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10/06/2022

Viktor Orban accuse l'UE de financer la guerre, pas la paix.

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Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orban a déclaré sur Kossuth radio : « Certains milieux d'affaires, symbolisés par George Soros, sont des bellicistes qui veulent gagner de l'argent sur la guerre, et pendant ce temps toute l'Europe va se ruiner. » Il a accusé l'Union Européenne de financer la guerre, pas la paix.

Matteo Salvini : "L’UE et Letta ont fait un cadeau à la Chine."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la décision de la BCE de relever ses taux directeurs pour contrer l’inflation, et les commentaires mettent l’accent sur l’inquiétude de l’impact de cette décision sur une hausse du spread pour l’Italie : « BCE, l’étau se resserre sur les taux et les titres d’Etat » - La décision de Lagarde face à l’inflation, une inversion de tendance après 7 ans d’achat de la dette publique des pays membres (Corriere della Sera), « Taux, le tournant de la BCE fait monter le spread » - Lagarde met fin à l’ère de l’argent facile. Les marchés, notamment en Italie, plongent dans le rouge. L’écart entre les titres italiens et allemands flambe (La Repubblica), « Le tournant de la BCE : hausse des taux et marchés en berne » (La Stampa), « Le tournant de la BCE : stop à l’achat des obligations d’Etat (Sole 24 Ore). Le débat autour de la décision du Parlement Européen de mettre fin à la vente de moteurs thermiques est toujours cité, les craintes venant du secteur automobile sont rapportées « Automobile, les entreprises lancent l’alarme » - 70 000 emplois pourraient disparaitre après la décision de l’ UE. Le Gouvernement est prêt à mettre à disposition 750 millions d’euros pour gérer l’impact dans le secteur (Sole 24 Ore), « Le ministre Giorgetti : la voiture électrique nuit à l’industrie » - Le ministre du développement économique s’exprime sur la mesure européenne et déplore une approche idéologique (Il Messaggero).

Sur Twitter, le hashtag #Putin (Poutine) en référence au discours du Président russe comparant la Russie moderne à celle du Tsar Alexandre Ier, fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « L’entente avec Macron pour aider les familles et les entreprises face à la hausse des taux directeurs de la BCE » : « Il y aura inévitablement des conséquences sur le budget car la dépense pour les intérêts sur la dette augmentera mais les effets seront toutefois dilués dans le temps. Si la crise devait se prolonger, Draghi et son ministre de l’Economie Franco sont prêts à miser sur de nouvelles ressources européennes pouvant arriver afin d’éviter de creuser les déficits. Car les problèmes venant de l’inflation et de la guerre en Ukraine ne concernent pas que l’Italie mais tous les pays européens. Comme pendant la pandémie, il faut donc une réponse commune. Le Président du Conseil est en train de construire une entente avec le Président Macron mais l’inconnue allemande demeure. Le problème est que pour arriver à une solution européenne, il faudra du temps. Entretemps, l’Italie pourrait demander d’accéder au reliquat du plan de Relance européen : ces ressources non utilisées pourront être partagées par les pays demandeurs à partir du 30 juin. Selon le ministère du Trésor, l’Italie pourrait obtenir seulement 4 ou 5 milliards, ce qui ne résoudrait pas les choses. Il resterait les fonds du MES, le mécanisme de stabilité, à hauteur de 36 milliards. Or, la Ligue et le M5S s’y opposent par principe. » 

LETTRE, La Stampa de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « L’UE et Letta ont fait un cadeau à la Chine » : « Cher Directeur, on a assisté à Strasbourg à une scène qui montre le manque de maturité d’une certaine classe politique aveuglée par l’idéologie et qui ne voit pas avec réalisme la défense des intérêts des citoyens et des travailleurs européens, notamment italiens. La gauche se vante de son idéologie, malgré les mécontentements internes qui ont ensuite provoqué une rupture au sein de la majorité Ursula et au sein du Parti démocrate. Le « fit for 55 » adopté par le Parlement Européen représente un coup bas pour tout le secteur de l’automobile et met en danger des centaines de milliers d’emplois. Il faut une politique concrète sachant conjuguer la sauvegarde de l’environnement avec celle de l’emploi. Il aurait fallu allouer des fonds pour entamer une reconversion productive, une formation des travailleurs et une indépendance à l’égard des pays extra-européens pour la fourniture des batteries. Aujourd’hui, l’Italie n’en produit pas et l’Europe n’a qu’un rôle marginal. La production est concentrée surtout en Chine. Je fais noter à Enrico Letta que renoncer brusquement aux voitures diesel et essence nuira à la production automobile européenne. La Ligue demande en revanche d’investir dans les réacteurs nucléaires de nouvelle génération, afin d’assurer l’autonomie énergétique du pays. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'ex-codirigeant de l'AfD Jörg Meuthen rejoint le parti centriste.

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Allemagne. L'ex-codirigeant de l'AfD Jörg Meuthen rejoint le parti centriste, une formation politique qui a joué un rôle important entre 1871 et 1933 et est devenue quasi-insignifiante. Elle est complètement opposée à l'avortement.

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Jörg Meuthen

09/06/2022

Björn Höcke : l'Allemagne ne doit pas se laisser plus impliquer dans la guerre en Ukraine.

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Allemagne. Thuringe. Le chef de file des élus de l'AfD au Parlement de Thuringe et figure de proue de la tendance nationaliste de l'AfD Björn Höcke estime que l'Allemagne ne doit pas se laisser plus impliquer dans la guerre en Ukraine.

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"Les thèmes sociaux, nouvelle frontière du combat électoral."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur le « tournant vert » de l’Union Européenne sur l’automobile, soulignant toutefois une division au sein du Parlement Européen dans la décision de mettre fin aux voitures thermiques : « Automobile, stop à l’essence et au diesel » - La vente des voitures polluantes sera bloquée à partir de 2035. Une dérogation pour les voitures de sport italiennes a été prévue. L’UE se divise ; le PD, la Ligue et FdI se disputent (Corriere della Sera), « L’agenda vert divise l’UE » - Feu vert du Parlement à la proposition de la Commission pour interrompre la vente de moteurs thermiques à partir de 2035, mais la « majorité Ursula » se divise. Letta déplore une décision en demi-teinte, le ministre Cingolani est quant à lui favorable au principe de la progressivité (La Repubblica), « Stop aux voitures diesel et essence mais l’UE se divise » (Sole 24 Ore), « Le tournant vert uniquement pour les voitures » - Une partie de l’agenda vert a été reportée (Il Messaggero). Le dîner à l’Elysée entre le Président du Conseil Mario Draghi et le Président de la République Emmanuel Macron, à l’occasion du passage à Paris du premier pour la réunion de l’OCDE de ce jeudi, est également citée, les observateurs soulignant l’entente entre les deux dirigeants sur la nécessité de nouveaux fonds communautaires pour contrer  la crise énergétique et sur le prix-plafond pour le gaz « L’entente Draghi-Macron : plus de fonds pour la crise » - Lors du dîner à l’Elysée, le Président du Conseil et le Président français décident d’avancer sur Repower EU (La Stampa), « Draghi et Macron : un nouveau plan de relance contre la crise énergétique » (La Repubblica).

