Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/06/2019

Le Vlaams Belang doit recevoir des sièges dans les conseils d'administration d'institutions culturelles flamandes de la Région bruxelloise.

VB.jpg

Belgique. Région de Bruxelles. À la suite des résultats des élections régionales du 26 mai 2019, le Vlaams Belang a le droit de siéger au sein des conseils d’administration de plusieurs institutions culturelles flamandes de la Région bruxelloise.

" Ligue-M5S, trêve forcée."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La décision de Bruxelles sur les comptes publics italiens et la question de la pérennité du gouvernement font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite anticipe d’une part une notification d’infraction de la part de la Commission Européenne et d’autre part l’instauration d’une « trêve forcée » entre les deux leaders de la majorité gouvernementale : « Le ‘’non’ de l’Europe à la dette italienne, Ligue et M5S affichent l’entente sur le décret ‘’chantiers’’ » (Corriere della Sera), « La tourmente qui arrive de l’Europe » - ‘’La Commission retoque l’endettement italien. Trêve de façade entre Salvini et Di Maio’’ (La Repubblica), « Tria promet ‘’nous corrigerons les comptes’’ » - ‘’Engagement de l’Italie dans l’annexe de la lettre adressée à Bruxelles’’ (La Stampa), « Gouvernement, preuves d’entente en vue de la sanction UE » - ‘’Le Quirinal [présidence de la République] prévient Di Maio : sauvegarder les comptes publics’’ (Il Messaggero), « Ligue-M5S, trêve forcée » - ‘’Le risque de sanctions pousse les deux leaders au dialogue’’ (Il Mattino), « La farce finale » - ‘’Trêve armée entre les deux partis’’ (Il Giornale), « Paix armée » (Il Fatto Quotidiano), « Le Quirinal demande à renouer avec l’UE » - ‘’Preuves de trêve au sein du gouvernement’’ (Avvenire).

Journaux télévisés : L’accord des deux partis de majorité sur le décret « débloque chantiers » et la lettre de Bruxelles sur les comptes publics italiens font les gros titres.

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero S. Canettieri « Les deux négociateurs derrière le dégel » : « Les deux Secrétaires d’Etat de la Ligue et du M5S se sont appelés et ont posé les conditions pour ‘’faire à nouveau de la politique à une table et pas dans les journaux’’, afin de tenter de faire sortir la coalition du brouillard des bluffs et des piques réciproques. Depuis le Palais Chigi, on fait savoir qu’il est trop tôt pour parler de paix, ‘’le mot trêve est préférable’’ et que l’hypothèse d’élections anticipées reste toujours valable. Toutefois, un rayon de soleil semble s’entrevoir, surtout pour le M5S. L’espoir que la table ne saute pas a été donné par l’entente sur le « débloque chantiers ». Les deux Secrétaires d’Etat font à peu près le même raisonnement : la situation est délicate et le climat est susceptible des humeurs des deux chefs. Le départ pour Bruxelles de Giorgetti serait pour le Gouvernement la meilleure des assurances sur la vie, puisque de Di Maio au dernier des 5 Etoiles personne ne l’apprécie ».

ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate : « Être au gouvernement ou rompre. La lutte au sein du M5S » : « La « trêve » entre les deux leaders de la majorité gouvernementale à la suite de l’appel du Président du Conseil G. Conte et des pressions du Quirinal est forcée. Le M5S, bien qu’affichant l’entente sur le décret ‘’débloque chantiers’’, considère que le contrat de gouvernement signé avec Salvini n’est plus suffisant, parce qu’il faut dresser la liste des choses à faire mais il faut aussi donner l’ordre chronologique, respecter la façon et la forme. L’armistice entre la Ligue et les Cinq Etoiles pourra durer deux ou trois jours, mais après les deux vice-présidents du Conseil vont se retrouver face à face. La lutte interne au sein du M5S continue, si être ou non au gouvernement, et même Casaleggio demande les élections anticipées, sinon la Ligue pourrait assimiler d’autres voix ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le Quirinal attend de voir le test sur les comptes publics et l’UE » : « Le discours du Président du Conseil Conte semble avoir provoqué un premier effet. Hier il y a eu un appel téléphonique de dégel entre les deux vice-Présidents du Conseil Salvini et Di Maio. Mattarella a été clair sur le fait que la trêve doit tenir le test imminent de l’Europe et des comptes. Voici le doute qui demeure et qui a été évoqué avec Di Maio lors de son entrevue au Quirinal, poussant ce dernier à trouver le chemin du dialogue avec Bruxelles et de la prudence sur les comptes. Toutefois, les signaux du leader de la ligue demeurent ambigus. Bref, malgré la manœuvre habile de Conte, il se peut qu’on revienne à la case de départ. Sur ce point, Conte a été clair et les fibrillations sur les marchés auraient comme responsable Salvini. Susciter une crise et aller aux élections anticipées dans une situation de tensions sur nos titres d’Etat serait un pari très risqué. C’est ce qui pousse Mattarella à la prudence. Et à l’attente de voir s’il y a vraiment une trêve. Ce qui sera évalué lors des deux tests croisés : l’Europe et les comptes publics »

ENCADRE La Stampa M. Sorgi « Conte, l’homme de réserve du M5S » : « La trêve décidée hier entre Salvini et Di Maio, bien qu’elle soit présentée comme résolvant tout, reste circonscrite au décret pour débloquer les grands chantiers. Après la conférence de presse de Conte, Di Maio a tenté de rassurer le Président Mattarella, sans y parvenir totalement. Conte a agi comme il a agi car le M5S le lui a demandé et s’y opposer aurait été une cassure réelle avec le Mouvement qui l’a porté au palais Chigi, après des compromis lors la campagne électorale et dans son rapport avec la Ligue. Or, en cas d’élections anticipées, ce n’est pas Di Maio qui se représentera étant donné la règle des deux mandats et le très mauvais résultat aux Européennes, ni Di Battista qui n’est en mesure de représenter la ligne de l’opposition – actuellement minoritaire au M5S. Conte pourrait se transformer en l’homme de réserve, même si on ne pas peut dire s’il s’agit de son ambition ou d’une illusion ».

