03/07/2019
"Libération du Capitaine du Sea Watch III."
Italie. Revue de presse.
Les nominations européennes font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite revient sur l’accord de principe des partis européens sur U. von der Leyen et C. Lagarde, retenues respectivement pour les postes de président de la Commission et de président de la BCE. Les observateurs parlent d’une Italie « isolée » (Corriere) face au « flop » (Stampa) des attentes et soulignent dans l’ensemble une victoire franco-allemande (Corriere, Sole, Messaggero). Un éditorial du Messaggero déplore « le retour des ‘’rigoristes’’ ». A ce stade, Rome mise sur l’obtention d’une vice-présidence à la Commission, voire un poste de commissaire à la concurrence (qui irait vraisemblablement à la Ligue) : « Deux femmes à la tête de l’Europe » - ‘’La ligne de Merkel s’impose, l’Italie perd les postes importants’’ (Corriere della Sera, La Stampa), « Europe, deux dames de fer au pouvoir » - ‘’L’Italie reste les mains vides’’ (La Repubblica), « Deux femmes pour la Commission et la BCE » (Sole 24 Ore), « Les femmes de l’axe franco-allemand » - ‘’L’Italie mains vides’’ (Il Messaggero), « Les deux ladies de la rigueur au volant de l’Europe » (Il Mattino), « L’UE des femmes » (Avvenire).
La libération de la capitaine du Sea Watch III, Carola Rackete, est aussi largement reprise avec couverture photographique en Une. La juge d’Agrigente a rejeté les accusations du Parquet - ‘’résistance avec violence envers un navire de guerre’’ et ‘’obstruction à la force publique’’ - contre la Capitaine allemande pour être entrée dans les eaux italiennes. « Migrants, Carola libre. Le Juge : elle a sauvé des vies’’ » (Corriere della Sera), « Carola libre, Salvini en colère » (La Repubblica), « Le juge libère Carola. Salvini décide son expulsion » (La Stampa), « Carola libérée, Salvini critique les juges » (Il Messaggero).
Journaux télévisés : La procédure d’infraction, les nominations européennes et la libération du Capitaine du Sea Watch III dominent.
Réseaux sociaux : La tendance les plus suivies sont #3Luglio et #Libia (suite au bombardement d’un camp de réfugiés). A noter aussi la tendance #bacioni (ironie sur les deux défaites d’hier de Salvini : les nominations européennes et la libération du capitaine de la Sea Watch).
ANALYSE La Repubblica A. Bonanni « Macron et Merkel mettent en échec les souverainistes » : « Grâce à sa stratégie géniale, le chef du gouvernement italien se retrouve avec une Allemande, la dauphine de Merkel, à la tête de la Commission européenne, une Française à la tête de la BCE, un libéral belge très ami de Berlin et de Paris à la présidence du Conseil européen et un socialiste espagnol au timon de la diplomatie européenne. Salvini, le grand tisseur de fil de la stratégie italienne (à son tour manœuvré par Orban), ne peut que se consoler et dire ‘’plus que les noms, l’important est que les règles changent en Europe’’. Quant au choix sur l’Allemande Von der Leyen, cela confirme que la Défense sera le prochain match européen à l’affiche. Là aussi nous sommes absents. L’Italie sort ridiculisée de cette longue négociation qui a vu le triomphe de l’opération d’A. Merkel. La seule femme qui compte en Europe a réussi à placer deux femmes aux postes les plus importants de l’UE. La méthode du spitzenkandidat, embryon de méthode démocratique qui confiait aux groupes politiques la désignation du président de la Commission, est de fait morte. Les souverainistes de l’Est en sortent eux aussi plutôt mal ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin : « Merkel accepte l’accord de Macron » : « Après avoir fait sauter la candidature de Frans Timmermans ‘’ parce que c’était le résultat d’un accord franco-allemand ‘’, le Conseil européen a trouvé l’accord sur les nominations UE résultat d’une entente ‘’ franco-allemande ‘’. Et oui, parce que le choix de miser sur Ursula Von der Leyen est né précisément d’une proposition d’Emmanuel Macron à Angela Merkel. Même situation pour le nom de Christine Lagarde à la BCE. Donc une victoire franco-allemande, mais le véritable gagnant de ce jeu politique a été le Président français. Macron a débloqué l’impasse, a placé une Française à la présidence de la BCE et un libéral ami au Conseil, en affaiblissant la position de Merkel et en renforçant son leadership européen ».
ANALYSE Sole 24 Ore G. Chiellino « Les gouvernements s’imposent encore, victoire de Macron et de Merkel » : « La méthode du spitzenkandidat pour la Commission, où c’était la Chambre européenne qui menait les jeux, est morte. Cela représente une défaite pour le Parlement Européen et confirme le poids prépondérant des gouvernements dans les décisions européennes. Les pays du bloc de Visegrad, auquel s’est ajoutée l’Italie, sont tombés dans le piège et après avoir dit non au socialiste Timmermans, ils n’ont pas pu s’opposer à la candidate de Merkel. Le changement des institutions européennes a commencé mais ce ne sont pas les partis populistes à le diriger ».
EDITORIAL Il Messaggero L. Zanatta « Opération léopard, le retour des ‘’rigoristes’’ » : « S’agissait-il seulement d’une question institutionnelle ? Certainement pas. C’est notre avenir qui est en jeu et la première chose qui saute aux yeux est la continuité aux sommets du Parlement, à en voir le profil d’austérité de la nouvelle présidente de la Commission. Une tentative de maintenir les équilibres de toujours. L’axe franco-allemand est loin d’être affaibli, il est au contraire rénové et bien vivant. Voir l’Italie absente des tables de négociation, où les pays fondateurs donnaient pour acquis l’isolement politique et le déclin économique de l’Italie, laisse une drôle d’impression. Quant à l’attitude de l’Italie, plus que de l’inaptitude, on peut y voir une stratégie de nos dirigeants : celle de se mettre hors du jeu eux-mêmes, en sortant pour ne pas perdre ».
EDITORIAL, La Stampa, M. Zatterin : « Maintenant l’Italie compte moins » : « Les souverainistes et les populistes se sont trompés, le vote du 26 mai n’a pas du tout effacé la ‘’ vieille Europe ‘’, au contraire. C’est une alliance qui place, enfin, à la tête de l’Union, deux femmes importantes désignées par une entente alimentée par l’habituelle et inévitable coopération franco-allemande, et avec la collaboration des quatre ‘’ rebelles ‘’ présumés de Višegrad. L’Espagne a gagné des points, l’Italie en a perdu et elle est restée hors-jeu comme, malheureusement, il fallait s’y attendre. L’Italie a été isolée et, à ce stade, la contradictoire stratégie italienne mise maintenant sur l’obtention d’une vice-présidence à la Commission, voire un poste de commissaire à la concurrence (qui irait vraisemblablement à la Ligue), un résultat minimum pour un pays fondateur avec 60 millions de citoyens ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, A. La Mattina, F. Schianchi : « ‘’ Obtenu le maximum ‘’ Conte cache le « flop » et vise à la Concurrence » : « Conte et Salvini sont satisfaits des nominations UE, le pire a été évité et le président du Conseil a souligné que l’Italie a contribué aux nominations, sans en faire une question de nationalité. Il a ajouté, qu’à ce stade, il existe un accord pour l’obtention d’une vice-présidence à la Commission, voire un poste de commissaire à la Concurrence qui, grâce aux résultats de dernières élections européennes, ira vraisemblablement à la Ligue. Donc, le nom du ministre des Affaires Etrangères, Enzo Moavero, est improbable tandis que le nom le plus probable au sein de la Ligue est celui de Giancarlo Giorgetti, mais dont Salvini peut difficilement se passer ».
ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « L’Italie espère maintenant en une vice-présidence » : « Le Président du Conseil G. Conte tente de construire une narration sur la négociation des nominations européennes qui ne trouve pas pour autant des correspondances dans les déclarations des autres chefs d’Etat et de gouvernement ou des hautes sphères des institutions de Bruxelles. Le duopole franco-allemand (celui que Conte se leurrait de contrer avec les pays de Visegrad) reste au centre du jeu européen. Et quand Conte salue le nom de Lagarde, il oublie qu’en 2011 c’était elle qui avait proposé l’envoi de la troïka en Italie - alors que dans la salle d’à côté Berlusconi répétait qu’il n’y avait pas de crise en Italie malgré le spread à hauteur de 500 pts. Si Tusk laisse comprendre qu’une vice-présidence pourrait aller à l’Italie, ce ne sera certainement pas une des plus importantes, celles-ci étant déjà destinées à Timmermans et à Vestager ».
