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22/05/2019

Autriche : le gouvernement de transition entre en fonction.

Autriche. Le chancelier social-chrétien (ÖVP) Sebastian Kurz annonce les noms des nouveaux ministres « experts » qui vont remplacer, jusqu’aux élections législatives, les ministres FPÖ démissionnaires et qui entrent en fonction aujourd’hui.

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"Salvini : "le gouvernement ne tombera pas"."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement font toujours les gros titres des médias italiens : « Le gouvernement implique le Quirinal dans la bagarre pour la sécurité » - ‘’Mattarella convoque Conte’’ (La Stampa), « Chaos gouvernement, coup de froid avec le Quirinal » - ‘’La Présidence de la République irritée pour avoir été impliquée dans la querelle’’ (Il Messaggero), « Conte, coup de froid avec le Quirinal » (Il Mattino), « Conte tente le report du décret sur la sécurité » (Avvenire). Le Corriere titre sur l’entretien de M. Salvini qui se veut optimiste sur l’avenir du gouvernement : « Salvini : ‘’le gouvernement ne tombera pas’’ » - ‘’Allons de l’avant avec Di Maio’’ (Corriere della Sera).

Les difficultés de financement de certaines mesures gouvernementales font également les gros titres : « Tria : le décret sur la famille sans couvertures » - ‘’Di Maio rétorque : c’est un choix qui relève de la politique, pas des techniciens’’ (Sole 24 Ore), « Retraites, le couperet » - ‘’Le président de l’INPS privilégie le revenu de citoyenneté et les départs anticipés’’ (La Repubblica).

ENTRETIEN de Matteo Salvini, chef de la Ligue, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur : « Je ne réponds plus aux attaques, je travaillerai encore avec Di Maio. » (Corriere della Sera): « ‘’Je n’ai répondu à personne. Sur le climat du gouvernement, de manière très banale, cela s’explique par le fait que la Ligue a gagné toutes les élections régionales. Ce gouvernement a commencé avec la Ligue à 17 % et les 5 Etoiles à 30. De façon très probable, avec le vote de dimanche, on assistera à une inversion des choses. Mais cela ne n’importe peu. Je suis pour le travail d’équipe. Le contrat de gouvernement n’est pas rompu. Avec Di Maio j’ai bien travaillé. Je suis convaincu que lundi on retournera travailler ensemble, comme on l’a toujours fait. Nous avons déjà changé la vie de 200 000 personnes. On est en train de gagner les élections régionales, je suis certain que ce sera bientôt nous qui donnerons l’impulsion des propositions, et non plus les 5 étoiles. Avec la flat tax, ce sera un nouveau miracle italien, on retournera au boom des années 50. Quant à mon rosaire, depuis ce matin, j’ai déjà reçu une vingtaine de crucifix, d’images de Padre Pio, de la Vierge… De prêtres, de sœurs, mais également de beaucoup de laïcs. Je ne comprends pas, on enlève les crucifix des écoles, on ne fête plus Noël, et maintenant ce serait à moi, catholique, d’avoir honte d’exprimer ma religion ? Enfin, il y en a qui veulent plus d’Europe en Italie, moi au contraire je souhaite plus d’Italie en Europe’’ »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « L’erreur d’utiliser la défense du Quirinal » : « Il est rare qu’un Président du Conseil se retranche derrière les perplexités du Président de la République – vraies ou présumées – pour pousser un leader politique de la coalition de gouvernement à corriger une mesure gouvernementale. En tout cas, on évite de faire connaître une telle action, qui fait partie des choses réservées. Dans les habitudes de toutes les grandes démocraties, il est de coutume de laisser le leader institutionnel en dehors des bagarres communes. Mais, dans le déclin du gouvernement actuel Ligue-M5S, et pendant les négociations sur le nouveau décret sécurité, le Quirinal a été impliqué dans le bras-de-fer opposant Giuseppe Conte et Matteo Salvini, il a été invoqué et cité à son insu pour arrêter l’effondrement de la majorité. En fait, ils ont essayé de ‘’décharger‘’ sur la Présidence de la République les responsabilités du décret et ses contradictions. La tentative d’appeler Mattarella en soutien à une prétendue neutralité de Palais Chigi par rapport aux pressions politiques n’avait et n’a aucune perspective de succès. L’essence du gouvernement a toujours été politique, même s’il y avait deux ministres ‘’techniques‘’ (Economie, Affaires Etrangères) qui faisaient référence au Quirinal, mais maintenant, dans ce moment de chaos, où le Président du Conseil est accusé, à tort ou à raison, de privilégier le Cinq Etoiles, impliquer Mattarella sur le décret sécurité trahit le désir inexprimé de transformer miraculeusement un gouvernement politique en un exécutif réellement technique. Un gouvernement soutenu, avec discrétion, par le Quirinal. Ce dernier a exprimé une forte irritation. Le résultat de prochaines élections européennes pourra mettre en place deux hypothèses : soit il y aura une indication très claire pour une majorité cohérente (de droite) ou bien il y aura une situation confuse avec la Ligue un peu plus forte que les Cinq Etoiles mais pas assez pour résoudre tous les problèmes qui finiront par émerger : reports, retards, comptes publics, loi des finances. Et le Quirinal reviendra au centre de la scène, tout en sachant que l’âge d’or des soi-disant ‘’ gouvernements du Président ‘’ ne peut plus être proposé ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les ‘’conditions’’ du Quirinal à Salvini. Aujourd’hui l’entrevue Mattarella-Conte » : « Mattarella s’attendait à tout sauf à être impliqué dans la fin de campagne électorale qui se révèle être plus envenimée que prévue. Les 5 Etoiles et Conte ont fait de Mattarella un bouclier pour freiner le texte-étendard de Matteo Salvini. Au Quirinal, on évite de parler d’irritation ou de gêne, toutefois, impliquer le Chef de l’Etat pour chercher un avantage dans la compétition électorale s’avère être un jeu imprudent. S’il n’y a pas de tentation de mettre des vétos à Di Maio ou à Salvini, les services juridiques du Quirinal ont néanmoins signalé des doutes à la fois sur le décret-famille du M5S que sur le décret-sécurité de la Ligue. Pour ce dernier, les doutes n’ont été surmontés qu’en partie lors des derniers échanges entre le Palais Chigi et la Présidence de la République. Il ne s’agirait donc pas de ‘’rabotages’’ comme le disaient les proches du ministre de l’Intérieur mais de corrections profondes sur plusieurs points. La condition irréfutable du Quirinal est la suivante : il n’est pas possible d’approuver une loi qui viole ouvertement les conventions internationales tel le sauvetage en mer et le débarquement dans un port sûr (et donc pas la Libye). Bref, Salvini devra renoncer à des passages significatifs de son texte. La réflexion sur le caractère d’urgence de ce décret sur la sécurité demeure. Il est évident que l’accélérateur s’explique par la campagne électorale, puisqu’il n’y a pas d’urgence sur les débarquements ni sur l’ordre public ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Canettieri : « ‘’Salvini veut faire tomber le gouvernement après les élections européennes’’ : Les craintes du M5S d’un déchirement sur la justice » : « Au sein des 5 Etoiles s’infiltre le doute qu’à la fin ‘’tout pourrait s’écrouler’’. Les raisonnements qui circulent sont les suivants ‘’Giorgetti a fait ses déclarations dures contre le Président du Conseil et ne se présente même pas au Conseil des ministres. Et puis il y a l’attitude très dure de Salvini. Nous ne savons plus que penser de tout cela, ce n’est plus du bluff’’. Voici donc les raisonnements qui se font au sein de la direction du M5S. Et C’est Di Maio qui le dit clairement ‘’Je pose une question à la Ligue : dimanche elle demande un vote ou demande-t-elle une crise de gouvernement ? Je suis vraiment perplexe sur les attaques contre Giuseppe Conte’’. Les alibis pour une rupture à partir du 27 mai sont présents. Sur la liaison Lyon-Turin (TAV), Di Maio assure que ‘’une interlocution du Président du Conseil Conte avec la France est en cours’’, histoire de ne pas répéter son ‘’non’’. Mais sur la justice, le risque d’un black-out est ressenti. La pression est là, les ministres 5 Etoiles invités à la réunion du parti se demandent s’ils seront encore là demain où s’ils seront victimes d’un remaniement. Et si l’allié continue à dire qu’après les élections européennes ‘’on ira de l’avant comme si de rien n’était’’, personne n’y croit plus vraiment ».