ANALYSE, Il Corriere della Sera, M. Franco : « Les thèmes sociaux, nouvelle frontière du combat électoral » : « La directive de l’Union Européenne sur le salaire minimum promet de devenir une nouvelle ligne de partage entre coalitions. L’empressement avec lequel Beppe Grillo a appelé à une loi qui l’introduise en Italie avant la fin du mandat électoral a un étrange écho électoraliste. Au-delà de l’utilité d’une mesure appelée à limiter les inégalités de revenu, la position du fondateur du M5S introduit un élément de manichéisme électoral. On suspecte que le salaire minimum soit un nouveau slogan (également embrassé par le PD quoiqu’avec un ton moins péremptoire), destiné à prendre la place du très contesté « revenu de citoyenneté ». Grillo compte cinq millions de « travailleurs pauvres » : autant d’électeurs potentiels. La question promet de diviser encore plus les coalitions qu’elles ne le sont. Le vice-secrétaire du PD, Giuseppe Provenzano, a rendu le centre-droit furieux en évoquant une division entre, selon lui, ceux qui aspirent à la justice sociale (à savoir son parti et le M5S) et qui lui tournerait le dos (FdI, Lega, FI). Ce sont des approches contraires qui servent à déplacer la discussion du plan de la politique étrangère à celui de la politique sociale. Cela permet la diffusion d’un discours qui pourrait se révéler utile aussi bien pour légitimer une alliance M5S-PD que pour cacher les divisions en termes de politique étrangère. Il semble que cela soit aussi une manière d’apaiser les tensions sur les aides à l’Ukraine en vue de la séance parlementaire du 21 juin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Matteo Salvini à Lucca

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Giorgia Meloni à Viterbo

L'AfD donnée première dans les zones dans lesquelles le milieu précarisé est surreprésenté.

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Allemagne.

Sondage :

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Andere : autres

Sondage dans les zones dans lesquelles le milieu précarisé est surreprésenté :

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Sondage dans les zones dans lesquelles l'establishment progressiste intellectuel est surreprésenté :

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(www.wahlkreisprognose.de)

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée à 19 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Sondage en vue des élections pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale de l'automne 2026 :

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Geert Wilders au supermarché.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders s'est rendu dans un supermarché Aldi, a discuté avec de nombreuses personnes qui estiment que les prix augmentent fortement. Il réclame une TVA à 0 %, afin d'aider les gens. Il a payé les courses d'une dame âgée.

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08/06/2022

La dirigeante du Parti du Progrès Sylvi Listhaug a rendu visite à des réfugiés ukrainiens.

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Norvège.

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L'AfD partagée lors du vote du fonds spécial de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée.

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Allemagne. Lors de l’adoption, ce 4 juin 2022, par la Chambre des députés, du fonds spécial de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée, 593 députés ont voté pour, 80 contre, et 7 se sont abstenus.

Le gouvernement allemand, constitué des sociaux-démocrates du SPD, des écologistes et des libéraux du FDP, a obtenu le soutien de l’opposition CDU-CSU lors de ce vote.

Les élus de l’AfD ont été partagés sur la question. 33 députés ont voté pour, 35 contre, 6 se sont abstenus et 6 n’ont pas pris part au vote. Parmi ceux qui se sont abstenus figurent les co-dirigeants du groupe parlementaire de l'AfD Alice Weidel et Tino Chrupalla.

Parmi les députés connus de l’AfD, ont voté contre : Christina Baum, Peter Boehringer, Petr Bystron, Gottfried Curio, Alexander Gauland, Nicole Höchst, Martin Renner, René Springer, Albrecht Glaser.

Et ont voté pour : Roger Beckamp, Stephan Brandner, Joana Cotar, Marc Jongen, Sebastian Münzenmaier, Beatrix von Storch, Joachim Wundrak.

Le Forum voor Democratie veut tout mettre en œuvre pour empêcher l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.

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Ukraine. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet s’oppose au fait que l’Ukraine, un pays extrêmement corrompu qui coûtera de l’argent et qui est en guerre avec la Russie, entame un processus d’adhésion accéléré à l’Union Européenne. Le Forum pour la Démocratie veut tout mettre en œuvre pour empêcher l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.

‘’Conte : "Nous sommes opposés au réarmement mais distants de la Ligue : nous ne ferons pas tomber Draghi."’’

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre essentiellement ce matin sur la directive européenne sur le salaire minimum, qui relance le débat en Italie sur la nécessité d’en mettre un en place, alors que le pays ne dispose pas de législation en la matière.  Plusieurs commentaires font ressortir l’idée que cette directive est une « opportunité de réforme majeure » pour l’Italie, mais syndicats, patronats et partis politiques s’opposent .«´Salaires minimums, pour les plus fragiles il faut un pacte revenus-travail’ déclare Carlo Bonomi, président de la Confindustria » (Corriere della Sera), « ‘Maintenant, il faut que nous trouvions un accord sur les salaires’ déclare de le ministre du Travail » (La Repubblica), « ´Le salaire moyen est un acte citoyen’ ; Ursula von der Leyen se réjouit de la nouvelle directive européenne mais le gouvernement italien se divise ; Bruxelles demande également l’introduction d’un quota de femmes dans les conseils d’administration » (La Stampa), « la directive sur le salaire minimum européen ne prévoit aucune obligation pour l’Italie » (Sole 24 Ore)

Les propos de l’ancien président russe Dimitri Medvedev contre les Occidentaux sont largement relayées par les principaux quotidiens italiens, ainsi que l’évolution du conflit en Ukraine et notamment le déblocage des ports ukrainiens, vu par la presse comme une discussion qui stagne faute d’aval ukrainien au plan proposé par la Turquie. « Haine et menaces depuis la Russie ; ´Je veux les faire disparaître’ déclare l’ancien président Medvedev. L’Occident réagit. Pour Di Maio ce sont ´des propos dangereux’ », « Crise du blé, la réunion entre la Russie et la Turquie prévue aujourd’hui. Les Etats-Unis et le Vatican cherchent une solution pour permettre l’exportation des denrées bloquées » (Corriere della Sera), « Medvedev contre l’Occident : ´je vous hais, je veux vous faire disparaître’ » (La Repubblica), « Le délire de Medvedev : ´Occidentaux je vous hais’ - la violente attaque de l’ancien président russe sur son canal Telegram ; Di Maio évoque des ‘affirmations dangereuses’ (La Stampa), « Zelensky demande une médiation à la Chine ; ´Je hais les Occidentaux’ déclare Medvedev ; 600 civils torturés à Kherson d’après Kiev » (Il Messaggero)

Les JT couvrent essentiellement le voyage du ministre des Affaires étrangères russe, S. Lavrov, en Turquie et le dîner de Mario Draghi avec le Président Macron, ce soir, à Paris. L’évolution de la guerre dans la région du Donbass, le vote au Parlement européen sur la fin des moteurs thermiques dans l’automobile et la journée mondiale des océans font également l’objet de sujets.

