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14/07/2019

Royaume-Uni : le Brexit Party donné à 21 %.

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Royaume-Uni. Le Britain Elects poll tracker donne les deux partis du système – les travaillistes et les conservateurs – en plein effondrement, alors que le Brexit Party, les libéraux-démocrates et les écologistes montent. L'UKIP est anéanti par la percée du Brexit Party.

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Labour : travaillistes

Conservative : conservateurs

Brexit Party : pro-Brexit de Nigel Farage

Liberal democrat : libéraux-démocrates

Green : écologistes 

[en mauve : UKIP]

13/07/2019

Matteo Salvini à Ferrare.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a tenu, ce 13 juillet 2019, un meeting à Ferrare, une ville qui a été dirigée durant 70 ans par la gauche et qui dispose depuis cette année d’un maire de la Ligue : Alan Fabbri.

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Matteo Salvini et Alan Fabbri

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L’Atreju 2019 aura lieu du 20 au 22 septembre.

Italie. L’Atreju 2019 aura lieu du 20 au 22 septembre 2019 [L’Atreju est un événement politique et culturel créé en 1997 et qui se déroule chaque année : débats politiques, manifestations culturelles, spectacles de musique et de théâtre, initiatives de solidarité, … sont au rendez-vous.] :

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"L'Italie qui pense en grand. Défi aux étoiles."

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/09/23/gio...)

Wilfried Vandaele de la N-VA devient le nouveau président du Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Wilfried Vandaele de la N-VA est devenu le nouveau président temporaire [en attendant que le nouveau gouvernement flamand voie le jour] du Parlement flamand. [La séance a été conduite par Filip Dewinter du Vlaams Belang.] :

https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_wilfried-vandael...

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/07/11/le-...)

12/07/2019

L’écrivain Thilo Sarrazin peut être exclu du SPD.

Allemagne. La commission d’arbitrage du SPD (sociaux-démocrates) de Charlottenburg-Wilmersdorf à Berlin a décidé que l’écrivain Thilo Sarrazin peut être exclu du parti. Alors que le secrétaire général du SPD Lars Klingbeil salue cette décision, Thilo Sarrazin annonce qu’il fera recours à tous les niveaux possibles, y compris s’il le faut devant la Cour constitutionnelle fédérale et le Tribunal constitutionnel fédéral.

[Ceci constitue la troisième tentative d’exclure Thilo Sarrrazin du parti et cette fois cela devrait aboutir.]

(https://www.bvoltaire.fr/lecrivain-social-democrate-thilo...)

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Thilo Sarrazin

Rhénanie du Nord-Westphalie : l'AfD dénonce les attaques sexuelles commises par de jeunes migrants contre des Allemandes.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. L'AfD dénonce les attaques sexuelles commises par de jeunes migrants contre des Allemandes.

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"Mülheim, Mülheim, Herne. La nouvelle vague de violence de jeunes détruit la vie de nos filles, petites-filles et sœurs."

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/07/09/une...)

"L’affaire russe s’amplifie, enquête sur l’homme de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

L’enquête sur des fonds russes qui auraient été versés à la Ligue et l’impasse sur la réforme des autonomies régionales se partagent les gros titres des médias transalpins. Dans l’ensemble, les observateurs évoquent une distance croissante entre les deux partis de majorité, de plus en plus divisés mais vraisemblablement destinés à aller encore de l’avant : « Enquête sur la Ligue et les Russes » - ‘’Savoini, proche de Salvini, fait l’objet d’une enquête’’ (Corriere della Sera), « Moscoupoli » - ‘’L’homme-ombre de Salvini objet d’une enquête’’ (La Repubblica), « Déchirure sur les autonomies et la Russie » (Il Messaggero), « Autonomie et fonds russes font vaciller le gouvernement » (Il Mattino), « L’affaire russe s’amplifie, enquête sur l’homme de Salvini » (Fatto Quotidiano).

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Salvini face au choix entre les Etats-Unis ou la Russie » : « Ami de Poutine, Salvini rêve aussi de devenir l’homme de Trump en Méditerranée, mais il est isolé face à l’establishment européen, en affrontement direct avec la France et mal considéré en Allemagne. L’affaire des écoutes téléphoniques diffusées par le site Buzzfeed a mis en relief l’ambiguïté des relations internationales de Matteo Salvini. Dangereuses mais aussi d’une qualité d’amateur. Bref, il est assez risqué de se trouver face au fleuve et avoir des deux côtés des rivages des personnages encombrants comme Poutine et Trump. Salvini est habile en politique intérieure mais il n’est pas un véritable homme d’Etat et il pourrait ne pas avoir le temps de le devenir. Il est peut-être temps pour lui de décider clairement de quel côté être avant d’être rattrapé par les événements. En Europe aussi d’ailleurs : s’abstenir ou voter contre Von der Leyen serait plutôt suicidaire. Il est clair que pour la Ligue il sera très difficile d’obtenir un poste de commissaire d’envergure pour son candidat. Le Parlement européen sera sans doute très sélectif. Puisqu’il ne peut pas se permettre un échec, il devra bien choisir son candidat ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Les fourches caudines pour une Ligue encerclée mais qui monte dans les sondages » : « L’imbroglio russe fait l’objet de l’ouverture d’une enquête par le Parquet de Milan. Comment le gouvernement et le premier parti sortiront de cette histoire ? Salvini continue de menacer de porter plainte contre tous ceux qui accusent la Ligue de financements illicites provenant de la Russie. Il estime être pris comme cible car il serait ‘’gênant’’ : cela est légitime, mais il faudrait aussi comprendre pour qui il est gênant et si cela peut affaiblir l’agenda gouvernemental d’une Ligue qui était sortie gagnante des élections européennes alors qu’elle risque de devenir le maillon faible, vue l’impasse où elle s’est retrouvée dans l’échiquier européen. Le ministre des Affaires Européennes Fontana a dit que la Ligue pourrait voter la candidate von der Leyen. C’est un fait positif mais il faut voir si cela suffira à éviter une humiliation à l’Italie ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Les fausses bagarres M5S-Ligue, stratégie pour détourner l’attention » : «Matteo Salvini, suite aux informations du site américain BuzzFeed, est allé à l’attaque toute la journée, en faisant sauter la rencontre sur les autonomies, en se disputant avec le président de commission de la province de Bolzano puis avec le président de la Chambre, Roberto Fico, sur le décret sécurité bis. Pour terminer, dans la soirée, avec une demande formelle de ‘’clarifier les choses’’. Il y avait un temps où ce mot signifiait crise, mais aujourd’hui, il est plutôt utilisé à tort et à travers. Aucun indice n’indique que le leader de la Ligue ait décidé de faire tomber le gouvernement. On dirait au contraire que le ministre de l’Intérieur veut voter pour Ursula Von der Leyen, pour pouvoir après négocier sur Giancarlo Giorgetti en tant que nouveau commissaire à la Concurrence, poste auquel l’Italie pourrait légitimement aspirer. Mais alors, si Salvini ne pense pas à la crise ni aux élections anticipées, pourquoi est-il en train de faire monter le niveau de la conflictualité ? L’explication la plus simple, en ligne avec une ligne de communication déjà testée : le leader de la Ligue, précisément pour éviter les bruits sur les relations Ligue-Russie, aurait besoin de détourner l’attention ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini encerclé par le M5S et le mécontentement du Nord » : « D’après ses proches, Salvini se sentirait encerclé, d’un côté par l’offensive des 5 Etoiles, et de l’autre par les mécontentements du Nord. Il commence à considérer l’usure comme un risque, devant adopter la loi de finances et faire de nouvelles médiations avec le M5S et avec l’Europe ».

EDITORIAL du directeur M. Travaglio, Fatto Quotidiano « Que Salvini arrête ses plaisanteries et réponde à nos questions » : « Si vraiment il y avait un complot russe, ce serait un problème sérieux non seulement pour Salvini et la Ligue mais aussi pour l’Italie et son gouvernement. Cela signifierait que les Russes, en colère face aux tergiversations de la Ligue, de pro-Poutine à pro-Trump, soient en train de faire filtrer des nouvelles (par ailleurs vraies) contre la Ligue. Notre gouvernement fait l’objet de chantage. La pirouette de Poutine à Trump a rendu Salvini indigne de confiance pour l’un et l’autre partenaire mais aussi pour l’Union Européenne. Ce scandale embarrasse le Président du Conseil et les alliés 5 Etoiles ». 

ENTRETIEN de Giovanni Tria, ministre de l’Economie : « ‘’ Prêts à l’entente avec France et Espagne pour changer les règles UE sur les comptes ’’ » (La Stampa) : « Giovanni Tria sourit, dans son bureau au ministère de l’Economie, il sourit comme on ne l’avait pas vu sourire depuis longtemps : ‘ En Europe le climat a changé, l’Italie a regagné la confiance des marchés, et il y a maintenant une convergence d’idées au sein du gouvernement et je n’ai  pas eu d’obstacles à gérer la politique de budget. Les alliances sont faites sur les grands thèmes, l’Italie est aux côtés de la France, de l’Espagne et, en partie, aussi de l’Allemagne. Les conditions pour changer les politiques économiques de l’UE sont là, pour structurer le budget de la zone euro, pour insister sur les investissements ainsi que sur les politiques industrielles dans le but d’accélérer la convergence. D’après ce que je sais, la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) est en train d’avancer, il n’y a aucun arrêt des travaux. Il faudrait un vote au Parlement pour l’interrompre, or je n’ai pas l’impression qu’il y ait les conditions politiques pour cela ».

