Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/09/2023

Au cours des mois à venir, l'AfD et le FPÖ accentueront, en vue des élections européennes, leur collaboration.

AfD.jpg

FPÖ.jpg

Allemagne et Autriche.

AfD FPÖ.png

Tino Chrupalla (AfD), Alice Weidel (AfD), Herbert Kickl (FPÖ) : "Ensemble pour l'Europe !"

Reportage de Lionel Baland sur le Forum économique en Pologne et l'attitude, en vue des élections législatives, du parti nationaliste Confédération par rapport au parti conservateur PiS qui dirige la Pologne.

Breizh-info.png

Vpost.jpg

EF.jpg

PiS.jpg

Konfederacja.jpeg

Pologne. Reportage de Lionel Baland sur le Forum économique en Pologne et l'attitude, en vue des élections législatives, du parti nationaliste Confédération par rapport au parti conservateur PiS qui dirige la Pologne :

https://www.breizh-info.com/2023/09/16/224511/le-patrioti...

Forum éconnomique.jpg

Lionel Baland, Patrick Wintour, Włodzimierz Bernacki et Zdzisław Krasnodębski.jpeg

Lionel Baland dirige un panel de discussion auquel prennent part le journaliste du Guardian Patrick Wintour, le secrétaire d'État de Droit et justice (PiS) Włodzimierz Bernacki et le député européen, ex-vice-président du Parlement européen et idéologue du parti Droit et justice (PiS) qui gouverne la Pologne Zdzisław Krasnodębski. L'intitulé est : « Le patriotisme peut-il être européen ? »

Ferenc Almássy et Željka Cvijanović.jpg

Le rédacteur en chef du Visegrád Post Ferenc Almássy et la co-présidente bosniaque Željka Cvijanović.

15/09/2023

Thierry Baudet sera tête de liste du Forum voor Democratie pour les législatives.

FvD.png

Pays-Bas. Les vingt premiers candidats sur la liste du Forum voor Democratie pour les élections législatives seront :

  1. Thierry Baudet
  2. Frederik Jansen
  3. Gideon van Meijeren
  4. Pepijn van Houwelingen
  5. Ralf Dekker
  6. Lidewij de Vos
  7. Tom Russcher
  8. Massimo Etalle
  9. Andreas Bakir
  10. Johan Dessing
  11. Joyce Vastenhouw
  12. Iem Al Biyati
  13. Rebecca de Knegt
  14. Peter Verstegen
  15. Anton van Schijndel
  16. Brigitte Antolini
  17. Martin Bos
  18. Pelle Koopman
  19. Ramon van Asch
  20. Marco van den Boogaard

Le Forum voor Democratie présente son programme pour les élections législatives.

FvD.png

Pays-Bas.

(https://fvd.nl/FVD_het_programma_van_hoop_optimisme_en_he...)

FvD 1.jpeg

Thierry Baudet : "Forum voor Democratie. Le parti au plus grand nombre de membres des Pays-Bas. Le programme d'espoir, d'optimisme et de rétablissement qui doit être approuvé le 30 septembre 2023 lors de l'assemblée générale."

"Meloni, en visite chez Orban, est rattrapée par la crise de Lampedusa." et "Marion Maréchal Le Pen à Lampedusa."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Reconquête.png

Italie. Revue de presse.

La hausse des taux directeurs par la BCE fait les gros titres : « BCE, la dixième hausse des taux » (Corriere della Sera), « Taux, voici l’étau de la BCE » (La Repubblica), « BCE, les taux relevés encore de 0,25% » (Sole 24 Ore) « La BCE ne s’arrête plus » (Il Messaggero). La visite en Hongrie de Giorgia Meloni fait aussi les unes : « Meloni : un pacte avec Orban, ensemble pour défendre Dieu et la famille » (Repubblica). La crise migratoire à Lampedusa est aussi largement couverte : « Le gouvernement se divise sur Lampedusa » (Stampa), « La preuve de la trahison : la gauche du commissaire Borrell a boycotté le paiement des fonds à la Tunisie » (Giornale). Entretien de Marion Maréchal Le Pen au Corriere della Sera : « Je suis à Lampedusa et je montrerai aux Français à quel point vous avez été laissés seuls ».

Les JT couvrent essentiellement la crise migratoire à Lampedusa, la visite en Hongrie de Giorgia Meloni, l’annonce de 170 000 embauches dans l’administrationla hausse des taux par la BCE et l’inculpation du fils du Président américain Joe Biden. 

Sur X, le hashtag #Lampedusa fait toujours tendance. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Meloni, en visite chez Orban, est rattrapée par la crise de Lampedusa » : « Alors qu’en Italie elle est assiégée par l’urgence des débarquements record et les coups bas portés par Matteo Salvini, Giorgia Meloni se rend en Hongrie pour rencontrer Orban. Entre-temps, la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, annonce son arrivée à Lampedusa. Ce n’est pas un cadeau pour la Présidente du Conseil qui continue à être prise pour cible par une droite pas très amicale et qui fait tout son possible pour mettre en lumière ses faiblesses. A Budapest, Meloni tente de rétablir un équilibre, même si le leader hongrois ne peut pas faire grand-chose sur les deux dossiers brûlants en Italie : l’immigration et le Pacte de Stabilité. Hier Orban a parlé de natalité : un sujet important qui ne suffit pas à contrebalancer la situation migratoire et l’échec de l’opération avec la Tunisie de Saïed. En Europe, Meloni semblait s’être rapprochée de von der Leyen mais maintenant il y a un froid. Probablement parce que la possibilité d’une alliance entre populaires et conservateurs semble s’éloigner définitivement. Quant aux attaques lancées récemment contre le Commissaire Gentiloni, accusé de ne pas jouer solidaire avec l’Italie, Tajani prend ses distances sur ces propos. Il explique qu’il est important de rester impartial lorsque l’on occupe un poste institutionnel au niveau européen, contredisant de fait la Présidente du Conseil. Tous ces changements de cap rendent la position du gouvernement vis-à-vis de l’Europe de moins en moins claire. Enfin, sur le choix de von der Leyen de confier à Draghi le dossier de la compétitivité, Meloni a commenté ‘’j’espère qu’il sera bienveillant avec l’Italie’’. Plusieurs y ont vu une erreur et des propos déplacés. Car Draghi sera impartial. En réalité, Meloni s’est exprimée ainsi pour ne pas se laisser devancer par Salvini et Marine Le Pen. Pourtant, le dossier migratoire et le Pacte de Stabilité auraient besoin d’un cap. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, « Je suis ici à Lampedusa et je vais montrer aux Français combien [l’Italie] a été laissée seule » : « Question : Madame Marion Maréchal, pourquoi êtes-vous à Lampedusa ? Réponse : Pour manifester publiquement mon soutien à l'Italie, abandonnée par le gouvernement français et l'UE face à cette urgence migratoire, et pour montrer aux Français la gravité de la situation, car les personnes qui débarquent ici aujourd'hui seront chez nous demain. Nous ne sommes qu'au début d'une crise migratoire sans précédent, ces flux ne sont rien par rapport à ce qui nous attend. La démographie fait l'histoire et si nous pensons qu'en 2025, le Nigeria sera plus peuplé que l'ensemble de l'Union européenne, nous comprenons ce vers quoi nous allons. Que reprochez-vous à l'UE ? La liste est longue, par exemple d'avoir poussé à la démission l'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, pour avoir voulu en faire un véritable instrument de protection de nos frontières alors que la gauche veut en faire une agence humanitaire qui se contente de secourir les embarcations de migrants en mer pour les aider à arriver sur nos côtes. Les missions de Frontex doivent être clarifiées et étendues". Et à la France et à l'Allemagne en particulier ? La France, en accueillant l'Ocean Viking alors que l'Italie tentait à juste titre de fermer ses ports, s'est transformée en ‘’pull-factor’’, incitant les migrants à tenter la traversée. Quant à l'Allemagne, elle refuse désormais d'accueillir des migrants en provenance d'Italie mais impose depuis des années sa folle politique migratoire à tous les États membres de l'espace Schengen, comme avec les millions de migrants accueillis en 2015 sans consultation et dispersés ensuite vers les pays voisins. Le gouvernement hongrois est proche de vos positions souverainistes, mais ferme à son tour ses frontières et n'aide pas les pays en difficulté comme l'Italie. Que pensez-vous de l'attitude de Viktor Orbán ? Orbán défend à juste titre les intérêts de son pays. La seule façon de mettre tout le monde d’accord, c'est de mettre en place une grande opération militaire européenne coordonnée sur le modèle de l'opération Sophia pour intercepter les bateaux et les trafiquants, surveiller les routes maritimes, arrêter les passeurs et détruire les bateaux. Dimanche, votre tante, Marine Le Pen, sera à Pontida pour soutenir Matteo Salvini. Vous l’avez précédée en apportant votre soutien au gouvernement de Giorgia Meloni à Lampedusa. Quelle est votre relation politique et personnelle avec Marine Le Pen ? Nous sommes de la même famille mais nous savons distinguer les relations personnelles et la politique. Aujourd'hui, avec Reconquête, je porte un projet politique différent de celui du Rassemblement national, notamment sur la défense de notre identité, avec un programme économique qui valorise le travail plutôt que l'assistanat et met fin à l'oppression fiscale, en luttant contre la propagande woke et Lgbt. Nous promouvons en France la nécessité d'une coalition de droite suivant l'exemple italien. Le vice-secrétaire de la Ligue, Andrea Crippa, a critiqué l'action de Mme Meloni, affirmant que son action diplomatique (les voyages en Tunisie avec Ursula von der Leyen, ndlr) "n'a pas fonctionné à mes yeux". Qu’en pensez-vous ? Je crois que Giorgia Meloni fait tout ce qu'elle peut face à une crise migratoire qui a des caractéristiques inédites. Mais l'Italie combat malheureusement aujourd'hui avec des armes émoussées par les politiques de Bruxelles et par la jurisprudence italienne qui a envoyé Matteo Salvini au tribunal pour avoir voulu fermer les ports. Il est évident que cela oblige Giorgia Meloni à chercher une autre approche, qui passe nécessairement par des accords au niveau européen. C'est pourquoi, l'année prochaine, nous devons tenter de changer la majorité européenne, pour permettre aux gouvernements comme celui de l'Italie d'avoir les mains libres. Après l’entretien au Corriere de Manfred Weber, très sceptique, pensez-vous encore qu’une alliance des forces souverainistes et conservatrices avec le PPE soit possible ? Tout dépendra des résultats aux élections européennes mais le fait-même qu’on réfléchisse à cette possibilité représente un tournant historique. »