EDITORIAL Il Messaggero M. Gervasoni « La fin de l’alibi et l’heure du tournant pour le pays » : « Nous estimons qu’il est clair, comme cela le sera sans doute pour les deux vrais chefs du gouvernement, M. Salvini et L. Di Maio, qu’il n’est pas possible de continuer de la sorte encore longtemps. Les deux partis de majorité devraient réécrire le contrat de gouvernement pour prendre en compte le renversement des rôles après les élections européennes. La logique voudrait aussi que Salvini fasse tomber le gouvernement pour capitaliser le résultat des dernières élections. L’Italie a surtout besoin d’un choc de croissance, d’ouvrir les chantiers, de faire augmenter les investissements par le biais de la réduction fiscale. Il s’agit de décisions qui ont besoin d’un exécutif bien soudé. Donc, que Salvini et Di Maio parviennent à signer un nouveau contrat, sinon autant aller aux élections anticipées ».

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa: « Accepter la réalité d’un gouvernement Salvini. » : « Matteo Salvini n’est pas un mal mineur par rapport à Luigi Di Maio, ça nous la savons, mais la question qui se pose actuellement est la suivante : un gouvernement Salvini est-il un mal mineur par rapport à un gouvernement Salvini-Di Maio ? Le gouvernement est actuellement bloqué et après le résultat des dernières élections qui a accentué la paralysie, un scenario doit être évoqué : un pays guidé par Matteo Salvini. Nous ne savons pas quand cela se passera, mais si la Ligue décide de bloquer le gouvernement et de provoquer des élections, elle aura une situation de rêve avec des concurrents affaiblis. Un gouvernement dirigé par Salvini est une possibilité concrète. Le chercheur Guido Tabellini écrit aujourd’hui dans Il Foglio qu’un gouvernement guidé par Salvini serait une bonne chose pour le pays et permettrait de rompre avec une situation de crise politique dans laquelle les différents partis ne pensent qu’à court terme.  Pendant que le M5S a démontré son incompétence politique, la Ligue a au contraire démontré qu’elle était capable de tout, particulièrement dans le domaine économique, avec un euroscepticisme dangereux pour l’économie italienne. Mais la Ligue est également capable de transformer un salvinisme de lutte, davantage utile pour plaire que pour gouverner, en une gouvernance calme, et raisonnable. En somme, Salvini devrait se transformer par rapport à ce qu’il est, tout d’abord recherchant un dialogue avec le vieux centre-droit, et instaurer un dialogue avec les autres pays européens, sur une transformation des règles, plutôt qu’une sortie brutale de l’UE. Il devrait finalement faire le contraire de ce qu’il a fait jusqu’alors. Le futur de l’Italie se fera vraisemblablement avec Salvini »

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Cremonesi : « ‘’ Nous nous sommes entendus ‘’, mais pour le leader de la Ligue le test décisif est sur les impôts » : « Le sens des mots de Matteo Salvini est authentique, même si un peu décevant pour les partisans de la Ligue et, peut-être, lu avec un fil d’ironie : ‘’ Avec Luigi nous nous sommes très bien entendus ‘’. Tandis que le parti est euphorique pour le résultat électoral, Salvini a répété à tout le monde que l’appel téléphonique d’hier avec Di Maio, le premier depuis longtemps, a été très important pour clarifier leurs intentions, même s’ils n’ont parlé que du décret ‘’ débloque chantiers ‘’. Pour cette raison, la Ligue pense qu’il ne faut pas parler de remaniements mais que Conte devrait quitter l’intérim du ministère des Affaires Européennes, qui était à la Ligue, laissé par Paolo Savona, parce que la Ligue a remporté les élections européennes. Aujourd’hui, elle n’a personne pour la représenter en Europe. Il reste que la Ligue ne se prononce pas sur la durée du gouvernement et affirme qu’il faut bien se comporter, surtout au Sénat, où la majorité est faible et la loi sur l’autonomie pourrait créer un accident de parcours. Les élections européennes ont récompensé la Ligue également au Sud, qui a ainsi montré que ces régions n’avaient pas peur des autonomies ».

ENTRETIEN de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia : « ‘’ Nouveau gouvernement ou bien les élections. Maintenant la fédération de centre droit ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ La crise est inévitable, maintenant ils ont fait un énième compromis paralysant les appels d’offre, au détriment des entreprises. L’UE demandera à ce gouvernement de payer pour toutes les erreurs commises en politique économique. L’Italie devra rédiger une loi des finances très délicate et entamer avec l’Union des négociations très difficiles et pour le faire elle devra compter sur un gouvernement influent et non sur un exécutif désavoué par les électeurs et par les mêmes parties du soi-disant contrat. Je ne veux plus jamais entendre parler d’un gouvernement technique. Le seul schéma gagnant est celui du centre droit uni, il n’y a aucune possibilité d’une entente avec le PD ‘’ ».