PREMIER PLAN, La Repubblica, « L’attaque de Medvedev, «Je hais les Occidentaux, je vis pour vous faire disparaitre » : « La parabole de la colombe qui est devenue faucon a atteint son paroxysme avec la dernière publication de Medvedev sur Telegram. Il n’a pas précisé l’objectif de sa sortie agressive, mais depuis qu’il a ouvert son compte le 17 mars, l’ancien président russe est apparu comme l’un des plus fervents défenseurs du parti de la guerre, opposé à toute négociation avec Kiev et parmi les plus acharnés à condamner les pays ayant appliqué des sanctions à la Russie. Une manière pour lui de retrouver du crédit et sortir de l’anonymat politique dans lequel il était tombé il y a deux ans. Ou bien de se positionner comme le dauphin de Poutine. « Il pourrait redevenir un favori du président’ commente un proche du Kremlin, « celui auquel Poutine pourrait confier la Russie ». Et dire que sa présidence entre 2008 et 2012 avait pourtant conduit Obama à proposer un « reset » dans la relation avec la Russie, un pays vu à l’époque comme plus moderne et libéral. Si bien que des milliers de Moscovites avaient protesté lorsqu’il avait cédé la place à Poutine. En réalité, comme des télégrammes diffusés par Wikileaks l’avaient révélé en 2010,  Poutine et Medvedev ne sont que les deux faces d’une même pièce de monnaie. En 2020, le chef du Kremlin n’avait pas hésité à se débarrasser de son ‘Robin’.

PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Colarusso : « Erdogan tente un gros coup : sauver le blé en Ukraine et passer à l’attaque en Syrie » : « A l’occasion de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, S. Lavrov, aujourd’hui, à Ankara, Erdogan essaiera de frapper un grand coup : débloquer les négociations sur le blé et ouvrir un passage aux exportations ukrainiennes afin de se présenter comme le leader qui aura contribué à éviter une grave crise alimentaire globale. Les ambitions turques, cependant, se heurtent aux craintes de Kiev et aux ambiguïtés de Moscou qui, accusant l’Occident d’être à l’origine de la crise, s’est dit prête à débloquer les exportations tout en cherchant à conserver le contrôle absolu des routes de la Mer Noire. Les Ukrainiens veulent des garanties sur le fait que Moscou ne se servira pas des corridors pour attaquer les villes côtières et n’acceptent pas qu’il revienne aux Russes d’escorter les cargos et de décider quels ports utiliser. Par-dessus tout, ils ne veulent pas rendre publique la carte des territoires et des eaux minés. Hier, le ministre de la Défense russe s’est entretenu avec son homologue turc et a répété que les ports de Marioupol et Berdyansk ont été déminés et « sont prêts pour l’exportation de blé ». Voilà la crainte de Kiev : que Moscou remporte la partie en exportant son blé (et, éventuellement, le blé ukrainien catalogué ‘’russe’’) via les ports ukrainiens occupés alors qu’il faudra encore des mois pour libérer Odessa. Erdogan offrira sa médiation en se servant du besoin de Poutine de garantir les exportations russes et de ne pas mettre en péril les relations de la Russie avec ses partenaires de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient. En échange, le Président turc cherche à obtenir le feu vert de la Russie pour mener une nouvelle opération militaire contre les Kurdes au nord de la Syrie. Les objectifs restent Manbij et Tal Rifaat même si depuis 2016 le plan d’Erdogan est d’atteindre Kobané pour créer une « poche » où « réinstaller » les réfugiés syriens qui vivent en Turquie. 2023 est une année d’élections : la campagne en Syrie pourrait permettre à Erdogan de récupérer les jugements positifs perdus à cause de la crise économique et de tester les Etats-Unis – alliés des Kurdes en Syrie – avant de rendre un avis définitif sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Conte, leader du M5S, par Carmelo Lopapa : « Conte : ‘’Nous sommes opposés au réarmement mais distants de la Ligue : nous ne ferons pas tomber Draghi’’ » : « Personne ne veut provoquer de crise de gouvernement. Que ce soit clair : nous sommes contre le réarmement, nous voulons un tournant vers de vraies négociations de paix mais nous ne faisons pas le jeu de Matteo Salvini : nous ne sommes pas la Ligue. Le vote du 21 ne fera pas tomber le gouvernement ou, du moins, ce dernier ne tombera pas à cause du Mouvement. La bataille contre le réarmement que nous menons est dans l’ADN du M5S. J’espère que notre position puisse devenir celle de la majorité qui soutient le gouvernement. L’Italie doit guider le processus de paix, elle doit prendre la tête de cette bataille. C’est idiot d’avancer que nous tenons des positions pro-Poutine : nous avons toujours condamné l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Nous sommes cependant convaincus que la solution ne passe pas par le réarmement ni par l’augmentation des aides militaires aux forces de résistance ukrainiennes. Nous ne nous en sortirons que par un accord de paix. Ce n’est pas un hasard si le parti de Meloni [Fratelli d’Italia, ndlr] tient des positions bellicistes : on trouve, en son sein, des personnes liées à ce monde-là. Je lance un appel aux autres forces politiques et, en premier lieu, au PD : il faut approuver immédiatement le salaire minimum. Cela fait des années que nous nous battons pour. Notre proposition est au Sénat. Il faut en finir avec les salaires de misère : maintenant nous pouvons dire, nous aussi, « c’est l’Europe qui nous le demande ». Il ne faut plus se chercher d’excuses, le salaire minimum est une nécessité pour tous. »

SONDAGE, Il Corriere della Sera, « Sur la Guerre, le nombre d’Italiens qui ne prennent pas parti augmente » : « Plus les semaines de guerre passent, plus les sympathies des Italiens (bien que toujours importantes) pour l'Ukraine diminuent, tandis que celles pour la Russie augmentent légèrement. Et le "parti" de ceux qui ne sont dans aucun des deux camps ne cesse de s'agrandir. Ce sont les données les plus pertinentes de la dernière enquête réalisée par l'Institut Ipsos. Si le 17 mars, les citoyens qui se disaient du côté ukrainien étaient 57 %, deux mois et demi plus tard, ils sont tombés à 49 %. En revanche, les sympathisants des raisons de la Russie sont passés, au cours de la même période, de 5 à 7 % (un écart qui ne change pas le large soutien à l’Ukraine). Mais la part de ceux qui ne choisissent aucun camp augmente : elle passe ici de 38 % à 44 %. Les plus grands partisans des thèses russes se retrouvent parmi les électeurs de Fratelli d'Italia (13 %, avec la Ligue à 7), tandis que le soutien le plus massif à l'Ukraine provient des électeurs du Pd (74 %, avec les M5S à 57). Le sentiment italien évolue également sur un autre front, celui qui est le plus au centre de la vive confrontation entre les partis : les sanctions contre la Russie. Les effets directs et indirects des mesures prises à l'encontre de l'agresseur se font sentir (coût du carburant, tensions inflationnistes) et de même que l'opinion de certains dirigeants politiques a changé, du moins en partie, celle d’une partie de la population aussi. Le 17 mars, 24 % des personnes interrogées étaient "tout à fait d'accord" avec les sanctions et 31 % étaient "plutôt d'accord" (soit un total de 55 %). Le 1er juin, ce chiffre était tombé à 47 %, avec 17 % de "tout à fait d'accord" et 30 % de "plutôt d'accord". Les Italiens "pas du tout d'accord", en revanche, sont passés de 15 % à 18 %. Ce sondage Ipsos met aussi en évidence un résultat paradoxal, car les personnes interrogées qui se disent très ou assez préoccupées par ce qui se passe en Ukraine ont diminué. Le 17 mars, ils étaient 86 %, deux mois et demi plus tard, ils ne sont plus que 80 % (un chiffre encore élevé). D'un point de vue personnel ou familial, quelles sont les principales préoccupations des Italiens ? Ce sont surtout les craintes des conséquences économiques qui ressortent dans les réponses (pour 55 %), de la hausse des prix aux turbulences sur les marchés qui pourraient mettre en péril les investissements et l'épargne. Vingt-quatre pour cent, en revanche, craignent que l'Italie ne soit directement impliquée dans le conflit, tandis que 12 % se disent inquiets de l'arrivée éventuelle d'un nombre de réfugiés si important qu'il serait difficile ou compliqué de les accueillir et, donc, de les gérer. L'accent est également mis sur l'information. Elle est "trop biaisée en faveur de l'Ukraine" pour 41 % d'entre eux et seulement 6 % considère que l’information est plutôt "en faveur de la Russie". Pour 27 % des répondants, elle est "neutre et objective". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/06/2022