COMMENTAIRE, La Stampa, F. Bei : « L’antipathie a un prix » : « Est-ce que le gouvernement italien est en train de mettre en cause les équilibres d’une société ouverte et libérale comme la nôtre ? A Salzbourg, quelques dizaines de jeunes ont manifesté en faveur de la ‘’ capitaine Carola ‘’, symbole de l’accueil des migrants, en contestant le Président de la République Mattarella, en tant que représentant de l’Italie qui emprisonne ceux qui sauvent les migrants en mer. Il faut faire attention, parce que l’Italie semble glisser imperceptiblement dans l’échelle de la réputation européenne et cette manifestation contre Mattarella en est la sonnette d’alarme, exactement comme les critiques et les attaques des pays amis et alliés, France et Allemagne, et du président allemand Steinmeier, qui s’est exprimé contre l’Italie pour la façon dont elle traite les ONG. La décision de la juge d’Agrigente, qui a rejeté les accusations du Parquet et qui a libéré Carola, montre que la magistrature n’obéit pas au gouvernement mais que l’Italie est en train de devenir un pays antipathique et arrogant, qui semble plus proche de la Hongrie que de l’Europe occidentale, grâce surtout aux actions du ministre de l’Intérieur, Salvini, qui pousse sa campagne politique contre les associations humanitaires au-delà des limites et qui est en train de dessiner un cordon sanitaire autour de l’Italie ».
COMMENTAIRE La Repubblica G. Lerner « Carola, la victoire du cœur » : « La juge a reconnu que la jeune capitaine avait été cohérente dans l’accomplissement d’un devoir : sauver des vies humaines, soulignant que les conventions du droit de mer et donc que Lampedusa était le port le plus proche. Certainement pas la Libye, où les migrants sont détenus de manière illégale, ni la Tunisie, qui n’applique pas les lois internationales de l’asile politique ».
ARTICLE La Repubblica L. d’Albergo, « Et les touristes prennent des photos des monticules d’ordures. ‘’Une capitale comme ça, c’est du jamais vu‘’ » : « L’étonnement des étrangers : ‘’Des rats dans la rue. On souhaite ne pas les croiser‘’. Les Françaises déçues : ‘’nous espérions que tout ce qu’on avait lu dans vos journaux était faux‘’. L’Ukrainien Denis : ‘’à Kiev nous avons des problèmes avec les déchets, mais rien de ce genre. Ce n’est pas une bonne publicité pour Rome‘’. Hala et Kholoud Azoulay, Français de troisième génération, prennent des photos des déchets. ‘’La ville est en situation d’urgence à cause des déchets. Mais le gouvernement italien que fait-il ? ‘’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Frankenstein : un couple forme un groupe CDU-AFD au sein du Conseil municipal.
Allemagne. Rhénanie-Palatinat. Frankenstein. Horst Franz Schirdewahn et Monika Schirdewahn sont mariés et vivent ensemble au sein de cette municipalité. Ils ont été élus conseillers municipaux, elle pour la CDU et lui pour l’AfD. Les jeunes mariés ont décidé de former ensemble au sein du Conseil municipal un groupe.
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02/07/2019
Sondage sur l'affaire des migrants du Sea-watch.
Italie. Sondage Tecnè : affaire des migrants du Sea-watch. Qui a raison : Matteo Salvini ou le commandant du bateau Carola Rackete ? Salvini : 60 %. Rackete : 29 %.
20:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Gerolf Annemans du Vlaams Belang est le président du groupe Identité et démocratie.
Union Européenne. Gerolf Annemans du Vlaams Belang est élu président du groupe Identité et démocratie.
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"Salvini mène une diplomatie parallèle et silencieuse."
Italie. Revue de presse.
L’adoption, lundi soir, de mesures économiques afin d’éviter une procédure d’infraction pour dette excessive fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite souligne notamment l’absence du vice-président du Conseil L. Di Maio et le départ rapide de M. Salvini à la réunion, les frictions entre Ligue et M5S sur la concession de la gestion des autoroutes par la société Autostrade (groupe Benetton, impliqué dans l’écroulement du pont Morandi de Gênes, en août 2018). « Division sur Ilva et Autostrade » - ‘’Di Maio déplore les ‘’silences’’ de la Ligue’’ (Corriere della Sera), « Décret ‘’sauve-comptes publics’’ adopté » - ‘’Mesures à hauteur d’ 1,5 mld’’ (Sole 24 Ore) « Le décret pour sauver les comptes publics adopté »- ‘’Bras de fer sur les impôts et la société Autostrade’’ (Il Messaggero), « Feu vert du gouvernement au décret ‘’sauve-comptes publics’’ » (Il Mattino), « L’analyse du ministère prouve les responsabilités d’ Autostrade » (Fatto Quotidiano).
Les nominations européennes sont aussi largement commentées. Les observateurs soulignent « l’impasse » (Corriere, Repubblica, Stampa) et les « divisions » (Sole) de l’UE après le rejet du « front des souverainistes », où figure aussi l’Italie, des nominations proposées par l’axe franco-allemand : « UE, Conte choisit le camp des rebelles » - ‘’La proposition de Merkel et Macron saute, l’Italie s’allie avec les pays de Visegrad’’ (La Stampa), « Axe franco-allemand en crise mais l’Italie demeure isolée » (Il Messaggero), « Match avec l’UE » - ‘’L’Italie se met de travers et bloque les nominations’’ (Avvenire).
ANALYSE La Repubblica A. D’Argenio « UE enlisée, stop à Timmermans de la part de Conte et des souverainistes de l’Est » : « Maintenant la situation apparait encore plus compliquée. Le paquet en Conseil doit être accepté par 21 leaders représentant au moins 65% de la population et puis par le Parlement européen. Dommage que les gouvernements et Strasbourg soient divisés entre plusieurs familles politiques. Il sera difficile de trouver une combinaison pouvant satisfaire tout le monde. En cas d’énième échec, on évoque déjà la possibilité d’une réunion extraordinaire le 15 juillet ».
ARTICLE La Repubblica C. Lopapa, « Mais c’est Salvini qui négocie. Appel téléphonique avec Orban pendant la réunion » : « Une chose est certaine : pendant que G. conte continuait ses bilatérales avec Merkel, Macron et les autres collègues, Salvini a commencé ses consultations par téléphone (Pologne, Slovaquie, République Tchèque). L’appel le plus long a été celui avec Orban. Dimanche soir, les deux ont décidé de s’opposer ‘’coûte que coûte’’ à l’axe franco-allemand. Salvini mène une diplomatie parallèle et silencieuse en tant que ‘’Président du Conseil-ombre’’. Il planifie à court terme et ne regarde que ses amis à l’Est pour s’élever contre ‘’les bureaucrates de Bruxelles’’ ».
EDITORIAL Il Messaggero A. Campi, « L’axe franco-allemand en crise mais l’Italie reste toujours en dehors de l’échiquier » : « L’impasse sur la nomination du nouveau Président de la Commission nous montre que l’Union, bien qu’affaiblie aux yeux de ses citoyens, est un organisme politique vital. C’est aussi le début d’un nouveau cycle historique et politique, caractérisé par un double déclin : celui de l’axe franco-allemand et celui du duopole socialistes-populaires. L’Europe s’est élargie, il y a aussi un ‘’groupe de Visegrad’’, qui ne représente pas la population de l’Italie ni la moitié de son PIB. Il est légitime de se demander, avec une pointe de regret, si nous ne sommes pas en train de perdre la possibilité de nous insérer dans un match politique qui n’a jamais été aussi incertain et plein d’opportunités. L’excentricité du gouvernement Ligue-5 Etoiles rend difficile les convergences et les ententes stables, à qui fait défaut l’union et donc une voix unique - outre la difficile position d’un pays sous la menace d’une procédure d’infraction. La vérité est que la politique de décision invoquée par Macron ne peut pas légitimer le fait qu’un petit groupe d’états dicte les règles que tous devraient suivre. Voici l’enjeu de la bataille en cours en Europe. Cela se décidera dans les prochaines heures et l’Italie doit tenter de combattre, forte de son rôle de pays fondateur ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore I. Bufacchi « Le risque que la présidence de la BCE devienne un choix résiduel » : « Hier la journée a été celle du lancement par Emmanuel Macron des candidates Christine Lagarde et Sylvie Goulard (celle-ci proche du Président), qui ne sont certainement pas considérées comme de grandes expertes de politique monétaire. La volonté de Macron demeure un mystère, dit-on dans les lieux proches de la BCE. Au début, on croyait que la Banque centrale ne l’intéressait pas tant que ça, préférant la présidence de la Commission Européenne ».
COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco, « Une négociation difficile mais les alliés se disputent » : « Si le Chef de l’Etat intervient pour dire qu’une procédure d’infraction n’a pas de raison d’être, cela signifie que quelque chose est en train de bouger. Il a fait la liste des motivations pour lesquelles l’Italie devrait être promue. C’est une aide pour Conte, dans un passage crucial des négociations. Mais aussi le fait que Mattarella se présente comme garant du sérieux italien. La tentation des partis historiques de l’UE d’exclure l’Italie des choix stratégiques est évidente. Difficile de ne pas donner raison à Conte quand il refuse la méthode des noms présentés. Reste la crainte d’un accord destiné à accentuer une attitude de ‘’rigueur’’ et peu indulgent envers Rome ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini, « Mattarella : ‘’je ne vois pas les conditions pour ouvrir une procédure d’infraction » : « La prudence a toujours été une caractéristique de la présidence de Mattarella. Or, hier il a laissé la place à un soutien convaincu de la position italienne à l’égard de Bruxelles. Il s’agit de déclarations, faites par ailleurs au-delà des frontières (ndr : à Vienne), dans un pays européen qui a parfois critiqué notre dette, qui prennent un poids politique important. Ce n’est pas seulement un soutien pour le Président du Conseil Conte et son ministre de l’Economie Tria mais aussi la tentative de placer l’Italie dans une position plus sûre en Europe et face aux marchés dans une phase où les divisions au sein du gouvernement demeurent et où l’hypothèse d’une crise – à court ou à moyen terme – n’est pas écartée ».
ENTRETIEN de Luigi Di Maio, leader du M5S, vice-président du Conseil et ministre du travail La Repubblica, « Le travail est reparti. Autoroutes, solution possible à condition que l’entreprise paye » : « ‘’Le décret Dignité est en train de produire ses effets’’ assure le ministre du Travail Luigi Di Maio. Ainsi, on constate une augmentation des emplois avec notamment ‘’200.000 transformations de CDD en CDI’’. Il a par ailleurs affirmé que la prochaine étape sera la mise en place d’une loi sur le salaire minimum en vue de garantir le respect des standards européens. Sur la ligne Lyon-Turin : ‘’notre position est connue. On nous dit que c’est urgent depuis vingt ans. Conte a le dossier en mains. Si nous devons parler d’infrastructures, parlons du Mezzogiorno et portons la haute vitesse au Sud’’. Sur Autostrade : ‘’il faut que la société (Atlantia) paye et rende justice aux victimes de l’écroulement du pont de Gênes’’ ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, A. La Mattina : « ‘’Nous ne défendons pas la famille Benetton, mais qui va gérer les autoroutes ?’’ Colère de Salvini envers Di Maio » : « Le gouvernement semble plus uni sur les questions des nominations européennes et de la procédure d’infraction plutôt que sur les questions industrielles comme Ilva, Alitalia et Benetton-Atlantia Autoroutes. Luigi Di Maio est furieux contre la Ligue, qui a mis en doute son travail pour trouver une solution au problème de l’acier ou d’Alitalia, mais surtout à cause du silence de la Ligue sur le retrait des concessions à la famille Benetton qui gère les Autoroutes. Di Salvini a souligné que la Ligue ne défend pas la famille Benetton mais qu’elle est, au contraire, préoccupée de la gestion des Autoroutes italiennes ».
COMMENTAIRE, La Stampa, F. Grignetti : « Et maintenant Sarraj parle directement avec Salvini » : « Rencontre imprévue, et théoriquement secrète, entre Matteo Salvini et le président libyen Al- Sarraj à Milan. Sarraj a, en fait, identifié Salvini comme l’homme fort du gouvernement et c’est à lui qu’il a voulu demander un tournant dans notre politique. Sarraj a également eu l’occasion de se plaindre avec Salvini de la politique de France et Egypte, les deux sponsors d’Haftar. Le président libyen a aussi promis d’améliorer la lutte contre l’immigration clandestine et contre le terrorisme de Daech. Salvini a écouté avec grande attention mais il ne s’est pas engagé, reportant toute décision au Conseil des Ministres. Ahmed Maitig, homme fort de Misrata et vice -président libyen, avec lequel Salvini a une très bonne entente, devrait probablement arriver la semaine prochaine pour demander davantage de considération dans les équilibres ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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La princesse Doris von Sayn-Wittgenstein redevient présidente de l'AfD du Schleswig-Holstein.
Allemagne. La princesse Doris von Sayn-Wittgenstein, ancienne présidente de l’AfD du Schleswig-Holstein, a été élue fin juin 2019 à ce poste, avec 56 % des votes. Représentante de l’aile nationaliste, elle faisait face à un candidat d’une autre tendance.
La direction fédérale de l’AfD estime que cette élection est un « signal politique faux » et continue à exiger l’exclusion de Doris von Sayn-Wittgenstein du parti. Le tribunal arbitral fédéral doit trancher la question.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/01/la-...)
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01/07/2019
Brême : rouge-vert-rouge.
Allemagne. État de Brême. Les sociaux-démocrates du SPD, les écologistes et les post-communistes de die Linke ont décidé de former ensemble l’exécutif.
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Italie : les deux partis nationalistes sont donnés ensemble à 44,4 %.
Italie : les deux partis nationalistes sont donnés ensemble à 44,4 % (Ligue : 38 %. Frères d'Italie : 6,4 %).
Ligue : patriotes
Parti Démocratique : centre-gauche
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs de Silvio Berlusconi
Frères d'Italie : patriotes
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"Gouvernement uni sur les migrants, Di Maio propose de confisquer les navires humanitaires."
Italie. Revue de presse.
Les nominations européennes font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment un climat de ‘’grande incertitude’’, avec la famille des populaires divisée malgré la médiation d’A. Merkel et la possibilité que les socialistes puissent placer leur candidat à la tête de la Commission Européenne, F. Timmermans. Sur le plan interne, les observateurs soulignent les frictions entre le Président du Conseil G. Conte et le leader de la Ligue M. Salvini, ce dernier voulant imposer son véto sur le candidat socialiste F. Timmermans : « Nominations européennes, Conte répond à Salvini : c’est moi qui dicte la ligne » (Corriere della Sera), « L’Europe se fait, l’Italie absente » (La Repubblica), « Nominations européennes, la nuit de Timmermans » - ‘’Salvini pousse Conte vers les souverainistes, mais le Président du Conseil résiste’’ (Il Messaggero), « UE, bataille sur les nominations » - ‘’Conte : il est préférable de ne pas prendre parti’’ (Il Mattino).
L’affaire ‘’Sea Watch’’ et l’arrestation de son capitaine, l’Allemande Carola Rackete sont encore largement reportées. Les observateurs soulignent notamment les frictions entre Rome et d’autres capitales (Berlin, Amsterdam et Paris) sur la relocalisation des migrants débarqués après l’impasse de ces dernières semaines. « Les juges plutôt orientés vers la libération de la capitaine » - ‘’Querelle Berlin-Rome’’ (Corriere della Sera), « Rome-Berlin, coup de froid sur les migrants » - ‘’L’Allemagne : il n’y a pas de criminels sur le Sea Watch’’ (La Stampa), « Italie-Allemagne : bras-de-fer sur le Sea Watch’’ (Il Messaggero), « Tous les amis de Carola » - ‘’Paris, Berlin, la gauche et les intellectuels défendent la capitaine allemande’’ (Il Giornale).
La visite ‘’historique’’ du Président américain D. Trump en Corée du Nord est largement reportée dans les pages internes avec large couverture photographique en Une.
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Conte prend ses distances de Salvini : ‘’C’est moi qui choisis, j’ai les mains libres ‘’ » : « Un climat de ‘’grande incertitude’’ plane sur les nominations européennes et les frictions entre le Président du Conseil Conte et le leader de la Ligue Salvini se poursuivent, ce dernier voulant imposer son véto sur le candidat socialiste Timmermans. Qui décidera pour l’Italie est l’une des énigmes qui rendent complexe tout choix italien dans une Europe qui a perdu le nord. Le noyau politique de l’Europe, autour de la chancelière Merkel, n’est plus le même qu’avant et les relations entre capitales, toujours capables de trouver des solutions, sont profondément compromises. De simples malentendus, entre Merkel et Macron, sont toujours plus nombreux et leur relation s’est dégradée en un échange d’affronts à peine dissimulés. Le plus évident il y a trois semaines quand Macron, dans l’impasse totale sur les nominations, a proposé la candidature de Merkel à la présidence de la Commission sans la consulter : pour le Président français c’était une façon de pousser la collègue allemande au refus et faire ainsi couler la candidature du populaire allemand Manfred Weber, soutenu par l’Allemagne. Merkel a seulement dit qu’elle était ‘’ attristée ‘’, parce qu’elle n’est pas prise au sérieux quand elle dit qu’elle ne veut pas de place à Bruxelles ».
ANALYSE La Repubblica A. Bonanni « L’isolement du docteur Jekyll et de mister Hyde » : « La réunion d’hier a offert un spectacle extraordinaire de deux Italies, les deux pareillement isolées. D’un côté Salvini qui menace depuis Rome, de l’autre Conte qui, à Bruxelles, tente de remédier aux dégâts faits par le premier. La schizophrénie du gouvernement Ligue-M5S, évidente depuis longtemps pour nous, s’est montrée aussi sur le plan européen. Avec le résultat qu’à Bruxelles on ne sait plus qui commande à Rome, avec qui elle doit parler et surtout qui croire. Sur les nominations, Conte a été précédé par l’anathème de Salvini sur le candidat socialiste, pourtant concordé au G20 ».
