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10/12/2020

"Le feu vert du Parlement à la réforme du Mécanisme de Stabilité."

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Italie. Revue de presse.

Le feu vert du Parlement à la réforme du Mécanisme de Stabilité ainsi que les tensions au sein du gouvernement suite aux menaces de Matteo Renzi (Italia Viva) de ne pas voter en faveur du Plan de Relance sans une modification des pouvoirs du comité d'experts chargé de la gestion des projets et une plus grande association des chambres, font les gros titres des médias italiens : « Oui au MES mais le gouvernement vacille » - Renzi attaque : nous ne voterons pas ce Plan de Relance (Corriere della Sera),  « Renzi-Conte, le grand duel » - La crise plus proche (La Repubblica), « Conte : je continuerai uniquement si j'emporte la confiance » - Le Plan de Relance sera voté aux Chambres (La Stampa), « Le Plan de Relance enlisé » - Conte va à Bruxelles avec le feu vert [du parlement] sur le MES (Sole 24 Ore), « Rome et la farce du Plan de Relance» - Le grand projet pour la capitale disparaît (Il Messaggero),  « Renzi critique Conte » (Il Fatto Quotidiano), « Conte au bord de la crise » (Il Giornale).

EDITORIAL, Il Foglio, de Claudio Cerasa « Après le vote sur le MES, l’Europe va de l’avant. Et le centre droit nous parle de l’assurance-vie dont bénéficie Conte » : « La journée parlementaire longue et passionnée d’hier s’est conclue par un vote positif, à la Chambre et au Sénat, sur la résolution liée à la réforme du MES présentée par Conte en vue du prochain Conseil Européen et cela a contribué à éclaircir certains éléments politiques importants. La première leçon, c’est que, malgré un Parlement majoritairement dominé par des partis opposés au projet européen, le principe de réalité a toujours tendance à s’imposer dans les moments les plus décisifs. Avec ce vote en faveur de la réforme, nous avons évité une sorte d’ « Italexit ». Le fait qu’un parti comme le M5S, né pour démanteler le MES, ait décidé de voter en faveur de la réforme ce mécanisme européen est plus que positif. Il a permis de ne pas alimenter le sentiment anti-communautaire qui couve toujours au sein du centre-droit. La position choisie par le centre-droit nous apprend aussi que la vraie arme dont dispose Giuseppe Conte, et en quelque sorte son assurance-vie : l’incapacité de l’opposition à soutenir des projets de solidarité européenne, même en cette période où la résilience de chaque pays est liée à la capacité de l’Europe de pouvoir renforcer ses projets de solidarité. ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia. «’’Non à ce nouveau MES, il favorise les banques allemandes. Nous sommes pro-européens et nous ne subissons pas l’influence de Salvini’’ » : « Sur ses critiques à l’encontre du MES, Forza Italia, qui appartient à la famille du PPE, est cohérente avec ses valeurs européennes. Il s’agit d’un choix cohérent et en ligne avec tout ce que nous avons dit sur la réforme du MES. Cette dernière prévoit des améliorations par rapport à celui de 2012 mais l’anticipation du backstop, qui est positive en soi-même, ne compense pas la pénalisation des banques italiennes par rapport à la concurrence, en l’absence d’un système européen de garantie de prêts comme celui proposé par M. Draghi en 2015. Donc, le MES est bien loin de représenter un instrument acceptable pour l’Europe et pour l’Italie. Sur le Plan de Relance national, si la gouvernance et les contenus du projet italien devaient être modifiés et partagés avec l’opposition, nous pourrions voter en sa faveur. Mais à ce stade, cette hypothèse est loin d'être réelle’’.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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