"La primauté au sein du centre droit est en jeu."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la crise alimentaire due au blocage des exportations de blé ukrainien, ainsi que sur la convocation à la Farnesina de l’ambassadeur russe en Italie à la suite de ses déclarations sur la « propagande antirusse » des médias italiens et les critiques à la classe politique : « Tension entre Rome et Moscou » - L’ambassadeur Razov a été convoqué à la Farnesina. La stratégie de Draghi pour arrêter les accusations contre l’Italie. Lavrov menace de frapper « les centres du pouvoir » à Kiev (Corriere della Sera), « Russie-Turquie, le pacte sur le blé » - Moscou négocie avec Kiev et Ankara pour faire sortir les navires du port d’Odessa. L’espace aérien européen a été interdit à Lavrov, qui déclare sur un ton menaçant : « c’est inacceptable, nous réagirons » (La Stampa). L’adoption de la directive européenne sur le salaire minimum est aussi largement citée « Salaire minimum pour tous » - la directive européenne, non contraignante, fixe les critères pour des rétributions justes et liées à l’inflation (La Repubblica), « Salaires, les charges sur l’emploi sont à 60% » - L’UE adopte une directive sur le salaire minimum, Bonomi (Confindustria) lance un appel afin de sauver les contrats existants (Sole 24 Ore), « Bientôt un assouplissement des charges fiscales sur le travail » - Le ministre Orlando lance un appel pour revoir les salaires et demande la médiation de Draghi dans le bras-de-fer entre les partenaires sociaux ; l’UE ouvre au salaire minimum mais sans obligation (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « ‘’Une première entente sur le blé d’Odessa’’ mais le plan turc ne convainc pas Kiev » : « Les Etats-Unis accusent la Russie d’avoir volé le blé de l’Ukraine dans les territoires occupés et demandent aux pays africains de ne pas l’acheter. Les Ukrainiens dénoncent le vol de 500 000 tonnes de blé pour une valeur de 100 millions de dollars. Au même moment, des médias annoncent un accord de principe entre Moscou et la Turquie pour débloquer les exportations depuis le port d’Odessa. Toutefois, Kiev ne confirme pas cet accord et l’ONU appelle à la prudence. Des discussions sont en cours entre Antonio Guterres, Charles Michel et ses représentants sur l’urgence humanitaire et le commerce. D’après un quotidien russe, l’accord prévoit le déminage des ports ukrainiens par la Turquie puis l’évacuation de 20 millions de tonnes de blé escortés par la marine turque. L’opération serait coordonnée depuis Istanbul, le tout sous la supervision de l’ONU. Le ministre russe des Affaires étrangères S. Lavrov doit se rendre en Turquie pour discuter des détails. Il y a deux principaux obstacles à un tel plan : d’abord la demande de Moscou d’un allègement des sanctions à son encontre, ‘’une extorsion inacceptable exploitant une crise humanitaire’’ selon des sources diplomatiques, et la crainte de l’Ukraine que Moscou ne profite notamment du déminage des ports pour les attaquer. L’alternative envisagée par l’ONU et l’UE serait le transport du blé par voie terrestre, jusqu’en Lituanie en passant par la Biélorussie. Là aussi, Minsk demande des contreparties commerciales alors qu’elle est complice de Poutine. Concernant les vols de denrées alimentaires, le problème est que les pays africains affamés sont disposés à accepter la version de Moscou accusant l’Occident d’avoir créé la crise, comme le montre la visite du Président sénégalais et de l’Union africaine, Macky Sall, à Poutine. Une raison de plus pour libérer le blé au plus vite. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le signal de Draghi et de Di Maio au diplomate devenu politicien » : « L’ambassadeur russe Sergey Razov, s’est défendu. Il a même relancé, par le biais d’un communiqué de presse et avec un ton moins dur, l’accusation de propagande contre les médias italiens jugés « hostiles ». Le scénario reste le même, malgré l’avertissement de la Farnesina et la convocation dans les bureaux du secrétaire général Ettore Sequi. Pourtant, quelque chose a décidemment changé après cette convocation concertée pendant le week-end entre Mario Draghi et le ministre Di Maio : le diplomate russe ne pourra plus se permettre les mêmes pratiques de communication des dernières semaines. A moins qu’il ne veuille mettre en danger son maintien en Italie. Car l’intention du Palais Chigi et de la Farnesina était de faire savoir qu’il existe une sorte de ligne rouge que le diplomate ne devra pas franchir. Le message passé par Sequi était que ‘’la métamorphose d’un diplomate en représentant politique n’est prévue dans aucun pays européen’’. Le gouvernement italien est prêt à d’autres actions si de nouvelles déclarations irrecevables devaient arriver. Au cours de l’entrevue, il a été demandé à l'ambassadeur de rendre compte de plusieurs déclarations jugées graves, inappropriées et nécessitant une clarification. Des mots, trop légers, assaisonnés même d'une pointe d'ironie, comme ceux prononcés le jour de la fête de la République, alors qu’il s’était piqué de ne pas avoir été invité aux cérémonies par le chef de l'État, Sergio Mattarella. Ou encore les déclarations contre les médias et les journalistes italiens accusés de faire de la désinformation contre le gouvernement russe, et enfin contre les hommes politiques italiens, dont la "moralité" a été mise en doute. Selon certains analystes, Razov serait en train de jouer un rôle : celui d’apparaitre plus royaliste que le roi. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « L’affaire Razov » : « A la Farnesina il a été possible de constater l’embarras du diplomate au moment où on lui a demandé de motiver les accusations lancées ces derniers jours. L’ambassadeur russe a donné ainsi l’impression d’interpréter un rôle écrit par d’autres, directement depuis le Kremlin, dans le cadre d’une stratégie décidée et planifiée loin de Rome. Razov devient de plus en plus un objet mystérieux pour le gouvernement italien. Il ne représente plus cet exemple de diplomate attentif à l’équilibre des relations internationales, explique-t-on dans les couloirs du ministère. Au Palais Chigi, on est de plus en plus convaincus que Razov est le faucon italien de V. Poutine. Le diplomate russe est devenu un problème également pour la majorité gouvernementale. Car Razov représente le lien entre Salvini et le Kremlin. Le dirigeant de la Ligue a rencontré à plusieurs reprises l’ambassadeur russe entre les mois de mars et de mai, construisant une relation personnelle qui met maintenant dans l’embarras la majorité gouvernementale, notamment la partie de la Ligue dirigée par l’atlantiste G. Giorgetti. Le voyage de Salvini au Kremlin a été abandonné, mais a créé une polémique au sein du parti. La convocation de l’ambassadeur russe marque en tout cas un refroidissement des relations entre les deux pays. L’affaire devient de plus en plus encombrante pour le gouvernement, qui compte un ami de Razov dans la majorité : Matteo Salvini. »

