Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2022

Le Parti du Progrès est donné à 16 %.

Fpr.jpg

Norvège. Le Parti du Progrès, qui fait campagne contre la vie chère, est donné à 16 %, soit + 3 points en un mois, au sein d’un sondage Norstat.

Conférence d'Identité et Démocratie à Anvers.

ID.jpg

VB.jpg

PVV.jpg

Fidesz.png

Ligue.jpg

Ekre.jpg

Chega.png

FPÖ.jpg

RN.png

UE. Le parti européen Identité et Démocratie a tenu un congrès à Anvers (Antwerpen) en Belgique ce 23 juin 2022, sous le slogan « Notre Europe ». Une déclaration intitulée « Déclaration d'Anvers » a été émise. Elle vise à dénoncer les dérives antinationales de l'Union Européenne. Marine Le Pen, retenue en France par les conséquences du succès électoral de son parti, a envoyé un message vidéo.

OE 3.jpeg

Le président du parti européen Identité et Démocratie et député européen du Vlaams Belang Gerolf Annemans (Flandre-Belgique)

OE 1.jpeg

Le président du PVV Geert Wilders (Pays-Bas)

OE 4.jpeg

Le ministre hongrois de la Justice Judit Varga (Fidesz)

OE 5.jpeg

OE 6.jpeg

Judit Varga parle

OE 7.jpeg

Marco Campomenosi de la Ligue (Italie)

OE 10.jpeg

Le président de l'EKRE et ex-ministre des Finances Martin Helme (Estonie)

OE 11.jpeg

Le dirigeant de Chega André Ventura (Portugal)

V 1.jpeg

Harald Vilimsky du FPÖ (Autriche)

Marine 1.jpg

Le message vidéo de Marine Le Pen

Tom Van Grieken.jpeg

Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken (Flandre-Belgique)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/11/con...)

"6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil Européen de jeudi, et notamment sur l’accord sur le statut de candidat à l’Ukraine et la Moldavie. On relève aussi l’idée d’un nouveau conseil extraordinaire en juillet dédié notamment au sujet de l’énergie, à l’occasion duquel la question du  prix-plafond pour le gaz devrait être soutenue par l’Italie, avec l’appui de la France selon la presse : « Ukraine, le oui de l’Europe » - Feu vert à la candidature de Kiev et de la Moldavie. Zelensky salue le « début de l’avenir ». Des négociations sont en cours sur le prix-plafond du gaz, Draghi fait pression et demande un sommet extraordinaire en juillet (Corriere della Sera), « Un Plan de relance pour le gaz » - Rome et Paris proposent un plan d’aides pour contraster l’augmentation de l’énergie et demandent un sommet extraordinaire en juillet. Les Vingt-Sept disent oui à l’Ukraine et à la Moldavie (La Repubblica), « L’UE ouvre ses portes à l’Ukraine » - Le ministre de la transition écologique Cingolani assure que l’Italie a suffisamment de réserves de gaz et évoque la nécessité de passer au nucléaire propre d’ici 2030 (La Stampa), « Gaz, un prix plafonné à partir de juillet » - L’entente entre Macron et Draghi pour un accord rapide en UE. L’Union dit oui à la candidature de l’Ukraine (Il Messaggero), « Un sommet en juillet sur le gaz » (Sole 24 Ore) « Un morceau de Russie en Europe » - Une décision historique a été prise à Bruxelles pour la candidature de l’Ukraine et de la Moldavie que Poutine considère comme « siennes » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito : « Blocus de Kaliningrad, l’Union Européenne offre sa médiation mais demande le respect de l’embargo » : « “La Commission européenne – explique Joseph Borrell – mettra au clair des lignes directrices car nous ne voulons pas de blocus ni interdire les échanges entre la Russie et Kaliningrad. Nous avons deux objectifs : empêcher le contournement des sanctions et ne pas bloquer les échanges ». En somme, Bruxelles fournira une interprétation des sanctions pour lesquelles la traversée de la Lituanie – en particulier en provenance de Biélorussie – sera une sorte de « servitude ». Naturellement, l’Union Européenne s’inquiète du fait que l’embargo puisse être violé et que des armes propres à frapper les pays voisins ne soient transportées dans la région. La préoccupation principale de Bruxelles est ne pas ouvrir un autre front avec Moscou et, surtout, de ne pas exposer les membres baltiques de l’UE à de possibles mesures de rétorsion de la part de la Russie. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « L’UE souhaite la bienvenue à Kiev » - C’est un message politique que les Vingt-Sept adressent à Poutine. Les pays des Balkans s’indignent de l’absence de progrès dans leurs dossiers : « L’accélération dont ont bénéficié Kiev, Chisinau et Tbilissi est liée au contexte de guerre, comme l’a expliqué le Président français Emmanuel Macron lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion sur l’élargissement. Il s’agit surtout d’un « message politique » adressé à la Russie et un geste d’« unité et de force » de l’Union Européenne. Mais c’est aussi une manière de répondre au mécontentement des Balkans occidentaux. Les Premiers ministres albanais et macédonien et le Président serbe ont affiché leur amertume lors d’une conférence conjointe. Le Président Macron a reconnu que la Macédoine du Nord a fait « un travail historique avec le courage de certains dirigeants comme Zoran Zayev qui ont pris tous les risques pour changer leur Constitution, le nom de leur pays ». Puis il a critiqué Sophia, en expliquant qu’« un accord est très proche ». La Présidence française a présenté une proposition, en tentant de jouer les médiateurs entre les demandes bulgares et ce qu’il peut encore céder à la Macédoine du Nord. Le processus d’adhésion est un parcours long et compliqué. C’est dans ce contexte qu’arrive la proposition de Macron pour la création d’une Communauté politique européenne, sur laquelle les dirigeants européens ont commencé à parler. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Entente avec Macron et feu vert de Scholz : Draghi fait pression pour un sommet extraordinaire sur le gaz. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Breda « L’appel de Mattarella contre l’équidistance » : « Lors de son allocution pendant la Conférence sur la coopération au développement qui s’est tenue à Rome, le Chef de l’Etat a dressé la liste de tous les conséquences de la guerre en Ukraine. Son mémorandum semble adressé notamment à ceux qui insistent à prêcher l’équidistance entre les agresseurs et les agressés, qui ne changent pas d’avis et qui semblent ne pas comprendre le prix qu’est en train de payé le monde entier. Le président pense naturellement à l'urgence alimentaire qui menace le bassin méditerranéen et l'Afrique. Un drame qui, ajoute-t-il, "accentue la crise de la gestion de la dette extérieure de nombreux pays". Un épilogue provisoire, mais déjà lourd. "Le fruit amer d'un conflit déclenché par la Russie à partir d'ambitions anachroniques de pouvoir et qui exige - et ici sa voix monte d'une octave - une réponse claire, unie et solidaire, afin de parvenir au rétablissement des conditions de paix". Voici le point politique de ce qui, pour le chef de l'État, devrait être le prochain choix de la communauté internationale et de l'Italie. » 

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, V. Pacelli et S. Vergine : « Bonus fantôme : moins de 50% des Ukrainiens réfugiés en Italie ont touché les aides promises. » 

SONDAGE, La Repubblica, A. Ziniti : « Sont citoyens ceux qui ont étudié ici. 6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae » : « 6 Italiens sur 10 ne savent pas comment les enfants d’étrangers, nés en Italie ou arrivés dans le pays en très bas âge, peuvent obtenir la citoyenneté italienne. Si on leur explique que 877 000 enfants (1 sur 10) qui fréquentent nos écoles attendent d’obtenir la citoyenneté, même les électeurs de la Ligue et de Fratelli d’Italia se disent favorables au jus scholae et ce, à des pourcentages non-négligeables (48% pour la Ligue et 35% pour Fdi). Il existe donc une majorité transversale qui approuve l’octroi de la citoyenneté italienne aux enfants d’étrangers scolarisés en Italie. Voilà les résultats surprenants du sondage commandé à Youtrend/Quorum par Action Aid, une association qui se bat depuis des années pour le jus scholae et qui, à l’occasion de ses cinquante ans, sera reçue aujourd’hui par le Président Mattarella. 59% des sondés se disent favorables au projet de loi. Surprise : il n’y pas que les électeurs des partis qui soutiennent le décret-loi au Parlement, mais également 48% de ceux qui se déclarent électeurs de la Ligue et 35% de Fratelli d’Italia. Plus encore : après avoir précisé aux sondés le nombre réel d’enfants concernés, 25% des électeurs de la Ligue et 20% de FdI se disent encore plus favorables. 12% des électeurs léghistes et 6% des électeurs FdI vont même jusqu’à dessiner l’hypothèse de changer leur vote, pour cette raison, aux prochaines élections. A la question, sur le jus soli, posée en ces termes : « Les enfants nés en Italie devraient toujours disposer de la citoyenneté italienne ? », 62.9% des sondés se déclarent favorables et presque un électeur sur deux de la Ligue (49%) et de FdI (47%). Pour 64% des sondés, il est grave que les enfants puissent ne pas se sentir reconnus par un pays dans lequel ils vivent depuis qu’ils sont enfants, pour 38%, il est grave qu’ils ne puissent pas accéder aux concours publics, pour 33%, qu’ils ne puissent pas voter et pour 31% qu’ils ne puissent pas représenter l’Italie lors de compétitions sportives ou doivent renoncer aux voyages scolaires. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/06/2022

"Grillo, énervé par les querelles internes, annule sa visite à Rome."