ARTICLE La Repubblica C. Lopapa, « Conte, freiné par les vétos de la Ligue, promet la flat tax à Salvini » : « Etant un pays fondateur avec une marge de manœuvre restreinte au sein de l’UE, l’Italie et son premier ministre se trouvent à faire face à deux enjeux. Tout d’abord les tensions entre le leader de la Ligue du nord et Luigi di Maio. De plus, faisant suite aux rencontres avec Mme Merkel et M. Macron, le Président du Conseil italien tente de trouver un équilibre en vue d’éviter la procédure d’infraction pour endettement excessif. Cependant tout va dépendre de ce que le Conseil des ministres présentera ce soir ».
ARTICLE, La Stampa, F. Sforza : « De Carola à la Thyssen, crise diplomatique entre l’Italie et l’Allemagne » : « Sur Carola Rackete, un bras de fer en cours entre l’Italie et l’Allemagne risque de se propager au niveau européen, dans une phase où les relations entre notre pays et Bruxelles présente plusieurs fronts ouverts. Les Allemands en font une affaire de valeurs, plus qu’un cas judiciaire. Des valeurs européennes, comme la solidarité et l’accueil. La ligne italienne est claire : garder l’affaire Carola dans le périmètre d’un cas judicaire et éviter d’en faire un symbole de solidarité européenne. Une ligne plutôt fragile, selon des sources diplomatiques allemandes. Dans une phase où l’Europe doit montrer sa force, imposer une réflexion sur les valeurs apparaît comme une perspective bien plus efficace. L’intervention de la France, hier, le montre bien ».
ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani : « Sea Watch, querelle avec l’Allemagne. Le président allemand sur ‘’ l’affaire ‘’ » : « C’est le moment des accusations de la part de l’Allemagne et de la France et c’est aussi le moment des réponses de la part de l’Italie. Le président allemand Steinmeier a déclaré que ceux qui sauvent des vies ne peuvent pas être considérés des criminels et que, même s’il existe les lois de la mer, l’Italie n’est pas seulement un Etat mais elle est au cœur de l’UE, un Etat fondateur. La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, en a rajouté en soulignant que la stratégie italienne rend « hystérique » le débat sur des thèmes très douloureux et que Salvini se sert de cette situation tandis que la France répond avec des chiffres. La réaction du ministre de l’Intérieur a été très froide, Salvini a invité le président allemand à s’occuper de ce qui arrive en Allemagne et la France, si généreuse avec les migrants, à accueillir les prochains navires à Marseille ».
ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « Gouvernement uni sur les migrants, Di Maio propose de confisquer les navires humanitaires » : « Après le revers électoral du M5S, Di Maio ne s’oppose plus tant que ça aux idées brutales de son allié. La ligne du ministère de l’Intérieur est de mettre en discussion l’« alerte sanitaire » présumée et qui a été évoquée par le Capitaine Rackete. En démontrant l’absence d’urgence, il n’y aurait que l’irruption dans le port. Et si l’arrestation de la jeune allemande devait ne pas être confirmée par les juges, un ordre d’expulsion serait prêt au ministère de l’Intérieur. C’est désormais la position de tout le gouvernement et pas seulement du vice-président du Conseil. Conte est intervenu ‘’je n’y vois pas un acte de désobéissance mais un chantage politique avec l’exploitation de 40 personnes’’. Quant à la ministre de la défense E. Trenta (M5S), elle a déclaré que : ‘’ce qu’a fait Carola Rackete est très grave car elle a désobéi à l’ordre de la Brigade des finances, violant les lois de l’Etat italien’’ ».
ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili : « Le bras-de-fer avec les Français et les Allemands complique le dossier avec l’UE » : « L’escalade ne cesse pas. L’affaire ‘’Sea Watch’’ et l’arrestation de Carola Rackete pousse la querelle sur les migrants (avec en première ligne M. Salvini, G. Conte et L. Di Maio) au niveau le plus élevé des chancelleries européennes. Après les ministres de l’Intérieur de France et d’Allemagne, samedi, critiquant l’arrestation de la citoyenne allemande, hier ce sont le président allemand Steinmeier et celui français Macron qui sont intervenus. Une situation qui complique les parties que l’Italie joue sur les tables européennes : le ‘’risiko’’ des nominations et la procédure d’infraction pour dette excessive. Soulignant qu’il serait ridicule, comme le voudraient certains partenaires européens, de négocier une double table comptes publics-migrants, il est vrai aussi que sans le support de Berlin et de Paris, il ne sera pas facile pour le gouvernement italien de s’en sortir correctement. ‘’Car sans cette sorte de complicité et d’aptitude à l’entente qui a toujours caractérisé les relations avec Paris et Berlin, tout devient plus difficile, l’isolement plus grave et marqué’’, assure une haute source diplomatique. La spirale de querelles inquiète Sergio Mattarella. Le Chef de l’Etat, en visite aujourd’hui en Autriche, enverra sans doute un signe de distension. Et de La Haye, un mail de la Secrétaire d’Etat hollandaise à l’immigration explique ‘’Si la Hollande souscrit pleinement l’obligation de sauver les personnes en mer en vertu de la loi internationale, toutefois, comme vous l’observez justement, les interventions de la Sea Watch III ne devraient pas se placer aux côtes des passeurs et leur faciliter la tâche’’. La lettre hollandaise coupe le voile d’hypocrisie : une bonne partie de l’Europe du Nord et des pays de Visegrad est bien contente que Salvini soit disposé à faire le sale boulot».
COMMENTAIRE Il Messaggero M. Gervasoni « Ces indulgences à sens unique de Berlin et de Paris » : « Imaginez un navire au large des eaux françaises qui tenterait de pénétrer sans autorisation et entrerait, malgré les ordres du garde-côte, dans le port de Marseille. Ou dans un port allemand. L’impression est qu’à l’intérieur de l’UE s’impose la devise de Giolitti qui veut que les règles s’appliquent aux ennemis et s’interprètent pour les amis (dans ce cas-là, les amis sont bien entendu ceux du bloc allemand et français). Les Allemands peuvent se permettre de nous renvoyer les immigrés sur des vols charter ou, quand cela sert, de suspendre Schengen. Quand ils bougent à l’intérieur de leur espace souverain, Berlin et Paris pensent à juste titre que personne ne peut les critiquer. Alors qu’ils n’ont aucun problème à protester contre les décisions souveraines de l’Italie, qui applique les lois pour défendre ses propres frontières. Deux poids et deux mesures qui reflètent exactement la philosophie de l’Union européenne ».
ARTICLE La Stampa A. Di Matteo « Missions à l’étranger et accords libyens, le PD (Parti Démocrate, centre-gauche) de Zingaretti est déjà divisé » : « Nicola Zingaretti semble ne pas éviter le destin du PD : la querelle interne sur les passages cruciaux de l’agenda politique. Ainsi, le PD devrait présenter, à ce stade, deux motions sur les missions à l’étranger. Deux lignes que le PD tentera de recomposer avec l’assemblée des élus et des sénateurs. Une bonne partie de la minorité renzienne souhaite que le leader Zingaretti y participe. Or, ce dernier préférerait ne pas se faire impliquer dans la querelle. Par ailleurs, le blitz d’Orfini et de Delrio sur le navire Sea Watch a laissé perplexes plusieurs parlementaires proches de Zingaretti ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Conclave de l'AfD : l'hôtel annule les réservations.
Allemagne et Pologne. L’hôtel Radisson Blu à Szczecin (Stettin en allemand) en Pologne a annulé, au dernier moment, les réservations de chambres ainsi que de la salle pour le conclave du groupe des députés nationaux de l’AfD. La raison mise en avant par cet établissement est une panne de courant.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/28/les...)
01:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2019
Le capitaine du Sea-Watch a été arrêté après avoir accosté de force à Lampedusa.
Italie. Le capitaine du Sea-Watch a été arrêté après avoir accosté de force à Lampedusa.
12:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2019
La solution de Frères d’Italie pour le bateau Sea-Watch.
Italie. La solution de Frères d’Italie pour le bateau Sea-Watch :
"Sea-Watch. Que faire ? 1/ Arrêter l’équipage. 2/ Transborder les passagers 3/ Couler le navire. Arrêtons le business de l’immigration clandestine."
13:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les députés de l'AfD s'exilent en Pologne.
Allemagne et Pologne. L’AfD, qui rencontre des problèmes lorsqu’elle désire louer des salles ou des chambres d’hôtel, a décidé d’organiser le conclave de ses députés nationaux en Pologne, près de la frontière allemande.
12:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini attaque Di Maio : Il a tort, Atlantia assure des milliers d’emplois."
Italie. Revue de presse.
