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17/05/2021

"Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre."

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Italie. Revue de presse. 

ARTICLE, La Repubblica, « Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre » : « Ces prochaines semaines, ce ne sera pas lui, jure Salvini, qui mettra Draghi en difficulté. Mais ses doutes, qu’il a confiés [samedi, ndlr] à la Repubblica sur la capacité de cette majorité à lancer des réformes ont fait resurgir de vieilles ombres, d'anciennes peurs. Et déclenché les protestations du PD et des M5 mais ont aussi fragilisé Salvini au sein du centre-droit. D'un côté, ses compagnons de route gouvernementaux, ceux de Forza Italia, qui ne le soutiennent que formellement en disant que ce sont les autres, les jaunes et les rouges, qui déstabilisent. Mais ils sont aussi les premiers à souligner que des réformes doivent être faites. C'est ce qu'affirme le coordinateur Antonio Tajani, en rappelant le besoin de réformer la bureaucratie. C'est ce que répète le chef du groupe bleu de la Chambre, Roberto Occhiuto, en ajoutant les lois sur la justice et les impôts, celles sur la réalisation desquelles Salvini a plus de doutes. Au sein de Forza Italia, nombreux sont ceux qui pensent que le secrétaire de la Ligue a pour objectif le vote anticipé en mars, et pour cette raison, milite pour envoyer Draghi au Quirinal. Cette hypothèse ne plaît pas aux nombreux parlementaires qui craignent de ne pas être réélus. Les autres alliés du centre droit, chez Fratelli d'Italia, n'ont pas réclamé des "élections toute de suite" depuis un certain temps, et ce n'est pas un hasard. Giorgia Meloni sait qu'attendre 2023 signifierait profiter à nouveau de sa position solitaire dans l'opposition et faire ce dépassement contre la Ligue qui la conduirait à être la première candidate de la coalition. Une éventualité que la présidente de FdI ne cache même plus : "Je me prépare à gouverner la nation. Je suis prête - a dit Meloni hier - à faire ce que les Italiens me demandent de faire en prenant la mesure de la responsabilité. Que ferais-je en politique si je n'étais pas prêt à relever les défis ?" En bref, l'ancienne ministre, âgée de 44 ans, se propose ouvertement - c'est une nouveauté - comme la première femme Premier ministre de l'histoire italienne. Une phrase qui a un destinataire précis : Salvini lui-même. Cependant, Giorgia Meloni n'est pas pressée, elle observe les sondages "qui augmentent, qui augmentent, qui augmentent" et sait qu'éloigner la date des élections, jusqu'à l'échéance naturelle, pourrait l'aider. Autre non-coïncidence, Draghi au Quirinal n’est pas une hypothèse qu’elle rejette : "Moi, contrairement à Salvini, je n'ai pas encore décidé.“ En bref, le secrétaire de la Ligue risque de rester isolé dans sa ligne. Et on ressent le silence de ses collègues de parti, à commencer par les grands, qui n'ont pas commenté sa sortie sur les réformes "compliquées". Aussi parce que la tactique de Salvini pour aller aux urnes s'arrête devant une inconnue : la volonté de Draghi de se présenter au Quirinal. Que fera le dirigeant de la Ligue s'il n’y ava pas ? "Ah je ne pense vraiment pas qu'on laisserait le gouvernement à une majorité Ursula, comme l'espère le PD : les Italiens ne méritent pas qu'on leur impose une énième formule politique sans vote", estime le léghiste Claudio Borghi. Dernière question : si Draghi devait rester au Palazzo Chigi, Salvini aurait-il un autre nom pour le Quirinal ? Derrière cette question se cache la crainte de beaucoup, parmi les dirigeants et les sherpas de la coalition : que le centre-droit se divise et rate l'occasion d'être décisif, pour la première fois, dans l'élection du chef de l'État. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Mara Carfagna, ministre pour le Sud et la Cohésion sociale (Forza Italia), « Finissons-en avec les étiquettes politiques, personne n’aura le courage de faire tomber ce gouvernement » : « Concernant l’opposition sur la question des réformes au sein de la majorité [la Ligue veut qu’elles soient menées par le prochain gouvernement alors que le Parti démocrate veut engager le processus dès maintenant], sans réformes le plan de Relance ne pourrait tout simplement pas exister, sans réformes nous n’aurons ni fonds européens, ni nouvelles infrastructures, ni relance, ni création d’emplois. Ce gouvernement a été mis sur pied précisément dans ce but. Pour Forza Italia, le fisc et la justice sont les domaines de priorité, de même que la simplification de toutes les procédures publiques. Il y a un autre point dans le Plan de relance très important à mes yeux : celui de la définition des ‘Niveaux essentiels de prestation’ qui permettront de combler le fossé qui persiste au sein du territoire, en particulier entre le Nord et le Sud de la Péninsule. Tous nos concitoyens doivent avoir accès aux mêmes services minimums, en partant de l’eau potable, des égouts et des routes. Par ailleurs, je pense que nous avons effectivement besoin d’une loi contre l’homophobie et la transphobie mais ces lois ne peuvent pas être récupérées comme des étendards par les partis. Malgré tous les conflits, personne n’aura le courage de faire tomber Draghi en ce moment. Forza Italia, en tant que libéraux, nous représentons le barycentre de cette coalition. Sergio Mattarella grâce à sa sagesse a su être le Président de tous les Italiens malgré les diverses crises, je pense donc à la difficulté que nous aurons à trouver un successeur à la hauteur. Concernant la pandémie, nous voyons que la stratégie du ‘’risque calculé’’ et de la prudence a payé et le gouvernement est prêt à maintenir cet effort pour une sortie progressive de la crise. Il doit maintenant faire en sorte que personne n’ait à renoncer à la deuxième injection parce qu’elle aurait lieu sur le lieu de vacances en optimisant la vaccination et les rappels dans les zones les plus touristiques. “

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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