Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/10/2019

"Le casse-tête de la réduction du nombre de parlementaire."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L’élaboration de la loi de finances fait toujours l’objet d’une grande attention. Les médias s’intéressent aux nouvelles mesures en faveur des familles, des retraités et de la santé : « Un fonds pour les mineurs » - ‘’Le plan famille prévoit 240€ par mois jusqu’à 18 ans’’ (Repubblica), « Santé, ticket plus cher pour les classes moyennes » (Sole 24 Ore), « Retraites, feu vert à la réévaluation » - ‘’Conte ouvre aux syndicats’’ (Il Messaggero).

Journaux télévisés : La décision de D. Trump de retirer ses troupes de Syrie, la loi de finances et le naufrage d’un navire près de Lampedusa font l’ouverture des JT ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, c’est l’hashtag #taglioDeiParlamentari (#coupeDesParlementaires) qui domine, en référence au vote aujourd’hui au Parlement pour réduire le nombre d’élus.

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « Si la politique se réduit à un simple spot électoral » : « Le nombre de parlementaires élus fait partie d’un dessin constitutionnel sur la structure et la nature des deux Chambres, concerne leur légitimation par le biais du suffrage électoral direct, le critère de répartitions des sièges entre les différentes sections territoriales. Il serait logique de réfléchir aussi à une réforme équilibrée en mesure de composer un nouveau système parlementaire, intervenant également sur un bicaméralisme trop parfait, sur la loi électorale, permettant de récupérer l’efficacité à la démocratie, sans générer de vide. Or, Di Maio en claire difficulté après l’affrontement avec Salvini et une alliance avec le PD qu’il n’a pas réussi à motiver sur le plan stratégique de perspective, avait besoin d’un scalpe à jeter dans l’arène où l’attendaient ses opposants. On arrive ainsi devant une coupe des parlementaires voulue par un parti en état de nécessité populiste et voté par des partis qui ne croient pas en ce court-circuit vendu comme une réforme ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Le PD remet en piste le M5S » : « Le casse-tête de la réduction du nombre de parlementaires montre l’absence de cohérence et de vision institutionnelle entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles. Les deux contractants ont tendance à cultiver leur électorat respectif et préfèrent ainsi les compromis. Du côté des 5 Etoiles, on voit bien le mépris envers le Parlement, (cette ‘’caste’’) qui s’accompagne d’un présupposé favorable à la soi-disant démocratie directe. Il y a un paradoxe qui s’est créé : les 5 Etoiles, qui étaient considérés comme un mouvement en crise, grisé et disposé même à trahir ses origines, est de fait remis en piste par le PD. Les démocrates leur ont redonné vie, du moins pour quelque temps. Un choix de convenance pris en août. Et alors ? La malice politique voudrait que sur ce vote sur la réforme constitutionnelle, il puisse se passer un imprévu, avec la logique des absences, des maux de ventre. Chose possible mais improbable. Toutefois, la nervosité croissante au sein du gouvernement et du Parlement est un élément qui s’ajoute à ce vote ».

COULISSES, M. Ajello, Messaggero, « Poudrière M5S, Di Maio risque d’être lâché par les francs-tireurs sur la nomination des nouveaux chefs de groupe » : « ‘’Attention à Toninelli, Lezzi et Grillo’’ dit-on parmi les 5 étoiles entre la Chambre des députés et le Sénat. Les trois anciens ministres sont les chefs de la révolte au sein du M5S. L’élection, demain des chefs de groupe, s’annonce un passage délicat, qui est déjà à l’origine d’un affrontement entre courants. Si Toninelli, aspirant chef de groupe, devait rester les mains vides, ça risque de barder ».

ARTICLE La Repubblica L. Serrano’ « Les parents de Renzi condamné pour de fausses factures » : « Un an et neuf mois de prison avec sursis et interdiction d’exercer pendant 6 mois des fonctions dans le secteur des entreprises. Le père de l’ancien président du Conseil assure ‘’je n’ai pas perdu la confiance en la justice’’ et annonce vouloir faire appel du jugement. Dans la soirée, arrive la déclaration du leader léguiste Salvini ‘’je suis content que mes parents soient retraités, tranquilles, se dédient à leurs petits-enfants et qu’ils ne soient pas condamnés. Ceci dit, je ne fais pas de bataille politique sur les condamnations des parents’’ »

ARTICLE La Repubblica F. Sforza « L’Italie veut augmenter son engagement au projet F35 » : « C’est sur l’établissement de Cameri (Novara) où sont assemblées les pièces et effectuées les dernières vérifications que l’Italie veut concentrer la renégociation de sa participation à l’ambitieux projet. Le programme des avions F35 voit la participation de différents partenaires : la stratégie du gouvernement Conte est de demander pour l’Italie un renforcement des engagements pour le site de Cameri, faisant y arriver d’autres composants du programme actuellement délocalisés en Europe. De cette manière, il sera possible d’une part de confirmer les engagements pris et de l’autre d’augmenter le rôle italien à l’intérieur de ce vaste projet aérien. Car renoncer aux F35 serait non seulement coûteux mais aussi peu stratégique en ce moment où les relations transatlantiques ont besoin d’être réaffirmés face aux préoccupations américaines sur la Russie, la Chine et l’affaire des droits douaniers liée à la sentence sur l’Airbus ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Venturini « La menace qui blesse l’Europe » : « Être abandonnés ou trahis, pour les Kurdes, est une coutume tragique. Mais cette fois-ci, dans une Syrie en guerre depuis huit ans, les Kurdes et leurs milices armées croyaient avoir trouvé un allié trop puissant pour que leurs aspirations partent à nouveau en fumée. Mais hier le porte-parole kurde en Syrie nord-orientale a été obligé de se déjuger en lançant un cri de douleur : nous avons reçu ‘’un coup de couteau dans le dos ‘’ – a-t-il déclaré. Une vilaine affaire qui est encore à ses débuts ; mais s’indigner, si encore nous en sommes capables, ne doit pas nous empêcher de voir que derrière le triangle kurde-turque-américain se cache une menace qui nous concerne directement. La Turquie compte stabiliser dans la « zone sure » deux millions de réfugiés syriens. Pour créer les villes qui devront accueillir les réfugiés il y a besoin d’énormément d’argent. Si l’Europe nous le donne, bien. Sinon, nous, les turcs, nous ouvrirons nos frontières et n’arrêterons plus les syriens qui veulent quitter notre territoire pour continuer leur voyage en Europe. Erdogan cette fois se surpasse, si on pense que l’Europe verse à Ankara 6 milliards d’euros sur la base de l’accord de mars 2016. Combien d’argent Erdogan veut-il de plus ? Suite à la concession de Trump, Erdogan se sent fort et s’adresse logiquement à son interlocuteur le plus faible, l’Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Philippa Strache ne sera pas député.

