26/03/2020
Saxe-Anhalt : l'AfD donnée à 25 %.
Allemagne. Saxe-Anhalt. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 25 % au sein d'un sondage INSA, soit un peu plus que le score obtenu lors des élections de 2016 pour le Parlement de Saxe-Anhalt.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen-anhalt...)
CDU : démocrates-chrétiens
AfD : patriotes
die Linke : post-communistes
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
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25/03/2020
"Sanctions jusqu'à 3000 euros."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens titrent aujourd’hui sur les nouvelles mesures de confinement mises en place, le durcissement des sanctions en cas de leur non-respect et sur la crainte d’une prolongation des mesures jusqu’en été. La Stampa titre quant à elle sur les difficiles négociations à Bruxelles sur les « eurobonds » demandées par l’Italie : « Interdictions, des amendes jusqu'à 3000 euros » - " La baisse des contaminations continue'' (Corriere della Sera), « Conte : ''les résultats sont visibles'' » - "Négociations pour éviter la grève générale'' (La Repubblica), « Conte : ''Je ne bloquerai pas l'Italie pendant des mois » - ''L'Europe enlisée sur les coronabonds'' (La Stampa), « Sanctions jusqu'à 3000 euros » - ''Feu vert au décret de loi'' (Sole 24 Ore), « Virus, un plan pour verrouiller l’Italie » - ''Hypothèse fermeture des frontières. 5 ans de prison pour les positifs qui ne respectent pas le confinement'' (Il Messaggero), « Campanie, les hôpitaux pleins » (Il Mattino), « Cauchemar 31 juillet » - '' Le gouvernement glisse puis dément sur l'hypothèse d'une prorogation des mesures pendant des mois '' (Il Giornale).
Les JT ouvrent sur les nouvelles mesures de confinement, sur la baisse du nombre de contaminations et des décès ainsi que sur le manque de masques et de respirateurs dans les hôpitaux.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa: « Le bilan de l'épidémie. Troisième baisse des contaminations. La croissance s’arrête à 8% » : « La contamination ralentit pour le troisième jour. Même si nous n'assistons pas à une diminution du nombre des positifs mais plutôt à une stabilisation (8,1% hier, 8,2% lundi), la baisse est là. Selon le conseiller régional de Lombardie Giulio Gallera le signal favorable arrive ''des hôpitaux qui enregistrent des réductions dans l'accès aux urgences''. En Lombardie hier, il y avait 30.703 cas au total, dont 1.942 nouveaux cas, un chiffre beaucoup plus bas que celui d’il y a trois jours quand ils étaient environ 3 000. '' Le risque était que la contamination puisse exploser à Milan, mais les milanais se sont comportés de façon responsable ''. Le nombre de personnes décédés a augmenté : 743 dans les dernières 24 heures, lundi ils étaient 601, mais 894 personnes sont guéries contre les 408 de lundi. Selon les chiffres de la Protection Civile, depuis le début de l'épidémie 69.176 personnes ont contracté le virus, 6.820 sont décédées et 8.326 sont guéries. 3.396 malades sont hospitalisés en soins intensifs, un pourcentage qui s'élève à 6%, en baisse par rapport au 10% des jours précédents. L'OMS parle d'''une lueur d'espoir pour l'Italie'' même s'il est trop tôt pour être optimiste. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Giorgio Gori, maire de Bergame : « Toutes les limites de la Santé en Lombardie sont visibles » : « "Les camions militaires qui emportent les cercueils : ce sont les images de la douleur d'une ville qui ne parvient pas à enterrer ses morts. La province de Bergame a compté, uniquement la semaine dernière plus de 300 morts. Le système sanitaire n'a pas la solidité de celui de la Vénétie et de l'Emilie. Trop de gens arrivent en piteux état, tard, et doivent être intubés. Beaucoup meurent chez eux. Il faudra sans doute une décennie pour que les choses s'équilibrent, des années de travail ont été balayées par ce virus. Nous aurons en fin de semaine le nouvel hôpital de terrain construit par les militaires».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni: « Le gouvernement inflige des amendes jusqu'à 3 000 euros. '' Blocage jusqu'au 31 juillet ? C'est faux'' » : « Les nouvelles et fortes restrictions aux libertés personnelles sont écrites noir sur blanc dans un décret qui met de l'ordre dans le chaos normatif de la situation d'urgence, rétablit les hiérarchies entre l'État et les Régions et introduit des nouveautés importantes dans la lutte au coronavirus. L'article 1 du décret de loi limite non seulement la possibilité de s'éloigner de son lieu de résidence mais aussi celui d'entrer et de sortie du territoire national. Ceux qui ne respectent pas les règles risquent de lourdes amendes, de 400 à 3.000 euros. Si la violation est commise à bord d'un véhicule, l'amende sera augmentée ‘'jusqu'à un tiers'’. Une personne positive qui ne respecte pas la quarantaine risque une peine de prison de 1 à 5 ans. Les préfets pourront faire recours à l'armée pour faire respecter les règles. Conte rassure sur le fait que les restrictions puisse durer jusqu'au 31 juillet : '' Ce n'est absolument pas vrai. L'urgence nationale durera jusqu'à cette date mais nous espérons pouvoir desserrer l'étau rapidement. Nous sommes confiants qu'on pourra le faire bien avant.'' '' Beaucoup d'entreprises sont à court de liquidité et peuvent tenir au maximum jusqu’à mi-avril'' est l’alarme que lance le Ministre Stefano Patuanelli. Au Conseil des Ministres la discussion la plus tendue a été sur les pouvoirs de l'État et des Régions, le M5S aurait voulu limiter les pouvoirs des présidents, tandis que les démocrates et le ministre Boccia se sont battus pour laisser de la place aux territoires. Les présidents pourront adopter des mesures plus sévères mais seul le gouvernement pourra décider sur les réouvertures. »
ARTICLE, Repubblica, V. Conte : « Conte : “ce n’est pas le moment de faire grève” - “l’arrêt des distributeurs d’essence évité” » : « G. Conte a appelé les syndicats - ‘’nous devons faire un effort tous ensemble, le pays ne peut pas se permettre de grèves en ce moment’’, pour les convaincre à révoquer les mobilisations prévues ce mercredi dans divers secteurs : papier, métallurgistes lombards, call centers. Et l’arrêt de la distribution d’essence semble aussi évité. Conte a fait comprendre aux trois représentants, en les appelant à tour de rôle, Landini (Cgil), Furlan (Cisl), Barbagallo (Uil), que ‘’les portes pour les syndicats sont toujours ouvertes mais la saison des concertations années 90 est finie”. Les syndicats posent trois problèmes : 1. les petits rusés qui laissent ouvertes leurs entreprises ; 2. les dérogations admises par le décret après demande de l’entreprise au préfet et qui arrivent nombreuses ; 3. le protocole de sécurité sur les lieux de travail (signé le 14 mars entre Confindustria et syndicats) que de nombreuses entreprises ne respectent pas, générant les craintes des employés. »
EDITORIAL, Repubblica, M. Ainis : « Le virus de la décrétite » : « Alors que le coronavirus infecte les Italiens, un autre virus contamine nos institutions : la « décrétite ». Il ne se passe pas un jour sans qu’arrivent de nouvelles normes, de plus en plus rigides, confectionnées par le gouvernement et mise en œuvre à toute allure par les régions, les provinces autonomes, les villes. Elles sont tellement en contradiction entre elles, à tel point que le gouverneur de Lombardie Fontana a demandé les lumières du ministère de l’Intérieur pour savoir si dans sa région prévalait la norme régionale ou la norme nationale. En effet, l’incertitude sur les interdictions s’ajoute au risque sanitaire. Cette maladie institutionnelle dérive en partie, de la stratégie choisie par le gouvernement Conte. Et elle naît aussi de l’absence de règles claires, dans notre Constitution, sur l’état d’urgence qui n’est pas codifié. Il manque une loi générale qui distribue rôles et compétences, avec pour résultat une pluie d’ordonnances sans coordination. Par exemple, l’Emilie-Romagne et quatre autres régions ont fermé les supermarchés le dimanche, la Vénétie le samedi aussi. Ailleurs ils sont ouverts. La Province de Bolzano interdit de s’asseoir sur les bancs, le Piémont ferme les marchés, la Sicile décrète que l’on peut faire ses courses une fois par jour seulement, etc. Mais la palme revient à la Calabre, imitée par la Basilicate, qui interdit, et c’est anticonstitutionnel, l’entrée et la sortie de son territoire. Une solution existe : adopter une loi-cadre qui distribue le pouvoir normatif entre les différents niveaux du gouvernement. Une loi pour discipliner l’urgence, attribuer à chacun son propre espace sans envahir les attributions des autres. Si le Parlement n’est pas en mesure d’adopter de nouvelles lois, le gouvernement peut s’en occuper par décret, et il a commencé à le faire hier soir. Et ce décret peut même déroger à quelque compétence fixée par la Constitution, l’état d’urgence le consent. Mieux vaut une seule exception que trop de normes exceptionnelles ».
