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31/05/2019

Twitter bloque temporairement le compte de Geert Wilders.

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Pays-Bas. Twitter bloque temporairement le compte de Geert Wilders :

https://www.lesoir.be/228085/article/2019-05-31/twitter-b...

"Di Maio gracié par la plateforme, Salvini relance sur le fisc et le remaniement."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque les conditions du leader de la Ligue, M. Salvini, à son allié de gouvernement pour aller de l’avant : flat tax, relance des chantiers publics et amnistie fiscale. Fort de son succès électoral, Salvini demande également un remaniement. Côté M5S, les adhérents du Mouvement votent pour le maintien de leur leader L. Di Maio malgré la défaite électorale de dimanche dernier : « Salvini : stop aux querelles sinon c’est fini. Flat tax en automne et réalisation de la ligne Lyon-Turin (TAV) » (Corriere della Sera), « Le gouvernement, pour l’instant, va de l’avant » - ‘’Rixi, condamné, démissionne. Salvini attaque les ministres 5 Etoiles Costa, Toninelli et Trenta’’ (La Repubblica), « Salvini contre les juges, l’inquiétude du Quirinal » - ‘’Enquête sur les nominations, perquisitions chez l’ancien président du CSM’’ (La Stampa), « Amnistie fiscale, ouverture d’un autre front »  - ‘’Voulue par Salvini, la proposition divise les 5 Etoiles’’ (Il Messaggero), « Salvini défie Di Maio : amnistie fiscale tout de suite » (Il Mattino), « Le tournant de Salvini » - ‘’Le léguiste chasse les condamnés, rouvre les ports et veut la flat tax’’ (Il Giornale), « Sorties de sécurité » - ‘’Di Maio gracié par la plateforme, Salvini relance sur le fisc et le remaniement’’ (Avvenire).

Journaux télévisés : La lettre de réponse du gouvernement à la Commission Européenne sur les comptes publics et la démission d’un vice-ministre de la Ligue après condamnation pour abus de biens publics dominent.

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « La campagne électorale de Salvini n’est pas terminée » : « Nous assistons à une guerre quotidienne autour de thématiques en bonne partie indigestes pour Di Maio et les siens. La question est la suivante : est-on en train de préparer un remaniement ou bien une crise de gouvernement ? Il est vrai que Salvini devait tenter d’effacer la ‘’tâche’’ Rixi [le vice-ministre léghiste des Infrastructures a été condamné jeudi par le Parquet de Gênes pour abus de fonds publics, ndt.]. Toutefois, toutes ses déclarations n’avaient qu’un but : user le parti de L. Di Maio. Un sens unique où le leader 5 Etoiles, malgré la confiance confirmée par la plateforme Rousseau, aura du mal à s’y adapter. Tout comme les groupes parlementaires, notamment au Sénat où le mécontentement interne est plus diffus et où chaque voix 5 Etoiles est cruciale, à partir du moment où l’écart entre la majorité et l’opposition est seulement de 4 sénateurs ».

ARTICLE La Repubblica C. Lopapa « Salvini monte d’un ton : ‘’je n’accepterai plus de ‘’non’’ » : « L’air fâché et déçu, M. Salvini a dû encaisser le coup : ‘’la démission de Rixi ? Je devais le faire, avant que ceux-là m’attaquent. Cela me coûte cher, Edoardo est un ami’’. Un coup bas dont il se défendra pendant toute la journée en attaquant et en gérant ce dossier, comme d’autres très délicats, comme si c’était lui le Président du Conseil : il annonce le gel du code pour les appels d’offre pour les travaux publics, il relance la flat tax, il commente la lettre de Bruxelles et rouvre la plaie de l’amnistie fiscale. Il fait de même sur la ligne Lyon-Turin, il ‘’torpille’’ trois ministres 5 Etoiles et décide de déserter le conseil des ministres. Enfin, il lance un message clair ‘’si on va de l’avant, bien. Si les ‘’non’’ arrivent 4, 5 ou six fois, la Ligue n’a plus de temps à perdre’’ ».

ARTICLE Il Messaggero A. Gentili « TAV et remaniement : ‘’si le M5S dit non il y aura les élections anticipées’’ » : « Salvini s’empare de toute la scène. Il fait voir que maintenant c’est lui qui décide, c’est lui le vrai Président du Conseil. Ce qui intéresse le leader de la Ligue est d’encaisser le plus de choses possibles. Sinon, en alternative, pousser les 5 Etoiles à une crise de gouvernement, comme le montre l’ultimatum lancé hier après-midi ‘’si on travaille, on va de l’avantSi les ‘’non’’ arrivent 4, 5 ou six fois, la Ligue n’a plus de temps à perdre’’ ».

ARTICLE, La Stampa,  A. La Mattina «Toninelli est dans le collimateur de la Ligue « Désormais, déblocage des chantiers» : «Les proches de Salvini sentent que le Mouvement Cinq Etoile s’effiloche. Salvini rappelle que ‘’personne ne peut dire que nous voulons rompre. Nous voyons où il est possible d’arriver. Ça dépend d’eux. Ce qui est clair, c’est que je n’ai aucune nostalgie du centre droit’’. C’était une manière d’avertir tout le monde qu’il fallait se tenir prêt à des éventuelles élections anticipées avec l’intention de faire campagne seul, sans Berlusconi. Pendant ce temps, Salvini veut voir comment s’en sortira Danilo Toninelli (M5S) sans le vice-ministre Rixi (Ligue) et le secrétaire d’Etat, Armando Siri (Ligue). » 

