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25/09/2023

Le ministre de l'Intérieur Mari Rantanen du Parti des (vrais) Finlandais s'apprête à réduire l'indemnité d'accueil des demandeurs d'asile.

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Finlande. Le ministre de l'Intérieur Mari Rantanen du Parti des (vrais) Finlandais s'apprête à réduire l'indemnité d'accueil des demandeurs d'asile. Au sein du programme gouvernemental, il est prévu que la mesure aura un effet d'économie de 13 millions d'euros sur les finances publiques dès l'année 2024.

L’allocation d’accueil est une forme de soutien aux personnes demandeuses d’asile ou ayant demandé ou reçu une protection temporaire. L'argent de l'allocation d'accueil est destiné aux besoins fondamentaux essentiels de la personne et de sa famille. L'argent est disponible si les revenus et les biens de la personne ou des membres de sa famille ne suffisent pas pour couvrir les dépenses quotidiennes nécessaires, telles que la nourriture et les vêtements.

Selon Mari Rantanen, l'objectif du gouvernement est de rapprocher la politique d'asile finlandaise du niveau nordique.

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Mari Rantanen

Geert Wilders conduira la liste de son parti lors des élections législatives.

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Pays-Bas. Geert Wilders conduira la liste du PVV lors des élections législatives du 22 novembre 2023.

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Italie : un an après les élections législatives.

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Italie. Le centre droit (Frères d'Italie, Ligue, Forza Italia, ...) gagnait les élections législatives, il y a exactement un an.

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Matteo Salvini (Ligue), Silvio Berlusconi (Forza Italia), Giorgia Meloni (Frères d'Italie)

"Tour de vis sur les migrants mineurs afin de freiner l’offensive de la Ligue."

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Italie. Revue de presse. 

La question migratoire, notamment les reproches adressés à Berlin sur le rôle des ONG dans les opérations de sauvetage, et les propos du président de la République relatifs à l’Italie lors de son interview au 20h, fait les gros titres : « Migrants, duel Rome-Berlin » (Corriere della Sera), « Berlin : « Sauver les migrants est un devoir » » (La Stampa) « L’étau se resserre sur les migrants mineurs » - Macron tend la main à Meloni : « il faut une réponse européenne » (La Repubblica), « Fonds pour l’accueil, l’argent va aux migrants mais pas aux agents de police [censés assurer leur accueil] » - Macron finit par suivre Meloni : « il faut un fonds pour l’Afrique » (Il Giornale). Les obsèques de l’ancien Président de la République Giorgio Napolitano sont aussi citées avec large couverture photographique de la signature du registre de condoléances : « Le Pape rend hommage à Napolitano » (Corriere, Repubblica, Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le décès de Matteo Messina Denaro, dernier chef mafieux de l’époque des attentats en Italie, l’interventions d’Emmanuel Macron sur la crise migratoire et le soutien à l’Italie qui ‘’ne doit pas être laissée seule’’, la réponse de Meloni qui dit son ‘’intérêt’’ pour ces déclarations, la visite d’Antonio Tajani (Forza Italia) aujourd’hui à Paris pour rencontrer Catherine Colonna, les hommages à l’ancien Président de la République italienne Giorgio Napolitano, les intempéries, notamment un glissement de terrain dans le Piémont, et les températures anormalement élevées dans plusieurs régions d’Italie. 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, « Pas d’amnistie en cas de fraude importante en matière de construction des bâtiments ; sur la taxation des banques, l’Italie est plus crédible » : « Fort du dernier sondage Dire-Tecnè, selon lequel son parti dépasse les 10% de popularité, mais aussi d'une victoire politique de poids – la prise en compte des demandes d’amendements du décret sur [la taxation des] surprofits des banques -, Antonio Tajani présente Forza Italia comme le "centre de gravité permanent" du centre-droit, une force politique "fiable, sérieuse, crédible" pour le gouvernement et l'Italie. Et il ne veut pas en faire trop : "Sur les banques, nous avons tout de suite dit qu'il y avait des corrections à apporter pour préserver les épargnants et les établissements bancaires eux-mêmes, en particulier les petites et moyennes banques, et plus encore la crédibilité de l'Italie aux yeux des investisseurs et des marchés : la Présidente du Conseil Giorgia Meloni nous a écoutés et aujourd'hui nous sommes pleinement satisfaits". Concernant la régularisation des constructions illégales et l'immigration, autres sujets brûlants du moment, le vice-Président du Conseil et ministre des affaires étrangères dit "non aux slogans : les problèmes se résolvent par des actions concrètes, pas avec des promesses irréalisables. Et avec beaucoup de diplomatie. Nous avons besoin de force, pas de violence". » 

