennent de Bruxelles et de Berlin, un ensemble d’institutions se sont félicités de l’ouverture de cette nouvelle ère. Mais le match doit encore être joué et pas seulement parce que les classes productives du Nord la suive avec scepticisme. Le terrain de jeu est l’Europe. La vraie rupture de l’ancienne alliance M5S-Ligue ne s’est pas consommée sur la Ligne grande vitesse Lyon-Turin mais sur la commission dirigée par Von der Leyen : les 5 Etoiles ont voté pour, la Ligue contre. Tandis que le M5S passait des gilets jaunes à Macron, la Ligue passait du côté des faux amis de Visegrad. Mais attention à la croyance que l’Europe est disposée à nous permettre un ultérieur endettement. Si le gouvernement n’arrive pas à remettre le pays en marche, les félicitations de l’Europe, les tweets de Trump ou même une nouvelle loi électorale ne suffiront pas à éviter la tempête ».

EDITORIAL Il Messaggero, C. Nordio, « Démonter la rigueur, un faux pas à éviter » : « Comme premier acte, le Conseil des ministres a décidé d’attaquer une loi régionale du Frioul Vénétie Julienne contenant des dispositions sur les migrants : le motif juridique serait que certaines normes excèdent les compétences statutaires de la Région. Deux considérations : 1. Cette loi n’a pas été faite hier, et le précédent gouvernement aurait découvert seulement maintenant qu’il y a excès d’attributions ? Il est normal d’en douter ; 2. Ces doutes tendent à insinuer qu’au-delà de l’aspect juridique, il s’agisse du premier pas du revirement voulu par le PD avec sa politique de rupture. Le gouvernement ne tient pas compte du fait que la politique migratoire précédente (même avec des erreurs) recueillait l’assentiment de la majorité des Italiens ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina « Les doutes du centre droit sur Salvini : ‘’il perdra des voix, une fois sorti du ministère de l’Intérieur’’ » - « Meloni et Forza Italia ne lui reconnaisse pas le leadership : ‘’il a des problèmes internes’’ » : « Berlusconi et Meloni pensent que le léghiste risque de perdre 30% en n’ayant plus la visibilité que lui donnait le ministère de l’Intérieur. La question interne par ailleurs serait déjà ouverte par Giorgetti, même si au sein de la Ligue on minimise.

ENTRETIEN de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti Démocrate, La Repubblica « Il n’est pas possible de gouverner entre ennemis » : « ‘’Ce gouvernement est une expérimentation qui a archivé une mauvaise période pour l’Italie : la saison de la haine, de la fibrillation continue du cadre politique et la recherche de boucs émissaires pour des raisons personnelles. C’est déjà un premier résultat qu’il faut préserver. L’expérience M5S-PD est la preuve qu’il n’est pas possible de gouverner en étant ennemis. Le programme partagé des deux partis est une bonne prémisse pour une confrontation qui ne sera pas de pouvoir mais de contenus. Je ne sais pas s’il s’agit d’un gouvernement de pacification mais sans doute un gouvernement du tournant. Cette naissance a permis déjà d’économiser 5 milliards d’intérêts sur la dette. Si cela continue, cela pourrait en faire 15 en 2020. Je n’ai pas suivi l’accord à tout prix avec le M5S. Nous y sommes arrivés avec nos droits, avec nos contenus. S’agit-il d’un pacte temporaire ou d’une alliance stable, je crois que les deux options sont ouvertes’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/09/2019

Le dirigeant des Démocrates suédois écrit une tribune libre sur l'immigration.

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Suède. Le dirigeant du parti patriotique les Démocrates suédois Jimmie Åkesson a écrit au sein du quotidien Aftonbladet une tribune libre au sein de laquelle il salue la position du parti de centre-droit les Modérés en faveur d’une réduction de l’immigration, tout en mettant en avant le manque d’ambition d’une telle mesure. 

Åkesson désire que l’accueil de migrants soit réduit à zéro tant que la situation posée par l’immigration reste problématique en Suède. De plus, il estime que les clandestins doivent être poussés à quitter le pays.