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La scission au sein du M5S avec le départ de son ancien dirigeant L. Di Maio et d’une soixantaine de parlementaires opposés à la ligne du Mouvement sur l’Ukraine fait toujours les gros titres de la presse italienne. Dans l’ensemble, les observateurs relèvent qu’à ce stade, le soutien de la majorité au gouvernement Draghi demeure, malgré quelques possibles turbulences : « Conte ne cherche pas la rupture et dit « oui » à Draghi » - Le M5S soutient encore le gouvernement. La résolution pour l’envoi d’armes à Kiev passe aussi à la Chambre, 61 parlementaires suivent Di Maio (Corriere della Sera), « Beppe Grillo sur la sellette » - Les critiques internes contre la gestion de la crise par le fondateur du Mouvement montent mais Conte le défend. Berlusconi fait l’éloge de Di Maio ; le PD se dit prêt à dialoguer à la fois avec les 5 Etoiles et avec les parlementaires qui suivent Di Maio (La Repubblica), « Conte, premières failles au sein du parti » - L’ancien Président du Conseil confirme son soutien au gouvernement Draghi mais les 5 Etoiles fidèles au Mouvement se divisent. Grillo, énervé par les querelles internes, annule sa visite à Rome (Il Messaggero), « Draghi exploite Di Maio pour redevenir le seigneur de la guerre » (Fatto Quotidiano). La décision du gouvernement de prolonger les aides économiques contre la flambée des prix énergétiques est aussi citée « Energie : 3,2 milliards ont été alloués » - Alerte sècheresse : les entreprises sur le Po ferment (Sole 24 Ore), « Factures, une remise à hauteur de 3 milliards a été décidée » - Les aides économiques pour les ménages et les entreprises ont été prorogées de trois mois (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement les mesures contre la hausse des prix de l’énergie adoptées hier en Conseil des ministres, l’adoption à la Chambre de la résolution pour l’envoi d’armes à Kiev, la création du nouveau groupe parlementaire dirigé par le ministre L. Di Maio, l’intensification du conflit dans le sud du Donbass et le nouveau paquet de sanctions contre Moscou que le président J. Biden proposera au G7.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Le bouclier de l’Europe pour affronter l’échéance de la Loi de finances » : « Le rendez-vous au Quirinal entre Mattarella et Draghi en vue du Conseil européen n’était pas l’occasion d’évoquer la situation politique intérieure. Du reste, la crise du M5S n’a pas provoqué de crise de gouvernement. Toutefois, l’analyse des thématiques qui seront au cœur du prochain sommet à Bruxelles sont liées à la situation interne. L’automne approche, entre inflation, flambée des prix des matières premières et hausse des taux d’intérêt. Au Quirinal, l’analyse faite est que sans une aide européenne on risque de voir apparaitre de fortes tensions sociales. Uniquement si des politiques de soutien aux économies sont adoptées, il sera alors possible de sauver la tenue de l’euro et de l’Europe, en surmontant ainsi cette « phase critique ». En même temps, l’Italie devra réaliser toutes les réformes structurelles sur lesquelles sera mesurée l’action du gouvernement. Draghi est conscient du fait que la stabilité de son gouvernement dépend de l’instabilité (croissante) des partis qui le soutiennent. A l’automne, il y aura la présentation de la Loi de finances, la dernière avant les élections législatives. Il sera difficile de trouver un compromis entre le peu de ressources disponibles et la nécessité des partis de ne pas se présenter les mains vides devant leurs électeurs. Draghi n’est pas disposé à un jeu au rabais, que ce soit sur l’Ukraine ou sur le budget. Il l’a fait comprendre clairement lors de son allocution aux Chambres. Pour le reste, le tout dépendra des partis. Certains voudraient même anticiper les élections de mai dès le mois de mars, juste après l’adoption de la loi de finances. Comme ce fut le cas pour Mario Monti. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/06/2022

Réaction de Giorgia Meloni à la scission au sein du M5S.

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare à propos du départ de Luigi Di Maio du M5S qu’elle n’a jamais vu un parti se scinder en deux morceaux tout en continuant à voir les deux morceaux rester dans le même gouvernement en votant les mêmes lois.

Meloni 1.jpeg

Giorgia Meloni

Le congrès de l'AfD à Riesa s'est terminé plus tôt que prévu.

AfD.jpg

Allemagne. Ce dimanche 19 juin 2022, le congrès de l’AfD à Riesa s’est terminé prématurément après de lourdes disputes. 55 % des délégués ont voté en faveur de cette fin avancée du congrès et 45 % contre.

Une résolution sur la politique européenne – prônant une dissolution consensuelle de l’Union Européenne –, qui avait été présentée, entre autres, par l’aile nationaliste de Björn Höcke, a révélé de profonds clivages, portant notamment sur le fait que la résolution, qui appelle à un rapprochement avec la Russie, ne mentionne les événements d’Ukraine que comme un « conflit » et pas en  tant qu’ « agression ».

Les dirigeants du parti –  Tino Chrupalla, Alice Weidel et le président d’honneur Alexander Gauland – sont alors intervenus afin d’obtenir le transfert de cette résolution vers la direction du parti – pour plus de réflexions.

Le président honoraire de l'AfD Alexander Gauland rappelle désormais son parti à l'ordre.

La Deutsche Bahn condamnée pour s'être adressée à un client en tant qu'homme.

Allemagne. Le haut-tribunal de l’État de Hesse à Francfort-sur-le-Main a condamné les chemins de fer allemands (Deutsche Bahn), pourtant fer de lance du combat pour la « diversité » sexuelle, à 1.000 euros pour discrimination car ceux-ci se sont adressés à un client en tant que « M. », pour Monsieur.

En conséquence, la Deutsche Bahn ne pourra plus s’adresser aux clients en tant qu’hommes (M.) ou femmes (F.) et devra donc modifier son système informatique.

DB.jpg

Süd-Tiroler Freiheit fête ses 15 ans.

Süd-Tiroler Freiheit.jpg

Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit fête ses 15 ans.

STF.png

"Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la scission au sein du M5S et la création d’un nouveau groupe parlementaire par le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio en soutien du gouvernement Draghi. Pour la presse, c’est une énième rupture pour le M5S, mais cette fois-ci dans le cadre d’une crise majeure du mouvement de B. Grillo, avec le départ d’une soixantaine de parlementaires qui suivent le ministre des affaires étrangères et affirment leur soutien à l’exécutif. « Le séisme Di Maio frappe les 5 Etoiles » - Le ministre des affaires étrangères quitte le Mouvement en accusant les anciens collègues d’ambiguïté et d’irresponsabilité. Conte minimise : je m’y attendais. La résolution sur les aides à l’Ukraine a été adoptée (Corriere della Sera), « Poussière de 5 Etoiles » - C’est la scission au M5S sur la guerre et la limite du second mandat. Di Maio quitte le mouvement avec une soixantaine d’élus et créé un nouveau groupe parlementaire « Insieme per il Futuro ». Draghi exclut toute possibilité de remaniement. Conte répond : nous avons été attaqués mais nous restons dans la majorité (La Repubblica), « Draghi fait plier Conte et Di Maio quitte le M5S » - le Sénat adopte la résolution pour l’envoi d’armes à l’Ukraine (La Stampa), « Di Maio s’en va, c’est la scission au M5S » - L’annonce a été donnée après une entrevue avec le Président Mattarella : on courrait le risque d’affaiblir le pays, explique Di Maio (Il Messaggero), « Di Maio libère le M5S et crée un nouveau parti de centre » - Le ministre, fidèle à Draghi, fait de la Ligue le premier groupe parlementaire (Fatto Quotidiano), « Les obsèques du grillisme » - Draghi remporte son pari sur l’envoi d’armes mais craint maintenant les turbulences au sein de la majorité (Il Giornale).  

Les JT couvrent essentiellement la scission au sein du M5Sl’adoption au Sénat de la résolution pour l’envoi d’armes à Kievles tensions entre Moscou et Vilnius et l’intensification des frappes sur la ville de Kharkiv, et enfin le début du baccalauréat en Italie.