FPÖ.jpg

Autriche. Philippa Strache, la femme de l’ancien président du FPÖ Heinz-Christian Strache, ne sera pas député. C’est ce qu’a décidé le parti.

Un individu, qui se trouve devant Philippa sur la liste et qui a obtenu un mandat direct dans une des circonscriptions, ne prendra pas son mandat direct afin d’être élu, mais celui de la liste.

Le FPÖ estime que Philippa Strache ne peut pas exercer un mandat de député FPÖ tant que des affirmations prétendants qu’elle touchait un salaire de 9.500 euros n’auront pas été infirmées.

07/10/2019

Manuela Schwesig estime que la RDA ne peut être qualifié d’ "État de non-droit".

AfD.jpg

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Le ministre-président social-démocrate Madame Manuela Schwesig (SPD) estime que le régime communiste qui a eu cours en République Démocratique Allemande (RDA) ne peut être qualifié d’ « État de non-droit ».

Le dirigeant de l’AfD du Mecklembourg-Poméranie occidentale Leif-Erik Holm dénonce cette prise de position de Manuela Schwesig.

Rejetée d'une équipe de football car membre de Frères d'Italie.

FI-AN.jpg

Italie. Elvira Bello, dirigeante du cercle de Frères d’Italie de Cadoneghe dans la province de Padoue, est rejetée par une équipe de football féminin à cause de son appartenance politique et de ses idées.

Qui sont les nationalistes portugais de Chega dont le dirigeant entre au Parlement portugais 

Chega.png

Portugal. Un article paru sur le site Internet de l’observatoire Pharos nous apprend que le dirigeant de Chega est : « André Ventura, qui est professeur de droit à l’université autonome de Lisbonne, commentateur et homme politique. Il a quitté le PSD (sociaux-démocrates, centre droite) en 2018 pour fonder son nouveau parti.

André Ventura : un élu local qui séduit et divise…

André Ventura a été élu au Conseil municipal de Loures en 2013 et 2017, sous l’étiquette du PSD. Il a démissionné à l’automne 2018, après avoir quitté le parti.

Loures est située en grande banlieue de Lisbonne. Dans l’ensemble, la circonscription est dans la moyenne nationale pour le taux de chômage, les taux de divorce ou de familles monoparentales, ou encore pour le pourcentage de bénéficiaires des minima sociaux. Le nombre de crimes et délits pour 1 000 habitants se situe autour de 30, comme dans le reste du pays. Seule grande différence, en 2011, le pourcentage d’étrangers y était deux fois plus élevé que la moyenne nationale (9 % contre 4 %, respectivement ; en 2017, les chiffres s’établissent à 7 % contre 4 %, respectivement).

En réalité, les difficultés se concentrent dans deux « quartiers sociaux » (équivalents des « cités » françaises), où 75 à 90 % de la population est africaine ou d’origine africaine (des anciennes colonies) et où vit une grande communauté Rom (Ciganos). Ces quartiers sont parmi les plus dangereux du pays. André Ventura s’est distingué et est apprécié par une partie de la population pour son discours musclé sur la criminalité… et pour ses chroniques sur l’actualité du football.

…et qui cible les Ciganos

Sur place, l’élu a toujours présenté le même visage. Certaines de ses déclarations, aujourd’hui attaquées, datent de 2013. Il ne les renie pas.

On lui reproche notamment de trop singulariser les Ciganos lorsqu’il parle de problèmes sociaux. D’après lui, les Ciganos seraient plus coupables que d’autres populations dans différents domaines : criminalité, bandes organisées, loyers et factures impayés, retrait des jeunes filles de l’école obligatoire, mariages précoces illégaux, dépendance des aides sociales. De plus, il considère que le problème principal est la faiblesse de l’État. Celui-ci n’oserait pas faire appliquer sa propre loi et ne doterait pas les polices locales d’assez de moyens.

« Il faut arrêter de dire qu’il n’y a pas de problème quand une population [les Ciganos] qui représente 0,5 % du total constitue 10 % de la population carcérale » (A. Ventura, débat télévisé lors des élections municipales 2017 – il avait obtenu 21,55 % des voix)

Interrogé, André Ventura persiste et signe, affirmant disposer de données pour étayer ses déclarations. Cependant, il ne fournit pas ses sources. Or, par exemple, le Portugal ne collecte pas de statistiques ethniques pour l’heure (ni lors du recensement, ni dans l’attribution d’aides sociales). Il est donc difficile de confirmer ou infirmer les déclarations de l’ancien conseiller municipal.

Chega : une « vraie droite » aux idées radicales

En quelques vidéos, et un manifeste, les contours du parti sont tracés. André Ventura refuse l’étiquette « extrême droite ». Son parti est « populaire » (pas « populiste ») et se réclame du libéralisme personnaliste. Il veut un parti plus réactif face aux changements économiques, sociétaux et éthiques du siècle. Ses objectifs principaux sont les suivants :

* État moins intrusif et moins bureaucratique,

* baisse des charges fiscales qui asphyxient les classes moyennes,

réforme du système politique (démocratie plus directe) et de la Constitution (pour permettre les points *),

* rétablissement de la prison à perpétuité pour les crimes graves, voire de la peine de mort,

* castration chimique des pédophiles refusant d’être soignés en prison,

* lutte contre la corruption et l’impunité, réforme de la justice,

* défense de la liberté de conscience et d’expression, lutte contre le politiquement correct.

Certains commentateurs l’ont qualifié de « Bolsonaro portugais ». De fait, sur la forme au moins, la ressemblance est parfois frappante. De plus, certains propos sur l’infiltration du milieu éducatif et universitaire par une certaine gauche (notamment préoccupée par « le genre ») rappellent les débats de l’année passée au Brésil sur la neutralité politique de l’école.