Manifestation de Frères d'Italie à Rome le 9 septembre 2019 contre le nouveau gouvernement.

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Italie.

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"Au nom du peuple souverain. Tous sur la place Montecitorio avec Giorgia Meloni. Le lundi 9 septembre à 10H30."

"Conte-bis."

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Italie. Revue de presse.

La formation du nouveau gouvernement M5S-PD fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient longuement sur la composition de la nouvelle équipe et des profils des nouveaux Ministres. Les observateurs évoquent notamment une volonté du nouvel exécutif de « reconstruire le lien » avec l’UE et de marquer une discontinuité avec le gouvernement précédent : « Coup d’envoi au Conte-bis, voici l’équipe » (Corriere della Sera), « Fusion froide » - ‘’Tensions jusqu’à la fin entre PD et le M5S pour le choix des ministres’’ (La Repubblica), « Conte-bis, pari sur l’Europe » - ‘’Gentiloni probable adjoint de von der Leyen’’ (La Stampa), « Coup d’envoi au Conte-bis, objectif Europe » (Sole 24 Ore), « Conte-bis face au test de l’UE et du budget » (Il Messaggero).

Journaux télévisés : La formation du nouvel exécutif et le bras-de-fer entre B. Johnson et le parlement britannique font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #5settembre (5 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #Giuramento (‘’serment’’ en référence au rendez-vous institutionnel prévu au Quirinal pour la nomination de G. Conte à la Présidence du Conseil).

EDITORIAL Corriere della Sera A. Polito « La force et la faiblesse d’une alliance » : « Le gouvernement Conte 2 dispose de moins de consensus populaire et de davantage de cohésion politique que le gouvernement Conte I. Les partis qui le composent ne représentent pas la majorité dans le pays. Toutefois, le gouvernement Conte II met ensemble deux partis qui ont des électorats plus proches et compatibles, comme l’ont montré les résultats de la consultation sur la plateforme Rousseau. Le Président du Conseil cesse de faire le notaire et peut enfin faire son travail, sans adjoints. La conséquence est un gouvernement sans leaders politiques : Salvini n’est plus là, Di Maio est amoindri, Zingaretti ne participe pas, Renzi continue à s’échauffer au bord du terrain. La nouvelle formation est donc moins forte mais aussi moins litigieuse. L’intention est celle de durer ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « PIB, Nord et sécurité : le défi immédiat avec Salvini » : « Le gouvernement qui prêtera serment aujourd’hui au Quirinal, a en réalité un point unique de programme : l’opposition à Salvini. L’objectif est de contrer le leader léghiste sur les thèmes avec lesquels ce dernier a construit sa popularité. PIB, Nord et sécurité : c’est sur ces terrains que l’exécutif devra faire face. Il y a certains ministres en première ligne sur ce défi. Avant tout R. Gualtieri à l’Economie, qui par son expérience et sa provenance, représente une recette qui est l’antithèse de celle de la Ligue. Beaucoup dépendra de ce qu’il réussira à obtenir de la part de la nouvelle Commission européenne. Et puis il y a la mère de toutes les batailles : celle de la sécurité et de l’immigration. Le choix est tombé sur une technicienne, l’ancien préfet de Milan, Luciana Lamorgese. L’intention évidente est d’éliminer l’emphase politique à une thématique qui a été la scène du leader de la Ligue ».

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Première dispute Conte-Di Maio sur le rôle de Fraccaro » : « Pendant 140 minutes L. Di Maio a menacé de faire précipiter l’Italie dans une nouvelle crise de gouvernement. Conte venait de lui expliquer qu’il ne pouvait pas accepter R. Fraccaro comme Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, quelqu’un qui est le protégé de l’association Casaleggio, la sentinelle choisie pour contrôler le groupe M5S à la Chambre. Conte préfèrerait travailler avec l’actuel secrétaire général au Palais Chigi, R. Chieppa. Mais Di Maio est catégorique ‘’c’est lui ou on met fin à tout’’. Une menace disproportionnée qui prouve le bras-de-fer pour leadership du M5S et son avenir. Cela est inacceptable pour Conte comme pour le PD. Entretemps Mattarella attend Conte au Quirinal. La dispute est sérieuse. La vérité est que le rejet de la part de Conte de Di Maio à la vice-présidence du Conseil est une blessure qui brule encore. Même la carte du compromis, Spadafora (un proche de Di Maio) n’est pas acceptée. A la fin, Conte se rend, mais il est furieux. Il a fait en sorte que Chieppa soit lui aussi Secrétaire d’Etat, délégué à plusieurs dossiers, les plus délicats, pour amoindrir le rôle de Fraccaro ».