Les divergences au sein du gouvernement font les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment le dernier bras de fer entre L. Di Maio et M. Salvini, sur l’opportunité de la pérennité du groupe Atlantia au sein de la société Autostrade : « Ilva et Atlantia, affrontement entre Di Maio et les grandes entreprises » (Corriere della Sera), « Salvini attaque Di Maio : Il a tort, Atlantia assure des milliers d’emplois » (La Stampa), « Di Maio attaque Atlantia : nuisible pour Alitalia » (Sole 24 ore), « Autostrade, la guerre de Di Maio » (Il Messaggero).
Journaux télévisés : la démolition du pont Morandi, le navire Sea Watch et la polémique sur le groupe Atlantia dominent les gros titres.
Réseaux sociaux : La tendance la plus suivie est #PonteMorandi avec #genovanelcuore (sur la démolition du Pont Morandi de Gênes).
ENTRETIEN de Matteo Salvini, Leader de la Ligue, Vice-président du Conseil et Ministre de l’Intérieur La Stampa, « Autostrade garantit des milliers d’emplois, évitons les préjugés » : «Salvini ne se prive pas de lancer une pique contre son allié Di Maio ‘’je ne fais pas le juge ou l’avocat. L’aspect légal est une chose, mais dire qu’une entreprise est vouée à la faillite en mettant les employés en danger, c’en est une autre. Avant de dire cela, il faut faire bien attention’’. Puis, sur le sort de la compagnie aérienne, il assure ‘’je ne fais pas le rapprochement entre le destin d’Autostrade et celui d’Alitalia ou d’autres sociétés publiques. Je lisais que Di Battista soupçonne un lien entre la famille Benetton et la Ligue : je ne connais pas les Benetton et nous n’avons jamais été amis. Quant à l’affaire du Sea Watch, Salvini revient sur ses propos ‘’c’est un navire qui est hors la loi, qui a violé plusieurs fois les lois italiennes et européennes. Je m’attends à ce que quelqu’un soit emprisonné. L’absence du gouvernement hollandais et de l’Europe est une honte’’ ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « TAV, Ilva, salaires : les compromis impossibles pour la Ligue » : « Sur les matchs économiques du gouvernement, il y a un contrôle des électorats respectifs sur lesquels Salvini et Di Maio ne peuvent pas se permettre de lâcher. Et c’est le leader de la Ligue qui a plus de peur de perdre en restant au gouvernement. Si pour le M5S, l’objectif primaire est d’éviter les élections anticipées, pour la Ligue la priorité est de ne pas répéter l’erreur de son allié qui, en moins d’un an, est passé de premier parti à troisième parti. Cela prouve l’extrême volatilité de l’électorat. D’où la volonté de la part des hommes de la Ligue de ne pas trop céder en termes de compromis. Du coup, Salvini continuera à interférer afin de ne pas perdre le consensus qu’il a jusque-là accumulé ».
ARTICLE, Corriere della Sera, Fiorenza Sarzanini : « Salvini: “nous ne serons pas la plateforme de l’Europe”. Le Viminal (Intérieur), déclenche le processus de saisie du navire. » : « Le débarquement des migrants évoqué par Salvini, est conditionné à une redistribution immédiate des migrants au sein des pays européens, sans aucune assignation sur le territoire italien. Salvini est dans l’attente d’une réponse de Bruxelles. La Hollande a refusé, tandis que la France et l’Espagne auraient manifesté leur disponibilité, à l’image d’autres gouvernements. Le décret sécurité récemment approuvé renforce les prérogatives de l’Etat italien, et donne la possibilité au préfet d’Agrigente de se saisir du navire en cas d’entrée illégale dans les eaux territoriales italiennes, ce qui est le cas du Sea Watch. Le débarquement des migrants et leur transfert vers les structures d’identification sont prévus en cas de saisie du navire. »
EDITORIAL Il Messaggero, C. Nordio « C’est vol de souveraineté, l’Italie doit se faire respecter » : « Le problème juridique du Sea Watch, mouillant devant nos côtes, a été résolu par la Cour européenne des droits de l’Homme : l’Italie doit prêter assistance aux migrants mais elle n’a pas le devoir de les accueillir, ni le bateau, ni eux. Bien qu’il ait la loi de son côté, Salvini a eu le tort de se lancer dans des polémiques tonitruantes quand il aurait dû revêtir l’habit sévère des institutions pour faire appel à une Europe inerte. Ensuite il faudrait une réaction claire du gouvernement. Vu qu’il s’agit d’une flagrante violation de notre souveraineté, ce problème mine l’honneur et la crédibilité nationale. Troisièmement : l’affaiblissement de la cohésion gouvernementale ces jours derniers est ressortie sur le thème de la lenteur des rapatriements que M. Salvini a reproché. Enfin, la magistrature : il est normal de conclure qu’une affaire si complexe, vu les accointances dévoilées entre politique et magistrats, ne peut être laissé à l’initiative des procureurs de manière individuelle. Le gouvernement et le parlement doivent s’exprimer clairement pour pouvoir se présenter à tête haute face à l’indifférente Europe ».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, Luca De Carolis : « Le Quirinal est silencieux, le M5S s’aligne : tout est fait pour éviter les urnes. » : « Tout le monde veut éviter le vote, donc Matteo Salvini peut presque tout faire, au moins jusqu’au 20 juillet. La peur d’un vote en septembre fait taire les voix dissonantes, l’hypothèse d’un vote à la rentrée semble donc s’éloigner. Concernant le Sea Watch, les gouvernants italiens restent muets face aux paroles insultantes de Matteo Salvini envers la capitaine. En effet, les priorités du Quirinal sont d’un autre ordre : éviter la procédure, mais également des élections anticipées. Il en est de même pour Conte, qui « ne pense qu’à la procédure. » Les migrants en revanche regardent le ministre de l’Intérieur. Di Maio, affaiblit par les récents scrutins, doit s’occuper des autonomies, une blessure pour le Sud qui se sent lésé par ces mesures, et qui est son dernier bassin électoral. Concernant la TAV, Di Maio envoie la balle dans le camp de Conte : « Nous verrons le résultat des négociations entre Conte et la France, les avis émis sont révocables, j’espère qu’une solution sera trouvée rapidement. » Enfin, Di Maio répète à ses ministres et collaborateurs qu’il faut « surmonter le 20 juillet » : en effet, il sait qu’un vote en septembre lui serait fatal. Le Mouvement a besoin de temps pour soigner ses blessures, et se restructurer. Même Di Battista, son grand rival revenu sur le devant de la scène, qui a par ailleurs exprimé son soutien aux migrants : « je les ferais débarquer », ne souhaite pas de vote anticipé : « je crains que Salvini souhaite une crise, mais ce ne serait pas dans l’intérêt du pays. » »
EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « La loi supérieure » : « Ce serait une erreur de croire que l’affaire du Sea Watch est une question exclusivement politique, car en réalité elle mesure le sentiment de l’opinion publique. Nous sommes tous concernés. L’affaire a coupé en deux le pays. D’un côté il y a une vision d’urgence sécuritaire proposée par Salvini (et avec laquelle une bonne partie des Italiens est d’accord) et celle de la Capitaine du navire qui a répondu à une obligation qu’elle considère suprême : sauver des vies humaines, secourir les désespérés, tenter de leur donner un abri. Comme le dit Saviano, la Capitaine Rackete a commis un geste de légalité, car elle a obéi à une loi supérieure à celles invoquées par Salvini, qui en demande l’arrestation. Nous avons peut-être oublié le principe qui alimente notre Constitution : la dignité de la personne. Nous ne sommes pas à la hauteur des lois que nous avons-nous-mêmes écrit ».