SONDAGES La Repubblica I. Diamanti « Débarquements ou Russie, Salvini tient bon, le PD mieux par rapport aux 5 Etoiles » : « Un an après sa formation, le gouvernement dirigé par Conte bénéficie encore d’un consensus élevé (53%) même si les rapports de force entre les deux partis, Ligue et M5S, se sont inversés. Par rapport aux élections européennes, la Ligue gagne encore un point (35,3%). Le M5S est en difficulté (17,6%) et a même été dépassé par le PD (22,5%). Parmi les hommes politiques italiens, le Président du Conseil G. Conte est toujours le plus populaire (64%), suivi de M. Salvini (54%) et ex-æquo G. Meloni - Di Maio (45%). Se placent derrière P. Gentiloni (43%) Bonino (43%), Zingaretti (39%), Calenda (33%), Berlusconi (23%), Renzi (23%) et Grillo (21%).Parmi les sujets prioritaires, les électeurs de la Ligue demandent plus de sécurité, ceux du M5S une majeure redistribution du revenu et une moralisation de la politique. Enfin, le classement des hommes politiques internationaux voit Merkel (47%) en tête [préférée surtout par les électeurs du PD (64%], suivie de Poutine (43%) [la base de la Lige étant la plus fidèle (65%)], Trump (34%), Marine Le Pen (29%), Emmanuel Macron (27%) [populaire chez les électeurs de Forza Italia à hauteur de 59%] et Viktor Orban (17%) ».

ENTRETIEN d’Alessandra Locatelli (Ligue), nouvelle ministre de la Famille : « ‘’ Je ne serai pas le ministre du ‘’Family day ‘’. Priorité aux personnes handicapées ’’ » (La Stampa) : « ‘ Je ne suis pas allée à Vérone au ‘’ Family day ‘’, je ne m’occuperai pas d’unions civiles mais je ne veux pas m’exprimer sur la différence entre une famille et une autre parce que je souhaite m’engager à protéger toutes les familles où il existe des fragilités. Ma priorité est d’aider les personnes handicapées pour faciliter l’inclusion et pour faire cela je voudrais connaître le territoire, les structures et les associations qui font face à ces situations difficiles‘’».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Giorgetti cède à la pression, c’est lui le candidat de l’Italie en tant que commissaire européen » : « Giancarlo Giorgetti, secrétaire d'État à la Présidence du Conseil des ministres, s’est résigné à être le candidat italien à la Commission UE. C’est Matteo Salvini qui lui a demandé et lui, homme fort de la Ligue et son plus proche collaborateur, ne peut pas dire non. Il a donc accepté la candidature à Bruxelles, le gouvernement Ligue-M5S vise haut, à la Concurrence. Le remplaçant de Giorgetti pourrait être Nicole Molteni, un homme de la Ligue de confiance extrême pour le leader et lieutenant de Salvini au Viminal ».

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Alessandra Locatelli

(Traduction : ambassade de France)

11/07/2019

Le président N-VA du Parlement flamand démissionne et est remplacé par Filip Dewinter du Vlaams Belang.

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Belgique. Flandre. Le président N-VA du Parlement flamand a démissionné et est remplacé par Filip Dewinter du Vlaams Belang :

https://www.lesoir.be/235986/article/2019-07-11/demission...

"Un enregistrement audio choc accuse la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Les écoutes téléphoniques d’un proche de M. Salvini évoquant de potentiels financements russes à la Ligue, diffusées par un site américain, font les gros titres des médias transalpins. Les observateurs parlent d’un Salvini « obligé de se défendre » (Corriere) alors que les partis d’opposition demandent au plus vite une audition devant le Parlement : « Ecoutes russes, ‘’fonds à la Ligue’’. Bras-de-fer avec le M5S » (Corriere della Sera), « Ombres russes sur la Ligue » - ‘’Le soi-disant ambassadeur de Salvini rencontre des émissaires de Poutine’’ (La Repubblica), « Parmi les contacts de Salvini figure un oligarque russe sanctionné par les USA et l’UE » (La Stampa), « Argent russe, querelle M5S-Ligue » - ‘’Di Maio : nous, nous nous occupons des intérêts de l’Italie, pas de ceux des pays étrangers’’ (Il Messaggero).

ARTICLE, La Stampa : « Un enregistrement audio choc accuse la Ligue sur les négociations avec Moscou : ‘’ Des millions de dollars donnés par les Russes ‘’ » : « Un article sur le site américain BuzzFeed a affirmé, mercredi dernier, détenir "un enregistrement audio explosif dans lequel un proche collaborateur" de Matteo Salvini "et cinq autres hommes peuvent être entendus en train de négocier un accord sur comment dérouter de manière cachée des dizaines de millions de dollars provenant du pétrole russe vers le parti de M. Salvini". Matteo Salvini a immédiatement démenti et a affirmé, dans un communiqué, sa volonté de porter plainte, comme il l’a déjà fait par le passé, en soulignant ‘’qu’il n’a jamais pris un rouble, un euro, un dollar ou un litre de vodka de financement de la Russie" ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Le leader de la Ligue obligé de se défendre » : « L’imbroglio russe semble fait exprès pour mesurer la force, les marges de manœuvre de M. Salvini et la tenue du gouvernement. Les écoutes font s’allonger des ombres sur toute l’affaire et laissent prévoir que Salvini passera de l’attaque à la défense. Il sera forcé de renforcer l’exécutif dirigé par Conte. Du coup, ses convoitises d’encaisser dans l’immédiat les voix virtuelles des sondages s’évaporent. Il faut comprendre maintenant si les enregistrements depuis la Russie contiennent des fanfaronnades facilement classables comme incident de parcours dans la marche de Salvini vers le Palais Chigi ou si cela marque un début d’une nouvelle phase dans laquelle la Ligue devra être constamment sur le qui-vive ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le ‘’Russiagate’’ et les calculs de Salvini sur les élections » : « Les hésitations de Salvini de provoquer une crise de gouvernement et des élections anticipées alors que le chemin semblait dégagé pourraient ainsi s’expliquer par la crainte que les révélations, suivies d’enquêtes éventuelles, explosent tôt ou tard. C’est une véritable tuile, comme celle qui est tombée sur le vice-chancelier autrichien Strache, même s’il s’agit d’une situation bien différente. La question que se posent Salvini et son entourage est : qui est l’auteur de la diffusion de ces enregistrements audio ? Au sein de la Ligue, des préoccupations pour la relation avec les USA ressortent à mi-voix. Un climat d’inquiétude règne dans le parti. De plus, Conte et le M5S pourraient utiliser cette affaire pour entraver la course de Salvini vers le Palais Chigi ».

ENTRETIEN de Gianluca Savoini, membre de la Ligue, Il Messaggero, « Il s’agit seulement d’une rencontre entre entrepreneurs. C’est une chasse aux sorcières absurde » : « Ce proche de Salvini est chez lui au Kremlin : ‘’On a parlé de possibles accords commerciaux‘’‘’Quel rôle ai-je ? Entre nos pays je construis un pont de dialogue‘’. ‘’Il n’y a rien de concret. C’est une stratégie pour toucher Salvini’’ ».

PROPOS de G. Conte, Président du Conseil, au Corriere della Sera « Conte prévient l’Intérieur : ‘’sur les migrations, l’Italie ne peut pas agir toute seule’’ » : « Avant la réunion au Palais Chigi, Conte fait appel aux nouveaux dirigeants européens et rappelle à l’ordre son équipe gouvernementale ‘’l’immigration est un phénomène complexe, personne ne peut prétendre d’avoir une idée qui résolve tout’’. Il s’est dit surpris par les chiffres des ‘’bateaux fantômes’’ (parus dans ce journal hier) attestant l’arrivée de 2 486 en Italie alors que ceux secourus par les ONG n’arrivent pas à 600 personnes. ‘’Il est évident que le problème des petites embarcations est plus compliqué. Nous devons mettre à jour nos initiatives en matière de coopération avec les pays de provenance de ces flux’’ car il faut ‘’coordonner les opérations de contrôle de nos eaux et de nos côtes, et rendre efficaces les mécanismes de redistribution dans les Pays européens des migrants qui parviennent à débarquer’’. ‘’Nous devons rendre plus efficaces aussi l’initiative des rapatriements’’. Et encore ‘’Les pays européens contestent le problème des mouvements secondaires et cela aussi est un aspect qu’il ne faut pas sous-estimer’’. Pour cela, il lance un appel à l’UE : ‘’je suis de plus en plus convaincu que le phénomène de l’immigration doit être affronté en Europe par le biais de mécanismes européens. Il est impensable qu’un pays comme le nôtre, avec des frontières qui sont surtout maritimes, puisse faire face tout seul à une telle urgence. Il faut cette solidarité européenne que j’ai invoquée dès le début. Maintenant que les Institutions européennes renouvellent ses dirigeants nous devrions insister à nouveau, en se coordonnant plus que jamais, afin d’atteindre l’objectif d’une gestion européenne des flux’’ ».