ARTICLE La Stampa, M. Bresolin « Procédure contre l’Italie sur la dette prête. La Commission voit la fin du gouvernement » : « Et si la procédure pour dette contre l’Italie finissait par porter le coup final à un gouvernement déjà en difficulté ? Pour les hautes instances européennes, c’est ‘’très probable’’ et il s’agirait d’un ‘’dommage collatéral’’. Elles craignent d’être ‘’montrées du doigt par les partis de majorité’’ et ne souhaitent pas ‘’passer pour les responsables d’une crise qui était déjà en cours’’. Parmi les commissaires, dit une source, ‘’certains pensent courir le risque d’être accusés d’avoir manigancé pour faire chuter le gouvernement’’.  Les souverainistes et Salvini surtout en profiteraient pour attaquer plus encore l’UE. Pour l’éviter, Bruxelles réitèrera donc son ouverture au ‘’dialogue’’ avec Rome. La majorité des commissaires est très déterminée à poursuivre son action : l’Italie a trop longtemps ignoré les règles et une attitude trop souple ne paie pas comme le montrent les 34 % obtenus par Salvini. Aux yeux de Bruxelles, dont la ligne est ‘’une crise de gouvernement ne dépendra pas de nous mais uniquement de l’Italie’’, les paroles de Conte lundi soir montrent qu’une crise est déjà en cours, avant même le début de la procédure. C’est en substance le ‘’bouclier’’ qui sera utilisé pour repousser les accusations en cas de besoin. Mais qui sait si cela suffira ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa et C. Vecchio : « Salvini donne la ligne à Di Maio : discutons mais non aux diktats. » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte ainsi que le ministre de l’économie Giovanni Tria ont pour mission de dialoguer avec l’UE lors des prochains jours, et tenter d’éviter la procédure d’infraction qui pèse sur l’Italie. Mais avec une condition posée par Salvini : « traiter ne veut pas dire se rendre aux diktats de Bruxelles. » L’enjeu est également de choisir une personne d’envergure pour rejoindre la nouvelle commission européenne. Giuseppe Conte, lors des négociations, devra également soutenir la flat tax demandée par la Ligue, mais également supporter le « non » à l’augmentation de la Tva. L’enjeu autour de la procédure d’infraction qui pèse sur l’Italie, d’ici au 5 juin jour de la sentence européenne, est au centre des tractations. »

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero M. Conti « Le couperet de l’UE pousse à l’union. Mattarella demande plus de responsabilité » : « Le réveil sera brusque pour les deux vice-présidents du Conseil. Le réveil viendra de Bruxelles sous la forme d’une lettre dont le contenu a été largement anticipé mais aussi sous-estimé. L’ouverture d’une procédure pour dette excessive, si confirmée lors de l’Ecofin de juillet, aura des conséquences dévastatrices pour l’Italie. La médiation entre les deux Secrétaire d’Etat, V. Spadafora (M5S) et G. Giorgetti (Ligue) a contribué à préparer le terrain pour l’appel téléphonique entre les deux leaders. Cela a préparé le chemin pour l’accord sur le décret ‘’débloque-chantiers’’ et à la promesse réciproque d’une rencontre à deux qui pourrait avoir lieu demain. Reste le fait que ‘’pour ne pas aller à Bruxelles le chapeau à la main’’, comme le dit Salvini, la ‘’cohésion’’ souhaitée hier par le Président du Conseil Conte est indispensable. Le Président Mattarella a demandé de travailler à un nom fort pour la Commission ».

ENCADRE La Stampa, M. Bresolin « L’Italie hors du jeu des nominations » : « A Bruxelles les négociations continuent pour les nominations de dirigeants des institutions, sans l’Italie puisque la Ligue et le M5S sont hors de la majorité, aussi bien au Parlement qu’au Conseil européen. Demain, un dîner permettra de faire le point. Socialistes, libéraux et populaires ont organisé une réunion avec les principaux négociateurs : pour le centre gauche ce sera Sanchez et Costa ; Rutte et Michel pour les centristes de Macron, tandis que Merkel a délégué au croate Pienkovic et au letton Karins pour le PPE. Deux pays restent sans représentation : la Pologne, le Royaume-Uni, et l’Italie, qui représentent seulement 32,22% et ne sont pas en mesure de former une minorité de blocage. »

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri et L. De Cicco : « Accord entre la Ligue et le M5S, adieu au décret ‘’sauve-Rome’’ : maintenant une loi valable pour tous » : « Sur l’onde de la trêve entre les deux partis, l’hypothèse de la suppression du ‘’Sauve-Rome’’, le décret invoqué par le Capitole pour renégocier la dette avec les banques et éviter le défaut des caisses, évapore. Ce matin, un amendement sera inséré en Commission Budget pour aligner la Capitale aux autres villes italienne en difficulté, de Catane à Alexandrie. C’est la ligne de Salvini qui s’impose. Il s’agira ainsi d’un ‘’sauve-commune’’, en harmonie avec la vieille devise léguiste ‘’pas de faveurs à Rome’’. La Maire de Rome V. Raggi s’en félicite ‘’pour nous c’est tout de même une victoire’’. A ce stade, ce sont surtout les couvertures pour l’amendement qui provoquent des questions ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/06/2019

En Saxe-Anhalt, l'AfD obtient 16,4 % et 108 élus lors des municipales.

AfD.jpg

Allemagne. Saxe-Anhalt. Lors des élections municipales au sein des municipalités hors des circonscriptions et de circonscriptions du 26 mai 2019, l’AfD 16,4 % et 108 élus.

(https://wahlergebnisse.sachsen-anhalt.de/wahlen/kw19/fms/...)

Saxe-Anhalt.jpg

L'AfD obtient 74 élus locaux au Mecklembourg-Poméranie Occidentale.

AfD.jpg

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie Occidentale. Lors des élections municipales de municipalités hors de circonscription et de circonscriptions du 26 mai 2019 au Mecklembourg-Poméranie Occidentale, l’AfD obtient 14 % et 74 sièges.

(https://wahlen.mvnet.de/dateien/ergebnisse.2019/kreistags...)

Mecklembourg-Poméranie occidentale.png

Le Parti du Peuple danois subit le fait que les partis du système reprennent et appliquent son programme.

DF.jpg

Danemark. Le Parti du Peuple danois subit le fait que les partis du système reprennent et appliquent son programme :

https://www.la-croix.com/Monde/Au-Danemark-deux-decennies...