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro, P. Valentino « Berlin se dit « surpris » par la réaction italienne, mais Macron assure : « il faut aider Rome » » : « La polémique entre l’Italie et l’Allemagne sur la question des financements des ONG de la part du gouvernement de Berlin se poursuit. Cela fait suite à l’entretien du ministre de la défense Crosetto (Frères d’Italie) dans la Stampa, où il accusait l’Allemagne de ne pas être un pays « ami » de l’Italie alors que le Bundestag a précisé dans un communiqué que les financements décidés ‘’ne sont pas une anomalie et n’ont aucune finalité anti-italienne’’, le vrai but étant de ‘’favoriser le sauvetage civil en mer’’ car cela est un devoir ‘’juridique, humanitaire et moral’’. Le ministre Crosetto a précisé pour sa part que ‘’l’Italie aussi sauve des vies, des milliers de personnes, même sans l’aide des ONG’’. Hier, le ministre des Affaires étrangères A. Tajani a répété ses critiques contre l’Allemagne et la France. Ce matin il se rendra en France pour rencontrer sa collègue Catherine Colonna : à cette occasion, il lui dira que ‘’à Vintimille, Paris se trompe’’. Tajani se rendra ensuite en Allemagne pour rencontrer son homologue Baerbock. C’est le Président Emmanuel Macron qui, depuis Paris, vient en soutien de l’Italie. Dans un entretien à BFMTV, sur la question des migrants, il a dit ‘’nous devons jouer notre rôle comme Européens et aider les Italiens. Nous ne pouvons pas les laisser seuls’’. Le Président a ajouté ‘’je veux proposer d’augmenter les fonds destinés aux pays de transit’’, à partir de la Tunisie et de l’Algérie. Puis, en se référant à ce qui avait semblé une critique à la France du Pape François sur la gestion de Vintimille, Macron a rappelé ‘’Nous Français faisons notre part, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde’’ » 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Le bras-de-fer sur les ONG entre Rome et Berlin mais une main tendue de Macron à Meloni » : « Si le bras-de fer avec l’Allemagne se prolonge, c’est une main tendue (européenne) qui arrive depuis la France. C’est une ouverture inattendue d’Emmanuel Macron, à laquelle Meloni réagit positivement, à la veille d’une semaine décisive pour sa politique migratoire chancelante, avec la réunion à Bruxelles sur le nouveau Pacte asile et migrations. ‘’J’accueille avec grand intérêt la proposition de collaboration du Président Macron. L’Italie, la France et l’UE doivent agir ensemble pour soutenir les Etats d’origine des migrants et pour aider les Etats de transit à démanteler les réseaux criminels de trafiquants d’êtres humains’’. Toutefois, le gouvernement Meloni n’a aucune intention de renoncer à sa bataille contre les ONG. » 

