23/12/2019
"Le nationalisme antilibéral."
Italie. Revue de presse.
La presse Italienne titre aujourd’hui sur la question des concessions d’autoroutes et la volonté du gouvernement d’en changer les règles d’attribution et de gestion : « Conte et la normes sur les autoroutes : elle n‘est pas punitive » (Corriere della Sera), « Autoroutes va à l’affrontement » (La Repubblica), « Le dossier du gouvernement : Autoroutes, le pacte avec les citoyens a été violé » (La Stampa), « Etreinte concessions, Autoroutes en tranchée : ‘’ Prêts à abandonner ‘’ » (Il Messaggero).
EDITORIAL, Corriere della Sera, E. Galli della Loggia : « Un grand bain de vérité » : « Depuis des années, l’Italie est dans l’attente de quelque chose de nouveau. Nous attendons quelqu’un depuis des années – un homme, une femme, une idée, un parti, un mouvement, un gouvernement – capable d’interrompre le grand vide qu’est devenu notre vie politique et de ressusciter l’Etat en décomposition dans lequel nous sommes obligés de vivre. L’attente dure au moins depuis 2011, c’est-à-dire depuis le naufrage du berlusconisme et de la mise hors-jeu de l’opposition par Giorgio Napolitano. C’est à partir de ce moment-là que nous assistons à la recherche d’un Messie ou, en alternative, d’un Mouvement, d’une rupture sociale qui le remplacerait. Et voilà apparaître Beppe Grillo et les Cinq Etoiles, avec le ‘’ Vaffa day ‘’ et tout le reste. Des foules, des rues pleines, la promesse de faire table rase de tout et de tout ouvrir comme une « boîte de thon » et, à la fin, l’éclatant succès électoral de 2013, amélioré en 2018. Mais voilà, presque en même temps, une autre vague d’espoir et d’enthousiasme s’est manifestée pour Matteo Renzi, représentant de la catégorie « beau jeune compétent et qui dit les choses comme elles sont ». Encore une fois, des promesses de changements radicaux, de l’anticonformisme et du démantèlement du passé. Mais, là encore, on ne sait pas pourquoi, peut-être à cause des limites du personnage, le désamour arrive à nouveau. Et voilà le suivant : les Sardines. Elle connait elle aussi la mobilisation des gens et des médias. L’avenir dira si cette fois, la situation sera différente. Personnellement, j’en doute pour deux raisons différentes. La première est que le consensus accompagne ponctuellement, depuis des années, l’apparition sur la scène italienne de personnages et de mouvements qui sont la nouveauté, mais ce consensus est basé sur quelque chose de faussement artificiel et de construit, à cause de l’attente de l’opinion publique exaspérée par la mesquinerie de ses représentants. La deuxième raison est beaucoup plus importante et concerne la déception dont on vient de parler. Toutes les dernières nouveautés n’ont pas été capables de créer cette rupture avec le passé nécessaire pour donner un signal d’un tournant authentique. Tout d’abord, la vérité a manqué. L’Italie a besoin de la vérité et d’un gouvernement qui lui dise la vérité sur la situation dans laquelle on se trouve. Presque tous nos problèmes, même économiques, sont réduits à deux éléments étroitement liés : un Etat, paralysé par une somme de règles et de normes, incapable d’agir et un système de pouvoirs publics incapable de décider et totalement inefficace. Mais la vérité n’est pas seulement là, nous devrions aussi reconnaître certaines fautes très graves dans des domaines clés : santé, école, législation régionale, erreurs commises peut-être dans un but de réforme mais qui ont donné des résultats nuls. La vérité a donc manqué, et je crois qu’elle manquera aussi à ce nouveau mouvement qui remplit les rues parce que, au bout du compte, la vérité ne plaît pas à tous. L’Italie est prise dans cette alternative diabolique : pour se sauver elle a besoin d’un grand bain de vérité mais personne, même le nouveau qui apparaît depuis des années préfère ne pas s’aventurer dans cette voie de peur de s’y casser les dents. Commet le blâmer ? Mieux vaut manifester tranquillement contre les ennemis du gouvernement et être ensuite câlinés tous les soirs lors des talk-shows télévisés ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Valerii « Le nationalisme antilibéral » : « Après la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et après l’ouverture des frontières entre les deux Allemagnes, peu auraient cru qu’à partir de ce moment-là, par l’élan donné au processus de mondialisation, l’économie mondiale aurait connu un cycle d’expansion sans précédents. Mais on aurait encore moins pu croire qu’après trente ans on aurait assisté à une « deuxième guerre froide », la « guerre des droits de douane » et que nous aurions dû, par conséquent, recommencer à ériger des murs, mettre des barrières et du barbelé aux frontières. Nous avons ainsi la sensation d’une nouvelle rupture dans l’histoire. Les distances parmi les Etats du monde ont été réduites mais on assiste aujourd’hui à un nationalisme très différent, un nationalisme qui est renfermé sur lui-même, qui vise à la fermeture et à la recherche de protection. La leçon de cette dernière période d’historie est que les modernes démocraties libérales sont en train de perdre la capacité de répondre aux besoins sociaux comme elles le faisaient dans le passé ».
COULISSE, La Stampa, A. La Mattina : « Salvini encercle le Président du Conseil : ‘’Le défi maintenant commence par le Sud ‘’ » : « Si le gouvernement ne tombe pas dans l’année qui vient, Matteo Salvini vise à l’assiéger. La Ligue Salvini Président, qui samedi a archivé la Ligue pour l’Indépendance de la Padanie, a besoin de temps pour se consolider et s’enraciner dans le Sud. Et pour ce faire, elle devra passer sous les fourches caudines en Calabre. Salvini pourrait se trouver dans un scénario qu’il n’a pas prévu : perdre en Calabre et Emilie-Romagne, où il semble que Bonaccini est en train de distancier Borgonzoni. ‘’ Nous avons besoin de temps pour nous enraciner au Sud, pour organiser le parti dans des territoires où le consensus est beaucoup augmenté ma où nous n’avons pas encore une structure de parti ‘’ a expliqué Salvini aux dirigeants de la Ligue. C’est pour cela qu’il a envoyé des commissaires de projets du Nord dans les Pouilles, et en Campanie, Calabre et Sicile ».
COMMENTAIRE, La Stampa, G. Orsina : « La Ligue de Salvini naît d’un besoin d’enracinement » : « Salvini a transformé son parti dans la première force politique nationale, en multipliant ses résultats par dix et en réussissant aussi à gagner dans le Sud. 2020 sera une année cruciale pour le leader de la Ligue. Et si, comme il le souhaite, on retourne aux urnes, il pourrait avoir la possibilité de monter au Palais Chigi. Le deuxième grand changement en sept ans sera celui de transformer la Ligue de sujet politique minoritaire, fait pour l’action, en sujet à vocation majoritaire. Mais attention. Le fait que la transition de la Ligue Nord à la ligue de Salvini ait été formellement complétée n’implique pas que la ‘question septentrionale’, d’où est née la Ligue Nord de Bossi, soit résolue, comme l’a rappelé le vieux leader avec sa franchise habituelle. Réussir à continuer à parler avec le Nord du Pays tout en restant dans un discours d’envergure nationale, est un des défis qui attendent Salvini. Au cours du congrès Salvini a dit : ‘’ Nous sommes la dernière bouée de sauvetage pour le peuple chrétien-occidental. ‘’ Il est évident que la Ligue souverainiste, ainsi comme le font d’autres forces politiques similaires dans le monde, intercepte des préoccupations partagées et réelles. Le cas du navire Gregoretti est un exemple du conflit en cours entre une structure historique pensée pour des êtres humains sans racines, et si nécessaire pour les déraciner, au nom une interprétation plutôt unilatérale de ceux que selon Simon Weil représentent ‘une nourriture indispensable pour l’âme humaine ’, la liberté. Le conflit entre enracinement et liberté risque en effet d’être dévastateur. Et la prudence voudrait que ce qui peuvent ne l’alimentent pas, mais contribue plutôt à négocier les conditions d’un honorable compromis ».