EDITORIAL, La Repubblica, S. Folli : « Unité nationale : difficultés en vue » : « La date du 31 juillet comme date de fin de la situation d’urgence, même si Conte a bien expliqué qu’il s’agissait d’un terme bureaucratique, est cependant restée suspendue pour nous rappeler la gravité de la période que nous vivons et l’incertitude des semaines à venir. Le président du Conseil, hier, a tenté de remédier aux problèmes institutionnels, après avoir fait l’erreur de ne pas se poser le problème du passage par les Chambres et de considérer la relation entre le gouvernement et le parlement (qui n’a jamais été fermé mais c’est comme s’il l’était dans la perception populaire) comme superflue. Maintenant que ceci est résolu, il faut voir combien de temps tiendra la cohésion PD-M5S-Leu. La crise constitue pour tous les gouvernements une épreuve dramatique, il suffit de voir ce qu’il se passe à Londres, Paris et Madrid. A part les grèves qui se profilent dans un pays déjà à genoux, notre rapport avec l’Europe pourrait être traumatisant et le MES demande une médiation supplémentaire. Enfin, près la confrontation entre majorité et opposition de lundi, de quelle manière s’entend la collaboration, voire la convergence souhaitée par Mattarella ? Ce n’est pas clair. La solution a minima est une discussion des chefs de groupe ; la solution maximale serait un “cabinet de guerre” mais c’est irréaliste. La troisième solution serait de mettre en place une “cabine de régie” pour mettre au point les normes les plus importantes et atténuer les tensions sur l’Europe. Une voie difficile mais inévitable sans doute à ce stade ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « A la fin Conte cède à la pression : " Maintenant il faut davantage de partage » : « La gestion de l'urgence de l'épidémie du coronavirus a été très difficile cette dernière semaine même si les dirigeants du PD reconnaissent l'engagement du président du Conseil Conte qui a été bouleversé par un imprévu avec d'énormes retombées pour le pays. L'anxiété de communiquer sur un décret qui n'existait toujours pas, par un message vidéo samedi nuit, et ensuite les divergences avec les syndicats sur la liste des entreprises à fermer, ont provoqué beaucoup de critiques à Conte. Même le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli, s'est aventuré dans des prévisions effrayantes, en parlant du nombre des contaminés, et a attaqué l'ancien gouvernement de Paolo Gentiloni pour avoir " affaibli " le département de la protection civile. La pression a été très forte pendant ces dernières 24 heures et l'attitude de Conte a changé hier, lors de la conférence de presse où il a confirmé son intervention à la Chambre aujourd'hui à 18 heures et où il a promis une déclaration tous les quinze jours devant le Parlement. Conte est donc sorti de la solitude de ces dernières semaines et est entré dans une nouvelle phase d'implication du Parlement ainsi que des partis de l'opposition, grâce à l'intervention du Président de la République Mattarella qui l'a invité à une plus grande prudence et à ouvrir une discussion importante avec l'opposition ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le retour forcé de Conte devant les Chambres » : « Aujourd’hui, après les sollicitations du Président Fico, le Président du Conseil ira à la Chambre puis au Sénat après une absence qui a été remarquée et qui a laissé des marques. Ce vide a soulevé les critiques de ceux qui y ont vu une impolitesse vis-à-vis des règles démocratiques et une sorte d’affirmation d’autosuffisance en raison de la cote de popularité dans les sondages de Conte au-delà des 50 points. Le Président Conte a fait savoir lors de la conférence de presse d’hier qu’il y aurait une discussion tous les 15 jours avec le Parlement. Il s’agit d’un changement de pas. Que s’est-il passé ? On raconte que, lors de la réunion d’hier pour préparer le texte final, il y a eu des pressions pour modifier la partie des informations au Parlement de la part du Parti Démocrate par le biais de son chef de délégation Franceschini. Ce dernier est, et ce n’est pas par hasard, le ministre le plus proche au Quirinal. Nous savons qu’un appel pour une reprise des contacts avec l’opposition est arrivée par Mattarella et que le Parlement est le lieu où cette discussion peut murir et soutenir un parcours d’un décret aussi large et délicat sur les relations Etat-régions et aussi invasif sur les libertés personnelles. Il est clair que ces deux passages mensuels au Parlement ne peuvent qu’être appréciés par le Quirinal. Le PD a voulu que l’on cherche une forme structurelle de collaboration avec l’opposition, étant conscients que d’ici un mois tout sera plus compliqué pour gérer tous les fronts qui s’ouvriront. L’image des Chambres vides face au travail des médecins, des infirmiers ou des employés des supermarchés, pharmaciens ou encore des ouvriers, aurait pu générer une hostilité. Surtout quand il s’agira de faire face aux chiffres importants non seulement des morts mais aussi des chômeurs et des entreprises fermées ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, leader et fondatrice de Fratelli d’Italia : « Une cabine de régie au Parlement, pas la peine d’un gouvernement de large coalition » : « Pour collaborer, nous n’avons pas besoin de fauteuils. Et peut-être n’y a-t-il plus le temps, ni la possibilité de dresser une liste de ministres, de cabinets, de délégations, etc. En somme, il n’y a pas besoin d’un gouvernement d’unité nationale. Il est possible de collaborer si on crée un lieu permanent de confrontation, et cela ne peut être que le Parlement. Il faut créer une cellule de crise parlementaire, un organisme qui peut même être la conférence des chefs de groupe, peut-être élargie, où l’on pourrait faire le point, dans la vie quotidienne. Un gouvernement d’unité pour reconstruire l’Italie après cette crise ? L’urgence est une chose, l’ordinaire est autre chose. La reconstruction et la relance du pays ne prendra pas quelques mois, mais des années. Et je pense que, après cette première phase terrible, on ne pourra pas continuer avec la mélasse, car on reviendra à la politique, aux différentes visions qu’il faudra confronter et expliquer aux citoyens qui devront ensuite choisir et donner un mandat long, stable, bien sûr, de cinq ans à celui qui gouvernera " ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, leader de la Ligue : « '' Il faut tout dépenser, même 100 milliards ou ce sera la révolte '' » : « Les sanctions adoptées pour faire face à la crise sanitaire sont sacro-saintes, il ne faut pas mettre en danger la santé des autres. Je ne me permets pas d'entrer dans le vif des décisions du Président de la République même s'il est quand même étrange que le jour après son intervention, nous avons reçu l'invitation du président du Conseil. C’est peut-être une coïncidence. Notre objectif est celui de donner un coup de main et de présenter nos propositions ou d'exprimer nos idées de désaccord, quand il y en a besoin. J'ai pris note de la décision de Conte à propos d'une discussion constante avec les partis de l'opposition, c'est normal, même s'il aurait dû le faire immédiatement. Nous avons présenté beaucoup de propositions au ministre de l'Economie Gualtieri et il nous a toujours répondu qu'il n'y avait pas d'argent dans le décret, il y en aura peut-être dans celui d'avril et nous espérons, à ce moment-là, être consultés avant et non pas après les décisions à adopter. Il n'existe aucune opposition entre les Régions du Nord et le gouvernement de Rome, les présidents locaux sont en train d'affronter tous les jours des problèmes concrets, l'autonomie est importante et je ne permettrai pas de décharger les inefficacités évidentes de l'Etat central sur eux. Les citoyens sont en train de se comporter très bien mais ils exigent des garanties, surtout sur l'emploi : il y a des problèmes énormes, la crise sanitaire et la crise économique, l'urgence des investissements et la garantie d'une nouvelle croissance pour notre pays. La colère des personnes pourrait exploser à tout moment et il faut donner des certitudes avant d'arriver à l'affrontement social. Pas besoin d’eurobonds, il suffirait que la BCE achète des titres italiens ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/03/2020
Le Forum voor Democratie dénonce le feux vert donné aux négociations avec l'Albanie et la Macédoine du Nord.
Pays-Bas, EU, Albanie. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet dénonce l'approbation par le gouvernement néerlandais du fait que l’Albanie et la Macédoine du Nord vont pouvoir négocier leur entrée dans l’UE, alors que tout le monde a les yeux tournés vers l’épidémie de coronavirus.
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"Rencontre du Président du Conseil avec les leaders de l’opposition."
Italie. Revue de presse.
Le Coronavirus occupe toujours les Unes des médias italiens (JT et quotidiens). La presse titre notamment sur la rencontre prévue aujourd'hui entre le gouvernement et les syndicats au sujet de la fermeture totale des activités productives. Les observateurs relèvent également une légère baisse des nouveaux cas de contaminations et du nombre des décès depuis deux jours : « Morts et nouveaux cas, premières lueurs » - " Nouvelles normes restrictives et utilisation de drones'' (Corriere della Sera), « Borrelli : ''Nous sommes lents et le virus va vite » - "Le chef de la Protection civile s'exprime'' (La Repubblica), « Conte : nouvelles restrictions pour battre le virus » - ''Contrôles, sanctions et tour de vis sur les usines'' (La Stampa), « Boccia : le stop nous coute 100 Mds par mois. Les syndicats déplorent : trop d'ouvertures, nous sommes prêts à la grève» (Sole 24 Ore), « Virus, la baisse des chiffres ne suffit pas » - ''L'ISS prévient : ce sera long et encore trop de gens dans les rues du Sud'' (Il Messaggero), « Virus, coup de frein mais la bataille sera longue » (Il Mattino), «''Nous ne sommes pas des pestiférés » - '' Bonomi (Assolombarda) la fermeture totale est irresponsable, nos usines sont sécurisées '' (Il Giornale).
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur la rencontre du Président du Conseil avec les leaders de l’opposition ainsi que sur la baisse du nombre de contaminations et des décès.
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Deaglio : « La stratégie de sortie est dangereuse » : « Les données d'hier montrent que la contagion est en train d'augmenter mais que son rythme est toujours plus lent. Si cela continue nous pourrions atteindre, à la fin du mois, "une augmentation zéro " et nous aurons ainsi résolu nos problèmes. Mais ce ne sera pas le cas, le gouvernement aura remporté une bataille mais pas la guerre, parce que nos problèmes commenceront exactement à ce moment-là, quand il faudra empêcher de graves dommages aux capacités productives du pays et redonner à l'Italie une capacité de croissance, très faible depuis 20 ans. Le coronavirus laissera des blessures énormes dans notre société et, même si la Commission européenne et la BCE ont réagi de façon adéquate, le gouvernement devra, pour relancer la croissance, agir avec une action beaucoup plus dynamique : par des investissements forts dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la recherche. Si l'entrée dans cette crise n'a pas été gérée au mieux, étant donné sa nouveauté et sa rapidité, il faut absolument gérer la sortie de la crise pour éviter de prolonger les effets dévastateurs de ce virus ».
ARTICLE, Corriere della Sera, L. Savia : « Grèves dans les usines du Nord. Conflit autour des activités qui doivent s’arrêter » : « Viltrociset, Lgs, Ge Avio, Cam e Dar, Leonardo, sont les usines où ont eu lieu les premières grèves. Demain il y aura la grève des métallurgistes en Lombardie, peut-être dans le Latium aussi. D'autres secteurs seraient prêts à s’arrêter également comme les banques. La question est de déterminer les activités qui doivent être considérées comme essentielles. Elle sera examinée une nouvelle fois par le gouvernement aujourd'hui. Une réunion en téléconférence est prévue entre le ministre de l'économie Roberto Gualtieri, celui du développement économique, Stefano Patuanelli et les secrétaires des syndicats Cgil, Cisl, Uil. Pour compliquer les choses, il y a deux lignes qui cohabitent dans le gouvernement : Patuanelli (M5S) est plutôt pour le maintien de l’ouverture des usines, tandis que la ministre du travail Catalfo (M5S) est plus prudente. Les syndicats aussi ont des idées différentes, la Cisl est plus intransigeante. Selon l'Ires, les entreprises restées ouvertes sont au nombre de 800.000, soit 39,9%. Les travailleurs considérés essentiels sont 7,5 millions ».