ARTICLE, La Stampa F. Olivo « Les tourments de Salvini » : « Si dimanche Fratelli d’Italia devait gagner dans les grandes villes du Nord (Vérone, Alessandria, Come, Lodi), une tempête parfaite pourrait éclater pour le dirigeant léguiste. L’année passée, à Milan, le parti de Giorgia Meloni avait enregistré un écart de seulement 4 400 voix face à celles de la Ligue. Aujourd’hui, les temps semblent mûrs. Si au Sud la victoire de la Ligue semble déjà compromise, une éventuelle défaite dans le Nord de l’Italie pourrait ouvrir un débat sur le leadership de ce parti. Un débat aux conséquences imprévisibles, car c’est le projet même de la « Ligue nationale » de Salvini qui serait remis en cause. C’est donc la primauté au sein du centre droit qui est en jeu. Et il s’agit d’un test important, avec 9 millions d’électeurs attendus aux urnes. » 

ANALYSE, La Stampa, F. Geremicca « La droite risque l’implosion » : « C’est sans doute le centre droit qui risque le plus dans ce rendez-vous électoral concernant les villes comme Vérone, Padoue, Gênes, Parme, Viterbe, Frosinone, Tarente, Messine ou Palerme. Les différences qui ont marqué les relations de la « triade » Forza Italia, Ligue et Fratelli d’Italia ont produit des ruptures et parfois des candidatures en solitaire dans des villes importantes (Parme, Vérone, Messine et Catanzaro). Maintenant, on appréhende des défaites inattendues. Il serait alors bon de faire une analyse de ce qui ne va pas. Depuis les défaites lors les élections régionales d’Emilie-Romagne et de Toscane, Berlusconi, Salvini et Meloni n’ont pratiquement plus gagné dans les grandes villes (Rome, Milan, Naples, Turin). Quant aux référendums sur la justice, les sondages doutent que le quorum soit atteint. Il s’agirait alors d’un énième revers pour le dirigeant léguiste, qui a tout misé sur ce scrutin. L’alarme dans la maison de la Ligue sonne depuis quelques semaines, non seulement en raison des différentes annonces sur la guerre et sur le voyage à Moscou, mais aussi des sondages créditant le parti d’un score décevant même par rapport aux élections de 2018. Salvini est prévenu. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/06/2022

Giorgia Meloni reçoit une pizza à son effigie.

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Italie.

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05/06/2022

Manuel Quesada, le PDG d'EAS, à Bruxelles.

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Espagne (Catalogne) et Belgique (Flandre). Manuel Quesada, le PDG de la maison d'édition EAS, a tenu un discours à Anvers, le 12 mai 2022, à l’invitation de la fondation flamande Hertogfonds, de la figure de proue du Vlaams Belang Filip Dewinter et du député flamand du Vlaams Belang Anke Van dermeersch, à propos du combat culturel qu’il mène depuis plus d'une décennie depuis le monde de l'édition.

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Avec le chef de file des Jeunes du Vlaams Belang  Filip Brusselmans, le député flamand Anke Van dermeersch, le chef de file du Vlaams Belang au sein du Conseil municipal d'Anvers et député flamand Sam van Roy, le président du Vlaams Belang Tom van Grieken.

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Le vice-président de la Jeunesse du Vlaams Belang Cedric Cornelissen, l’assesseur au Parlement européen de la Ligue Davide Quadri, le député flamand du Vlaams Belang Johan Deckmy et le vice-président du Parlement flamand Filip Dewinter avec l’historien Javier Nicolás.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/03/27/fil...)

(https://editorialeas.com/)

Article de Lionel Baland : en Allemagne, la gauche populiste se révolte contre les bobos.

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Allemagne. La gauche populiste se révolte contre les bobos :

https://www.bvoltaire.fr/en-allemagne-laile-populiste-du-...

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Sarah Wagenknecht

(https://www.bvoltaire.fr/allemagne-le-populisme-de-gauche...)

La Pologne a sécurisé 125 km de sa frontière avec le Bélarus.

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Autriche et Pologne. Le FPÖ (Autriche) se félicite du fait que la Pologne a, jusqu'à présent, sécurisé 125 kilomètres de sa frontière avec le Bélarus – qui s'étend sur 418 kilomètres, dont 186 kilomètres par voie terrestre, le reste étant constitué de cours d'eau et de lacs –  avec une barrière permanente. Les travaux de construction des tronçons restants devraient être achevés d'ici la fin juin 2022.

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"Immigration illégale : la Pologne termine sa barrière sécurisée avec le Bélarus."

03/06/2022

"Salvini : j’ai toujours l’espoir de rencontrer Lavrov."

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Italie. Revue de presse. 

Les 100 jours de la guerre en Ukraine sont à la une de la presse italienne qui met en avant trois informations : le contrôle d’1/5ème  du territoire ukrainien par les Russes, les rumeurs sur l’état de santé de Vladimir Poutine d’après des sources américaines et l’approbation du sixième paquet de sanctions par l’Union Européenne, avec une dérogation pour la Hongrie perçue comme une concession faite à Viktor Orban. « Moscou contrôle 20% de l’Ukraine. De nouvelles sanctions [sont approuvées] mais l’UE sauve le patriarche Kyrill. D’après le renseignement américain, Vladimir Poutine serait soigné pour une tumeur. »  (Corriere della Sera), « 100 jours de guerre - ´Les Russes occupent 1/5ème  du pays’ déclare Zelensky. Selon les services de renseignement américains, Poutine a été opéré en avril, il est malade. L’UE approuve les sanctions sur le pétrole, Orban sauve Kyrill. » (La Repubblica), « ‘Poutine a un cancer’. Le Président russe aurait échappé à un attentat en mars et aurait été opéré en avril pour une tumeur. Sur les sanctions, c’est Kyrill qui gagne.» (La Stampa), « Les sanctions ‘corrigées’ par Orban - L’UE approuve les mesures en excluant le patriarche Kyrill comme demandé par le leader hongrois. Zelensky admet que ‘20% de l’Ukraine se trouve aux mains des Russes’. Selon le renseignement américain, Poutine a une tumeur » (Il Messaggero), « Sanctions, le feu vert de Bruxelles mais pas pour Kyrill ; des défauts de paiement pour Moscou » (Sole 24 Ore). 