ARTICLE, Corriere della Sera de jeudi, A. Cazzullo « Le gouvernement ne durera pas longtemps et peut-être pas à cause de Salvini » : « En réalité, la date des élections anticipées ne dépend pas de Salvini, ni de Di Maio, ni de Conte. Cela dépend du Président de la République, qui doit inévitablement tenir compte du contexte, européen et global, où l’Italie n’est pas seule. L’Europe ne sera pas tendre avec l’Italie. Si Macron invoque la flexibilité, c’est pour lui et pas pour nous. Notre pays n’a pas le poids de la France, il n’a pas une relation privilégiée avec l’Allemagne, il n’a pas un siège permanent à l’ONU, ni l’arme nucléaire et encore moins des colonies sur lesquelles il exerce une influence. En revanche, l’Italie a une dette publique bien plus importante. L’alliance Ligue-M5S n’est pas naturelle et nous ne pourrons pas nous permettre encore longtemps - indépendamment de la volonté de Salvini, de Di Maio ou de Conte, cette situation. Il n’y a pas l’argent nécessaire pour mettre en place sérieusement la flat tax, éviter la hausse de la TVA ou pour élargir le nombre de bénéficiaires du revenu de citoyenneté. Il y a aussi l’obstacle symbolique de la TAV et des marchés qui préféreraient un gouvernement de centre droit plus stable par rapport à un contrat de gouvernement qui semble de plus en plus précaire. Beaucoup de points font donc penser que le gouvernement ne durera pas longtemps ».

ARTICLE, La Repubblica R. Petrini « Tria (Indépendant), réponse à Bruxelles en 10 pages » : « Des dizaines de pages avec des infographies et des chiffres, avec la liste des ‘’facteurs significatifs’’, c’est-à-dire les dossiers à l’appui justifiant la croissance de notre dette publique face aux accusations de la Commission Européenne. Tria explique que notre dette est ‘’gérable et soutenable’’ car elle a une certaine résilience face à la volatilité des marchés. Au Festival de l’Economie à Trente, le ministre Tria a expliqué ‘’derrière l’échec des objectifs budgétaires, il y a le coup de frein de l’économie’’ ».

ARTICLE Sole 24 Ore G. Trovati « La réponse à l’UE : déficit sous la barre des 2,4% grâce à des dépenses plus contrôlées » : « Le ministre de l’Economie Tria enverra aujourd’hui à Bruxelles la lettre de réponse aux demandes d’éclaircissement sur les comptes italiens. L’argent non dépensé pour le revenu de citoyenneté servira à réduire l’écart ainsi que les recettes, qui sont plus importantes que prévues. Pour 2018, il expliquera les ‘’facteurs significatifs’’ justifiant une dette différente par rapport aux objectifs concertés avec Bruxelles. Tria expliquera qu’un assainissement trop rigide des comptes mettrait en danger les premiers signaux de croissance ‘’si l’Italie allait en récession, ce serait un mal pour tous les pays européens’’. L’Italie demandera que cette ‘’évaluation macroéconomique’’ puisse guider aussi le jugement sur la dette, soit le noyau des objections de l’UE. Toujours selon le titulaire du Trésor, ‘’une loi de finances rectificative ne sera pas nécessaire’’ ».

ARTICLE La Stampa L. Tortello « Orban, Farage et Verts, les trois ‘’non’’ au gouvernement italien » : « Son ami Orban lui a dit non. Salvini y comptait, mais le leader hongrois a fait savoir qu’il n’entrera pas dans l’alliance des souverainistes. Mieux vaut porter ses 13 élus au sein du Parti Populaire Européen et avoir un certain poids que de se jeter dans la mer populiste et eurosceptique avec Salvini et Le Pen, qui seront à l’opposition. Le leader britannique du Brexit Party, N. Farrage, a lui aussi fermé les portes à la Ligue et au Rassemblement National : ‘’ je suis un « leaver » mais dans ce cas je suis pour rester’’. Quant à l’autre parti du gouvernement italien, le M5S, il a encaissé le « non » des Verts. Son leader P. Lamberts a exclu toute alliance ‘’je devrais prendre à bord 14 parlementaires dont la position est décidée à Milan ? Non merci’’ ».

ARTICLE, Sole 24 Ore G. Santilli « La Ligue relance la TAV ‘’impossible de la refuser avec des fonds communautaires à 55%’’ » : « Salvini a relancé sur la TAV ‘’nos contacts auprès de l’UE nous disent que de bonnes nouvelles pourraient arriver sur les investissements, les grands chantiers, la TAV. Si le quota de participation d’investissement de l’UE devait augmenter jusqu’à 55%, il est évident qu’il serait avantageux de compléter une œuvre fondamentale. Si les rumeurs sont confirmées, il y aura des centaines de millions d’euros’’. Salvini ajoute ‘’n’importe quelle analyse coûts-bénéfices nous dirait que ce serait avantageux de compléter ce chantier qui a vu l’avis favorable de 80% des Piémontais’’. Aucune réponse n’est arrivée du M5S pour défendre une thèse opposée ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/05/2019

Les (vrais) Finlandais progressent légèrement lors des élections européennes.

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Finlande. Lors des élections européennes 2019, les (vrais) Finlandais augmentent légèrement leur score et obtiennent 13,8 % et 2 députés européens, alors que la scission de ce parti [qui était restée au sein du gouvernement] Réforme bleue décroche 0,3 % et pas d’élu.

(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)

Résultats des listes patriotiques lors des élections régionales en Wallonie.

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Belgique. Wallonie. Lors des élections régionales et nationales du 26 mai 2019, les listes patriotiques étaient quasi-inexistantes : Agir a obtenu, où le parti s'est présenté, de très faibles scores.