COULISSES, Il Messaggero, F. Bechis « Meloni lance sa phase 2 : « allons de l’avant avec les alliés dans l’Union Européenne » » : « C’est une aide inattendue et d’autant plus appréciée. Giorgia Meloni réagit rapidement aux propos du Président français relayés par les agences de presse. Au Palais Chigi, l’on accueille avec satisfaction la prise de position de l’Elysée. Notamment pour le timing, puisqu’aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles une semaine décisive pour débloquer les fonds à la Tunisie de Saïed qui se trouve au bord du gouffre. Mais aussi en raison du vocabulaire choisi par le Président français : la lutte contre les passeurs, les aides économiques au pays d’origine. Tout cela figure bien dans le « Plan Mattei » que le gouvernement est prêt à lancer cet automne, font noter les personnes proches de la Présidente du Conseil. S’agit-il d’un dégel dans leurs relations ? On verra. A ce stade, cela suffit pour reprendre un peu son souffle. Car l’aide française sur les migrants, fait-on remarquer au Palais Chigi, n’est pas la seule branche d’olivier tendue par les Français ces derniers jours. A part quelques bémols, Paris commence à collaborer dans les négociations en Europe concernant les migrants et le Pacte de Stabilité. Meloni apprécie mais reste cependant prudente. Elle avoue à son entourage un scepticisme croissant. La réunion de ce matin avec la Commission aidera à comprendre si la première tranche d’argent destinée à la Tunisie sera déloquée. Meloni prépare sa phase 2 en Europe. Que ce soit avec les partenaires européens ou pas. » 

EDITORIAL du directeur M. Sechi, Libero, « Paris imite la ligne de Rome » : « Emmanuel Macron a décidé d’épouser la stratégie que G. Meloni explique à tous les leaders lors des réunions internationales depuis de début de son mandat. A force d’insister, Meloni obtient ce qu’il fallait, à savoir l’engagement de la France avec l’Italie dans l’espace vital de la Méditerranée et en Afrique. La position prise par Paris représente un véritable tournant, même si cela se limite pour l’heure à des annonces. Toutefois, Macron est un leader qui planifie, il n’annonce jamais rien pour le principe, surtout s’il sait qu’en face il y a quelqu’un de déterminé comme Meloni. L’engagement à lutter contre les trafics d’êtres humains selon une nouvelle doctrine mérite d’être relevé. Cela signifie abandonner un héritage colonialiste, changer de vision, passer à la logique du partenariat et à celui que Meloni a qualifié dans ses interventions de ‘’posture non prédatrice’’. » 

ARTICLE, Il Giornale, F. De Remigis « Macron se réveille et imite Meloni « ils faut plus de fonds en Afrique » » : « Nous assistons au dégel entre l’Italie et la France sur la gestion du phénomène migratoire. Mme Meloni a apprécié la nouvelle ligne du Président français. Car sur ce dossier, ‘’l’Europe doit s’unir et faire un travail d’équipe’’. Lors de son entretien au 20h, pressé par le journaliste sur l’actualité des débarquements à Lampedusa, le Président Macron est contraint de clarifier ses intentions sur les relations avec Rome, vue la ligne adoptée par son ministre de l’Intérieur à la frontière avec l’Italie. Le Président assure vouloir ‘’collaborer avec la Présidente du Conseil’’, même si les aspects de l’accueil et de la répartition est mise en attente. Macron a ainsi offert à Rome un soutien total ‘’je proposerai à la Présidente du Conseil italien de proposer des partenariats avec les Pays d’Afrique du Nord, entretemps allons aider l’Italie, il faut que l’Europe aide Rome à enregistrer les migrants’’. Concernant les relocalisations ‘’la solution est toute européenne, car il n’y a pas un droit inconditionné à la régularisation’’ ». 