Chega et les migrations : entre prise en compte des faits et valorisation du « ressenti »

Concernant les migrants, André Ventura affirme ne vouloir refuser personne « fuyant la guerre, le terrorisme ou les persécutions ». En revanche, il souhaite renforcer les frontières externes de l’Union européenne. Celle-ci doit protéger efficacement les citoyens, qui doivent se sentir protégés. De fait, il associe la montée de l’AfD en Allemagne à la perception de la hausse de la criminalité depuis l’accueil massif de migrants.

Que la perception soit confirmée par les faits ou non, il estime qu’il est du devoir des politiques d’agir en amont pour que les populations soient rassurées. Il pointe du doigt, par exemple, les dangers liés aux mafias qui pratiquent la traite d’êtres humains en Méditerranée, le risque de retours d’anciens membres de Daech, ou encore les cas de personnes ayant déposé plusieurs demandes d’asiles sous des identités différentes.

Chega et l’Union européenne : oui, mais pas comme ça

Contrairement à de nombreux dirigeants traditionnellement associés à l’extrême droite, André Ventura est pro-européen. Le groupement Chega ne cherche pas à miner l’UE de l’intérieur. Il ne vise pas plus à faire sortir le Portugal de l’UE, de l’euro ou de l’espace Schengen. De fait, André Ventura dit rechercher des contacts auprès de partis comme Vox (Espagne) ou la Liga (Italie), mais refuse de s’associer au Rassemblement national français ou à l’AfD allemande, ou encore de s’asseoir parmi les euro-sceptiques dans l’hémicycle bruxellois.

Pour autant, il estime que l’Union européenne ne respecte plus ses valeurs ni sa fonction. Pour lui, elle devrait être une union de nations et se concentrer sur l’essentiel (équité entre les États et citoyens, stabilité économique, notamment). Le respect de l’identité des peuples est pour lui essentiel (plus que la question de la souveraineté institutionnelle).

En particulier, il décrie l’attitude des institutions bruxelloises vis-à-vis du Portugal et d’autres pays pendant la crise post-2008. Il s’insurge notamment lorsque le Portugal, l’Espagne ou l’Italie sont sommés de respecter la limites des 3 % de déficit, mais pas la France. Il accepte cependant complètement le principe de l’équilibre budgétaire des États de la zone euro. »

(https://www.observatoirepharos.com/pays/portugal/chega-ba...)

Les magasins Biomare boycottent le mil produit par un cadre de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne.  Les magasins bio Biomare ne vendent plus le mil en provenance du moulin à mil de la Spreewald, car celui-ci est dirigé par un cadre local du parti patriotique AfD, Jan Plessow. Le dirigeant de la chaîne Biomare refuse de vendre des produits d’une entreprise dont le dirigeant est membre d’un parti qui, selon lui, ment à propos du réchauffement climatique.

Mil.jpg

mil

Biomare.jpg

Biomare

Portugal : les nationalistes entrent au Parlement !

Chega.png

PNR.png

Portugal. Lors des élections législatives de ce 6 octobre 2019, Chega obtient 1,3 % et un siège de député pour André Ventura. L’autre parti nationaliste, le Partido Nacional Renovador (PNR), décroche 0,3 % et pas de siège.

(https://www.rtp.pt/noticias/eleicoes/legislativas/2019)

André Ventura.png

André Ventura

"Russiagate, défi Conte-Renzi."

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La rencontre entre le ministre de la justice américain et les services secrets italiens sur le dossier ukrainien, que les médias italiens appellent le « Russiagate » fait les gros titres de la presse transalpine. La presse reprend largement les déclarations de M. Renzi qui demande à G. Conte de faire toute la lumière sur cette affaire : « Double front au sein du gouvernement » - ‘’Le M5S critique les F-35 ; Renzi fait pression sur Conte sur le ‘’Russiagate’’ ‘’ (Corriere della Sera), « Russiagate : polémiques sur les services secrets » (La Repubblica), « Tourmente sur les services secrets, Conte résiste » (La Stampa), « Russiagate, défi Conte-Renzi » (Il Messaggero), « Di Maio : ‘’arrêtons les polémiques’’ » - ‘’J’ai confiance en Conte’’ (Il Fatto Quotidiano), « Russie et 007, le défi de Renzi » (Il Mattino).

ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le mur de Renzi (sur les services secrets et le budget) secoue la majorité » : « Renzi contre tous. Contre le PD, contre le Président du Conseil Conte ‘’il devrait se présenter devant la commission Copasir et expliquer toute cette histoire d’espions de ces derniers jours’’, contre le budget, qui ne va pas et où il faudrait transférer la réduction de la fiscalité vis-à-vis des familles. Les appels à l’unité et au calme de L. Guerini, de N. Zingaretti et de L. Di Maio semblent ne pas suffire. Le problème est que l’on voit peu d’unité et trop de polémiques. C’est Renzi qui anime la journée. Il exclut vouloir faire tomber le gouvernement mais demande à Conte et au PD de ‘’travailler ensemble pour relancer la croissance’’ et ‘’nous ne sommes pas contre le gouvernement mais contre l’augmentation des impôts’’. Sa pique finale est gardée pour l’affaire des services secrets ‘’je suggère, dans l’intérêt du Président du Conseil, d’avoir un vrai professionnel pouvant s’occuper de ces choses-là et de ne pas s’emmêler tout le temps’’ ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Le grand jeu des 007 » : « Depuis hier le président du Conseil Giuseppe Conte doit s’inquiéter de l’étrange affaire Trump-Barr-Russiagate-Services italiens à propos de laquelle, par une interview à La Stampa, le leader du nouveau parti Italia Viva (Matteo Renzi) l’a sollicité à répondre au plus vite devant le Parlement, en se présentant devant le Comité de contrôle, le Copasir, et en se hâtant de nommer au plus vite un sous-secrétaire aux services secrets. L’affaire est tellement compliquée qu’il sera difficile pour Conte de satisfaire les questions légitimes des parlementaires. En bref, entre le 15 aout et le 27 septembre de cette année, il y a quelques semaines seulement, le président Conte a autorisé le chef de la DIS, l’organe de coordination des services secrets, Gennaro Vecchione, à rencontrer à Rome le ministre de la justice William Barr, chargé par Trump d’enquêter sur le Russiagate, l’affaire qui pourrait  causer son impeachment, et de démontrer qu’il s’agissait d’un complot contre lui, organisé par Renzi, sur ordre de Obama et mené en Italie par un mystérieux professeur maltais, Joseph Mifsud. On écoutera ce que dira Conte qui, toutefois, ne pouvait pas choisir pire moment, entre la crise de son premier gouvernement et la naissance du deuxième, pour autoriser une initiative si délicate. Cette fois ci, il ne s’agit pas d’un quelconque ministre mais directement le Président du Conseil, qui se retrouve au milieu d’une affaire très controversée, avec des possibles répercussions internationales. Renzi, avec l’habilité et la désinvolture que tous lui reconnaissent, a réussi à impliquer Conte dans l’affaire et à le présenter comme un partenaire non fiable aux yeux de Trump. »

