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17/03/2020

Serbie : report des législatives.

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Serbie. Les élections législatives prévues pour le 26 avril 2020 sont postposées à cause du coronavirus.

Italie : "Des hôpitaux aux contrôles. Le support des militaires augmentera."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse relève notamment les mesures adoptées par le gouvernement italien pour soutenir l’économie du pays ainsi que la décision de la Commission Européenne de fermer ses frontières extérieures. L’allocution, hier soir, du Président de la République est reprise en page intérieure : Plus de médecins et stop aux impôts". "Le décret pour l'urgence adopté, un levier de 350 Mds" (Corriere della Sera), "Lundi noir pour les bourses. Voici les mesures du gouvernement" (Sole 24 Ore), "Virus, 10 000 nouveaux médecins" - "Moins d'infectés mais 2 000 décès" (Il Messaggero), "Licenciements interdits pendant deux mois" (Il Mattino), "Un antivirus à hauteur de 25 milliards" (Fatto Quotidiano) "L'Europe ferme ses frontières au monde" (La Repubblica), "Virus, l'Europe verrouille les frontières de Schengen" (La Stampa), "Courage, la tendance baisse" - "Europe, frontières fermées et Paris fait comme nous" (Il Giornale).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Lorenzo Guerrini, Ministre de la Défense : « ''Des hôpitaux aux contrôles. Le support des militaires augmentera'' » : « Les Italiens peuvent compter sur le fait que les militaires sont prêts à faire leur part, comme ils le font déjà, là où il y en a besoin. Le décret permet l’enrôlement extraordinaire de personnel de santé militaire temporaire et l'achat de matériel pour le transport des malades, et fourni aussi des instruments aux industries de défense pour la production de matériels utiles, comme par exemple les désinfectants. En ce moment, 120 médecins et infirmiers militaires sont déjà engagés en Lombardie ; dans les prochains jours d'autres iront à Piacenza. De nouvelles forces seront employées de façon temporaire pour faire face à l'urgence. Des hôpitaux de campagne sont à disposition, ils seront utilisés en cas de nécessité. Le gouvernement s'est trouvé confronté à un scénario inédit, nous avons fait des choix difficiles, qui étaient nécessaires car la priorité absolue de gouvernement est celle de protéger la santé de nos concitoyens. Le fait que maintenant tous les autres pays imitent notre expérience prouve qu'il s'agit de choix corrects, pris sur la base des indications de la communauté scientifique. Q: Combien de temps durera le lockdown? Tant qu'il sera nécessaire, sur la base des résultats espérés. '' »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Panarari : « Si l'allié devient Xi » : « Les vrais amis se voient dans le besoin et cela vaut aussi pour les peuples et ce n'est pas vraiment une preuve d'amitié celle que plusieurs membres de l'UE sont en train de réserver à l'Italie, l'un des pays fondateurs de l'Union. Pendant cette urgence sanitaire et économique, les Italiens s'attendaient à un plus grand soutien de l'Europe, cette grande maison commune pour tous les membres, surtout quand il y a des difficultés. Au contraire, les pays du Nord continuent de défendre les obligations du Pacte de stabilité plutôt que de tenter de stopper l'apocalypse économique. Il s'agit de l'énième témoignage que l'Europe semble être pensée uniquement quand " il fait beau ". Une profonde déception pour le peuple italien, de moins en moins européiste et qui a vu, au contraire, un soutien tangible de coopération de la part de la Chine, par l'arrivée d'un avion avec des médecins et du matériel sanitaire, une action importante visant à montrer l'engagement et l'efficacité " du paradigme chinois " dans cette guerre virale des mondes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/03/2020

La crise du coronavirus semble bénéficier à la CDU/CDU au détriment de l'AfD.

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Allemagne. La crise du coronavirus semble bénéficier à la CDU/CDU au détriment de l'AfD.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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(Sondage Insa réalisé entre le 13 et le 16 mars 2020)