Marion 1.jpg

(https://www.youtube.com/watch?v=WdUZFFCIIb8)

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bulleri : « Le dernier chantage de Saïed : les fonds européens ne sont jamais arrivés » : « Un accord resté jusqu'à présent sur le papier. En partie à cause de la lenteur de la bureaucratie européenne, en partie à cause de la résistance de ceux qui, à Bruxelles, "rament contre" l'application du mémorandum. Le plan qui, dans la vision du gouvernement Meloni, aurait dû et devra endiguer les départs de migrants depuis les côtes tunisienne et qui, pour l'instant, peine à se mettre en place. La raison est simple : les 105 millions d'euros promis par l'UE au président tunisien Kais Saïed pour garantir le contrôle des frontières ne sont jamais arrivés. Tout comme les 150 millions promis pour soutenir le budget de Tunis. Sur les 7.000 migrants débarqués à Lampedusa en 48 heures, on estime qu’environ 5.000 seraient partis de Tunisie. S’agit-il de représailles ? D’une manière de faire pression sur les institutions européennes, en mettant la Commission face à la hausse des arrivées ? Le refus opposé par Saïed à la visite d'une délégation de députés européens de la commission des affaires étrangères, accrédite également cette hypothèse. Les socialistes européens ont d’ailleurs demandé hier que le plan soit révoqué. Pour le gouvernement italien (ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères en tête), au contraire, l'accord doit devenir "opérationnel" le plus rapidement possible : la stratégie qui a donné lieu au mémorandum avec Tunis, n'est pas remis en cause par l’exécutif. Du reste, pour le ministère de l’Intérieur, cet accord a déjà commencé à porter ses fruits : entre janvier et août, les autorités tunisiennes ont bloqué près de 50.000 départs, soit trois fois plus que l'année dernière. Mais depuis le 16 juillet, selon les estimations de l'Ispi, environ 31.000 personnes sont arrivées en Europe en provenance de Tunisie, soit 60 % de plus que les deux mois précédents. "Tunis fait ce qu'elle peut" tente d'aplanir la polémique le ministère de l'Intérieur "le vrai sujet est d'accélérer l'approbation de la réforme du règlement de Dublin". Et il faut que les fonds promis par l'Europe pour le contrôle des frontières et le budget tunisien ne restent pas lettre morte. Pour la Présidence du Conseil, il est nécessaire d'insister sur la voie tracée, qui prévoit aussi une médiation en faveur du prêt de 1,9 milliards de dollars du FMI, nécessaire pour éviter que le pays fasse faillite. Un point sur lequel Giorgia Meloni et Antonio Tajani insisteront lors de leur déplacement à New York lundi et mardi prochains pour l'Assemblée générale de l'ONU. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Candito, « La route migratoire à prix cassés. ‘’Depuis la Tunisie et depuis la Libye, l'exode va s'intensifier’’ » : « Le dernier coup dur pour le gouvernement de Giorgia Meloni vient de Frontex. Alors que "l'interlocuteur privilégié" Kais Saied ferme les portes de la Tunisie à une délégation du Parlement européen, Frontex indique une augmentation de 96 % des arrivées clandestines, qui atteindraient à ce jour les 114 000, et avertit que "la pression migratoire pourrait ne pas diminuer dans les prochains mois". Une guerre féroce "entre groupes criminels" serait en cause, les trafiquants proposeraient ‘’des prix plus bas pour les migrants au départ de Libye et de Tunisie". Mais ces passeurs sont-ils des pirates à leur propre compte ou bénéficient-ils en quelque sorte d’une autorisation au niveau institutionnel ? C’est ce que tente de déterminer depuis longtemps le procureur adjoint d'Agrigente, Salvatore Vella, qui enquête sur les naufrages et les traversées depuis la Tunisie. En Libye, en revanche, le tribunal de La Haye a déjà émis six mandats d'arrêt pour trafic et torture, encore sous secret mais qui impliqueraient des proches du gouvernement "officiel" de Tripoli et du gouvernement d’Haftar. Pendant ce temps, Frontex enregistre 2 235 morts en Méditerranée, dont plus de 1 800 sur les routes en provenance de Libye et de Tunisie vers la Sicile. À Lampedusa, un hommage est rendu aux victimes et aux disparus lors d'une procession aux flambeaux à travers la ville. Des centaines d’habitants de l’île se serrent autour du curé et du maire. "Pas d’autres morts", dit Don Carmelo Rizzo. "Il faut repenser le mécanisme des secours et envisager des opérations semblables à Mare Nostrum", déclare le maire de Lampedusa Filippo Mannino, qui réclame des moyens et une réponse des autorités. ‘’Les ONG aussi peuvent être impliquées, si nous avons pu penser que leur action encourager les départs, nous avons pu voir que ce n’était pas vrai’’. Une banderole "Rome et l'Europe absentes" flotte. Alors que le hotspot de l’île ne permet même plus d’accueillir les personnes en position assise, des lits de camps ont été installés à la hâte hors de la structure. Le cordon de police pour la protéger est bien visible. Mais des centaines de personnes continuent à affluer, affamés, demandant de l’aide et de la nourriture. Les habitants tentent de les accueillir. La redistribution sur la Péninsule a commencé mais sont là encore source de tensions. Pour quitter l'enfer du centre de premier accueil, les gens se bousculent, se pressent, les forces de sécurité chargent. "L’ancien système d’accueil, décent et efficace, a été démantelé par ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement", dénonce Mediterranea Saving Humans. "Lampedusa est devenue l’unique point de débarquement suite au boycott d'un mécanisme de sauvetage coordonné’’ dénonce Marco Bertotto de Médecins Sans Frontières. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Un gouvernement de plus en plus divisé sur l’Europe » : « Les critiques étaient somme toute prévisibles, y compris des alliés du gouvernement. Pourtant, le ton dur et le caractère officiel avec lesquels les dirigeants de la Ligue ont rejeté hier la politique d'immigration de Giorgia Meloni dépassent toutes les attentes. Ils soulignent une divergence en particulier sur les relations à entretenir avec l'UE et la concurrence entre les alliés de la coalition, surtout Fratelli d’Italia et la Ligue, en vue des élections européennes de 2024. ‘’Je crois qu'au cours des trente dernières années, on n'a jamais constaté une telle sérénité au sein d’un gouvernement", déclarait hier matin le ministre Francesco Lollobrigida (FDI). Quelques heures plus tard, le vice-secrétaire de la Ligue, Andrea Crippa, déclarait pour sa part "la voie diplomatique n'a pas fonctionné. Nous devons être plus fermes et revenir à la politique de Matteo Salvini lorsqu’il était ministre de l’Intérieur". Le conflit pourrait donc bien s'aggraver, d'où l’attaque des institutions européennes. "L'Europe fait preuve d'une ignorance et d'une surdité flagrantes", a déclaré Salvini. "Nous devrons défendre les frontières par nous-mêmes, par tous les moyens nécessaires’’. Est-ce que l'offensive de la Ligue affectera la politique de la Présidence du Conseil ? Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, affirme que la situation migratoire va empirer, auquel cas, les répercussions sur la majorité seront inévitables. Pendant ce temps, la Présidente du Conseil rencontrait Viktor Orbán à Budapest, tentant de l'associer au groupe des conservateurs européens, alors que la cheffe de file de l'ultra-droite française, Marine Le Pen, emblème de l'euroscepticisme, participera au rassemblement de Pontida sur invitation de Salvini. Si Orbán a tenu les habituels propos acerbes contre "l'élite libérale et progressiste" de Bruxelles, il s’est également associé à l’appel de la Présidente du Conseil italienne en faveur d'une "action collective" de l'UE sur l'immigration et contre l'agression russe en Ukraine. Une position qui ne va pas de soi, compte tenu des relations entre la Hongrie et la Russie. Il semble que la bataille entre Matteo Salvini et Giorgia Meloni soit loin d’être finie. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, G. Colombo : « La majorité divisée : sur le Fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments et la loi sur les superprofits des banques, Forza Italia attaque la forteresse Meloni-Giorgetti » : « La convergence entre la Présidence du Conseil et le ministère de l'Économie sur ‘’l'impôt de la discorde’’ (sur les superprofits des banques, ndr) advient au cours d'un long appel téléphonique. Giorgia Meloni ne lâche pas prise : "Sur les banques, nous ne pouvons pas revenir en arrière". Il s'agit d'une indication politique que la Présidente du Conseil donne au ministre de l'Économie, mais qui a inévitablement une implication économique. Il s'agit d'argent nécessaire (entre 2,5 et 3 milliards) pour financer le budget de l’Etat qui doit encore être établi. La majorité est divisée. Forza Italia avait promis une bataille autour de cette mesure. Hier, FI a déposé onze amendements sur le texte présenté au Parlement, paralysant ainsi l’entrée en vigueur de l'impôt. Le vice-président du Conseil, Antonio Tajani, a ensuite tenté de mitiger les positions de son parti : "Nous n'imposons pas de diktats, nous sommes prêts au dialogue et à l’échange de vues". L’attaque de FI à la Présidence du Conseil et au ministère de l'Économie et des Finances ne se limite pas à la question des banques : parmi les amendements figure le Fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments. Forza Italia propose une extension de six mois du bonus de 110 %, jusqu'au 30 juin 2024, si au moins 30 % des travaux ont été réalisés avant le 31 décembre de cette année. Une mesure souhaitée par les constructeurs, mais qui va contre de la ligne du ministre du Trésor et de la Présidente du Conseil, unis par la conviction que les dépenses de ce fonds doivent être suspendues. Mais la majorité n'est pas unie sur ce point non plus. » 