ARTICLE La Repubblica S. Messina « Des gilets jaunes au Venezuela, la diplomatie sans filet de Di Maio » : « C’est le mauvais homme au mauvais endroit. Difficile de trouver un autre homme politique avec le même palmarès de gaffes, de faux pas et d’incidents diplomatiques dont peut se vanter le nouveau chef de la diplomatie. Une liste embarrassante qui sera pourtant insérée dans les dossiers préparatoires des Grands de ce monde avec lesquels Di Maio devra s’assoir à la même table pour négocier. Difficile d’évoquer un simple lapsus pour l’incident diplomatique de février dernier où lui et Di Battista se sont rendus dans un petit village français pour rencontrer Christophe Chalençon, le leader le plus extrémiste des gilets jaunes. C’est quand ce dernier a dit : ‘’nous sommes prêts au putsch et à la guerre civile’’ que Di Maio a dû comprendre qu’il avait fait un impair. Macron avait rappelé l’ambassadeur, un geste sans précédents depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale, et Mattarella avait dû dissiper les nuages noirs de tempête entre les deux pays. A Bruxelles, à Paris et à Berlin (où sa nomination à la tête de la Farnesina a été accueillie par un silence significatif) Di Maio s’est fait connaitre pour avoir fait sauter la déclaration des 28 pays européens en soutien à Juan Guaidò comme président à intérim du Venezuela. Ce n’est donc pas rassurant de savoir que la politique étrangère italienne est confiée à celui qui a rompu avec Macron, mis en colère Trump et flirté avec les Chinois, les Russes et les Vénézuéliens. Il y a l’espoir sur le fait qu’il a déjà fait toutes les gaffes. Difficile de faire pire ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD arrive première au total des voix des élections au Brandebourg et en Saxe.

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Allemagne. Brandebourg et Saxe ensemble. L'AfD arrive en première place, si les voix obtenues par les partis lors des élections au Brandebourg et en Saxe de ce 1 septembre 2019 sont totalisées  [scrutin proportionnel de listes] :

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AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

BVB/TW : électeurs libres

Rassemblement annuel de la Ligue à Pontida le 15 septembre 2019.

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Italie.

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"La force d'être libre. Pontida. Dimanche 15 septembre."

04/09/2019

" Le ‘’oui’’ de Rousseau, naissance du nouveau gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

La validation, par 79% des adhérents du M5S, de l’accord passé avec le parti démocrate fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient largement sur la consultation en ligne des militants 5 Etoiles qui a donné naissance à la nouvelle majorité « jaune-rouge » : « Le ‘’oui’’ de Rousseau, naissance du nouveau gouvernement » - ‘’79% favorables. Aujourd’hui Conte au Quirinal avec la liste des ministres’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement last minute » - ‘’Bras de fer sur les ministres, Gentiloni vers la Commission européenne’’ (La Repubblica), « Un gouvernement à l’ombre de Rousseau » - ‘’Conte aux 5 Etoiles : je veux avoir le dernier mot’’ (La Stampa), « Le spread à son minimum, 79% du M5S dit oui à Conte » (Sole 24 Ore),« Conte-bis, bras-de-fer sur les ministres » (Il Messaggero, Il Mattino).

Le bras de fer entre le Premier ministre B. Johson et le Parlement britannique sur le ‘’Brexit’’ est aussi largement évoqué en Une et en pages intérieures de la presse écrite Italienne.

Journaux télévisés : Les discussions pour former un nouvel exécutif avec en premier plan la consultation en ligne des militants du M5S, et le bras-de-fer entre B. Johnson et le parlement britannique font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #4settembre (4 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #Salviniasfaltato (‘’#salvini enseveli’’ en référence au pari perdu du leader léguiste sur l’impossibilité d’une solution à la crise politique qu’il a ouverte).