(Italie : revue de presse)
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22/12/2019
Le président de l’UDC Albert Rösti annonce qu’il passera la main au printemps 2020.
Suisse. Le président de l’UDC Albert Rösti annonce qu’il passera la main au printemps 2020 :
https://www.rts.ch/info/suisse/10961645-suite-au-recul-de...
18:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d'Italie a 7 ans.
Italie.
Giorgia Meloni : "Sept ans aux côtés des Italiens."
"Sept années de bataille pour la défense de l'Italie. Joyeux anniversaire frères et sœurs d'Italie."
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21/12/2019
Leefbaar Rotterdam distribue des fleurs aux séniors.
Pays-Bas. Rotterdam. Ce samedi 21 décembre 2019, les militants de Leefbaar Rotterdam (Rotterdam Vivante) ont distribué des fleurs aux seniors, à divers endroits de la ville, afin de montrer que ces derniers ne doivent pas être oubliés durant les fêtes de fin d’année.
18:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Défendre toujours notre tradition, notre identité."
Italie. Giorgie Meloni :
"Défendre toujours notre tradition, notre identité."
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20/12/2019
Georges Feltin-Tracol donne son avis sur les sardines.
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Maria Carfagna, anti-souverainiste, fonde Voce Libera.
Italie. La vice-présidente de la Chambre des députés Mara Carfagna (Forza Italia) lance Voce Libera, tout en restant dans Forza Italia [de Silvio Berlusconi].
Maria Carfagna
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Le FPÖ donné à 14 % et la DAÖ à 4 %, si HC Strache le rejoint.
Autriche. Un sondage Research Affairs donne le FPÖ à 14 % et la DAÖ à 4 %, si l'ancien président du FPÖ Heinz-Christian Strache rejoint ce parti.
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"La Ligue annonce l’arrivée de 7 sénateurs du M5S."
Italie. Revue de presse.
La politique intérieure fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment l’annonce du passage de 7 sénateurs du M5S au groupe de la Ligue, pouvant potentiellement mettre en difficulté le gouvernement : « Zingaretti : si le gouvernement tombe, élections anticipées » - ‘’Le secrétaire du PD prévient ses alliés’’ (Corriere della Sera), « ‘’Plus jamais en boîte’’ » - ‘’Lettre des 4 fondateurs du mouvement des « Sardines »’’ (La Repubblica), « Tentative de crise au Sénat » - ‘’La Ligue annonce l’arrivée de 7 sénateurs du M5S’’ (Il Messaggero, Il Mattino).
L’enquête sur M. Salvini pour séquestration (dans l’affaire Gregoretti) et abus de pouvoir en relation à l’affaire du navire Gregoretti, l’attentat à Moscou et le coup de filet contre la mafia calabraise font l’ouverture des journaux télévisés.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti démocrate : « ‘’Nous voulons aller de l’avant mais si le gouvernement tombe, élections anticipées » : « Les élections anticipées seront inévitables si ce gouvernement, que nous avons heureusement fait naitre, devait tomber. Je suis sûr qu’il y a toutes les conditions pour aller de l’avant. Mais il faut une volonté politique commune. La première mission est accomplie : nous avons évité la hausse des impôts et la banqueroute, nous avons permis l’adoption d’une bonne loi de finances. Maintenant il faut définir les priorités, un plan d’action concerté et de longue haleine. La priorité est de faire redémarrer l’économie, l’engagement à mettre au centre de nos préoccupations, l’emploi et la justice sociale et environnementale. Un rendez-vous qui a été fixé par Conte en janvier. Italia Viva (de Renzi) doit décider s’il veut rester ou non dans le camp progressiste. Quant à Conte, je savais qu’il faisait partie de la famille démocratique, bien entendu avec son originalité et autonomie, ce qui est une richesse. Il faut maintenant se concentrer sur les prochaines élections régionales en Emilie-Romagne et en Calabre. Chez les 5 Etoiles, c’est une confrontation qui est en cours et il faut la respecter. Une partie est persuadée de la nécessité d’une relation loyale avec la gauche, en partant de Grillo, me semble-t-il, qui ne tolère pas l’arrogance de Salvini. Conte s’est illustré comme un bon chef de gouvernement, il a de l’autorité, il est cultivé et aussi tactiquement rapide. L’avenir dépendra des choix que chacun d’entre nous fera dans les prochains mois. Quant à la réforme électorale, nous sommes partis pour un système majoritaire mais il peut y avoir une confrontation sur un système proportionnel « non pur » pouvant garantir la simplification et l’ambition au bipolarisme ».
ARTICLE Corriere della Sera P. Di Caro « Berlusconi ouvre à un gouvernement technique ‘’Draghi serait un bon Président du Conseil’’ » : « A l’occasion de la 26e présentation du livre de Bruno Vespa, Silvio Berlusconi a salué un possible ‘’gouvernement technique’’ dirigé par Mario Draghi. ‘’J’accepterais un gouvernement technique avec Draghi, qui pourrait être un Président du Conseil compétent en mesure d’intervenir sur les urgences de l’Italie’’. Par conséquence, c’est un ‘’oui’’ convaincu à l’hypothèse soulevée par Salvini. Un allié qu’il pique ‘’je n’ai pas l’impression qu’il a les idées claires sur le système électoral. Moi je suis en revanche favorable pour garder l’actuel système car le système proportionnel nous conduirait à « l’ingouvernabilité ». Et au sujet des élections ‘’il serait bien d’aller voter d’ici 6 mois’’ car ‘’beaucoup de parlementaires de Forza Italia ont voté pour le référendum contre la coupe des parlementaires’’ »
ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « ‘’ Nous avons un peu exagéré ‘’. Des gilets jaunes aux Sardines : Grillo aligné contre le ‘’ grillismo ‘’ est le spectacle le plus beau de 2019 » : « L’année qui va se terminer – ‘’ 2019, l’année très belle ‘’, comme le président du Conseil Conte l’avait définie, oubliant de préciser que 2019 aurait été une année très belle surement pour lui et un peu moins pour le reste des Italiens – s’en va en emportant une quantité infinie d’images significatives. Choisir les plus importantes n’est pas un exercice facile. On pourrait en choisir deux, très fortes, de deux mouvements dans les rues : d’un côté, les gilets jaunes, de l’autre les Sardines. Heureusement, les gilets jaunes ne sont pas un phénomène né en Italie, même si les électeurs italiens les ont presque envoyés directement au gouvernement. Mais ces images sont représentatives de l’évolution de la politique italienne, en considérant ce que Beppe Grillo a dit aux sardines il y a deux jours. Il y a un an, le mouvement de Grillo, arrivé premier aux élections politiques de 2018, était partisans d’un mouvement violent qui utilisait les rues pour détruire les villes françaises et tenter d’assommer le Président Macron. Un an après, le parti fondé par Grillo est dans une autre dimension, au gouvernement avec le PD, et Grillo a peut-être découvert que sa présence sur la scène politique peut avoir un sens seulement à condition de nier tout ce que le ‘’ grillisme ‘’ a fait et a été jusqu’à présent. Grillo a identifié comme points forts des Sardines toutes les caractéristiques qui les rendent différentes du M5S. « C’est vrai, par le passé le M5S a-t-il un peu exagéré, mais maintenant il a changé ». Ceci est sans doute le spectacle le plus intéressant qui illustre non seulement le roman de la formation du populisme italien mais aussi celle de la conversion du fondateur du Mouvement ».