COULISSES, Il Messaggero, F. Bechis et R. Dimito « Pour le gouvernement cela ne représente pas une aide et l’idée est d’aller de l’avant sur la taxe bancaire » : « Une ombre a plané hier au-dessus de la tête des ministres chargés de la politique économique du gouvernement. Si la décision de la BCE de resserrer un peu plus l’étau n’était pas inattendue, la Présidence du Conseil et le ministère de l’Economie ont tout de même espéré jusqu’à la dernière minute un changement d’avis de la part de Francfort. Cela pousse l’exécutif à chercher d’autres ressources en vue de la loi de finances, afin de financer les aides destinées aux familles pour face à des crédits fonciers de plus en plus onéreux. Toutefois, cela pourra couper court aux remises en cause de la taxe sur les superprofits des banques, d’autant plus que la hausse des taux sera favorable aux banques. Il n’y aura donc aucune marche-arrière sur ce point. La critique la plus dure est émise par le chef de la Ligue ‘’je crois que Lagarde vit sur une autre planète : elle affirme que l’opération s’est bien déroulée alors que le patient est mort’’. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, D. Masciandaro « Une imprudence et un manque de courage dans la décision d’augmenter les taux » : « Après 12 mois de restrictions, la BCE nous communique que son objectif de faire baisser l’inflation d’ici 2024 a échoué et qu’il faudra encore attendre une année. Entre-temps, la stagnation dans la zone euro a empiré cette année et cela continuera en 2024. Face à un double échec, comment agirait le commandant d’un navire s’il s’apercevait que le cap choisi ne l’amène pas où il voulait ? S’il est courageux, il change de cap. S’il est juste prudent, il s’arrête pour comprendre les effets de son choix. » 

ARTICLE, il Foglio, V. Valentini « L’UE contre la tentative italienne de saboter les négociations sur le Pacte de Stabilité. Giorgetti joue les équilibristes » - voici le plan espagnol soutenu par Paris, La Haye et Bruxelles : « Ce n’est pas un hasard si la vice-première ministre espagnole Nadia Calvino a dit qu’il fallait trouver un accord sur le Pacte de Stabilité ‘’whatever it takes’’. Ce qui veut dire que l’idée caressée par Meloni d’une suspension pendant encore un an du pacte ne figure pas parmi les scénari possibles. Or, le gouvernement italien misait justement sur cela : pouvoir obtenir une sorte d’enlisement. C’est le mandat que le ministre Giorgetti a reçu en vue de l’Ecofin. La stratégie aurait visé à insister à ne pas prendre en compte les investissements dans certains secteurs pour les nouvelles règles du pacte, du moins pour ceux prévus par le PNRR, afin de compliquer toute hypothèse d’entente et obtenir ainsi une prorogation de la suspension du pacte en 2024. Ce qui signifierait pouvoir faire encore du déficit sans trop penser aux règles contraignantes de Bruxelles. Or, ce n’est pas dans les projets de l’Espagne. Par ailleurs, cette réunion sera l’énième occasion pour rappeler le retard italien sur la ratification du nouveau MES. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Giorgia Meloni à Budapest en Hongrie au sommet démographique :

M 4.jpeg

M 5.jpeg

Avec la présidente de la République hongroise Katalin Novák

M 6.jpeg

Avec le Premier ministre Viktor Orbán

M 7.jpeg

Entretien de Lionel Baland avec le président du parti nationaliste bulgare Renaissance Kostadin Kostadinov.

Breizh-info.png

Renaissance.jpg

Bulgarie. Entretien avec le président du parti nationaliste bulgare Renaissance (Възраждане) Kostadin Kostadinov (Костадин Костадинов) :

https://www.breizh-info.com/2023/09/15/224493/kostadin-ko...

Kostadin Kostadinov.jpg

Kostadin Kostadinov

Renaissance 2.jpeg

Renaissance

Maximilian Krah soutiendra le candidat de l'AfD au deuxième tour de l'élection directe du maire de Nordhausen.

AfD.jpg

Allemagne. La tête de liste de l'AfD pour les élections européennes Maximilian Krah soutiendra le candidat de l'AfD au deuxième tour de l'élection directe du maire de Nordhausen Jörg Prophet le 16 septembre 2023 à Nordhausen en Thuringe.

AfD 1.jpeg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/10/nordhausen-le-candidat-de-l-afd-au-poste-de-maire-obtient-42-6460721.html)

14/09/2023

Le militant nationaliste espagnol Alberto Torresano est parti.

Espagne. Alberto Torresano est décédé.

Alberto Torresano.jpeg

Thuringe : une proposition de loi de la CDU est votée grâce aux voix de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Thuringe. L’AfD a voté une proposition de loi de la CDU visant à réduire les droits de mutation immobilière.

Viktor Orbán : "J'ai appris qu'il est peu probable de convaincre les élites libérales actuelles."

Fidesz.png

Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán déclare lors du sommet démographique à Budapest : « J'ai appris qu'il est peu probable de convaincre les élites libérales actuelles. Nous devons simplement les mettre à l’écart et garantir que les forces favorables à la famille et conservatrices arrivent au pouvoir dans autant de pays que possible. Les élections européennes de l’année prochaine offrent l’occasion d’opérer ce changement. »

O1.jpeg

Le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République Halla-aho est donné cinquième à 9 %.

Vrais Finlandais.jpg

Finlande. Le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République Halla-aho est donné cinquième à 9 % au sein d’un sondage Taloustutkimus pour les élections présidentielles de février 2024.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/29/jus...)

Murcie : Vox prend part au gouvernement en obtenant deux postes au sein de l'exécutif.

Vox.jpg

Espagne. Murcie. Les conservateurs du Parti Populaire et Vox forment ensemble un gouvernement dans la région de Murcie. Vox obtient deux postes dans l’exécutif.

Murcie.jpeg

Au total, Vox prend part au gouvernement régional en Castille-et-Léon, Estrémadure, Aragon, région autonome de Valence et Murcie.

"Salvini évoque un "acte de guerre" et critique indirectement la ligne européenne de Meloni."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

La vague de débarquements de migrants à Lampedusa, poussant l’île à déclarer l’état d’urgence, fait les gros titres « Débarquements et tensions à Lampedusa » (Corriere della Sera), « Apocalypse Lampedusa » (La Repubblica), « La honte de Lampedusa » (La Stampa), « Migrants,  état d’urgence » (Il Messaggero), « 7 000 migrants en deux jours : Meloni et Salvini dénoncent un complot » (Fatto Quotidiano), « Un complot contre l’Italie : le PD serait derrière la trahison de la France et de l’Allemagne » (Il Giornale). Le discours sur l’état de l’Union d’U. von der Leyen est aussi cité « L’UE cherche à se relancer : von der Leyen mise sur le Green Deal et appelle Draghi pour relancer la compétitivité » (Avvenire), « Le retour de Draghi » (Repubblica), ainsi que la rencontre entre V. 

Les JT couvrent essentiellement la situation au centre d’accueil de Lampedusa suite à des débarquements record, avec la reprise des déclarations politiques, le nouveau coup de filet contre un trafic de stupéfiants dans la banlieue de Caivano près de Naples, les secours en Libye après les inondations, et enfin la visite du Cardinal Zuppi en Chine. 

Sur X, le hashtag #Lampedusa domine. 