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Breda « Les points fermes de Mattarella sur les comptes publics et l’Europe » : « Après avoir attendu, avec froideur, le résultat de la consultation en ligne des 5 Etoiles, Sergio Mattarella attend maintenant que G. Conte se présente pour voir si le programme présenté sera à la hauteur des défis auxquels l’Italie devra faire face, notamment la stérilisation de l’augmentation de la TVA, la loi de finances et le choix du candidat pour le poste de commissaire européen. S’agissant d’un gouvernement politique, le Président n’aura pas de recommandations spécifiques à faire, outre celle de ‘’faire le Président du Conseil et pas le notaire de deux partis politiques’’. L’autre dossier sur lequel Mattarella interrogera Conte est la liste des ministres, avec un regard attentif pour l’Economie et l’Intérieur. Pour ce dernier, il semblerait que Conte souhaite avoir un technicien ».

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « La non-démocratie des lieux secrets » : « C’est le début du gouvernement. 79.3 % ont dit oui à l’alliance avec le PD. C’est un plébiscite comme l’a défini Di Maio. C’est Grillo qui a gagné, qui a voulu le tournant après la trahison de Salvini. Le gouvernement, et c’est sa principale limite, est sans vision nouvelle et forte qui serait capable de justifier une convergence improvisée par des raisons de convenances réciproques après des années d‘opposition féroce. La participation a été très forte. Mais ces quelques 80 000 citoyens appelés à se prononcer sur une décision aussi importante pour un parti et pout tout le pays représente une part assez dérisoire face aux 10 millions d’Italiens qui ont voté pour le M5S en 2018. Déjà dans ces chiffres il y a une contradiction évidente. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’une plateforme privée, dont on ne connait pas les règles qui peuvent en certifier la transparence. La question ne regarde pas uniquement le M5S mais tout le système car il met en question toute la ‘’méthode démocratique’’. Outre celle de la démocratie interne du Mouvement, où la discussion publique est inexistante, c’est une chose qui ne peut pas être tronquée par un site informatique, même s’il s’appelle ‘’Rousseau’’ ».

ANALYSE La Repubblica A. Bonanni « Le suicide européen de Salvini »  « Quand Salvini proteste contre la tentative d’alliance entre le M5S et le Parti démocrate, en disant qu’il donnerait vie à un ‘’gouvernement voulu par Bruxelles’’, cela frôle la vérité. Car il n’y a pas de doute que l’UE et les principales capitales européennes salueraient bien volontiers la naissance d’un gouvernement italien excluant la Ligue. Mais à la base de cette situation il y a les élections européennes. Les populistes et souverainistes ne sont pas arrivés à créer l’exploit et la majorité est restée dans les mains des partis pro-européens. Même le M5S a pris acte de cette situation et a fini par soutenir la candidature d’Ursula von der Leyen, partagée par les libéraux français de Macron. Ce dernier et Merkel ayant à l’intérieur de leurs pays des adversaires menaçants tels le FN et l’AfD, ils ont doublement intérêt à former un cordon sanitaire isolant l’extrême droite. Or, Salvini s’est enfoncé dans le trou qu’il a lui-même creusé. Il n’a pas compris pourquoi aucun de ses ‘’amis’’ de la droite souverainiste, allant d’Orban aux Polonais du PIS, en passant par les nationalistes flamands, n’ont voulu entrer dans le groupe politique d’extrême droite que la Ligue partage avec Le Pen et l’AfD. Ainsi, en regardant uniquement le périmètre national, voire romain, le leader de la Ligue a ouvert une crise politique qui lui a rapidement échappée des mains. Même Berlusconi commence à voir que l’homme mis à l’index par l’Europe, les Etats-Unis, le Vatican et Wall Street, est loin d’être l’allié idéal pour un parti qui se prétend libéral et européen. Et peut-être qu’une partie de la bourgeoisie de l’Italie du Nord commence aussi à le comprendre ».

