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15/12/2020

"Les leaders : pas de remaniement."

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Italie. Revue de presse. 

Les consultations des principaux partis par le président du Conseil (la « verifica ») depuis lundi et les hypothèses sur de nouvelles restrictions sur les déplacements pendant les fêtes font les gros titres des médias italiens.  « Fermetures à Noël, le gouvernement divisé » - Tensions sur un confinement sur le modèle allemand. Le PD et le M5S s'opposent à l'idée d'un remaniement (Corriere della Sera), « Conte tente d'isoler Renzi. PD et M5S disent non au remaniement » - Conte offre plus de collégialité mais Renzi menace de retirer ses ministres si le Plan de Relance n’est pas modifié (La Repubblica), « Conte :  nous irons de l'avant uniquement si nous restons unis » (La Stampa),  « De nouvelles aides pour les professions libérales » (Sole 24 Ore), « L'Italie en zone rouge de Noël jusqu'à l'Epiphanie » (Il Messaggero),  « Les experts du CTS demandent une fermeture à l'allemande» - Mais la politique se divise (Il Fatto Quotidiano), « Vérification de la majorité et interdictions, le gouvernement enlisé » (Il Giornale).  

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi, « Le M5S et le PD à Palazzo Chigi. Les leaders : pas de remaniement. Rumeurs sur l’attribution d’un ministère à Italia Viva » : « Le remaniement est un spectre qui continue de planer sur le Palais Chigi. La moitié de la majorité le veut, l’autre moitié essaye de l’éviter, mais tous en parlent. Les rencontres entre Giuseppe Conte et les chefs de partis pour vérifier la solidité de la majorité sont la preuve que les oscillations restent fortes. À la sortie des échanges, des paroles encourageantes : "nous croyons que l’action du gouvernement doit aller de l’avant" soutient Nicola Zingaretti. Même ligne pour Vito Crimi qui affirme que "nous avons relancé sur de nombreux thèmes", alors que Luigi Di Maio dit "stop aux polémiques". Le rendez-vous décisif pour le gouvernement se tiendra aujourd’hui, Matteo Renzi devant rencontrer Giuseppe Conte à 13h, avec un climat tout sauf serein, notamment sur le MES. L’hypothèse d’un "super-gouvernement" reste donc pour l’instant sur la touche, même si la potentielle nomination du sous-secrétaire Italia Viva Ivan Scalfarotto à un poste haut-placé à l’OMC pourrait ouvrir au parti de Renzi la porte d’un nouveau ministère. » 

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli, « Ce n’est pas seulement une question de sièges » : « Malgré les apparences, il y a peu de ressemblances entre la "Première République" et la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui, et pas seulement pour la qualité de la classe politique, meilleure dans le passé tant au niveau de la majorité que de l’opposition. Avant, les rapports se recomposaient souvent rapidement après une crise, à travers une réorganisation et des changements de ministères, souvent avec un changement de président du Conseil. Ceci était possible car le système avait une stabilité de fond, capable d’absorber les tensions. De nos jours, tout est différent. Les crises sont étouffées tant que possible, et le gouvernement apparaît comme pétrifié. Les conflits se consument de l’intérieur, de manière paralysante, évitant la démission du président du Conseil car personne ne sait ce qu’il peut arriver ensuite. De plus, le centre de gravité s’est déplacé, et il tend désormais à être à Bruxelles, siège de la Commission. Les problèmes soulevés par Italia Viva – de la gestion du Plan de Relance au contrôle de l’appareil sécuritaire – sont réels et ne pourront se résoudre en offrant quelques sièges ministériels aux partisans de Renzi. Aujourd’hui, chaque mouvement est périlleux car le système est déconnecté. Et il n’y a aucune alternative à l’actuelle majorité. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Duel Vivendi Mediaset, Rome contre Bruxelles : ‘’la loi ne sera pas modifiée’’» : «  : Le gouvernement défend la validité de la norme dite ‘’Sauve-Mediaset’’ et répond aux remarques de la Commission par la voix  du Ministère du Développement Économique : l’Italie n’est pas censée informer l’UE de l’amendement appelé ‘’Sauve-Mediaset’’ du moment où il s’agit d’une norme purement technique et qui ne relève donc pas du champ d’application de la directive évoquée par la Commission Européenne. Pour le gouvernement, l’affaire est close. Il est toutefois probable que Vivendi ne laisse pas tomber la question. Le groupe français a désormais une arme supplémentaire pour défendre ses intérêts grâce à la lettre de Bruxelles. Sur la base des règles sur la transparence dans le marché unique, ce manquement de la part de l’exécutif romain produit comme effet la non-application de la loi qui gèle pendant six mois les effets de la sentence de la Cour de Justice européenne du 3 septembre dernier. Ce ‘’bouclier’’ serait alors inefficace et Vivendi pourrait avancer cet argument dans le contentieux encore ouvert avec l’autorité des télécommunications Agcom, devant le Tribunal Administratif de Rome (TAR) ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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