ANALYSE, Il Messaggero, M. Ajello : « Le défi lombard et ses effets ruineux » : « Sous les yeux de tous, une peine s'ajoute aux autres. C’est la confusion des Italiens qui, pour savoir exactement ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire, doivent croiser les décrets nationaux et les arrêtés régionaux. Le risque est de perdre la tête et surtout de ne plus reconnaître, et cela est très grave (c'est l’erreur de la Lombardie) la hiérarchie des normes. Une hiérarchie qui ne peut pas être bouleversée au profit des régions et au détriment de l'Etat central. Il est absurde d'entendre le président de la Lombardie, Attilio Fontana, s'adresser à la ministre Lamorgese pour lui demander quel décret doit être adopté, le sien ou celui du gouvernement. Et il est encore plus préoccupant parce qu'il s'agit d'une question posée par un pouvoir territorial qui a malheureusement de grandes responsabilités dans la lenteur, les erreurs et l'inefficacité par lesquelles la lutte contre le coronavirus a été menée. Il y a surement eu d'autres erreurs qui ont rendu plus difficile le travail du gouvernement : les industriels par exemple, qui voulaient maintenir les usines ouvertes, ou l'Eglise qui voulait maintenir les paroisses ouvertes ou encore la région qui a toujours voulu montrer son autonomie et sa rapidité dans l'adoption de décisions. On aurait envie de sourire si la situation n'était pas si grave »
ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères : « La diplomatie sauve aussi des vies, l’urgence des masques résolue » : « Nous avons des amis sûrs comme les Etats- Unis et puis nous avons investi sur l’amitié de pays comme la Chine et la Russie. Et nous avons bien fait, au regard de l’aide qu’ils sont en train de nous donner. J’éviterai de polémiquer face à cette urgence extraordinaire. L’Italie a besoin de 100 millions de masques par mois et de 10 000 ventilateurs pulmonaires. Nous avons signé un contrat avec la Chine. Entretemps, Pékin nous envoie 3 millions de masques et 200 ventilateurs pulmonaires. La Russie nous envoie neuf avions avec du matériel sanitaire et des médecins. Plusieurs pays européens sont en train de nous aider. Sur le MES, je partage la ligne de Crimi [le chef du M5S, ndt.] : certaines mesures déjà utilisées en 2011 s’étaient révélées insuffisantes, elles n’avaient pas assuré la tranquillité et l’égalité des citoyens. Je suis d’accord avec Conte : l’argent du MES est une chose, les conditions sont une autre chose. La crise économique qui suivra la crise sanitaire ne sera pas surmontée par le biais de ‘’memorandum’’. Je le répète, c’est une crise sans précédents. Le gouvernement est en train de procéder selon l’évolution de la situation. Nous sommes au deuxième jour de baisse des contaminations. C’est un petit signal, nous devons continuer dans cette direction. Le Parlement doit être impliqué et les partis ont les instruments pour le faire. Mais dans l’urgence, il faut prendre des décisions d’urgence, voilà pourquoi nous avons utilisé les décrets de loi et les décrets du Président du Conseil’’ ».
ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello : « L'Opposition va chez Conte : " Peu d'argent pour les mesures » : « La droite réunie se rend chez le président du Conseil Conte pour lui faire accepter les propositions de l'opposition dans la lutte au coronavirus. Les trois leaders de la droite, Salvini, Tajani et Meloni, affirment que Conte croit qu’il est Superman et qu'il veut tout décider sans le soutien de l'opposition qui demande, au contraire, d'être écoutée. Les trois leaders demandent davantage d'argent pour les mesures nécessaires et de pouvoir jouer leur rôle dans cette grave situation. Conte les a écoutés avec attention et a souligné que tous les autres pays de l'UE sont en train d'adopter les mêmes mesures que l'Italie et avec la même rigueur ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les pressions du Quirinal sur Conte et les inquiétudes sur les polémiques » : « Le Quirinal dément mais selon certains ministres, la rencontre d’hier soir au Palais Chigi entre le Président du Conseil et les leaders de l’opposition avait lieu du fait d’une pression du Chef de l’Etat. Non seulement le climat d’unité nationale a fait défaut, mais aux querelles entre Etat et régions et au bras-de-fer entre entreprises et syndicats, se sont ajoutées les tensions entre Conte et l’opposition. C’est donc cela qui a poussé Mattarella à intervenir. L’enchevêtrement de règles dictées par Rome et les Régions ont créé la confusion. Pour le Quirinal, il n’y a pas d’autres solutions que celle de la collaboration. Cela aussi parce que, sans un dialogue à Rome, il est difficile d’éviter des déchirements avec les régions du Nord dirigées par la droite ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia : « '' L'engagement de 25 milliards est un pansement, il en faut quatre fois plus » : « "Nous avons ouvert une ligne de communication avec le gouvernement, maintenant il faut voir si nos propositions sont accueillies dans le décret Cura Italia et nous sommes disponibles à travailler avec l'exécutif. Le décret est un dispositif « pansement », 25 milliards, ce n’est pas assez d'argent pour faire face à cette grave crise et il en faut quatre fois plus. Le Président du Conseil a décidé les normes tout seul, sans nous consulter, en limitant de plus en plus les libertés individuelles et cela doit absolument impliquer la participation du Parlement. Le Parlement devrait être transformé en une cellule de crise permanente et il faudrait adopter les mesures par des négociations techniques mais aussi politiques. Une autre question très délicate est l'utilisation du MES, j'en ai parlé au président Conte et je lui ai précisé que nous ne pouvons pas risquer l'activation d'une conditionnalité qui serait mortelle pour les économies des Italiens et qui pourrait nous faire devenir comme la Grèce ».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, C. Di Foggia « MES, le front du Nord veut l’Italie placée sous tutelle » : « La décision finale arrivera jeudi au Conseil européen. Dès aujourd’hui, toutefois, nous connaitrons l’orientation retenue sur la proposition de certains pays, dont l’Italie, d’utiliser l’argent du MES pour faire face à la crise du coronavirus. Or, les pays du bloc nordique ne semblent pas avoir changé d’idée par rapport à la crise de l‘euro de 2011. La ligne italienne, élaborée par le ministre de l’Economie R. Gualtieri, prévoit une synthèse entre un MES offrant des lignes de crédit à tous les Etats membres afin d’éviter de stigmatiser les pays qui le demande et l’émission de « coronabonds », dette garantie à tous les pays de l’eurozone. Les Pays-Bas s’y opposent fortement. L’Allemagne est plus fuyante. Officiellement, Merkel n’est pas opposée à la proposition italienne mais elle craint la fissure de son front intérieur. Côté italien, toute décision au sujet du MES passerait inévitablement par le Parlement, où il n’existe pas une majorité en faveur de cet instrument financier. Outre la Ligue, Fratelli d’Italia et LeU, le M5S aussi se dit opposé à toute implication par le biais de conditionnalités d’accès. »
COULISSES, La Stampa, F. Capurso : « Le M5S prévient Conte : non au MES tel qu'il est » : « '' Si quelqu'un pense emmener la troïka de Bruxelles en Italie, il y aura des sérieux problèmes pour le gouvernement.'' Le message arrive du corps parlementaire du M5S et s’adresse, sans trop le cacher, directement au président du Conseil Conte. Dans le collimateur il y a son idée de faciliter l'émission extraordinaire de Coronabonds en les faisant passer par le Mécanisme Européen de Stabilité. La brèche qui s’ouvre dans la majorité est telle qu’elle oblige le chef du M5S Vito Crimi, à téléphoner au président : ''Oui aux Coronabonds mais pas à travers l'intervention du MES qui comporte des conditionnalités '' est la position qui ressort de l'entretien. Une invitation à Conte pour essayer de forcer l'Europe à exclure des contraintes fortes et en même temps insister sur l'injection de liquidité de la part de la BCE. Le groupe des grillini craint pourtant que le président reste coincé sous l'emprise des faucons de la rigueur guidés par les Pays-Bas et l'Allemagne. Les plus extrémistes pensent aussi à quitter la majorité. Ils sont mis sous pression aussi par la Ligue et Fratelli d'Italia ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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23/03/2020
Interview de Piero San Giorgio, l’homme qui avait prévu le coronavirus, par Lionel Baland.
Suisse. Interview de Piero San Giorgio, l’homme qui avait prévu le coronavirus :
http://eurolibertes.com/evenements/interview-de-piero-san...
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"Interdiction de voyager. Bras-de-fer gouvernement-région Lombardie sur les règles à respecter."
Italie. Revue de presse.
Le Coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse relève les nouvelles restrictions mises en place par le dernier décret adopté hier, qui limite encore davantage les déplacements.Les observateurs relèvent également une augmentation moins forte des contaminations et des décès : « Stop aux déplacements » - " Interdiction de voyager. Bras-de-fer gouvernement-région Lombardie sur les règles à respecter'' (Corriere della Sera), « Tout fermé ou presque » - "Plusieurs dérogations prévues, les syndicats protestent'' (La Repubblica), « Conte : des jours difficiles mais nous nous relèverons » - ''Entretien du Président du Conseil. Baisse des contaminations et des morts'' (La Stampa), « Virus, interdiction de quitter les villes » - ''Le nouveau décret bloque les déplacements vers le Sud'' (Il Messaggero), « Virus, interdiction d'aller vers le Sud » - ''La décision après les pressions des présidents des régions'' (Il Mattino), « La farce » - '' Un décret flou après le direct sur Facebook de Conte'' (Il Giornale).
