16/07/2021
"Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles."
Italie. Revue de presse.
La presse titre aujourd'hui sur les inondations meurtrières survenues hier notamment en Allemagne et en Belgique, provoquant de nombreuses pertes humaines et des dégâts considérables. « Le massacre du climat. La vague d'intempéries ravage l'Allemagne et la Belgique : au moins 67 morts et une centaine de disparus. Merkel sous le choc « C'est une catastrophe ». Les experts : ces évènements extrêmes sont provoqués par le réchauffement climatique » (La Repubblica). « Allemagne, année zéro » (La Stampa). « Inondations, les pays sont dévastés. L'Allemagne est sous le choc » (Corriere della Sera).
ARTICLE Corriere della Sera « Rai, la colère de Meloni : une décision scandaleuse » : « L'exclusion du conseil d'administration de la RAI du seul conseiller de l'opposition, Giampaolo Rossi, proche de Fratelli d'Italia a fait vivement réagir Giorgia Meloni qui s'en est remise au Président de la République : « je suis déçue qu'il ne soit pas intervenu sur une décision aussi scandaleuse, qui est une violation sans précédent des règles les plus élémentaires du pluralisme politique ». Matteo Salvini, tout en cherchant à calmer son alliée de centre-droit, en profite pour se rattraper après la perte de la Présidence du Copasir (commission parlementaire de contrôle des services secrets) qui avait été remportée par le parti de Meloni. Le chef de la Ligue se rapproche aussi de Forza Italia, qui tire son épingle du jeu en remportant un siège également, celui de Simona Agnes. Maintenant, les deux partis (Ligue et FI), plus proches que jamais, visent la présidence du conseil d'administration, notamment lorsqu'elle devra être approuvée par la commission de surveillance, pour faire vaciller la candidate favorite Marinella Soldi [choisie par le palais Chigi, ndlr]. Reste à savoir si Salvini et Berlusconi oseront contester le choix de Mario Draghi, et si les turbulences au sein de la coalition ne vont pas augmenter, tandis que certains au sein de Forza Italia ne cachent pas leur malaise face à cette atteinte au principe de pluralisme ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano, L. De Carolis et P. Zanca « Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles » : « Tandis que sur sa page Facebook B. Grillo célèbre le pacte signé avec Conte, en encourageant ses troupes et en disant ‘’et maintenant pensons à 2050’’, sur son blog on retrouve encore en première page l’attaque où il critiquait violemment le travail de l’ancien président du Conseil sur les nouveaux statuts du Mouvement. Entretemps, il y a eu le comité des 7, la visite de Di Maio et de Fico à Grillo en Toscane et l’appel téléphonique avec Conte favorisant la trêve entre les deux. Grace aux nouveaux statuts, Conte obtient l’autorité exclusive sur la ligne politique du M5S. Grillo, pour sa part, ne perd pas ses pouvoirs. Bref, tous disent avoir gagné. Pour le moment, la seule chose claire est le délai pour le vote en ligne devant arbitrer le format de la nouvelle structure. Demain, Conte lancera les consultations sur la plateforme SkyVote et d’ici 15 jour – pendant lesquels se tiendra une rencontre pour la présentation des statuts aux inscrits – il y aura le verdict sur le leadership. Hier, dans un restaurant près de Marina di Bibbona, Grillo et Conte se sont rencontrés pour leur premier tête-à-tête, après des semaines d’insultes et d’ultimatums. Conte proposera les noms des chefs des instances politiques (parmi les noms les plus probables : Bonafede, Taverna, Patuanelli et Appendino) alors que Grillo désignera ceux qui composeront le « conseil de garantie ». Et puis, il y a les dossiers du gouvernement et pas uniquement ceux concernant la vie intérieure du parti. Le premier objectif de Conte est de faire sortir le M5S de l’ombre, pour anticiper de possibles blitz de la majorité et présenter sa propre réforme du revenu de citoyenneté, réforme-phare de son premier gouvernement. Conte fait aussi savoir à Grillo qu’il n’a pas l’intention d’ignorer la réforme de la Justice telle qu’elle a été adoptée [en conseil des ministres] et pour laquelle le fondateur avait donné son feu vert en appelant Draghi et en poussant les ministres 5 Etoiles à l’approuver, alors qu’ils étaient jusque-là enclins à l’abstention. Ce genre de choses ne se reproduira plus. Ou du moins, c’est ce qu’espère Conte ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le vote de la Loi Zan en passe d’être à nouveau reporté ; pour Barbara Masini de Forza Italia ‘’elle doit être approuvée’’ » : « La sénatrice Barbara Masini est intervenue hier matin à la Chambre en évoquant avec émotion son histoire personnelle et la réaction de sa mère, à la fois compréhensive et inquiète pour elle. Ce discours a comme réveillé l’hémicycle et c’est le seul sur le sujet à avoir marqué les esprits. La sénatrice de Forza Italia, qui a annoncé publiquement son homosexualité il y a quelques jours, est la seule de son parti à avoir voté pour la Loi Zan dans sa forme actuelle. Seule une vingtaine de sénateurs, sur une soixantaine qui s’étaient inscrits, sont finalement intervenus sur la loi contre la transhomophobie. Au vu de l’agenda chargé du Sénat, notamment avec la conversion du décret sostegni bis, le vote de la loi Zan sera probablement reporté à septembre, après la pause estivale. Les partis, en interne, continuent à mener de longues discussions sur la ligne à tenir, comme l’a fait le Pd hier matin. A travers la voix du sénateur Andrea Marcucci, les démocrates continuent de repousser les demandes de Matteo Renzi et la ‘médiation’ qui remettrait le texte en jeu devant la Chambre. Le M5S suit la même ligne que le PD et ne veut pas présenter d’amendements, contrairement à la Ligue qui en annonce une cinquantaine, et Fratelli d’Italia, qui en a prévu au moins une centaine. »
SONDAGE, La Repubblica, d’Ilvo Diamanti « La guerre interne fait perdre des voix au M5S ; la confiance vis-à-vis de G. Conte diminue aussi » : « S’il y a bien un adjectif qui revient sans cesse pour qualifier cette période, c’est l’‘’incertain’’, l’absence de repères fixes et ‘assurés. Surtout en matière de politique, surtout en Italie où, plus qu’ailleurs, il s’agit d’un domaine très conflictuel et mouvant. Les tendances politiques reflètent une certaine impression de désorientation. On ne perçoit aucune ligne de coalition ni même di fracture qui soit claire. La compétition serrée pour la première place entre la Ligue (20,5%), Fratelli d’Italia alias Fdi (20,1%) et le Pd (19,7%) se poursuit, mais seule Giorgia Meloni (Fdi) continue de progresser dans les sondages, seul parti à ne pas prendre part à la coalition de gouvernement. Alors que le Mouvement 5 Etoiles ne bénéficie plus que de 15% de taux de confiance, après avoir perdu encore 2 points, Draghi atteint son record avec un taux de consensus à 74%. Avec son gouvernement, il apparaît comme l’unique point de repère des Italiens. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.