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke ; post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"Soins intensifs, trois régions à la limite. Le système risque de ne pas tenir."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus occupe toujours les Unes des médias italiens (JT et presse quotidienne). La presse relève notamment les mesures qui devraient être adoptées aujourd’hui et qui prévoient 25 Mds d’€ d’aides pour les secteurs les plus touchés : "Conte : restons unis, c'est le moment le plus critique" (Corriere della Sera), "Un mur antivirus" - "Le nouveau décret. Un plan pour produire les masques et les respirateurs. 25 milliards pour les médecins, les familles et les entreprises" (La Repubblica), "Un budget d'urgence contre le virus" - "L'Eurogroupe décide lui aussi des fonds" (La Stampa), "Santé, travail, impôts : toutes les mesures du gouvernement" (Sole 24 Ore), "Virus, un bonus pour les médecins et les travailleurs" - "Désormais 24 787 infectés, 368 morts en un jour" (Il Messaggero), "Voici l'argent" - "Dans le projet du décret de l'aide pour les familles et les entreprises. Un milliard pour les médecins" (Il Giornale), "Impôts, travail, médecins, voici le fonds" (Il Mattino).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « Restons unis, ce sont les semaines les plus décisives. Restons chez nous et arrêtons les polémiques » : « Ce sont des semaines décisives pour vaincre le coronavirus. Les experts nous disent que le pic n’est pas encore atteint. C’est pourquoi nous ne pouvons pas baisser la garde, c’est le défi le plus important : pour gagner, il faut 60 millions d’Italiens. C’est le moment des sacrifices, des choix responsables. Depuis le début, j’ai travaillé dans un esprit d’unité, mettant la santé au centre de mes préoccupations. Nous sommes confrontés à une urgence inédite depuis l’après-guerre. Nourrir la polémique n’est pas stérile, c’est de la folie. L’organisation de la santé est dans les mains des régions. Ne pouvant ni ne voulant bouleverser notre organisation constitutionnelle, nous devons tous collaborer pour rendre le système de santé aussi efficace que possible. Je ne connais pas personnellement Bertolaso mais je trouve positif que la région soit assistée par une personne qui connaisse la machine organisationnelle de la protection civile. Il n’y a pas de division sur le rôle de la protection civile, qui est essentielle pour coordonner le soutien aux régions. Nous devons attendre quelques semaines pour vérifier les résultats de nos décisions. Pour le reste, nous n’avons pas besoin de nouvelles interdictions. Les maires ont bien fait de fermer les parcs et de veiller à éviter les rassemblements. Cela vaut malheureusement aussi pour les églises. Il faut éviter les déplacements de ceux qui quittent Milan le week-end pour rejoindre leur famille ou leur résidence dans le Sud. Le monde des entreprises est confronté à un défi très dur : beaucoup ont fermé et celui qui reste ouvert doit garantir aux travailleurs un niveau adéquat de protection. Ce décret ne sera pas suffisant. Les dégâts seront sérieux et diffus, il faudra lancer un véritable plan de « reconstruction ». Après le coronavirus rien ne sera plus comme avant. Nous devrons nous asseoir et reformuler les règles du commerce et du marché libre ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, A. Cazzullo : « Avec le drapeau tricolore sur nos balcons, nous pouvons battre le cynisme » : « Dans cette épreuve terrible, le caractère des personnes se manifestent. Celui des peuples aussi. Les Latins sont perçus comme étant plus émotifs, que cela soit dans leurs réactions que dans leurs décisions. Ce n’est pas un mal en soi. L’Italie a choisi la voie de fermeture totale. L'Espagne a suivi l'exemple de l'Italie et Macron, après la gaffe de Lagarde, a fait un très beau discours et il a dit aux Français qu'il comptait sur eux et sur leur sens des responsabilités, parce que cette crise doit réveiller le meilleur de nous-même. La ligne des Anglais est totalement différente, tout reste ouvert et l'Allemagne de Merkel a reporté la fermeture, en affirmant que chaque Land décide pour lui. Trump a, au contraire, suivi le dogme du système privé et de l'argent, en sous estimant cette épidémie. Mais maintenant il est en train d'adopter des mesures plus sévères. Le scenario change tous les jours et tous les peuples s'adaptent selon leurs capacités et leurs habitudes. L'Italie a probablement perdu trop de temps, a reporté des mesures importantes et a eu des retards mais, comme dans tous les moments décisifs de l'histoire, les Italiens se montrent solidaires, travailleurs et courageux. Le patriotisme, les chansons et les drapeaux tricolores sur les balcons peuvent ne pas plaire mais ils sont le signal d'un pays qui résiste ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « Maintenant le Sud craint la grande 'vague': le gouvernement doit nous aider, nous ne tiendrons pas » : « Le Sud attend comme on attend un tsunami après un tremblement de terre, les effets de la fuite massive des « émigrants » de retour du Nord. Les effets de cette fuite attendue, dans les prochains jours, pourraient mettre à genoux le Sud de l'Italie qui souffre déjà d’un système sanitaire affaibli, qui sera fragilisé face à une diffusion de la maladie. Les présidents des régions essaient de mettre en place un cordon sanitaire. Dans les Pouilles, 20 000 personnes sont en quarantaine après être rentrées du Nord; le président de région Emiliano estime : « nous pouvons gérer 2000 contaminés et 200 personnes en soins intensifs. Pas plus ». Le même nombre de lits est disponible en Sicile a indiqué Nello Musumeci, le président de région, qui a accueilli 30 000 « rapatriés » du Nord. En Calabre, c'est encore pire. '' Nous avons 100 places en soins intensifs '' affirme la présidente Joe Santelli. Avec De Luca, président de la région Campanie, Nusumeci et Santelli évoquent aussi l'aide de l'armée pour faire respecter les restrictions du gouvernement.»

ARTICLE, Il Messaggero, M. Evangelisti: « Soins intensifs, trois régions à la limite. Le système risque de ne pas tenir » : « L'urgence qu'est en train de vivre l'Italie est le manque de machines respiratoires pour augmenter les places en soins intensifs. Il s'agit d'une guerre globale sur le marché car chaque pays essaie de s'en procurer. Consip a annoncé d'en avoir acheté 3.800 mais les temps de livraison risquent d’être trop lents. La Lombardie est dans l'urgence mais les Marches vivent aussi une situation semblable. Il y a seulement dix machines respiratoires disponibles. Si la protection civile n’en envoie pas d'autres, on ne sait pas comment soigner les patients ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Boccia, ministre des Affaires Régionales : «'' Plus jamais de réductions sur les dépenses de santé, cette crise changera le monde. Lombardie la région la plus aidée'': « J'espère voir uniquement des lumières vertes au Parlement quand nous voterons le décret pour l'urgence économique, si les partis avaient le même sens de la communauté que ceux qui chantent sur les balcons, nous serions un meilleur pays. Nous sommes en train de maintenir le système productif italien au minimum nécessaire pour le garder en vie. La Lombardie est la région qui a reçu le plus de matériels, 200 ventilateurs en plus des 200 déjà donnés seront livrés à partir de mercredi. La polémique sur les masques est inutile. Cette crise n'est pas temporaire, elle changera le monde. Il ne faudra plus jamais économiser sur la santé publique. À l'intérieur de l'UE, il vaudrait mieux se tenir la main au lieu d’ériger des murs et des barbelés.''