EDITORIAL, Corriere della Sera, de F. Sarzanini, “Réalités et illusions – Pourquoi montrer ses muscles est une erreur” : “Il y a un chiffre qui explique mieux que tout autre ce qui a déclenché l'urgence migratoire de ces jours-ci : 84 827 migrants ont débarqué clandestinement sur les côtes italiennes depuis le début de l'année. Des hommes et des femmes, souvent accompagnés d'enfants, mais aussi des mineurs isolés, effectuant la traversée depuis la Libye et la Tunisie, prêts à tout pour rejoindre l’Italie et, souvent, continuer vers d'autres destinations. Par ailleurs, 39 036 personnes ont été secourues en mer dont seulement 5 579 par des navires d'ONG. Soit 123 863 personnes au total, un chiffre record, qui pourrait bien dépasser celui de 2016 (181 436 arrivées). Lampedusa est à bout de souffle, les centres d'accueil disséminés dans toute l'Italie sont débordés, les expulsions sont en baisse car la plupart des États n’effectuent pas les procédures nécessaires. La situation semble hors de contrôle et risque de s'aggraver. Il est urgent de s'attaquer au problème, abandonner les slogans de campagne et les intérêts personnels. La gestion des flux ne peut et ne doit pas devenir un champ de bataille à l'approche des élections européennes. Les promesses du centre-droit en matière de gestion des flux ont déjà volé en éclats face à la réalité. C’est pourtant une priorité. L'urgence climatique, les catastrophes naturelles, les guerres et les coups d'État qui frappent de nombreux États africains vont accroître le nombre de personnes fuyant vers l'Italie. Il est utopique de croire que la Tunisie respectera les accords - qui n'ont pas encore été signés - pour stopper les départs. Matteo Salvini qualifie ‘’d’acte de guerre’’ les "42 débarquements de ces derniers jours’’, sans expliquer de qui il parle. En revanche lorsqu’il déplore que ‘’nous avons été laissés seuls", la référence à l'Europe est évidente. C’est vrai, mais ça ne tient pas aux récentes décisions de la France et de l'Allemagne. Comme l'a reconnu Giorgia Meloni, l'annonce de Paris de renforcer les contrôles aux frontières et de Berlin de ne pas accepter les demandeurs d'asile en provenance d'Italie résultent du choix de notre pays de ne pas accepter les relocalisations, annoncé il y a plusieurs mois. Comme si l’Italie avait décidé unilatéralement de modifier le traité de Dublin. C'est l'Union européenne qui a laissé l'Italie seule et le groupe de Visegrad, sur lequel le centre-droit comptait, lui a tourné le dos. Un changement de stratégie s'impose donc. Il est légitime d'attendre de la Commission européenne un rôle de médiateur avec les pays de provenance, mais l'approche du gouvernement doit être différente. À Bruxelles, il faut négocier et éviter de montrer ses muscles à ses partenaires en alimentant une bataille qui ne peut rien apporter de bon. À Rome, il faut solliciter la coopération des maires et des régions pour réactiver les centres d'accueil, répartir les migrants sur l'ensemble du territoire et régulariser ceux qui remplissent les conditions. Ce n'est qu'en gérant réellement l'urgence et en faisant appliquer le droit que l’Italie pourra prétendre à cette répartition dans toute l'Europe, invoquée depuis des années et jamais réalisée. Pour ceux qui partent d'Afrique, l'Italie restera la porte d'entrée. Il est difficile de croire que les nouveaux décrets de sécurité l'empêcheront. Si l'on ne veut pas être seul, il faut collaborer avec les autres. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et vice-Président du Conseil, « Cette situation continuera d’empirer ; il faut un plan commun avec l’UE, le G20 et l’ONU » : « D’après le ministre Antonio Tajani, la crise migratoire est destinée à empirer dans les prochains mois. ‘’Comme l’ont justement dit la Présidente du Parlement européen Roberta Metsola et la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, l’Italie doit être aidée au niveau européen. Nous ne pouvons pas être laissés seuls’’. Alors que Salvini évoque un "plan" et un "acte de guerre" contre l'Italie, Antonio Tajani lance un message bien au-delà de l’UE. ‘’L'Europe seule ne suffit pas pour faire face à un problème aussi énorme, qui implique non seulement la quasi-totalité de l'Afrique, mais aussi l'afflux en provenance des Balkans. C'est pourquoi nous avons impliqué également les Nations unies et le G20, et avons travaillé à une grande conférence internationale qui doit lancer un véritable processus de stabilisation au Sahel. Pour notre part, nous faisons tout ce qui est humainement possible : les ministères de la défense, de l'intérieur, des Affaires étrangères, œuvrent pour faire face à l'urgence. Toutefois, l'instabilité de la région subsaharienne – face à laquelle une grande mobilisation internationale serait nécessaire - est dramatique. Or l'accueil des migrants irréguliers repose entièrement sur nos épaules. Ce sont des coûts énormes. Je viens de convoquer les ambassadeurs de Guinée et de Côte d'Ivoire pour demander de durcir le critère afin de freiner les départs et pour que les rapatriements soient plus facilement acceptés. Je suis aussi en contact permanent avec mes homologues algérien et tunisien, qui coopèrent mais qui, eux n’ont plus, ne peuvent y parvenir seuls. Le plan européen pour la Tunisie sera évoqué à New-York ; lundi, avec les ministres européens des affaires étrangères, nous nous réunirons. Nous discuterons de la manière dont les institutions européennes doivent travailler unies, ensemble, pour mettre en œuvre immédiatement le plan pour la Tunisie. La France et l’Allemagne ont un problème d'immigration secondaire, nous, nous devons gérer l’aide et l’accueil immédiats. Nous sommes pour une ligne ferme, nous faisons tout notre possible pour arrêter les passeurs, et quand nous le pouvons, nous rapatrions les immigrés clandestins. D’autre part, nous augmentons les quotas pour accueillir les immigrés légaux. Nous tentons d’assurer une redistribution équitable des personnes accueillies sur le territoire. Toutefois, le problème reste en amont. Si nous ne mettons pas en place un vrai plan pour l'Afrique, nous ne nous en sortirons pas. [Concernant la norme sur les superprofits des banques], nous avons toujours dit que nous étions favorables à l'idée d'aider les banques en ces temps difficiles. Nous avions proposé des ajustements techniques afin de ne pas effrayer les marchés ou nuire aux plus petites banques. J'apprécie donc que la Présidente du Conseil ait ouvert la porte à certaines modifications". » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Rullo, « L’arrestation, les cellules, le refus d’entrée sur le territoire… du côté des refoulés de Menton » : « Lorsqu’ils arrivent par petits groupes à la frontière de Vintimille, ils ont déjà entre les mains la notification de refus d’entrée sur le territoire de la Gendarmerie française. Un jeune soudanais explique que c’est déjà au moins le cinquième refus et que cela fait plusieurs jours qu’il tente de passer la frontière. Hier matin, comme lui, 192 autres personnes ont été refoulées à Menton et ramenées à la frontière. Des familles avec enfants, des adultes et beaucoup d’adolescents qui, pour la plupart, arrivent par la Méditerranée en provenance du Ghana, de Sierra Leone, du Soudan, de Côte d’Ivoire. Pour atteindre la France, ils sont prêts à tout. Ils ne se résignent pas, même après l’annonce du gouvernement français d’un nouveau durcissement et de nouveaux contrôles qui rendent toute tentative presque impossible. ‘’Les arrivées ont déjà augmenté’’ explique le directeur de la Caritas de Vintimille, Maurizio Marmo, ‘’300 migrants par jour seulement en provenance de Méditerranée, dont 15% de mineurs. Ces dernières années, il y a eu un imposant déploiement des forces de l’ordre françaises, dans la vallée de la Roya comme à Menton, mais cela a été inefficace et néfaste’’. Depuis le début de l’année, il y a déjà eu 40 victimes de ces ‘’voyages de l’espérance’’ d’après la Caritas. Ceux qui parviennent à passer la frontière sont presque sûrs d’être arrêtés et doivent ensuite attendre, sans nourriture, d’être ramené en Italie. Les mineurs ont quant à eux le droit à l’hospitalité en France mais pour eux aussi les choses viennent de changer : leurs empreintes digitales seront relevées par la Gendarmerie. Les autres retourneront sous le pont de la vallée de la Roya, entre les rats et les détritus. Pour le maire de Vintimille, le léghiste Flavio Di Muro, il faut un CPR, un centre de permanence en vue des rapatriements, afin d’éloigner les personnes en situation irrégulière, et augmenter la présence des forces de l’ordre’’. » 