EDITORIAL Corriere della Sera A. Alesina et F. Giavazzi « Deux choses à faire » : « Pour l’Italie, il y a deux points cruciaux qu’il faudra affronter pour enlever le monopole de la propagande populiste : l’immigration et la stagnation économique. Pour le premier point, plusieurs Italiens votent pour ceux qui promettent de les protéger de la perception du risque de l’immigration. Ces craintes se basent souvent sur une conviction erronée, sur la désinformation, sur l’exagération de l’effet du phénomène sur la criminalité. La réalité est que l’Italien moyen n’est pas prêt à vivre dans une société multiethnique ou du moins pas encore. Le nouveau gouvernement devra ainsi être très prudent sur les ouvertures des frontières, sur le nombre d’immigrés à admettre et sur celui à accueillir. L’Italie, et cela est aussi sa faute, attire les migrants les moins instruits et riches. Nous devons apprendre à séduire des personnes avec une instruction plus élevée. L’autre facteur qui alimente le consensus des populismes, est cette stagnation économique qui dure depuis 20 ans. Les parents ont perdu l’espoir de voir leurs enfants vivre mieux qu’eux. L’école ne garantit pas les mêmes opportunités. Et si l’Italie n’avait pas accumulé une dette pareille nous aurions les fonds pour combattre la récession avec des politiques expansives ».

ARTICLE La Repubblica A. Cuzzocrea « Les doutes de Renzi : ce n’est pas l’équipe de mes rêves mais au moins Salvini a perdu » : « L’ancien président du Conseil aurait préféré d’autres noms pour l’équipe ministérielle. Il aurait aimé voir Cantone à la Justice ou Gentiloni à la Farnesina. Raison pour laquelle il continue à envoyer des signaux guère rassurants de perplexité. Toutefois, il montre à tous les messages venant de ses amis européens ‘’l’Italie est de retour’’. Renzi est en train de préparer son meeting annuel (Leopolda) en octobre. Le thème principal sera le racisme. Entretemps, il garde le mystère sur comment se comporteront ses parlementaires dans l’hémicycle face au nouvel exécutif »

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Duel final sur le Développement économique et le secrétaire d’Etat. Affrontement sur services secrets et sécurité » - « Le M5S veut Spadafora au Palais Chigi, refus du PD : Conte impose Chieppa, actuel secrétaire général du palais Chigi » - « Rôle de l’Industrie stratégique pour les nominations dans les entreprises où l’Etat a une participation » : « Le choix de Chieppa comme secrétaire d’Etat au palais Chigi ‘’brûle’’ de fait la candidature de Spadafora que Di Maio aurait voulu. Le leader du M5S devrait lui aller aux Affaire étrangères, ce qui lui donnera une ‘’promotion’’, mais il quitte ainsi le Travail, le Développement économique et surtout la vice-présidence du Conseil. »

ARTICLE Corriere della Sera F. Basso « Gentiloni pressenti pour aller à Bruxelles » : « Avec la formation du gouvernement ‘’jaune-rouge’’, la case du commissaire italien devra être remplie pour que von der Leyen puisse avoir tous les morceaux du puzzle des dicastères. Le nom de Paolo Gentiloni (PD) se fait de plus en plus souvent. Il n’est pas exclu, toutefois, que l’on fasse un nom d’une femme, respectant ainsi les attentes de la Présidente von der Leyen. Alors, le nom de Paola Severino (ancienne ministre de la Justice) serait le plus accrédité ».

ARTICLE, La Stampa, R. Giovannini, « Des impôts à l’environnement : les nœuds du programme M5S-PD » - « Nouvelle stratégie sur les migrants et la difficile rive européenne » : « Trouver une ligne commune semble difficile pour les deux partis. Une nouvelle loi est annoncée, pour dépasser la Bossi-Fini : elle a dix-sept ans et les événements ont montré qu’elle était dépassée car, en bref, elle a empêché les entrées légales mais elle n’a pas freiné les entrées illégales. Sur la lutte contre l’immigration clandestine annoncée, cela signifie de nouveaux accords avec la garde côtière libyenne. Il est donc évident que, outre la droite bien sûr, la gauche très à gauche de Liberi e Uguali (LeU),  et une partie du PD entreront en crise. La stratégie du visage féroce de Matteo Salvini a fini par remplir les rues de clandestins. Le nouveau gouvernement est à un carrefour : où il les régularise tous (comme avait fait par ailleurs Berlusconi en 2002 à la promulgation de la nouvelle loi) ou il poursuivra les chimères de l’expulsion de masse. Des expulsions qui se sont révélées impossibles car il manque les accords avec les pays d’origine. L’Italie, seule, ne parvient pas à imposer ce genre d’accord au Tiers monde. L’Union européenne, sait-on jamais ».