"Conte freine Salvini et ouvre la crise."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La conférence de presse du Président du Conseil G. Conte fait les gros titres des médias transalpins : « Conte : un tournant ou je démissionne » - ‘’Ultimatum aux alliés mais c’est déjà la bagarre sur les chantiers’’ (Corriere della Sera), « Avant-dernier ultimatum de Conte » - ‘’Mais la Ligue est dure d’oreille’’ (La Repubblica), « La déchirure de Conte avec la Ligue » - ‘’Conte, il faut la cohésion pour éviter la procédure d’infraction, pas une campagne électorale permanente’’ (La Stampa), « Appel de Conte à la Ligue et au M5S : loyauté sinon je démissionne » (Sole 24 Ore), « Conte-Salvini, défi sur les contraintes UE » - ‘’Conte : je ne vivoterai pas, il faut respecter les règles UE’’ (Il Messaggero), « Conte et Salvini divisés par l’UE » (Il Mattino), « Conte freine Salvini et ouvre la crise » (Il Giornale), « Conte ne vivotera pas » (Avvenire).

EDITORIAL La Stampa M. Sorgi « L’avocat ouvre la crise en direct télévisé » : « La crise du gouvernement s’est ouverte hier en direct avec l’intervention du président du Conseil. Jusqu’à ce moment, on en était resté à un effritement de l’alliance M5S-Ligue, aggravée par les disputes quotidiennes Di Maio-Salvini dans cette campagne électorale pour les élections européennes qui s’est achevée avec la défaite du premier et la victoire du second. Ce qui manquait, c’était de savoir qui prendrait la responsabilité de faire cesser l’aventure commencée il y a juste un an. Or, G. Conte, ‘’l’avocat du peuple’’ (comme il s’était défini), a dit franchement qu’il n’en pouvait plus. Mais l’encouragement à continuer n’est pas arrivé. Salvini, cité sans être expressément nommé au cours de son discours, a évité l’affrontement en disant plus ou moins : on continue et on fait comme je dis. Mais c’est ce que les 5 étoiles ne peuvent accepter : être sous le contrôle du Capitaine, qui depuis le 27 mai joue le rôle du patron, sans même une réécriture du fameux contrat de gouvernement – auquel Conte continue d’attribuer de l’importance sans comprendre que les choses ont totalement changé. On ne sait pas ce qui se passera. Dans les régimes à la proportionnelle, la crise peut demeurer latente jusqu’à ce que l’un des protagonistes ne prenne l’initiative. Si Conte, qui promeut ‘’la grammaire constitutionnelle’’ n’a pas été au Parlement demander la confiance, c’est qu’il a des raisons. La première pourrait être qu’il a concordé son action d’hier, même s’il a fait mine de prendre ses distances avec le M5S – qui n’est pas en mesure de faire face des élections anticipées, il perdrait trop. Le M5S préfèrerait renégocier le contrat de gouvernement, quitte à payer un coût élevé (notamment sur la TAV et tout le reste). Conte, considéré comme n’étant pas « super partes », aurait préféré, disent certains, donner sa tête plutôt que se la faire couper. Salvini a le contrôle de l’agenda qui pourrait ramener les Italiens aux urnes et il prévoit que la crise s’ouvre dans un mois avec la dissolution des Chambres et un vote autour du 20 septembre. Si Conte ne démissionne pas, le Quirinal ne peut intervenir. La Commission européenne, hésitante entre ouvrir une procédure d’infraction contre l’Italie, n’a plus d’interlocuteurs. Du pont de commandement du Palais Chigi, le commandant a lancé le ‘’sauve qui peut’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Ce message à Salvini » : « Comme s’il avait prononcé son discours à travers le filtre d’une réalité parallèle, le Président du Conseil G. Conte s’est adressé à ses deux vice-présidents du Conseil, Salvini et Di Maio, presque dans le but de les appeler à filer droit et de parler d’une ‘’phase deux ‘’ du gouvernement, même si ‘’ l’avocat du peuple ‘’ n’est pas ingénu et sait très bien qu’il n’y a pas de ‘’phase deux‘’. Cependant, il existe une marge pour freiner Salvini dans sa poussée à des élections anticipées en septembre. En théorie, Conte s’est adressé équitablement aux deux partis, Ligue et M5S. Mais, en réalité, son discours était pour un seul interlocuteur : Salvini. C’est à lui qu’il demande de laisser vivre le gouvernement et de lui permettre de travailler avec la Commission européenne pour éviter la procédure d’infraction. Par son langage embrouillé, dépourvu de charisme mais clair dans ses objectifs, le président du Conseil, sans aucune force politique a essayé de tisser une toile sur Salvini. Le non-dit de la conférence paradoxale d’hier est probablement ici, aucun véritable ultimatum de Conte, parce qu’il n’aurait aucun sens. Aucune véritable volonté d’abandonner le gouvernement par un discours fait de maniérismes de la vieille école politique italienne. En réalité, Conte se sent assez fort, malgré les apparences, pour tenter de contraindre le gagnant du 26 mai à s’exposer en personne, sans attendre que Di Maio lui offre le prétexte ou l’occasion. Conte vise surtout les négociations avec la Commission en automne et s’il réussit, à travers toutes les acrobaties nécessaires, il utilisera l’Europe pour émousser les armes du leader de la Ligue, l’authentique, bien que dissimulée, cible de son intervention. La parole est maintenant au leader de la Ligue ».

EDITORIAL, Corriere della Sera, F. Verderami : « La patience est finie. » : « Giuseppe Conte a expliqué que le gouvernement était paralysé. Une situation produite par une exténuante campagne électorale qui s’est aggravée après le vote. Le président du Conseil indique à Salvini et Di Maio que des réponses vagues ne suffisent pas et qu’il faut aller de l’avant. Par ailleurs, l’état lamentable des comptes publics nécessite des solutions rapides, compatibles avec les règles et les devoirs pris par l’Italie avec l’UE et sur les marchés internationaux. Conte a indiqué que des solutions devaient être trouvées rapidement, pour éviter de lourdes sanctions financières. La conférence de presse organisée par le Président du Conseil montre ses difficultés et son impuissance : à défaut de pouvoir se faire écouter par son gouvernement, il parle aux italiens. L’augmentation de l’abstention durant ces dernières élections, à rebours des autres pays européens, montre une méfiance qui ne peut se résorber en un tweet ou un discours. Et encore moins avec un gouvernement fondé sur le conflit. La patience est finie. »