EDITORIAL La Repubblica S. Folli « Il était une fois l’Europe » : « Tous ceux qui, pendant de longues années, avaient cru dans l’Europe devraient dessiner un cercle noir dans le calendrier, ou mieux mettre une pierre noire comme le faisaient les Romains dans l’antiquité pour marquer les jours funestes. La raison de cela nous vient de Berlin. La capitale de la nation hégémonique en Europe, le pivot de l’architecture économique et institutionnelle sur lequel repose l’Union Européenne. Berlin a décidé d’effacer en un instant la convention de Schengen. En quelques semaines, le virus a balayé l’illusion de cet emblème d’esprit de solidarité. La décision de l’Allemagne de fermer ses frontières, imposant des contrôles comme à l’époque des Etats nationaux, dément la valeur de fond de l’Europe : le dépassement des égoïsmes. La devise unique a fini par devenir l’objectif et non pas le point de départ. Pendant des années, la BCE de Draghi a contenu les faiblesses de la construction européenne. Francfort était le vrai moteur de l’Union. Cela n’est plus vrai. Pas seulement pour les erreurs de Lagarde mais en raison de quelque chose de pire : l’absence totale de sens politique montrée de la part de celui qui devrait en avoir en abondance pour le rôle qu’il joue. La fermeture de Schengen a été décidée par Berlin seule, suivant une logique nationale. Elle n’a pas été discutée avec les partenaires et ne s’est pas limitée à fermer les frontières extérieures. Il a été choisi de réactiver l’une après l’autre les frontières, cela pour calmer un électorat nerveux. Tout cela alors que les aides sanitaires nous parviennent plus facilement, en Italie, par la « fourbe » Chine plutôt que par nos « méfiants » amis européens. Le virus a fait apparaitre les hypocrisies et c’est la rhétorique qui demeure ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Bresolin « Le coup de frein des Pays-Bas et de l’Allemagne sur le pacte de stabilité » : « A ce stade, les ministres de la zone euro ne semblent pas vouloir suspendre l’application du pacte de stabilité. Du moins pas tous. Lors des contacts préparatoires de l’Eurogroupe prévus pour aujourd’hui, le scepticisme de certains gouvernements – notamment hollandais et allemand – s’est manifesté, considérant l’activation de la clause proposée par la Commission prématurée. Il est vrai aussi que la situation évolue rapidement, ces dernières heures. Dans les derniers jours, la France, l’Espagne et les Pays-Bas ont pratiquement tout fermé et d’autres sont prêts à le faire. Du coup, la confrontation entre ministres est tout sauf prévisible. A la demande italienne, malgré la résistance de plusieurs, les ministres se réuniront en visioconférence. L’agenda de l’Eurogroupe a complétement changé : les ministres n’adopteront pas la réforme du MES comme prévu initialement. Ils discuteront essentiellement du coronavirus. L’impact sur l’économie européenne sera dévastateur, avec une forte récession prévue pour 2020. Un autre sujet crucial sera aussi les stimulations budgétaires auxquelles seront appelés les gouvernements. A ce stade, peu d’Etats ont alloués des fonds pour faire face à l’urgence sanitaire et économique. En dehors de l’Italie, l’intervention la plus importante pourrait être celle de la France, qui aurait envisagé un plan à hauteur de 30-40 milliards d’euros. Le Président de l’Eurogroupe, M. Centeno, espère pouvoir sortir de la réunion avec un chiffre global. Un chiffre pour dire combien l’Europe sera prête à mettre sur la table, même s’il s’agira très probablement d’une somme d’investissements nationaux, de fonds européens et de garanties pour les prêts ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/03/2020

Thurgovie : les patriotes de l'UDC passent de 44 à 46 sièges sur 130.

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Suisse. Canton de Thurgovie. Lors des élections pour le Parlement de Thurgovie de ce 15 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) passe de 44 à 46 sièges sur 130.

(https://wahlen.tg.ch/public/upload/assets/93380/GR20_kant...)

Gouvernement de Thurgovie : l'UDC conserve deux élus.

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Suisse. Canton de Thurgovie. Lors des élections pour le gouvernement de Thurgovie de ce 15 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) garde ses deux sièges sur 5 : Monika Knill est réélue et Urs Martin remplace Jakob Stark qui ne s’est pas représenté.

(https://wil24.ch/regierung-kanton-thurgau-die-gewaehlten-...)

Angleterre et Pays de Galles : report des élections locales.

Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles. Les élections locales sont reportées en mai 2021, à cause du coronavirus.

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Coronavirus : le maire de L'Aquila attribue provisoirement des maisons à des médecins et infirmières.

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Italie. Le maire Frères d’Italie de L'Aquila a attribué, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, 24 maisons, réalisées dans le cadre d’une projet, aux médecins et infirmières afin qu’ils disposent d’un pied à terre près de leur travail et puissent éviter les longs trajets pour rentrer à leur domicile.

Serbie : les patriotes du SNS donnés à 60 %.

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Serbie. Un sondage Faktor Plus donne les patriotes du SNS à 60 %.

14/03/2020

Flandre : le Vlaams Belang donné premier avec 28 %.

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Belgique. Flandre. Un sondage Het Laatste Nieuws, VTM, Le Soir et RTL donne les nationalistes flamands du Vlaams Belang premiers avec 28 % et les nationalistes flamands de la N-VA deuxièmes avec 20,7 %.

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VB : nationalistes

N-VA : nationalistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Open Vld : libéraux

SP.A : socialistes

PvdA : travaillistes

Groen : écologistes

"Soyez solidaires. Aidez vos voisins âgés."

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Belgique. Flandre. 

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L’Office de Thuringe de protection de la Constitution considère désormais l’AfD de Thuringe comme "cas suspect".

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Allemagne. Thuringe. L’Office de Thuringe de protection de la Constitution considère désormais l’AfD de Thuringe comme « cas suspect ».

13/03/2020

Kickl demande des mesures supplémentaires pour lutter contre le coronavirus.

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Autriche. Le chef de file des élus FPÖ à la Chambre des députés Herbert Kickl estime que des mesures supplémentaires doivent être prises pour lutter contre le coronavirus : fermeture des frontières pour les voyages individuels et une plus forte réduction des activités publiques.

Coronavirus : les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées.

Autriche. Les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées :

http://autriche-matin.at/2020/03/12/coronavirus-municipal...

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"Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature encore l'espace médiatique italien. Les observateurs relèvent les réactions italiennes après les déclarations de C. Lagarde sur le spread. Les propos de la directrice de la BCE sont qualifiés de « couac » et de « gaffe » par une presse italienne qui tient C. Lagarde pour responsable de l’effondrement des marchés financiers. Les médias transalpins sont unanimes pour considérer que l’Italie est laissée « seule »: "Pas de trêve" - "La bourse s'effondre, Mattarella demande à ce que l'UE aide l'Italie" (La Repubblica), "Pour l'UE le dépassement des 3% n'est plus un tabou" - "Le couac provoqué par Lagarde irrite le Quirinal et l'Elysée" (La Stampa), "Gaffe de Lagarde, Mattarella réagit" (Sole 24 Ore), "l'Italie seule, Mattarella critique l'UE" ( Il Messaggero), "La gaffe de Lagarde fait couler l'Italie" (Il Fatto), "Feu ami" - "La BCE fait couler l'Italie. La bourse à -17%" (Il Giornale), "Tensions sur les nouvelles règles" - "Les régions demandent des règles plus claires" (Corriere della Sera).