Les JT ouvrent sur les nouvelles mesures restrictives adoptées hier ainsi que sur la moindre augmentation du nombre des contaminations et des décès. Ils relèvent également les critiques des partis de l’opposition vis-à-vis du gouvernement.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, Président du Conseil. « ‘’Il faut l’effort de tous, c’est la tenue sociale et économique est en jeu’’ » : « Depuis son bureau au Palais Chigi, Giuseppe Conte dit que les 8 000 médecins qui ont répondu à l’appel pour créer une équipe de crise contre le virus sont ‘’des héros en blouse blanche’’. ‘’Avec la suspension du pacte de stabilité, le scénario change. Nous pouvons à nouveau penser à soutenir la santé, les entreprises et les familles. Il est trop tôt pour dire quand la crise se terminera. Ce seront les jours les plus difficiles parce que nous n’avons pas atteint la phase la plus aiguë de la contagion et les chiffres vont encore augmenter. Nous attendons, dans les prochains jours, les effets des mesures prises. Je l’avais dit tout de suite que le changement ne se verrait pas dans l’immédiat. Nous avons maintenant franchi un nouveau cap, en fermant toutes les activités productives qui ne sont pas strictement nécessaires, ni indispensables pour garantir la production des biens et des services essentiels. Nous avons décidé de ralentir le moteur de notre pays sans toutefois le bloquer complètement. En ces heures de grande urgence, nos choix sont pondérés, les prochaines semaines seront très difficiles. Avec le président de la Région Lombardie, A. Fontana (Ligue), nous avons collaboré dès le début. Toutes les décisions prises ont été évaluées ensemble, en suivant les indications du comité technique et éthique. Les places pour les soins intensifs ont augmenté de 50% au niveau national et de 70% en Lombardie. Les photos des cercueils qui quittent Bergame resteront indélébiles dans notre histoire. Avec la Protection civile, nous suivons de près l’évolution des contaminations. Nous tenons les partis d’opposition constamment au courant des décisions prises. Dans les prochains jours, je me rendrai au Parlement pour rendre compte des mesures que nous avons adoptées. Nous n’avons jamais sous-estimé cette épidémie. La preuve, notre modèle est copié par tous. L’OMS a reconnu notre sérieux. Nous avons toujours agi en écoutant les scientifiques et les experts. La suspension du pacte de stabilité et le soutien de la BCE nous permettra de faire repartir plus rapidement notre économie. Aucun Etat ne peut penser s’en sortir tout seul. Il faut une réponse européenne imposante, efficace, immédiate. Toute l’Europe devra affronter une récession et cela met les finances publiques de tous les pays membres sous pression. La BCE a sans doute mis un bouclier protecteur et c’est maintenant aux gouvernements européens de descendre dans l’arène et défendre l’économie. Il faut construire une architecture financière avec, au centre, les Eurobonds pour soutenir les efforts des pays membres ou en tout cas un fonds de garantie adéquat pour protéger la santé et l’économie européenne. Aujourd’hui, nous distribuerons quatre millions de masques et nous avons réservé 6500 respirateurs. Mais beaucoup dépend aussi du comportement responsable de chacun de nous : si tous, et je le répète tous, nous respectons les interdictions, si chacun joue son rôle, nous sortirons plus rapidement de cette épreuve très difficile. Cette expérience nous changera tous. C’est à nous de faire en sorte de devenir meilleurs qu’avant’’ ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Stefano Patuanelli (M5S), ministre au Développement économique : « ‘’Je n’ai pas cédé aux pressions des industriels. L’objectif primaire est de sauver des vies humaines ’’ » : « ‘’Je réfute l’analyse selon laquelle le gouvernement serait en train de tâtonner : Ce n’est pas vrai, au point que l’Italie est devenue un modèle de référence pour les autres pays qui prennent les mêmes mesures que nous. Quand nous avons fermé les écoles, on nous observait avec méfiance, maintenant tout le monde le fait. Nous nous basons sur l’analyse quotidienne que nous avons avec le comité technique scientifique et avec l’Institut supérieur de santé. Les mesures sont arrivées dans les délais dictés par cette analyse. Sur la menace de la grève générale de la part des syndicats, nous avons analysé les demandes et sommes arrivés à une synthèse satisfaisante. Le principe de précaution et la protection de la santé publique nous guident. Le gouvernement n’a pas cédé à la pression de la Confindustria, notamment parce qu’il y a un très grand sens des responsabilités de tous les secteurs de production et des entrepreneurs individuels. Toute la métallurgie et toute la fabrication de produits métalliques fermera ainsi que la plupart des produits d’électronique et d’optique. Environ 35% des activités resteront ouvertes. Pour éviter d’avoir des pics de croissance, il faut agir partout. Dans les deux prochains jours de cette semaine, les entreprises pourront organiser leur fermeture, qui devra en tout cas se faire ce mercredi. L’exigence que nous devons assurer aux entreprises est celle de la liquidité. Sur cela, il faudra intervenir ultérieurement et nous devrons allonger les temps du remboursement des financements que nous ferons. Nous devrons adopter un autre décret prévoyant un « éco-bonus » à hauteur de 120%, la banque publique des investissements, le déblocage des chantiers à l’instar du modèle de Gênes. Et puis nous devrons utiliser d’autres ressources pour continuer le parcours entamé avec le décret des 25 milliards’’ ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Attilio Fontana (Ligue), Président de la Région Lombardie : « Le décret est réductif et sans notre accord. Les lombards savent ce qu'ils doivent faire » : « Pourquoi ne pas fermer tous les cabinets, les administrations publiques, les hôtels ? Et les chantiers ? Je dis aux citoyens de suivre les dispositions contenues dans l’ordonnance que j'ai signé samedi. Je vis un sentiment d'impuissance jour et nuit. Qui gouverne la Lombardie sait qu’il peut toujours presque tout réaliser. Grâce à ses ressources et à sa mentalité ce territoire est toujours capable de faire face à tous les problèmes. Mais cette fois-ci tout est différent, nous sommes devant quelque chose de plus grand que nous. Il faut absolument faux que nous renonçons à soigner des patients, nous soignons tout le monde et ne laisserons jamais personne de côté »
ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « " Peu de clarté, hésitations et retards ". Les interventions de Conte critiquées » : « Et à la fin, au quinzième jour d'urgence, c'est le président du Conseil Conte qui est mis en accusation. Non seulement parce que la direction de Palais Chigi, ces derniers jours, semble hésiter mais aussi parce que le dernier message de Conte, par le biais des réseaux sociaux, a jeté le pays dans la confusion. Il faut tout fermer, sauf la production essentielle, mais quelle est la production essentielle ? C'est facile à dire mais plus difficile à comprendre : le décret, annoncé samedi nuit, a été signé seulement hier soir et beaucoup d'Italiens se sont demandé ce qu'ils devaient faire aujourd'hui. Conte a été beaucoup critiqué et Dario Franceschini, chef de la délégation du PD, a dû déclarer, pour protéger le président du Conseil, qu'il devait tout simplement être remercié pour son travail sans répit, parce qu'il était en train d'affronter une responsabilité énorme. Des critiques sont arrivées, évidemment, de la part de l'opposition mais aussi des renziens, très durs avec Conte, accusé de semer la panique par des déclarations qui ressemblent davantage à une télé-réalité, style « La grand frère ». Même le président de la Confindustria, Vincenzo Boccia, a souligné l'exigence de préciser les priorités du monde productif pour permettre la poursuite des activités non expressément incluses dans la liste mais essentielles à la poursuite de l’activité des entreprises essentielles tandis que les syndicats ont protesté pour éviter le risque de trop de dérogations ».
EDITORIAL, Repubblica, S. Folli : « Le destin commun qui nous fait défaut » : « Un décret insaisissable, changeant comme une créature ésotérique. Ou bien il ressemblait à un lego, mais une pièce à la fois. Et il sera différent de celui indiqué à (très) grandes lignes par le président du Conseil samedi à minuit à travers une communication des plus étranges. Hier, par exemple, nous avons su qu’il n’était pas possible de se déplacer d’une commune à une autre, c’est nouveau, sauf urgence absolue. Ces changements récurrents donnent l’idée d’une fatigue générale, ce sont autant de « soufflets » donnés à une communauté courageuse mais désorientée et pleine de peur. Ce qui est bien pire, c’est que jusqu’à hier, nul ne savait de quelle manière auraient lieu la fermeture des activités productives. Une économie dont le PIB vaut 1800 milliards d’euros était d’abord suspendue à un direct Facebook puis à un dimanche d’indiscrétions. Pas de discours éthique pour accompagner la privation de la liberté civile. Ni de souffle d’un destin commun. On navigue à vue. Le NYT a écrit, entre autres, que l’expérience de l’Italie devrait servir à Trump pour éviter les mêmes incertitudes. Il est vrai que c’est une crise sans précédent au cours de ce siècle, c’est un facteur atténuant. Mais l’impression demeure : trop d’aspects ont été affrontés avec légèreté, à la recherche du succès médiatique, avec un oeil (voire deux) vers les sondages. Mortifier les institutions est une erreur qui se paie toujours. C. Schmitt estimait que ‘’celi qui décide sur l’état d’exception est souverain’’, il ne pouvait prévoir cependant l’ère du web ».
ARTICLE, Repubblica, R. Mania : « Fermeture à moitié » - “Le gouvernement : blocus total de la production, puis il l’élargit. Les syndicats prêts à la grève” : « Les syndicats CGIL et UIL se sont dit hier prêts à la grève générale, après une journée de tensions avec les techniciens des ministères lors d’un dialogue à distance, pour défendre la santé des travailleurs. L’accusation portée à Conte est lourde : celle d’avoir annoncé la fermeture des activités productives mais pas toutes. Peuvent continuer leurs activités, entre autres, le textile (vêtements exclus) la chimie, les pneumatiques et la manutention-réparation des véhicules. Mettre un pays à l’arrêt n’est pas simple. Mais le décret de Conte reprend nombre de points du texte de Boccia (Confindustria), qui avait demandé au président du Conseil de revenir sur la décision drastique de tout fermer, annoncée samedi soir tard, ce qui provoque la colère des syndicats. »
ARTICLE, Repubblica, C. Lopapa : « Maintenant, de Salvini à Renzi, le siège de Conte reprend. La droite mise sur les techniciens » - “La Ligue et Forza Italia demandent audience à Mattarella ? Casellati rappelle le président du Conseil pour qu’il consulte le Parlement. Le leader de Italia viva : ‘’non aux communications de reality show” : « Assiéger Conte et tenter de le désarçonner dans le moment de pire fragilité pour le pays. Après les dernières restrictions annoncées par le Palais Chigi et après que le seuil tragique de 5.000 morts ait été atteint. Sous le manteau, on voit des convergences, plus ou moins voulues, entre les deux Matteo (Renzi et Salvini) avec l’objectif de mettre Conte de côté et dans les semaines à venir le remplacer par un nouvel exécutif de santé publique, des techniciens. Une note conjointe vers le Quirinal de Ligue, FI et FdL est partie pour une demande de rencontre avec Mattarella. Que les deux Matteo, par ailleurs, n’aiment pas beaucoup Conte, c’est connu. R. Fico assure que la Chambre continue son travail. A. Casellati semble elle prendre parti en demandant à Conte ‘’un raccord avec les Chambres qui n’a pas eu lieu jusqu’à présent”. Le nom de Mario Draghi revient sur le tapis pour guider un ‘’gouvernement de tous’’ au sein de FI surtout. Le préambule serait que Renzi tourne le dos au gouvernement dans ce moment dramatique ».