ARTICLE Il Messaggero, M. Conti «‘’Russiagate’’ : le Président conte ne cède pas ses compétences sur les services secrets» : « Hier le NYT affirmait que certains diplomates et dirigeants des services de renseignements de l’ambassade américaine à Rome ne connaissaient pas les raisons de la présence du ministre de la justice Barr et étaient restés surpris du fait que ce dernier avait contourné le protocole dans l’organisation de sa visite pour rencontrer les hommes politiques et les 007 italiens. La stupeur montrée par les Américains n’aide pas Gennaro Vecchioni, chef de la Direction des affaires internes. Toutefois, Vecchioni peut compter sur le soutien de Conte, ce dernier le voulant même comme conseiller pour la sécurité du Palais Chigi ».

EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Renzi et le virage réformiste pour tenter de modérer l’alliance » : « La naissance du nouveau parti renzien commence à faire sentir ses effets sur le plan politique, suscitant l’irritation immédiate non seulement de Conte mais aussi des autres partis composant l’alliance gouvernementale. Il y a la crainte que Renzi fasse une réédition de la chute du gouvernement d’E. Letta en 2014 pour prendre sa place. Renzi a repris avec force la scène après la crise d’août sortant de son silence. Sur toute question dirimante, Renzi ne pourra que marquer sa position particulaire, il doit se créer un espace d’autonomie et de reconnaissance publique. Il soutiendra Conte mais le passera au tamis en lui mettant la pression à chacun de ses pas. Disons-le, dans ce gouvernement à vocation étatique-dirigiste, Renzi peut représenter ce contre-poids utile (comme cela a été le cas sur l’augmentation de la TVA ou de la fiscalité). Renzi, au fond, ne dit qu’une chose : un gouvernement trop orienté à gauche est le meilleur cadeau que l’on puisse offrir à la droite ».

ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles « Il faut arrêter de répondre à Renzi ? Donnons-nous maintenant des règles d’engagement » : « ‘’J’ai lu trop d’annonces. Il ne faut pas tomber dans le piège de d’annoncer, c’est un syndrome de la Ligue. Il faut plutôt suivre l’exemple des ministres Gualtieri (Economie) et Lamorgese (Intérieur) qui, avant de parler, agissent. J’ai l’impression que tout a commencé à partir de la lettre de Renzi au Corriere della Sera, où il suggérait comment écrire la loi de finances. Il ne faut pas suivre l’exemple de quelqu’un qui est à 4% des intentions de vote. Si on allait voter aujourd’hui, son parti ne parviendrait pas à entrer au Parlement. Je crois qu’il est temps de faire le point entre les ministres et les chefs de groupe pour donner clairement les règles d’engagement car les problèmes de communication peuvent devenir des problèmes politiques. Sur l’affaire du ministre de la justice américain, les considérations de Renzi ne méritent pas de réponses. Pour le reste, j’ai entièrement confiance en Conte et je suis sûr qu’il donnera toutes les réponses nécessaires en audition avec le Copasir’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera, T. Labate « Avions F35, la colère de Di Maio pour les anticipations de Conte   : « ‘’Le programme sur les F35 doit être revu’’, assure Di Maio. Derrière sa colère après les rassurances de Conte à Pompeo (‘’nous respecterons les accords sur les F35’’) il y a la crainte de voir une ancienne plaie se rouvrir au sein du M5S. Une des batailles historiques à l’instar de la ligne Lyon-Turin (TAV) ou presque. Une forte gêne qui pousse le Président du Conseil à revenir sur ses pas et à expliquer qu’il est d’accord pour ‘’renégocier’’ l’accord. Le point de la discorde est le croisement entre les F35 et le budget. Le chef de groupe à la commission Affaires étrangères au Sénat, Ferrrara, explique ‘’avec cet accord on va s’endetter d’au moins 50 milliards d’euros’’. Il y a la peur que le M5S reste écrasé sur un rôle de ‘’parti responsable’’, alors que d’autres (Italia Viva) peuvent augmenter leur consensus en se démarquant systématiquement du Palais Chigi. D’où le fait que le bras-de-fer, jusque-là souterrain, est venu en surface »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/10/2019

Madeire : lors des élections pour l'assemblée, le PNR obtient 0,2 % et Chega 0,44 %.

PNR.png

Chega.png

Portugal. Madère. Lors des élections du 22 septembre 2019 pour l’assemblée autonome de Madère, le Partido Nacional Renovador (PNR) a obtenu 0,2 % et Chega 0,44 %.

(http://www.cne.pt/sites/default/files/dl/eleicoes/2019_al...)

Pays-Bas : les patriotes donnés à 19 %.

PVV.jpg

FvD.png

Pays-Bas. Le sondage Maurice de Hond de ce 6 octobre 2019 donne les deux partis patriotiques ensemble à 19 % (le PVV de Geert Wilders à 10 % et le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet à 9 %).

En sièges :

PB 1.png

(TK 2017 = législatives de 2017)

VVD : Parti libéral de droite

PvdA : Parti travailliste

CDA : Parti démocrate-chrétien

PVV : parti patriotique

Forum voor Democratie : parti patriotique

Groenlinks : écologistes

D66 : Parti libéral [de gauche]

SP : gauche de la gauche

Partij voor de Dieren : parti des animaux

Christen Unie : parti religieux

50plus : parti des plus de 50 ans

Denk : gauche qui défend les Néerlandais d'origine étrangère

SGP : Parti chrétien protestant

Overige partijen : autres partis

Coalitie : coalition gouvernementale regroupant le VVD, le CDA, D66, ChristenUnie

 

En pourcentages : 

VVD : 19%

PvdA : 13%

CDA : 11%

PVV : 10%

FvD : 9%

GroenLinks : 8%

D66 : 8%

SP : 6%

PvdD : 5%

CU : 4%

50+ : 4%

Denk : 2%

SGP : 1%

05/10/2019

Di Maio : "Nous allons réduire le délai d'expulsion d'environ deux ans à quatre mois."