EDITORIAL, La Stampa, M. Zatterin : « Le piège d’un retour au passé » : « Les crises et l’instabilité géopolitique de ce début de siècle sont strictement liées aux raisons géographiques et historiques de notre Continent. D’anciennes peurs les ont favorisées. Des peurs qui n’ont eu que des réponses partielles de la part d’hommes politiques (de toute orientation) sans grande clairvoyance. Des incidents sans solutions ont réveillé des craintes que l’on croyait surmontées. Le populisme et le souverainisme sont devenus ainsi la banque de la peur. La mémoire devrait nous suggérer à tous de nous unir afin de nous mettre à l’abri des intempéries : les élections européennes devraient être l’instrument pour indiquer la voie du progrès commun et de force avec une Union dans la diversité. Or, la peur continue à l’emporter. Celui qui tombe dans ce piège a tendance à voir des monstres de partout et risque, somme toute, de les concrétiser. De cette manière, il nuira à lui-même et aux autres ».

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Friedman « Le risque de la spéculation menace l’Italie » : « Au lendemain des élections européennes, quoiqu’il en soit du résultat et sans savoir qui a obtenu le plus de vote, trois faits de la vie économique du pays resteront inchangés. Par-dessus tout, l’Italie aura encore en face d’elle des perspectives économiques incertaines. Les prévisions de croissance du PIB pour 2019 se situent entre 0.1 et 0.5% au mieux. De plus, l’Italie sera toujours écrasée par le poids de son énorme dette publique de 2300 milliards. Cette dette est susceptible d’augmenter puisque le gouvernement a pris la décision d’engager une série de politiques de protection sociale, ce qui se rajoutera aux dépenses et à la dette de l’Etat. Enfin, la troisième chose qui ne changera pas, en termes économiques, est le fait que la Ligue continuera à faire pression dans le cas où le gouvernement tienne jusqu’à l’automne. Financer une autre forme de Flat Tax, voilà le but de la Ligue. Mais cela risque de créer une autre forme de déficit. J’espère vraiment faire une erreur de diagnostic, car cela constituerait la parfaite recette d’un désastre économique. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Salerno : « Le bras-de-fer sur la ligne Lyon-Turin (TAV) reporté » : « La Ligue a décidé de retirer son amendement incluant les couloirs internationaux (dont la TAV) parmi les chantiers à débloquer par le biais de procédures extraordinaires. La question ne sera donc pas discutée en commission mais le sujet pourrait être représenté à la Chambre où un autre décret est attendu pour le 28 mai et la Ligue a déjà déposé le même amendement ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Tropeano « La Ligue reporte au 28 mai le vote sur la Tav » : « La présentation de l’amendement de la Ligue sur la Tav était un acte politique, exactement comme la décision de le retarder. Ce texte n’a aucune efficacité sur la ligne Turin-Lyon non seulement parce que le chantier a déjà commencé mais aussi parce que les ouvriers continuent d’aller de l’avant. » Voici la vision de l’ex-commissaire de la TAV au gouvernement qui est aujourd’hui devenu porte-parole de l’Observatoire. C’est ainsi qu’il voit la polémique autour du parti de Salvini  qui reste isolé et qui finit dans la mire des « Cinq Etoiles » d’une part et de Forza Italia et le PD de l’autre. La Ligue a choisi de reporter au 28 mai la discussion concernant la TAV ainsi que le règlement de compte. Et ce jour-là, les rapports de force entre la Ligue et les « Cinq Etoiles » seront sans doute déjà nouveaux. Le vote sur la TAV pourrait devenir le premier des motifs pour rompre le contrat de gouvernement ou le réécrire.  Les avis sont déjà divisés quant à la possible adoption de ce texte amandé par la Ligue. »