SONDAGE Demos-Unipolis-COMMENTAIRE, Repubblica, I. Diamanti, « Dans l’Italie assiégée par le virus, la grande peur est pour l’avenir des enfants » : « Le coronavirus a changé notre vision du monde. Et de la réalité autour de nous avant tout. Il a redéfini notre perception du temps. L’avenir apparaît sombre. Ou mieux : en suspens. Presque 3 Italiens sur 4 pensent que cette période durera ‘’quelques mois’’, 16% évoquent un temps obscur : “au moins un an”, après on ne sait pas. Tous les Italiens (96%) sont inquiets. C’est un sentiment diffus. Au-delà de la santé, l’avenir économique inquiète. Plus simplement – et dramatiquement, de ne pas avoir d’argent pour vivre, pour soi mais surtout pour l’avenir des enfants. L’inquiétude pour les enfants est partagée par plus de la moitié des Italiens (53%) soit 8 points de plus qu’en janvier. Le sondage montre une société qui ne sort pas de chez elle, en état de siège. Tandis que le temps est suspendu. 70% des Italiens, nous l’avons vu, apporte son soutien au gouvernement. Et accepte des mesures qui changent sensiblement la vie. Les Italiens, on le sait, ont toujours eu du mal à supporter les pouvoirs ‘’centraux’’ et la pression fiscale (élevée) par rapport aux autres pays européens. Mais la situation d’urgence, et la peur, changent la donne. Par ailleurs pour 9 italiens sur 10, il est justifié de limiter la liberté des citoyens, au nom de la sécurité. Dans nos sondages, cela fait des années que parmi les citoyens un malaise diffus croît vers la démocratie libérale, au point que beaucoup (la majorité…) souhaitent l’avènement d’un “homme fort”. Tous les partis pour cette raison sont devenus des “partis personnels”, se sont personnalisés. G. Conte, contraint par la situation à prendre des mesures strictes, se présente aujourd’hui comme un “homme fort”, ce qui hier aurait été une image difficile à associer à sa personne. Il faudra donc faire attention. Que notre démocratie ne soit pas contaminée et ne se transforme en corona-démocratie ».
EDITORIAL, Repubblica, F. Rampini : « La deuxième pandémie » : « La deuxième pandémie n’est pas loin, il faut également l’affronter et la soigner : elle s’appelle la Grande dépression, et le nombre de ses victimes sera parallèle à celui du virus. Aux Etats-Unis on ne parle plus de récession car le terme est trop faible. Les prévisions sur le désastre économique ont été mises à jour. On va du scénario Oxford economics (cité par le NYT) qui prévoit au second semestre une chute du PIB de 12% à celui de Goldman Sachs, autrement plus pessimiste : moins 24% du PIB entre avril et juin. Les chômeurs, en fin d’année, pourraient dépasser les 16 millions. Mais le secrétaire du Trésor Muchin fait l’hypothèse d’un scénario encore plus alarmant avec un taux de chômage à 20%, au lieu des 3,5 actuels. La crise de 2008-2009 n’est rien à côté de ce qui va nous tomber dessus. La seule comparaison possible est avec la Dépression de 1929-1933 qui, toutefois, a eu un développement ‘’au ralenti’’ par rapport à ce qui va nous tomber dessus. Même en faisant l’hypothèse que l’année 2020 finisse bien et que l’urgence sanitaire cesse en douze mois (un scénario du Center of disease control, aux USA, qui implique un million de morts), le PIB aura perdu 8,4% et l’économie américaine aura subi un appauvrissement de 1800 milliards. La crise économique tuera. On ne meurt pas seulement du Covid-19. Une méga-récession traîne toujours une augmentation de décès par maladie, suicide, drogue, alcoolisme, violences domestiques, en plus d’une dégradation générale des conditions de santé. La réponse au désastre économique s’organise déjà, mieux que dans le secteur sanitaire, ou que dans d’autres pays. La Maison Blanche et le Congrès négocient une maxi- loi de finances pour atténuer le choc : entre 1.400 et 2.100 milliards d’euros. Il s’agit d’un effort de la dépense publique qui va de 7 à 10% du Pib : le double de celle mise en œuvre par l’administration Obama en 2008-2009, et un multiple de ce que font les pays de la zone euro. 2.400 dollars par famille et 500 supplémentaires par enfant à charge arriveront au Américains du Trésor ; des aides iront aux entreprises si elles ne licencient pas. Mais les critiques arrivent sur les mesures restrictives qui paralysent l’économie. Du Washington post qui demande ‘’de ne pas étrangler la société pour la sauver” au WSJ qui s’interroge de savoir si “le remède n’est pas pire que le mal”. Plus le coût de la Grande dépression deviendra visible et concret, en terme aussi de vies humaines, plus il se peut que l’Amérique ne suive pas une stratégie chinoise : on ne connaît pas les dommages collatéraux des mesures draconiennes appliquées par Xi Jinping ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Canton de Schwyz : l'UDC obtient trois postes dans l'exécutif.
Suisse. Canton de Schwyz. Lors du premier tour de l’élection directe du gouvernement du Canton de ce dimanche 22 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) obtient 3 postes.
(https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/schwyz/herb...)
01:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Parlement du Canton de Schwyz : l'UDC se maintient à 33 sièges sur 100.
Suisse. Canton de Schwyz. Lors des élections de ce dimanche 22 mars 2020 pour le Parlement du canton, l’UDC (SVP en allemand) arrive première et conserve ses 33 sièges sur 100.
(https://abstimmungen.sz.ch/elections/wahl-des-kantonsrate...)
01:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Slovaquie : Boris Kollár du Sme Rodina devient président du Parlement.
Slovaquie. Boris Kollár du Sme Rodina est devenu président du Parlement.
00:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2020
Angela Merkel en quarantaine.
Allemagne. La chancelière CDU Angela Merkel en quarantaine :
https://www.7sur7.be/monde/angela-merkel-se-met-en-quaran...
19:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Wilders et Baudet demandent des mesures plus strictes.
Pays-Bas. Depuis des jours, le dirigeant du PVV Geert Wilders et celui du Forum voor Démocratie Thierry Baudet demandent des mesures plus strictes afin de lutter contre le coronavirus, alors que les rassemblements ne sont pas interdits. Geert Wilders écrit sur Twitter : « Les capacités de soins intensifs se dirigent très vite vers leur maximum, mais beaucoup de gens se rendent aux terrasses, plages, parcs et magasins sans garder complètement leurs distances. Un court lockdown doit être instauré, restez s’il vous plaît à la maison. »
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Des organes de presse annoncent que l’aile nationaliste de l’AfD s’auto-dissout.
Allemagne. Des organes de presse annoncent que l’aile nationaliste de l’AfD s’auto-dissout.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/03/20/la-...)
01:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/03/2020
Conte ferme toutes les usines et services qui ne sont pas strictement nécessaires à la survie du pays.
Italie. Le Premier ministre Conte a parlé avec une heure de retard : il annonce la fermeture de toutes les usines et services qui ne sont pas strictement nécessaires à la survie du pays. Les pharmacies et les supermarchés restent ouverts.
23:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le président léguiste de Lombardie annonce des mesures plus strictes.
Italie. En Lombardie, centre de l'épidémie, le président nationaliste de la région Attilio Fontana annonce des mesures plus strictes : arrêt des entreprises non-essentielles, interdiction de pratiquer des activités sportives et physiques en extérieur même individuellement, ...
23:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Recul du MCG lors des municipales dans le canton de Genève.
Suisse. Canton de Genève. Lors des élections des conseils municipaux de ce 15 mars 2020 au sein des 45 communes du canton de Genève, le MCG perd une trentaine d'élus.
Les écologistes progressent.
17:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2020
Levée de l'immunité parlementaire de Norbert Hofer.
Autriche. La Chambre des députés a permis, ce 20 mars 2020, la levée de l'immunité parlementaire de son Troisième président, Norbert Hofer - qui est aussi le président du FPÖ -, pour une suspicion de corruption lorsqu’il était ministre. Comme Hofer n’était pas à cette époque membre de la Chambre des députés, cette dernière a donné le feu vert. Un individu avait été nommé à une haute fonction par Norbert Hofer et avait fait un don à une association proche du FPÖ.
22:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
La présidence de l’AfD demande l’auto-dissolution de l'aile nationaliste du parti.
Allemagne. La présidence de l’AfD demande, suite au fait que l'aile nationaliste du parti est désormais officiellement surveillée par l’Office de protection de la Constitution, l’auto-dissolution de celle-ci.
Le vote au sein de la direction du parti en faveur de cette demande est de 11 « Oui », 1 « Non » et 1 abstention. Le co-président du parti Jörg Meuthen estime que cette dissolution doit avoir lieu avant la fin de ce mois.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/03/12/l-a...)
18:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Municipales en Bavière : percée des Électeurs libres et des Verts.
Allemagne. Bavière. Lors de l’élection des conseils municipaux et de districts de ce 15 mars 2020, les sociaux-démocrates du SPD chutent fortement et perdent des centaines de mandats. Les sociaux-chrétiens de la CSU reculent, mais restent la première force politique de Bavière avec plus de 1/3 des voix.
Dans aucune des grandes villes, la CSU n’arrive à obtenir une majorité d’élus au sein du conseil municipal et à Bamberg, la CSU perd pour la première fois depuis le Seconde Guerre mondiale sa majorité absolue : les écologistes y sont pour la première fois les plus forts.
Les écologistes sont les grands gagnants au sein des grandes villes.
Les Électeurs libres [localistes de centre-droit], qui gouvernent la Bavière avec la CSU, obtiennent de bons résultats hors des grandes villes.
Les patriotes de l’AfD, décrochant environ 300 mandats, restent insignifiants au niveau municipal.
16:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bavière : la CSU et le SPD restent dominants lors de l'élection directe des maires.