ENTRETIEN, Pekka Haavisto, ministre des Affaires étrangères finlandais, La Stampa, « Immigration nécessaire, Bruxelles créera un groupe d’Etats voulant l’accueil » - « L’Union européenne redistribuera les réfugiés, mais l’Italie doit collaborer sur la Libye » - « L’opération Sophia a créé des bénéfices et doit être relancée. L’immigration est pour nous un thème clef » : « ‘’Sur la redistribution : un sommet aura lieu à Malte bientôt. Nous reprendrons le travail accompli au Sommet de Paris de fin juillet et espérons pouvoir avancer dans cette direction.  Nous savons que certains pays sont totalement opposés à la redistribution mais nous voulons créer un groupe d’Etats de bonne volonté. L’Italie a une grande connaissance de la Libye. Au temps de Prodi, avec Kadhafi encore vivant, nous avions parlé des différentes options d’une possible intervention européenne.  Ses compétences et ses capacités de comprendre les dynamiques libyennes m’avaient beaucoup frappé’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/09/2019

Vote en ligne du M5S : 79,3 % pour la participation au gouvernement.

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Italie. Vote en ligne du M5S en faveur de la participation au nouveau gouvernement aux côtés du Parti Démocrate de centre-gauche : 79,3 % pour. 20,7 % contre.

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L’AfD a obtenu 50,6 % des voix au sein du village de Hirschfeld.

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Allemagne. Brandebourg. L’AfD a obtenu 50,6 % des voix au sein du village de Hirschfeld, qui est situé près de la Saxe, lors des élections pour le Parlement de Brandebourg du 1 septembre 2019. Selon le Tagespiegel, aucune raison particulière ne permet d’expliquer un tel résultat dans ce village qui ne compte pas de réfugiés, est prospère et dispose de différentes infrastructures. Au sein de ce village, les patriotes obtiennent habituellement de bons résultats lors des divers scrutins.

(https://www.tagesspiegel.de/themen/reportage/hirschfeld-i...)

Saxe : "Quel est le thème qui a le plus influencé votre décision de voter pour l'AfD ?"

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Allemagne. Saxe. « Quel est le thème qui a le plus influencé votre décision de voter pour l'AfD ? » :

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Immigration : 34 %

Criminalité, sécurité intérieure : 18 %

Sécurité sociale : 11 %

"Di Maio fait un pas en arrière et débloque la situation."

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Italie. Revue de presse.

Les dernières tractations en vue de former un gouvernement M5S-PD font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment la reculade de Di Maio et l’inconnue que constitue la consultation en ligne des adhérents du M5S sur l’accord entre leur parti et le PD. Les observateurs soulignent le rôle déterminant de B. Grillo, ce dernier ayant fait pression sur L. Di Maio pour éviter l’impasse : « Le pas en arrière de Di Maio » - ‘’Il ne sera pas vice-président. Aujourd’hui la consultation sur Rousseau. L’appel de Conte pour le oui’’ (Corriere della Sera), « La roulette Rousseau » - ‘’Ce soir le verdict. Di Maio : il n’y a pas de vote juste ou erroné’’ (La Repubblica), « Di Maio fait un pas en arrière et débloque la situation » - ‘’Le gouvernement dépend maintenant de la consultation en ligne du M5S’’ (La Stampa), « Conte : une grande opportunité » - ‘’Di Maio ne sera pas vice-président’’ (Sole 24 Ore), « Di Maio renonce, les derniers nœuds » - ‘’Hypothèse Farnesina. Zingaretti : je suis optimiste » (Il Messaggero), « Di Maio cède, défi sur la plateforme Rousseau » (Il Mattino), « Du vert dans le programme » (Fatto Quotidiano).