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Salvia : « La confrontation Di Maio-Tria sur le milliard destiné au “décret famille.” “ :”Est en discussion actuellement en Conseil des ministres l’octroi d’un « décret famille » : un fond de 1 milliard d’euros en faveur des familles. Cette aide a été créée à partir de fonds non dépensés pour le revenu de citoyenneté, et est promue par le Mouvement 5 étoiles, qui en fait son cheval de bataille à l’approche des européennes. Le ministre indépendant Giovanni Tria, soupçonné d’être proche de la Ligue, ne soutient pas le décret, soutenant que les garanties financières ne sont pas suffisantes. Le ministre Tria souhaite également supprimer le bonus de 80 euros destiné aux classes moyennes, mis en place par Renzi en 2014. Tria souhaite au contraire diminuer les impôts pour les revenus les plus bas, et mettre en place une augmentation mesurée, et par secteur, de la TVA. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/05/2019

Les débuts de l'affaire de la vidéo ayant conduit à la chute du gouvernement autrichien.

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Autriche. Le blog "eu-infothek" (EUI) publie des détails à propos du début de l’affaire de la vidéo qui a conduit à la chute du vice-Premier ministre FPÖ Heinz-Christian Strache :

Un avocat [Ramin Mirfakhrai] actif à Vienne a appris par une dame d’une agence immobilière [non impliquée dans la future affaire de la vidéo] que Johann Gudenus [très grand amis de HC Strache] du FPÖ désirait vendre un bois familial situé en Basse-Autriche. Celui-ci a alors pris contact, en passant par cette dame, avec Gudenus en lui racontant qu’il a une cliente russe très riche qui désire investir en Autriche.

Le 24 mars 2017, un diner élégant a eu lieu au restaurant « Le Ciel » en présence de Gudenus, de sa femme et de la soi-disant nièce d’un oligarque russe soi-disant dénommée Alyona Makaro et d’un soi-disant dénommé Julian Thaler, ainsi que l’avocat et la dame de l’agence immobilière. « Julian Thaler » a été présenté par l'avocat en tant qu’ami munichois et dirigeant d’une entreprise de sécurité. Avant, une copie du passeport letton de la soi-disant nièce russe d’un oligarque a été montrée et il a été déclaré que l’oncle de cette personne est très riche.

La jeune dame est arrivée dans une voiture de la marque Maybach, avec chauffeur et garde du corps. S’exprimant en russe, elle a été très loquace : elle était en dispute avec son oncle, mais disposait d’une fortune de 350 millions d’euros et désirait déguster en paix la culture et la sécurité autrichienne, investir dans le pays - dans des terrains, de l’immobilier et des entreprises - et envoyer ses enfants à l’école.

L’avocat a confirmé ces propos et a déclaré que l’homme de Munich est son amis depuis longtemps et que celui est un ami de la Russe.

Plus tard, l’avocat a prétendu avoir reçu sur un compte de l’argent provenant de cette dame pour le futur achat. Gudenus a fait confiance à l’avocat qui, en cas de doute sur l’origine des fonds, est tenu d’ouvrir une enquête. [Gudenus ou sa famille n’ont pas touché d’argent pour le bois.]

Une visite du bois a alors eu lieu au cours de laquelle la Russe a posé des questions très précises sur celui-ci.

Le 28 avril 2017, après la visite, l‘avocat, « Julian Thaler », Johann Gudenus et la « nièce russe » se sont vus. Cette dernière a alors parlé d’Ibiza – où Gudenus et Strache prennent habituellement leurs vacances. Gudenus et la « nièce russe » se sont mis d’accord afin de manger ensemble, dans le futur, à Ibiza.

(http://www.eu-infothek.com/ibiza-connecion-schaltzentrale...)

La motion de censure contre le chancelier autrichien Kurz sera examinée après les élections européennes.

Autriche. Le président ÖVP de la Chambre des députés a décidé que celle-ci examinera le lundi 27 mai 2019, soit après les élections européennes, la motion de censure présentée contre le chancelier social-chrétien Sebastian Kurz (ÖVP).

"Le leader Léguiste prépare l’après-élections."

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Italie. Revue de presse.

L’opposition de plus en plus affichée entre les deux partis de gouvernement fait les gros titres des medias italiens : « Duel final sur la sécurité » - ‘’Conte : le Quirinal [présidence de la République] évoque des critiques. Colère de Salvini et report du Conseil des Ministres’’ (Corriere della Sera), « Terminus Italie » - ‘’Encore un report, trois mois d’enlisement gouvernemental’’ (La Repubblica), « Ligue, Salvini se prépare à la crise » - ‘’Le leader Léguiste prépare l’après-élections’’ (La Stampa), « Tensions sur Conte, le mur du M5S » (Il Messaggero), « Gouvernement, la querelle atteint Conte » - ‘’Conseil des ministres paralysé’’ (Il Mattino), « Conte défie la Ligue » - ‘’Stop au décret-sécurité’’ (Il Fatto Quotidiano) « Double bluff électoral » - ‘’Le décret-famille sans couvertures et doutes de constitutionnalité sur le décret-sécurité’’ (Il Giornale).  

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur les divergences de la majorité lors du dernier Conseil des ministres et sur l’enquête ouverte contre le commandant du navire Sea Watch après le débarquement de 47 migrants à Lampedusa. 