ARTICLE, Il Foglio « Le golden power contre Poutine » - Il n’y a pas que les sanctions, Draghi bloque les achats d’un colosse russe de l’énergie : « Par le biais d’un décret du conseil des ministres et en faisant appel au « golden power », Draghi a empêché le rachat d’une entreprise italienne leader en Europe dans la production de gaz en bouteille et de système de stockage de gaz à haute pression, Faber, par le russe GasTech. La famille Toffolutti est à l'avant-garde dans les domaines du bio-méthane, de l'hydrogène, des gaz techniques et médicaux, des secteurs aux énormes perspectives d'avenir sur auxquels, par ailleurs, le Plan de relance consacre environ neuf milliards d'euros d'investissements. Le quotidien Il Gazzettino écrit que les propriétaires de l’usine Faber n'auraient pas de grandes difficultés à trouver d'autres acheteurs, car il y a eu des offres du fonds français Tikehau et de la Clessidra de la famille italienne Pesenti. Draghi a utilisé des pouvoirs spéciaux à cinq reprises par le passé, toujours pour bloquer les rachats par les Chinois, mais c'est la première fois que cela se produit contre la Russie. »

 PREMIER PLAN, La Repubblica, « Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui "Je suis du bon côté de l'histoire" : «   Onze sénateurs, 51 députés : c'est la plus grande scission jamais vue dans l'histoire du M5S, mais aussi dans l'histoire de la République. Finalement, après des mois de tergiversations, Luigi Di Maio s'en va vraiment. Il emmène avec lui des élus de poids : un vice-ministre de l'économie (Laura Castelli), quatre sous-secrétaires (Pierpaolo Sileri, Dalila Nesci, Manlio Di Stefano et Anna Macina) et quatre présidents de commission. Il y a ensuite d'autres grands noms de l'histoire du Mouvement : l'ancien ministre Vincenzo Spadafora, Carla Ruocco qui faisait partie des membres de la direction à l'époque de Gianroberto Casaleggio, d'anciens sous-secrétaires comme Gianluca Vacca et Simone Valente. A ce stade, en plus des possibles revers pour le gouvernement, le groupe 5 étoiles, qui en 2018 était arrivé fort d'effectifs conséquents, 339 élus, n’en a plus aujourd'hui que 165. Ces derniers jours, la polémique s’est cristallisée sur le vote de la motion contre l’envoi d’armes à l’Ukraine. Un débat né de la nécessité de clarifier certaines déclarations des dirigeants du M5S. Poutine continue de bombarder dans ces minutes. Nous ne pouvons pas nous permettre l'ambiguïté". Et encore : "Lorsque nous recevons le soutien des agresseurs de l'Ukraine, nous ne répondons pas par le silence et l'indifférence, mais par l'indignation, car nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire. Nous devons nous tenir aux côtés du "monde libre". Le moment de la scission, le jour même où le Mouvement était de toute façon en train de trouver un accord avec le gouvernement sur le texte de la résolution votée à la chambre, a causé une certaine surprise. Si elle avait eu lieu à l'occasion d'une rupture entre Draghi et Giuseppe Conte, elle aurait peut-être été plus justifiée d'un point de vue médiatique, mais à ce stade - c'est ce que disaient tous les parlementaires - le ton était monté à tel point que la coexistence aurait été impossible. Une question reste donc ouverte : le M5S va-t-il maintenant demander aux transfuges du gouvernement de quitter " leurs postes " ? Et le demandera-t-il à Draghi ? ». 

PREMIER PLAN, La Stampa, « il y en a assez du populisme" Di Maio se sépare du mouvement avec 61 députés », de Niccolò Carratelli : « En fin de compte, la véritable scission, si souvent évoquée, c’est lui qui l’a provoquée. Lui qui a été le leader et le visage institutionnel du Mouvement 5 étoiles, lui qui, il y a quelques semaines encore, assurait : "Le Mouvement est ma maison et je reste ici". Le moment est venu de faire "un choix douloureux que je n'aurais jamais imaginé devoir faire", explique Luigi Di Maio. « Aujourd'hui nous quittons ce qui, à partir de demain, ne sera plus la première force politique du Parlement". Il prend au M5S 50 députés et au moins onze sénateurs, suffisamment pour créer des groupes autonomes. Ce nouveau groupe, « Ensemble pour l'avenir », "ne sera pas une force politique personnelle, il n'y aura pas de place pour la haine, le populisme, la souveraineté et l'extrémisme. Les premiers interlocuteurs seront les maires, nous mettrons les expériences de terrain au centre". Mais il faut d'abord régler les comptes avec le passé, car "nous sommes à la croisée des chemins : la crédibilité internationale de l'Italie ou notre parti", explique le ministre des affaires étrangères. Un parti qui "regarde en arrière, répète les erreurs déjà commises ensemble, n'a pas été capable de faire marche arrière et d'atteindre la maturité". Une autocritique inévitable à l'heure des adieux. Conte et la direction actuelle sont coupables d'avoir "remis en cause le travail diplomatique du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, juste pour essayer de récupérer quelques points de pourcentage et sans même y parvenir", attaque-t-il. "Mettre en cause la stabilité du gouvernement pour résoudre sa propre crise de consensus est irresponsable". « Nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire", prévient M. Di Maio. Avant de parler à la presse, il a vu le président Sergio Mattarella, ‘une rencontre déjà programmée en tant que ministre des Affaires étrangères’ prévient le Quirinal.  Cela confirme que son séjour à la Farnesina n'est pas, et n'a jamais été, remis en question. » 

RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « La ligne rouge de Draghi qui craint l’effondrement du M5S : il n’y aura pas de remaniement » : « L’acte d’autoflagellation national a été évité de justesse : la résolution pour l’envoi d’armes à Kiev a été adoptée. Toutefois, cela n’apaise pas les craintes sur un effondrement du M5S, sans lequel le gouvernement d’unité nationale aurait du mal à tenir. La posture de Draghi, sa « ligne rouge » est la suivante : ce qui se passe au sein des partis de la majorité ne concerne qu’eux, y compris les scissions. Ce qui intéresse l’exécutif est que le schéma d’unité nationale ne soit pas modifié. Bref, sans le M5S, le Président du Conseil se rendrait au Quirinal pour remettre son mandat. Ce serait une folie, un cataclysme en plein chaos international et au regard des rendez-vous diplomatiques : le Conseil Européen, le G7 et le sommet de l’Otan. Ainsi, Draghi va de l’avant mais à ses conditions : le respect de l’unité nationale, le respect des engagements pris avec l’Europe et le respect de la parole donnée aux alliés dès le début de la guerre. Concernant l’envoi d’armes à Kiev, l’idée est de préparer un décret interministériel d’ici deux ou trois semaines. »

COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, A. Polito : « M5S, le sens d’une fin » : « Giuseppe Conte était parti pour faire plier le gouvernement sur l’Ukraine : il a fini par perdre une soixantaine de ses parlementaires sans, pour autant, obtenir aucun changement de ligne en termes de politique étrangère. Le parti de majorité relative n’est plus : il s’est divisé, scindé, il a perdu le ministre des Affaires étrangères qui a créé son propre groupe, précipitant ainsi les convulsions finales d’une crise qui durait depuis longtemps et s’était rendue manifeste dans les urnes. La révolution cinq étoiles initiée dans les urnes il y a neuf ans s’est peut-être éteinte, hier, au Parlement. Fin du psychodrame. Ce qui est le plus paradoxal, c’est que c’était une fin attendue. On ne change pas de position au beau milieu d’une guerre, en changeant d’avis moins de trois mois après avoir votée à une très large majorité au Parlement en faveur du soutien à l’Ukraine, si l’on ne veut pas être un pays d’opérette. Alors qu’en France les forces politiques les plus radicales et les plus extrêmes obtiennent le meilleur résultat électoral qu’elles n’aient jamais eu, elles connaissent, en Italie, une grave crise en étant boudées par l’opinion. Ce phénomène nous dit quelque chose sur la crise que traversent les démocraties européennes, crise en laquelle Vladimir Poutine (qui, il y a quelques jours encore, prophétisait une « vague de radicalisme » propre à entraîner un « changement des élites en Europe ») place ouvertement ses espoirs. Ce qui se passe en France nous confirme que les mouvements et les partis radicaux savent incontestablement mieux conquérir des tranches d’électorat toujours plus en proie à la rancœur, au détachement, au sentiment d’injustice que les forces politiques modérées. Mais ensuite – et cela, c’est l’Italie qui nous le montre– elles n’arrivent pas à les représenter. Les démocraties occidentales ont besoin d’assainir le terrain et c’est aux forces non-populistes de s’y atteler. Nous ne pouvons plus nous limiter à une proposition générique de « bon gouvernement ». Nous ne pouvons plus nous limiter à nous allier avec eux dans l’espoir de les amadouer et de récupérer leurs voix, comme au bout du compte centre-gauche et centre-droit l’ont fait jusqu’à présent. Ces derniers ont, en revanche, le devoir de s’unir autour de leaderships capables de reconnaître et de répondre à la colère des électeurs. Seule une politique démocratique radicale à son tour peut venir à bout de la vague de radicalisme que Poutine souhaite, sollicite et provoque. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « La triste parabole du populisme » par Francesco Bei : « Ce qui sépare Di Maio et Conte n'est pas une vision de l'avenir ou une idée différente de l'Italie, de son positionnement international, de ses alliances. Il ne s'agit pas du sort de l'Ukraine, de l'endiguement de la Russie ou de l'apaisement avec le dictateur de Moscou. Le problème est l'échéance du double mandat, la consultation des membres arrivant dans quelques jours. M. Conte aurait demandé (et obtenu) un mandat lui permettant d'établir pour lui-même, en tant que leader, quelques exceptions limitées à l'interdiction de réélection pour ceux qui avaient déjà effectué deux mandats au Parlement. Le plan était déjà en place : pour le réprouvé Di Maio, il y aurait eu une exemption, mais seulement pour lui. Il serait devenu le prisonnier politique d’un M5S inféodé à Conte. C'est contre cela que le ministre des affaires étrangères s'est rebellé, et non contre la prétendue dérive anti-atlantiste de son désormais ancien parti. Nous sommes donc arrivés au paradoxe des paradoxes. Di Maio, qui a fait fortune aux côtés du tiers-mondiste Di Battista et avec ses divagations anti-euro, part en claquant la porte au nom de l'atlantisme. Des contradictions qui éclairent un vide, celui de l'identité politique des Cinq Etoiles. Ce qui les a conduits, avec Di Maio et Conte, à gouverner avec le Salvini de 2018, celui des " Italiens d'abord ", puis avec le Pd. A présent on va regarder l’impact de cette scission sur le gouvernement Draghi et les retombées sur l'alliance de centre-gauche. Il ne fait aucun doute que, depuis hier, diriger la majorité sera un exercice encore plus compliqué pour le premier ministre. En témoigne le temps qu'il a fallu pour parvenir à un texte sur l'Ukraine. Avec cette scission, le M5S perd la pièce la plus importante de l'équipe ministérielle et accroît sa distance avec Draghi. On peut être sûr que, sans le contrepoids politique des partisans de Di Maio, Conte et les siens se sentiront encore plus libres de se désengager dès que l'occasion se présentera. L'autre problème est ce que doit faire le pauvre Enrico Letta. Il était déjà difficile de négocier le grand écart avec un seul Mouvement 5 étoiles, et encore moins maintenant avec deux, tous deux en déroute et armés l'un contre l'autre. Une tâche presque impossible ». 