LETTRE des quatre fondateurs du mouvement des Sardines, La Repubblica : « ‘’ Nous, les Sardines, et la liberté de ne pas faire un parti ’’ » : « ‘‘ Cher directeur, le 14 novembre nous étions quatre jeunes de 30 ans, comme beaucoup d’autres jeunes, et nous étions, à la veille de notre première manifestation à Bologne, en train de continuer dans nos activités habituelles. Après quelques heures, la Place Maggiore de Bologne aurait été envahie par les Sardines, aucun de nous ne l’aurait imaginé, mais le mouvement était déjà un phénomène médiatique international. Nous avions déchaîné un tsunami sans le savoir. Les journalistes ont commencé à nous suivre et nous étions même embêtés, en considérant que la rue n’a pas besoin de héros. Trois jours après, à Modène, il y avait douze caméras, à Rome, un mois après, une centaine. Nous sommes une révolution pacifique, notre force a été celle de lier le virtuel au réel, de favoriser un phénomène social formé par de vraies personnes. Notre but est de préserver et de protéger le dialogue qui nous a permis de vivre et de partager ces semaines. Les Sardines n’existent pas, n’ont jamais existé, elles auraient pu être des saumons ou des bouquetins, elles ont été seulement un prétexte parce que la cocotte-minute aller exploser et nous lui avons simplement donné la possibilité de faire sortir la vapeur. Nous ne voulons pas faire un parti, donner un cadre à notre mouvement serait comme mettre des frontières à la mer. La seule certitude que nous avons est que nous avons été allongés trop longtemps et que maintenant nous avons besoin de nager ‘’».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue : « ‘’Le procès ? J’ai des millions d’Italiens avec moi. Di Maio et Conte ont perdu leur honneur’’ » : « ‘’J’ai de la peine quand les personnes perdent leur honneur. Di Maio ? Je crois que toute sa dignité il l’a mise dans le décret de 2018. En ce moment je suis en train de voir le double visage de Conte et Di Maio. S’ils pensent que je suis un délinquant et que je mérite 15 ans de prison... mais je les attends au tournant. Sur le décret sécurité. Le Parlement avait enlevé les conditions atténuantes pour la ‘’légèreté du fait’’ en cas d’agression contre un agent public. On me dit que maintenant ils veulent la réintroduire. Mais s’ils tentent de redonner de l’espace aux malfaiteurs ou aux violents, à ce moment-là le pays réagira. La décision des 5 Etoiles de voter pour autoriser l’enquête contre moi ? C’est irréel. Je serais presque curieux d’aller au barreau, même si mes avocats me suggèrent le contraire. Di Maio a changé d’avis sur mes procès comme sur tant d’autres choses. Est-il normal de gaspiller de l’argent parce que j’ai défendu les frontières ? Je serais pire qu’un violeur : pour ce délit il est prévu 12 ans de prison, pour la séquestration c’est 15 ans. Au terme de ces 5 jours de séquestration présumée, nous avons obtenu le partage des immigrants dans 5 pays européens. Et si les Italiens le veulent, je le referai. A moins de bizarreries de la loi Severino [loi déterminant l’inéligibilité d’un candidat en cas de condamnation, ndt.]. Avec le congrès de demain, la Ligue devient un unique acteur national et en 2020 il y aura les élections. Nous sommes encore un parti de participation où le peuple compte, alors que le M5S se fie au click de Rousseau et le PD évapore’’ ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Salvini imite Trump, mais il risque davantage » : « Salvini comme Trump ? C’est le leader de la Ligue qui le suggère lui-même. On ne peut pas nier qu’une certaine analogie existe. Sur le fond, les accusations ne sont pas comparables mais les aspects politiques sont plus intéressants. Les accusations au président américain sont fortes, graves, mais ce sont seulement les démocrates qui les soutiennent. Les accusations contre l’ancien ministre de l’Intérieur ne devraient être prises à la légère, par rapport au grand spectacle politique-judiciaire aux Etats-Unis. Et Trump pourrait bénéficier d’un ‘’impeachment ‘’ tenté mais pas réussi, qui serait le symbole de la faiblesse des démocrates. Mais en Italie les choses sont différentes, quelqu’un peut arriver à penser qu’une autorisation de poursuites contre Salvini pour la séquestration du navire Gregoretti pourrait lui donner la possibilité de remporter les élections régionales en Emilie-Romagne et en Calabre, c’est-à-dire un mini Trump qui profite d’un but contre son camp de ses adversaires. Il est possible que cela arrive, mais pour le moment l’affaire du navire semble être surtout un règlement de comptes entre la Ligue et le M5S. Il est rare d’assister à un exercice si banal de petit cynisme, une realpolitik en version ‘’ discount ‘’. La vérité est plus simple : Di Maio tente de se sauver et d’éviter que le leader de la Ligue ne démonte son mouvement. Le navire Gregoretti est l’instrument de duel entre un M5S en déclin une Ligue qui dispose toujours d’une majorité relative dans le pays ».
ARTICLE La Stampa A. Di Matteo « Conte abandonne Salvini ‘’sujet jamais discuté au sein du gouvernement’’ » : « La nouvelle demande de procéder juridiquement contre le leader de la Ligue pourrait montrer un film à l’opposé de celui de mars dernier, quand le tribunal des ministres s’était opposé au sujet du navire ‘’Diciotti’’. Mais cette fois-ci c’est un autre navire, le ‘’Gregoretti’’, un navire de la Garde Côtière qui avait à bord 131 migrants sauvés en mer et que Salvini garda bloqué pendant 3 jours dans le port d’Augusta. En mars dernier Salvini avait pu compter sur la position de Conte et sur les voix du M5S. Ce front n’existe plus. L’affrontement est ouvert avec Conte et Di Maio et Salvini risque vraiment d’aller en justice. Le 20 janvier, le Sénat pourrait se prononcer. Salvini assure que sa décision avait été concertée avec le gouvernement ‘’il y a des preuves, des mails, qui montrent une décision collégiale. Il y a eu différentes interlocutions entre l’Intérieur, le Palais Chigi, le ministre des Affaires Etrangères et les organismes communautaires’’. Ainsi, Salvini parle de ‘’utilisation politique de la magistrature’’, il attaque les juges qui ‘’au lieu de s’attaquer aux mafieux, aux dealeurs et aux violeurs, ils tentent de poursuivre et d’emprisonner Salvini’’. Mais Di Maio n’en démord pas, il explique qu’à l’époque ‘’la relocalisation existait déjà’’ et donc il n’y avait aucune motivation d’empêcher les débarquements. Di Maio attaque Salvini ‘’il fait la victime, je le vois un peu apeuré, alors qu’il disait qu’il n’avait pas peur du procès’’. Désormais, les rapports entre les deux sont inexistants. Salvini lui répond ‘’je regrette que Di Maio montre sa petitesse, cela est humainement sordide’’ ».
ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les dates décisives pour la durée du gouvernement » : « Sur l’affaire Gregoretti, le Mouvement 5 Etoiles a déjà pris sa position sans faire recours à la base. Cela est le signe que le M5S est en train de changer et de se rapprocher de l’idée de créer une alliance structurelle avec le PD, comme souhaité par Grillo. Ou du moins ils tentent de le faire. Ce choix contre Salvini rapproche les deux principaux alliés de la majorité et surtout, cela rassure Zingaretti car c’est au Sénat que les nostalgiques de l’ancienne alliance avec la Ligue sont plus nombreux. Le mois de janvier sera décisif pour comprendre combien durera la législature. Avant tout le référendum : d’ici le 12, les 600 signatures pour suspendre la coupe des parlementaires seront confirmées, ouvrant ainsi une fenêtre temporaire (d’avril à juin) utile pour aller voter sans le couperet. Le 15 janvier, la Cour Constitutionnelle se prononcera sur le recours de la Ligue au sujet du système uninominal : si cela devait être accueilli, ce sera la fibrillation immédiate des petits partis qui préfèreraient alors aller aux élections anticipées avec le mode de scrutin actuel, qui leur est plus favorable ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/12/2019
Le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar porte plainte contre Vox.
Royaume-Uni (Gibraltar) et Espagne. Le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar porte plainte contre Vox :
https://www.lematin.ch/monde/gibraltar-poursuit-parti-ext...
21:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Démocrates suédois donnés premiers !
Suède. Le parti patriotique Démocrates suédois est donné, pour la première fois, premier parti au sein d’un sondage SVT/Novus. Les Démocrates suédois sont donnés à 24 %, devant les sociaux-démocrates donnés à 23,7 %.
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Vœux de fin d’année du président Mattarella.
Italie. Revue de presse.
RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti : « Difficile pour le Quirinal de décider d’élections anticipées en cas de consultation populaire » : « Le noyau du discours de Mattarella adressé aux principales personnalités institutionnelles à l’occasion des vœux de fin d’année était le suivant : regarder au-delà de son propre nez et se concentrer sur les graves problèmes allant au-delà de la recherche facile de consensus. Mattarella a demandé à la classe politique d’être ‘’à la hauteur de la complexité des problèmes’’. La citation d’Aldo Moro – l’homme politique qui a parcouru plus que d’autre le chemin du dialogue au moment où les divisions entre les partis politiques portaient sur bien d’autres sujets – n’a pas été faite par hasard. Pendant les vœux, le principal argument était le référendum de consultation sur la réforme institutionnelle de la coupe du nombre des parlementaires. A partir du 12 janvier, le gouvernement aura 60 jours à disposition pour fixer le référendum. Pour aller voter avec le même nombre de parlementaire il faudrait une crise de l'actuel gouvernement pendant cette « fenêtre » étroite. Mais même si la date devait être fixée pour le printemps, il serait compliqué pour le Chef de l’Etat de décider de nouvelles élections pour voter avec les anciennes règles et élire un Parlement qui devrait élire le nouveau Président de la République. Il serait plus normal que le chef de l’Etat demande aux partis d’attendre que le parcours de réforme se perfectionne. Par ailleurs, au vu des récentes motions de confiance, il a été constaté que l’Exécutif peut compter sur 170 voix et que chaque occasion peut absorber d’éventuelles absences ou défections ».
ARTICLE, La Stampa, F. Paci : « La stratégie de Di Maio sur la Libye : négociations avec Moscou et Ankara » : « La relance de l’initiative italienne en Libye n’a pas particulièrement plu à Ankara. Ainsi, quand Di Maio a appelé son homologue turc Cavusoglu, l’humeur de ce dernier était noire. Erdogan n’a aucune intention de faire marche arrière sur Tripoli et voit avec hostilité l’idée d’un envoyé spécial pour la Libye devant répondre à la Farnesina et qui sera en réalité un homme de l’UE avec laquelle les relations sont à leur point le plus bas. Toutefois, les propos de Di Maio auraient été conciliants : malgré l’opposition aux accords entre Tripoli et la Turquie, l’Italie ne veut pas exclure Ankara et Moscou de la partie (comme le souhaiterait toutefois l’UE), et les considère comme des acteurs importants. L’Italie, en coordination avec Washington et dans le respect des liturgies diplomatiques, aurait l’ambition d’une ultérieure table de négociation italo-russo-turque ».
ARTICLE, La Stampa, A Malaguti: « L’enthousiasme de Renzi et du PD, les critiques de la Ligue » : « Les premières réactions du gouvernement font part d’une grande attention, d’une satisfaction et d’une promesse : les postes de travail seront maintenus. La fusion de FCA-PSA ne peut pas être vue comme une simple entente industrielle, puisqu’elle implique environ 400 000 employés. Le ministre de l’Economie Gualtieri souligne ‘’le gouvernement accueille favorablement cette alliance et continuera à vérifier avec attention l’impact en termes de développement, d’investissements et d’emplois’’. Le ministre du Développement économique Patuanelli est plus prudent ‘’il faudra attendre le plan industriel de FCA et il faudra évaluer aussi l’impact des économies pour qu’elles ne retombent pas sur notre secteur automobile’’. Les industriels et les syndicats sont d’accord sur l’importance de cette alliance. Pour le président du Patronat de Confindustria, Boccia ‘’c’est une très bonne occasion pour l’Italie, une opération très belle du point de vue stratégique et qui nous rend fiers’’. Renzi parle de ‘’passage historique pour l’industrie européenne’’. Mais pour Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue ‘’il est évident que la direction est dans les mains françaises ‘’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/12/2019
Le député Lars Herrmann quitte l'AfD.
Allemagne. Le député Lars Herrmann a quitté le groupe des élus AfD à la Chambre des députés et le parti. Parmi les raisons de son départ, figure le fait, qu’avant son entrée à la Chambre des députés, il était policier et craint les conséquences d'un possible placement de l’AfD sous surveillance par l’Office de protection de la Constitution. De plus, en critiquant le chef de file de l’aille nationale, Björn Höcke, lors d’un congrès, il s’est mis celle-ci à dos.
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"Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du M5S."
Italie. Revue de presse.
L’affaire de la banque populaire de Bari revient faire les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la polémique sur la Banque d’Italie accusée de ne pas avoir suffisamment contrôlé la gestion de la banque de Bari. Elle relève également le début de polémique autour du candidat pressenti pour être le prochain président de la commission sur les banques (Lanutti) dont le fils travaillerait pour la banque de Bari : « Banque de Bari, des écoutes sous la loupe des enquêteurs » - ‘’Conflit d’intérêt pour Lannutti’’ (Corriere della Sera), « PopBari, les comptes du scandale » - ‘’Les comptes falsifiés et les déclarations de l’ancien AD’’ (Il Messaggero), « PopBari, Consob enquête sur les comptes » (Sole 24 Ore).
La visite du ministre des Affaires Etrangères L. Di Maio en Libye est aussi reprise en Une. Les observateurs relèvent les « efforts » de Rome pour jouer un « rôle de médiateur européen » dans une situation désormais très compliquée : « Di Maio fait pression sur Sarraj » - ‘’Que les soldats d’Erdogan restent loin de la Libye’’ (La Stampa), « Di Maio rencontre Sarraj et Haftar » (Corriere della Sera).