ARTICLE Il Messaggero, A. Gentili « Débarquements, c’est la trêve armée. Salvini renonce à la Marine » : « A la réunion au Palais Chigi, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a évoqué la baisse du nombre de migrants : ‘’Nous sommes passés de 17 mille l’an dernier à 3 mille aujourd’hui‘’. Giuseppe Conte explique : ‘’Notre stratégie à l’encontre des trafics illégaux de migrants marche bien. Il faut éviter les divisions‘’. La ministre de la Défense Elisabetta Trenta a clarifié que : ‘’Ce n’est pas la Marine qui doit défendre les ports italiens. Les pouvoirs de police maritime sont confiés à la Garde de Finance et à la Garde côtière‘’. Le leader de la Ligue voulant redimensionner sa marche arrière sur les bateaux de la Marine a lancé : ‘’Nous avons mis en place des contrôles préventifs de la Marine sur les bateaux ONG de secours présumé pour voir s’ils remplissent toutes les conditions requises. Il me suffit que l’ensemble des forces armées défende les frontières sur terre et sur mer. Si chacun fait son travail, en Italie entre qui en a le droit‘’. Réunion calme donc et après-réunion plus polémique ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Sur les nominations, une autre victoire de la Ligue » : « La nomination de deux ministres de la Ligue, Attilio Fontana, ancien ministre de la Famille, nommé ministre pour les Affaires Européennes et Alessandra Locatelli, nommée à sa place ministre de la Famille, prouve encore une fois que le véritable ciment de l’alliance Ligue-M5S est la répartition de quotas de pouvoir. A ce sujet, les deux vice-présidents du Conseil trouvent toujours un accord. La Ligue est en train d’encaisser les bénéfices de la victoire électorale du 26 mai et elle doit encore nommer le Commissaire européen, qui lui revient. Mais cela ne signifie pas la fin de la conflictualité quotidienne qui paralyse le gouvernement et, en effet, Salvini et di Maio distinguent clairement relations réelles et propagande électorale - qui entraîne une sorte de campagne électorale permanente. Ainsi, la conflictualité est destinée à se poursuivre, dans l’attente du grand affrontement d’automne sur la loi de finances de fin d’année ».

PORTRAIT de Lorenzo Fontana, ministre des Affaires Européennes, Il Messaggero « Maintenant dialogue concret avec la Commission. Nous ne sommes pas un pays de deuxième division » : « L’humeur est hyper-combative : ‘’Je romprai le cordon sanitaire qui est en train de se créer en Europe contre l’Italie‘’ déclare Lorenzo Fontana, nouveau ministre pour l’Europe et ami personnel de Salvini. ‘’Il faut voir s’il y a une chance que nous ne soyons pas considérés comme un pays de série B‘’ affirme-t-il.  Sur l’Europe : ‘’Nous dialoguerons et je m’attends à ce que la Commission soit à l’écoute‘’. Et qui sait si une partie européenne qui avait mal commencée ne puisse être récupérée grâce à lui ».

ENCADRE, La Repubblica : « Les missiles d’Haftar sont français, Salvini proteste » : « Le ministère de la Défense français a reconnu que les missiles retrouvés avaient été achetés par Paris en 2010, parmi un lot de 260 missiles, un an avant la révolution en Libye. Il a été expliqué qu’ils servaient pour la défense des forces françaises ‘’déployées à des fins de renseignement et d’antiterrorisme’’ et qu’ils étaient ‘’abimés et hors service’’ et donc ‘’stockés dans un dépôt pour être détruits’’ mais ‘’pas transférés aux forces locales’’. Un transfert de ce genre aurait en effet représenté une violation de l’embargo onusien sur les armes. Reste à comprendre pourquoi les missiles ont été retrouvés dans la zone occidentale, puisque la mission française de 2015 était dans l’Est. Le commentaire du vice-président du conseil M. Salvini a été très dur ‘’Si cela est vrai, ce serait un fait gravissime et nous demanderons des explications’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Vlaams Belang détiendra la présidence de la commission des Affaires étrangères de la Chambre.

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Belgique. Le député fédéral du Vlaams Belang Ortwin Depoortere sera le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre.

Alexander Van der Bellen refusera à Herbert Kickl le poste de ministre de l'Intérieur.

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Autriche. Alors que Herbert Kickl du FPÖ désire devenir une nouvelle fois ministre de l’Intérieur, le président de la République Alexander Van der Bellen déclare qu’il lui refusera ce poste.

10/07/2019

"Les mini-débarquements sont devenus la préoccupation du ministère de l'Intérieur."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions entre les deux partis de majorité sur plusieurs thématiques (migrants, impôts, centres de protection pour les femmes victimes de violence) sont également reprises : « Bataille sur les impôts » - ‘’La Ligue propose une amnistie fiscale, le M5S s’y oppose’’ (Corriere della Sera), « Protection des femmes, polémiques » - ‘’L’accusation de sexisme du secrétaire d’Etat Spadafora (5 Etoiles) contre Salvini déclenche la polémique’’ (La Repubblica), « Non à une autonomie régionale qui divise » - ‘’Di Maio : il faut un fonds pour réduire l’écart Nord-Sud’’ (Il Mattino).

Le sort de la compagnie aérienne Alitalia fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite anticipe la possibilité d’une participation du groupe privé Atlantia dans le rachat de la compagnie: « Alitalia deviendrait publique à hauteur de 50% » - ‘’Mais sans actionnaires privés la compagnie risque la faillite’’ (La Stampa), « Alitalia, pressions sur Atlantia » (Sole 24 Ore), « Le consortium pour sauver Alitalia » (Il Messaggero).

ARTICLE La Repubblica C. Tito « Alitalia, Di Maio joue sa dernière carte : Atlanta et Toto actionnaires paritaires » : « Le leader du Mouvement 5 Etoiles veut clore d’ici lundi le dossier et tente d’éviter à tout prix d’offrir une ouverture à la famille Benetton (actionnaire du groupe Atlantia) sur le front de la société Autostrade. Les pressions viennent aussi du groupe américain Delta, qui demande des délais courts et des alliés forts. L’objectif de Di Maio est une implication d’Atlantia mais pas comme partenaire privé principal, plutôt comme actionnaire paritaire avec un autre privé (Toto). Le responsable du Développement Economique se heurte à une manœuvre compliquée et à des résultats incertains. La crainte des 5 Etoiles est que le dossier puisse se retourner contre eux comme ce fut le cas avec le gazoduc Tap, l’usine Ilva et enfin la ligne Lyon-Turin ».

ARTICLE La Repubblica C. Lopapa « Fontana sera le ministre pour les Affaires Européennes » : « Le mystère qui allait de l’avant depuis des jours s’est résolu mardi soir. Le siège jadis occupé par Savona sera pris par Lorenzo Fontana, collaborateur fidèle de Salvini, qui laissera sa place vide au ministère de la famille. D’après les déclarations de Salvini, le nom a déjà été évoqué dès le 3 juillet dernier. Du coup, reste à comprendre pourquoi le Président du Conseil Conte n’ait pas fait avancer la candidature. Or, le Palais Chigi a fait savoir hier soir qu’aucun véto n’avait été mis à la proposition de la Ligue. Le remaniement ne fait que commencer ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Le gouvernement ne tombera pas, les démissions sont improbables » : « La querelle sur les déclarations dans Repubblica du secrétaire d’Etat V. Spadafora [accusant Salvini de sexisme envers la capitaine du navire Sea Watch III, ndt] a duré toute une journée. Le soir, Di Maio explique dans un communiqué que Spadafora ne démissionnera pas et il accuse l’allié de chercher des alibis pour ouvrir une crise. Si la tension reste haute, il n’y a pas de trace de rupture. La fenêtre sur des élections anticipées est en train de se refermer : la législature va de l’avant, le gouvernement ne tombe pas mais il est destiné à continuer ainsi, vivant au jour le jour ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Une bataille stérile entre les deux alliés qui risque de mettre le pays en échec » : « Les variables de la conflictualité entre les deux partis de la majorité se basent sur plusieurs thématiques (sécurité, autonomie régionale, migrants, impôts et justice). On peut voir, ici, beaucoup plus les divergences que l’intérêt général. On peut mettre en évidence les différences de points de vue sur l’autonomie régionale, pour les façons opposées de concevoir les relations entre l’Etat et les autorités locales, ainsi qu’une grande méfiance sur la sécurité considérée, par les Cinq Etoiles, une mesure ‘’spot’’ au profit de Matteo Salvini. On peut dire la même chose sur les relations syndicales, qui sont un présage de chaos ultérieur.  Salvini qui dépasse Di Maio et répond mal à Conte, en perpétuant ainsi un défi d’un an. Une certaine tension a également été ressentie au sujet de la nomination du ministre des Affaires Européennes, même si un accord pourrait maintenant être trouvé. Le président du Conseil Conte a affirmé qu’ils sont en train de faire redémarrer le pays, mais ses alliés promettent de le faire échouer dans une stérile bataille continuelle. Il sera de plus en plus difficile de rejeter la faute sur un ennemi externe, qu’il s’agisse d’oppositions exsangues ou de fantomatiques ‘’pouvoirs forts’’ nationaux et européens ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « UE, le dilemme de Salvini » : « Sur la candidature de von der Leyen, le vote de la Ligue n’est pas encore clair. Si cela n’aura pas une grande incidence sur le résultat, du point de vue politique ce sera un fait très important pour établir le positionnement du ‘’souverainisme’’ italien. Nous sommes ainsi à la veille d’un tournant qui sera peut-être de type idéologique en clé antieuropéen, ou pragmatique, voué à une cohabitation avec l’UE. Déjà la nomination de Lorenzo Fontana en tant que ministre des Affaires Européennes verrait un représentant appartenant au club des pragmatiques. Donc, si la Ligue veut être pragmatique, elle devra proposer comme commissaire un profil crédible et connu internationalement. A l’exclusion de Giorgetti, il n’y a pas de profils semblables au sein de la Ligue ». 