M5S.jpg

Italie. Le gouvernement, regroupant le M5S et le Parti Démocrate, a présenté, ce vendredi 4 octobre 2019, un ensemble de mesures visant à accélérer le retour des demandeurs d'asile déboutés vers leur pays d’origine.

Le ministre de l’Intérieur Luigi Di Maio (M5S), qui a rédigé ces mesures, annonce : « Nous allons réduire le délai d'expulsion d'environ deux ans à quatre mois. »

De plus, le gouvernement italien a déclaré 13 pays d’Afrique et d’Europe de l’Est comme étant des pays d’origine sûrs, ce qui devrait faciliter les expulsions de citoyens originaires de ces pays. Il s'agit de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de l'Albanie, de la Bosnie, des Îles du Cap Vert, du Ghana, du Kosovo, de la Macédoine du Nord, du Monténégro, du Sénégal, de la Serbie et de l'Ukraine.

Environ un tiers des réfugiés et des migrants qui arrivent en Italie viennent de ces pays. Pour eux, le renversement de la charge de la preuve s’applique à l’avenir : ils devront prouver qu’ils encourent des risques dans leur pays.

Renforcement de la sécurité autour de Björn Höcke.

AfD.jpg

Allemagne. La police a, suite à des menaces de mort, renforcé la sécurité autour du dirigeant de l’AFD de Thuringe Björn Höcke et de sa famille.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/09/17/bj...

"Objectif dépassé : plus de 1000 ambassadrices et ambassadeurs électoraux s'engagent pour la Suisse."

UDC.jpg

Suisse.  Communiqué de l’UDC, premier parti de Suisse :

Une des grandes forces de l'UDC est d'être proche des gens. Ce parti apporte des solutions que la majorité de la population et des cantons soutient. La campagne électorale en cours prouve à l'évidence que l'UDC peut compter sur une base aussi large qu'engagée. Actuellement plus de 1000 ambassadrices et ambassadeurs électoraux sont en route pour motiver par des entretiens directs les citoyennes et les citoyens à se rendre aux urnes le 20 octobre prochain.

Hotline de l’UDC :

UDC 1.jpg

04/10/2019

Une majorité d’Allemands ne désirent pas prendre des réfugiés venus via l’Italie.

CSU.jpg

Allemagne. Un sondage de l’institut YouGov montre que 30 % des Allemands rejettent « complètement » et, 24 % « plutôt », le fait que le ministre fédéral de l'Intérieur, des Travaux publics et de la Patrie Horst Seehofer (CSU) désire voir l’Allemagne prendre ¼ des migrants qui débarquent en bateau en Italie. En revanche, 11 % désirent « complètement » voir l’Allemagne prendre ces migrants et 23 % « plutôt ». 12 % ne donnent pas leur avis.

(https://www.unzensuriert.de/content/78969-umfrage-mehrhei...)

Résultats complets des élections législatives en Autriche.

FPÖ.jpg

Autriche. Les résultats définitifs des élections donnent 71 députés aux sociaux-chrétiens de l’ÖVP, 31 au patriotes du FPÖ, 40 aux sociaux-démocrates du SPÖ, 26 aux écologistes, 15 aux libéraux de NEOS.

Les grands vainqueurs sont : l’ÖVP, qui augmente de 5,99 points et atteint 37,5 %, et les écologistes, qui font leur retour au Parlement avec 13,9 % (soit + 10,1 points).

Sièges :

Sièges.png

Pourcentages :

Résultats complets.png

ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Jetzt : écologistes dissidents

Grüne : écologistes

KPÖ : communistes

"Di Maio sur les migrants : "Rapatriements en 4 mois et de nouveaux ports sûrs.""

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

L’élaboration de la loi de finances fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse fait part notamment des perplexités du Patronat (Confindustria), qui déplore « l’absence d’une politique économique » : « Budget, l’attaque des entreprises » - ‘’Confindustria et Assolombarda critiques, tensions dans la majorité qui est à la recherche de 5 mlds de couvertures’’ (Corriere della Sera), « Boccia : un plan de choc à hauteur de 170 mlds » (Sole 24 Ore), « Santé publique, il faut trouver 16 000 médecins » - ‘’Le ministre annonce un concours. Budget, les industriels demandent plus de fonds pour la baisse du coin fiscal’’ (Il Mattino).

ARTICLE, La Repubblica, G. Casadio : « Di Maio sur les migrants : ‘’ Rapatriements en 4 mois et de nouveaux ports sûrs ‘’ » : « Le ministre des Affaires Etrangères Di Maio a annoncé le décret de la Farnesina, présenté aujourd’hui avec le ministre de la Justice Alfonso Bonafede, qui change le mécanisme des rapatriements pour les migrants. Di Maio a affirmé que les migrants clandestins pourront être rapatriés en quatre mois, tandis qu’il faut actuellement plus de trois ans. Ce document prévoit de parvenir à des accords avec les pays de départ des réfugiés, en élargissant la liste des ports sûrs où il sera plus simple et plus rapide de faire rentrer ceux qui n’ont pas droit à l’asile. Le ministre des Affaires Etrangères pense sûrement à la Tunisie, où il se rendra la semaine prochaine en mission, et à l’Egypte, mais toujours dans le respect des droits humains et avec toutes les garanties nécessaires ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/10/2019

Italie : les 2 partis patriotiques donnés ensemble à 40 % : Ligue = 32,6 % et Frères d’Italie = 7,6 %.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Les 2 partis patriotiques  sont donnés ensemble à 40 % : Ligue = 32,6 % et Frères d’Italie = 7,6 %.

Italie.png

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Frères d’Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Italia Viva : centre-gauche

Le quotidien Österreich prétend que le FPÖ désire prendre part au gouvernement.