Les conservateurs du Parti Populaire ont perdu leur unique député régional. Les libéraux des Listes Destexhe n’ont pas percé. Les ultralibéraux de La Droite ont obtenu de faibles scores. Le parti nationaliste radical Nation a décroché, lui aussi, de faibles scores.

(https://www.lesoir.be/225952/article/2019-05-26/elections...)

Thuringe : l'AfD donnée à 20 %.

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Allemagne. Thuringe. Un sondage INSA en vue des élections d'octobre 2019 pour le Parlement de Thuringe donne l'AfD à 20 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Avancée pour les nationalistes flamands lors des régionales à Bruxelles.

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Belgique. Région de Bruxelles-Capitale. Lors des élections régionales du 26 mai 2019, aucun parti patriotique n’a pris part au scrutin au sein du collège francophone. Les conservateurs du Parti Populaire et les libéraux de la Liste Destexhe n’obtiennent pas d’élu.

(https://www.lesoir.be/225952/article/2019-05-26/elections...)

Au sein du collège néerlandophone, la N-VA maintient ses 3 sièges et le Vlaams Belang son siège. Les deux partis progressent en pourcentage.

(https://www.lesoir.be/225952/article/2019-05-26/elections...)

Législatives en Belgique : forte percée du Vlaams Belang.

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Belgique. Lors des élections législatives du 26 mai 2019, le Vlaams Belang passe de 3 à 18 députés et la N-VA recule de 33 à 25. Le Vlaams Belang a présenté aussi des listes en Wallonie lors du scrutin législatif et y a obtenu 18.077 voix. Du côté francophone, les conservateurs du Parti Populaire perdent leur unique siège. Les patriotes du parti Les Belges d'Abord ainsi que d'Agir obtiennent des scores très faibles, ainsi que les libéraux de la Liste Destexhe et les ultralibéraux de La Droite.

(https://www.lesoir.be/225952/article/2019-05-26/elections...)

Pas de formation patriotique présente lors des européennes en Belgique francophone.

Belgique francophone. Lors des élections européennes 2019, aucun parti patriotique n’était présent. La formation conservatrice Parti Populaire recule de 1,3 % et tombe à 4,7 % et n'a pas d'élu.

Vox entre au Parlement européen.

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Espagne. Vox entre au Parlement européen avec 6,2 %.

(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)

La Ligue obtient 38 % chez les jeunes électeurs.

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Italie. L’Institut de recherche SWG établit que la Ligue a obtenu 38 % auprès des jeunes autorisés pour la première fois à voter lors des élections européennes [contre 34,3 % auprès de l’ensemble de l’électorat].

29/05/2019

Danemark : énorme recul du Parti du Peuple danois lors des élections européennes.

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Danemark. Lors des élections européennes 2019, le Parti du Peuple danois subit un énorme recul et tombe de 26,6 % en 2014 à 10,8 %. Il perd 3 de ses 4 sièges de député européen.

La Ligue et Frères d’Italie obtiendraient ensemble une majorité absolue en cas de législatives.

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Italie. Une simulation YouTrend, basée sur les résultats des élections européennes, montre que les deux partis nationalistes, la Ligue et Frères d’Italie, obtiendraient ensemble une majorité absolue à la Chambre des députés et au Sénat en cas de législatives [sans avoir besoin de Forza Italia de Silvio Berlusconi].

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Européennes en Hongrie : 52 % pour le Fidesz et 6,4 % pour le Jobbik.

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Hongrie. Lors des élections européennes de 2019, le Fidesz du Premier ministre Viktor Orban a obtenu 52 % des voix et le Jobbik 6,4 %.

(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)

"Di Maio sous tutelle, Salvini attaque."

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Italie. Revue de presse.

Les conséquences politiques des résultats des élections européennes font les gros titres des médias transalpins. La presse souligne notamment la contestation croissante de L. Di Maio (M5S) par la base de son Mouvement et la volonté de M. Salvini de pousser les réformes chères à son parti, telle que la ‘’flat tax’’ : « Di Maio assiégé au sein du M5S » - ‘’Salvini prévoit un plan de 30 milliards pour la flat tax’’ (Corriere della Sera), « Conte à Salvini : confrontation ou crise »- ‘’Les 5 Etoiles veulent amoindrir le pouvoir de Di Maio’’ (La Stampa), « Salvini décide l’agenda : flat tax à hauteur de 30 mlds, fronde 5 Etoiles contre Di Maio’’ (Sole 24 Ore), « Le M5S place Di Maio sous tutelle » - ‘’Procès interne au leader battu aux élections. Salvini relance la flat tax’’ (Il Messaggero), « Révolte M5S contre Di Maio » (Il Mattino), « Conte : un accord entre Salvini et Di Maio ou ce sera la crise » (Fatto Quotidiano) « Di Maio sous tutelle, Salvini attaque» (Il Giornale).

Les négociations à Bruxelles pour renouveler les postes-clé de l’Union Européenne sont aussi évoquées, la presse écrite soulignant notamment le faible pouvoir de négociation de Rome en raison des résultats des élections européennes et de son déficit élevé : « Europe, l’Italie déjà isolée » - ‘’Bataille entre Macron et Merkel sur la Présidence de la Commission, l’attaque de Salvini isole Rome des négociations’’ (La Repubblica), « Nominations UE, l’Italie en retard » (La Stampa).

Journaux télévisés : la lettre de rappel de la commission européenne sur les comptes publics et le débat politique à la suite des nouveaux équilibres au sein du gouvernement dominent les gros titres.