EDITORIAL Il Messaggero, M. Ajello « l’insoutenable fragilité » : « La synthèse de Conte basé sur une illusion (la phase 1 est révolue et maintenant j’aimerais commencer la phase 2 mais cela ne dépend pas de moi) consiste en une tentative fragile de faire quelque chose dans le cadre d’un accord désormais peu praticable avec les deux vice-présidents du Conseil. Notamment avec Salvini. Quand Conte insiste sur son impartialité face aux 5 Etoiles, cela ressemble à un geste de bienveillance envers la Ligue. Malgré les tons forts et sévères, la solitude de Conte rend ces mots faibles. On aperçoit en Conte un effort de s’en sortir pas trop mal de cette expérience. Or, cette invitation publique à retrouver une entente trahit une sorte de ‘’sauve qui peut’’. Aujourd’hui commence le Vietnam pour G. Conte ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Europe, comptes et délais, les passages qui mènent vers le Quirinal » : « Les prémisses du discours de Conte ont été un tournant sur le profil institutionnel, d’où il a pris la force pour donner cet ultimatum aux deux partis de majorité. Il a mis sur la table la possibilité de sa démission, en suivant un sillage qui rappelle ses fonctions constitutionnelles et pas celles d’un parti politique. C’est un peu comme s’il avait cherché publiquement l’appui transparent de Sergio Mattarella, rappelé dans son discours avec des mots de gratitude pour le soutien et les conseils. Au Quirinal on nie que le discours ait été concordé mais on avoue avoir été prévenus au préalable. Conte a demandé aux deux leaders Di Maio et Salvini de prendre rapidement une décision sur l’avenir du gouvernement. Mattarella aussi attend de vérifier la réponse publique des deux chefs de parti. C’est surtout la ligne sur l’Europe qui surprend pour sa superposition parfaite avec celle du Quirinal, comme si Conte était devenu le ‘’garant’’. Les règles européennes doivent être respectées et il ne laisse aucun espace aux ambiguïtés et encore moins aux violations. De fait, Conte ferme la porte de Salvini et ouvre celle de Bruxelles, rappelant la nécessité de tenir les comptes publics en règle. Si Conte n’était pas encore le président du Conseil en charge, ses mots ressembleraient à la marque d’un gouvernement du Président de la République ».

ARTICLE, Il Messaggero S. Canettieri : « Di Maio tente la carte du remaniement : donnons-lui les ministères les plus compliqués. » : « Di Maio veut repartir et est prêt à tout, également à mettre en jeu les ministères des 5 étoiles visés par la Ligue. L’ouverture du leader du M5S est totale, il s’ouvre également aux orientations de Salvini sur les rapports à entretenir avec la Commission, et sur la nécessité de réviser les contraintes européennes. Sur les ministères, une ouverture est évoquée sur ceux jugés difficiles et clivant : sont en jeu la Santé de Giulia Grillo, les Transports de Toninelli (maintenant privé des deux sous-secrétaires de la Ligue qui faisaient contrepoids : Rixi et Siri, révoqués), mais également le ministère de la Défense dirigé par Elisabetta Trenta, même si ce dernier changement parait plus compliqué, du fait du poids politique de la ministre. Giuseppe Conte, quant à lui, a pris ses distances avec le M5S, qui l’a désigné comme possible ministre, suite à la défaite électorale du parti aux européennes. »

COULISSES La Stampa M. Bresolin « L’Europe prépare le procès d’un gouvernement désormais affaibli » : « Le projet de rapport sur la dette de la Commission européenne, qu’elle adoptera demain après réunion des 28 commissaires, se conclut ainsi : ‘’l’analyse indique que le critère de la dette doit être considéré comme n’étant pas respecté et que, donc, une procédure pour déficit excessif basé sur la dette soir justifiée’’. Les directeurs de cabinet respectifs ont donné leur accord lors d’une première réunion qui s’est achevée peu avant la conférence de presse de G. Conte, vu comme de plus en plus faible. Bruxelles demande des ‘’signaux tangibles’’ d’action (avec une loi de finances corrective et la promesse d’une loi de finances ‘’rigoureuse’’ à l’automne. A y regarder de près cependant, les chiffres ne sont pas si différents de ceux conclus le 18 décembre dernier entre gouvernement et Commission. Quel en est le motif ? D’un côté, le contenu politique a changé, surtout au niveau européen. En décembre la protestation des gilets jaunes avait obligé Macron à augmenter les dépenses en déficit, ce qui avait nettement adoucit la ligne française, et celle de Bruxelles, sur l’Italie. D’autre part, la Commission Juncker ne veut pas quitter la scène en étant accusée de ne pas faire appliquer les règles du pacte de Stabilité et Croissance. L’exécutif de l’UE a donc décidé une position plus rigoureuse. Laissant aux gouvernements le soin d’appliquer les règles à la lettre. Ou de gracier, encore une fois, l’Italie ». 

ARTICLE, La Repubblica, L. D’Albergo, L. Monaco : « Querelle Raggi-gouvernement sur le décret sur l’autonomie financière de Rome (Salva-Roma). Tensions avec les leaders du M5S » : « La maire de Rome, Virginia Raggi, est aujourd’hui contre l’exécutif. Après des mois de négociations et d’espoir pour annuler la dette de 12 milliards de la Capitale, sa patience a expiré. Elle a affirmé que, peut-être, le gouvernement préfère sauver les banques, le décret ‘’Salva-Roma ‘’ est placé en bas de la liste des priorités. Les arrondissements de centre-gauche ont attaqué durement le Conseil municipal des Cinq Etoiles, en déclarant que la ville de Rome est fermée par incapacité et que les services sont en danger ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le FvD choisit Toine Beukering en tant que candidat à la présidence du Sénat.