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Franceschi : « Les Bourses s'effondrent, spread à 253 » : « Jeudi noir, les marchés financiers européens s'effondrent et la bourse de Milan enregistre l'une des pires séances de l'histoire, à - 17 %. C'est l'effet de la panique du coronavirus ainsi que le résultat des déclarations de Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui ont fait couler l'Italie. Même au moment du crach de Lehman brothers de 2008 il n'y avait pas eu une telle chute en Europe qui a fait perdre 800 milliards de capitalisation ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda : « La réaction. Mattarella intervient, l'Europe doit nous aider, non pas créer des obstacles » : « La colère du Quirinal : ''l'Italie traverse une période difficile et son expérience servira à tous, l'UE doit se solidariser''. La déclaration de Christine Lagarde nous a coûté la plus importante chute de la Bourse de tous les temps et une hausse record du spread. Des performances jugées dévastatrices par le Quirinal. Lagarde a fait le contraire du « whatever it takes » de Mario Draghi. L’intérêt général étant en jeu, Mattarella était obligé d'intervenir. Non seulement pour stigmatiser la BCE mais aussi pour que le thème soit porté correctement à la réunion de la Commission Européenne aujourd’hui à Bruxelles. Son message est double : il veut faire comprendre que nous sommes préoccupés mais aussi exigeants, et que nous ne sommes pas disponibles à nous faire cornériser par l'Europe.»

ANALYSE, Corriere della Sera, F. Fubini : « La présidente française et la partie allemande : le pouvoir de Weidmann sur la Banque Centrale » : « La phrase vient d'une de ses collègues allemandes mais c'est elle qui l'a prononcée. La présidente de la BCE a porté atteinte à sa crédibilité hier à 15h. Si elle l'a prononcée avec une apparente insouciance c'est parce qu'il ne s'agissait pas de ses propres mots. C'était une phrase d'Isabel Schnadel, l'allemande dans le comité de la BCE. L'aspect le plus révélateur de cette « gaffe » de Lagarde n'est pas son impréparation mais les points de repère de la française. Hier, il est devenu clair que les voix les plus influentes au sein de la direction de la BCE sont celles des Allemands, surtout celle du président du Bundesbank Jens Weidmann. En répétant les mots de Schnabel, la française a fait comprendre quel pays est son point de repère à Francfort. Avant même qu'elle n'ait finie de parler, les spread d'Italie, de la Grèce, de l'Espagne et de la France subissaient des violents contrecoups ; des appels furieux ont commencés depuis Rome. Peu avant 17h, la présidente a fait marche arrière : '' Nous sommes engagés contre toute fragmentation de la zone euro''. Au-delà de sa négligence, l'autre gaffe de Lagarde a été de se présenter en conférence de presse avec une vielle version de l'accord ; elle a révélé, que, jusqu'au dernier moment la BCE s'était partagée entre ceux qui veulent aider plus et ceux qui veulent aider moins les économies contaminées par le virus : c'est la fracture qui traverse l'Europe. »

ANALYSE, La Repubblica, S Folli : « Tous les dangers de l’affaire Lagarde » : « Christine Lagarde n’est sans doute pas Mario Draghi. Ceux qui avaient encore des doutes ont pu s’en rendre compte. Tous ceux qui croient encore dans l’Europe espéraient que la Banque Centrale Européenne aurait fait quelque chose d’extraordinaire pour l’Italie, le pays le plus touché par le virus et exposé à la récession économique. Non seulement cela n’a pas eu lieu, mais la nouvelle présidente de l’Institut a oublié le « Whatever it takes » de son prédécesseur, créant la panique dans les marchés en affirmant que son travail ne consistait pas à s’occuper du spread qui s’envole. Sur le point de vue pratique, le sens de ce qui s’est passé peut être résumé par les propos du Président de la République ‘’ l’Italie a besoin de solidarité, pas d’obstacles ‘’. Or, si ces obstacles viennent de la BCE, c’est préoccupant. Les propos de Lagarde sont sans doute une gaffe et n’annoncent pas une ligne de la BCE opposée à celle de Draghi. Toutefois, ils trahissent un préjugé ou mieux l’incapacité de comprendre que l’Union est fragile et que la crise du coronavirus peut accentuer les poussées divergentes non pas entre gouvernements mais entre les opinions publiques des différentes nations. Cela vaut surtout en Italie, où le front sceptique est large et bien représenté sur le plan politique. En ce moment de climat de convergence face à l’urgence, les relations avec l’Europe sont cruciales. La Commission qui s’apprête à abandonner l’orthodoxie de l’austérité pourrait être une décision destinée à avoir des conséquences positives pour l’Italie, malgré le faux pas de Lagarde ».

ANALYSE, Il Messaggero, O. De Paolini : « La grave erreur de Francfort fait du mal au pays » : « Christine Lagarde ne pouvait pas faire des débuts plus désastreux quand hier, lors de sa première véritable épreuve du feu, pendant la traditionnelle conférence de presse, elle a provoqué le pire effondrement des marchés financiers européens des 80 dernières années. A la différence de ce que Mario Draghi avait fait en 2012 avec son « whatever it takes », à la défense de l'euro, Lagarde, après avoir précisé que ce n'était pas à la BCE de protéger le spread, causant des dommages très graves à l'Italie, s'est seulement limitée à constater le « grave choc subi par les perspectives de croissance en raison du coronavirus ». Elle aurait dû souligner que la BCE était prête à aller de l'avant et à ne s'arrêter devant rien. Et si à cela l'on ajoute à cela, le fait qu’elle n’ait pas parlé de la baisse des taux, on comprend la grave erreur de communication qui a provoqué une chute des Bourses de 800 milliards, dont - 7 % à la Bourse de Milan »

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa I. Lombardo « Conte : il n’est pas possible de tout arrêter, nous ne sommes pas comme en Chine’’ » : « La crise sanitaire pourrait avoir des conséquences économiques graves. Mais aussi sociales. C’est un scénario vraisemblable que Conte prend en considération depuis quelques jours, après les protestations de certains ouvriers, les grèves des syndicats et la révolte de plusieurs employés, comme des livreurs et toutes ces catégories exclues par la mise en quarantaine prévue par décret. Le Président du Conseil tiendra une visioconférence aujourd’hui avec les associations des industriels et les représentations syndicales. Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B’’, brisant la trêve avec Conte et toute sorte de bonne intention »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

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Belgique. Le Vlaams Belang est favorable au fait que les articles des médias en ligne consacrés au coronavirus soient en accès gratuit.