RETROSCENA, La Stampa, F. Capurso : « Grillo à Rome pour calmer les rebelles du M5S : ‘’courage, portons le PD sur nos thématiques’’ » : « Pour la première fois depuis la législature, Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du Mouvement, au Palais Madama, où les sénateurs 5 Etoiles en révolte contre Di Maio tiennent le Gouvernement en suspens. Grillo veut écouter et désamorcer les critiques, reportant le calme. Les sénateurs l’écoutent, rigolent à ses boutades mais lancent tout de même leurs critiques ‘’nous sommes traités comme des robots devant appuyer une touche’’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Conte voit Grillo : il y a beaucoup d’harmonie. Mon cœur ? Il bat plus à gauche » : « Salvini ? Sa machine de communication se dégonflera, comme tout ce qui souffle sur les peurs des gens. Je vois que son consensus diminue un peu. Ma méthode est d’étudier et de m’assoir aux tables de discussion de façon critique et défendre les intérêts du pays. Salvini n’étudie pas et ne se présente pas aux réunions, il porterait le pays à la dérive. Grillo croit vraiment en notre action. Avec les gains de la lutte contre l’évasion fiscale, nous voulons réduire les impôts de 20, 30 ou même de 50 % et nous rendrons jusqu’à 2.000 euros à ceux qui utilisent les moyens de paiement électroniques. En janvier nous ferons un calendrier programmatique qui prévoira le réexamen des dépenses publiques. ‘’ »
ARTICLE Il Messaggero S. Canettieri « Grillo, mission anti-scission et soutien à Conte : ‘’allons de l’avant avec le PD’’ » : « Grillo parle aux sénateurs du M5S pour que le message arrive au chef Di Maio ‘’ouvrons-nous, il ne faut pas avoir peur du PD’’. Une ligne qui semble être à l’opposé de celle de la tension suivie par le ministre des Affaires Etrangères. Grillo critique aussi la communication du Mouvement : ‘’arrêtons les tons durs et stop au terme ‘’menottes’’. Certains critiquent ouvertement Di Maio ‘’il n’a jamais eu le temps de prendre un café avec Zingaretti, comment est-ce possible ?’’ et indirectement Casaleggio ‘’nous ne voulons pas être dirigés à distance par une société Milanaise’’. Grillo les rassure ‘’mais ce n’est pas vrai, quel intérêt aurait Davide ?’’. ‘’Nous avons tous confiance en Grillo’’, assure un sénateur. Et Grillo lance ‘’voici mon numéro de téléphone, appelez-moi quand vous voulez’’ ».
ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Les deux vrais partis qui jouent avec le gouvernement » : « Quand la politique devient un jeu, basé sur des équilibres précaires, et quand surtout l’activité du gouvernement devient compliquée comme à la fin du jeu de mikado, il arrive souvent que chaque petit mouvement imperceptible puisse se transformer en tremblement de terre capable de tout faire sauter. Le gouvernement Conte se trouve dans une situation semblable. Du point de vue parlementaire, l’équilibre est bon, il y a le soutien au président du Conseil et à la majorité et le Parlement espère pouvoir arriver à la nomination du prochain président de la République. Mais du point de vue politique, la situation change et le subtil jeu devient de plus en plus clair et on comprend que les fronts politiques sont divisés en deux partis : d’un côté, le TTC (Tout sauf Conte), de l’autre le TTP (Tout sauf les Populistes). A l’intérieur de cette forte division, on peut trouver des couples politiques improbables qui agissent pour éviter que l’un des deux partis s’affirme dans le temps. Par exemple, le couple Matteo Renzi et Matteo Salvini, qui nous aide à comprendre un peu plus l’idée lancée par Salvini d’un accord entre majorité et opposition pour les réformes institutionnelles. L’autre couple, Matteo Renzi et Luigi Di Maio, au contraire, est parfaitement d’accord sur le thème du désastre de la Banque Populaire de Bari et sur les critiques à propos du contrôle de Bankitalia sur cette affaire. Ils sont parfaitement alignés et visent à affaiblir le rôle du président du Conseil Conte. Renzi, Salvini et Di Maio, pour des raisons différentes, travaillent donc non pour renforcer Conte mais plutôt pour l’affaiblir. A l’intérieur de l’autre parti, le TTP, qui a choisi, au contraire, d’aider le président du Conseil, il y a Zingaretti et le PD, qui sont en train d’aider davantage le président du Conseil sur la conviction de parier sur l’avenir plutôt que sur le présent, soutenant Conte à former un parti politique personnel, sur la base d’une proposition du PD, sur le modèle d’une liste civique, loin de la Ligue et de Giorgia Meloni et capable de proposer un autre modèle de ‘’grillismo ‘’. Le pari d’une loi électorale proportionnelle naît non seulement pour éviter de donner les pleins pouvoirs à Salvini en cas d’élections anticipées, mais aussi pour aider le PD, au nom du TTP, à enlever quelques électeurs à Di Maio et à Di Battista ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Ainis : « Loi électorale, il y a une idée » : « L’Italie a changé la loi électorale 11 fois, depuis que le Parlement fonctionne. C’est une forme de névrose, presque un tic, c’est un regard à court terme, chacun pense à son avantage personnel et, donc, chaque loi électorale est éphémère comme un papillon. Chaque fois qu’on change la loi et que l’on va voter, on se rend compte que la nouvelle loi est une pire que la précédente ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Beppe Grillo
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2019
"Chômage et dumping salarial : l'engagement de travailleurs étrangers est un signal fatal !"
Allemagne. Les co-présidents du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés, Alice Weidel et Alexander Gauland, dénoncent la volonté du gouvernement de la chancelière Angela Merkel d’attirer en Allemagne de la main d’œuvre étrangère. Ils mettent en avant le fait que de nombreux migrants, arrivés au cours des dernières années, sont sans travail, pendant que des Allemands qualifiés quittent le pays.
"Chômage et dumping salarial : l'engagement de travailleurs étrangers est un signal fatal !"
23:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le rédacteur en chef de la chaîne publique ZDF estime que Björn Höcke ne doit pas être invité aux débats sur la ZDF.
Allemagne. Le rédacteur en chef de la chaîne de télévision publique ZDF a décidé que le chef de file de l’aile nationaliste de l’AfD, Björn Höcke, ne sera plus invité au sein des émissions de débat, en raison des idées qu'il représente.
Björn Höcke
15:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Vlaams Belang devrait obtenir la présidence de la Commission visant à combattre la radicalisation violente.
Belgique. Flandre. Le Parlement flamand a décidé de réinstaurer la Commission visant à combattre la radicalisation violente. Le Vlaams Belang doit obtenir, en vertu de la règle de répartition, la présidence de cette commission.
15:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Estonie : l'opposition réclame le départ de Mart Helme.
Estonie. L'opposition réclame le départ du ministre Ekre Mart Helme :
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/estonie-le-depart-d-un...
Tallin
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/12/17/l-e...)
13:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Budget, le coup de matraque est servi."
Italie. Revue de presse.
L’adoption de la loi de finances au Sénat fait les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment l’invitation faite par le Président du Conseil G. Conte aux leaders des partis de majorité de surmonter leurs vétos croisés sur les différents sujets (Banque d’Italie, taxes, autonomie régionale) pouvant paralyser l’exécutif : « Budget, adoption entre les frictions » - ‘’Conte, irrité, entame une vérification de majorité. Polémiques sur la Banque d’Italie’’ (Corriere della Sera), « L’appel de Conte : ‘’arrêtons les disputes’’ » - ‘’Une réunion de majorité sans leaders. Le budget adopté au Sénat’’ (La Repubblica), « La Banque d’Italie s’oppose aux attaques de la politique » - ‘’Bras-de-fer entre M5S et Italia Viva’’ (La Stampa), « Dernières modifications, voici le budget » - ‘’Adopté par 166 voix contre 128, le texte passe à la Chambre’’ (Sole 24 Ore), « Budget adopté entre les craintes d’une crise » - ‘’Réunion nocturne, les thématiques épineuses reportées’’ (Il Messaggero), « Feu vert au budget qui n’aide pas les jeunes » (Il Mattino), « Budget, le coup de matraque est servi » - ‘’Renzi vote la confiance, le texte approuvé après 70 modifications’’ (Il Giornale), « Budget verrouillé sans le cannabis » (Avvenire).
La visite de L. Di Maio à Tripoli et à Bengazi, fait aussi l’objet des Unes avec une large couverture photographique.