Le défilé d’hier à l’occasion de la fête nationale italienne célébrant la naissance de la République le 2 juin 1946 et auquel a notamment assisté le Président Sergio Mattarella est aussi largement cité par les quotidiens. « ‘La République se mobilise pour la paix’ dit Mattarella » (Corriere della Sera), « Les médecins défilent lors de la parade ; avec Mattarella la protection civile est célébrée » (La Repubblica), « Lors de la parade du 2 juin, les médecins et les infirmiers ont également défilé devant le Président Mattarella - ‘La République de la paix’ » (La Stampa), « Le retour des célébrations sur les places à l’occasion du 2 juin » (Il Messaggero), « Fête du 2 juin, Mattarella invoque ‘’la paix, la dignité et la souveraineté démocratique’’ » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Orbán, le “Monsieur Non qui fait du chantage à Bruxelles », de Paolo Valentino : « Il ne faut plus jamais faire confiance à Viktor Orbán. Ces dernières heures, le Premier ministre hongrois a offert la énième preuve de son manque total de fiabilité : il a d'abord donné son feu vert à l'embargo européen sur les importations de pétrole russe, au prix d'exceptions avantageuses pour son pays, qui pourra continuer à en acheter. Puis il a défait la toile laborieusement tissée la veille avec ses partenaires de l'UE et a opposé un nouveau veto à l'accord encore fraîchement signé. Enfin, il a exigé et obtenu que le nom du patriarche russe Kirill soit retiré de la liste des sanctions, une captatio benevolentiae claire pour Vladimir Poutine. Bien au-delà de cette question spécifique, la nouvelle poussée de Viktor Orbán pose en termes encore plus clairs le problème d'un leader politique et d'un pays de plus en plus imprévisible et incompatible avec l'esprit et la lettre du pacte européen. Au pouvoir depuis 2010, Orbán a transformé la Hongrie en une démocratie illibérale, où son parti, le Fidesz, controle effectivement l'État, sans contraintes ni contrôles. Orbán est en difficulté sur la scène intérieure et envoie un message : la Hongrie, c'est moi. En effet, la Commission européenne continue de retenir les fonds européens de la prochaine génération destinés à la Hongrie, où le premier ministre et son gouvernement se moquent de l'État de droit. Mais Orbán a un besoin urgent de cet argent : il a fait trop de cadeaux électoraux en s'endettant pendant la campagne (une autre raison de la victoire) et maintenant les caisses publiques sont vides. L'autre problème d'Orbán est son isolement croissant. La guerre en Ukraine a fait exploser l'entente cordiale avec la Pologne, chef de file du camp anti-Poutine. Non seulement Orbán évite de critiquer le Kremlin et tente de maintenir de bonnes relations avec la Russie, à laquelle il achète 60 % de son pétrole et 85 % de son gaz, mais, pendant la campagne électorale, il a également qualifié Zelensky de grand ennemi. Son attitude modérée à l'égard des sanctions lui a aliéné de nombreuses sympathies en Europe centrale et orientale : "S'il continue comme ça", déclare un diplomate européen, "il finira par que la Pologne approuve également la procédure de l'article 7", en référence à l'action disciplinaire de l'UE contre la Hongrie pour violation des droits fondamentaux, jusqu'ici bloquée par le refus de Varsovie. Combien de temps Orbán sera-t-il autorisé à abuser de la patience de l'UE ? »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Sanctions européennes, Orban gagne encore, le patriarche russe a été retiré de la liste noire » : « L’UE a finalement approuvé le sixième paquet de sanctions contre la Russie mais a dû céder pour la deuxième fois au chantage de Viktor Orban. D’abord en accordant une dérogation spéciale pour la Hongrie sur l’embargo sur le pétrole puis en retirant le patriarche de Moscou, Kyrill, de la ‘liste noire’, afin d’éviter le véto du dirigeant hongrois. Les négociations commençaient vraiment à mettre l’UE en difficulté et, depuis l’annonce imprudente d’U. von der Leyen il y a un mois au Parlement européen, on a pu voir les divisions internes, la fragilité du système décisionnel européen mais également le point faible que représente la Hongrie pour l’UE. De fait, Orban a démontré par les faits qu’il voulait être le défenseur de Poutine auprès de l’Europe. Il a atterri dans le viseur des 26 qui ne perdront pas une occasion de le mettre en difficulté, en commençant par les fonds du Plan de relance. Mais pour le moment, Orban et ses proches exultent. Au final toutefois, 92% du pétrole russe, celui qui est importé par bateau, sera bloqué à partir de 2023 avec une série de dérogations pour la Hongrie sur l’oléoduc Droujba, et des délais plus longs pour la République Tchèque et la Bulgarie. L’importante banque russe Sherbank va également être exclue du système SWIFT dès demain et l’exportation vers la Russie de produits chimiques utilisés dans l’industrie des armes, du raffinement du pétrole et des technologies va être interdite. A Bruxelles, personne ne pense que la ‘’question hongroise’’ peut en finir là et le sujet de la révision de la règle de l’unanimité est devenue inéluctable. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Salvini : j’ai toujours l’espoir de rencontrer Lavrov. Et il s’en prend au Copasir et querelle avec Di Maio » de Cesare Zapperi : « C’est ridicule et scandaleux que certains me menacent et m’intimident ». Que le Copasir envisage d'enquêter sur ce que fait le secrétaire de la Ligue et sur les personnes qu'il rencontre. “Ce sont des intimidations inacceptables". Matteo Salvini ne se laisse pas faire, il juge l'hypothèse que la commission parlementaire de sécurité s'occupe de son projet de mission en Russie complètement déplacée d'un point de vue institutionnel. Et il persiste, car son idée de partir pour Moscou n'a pas du tout été abandonnée. Avec un objectif : rencontrer le ministre des affaires étrangères Sergei Lavrov. Le président du Copasir, Adolfo Urso, s’est pourtant montré rassurant en disant que le comité « ne porte jamais d'appréciation politique sur les activités des parlementaires". Salvini ne renonce pas : "Je compte tout faire pour la paix, même, si nécessaire, parler à Lavrov. Je continue à travailler la tête haute et en toute transparence pour la paix. Je n'ai pas eu de nouvelles du ministre russe des Affaires étrangères, je devais le rencontrer. Cela aurait été une opportunité et j'espère que ce sera une opportunité importante". Le secrétaire Léghiste confirme à nouveau ses rencontres avec l'ambassadeur russe. "Si je dois demander un cessez-le-feu, je dois le demander à la Russie, qui a déclenché le conflit. Je l'ai fait et je le referai avec transparence, sans rien demander en retour, car il s'agit de l'intérêt national de l'Italie". Salvini s’en prend à Luigi Di Maio et son 'pseudo plan de paix (que personne de la Ligue n'a vu) qui a duré un quart d'heure et ensuite on ne sait pas dans quel bac il s'est retrouvé'. Salvini l'attaque pour la deuxième journée consécutive : "Ce serait bien si nous avions un ministre des affaires étrangères opérationnel et crédible. Il n'est pas considéré comme tel dans tous les pays du monde". Le ministre des affaires étrangères réagit par des propos venimeux : "Il me semble que c'est un film que nous avons déjà vu, un Papeete 2. Vous vous souvenez quand il a fait tomber le gouvernement Conte I ? Tout a commencé comme ça, en critiquant les différents ministres jusqu'à les débrancher". »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le chef crédule et sa cour improbable de faux pacifistes » par Francesco Merlo : « Matteo Salvini n'ira pas voir Poutine, mais peut-être le verrons-nous avec Antonio Ingroia, guest star de la soirée du Fatto Quotidiano. Et peut-être même donnera-t-il une leçon magistale à la Luiss, présentée par Alessandro Orsini, Donatella Di Cesare et le général Fabio Mini. Pour sûr, depuis qu'il est devenu l'idole de ses ennemis, Salvini, surtout au sein de la Ligue, ne jouit plus du respect qu’il avait avant. Désormais défendu par Santoro et Travaglio, il est même considéré comme un vieux camarade par Marco Rizzo, le secrétaire des communistes. Ce leader qui montrait les muscles contre les violeurs et les voleurs s'est fait escroquer par l'avocat napolitain Antonio Capuano qui, outre la fontaine de Trevi, lui a vendu le Vatican, le pape, Parolin, le méchant ministre russe des affaires étrangères Lavrov et, évidemment, un plan de paix en quatre points que "François ne bénit pas, mais laisse faire", "et Poutine l'apprécie aussi". On apprend même qu’il s’est pris à écouter Francesca Chaouqui, qui a ourdi le voyage malheureux de Salvini en Pologne, juste à la frontière avec l'Ukraine.  Et maintenant Chaouqui et Capuano, qui dans cette bande de faux pacifistes sont les seuls professionnels, deux vrais et donc honnêtes fraudeurs, se battent l'un contre l'autre pour Salvini. Fiers des quatre réunions avec l’ambassadeur russe, du dîner "pour la paix". Et il faut dire que cette Russie de Rome, avec laquelle Salvini " prétend " avoir eu " des rencontres dans l'intérêt exclusif de la paix et de l'intérêt national italien ", n'est pas celle du sombre Dostoïevski, mais celle du Tchekhov grotesque et comique des premières nouvelles. Pauvre Salvini. Il est difficile de dire combien de temps durera son temps dans la Rome des escrocs et des faux pacifistes, des néo-communistes à Casa Pound, mais il est certain que le vieux leader de l’époque n'est plus. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « A la Rai, Orfeo prend la tête du journal de la 3. Jeu de chaises musicales dans les directions » par Antonella Baccaro : « Mario Orfeo, démis mercredi dernier par le DG de la Rai, Carlo Fuortes, car "le rapport de confiance a été rompu" a retrouvé un poste. Ces changements permettent de conserver les équilibres politiques délicats à la tête de la RAI. Une manière de clore les semaines de polémiques sur le traitement de l’information sur le conflit en Ukraine notamment.  L’un des effets de cette nomination est aussi de rassurer Bianca Berlinguer, dont le programme #CartaBianca risque désormais moins de bouleversement. Quant à Fuortes, on verra dans les prochains jours comment il est sorti de cette affaire. Si son but était d'éliminer un concurrent possible comme Orfeo, il a réussi. Mais l'agitation créée par l'éviction de l'ancien directeur général, avec les appels du Palais Chigi pour qu'il mette de l'ordre, laisse des séquelles. Fratelli d'Italia a pris la parole, par la voie de Daniela Santanchè et Fabrizio Mollicone, pour dénoncer le "manque total de contrôle de l'entreprise" par son directeur général. Pour Michele Anzaldi, d'Italia Viva, il y a toujours un manque de "transparence" dans les choix de Fuortes. Le M5S et la Ligue continuent de garder le silence. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre fierté est notre patrie !"