Allemagne. Bavière. Lors du premier tour de l’élection directe des maires, ce 15 mars 2020, le nombre de candidats élus au premier tour a diminué, à cause de l’augmentation du nombre de partis en lice. La chute des sociaux-chrétiens de la CSU au sein des grandes villes semble stoppée : le parti s’y stabilise. Les deux partis établis, la CSU et le SPD [sociaux-démocrates], restent dominants.
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Estonie : l'Ekre donné à 20 %.
Estonie. Un sondage Turu-uuringute AS donne les patriotes de l’Ekre à 20 %.
14:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Ce sera long."
Italie. Revue de presse.
Le coronavirus occupe toujours l’intégralité de l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse quotidienne souligne la possibilité du déploiement de l'armée dans les villes pour assurer le respect du confinement. Les médias insistent sur le fait que l’Italie dépasse désormais la Chine pour le nombre de décès : « L'armée prête pour les contrôles » - "Le nombre de contaminés en Lombardie augmente" (Corriere della Sera), « Milan résiste » - "Record de contaminés à Milan, Conte demande un renfort de médecins en Lombardie'' (La Repubblica), « Médecins de toute l’Italie dans les zones critiques » (La Stampa), « Énergie, baisse de la consommation, comme en 1943 » (Sole 24 Ore), « Virus, les rondes de l'armée » - "3 405 décès, plus de morts qu'en Chine" (Il Messaggero) « Les soldats contre les rusés du virus » (Il Mattino), « Ce sera long » - "Les cas augmentent tout comme l'envie de l'intervention de l'armée" (Il Giornale).
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le nombre de décès en Italie et la possibilité de déployer l’armée pour assurer le respect du confinement.
ARTICLE, La Stampa, P.Russo : « En Italie, plus de morts qu'en Chine » : « En Italie, il y a plus de victimes qu'en Chine et les experts sont préoccupés parce qu'ils n'arrivent pas à s'expliquer cette situation. Peut-être est-ce une question génétique. L'ISS a répondu en mettant l'accent sur l’âge, étant donné que l'Italie a la population la plus âgée d'Europe. Le président du Conseil Conte a demandé le renfort des médecins en Lombardie, la région la plus touchée par la contagion, et a souligné la possibilité du déploiement de l'armée pour assurer le respect du confinement »
ARTICLE, Il Messaggero V. Errante « L’armée déployée contre les violations » : « Les militaires seront ainsi déployés sur le terrain contre les violations des mesures adoptées par le gouvernement pour contenir le coronavirus. Les préfets transmettront à l’administration centrale les demandes des administrateurs locaux qui demandent l’intervention. La mission pourrait être renforcée par l’ajout de 13 000 soldats, pour un total de 20 000 militaires. Le gouvernement pourrait aussi adopter d’autres mesures encore plus rigides. Les activités sportives en plein air pourraient être interdites et les horaires d’ouverture des magasins alimentaire pourraient être réduits. D’autres magasins pourraient être fermés et il serait possible d’effectuer des contrôles sur les déplacements des citoyens par le biais du GPS des portables. Les doutes concernent surtout la santé psychologique des citoyens, contraints de modifier leurs habitudes. Car une chose est sûre, les dispositions seront prorogées au-delà du 25 mars. Ce sont les régions qui le demandent, à commencer par la Lombardie ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, Roberto Gualtieri, ministre de l'Economie : «Intervention forte. De nouvelles mesures pour les entreprises et nous protégerons nos atouts » : « La BCE a adopté des mesures très fortes pour fournir 1 120 milliards de ressources disponibles et a précisé que le programme d'achat des titres sera géré de façon flexible dans le temps et parmi les pays. Nous sommes dans une situation de choc qui concerne tout le monde et, grâce à la possibilité d'utiliser les fonds communautaires, nous disposons de plusieurs milliards de ressources européennes pour prolonger les mesures du décret. Maintenant, nous devons avoir le courage de mettre en place une politique commune et coordonnée capable de soutenir l’effort de nos systèmes sanitaires, de faire face à l'impact économique de la crise et jeter le bases de la relance de la croissance et de notre modèle social. Il faut soutenir les entreprises en leur offrant la possibilité de recourir au chômage technique, d’obtenir des prêts et d'autres mesures de liquidité. En seulement quelques jours, nous avons adopté un décret capable de garantir les ressources nécessaires à notre système sanitaire ainsi qu'à tous les autres travailleurs. Ce décret pourra être amélioré. Je trouve que le ton utilisé par l'opposition illustre une démagogie totalement inutile en ce moment. Nous sommes face à une tragédie dévastatrice et je demande à tous d'avoir davantage le sens de l'Etat. Pour faire repartir l'économie il faut absolument bloquer la contagion et il faut mettre en place des solutions innovantes, comme les titres européens utilisables aux mêmes conditions, par chaque pays ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, A. La Mattina : « Appel de Mattarella aux partis : " Unis face aux Italiens " » : « Le Président de la République Mattarella est en train de tout faire pour maintenir unis le pays et les forces politiques de majorité et de l’opposition. Il n'est pas facile de garder un esprit d'unité nationale mais, en ce moment d'urgence, avec des centaines de citoyens qui meurent du coronavirus, il a lancé un appel aux leaders de droite et au Président du Conseil Conte pour travailler ensemble et éviter les divisions politiques. Il demande à tous de collaborer pour pouvoir adopter rapidement les mesures du décret « Cura Italia » qui sera discuté la semaine prochaine au Sénat ».
ANALYSE Sole 24 Ore L : Palmerini « Après la BCE, le Quirinal pousse les partis politiques à collaborer » : « Les appels d’hier de Mattarella à Conte et aux trois leaders de droite avaient comme but d’éviter un déchirement parlementaire inopportun en ce moment d’urgence. Surtout avec ce que l’Europe est en train de faire et après le grand pas en avant de la BCE. C’est justement la volonté de ne pas gaspiller l’initiative de Francfort qui a poussé Mattarella à agir. Cela a eu aussi un effet secondaire : dévoiler encore une fois les différences entre les trois partis de droite. Cette période est utile à Meloni pour se distinguer de Salvini. Le moment est propice pour faire de la politique, pour comprendre et représenter l’humeur du pays qui, a vu des sondages, semble s’accrocher aux institutions. Berlusconi et Meloni l’ont compris mieux que Salvini ».
EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Une dramatique épreuve de maturité » : « La tragédie nationale, marquée chaque soir à 18 heures par des chiffres qui glacent le sang, impose à la classe politique une extrême et urgente preuve de maturité. A toute la classe politique. A une majorité PD-M5S-Leu, que l’on dit faible, appelée à faire face à la pire crise depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et à une opposition encore gonflée d’intentions de vote (entre 45 et 49% selon les sondages) mais modeste et souvent conventionnelle dans ses propositions politiques, entre maximalisme ou de peu d’intérêt. La crise sanitaire peut être une occasion de renouvellement pour notre pays. I. Diamanti expliquait hier que Giuseppe Conte n’a jamais été aussi populaire et on le comprend : dans les situations graves, les gens regardent avec espoir celui qui tient la barre. La coalition reste ce qu’elle est, fragile et inadéquate, mais elle fait face à une épreuve sans précédent. Le décret qui devrait passer dans les prochains jours n’est qu’un premier pas, insuffisant certes et qui manque par moments de clarté mais le pas est fait, en attendant de savoir quelle sera l’aide effective d’une Europe qui n’a jamais semblée si près de la chute. La droite se plaint de ne pas avoir été plus impliquée dans la définition des mesures. Peut-être mais la crise sera longue et les motifs de convergence ne manqueront pas. C’est que souhaite Mattarella et il est positif de voir le changement de ton de l’opposition après lui avoir parlé. Cette tragédie est une épreuve de maturité pour une classe politique qui doit encore démontrer qu’elle est capable d’être une classe dirigeante »
ARTICLE, La Stampa, B. Fiammeri « Le centre droit à Mattarella : nous sommes prêts à la confrontation » : « Le Président de la République a lancé un appel à tous les partis, de majorité et de l’opposition, à l’unité et à une plus grande collaboration. Dans un moment aussi dramatique où l’Italie dépasse la Chine en nombre de victimes du coronavirus, le Chef de l’Etat a fait un tour d’appels téléphoniques à tous les leaders des principaux partis, à commencer par ceux de droite. Mattarella a été direct : c’est le moment de la ‘’collaboration et de la capacité d’écoute réciproque’’. Un message qui semble être passé si l’on en croit le climat plus détendu lors de la réunion avec les chefs de groupe de la Chambre et la décision finale a été prise de commun accord. Salvini a dit ‘’nous avons répondu au Chef de l’Etat que nous avions un tas de propositions à faire et que nous sommes disponibles pour collaborer’’. Salvini en a profité pour répéter la forte opposition de la Ligue à la norme prévoyant un allégement des peines de prisons. Puis il a dit ‘’Si Conte m’appelle, je suis prêt à le rencontrer même dans la nuit pour lui présenter nos propositions car pour collaborer il faut être deux’’. Aucun appel n’est pour l’instant arrivé depuis le Palais Chigi. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de possibilité de modifier le décret « Cura Italia » avec l’introduction de certaines propositions venant de l’opposition. Mais à condition que cela ait comme objectif d’améliorer le décret et que cela ne soit pas une façon de récupérer de la visibilité. On le verra dans les prochains jours, quand le texte arrivera au Sénat. Une chose est sure, c’est l’appel du Quirinal à changer de ton. Meloni a tenu à rappeler que ‘’Fratelli d’Italia a fait part de sa pleine disponibilité au gouvernement’’ à condition que ‘’l’objectif du gouvernement soit le nôtre car, pour nous, l’intérêt de l’Italie et des Italiens vient avant tout’’. Quant à Berlusconi, il a manifesté sa disponibilité ‘’à condition que certaines de nos propositions soient accueillies’’, tout en rassurant Mattarella que certains propos déplacés venant des rangs de Forza Italia n’avaient pas du tout son accord ».