RETROSCENA (coulisses) La Stampa F. Grignetti « Avions patrouilleurs et radar, voici le plan secret anti-débarquement » : « Voici donc le plan secret de Salvini, partagé au sein du gouvernement, pour contrer les départs de clandestins et aider les gardes-côtières de Tunisie et de Libye dans leur travail. Le dispositif aéronaval (impliquant le déploiement conjoint de la Marine et de l’Aéronautique italiennes) servira ainsi à anticiper les ONG dans l’identification des navires portant des migrants et à faire en sorte que les Tunisiens et les Libyens arrivent avant celles-ci. Il est clair que si ces navires n’atteignent pas les eaux territoriales, tout change. Le Ministre Salvini a par ailleurs écrit à son collègue tunisien déplorant l’absence de ‘’contrôles des frontières la part des autorités’’ locales ».

ARTICLE Il Messaggero V. Errante « ONG, des sanctions à hauteur d’un million et séquestrations de navires plus simples » : « L’accord entre la Ligue et le M5S a été trouvé. La Ligue retirera l’amendement conférant plus de pouvoirs au ministère de l’Intérieur sur les débarquements et les navires, en échange le M5S renonce aux modifications prévoyant une limitation du périmètre de compétences du ministre de l’Intérieur en faveur du Président du Conseil. La Ligue a ainsi présenté un amendement pour augmenter sensiblement les sanctions pour les ONG qui ne respecteraient pas le blocus. Par ailleurs, le commandant du navire ‘’responsable de résistance ou de violence contre un navire de guerre’’ serait automatiquement arrêté. Le M5S aurait demandé un nombre majeur de forces de l’ordre pour contrôler les frontières italiennes les plus exposées aux débarquements durant la période estivale ».

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani : « L’autre face des débarquements » : « Les canots rapides sont devenus la nouvelle préoccupation du ministère de l’Intérieur, et une rencontre sur ce thème a eu lieu au Viminal il y a quelques jours. Dès le début de l’année, les migrants débarqués de navires ‘’ fantômes ’’ sont 2 486 c’est-à-dire 117 cas recensés au 8 juillet de mini-débarquements (presque cinq par semaine), surtout en Sicile et en Sardaigne. Les données de l’ISPI (Institut de politique internationale) montrent que seulement 8 % de migrants sont arrivés par les ONG, soit moins de 600 personnes ».

REPORTAGE La Repubblica V. Nigro « Un bateau et un tournevis, ainsi la Marine italienne maintient à la surface la Marine libyenne » : « La Marine italienne est en train de reconstruire la Marine libyenne en la transformant de fait dans la première ‘’force armée’’ légale dans un Etat qui, pour tout le reste, fait appel aux milices. Vu par la Libye, l’action de notre Marine est un grand succès opérationnel mais qui demeure, en Italie, au centre des polémiques politiques. Quel est leur rôle dans le trafic de migrants entre l’Afrique et l’Italie ? Jouent-ils les méchants ou les gentils ? Les marins italiens expliquent : ‘’en Italie on ne fait attention qu’à la thématique des migrants, mais les Libyens se sont aperçus du travail que nous faisons pour remettre en marche leurs institutions. Nous avons constitué un centre de la marine militaire qui, avec des radars et d’autres instruments électroniques, ont le contrôle des eaux libyennes’’. Un des conseillers du gouvernement de Sarraj nous dit ‘’Je vois qu’en Italie il y a des polémiques mais nous n’arrivons pas à comprendre. Vous avez remis debout la garde côtière et la marine libyenne, il serait préférable d’améliorer, de continuer’’ ».

ARTICLE Il Messaggero « Libye, le gouvernement libère 350 immigrés, le spectre de la menace de Serraj plane sur l’Italie » : « Sur l’annonce de Sarraj de libérer quelques 6-7 mille migrants présents dans les camps de détention, seuls ceux du camp Tajoura, bombardé par Haftar, ont été libérés. Or, il y a environ 660 000 migrants en Libye en attente d’un navire pour arriver sur nos côtes. Des chiffres approximatifs puisqu’il n’y a pas de contrôles statistiques mais qui font comprendre la portée de la menace qui plane sur l’Italie si la Libye devait retomber dans le chaos ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sicile : l'ancien plus grand centre d'accueil de migrants en Europe a fermé ses portes.

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Italie. L'ancien plus grand centre d'accueil de migrants en Europe, situé à Mineo, dans l'est de la Sicile, a officiellement fermé ce mardi 9 juillet 2019 en présence de son plus grand détracteur, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini qui a déclaré : « Le centre ferme et c'est une journée splendide. » et « Nous sommes passés des paroles aux faits !»

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Matteo Salvini dans l'ancien centre d'accueil

09/07/2019

Une Allemande agressée par cinq enfants étrangers turcophones et violée.

Allemagne. Ce vendredi 5 juillet 2019 au soir, à Mülheim an der Ruhr, une ville située en Rhénanie du Nord-Westphalie, une Allemande de 18 ans a été agressée et tirée dans des buissons par plusieurs individus, puis battue et violée.

La victime a dû être hospitalisée après avoir été découverte, vers 22h15, par les habitants, alertés par leur chien, d’une maison située près du lieu de l’agression. La police, appelée par ces citoyens ayant mis les assaillants en fuite, a engagé plusieurs véhicules, des inspecteurs en civil et un chien.

Les forces de l’ordre ont mis la main sur les agresseurs : cinq enfants et adolescents, tous de nationalité bulgare et issus de familles parlant le turc. Les plus jeunes d’entre eux ne sont pas en âge de comparaître devant un tribunal, car ayant moins de 14 ans.

Les deux agresseurs de 12 ans ont été interrogés en présence de leurs parents et, ensuite, remis, le jour même, à ceux-ci alors que les trois autres, âgés de 14 ans, ont été entendus officiellement après avoir passé la nuit en cellule, puis ont été relâchés et confiés à leurs parents.

Un porte-parole de la municipalité a annoncé que, dès lundi, l’office municipal de la Jeunesse sera impliqué auprès des familles des agresseurs afin de les aider (sic). Si les travailleurs de cet organe n’ont pas l’impression que les familles sont en mesure de gérer la situation, ils interviendront et pourront même, si nécessaire, leur retirer la garde des enfants.

Les autorités de la ville recommandent aux familles des agresseurs de ne pas envoyer leurs enfants à l’école cette semaine, alors qu’en Rhénanie du Nord les vacances d’été commencent à la fin de celle-ci.

De plus, au cours du même week-end, le dimanche 7 juillet vers 5h du matin, à Burghausen en Bavière, une jeune femme de 18 ans a été agressée, tirée dans un buisson, puis violée. L’agresseur a pu être arrêté : il s’agit d’un Macédonien de 23 ans.

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"Meilleurs soins pour nos meilleurs !"

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Allemagne. Saxe. Affiche pour la campagne pour les élections du Parlement de Saxe du 1 septembre 2019 :

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"Meilleurs soins pour nos meilleurs ! C'est pourquoi maintenant AfD."

Le M5S tente de dégonfler la "bulle Salvini".

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Italie. Revue de presse.

Les thèmes disparates des Unes reflètent dans l’ensemble les tensions présentes au sein du gouvernement : migrants, loi de finances, autonomie des régions. La presse écrite souligne notamment les frictions entre le Président du Conseil G. Conte et son adjoint M. Salvini sur les questions économiques et sécuritaires - « Budget, Conte freine Salvini » - ‘’Il est en train de faire des ingérences, le budget se décide au Palais Chigi’’ (Corriere della Sera), « L’Intérieur : des militaires pour contrer les flux migratoires » - ‘’Les marins perplexes’’ (La Stampa), « Défi au sein du gouvernement sur les navires en défense des ports » - ‘’L’Intérieur va de l’avant, tension avec la ministre de la Défense’’ (Il Messaggero), « Conte freine le diktat de Salvini » - ‘’Le Président du Conseil convoque les ministres : stop aux ingérences’’ (Il Mattino).

Journaux télévisés : La question migratoire, la coupe des rentes des parlementaires, le problème des déchets à Rome et les intempéries dominent.