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso et F. Grignetti « Salvini évoque un « acte de guerre » et critique indirectement la ligne européenne de Meloni » : « Il est clair que la Ligue est déjà entrée en mode « combat ». Quand Salvini lance ‘’l’Europe nous a abandonné’’, le vrai objectif est de torpiller l’entente Meloni-von der Leyen. L’accomplissement de Giorgia, soit l’accord avec la Tunisie, n’est qu’un énorme échec. S’ensuit un commentaire très dur que la Ligue adresse à la Présidente du Conseil. ‘’Six mille migrants et 120 embarcations en quelques heures, il est clair que le problème arrive de Tunisie, il est évident qu’il n’y a pas de contrôle du territoire. Je crois que derrière ces arrivées se cache un système criminel organisé auquel il faut répondre avec tous les moyens à disposition’’. Ce n’est pas de la colère mais un changement de stratégie : si l’accord avec la Tunisie, tant encensé par Meloni, échoue, alors c’est toute sa politique migratoire qu’il est possible de faire oublier, voire remplacer. D’où la recette de Salvini, qui passe par une fusion de tous les partis souverainistes : ‘’avec Marine Le Pen à l’Elysée, il serait plus facile de trouver une solution à la question migratoire. Le problème n’est pas de prendre ou non en charge les migrants mais de défendre les frontières au Sud’’. Bref, il faut revenir à la politique des ports fermés et aux anciens décrets sécurité. Par ailleurs, puisque la coordination de la politique migratoire a été prise en charge par le Palais Chigi et confiée au secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano (peu aimé à la Ligue), on comprend mieux la stratégie du parti de Salvini. Ce problème sera vraisemblablement évoqué ‘’calmement’’ au prochain conseil des ministres. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Allegri « Le gouvernement veut maintenant accélérer sur les rapatriements immédiats » : « Accélérer les rapatriements, simplifier les procédures et augmenter le nombre de centres d’expulsions (Cdr) pour arriver à en avoir au moins un par région. Après le chaos à Lampedusa, le gouvernement veut avancer sur le nouveau décret sécurité qui sera présenté en conseil des ministres d’ici la fin du mois. L’étau se resserre sur les expulsions des migrants irréguliers, notamment pour les personnes jugées socialement dangereuses et qui sont déjà connus des forces de l’ordre. L’idée serait aussi de modifier une loi de 2017 sur les mineurs permettant à ces derniers de pouvoir indiquer leur âge avec une simple déclaration sur l’honneur. Selon le ministère de l’Intérieur, plusieurs déclarations seraient fausses, les intéressés ayant peur de se voir expulser. Par ailleurs, chaque mineur coûte à l’Etat 100€ par jour alors qu’une personne adulte en coûte 34. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, S. Folli : « L'équilibre de l'impuissance » : « Il serait erroné de lier le retour de Draghi sur la scène européenne, pour l'instant dans le rôle de conseiller de la Commission, à la situation italienne et ses initiatives parfois controversées décidées par la droite. Comme s'il s'agissait d'un message lancé au gouvernement de Rome pour ses polémiques récurrentes avec l'Union (dernièrement l'étrange attaque contre le commissaire Gentiloni). La nomination de l'ancien président du Conseil est clairement un hommage à une personnalité italienne de premier plan, selon les termes d'Ursula von der Leyen. Une personnalité dotée d'une expérience inégalée, entre Francfort et la direction de l'exécutif romain. Rien n'interdit d'ailleurs de penser qu'il s'agit aussi d'un premier pas vers une plus grande responsabilité après les élections de l'année prochaine : la présidence de la Commission elle-même, si Von der Leyen renoncera à se porter candidate ; ou du Conseil, à la place de Michel. Nous verrons bien. Mais on ne peut certainement pas éviter de juxtaposer l'annonce d'hier avec le moment peu serein que traversent les relations entre Rome et les instances européennes. Tout dépendra des électeurs, bien sûr, mais le projet original de positionnement en Europe de Meloni semble très terni. Meloni a aussi été mise en difficulté par son allié/rival, Salvini, qui ne manque pas une occasion de délégitimer la voie modérée/conservatrice initiée par la Présidente du Conseil. La venue de Marine Le Pen en Italie, invitée par la Ligue, est un signal fort : à Meloni, sans doute, mais surtout à la petite galaxie des mécontents et des critiques. Presque un appel au ralliement. L'exécutif Meloni risque la paralysie. Force est de constater, par ailleurs, que l’association Schlein-Conte n'est pas en mesure de prétendre gouverner prochainement. Question de nombre de parlementaires, certes. Pour l'heure, droite et gauche tendent vers l'équilibre de l'impuissance. » 

COULISSES, Repubblica, T. Ciriaco : « Banques, MES, alliances à la croisée des chemins pour Meloni " Il faut qu'elle décide son camp '' » : « Giorgia Meloni est à la croisée des chemins. Elle doit décider si elle se range du côté de Bruxelles ou des ennemis souverainistes de l'Europe. Et vite, car, officieusement, de Bruxelles, on lui demande de donner des preuves définitives de sa loyauté. Lors de l'Ecofin qui s'ouvre demain à Saint-Jacques-de-Compostelle, Giancarlo Giorgetti recevra en effet un ultimatum. Dans une semaine, il devra dire clairement si Rome a l'intention de ratifier le MES, en donnant même une date précise. Une réponse négative sera interprétée comme l'acte de guerre officiel contre l'Union. Ce n'est que le dernier duel en date, dans l'ordre chronologique. Le plus grave remonte à la décision de taxer les superprofits des banques, ouvertement critiquée hier par la BCE. La Présidente du Conseil a confié à ses collaborateurs qu'elle avait senti à ce moment-là la réaction hostile du "système". Un complot précis, dans lequel un rôle central est attribué à Paolo Gentiloni, avec l'accord des plus hauts dirigeants européens. Le moment où Meloni s'est retrouvée seule. Isolée en Europe, bien que toujours à l'abri des attaques publiques, elle doit désormais décider si elle compte abandonner Matteo Salvini et Marine Le Pen à leur sort. Le second défi concerne l'adhésion éventuelle à la nouvelle majorité européenne. Les dirigeants des pays de l’UE ont en effet demandé officieusement à Meloni de leur faire savoir dans les prochaines semaines - et non après le vote, comme on le supposait encore hier - si elle a l'intention de soutenir un nouveau mandat d'Ursula von der Leyen. C'est une décision sans alternative, puisque même l'aile critique de Manfred Weber a abandonné le projet d'un pacte avec les conservateurs. Et à moins qu'elle ne veuille se condamner à un insignifiant rôle de leader anti-système. Ainsi, la décision de Von der Leyen d'"embaucher" Mario Draghi a eu un effet déstabilisant. Face à la nouveauté, la présidente fait bonne figure, louant la décision, mais subissant le couronnement. Elle craint que, sans pacte préalable avec Bruxelles, les neuf prochains mois ne la rapprochent d'une crise. C'est pourquoi, tout en négociant avec les ambassadeurs européens, elle a décidé de miner le terrain sur lequel elle considère qu'une alternative peut être construite : celui qui mène précisément à Gentiloni. Et qui, pour des raisons différentes, concerne aussi Draghi. Au Palais Chigi, ils sont tous deux considérés comme les seules réserves de la République [en cas de crise] et il faut donc essayer de les déclasser. De façon et avec une intensité différente, car leurs parcours sont différents. La décision de Von der Leyen a déstabilisé la majorité car elle envoie un signal à l'Europe : s'il y a quelqu'un en qui nous croyons, c'est bien Draghi. Meloni estime que les chiffres du PIB, qui seraient de toute façon "meilleurs" que les chiffres français et allemands, ne le justifient pas. Au contraire, elle estime que Berlin et Paris manœuvrent précisément pour freiner la concurrence italienne, en jouant le jeu de l'opposition et de Gentiloni. C'est un monde à l'envers, vu les sondages en chute libre. Avec Salvini prêt à saper la loi de finances pour suivre Le Pen et le consensus. Avec une Europe qui exige un test de loyauté dans la semaine. Meloni s'envolera aujourd'hui pour Budapest afin de rencontrer Viktor Orban. Si le choix est entre un virage modéré et un retour au passé, le voyage hongrois est un indice peu rassurant. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Dans l'Est de l'Allemagne, les héritages sont de peu de valeur.

Allemagne. Alors que dans l'Est de l'Allemagne les héritages sont en moyenne de 10.000 euros, ils sont en Bavière et au Bade-Wurtemberg en moyenne de 250.000 euros.

[Précisons que dans le sud de l'Allemagne, le prix de l'immobilier est nettement plus élevé.]

M 1.jpeg

"Héritages, entre 2017 et 2021"

13/09/2023

"Votez PVV"

PVV.jpg

Pays-Bas.

PVV 1.jpeg

Geert Wilders : "Votez PVV"

Karin Kneissl s’installe à Saint-Pétersbourg.

FPÖ.jpg

Autriche et Russie. Karin Kneissl, ancien ministre autrichien des affaires étrangères désigné par le FPÖ, s’installe à Saint-Pétersbourg, où elle dirigera un groupe de réflexion appelé Gorki.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/10/kar...)

L’ancien président du Jobbik Gábor Vona revient en politique à la tête d’un nouveau parti.

MR.jpg

Hongrie. L’ancien président du Jobbik Gábor Vona revient en politique à la tête d’un nouveau parti, en indiquant qu’il ne conclura pas d’accord avec les partis au pouvoir ou avec l’opposition. Le nom du parti est 2RK.

Le site du parti : https://www.2rk.hu/

Gábor Vona.jpg

Gábor Vona

Brandebourg : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 %.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg.  Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

AfD Brandebourg.png

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

FDP : libéraux

Autres

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

"Une Meloni "assiégée" qui demande le soutien de son parti." et "Le mécanisme de relocalisation saute."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

La question migratoire, reprenant l’information d’un renforcement des contrôles à la frontière franco-italienne et la suspension par l'Allemagne des relocalisations depuis l'Italie, dans un contexte de débarquements record à Lampedusa, fait les gros titres de plusieurs quotidiens : « Berlin et Paris disent stop aux migrants » (Repubblica), « L’Europe punit l’Italie » (Stampa), « La France et l’Allemagne se débarrassent chez nous de leurs migrants » (Libero, Giornale), « Paris et Berlin verrouillent leurs frontières » (Tempo). Les sujets économiques sont aussi cités : « Un moratoire sur la non déclaration des fonds en liquide et des valeurs » (Corriere della Sera), « Des retraites « à temps partiel » pour favoriser les départs anticipés » (Messaggero), « Morgan Stanley souligne le risque d’une hausse du Spread en cas de croissance en berne et de déficit » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement les nouveaux débarquements record à Lampedusa, le renforcement des contrôles à la frontière franco-italienne, la suspension par l'Allemagne des relocalisations depuis l'Italie, les secours au Maroc et en Libye, l’assemblée de Fratelli d’Italia et enfin la rencontre à Vladivostok entre Vladimir Poutine et Kim Jong-Un.  