ARTICLE La Stampa, M. Ballico et M. Manzin « La Slovénie s’oppose à la barrière ‘’cela va contre l’esprit européen’’ » : « A en croire les ténors de la Ligue, le projet d’une barrière entre l’Italie et la Slovénie serait quelque chose de concret. Même le Préfet de Trieste s’est exprimé ‘’si des indications arrivent dans ce sens, nous nous attèlerons à la tâche. Sur la faisabilité, je ne suis pas en mesure de m’exprimer, à ce stade’’. Or, la Slovénie s’y oppose car son ministre des affaires étrangères a clairement dit ‘’cela tuerait l’esprit même de Schengen, la connectivité européenne, le marché interne’’. La Slovénie est disposée à des contrôles aux frontières, mais pas à du fil barbelé ».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, F. Sylos Labini : « Au-delà des migrants : les italiens en fuite. » : « Depuis le début de l’année 2019, 2500 migrants sont arrivés sur le sol italien : la spéculation politique et la couverture médiatique sont énormes, dans le but de maintenir l’attention du public sur un problème humainement dramatique, et honteux dans sa gestion, mais somme toute assez marginal. L’immigration couvre l’autre face de la médaille : l’émigration des italiens. Selon l’ISTAT, entre 2013 et 2017, plus de 244 000 italiens de plus de 25 ans ont quitté leur pays, dont de nombreux diplômés (64%). Cette émigration touche encore plus fortement le sud de l’Italie, qui subit également de nombreux départs vers le centre et le nord de la péninsule. Les emplois qualifiés en Italie sont de plus en plus rares, et de nombreux diplômés rencontrent de grosses difficultés à trouver un emploi dans leur domaine. Au contraire, ce sont les emplois précaires, sans instruction nécessaire, qui se développent. Une véritable force de gauche devrait lutter contre ce phénomène, et proposer une alternative au culte de la start-up, et aux politiques centrées sur l’abaissement du coût du travail et des droits des salariés, pour proposer au contraire un Etat entrepreneur, capable de créer des secteurs durables, et de nouveaux marchés. Ce changement s’accompagnerait d’une discussion pour réviser les règles européennes, qui ont anéanties les grandes industries italiennes avec participation publique, et qui ont contribuées à abaisser la qualité, et le coût du travail. Cette précarisation et cet abaissement des droits des travailleurs rendent les personnes plus fragiles, et plus facilement manipulables, à travers une information et une politique qui jouent sur l’émotion. »
ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Galluzzo : “Conte travaille sur un accord avec l’UE. Les doutes sur la flat tax. » : « Giuseppe Conte explique que toutes les parties sont disposées à une approche constructive, et est confiant sur le dénouement des négociations. En marge du G20, de nombreuses rencontres bilatérales seront dédiées à la procédure. Tria est également optimiste concernant les discussions avec ses partenaires européens : « il y a les bases pour éviter la procédure. Je suis en contact permanent avec Moscovici ». Concernant les discussions internes, il l’est également : « il y a un accord au sein du gouvernement. » Malgré un certain scepticisme de la part des collaborateurs de Conte concernant la stratégie que souhaite mener Salvini sur la flat tax. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'homme qui voulait tuer Geert Wilders avec une hache est acquitté.
Pays-Bas. Alors que le parquet exigeait une peine de quatre ans ferme pour Dick J., qui, lorsque le dirigeant du PVV Geert Wilders distribuait des tracts à Heerlen dans le Limbourg, avait été arrêté avec une hache et avait déclaré à un policier vouloir frapper sur la tête de Geert Wilders avec celle-ci, a été acquitté. Le tribunal correctionnel de Maëstricht (Maastricht) n’est pas convaincu des mauvaises intentions de Dick J. et estime que cet individu handicapé de 61 ans n’a pas réalisé l’impact de ses propos.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/03/22/l-h...)
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Norbert Hofer conduira la liste nationale du FPÖ lors des législatives.
Autriche. La Liste nationale du FPÖ, lors des élections législatives de 2019, sera conduite par Norbert Hofer. L’ancien ministre de l’Intérieur Herbert Kickl est deuxième. Petra Steger est quatrième.
02:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Forum voor Democratie rejoint officiellement l'ACRE.
Pays-Bas et Union Européenne. Le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet a rejoint officiellement, ce 27 juin 2019, le groupe de l’ACRE (Alliance des conservateurs et réformistes européens).
02:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/06/2019
Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang, est membre du Bureau de la Chambre des députés.
Belgique. Parmi les membres du bureau [l’organe qui organise la Chambre des députés] de la Chambre des députés figurent Valerie Van Peel (N-VA), Tom Van Grieken (Vlaams Belang) et Sander Loones (N-VA).
19:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Belgique : la N-VA n'obtient pas la présidence de la Chambre des députés.
Belgique. Lors de l’élection du président de la Chambre des députés ce 27 juin 2019, le candidat libéral flamand Patrick Dewael est élu avec 101 voix face à la candidate de la N-VA Valerie Van Peel qui obtient 41 voix (probablement les voix des députés N-VA et Vlaams Belang). [La N-VA est pourtant le premier parti de la Chambre des députés.]
Valerie Van Peel
19:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Sea Watch, Salvini demande l’arrestation."
Italie. Revue de presse.
La question migratoire fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève la décision de la capitaine du navire Sea Watch de faire débarquer les migrants à Lampedusa malgré l’interdiction de la capitainerie italienne : « Migrant, le mur de Salvini » - ‘’Le navire force le blocus’’ (Corriere della Sera), « Courage Capitaine » - ‘’Sea Watch brave l’interdiction, colère de Salvini’’ (La Repubblica), « Le capitaine Carola défie Salvini » - ‘’Lampedusa du côté de l’héroïne’’ (La Stampa), « Sea Watch, Rome accuse les Pays-Bas » (Il Messaggero), « Blocus inhumain » (Avvenire), « Sea Watch, Salvini demande l’arrestation » (Il Giornale).
ARTICLE La Stampa, F. Grignetti « Le plan de l’Intérieur : faire sauter le traité de Dublin et fermer les frontières avec Lubiana » : « Le Ministre de l’Intérieur Salvini a un plan secret, contre l’Europe « qui s’en fiche » du problème migratoire. C’est une escalade qui s’annonce. Salvini est prêt à une guerre totale, en sabotant le Traité de Dublin ainsi que celui de Schengen. Avec l’escamotage de ne plus partager les données des migrants dans le système de Dublin, c’est le traité-même qui imploserait, fait-on savoir au ministère de l’Intérieur. Si le diktat de Salvini devait être porté jusqu’au bout, les migrants deviendraient des fantômes pouvant demander l’asile politique n’importe où. C’est une menace dure. Les chancelleries européennes ont été prévenues. Par ailleurs, l’irritation de Salvini envers l’Europe dure depuis des jours. Salvini est satisfait que la Farnesina (Ministère des Affaires étrangères) ait fait le pas formel auprès du gouvernement hollandais, manifestant ainsi le mécontentement italien contre l’inertie des Pays-Bas envers le navire Sea Watch. Salvini a ainsi planifié l’escalade : patrouilles mixtes entre l’Italie et la Slovénie au Frioul-Vénétie-Julie, faire comme Macron à Vintimille, soit déployer la police le long de la frontière en demandant ainsi une suspension du Traité de Schengen. Une révolution copernicienne, pour les Italiens. Enfin, la réalisation d’une sorte de mur le long de la frontière, comme Trump ou plutôt comme Orban ‘’nous n’exclurons pas la construction de barrières physiques comme l’ont fait d’autres pays européens’’ explique Salvini ».
ARTICLE Il Messaggero, M. Bait « Le ministre : barrières dans le Frioul pour fermer la route des Balkans » : « Sur la table du gouvernement, outre l’hypothèse de suspendre le traité de Schengen existe également celle de réaliser une vraie barrière physique à la frontière avec la Slovénie pour arrêter les flux de l’immigration irrégulière via terre le long de la route des Balkans. M. Salvini a rappelé l’urgence à Trieste et dans d’autres zones de Frioul-Vénétie-Julie juste après les heures frénétiques de l’affaire Sea Watch. Il a déclaré : ‘’la route des Balkans s’est ré-ouverte et en juillet les patrouilles mixtes avec les Slovènes repartira mais si le flux des migrants ne devait pas s’arrêter, à maux extrêmes, remèdes extrêmes : nous n’excluons pas la construction de barrières physiques à la frontière, comme d’autres pays l’ont fait ».
ARTICLE, La Repubblica, Gad Lerner : « L’honneur de désobéir. » : « Que penserait la mère de Salvini de ce fanfaron de brasserie, qui profite de la souffrance des gens pour augmenter son crédit politique ? Avec un vocabulaire grossier et misogyne, il insulte Carola Rackete, la capitaine du navire humanitaire Sea Watch 3. Par ailleurs, il menace de ne plus enregistrer les migrants et les débarquements, de manière à ce qu’ils puissent poursuivre leur route vers le nord. Cependant Salvini et l’extrême-droite ne représentent pas l’intégralité de l’Italie : les votes en faveur de la Ligue, de Forza Italia, et de Frères d’Italie (Meloni), rassemblent 13 millions de voix. Il s’agit d’une minorité par rapport aux 60 millions d’habitants que compte la péninsule. Salvini devra faire ses comptes avec une Italie intimidée, muette, car les voix dissidentes peines à se faire entendre. Salvini dénonce que les sauveurs de migrants en mer méditerranée sont les complices des trafiquants d’êtres humains, alors que ce sont les politiques qui ont concédé aux organisations criminelles le monopole des routes qui le sont. La désobéissance civile de la capitaine, en procédant au débarquement des migrants à Lampedusa, est un hommage à la loyauté et au respect des normes sur l’assistance des personnes en danger, et le droit de la mer. La capitaine tente de racheter le déshonneur des gouvernants de l’Union, et de nous tous. »
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, Antonio Padellaro : « Autour du ministre de la méchanceté, les hypocrites se taisent. » : « Une des seules paroles sincères proviennent de Pietro Bartolo, médecin de Lampedusa élu au parlement européen, qui regrette de ne pas être allé chercher les migrants avec sa barque. Le reste de la politique italienne et européenne reste muette. Elle appuie silencieusement les paroles de Salvini : « pour moi ils peuvent rester jusqu’à Noël. ». En outre, la Cour européenne des droits de l’homme, a décidé que les conditions n’étaient pas urgentes pour porter secours aux migrants. Les 5 étoiles, fragilisés par leurs derniers résultats restent mutiques et complices de la Ligue, tandis que le PD se contente de minces protestations sans aucune action. Salvini a gagné en exploitant la peur d’une invasion qui n’existe pas. Nous ne saurions imaginer quel accueil sera réservé à cet homme avec le rosaire à la main et le cœur égaré. »
ARTICLE Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les avantages et les inconvénients, pour Salvini, d’une entente avec l’UE » : « Si vraiment Salvini voulait provoquer une crise, obtenir un accord avec l’Europe, elle lui faciliterait la tâche. C’est-à-dire qu’avec une entente dans les mains, en finir avec les 5 Etoiles et préparer les élections anticipées serait beaucoup moins traumatisant qu’avec une procédure de sanction en cours. Il y aurait sans doute moins de risques sur les marchés et moins de tension sur le spread. Il n’est pas exclu que les marchés, comme l’estiment certains analystes, puissent saluer la perspective d’un gouvernement de centre droit, plus homogène dans son agenda. Voilà pourquoi, chez les ministres et au sein de la majorité, on a la sensation que le leader léguiste veuille maintenir un double registre : celui de la communication, où il attaque l’Europe comme hier sur le Sea Watch, et celui plus ‘’gouvernemental’’, où il laisse faire les négociations à Conte et à Tria. Les calculs des convenances se font le long de cette trajectoire ».