Twitter : C’est le sujet #razzismo (racisme) qui est le plus commenté, suite à la campagne de la Ligue de football italienne lancée aujourd’hui.
RETROSCENA, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « L’irritation de Conte qui convoque les alliés » : « Maintenant, le problème pour le Palais Chigi s’appelle Matteo Renzi. L’ancien président du Conseil donne son feu vert à la motion de confiance sur la loi de finances mais ironise sur un gouvernement qui ‘’doit décider quoi faire une fois devenu majeur’’, qui plaide pour un changement de vitesse et qui fait un clin d’œil à Salvini. Bref, Renzi est un facteur de forte instabilité pour le gouvernement. La querelle sur les moyens de sauver la banque de Bari avec Di Maio en est la preuve. Hier soir, les ‘’renziens’’ ont mis leur véto lors de la réunion nocturne de majorité sur les autonomies régionales. Personne, au Palais Chigi, ne sait ce que le leader d’Italia Viva a en tête, ni comment désamorcer la prochaine mèche avant que tout n’explose. Du coup, Conte reporte en janvier la discussion de l’agenda 2023, un passage crucial pour l’avenir de la majorité. Conte serait prêt à prononcer, le moment venu, sa phrase ‘’si la vérification fait échec, on rentre tous à la maison’’. Les parlementaires discutent beaucoup sur la possible tentation de Renzi d’aller à des élections anticipées avec le système électoral en vigueur, qui prévoit un seuil de barrage à sa portée, à hauteur de 3%. Le ‘’front gouvernemental’’ estime que Renzi est ‘’fou de colère’’ car les sondages Ipsos ne lui sont pas très flatteurs (14% de popularité, soit la lanterne rouge du peloton et 4,2% pour son parti Italia Viva, qui perd 1,3 points) alors que Conte, le PD et le M5S seraient en hausse ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La fausse trêve de Noël » : « Ce n’est pas le moment des surprises à la fin de l’année. La loi de finances est parvenue au but après un débat qui a mortifié le parlement, l’affaire de la Banque Populaire de Bari a été gérée avec les mêmes instruments que Renzi avait utilisé pour la Banque Etrurie et les banques populaires de la Vénétie. A l’époque, les Cinq Etoiles étaient dans l’opposition, aujourd’hui ils sont au gouvernement et adoptent des recettes analogues pour sauver l’institut bancaire de Bari. Ainsi l’année se termine, avec l’impression que la majorité est inexistante et le gouvernement s’en remet à l’astuce (le chrono programme…) pour survivre d’une semaine à l’autre. Entretemps, Salvini s’est découvert « sauveur de la patrie » et continue de suggérer une majorité d’unité nationale pour faire face à certaines ‘’urgences ‘’ et puis aller voter. Le leader de la Ligue veut probablement montrer un visage responsable et, surtout, il ne veut pas du tout répéter l’imbroglio de l’été dernier ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini bipartisan et Renzi qui change de vitesse » : « L’objectif de Salvini et de Giorgetti est de tendre la main à un exécutif mis à mal et proposer d’écrire ensemble les nouvelles règles électorales, en échange d’une date pour les élections. L’idée de l’ancien secrétaire d’Etat est dictée par un choix pragmatique. Il y a la certitude que si le gouvernement Conte II devait tomber, la Ligue aurait une victoire facile mais un gouvernement difficile (une économie enlisée, de nouvelles clauses anti-TVA à hauteur de 20 milliards à éviter et plusieurs dossiers épineux). Par ailleurs, maintenant que les flux migratoires ne font plus les gros titres, il manque à Salvini un thème alors que le Nord demeure le noyau électoral de la Ligue. Du coup, l’idée de proposer un terrain de confrontation commun devient un début de solution. La discussion de la loi électorale ne fait pas de consensus mais c’est ce que tous regardent après la réduction du nombre de parlementaires. Du coup, il y a le système proportionnel dans l’appât lancé par Salvini à Di Maio, il y a l’intention de dialoguer avec le PD (qui ne lui a pas fermé la porte) et le soutien offert par Renzi, qui a demandé hier un ‘’changement de vitesse’’ au gouvernement en évoquant le problème de la croissance zéro, pouvant devenir un point partagé avec la Ligue. Par ailleurs, le leader de la Ligue ne veut pas être pris de court par l’action des ‘’responsables’’ de Forza Italia, disposés à soutenir le gouvernement en compensant le départ des parlementaires 5 Etoiles vers l’opposition ».
Matteo Salvini et Giancarlo Giorgetti
COULISSE, La Stampa, F. Martini : « Gouvernement de grande coalition avec la Ligue : Renzi jette l’appât à Salvini» : « Définir les parlementaires de la Ligue de la part de Renzi comme ‘sérieux et responsables’, au moins potentiellement, est inusuel dans une majorité qui considère Salvini comme un croque-mitaine et comme le mal absolu. Une petite gentillesse et un appât qui laisse présager des accords futurs entre les deux Matteo ? À la buvette du Palais Madama, Renzi et Marcucci, président des sénateurs du Pd, parlent avec insistance de Salvini, de son étrange proposition de gouverner tous ensemble, de s’unir, entre ennemis historiques et ex alliés. Renzi pourrait être intéressé ? ‘’Nous reparlons de politique après les élections en Émilie-Romagne‘’. Pourtant selon lui, Salvini est le symbole d’une politique qui est trop émotive : ‘’ Il est passé, en quelques mois, du Papeete à Draghi président du Conseil. ‘’ »
ARTICLE Il Fatto Quotidiano L. De Carolis « Le retour de Grillo à Rome pour freiner l’hémorragie des 5 Etoiles » : « Beppe Grillo se rend dans la Capitale pour tenter de tenir debout les 5 Etoiles qui sont en train de tomber en morceaux. La semaine passée, trois sénateurs sont passés dans les rangs de la Ligue et hier, 5 n’ont pas voté la motion de confiance sur la loi de finances. Des chiffres qui font comprendre la fragilité du M5S. Les sénateurs espèrent pouvoir l’avoir avec eux en assemblée au Palais Madama, dans l’après-midi. Alors qu’hier s’était rendu au Sénat Davide Casaleggio. L’axe entre ce dernier et Di Maio semble l’une des rares certitudes du mouvement. L’autre est le fait que le groupe parlementaire 5 Etoiles est hors de contrôle. Dans cette situation, Grillo est invoqué par beaucoup. Mardi dernier il s’était rendu à Rome en cachette, pendant quelques heures. Une visite gardée secrète mais qui confirme sa volonté de revenir sur la scène à côté des siens, de ses parlementaires. Grillo restera à Rome pendant quelques jours. Il pourrait ainsi rencontrer Di Maio, actuellement en mission en Libye. Certains vétérans qui ont rencontré le fondateur assurent ‘’Grillo est convaincu que le M5S peut se rétablir et qu’à ce stade le seul chef possible est Di Maio’’ ».
RETROSCENA La Stampa A. Barbera et G. Paolucci « Le prêt d’un demi-milliard qui met la Banque d’Italie dans une situation difficile » : « Dans le rapport de la Banque d’Italie où est reconstruit la déconfiture de l’institut bancaire des Pouilles, il n’y a aucune trace du prêt à hauteur de 480 millions d’euros qu’elle a injecté à la Caisse d’épargne de Teramo, ensuite remboursé après le rachat par la Banque populaire de Bari. Il n’y a aucune trace dans l’exercice budgétaire de 2013. En apparence, le prêt semble absolument régulier mais il y a un bémol : la restitution de ce prêt est imposée à une banque qui est à son tour dans une condition précaire. Et la preuve est que ce pari s’est mal passé. L’Europe non plus n’a pas aidé : en 2015 la Commission avait considéré cette intervention comme une aide d’Etat. Il n’y a que quelques mois que la Cour de justice a donné satisfaction à l’Italie en annulant la décision de la Commission. Mais le pastiche été désormais fait ».
ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « La révolte grandiose contre l’antipolitique » : « Il y a une brise agréable qui commence à souffler, grâce aux Sardines, et qui indique une direction opposée par rapport à l’air farouche de Salvini qui, en se déguisant en modéré, montre sa faiblesse imprévue. Les Sardines ont commencé à remplir les rues depuis le 14 novembre, à Bologne, et ont continué de le faire dans plusieurs villes italiennes et étrangères, étant parfois quelques milliers et parfois des dizaines de milliers. Mais, à la fin, les chiffres ne comptent pas trop, et le contenu non plus, le véritable miracle d’avoir un mouvement qui lutte contre l’antipolitique et qui lance un formidable message, tombé comme un météorite sur la tête du leader contre lequel les rues se sont mobilisées, un message qui mériterait d’être étudié avec joie et curiosité, un message symbolique qui arrive, à l’intérieur du récit de Salvini qui a eu, en quelque sorte, le monopole médiatique de l’image des rues. Aujourd’hui, ce monopole exclusif lui a été soudainement volé par un groupe de jeunes qui, depuis trois semaines, remplit les places et demande aux électeurs de faire quelque chose afin de ne pas montrer d’indifférence devant les cochonneries du chef de l’opposition. Les Sardines ont enlevé à Salvini la possession hégémonique de la rue et la coïncidence du leader de la Ligue d’essayer de montrer au pays un tournant modéré n’est pas vraiment une coïncidence. La volonté de Salvini de se présenter avec un visage plus doux et moins mauvais, en demandant au président du Conseil Conte de faire partie des négociations pour les réformes institutionnelles, est peut-être un signal de faiblesse qui a affaire à ce nouveau vent qui commence à souffler en Italie, grâce aussi aux Sardines ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L'Estonie présente ses excuses à la Finlande suite à une déclaration de Mart Helme.
Estonie et Finlande. L’Estonie a présenté des excuses à la Finlande à la suite des déclarations du ministre patriote de l’Intérieur estonien et dirigeant de l'EKRE (Parti populaire conservateur d'Estonie) Mart Helme ridiculisant le Premier ministre finlandais Sanna Marin (34 ans) qui conduit une coalition au sein de laquelle quatre des cinq dirigeants de parti sont des femmes de moins de 35 ans. Il avait déclaré à la radio : « Maintenant, nous voyons comment une caissière est devenue Premier ministre et comment quelques autres activistes de rue et des personnes non-instruites ont aussi joint le gouvernement. »
Mart Helme
00:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD donnée à 15 %.
Allemagne. Un sondage Insa donne l'AfD à 15 %.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communiste
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
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16/12/2019
"Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition."
Italie. Revue de presse.
Le sauvetage de la banque populaire de Bari fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la décision du gouvernement d’injecter 900 millions dans le capital la banque publique Banca del Mezzogiorno-Mediocredito Centrale qui pourra à son tour financer un accroissement du capital de la Popolare di Bari, après la décision de la Banque d’Italie de la placer sous administration (décision qui a été fortement critiquée par deux partis de la majorité, le M5S et Italia Viva) : « Bari, la banque est sauve mais les tensions demeurent » (Corriere della Sera), « Voici le décret pour sauver Bari » - ‘’Critiques contre la Banque d’Italie’’(La repubblica), « Pop Bari, un chèque de 900 millions » (La Stampa), « La Banque pour le Sud avec 900 millions » (Il Messaggero), « Oui au décret sauve-banques » - ‘’900 millions pour le Sud’’ (Il Mattino), « Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition » (Il Giornale).
COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Greco : « Populaire oui, mais pour le Pouvoir » : « Les accusations et les excuses réciproques entre M5S, Ligue, Italia Viva, PD, Forza Italia sur la crise de la Banque Populaire de Bari sont seulement une rafale d’air sur la mer Adriatique, un léger chahut, parce que si quelqu’un voulait poser même un seul pied dans cette situation, il pourrait ressentir de forts courants, jusqu’aux racines du pouvoir. On sait qu’une banque ne peut pas être maintenue pendant 59 ans sans un contrôle presque militaire. Tous, à partir des héritiers de la DC (Démocratie Chrétienne) et du PCI (Parti Communiste), jusqu’aux derniers arrivés, Ligue et M5S, ont pactisé avec ses dirigeants depuis les temps de son fondateur, Luigi Jacobini, qui, avec des d’attentions pour flatter toute la classe politique, a fait passer le nombre des succursales de 15 en 1978 à 341 d’aujourd’hui. Une véritable oasis au milieu du désert bancaire du Sud, dont les institutions, toutes, ont profité ».
ARTICLE, La Stampa, C. Bertini et C. Lombardo « Bras-de-fer entre Renzi et Di Maio, mais Conte et Gualtieri veulent la banque du Sud » « La dispute très personnelle entre Di Maio et Renzi sur les banques va de l’avant. Le décret de la discorde est celui sur la banque populaire de Bari, qui a été adopté après les avertissements du maire de la ville :‘’si la banque saute, c’est tout un tissu social qui saute’’. C’est la partie prévoyant ‘’des mesures urgentes pour réaliser une banque d’investissements’’ qui fait déclencher la réaction des renziens. C’est une vielle fixation du M5S qui ressurgit, relancée par Conte et défendue par Gualtieri. Mais ce que Renzi veut, c’est que la banque populaire se transforme en une société par actions, car cela permetrait ‘’que les actionnaires puissent limoger un management inefficace’’. Or, le décret est intouchable, verrouillé. Di Maio veut, lui, des actions de remboursement vers les banquiers et faire lumière sur les responsabilités de l’autorité de vigilance de la Banque d’Italie. Mais le Conseil des ministres n’attaque pas frontalement l’institut et se borne à envoyer une lettre aux commissaires de la banque populaire de Bari. Di Maio insiste sur le point car il sait que sur ce derby souverainiste, Salvini pourrait l’emporter. Par ailleurs, les difficultés des 5 Etoiles ne passent pas inaperçues pour le chef de la Ligue, qui propose à son ancien partenaire de voter ensemble la loi sur la réforme de la Banque d’Italie ».
ENTRETIEN de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères : « ‘’ Une belle manifestation, nous pouvons travailler ensemble. La Banque Populaire de Bari doit être nationalisée ’’ » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘‘ L’échec de la Banque Populaire de Bari n’est pas la faute des épargnants, la solidité du système est fondamentale mais il y a des dirigeants qui ont prêté de l’argent sans garanties, le temps du silence est terminé et il faut établir les responsabilités. Maintenant il faut accélérer sur la commission d’enquête des banques et il faut la faire démarrer pour sauver les comptes et les économies. La banque devrait être nationalisée pour la transformer en banque publique d’investissement. La manifestation des Sardines était très belle, être dans les rues est toujours très important et moi aussi, j’ai été tenté de passer place Saint Giovanni. Les Sardines sont un mouvement libre et il faut laisser respirer ces émotions de manière libre et ainsi elles pourront continuer d’être fortes et engageantes. Toutes nos convergences avec d’autres mouvements se basent sur les programmes, ce serait bien de travailler ensemble sur l’environnement, les droits sociaux, la justice et l’emploi. La nomination des six personnes œuvrant sur la relance de la politique du M5S a été fait par la Plateforme Rousseau pour soutenir la démocratie directe et il y a des personnes très compétentes. Le président du Conseil Conte, Nicola Zingaretti et moi, nous sommes d’accord pour un programme défini, qu’il s’appelle chrono-programme ou agenda, l’important est arriver à décider les choses à faire et quand les faires. Salvini promets toujours des sièges, c’est déjà une façon de corrompre les parlementaires. Le gouvernement doit réagir et adopter une loi pour éviter les échanges et les passages d’un parti à l’autre ‘’ ».