Sur X (Twitter), le hashtag #FranciaGermania est en tendance sur les questions migratoires. 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Une Meloni « assiégée » qui demande le soutien de son parti » : « C’est une période qui s’annonce difficile. C’est ce qu’a dit hier G. Meloni devant l’assemblée de Fratelli d’Italia, prévenant que ‘’les attaques, les pièges et les tentatives de nous faire tomber se multiplieront’’. Il y a donc une bataille en cours et Meloni appelle les siens à la mobilisation. C’est aussi une demande d’aide, de soutien. Elle montre du doigt des ennemis externes, comme cela a déjà été vu par le passé, il y a une conjoncture entre une saison froide de l’économie et un climat chaud pour l’immigration. Le record d’arrivés d’hier à Lampedusa représente un gros problème pour la Présidente du Conseil, qui promettait des solutions rapides. La fatigue commence à se sentir dans ses mots. Ces mots qui montrent les symptômes de celui qui se sent pris en tenaille entre le feu ami de la Ligue et de Forza Italia, la réalité et l’opposition. Ce n’est pas un hasard si elle a prononcé le terme ‘’alliés précieux’’ en leur demandant d’éviter de ‘’gaspiller de l’énergie dans de possibles attitudes égoïstiques’’. Mais c’est là un appel qui tombera dans le vide, puisque dans cette campagne électorale Salvini joue sa revanche contre elle et Tajani met en jeu sa survie. Et puis il y a les ennemis externes, cette gauche qui se frotte les mains pour la baisse du PIB et qui monte de dossiers contre les siens. Meloni désigne quel sera le périmètre du combat pour tout le parti. Jusque-là, tout est normal. Mais quand elle défend sa sœur Arianna des attaques, en dénonçant ceux qui parlent d’un ‘’parti familial, renfermé sur lui-même et assiégé’’, c’est aussi pour mettre les choses au clair dans son propre camp. Puisque si Arianna revêt aujourd’hui un rôle clé dans le parti, c’est parce qu’elle est une militante de la première heure et qu’elle a jusque-là été pénalisée ‘’pour le simple fait d’être ma sœur’’. Bref, c’est une demande de soutien qu’elle lance aux siens. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, D. Siniscalco : « Un conseil pour Giorgetti (Ligue) » : « La croissance économique de l’Europe et de l’Italie est moins importante que prévu. Avec les nouvelles prévisions de la Commission européenne, la croissance du PIB européen diminue à 0.8 % au lieu de 1.1 % ; celle de l’Italie passe de 1.2 % à 0.9 %. C’est une mauvaise nouvelle, pour les familles et pour les entreprises, car cela rend plus compliqué la rédaction de la prochaine loi de finances. Demain, la BCE prendra une décision sur les taux d’intérêts et il est probable – mais pas certain – qu’elle décide de les rehausser. Après, c’est à la politique budgétaire, avec ses ombres et ses lumières, de jouer son rôle. La première bonne nouvelle, dans ce domaine, est dans le déblocage de la troisième tranche du PNRR pour l’Italie, qui permettra de réaliser les plans d’investissements financés avec le Next Generation EU. Cette nouvelle est importante ; mais pour le reste, la balle est dans le camp du ministère de l'Économie et du ministre Giorgetti qui devront bâtir une loi de finances le plus expansive possible. En se rappelant qu’il est nécessaire d’utiliser chaque impulsion et surtout chaque libéralisation pour pousser la croissance au maximum, avec une politique fiscale anticyclique. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Frignani « La surprise du ministère italien de l’Intérieur face à une mesure qui suspend le projet de quotas [de relocalisations] » : « Il y a trois mois déjà, lors de la réunion des ministres européens de l’Intérieur, des divergences avaient émergé entre Berlin et Rome sur les nouvelles procédures de redistribution des migrants arrivés par l’Italie. L’accord entre les 27 prévoyait notamment de laisser la responsabilité de l’accueil aux ‘’pays-frontières’’ mais que tous les pays membres prennent en charge un quota minimum de 30 000 réfugiés par an. Suite à la décision allemande de bloquer les arrivées en provenance d’Italie et celle de la France de renforcer les contrôles à la frontière de Vintimille, le projet connait un brusque coup d’arrêt. Le ministère italien de l’Intérieur n’a pas réagi officiellement mais la surprise transparait – bien qu’annoncé dans les grandes lignes il y a quelques jours – face à une mesure qui détonne avec la crise migratoire constatée cet été, aggravée par le passage de l’ouragan Daniel en Libye. Il y avait pourtant eu un ‘’Mécanisme volontaire de solidarité’’ auquel avait adhéré entre autres l’Allemagne pour l’accueil de 3000 migrants par an et la France pour en accueillir 3500 autres. Pourtant les réfugiés accueillis en Allemagne n’auraient été que 1042 jusqu’à présent et l’accord vient d’être suspendu. Par ailleurs, suite à l’incident diplomatique autour de l’Ocean Viking de l’ONG française SOS Méditerranée, Paris avait décidé en novembre dernier de suspendre l’accord pour l’accueil de 3500 migrants après avoir dû accueillir à Toulon des 234 personnes secourues à bord, dont 123 expulsées immédiatement. Les décisions des partenaires européens de Rome s’inscrivent donc dans un cadre déjà complexe de tensions anciennes auxquelles on a tenté de remédier à travers des solutions temporaires. Il est vrai que l’Allemagne est en tête des pays européens accueillant des réfugiés mais ce manque de solidarité risque de faire ré-exploser la discussion interne à l’UE sur ce sujet et d’accentuer les tensions entre partenaires déjà distants sur les dossiers économiques. Les chiffres de demandes d’asile de 2022 confirment de manière évidente l’Italie comme un pays de simple transit par rapport à ses voisins (Allemagne, France et Espagne en tête) qui subit pourtant l’impact de plus en plus fort des flux migratoires, avec déjà plus 118 000 arrivées enregistrées pour 2023. » 

COULISSES, La Repubblica, d’A. Ziniti, « ’’L’accord de Dublin n’est pas respecté’’, voici pourquoi Rome est visée par des accusations » : « Le terrain d’un accord est miné par les chiffres des demandes d’asile qui confirment que l’Italie, bien qu’en difficulté sur la gestion du premier accueil des migrants avec près de 120 000 arrivées en 2023, est loin d’être le pays qui supporte la charge la plus importante. Non seulement elle n’est pas parmi les pays européens qui accueillent le plus de réfugiés (pas même après le début de la guerre en Ukraine), mais elle est seulement au septième rang des pays recevant le plus de demandes d’asile proportionnellement à leur population, derrière l’Allemagne, la France et l’Espagne (qui reçoivent le plus de demandes y compris en chiffres absolus) mais aussi la Grèce, les Pays-Bas et la Hollande. D’après ces chiffres, c’est l’Italie qui devrait offrir sa solidarité aux autres pays et non l’inverse. Cet état de fait - notamment à la veille des élections européennes- risque de remettre en cause le nouveau Pacte européen sur lequel l’Italie joue le tout pour le tout pour la ‘’défense de ses frontières’’, dans l’espoir de freiner à court terme le flux migratoires sans attendre le temps long du ‘’Plan Mattei’’ basé sur des accords avec des pays d’origine et de transit des migrants. » 

ARTICLE, Il Giornale, F. Biloslavo « Migrants, une guerre électorale déclarée à l’Italie » : « Toutes ces décisions politiques sur le phénomène migratoire donnent le coup d’envoi à la campagne électorale pour les européennes de l’année prochaine. C’est la Présidente du Conseil G. Meloni qui est dans le viseur, elle qui veut chambouler la majorité qui gouverne la Commission à Bruxelles. » 

ARTICLE, Libero, A. Gonzato « Paris-Berlin, le mur anti-réfugiés » - Le mécanisme de relocalisation saute. Scholz et Macron craignent un revers aux élections européennes de 2024 : « C’est une action franco-allemande « en tenaille » contre l’Italie : voici donc l’Europe solidaire. C’est la preuve que la stratégie du gouvernement Meloni, dans un contexte où chaque pays membre ne pense qu’à soi, tire la conclusion que la seule voie possible est de faire des accords avec les pays de départ pour mettre fin à la traite d’êtres humains, avec une main de fer contre les ONG qui ne respectent pas la loi et une action en perspective pour améliorer les conditions de vie dans les pays africains, soit le « Plan Mattei ». » 