Réseaux sociaux : L’hashtag #Rousseau (après la décision du fondateur 5 Etoiles D. Casaleggio de faire décider les électeurs du M5S de l’avenir de leur leader Di Maio sur la plateforme ‘’Rousseau’’) est largement dominant.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et C.Lopapa : « Entre Salvini et Conte le défi est ouvert. Le président du Conseil : c’est moi qui décide si l’on doit aller de l’avant. Salvini le soutient en public mais ne veut pas se détourner de son programme. Sur Rixi c’est la guerre : pour le M5S il doit démissionner comme Siri. » : « Salvini a réaffirmé rapidement de nombreuses réformes : flat trax, relance sur la TAV, décret sécurité, suppression de 30 milliards de taxes, couplées à une vidéo postée sur Facebook : c’est comme si sa campagne n’était pas terminée. Par ailleurs, Massimiliano Romeo, chef de groupe de la Ligue au Sénat, annonce que même en cas de condamnation de Rixi demain, il restera à son poste. Dans ce climat délétère, Conte était hier à Bruxelles. Il sait qu’il est désormais considéré comme le « valet » de Matteo Salvini. Malgré tout, Salvini le soutient : « Conte a ma confiance. Je n’ai aucune intention de provoquer de nouvelles élections. » Cependant, il est évident que c’est le leader de la Ligue qui imposera ses conditions lors des prochains Conseil des ministres. »

EDITORIAL, Il Messaggero P. Balduzzi, « La nécessité de changer de cap afin d’assurer une croissance économique » : « L’Italie est l’un des rares pays qui trouvera difficilement des interlocuteurs et des alliés chez les autre Etats de l’Union. Sans doute pas auprès des pro-européens, mais non plus auprès des souverainistes, qui sont moins disposés à assouplir la discipline budgétaire et en tout cas à financer l’endettement d'autrui. Nous sommes désormais sous la loupe des marchés et des institutions européennes. Que peut réserver la stratégie de la Ligue, selon les récentes déclarations de son leader ? Nous connaissons déjà la réponse : le spread a commencé à s’envoler et il continuera de la sorte. Le ministre de l’Economie G. Tria et les autres membres techniques du gouvernement sont en train de faire les comptes. Or, les économies trouvées (le milliard épargné du revenu citoyen et celui obtenu grâce à la lutte contre l’évasion) ne sont pas suffisantes pour ce dont aurait besoin l’Italie. Le gouvernement devrait profiter du consensus qu’il a pour réaliser les réformes peut-être moins populaires mais plus incisives pour assurer la croissance ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini-Di Maio, la mi-juillet est le dernier délai pour une crise gouvernementale » : « Hier, la sensation était que Salvini semblait être le Président du Conseil. Il a commencé à brosser son agenda en accélérant sur la flat tax et a dicté la ligne sur l’Europe et le déficit. Le message qu’il a adressé aux 5 Etoiles et à G. Conte est le suivant : leur rôle est celui de comparse, sinon ils peuvent décider d’ouvrir la crise. Le fait que le leader de la Ligue ait décidé d’aller de l’avant sans avoir eu besoin de consulter au préalable ses alliés ou le Président du Conseil, est assez révélateur. Maintenant, cette sorte de ‘’jeu’’ a une date butoir : la mi-juillet. Au-delà de cette date, il ne sera plus possible d’aller aux élections anticipées car le nouveau Parlement doit être en place avant le 20 octobre, date prévue pour décider du budget. Le dilemme des 5 Etoiles est désormais le suivant : tenter de récupérer un rôle de protagoniste (et du consensus) en misant sur les élections anticipées et aller à l’opposition, en laissant à la Ligue les épines de la loi de finances, ou bien de rester afin de ne pas faire perdre les sièges parlementaires à des élus qui ne le récupéreront jamais étant donnée la désaffection de son électorat ? Entretemps, au Quirinal on attend des indications de la part des deux leaders. Or, l’équilibre avec les 5 Etoiles est encore trop précaire pour pouvoir choisir une ligne. Surtout maintenant qu’apparaissent les premières fissures internes dans le monde des ‘’grillini’’ qui pourraient figer les engrenages du ‘’gouvernement du Capitaine’’ Salvini ».

ARTICLE, Il Messaggero,  S. Canettieri  «Luigi « offre » les démissions. Casaleggio : nous votons sur le Web » : «« L’annonce ce soir à l’assemblée pour calmer la révolte des parlementaires et puis un vote sur Rousseau.  Pour ouvrir une « cabine de régie » ou « de gestion » mais surtout pour que la confiance revienne parmi les membres choisis en septembre 2017. C’est seulement comme ça que Luigi Di Maio pourra aller de l’avant, tout en gardant à l’esprit que le gouvernement pourrait éclater. Désormais l’hypothèse de dire adieu à Ligue n’est plus éloignée. Luigi Di Maio fait face à deux défis importants : d’une part, il doit faire face à la pression que met Matteo Salvini sur le gouvernement, d’autre part, il doit maintenir l’unité au sein des 5 Etoiles, qui risquent d’imploser. En même temps, Di Maio est entré dans la mire des vieux sages des « Cinq Etoiles » : Nicola Morra, Carla Ruocco, Roberta Lombardi. Mais c’est surtout l’activisme de David Casaleggio qui agite le Mouvement en ce moment. Il est convaincu que la crise doit passer -ou être balayée- par la plateforme  Rousseau. Le fils du fondateur a insisté, directement après la défaite des Européennes, pour envoyer une série de messages aux parlementaires fiables pour leurs demander « trois principes à se répartir ».  Un sondage explique la manière dont Casaleggio procède et cela pourrait rapidement se retrouver sur la plateforme des 5 Etoiles. Hier soir encore, Di Maio, a passé une heure à réfléchir sur la manière dont il fallait gérer l’Assemblée de ce soir. A ses côtés, les ministres Alfonso Bonafede et Riccardo Fraccaro mais aussi Stefano Patuanelli et Francesco d’Uva. »