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli : « Di Maio regarde au centre. Des contacts avec Sala et Brugnaro mais aussi un échange avec Giorgetti » : « Tout s’est décidé lors d’une réunion restreinte mercredi soir dernier, après le désastre du M5S élections locales et après l’annonce de Conte de vouloir clore les diatribes infinies au sujet de la limite des deux mandats en laissant entendre qu’il n’y aurait pas de dérogations possibles. Di Maio réunit ses fidèles et expose son plan d’action : « D’ici deux semaines, nous quittons le Mouvement ». Toutefois, la situation se précipite quand Roberto Fico prononce des mots extrêmement durs à l’égard de Di Maio. Le plan : d’abord, la création des groupes, communiquée par Di Maio à Maria Elisabetta Casellati et Roberto Fico. Les deux composantes de la Chambre et du Sénat chercheront à recruter au centre tandis que dans les régions et les communes où le M5S est présent on assiste les mêmes adieux, selon une logique verticale. Le projet politique véritable sera lancé en septembre-octobre. Si Beppe Sala, Gianfranco Librandi, Federico Pizzarotti, Bruno Tabacci et Luigi Brugnaro sont les interlocuteurs principaux, une attention toute particulière est accordée à ce qu’il se passe au sein de la Ligue, à l’ami Giancarlo Giorgetti et à tous les lassés des humeurs de Matteo Salvini. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Gal. : « Des armes à l’UE : les dix points de la résolution » : « Le Palais Chigi ne sera pas contraint de demander l’autorisation aux Chambres pour procéder à l’envoi d’aides militaires à Kiev. Il pourra maintenir la confidentialité sur certains aspects des décrets qu’il adoptera et devra en informer le Copasir seulement. La majorité engage le gouvernement à poursuivre toute action diplomatique afin « d’exiger des autorités russes, aux côtés des partenaires européens, la cessation immédiate des opérations belliqueuses ainsi que le retrait de toutes les forces militaires qui occupent illégitimement le sol ukrainien ». Elle l’engage à « renforcer le rôle de l’Europe dans le cadre multilatéral en poursuivant son engagement à se proposer comme acteur-clef d’une médiation entre les parties, en synergie avec les autres pays et à travers toute action diplomatique ». La majorité demande également au gouvernement « d’assurer soutien et solidarité au peuple et aux institutions ukrainiens, en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations-Unies (…) en confirmant le rôle de l’Italie dans le cadre de l’action multilatérale ». Sur le front de l’Union Européenne, la majorité engage Draghi à « soutenir les demandes d’adhésion à l’UE de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, et à accélérer le parcours d’adhésion à l’UE des pays des Balkans Occidentaux » ainsi qu’à soutenir une révision ponctuelle de la gouvernance économique qui modifie radicalement le Plan de stabilité et de croissance afin de favoriser les investissements et la cohésion sociale » mais aussi à « s’employer à la définition d’instruments fiscaux pour compenser les déséquilibres dus aux conséquences de la guerre. » 

PREMIER PLAN, ll Corriere della Sera, F. Basso et F. Savelli : « Plafond aux prix du gaz : le plan italien progresse. Cingolani : des acquisitions avec garantie d’Etat » : « Hier, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a affirmé que des discussions étaient en cours au G7 « au sujet d’un éventuel plafond imposé aux prix du pétrole russe » : une hypothèse qui demanderait de rouvrir le sixième paquet de sanctions. Depuis les réductions de gaz imposées par Moscou, l’idée italienne de mettre en place un plafond aux prix du gaz russe avance. L’idée serait d’entamer la discussion afin de la faire arriver sur la table des leaders européens en juillet. La condition indiquée par la Commission européenne pour envisager de plafonner les prix risque de se concrétiser : une interruption soudaine à large échelle – ou totale – des fournitures de gaz russe. Berlin serait en train d’évaluer l’hypothèse tandis que les Pays-Bas resteraient critiques. Aujourd’hui, Cingolani rencontrera tous les acteurs (et surtout les entreprises qui acquièrent du méthane) pour augmenter les niveaux de stockages en vue de l’hiver prochain. Cingolani pense accorder une garantie publique aux acquisitions de gaz, notamment à l’égard des petits importateurs qui paient très cher la matière première : un parapluie de dernier recours pour protéger les crédits de ceux qui risquent de subir une forte pression financière. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Luigi Di Maio.jpeg

Luigi Di Maio

Judit Varga sera présente à la conférence internationale organisée par Identité et Démocratie à Anvers.

ID.jpg

Fidesz.png

Belgique (Flandre), UE et Hongrie. Le ministre hongrois de la Justice Judit Varga sera présente à la conférence internationale organisée par Identité et Démocratie à Anvers.

Varga 1.jpeg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/11/con...)

21/06/2022

Robert Winnicki est réélu président de Ruch Narodowy.

Vpost.jpg

RN.jpg

Pologne. Robert Winnicki est réélu président de Ruch Narodowy :

https://visegradpost.com/fr/2022/06/17/le-mouvement-natio...

"Les 5 Etoiles n’obtiendront pas le remaniement."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les tensions au sein de la majorité avant le vote imminent de la motion au parlement sur l’envoi d’armes à l’Ukraine. Le scrutin aura lieu à l’issue de l’intervention du Président du Conseil Mario Draghi devant les Chambres, dans un contexte de haute tension en raison des menaces du M5S de voter contre si la résolution ne devait pas inclure une phrase prévoyant l’implication systématique du Parlement pour ce genre d’autorisations. « Armes, le scrutin agite la politique » - La résolution est prévue pour aujourd’hui, les négociations se poursuivent à outrance. Le M5S demande à ce que le Parlement soit davantage impliqué. Les 5 Etoiles sont désormais engagés sur une ligne plus souple. L’appel de Zelensky : nous avons besoin de plus d’armes (Corriere della Sera), « Gouvernement, c’est la roulette russe » - L’UE donne son feu vert pour les aides militaires à Kiev mais Conte insiste et demande une implication plus grande du Parlement. Haute tension au sein de la majorité pour l’adoption de la résolution finale (La Repubblica), « Armes à Kiev, Draghi pose ses conditions » - Un bras-de-fer entre le Président du Conseil et les 5 Etoiles a eu lieu hier soir pendant l’écriture de la résolution finale. Le scrutin se tiendra aujourd’hui au Sénat (La Stampa), « Nos armes à Kiev : une fin de vie pour l’Ukraine » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, A. Bonanni « Draghi, Macron et Scholz, les majorités fragiles à l’épreuve de la guerre » : « Macron sort des élections législatives affaibli et sans une majorité parlementaire qui soit claire. Draghi est secoué par les convulsions politiques d’un M5S agonisant et avec l’attitude non fiable de Salvini en politique étrangère. Enfin Scholz tente d’imiter les équilibrismes de Merkel sans que les Ukrainiens aient pu voir les armes promises par l’Allemagne. Si cela est à peu près normal, dans le contexte actuel, la démocratie européenne est une démocratie en guerre, même si elle n’arrive pas à l’avouer. Ce sont là des luxes qu’il est impossible de se permettre. Dans tout cela, Poutine alimente et exploite les failles politiques de la France, de l’Italie et de l’Allemagne pour attaquer les systèmes libéraux. La Russie de Poutine joue depuis longtemps à la table de la politique européenne avec l’objectif déclaré d’en empêcher l’intégration. Le pari de Poutine est que les Ukrainiens ne parviendront pas à freiner son armée dans le Donbass et que les Européens se lasseront de payer le prix fort que cette guerre impose à ses citoyens. Si l’Europe devait ne pas identifier l’ennemi commun, l’autocratie de Poutine pourrait déjà avoir remporté une bataille décisive. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Mattera et M. Pucciarelli « Draghi va de l’avant et met en sécurité Di Maio : les 5 Etoiles n’obtiendront pas le remaniement » : « Ce ne sera pas un bras-de-fer entre courants internes d’un parti qui modifiera le visage du gouvernement. C’est ce que répètent les hautes sphères de l’exécutif. Cela vaut aussi pour l’aide à Kiev qui ira de l’avant tant que ce sera nécessaire. Et cela vaut aussi pour le rôle du ministre des Affaires Etrangères, remis en doute par Giuseppe Conte. Hier soir au Palais Chigi, malgré la réunion-fleuve sur la résolution de majorité, on se montre confiant sur le fait que la rupture en Parlement sur l’Ukraine n’aura pas lieu. Personne, dit-on au PD, ne peut se permettre de provoquer une rupture en politique étrangère alors qu’un conflit est en cours. Draghi prendra la parole au Sénat à 15 heures et dans son allocution longue et dense, il évoquera tous les sujets qui seront au cœur du prochain sommet européen, allant du prix-plafond pour le gaz, aux nouvelles aides anti-inflation en passant par l’agression russe en Ukraine. L’Italie a proposé immédiatement et avec force l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, et elle le revendiquera. Rome continuera à agir en harmonie avec les alliés de l’UE et de l’Otan, car c’est seulement de cette manière qu’il sera possible de créer les conditions d’une désescalade et de pousser Poutine à s’assoir à la table des négociations. Draghi expliquera ce qui a été fait jusque-là. Il fera part de sa visite à Kiev avec Macron et Scholz, et il indiquera un parcours qui passe par les sommets de l’UE, du G7, de l’Otan et de la bilatérale avec la Turquie. La ligne émergera clairement. Le gouvernement bouge le long du sillage du Parlement et il en veut l’unité. Draghi écoutera toutes les interventions pour ensuite répondre. Avec l’espoir que l’on puisse déminer le terrain de la tentative du M5S de placer l’action du gouvernement sous tutelle. »