FvD.png

Pays-Bas. Le groupe des élus du Forum voor Démocratie au Sénat a décidé de présenter l’ancien général Toine Beukering en tant que candidat à la présidence du Sénat.

[Ce poste doit, en principe, revenir au groupe le plus important, celui du Forum voor Démocratie.]

Toine Beukering.jpg

Toine Beukering

Paul Cliteur devient le chef de groupe du Forum voor Démocratie au Sénat.

FvD.png

Pays-Bas. Paul Cliteur a été choisi à l’unanimité des élus en tant que chef de groupe du Forum voor Démocratie au Sénat.

[Paul Cliteur est un juriste et philosophe qui a publié de nombreux ouvrages.]

Paul Cliteur.jpg

Paul Cliteur

Un cadre pro-migrants de la CDU tué par balle.

Allemagne. Walter Lübcke (CDU) a été tué :

https://fr.sputniknews.com/international/2019060310413288...

03/06/2019

Vox entre au Parlement d’Aragon.

Vox.jpg

Espagne. Aragon. Vox entre au Parlement d’Aragon avec 3 sièges et 6,08 % lors élections régionales qui se sont tenues le 26 mai 2019.

Strache porte plainte contre les médias allemands Der Spiegel et Süddeutsche Zeitung.

FPÖ.jpg

Autriche et Allemagne. L’avocat de l‘ancien président du FPÖ et ancien vice-chancelier d'Autriche Heinz-Christian Strache a porté plainte, en Allemagne, contre toutes les personnes et institutions responsables de la fabrication et de la diffusion de la vidéo d’Ibiza, parmi lesquelles figurent les médias allemands Der Spiegel et Süddeutsche Zeitung qui ont diffusé la vidéo.

Strache avait déjà déposé plainte à Vienne en Autriche contre le détective munichois et la soi-disant nièce de l’oligarque, tous les deux impliqués dans la vidéo.

La N-VA et le VB seront présents en force au sein du conseil d'administration de la chaîne de télévision publique.

N-VA.jpg

VB.jpg

Belgique. Flandre. À la suite de la perce du Vlaams Belang et des résultats importants de la N-VA lors des élections régionales du 26 mai 2019, le conseil d’administration de la chaîne de télévision publique flamande VRT sera occupé, à partir de 2020, à moitié par des représentants de ces deux partis. [La VRT est accusée de tendre vers la gauche.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/27/reg...)

Vox entre au sein du Parlement de la Communauté de Madrid.

Vox.jpg

Espagne. Communauté de Madrid. Lors des élections pour le Parlement de la Communauté de Madrid du 26 mai 2019, Vox a obtenu 12 élus sur 132 avec 8,86 %.

(https://resultados2019.comunidad.madrid/Resultados/Comuni...)

"Aujourd’hui l’ultimatum de Conte : "Négociation avec l’UE ou j’abandonne"."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Le discours que le Président du Conseil G. Conte devrait prononcer aujourd’hui à 17 heures fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite indique que cette intervention devrait déterminer la ligne politique du gouvernement et les conditions de sa pérennité dans un contexte budgétaire difficile avec la possibilité d’une procédure d’infraction par la Commission Européenne. Les analystes font également part des préoccupations du Quirinal et mentionnent un « pacte » entre G. Conte et S. Mattarella pour négocier avec Bruxelles : « Conte : changeons ou c’est fini » - ‘’Querelle Salvini-Fico sur la signification du 2 juin’’ (Corriere della Sera), « Conte devant un carrefour, paix avec l’UE ou adieu » - ‘’Je ne signerai pas une procédure d’infraction’’ (La Repubblica), « Le 2 Juin de R. Fico divise le M5S et met en danger le gouvernement » - ‘’Le Président de la Chambre dédie la fête aux migrants et aux Roms, colère de Salvini. Aujourd’hui le discours de Conte’’ (La Stampa), « La loi de finances rectificative, obstacle pour les élections anticipées » (Il Messaggero, Il Mattino), « Conte donne 8 jours à la Ligue et au M5S » - ‘’Un ‘’sursaut’’ demandé aux deux leaders’’ (Il Fatto Quotidiano), « L’implosion du changement » (Il Foglio).