EDITORIAL, La Stampa, M. Sorgi : « Un gouvernement prisonnier de lui-même. » : « Dans un pays normal, les propos de Giorgetti [secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres du gouvernement Conte] parus hier dans La Stampa, auraient provoqué une crise gouvernementale. Celui-ci a proclamé ouvertement les liens de Conte avec le parti qui l’a placé à la tête du gouvernement, le M5S. Pour Giorgetti le gouvernement n’est actuellement pas le lieu où se discutent et se résolvent les problèmes du pays, mais plutôt un endroit où se confrontent deux visions opposées du monde. La dernière affaire concerne le bateau de l’ONG « Sea Watch », et le transfert de migrants recueillis en mer, sur l’île de Lampedusa, sur décision du procureur d’Agrigente. Cette décision a provoqué l’ire de Salvini, et une nouvelle campagne contre l’immigration à quelques jours des élections. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli : « La mort d’un gouvernement.” : “La vraie question qui se pose n’est pas celle de la durée de l’exécutif mais celle de la législature. La fin du gouvernement Conte est évidente. C’est une paralysie qui se dessine depuis longtemps, mais qui atteint des sommets grotesques dans ces derniers jours de campagne électorale. Salvini et Di Maio parlent à deux Italies différentes, et les attaques de Giorgetti parues hier dans La Stampa marquent un point de rupture. Conte « n’est plus impartial » selon le bras droit de Salvini, et n’est donc plus en mesure d’assurer le pacte gouvernemental. La fracture ne concerne pas seulement la gouvernance de Conte et le M5S, elle touche également le rapport de la Ligue avec la magistrature et l’ensemble des politiques migratoires, l’Europe…  Ce serait complexe et inapproprié de reconstruire un nouveau gouvernement sans passer par de nouvelles élections législatives ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Giorgetti ouvre les jeux sur celui qui décidera après les élections » : « Les pieds dans le plat du Secrétaire d’Etat G. Giorgetti ont le mérite d’avoir éclairci la situation de la Ligue : si les Italiens devaient récompenser leur parti, cela voudrait dire qu’ils préfèrent leur direction plutôt que celle des 5 Etoiles, sur une série de dossiers qui sont restés en attente. Ce n’est pas un hasard si hier Salvini a dit avoir confiance en Conte tout en rappelant qu’il avait discuté avec lui de la liaison Lyon-Turin (TAV). C’est exactement l’un des points sur lesquels il n’est plus possible de jouer les médiateurs : il faudra décider si on la fait ou pas. Les résultats des élections européennes auront inévitablement des conséquences sur les équilibres de pouvoir des deux partis de majorité mais aussi sur le rôle de G. Conte. Quant à la permanence de Giorgetti à son poste, c’est le seul de la Ligue à avoir un rôle au Palais Chigi [siège du Premier ministre], des contacts institutionnels et internationaux, allant du Quirinal à la BCE, des Etats-Unis au Vatican. C’est un poste trop stratégique pour la Ligue ».

ANALYSE Il Fatto Quotidiano T. Rodano « La guerre reportée, le léguiste inquiet par les sondages » : « Depuis le Palais Chigi, on rapporte des ‘’discussions animées’’ entre la Ligue et le M5S mais encore une fois la guerre n’aura pas lieu. Le report des deux décrets (sécurité et famille) représente une sorte de match nul. On préfère reporter le tout au ‘’nouveau monde’’ qui sortira des scrutins européens. Ces derniers temps, Salvini est devenu plus prudent. Les sondages réservés qui circulent sont bien moins flatteurs que ceux des semaines précédentes. L’écart entre les deux partis aurait diminué. Du coup, Salvini joue défensif, il baisse l’objectif, il devient moins ambitieux. Il le dit à l’ANSA, puis le répète lors de son direct habituel sur les réseaux sociaux ‘’l’année dernière nous étions à 17%, je vous serai reconnaissant pour chaque point de pourcentage que nous prendrons en plus’’. Avant l’embargo, les sondages donnaient la Ligue à 30% des intentions de vote. Quelque chose à dû changer, du moins du point de vue des états d’âme. A tout cela il faut ajouter l’optimisme croissant des 5 Etoiles ».

EDITORIAL Il Messaggero M. Gervasoni « La parabole du Président du Conseil-médiateur » : « La confiance de la Ligue à l’égard du Président du Conseil semble être usée à tel point que si les élections européennes devaient faire état d’un écart minime entre le parti de Salvini et le M5S et que l’alliance continuait, elle continuerait sans G. Conte. Il y aurait un nouveau contrat, avec un nouveau gouvernement, tellement nouveau qu’une autre personne serait appelée à le diriger. Une personne ayant un profil de garantie mais davantage apprécié par la Ligue. Un scénario inusuel pour la IIème République mais souvent adoptée par le passé quand les démocrates-chrétiens et les socialistes changeaient souvent de Président du conseil. C’est sur l’affaire Siri que Conte semble avoir brûlé ses chances de pouvoir revenir en arrière. D’ailleurs, la médiation est un art que l’on n’apprend pas dans les universités ou dans les livres. Il s’agit d’un équilibre délicat entre action et inaction, entre paroles et silences. Ajoutons aussi que le casus bellis’est fait sur une question judiciaire, matière où les deux partis ont des visions opposées ».

RETROSCENA (Coulisses) Il Messaggero M. Conti « Avis d’éviction pour Conte de la part de la Ligue » : ‘’Giorgetti dit ‘’il n’est plus un garant’’. Colère de Conte : ‘’il doit me le dire en Conseil des ministres’’ « La réunion nocturne s’est transformée en un sommet de majorité, générant une sorte de spot électoral des deux partis de gouvernement. L’attaque de Giorgetti a été amoindrie par Salvini, qui a jeté de l’eau sur le feu en attente du Conseil des ministres. La prise de position de Giorgetti a un poids spécifique car elle a été faite dans le périmètre du Palais Chigi. Cela marque un rapport désormais compromis entre le Président du Conseil et son Secrétaire d’Etat. Le climat est lourd, en raison d’une campagne électorale jouée l’un contre l’autre. Les prochains jours de campagne électorale s’annoncent très chauds et cela n’est pas une bonne chose pour G. Conte ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea, « Le dernier duel concerne la sécurité : le gouvernement est bloqué » : « Matteo Salvini entre au Palazzo Chigi avec une stratégie très claire. Le décret de sécurité bis doit être voté. Le président du Conseil des Ministres Giuseppe Conte est certain de contrecarrer toutes les possibilités. Le mouvement de ces dernières heures vise à pousser les deux décrets, celui concernant le chef de l’Intérieur et celui concernant la famille. Le leader de la Ligue n’accepte plus d’autres revers, après la démission d’Armando Siri, accusé de corruption. Concernant le décret sur la sécurité bis, Salvini affirme que « si pour l’Onu ce sont des règles inhumaines, pour nous, c’est une mesure juste pour ceux qui ne respectent pas la loi ». Le Quirinal est perplexe et Salvini affirme que le gouvernement est prêt à le modifier en vue de son adoption. Décharger la responsabilité de fixer le décret au Quirinal est le dernier acte qui signe la fin d’une longue guerre de la propagande. Telle est la conclusion que l’on peut tirer de ces deux derniers mois et demi passés à jouer au jeu de l’oie. Les Cinq Etoiles ont pris de l’importance et ont bénéficié des contestations des Nations Unis vis-à-vis de la politique anti-migrants de la Ligue. »