FPÖ.jpg

Autriche. Le quotidien Österreich prétend que le FPÖ dispose d’un plan secret afin de prendre part au gouvernement, aux côtés des sociaux-chrétiens de l’ÖVP. Le FPÖ déclare, selon Österreich, devoir aller dans l’opposition, au vu de ses résultats peu favorables, afin de fragiliser l’ÖVP dans les négociations avec les autres partis, tout en sachant que le chef de file de l’ÖVP Sebastian Kurz n’aime pas les sociaux-démocrates du SPÖ et, qu’avec les écologistes, cela n’ira pas. Kurz sera donc contraint de revenir vers le FPÖ afin de former une coalition avec ce parti.

En 2002, le FPÖ avait subi un désastre électoral, alors qu’il était allié à l’ÖVP, et était allé, ensuite, à nouveau dans un gouvernement avec l’ÖVP.

(https://www.oe24.at/oesterreich/politik/daniel/Blauer-Geh...)

"Conte : il faut trouver 14 milliards."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L’éventualité de l’augmentation des droits de douanes américains sur les produits agroalimentaires italiens fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite transalpine indique que la décision de l’OMC permettant aux Etats-Unis de taxer à hauteur de 7.5 Mds les produits européens, risque de toucher principalement le secteur agroalimentaire Italien : « Trump attack » - ‘’Maintenant c’est nous les ennemis’’ (La Repubblica), « L’OMC autorise les sanctions américaines contre l’Europe, les bourses s’écroulent » (Sole 24 Ore), « Guerre de douanes, coup bas pour le made in Italy » (Il Messaggero), « La guerre commerciale entre l’Amérique et l’UE frappe l’Italie » (Il Mattino).

La loi de finances Italienne fait également les gros titres de la presse quotidienne : « Conte : il faut trouver 14 mlds » (Corriere della Sera), « Budget, coup de matraque sur le diesel » (Il Messaggero), « Impôts, Renzi critique mais il a favorisé l’évasion fiscale » (Fatto Quotidiano).

Journaux télévisés : Les droits de douane, la loi de finances et les intempéries dans le Nord font l’ouverture des JT, ce matin.

COMMENTAIRE La Repubblica, S. Folli « Dans quel camp Renzi veut-il jouer ?» : « Il est assez clair que la non-augmentation de la TVA (si elle devait être confirmée par le Palais Chigi) est une victoire importante du renzisme. Même si Di Maio s’est prononcé sur ce point, Renzi a été le plus habile du point de vue médiatique. Il est probable que ce sera la tactique d’Italia Viva d’encaisser les bénéfices au moment où il faudra aller voter. C’est un peu un style à la Reagan, dans cette attitude de promettre de baisser les impôts ou du moins de ne pas augmenter. Les sondages ne sont pas catastrophiques, si l’on considère qu’Italia Viva fait appel essentiellement aux passages télévisés de son leader. Pour revenir sur les impôts, un point-clé du nouveau parti, le sentier sur lequel marche l’ancien président du conseil est risqué. Si le gouvernement devait décider une augmentation sélective de la TVA, Renzi devra alors voter contre, quitte à perdre en crédibilité. Et puis, il y a aussi le terrain glissant de la politique étrangère. Le Président du Conseil devra fournir à la commission pour les services secrets (Copasir) certains éclaircissements au sujet des relations entre nos services et l’administration Trump. Sans responsabilité de gouvernement, Renzi peut dire tout ce qu’il veut. Dans son entretien au Foglio, il a souhaité une victoire de Biden, qui, selon lui, sort renforcé de l’affaire ukrainienne. Il est l’un des rares à le croire. C’est aussi la preuve que, pour Italia Viva, une confirmation de Trump à la Maison Blanche serait un véritable malheur ».

COULISSE, Corriere della Sera, M. Franco « Salvini cherche le duel avec Di Maio : il a des problèmes psychologiques avec moi » : « Le chef de la Ligue est le fantôme qui hante le sommeil et la stratégie du gouvernement. Mais c’est le Président du Conseil, passé avec un opportunisme désinvolte d’une majorité à l’autre, que le Carroccio et son leader veulent, à tout prix, couler. La Ligue s’est retrouvée en dehors de tout. Elle est isolée en Europe. Cependant, la force d’attraction de Salvini sur l’opinion publique italienne reste intacte. Il veut encercler Conte et les parlementaires attachés à leur pouvoir à partir des régions et des villes, en espérant que ce siège puisse aller s’ajouter aux contradictions internes de l’alliance M5S-PD. »

ARTICLE, La Repubblica, V. Nigro : « Droits de douanes, Di Maio à Pompeo : ‘’ Nous défendrons nos produits » : « Le ministre des Affaires Etrangères Di Maio a clairement expliqué au Secrétaire d’Etat américain Pompeo, en visite dans la capitale, que l’Italie défendra les exportations italiennes ainsi que tous les produits, surtout ceux du secteur agroalimentaire. Et hier, lors de la conférence de presse finale avec Di Maio, une vérité qu’aucune courtoisie diplomatique ne peut cacher, a émergé : sur tous les dossiers les différences entre Etats-Unis et Italie sont considérables. Mais, surtout sur les questions économiques (droits de douanes américains aux produits UE et relations de l’Italie avec la China), la divergence est catégorique. A tel point que Di Maio lance des mots très durs contre les intentions américaines, en soulignant que l’Italie a des entreprises qui vivent d’exportations et qui doivent donc avoir des certitudes, parmi lesquelles la relation commerciale avec les Etats-Unis. L’Italie pourrait subir l’augmentation des droits de douanes américains pour les fromages, selon Pompeo, et le jeu est clair : toucher un partenaire UE « alors même que l’Italie ne fait pas partie du consortium Airbus » pourrait secouer l’Union toute entière. En ce qui concerne les relations commerciales de l’Italie avec la Chine, le Secrétaire américain a parlé de la technologie des télécommunications 5G, en utilisant des argument très durs et en affirmant que si cette technologie était achetée par l’Italie en Chine elle pourrait mettre en danger la confidentialité des communications entre les Etats-Unis et les pays alliés ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/10/2019

Le FPÖ arrive premier dans un quartier de policiers à Vienne.

FPÖ.jpg

Autriche. Vienne. Un quartier, au sein duquel des policiers habitent, a donné la première place au FPÖ avec 38,8 % des voix lors des élections législatives du 29 septembre 2019.