COMMENTAIRE, Repubblica, S. Folli « La crise des 5 Etoiles et les choix du PD » : « Plus les 5 Etoiles de Conte continuent à critiquer la politique du gouvernement à l’égard de l’Ukraine, plus il sera difficile et douloureux de faire marche-arrière. Or, celle-ci semble la seule option réelle à moins que la situation ait échappée à la direction du M5S. Du point de vue politique, la rupture au sein du M5S est profonde et inguérissable. C’est un parti, sans vraies racines et sans cap, qui est en train de s’effriter sous l’effet d’une querelle personnelle justifiée à coup de principes honorables. Il est vrai que les 5 Etoiles demeurent le groupe parlementaire de majorité relative et Di Maio n’est pas remplaçable à la Farnesina. Par conséquent le PD, qui se veut le point d’équilibre du système et premier soutien de Draghi, a deux missions. D’abord convaincre Conte de renoncer à l’idée de sortir de la majorité. Ensuite, de décider quoi faire avec l’alliance avec le M5S ou plutôt avec les deux branches du Mouvement. Peut-être que le PD, avant même de penser aux accords électoraux, devrait plutôt se préoccuper d’adresser au pays un message réformiste et une vision du monde. C’est sur cela que le centre gauche pourra s’agréger. »

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « Ce que le vote des Français change pour l'Italie » :  « Rappelons comment et contre qui Macron est arrivé à l'Élysée en 2017. Cannibaliser, après les avoir dénoncés comme des fossiles politiques, les représentants des glorieuses traditions socialiste et gaulliste : les deux partis qui avaient été les piliers de la Cinquième République. En marche, son parti à la carte, était et reste un assemblage : un morceau de la gauche réformiste, un morceau de la droite conservatrice, un morceau de la société civile (mais seulement celle qui est brillante et qui réussit), un morceau de la techno-bureaucratie étatique. Aucune base idéologique, juste un personnalisme forcené nourri de références symboliques à la tradition des grands leaders politiques français, de Napoléon à de Gaulle. Et tout cela assaisonné de populisme apolitique, bien que rendu avec élégance par Macron sur le plan rhétorique. L'anti-macronisme était, sans surprise, le thème dominant de la propagande de Mélenchon et de Le Pen, dans un affrontement non pas entre des forces politiques collectives mais toujours entre des individualités. Macron a quatre possibilités : un accord parlementaire avec la gauche radicale-populiste ; un pacte de gouvernement avec la droite gaulliste ; un accord avec des députés ou des groupes individuels sur chaque mesure à voter à la chambre ; des élections anticipées. Mais celles-ci pourraient être un boomerang, compte tenu précisément du niveau d'exaspération et d'imprévisibilité atteint par les électeurs dans ce pays également. Enfin, on peut s'interroger sur l'effet du vote français sur le vote italien l'année prochaine. Entre Marine Le Pen et Giorgia Meloni, les relations ne sont pas bonnes, mais leurs formations politiques ont beaucoup en commun, même si la seconde s'est engagée dans une voie qui devrait la conduire de plus en plus vers les rivages du conservatisme classique et l'éloigner de la droite radicale. Elles sont actuellement les forces d'opposition les plus crédibles pour l'électorat nationaliste de leurs pays respectifs.  La Nupes est un cas intéressant de regroupement à gauche, partant de thèmes tels que le travail, l'équité sociale, la critique du capitalisme et de l'Europe, un écologisme fortement idéologisé, l'augmentation des dépenses sociales et l'étatisme. Cela pourrait-il également se produire en Italie ? Difficile. D'une part, il manque un tribun qui a la poigne de Mélenchon, notamment. Mais notre centre-gauche est dominé par un grand parti européiste, progressiste, le parti démocrate, ce qui n’est pas le cas en France ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Viktor Orban favorable au fait que des pays reçoivent le statut de candidat membre de l'UE.

Fidesz.png

Hongrie et UE. L'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et la Bosnie-Herzégovine devraient recevoir le statut de candidat membre de l'UE, a déclaré Viktor Orban lors d'une vidéoconférence avec Charles Michel et d'autres dirigeants de l'UE.

20/06/2022

Les trois ailes de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Lors du congrès qui s’est déroulé à Riesa le 18 et 19 juin 2022, trois ailes différentes sont apparues au sein du parti : la tendance modérée bourgeoise que représentait l’ancien co-président de l’AfD Jörg Meuthen avant son départ du parti, l’aile Tino Chrupalla-Alice Weidel, l’aile nationaliste dirigée par le président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke.

La première tendance n’est plus représentée dans la direction du parti, la deuxième dispose des deux co-présidents de l’AfD et la troisième est la plus puissante, mais laisse la deuxième aux commandes.

Ainsi, l’aile nationaliste a imposé, par 60 % des votes, contre l'avis d'Alice Weidel, que le syndicat nationaliste Zentrum Automobil devenu en 2022 Zentrum, pourtant surveillé par l'Office pour la protection de la Constitution, ne figure plus sur la liste d'incompatibilité de l'AfD. En effet, Björn Höcke, dirigeant de l’aile nationaliste du parti, estime que l’AfD ne doit pas laisser ses adversaires fixer la limite sur la droite du parti.

"Draghi au Sénat : le gouvernement refuse un nouveau vote sur les armes destinées à Kiev."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les tensions au sein du M5S après les critiques du ministre des affaires étrangères, Luigi di Maio, contre la décision du mouvement de se prononcer  contre un nouvel envoi d’armes à Kiev, craignant une décision pouvant « porter préjudice à l’Italie dans le contexte international » au moment où l’UE s’apprête à décider d’un nouveau paquet d’aides à l’Ukraine : « M5S, le procès à Di Maio, qui manifeste sa colère » - C’est le bras-de-fer sur l’envoi d’armes à Kiev. Le ministre dénonce un « climat de haine » contre lui (Corriere della Sera), « Le M5S ouvre le procès contre Di Maio » - C’est le règlement de comptes au sein des 5 Etoiles, qui censurent le ministre. L’ancien dirigeant serait prêt à quitter le Mouvement (La Repubblica), « Le plan de l’UE prévoit un envoi plus important d’armes » - Les 5 Etoiles sont divisés sur cette décision et inquiètent le gouvernement. Draghi s’exprimera devant les Chambres mardi. La réunion convoquée par Conte décide de censurer Di Maio (La Stampa), « Armes à Kiev : c’est le bras-de-fer entre Draghi et Conte » - Le Ministre Di Maio est de plus en plus isolé. Le Mouvement confirme qu’il s’oppose à l’envoi d’armes mais n’expulse pas pour le moment le ministre (Fatto Quotidiano).