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Allemagne.

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"Notre fierté est notre patrie ! AfD Thuringe."

02/06/2022

Tchéquie : le SPD est donné à 14,3 %.

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Tchéquie.

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ANO : populistes de centre-droit (Andrej Babiš)

ODS : conservateurs (fondé par Václav Klaus)

SPD : patriotes

STAN : localisme

Pirates

KDU-CSL : démocrates-chrétiens

Svobodni :  libéraux libertariens eurosceptiques

TOP09 : centre-droit europhile

CSSD : sociaux-démocrates

écologistes 

autres

Danemark : une large majorité a voté en faveur de l'entrée du pays dans la politique de sécurité de l'UE.

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Danemark. Une large majorité a voté en faveur de l'entrée du pays dans la politique de sécurité de l'UE. Le Parti du Peuple danois et Nouvelle droite avaient appelé à voter « Non ».

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01/06/2022

Giorgia Meloni à Palerme.

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Italie. Giorgia Meloni à Palerme en Sicile :

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Hongrie : l’essence et le diesel resteront à 1,21 euro/l.

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Hongrie. L’essence et le diesel resteront à 1,21 euro/l :

https://visegradpost.com/fr/2022/05/31/la-hongrie-est-exe...

Allemagne : "677 viols en groupe en 2021 !"

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Allemagne.

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"L'AfD met à jour ! Presque 2 viols en groupe par jour ! 677 viols en groupe en 2021 !"

"Les responsables européens se montrent très critiques concernant un possible déplacement de Matteo Salvini à Moscou."

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Italie. Revue de presse.

Le dernier rapport sur l’économie italienne faisant état d'une hausse de l’inflation et les déclarations du gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, font la une de la presse italienne. Son appel à ne pas indexer les salaires sur le niveau des prix est particulièrement repris. « L’inflation atteint 6,9%, Visco prévient ‘’il faut éviter une course vaine entre les salaires et les prix’’ » (Corriere della Sera), « La poussée de l’inflation - Le nouveau plan d’aides de Mario Draghi, un milliard d’euros par mois pour contenir les prix de l’essence » (La Repubblica), « Pour Visco ‘’les augmentations de salaires doivent rester exceptionnelles’’ » (La Stampa), « Visco dit ‘non à une course effrénée entre les prix et les salaires et à l’augmentation de la dette mais veut un ‘’Plan de relance permanent’’ » (Sole 24 Ore) 

Les efforts diplomatiques européens face à la guerre en Ukraine sont largement cités, notamment les sanctions contre la Russie et les pistes pour débloquer les denrées alimentaires. « Le premier oui de Bruxelles pour un plafonnement des prix du gaz – ‘’Les sanctions seront efficaces cet été’’ affirme Mario Draghi après l’accord en Europe. À l’attention de Salvini, il rappelle l’ancrage de l’Italie à l’UE et au G7 » (Corriere della Sera), « La ville de Severodonetsk en grande partie contrôlée par les troupes russes - La gestion de la Turquie pour débloquer le blé » (La Repubblica), « Une flotte de l’ONU pour escorter les cargaisons de blé - ‘’Le plafonnement des prix du gaz en UE est une victoire pour nous’’ déclare Draghi, qui demande à Salvini de la transparence en cas de voyage à Moscou », « Biden fait marche arrière et autorise l’envoi de missiles de moyenne portée à Kiev, ‘’à condition de ne pas frapper la Russie’’ insiste la Maison Blanche » (La Stampa), « Gaz, un plafonnement contre la spéculation » (Il Messaggero), « Sanctions de l’UE sur le pétrole russe à partir de 2023 - les premières ouvertures pour un plafonnement des prix du gaz » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement l’issue du Conseil européen extraordinaire ayant abouti à un 6ème paquet de sanctions et notamment un embargo sur le pétrole russe, le satisfecit de l’Italie sur le plafond aux prix du gaz. La bataille de Severodonetsk ainsi que les frappes russes sur un dépôt d’acide nitrique sont également abondamment relayées. Les déclarations de Kiev selon lesquelles Poutine voudrait conquérir complètement le Donbass d’ici au 1er juillet ainsi que l’annonce d’un nouvel envoi de missiles américains en Ukraine font également l’objet de sujets.