ENTRETIEN, Il Giornale, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia « J’ai dit à Conte qu’il fallait éliminer toute contrainte, tout obstacle pour aider l’économie et les entreprises. Le décret « Cura Italia » semble aller dans une toute autre direction. Le chômage technique proposé représente une reddition. Nos relations avec Conte sont franches. Comme promis à Mattarella, nous sommes disponibles à proposer des solutions. Nous avons proposé depuis longtemps le « Golden share ». Je suis une vraie Européenne. J’ai grandi avec ce mythe. Si je passe pour une eurosceptique, c’est à cause de cette Union Européenne qui brouille les cartes. Je suis pour une Europe fédérale, qui laisse les Nations faire ce qu’elles savent bien faire. Par exemple, il n’y a pas de protocole sanitaire commun. Et il n’y a pas une manière univoque de compter les victimes du coronavirus. Du coup, les chiffres sont faussés et plusieurs pays nous cachent la vérité. La BCE a fait tout son possible pour mettre l’Italie à genoux. Christine Lagarde a enfin agi car maintenant il y avait les intérêts de Paris et de Berlin qui étaient en jeu. En réalité, on veut accompagner Rome vers le plan de sauvetage. Ce qui signifie pour nous soumission, placement sous tutelle. Pour notre salut, bien sûr ! Comme cela a été fait à la Grèce ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Les Republikaner obtiennent un siège au sein du conseil de district de Dillingen an der Donau.
Allemagne. Bavière. Conseil de district de Dillingen an der Donau. Lors des élections municipales et de districts de ce 15 mars 2020, die Republikaner obtiennent 1 siège au sein du conseil de district de Dillingen an der Donau avec 2,2 %, alors que l’AfD y décroche 5,5 %. La CSU y est première avec 32 %.
(https://www.wahlen.landkreis-dillingen.de/kommunal/kreist...)
00:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bavière : l'AfD obtient 300 élus au sein des conseils municipaux et de districts.
Allemagne. Bavière. Lors des élections municipales de ce 15 mars 2020, l’AfD a obtenu environ 300 mandats au sein des conseils municipaux et de districts.
Corinna Miazga [Présidente de l'AfD de Bavière] : "Nous disons merci pour les 300 mandats."
00:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2020
L'AfD obtient 4 sièges à Nuremberg.
Allemagne. Bavière. Nuremberg. Lors des élections municipales de ce 15 mars 2020, l’AfD obtient à Nuremberg 5,71 % et 4 sièges. La CSU est première avec 31,52 % et 22 sièges.
(https://www.nordbayern.de/region/nuernberg/ergebnisse-der...)
L’élection du maire verra un second tour entre le candidat CSU et le candidat social-démocrate (SPD).
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"Conte : le blocus total ira de l'avant."
À Bergame, l’armée emporte des cercueils vers d’autres villes afin de les incinérer car le crématorium de Bergame est submergé.
Italie. Revue de presse.
Le coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse écrite souligne notamment les appels du Président du Conseil et de la ministre de l'Intérieur au respect des mesures de confinement mises en place, ajoutant que des mesures plus restrictives pourraient être prises. Les titres relèvent également la hausse du nombre de décès : « Conte : le blocus total ira de l'avant » (Corriere della Sera), « "Soyez responsables, ce seront des jours cruciaux" » - "L'appel de la ministre Lamorgese aux Italiens'' (La Repubblica), « Virus, record de morts » - "Les chiffres dépassent ceux de la Chine'' (La Stampa), « Cura Italia, il faut des règles sures » (Sole 24 Ore), « Virus, le blocus total imminent » (Il Messaggero), « ''Il faut des modifications au décret'' » - ''Entretien de Silvio Berlusconi qui lance un appel à Conte'' (Il Giornale), « Le sport bientôt interdit » (Il Mattino).
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le plan mis au point par la BCE, le pic de contaminés enregistrés hier en Italie et enfin le « tour de vis » du gouvernement sur le non-respect des confinements.
COMMENTAIRE, Corriere, S. Cassese : « L'Etat ne peut pas s'arrêter » : « L'Etat ne ferme pas pour cause de maladie. Le pays est donc nécessairement divisé en deux : une partie des gens est enfermée par le couvre-feu ; une autre partie est au travail, parce que, sans elle, on ne pourrait aller de l'avant. La Constitution ne tolère pas de pause, de discontinuité, elle ne se rend pas face à la maladie. Nous nous trouvons dans un de ces moments critiques. Les organes constitutionnels, l’appareil de défense, les personnes en charge des relations avec l'étranger, celles qui gèrent les services essentiels (transports, électricité, communications), le circuit de l'information, sans parler de ceux qui sont en première ligne, les opérateurs sanitaires, public ou privés, font tous partie de ce noyau essentiel sans lequel non seulement l'Etat lui-même, mais la société qu'ils représentent aussi, ne pourraient survivre. En première ligne, le Parlement, qui représente cette société et qui est à la recherche, difficile, d'une manière de conjuguer le respect du droit à la santé de ses membres et le devoir de faire entendre la voix de la société au sein des institutions. "Vous qui vivez en toute quiétude/bien au chaud dans vos maisons" (pour rappeler les mots de Primo Levi), vous ne pouvez pas l'oublier ».
ARTICLE, Corriere della Sera M. Galluzzo. « Il est inévitable de prolonger le confinement» : « Selon le Président du Conseil Giuseppe Conte ‘’Il est clair que les mesures adoptées, celle de la fermeture de plusieurs activités entrepreneuriales et celle concernant l’école, ne peuvent qu’être prorogées lors de leurs échéances. Il faut utiliser le bon sens et agir, tous, avec la plus grande conscience. Les sanctions pénales pour ceux qui braveront les mesures seront appliquées de manière sévère. Nous ne cachons rien aux citoyens’’. Le chef du gouvernement révèle aussi qu’un autre décret économique est imminent : ‘’je pense que d’ici deux semaines, nous serons prêts à le signer. On est en train d’y travailler jour et nuit. Ce sera un instrument débloquant les investissements publics comme jamais auparavant, du moins par rapport à ces dernières dizaines d’années. C’est quelque chose que personne n’a réalisé auparavant et dont l’Italie a désespérément besoin pour une relance économique après le coronavirus’’. Au ministère de l’Economie, le travail pour une modification de la législation sur le Golden Power est en train de s’étoffer concrètement »
ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-A.Ziniti : « Le gouvernement relance. Lamorgese (Intérieur) : nouvelles interdictions s'il n'y a pas de sens des responsabilités » : « Dans un jour ou deux, le gouvernement pourrait décider d'intervenir de nouveau sur les mesures de distanciation sociale pour prévenir la contagion. Le gouvernement est prêt à faire passer de nouvelles limitations si nécessaire. 8.300 personnes qui ont eu hier une amende. La ministre Lamorgese le confirme à Repubblica : "ce sont des jours cruciaux pour contenir l'épidémie. Chacun d'entre nous doit devenir son propre contrôleur". Sur la table, l’interdiction totale de faire du sport en plein air. Un autre problème épineux que le gouvernement veut affronter : celui des centres pour migrants où 86.000 personnes sont accueillies. L'Intérieur étudie un plan pour alléger les centres en trouvant, avec les Préfets, d'autres structures de petites dimensions où transférer une partie des migrants ».
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, A. Ziniti : « Soyez responsables, ce seront des jours cruciaux » : « La ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, a lancé un appel à tous les Italiens pour le respect des mesures de confinement adoptées et mises en place par le gouvernement pour tenter de bloquer la contagion du coronavirus. Lamorgese a souligné l'importance d'être responsables et de rester à la maison, parce qu'il y a encore trop de monde dans les rues et ces jours seront cruciaux pour comprendre quelle est la véritable situation. La ministre a ajouté que, même si l'engagement et les efforts pour contenir la diffusion de cette épidémie sont énormes, des mesures plus restrictives pourraient toutefois être prises en raison du non-respect des règles et qu’un « blocus total » serait imminent, avec l'interdiction du sport et des promenades et la fermeture partielle des supermarchés le dimanche ».
ARTICLE, La Stampa, P. Russo : « En Italie le record des morts : 475 en une seule journée. La tendance des contaminations reste stable » : « Un nombre aussi élevé de morts n'a jamais été enregistré, pas même en Chine. Le total des décédés frôle le seuil des 3 000. Beaucoup s'interrogent sur les causes d'une mortalité si élevée qui atteint 8,3% contre 3% en Chine et des taux encore plus bas dans d'autres pays d'Europe. Des chiffres qui font peur au gouvernement qui décidera la semaine prochaine s’il faut prolonger et voire durcir le confinement. En Lombardie, on construit des hôpitaux de campagne pour faire face au manque de places en soins intensifs. Le Ministre de la Santé a encore grondé les Italiens : ''Il y a encore trop de personnes qui ne respectent pas les règles''. Dans la journée des deuils, il y a aussi quelques notes positives: le nombre de personnes guéries sont de 37% par rapport à mardi et le nombre de contaminées est en baisse de 300 personnes dans les dernières 24 heures. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Attilio Fontana, Président de la Région Lombardie : « Je vois des gens qui n'arrivent pas à respirer et d'autres qui se promènent » : « '' Je me fâche contre tous ces gens qu'on voit sans cesse dans les rues. Cela fait des semaines que nous répétons qu’il faut rester à la maison, nous ne le faisons pas pour jouer au méchant, c'est la seule arme que nous avons pour limiter la propagation du virus. Nous le disons gentiment une dernière fois, sinon nous devrons penser à quelque chose d'autre. Dans nos hôpitaux, le personnel fait un travail surhumain, je voudrais que ceux qui sortent se promener essaient d'imaginer ce que peut vouloir dire s'occuper en même temps de cinq ou six patients attachés à un fil de vie. Le Ministre Boccia a proposé aux régions les moins touchées d'envoyer leurs médecins en Lombardie. Et j'ai demandé aux médecins retraités ou qui travaillent dans le privé de venir travailler avec nous. En guerre, on n'économise pas sur les munitions. L'Espagne a investi 200 milliards, si l'on veut sauver un territoire stratégique comme le nôtre il faut être capable de faire un sacrifice de cette portée. Voyons qu'elle sera l'aide de Rome pour la construction du pôle de réanimation de la Fiera mais je comprends que les demandes sont nombreuses sur tout le territoire. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea-C. Lopapa : « La Ligue boycotte l'accord sur la procédure simplifiée pour les décrets anti-virus » - « Le « non » salvinien met en difficulté la commission spéciale pour accélérer les mesures d'urgence. Dans l'hémicycle au Sénat le 8 avril » : « Matteo Salvini tente de mener à bien son projet de balayer l'unité nationale née de l'urgence coronavirus. Il appelle Berlusconi et Meloni et bouleverse la ligne commune adoptée : non à la Commission spéciale proposée par Fico pour éviter la contagion ; non à la norme pour faire sortir de prison les détenus avec condamnations inférieures à 18 mois (avec bracelet électronique et à leur domicile). Salvini dit : "si au nom de l'urgence sanitaire on veut faire passer le MES ou vider les prisons, la Ligue ne suivra pas’’ ».