ARTICLE La Stampa I. Lombardo et F. Schianchi « Navires et hélicoptères : militaires employés pour verrouiller les ports et bloquer les départs des migrants » : « Dialogue avec la Tunisie et dix vedettes à la garde côtière libyenne, même si Salvini lui-même a reconnu, il y a deux jours, que la Libye n’était pas un port sûr. Le Comité national pour l’ordre et la sécurité convoqué par l’Intérieur étudie une série de mesures pour durcir les règles dans les eaux italiennes. Un autre tour de vis qui risque de diviser à nouveau les différents ministres. Pour cette raison, le Président du Conseil G. Conte a décidé de convoquer une réunion ce mercredi afin de ‘’coordonner urgemment les initiatives des ministres compétents et d’éviter les ingérences et les malentendus’’ ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « L’offensive des 5 Etoiles et de Conte sur les débarquements » : « La nouveauté de ces dernières heures est le début des tirs amis sur la mine d’or de Salvini : les débarquements. Jusque-là nous n’avions jamais entendu un représentant du M5S entonner un contrechant à la propagande sur l’immigration, ni une initiative du Président du Conseil aussi forte (la convocation d’une réunion pour ‘’éviter les ingérences’’ réciproques). Maintenant, le M5S fait noter qu’au moment du bras-de-fer de Salvini contre la capitaine Rackete, quelques 300 migrants débarquaient tranquillement sur les côtes italiennes. L’impression est que le Mouvement veuille passer au crible la stratégie de la Ligue sur l’immigration, dénonçant ce qui ne va pas afin de ‘’dégonfler’’ son consensus. D’autant plus que Salvini serait orienté à ne pas faire tomber le gouvernement, alors que la querelle avec la ministre de la Défense E. Trenta aurait représenté l’alibi idéal pour une crise. Autant démonter, donc, la propagande salvinienne. »

ARTICLE Il Messaggero, A. Gentili « Relocalisations, le soutien de Berlin. Mais l’UE : nécessité d’accord entre Etats » : « Le gouvernement d’Angela Merkel soutient la proposition des ministres des Affaires étrangères d’Italie et de Malte afin que l’Europe puisse se doter d’un ’mécanisme structuré‘’ pour la relocalisation des migrants sauvés en mer. Selon les deux ministres ’il n’est plus admissible de continuer à agir au cas par cas en recherchant des solutions d’urgence. Il nous faut une politique commune des flux migratoires qui ne se limite pas aux démarches pour le droit d’asile’.  Sur l’accord, Berlin montre son soutien : ‘’Nous avons besoin d’une solution européenne fiable‘’. Par ailleurs le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a dit que ‘’la relocalisation des migrants est un devoir européen et il est nécessaire d’adopter une solution politique pour éviter de négocier toutes les fins de semaine par téléphone pour décider où les personnes sauvées devront être redistribuées‘’. Cependant, pour l’instant, la conclusion d’un nouvel accord semble être difficile. Et cela surtout à cause des nouveaux dirigeants européens, pas encore opérationnels, ainsi que de la fin de la Commission. »

ENTRETIEN d’Abdullah Tumia, responsable de la garde-côtière de Tripoli, Il Messaggero, V. Di Giacomo « Les ONG sont un aimant pour les passeurs. Ouvrir les centres ? Le vrai problème est dehors » : « ‘’Je ne crois pas que l’ouverture des centres influence le nombre d’immigrés qui partent, les personnes qui sont dans les structures temporaires (compounds) sont environ 7.000, mais il y en a 10 fois plus à l’extérieur. La raison principale de l’augmentation des flux migratoires est en forte relation avec l’activité des ONG et sûrement pas avec l’éventuelle ouverture des centres pour les migrants’’. Selon l’amiral Abdullah Tumia, ‘’les ONG agissent comme une sorte d’aimant sur les personnes qui sautent dans la mer pour rejoindre les navires en mettant en péril leurs vies‘’ ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « L’immobilisme frénétique » : « Un drôle d’équilibre s’est créé en vertu duquel nous avons, d’un côté, Conte et Tria qui négocient avec l’Europe pour éviter les sanctions et gagner du temps en pensant au budget de l’automne. De l’autre côté, la Ligue et le M5S mettent en scène une querelle quotidienne pour impressionner leurs électorats. Il est opportun de noter un paradoxe : la popularité de Salvini et de la Ligue ont touché un score jamais atteint auparavant mais qui ne se traduit pas en une majorité parlementaire. C’est une sorte de ‘’bulle’’ suspendue dans l’air. Désormais, il n’y a plus le temps pour provoquer des élections anticipées en septembre. Mais on continue avec cet immobilisme frénétique. Il y a cependant un risque d’usure derrière les altercations stériles. Si l’électorat commence à croire qu’il y a plus de fumée que de feu, cette ‘’bulle’’ pourrait réellement commencer à se dégonfler ».

ENTRETIEN de Vincenzo Spadafora, Secrétaire d’Etat délégué à la parité des chances, « L’Italie est plus sexiste qu’auparavant et Salvini donne le mauvais exemple » : « ‘’L’Italie vit une dangereuse dérive machiste. Comment pouvons-nous lutter contre la violence sur les femmes si les insultes envers celles-ci proviennent de la politique et de ses plus hauts représentants ? Les insultes du ministre de l’Intérieur à la capitaine Carola Rackete ont galvanisé la haine machiste sur les réseaux sociaux. Nous avons créé un fonds pour aider les victimes pour qu’elles puissent refaire leurs vies. Nous soutiendrons les handicapées et les migrantes qui sont davantage exposées avec le décret de sécurité’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Arzilli : « Déchets, Rome négocie avec la Suède » : « Rome croule sous les ordures, les déchets s’entassent dans les rues, la chaleur inquiète encore plus qu’ailleurs résidents et autorités et les professionnels de la santé ont tiré la sonnette d’alarme. La situation est très grave, la Ville éternelle vit une nouvelle “crise des ordures”, une formule devenue familière pour les habitants de la capitale. Une réunion aura lieu aujourd’hui, au ministère de l’Environnement, entre le ministre Sergio Costa et le président de la Région Latium, Nicola Zingaretti, pour tenter de trouver une solution rapide à ce problème et pour prolonger le temps de l’élimination des déchets. De son côté, l’AMA (société qui gère les déchets) est en train d’effectuer la collecte des déchets et la Marie de Rome est en train de négocier avec la Suède pour exporter son surplus de déchets ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Matteo Salvini continue, pour le moment, avec le M5S.

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Italie. Matteo Salvini écrit ce 8 juillet 2019 sur Twitter que ce n’est pas le moment de retourner voter car il y a trop de choses à faire, avant d’ajouter que s’il devait raisonner dans l’intérêt de son parti, c’est ce qu’il ferait tout de suite ; mais, raisonnant dans l’intérêt de l’Italie, il continue aussi longtemps qu’il peut réaliser des choses.

Grèce : les patriotes de Solution grecque décrochent 3,7 % et 10 députés.

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Grèce. Lors des élections législatives de ce 7 juillet 2019, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie obtiennent à la chambre des députés, avec presque 40 %, une majorité absolue avec 158 sièges sur 300. Les post-communistes de Syriza recoivent 31,5 %.

Les patriotes de Solution grecque décrochent 3,7 % et 10 députés.

[Ce parti dispose également depuis cette année d’un député européen qui siège au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens.]

Les patriotes du parti les Grecs indépendants (ANEL), qui avaient pris part au gouvernement aux côtés de Syriza avant de le quitter à la suite d’un désaccord sur la question de l'acceptation par la Grèce du nouveau nom de la FYROM [Macédoine du Nord], n’ont pas pris part à ce scrutin.

[Notons que les ultranationalistes d’Aube dorée sont, avec 2,93 %, éliminés de la Chambre des députés.]

[Le Parlement grec compte une seule chambre.]

(https://ekloges.ypes.gr/current/v/home/parties/)

La Ligue donnée à 38 % et Frères d'Italie à 7 %.

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Italie. Un sondage SWG donne la Ligue à 38 % et Frères d’Italie à 7 %. Le M5S est donné à 17 %. Forza Italia de Silvio Berlusconi est donné à 7 % et le Parti Démocrate [centre-gauche] à 23 %.

08/07/2019

"Ligue-Meloni, ensemble à 46 % : un pacte pour les Régions."

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Italie. Revue de presse.

La question migratoire fait toujours les Unes des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment les distances entre la Ligue et le M5S après la querelle, ce week-end, entre le ministre de l’Intérieur M. Salvini (Ligue) et la ministre de la Défense E. Trenta (M5S) sur l’approche envers les ONG, le premier déplorant un manque d’unité. Ont suivi les mots du Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, M. Di Stefano (M5S), critique envers Salvini ‘’Si tu gardes le ballon et tu regardes parterre sans t’apercevoir de tes compagnons, tu ne marqueras jamais’’. Les observateurs prévoient une impasse gouvernementale, notamment sur le décret sécurité ‘’anti-débarquements’’ et celui sur l’autonomie régionale : « Trenta à Salvini : maintenant des navires militaires contre les passeurs » - ‘’La ministre déplore les erreurs de l’Intérieur sur les ONG et l’adieu à la mission « Sophia ». Retour de la tension entre les alliés’’ (Corriere della Sera), « Révolte M5S contre Salvini : trop dur avec les migrants » - ‘’Le décret sur la sécurité vacille’’ (La Stampa), « Migrants, bras-de-fer sur les quotas » - ‘’Pacte Italie-Malte pour revoir le traité de Dublin. Affrontement 5Etoiles-Salvini’’ (Il Messaggero), « Chaos migrants, vers un pacte sur les quotas » - ‘’Mais querelle M5S-Ligue’’ (Il Mattino), « Chaos immigration. Di Maio fait débarquer Salvini » (Il Giornale).

Réseaux sociaux : Les tendances les plus suivies sont #Grecia (en référence aux élections en Grèce) et #sophia (en référence à la polémique soulevée par la ministre de la Défense E. Trenta sur le choix du ministre de l’Intérieur Salvini de ne pas renouveler la mission européenne portant ce nom).