ARTICLE, La Repubblica, Gad Lerner : « De Bossi à Salvini, la langue de la Ligue n’a pas changé. » : « Avec 34%, la Ligue est aujourd’hui capable de rassembler, y compris les « terroni » (expression péjorative pour qualifier les Italiens du Sud). En l’espace d’un peu plus d’un an, elle est devenue le premier parti d’Italie. Le fruit d’une frange de la population, en croissance, qui reconnait comme autorité et source du pouvoir, non pas l’Etat, mais la figure d’un chef, toute trouvée en Matteo Salvini. A ses débuts, le langage de la Ligue était marqué par un fort régionalisme qui excluait, de fait, les étrangers : concours publics sur base ethnico-régionale, maisons populaires réservées aux lombards… Et ses slogans suivaient cette direction : « Indépendance de la Padanie », « D’abord le Nord », « Marre de l’Europe », « D’abord les italiens ». La substance, aujourd’hui, n’a pas changé. La Ligue de Salvini ne peut être qualifiée de nationaliste : son idée de fond reste la même : « Patrons dans notre maison. »

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini, « Renzi appelle ses comités à l’union et freine Zingaretti : ‘’il n’y a rien à fêter’’ » : « Le raisonnement, vu que Salvini a la balle dans son camp, se fait autour de deux scénarios possibles :  si l’on votait en septembre, Renzi serait l’un des rares parlementaires à se sauver avec son collège blindé à Florence ; si par contre le vote avait lieu dans un an, il aurait le temps de construire une formation de centre modéré et faire une alliance avec le PD. »

ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio : « Juncker, ultimatum à Conte : ”Changement ou sanction.” Le président de la Commission rencontre le président du Conseil et confirme la lettre qui engage la procédure d’infraction. Le « spread » est à 290 points. » : « Maintenant le gouvernement italien le sait : la Commission européenne est prête à ouvrir une procédure sur le déficit italien qui enlèvera une grande part de souveraineté en matière de politique économique au Parlement italien pour les prochaines années. C’est ce qu’a communiqué hier Jean-Claude Juncker à Giuseppe Conte en marge d’une rencontre autour du renouvellement de la Commission. Le gouvernement italien a 48 heures pour justifier un trou de 11 milliards entre 2018 et 2019. Les déclarations de Salvini sur le besoin de la part de l’Italie de retrouver sa souveraineté budgétaire, et de modifier les règles de l’UE ne poussent pas à l’optimisme. Après plusieurs semaines de négociations, fixées à deux mois, la procédure devrait prendre effet le 8 juillet prochain. L’Italie devra alors réviser ses comptes pour réduire drastiquement son déficit. Sous peine de lourdes sanctions : une amende de 3.5 milliards, ainsi que la suppression des fonds structurels, vitaux pour le Sud de la péninsule. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le président du vlaams Belang Tom Van Grieken reçu par le Roi.

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Belgique. Un grand moment historique : le président du parti nationaliste flamand Vlaams Belang, Tom Van Grieken, est reçu pour la première fois par le Roi (alors que ce parti avait toujours été dans le passé boycotté par les souverains belges). [Photo Tom Van Grieken et le Roi]

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Tom Van Grieken et le Roi Philippe

Royaume-Uni : le Brexit parti de Nigel Farage gagne les européennes.

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Royaume-Uni. Lors des élections européennes, le Brexit Party de Nigel Farage gagne avec plus de 31,7 % et l’UKIP obtient 3,5 %.

(http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...)

Municipales en Italie.

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Italie. Ce 26 mai 2019, des élections municipales ont eu lieu au sein de diverses municipalités du pays.

À Florence, capitale de la Toscane, le centre-gauche l’emporte au Premier tour.

(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...)

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Résultats dans des chefs-lieux de province :

https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...

Tous les résultats :

https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/

28/05/2019

Le centre-droit emporte les élections régionales au Piémont.

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Italie.  Piémont. Lors des élections régionales du 26 mai 2019, le candidat du centre-droit (Ligue, Forza Italia, Frères d’Italie, …) à la présidence de la région Alberto Cirio (Forza Italia) est élu avec 49,85 %.

La Ligue obtient, lors de l’élection du Parlement du Piémont, 37,1 %, Forza Italia 8,39 %, Frères d’Italie 5,49 %.

Le candidat du M5S à la présidence de la région Giorgio Bertola obtient 13,62% et le M5S 12,55 % lors de l’élection du Parlement.

(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-regionali...)

Geert Wilders poursuit le combat politique.

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Pays-Bas. Le président du PVV, Geert Wilders, estime que la lourde défaite subie par son parti lors des européennes est due à un manque de visibilité. Il rejette toute idée de retrait de la politique.

Il ajoute que son parti doit plus aller expliquer son programme, tout au long de l’années et pas seulement en période électorale, aux citoyens, mais que le PVV ne sera jamais un parti au sein duquel les membres décident de ce qui doit être dit. [Le PVV n’a qu’un membre, Geert Wilders, et n’a pas de structures.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/28/pay...)

Italie : carte du vote arrivé en tête lors des élections européennes pour chaque région.