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Plafond aux prix du gaz : nous sommes satisfaits. Entre tous les grands pays, nous sommes les seuls à vouloir l’Ukraine dans l’UE » : « Lundi, les leaders ont fait une nuit blanche mais, selon Mario Draghi, « l’embargo sur le pétrole est un succès complet et l’Italie n’en sort pas pénalisée ». Certes, il n’est pas question encore d’un embargo sur le gaz et le Premier ministre reconnaît que continuer à acheter de l’énergie russe finance directement la guerre « mais il est impossible de faire autrement. C’est une situation frustrante, qui nous met dans l’embarras et qui sera résolue ». L’Italie remporte quelques avancées sur la mise en place d’un plafond aux prix du gaz, au moins en cas de flambée. Tous les Etats membres ont donné leur accord, même l’Allemagne et les Pays-Bas. La crise alimentaire est désormais un dossier « géré par les Nations Unies » même si « nous aussi, nous pouvons proposer une contribution avec notre Marine militaire ». « Si nous perdons la guerre de la sécurité alimentaire, nous perdons un bout d’Afrique qui, pour le moment, n’a pas pris parti pour l’Occident. » « Le statut de candidat [de l’Ukraine, ndr] rencontre des oppositions de la quasi-totalité des grands Etats de l’UE, à l’exclusion de l’Italie. Il faut imaginer un parcours rapide vers ce statut. La Commission présentera un rapport à la fin du mois. » Sur ce point, comme sur la défense européenne, les progrès à faire sont encore nombreux : « L’UE importe 60% de ses armements », « le choix des armes et des fournisseurs est national et c’est une prérogative jalousement gardée par les généraux. Il faut donc que ces derniers fassent un effort pour plus se parler. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, “Les responsable européens sur le voyage à Moscou, ‘’il veut aider Poutine’’ ; au sein de la Ligue c’est le règlement de comptes suite au vote » : « Les responsables européens se montrent très critiques concernant un possible déplacement de Matteo Salvini à Moscou. Le vice-président de la Commission Margaritis Schinas est cinglant, rappelant l’épisode du déplacement en Pologne et du tee-shirt à l’effigie de Poutine. Le commissaire européen au budget Johannes Hahn affirme que ‘’les tentatives pour rétablir la paix entre la Russie et l’Ukraine doivent être menées entre les gouvernements’’. A Bruxelles, Salvini est perçu comme une menace, parfois une expression de la propagande velléitaire. Certains rappellent ses liens d’amitié avec Poutine, pour d’autres ça n’a pas d’importance mais il ne sera de toute façon pas un bon négociateur. En Italie aussi, certains soutiens prennent leurs distances, ‘’je ne sais rien de l’initiative du leader de la Ligue. Ce qui est sûr c’est que des actions de ce type doivent être concertées avec le gouvernement italien et le reste de l’Europe’’ déclare Silvio Berlusconi. Au sein de la Ligue, Salvini ne manque pas de soutien, notamment de la part des chefs de groupe au Sénat et à la Chambre, alors que d’autres prennent leurs distances, comme Giorgetti, ou évitent tout commentaire, comme Zaia et Fedriga. On s’attend à un règlement de compte dès le lendemain des élections administratives. »

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, d’Antonio Capuano [conseiller de Matteo Salvini], par C. Zapperi : « ‘’L’ambassadeur a compris que Matteo [Salvini] voulait faire œuvre utile et il l’a invité à faire d’autres pas en avant’’ » : « Le moment décisif s’est produit le 19 mai : l’intervention de Matteo Salvini au Sénat a été appréciée par les Russes qui ont reconnu sa volonté de faire quelque chose de sérieux pour mettre fin à la guerre. Ils ont compris que Salvini voulait faire œuvre utile et l’ont invité à poursuivre son action. Le secrétaire de la Ligue a expliqué son projet en quatre points à l’ambassadeur [Razov] ; les Russes lui ont accordé leur confiance préalable. La condition sine qua non [posée par Salvini] était le cessez-le-feu. La réponse a été : nous sommes prêts à en parler, nous pouvons suivre ce chemin. La rencontre devait advenir à Moscou mais le résultat était à portée de main. Pour la première fois, une trêve était possible. Puis, nous avons essayé d’impliquer un garant moral. Ce n’est pas un hasard si nous avons été reçus au Vatican. Il ne nous a pas donné sa bénédiction. Au moment opportun, nous aurions informé le Premier ministre et la Ligue. Salvini n’aurait doublé personne. Certaines opérations ne peuvent simplement pas être rendues publiques. »

ARTICLE, La Repubblica, « Salvini et Capuano : la visite éclair du 19 mai à l'ambassade de Russie pour doubler Draghi », par Emanuele Lauria Conchita Sannino : « Il a vu au moins 4 fois l’ambassadeur russe depuis le début de la guerre. "Oui. C'était la séquence, plus ou moins, nous l'avons construite petit à petit", confirme l'avocat Antonio Capuano.  Le premier rendez-vous tombe le jour où le Premier ministre déclare devant les Chambres : "Nous ne nous serons pas indifférents face à l’agression russe ». Une autre, la plus importante, au quatre-vingt-cinquième jour du conflit, intervient après que le chef du gouvernement a lancé au Sénat : "Nous devons amener Moscou à la table des négociations immédiatement". Et ce bien que Draghi répète que la ligne d'aide militaire ne change pas, que l'exécutif "continuera à avancer dans le sillon de cette résolution". Draghi, depuis Bruxelles hier, s'est contenté de mettre de l'ordre dans les fondamentaux et a appelé à la "transparence". “Le gouvernement est fermement attaché à l'Union européenne et à la relation transatlantique historique. J'ai été très clair à ce sujet". Alors que le Copasir a annoncé avoir entamé "les procédures d'information habituelles" sur le mystérieux activisme de l'ancien député Capuano "en relation avec certaines représentations diplomatiques dans notre pays sur des questions relatives à la sécurité nationale". Et donc, que se passe-t-il le 19 mai ? Salvini avait bien travaillé pour le retrait de la candidature de Moscou à l'Expo. « Il est clair qu'il n'y a pas eu d'accord, mais nous sommes allés à la réunion quelques heures après le discours du premier ministre au Sénat. C'est à partir de ce moment que l'idée d'un plan en quatre points, tel que nous l'avions imaginé, a vraiment commencé à prendre son envol" déclare Capuano. Le fait que le Premier ministre n'ait pas du tout été informé ? "Mais nous l'aurions fait. Il est clair que s'il n'avait pas accepté, nous ne serions jamais allés à Moscou. Et il est clair que nous aurions écrit le Plan à six mains". Comment : à six mains ? "Nous trois. Lui, Draghi et Salvini“. Un récit à mi-chemin entre la science-fiction et le grotesque. Pourtant, l'ancien député FI a cultivé avec le leader de la Ligue le "projet" de la mission de paix avec Moscou, qui devait se transformer en voyage dimanche dernier. "Puis, quelqu'un divulgue la nouvelle et tout tombe à l’eau. Certains soupçonnent que c'est précisément des rangs de la Ligue que la torpille est partie pour les frapper dans le dos. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)