ENTRETIEN d’Elisabetta Trenta (M5S), ministre de la Défense : « J’avais prévenu Matteo sur les ONG mais il ne m’a pas écoutée. J’enverrai nos navires » (Corriere della Sera): « ‘’Je l’avais dit à Matteo Salvini : sans la mission « Sophia » les ONG vont revenir. Il n’a pas voulu m’écouter et maintenant il se plaint‘’. Selon la ministre de la Défense Elisabetta Trenta, la situation d’urgence à laquelle il faut faire face est la situation en Lybie. L’objectif est clair : ‘’Prévenir chaque développement pour veiller à la sécurité de notre Pays‘’. La ministre nous dévoile les détails : ‘’Nous avons offert le support de nos navires militaires pour le transbordement immédiat des migrants, puisque La Valette était prête à les accueillir. Cela dit, on nous a communiqué que notre aide n’était pas nécessaire. A partir de ce moment, plus aucune communication ne nous est arrivée depuis le Quirinal. Salvini a fait un direct Facebook mais du point de vue institutionnel c’était le silence absolu‘’. Trenta ne le dit pas, mais l’accord avec le Premier ministre maltais avait été fait par le Président du Conseil Conte, qui avait ensuite sollicité tous les ministres à collaborer ».

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « Le décret de sécurité reporté, la Ligue fait pression sur les 5 Etoiles : la patience a atteint ses limites » : « Salvini est en train de demander à ses parlementaires quel est le climat actuel à la Chambre sur le décret sécurité-bis. Mardi, à l’occasion de la réunion conjointe des commissions affaires constitutionnelles et justice, ce sera le dernier jour pour apporter des amendements. Le texte aurait dû été débattu déjà le 15 juillet. En réalité, on vise à le faire reporter au-delà du 20 juillet. Après, s’éloignera la possibilité d’élections anticipées en septembre. Les 5 Etoiles le savent et sont obsédés par l’éventualité que Salvini puisse rompre l’alliance d’un moment à l’autre. La nouvelle d’une rencontre entre Salvini, Meloni (Fratelli d’Italia) au lendemain du meeting organisé par G. Toti (ce dernier pouvant créer un ‘’parti-béquille’’ pour Salvini) a déclenché les soupçons du M5S. La température du conflit entre le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Défense E. Trenta est telle que certains pensent que le leader de la Ligue cherche un bras-de-fer sur les migrants pour tester la tenue des 5 Etoiles. Di Maio estime que ses députés finiront pas voter le décret face au spectre de devoir ensuite rentrer tous chez eux »

EDITORIAL, Corriere della Sera, A. Panebianco : « Choix sur l’immigration : l’équilibre qu’il n’y a pas » : « Majorité et opposition défendent des positions antithétiques entre elles mais ont une caractéristique en commun : elles ne sont soutenables à moyen terme. Au sein d’une société ouverte, caractérisée par des interdépendances à l’échelle internationale et transnationale, il faut simplement rappeler qu’on est dans un Pays en déclin démographique pour comprendre qu’arrêter le flux migratoire n’est pas possible. En revanche ‘’Venez, on vous accueillera tous ‘’engendrerait  un énorme flux de migrants dirigés vers l’Italie. Ainsi, en ce moment au Parlement est en discussion un projet de loi d’initiative populaire soutenu par Emma Bonino et son groupe, dans le but de préparer une nouvelle réglementation de la promotion, l’intégration de l’emploi et la dimension sociale des immigrés réguliers ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello : « Ligue-Meloni, ensemble à 46 % : un pacte pour les Régions » : « Des rumeurs à propos d’une rencontre entre Matteo Salvini et Giorgia Meloni se font de plus en plus insistantes. Il semble qu’elle ait eu lieu à Rome et ce qui est certain c’est que les relations entre les deux leaders de la droite sont en train de changer rapidement ces derniers jours. Les nouveaux sondages, le dernier est celui d’hier, réalisé par Antonio Noto pour QN, montrent que 38 % de la Ligue ajouté à 8 % de FDI (Fratelli d’Italia) donneront, en cas d’élections anticipées, une force parlementaire de 46 % à Salvini et Meloni, avec une prime de majorité qui permettrait une large capacité de gouverner. C’est la première fois que FDI dépasse – 8 % contre 6,5 % - Forza Italia et maintenant le leader de la Ligue a tendance à considérer le parti de Silvio Berlusconi de moins en moins utile tandis que son intérêt pour Giorgia Meloni augmente. Salvini pourrait même demander à Meloni d’entrer au gouvernement, peut-être pour effrayer un peu le M5S, vu la fragilité de la collaboration avec Di Maio et les caprices de plus en plus fréquents du Mouvement. On peut dire que maintenant Salvini a plus besoin de Meloni que l’inverse, la situation politique a changé, la législature continue mais Salvini a besoin du soutien de la part de FDI, parti qui parle la même langue que lui et partage la même vision d’une Italie qui n’est plus dominée par l’Europe. Les deux leaders sont aussi en train de se mettre d’accord pour un pacte d’unité du centre-droit sur les prochaines élections régionales ».

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil italien « Que la Ligue et le M5S ne mettent pas de vétos sur Von der Leyen » (La Stampa de samedi) « ‘’Je revendique mon accord à un ‘’paquet’’ de nominations qui, étant donné les conditions, était selon moi le meilleur possible pour l’Italie. Nous avons la perspective d’un portefeuille économique de première importance, auquel s’ajoutent la vice-présidence et la perspective d’un membre dans la direction de la BCE. Sur la candidature italienne aux commissaires, la Ligue, ayant eu un large consensus lors de la consultation électorale, doit à mon avis offrir une indication, qui sera bien entendu étudiée et confirmée par le gouvernement’’ ».

ENTRETIEN de Giovanni Tria, ministre de l’Economie « Retour de confiance en l’Italie, maintenant baissons les impôts de la classe moyenne » (La Repubblica: « ‘’Avec plus de recettes et moins de dépenses, nous avons évité la procédure d’infraction européenne. C’est un bon résultat aussi parce que notre crédibilité en sort renforcée. Nous avons une dette élevée qu’il faut réduire si nous voulons rassurer les familles et les entreprises. Sans leur confiance, les mesures pour la croissance ne marchent pas. Le spread italien est encore trop élevé. Il devrait se rapprocher au niveau de celui de la France et de l’Espagne. Les mini-bonds ? On aurait pu nous épargner cela. La flat tax ? Depuis quelque temps, nous sommes en train de l’étudier au ministère pour voir comment la réaliser de manière progressive. Les couvertures peuvent se trouver, c’est toujours un problème de choix politiques’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/07/2019

""Dignité humaine aussi pour les Allemands !"

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Allemagne. Saxe. Affiche pour la campagne pour les élections du Parlement de Saxe du 1 septembre 2019 :

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"Dignité humaine aussi pour les Allemands ! C'est pourquoi AfD "

Saxe : 2/3 des candidats de la liste de l'AfD refusés.

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Allemagne. Saxe. La liste de l’AfD (scrutin proportionnel) en vue des élections pour le Parlement de Saxe du 1 septembre 2019 est en partie refusée. La liste des 61 candidats a été établie lors de deux congrès différents.  Lors du premier, les places 1 à 18 ont été attribuées. Lors du deuxième, les places 19 à 61. La commission électorale se demande si ces deux congrès doivent être considérés comme séparés ou si le deuxième est la suite du premier. Cette instance penche pour la première solution et ne valide pas, par conséquent, les candidats devant occuper les places 19 à 61.

L’AfD, donnée à 26 % des voix en Saxe, devrait envoyer 30 élus au sein de l’assemblée, alors que la liste ne comptera que 18 personnes.

L’AfD tentera d’obtenir des mandats directs (scrutin majoritaire de circonscription) afin de compenser le manque de candidats acceptés pour la proportionnelle. [Les électeurs émettent deux votes : un au scrutin majoritaire et l’autre au scrutin proportionnel.]

"La visite du Président russe Vladimir Poutine à Rome."

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Italie. Revue de presse.

La visite du Président russe V. Poutine à Rome fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment les discussions entre Poutine et le Président du Conseil G. Conte, dont les thématiques affrontées portaient sur les sanctions européennes, l’Ukraine et la Libye. Si F. Venturini (Corriere) nous rappelle qu’il existe deux Poutine, l’un séduisant, l’autre héritier légitime d’un empire, raison pour laquelle il est indispensable pour l’Europe de comprendre sa stratégie : « affaiblir l’UE pour revenir aux relations bilatérales », L. Carracciolo (Repubblica), évoque plutôt l’ambiguïté historique de Rome, serrée entre Otan et Russie, et prône une prise de position claire de l’Italie afin de « ne pas rester isolée ». Enfin, M. Sorgi (la Stampa) souligne « la déception » de Poutine, qui n’a pu obtenir de Conte que le souhait que les sanctions européennes soient renégociées mais aussi la constatation que « l’Italie a renforcé sa position atlantique ». Toujours la Stampa (G. Orsina) évoque des ‘’noces à moitié’’ entre le Kremlin et le gouvernement Ligue-M5S, ces derniers étant sans doute « le fruit de la crise du libéralisme évoquée par le leader russe » mais « les différences culturelles et géopolitiques empêchent le mariage » : « Entente avec Poutine contre les sanctions » - ‘’Conte : la guerre commerciale nuit à tous’’ (Corriere della Sera), « Le Pape à Poutine : ‘’aider le Venezuela’’ » (La Repubblica), « Poutine, un jour à Rome entre le Pape et Conte » (La Stampa), « Sanctions et Libye, pacte avec Poutine » - ‘’Conte ouvre sur les sanctions et demande de l’aide pour stabiliser la Libye’’ (Il Messaggero), « Poutine, nous voulons un accord Amérique-Chine sur les droits commerciaux » (Sole 24 Ore), « Poutine écoute le Pape et trouve des soutiens sur les sanctions » (Avvenire).