ARTICLE, Il Tempo, B. Antonelli « Paris et Berlin verrouillent leurs frontières » : « Le jour où Lampedusa connait un record d’arrivées (68 embarcations et 2 500 migrants), la France et l’Allemagne décidaient de fermer les portes aux immigrés arrivant de l’Italie. Après des mois de polémiques sur la méthode de gestion de Rome, les cousins français et allemands ont décidé de faire demi-tour sur l’accueil. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Alerte sur les prévisions de vote aux élections européennes ; Meloni choisit la voie du populisme économique » : « Hier, lors du rassemblement des parlementaires de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni s’adresse à eux, lance un avertissement à ceux qui rament à contre-courant, appelle à resserrer les rangs en vue de la ‘’tempête imminente qui voudra nous faire tomber’’, d’abord la Loi de Finances, puis les européennes. Le tout sur fond d’inflation qui effrite la popularité du gouvernement et les données macroéconomiques qui vont de mal en pis. Pour autant, aucun pas en arrière sur la politique économique, il faut au contraire aller de l’avant sur la taxe sur les superprofits des banques. C’est un avant-goût de la campagne électorale : tout pour le peuple et contre les lobbys. Dirigisme et populisme. On maintient le cap, y compris contre les alliés si nécessaire. Giorgia Meloni est inquiète, elle souffre de la concurrence de Salvini et des pressions de Forza Italia, notamment sur les banques. La division entre peuple et bureaucrates a vocation à se creuser, les attaques contre Gentiloni pour s’en prendre aux structures de Bruxelles ne sont qu’un début. Ce n’est pas qu’un problème d’argent, c’est un problème de popularité : les tendances qui remontent jusqu’à la Présidence du Conseil alarment le Palais Chigi. D’après ces prévisions informelles, les Conservateurs pourraient obtenir moins de sièges que prévu alors que les droites souverainistes de Marine Le Pen et Matteo Salvini devraient croître considérablement. Les extrémistes français s’envolent, l’AfD allemande s’envole, Salvini monte lui aussi. Cela reste peu probable, mais il est tout de même possible que le groupe Identité et Démocratie passe devant l’ECR à la quatrième place, a-t-on avertit la Présidente du Conseil. Un scénario cauchemardesque pour Giorgia Meloni qui se retrouverait prise en étau et perdrait son influence politique, avec à droite ses anciens amis les anti-européens et à gauche la ‘’coalition Ursula’’ qu’elle ne pourrait que soutenir. Mais il faudra aussi trouver de nouveaux alliés. Demain, en Hongrie, la Présidente du Conseil pourrait proposer à Viktor Orban de rejoindre les Conservateurs afin de s’opposer à l’extrême-droite. Au moins dix sièges sont en jeu et ils pourraient être déterminants. Avant cela, la tempête économique pourrait ébranler l’exécutif, surtout si les alliés décidaient de ne pas collaborer. Le chef de la Ligue en effet la presse sur les retraites (alors que les caisses sont vides) et sur l’autonomie des régions. Là encore, c’est la campagne pour les européennes qui joue. En privé, la Présidente du Conseil a déjà prévenu qu’au printemps, au moins quatre de ses ministres devront se porter candidat : un au Nord (peut-être Urso), un au Centre (Francesco Lollobrigida), un au Sud (Raffaele Fitto ou Gennaro Sangiuliano), et Nello Musumeci pour les îles. Voilà le message : serrer les rangs. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suède : le gouvernement soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois supprimera en 2024 les taxes sur les sacs plastiques.

DS.jpg

Suède. Le gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois supprimera en 2024 les taxes sur les sacs plastiques.

Hesse : l'AfD est donnée à 15 %.

AfD.jpg

Allemagne. Hesse. Un sondage donne les patriotes de l’AfD à 15 % en vue des élections du 8 octobre 2023 pour le Parlement de Hesse.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/hessen.htm)

AfD 1.png

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Autres

12/09/2023

L'AfD a 34.000 membres, soit + 5.500 en un an ou + 20%.

AfD.jpg

Allemagne. L'AfD a 34.000 membres, soit + 5.500 en un an ou + 20%.

AfD 2.jpg

Les co-présidents de l'AfD Tino Chrupalla et Alice Weidel

Norvège : lors des élections locales, le Parti du Progrès gagne 3,1 points et obtient 11,4 %.

Fpr.jpg

Norvège. Lors des élections locales du 11 septembre 2023 – des conseils municipaux et de comtés –, le Parti du Progrès gagne 3,1 points et obtient 11,4 %.

Giorgia Meloni : "Sans une vision politique, l’Europe est aux [mains des] bureaucrates ; il est temps d’initier une nouvelle phase."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

Les prévisions de croissance de la Commission européenne font les gros titres : « Croissance, l'Italie ralentit » (Corriere della Sera),« le PIB plombe la loi de finances » (La Repubblica), « Hôpitaux, médecins et contrats, il manque 4 milliards » (La Stampa), « L'UE revoit à la baisse les prévisions de croissance de l'Italie » (Sole 24 Ore, Il Messaggero). 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La lune de miel [des Italiens] avec Meloni et l’hiver le plus froid du PIB » : « Les analystes, tout comme les parlementaires à la buvette, se demandent si la lune de miel est terminée pour Meloni. Le premier coup de froid est arrivé par les sondages marquant une baisse de popularité. Maintenant, ce sont les prévisions économiques qui laissent planer des nuages bien gris. La Commission Européenne a revu à la baisse les prévisions de croissance pour les pays membres, dont l’Italie. Sans aller dans les détails techniques, cela remet en danger le programme du gouvernement, à commencer par les promesses fiscales. Il ne s’agit pas uniquement de la baisse des charges salariales mais également de la réforme des taux d’imposition lancée il y a quelque temps dans le but d’en faire un symbole pour la campagne électorale. Si la lune de miel entre Meloni et ses électeurs n’est pas encore terminée, l’incertitude économique pèse sur cet automne bien difficile. Après les beaux jours, l’automne difficile s’annonce avec la fin de la suspension du Pacte de stabilité, le sujet de la BCE, des taux, etc. Aller chercher un ennemi et le montrer du doigt, comme cela s’est passé avec le Commissaire Paolo Gentiloni, est un réflexe automatique qui se déclenche au lieu d’expliquer la réalité. C’est une façon de simplifier les problèmes en faisant la distinction entre les bons et les méchants. Est-ce que cela marchera ? Le prix de l’essence continue sa flambée malgré le décret prévoyant des aides, l’inflation pèse de plus en plus dans le budget des Italiens malgré la baisse des impôts, la réforme des taux d’imposition est reportée, les arrivées de migrants ont doublé : un seul ennemi ne suffira pas, qu’il soit en Europe ou à Rome. Il serait préférable alors d’expliquer l’ensemble de facteurs italiens et européens qui rendront difficile la réalisation des promesses non seulement pour cette année mais également pour 2024. L’année prochaine Gentiloni sera à la fin de son mandat à la Commission et la gauche de Schlein et de Conte n’ont pas encore donné l’impression d’être des adversaires redoutables. Bref, il serait bon de bien choisir ses ennemis. » 

EXTRAIT, Corriere della Sera, de l’ouvrage d’Alessandro Sallusti (ancien directeur de Libero et nouveau directeur du Giornale) intitulé La versione di Giorgia dans lequel il interviewe la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, « Sans une vision politique, l’Europe est aux [mains des] bureaucrates ; il est temps d’initier une nouvelle phase » : « Ursula [von der Leyen] travaille beaucoup et sait écouter, il n’est pas difficile de collaborer avec elle. Du reste, ça ne doit pas être facile de tout concilier, le gouvernement européen est une constante médiation entre chacun des gouvernements et les équilibres politiques du Parlement européen. L’actuelle alliance entre populaires, socialistes et libéraux de centre-gauche peut rappeler l’expérience – pas très heureuse – des gouvernements de large entente en Italie sauf qu’en Europe la timidité de l’aile modérée a laissé le champ libre aux rouges et aux verts, au moins jusqu’à ces derniers mois. C’est pourquoi nous avons le devoir d’essayer de changer. Comme en Italie, des gouvernements de nature si hétérogène finissent par produire des politiques peu courageuses, dépourvues de vision. Jusqu’à présent les Conservateurs ont été tenus à l’écart, mais le fait que le troisième pays le plus important d’Europe soit désormais dirigé par des Conservateurs est un fait significatif pour l’ensemble de l’UE. En déconstruisant par les faits le narratif du ‘’danger’’ alimenté ces dernières années, il est possible d’initier une nouvelle voie. L’Italie, la Pologne et la République Tchèque, appartenant également à la famille politique des CRE (Conservateurs et Réformistes Européens), représentent 24% de la population européenne, soit une part non négligeable : 1 européen sur 4 vit dans un pays dirigé par les conservateurs. Si nous démontrons, comme nous sommes en train de le faire, qu’il peut y avoir une droite de gouvernement dans une grande démocratie européenne, sérieuse et fiable, mais aussi cohérente, si nous démontrons que nos méthodes -diabolisées pendant des années – fonctionnent alors ce qui a eu lieu en Italie peut se produire ailleurs. Et les élections européennes de 2024 peuvent marquer le début d’une nouvelle phase. Il est encore trop tôt pour dire si une alliance entre Populaires et Conservateurs pourra se substituer à l’axe entre Populaires et Socialistes au Parlement européen, mais je crois qu’à la place des majorités trop hétérogènes, il serait bon d’avoir en Europe un sain bipolarisme politique qui permette à une nouvelle majorité d’indiquer une voie claire pour l’Europe dans une phase décisive. Je connais Manfred Weber et je vois bien qu’après des années à ne pas communiquer il montre des signes d’ouvertures à l’égard des Conservateurs sur des thèmes communs comme sur l’implication de tous les pays pour contenir et réguler l’immigration et sur la lutte contre une certaine dérive idéologique dans les mesures européennes pour la transition écologique. L’Europe a besoin de faire des choix courageux et cela n’est possible que si la politique retrouve un rôle central, portée par une majorité à la vision et aux idées homogènes. »