ARTICLE, La Stampa, Amadeo La Mattina : “La Ligue y croit. Salvini attend le 27 mai : prêt à rompre l’exécutif. » : « Une visite de Matteo Salvini aux Etats-Unis pour une rencontre avec le vice-président Mike Pence le 8 juin est mise en suspens, en raison de la possible crise gouvernementale qui se profile. En effet, la collaboration entre Salvini et Di Maio est désormais finie. Les propos de Giorgetti parus hier dans La Stampa laissent présager une prochaine séparation. Après le 26 mai, si des propositions fortes de la Ligue ne sont pas adoptées, comme la flat tax, le décret sécurité, ou l’autonomie des régions, le gouvernement ira vers la rupture. Cela dépend des résultats des prochaines élections, et si la Ligue dépasse les 30%. »

ENTRETIEN Il Messaggero - Edoardo Rixi (Ligue) Secrétaire d’Etat aux Infrastructures « La présence des 5 Etoiles dans les Parquets n’est pas un bon climat pour aller de l’avant » : « ‘’La vraie question est la communication des 5 Etoiles : ils utilisent les enquêtes pour leur propre intérêt. Il y a souvent des jugements de leur part avant même la publication des sentences. Ils veulent exaspérer les rapports, ils attaquent individuellement les personnes. Moi j’irai de l’avant : l’enquête sur moi n’a rien de nouveau. Le problème est surtout la ligne politique du gouvernement : nous avons été appelés à combattre le chômage et à donner plus de sécurité à l’Italie. Or, ils sont en train de nous boycotter sur l’autonomie, sur le développement économique et sur la redistribution des impôts. Par exemple : voulons-nous oui ou non construire les infrastructures ? Voulons-nous faire la ligne Lyon-Turin (TAV) ou préférons-nous plutôt payer deux milliards d’amende ? Le M5S a perdu une certaine lucidité dans ses raisonnements. Ou bien ils ont peur de perdre le pouvoir’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Matteo Salvini fait le plein dans le talon de la botte.

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Italie. Ce mardi 21 mai 2019, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et dirigeant de la Ligue Matteo Salvini fait aussi le plein à Lecce, tout au sud de l’Italie, dans la talon de la botte.

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Le dirigeant de Vox Santiago Abascal à la Chambre des députés.

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Espagne. Le dirigeant de Vox et député Santiago Abascal à la Chambre des députés :

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Nicolas Bay en Croatie avec Bruna Esih.

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France, Croatie et Union Européenne. Nicolas Bay (Rassemblement National-France) était ce 20 mai 2019 en Croatie aux côtés de la présidente de Neovisnih za Hrvatsk (Indépendants pour la Croatie) Bruna Esih.

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Bruna Esih et Nicolas Bay

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/13/bru...)

20/05/2019

L’ancien président des services secrets à propos de la vidéo d'Ibiza avec HC Strache.

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Allemagne et Autriche. L’ancien président des services secrets allemands August Hanning estime que la vidéo d’Ibiza a été produite, soit par des services secrets, soit avec des méthodes relevant de services secrets, afin d’influencer les élections européennes et déclare que ces méthodes sont illégales.

Dominik Nepp est désigné président du FPÖ de Vienne.

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Autriche. Vienne. Le vice-maire et vice-gouverneur FPÖ de la municipalité/de l’État de Vienne Dominik Nepp est désigné, en remplacement de Heinz-Christian Strache, président du FPÖ de Vienne.

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Dominik Nepp

La présidente du SPÖ désire forcer le chancelier Kurz à la démission.

Autriche. La dirigeante du parti social-démocrate SPÖ Pamela Rendi-Wagner désire forcer le chancelier social-chrétien (ÖVP) Sebastian Kurz à démissionner. Elle souhaite qu’un cabinet d’experts forme le gouvernement jusqu’aux législatives de septembre 2019.

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Pamela Rendi-Wagner

Les ministres FPÖ quitteront le gouvernement.

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Autriche. Un porte-parole du FPÖ a annoncé, ce lundi soir, à l’agence de presse APA que les ministres FPÖ quitteront le gouvernement.

Kurz demandera la démission de Kickl.

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Autriche. Le chancelier social-chrétien ÖVP Sebastian Kurz a annoncé qu’il demandera au président de la République le départ du ministre de l’Intérieur FPÖ Herbert Kickl, qui n’est pourtant pas impliqué dans l’affaire de la vidéo.

Le FPÖ ayant menacé dans ce cas de quitter le gouvernement, Kurz propose de faire appel à des experts et hauts-fonctionnaires afin d’occuper, jusqu’aux législatives de septembre 2019, les postes gouvernementaux vacants.

"Sea Watch, le procureur fait débarquer les migrants. Salvini : je dénonce celui qui a ouvert les ports."

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Italie. Revue de presse.

Les frictions entre la Ligue et le M5S à une semaine des élections européennes font les gros titres des médias transalpins : « Migrants : bras-de-fer Salvini-magistrats » - ‘’Le Parquet décide le débarquement du navire Sea Watch’’ (Corriere della Sera), « SOS, gouvernement à la dérive » - ‘’Le ministre Salvini attaque le M5S et les magistrats pour le débarquement des migrants’’ (La Repubblica), « Giorgetti accuse le M5S de faire opposition à la Ligue » - ‘’Entretien du Secrétaire d’Etat déplorant l’enlisement de l’Exécutif depuis une vingtaine de jours’’ (La Stampa), « Migrants, affrontement Salvini-magistrats » - ‘’La sécurité divise le gouvernement’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Revers pour Salvini, les migrants débarquent » - ‘’Le M5S soupçonné par la Ligue’’ (Il Giornale), « Salvini démenti en direct par les juges » - ‘’Le chef léguiste perd la tête : ‘’je porterai plainte contre eux’’ ’’ (Fatto Quotidiano).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur le débarquement des migrants du navire Sea Watch à Lampedusa, avec les réactions des partis de majorité et d’opposition.