EDITORIAL Corriere della Sera F. Venturini « Le double Poutine » : Il était prévu que V. Poutine confirme l’amitié entre Rome et Moscou qui, depuis des décennies, survit à notre fidélité atlantique. Cela a été le cas. La Libye a été évoquée, sans qu’aucune des parties n’ait de recettes allant au-delà de la cessation des hostilités (que par ailleurs Moscou, proche d’Haftar, a refusé de voter à l’ONU, tout comme les Etats-Unis). Le thème épineux des sanctions a également été évoqué. Poutine a là aussi fait preuve de pragmatisme, se limitant à dire ‘’plein respect à la participation aux sanctions européennes et regret d’avoir dû adopter à notre tour des contre-sanctions, touchant l’Italie plus que d’autres pays’’. Poutine fait semblant de ne pas se souvenir de la promesse de Salvini de faire disparaître les sanctions ‘’d’ici 2018’’. Attention, il existe deux Poutine, l’un séduisant, l’autre héritier légitime d’un empire, raison pour laquelle il est indispensable pour l’Europe de comprendre sa stratégie, soit affaiblir l’UE pour revenir aux relations bilatérales, qui favorisent toujours le plus fort »

COMMENTAIRE La Repubblica L. Caracciolo « Ce que veut vraiment Poutine » : « L’Italie n’a pas une stratégie alternative à celle de l’Otan. Poutine le sait bien. Nous restons tout au plus fidèles à notre tradition diplomatique. Rome a une renommée d’ambiguïté (ou d’habileté, selon les points de vue). Tout simplement, il nous est insupportable d’avoir des ennemis. Raison pour laquelle nous n’avons pas d’amis. Poutine mise sur le fait que l’Italie est le pays le plus prorusse de la Méditerranée européenne. Cela depuis longtemps et sans distinction de gouvernements. Il y a aussi un avantage, selon Poutine, le fait d’avoir chez Salvini un interlocuteur complaisant, comme le prouvent les relations spéciales entre le parti du Tsar et la Ligue. Les Américains le savent bien, puisqu’ils ont convoqué Salvini pour le prévenir en vue de la réunion avec Poutine. Après la Route de la Soie, un rapprochement ultérieur avec la Russie n’était pas tolérable. Une chose est sûre, l’Italie continuera sa navigation à vue, tergiversant de manière insouciante entre les rochers, comme si nous étions encore protégés par le calme de la guerre froide, quand la route était encore tracée. Nous devrions, aujourd’hui, la retrouver si nous voulons éviter l’isolement ».

ARTICLE, La Stampa, G. Orsina : « Mariage à moitié entre le Kremlin et les jaune-verts » : « Les mots de Poutine nous permettent de mieux comprendre quels rapports le gouvernement italien a et peut avoir avec la Russie. D’un point de vue idéologique, le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue sont fils de la crise du libéralisme que le président russe proclame. Le grillisme et le salvinisme ont-ils les mêmes racines que le poutinisme ? La question est un peu plus complexe. La différence est tout d’abord culturelle : en Occident les réactions à la crise du libéralisme se sont produites dans des frontières libérales. On ne sait pas encore si elles vont développer un nouvel équilibre libéral. La différence est ensuite géopolitique. Avec la Russie nous pouvons faire des tours de valse, mais le mariage est hors de question ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Rogari et G. Trovati « Tria : une correction minimale en 2020 » : « Auditionné au Sénat, le ministre de l’Economie Tria a voulu revendiquer le succès des négociations qui ont évité une procédure d’infraction. Avec ‘’une correction structurelle la plus importante de ces dernières années’’ et un parcours qui sera poursuivi également avec la loi de finances de 2020 avec un ajustement, « très limité ». Le passage parlementaire sera ‘’verrouillé’’ car, dans les intentions du gouvernement, il y a la volonté de clore de dossier avant la pause estivale »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, C. Lopapa : « Salvini veut Giorgetti en Europe. Remaniement à crédit pour le gouvernement » : « Les membres de la Ligues utilisent l’euphémisme d’‘’irritation ‘’ pour décrire l’état d’âme de leur leader, Salvini, après ‘’l’affront ‘’ que le gouvernement a subi par le tandem Merkel-Macron et par l’élection de David Sassoli, du PD, à la présidence du Parlement européen. Les souverainistes commencent à ressentir le goût amer de l’isolement et donc le ministre de l’Intérieur a relancé, en affirmant que l’homme de la Ligue pour les Politiques Européennes est sûrement Alberto Bagnai, économiste anti-euro. Une véritable provocation à l’égard de Bruxelles. Au contraire, il faudra un peu plus de temps pour la place de commissaire européen de compétence du gouvernement italien pour laquelle Salvini semble miser sur son proche collaborateur, Giancarlo Giorgetti ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV), les Cinq Etoiles veulent un vote pour éviter la colère de Grillo » : « Beppe Grillo, garant du M5S, est de plus en plus éloigné de sa créature et il s’est rendu à l’idée qu’elle puisse prendre des chemins différents. Mais il y a des sujets sur lesquels il continue de faire entendre sa voix, par exemple les thèmes énergétiques et les questions environnementales. La ligne Maginot de la patience de Grillo existe et s’appelle ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV). Une bataille que le fondateur du M5S ne peut pas oublier. Le défier sur cette question réellement politique ne serait pas tout-à-fait sage de la part des leaders du Mouvement. Ainsi, Di Maio a décidé de ranger son groupe pour le ‘’ non ‘’, mais sans que cela puisse bloquer les travaux que, même l’aile ‘’ gouvernementale ‘’ du Mouvement en est convaincue, on ne peut pas arrêter. Ainsi, quand le gouvernement demandera un vote au Parlement pour révoquer le traité Italie-France sur la TAV, et la Ligue votera ‘’oui ‘’ avec le PD et Forza Italia, le M5S dira ‘’ non ‘’ et personne ne pourra plus le reprocher. Une solution qui pourrait ainsi sauver l’âme des Cinq Etoiles et le gouvernement Ligue-M5S ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/07/2019

"Plus d'enseignants, plutôt que de nouveau des paroles vides."

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Allemagne. Saxe. Affiche pour la campagne pour les élections du Parlement de Saxe.

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"Plus d'enseignants, plutôt que de nouveau des paroles vides. C'est pourquoi l'AfD maintenant"

Décision de la Commission européenne de ne pas sanctionner l’Italie pour déficit excessif et la nomination de l’Italien D. Sassoli à la tête du Parlement Européen. 

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Italie. Revue de presse.

La décision de la Commission européenne de ne pas sanctionner l’Italie pour déficit excessif et la nomination de l’Italien D. Sassoli [du Pari Démocrate (centre-gauche)] à la tête du Parlement Européen font les gros titres des médias italiens. Les observateurs parlent dans l’ensemble de « bonnes nouvelles » (Stampa) venant de l’Europe, mais aussi d’une majorité gouvernementale qui se retrouve « hors-jeu » (Messaggero) dans les décisions communautaires les plus importantes : « Conte : voilà comment j’ai convaincu l’Europe » (Corriere della Sera), « L’Italie échappe à l’infraction » - ‘’Davide Sassoli président du parlement UE (La Repubblica), « Sassoli élu, colère de Salvini » - ‘’Le gouvernement parvient à convaincre Bruxelles sur sa dette’’ (La Stampa), « Stop à la procédure » - ‘’Le Spread revient à 200 pts’’ (Sole 24 Ore), « Pas de procédure, le spread baisse, Sassoli à la tête du Parlement européen » (Il Messaggero), « L’Italie graciée, Sassoli président » (Giornale).

L’éruption volcanique sur l’île de Stromboli, faisant une victime et plusieurs blessés, est aussi largement reprise, avec couverture photographique en Une des principaux quotidiens nationaux.

Enfin, la visite de V. Poutine à Rome, aujourd’hui, est reprise. Les observateurs évoquent comme thèmes possibles la Libye et les sanctions européennes contre Moscou lors des rencontres prévues au Quirinal [présidence de la République] et au Palais Chigi [Premier ministre].

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, président du Conseil : « ‘’ Nous sommes partis défavorisés, ma l’Italie du dialogue a gagné’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Il a été difficile d’arriver à ce résultat, mais l’Italie a évité la procédure d’infraction pace qu’il faut non seulement voir les résultats obtenus mais aussi les dangers évités. Il faut être réaliste, nous sommes partis défavorisés sur les nominations mais nous avons eu de bons résultats et je ne partage pas l’idée d’un redimensionnement de l’Italie. Le pays a un portefeuille économique important et, avec un commissaire à la Concurrence, il pourrait jouer un rôle stratégique en Europe. La perspective de Salvini au Palais Chigi ? Il est déjà ministre de l’Intérieur et leader de la Ligue, il a déjà beaucoup d’engagements et de responsabilités. La réforme fiscale sera une priorité de la législature prochaine mais maintenant il est encore trop tôt pour parler de détails. Sur l’affaire Sea Watch, je respecte les décisions du juge mais je dis non à l’utilisation politique de situations qui impliquent des vies humaines ‘’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Lopapa « Sassoli l’emporte, un vice du M5S, bref une farce pour la Ligue » : « L’ancien journaliste a été élu avec 345 voix. Le 5 Etoiles Castaldo figure parmi ses vicaires. Les hommes de la Ligue restent les mains vides, isolés par l’entente entre le PPE et les Socialistes, et quitte l’hémicycle. Forza Italia s’est abstenu. La Ligue et Fratelli d’Italia votent pour le Tchèque Zahradil pour ne pas contribuer à l’élection de leur concitoyen. Les 5 Etoiles s’en prennent aux léguistes, convaincus que sans le véto à Timmermans, il n’y aurait pas eu Sassoli à la tête du Parlement européen, un comble. Pour la nomination des commissaires, Giorgetti est le plus en vue chez les léguistes ».