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Italie. Carte du vote arrivé en tête lors des élections européennes pour chaque région :

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Européennes 2019, législatives 2018, européennes 2014

Vert : Ligue : patriotes

Jaune : M5S : anti-système

Rouge : Parti Démocrate : centre-gauche

"Et maintenant Salvini "donne les 30 jours" à Di Maio."

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Italie. Revue de presse.

Les premières orientations de M. Salvini après sa victoire aux élections européennes font les gros titres des médias italiens :  « Salvini ouvre immédiatement deux fronts » (Corriere della Sera), « Et maintenant Salvini ‘’donne les 30 jours ‘’ à Di Maio » (La Repubblica), « ‘’ Sur la dette, je dirai non à l’Europe ‘’ » (La Stampa), « Salvini dicte l’agenda, M5S en crise » - ‘UE et M5S, Salvini à l’attaque’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Salvini défie l’UE sur les comptes, hausse du spread » (Sole 24 Ore), « Pour les Cinq Etoiles une voie obligée, l’opposition » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, C. Lopapa, Repubblica, « L’ultimatum de Salvini au M5S : six ‘’oui’’ immédiatement ou c’est fini » : « Il l’appelle le ‘’chrono-programme’’ et c’est la liste des six conditions imposées par Salvini à Di Maio et aux siens pour poursuivre l’aventure.  ‘’D’ici cet été, je veux un « oui » concret sur l’autonomie, le décret pour lancer les chantiers, la réduction des impôts, la TAV et la réforme de la justice, en plus de la sécurité déjà au conseil des ministres de mercredi. Sinon il est inutile de rester au pouvoir, on peut retourner voter’’ : telle est la stratégie que le vice-président du Conseil italien Salvini, fort de ses 34,3%, concorde avec Giorgetti (Ligue) et l’état-major de son parti avant de quitter Milan pour rentrer au ministère de l’Intérieur. Di Maio veut une rencontre, Salvini se dit ‘’plus que disponible’’ : ils pourraient se voir ce matin avant que Conte rejoigne Bruxelles pour une rencontre informelle des chefs d’Etat et de gouvernement d’après-vote européen. Mais il est plus probable que ça se fasse demain. »

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Conte soutient le gouvernement et ouvre au ‘’oui’’ pour la TAV. Les doutes sur Salvini : ‘’il veut ma place’’ » : « Dans ces moments de turbulence, Conte admet qu’il semble que Salvini veuille sa place. De nombreux thèmes sont prévus. La TAV est très importante : les discussions avec les partenaires français serviront à gagner du temps et à préparer le terrain le plus fertile pour un ok à la fin. La revoir entièrement, rediscuter les quotas de financement entre Paris et Rome seront les prémisses pour pouvoir monter la justification que le M5S devra donner aux activistes.  Les autonomies régionales seront un autre banc d’essai et comme le dit Di Maio : ‘’il ne faut pas créer des régions de série C. Tout dépendra de comment la loi s’écrira et cela dépend de l’accord entre Conte, Salvini et moi’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le leader de la Ligue relance sur les impôts (et attaque l’UE) » : « Pendant les heures de la « grande émotion », Salvini n’oublie pas le conseil de Giorgetti, c’est-à-dire de ne pas oublier que Matteo Renzi, même en ayant remporté les élections européennes avec 40 % de voix, avait ensuite perdu le contact avec la réalité. Et donc, Salvini rappelle qu’il faut toujours garder les pieds sur terre. Il souligne l’importance de respecter le contrat de gouvernement et surtout que le temps des attaques est fini, il faut travailler pour le pays. Il rassure aussi Di Maio et affirme que le M5S recommencera à croître ».

ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili « Tav, la flat tax, l’autonomie, les conditions des gagnants aux alliés » : «’’C’est du jamais vu : un leader d’un parti politique qui perd la moitié des voix et demande de convoquer un sommet de la majorité’’. Commentant les propos de Luigi di Maio, Salvini ne cache pas son irritation. Et, il présente à son allié haï le compte des trente jours : d’ici fin juin, il veut recevoir une réponse à la requête de la Ligue. Si la réponse est non, notamment par rapport à la liaison Lyon-Turin (Tav) et à l’autonomie, alors ce sera la crise. Des élections auront alors lieues en septembre. Demain, le premier Conseil des Ministres post-vote aura lieu, Salvini a décidé d’y porter le décret de sécurité bis. Dans la soirée, un projet avait circulé : le ministre de l’Intérieur pour des raisons d’ordre public pourrait bloquer les bateaux sur les eaux italiennes en s’appuyant sur les autres ministres compétents, de la Défense et des Transports tout en « informant le président du Conseil des Ministres ». Invoqué par Di Maio, la réunion de la majorité n’a pas encore eu lieu. Pour le moment, ce qui tient le plus à cœur à Salvini, ceux sont les coupes fiscales. La Flat Tax est la première proposition brandie par Salvini dimanche soir. Il l’a relancée hier soir pour toute la journée. Si Salvini veut s’imposer face à Bruxelles, Giuseppe Conte, lui, n’a pas l’intention d’aller à l’encontre de l’avis de Bruxelles. Sur cette opération sur le fisc, Salvini est bien décidé à obtenir la réhabilitation de Siri. »

