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09/12/2020

"Une entente trouvée autour du MES."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du comité d'experts chargé du pilotage et de la mise en œuvre du Plan de Relance national fait toujours les gros titres des médias italiens. Selon les observateurs, si les partis de coalition semblent avoir enfin trouvé une synthèse sur le MES, c’est sur le Plan de Relance qu’ils pourraient se diviser au Parlement suite aux menaces d’Italia Viva de boycotter le comité d’experts pour redonner au Parlement la compétence sur les projets qui devront être présentés à Bruxelles : « Entente sur le MES mais Conte est assiégé » - Renzi ne cède pas sur le Plan de Relance et menace de retirer ses ministres (Corriere della Sera), « Renzi-Conte, c’est le bras-de-fer » - Le dirigeant d’IV menace de rompre (La Stampa), « Gouvernement : accord sur le MES mais le risque repose maintenant sur le Plan de Relance » (Il Messaggero, Il Mattino), « Renzi menace, le M5S croise les doigts » - Le « jour J » de Conte (Fatto Quotidiano), « Merkel prévient Conte » - L’énième report sur les aides communautaires irrite l’Allemagne. Mattarella appelle à la responsabilité (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Trocino, « Une entente trouvée autour du MES, mais Conte reste la cible d’attaques » : « Le Mouvement 5 Etoiles est finalement arrivé à un accord interne pour un ‘oui’ à la réforme du MES, sur le texte qui doit être voté aujourd’hui au Parlement. Le majorité évite donc le pire et n’aura pas non plus besoin des votes « responsables » venus de l’opposition. Attention cependant à Italia Viva qui continue de réclamer la transparence et attend la présentation de Conte avant de se prononcer définitivement. Leur chef de groupe, Davide Faraone, en appelle à Forza Italia pour reconstruire une majorité plus large, comme celle qui avait permis l’élection de U. Von der Leyen. En revanche, Renzi ne cède pas sur le Plan de Relance et se dit prêt à demander y compris le départ de certains ministres. ».

COMMENTAIRE, La Repubblica S. Folli « La pente [sur laquelle se trouve le] Président du Conseil » : « Aujourd’hui, pendant que les Chambres voteront sur le fonds de stabilité, les observateurs d’Allemagne et de France, notamment les ambassadeurs à Rome, pourront se dire à moitié satisfaits. Il est clair que le Parlement dira oui à la réforme du MES. Les 5 Etoiles ont décidé que la priorité était de sauver l’exécutif dont ils sont les principaux acteurs, opérant ainsi une transformation culturelle de parti antisystème à partie prenante d’un « establishment » européen auquel ils appartiennent plus par intérêt que par conviction. Mais les deux diplomates ne pourront pas se dire complètement satisfaits. Car si Conte se rendra au Conseil Européen en proposant l’adhésion au MES, l’exécutif à Rome se trouve néanmoins dans une situation politique fragile. On pourra dire que Renzi est sans scrupule. Cela est sans doute vrai, mais il est toutefois habitué à faire de la politique, contrairement à Conte qui est rusé mais qui sous-estime ses adversaires ou ses alliés. Conte n’a plus l’avantage d’avoir derrière lui un M5S fort et uni comme il y a deux ans. La donne a changé. Conte n’a plus qu’une carte à jouer : celle d’incarner l’homme à même de maintenir un niveau acceptable de stabilité. C’est ce qui intéresse l’UE – à savoir Berlin et Paris – mais aussi le motif d’un sentiment croissant d’inquiétude de la part des capitales européennes ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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