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"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

12/03/2020

Bade-Wurtemberg : l'AfD donnée en léger recul.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. Un sondage Infratest dimap donne les écologistes à 36 % (contre 30,3 % en 2016). La CDU est donnée en recul de 4 points par rapport à 2016 et l'AfD en léger recul.

(http://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/baden-wuerttemb...)

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Grüne : écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Coronavirus : la CDU reporte l'élection de son président.

Allemagne. Les démocrates-chrétiens de la CDU reportent, à cause du coronavirus, le congrès extraordinaire, prévu fin avril 2020, pour l’élection de leur président :

https://fr.investing.com/news/world-news/coronavirus-repo...

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L’aile nationaliste du parti patriotique AfD est désormais officiellement surveillée par l’Office de protection de la Constitution.

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Allemagne. L’aile nationaliste du parti patriotique AfD est désormais officiellement surveillée par l’Office de protection de la Constitution. L’organisme considère que Björn Höcke (Thuringe) et Andreas Kalbitz (Brandebourg) sont d’« extrême-droite ». Les autorités estiment que cette aile compte 7.000 membres.

[En 2019, l’aile nationale de l’AfD avait été considérée par l’Office de protection de la Constitution comme « cas suspect », au même titre que l’organisation de jeunesse du parti Junge Alternative.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/02/16/bjo...)

"L’épidémie fait aussi peur aux passeurs : les débarquements s’arrêtent."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l’espace médiatique italien. La presse reporte notamment les dispositions adoptées hier soir par le gouvernement, prévoyant la fermeture de tous les commerces sauf ceux du secteur de la distribution alimentaire et de la santé. Les observateurs rapportent également la déclaration de l’OMS indiquant qu’il s’agit désormais d’une « pandémie » : « Virus, l’Italie est maintenant verrouillée » - ‘’Conte demande d’ultérieurs sacrifices’’ (Corriere della Sera), « L’Italie ferme » - ‘’Restent ouverts les alimentaires, les pharmacies et les kiosques’’ (La Repubblica), « L’Italie ferme les magasins pour battre de virus » (La Stampa), « Virus, l’OMS déclare la pandémie. Conte adopte d’autres restrictions » (Sole 24 Ore), « Fermeture à moitié » - ‘’Conte décrète la fermeture de magasins mais les usines restent ouvertes. En Italie 12 462 infectés et 827 morts’’ (Il Messaggero), « C’est la pandémie, les nouvelles restrictions » - ‘’fermeture des activités non essentielles’’ (Il Mattino), « L’heure la plus sombre » - ‘’Conte cède et l’UE se réveille’’ (Il Giornale).

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Le décret » : « Le Président du Conseil annonce d’autres restrictions en Italie jusqu’au 25 mars et demande davantage de rigueur aux régions. L’Italie s’arrête entièrement. Ferment les cafés, les restaurants, les marchés à l’extérieur, les centres commerciaux, les coiffeurs. Exception faite pour le transport public : chaque région décidera au cas par cas. Le ministère des transports peut décider de fermer les aéroports, en laissant ouverts quelques-uns et peut décider de réduire les transports ferroviaires interrégionaux. Les usines et les entreprises continueront leur activité sur la base d’accords avec les régions. Toutes les activités commerciales – sauf celle liées à la distribution alimentaire, les supermarchés, les pharmacies, les kiosques, les tabacs – resteront fermées jusqu’au 25 mars. Les services financiers, d’assurance, bancaires et postaux seront assurés. Les cantines où la limite d’un mètre de distance entre deux personnes ne sera pas respectée, seront fermées. Pour toutes les autres activités, bureaux publics ou privés, le télétravail, les congés anticipés et parentaux sont chaudement recommandés. Le Président du Conseil, en lien étroit avec le ministre de la Santé R. Speranza et celui des relations avec les régions, F. Boccia, a pris sa décision après avoir reçu la lettre du président de la région Lombardie A. Fontana (Ligue). La « responsabilité » est le mot clé du discours d’hier soir du Président Conte. Celle qu’il demande à tout citoyen et à tous les partis politiques car les prochaines semaines seront encore plus dures par rapport à aux semaines passées. ‘’Restons distants pour après nous embrasser plus fort. Ensemble, nous y arriverons».

ARTICLE, La Stampa, P. Russo : « L’appel des médecins du Sud : faites vite, il y a peu de places » : « Faites-vite ». L’appel des médecins de soins intensifs du Sud d’Italie résonne, désespéré. 95 % des lits sont déjà occupés et la bombe biologique lancée par tous ceux qui ont fui le Nord explose, les régions du Sud arriveraient à gérer seulement quelques dizaines de cas. Aujourd’hui l’Italie dispose de 5.285 places en soins intensifs, dont 60% sont déjà occupés par des patients graves. Le décret en augmente le nombre de 50% pour arriver à environ 4.700 places réservées au Coronavirus. En tenant compte du rapport d’un cas grave sur dix contaminés, cela veut dire que le système national pourra gérer jusqu’à 45 000 cas. Les hôpitaux de Lombardie transfèrent déjà vers les régions limitrophes les patients non Covid. Si le nombre de contaminés augmente dans le Sud, il ne restera pas beaucoup de marges de manœuvre vu que le Nord est déjà en difficulté. »