Vienne.jpg

Ouest de Vienne : le petit carré bleu foncé (couleur du FPÖ) au centre de l'image est le quartier habité par des policiers qui a donné la première place au FPÖ, alors que les autres quartiers ont voté vert (écologistes), rouge (sociaux-démocrates) ou turquoise (sociaux-chrétiens)

(https://www.vienna.at/blaue-festung-ein-wiener-polizeibau...)

"Le message secret de Savoini pour les 4 % destinés à la Ligue."

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

L’élaboration de la loi de finances fait encore les gros titres des médias transalpins. La presse quotidienne revient sur les différentes mesures d’économie adoptées en Conseil des ministres et la demande de « flexibilité » d’un montant de  6 Mds d’€, qui devrait être demandée par l’Italie à la Commission européenne: « Les tickets sanitaires selon le revenu » (Corriere della Sera), « L’Italie promise » - ‘’L’UE accepte, à ce stade, le budget’’ (La Repubblica), « 200 euros sur la feuille de paie pour les revenus en dessous des 26 000€ » - ‘’Négociations avec Bruxelles pour demander 6 Mlds de flexibilité’’ (La Stampa), « 1,8 mlds de taxes pour les polluants » (Sole 24 Ore), « Santé, le ticket sera payé par les revenus les plus importants » (Il Messaggero), « Santé, le ticket lié au revenu » (Il Mattino).

COMMENTAIRE Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le voie étroite du PD à la direction du Ministère de l’Economie » : « Avec l’arrivée de la note de mise à jour du document de programmation économique (Nadef), le PD est apparu comme étant « le vase de cristal » entre Renzi et Di Maio. Pendant que Gualtieri était engagé dans la difficile opération de trouver les couvertures financières pour la loi de finances, quitte à moduler la TVA, il a trouvé le croche-pied médiatique de Di Maio et de Renzi, qui ont pu brandir le drapeau du « non aux taxes ». Bref, le PD n’a eu droit à aucun rôle dans la comédie sinon à continuer de trouver les couvertures nécessaires et crédibles pour financer la stérilisation de la TVA et entamer un premier pas vers la réduction de la fiscalité. Le M5S et Italia Viva ont montré qu’ils savaient rebondir habilement et rapidement sur les différents dossiers. Dans la guerre de la communication, la gestion sera bien plus difficile pour le PD car, en dirigeant l’économie, c’est comme s’il jouait avec une main liée. Et Gualtieri, pour le rôle qu’il a, est contraint d’utiliser le registre de la responsabilité et de la prudence. Le parti de Zingaretti doit faire la même chose pendant que Di Maio et Renzi ont les mains libres. Et tenter de rivaliser avec Salvini. Aux dépens du PD ».

ARTICLE La Stampa M. Bresolin « Négociations serrées entre l’UE et l’Italie sur la flexibilité » : « Il faudra un grand exercice de créativité de la part de la Commission Européenne pour faire insérer le budget italien dans le périmètre des règles communautaires. La flexibilité demandée par Rome s’élève à 6 Mlds, soit 0,35% du PIB, dont une partie est le fruit d’un calcul de l’écart entre les croissances réelle et potentielle. Il s’agit là d’une question qui dure depuis des années et qui n’est pas encore résolue. A ce stade ‘’la confrontation n’est pas terminée’’, car on attend le 15 octobre pour évaluer les chiffres. Ensuite, il faudra ‘’d’ultérieures négociations’’. Des sources bien informées font savoir que la flexibilité demandée par l’Italie ‘’n’est pas du tout acquise’’. D’autres problèmes pourraient surgir pour la lutte contre l’évasion fiscale, l’estimation de Rome de 7 Mlds étant considérée comme trop optimiste. Ces dernières semaines, le commissaire Moscovici a travaillé de manière très proche avec le Trésor pour tenter de ‘’faire entrer l’oreiller dans la valise’’. Le verdict sur le budget arrivera le 20 novembre ».

ARTICLE, La Repubblica, S. De Riccardis : « Affaire Metropol,  le message secret de Savoini pour 4 % destinés à la Ligue » : « Sur les trois téléphones portables de l’ancien porte-parole de Salvini et des autres Italiens présents à l’hôtel Métropole à Moscou les enquêteurs ont trouvé la photo d’une feuille de papier écrite à la main avec les termes de l’accord conclu à Moscou ainsi que le schéma pour la répartition de l’affaire avec les Russes qui aurait dû faire arriver 65 millions de dollars sur les comptes bancaires de la Ligue de Matteo Salvini, en vue de  dernières élections européennes de mai ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/10/2019

André Wendt de l‘AfD devient second vice-président du Parlement de Saxe.

AfD.jpg

Allemagne. Saxe. André Wendt de l‘AfD devient second vice-président du Parlement de Saxe.

André Wendt.jpg

André Wendt

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/09/02/sax...)

Le FPÖ suspend HC Strache.

FPÖ.jpg

Autriche. Le président du FPÖ Norbert Hofer a déclaré, ce 1 octobre 2019 au soir, à l’issue d’une réunion, ayant duré sept heures, des instances du parti, que l’ancien président du FPÖ Heinz-Christian Strache est suspendu. Une exclusion reste possible, si les accusations le visant dans l’affaire des dépenses apparaissaient comme vraies. La décision du parti rencontre, selon Norbert Hofer, les déclarations de Strache de ce 1 octobre au matin.

La direction du parti désire nommer Norbert Hofer au poste de second vice-président de la Chambre des députés et voir l’ancien ministre de l’Intérieur Herbert Kickl prendre la tête du groupe des élus FPÖ à la Chambre des députés.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/10/01/hc-...)

Philippa Strache pourrait finalement exercer son mandat de député.

FPÖ.jpg

Autriche. Il semble que Philippa Strache, la femme de l’ancien président du FPÖ Heinz-Christian Strache, pourrait finalement ne pas renoncer au mandat de député qu'elle a obtenu à l’issue du scrutin du 29 septembre 2019.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/09/30/phi...)