Les résultats du second tour des élections législatives en France sont largement cités en Une et dans les pages intérieures. Les observateurs relèvent dans l’ensemble « un coup dur » (Corriere) pour le président Emmanuel Macron, présenté par la Repubblica comme « grand perdant » de ces élections, tandis qu’on souligne la percée du RN. Certains commentaires évoquent aussi des retombées pour l’Italie –, un affaiblissement du centre, le score de la gauche coalisée et l’exploit du RN pouvant « chambouler les équilibres au sein des deux coalitions » (Repubblica) – et pour l’Union Européenne, « l’Europe d’aujourd’hui n’ayant nullement besoin d’un Emmanuel Macron sans majorité parlementaire » (Corriere). La nouvelle Assemblée Nationale reflèterait ainsi la « fracture sociale » du pays (Corriere) avec « un Président otage des extrémismes et un système politique passant du semi-présidentialisme à un système parlementaire » (Stampa).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. T. Meli « Les craintes du Palais Chigi sur la crédibilité de l’Italie » : « Au Palais Chigi, le climat est à l’inquiétude, pas tant pour la motion de majorité qui sera peaufinée aujourd’hui lors de la réunion entre les chefs de groupes parlementaires et le Secrétaire d’Etat Enzo Amendola. La vraie crainte est que les divisions au sein des 5 Etoiles et les règlements de comptes entre G. Conte et L. Di Maio puissent se répercuter sur le gouvernement en pleine crise internationale. C’est le raisonnement qui se fait au Palais Chigi. On veut éviter que ce qui est en train de se passer dans le M5S puisse nuire à la « crédibilité internationale du gouvernement ». L’entourage du Président Draghi a parlé avec les ministres 5 Etoiles, à commencer par Di Maio, pour comprendre les possibles répercussions sur l’exécutif. L’impression d’une grande partie du gouvernement et du PD est que le ministre Di Maio ne voudra pas s’arrêter et entend même aller plus loin [dans sa tentative de se démarquer de la ligne des M5S]. Toutefois, un certain climat d’optimisme plane sur la motion de majorité. Aussi parce qu’elle représente une sorte de motion de confiance sur le gouvernement Draghi. Conte aurait cédé sur son opposition à l’envoi d’armes à l’Ukraine : il se contenterait de l’engagement selon lesquelles les nouveautés importantes passeront enfin par le Parlement. Il suffira alors de trouver une formule pouvant faire dire au dirigeant 5 Etoiles qu’il a obtenu un succès. On travaille pour qu’un engagement générique à maintenir le Parlement informé sur les faits soit mis noir sur blanc. »

COMMENTAIRE, La Stampa, S. Stefanini « La Russie mise sur l’instabilité italienne » : « Les 5 Etoiles se divisent, le gouvernement craque et la Russie exulte. Et l’ambassadeur Razov, l’agent moscovite, manigance pour favoriser tout cela. L’objectif n’est pas le M5S mais le gouvernement Draghi, qui représente une épine dans le pied pour la Russie dans le contexte international. Le rôle du Président du Conseil a été déterminant à Kiev, tout comme sa contribution aux prochains rendez-vous prévus à la fin du mois : le Conseil Européen des 23 et 24 juin, le G7 du 26 au 28 juin, et le sommet Otan à Madrid des 29 et 30 juin. Il faut alors l’affaiblir avant ces échéances majeures. Et le ministre Di Maio aussi, lui qui, avec Draghi, est le pilier de la ligne européenne et atlantiste de l’Italie sur la guerre en Ukraine. Aussi, G. Conte et le conseil national du M5S ne font que faire le jeu de Moscou pour faire capoter les trois sommets prévus. L’ambassadeur Razov ne représente qu’un pion de l’échiquier : ce dernier cherche à faire de l’Italie le maillon faible de la chaine européenne. Le moyen pour y parvenir serait une crise de gouvernement avec la complicité volontaire ou involontaire des partis politiques italiens prêts à déserter l’unité nationale. Le levier utilisé est le chantage au gaz. Quant à la candidature de l’Ukraine àl ’Union Européenne, la Russie est à la recherche d’un certain nombre de pays qui s’y opposeraient. C’est la raison pour laquelle elle dégaine toutes les armes de pression politique et économique. Toutefois, la Russie a besoin de vendre son gaz et ce chantage ne pourra pas durer trop longtemps afin d’éviter un suicide économique. Il faut s’attendre à dix jours de forcing russe. L’enjeu est important. Il faut éviter une grande victoire à Poutine. Par ailleurs, la crédibilité de l’UE et de l’Otan en dépend. C’est à la fois un bras-de-fer et un bluff que l’Europe et l’Occident ne peuvent pas se permettre de perdre. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Mattera : « Draghi au Sénat : le gouvernement refuse un nouveau vote sur les armes destinées à Kiev » : « L’intervention de Draghi devant le Parlement s’annonce longue et dense. Le chapitre de la ligne adoptée par l’Italie à l’égard de la guerre en Ukraine n’a pas encore trouvé son point final. Du point de vue de Draghi, la ligne est très claire : il s’agit de s’engager aux côtés de l’UE et de l’OTAN, en réponse à l’agression de V. Poutine et de faire pression en faveur d’une trêve. Il s’agit d’un engagement diplomatique qui, à la suite du « changement de phase » marqué par la visite à Kiev avec Macron et Scholz, se poursuivra lors des Sommets de l’UE, du G7, de l’OTAN et de la bilatérale de juillet en Turquie. Un engagement concret donc, car « il est claire que nous sommes en faveur de la désescalade militaire demandée par les Cinq-Etoiles, mais cette dernière doit venir de l’agresseur. Il faut persuader Poutine et ne pas retirer notre soutien à Kiev », déclare un membre du gouvernement. Le Palais Chigi a réaffirmé qu’il était prêt à tenir informé le Parlement, comme c’est le cas depuis de nombreux mois. C’est la raison pour laquelle les Démocrates cherchent une formule pour que la résolution prévoie des « formes de consultation » des Chambres. Le modèle pourrait être celui des décrets de la Présidence du Conseil des ministres adoptés pendant le Covid : le gouvernement informait le Parlement avant ou après l’adoption d’un nouveau décret. Difficile pour Conte de dire non à la solution qu’il a adoptée lui-même lorsqu’il était chef du gouvernement, difficile de provoquer une crise de gouvernement alors qu’un conflit est en cours. Un plan B est prêt. Une résolution d’une seule ligne : « Le Parlement approuve les communications du Président du Conseil ». Mais les problèmes risquent de n’en plus finir : on craint que le M5S ne finisse par retirer véritablement son appui à Di Maio, ministre des Affaires étrangères. Un acte politique lourd de conséquences, une épine dans le pied du gouvernement, au beau milieu d’une crise internationale très grave. C’est pourquoi, au PD, certains pensent que la scission serait la meilleure option : elle sauverait les alliés et le gouvernement et éviterait d’aller au vote en octobre. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Folli : « Une débâcle qui pèse aussi sur l’Italie » : « Vu de Rome, le résultat des législatives en France soulève de nombreuses questions. La première concerne Poutine, qui doit être en train de se frotter les mains : sa prophétie au sujet des « élites européennes » destinées à être détrônées par une onde de nouveaux radicalismes semble avoir enregistré une première réplique sur le terrain. Cela concerne Paris, mais cela nous concerne nous aussi – et de près –, dans la mesure où les forces de rupture sensibles au message du Kremlin sont ramifiées et bien vivantes : des amis de Conte à ceux de Salvini. S’il est vrai que la Ligue et le Mouvement Cinq-Etoiles viennent de montrer qu’ils recueillent peu de succès électoraux, les résultats français pourraient servir de stimulant. A droite, Giorgia Meloni peut se sentir satisfaite de l’extraordinaire exploit de Marine Le Pen, même s’il faut rappeler que les rapports entre Frères d’Italie et le Rassemblement National ne sont guère chaleureux. Avant l’intervention de Meloni au Congrès de Vox en Espagne, elle avait l’air de vouloir cultiver une image de relative modération tandis que Salvini entretenait, lui, les relations les meilleures avec Le Pen. Dorénavant, on comprendra mieux quelle route emprunte la droite italienne, où Berlusconi et ce qui reste de Forza Italia veulent se placer. Il est clair qu’une Italie radicalisée, après une France également radicalisée, mettrait l’Union Européenne face à des scénarios imprévus. Notre loi (le « Rosatellum », système proportionnel, ndlr) est peut-être ce qu’il existe de pire pour affronter une telle tempête. Il n’est pas certain, toutefois, que ce qui vient de se passer en France nous pousser à la réformer. Au contraire. En toute logique, Conte et les divers groupes de gauche devraient s’unir sur le modèle de ce qu’a réussi à faire Mélenchon. Inversement, s’ils veulent rester liés au PD, ils tenteront d’en déplacer le curseur à gauche, mais c’est un sentier que Letta a peu intérêt à prendre. De l’autre côté, le front « macroniste » - de Renzi à Calenda en passant par +Europa et les anciens militants de Forza Italia – ne disparaît pas, en dépit des nouvelles décourageantes venues de Paris. Il sera plus compliqué d’attirer le Partito Democratico vers de nouvelles alliances centristes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La nouvelle direction fédérale de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. La nouvelle direction de l’AfD, issue du 13ème congrès fédéral du parti qui s’est tenu à Riesa, a été élue. Elle se compose de :

Alice Weidel, co-dirigeante

Tino Chrupalla, co-dirigeant

Stephan Brandner, premier vice-président

Peter Boehringer, deuxième vice-président

Mariana Harder-Kühnel, troisième vice-présidente

Carsten Hütter : trésorier

Harald Weyel : trésorier adjoint

Dennis Hohloch : secrétaire

Marc Jongen

Martin Reichardt

Roman Reusch

Maximilian Krah

Christina Baum

Carlo Clemens 

Selon le site Internet Welt.de, l’« aile modérée », qui, auparavant, était majoritaire au sein de la direction, n’est désormais quasi plus représentée.