ENTRETIEN de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et chef d’Italia Viva « Des coups bas mais le gouvernement tient bon » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘’Les ministres ont été convoqués une demi-heure avant sur un texte qu’il faut encore vérifier. Ce n’est pas la bonne méthode. J’ai rencontré Conte, qui s’est excusé. Je l’apprécie, pour moi l’affaire est close. Quant à Di Maio, il avait utilisé un langage violent pour des décrets bien plus « soft » par rapport à celui qu’il s’apprête à voter en Conseil des ministres. Dans un monde normal, Di Maio devrait s’excuser. Je suis orgueilleux du travail de nos parlementaires, si dans la loi de finances des augmentations d’impôts ont été évitées, cela est surtout grâce à nos amendements. Maintenant nous avons deux objectifs : sur le court terme, nous devons éliminer les mesures populistes sur le plastique et le sucre. Sur le long terme, nous devons adopter un décret de choc débloquant les œuvres publiques, avec des commissaires nommés pour l’occasion. Il faut débloquer ces 120 milliards alloués. C’est la priorité. Les « Sardines » ? C’est une victoire de la participation. Maintenant c’est l’heure du grand saut pour les organisateurs. Ce n’est pas facile. Ils ont eu le mérite de reprendre la rue à Salvini. C’est déjà un premier résultat. Il y a tant de gens honnêtes qui veulent s’engager, participer, faire de la politique’’ ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano, W. Marra, « Les très larges ententes de Salvini anti-Conte, Renzi aussi les souhaite » : « Dans les conversations hebdomadaires entre Matteo Salvini et Matteo Renzi, il y a aussi la possibilité d’un gouvernement d’unité nationale. Pour Renzi, cela empêcherait les élections qui restent une hypothèse après la loi de finances et le vote en Emilie-Romagne. Et il se repositionnerait au centre-droit en douceur. La situation de Salvini est plus compliquée. Pour lui, les urnes représentent la voie royale. Mais il pourrait ne pas les obtenir, même en cas de chute du gouvernement. Les résistances du Parlement à l’autodissolution sont trop fortes. ‘’Mettons nous tous autour d’une table et résolvons les urgences nationales. Et puis on votera’’ : hier, le leader de la Ligue a répété son changement réformiste, après avoir, samedi à Milan, lancé par surprise l’idée d’un comité de sauvegarde pour l’Italie avec cinq priorités (épargne, infrastructures, bureaucratie, politique de croissance et santé). Les deux Matteo se retrouvent à ramer du même côté, en travaillant sur plusieurs niveaux. Les tables de jeux sont nombreuses, et celle de la loi électorale sera déterminante ».
RETROSCENA Il Messaggero M.Conti « Axe entre les 5 Etoiles et les renziens, la Banque d’Italie à nouveau dans le collimateur » : « Nous y revoilà. Cette fois-ci ce n’est pas un seul parti de la majorité qui s’attaque à la Banque d’Italie mais deux. Italia Viva et M5S ont fait un bras-de-fer au conseil des ministres pour le nom du décret de sauvetage de la banque de Bari. Mais ils semblaient toutefois être d’accord sur un point : ils se demandent comment la Banque d’Italie, avec ses pouvoirs de contrôle, n’a pas prévenu à temps sur le comportement des dirigeants de la banque de Bari. A cette attaque s’ajoute Salvini, qui relance la réforme du Palais Koch en mettant davantage en difficulté Di Maio. Les renziens reprochent au M5S de parler de ‘’renaissance’’ d’une banque d’investissements alors qu’il s’agit d’un sauvetage semblable à ceux faits par les gouvernements Renzi et Gentiloni. Dans tout cela, le PD regarde avec forte irritation cette attaque à l’indépendance de la Banque d’Italie. Depuis le siège des démocrates, le « Nazareno », on fait savoir que Zingaretti est prêt à la crise s’il n’obtiendra pas au plus vite un éclaircissement. Selon un ministre démocrate, il est difficile d’aller de l’avant avec ‘’un parti qui suit la propagande de l’ancien allié’’ et un autre ‘’inspiré uniquement par le ressentiment’’ ».
ENTRETIEN de Dario Franceschini, ministre de la Culture : « ‘’ Les personnes sont en avance sur la politique. Elles nous demandent, à nous ae aux Cinq Etoiles, de choisir un camp précis ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Les Sardines nous montrent un peuple et nous indiquent la voie. Ces personnes ne se sont pas limitées à lancer des messages par les réseaux sociaux, elles ont voulu descendre dans les rues pour pouvoir se reconnaître en tant que peuple et il ne faut absolument pas leur mettre une étiquette, parce qu’elles sont déjà une communauté. Dans leur message, il y a déjà tout ce qu’il faut : antifascisme, antiracisme, non à la violence verbale et endiguer Salvini. Salvini a compris que nous sommes en train de trouver une voie commune de travail, nous et le M5S, et aussi entre les gens et le Parlement et il est en train d’essayer de la faire sauter. Même si Luigi Di Maio propose encore des thèmes populistes et souverainistes, ce n’est pas une bonne raison de changer d’avis et Luigi devrait chercher d’interpréter ce que ses électeurs lui disent déjà, en se mêlant aux nôtres dans les rues ‘’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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15/12/2019
Giorgia Meloni à propos des sardines.
Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare, à la suite d’une manifestation des sardines, que le fait que la gauche a décidé de descendre dans la rue, après des années passées dans les salons, est une bonne nouvelle. Elle espère que celle-ci respectera désormais ceux qui ont l’habitude de le faire, comme Frères d’Italie, et qu’il sera possible de comprendre les revendications de cette gauche qui descend dans la rue et pourquoi elle ne les applique pas alors qu’elle est au pouvoir.
Giorgia Meloni
14:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2019
L'AfD dénonce l'impérialisme économique US face au gazoduc "Nordstream 2".
Allemagne, Russie et États-Unis. Alors que le pipeline, traversant la mer Baltique, « Nordstream 2 », prévu pour acheminer le gaz russe vers l’Allemagne sans passer par la Pologne ou l’Ukraine, est presque réalisé, les États-Unis désirent mettre en œuvre des sanctions contre le entreprises ayant participé à sa construction :
https://www.liberation.fr/planete/2019/12/12/le-pipeline-...
Le porte-parole du parti patriotique AfD pour l’Énergie Steffen Kotré dénonce le fait que, selon lui, les États-Unis mettent en œuvre leur impérialisme économique en cherchant à importer en Europe leur gaz liquéfié cher et dommageable pour l’environnement et ont, en conséquence, mis en œuvre des lois et sanctions extraterritoriales contraires aux droits des peuples et ont monté contre le gazoduc « Nordstream 2 » certains gouvernements de pays européens, ainsi que la Commission européenne.
(Steffen Kotré nous avait accordé une interview : http://eurolibertes.com/politique/entretien-steffen-kotre...)
14:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un sondage donne le FPÖ en dessous des écologistes.
Autriche. Un sondage Unique Research pour le magazine Profil donne les patriotes du FPÖ à 15 %, les sociaux-chrétiens / conservateurs de l'ÖVP à 39 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 18 %, les écologistes à 17 %, les libéraux de NEOS à 10 %.
De janvier 2018 à décembre 2019
13:06 | Lien permanent | Commentaires (0)