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera F. Sarzanini « La colère du ministre qui voulait résister jusqu’aux élections européennes » : « La stratégie électorale avait été établie depuis longtemps : garder les migrants à bord du Sea Watch le plus possible en vue des élections. Or, hier matin, le Parquet d’Agrigento est intervenu. Du coup, M. Salvini a décidé d’aller à l’attaque, ouvrant un conflit institutionnel avec la magistrature qui risque d’impliquer d’autres pouvoirs de l’Etat et défiant l’allié de gouvernement avec qui les rapports sont tendus comme jamais. Salvini se défoule ‘’Il y a un silence assourdissant de la part de Conte et de Di Maio, alors que d’autres fois ils s’étaient prodigués pour trouver une solution’’. C’est ce qui suffit à faire comprendre que ce qui est en train de se passer sera exploité justement en vue des élections de dimanche prochain. Raison pour laquelle Salvini défie à nouveau les alliés en demandant l’adoption du ‘’décret-sécurité bis’’ en Conseil des ministres ‘’afin de renforcer les instruments du gouvernement pour lutter contre les passeurs’’. Or, Salvini est bien conscient que sa stratégie électorale contre les migrants est devenue une arme émoussée ».

ARTICLE Fatto Quotidiano A. Mantovani et A. Massari « Le magistrat fait débarquer les migrants, le chef de la Ligue démenti à la télévision » : « Le roi est nu et il le découvre en direct télévisé lors de l’émission ‘’Non è l’Arena’’ sur La7. Démenti, Salvini réagit plutôt mal : ‘’je suis en train de le lire avec vous. Ce magistrat est le même qui avait ouvert une enquête contre moi’’. Pour la première fois depuis que Salvini prétend de fermer les ports, un procureur prend l’initiative et débloque une situation qui commençait à devenir difficile : bloqués au large, certains migrants avaient même menacé de se jeter à l’eau. D’où la colère du leader de la Ligue et le bras-de-fer au sein de la majorité ‘’jaune-verte’’. Le ministre de l’Intérieur Salvini s’en est pris contre D. Toninelli, le ministre des Transports du M5S ‘’Si Toninelli veut rouvrir les ports, qu’il l’explique aux Italiens’’. Pour sa part, L. Di Maio a voulu rappeler ‘’la magistrature est indépendante’’. La situation a éclairci un point : en réalité, le ministère de l’Intérieur n’a pas de pouvoir sur les ports ».

ARTICLE, La Stampa, Fabio Albanese : « Sea Watch, le procureur fait débarquer les migrants. Salvini : je dénonce celui qui a ouvert les ports. » : « Le parquet d’Agrigente a ordonné la saisie du bateau de l’ONG Sea Watch 3, et a fait débarquer les 47 migrants à Lampedusa hier soir. Ceci a provoqué l’ire du premier ministre Matteo Salvini : « la défense des frontières doit être une décision politique, expression de la volonté populaire, ou celle des magistrats et des ONG étrangères ? » Cette nouvelle crise provoque de nouvelles tensions entre les magistrats et le Viminal (ministère de l’Intérieur). Pour les membres du ministère, Sea watch 3 est un bateau illégal, hors-la-loi. Salvini pointe du doigt les magistrats, mais également le ministre des Transports 5 étoiles Danilo Toninelli, qui aurait facilité le débarquement. Celui-ci ne se laisse pas faire : « Si Salvini a quelque chose à me dire : qu’il me le dise en face. » »

ENTRETIEN avec Giancarlo Giorgetti, La Stampa : « Conte n’est plus au-dessus des partis, et les 5 étoiles s’opposent à nous.  Le gouvernement est arrêté depuis 20 jours. » : « C’est typique de ceux qui arrivent avec force : Salvini a été perçu comme une menace, et les bombes tombent de toutes parts. Il suffit de défier le pouvoir institué, en Italie et en Europe, pour devenir un danger qui doit être stérilisé. On nous attaque sur des thèmes un peu désuets comme l’antifascisme, mais sur des sujets concrets, là il n’y a rien. La campagne électorale a paralysé le gouvernement. Gouverner avec un parti qui a sans cesse les poings fermés n’est pas facile : ils ont des positions, peut-être légitimes, mais trop idéologiques. Le contrat de gouvernement a uni deux forces politiques très différentes. Nous nous allions avec Forza Italia, pour quelques élections régionales, mais cela ne remet pas en question l’alliance gouvernementale avec les 5 étoiles : Salvini est un homme de parole. Parfois peut-être de manière démesurée : il manifeste une loyauté parfois irrationnelle avec les 5 étoiles. Conte n’a pas les préjugés idéologiques des 5 étoiles, mais ce n’est pas une valeur sûre : il est l’expression des 5 étoiles, il leur appartient. Salvini est aujourd’hui l’unique politique en circulation. On peut être pour ou contre Salvini, mais il faut admettre qu’à part lui, c’est le vide pneumatique.  C’est le seul à avoir fait quelque chose dans cette phase historique. »