AfD 1.jpg

(https://www.afd.de/neue-fuehrungsspitze-auf-dem-13-bundes...)

19/06/2022

Andalousie : Vox progresse de 2,5 points et obtient 14 élus.

Vox.jpg

Espagne. Andalousie. Lors des élections de ce dimanche 19 juin 2022 pour le Parlement d'Andalousie, Vox progresse de 2,5 points par rapport à 2018 et obtient 13,46 %. Le parti obtient 14 députés (soit +2).

(https://resultados.eleccionesparlamentoandalucia2022.es/r...)

"Bon dimanche patriotes."

FI-AN.jpg

Italie. Giorgia Meloni de Frères d'Italie : "Bon dimanche patriotes."

Meloni.jpeg

Nouvelle direction de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. La nouvelle direction de l'AfD est composée de : Tino Chrupalla, Alice Weidel, Stephan Brandner, Peter Boehringer, Mariana Harder-Kühnel et Carsten Hütter.

AfD 1.jpeg

"Le congrès à Riesa élit une nouvelle direction. Le plus important : l'unité du parti !"

18/06/2022

Tino Chrupalla et Alice Weidel sont co-présidents de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Les deux co-présidents de l'AfD sont désormais Tino Chrupalla, qui a été réélu à ce poste, et Alice Weidel, qui a été élue.

Chrupalla et Weidel.jpeg

"Dans ce gouvernement, les électeurs du M5S souffrent."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la visite d’Emmanuel Macron, Mario Draghi et Olaf Scholz à Kiev et le message d’«ouverture » de l’Union Européenne apporté à l’Ukraine, notamment sur le statut de candidat de celle-ci, mais aussi l’image d’unité des pays européens, à l’occasion d’une visite qualifiée d’ « historique » : « Draghi accélère : Kiev sera dans l’UE » (Corriere della Sera), « L’Europe arrive à Kiev – En Ukraine, Draghi, Macron et Scholz se déclarent ouverts à l’adhésion du pays à l’UE» (Repubblica), « L’Ukraine dans l’Europe – Draghi : ‘’Pour le blé, il faut une résolution de l’ONU, car nous risquons la catastrophe humanitaire’’ » (Stampa), « Un plan pour la nouvelle UE – Draghi, Macron et Scholz redessinent une Europe sans vétos et se disent ouverts à l’entrée de l’Ukraine dans l’Union » (Messaggero). « Les Rois Mages chez Zelensky, les entreprises italiennes chez Poutine – Guerre et affaires : à Kiev, Scholz, Macron et Draghi n’apportent que du vent » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Il Corriere della Sera : « La réforme du CSM est gravée dans une loi. Pour la ministre de la Justice, Cartabia, c’est une « étape historique » : « La réforme du pouvoir judiciaire et du CSM fait désormais l’objet d’une loi. La chambre du Sénat a définitivement approuvé hier, avec 173 voix pour et 37 contre, le "troisième grand pilier des réformes visant à renforcer la confiance des citoyens dans la justice", comme l'a appelé la ministre de la Justice Marta Cartabia, qui l'a signé. Le "oui" (à l'exception de Roberto Calderoli, Simone Pillon et cinq autres) a également été soutenu par la Ligue, qui hier encore, avec Giulia Bongiorno, n'a pas ménagé ses critiques à l'égard du texte : "On aurait pu faire une réforme constitutionnelle au lieu de simples retouches". Matteo Renzi s'est abstenu contre "une réforme inutile (et non nuisible)". En laissant Matteo Salvini dire aux journalistes : "Je vous laisse le soin d'évaluer qui, sur une réforme importante, a voté avec le gouvernement et qui ne l'a pas fait. Nous sommes loyaux.” Le vice-président du CSM, David Ermini, apprécie : "Ce n'est certainement pas une réforme historique mais le texte est un bon compromis". »

 

COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, M. Magatti, « Les démocraties occidentales cherchent un remède au chaos » : « Les signaux provenant des élections législatives en France et du vote aux municipales en Italie (dans leur diversité et leur spécificité) confirment certaines tendances qui étaient déjà évidentes l'année dernière avec les élections allemandes : la forte volatilité de l'électorat et la distance inquiétante à l’égard du système politique institutionnel. Tout en confirmant la résilience d'un dispositif institutionnel - le dispositif démocratique - qui, par nature, vit en permanence "au bord de la crise de nerfs" : la cohésion des démocraties avancées est une tâche extrêmement difficile. Déjà dans la décennie qui vient de s'écouler - à la suite de la crise financière - l'avènement des partis populistes avait rendu évidente la montée du désamour à l'égard du modèle économique dominant, qui peine de plus en plus à distribuer les dividendes de la croissance. Dans cette situation, le Covid et la guerre ont eu un double effet : ils ont circonscrit l'expansion des mouvances de droite - le repli souverainiste autour de petits pays apparaissant de plus en plus inadapté dans le monde houleux dans lequel nous vivons - ; ils ont redonné du souffle au poumon de gauche, Mélenchon en France rappelant les réalisations de Sanders aux États-Unis. La différence réside dans la base sociale : au lieu de travailleurs indépendants et de petits entrepreneurs de province, pour la plupart âgés et souvent croyants (en Italie), le nouveau leader des Nupes est soutenu principalement par des jeunes des zones urbaines avec un niveau d’éducation et professionnel moyens, intéressés par un changement de modèle de développement. Au centre des systèmes démocratiques, on peut clairement voir un bloc social qui tourne autour de valeurs progressistes (le parti de Macron, le Pd de Letta...) et qui tente de gérer la situation de manière "responsable" : l'ambition est de rendre les instances de changement (économique, technologique...) compatibles avec la justice sociale et la durabilité. Une opération très complexe - surtout avec le Covid et la guerre - aussi parce que la base sociale sur laquelle repose ce bloc continue de se réduire : l'érosion progressive de la classe moyenne est un fait de plus en plus évident. Le cas français le montre plastiquement : Macron obtient à peine plus d'une voix sur quatre parmi les 50% d'électeurs qui ont effectivement voté. C'est plus ou moins 15% des Français ! Ce bloc socio-institutionnel - qui, ces dernières années, a résisté aux chocs - reconnaît la nécessité d'innover mais peine à esquisser une proposition novatrice en termes de vision, de personnes et de langue. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/06/2022

"Le M5S et la Ligue profiteront de toutes les occasions de se distinguer de la majorité."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse titre largement sur la décision de la Russie de réduire la fourniture de gaz à l'Italie et à l'Allemagne à la veille de la visite des présidents Mario Draghi, Emmanuel Macron et du chancelier Olaf Scholz à Kiev. Les déclarations de la BCE sur un instrument spécifique pour préserver les économies de la zone euro confrontées à la hausse de l’inflation sont aussi citées et saluées par la presse italienne : « La BCE décide d'un parapluie anti-Spread et la bourse s'envole » - L'annonce de la BCE pour freiner l'inflation est saluée par les marchés (Corriere della Sera), « La BCE annonce un parapluie financier et le Spread baisse » - La Fed augmente de 0,75% ses taux directeurs (Sole 24 Ore), « Merci Madame Lagarde » (Stampa) 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Dans le train avec les services de renseignement, Draghi, Scholz et Macron portent à Kiev le soutien de l’UE. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, “La tentation d’une dangereuse revanche sur le gouvernement” : “La fin de la saga judiciaire sur le leadership de Conte permet de clore un chapitre pénible pour passer à la ‘’deuxième phase’’ et lui confère une certaine légitimité au moins de forme. Cela peut aider à faire oublier pour le moment le piètre résultat du Mouvement 5 Etoiles [aux élections municipales]. Mais le conflit interne qui risque de déchirer le Mouvement se poursuit. L’incertitude demeure sur le parcours du M5S jusqu’aux élections législatives de 2023. On perçoit des avertissements à l’encontre du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio et autres critiques de Conte, alors que les fidèles de l’ancien Premier ministre prévoient la fin du M5S si Conte devait en sortir. Les rumeurs sur la formation d’un ‘’parti personnel’’ se poursuivent. Si l’alliance avec le PD renforce Conte, on se demande jusqu’à quand Enrico Letta va réfléchir aux frontières de son ‘’camp élargi’’ à l’issue des municipales. En attendant, les conseillers de Conte n’ont de cesse d’appeler à une sortie du gouvernement Draghi, ce qui provoquerait certainement la scission du Mouvement. Quant à la Ligue, la faible mobilisation a été une réponse humiliante de l’électorat au référendum voulu par Matteo Salvini qui a ensuite tenté d’obstruer la réforme du conseil de la magistrature. Ce sont autant de convulsions post-électorales. Le M5S et la Ligue profiteront de toutes les occasions de se distinguer de la majorité dans l’espoir de retrouver une partie de l’adhésion perdue. L’idée que leur recul dérive précisément de leur ambiguïté vis-à-vis du reste de la coalition et de Draghi ne semble pas les avoir effleurés. Ils ne semblent pas comprendre que le fait de poursuivre cette voie en instrumentalisant et radicalisant les tensions sociales pourrait compliquer davantage leurs ambitions politiques. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Réaction de Geert Wilders au fait que le ministre du Travail désire employer des personnes des banlieues françaises.