ARTICLE Corriere della Sera M. Galluzzo « Conte : récupérons une méthode sinon il ne sera pas possible d’aller de l’avant » : « ‘’Récupérons une méthode de travail, sinon les conditions pour aller de l’avant n’y seront plus’’ : Ce sera, à quelques mots près, le contenu du message que le Président du Conseil fera aujourd’hui aux Italiens, aux électeurs et à tous ceux qui regardent avec préoccupation les perspectives de l’alliance M5S-Ligue. Le contrat de gouvernement sera toujours le point de repère, mais il devra être réalisé avec une autre méthode. Il est ainsi facile de prévoir un discours qui sera une sorte d’« opération vérité », qui sera adressé aux deux leaders Di Maio et Salvini et qui prévoit également la possibilité d’élections anticipées en septembre ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Conte et le train du vote anticipé » : « Il y a quelque chose de mélancolique et d’inachevé lorsqu’un président du Conseil qui s’adresse aux Italiens, ce qui est son droit institutionnel, ne représente plus un gouvernement « vivant » mais déjà épuisé. Aujourd’hui, Conte rappellera le sens des responsabilités aux deux partis de la coalition, mais il est clair que sa bonne volonté ne servira à rien contre la lacération déjà en cours. Mais alors, pourquoi « l’avocat du peuple » fait-il un geste presque naïf ? Il sait bien qu’en coulisse, on parle de la date des élections anticipées. Il est sans doute, au courant que dans cette hypothèse, la Président de la République va dissoudrait les Chambre le 20-25 juillet. Si cette tentative vise à maintenir un équilibre brisé, il faut vérifier s’il existe une marge d’action. La lettre de Rome, en réponse à celle de la Commission européenne va être évaluée à Bruxelles et si une procédure d’infraction est lancée, la dissolution des Chambres deviendra encore plus plausible, parce que l’Italie aura besoin, dans un délai raisonnable, d’un gouvernement solide et stable. Mais si ceux qui voient une Commission, à la fin de son mandat, plus faible et donc réfractaire aux épreuves de force (par exemple l’économiste Fitoussi), alors les délais de la confrontation pourraient se diluer. Quant à Salvini, il veut sûrement arriver aux élections anticipées sans s’exposer et en laissant à Di Maio la responsabilité de lui offrir cette occasion. Mais ce plan n’est pas simple, Zingaretti a toujours affirmé être favorable aux élections, malgré la victoire probable de la droite, et Gentiloni aussi a laissé comprendre la même chose dans son entretien d’hier dans La Stampa.  En tous cas, ce moment arrivera d’ici trois ou quatre semaines et alors cette ligne devra être réaffirmée avec cohérence »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco : « Aujourd’hui l’ultimatum de Conte : ‘’ Négociation avec l’UE ou j’abandonne ‘’  » : « Ce sera un véritable ultimatum que le président du Conseil Giuseppe Conte prononcera aujourd’hui à 17 heures et ce sera un véritable appel à ses deux vice-présidents du Conseil, Salvini et Di Maio, pour leur rappeler les mois « difficiles » qui attendent l’Italie. Ce discours devra déterminer la ligne politique du gouvernement et les conditions de sa pérennité dans un contexte budgétaire difficile, parce que Conte n’a aucune intention d’être le premier président du Conseil à faire face à une éventuelle procédure d’infraction adressée à l’Italie par la Commission Européenne. Conte a souligné la nécessité d’avoir un mandat pour discuter avec Bruxelles et a communiqué immédiatement sa décision aux Institutions, parce qu’il sait bien que son gouvernement est en jeu. Conte veut négocier avec l’UE et exclut, pour le moment, une réforme de la flat tax, avec une situation en déficit. Le précipice du M5S est donc sur le point d’arriver et le Président du Conseil, qui est resté, jusqu’à maintenant, dans un silence prudent, et qui a compris l’impossibilité d’une stratégie alternative, va s’adresser directement aux deux plaideurs en leur demandant de laisser tomber la campagne électorale permanente ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Breda « Europe et comptes publics, ces appels téléphoniques qui inquiètent le Quirinal » : « ‘’Président, vous êtes désormais le seul, tenez bon !’’, voici le ton des messages qu’ont été adressés hier à Sergio Mattarella par les Italiens qui se trouvaient le long des jardins du Quirinal. Des hommages dans lesquels l’affection et la gratitude s’associaient aux sentiments d’inquiétude. Ce climat d’incertitude, en absence de références pacificatrices, a été mesuré vendredi dernier. Le Président de la République aurait reçu des appels téléphoniques de très haut niveau – il ne serait pas hasardeux de mentionner les noms d’I. Visco (Banque d’Italie) et de M. Draghi (BCE) – l’informant des difficultés à freiner l’élan du spread qui frôle les 300 pts. Une performance tellement négative qui nous place derrière la Grèce, avec les coûts que cela implique. C’est la conclusion des déclarations déplacées venant de Rome, incohérentes par rapport aux engagements donnés par ce gouvernement en automne dernier à Bruxelles. Le Président Mattarella a soupesé, par le biais de ses contacts, comment tout cela influence les relations avec l’UE. Et pendant que les pays membres se consultaient sur les nominations, personne ne s’occupait des confrontations bilatérales avec l’Italie isolée. Outre les rumeurs selon lesquelles certains partenaires de l’Europe du Nord auraient fait pression sur Juncker pour qu’il ne cède rien à Rome et pour qu’il se limite à l’application rigide des règles communautaires. Un scénario avilissant pour Mattarella qui conseille la prudence au gouvernement et qui est en train de se résigner à l’éventualité de mettre fin à la législature. De manière rapide mais ordonnée. Cela se traduirait en une ouverture de la crise d’ici la mi-juillet, consultations-éclair et dissolution des Chambres en absence de majorités alternatives pour voter à la mi-septembre. Le temps d’adopter la loi budgétaire et éviter l’exercice provisoire ».

COULISSES Il Messaggero, M. Conti « La loi de finances bis sur le chemin du vote. Et Conte : une méthode s’impose ou l’on ne peut continuer » : « La conférence de presse aujourd’hui du président du Conseil sera une sorte de défoulement en direct télévisé. Il tentera de passer de ‘’garant du contrat’’ à ‘’garant des intérêts des Italiens’’, qui attendent toujours que, Conte, Di Maio et Salvini se mettent autour d’une table et décident comment continuer. Conte demande à Salvini et Di Maio de revenir avant tout au respect réciproque et de retrouver une méthode de travail. Bien sûr, tout dépendra de ce que la Commission européenne dira après-demain à propos de l’énième correction des comptes publics demandée. Par ailleurs, étant donné le spread et les difficultés en Bourse, la demande pourrait venir directement du Quirinal, si les dangers pour la tenue du pays et les attaques spéculatives se confirmaient. Le principe de l’article 97 de la Constitution, que Mattarella a rappelé à plusieurs reprises, précise qu’avoir des comptes publics en ordre est une condition indispensable de sécurité sociale, surtout pour les jeunes et leur avenir. Les signaux de nervosité des investisseurs sont là, et le rapport de Goldman Sachs circule au Palais Chigi, parlant de l’Italie comme de Pluton, un satellite ‘’en fuite de l’Europe’’. Mais l’éventuelle manœuvre corrective risque de représenter un obstacle important sur la voie des élections. Pour Salvini, elle pourrait être un problème ou bien l’opportunité de commencer une éventuelle aventure à la tête du palais Chigi comme président du Conseil, sans poids du passé. Pour Di Maio, c’est le seul argument qui pourrait calmer la cavalcade léghiste ».