COMMENTAIRE, La Stampa, F. Bei : « L’information est un bien stratégique » : « Il faut sauver les kiosques, les laisser ouverts. Dans un moment aussi difficile, que la démocratie a rarement vécu depuis l’après-guerre et où les relations entre les individus et les familles semblent s’effondrer dangereusement, il est fondamental que les sentinelles du territoire restent ouvertes. Le président de la Région Lombardie, Attilio Fontana, a bien fait d’indiquer les kiosques parmi les « activités essentielles pour continuer la vie ordinaire ». Fontana est, tout comme le président du Conseil, confronté à des choix difficiles, parce que prévoir la fermeture totale de tous les commerces est une décision que personne ne voudrait imposer. Au début, tout le monde est d’accord mais, au fil du temps, il est facile de prévoir les risques et la colère de demain. Et donc, le choix de garder les kiosques ouvert est fondamental, confirme que l’information est un bien stratégique, surtout dans un moment de crise. Elle constitue une infrastructure démocratique qui permet à tous de se sentir une communauté et de rester unis. La bonne information repousse celle mauvaise, les good news annulent les fake news, le journal met de l’ordre et rend les citoyens moins seuls, indiquant un but commun. Contre l’anxiété et la peur, pendant les jours noirs de la guerre et de l’occupation, il y avait Radio Londres, que toutes les familles écoutaient ensemble le soir : voilà, les kiosques sont la Radio Londres d’aujourd’hui ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia et ancien président du Parlement Européen : « Conte commence à suivre notre ligne » : « ‘’Oui, cette nouvelle restriction est en ligne avec ce que Forza Italia et la droite sont en train de demander depuis longtemps. Si l’épidémie devait arriver au Centre et au Sud de l’Italie, nous risquerions une situation encore plus grave car les structures sanitaires au Mezzogiorno ne sont pas comparables à celles du Nord. Il est juste d’adopter des mesures encore plus rigoureuses. Il est préférable de fermer ou réduire l’activité pendant 15 jours en plaçant en sécurité le capital humain. Il sera ainsi possible de repartir avec plus de force. Le choix sur un commissaire extraordinaire pour la Santé est positif. Certes, la fumée noire sur Bertolaso a été une occasion manquée. L’Union Européenne s’est réveillée tard. J’avais lancé l’alarme le 12 février à Strasbourg sur le fait que le Coronavirus était un problème explosif’’ »

ENTRETIEN d’Attilio Fontana (Ligue), président de la Région Lombardie : « ‘’ Blinder les régions, c’est la seule solution qui peut nous sauver ‘’ » (La Stampa) : « ‘’ L’OMS a déclaré la pandémie, l’Italie est maintenant verrouillée comme la Lombardie qui était, en fait, déjà verrouillée. Le président du Conseil a accueilli nos propositions, nous ne voulons pas que ce qui est arrivé en Lombardie arrive aussi au reste de l’Italie. Notre structure sanitaire est en train de faire de miracles, mais les miracles pourraient ne plus suffire, il faut récupérer le temps perdu et augmenter notre capacité hospitalière pour les nouveaux contaminés. J’ai demandé que les kiosques restent ouverts parce qu’ils garantissent le droit démocratique et institutionnel de s’informer. Il y a deux autres foyers dans la zone de Bergame et de Brescia et nous avons besoin de davantage de médecins et d’infirmiers ainsi que de matériel médical indispensable. Les secteurs de la distribution alimentaire et de la santé resteront ouvert et continueront de travailler pour tous les citoyens ‘’ ».

EDITORIAL, Corriere, F. Fubini, « Le parachute de l’Europe » - « La BCE prépare le bazooka. Rome et Paris poussent mais le Nord reste froid » : « {Par rapport à la crise financière de 2008}, les paroles de Merkel sur le fait que le pacte de stabilité a ‘’une flexibilité suffisante pour des situations extraordinaires’’ sous-entendent que ces règles s’appliquent de toute façon à l’Italie : pas de déficit au-dessus de 3% du PIB (quasiment impossible à respecter en 2020) et des interventions précises et limitées. Et quand elle précise qu’elle ‘’fera le nécessaire’’, c’est bien différent du ‘’tout ce qui servira’’ de Draghi à l’époque et l’Italie avec Macron à la place de Sarkozy voudraient le transformer en une approche commune des gouvernements face à la récession qui menace. Avant-hier, seules l’Italie, la France et l’Espagne ont demandé un plan commun de relance de l’économie. Il faut un paquet de centaines de milliards. Merkel n’a pas dit grand-chose pour sa part mais on a compris qu’elle se prépare surtout à demander une suspension des règles sur les aides d’Etat qui lui permettra de régler les questions ouvertes en Allemagne. Elle compte sur le fait que son pays a la disponibilité de places en thérapie intensive la plus élevée d’Europe (29 pour cent mille habitants), le double de la France et trois fois plus que l’Italie. La Hollande et les Scandinaves sont pour leur part encore moins disponibles aux propositions de Conte, Sanchez et Macron. On l’a vu hier à Bruxelles où sur le calendrier du prochain sommet européen des 26 et 27 mars, inchangé, et où était ajoutée à la fin la pandémie la plus importante de ce dernier demi-siècle. Lagarde insiste pour réagir tous ensemble, et il n’est pas dit que, avec la Chancelière, elle soit plus convaincante que Sarkozy ».

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino, « Le parachute de l’Europe », « Merkel : il faut agir ou le virus sera partout. Vienne ferme les frontières avec l’Italie » : « Merkel s’est exprimée, ouvrant entre autres à une flexibilité majeure dans la zone euro. Sa sortie a mis sous pression également le Président français, critiqué en France pour ne pas avoir assez fait, et qui a annoncé un discours à la Nation. Sa porte-parole, cependant, en répondant à une question a dit que l’Italie a commis des erreurs dans certaines réponses à la crise ».

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « L’épidémie fait aussi peur aux passeurs : les débarquements s’arrêtent » : « Depuis deux semaines il n’y a eu aucun départ de migrants depuis la Libye, la Tunisie et l’Algérie. Le dernier débarquement important est du 27 février, quand 194 personnes arrivèrent à Messine.Depuis, avec la multiplication des mauvaises nouvelles, entre contaminations, hospitalisations et morts en Italie, le flux de clandestins s’est magiquement arrêté. Les navires humanitaires restent loin des côtes italiennes. Il est compréhensible que la décision de la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese, qui impose une quarantaine de 14 jours pour les volontaires qui devraient rester confinés dans le port ne leur fasse pas plaisir. La présidente de l’Ong « Mediterranea Saving Human » considère que l’imposer seulement aux navires humanitaires et pas aux navires commerciaux est une discrimination. Les précautions servent à protéger aussi ceux qui travaillent dans les centres de premier accueil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Thuringe.  Un sondage réalisé entre le 5 et le 9 mars 2020 donne l'AfD à 25 %, soit un progrès de 1,6 point par rapport au scrutin du 27 octobre 2019. La CDU recule fortement et les post-communistes de die Linke tirent profit de l'élection du ministre-président Bodo Ramelow.