ARTICLE, Corriere della Sera, E.  Buzzi : « Di Maio, la rencontre avec Di Battista. Maintenant le leadership sera partagé » : « Une rencontre qui donne le feu vert à la troisième phase de la vie du Mouvement ainsi qu’à une redistribution des tâches. Le jour après la défaite du M5S aux élections européennes, il y a eu une rencontre des leaders des Cinq Etoiles, pour trouver une stratégie commune dans le but de surmonter l’impasse. Luigi Di Maio est assiégé par les demandes de clarification et par la nécessité d’une réaction. Ses choix sont dans le collimateur. Tous. Di Maio a affronté la conférence de presse en soulignant la ligne politique et en demandant une rencontre avec le président du Conseil Conte pour repartir immédiatement. Mais autour de lui, les autres leaders sont en train de réfléchir sur l’avenir. Grillo et Casaleggio ont parlé au téléphone et, probablement, le garant a aussi parlé avec Di Battista, qui serait prêt à rentrer avec un rôle important dans la nouvelle structure que le Mouvement va lancer. L’ancien député a, en effet, quelques heures plus tard, confirmé sa disponibilité. Une rencontre de trois heures s’est déroulée au ministère du Développement Economique avec Di Maio et tous les responsables, pour souligner la cohésion. Mais il y a eu aussi des moments de tension, Di Maio a affirmé qu’il est prêt à faire un pas en arrière, mais tous ses collaborateurs lui ont confirmé leur confiance. Le vice-président du Conseil a été d’accord sur la nécessité de maintenir une relation étroite avec le territoire et a assuré sa participation aux prochaines assemblées régionales. La ligne politique reste celle de garder l’identité du Mouvement et de laisser travailler l’allié, mais sans reculer. Et il y a quelqu’un qui dit que si la Ligue veut faire la flat tax, elle doit s’adresser au ministère de l’Economie et Finances, où il y en a beaucoup qui la demandent ».

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, L. De Carolis : « Le tourment de Di Maio : “on débranche ou pas ?” : « Dans ce gouvernement, le M5S est en enfer et la Ligue suffisamment puissante pour prétendre donner toutes les cartes. C’est un désastre pour Di Maio qui doit trouver une solution et regrouper les siens, il s’appuie notamment sur Alessandro Di Battista, son premier conseiller et membre M5S de la première heure. Di Maio doit premièrement comprendre si le M5S veut sa démission. Cependant, le Mouvement ne semble pas vouloir destituer son leader, car les alternatives manquent. Di Battista insiste sur le besoin de retrouver l’identité initiale du M5S, à travers des thèmes comme l’environnement ou la corruption. Di Maio a avoué s’être trompé d’alliés aux élections européennes, reconnaissant un résultat désastreux. Par ailleurs, l’abstention a été forte dans le Sud, ce qui joue en la défaveur du M5S. Cette semaine, la Commission évalue le déficit italien sur 2018, que le revenu de citoyenneté a agrandi : la menace d’une lourde sanction est grande. Conte et Di Maio souhaitent que le gouvernement aille de l’avant, tandis que Di Battista assure que les valeurs du Mouvement seront défendues. La ligne du M5S est de continuer, et d’insister, « parce que si nous faisons tomber le gouvernement, les gens ne comprendraient pas », explique Di Maio. Mais le vainqueur est bien Salvini, et les cartes sont dans ses mains. »

ARTICLE Sole 24 Ore R. D’Alimonte « Le Sud a été déterminant pour le renversement des pouvoirs entre la Ligue et le M5S » : « Avec la ‘’Ligue du Nord’’, Salvini a réussi à dépasser la barre des 40% des voix en Vénétie et en Lombardie, à remporter les élections régionales au Piémont et à faire de la Ligue le premier parti en Emilie-Romagne. Avec la ‘’Ligue du Sud’’, il a pratiquement multiplié par 4 son score dans les régions méridionales en passant de 6,2 à 23,5%. Salvini a été habile mais il a également eu de la chance : la coïncidence des élections européennes et locales, ce qui l’a favorisé clairement, aux dépens du M5S. Pour les 5 Etoiles, ces élections semblent révéler une fracture profonde avec une partie significative de son électorat. Et soulèvent plusieurs doutes sur son avenir. Quant au PD, Zingaretti a réussi à donner une physionomie et une unité au parti. Toutefois, il ne faut pas se faire piéger par les pourcentages : en 2018 le PD de Renzi avait remporté 6 153 081 voix, le PD de Zingaretti 6 050 351. Le chemin pour revenir au gouvernement est très compliqué ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « La route habituelle pour les vainqueurs » : « Les problèmes de la victoire, comme disait Wiston Churchill, sont plus plaisants mais pas moins exigeants que ceux de la défaite. Matteo Salvini expérimentera sans doute par lui-même cette vérité alors que la vie politique va s’intensifier d’ici les prochains jours. Le leader victorieux se retrouve devant une série de difficultés découlant de la faiblesse du vaincu Di Maio. Ce dernier se retrouve avec des votes diminués. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Dette, l’Italie risque la lettre UE » : « Une rencontre, qui était déjà prévue depuis longtemps a eu lieu hier au Palais Chigi. Cette salle de contrôle devait prendre deux décisions immédiates : ce qu’il fallait écrire dans la lettre que le gouvernement doit envoyer à la Commission UE dans les jours à venir et, avant même, ce que le président du Conseil Conte pourra dire à Jean- Claude Juncker, ce soir à Bruxelles, pour le rassurer sur la situation italienne. Juncker devra probablement gérer la situation du budget italien en automne, dans l’attente de l’élection du prochain président de la Commission, et il a donc choisi de ne pas attendre le dernier moment pour annoncer la procédure pour déficit excessif. L’année dernière, le gouvernement de Paolo Gentiloni s’était engagé, pour éviter la procédure, à réduire de 0,3 % du PIB le déficit ‘’ structurel ‘’. Il y a une autre raison derrière cette annonce de Juncker et de Moscovici : ils ne sont pas convaincus du programme italien de cette année ni de celui de l’année prochaine. Bruxelles a remarqué que les leaders du gouvernement italien sont en train de promettre des fortes coupes aux impôts (la flat tax), malgré des comptes pas clairs mais, en même temps, ils excluent l’augmentation de la TVA. La rencontre d’hier répondait, en fait, à la nécessité de faire comprendre à la Commission que la situation économique italienne est meilleure que prévue mais peut-être que cela ne suffira pas. Les ministres des Finances européens devront décider d’ici le 9-10 juillet. À la suite des déclarations d’hier de Salvini, qui a refusé l’approche à la procédure, les investisseurs ont vendu les bons Italiens, en faisant augmenter de 13 points le spread. Il s’agit donc d’une situation très délicate et dangereuse, que Juncker ne veut pas laisser ouverte. Bruxelles se sent trompé par les engagements non respectés de l’Italie, tandis que la dette augmente. La Commission a affirmé de comprendre les inconvénients d’ouvrir la procédure, mais elle s’est aussi demandé l’utilité de ne pas le faire ».