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino : « Un Kennédien florentin de la Rai à Bruxelles » : « David Sassoli est le nouveau président du Parlement européen. Ancien journaliste Rai, il a entamé en 2009 une nouvelle carrière d'eurodéputé de centre gauche. Né en 1956 à Florence, un air un peu ‘’ kennédien ‘’ et une ressemblance avec Robert Redford, il était le candidat des sociaux-démocrates, deuxième famille du Parlement, pour succéder à Antonio Tajani. Un homme de gauche dont l’élection permet à l'Italie de garder l'un de ses trois postes européens importants, après de départ de Mario Draghi (BCE) et de Federica Mogherini (cheffe de la diplomatie), mais il ne sera clairement pas un allié pour le gouvernement populiste au pouvoir à Rome ».

ANALYSE La Repubblica A. Manzella « Le chas de l’aiguille européenne » : « Le Parlement Européen ‘’influence’’ le Conseil des Chefs d’Etat et de gouvernement et le Conseil des ministres économiques. C’est une institution nécessaire car elle est le chas de l’aiguille d’où devra passer la nouvelle Commission. Certes, les Etats veulent se débarrasser de l’idée d’une ‘’forme de gouvernement’’ parlementaire européen. Mais ils n’y parviendront pas. Ce sera toujours une coalition parlementaire qui rendra possible le gouvernement de l’Union. Le parlement européen a aussi un rôle de fédérateur communautaire. Ce sera une législature pas comme les autres. Avec la présence des souverainistes, les trois grandes batailles pour une Union davantage unie seront encore plus difficiles. Le tout avec l’hostilité claire des Etats-Unis et de la Russie. Mais aussi de l’expansionnisme chinois. Un parlement, donc, qui devra se confronter avec le monde. Le saboter dès le début signifierait de choisir le camp de ses ennemis ».

ARTICLE, Il Messaggero M. Conti « Hypothèse du Commissaire à l’Industrie » : « L’heure est à la course pour la nomination des commissaires européens. Le Président du Conseil Conte estime avoir arraché celui de la concurrence. Or, la nomination de Sassoli, qui a pris de court le Palais Chigi, montre comme tout le match est long et compliqué. Surtout pour Conte, qui est forcé de joué en solitaire, sans l’appui de ses deux adjoints Salvini et Di Maio, puisque ces derniers n’ont pas de grandes connaissances à Bruxelles. Entretemps, la Ligue laisse circuler le nom de Lorenzo Fontana pour remplacer à Rome le poste vacant laissé depuis longtemps par Savona au ministère pour les affaires européennes. Poste vacant aussi en raison des candidats eurosceptiques proposés jusque-là par Salvini. Un poste-clé aussi en vue du bras-de-fer en automne pour l’écriture de la loi de finances ».

ENTRETIEN d’Enrico Letta, Directeur de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po La Stampa  « Le gouvernement jaune-vert en sort battu. Il va regretter Juncker et Moscovici » : « ‘’Salvini à Bruxelles ne compte pas, l’Italie n’a jamais été aussi négligeable qu’aujourd’hui dans les tables de choix de l’UE. La seule fonction institutionnelle pour un Italien n’a pas été obtenue par celui qui gouverne. Un des résultats de ce train de nominations a été le calendrier : pas de cadeau aux populistes. Le groupe de Visegrad a joué un rôle clé, la Hongrie de Orban a pesé plus que l’Italie’’. Les vainqueurs sont quatre : Macron et Merkel puis Sanchez et enfin Draghi ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Tito « La crise s’éloigne. Le défi entre l’UE et le gouvernement n’est que reporté à l’automne » : « La phrase ‘’la conformité du document de programmation économique 2020 au pacte de stabilité et de croissance sera évaluée’’ par la Commission européenne nous fait comprendre à quel point la trêve octroyée à l’Italie est fragile et temporaire. L’hypothèse d’élections en septembre s’éloigne. Mais c’est un objectif obtenu surtout grâce au rôle joué ces derniers jours par le Quirinal. Les rêves de gloire fiscale de Salvini devront se mesurer avec la nouvelle réalité qui est en train de s’introniser aux sommets de l’UE. Un automne chaud pendant lequel sera effectué un test sur la survie de cette majorité. Le test final est prévu au moment où il faudra mettre la main sur le Budget 2020. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La stratégie de l’attente de Salvini » : « Salvini hésite et laisse que le temps avance. Il se contente d’être une sorte de Président du Conseil virtuel, souverain incontesté des réseaux sociaux et de la télévision. Or, les circonstances changent, tôt ou tard. Les derniers événements le démontrent. Même si échappée à la procédure d’infraction, l’Italie demeure sous contrôle de Bruxelles. L’acquittement de la capitaine Rackete est une défaite pour le ministre de l’Intérieur. La colère déversée sur les réseaux sociaux contre les juges est grave. Les pays de Visegrad sur lesquels avait misé Salvini ont succombé face à l’axe franco-allemand. Enfin, ironie du sort, le seul Italien nommé en Europe est un démocrate. A partir d’aujourd’hui, si Salvini veut maintenir en vie le gouvernement avec le M5S, il doit savoir que la pente est ascendante. L’Europe sera plus que jamais une marâtre et l’augmentation de la TVA plane sur 2020. Pourquoi Salvini attend-il pour demander des élections anticipées ? L’été passera et l’automne viendra. Peut-être que les feuilles léguistes, soit le consensus, commenceront à tomber de l’arbre ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, D. Di Vico : « La forte baisse de la natalité, une urgence oubliée » : « La population italienne a continué à baisser l'an dernier, selon les chiffres publiés mercredi par l'institut national de la statistique (ISTAT). Le nouveau président, Giancarlo Blangiardo, autorité scientifique importante de la démographie italienne, a relancé le problème, en publiant hier le budget démographique national, après avoir déjà souligné le risque des « berceaux vides » dans le Focus du rapport annuel de l’ISTAT. L'Italie comptait 60,36 millions d'habitants fin 2018, soit 124.000 de moins que fin 2017. C'est la quatrième année de baisse consécutive de la population. Le nombre de naissances est le plus faible depuis l'unification du pays en 1861. Malgré ces chiffres, le gouvernement n’a pas encore mis à l’ordre du jour de son agenda politique cette bombe démographique. Au contraire, il semble même qu’il se dirige dans la direction opposée, par la mesure adoptée de retraite anticipée - Quota 100 ».

ARTICLE La Repubblica, G. Vitale « ‘’La Libye n’est pas fiable’’ : Moavero et les 5 Etoiles démentent Salvini » : « La Libye n’est pas un port sûr. Après le bombardement sur le centre pour les migrants de Tajura, la thèse de Salvini pour justifier les refoulements en mer (soit que le pays dirigé par Serraj offre des garanties pour pouvoir accueillir les milliers de réfugiés dirigés vers l’Europe) a été démentie par son propre gouvernement. Le ministre des Affaires Etrangères Moavero a répété toute sa méfiance envers la fiabilité des Libyens. Tout cela va ouvertement contre l’orientation du vice-président du Conseil léguiste, qui a été démenti même par ses alliés de gouvernement. Les 5 Etoiles de la commission affaires étrangères ont mis noir sur blanc ‘’le carnage des migrants est la démonstration tragique que la Libye en guerre ne peut pas être considérée comme un port sûr’’. Un changement de situation qui a poussé aussi le PD à renier le travail de son ancien ministre de l’Intérieur Minniti et à s’abstenir au financement de la garde côtière libyenne et à voter en faveur des autres missions à l’étranger ».

ARTICLE La Stampa F.Semprini, « Raid en Lybie : massacre de migrants. Paris aussi condamne Haftar » : « Bombes sur un centre de détention aux portes de Tripoli, au moins 44 morts. ‘’J’espère que la communauté internationale se réveille, la responsabilité est de Haftar. C’est un acte criminel’’ déclare le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Alors que les gouvernements européens se dépêchent de condamner le raid, y compris la France qui a toujours été proche du général ».

ENTRETIEN de Vladimir Poutine, Président russe, - « ‘’ Moi, Trump et Salvini ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Les relations entre Russie et Italie sont très positives et nous avons mis au point un dialogue basé sur la confiance. Nous ne voulions pas étendre les sanctions aussi aux liens économiques avec l’Italie, mais nous n’avons pas pu agir de manière sélective pour éviter d’avoir des problèmes dans le cadre de l’Organisation mondiale de commerce. Nous apprécions l’engagement de l’Italie pour renforcer la compréhension réciproque dans la zone euro-atlantique. L’interaction avec les Etats-Unis sur la réduction des armements stratégiques est difficile mais la Russie et prête à relancer le dialogue sur beaucoup de thèmes stratégiques et moi et Trump, nous avons parlé de cette possibilité lors du sommet G20 au Japon. L’accusation contre la Russie d’avoir influencé les élections américaines a été absurde, la commission Mueller a mis en évidence l’absence de tout complot. Le but était de ‘’ continuer de diaboliser ‘’ notre pays, mais nous ne faisons pas comme les Etats-Unis, nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures d’autres pays. Salvini montre une grande bienveillance envers nous et nous avons des contacts constants avec sa Ligue ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)