PVV.jpg

Pays-Bas. Geert Wilders écrit sur Twitter : « C’est de plus en plus fou. Un jour il faut détruire les agriculteurs, le lendemain on ajoute des mégacentres pour demandeurs d’asile et aujourd’hui on va faire venir ici des chômeurs français des banlieues dangereuses. »

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/14/le-...)

La déclaration d'Angela Merkel lors de l'élection de Thomas Kemmerich était inconstitutionnelle.

Allemagne. La déclaration – « Impardonnable » et « Le résultat doit être inversé » – d’Angela Merkel, à l’époque chancelière, à propos de l’élection – notamment avec les voix des élus de l’AfD – du libéral FDP Thomas Kemmerich en tant que ministre-président de Thuringe était inconstitutionnelle, selon la Cour constitutionnelle allemande.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/10/09/tho...)

15/06/2022

"Les tensions au sein du gouvernement au lendemain des élections municipales."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement au lendemain des élections municipales, marquées par de faibles scores pour la Ligue et le M5S, font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs soulignent notamment les difficultés du gouvernement à faire adopter la réforme de la justice face à l’obstructionnisme de la Ligue et d’Italia Viva (centre/centre gauche) mais jugent toutefois improbable une crise gouvernementale, évoquant une « instabilité sans crise » (Repubblica) : « Tension avec la Ligue, premières secousses pour le gouvernement » - La majorité se divise sur la réforme de la justice. Letta demande une motion de défiance afin de surmonter l’enlisement de la réforme (Corriere della Sera), « La rupture de Salvini » - La Ligue, avec IV, livre bataille contre la réforme de la justice et ne retire pas ses amendements. Le mécontentement grandissant au sein de la Ligue pourrait pousser son leader à sortir de la majorité (La Repubblica), « M5S, Conte menace de provoquer une crise de gouvernement » - ‘’Ce sont les citoyens qui nous le demandent’’, affirme le dirigeant 5 Etoiles. Après les élections, le gouvernement se divise sur la justice : la Ligue et Italia Viva font de l’obstructionnisme (La Stampa).  

ARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Franco : « Les menaces (prévisibles) des partis perdants » : « Les réactions des partis perdants ne pouvaient pas être plus prévisibles et sont le signe que les élections et le referendum ont porté un coup aussi bien à la Ligue qu’au M5S. Matteo Salvini prétend imprimer un « changement » après le désastre du referendum, se raidit sur la réforme du Conseil de la Magistrature et laisse entendre que la rupture pourrait être consommée à l’automne. De son côté, Giuseppe Conte menace : « Nous ne serons pas sages comme des images. Notre score dans les urnes pâtit du fait que nous soyons au gouvernement ». Derrière ces déclarations cependant, on assiste à deux forces politiques contraintes de rester, malgré elles, dans la majorité, au motif que toute tentation de rupture avec Draghi serait précédée ou suivie d’une fracture interne au sein de leurs partis. Pour Salvini, sortir de la majorité après une défaite cuisante signifierait céder à l’injonction de Meloni et reconnaître de facto le caractère subalterne de la Ligue, exposé de façon douloureuse par les urnes. Soutenir, comme l’a fait Conte hier, que le M5S paie le prix fort pour son « sens éthique » revient à revendiquer une pureté oublieuse des quatre ans passés au pouvoir tandis qu’affirmer que « nombreux sont ceux qui nous demandent de sortir [du gouvernement] » semble être un moyen de négocier avec le palais Chigi et d’apaiser les secteurs militants hostiles au Premier ministre. Le schéma est clair : se servir de la défaite pour en demander plus à Draghi, comme si c’était lui le responsable de la défaite, et, surtout, pour ne pas analyser à fond les raisons qui ont fait que l’électorat les a punis, eux, et non les autres partis également au pouvoir. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’instabilité sans crise » : « Comme le soulignait l’économiste Daniel Gros, Bruxelles attend de l’Italie davantage de détermination dans la mise en œuvre des réformes. Or on peut réellement parler de réformes une fois qu’elles ont été menées, et de ce point de vue un certain pessimisme est légitime. D’un côté les réformes sont indispensables, surtout en lien avec le Plan de Relance, mais Draghi doit faire face à une majorité aussi ample que propice à la paralysie à cause des différends internes. Les perdants de ces dernières élections, Salvini et Conte, ne sont pas en mesure de rompre avec l’exécutif à moins d’accepter de disparaitre complètement. Toutefois, tous deux devront rendre des comptes à leurs partis et justifier cette défaite. Tous deux invoquent déjà le ‘’prix payé pour avoir choisi de soutenir le gouvernement Draghi’’. Ce ne sont pas là les prémisses d’une crise mais plutôt la promesse d’une instabilité permanente. La Ligue comme les 5 Etoiles devront démontrer qu’il est possible d’être au gouvernement et en même temps de satisfaire l’électorat déçu. Pourtant on ne voit pas bien quelles pourraient être les idées innovantes que Salvini ou Conte voudraient apporter à l’action du gouvernement. Salvini doit contester le leadership naissant de Giorgia Meloni sur le centre-droit. Conte a du mal à admettre qu’il n’a plus la même influence sur les décisions de l’allié démocrate et refuse le rôle stabilisateur au sein du gouvernement Draghi que se propose le PD. Logiquement, Conte devrait sortir de la majorité pour passer à l’opposition en tentant de fédérer les groupes épars des gauches plus ou moins radicales, un peu à la façon d’un Mélenchon en France. D’ailleurs, le relatif succès de la Nupes dimanche prochain pourrait donner un peu d’élan médiatique à la version italienne. Mais il est difficile que cela se produise. L’immobilisme frénétique des perdants risque de déboucher non sur une véritable crise mais d’être tout de même paralysant. »

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Matteo Salvini, leader de la Ligue: «  “J’attends des réponses de la part de Draghi. Je me donne jusqu’à septembre” » : « Par honnêteté, il faut valoriser nos victoires et les nombreuses communes que nous avons conquises sans sous-évaluer les défaites qui nous déplaisent et sur lesquelles nous devrons réfléchir. FdI bénéficie du fait qu’ils sont dans l’opposition. Nous, nous avons préféré, de manière responsable, nous occuper des problèmes des Italiens. Exemple : si nous avions été dans l’opposition [et non dans la majorité parlementaire], il y aurait eu une hausse des taxes sur les maisons des Italiens, la pression fiscale aurait augmenté, le droit du sol et le décret-loi Zan serait passés. Nous nous sommes sacrifiés pour la bonne cause. Le gouvernement doit en faire plus, autrement il décevra les attentes des travailleurs qui, un temps, étaient enthousiastes au sujet de Draghi. On en arrive à ce que les électeurs préfèrent rester chez eux. Les maires et les militants me signalent un ras-le-bol croissant envers un gouvernement qui penche à gauche sur trop de sujets. Nous avons décidé de soutenir le gouvernement parce qu’il était nécessaire de ne pas laisser le pays aux mains du PD et des Cinq-Etoiles qui étaient en train de le démolir. Draghi doit savoir qu’il y a des sujets sur lesquels nous ne sommes pas disposés à transiger. J’attends des réponses d’ici l’été. Je crains que l’automne ne soit très difficile. Il reste trois mois pour déminer le terrain. Quant à 2023, les électeurs ont toujours raison, mais je crois que le premier parti du centre-droit sera la Ligue. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Renzi, leader d’Italia Viva,: « “Ceux qui voulaient faire tomber Draghi sont sortis perdants. Beppe Sala sera le protagoniste du nouveau centre” » : « Selon moi, ceux qui voulaient faire tomber Draghi ont perdu. Le Président du Conseil est plus fort qu’auparavant. C’est mieux ainsi : des mois difficiles nous attendent, à commencer par l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. L’Italie a besoin d’un grand pacte social, non pas de l’affaiblissement de Draghi. En France, Macron a changé le cours de la politique, mais il s’est servi d’un modèle institutionnel – celui du scrutin majoritaire à deux tours – que l’Italie a malheureusement repoussé en annulant notre réforme. Sans scrutin à deux tours, c’est moins facile mais cela reste possible. Un Centre réformiste qui dise non aux souverainistes et non aux populistes n’est pas seulement possible mais aussi strictement nécessaire. Un troisième pôle centriste [Renzi-Calenda] à égale distance de la droite et de la gauche serait plus fort, en termes de chiffres, qu’une alliance avec le seul PD. Mais il est encore trop tôt pour faire un choix. Beppe Sala pourrait être un élément clef de cette nouvelle aventure et, avec lui, de nombreux administrateurs réformistes locaux. De nombreuses personnes se sentiraient chez elles, au sein d’un groupe sur le modèle de « Renew Europe ». Toute seule, la liste d’Azione ne va pas bien loin. Au total, Azione a élu moins de maires et moins de conseillers qu’Italia Viva. En somme, un accord entre réformistes serait profitable à tout le monde, Calenda compris. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)