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CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

11/03/2020

Italie : fermeture des commerces.

Italie. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé ce mercredi 11 mars 2020 au soir la fermeture des commerces, sauf ceux des secteurs de la distribution alimentaire et de la santé, pour tenter d'endiguer la pandémie de coronavirus.

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"Pour l'auto made in Germany !"

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Allemagne. Bavière.

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"Protéger l'exportation à succès. Pour l'auto made in Germany ! Le 15 mars, votez AfD [élections municipales]. AfD Bavière."

"La Lombardie demande une fermeture totale."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l’espace médiatique italien. Les observateurs relèvent notamment la proposition du président de la Lombardie A. Fontana (Ligue) d’adopter des mesures de confinement encore plus strictes que celles mises en place par le gouvernement (fermeture des bureaux et des magasins, arrêt des transports publics) : « La Lombardie demande plus de restrictions » - ‘’La région veut fermer les magasins et les bureaux’’ (Corriere della Sera), « ‘’Ce n’est pas suffisant’’ » - ‘’La Lombardie demande une fermeture totale. 10 000 contaminés, 168 décès en un jour’’ (La Repubblica), « La Lombardie à genou : fermeture totale » (La Stampa), « Virus : impôts et échéances suspendus » (Sole 24 Ore, Il Messaggero, Il Mattino).

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les ouvertures au dialogue du Président du Conseil Conte » : « Certaines sources de la majorité et de l’opposition ont laissé filtré la déception de S. Mattarella face à l’échec de cette collaboration, que ce dernier souhaitait dans son appel d’il y a quelques jours. A la demande de restrictions plus draconiennes de la part des partis d’opposition, Conte a dit non. Mais il a laissé la porte ouverte, un peu pour garder ouvertes toutes les voies face à l’évolution des contaminations pour laisser un soupirail de dialogue. Malgré les résistances, le Palais Chigi aurait pris sa décision avec l’accord – dit-on – du Quirinal : dans les prochaines heures ou d’ici la fin de la semaine, il y aura la nomination d’un commissaire extraordinaire. Outre le fait d’aller à l’encontre des partis d’opposition, cela permettrait de neutraliser les polémiques. Quant à Salvini, les tergiversations du leader de l’opposition rendent sa stratégie de plus en plus fluctuante. Il est peut-être davantage poussé par un désir de délégitimer le gouvernement que protéger les zones de l’Italie où la Ligue a construit son consensus ».

COULISSE, La Stampa, I. Lombardo, P. Russo : « Conte a des doutes sur la fermeture totale : je bloque l’Italie si les experts disent de le faire » : « Giuseppe Conte s’est donné environ 48 heures : ‘’ S’il y a la nécessité de prendre des mesures encore plus restrictives nous le ferons. Mais c’est les scientifiques qui doivent le dire. Je reste cohérent par rapport à la ligne que nous avons adoptée depuis le début, depuis les deux premiers cas en Italie, quand nous avons bloqué les vols depuis la Chine et on nous disait que nous exagérions. Les experts veulent aussi voir les effets des mesures que nous avons adoptées. Si dans deux jours les contaminations ne ralentissent pas, nous interviendrons. Salvini demande une zone rouge comme celle qui a été mis en place à Codogno e Vo’Euganeo, les premiers foyers italiens où la stratégie de confinement semble avoir fonctionné : tout fermer, sauf les services essentiels, pharmacies et supermarchés, bloquer les transports, fermer les entreprises et les services publics. Conte reste fidèle à sa stratégie par grade et cercles concentriques, avec des décisions sur la Lombardie qui peuvent s’étendre après au reste du pays. Le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, menace de tout bloquer de façon autonome. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Le dépassement ne suffit pas, Salvini et Meloni disent oui au président du Conseil mais ils demandent davantage » : « La rencontre entre le président du Conseil Conte et les leaders de l’opposition, Salvini, Meloni et Tajani, s’est déroulée hier au Palais Chigi mais elle n’a pas eu de résultats positifs. La tension a été très forte et Giorgi Meloni a offert, même au nom des alliés Salvini et Tajani, la disponibilité de la droite de contribuer pour faire face à la crise du coronavirus mais elle a souligné que les 10 milliards proposés par le gouvernement ne sont pas du tout suffisants et qu’il faut insister avec l’UE pour une hausse du déficit public pour pouvoir arriver à 30 milliards. Les trois leaders de l’opposition ont aussi demandé d’adopter des mesures de confinement encore plus strictes pour tout le territoire national, comme la fermeture totale des magasins, des bureaux et des transports publics ainsi que la suspension des impôts et des échéances  ’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Conte - opposition, dialogue obligé » : « La réunion hier au palais Chigi a montré avec évidence qu’il n’y avait pas de gouvernement d’unité nationale. Mais la rencontre entre le président du Conseil Conte et les leaders de l’opposition de droite, Salvini, Meloni et Tajani, a été caractérisée par un air de partage de la gravité du moment. La priorité est la flexibilité que l’Europe doit maintenant absolument accorder à un pays en difficulté comme l’Italie, en tenant compte du fait que la France, l’Espagne et l’Allemagne sont en train d’entrer dans le même tunnel, même si c’est avec un peu en retard. Bien sûr, les trois leaders ne pouvaient pas être totalement d’accord avec Conte et ils ont donc exprimé leur soutien à des mesures beaucoup plus restrictives, comme demandé par le président de la Région Lombardie Fontana, en contradiction avec leurs propositions précédentes. Conte n’a pas pu aller de l’avant tout seul, il a été obligé d’inviter et d’impliquer les leaders de l’opposition pour faire face à cette crise sanitaire si difficile et les trois n’ont eu aucune difficulté à accepter, surtout pour montrer un profil institutionnel et leur volonté de coopérer. L’opinion publique soutient davantage les forces de gouvernement dans les urgences plutôt qu’une opposition qui se limite seulement à dire non ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, Attilio Fontana, gouverneur de Lombardie, de retour après s’être mis en auto-quarantaine, Corriere, « Je veux aller de l’avant pour fermer plus, Rome doit nous donner son aval. Les industriels ici sont d’accord » : « ‘’La Lombardie agit comme une grande communauté ; les citoyens ont compris que nous sommes engagés dans une bataille pour notre avenir’’. Même s’il ne donne pas prise à la polémique politique, une référence implicite est évidente : celles aux vidéoconférences interminables face à ‘’eux’’,  les hommes du gouvernement, avec qui se joue un affrontement épuisant entre chiffres alarmants, choix difficiles, reports, etc. ‘’Avec les maires, nous avons écrit pour que des mesures encore plus drastiques soient mises en place’’. ‘’Demain matin aura lieu un conseil des ministres duquel j’espère arriverons des réponses claires’’. ‘’Avec le ministre Speranza, nous travaillons en grande harmonie. Ensuite le président Conte fait la synthèse. Et puis nous sentons le Président Mattarella très proche de nous’’. ‘’Les exportations vers l’Italie de masques, gants et produits sanitaires ont été bloquées. Tous maintenant ont peur et préfèrent les garder. C’est ça l’Europe ?’’ ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, Matteo Salvini, leader de la Ligue « Que toute l’Europe devienne maintenant zone rouge. Guerre commerciale pour frapper l’Italie » : « ‘’Si l’Europe existait, lundi une grande zone rouge européenne serait créée. Ce sont les entrepreneurs qui le disent, pas moi ‘’. Salvini n’est pas satisfait après la rencontre avec les partis d’opposition au Palais Chigi avec G. Conte, à cause du ‘’manque de courage’’ vis-à-vis des Italiens et de l’UE’’. ‘’De Luca, en Campanie, a fait fermer les coiffeurs, pourquoi pas à Rome ?’’. ‘’Si le virus se diffusait en Calabre, ce serait un désastre étant donné la fragilité du système sanitaire’’. ‘’Il faut 50 milliards, et ils ne suffiront peut-être pas. Quand j’ai parlé de 10, on a dit que j’étais fou : maintenant ils sont insuffisants’’ ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia : « ‘’Il faut un commissaire qui ne cherche pas le consensus. Pourquoi pas un militaire »: « ‘’ Il ne s’agit pas de ne pas faire confiance aux Italiens : la très grande majorité d’entre eux se rend compte du problème mais les gens ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Il n’y a pas eu d’indications claires. On ne peut pas changer le décret toute les 48 heures. On ne peut pas continuer avec cette agonie. De cette façon nous naviguons dans des eaux troubles, avec des mesures contradictoires qui créent de l’incertitude. Il faut tout fermer. Nous avons reçu des réponses plutôt vagues. Et ils sont restés assez fermés, même en ce qui concerne les mesures économiques à mettre en place. Conte a dit que le MES n’est pas une priorité pour le gouvernement. 7.5 milliards ne sont pas suffisants et 10 non plus. Nous avons indiqué au moins 30 milliards. Nous n’avons proposé aucun nom pour le Commissaire, mais son portrait est clair. Un militaire m’irait très bien mais les profils peuvent être différents. Ce qui s’est passé dans les prisons est inacceptable, l’État doit répondre de façon exemplaire.’’ »