RETROSCENA (coulisses) La Stampa A. Di Matteo « Le Président de la Chambre se présente en leader de la gauche » : « Le leader du M5S a sauté au plafond quand il a lu les agences de presse sur les déclarations de R. Fico, qui a dédié la Fête de la République ‘’aux migrants et aux Roms’’, cela à la veille d’une réunion avec G. Conte et M. Salvini très délicate pour l’avenir du gouvernement. ‘’Une déclaration aussi instrumentalisée pendant une journée aussi importante, c’est ça l’aide qu’il veut donner au Mouvement ?’’ aurait dit Di Maio à son entourage. Il y a le soupçon, voire la certitude, que Fico considère l’expérience de gouvernement avec la Ligue désormais comme révolue et qu’il soit en train de se préparer pour la suite. Di Maio n’est pas convaincu des explications données par Fico ‘’je suis fier d’honorer et de servir la Constitution italienne’’. Pour Di Maio ‘’ce n’est pas un hasard, cette décision a été étudiée au préalable’’. Plusieurs parlementaires 5 Etoiles auraient échangé des messages pour attaquer le Président de la Chambre. Même sur la page Facebook et sur le blog du Mouvement, les attaques contre Fico ont été dures. Ce qui est certain, c’est que Fico est persuadé que le moment est venu pour agir, le Mouvement devant revoir son propre profil, son identité. Archiver donc une phase et reporter le M5S sur ses thématiques. D’autant plus, fait-on noter, que Salvini serait désormais décidé de rompre l’alliance. Une stratégie qui est toutefois mortelle pour Di Maio ».

(Traduction : ambassade de France)

02/06/2019

Brandebourg : dans certains endroits, l'AfD a plus de sièges que de candidats.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. Lors des élections municipales du 26 mai 2019 au Brandebourg, l’AfD n’est pas en mesure d’exercer l’ensemble des mandats reçus au sein des assemblées locales. L’AfD a décroché à certains endroits plus de sièges qu’elle n’avait de candidats. Ces sièges sans candidat resteront vides jusqu’aux prochaines élections en 2024.

Municipales au Brandebourg : l'AfD décroche 15,9 % et 146 sièges.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. Lors de l’élection des conseils municipaux des municipalités hors de circonscription et de circonscriptions au Brandebourg ce 26 mai 2019, l’AfD obtient 15,9 % et 146 sièges.

(https://www.wahlergebnisse.brandenburg.de/wahlen/KO2019/k...) [choisir "AfD" et "Land Brandeburg"]

À Cottbus, l'AfD arrive en première position :

https://www.wahlergebnisse.brandenburg.de/wahlen/KO2019/t... [choisir "Cottbus"]

Brandeburg.png

AfD 1.png

L'AfD est le premier parti à Cottbus et au sein de deux circonscriptions (meilleur résultat de l'AfD : Spree-Neiße avec 26,5 %) 

Palais de Sanssouci.jpg

Palais de Sanssouci à Potsdam

Municipales en Thuringe : l'AfD obtient 177 élus dans les assemblées locales.

AfD.jpg

Allemagne. Lors de l’élection des conseils municipaux hors des circonscriptions et de circonscriptions en Thuringe ce 26 mai 2019, l’AfD obtient 17,7 % et 177 sièges.

(https://www.mdr.de/thueringen/wahlen-politik/wahlen/kommu...)

Notons qu’à Gera, l’AfD arrive en première position.

Thuringe 2.jpg

Contribution de Lionel Baland à un article du magazine Éléments : "La fin du populisme de gauche."

éléments.png

Contribution de Lionel Baland à un article, de François Bousquet et de Pascal Eysseric, du magazine Éléments intitulé « La fin du populisme de gauche » :

La fin du populisme de gauche.jpgEléments 1.jpg

Lettonie : l'Alliance Nationale progresse lors des élections européennes.

AN.png

Lettonie. L’Alliance Nationale obtient 16,4 % (contre 14,3 % en 2014) et 2 sièges (contre 1 siège en 2014) lors des élections européennes de 2019.

Allemagne : la dirigeante des sociaux-démocrates quitte ses fonctions.

Allemagne. À la suite du revers électoral subit par son parti lors des élections européennes, la dirigeante des sociaux-démocrates (SPD) Andrea Nahles quitte ses fonctions à la tête du parti et du groupe des députés.

Andrea Nahles.jpg

Andrea Nahles

01/06/2019

Pays-Bas : élection indirecte du Sénat.

FvD.png

PVV.jpg

Pays-Bas. Les résultats des élections indirectes pour le Sénat du 27 mai 2019 [les membres du Sénat sont élus par les membres des conseils provinciaux] donnent 12 sièges sur 75 au Forum voor Démocratie de Thierry Baudet et 5 sièges au PVV de Geert Wilders.

(https://www.verkiezingsuitslagen.nl/verkiezingen/detail/E...)

Eerste Kamer der Staten-Generaal.jpg

L’EKRE obtient 12,7 % lors des élections européennes.

Ekre.jpg

Estonie. L’EKRE obtient 12,7 % lors des élections européennes.

Autriche : le FPÖ donné à 19 % après la chute du gouvernement.

FPÖ.jpg

Autriche. Un sondage réalisé pour le Krone Zeitung, après la chute du gouvernement réunissant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et le patriotes du FPÖ, donne les résultats suivants en vue des élections législatives :

Autriche.jpg

(Colonne de gauche : résultat du sondage. Colonne de droite : résultats des législatives 2017)

ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Neos : libéraux

écologistes

Jetzt : écologistes dissidents (autrefois Liste Peter Pilz)

Brandebourg : l'AfD donnée à 20 %.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. Un sondage INSA donne l'AfD et la CDU premiers en vue des élections pour le Parlement du Brandebourg du 1 septembre 2019.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

AfD 1.png

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

BVB/FW : électeurs libres

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Les Démocrates suédois obtiennent 14,4% lors des européennes.

DS.jpg

Suède. Lors des élections européennes de 2019, les Démocrates suédois ont obtenu 14,4 % (contre 9,67 % en 2014). Le parti passe de 2 à 3 sièges au Parlement européen.

(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)