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02/09/2020

"Le gouvernement contesté et le spectre de la débâcle."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus, et notamment les mesures que le gouvernement s’apprête à adopter, fait les gros titres des médias italiens. «  Moins d’impôt sur le travail » - ‘’Le plan du gouvernement, une baisse de 2 milliards du coin fiscal, hausse des emplois en juillet’’ (La Repubblica), « Covid, il faut trouver 30 millions de tests » - ‘’A partir d’octobre, il sera difficile de distinguer le coronavirus des virus ordinaires’’ (Sole 24 Ore), « La Sardaigne a laissé partir des touristes malades » - ‘’Un dossier de la région du Latium révèle des négligences graves pour 449 cas’’ (Il Messaggero), « Ecole, faux départ pour les cours de rattrapage » - ‘’Hausse des emplois mais pas au Sud’’ (Il Mattino). La politique intérieure, et notamment la « fronde » au sein du M5S face au décret décidant du report des nominations pour les dirigeants des services de renseignement, est largement reprise : « Gouvernement, la fronde des 5 Etoiles » - ‘’ Environ 50 députés M5S contre le report des nominations pour les dirigeants des 007. Conte impose une motion de confiance sur le décret’’ (Corriere della Sera), « Réseau unique et 007, la fronde 5 Etoiles contre Conte » (La Stampa).

L’ouverture des journaux télévisés est consacrée aux mesures sanitaires du gouvernement en vue de la réouverture imminente des écoles, au débat politique autour du référendum sur la réduction du nombre de parlementaires, à la question migratoire en Sicile et notamment à Lampedusa, aux tensions aux Etats-Unis suite à la mort d’un jeune afro-américain et à l’ouverture du Festival de Venise.

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Le gouvernement contesté et le spectre de la débâcle » : « L’affrontement qui a éclaté hier entre une partie importante du M5S et le gouvernement donne une indication sur la tendance qui se dessine pour le double enjeu du vote aux régionales et au référendum, avec le risque que les résultats du 20 septembre puissent conduire à une crise. Une issue qui reste pour le moment éloignée de la réalité. Mais il est certain que le mix de résultats négatifs éventuels, selon les sondages, qui pourraient sortir des urnes, et les échéances très pressantes auxquelles le gouvernement doit faire face, notamment le programme à présenter avant le 15 octobre à Bruxelles, créent de fortes tensions qui se répercutent sur la vie parlementaire. A cela s’est ajoutée hier l’éventualité d’une possible victoire du centre-droit en Toscane, traditionnellement de centre-gauche, aux doutes sur une reconfirmation du centre gauche dans les Pouilles et la quasi-certitude d’une victoire du centre-droit dans les Marches. Cela signifierait un redimensionnement, en seulement un an et demi, de l’historique domination du PCI puis du PD sur quatre régions, qui se réduirait dès lors à la seule Emilie Romagne. Le gouverneur Bonaccini pourrait se battre pour reprendre la direction du PD contre Zingaretti, qui a exprimé toute sa nervosité dans une lettre ouverte hier à la Repubblica, face à un résultat si lamentable – mais qui ne se traduit à vrai dire à l’heure actuelle que dans les sondages. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Di Maria, « Elections régionales. Florence à la gauche, la Ligue s’envole en province. Voici le match qui se joue en Toscane » : « Le risque de se retrouver quasi ex-aequo avec la Ligue agite le PD. En effet, en Toscane, le candidat de centre-gauche Eugenio Giani ne devancerait la candidate de centre droit Susanna Ceccardi que de 0 ,5 point. L’inquiétude chez les démocrates est palpable également au niveau national car une défaite en Toscane serait difficile à digérer et aurait sûrement des conséquences à Rome. Que la Toscane ne soit plus une région rouge monolithique est un fait bien connu : le centre-gauche a perdu dans les chefs-lieux, conservant Florence et Prato. Livourne a été reconquise l’an passé, mais trois candidats de gauche se présentent cette fois. Le dualisme entre ville et province est présent en Toscane, qui a toujours été considérée comme une région à deux vitesses sur le plan économique. Pour ce qui concerne la Province dans son ensemble, la Ligue y est en position de force. Le parallèle Toscane-Emilie Romagne ne serait toutefois pas valable selon les experts. En Toscane en effet, Salvini, bien que très présent (il clôturera la campagne le 18 septembre à Florence), a un ton moins extrémiste et la candidate Ceccardi, elle aussi, a désormais abandonné les provocations du passé ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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