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #3settembre (3 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #PiattaformaRousseau (en référence à la consultation en ligne des inscrits du M5S sur l’accord gouvernemental avec le PD).

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « L’avenir et l’objectif du retour en Europe » : « L’appel vibrant de Grillo à ses militants a été le signal définitif qui devrait ouvrir la voie à un ‘’oui’’ de la plateforme Rousseau à un exécutif M5S-PD. C’est un test de ‘’démocratie directe’’ qui représente l’un des aspects les plus discutables, dans une crise aux contours déjà irréels, avec une marge d’incertitude sur le résultat. Pour le PD, c’est le prix à payer au M5S pour une alliance controversée (comme celle auparavant avec la Ligue). En regardant les deux messages vidéo, à la veille de la consultation, de Conte et Di Maio, une chose saute aux yeux. Le premier est projeté vers l’avenir et se voit comme le ‘’premier ministre responsable’’ de cette nouvelle phase. Le message de Di Maio, en revanche, semble plutôt revendiquer tout ce qui a été fait jusqu’à présent. Il se limite à prendre acte de la ‘’déchirure’’ de Salvini et tente de prolonger artificiellement un programme et une identité désormais vétustes. Il reflète une centralité et une logique qui n’existent plus. La vraie nouveauté dans tout cela est le ‘’retour en Europe’’ de l’Italie. Hier, Conte a revendiqué son appui à Ursula von der Leyen à la Commission, jetant les bases pour une collaboration loyale. Non pas une obédience à Bruxelles mais un dialogue ‘’franc et décidé’’, pour surmonter la phase de l’austérité et obtenir plus de flexibilité ».

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera E. Buzzi « Les pressions de Grillo pour le pas en arrière. Di Maio vise l’Intérieur mais pourrait rester hors du jeu » : « A la fin, L. Di Maio a décidé de sauvegarder le M5S et de ne pas rompre le fil fragile des négociations. Les pressions publiques (mais aussi privées) de Grillo ont eu un rôle déterminant. Di Maio tente ainsi de faire taire les rumeurs sur les tensions avec le Président du Conseil chargé de former le gouvernement. L’avenir du chef politique du M5S est nébuleux. Il espère encore pouvoir convaincre Conte et ses interlocuteurs de lui laisser prendre la place de Salvini à l’Intérieur. L’alternative serait celle de rester en dehors du gouvernement (ou peut-être devenir ministre pour le Sud). Entretemps, les ténors du Mouvement se rallient autour de lui ».

COULISSES Il Messaggero, M. Conti, , « Conte offre les Affaires étrangères à Luigi (Di Maio), mais ce dernier demande l’Intérieur » - « Le plan de lui donner un ministère pour le Sud a échoué, stop des Démocrates sur l’Intérieur » - « Bras de fer sur le secrétaire d’Etat à la Présidence : M5S voudrait Spadafora » : « Il faut voir quelle ‘’récompense’’ aura Di Maio de la part de Conte après le pas en arrière sur la présidence du Conseil qui l’oblige, pour le moment, à renoncer à l’un des quatre postes qu’il avait il y a peu. Le PD ne voulant pas céder l’Intérieur, le verrait aux Affaires étrangères. Orlando y est aussi pressenti. »

COULISSES La Stampa, J. Iacoboni, « M5S, la bataille finale entre pro-Casaleggio et pro-Grillo, ‘’Casaleggio senior aurait dit refusé de se rendre au PD’’ – « Le fils du fondateur a été contre jusqu’au bout, mais sans la force du père. Di Maio et les siens n’ont pas trahi » : « Avec le vote sur la plateforme Rousseau, David Casaleggio a souligné qu’il était encore le chef. Il apparaît difficile mais pas impossible que Rousseau fasse tout sauter. Di Maio contrôle trois quart des sénateurs et moitié des députés, c’est le pouls de rapports de force parlementaires, que Conte n’a pas. Di Maio et Di Battista se sont vus hier : les deux créatures de Casaleggio, tant de fois dites en opposition, n’ont jamais été en aussi bonne entente. »