ARTICLE, La Repubblica, Mauro Favale : « A Rome, les rues sont envahies par les déchets. Des risques pour les enfants, les malades et les anciens » : « Les déchets s’accumulent à Rome, avec les 40° prévus pour aujourd’hui et demain. Un risque sanitaire émerge, « spécialement pour les enfants et les anciens », rappelle la Région Lazio. Le risque de prolifération des bactéries est grand : ont été détectés, outre les nombreux rats et goélands, des colonies de vers se développant sous les paquets de déchets. Déjà fortement critiqué, le bilan de l’administration romaine s’est alourdi avec l’incendie récent d’un des quatre centres de traitement des déchets (Rocca Cencia). La mairie cherche de trouver un centre de traitement en dehors de la région Lazio. L’AMA (société de traitement des déchets de la commune de Rome), est en situation de crise avec de nombreux centres en sous-effectif, et un rendement réduit. Un nouveau conseil d’administration a été nommé récemment. Cependant, il ne sera pas facile de rétablir à l’équilibre une société qui n’a pas encore approuvé ses comptes de 2017 et 2018, et doit faire face à un contentieux ouvert avec la commune de Rome. »
ARTICLE La Stampa, D. Lessi « Les deux visages de la TAV : en France des roulements sans trêve et pas de congés » : « A haute altitude, tout est plus clair. La politique des compromis qui à Rome fait état d’une « mini-TAV » est bien loin. En France, sur les 8 700 mètres, 8063 ont été creusés. Des roulements sans arrêt et pas de congés, juste dix jours à Noël. L’accès au chantier français se fait sans problème. Il y a du fer barbelé mais les portails sont ouverts. Un ingénieur italien avoue ‘’ici je suis tranquille, les citoyens nous ont bien accueillis. En Italie, je préfère ne pas dire quel est mon travail. Je ne serais pas serein à Chiomonte’’. En effet, Chiomonte, de l’autre versant de la montagne, représente ce chantier « à deux vitesses ». A 40 kilomètres, au Fréjus, des militants qui s’opposent à la Tav ont manifesté, hier. Quant aux tergiversations italiennes, on peut dire que la TAV va de l’avant, certes, mais « à deux vitesses » ».
ENTRETIEN d’Iveta Radicova, coordinatrice du Couloir méditerranéen « Nous attendons une réponse de la part de l’Italie » (Sole 24 Ore): « ‘’Si nous n’avions pas décidé d’ouvrir la procédure, l’Italie aurait perdu les financements. L’incertitude est la pire des choses. Nous sommes en train de demander, de manière respectueuse, sans force ni ultimatum, de nous dire « oui » ou « non » pour la TAV. Nous attendons une simple réponse. Nous avons utilisé toutes les exceptions possibles pour gagner du temps. Il n’y a pas de solution de milieu dans cette histoire, car le point est maintenir ou perdre les financements. Les utiliser pour d’autres projets en Italie est totalement impossible, cela va contre le règlement. Nous avons demandé au ministre Toninelli une rencontre dès la publication de l’analyse coûts-bénéfices. Nous attendons encore une proposition de date de sa part, alors que j’ai rencontré à deux reprises la ministre française des transports et les autres ministres responsables des différents couloirs européens’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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26/06/2019
Wijnegem : le N-VA et le VB votent ensemble
Belgique. Province d’Anvers. Wijnegem. La N-VA, qui est dans la majorité, et le Vlaams Belang, qui est dans l’opposition, ont voté ensemble en faveur d’une interdiction du port du voile dans les écoles primaires. Grâce à cette majorité de rechange, cette mesure a été adoptée.
15:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Accord de gouvernement au Danemark.
Danemark. Après trois semaines de négociations, les quatre partis du bloc rouge se sont mis d’accord : la sociale-démocrate Mette Frederiksen doit devenir Premier ministre d’un gouvernement social-démocrate minoritaire :
https://www.nouvelobs.com/monde/20190626.AFP9221/danemark...
Parmi les points de l’accord figurent :
- Les contrôles frontaliers doivent être maintenus, sans préciser sous quelle forme.
- Les enfants du centre d’expulsion de Sjælsmark doivent être pris en charge au sein d’une autre installation, dans de meilleures conditions.
- Les réfugiés doivent pouvoir continuer à travailler après deux ans d'activité, quel que soit leur statut de réfugié.
- Des quotas de l’ONU d’acceptation de réfugiés doivent être réintroduits (le nombre n’est pas encore connu).
- Le centre d’expulsion de l’île de Lindholm ne doit pas voir le jour.
- Les forces de travail étrangères doivent pouvoir être engagées, aussi quand elles n’ont pas de diplômes universitaires, mais ont seulement suivi une formation professionnelle.
Malgré ces points de l’accord, Mette Frederiksen déclare que le système de réfugiés et d’asile doit être plus humain et plus strict, bien que la politique rigide des étrangers reste inchangée.
Mette Frederiksen
12:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
"TAV et autonomie, haute tension au sein du gouvernement."
Italie. Revue de presse.
Les divergences au sein de la majorité gouvernementale font les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment les différences de vues entre la Ligue et le M5S sur la question de l’autonomie régionale et le chantier de la liaison Lyon-Turin (TAV). Les observateurs insistent notamment sur la décision de l’UE d’augmenter son financement et sa demande d’avoir une réponse sur la poursuite des travaux : « Querelles et vétos, le gouvernement enlisé » - ‘’Salvini veut accélérer sur l’autonomie, Di Maio freine’’ (Corriere della Sera), « TAV, Conte prêt à dire oui, Di Maio au pied du mur » - ‘’L’UE disposée à financer 55% de l’œuvre’’ (La Stampa), « TAV, feu vert aux avis de marché et fonds européens à 55% » (Sole 24 Ore), « Le Palais Chigi freine sur l’autonomie » - ‘’Les techniciens retoquent la réforme, trop onéreuse’’ (Il Messaggero), « TAV et autonomie, haute tension au sein du gouvernement » (Il Giornale).
Journaux télévisés : La réunion de majorité de mardi soir au Palais Chigi, la décision de la Cour de Strasbourg de rejeter la saisine des migrants sur le navire Sea Watch et enfin les tensions Washington-Téhéran dominent largement les titres des JT.
Réseaux sociaux : La tendance la plus suivie #SeaWatch, du nom du navire de l’ONG qui a recueilli les migrants et se trouve au large des eaux italiennes.
ARTICLE Corriere della Sera, M. Guerzoni « Enième affrontement sur l’autonomie, Di Maio veut la tête d’Autostrade » : « Pas de trêve. La réunion sur l’autonomie de la Vénétie, de la Lombardie et de l’Emilie-Romagne s’est terminée bien après minuit, après trois heures d’altercations et d’accusations réciproques. Di Maio s’énerve quand Salvini, au milieu d’une réunion très tendue, quitte le Palais Chigi pour se rendre au plateau télévisé de Bianca Berlinguer (Rai Tre) en laissant sa place à Giancarlo Giorgetti. Le gouvernement est bloqué et le spectre d’élections anticipées plane entre Montecitorio et le Palais Chigi. Sur l’autonomie, Di Maio demande plus de temps pour ‘’défaire les nœuds sur l’environnement, la santé publique, les transferts fiscaux, les écoles’’. ‘’Ils veulent une sécession’’ aurait-il dit aux siens. Des soupçons infondés, selon les hommes de la Ligue : ‘’le projet n’enlève même pas un sou au Sud’’. La tension est très haute. Et quand Di Maio et Toninelli veulent formaliser la révocation de la concession d’Autostrade sur le destin du pont de Gênes, Salvini s’y oppose. Car arrêter la concession pourrait empêcher d’impliquer le groupe Benetton (actionnaire dans Autostrade) dans le match Alitalia, réduisant à zéro les possibilités de sauver la compagnie aérienne nationale ».