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, S. Feltri : « L’Italie va seule contre l’austérité. » : « Après sa victoire aux européennes Salvini a annoncé un changement dans le mode de fonctionnement de l’UE, avec davantage de marge laissée aux Etats membres dans leur gestion financière. Cependant, la Commission est prête à ouvrir une procédure contre l’Italie pour déficit excessif en 2018, elle risque une sanction de 3.5 milliards d’euros. L’actuelle Commission Juncker restera encore quelques mois et gèrera cette affaire, d’autant que la composition du prochain Parlement européen ne sera pas très différente de l’actuelle (entre Socialistes, Libéraux et Populaires), malgré une poussée des partis souverainistes. La possible procédure envers l’Italie sera dévoilée le 5 juin prochain, ainsi que l’ensemble des recommandations spécifiques pour chaque pays, et sera discutée et votée au Conseil européen du 20 juin. L’attention des marchés, bien disposés à l’égard de la Ligue, sera forte. La Ligue de Salvini est assez isolée au sein de la nouvelle Union, et il sera compliqué pour l’Italie de demander une révision des règles budgétaires. L’axe méditerranéen qui faisait opposition aux pays du Nord, guidés par l’Allemagne, est en train de se fracturer. En Grèce, se profile le retour au pouvoir de la Nouvelle Démocratie, au détriment de Tsipras. L’UE a vanté le retour à la stabilité budgétaire de l’Espagne et du Portugal. En effet, Salvini se retrouve isolé dans sa volonté de défendre le droit à la souveraineté budgétaire. Par ailleurs, certaines normes européennes se sont insérées dans la Constitution italienne, et engager une réforme de la loi italienne enverrait un message fort aux marchés. Si Salvini et Conte s’y essayent, les réactions risquent d’être douloureuses pour l’Italie. »

EDITORIAL, Maurizio Molinari, directeur la Stampa, « Souverainistes avec racines en Italie » : « Lors des élections européennes de dimanche, l’Italie a montré trois caractéristiques qui en soulignent le rôle de laboratoire du populisme européen. La première a trait à la fluidité de l’électorat, dont une composante importante change rapidement d’avis, ce qui affaiblit les forces politiques. La seconde caractéristique est liée au fait que le total des électeurs de la Ligue et des Cinq étoiles reste stable dans l’ensemble par rapport aux élections de l’an passé : donc, la protestation vis-à-vis des partis traditionaux reste valable. Mais la troisième caractéristique populiste qui a le plus conditionné le vote italien c’est le petit crucifix que Salvini montre dans son discours sur la victoire de la Ligue et qui met en avant le facteur-clé qui lui a permis de dévaliser les voix de l’allié–rival : le rappel à l’identité ethnico-nationale.  Ces racines ethniques sont communes à Salvini et à ses alliés Le Pen et Farage. Il est impossible de savoir ce que la tentative de transformer le souverainisme est une entité politique organisée à Strasbourg   comme destin mais il est certain que c’est un processus dont la genèse se fait dans notre pays laboratoire ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Allemagne : 11 sièges européens pour l'AfD et 6 pour la CSU.

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Allemagne. Lors des élections européennes 2019, l’AfD obtient 11 % (soit + 3,9 points) et 11 sièges (soit +4). La CSU décroche 6,3 % (soit+1 point) et 6 sièges (soit + 1).

(https://www.bundeswahlleiter.de/europawahlen/2019/ergebni...)

Pays-Bas : après le Brexit, le PVV et le FvD obtiendront chacun un siège en plus.

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Pays-Bas. Lors des élections européennes 2019, le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet décroche 10,9 % (soit + 10,9) et fait son entrée au Parlement européen en obtenant 3 sièges alors que l’autre parti patriotique, le PVV de Geert Wilders, chute de plus de 6 points et obtient 3,5 %. Le PVV perd ses 4 députés européens, mais devrait en obtenir un à la suite de l’attribution de sièges supplémentaires après le Brexit. Le Forum voor Démocratie devrait aussi en recevoir un après le Brexit, ainsi que le parti libéral de droite VVD.

Le groupe des députés FPÖ désormais dirigé par Hofer et Kickl.

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Autriche. Le groupe des élus du FPÖ à la Chambre des députés a élu, à l’unanimité, Norbert Hofer en tant que président du groupe et Herbert Kickl en tant que président exécutif.

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Norbert Hofer et Herbert Kickl

27/05/2019

Site Internet avec les résultats des élections européennes dans chaque pays.

Europe. Résultats des élections européennes dans chaque pays :

http://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/election...