ARTICLE La Repubblica, R. Luna, « La plateforme du mystère » : « Un jour, peut-être, les archéologues iront analyser les mystérieux serveurs de l’Association Rousseau. Combien étaient au final les électeurs ? Quelqu’un a-t-il voté deux fois ? Quelqu’un a-t-il tenté de modifier les résultats ? A ce stade, ‘’Rousseau’’ n’est pas si différent de l’oracle de Delphes. En tout cas, le problème n’est pas la consultation en elle-même mais le manque de transparence de cette plateforme. Et si on écoute ce qu’a dit récemment un notaire 5 Etoiles (‘’ces votes sont comme le vote par téléphone des talent-shows), on a l’impression que nous sommes dans les mains d’une Pythie moderne qui a déjà décidé à l’avance du résultat de cette consultation ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Le nœud sur le Commissaire européen encore à défaire » : « Le nom à indiquer à la Présidente von der Leyen est le premier problème sur la table de G. Conte. Il devra l’affronter juste après avoir prêté serment, car nous sommes au-delà de tout délai. […] ».

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Elections en Saxe et Brandebourg :

ENTRETIEN de Jörg Meuthen, président du parti Afd, La Repubblica « ‘’Nous écoutons les gens et nous conquerrons l’Ouest’’ » : « ‘’On nous dit que nous sommes des racistes et des nazis : ce n’est pas vrai. Nous écoutons les préoccupations des citoyens. Nous sommes un parti d’opposition fort, face à une alliance de partis fragiles. Un jour on ne pourra plus nous ignorer. Ce vote donnera également le vent en poupe à l’Afd vers l’Ouest. Nous resterons alliés de la Ligue. Je pense que Salvini sortira renforcé lors des prochaines élections. Le M5S ? Il est clair que nous avons plus de points en commun avec la Ligue’’ ».

Migrants :

ARTICLE, Il Messaggero « Les choix difficiles au temps du double gouvernement, mais Conte accélère : ‘’dépasser Dublin’’ » : « L’empreinte de Salvini à l’Intérieur et son approche de propagande sont du passé, mais en même temps on ne donnera pas de possibilité à la Ligue de hurler en campagne électorale qu’une politique de ports ouverts est en cours. Giuseppe Conte agit sur un double front. La magistrature et les structures sanitaires décident du destin des bateaux Eleonore et Mare Jonio mais le président du Conseil s’est immédiatement activé pour relocaliser les migrants, et il attend la formation du gouvernement avant de prendre la responsabilité des changements au décret-loi sécurité de Salvini. C’est surtout en Europe que Conte veut jouer sa partie : ‘’nous devons reprendre et développer les rapports avec l’UE pour dépasser les conventions de Dublin’’. L’idée est une réforme organique du système. Il voudrait introduire un mécanisme de rotation des ports d’accueil et redéfinir la stratégie, d’un point de vue du profil juridique aussi, des migrants sauvés en mer. Les Démocrates ne font pas confiance à Di Maio et ne comprennent pas pourquoi Trenta et Toninelli n’ont pas pris leurs distances de ce qu’a fait le ministre de l’Intérieur. ‘’Sans une rupture totale sur ce point, le gouvernement ne durera pas plus d’un mois’’ alerte le PD ».

ANALYSE Corriere della Sera G. Buccini « Le schéma Ursula pour les migrants » : « Si la gauche veut remonter dans les sondages, elle devra offrir des solutions structurelles au phénomène migratoire. Jamais auparavant la conjoncture européenne n’avait été aussi favorable pour nous. Il s’agit du ‘’schémas Ursula’’ plusieurs fois concrétisé par la disponibilité d’un groupe de pays (France, Allemagne, Portugal, Irlande, Luxembourg) de prendre en charge les navires ONG que nous ne voulions pas accueillir. L’ouverture manifestée à Conte par Von der Leyen au lendemain de sa nomination (grâce aussi aux voix du PD et du M5S), ne doit pas être gâchée : une immigration répartie peut soustraire un puissant argumentaire à la rhétorique des souverainistes ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)