La versione di Giorgia.jpg

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le duel a été évité mais le coup de froid avec le Commissaire Gentiloni demeure » : « Il n’y a aucun duel entre la Présidente du Conseil Meloni et le commissaire européen Gentiloni mais juste ‘’une confrontation de basse intensité’’. L’entourage de la cheffe du gouvernement s’attend à ce que l’on continue ainsi, avec des petits avertissements, sans que la tension qui a fait surface n’explose en véritable conflit. Nous assistons donc à une trêve, mais le coup de froid demeure. Au sein de Fdi, tout comme dans la Ligue et à Forza Italia, on pense que Gentiloni ne cherche pas à se porter candidat en Europe ni à prendre la place de Schlein au sein du PD, mais qu’il souhaite en réalité se présenter comme candidat à la présidence du Conseil d’une future coalition de centre gauche. Un proche de Meloni explique ‘’pour Giorgia la meilleure défense est d’attaquer en premier’’. Si Meloni a attaqué l’Italien le plus influent en Europe, c’est justement car elle estime que ce dernier n’ait pas fait suffisamment pour aider Rome sur des dossiers cruciaux tels le PNRR et le Pacte de Stabilité. Le commissaire, face à la presse, a reconnu que le gouvernement italien avait ‘’beaucoup travaillé’’ pour arriver à une solution sur le dossier Lufthansa-ITA et il s’engage à donner un coup de main, même si ce dossier ne relève pas de ses compétences. C’est ce que le ministre de l’économie Giorgetti voulait entendre après lui avoir demandé lors du G20 de Dehli ‘’un coup de main pour l’Italie’’. L’autre partie de l’intervention de Gentiloni qui a été appréciée par le Palais Chigi est celle concernant le fonds pour la rénovation des bâtiments, que le commissaire a qualifié de ‘’décision juste’’. L’autre partie, celle sur le Pacte de Stabilité, est lue et relue avec attention par le Palais Chigi et le Trésor. Gentiloni juge ‘’équilibré’’ le projet proposé par la Commission et il se dit prêt à l’améliorer et à ‘’ accompagner’’ le gouvernement Meloni vers une entente sur les nouvelles règles budgétaires. Quand Gentiloni invite les pays membres à suivre des politiques fiscales prudentes, il croise la ligne de Giorgetti et de la Présidente du Conseil sur la loi de finances. Les « meloniens » n’ont cependant pas apprécié le ton et la manière avec laquelle le Commissaire a répondu aux critiques ‘’je tiens à mon pays et je ne veux pas alimenter des polémiques pouvant nuire à l’Italie’’, car cela a été vu comme une accusation voilée d’auto-flagellation. » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de G. Rosanna, « Oui au candidat italien [au comité exécutif] de la BCE, ‘’mais maintenant il faut approuver le MES’’ » : « L’UE a donné son premier feu vert à la candidature de Piero Cipollone au sein du Comité exécutif de la BCE. Pour les gouvernements des autres pays membres, ce sera l’occasion de renouveler les pressions sur l’Italie pour qu’elle se décide à ratifier la réforme du MES. Lors de la réunion informelle ministérielle sur les affaires économiques et financières de l'UE à Saint-Jacques de Compostelle, l’Italie sera doublement sous le feu des projecteurs. D’une part le ‘’oui’’ à Cipollone, unique candidat pour prendre la place au sein du board de la BCE de Fabio Panetta (qui prendra quant à lui la direction de la Banque d’Italie). D’autre part, la ‘’demande d’éclaircissement sur l’état d’avancement de la procédure de ratification de la réforme du Mécanisme européen de Stabilité par l’Italie’’ sera réitérée au ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue). Les partenaires européens semblent à bout de patience depuis un moment déjà mais, officiellement, personne ne met en doute qu’il ‘’s’agit d’un dossier délicat’’ pour l’Italie. Une source proche de l’UE souligne toutefois les attentes vis-à-vis de Giorgetti. L’Italie est le dernier des 20 pays de la zone euro à ne pas avoir ratifié le texte devenu le symbole des incompréhensions entre Rome et Bruxelles. Il n’y a pas d’alternative au texte sur le MES et il n’est pas question de poursuivre sans l’Italie. Pourtant, le doute plane sur l’entrée en vigueur du dispositif devant servir de filet de sécurité financier pour prévenir et limiter les risques de contamination en cas de crise d’une banque européenne. Bruxelles prévoit que la candidature de Cipollone à Francfort ne posera aucune difficulté. S’il est d’usage que l’Italie soit représentée par un expert au sein du board, il ne s’agit pas pour autant d’un droit acquis. Le comité exécutif reproduit en miniature les dynamiques entre ‘’faucons’’ et ‘’colombes’’ que l’on observe habituellement au niveau du conseil de direction composé des 20 gouverneurs des Banques centrales devant décider des taux. L’équilibre entre colombes et faucons est donc important parmi les six membres. Un poste de poids qui a donc été laissé à l’Italie suite au départ annoncé de Panetta et malgré le mécontentement de certains pays de l’Est qui n’ont jamais pris part au board. Une décision importante au sein d’une Europe querelleuse et qui se prépare à la grande valse des nominations après les élections de juin. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Giavazzi, « En Europe, il faut des alliances » : « Hier, la Commission européenne a donné son feu vert à la troisième tranche du PNRR : nous recevrons 18,5 milliards. En même temps, le gouvernement essaye de trouver près de 25 milliards pour équilibrer les comptes de 2024. Deux chiffres pas si différents, qui devraient faire comprendre à quel point le PNRR est décisif, si une seule tranche équivaut à une entière loi de finances annuelle. Mais les politiques semblent ne pas le comprendre. Hier, la Commission a également annoncé les prévisions sur l’économie. Elles confirment que notre économie ralentit. La priorité revient donc à la croissance. Car seule la croissance, crée des emplois, garantit des salaires dignes, rend notre dette et notre système de protection sociale viables et attire les investissements. Si la priorité est la croissance, il faut d'abord bien dépenser l'argent du PNRR. Mais le PNRR ne se résume pas seulement à des investissements. Afin d'accéder au financement du plan, l'Italie s'est engagée sur la voie des réformes, avec plus de 60 mesures réglementaires préliminaires à la réalisation des investissements. La plus importante cette année, qui doit être complétée d'ici Noël, est la loi annuelle sur la concurrence, une mesure qui affecte les rentes de catégories fortes, et qui les défendent avec acharnement. Le ministre Fitto craint que les investissements ne démarrent, mais il sous-estime la difficulté de faire approuver les réformes. Et la proposition de ne pas les mettre en œuvre a peu de chances d'être acceptée par l'UE. Il y a une autre priorité liée à la croissance. Si nous voulons qu'elle soit stable, nous devons avoir des règles budgétaires qui ne l'entravent pas. Un ralentissement économique, tel que celui prévu hier par la Commission européenne, nécessiterait une impulsion inverse de la politique budgétaire, c'est-à-dire plus de dépenses, en particulier une accélération des investissements publics, et moins d'impôts. Telle devrait être la fonction stabilisatrice d'une politique budgétaire saine. Mais l'ancien pacte de stabilité ne le permettait pas. Les pays de l'UE négocient un nouveau pacte depuis des mois et les négociations sont sur le point d'aboutir. Notre premier objectif, partagé par la France et l'Espagne, devrait être de supprimer les règles fiscales "procycliques". Tout le monde n'est pas d'accord au sein de l'UE, comme l’Allemagne, par exemple, où l’on estime que la mission de la politique budgétaire est de réduire la dette, même lorsque l'économie est en croissance. Grâce à la composition hétérogène de la majorité du chancelier Scholz, l'Italie, la France et l'Espagne avaient formé une alliance capable de tenir tête à l'Allemagne. Cet axe a été affaibli par le gouvernement Meloni et, en même temps, aucune alliance alternative ne se dessine, et ce malgré le fait que Paris, comme affirmé par Laurence Boone au Corriere, continue de garder la porte ouverte. La Commission européenne, chargée de formuler la proposition de réforme du pacte, a accepté dans ses lignes essentielles l'approche italo-française. Le projet ne se contente pas de supprimer les règles procycliques, il va plus loin : il reconnaît que les conditions diffèrent d'un pays à l'autre et ne prévoit pas, comme l'ancien pacte, des règles égales pour tous. Il autorise également des périodes de réduction de la dette pouvant aller jusqu'à sept ans si le pays s'engage dans un programme de réformes. Le commissaire Gentiloni, qui s'est beaucoup battu pour cette proposition, mérite un prix au lieu des critiques sur le manque d'attention aux intérêts nationaux. De manière surprenante, le ministre Giorgetti, au lieu de soutenir la proposition de la Commission, a changé d’avis. Il semble ne pas se soucier de la procyclicité des règles : il demande simplement qu'elles n'incluent pas, dans le déficit pertinent pour le pacte, les dépenses d'investissement. Il a également demandé que la réforme du pacte de stabilité soit couplée à une révision des contraintes de l'UE en matière d'aides d'État, afin que les pays européens soient en mesure de répondre aux importantes subventions que le président Biden accorde aux entreprises américaines. Des propositions raisonnables, mais toutes deux vouées à l'échec par manque de clairvoyance politique, compromettant la possibilité d'une alliance entre l'Espagne, l'Italie et la France et donc l'opportunité d'approuver des règles fiscales qui ne soient pas procycliques. Il serait compréhensible que ce soit un économiste sans expérience politique qui les ait proposées, mais pas un politicien comme Giorgetti. Cela fait au moins trente ans que la proposition d'exclusion des investissements du calcul du déficit se heurte à la nette opposition de l'Allemagne, tandis qu’en ce qui concerne les aides d'État, les pays de l'UE ont des intérêts contradictoires. Sans alliés, il est très difficile pour l'Italie, dans les négociations en cours à Bruxelles, d'obtenir des règles fiscales qui nous satisfassent. Il est donc surprenant que le gouvernement cherche une marge de manœuvre dans la révision des règles fiscales européennes pour la prochaine loi de finances. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Après bientôt un an au pouvoir, Frères d'Italie est donné à 28,5 % et la Ligue à 9,6 %.

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italexit.png

Italie. Après bientôt un an au pouvoir, Frères d'Italie est donné à 28,5 % et la Ligue à 9,6 %.

Italie 1.jpeg

Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs libéraux

Azione : centristes libéraux

Verdi e sinistra : écologistes et gauche

 

Italexit : patriotes : 1,9 %