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero M. Conti « Conte bloque le ‘’décret-sécurité bis’’, qui ne sera pas discuté en conseil des ministres » : « La possibilité de ne pas tenir un conseil des Ministres, comme prévu par le règlement pour « de graves divergences » ne devrait être évoquée. Afin d’éviter tout équivoque, le Président du Conseil/avocat G. Conte a convoqué pour ce lundi soir un Conseil des ministres. Sur la table il n’y aura que les nominations et la promesse de commencer la discussion, sans prendre de décision finale, sur les deux décrets sur la sécurité et sur la famille. Deux étendards que les deux vice-présidents du Conseil pourront hisser même s’ils savent qu’aucun des deux ne survivra après le 26 mai. Le rôle de médiateur joué sur l’affaire des migrants du navire Sea Watch est la preuve que le Président du Conseil est en train de travailler pour épauler ses deux adjoints. La disponibilité des églises d’accueillir les migrants a convaincu Di Maio et a fait fermer un œil à Salvini qui toutefois a continué à attaquer publiquement la magistrature. Force est de constater que les querelles entre les deux leaders n’arrêtent pas, malgré ces derniers continuent à dire que même après le 26 mai ‘’le gouvernement va de l’avant’’. Une certitude qui risque de devenir, jour après jour, une sorte de jeu à la courte paille, surtout si les résultats électoraux ne sont pas en ligne avec les objectifs fixés ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti : « Si les indécis décident » : « Dimanche prochain, on votera pour le Parlement européen. Un vote qui a et aura une importance politique nationale. Les sondages ont indiqué des tendances évidentes, la Ligue en tête, même si légèrement en baisse, le M5S distancé mais toujours devant le PD. L’incertitude est devenue l’emblème des électeurs. Les indécis sont plus nombreux, parce que les élections européennes ne suscitent pas le même intérêt que les élections politiques et administratives. En 2014, en Italie, presque 57 % des électeurs a voté et l’incertitude a toujours accompagné le vote européen. Le vote ‘’last minute‘’, lors des élections politiques en 2018, a constitué 10 % des électeurs. C’est-à-dire que plus de quatre millions d’électeurs ont décidé s’ils allaient voter pour qui ils allaient voter la veille ou le jour même des élections, peut-être même pendant le trajet, voire dans l’isoloir. Salvini a quand même annoncé une attitude prudente, après avoir comparé le vote européen à un référendum sur la Ligue, c’est -à dire sur lui-même. Il est difficile de ne pas mentionner le précédent de Renzi, qui avait transformé un référendum constitutionnel en un référendum personnel avec des résultats irréparables. Mais la véritable question est que le match électoral doit encore se jouer et le résultat du vote est encore à décider. Il est donc fort probable que, pour s’emparer des voix du dernier moment, nous assisterons à une campagne du dernier moment, surtout à la télévision, le moyen de communication le plus suivi par les milieux sociaux les plus indécis ».

ARTICLE Fatto Quotidiano F. D’Esposito « Le populisme confessionnel du Capitaine et la tentation de la Démocratie Chrétienne de droite » : « Le meeting de Salvini marque la mutation génétique définitive de ce qui restait de la vieille Ligue. Désormais, il s’agit d’un parti personnel, nationaliste et confessionnel. Le poids que la Ligue s’apprête à avoir lors des élections européennes (environ 30%) pousse le ministre de l’Intérieur à donner une identité précise à son leadership souverainiste, à la tête d’un parti de masse : non pas la vocation libérale de Forza Italia mais une nouvelle Démocratie Chrétienne qui veut tout prendre et qui est située à droite (un mélange d’Angreotti, Gedda et Scelba). C’est par ailleurs ce qu’a analysé le site web anti-Bergoglio ‘’Nuova Bussola Quotidiana’’. D’où la deuxième considération : le virage confessionnel du parti. Hier Salvini a dit ‘’dites à votre curé demain lors de la messe : en Méditerranée il y a moins de morts et que nous sommes en train de sauver des vies’’. C’est le passage qui illumine mieux que tous les autres, l’opération salvinienne, sublimée par les hués contre le Pape à chaque fois que son nom était prononcé : rassembler les minorités catholiques qui s’opposent au pontificat de Bergoglio. Mais c’est un dessein plein d’inconnues : les évêques situés sur les positions de Salvini sont vraiment peu nombreux. Outre le fait que l’utilisation de la religion peut se retordre contre celui qui en fait une instrumentalisation ».

ANALYSE Corriere della Sera N. Urbinati « Le paradoxe d’une Europe au service du nationalisme » : « La kermesse de l’internationale de droite à Milan a tenté de donner une réponse à la question : quel est le modèle d’Europe que les ‘’extrémistes de bon sens’’ veulent proposer contre celui des ‘’extrémistes qui sont à Bruxelles’’. La place du Duomo a offert une parade de campagne électorale, avec des références allant de Chesterton à Thatcher, jusqu’à la journaliste anti-Islam Oriana Fallaci, et des symboles chrétiens, ou plutôt catholiques. La leader du Rassemblement National, M. Le Pen, a présenté un model anti-fédéraliste du Continent, elle a parlé de ‘’coopération volontaire’’ qui refuse toute ‘’coercition’’ exercée par une autorité supranationale ou fédérale. L’ancien radicalisme voulant démanteler l’UE a été abandonné à la suite du Brexit qui a eu un effet dissuasif sur les projets antieuropéens. Quand ils parlent de ‘’coopération volontaire’’ pour une politique de refoulement des migrants, leur idée ressemble beaucoup à une Europe avant Maastricht. Ce qui devrait plaire aussi aux souverainistes de gauche qui s’opposent à une Union de néolibérale. Voici le paradoxe : la droite propose un argumentaire devant séduire les souverainistes de toutes couleurs. D’où l’idée de se présenter comme ‘’extrémistes modérés’’ au nom de plus de démocratie. Avec la coopération volontaire, les citoyens devraient récupérer leur pouvoir décisionnel. Pratiquement, une Europe au service du nationalisme des Etats ».

COMMENTAIRE, La Stampa, Jean Claude Juncker : « Nous allons battre les populistes par les faits » : « Dans quelques jours les citoyens européens participeront aux élections pour le renouvellement du Parlement et de la Commission. Il est indéniable qu’une grande apathie des électeurs caractérise le vote européen. Mais toutes les voix font la différence. Pour battre les populistes il faut les frapper dans leurs points faibles, par les actions et pas par les mots, avec espoir et pas avec peur. Il faut être unis et pas divisés. Nous avons affronté beaucoup de défis très difficiles, mais nous devons faire plus et mieux et lutter pour défendre l’Union tous les jours. Les élections européennes sont une opportunité pour faire entendre notre voix et notre avenir sera entre nos mains ».