"La longue nuit des disputes, les craintes sur Renzi et Di Maio : ainsi nous n’avançons pas beaucoup."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L’élaboration de loi de finances fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse reprend les propos du Président du Conseil assurant que l’augmentation de la TVA sera évitée et que les couvertures financières seront trouvées. Les commentateurs se font l’écho de tensions entre les partis de gouvernement, reprenant les « ultimatums » lancés par M. Renzi et L. Di Maio. Les médias soulignent la « drôle d’alliance » (Repubblica) entre Di Maio (M5S) et Italia Viva (Renzi) contre la hausse sélective de la TVA (hypothèse initialement avancée par le ministre de l’économie Gualtieri (Pd) , ainsi que la gêne de Zingaretti (PD) de passer pour celui qui voulait cette augmentation alors qu’il plaidait plutôt pour une ligne prudente envers Bruxelles : « Budget, la TVA n’augmentera pas » - ‘’Le gouvernement adopte un plan à hauteur de 30 mlds’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement en manœuvre » - ‘’L’axe Di Maio-Renzi bloque l’augmentation sélective de la TVA’’ (La Repubblica), « TVA gelée, il faut trouver 7 milliards » - ‘’Conte optimiste : nous les trouverons grâce à la lutte contre l’évasion fiscale’’ (La Stampa), « Un budget à hauteur de 30 milliards » - ‘’La TVA n’augmentera pas’’ (Sole 24 Ore), « Stop à la TVA, 5 milliards à trouver » - ‘’Bras-de-fer Renzi-PD’’ – (Il Messaggero), « La baisse du coin fiscal reportée » (Il Mattino).

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, A. Trocino : « La longue nuit des disputes, les craintes sur Renzi et Di Maio : ainsi nous n’avançons pas beaucoup » : « La journée de travail qui a conduit à la définition de la Note de mise à jour du Document d’économie et finances (Nadef), avant-projet de la Loi des finances, a été caractérisée par un climat électrique et par des tensions entre les partis de gouvernement. D’un côté, Dario Franceschini, qui s’adresse implicitement aux renziens et aux Cinq Etoiles, en leur attribuant « un besoin quotidien de visibilité qui épuise le gouvernement ». De l’autre, une note de Conte, en accord avec le PD, qui s’adresse, elle-aussi, à un seul destinataire : les renziens. Renzi et Di Maio sont considérés par Franceschini et Conte en tant que possibles destructeurs du gouvernement. Le chef de la délégation du PD a affronté ouvertement, mais sans colère, avant-hier soir, Di Maio qui venait de participer à l’émission télévisée Non è l’Arena, en lui contestant de ne pas s’être accordés avant sur les mesures ».

COULISSE, M. Conti, Messaggero, « La crainte de négociations usantes entre PD et M5S. Et Franceschini : ‘’ainsi tout risque de sauter’’ » : « Les négociations devront se poursuivre jusqu’au 20 octobre, avec la loi de finances, tandis que le fossé se creuse entre PD et M5S. Et la tension entre PD et Renziens n’est pas des moindres. Bien que le Document économique et financier ait été voté hier, le problème des ressources n’est pas clos. »

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Le compromis et les pièges » : « Le Président du Conseil a annoncé avec satisfaction que 23 milliards avaient été repérés afin d’éviter la hausse automatique de la TVA. C’est une nouvelle qui ne peut que faire plaisir. Reste la question : que s’est-il passé entre l’annonce du ministre de l’Economie Gualtieri d’une TVA ‘’remodulée’’ et le démenti qui a suivi ? Du coup, ce budget semble le plus bienveillant possible pour les électeurs. Et si les élections anticipées ont été évitées, les régionales en Ombrie peuvent se traduire en un piège, un bucher sur lequel l’opposition salvinienne voudra faire cuire la majorité avec ses contradictions. A part l’augmentation du déficit, tout le reste semble une liste de bonnes intentions. Pour gagner du temps, on fait appel aux bonnes relations rabibochées en Europe avec la Commission von der Leyen. Toutefois, le vrai ‘’bonus’’ dont dispose l’Italie est la neutralisation du danger Salvini, le personnage qui hante le plus les chancelleries étrangères. Ce Salvini que Renzi considère comme son véritable ennemi. En réalité les deux Matteo (le léguiste, avec 34% des intentions de vote, et le fondateur d’Italia Viva, qui est entre 4-5%) ont intérêt à se mesurer entre eux, en excluant les autres. Raison pour laquelle, à la veille des élections (décisives) en Ombrie, la confrontation sera entre le probable vainqueur dans la région et le chef d’un parti à peine né et qui ne se présentera pas aux élections regionales. Sur la TVA, le Président du Conseil a fait un pas en avant mais le chemin est parsemé de pièges ».

EDITORIAL il Fatto Quotidiano M. Travaglio « Le plaisir de l’honnêteté » : « Ces alliés jaune-rose sont bien curieux. Ils ont l’occasion historique de changer l’Italie avec un budget qui lutte pour la première fois contre l’évasion fiscale, qui rend même profitable de payer ses impôts et qui envoie en prison ceux qui continuent à ne pas les payer. Au lieu de se disputer pour assumer le mérite de cette campagne, les leaders de la majorité font tout leur possible pour faire les snobs. Le premier des vices italiens est le fait que notre pays est le dernier, derrière la Grèce, pour les paiements électroniques. L’idée est celle de faire payer une TVA plus élevée pour ceux qui paient en cash et la baisser pour ceux qui utilisent la carte. De cette manière, personne ne paierait plus de TVA, sauf ceux qui décident de continuer à payer en cash. Un vrai politicien se vanterait de cette révolution et pourrait même augmenter sa côte de popularité. Mais que veulent ces alliés M5S-PD ? »

COMMENTAIRE, La Stampa, S. Lepri « Aucun rabais par l’UE » : « L’Union européenne ne fera pas de rabais au gouvernement Conte 2 même si elle acceptera un déficit du 2,2% en 2020, après avoir accepté seulement au 2% en 2019 pour le Conte 1. L’Italie continue de recevoir un traitement de faveur, sous l’étiquette de la ‘flexibilité’. Le problème est que malgré la baisse des taux d’intérêt encouragé par la BCE, s’endetter pour l’Italie est encore relativement cher par rapport aux autres pays de l’Euro. L’Italie a regagné un peu de confiance mais pas assez. Le gouvernement Conte 1 qui avait tenté la voie des menaces, a échoué. Le gouvernement Conte 2 pour l’instant semble avoir peur de marcher sur les pieds de tout le monde. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)