ANALYSE, Sole 24 Ore L. Palmerini « Quelle est la finalité de l’attaque de Salvini contre Conte et l’Union Européenne » : « Il s’agissait d’une non-trêve, cela était clair. Mais une attaque aussi forte contre le gouvernement, personne ne s’y attendait au sein de la majorité. Le chef de l’opposition est en train de mener un jeu ambigu et glissant. Difficile de comprendre son but puisqu’à ce stade il n’y a pas d’élections à l’horizon. Le seul objectif plausible serait celui de se débarrasser de Conte en l’accusant de l’énième impolitesse institutionnelle face à l’opposition, en ne permettant pas l’information des Chambres. Et la présence en conférence de presse d’un eurosceptique comme Alberto Bagnai à côté de Salvini en dit beaucoup. Mais il y a un doute qui se renforce : le leader de la Ligue tente de reprendre l’espace médiatique non pas par rapport à Conte mais plutôt face à ses collègues Zaia et Fontana qui sont sur le terrain et sont en train d’offrir un discours opposé au gouvernement avec un autre ton et un autre contenu que celui de Salvini : un contenu, un style pragmatique et plus institutionnel qui maintient le dialogue avec l’exécutif sans perdre de vue les objectifs. C’est peut-être cette Ligue là que Salvini craint, cette Ligue qui est venue avant lui et qui a plus d’expérience. Ils sont bien plus crédibles par rapport à Salvini avec ses slogans et sa stratégie incompréhensible ».
ENTRETIEN, Il Giornale, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia et ancien Président du Conseil : «’’Des modifications du décret sont nécessaires’’ » : « ‘’Il aurait fallu agir avant et avec plus de précision, évitant des annonces floues et l’enchevêtrement de décisions contradictoires. Le décret de loi qui vient d’être adopté est absolument insuffisant et ne permettra pas la survie des entreprises et la sauvegarde de l’emploi ni permettra une successive reprise. Il faudra certainement faire davantage pour les catégories économiques et le monde de l’entreprise. Des modifications seront nécessaires s’ils veulent notre soutien au Parlement. Nous avons dès le début collaboré de manière constructive avec le gouvernement, comme cela est juste dans des situations d’urgence comme celle-ci, qui est comparable à une guerre. Nous travaillons ensemble et nous le ferons avec n’importe quel gouvernement, face à l’urgence sanitaire et économique. Les rôles de la majorité et de l’opposition demeurent bien distingués. Il faut une réponse sanitaire qui soit homogène au niveau européen pour qu’elle soit efficace. L’Europe, à part des déclarations déplacées d’il y a quelques jours, s’en sortira et sera bien différente de celle d’hier. Elle doit activer tous les mécanismes d’injection de liquidité. Il faut que le MES soit transformé en un fonds de stabilité’’ »
SONDAGE Demos/COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti : « La confiance dans le gouvernement n'a jamais été aussi élevée » : « L'orientation politique des Italiens n'a jamais été aussi difficile à tracer ou, au contraire, n'a jamais été aussi simple. Aujourd'hui, en effet, les partis et leurs leaders jouent les seconds rôles. Au centre de la scène, un seul protagoniste, un seul (con)texte : le coronavirus, qui suscite la peur mais aussi un sentiment (in-)attendu dans notre pays, le retour de l'orgueil national. Par ailleurs, les intentions de votes apparaissent stables. Ceci étant, les citoyens regardent dans une autre direction. Et même la peur, principal argument de la campagne électorale permanente ici, a changé de visage : ce n'est plus "l'autre", l'étranger qui arrive d'ailleurs, 'd'Afrique, de la mer. C'est un ennemi invisible, et la tentative de fermer les frontières n'y change rien. Nous nous sommes donc enfermés. 95% des Italiens disent avoir peur, "beaucoup" ou "assez" du coronavirus. Un sentiment de solidarité diffus émerge. Le gouvernement et le président du Conseil Conte recueillent le soutien de 7 Italiens sur 10. Un niveau jamais atteint par l'Atlante politique de Démos ces dix dernières années. Quasiment tous, ou presque, estiment positif (avec un vote égal ou supérieur à 6) le comportement du gouvernement face à cette urgence. Les autres acteurs publics impliqués sont aussi vus positivement : le système sanitaire in primis, la Protection civile. Les Régions, avec un jugement très positif des gouverneurs de Lombardie et Vénétie. Les journalistes et le système d'information aussi sont appréciés. "L'opposition" ne suscite pas d'attitudes d'"opposition" ou d'hostilité, dans cette phase. "Les autres" maintenant sont les autres gouvernements européens dont l'action est vue comme étant moins efficace que celle de notre gouvernement. Pour cette raison aussi, la confiance dans l'UE chute sous les 30% - ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Espérons que la menace commune puisse contribuer, au moins, à renforcer le gouvernement de l'Union, le sentiment européen, comme cela s'est produit en Italie, au gouvernement et au sentiment national ».
ARTICLE, Repubblica, M. Crosetti : « Les amendes : ''elle m'a chassé de la maison'', ''je dois jouer au loto", les excuses de ceux qui sortent se promener » - « La fantaisie incroyable de la part des personnes contrôlées, qui risquent 200 euros d'amende et une plainte" : "De nombreuses excuses pleines de fantaisie, qui peuvent cependant coûter cher, de la part des personnes contrôlées : de nombreuses personnes âgées - "je vais acheter mon pain dans l'autre ville, il est meilleur'' ; une femme qui répond agacée : ''vous ne voyez pas comment je suis coiffée? J'ai absolument besoin d'une mise en plis !'' ; un homme qui dit ''je voulais juste prendre un café" - à 90 km de chez lui...L'amour est un bon motif ou une excuse souvent utilisé : ''je vais chez ma fiancée" a dit un jeune, ne sachant pas qu'un contrôle serait effectué : dommage, sa fiancée a confirmé qu'ils ne se voyaient plus depuis un an ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Ainsi Francfort aide l'Italie et maintenant décide sans unanimité » : « Encore une fois la Banque Centrale Européenne sauve l'Italie de la menace d'une asphyxie financière, et donc d'un programme dirigé par l'extérieur en style troïka, et évite que l'euro finisse en morceaux. Les 750 milliards d'euros du nouveau 'Pandemic Emergency Purchase Program ' sont la réponse que la banque centrale aurait dû donner jeudi. Cette fois-ci elle ne s'est pas épargnée dans son engagement. Du reste, elle n'avait plus le choix. L'erreur de Christine Lagarde, qui avait donné l'impression de se défaire du rôle de garant de la tenue financière des gouvernements en crise de liquidité, ne pouvait pas être corrigée seulement par des déclarations rassurantes. La nouvelle présidente française de la BCE devait mettre en jeu beaucoup d'argent pour prouver que sa « gaffe » n'aurait eu aucune suite. Cette fois-ci Lagarde porte le Conseil à une décision de majorité – certains des banquiers centraux les plus rigides n'ont pas voté en faveur – et elle obtient le résultat. Sans le soutien de la BCE pour l'Italie la prospective de devoir demander l'aide du Fond de sauvetage ESM se faisait de plus en plus concrète. Le problème est qu'imposer aux gouvernements des réformes difficiles et une vigilance asphyxiante, sur le modèle de la Troïka, serait politiquement inacceptable au cours de cette calamité dont personne n’est responsable »
ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-A. D'Argenio : « Coronabond, l'UE tente. Conte avertit les faucons : conditions égales pour tous » : « Paolo Gentiloni le dit clairement : "à crise extraordinaire, mesures extraordinaires. Nous parlons aussi de coronabonds". Conte et Macron avaient rompu le tabou mardi, en vidéoconférence avec les autres leaders européens. Depuis hier, le maxi-plan européen est à l'étude de la Commission et du MES, mené par l'allemand K. Regling. Entre vendredi et lundi, les institutions de l'UE mettront sur la table les propositions élaborées, et ce sera au tour des ministres des Finances de les discuter pendant l'Eurogroupe pour que les leaders l'aient jeudi, mais on tente de faire plus vite. Aujourd’hui pour accéder au MES, des conditions dures sont prévues, avec la signature d'un mémorandum par la troïka de l'UE. L'escamotage serait de lier l'aide uniquement à la lutte contre le coronavirus. L'intervention du MES, selon les intentions de Bruxelles, devrait activer automatiquement le programme d'achat illimité des titres d'Etat de la BCE, vrai bazooka européen. Reste à comprendre si Christine Lagarde sera en mesure de convaincre tout le conseil à s'embarquer dans cette entreprise »
ENTRETIEN, Il Foglio, de David Sassoli, président du Parlement Européen : « Les 1500 milliards sur la table » : « ‘’Cette crise ne sera pas affrontée comme celle de 2008 qui avait généré de fortes inégalités. Nous sommes dans un contexte très différent. Aujourd’hui, chaque pays membre peut déroger au Pacte de stabilité jusqu’à 20% de son PIB. A ces chiffres, il faut ajouter les 500 milliards du Fonds de Stabilité, le MES. Certains disent que l’application du MES implique la mise sous tutelle de la part de la troïka. Ce sont des sottises, cela n’est plus ainsi depuis la dernière législature. La réaction de l’Europe, avec ces 1 500 milliards mis sur la table, est une réponse convaincante’’ ».
ANALYSE, Il Messaggero, A. Orsini : « Cette erreur de croire que le monde globalisé est fini » : « Le coronavirus mettra un frein à la mondialisation. Lest Etats arrêtent les vols et ferment les frontières et, quand le virus sera vaincu, le monde ne sera plus le même. Telle est la thèse prédominante qui a l'aspect d'un article de foi, parce qu'en effet il n'y a aucune preuve qui puisse faire penser à une telle conclusion. Même après le désastre de Tchernobyl, qui avait infecté non seulement les personnes mais aussi toute la création, la mondialisation était devenue encore plus impétueuse. On n'arrive pas à comprendre pourquoi ce virus devrait marquer sa fin. Au contraire, la thèse opposée est que le coronavirus permettra probablement davantage de croissance de la mondialisation, par une nouvelle habitude à travailler de la maison et donc obligeant les entreprises et les employés à s'engager à gagner un marché global plus élargi ainsi que par les universités qui, en mettant en ligne leurs leçons, obligeront les étudiants à apprendre et parler l'anglais ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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