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini dicte les conditions sur la tenue du gouvernement » : « Salvini a dicté ses conditions qui obligent maintenant Di Maio à un changement de ligne politique, s’il veut éviter les élections anticipées. La preuve hier, la ligne Lyon-Turin (TAV) et l’autonomie renforcée figurent dans l’ordre du jour du gouvernement. Le leader de la Ligue veut encaisser ses bénéfices et modifier l’agenda en mettant Di Maio au pied du mur car il est clair que les deux sujets peuvent représenter d’excellents prétextes pour des élections anticipées. L’annonce que les fonds européens passent à 55% peut modifier les termes de l’analyse coûts-bénéfices en remettant la décision sur la table. Ce qui surprend, c’est la réaction de Di Maio. Au lieu de s’en prendre à Salvini, il a attaqué le ‘’parti du ciment’’ qui, s’il existe, est plus du côté de la Ligue que du M5S. La réaction du leader du M5S semble désespérée, faite plus de rhétorique que de signification politique, puisqu’il n’a pas la force de rompre et de provoquer les élections anticipées. Di Maio a ainsi passé le témoin à Conte en lui attribuant la responsabilité d’une décision qui va vers un feu vert. Le M5S ne peut pas se permettre d’aller aux élections ».
COMMENTAIRE La Stampa, M. Sorgi « Pourquoi Salvini tire la veste du M5S » : « ‘’Quitte ou double’’, c’est la nouvelle méthode du vainqueur des élections européennes qui dicte l’agenda du gouvernement. Chaque jour, le leader de la Ligue l’utilise pour les questions les plus controversées de l’alliance avec le M5S. Hier, c’était la fois de la TAV. Salvini a répété qu’il n’y avait pas de plan B. Il appelle l’attribution des JO de 2026 aux deux régions léguiste le succès de ‘’l’Italie des oui’. Il pousse ainsi Di Maio à épouser sa ligne sans utiliser le bouclier de Conte. Avec la même attitude, Salvini s’est présenté hier soir à la réunion au Palais Chigi en prétendant que la question des autonomies régionales est prioritaire sur les décisions à prendre dans le cadre des négociations avec Bruxelles. Il faut maintenant comprendre si cette méthode brusque de Salvini envers Di Maio vise à une improbable soumission des 5 Etoiles ou plutôt à pousser ces derniers à une rupture, avec les risques d’élections anticipées. Chose que le M5S veut éviter à tout prix (sans savoir s’il y parviendra vraiment) ».
ARTICLE Il Messaggero A. Gentili « Di Maio prêt au feu vert, l’attribution des JO a changé la donne » : « Le leader 5 Etoiles est prêt à négocier voire à donner son consentement car ‘’Salvini serait aux anges si on devait dire non’’ et ‘’sur la TAV il pourrait ouvrir une crise imminente’’. Aussi parce que si un gouvernement technique n’est pas trouvé, on rentre tous chez nous. Raison pour laquelle voyons voir ce que Conte peut obtenir dans les pourparlers avec les Français. J’ai pleine confiance en lui ». Au Palais Chigi on explique que ‘’tout dépendra de la négociation avec la France. Si Macron devait prendre en charge des dépenses en plus, puisque ses coûts sont mineurs, tout changerait. Il faut aussi comprendre la hauteur des pénalités en cas de renonce. Telt a aussi lancé ses avis de marché et l’UE a haussé ses fonds à 55%. On verra bien, le dossier est ouvert’’. Bref, Conte pourrait décider une sorte de réédition de la tactique du gazoduc TAP en évoquant in extremis les pénalités exorbitantes pour aller de l’avant, chose qui avait suscité la colère des 5 Etoiles. Par ailleurs, le feu vert du CIO aux JO d’hiver 2026 à Milan et Cortina ont changé le climat, avec la pluie de milliards et d’emplois, les 5 Etoiles anticipent un ‘’changement de phase, l’approche idéologique n’est plus la même’’ ».
EDITORIAL Corriere della Sera, A. Panebianco « La force du centre perdu » : « On perçoit très bien dans le pays un désir diffusé et non avoué d’un nouveau parti. C’est la requête de ceux qui s’opposent aux partis actuellement au gouvernement et qui, en même temps (comme l’ont prouvé les récentes élections européennes) ne sont pas attirés par les partis d’opposition (PD et Forza Italia). L’entreprise ne serait pas impossible : la mobilité électorale, aujourd’hui, est très élevée. Il n’y avait jamais eu auparavant une disponibilité d’autant d’électeurs à bouger politiquement d’un coté à l’autre. Avec le bon leadership et la bonne offre, un nouveau parti pourrait très bien obtenir un mandat électoral fort ».
ARTICLE, La Repubblica, Stefano Folli : « Di Maio et le bluff du gouvernement technique. » : « L’évocation d’un gouvernement technique de la part de Di Maio représente bien sa détresse : il n’a plus confiance en aucune formule ou alliance, et est prêt à tout pour éviter des élections anticipées. Luigi Di Maio porte sur ses épaules toutes les contradictions du M5S, y compris sa confrontation avec son rival Di Battista, fondée sur une lutte pour le pouvoir. En évoquant un gouvernement technique, il investit un champ constitutionnel qui ne le regarde pas : il concerne celui du Président de la République. Di Maio souhaite donc prolonger au maximum le gouvernement actuel qui « durera encore quatre ans », et évoque la « stabilité », parole d’ordre du M5S gouvernemental. Cependant, les vœux de Di Maio semblent être au-dessus de ses possibilités. Le PD, par exemple, a exclu la solution d’un gouvernement technique, privilégiant des élections anticipées. Enfin, selon les derniers sondages, la Ligue dépasse les 35% et Fratelli d’Italia (Meloni) les 6%. Comment peut-on penser recourir à un gouvernement technique, contre la volonté d’une telle expansion ? ».
ENTRETIEN de Roberto Fico (M5S), Président de la Chambre, La Repubblica : « Le blog ne suffit plus, revenons au dialogue ou nous finirons piétinés. » : « ‘’Concernant la fermeture des ports, je ne pense pas que ce soit une solution, nous avons besoin de règles, certes, mais également de critères justes, et de responsabilité européenne. L’Italie a les moyens de sauver ces personnes, nous ne sommes pas en situation d’urgence, la vraie bataille se trouve en Europe sur la révision du règlement de Dublin. Concernant la procédure, la négociation doit être menée par le Premier ministre et le ministre de l’Economie, l’Europe n’écoutera pas les multiples voix, elle les écoutera eux. Concernant le dialogue, nous avons aussi développé, en plus du blog, une participation territoriale, mais actuellement nous devons la réviser car elle s’est beaucoup affaiblie. Pour moi, les européennes n’ont pas été un référendum sur la TAV, sur ce sujet, je ne change pas d’idée. Enfin, nous devons redéfinir rapidement notre identité et nos valeurs, en mettant par exemple en avant les enjeux environnementaux’’».
ARTICLE La Stampa, M. Tropeano « TAV, l’UE décide une remise à hauteur d’1,6 milliards pour l’Italie » : « Si l’on devait suivre la trace de l’argent, alors un grand pas en avant a été fait hier à Paris pour la ligne Lyon-Turin lors du Cda de Telt. Par ailleurs, l’UE a officialisé sa volonté de financier le quota de financement communautaire également pour les routes nationales. Ce qui se traduit pour l’Italie d’une remise à hauteur de 1,6 milliards. La dépense du gouvernement de Rome passerait de 3, 104 milliards à 2,367 milliards. Une bonne nouvelle aussi pour Paris dépensera pour son tunnel de base 1,764 mlds au lieu de 2,289. Bruxelles contribuera à hauteur de la moitié de l’œuvre. Avant de signer le chèque, Bruxelles veut d’ici 15 jours la confirmation des engagements pris par les deux gouvernements de réaliser l’œuvre. Cela devra ensuite être confirmé par le nouveau Parlement européen et par la nouvelle Commission européenne ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Quatrième candidat AfD au poste de vice-président de la Chambre.
Allemagne. L’AfD, après avoir vu trois de ses candidats recalés, propose Paul Podolay, 73 ans, au poste de vice-président de la Chambre des députés, auquel le parti a droit.
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Un attentat à la bombe aurait été planifié contre HC Strache.
Autriche. L’organe de presse Kurier prétend qu’un trafiquant de drogue aurait planifié en 2018 un attentat à la bombe contre la voiture du vice-chancelier FPÖ de l’époque Heinz-Christian Strache.
00:55 | Lien permanent | Commentaires (0)