ARTICLE, La Stampa, A. Mattioli : « Tout fermé pendant 15 jours. La Lombardie, proche de l’implosion, invoque le modèle Wuhan » : « Tout fermer, sauf les magasins d‘alimentation et les pharmacies, réduire au minimum les services publics et les transports. Adopter le modèle Wuhan. C’est ce que demande le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, mais que veut aussi toute la région à bout de forces. Les douze maires des communes chefs-lieux de province sont tous d’accord, même ceux du PD, Beppe Sala à Milan et Giorgio Gori à Bergame. Hier a été une autre journée dramatique. ‘’ Nous ne tiendrons pas encore quinze ou vingt jours avec une aussi forte hausse du nombre de personnes aux urgences et dans les soins intensifs ‘’ affirme Giorgio Gallera, conseiller régional aux Affaires sociales. Mais dans l’ex-zone rouge la tendance est en train de s’invertir, finalement, signe que tout bloquer fonctionne. Pour la première fois, hier, il n’y a eu aucun contaminé dans la commune de Codogno. Le gouvernement pour l’instant prend du temps et décide de ne pas décider. Confindustria exprime une grave préoccupation pour un éventuel ‘’ blocus total des usines et des transports ‘’. Les syndicats sont pour une fermeture totale. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, N. Picchio : « Le patronat Confindustria lance l’alerte : les usines et les transports ne peuvent pas s’arrêter » : « Dans une note diffusée hier, Confindustria a exprimé sa ‘’préoccupation pour la demande de la région Lombardie d’augmenter les mesures pour limiter la contamination du virus’’ pour une ‘’Italie déjà fortement compromise et qui en sortirait définitivement anéantie’’. Donc il faut faire attention au virus mais ‘’non au blocus total des usines et des transports’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, F. Tonacci : « Rome ville fermée ‘’ » : « L’urgence éteint la Capitale, zéro circulation et peu de touristes, tous les magasins et les restaurants fermés à 18 heures, Rome se rend parce que cette fois-ci, on ne plaisante pas. Certains gestionnaires se demandent s’il est utile de garder ouverts les magasins et les restaurants puisqu’il n’y a personne dans les rues. La Capitale s’éteint, comme un coucher de soleil dehors des horaires, et le silence envahit la ville vide, sans circulation et spacieuse seulement comme il arrive pendant le mois d’août. Gigi Proietti, acteur romain, nous conseille d’aller voir Piazza Trilussa, au cœur de Trastevere : ce sera comme voir la neige à Rome, l’émerveillement sera identique mais le spectacle complètement différent. Il n’y a même pas les Romains qui circulent, les rues du centre- ville sont désertes et les terrasses des bars et des restaurants sont vides : cela n’était même pas arrivé pendant la guerre ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni et Matteo Salvini

10/03/2020

Coronavirus : la CSU annule tous ses événements publics jusque la fin des vacances de Pâques.

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Allemagne. La CSU annule tous ses événements publics jusque la fin des vacances de Pâques.

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"Protection face au coronavirus : la sécurité d'abord !"