ENTRETIEN de Giorgia Meloni, leader de FDI (Fratelli d’Italia) : « ‘’ Un autre chemin est possible. Nous et Matteo, nous avons les voix ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Les électeurs peuvent nous montrer qu’un autre gouvernement est possible. Une alliance entre la Ligue et FDI a les voix necessaires ; c’est le chemin le plus logique et utile pour changer l’Italie. Je ne parle pas de Forza Italia, parce que si je parle d’Europe je sais que FI est dans le PPE et partage donc les équilibres européens. Berlusconi a même nommé Mario Draghi en tant que possible président du Conseil, tandis que pour nous il s’agit du pire scénario possible. Nous sommes au sein du parti Conservateur et nous voulons changer l’Union et lui donner une structure confédérale. Salvini ne peut pas parler d’une chute du gouvernement, même si maintenant il a souligné plusieurs fois que désormais Di Maio et Zingaretti semblent avoir les mêmes programmes et idées sur tout. Je demande aux électeurs italiens de faire sauter la prise ‘’ ».

ARTICLE, La Stampa, Maurizio Tropeano : « La TAV attire 90 entreprises de 16 pays différents. Le M5S et la Ligue ont trois mois pour décider. » : « L’appel d’offres pour les travaux sur la nouvelle ligne Lyon-Turin, expire à partir du 28 mai côté italien. Du côté français, les travaux vont déjà de l’avant. Lors des rencontres de ces dernières semaines, de nombreuses entreprises étrangères (asiatiques, américaines) ont manifesté leur intérêt pour l’acquisition de marchés. A partir du 28 mai, le débat autour de la TAV reviendra au centre des confrontations politiques, et le gouvernement Conte devra prendre une décision rapidement.  Le M5S et la Ligue, s’ils poursuivent leur alliance, auront trois mois pour prendre une décision. La France, en revanche, veut aller de l’avant, malgré l’opposition des Verts, de La France insoumise et de Debout la France »

(Traduction : ambassade de France)

Article de Lionel Baland : Le gouvernement autrichien tombe : machination internationale ?

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Autriche. Le gouvernement autrichien tombe : machination internationale ? :

https://www.bvoltaire.fr/le-gouvernement-autrichien-tombe...

Kickl révèle que les sociaux-chrétiens ont tenté de mettre la main sur son poste.

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Autriche. Le ministre FPÖ de l’Intérieur Herbert Kickl révèle sur Facebook que les sociaux-chrétiens de l’ÖVP ont tenté, samedi, de mettre la main sur son ministère et de lui en attribuer un autre. Ayant échoué, ils ont alors décidé de lâcher le gouvernement.

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Herbert Kickl

19/05/2019

Norbert Hofer désigné à l'unanimité du bureau du FPÖ président du parti.

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Autriche. Lors de la réunion du bureau politique du FPÖ ce 19 mai 2019, Norbert Hofer a été désigné à l’unanimité président du parti.

De plus, le Bureau du FPÖ a décidé que, si les sociaux-chrétiens de l'ÖVP demandent le départ du ministre de l’Intérieur Herbert Kickl, l’ensemble des membres FPÖ du gouvernement quitteront leur poste.

[Il semble que l’objectif du chancelier Kurz est d’éliminer du poste de ministre de l’Intérieur le très populaire Herbert Kickl qui conduit une politique dure contre l’immigration illégale et la délinquance (et qui n’est pas impliqué dans l’affaire de la vidéo d’Ibiza).]

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Suisse : 63,7% des votants ont accepté de durcir la réglementation en matière d’armes.

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Suisse. Ce dimanche 19 mai 2019, 63,7% des votants ont accepté de durcir la réglementation en matière d’armes. La loi sur les armes pourra être adaptée au droit européen et la Suisse rester dans Schengen. L’UDC était opposée à ce durcissement.

(https://www.swissinfo.ch/fre/les-suisses-acceptent-le-dur...)

Autriche : plusieurs scénarios possibles jusqu'aux élections législatives.

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Autriche. Le président Alexander Van der Bellen a discuté avec le Chancelier Sebastian Kurz (ÖVP) de plusieurs scénarios pour le gouvernement jusqu’aux élections législatives. Il rencontrera le président désigné du FPÖ Norbert Hofer et les dirigeants des partis d’opposition.

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Le président désigné, suite à la démission de HC Strache, du FPÖ Norbert Hofer

Alexander Van der Bellen se prononce en faveur d'élections législatives au mois de septembre 2019.

Autriche. Le président de la République Alexander Van der Bellen s’est prononcé ce dimanche 19 mai 2019 en faveur d’élections législatives pour le mois (si possible au début du mois) de septembre 2019.

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Alexander Van der Bellen

Débat Rutte-Baudet ce mercredi à Amsterdam.

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Pays-Bas. Le débat entre le Premier ministre libéral de droite Mark Rutte (VVD) et le dirigeant du Forum voor Démocratie Thierry Baudet se tiendra le mercredi 22 mai 2019 à Amsterdam et pourra être vu à la télévision au sein de l’émission de Jeroen Pauw, le présentateur du débat.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/15/le-...)

"Contre les lobbys, les banques et les franc-maçons, nous voulons une Europe des nations libres."

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Italie. L'organisation de jeunesse de Frères d'Italie lors d'un cortège du parti à Naples :

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"Contre les lobbys, les banques et les franc-maçons, nous voulons une Europe des nations libres."

Cortège de Frères d'Italie à Naples.

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Italie. Cortège de Frères d'Italie ce 19 mai 2019 à Naples.

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"Blocus naval"

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Giorgia Meloni : "Votez italien"

Le Forum voor Democratie donné premier, à égalité avec le parti du Premier ministre.

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Pays-Bas. Le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet est donné premier, au sein du sondage Maurice de Hond de ce 19 mai 2019 en vue des élections européennes, à égalité avec le parti libéral de droite VVD du Premier ministre Mark Rutte, à 15 %. Le PVV de Geert Wilders est donné à 4 %.

Article du Courrier international sur les détails de l’affaire Strache.

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Autriche. Article du Courrier international sur les détails de l’affaire Strache :

https://www.courrierinternational.com/article/enquete-mis...