COULISSES, La Repubblica, d’E. Lauria, “Le lancement de la deuxième phase est compliqué, tour de vis sur les migrants mineurs afin de freiner l’offensive de la Ligue » : « Face à la nécessité de maintenir le dialogue avec l'UE et aux pressions de la Ligue qui l'invite à "agir seule maintenant", Giorgia Meloni tente de sortir de l'impasse en lançant une phase 2 de son action sur l’immigration, aux contours encore flous. Elle ne peut s'appuyer pour le moment que sur quelques mesures annoncées mais qui peinent à démarrer : le tour de vis sur les migrants mineurs et la tentative de faciliter les expulsions. Un an après sa victoire électorale, la Présidente du Conseil admet que sur le volet migratoire, ’’les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances". Elle a bien conscience qu'il ne s'agit pas d'un dossier secondaire et qu’une partie de sa popularité pâtit de sa gestion des arrivées clandestines. Une fois de plus, Meloni est contrainte de procéder selon deux axes différents. D'un côté, elle n’abandonne pas la voie diplomatique, la cheffe du gouvernement s'est d'ailleurs félicitée de l'ouverture de Macron hier et du déblocage par l'UE du versement des premiers fonds destinés à la Tunisie. La stratégie de dialogue international, basée sur l'accord avec les pays transfrontaliers de la Méditerranée afin de freiner les départs, est confirmée. Tout cela relève du Plan Mattei, encore inconnu. Dans le même temps toutefois, la Présidente du Conseil doit faire preuve de fermeté en réponse à la Ligue qui tire à boulets rouges sur l'échec des politiques migratoires menées jusqu'à présent. L'interview du secrétaire adjoint de la Ligue Andrea Crippa, publiée hier dans Repubblica, témoigne bien d’une escalade des dissensions internes (‘'Les Italiens attendent une attitude plus décisive et incisive, il faut faire davantage comme le faisait Salvini'’). Meloni n'a pas l’intention de revenir aux renvois des bateaux comme le suggère le vice-secrétaire leghiste, pour autant elle entend marquer un tournant caractérisé par une plus grande rigueur. Elle a déjà augmenté la durée de détention des migrants dans les centres de rapatriement, de 12 à 18 mois, mais qui devrait être suivi d’autres mesures, à commencer par le doublement du nombre de ces centres (CPR), qui a suscité la réaction des autorités locales. Les ministères de l’Intérieur et de la Justice travaillent par ailleurs à deux autres lois, l’une sur les contrôles supplémentaires pour les personnes en situation irrégulières se déclarant mineures et qui devraient bénéficier par conséquent d’un régime différent. L’autre loi permettrait l'expulsion immédiate des étrangers considérés socialement dangereux, annulant, si nécessaire, les garanties accordées jusqu'à présent aux personnes faisant l'objet d'une procédure judiciaire ou condamnées dans le cadre d'un procès. Des mesures que Meloni aurait voulu présenter aujourd'hui en Conseil des ministres mais qui resteront a priori en suspens. Elles devraient aussi être examinées par le Présidence de la République, qui jugera de leur constitutionnalité. Il est probable que le Conseil des ministres de jeudi se concentre sur le ‘‘lourd’’ sujet de la mise à jour du document d’économie et de finances qui est à l’ordre du jour. La Ligue fait pression sur la Présidence du Conseil qui demande du ‘’courage’’ et des ‘’décisions drastiques'’, commente toujours Crippa. Certains lisent cette annonce d’une nouvelle phase dans les politiques migratoires comme un nouveau chapitre plus général dans la vie du gouvernement, voire même comme une annonce de remaniement. Une hypothèse pour l'instant fortement démentie par le Palais Chigi. Le dossier migratoire pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg qui concerne les relations avec l'Europe et, par conséquent, la campagne pour les élections de juin, qui produit de fortes secousses au sein de la majorité. Crippa a lancé un véritable défi aux alliés : "L'invitation est lancée à toutes les forces politiques de droite et du centre qui ne veulent pas gouverner avec les socialistes". Le vice-Président du Conseil Antonio Tajani, secrétaire de Forza Italia et vice-président du PPE a vivement réagi lors d’une émission télévisée : "J'ai contribué en 2019 à l'élection d'Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission et je crois que j'ai bien fait. Nous sommes du côté de l'Europe". Le duel est destiné à se poursuivre. »

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Andrea Crippa

ARTICLE, Repubblica, A. Fraschilla, « La solitude de Matteo Piantedosi (Indépendant), Ministre de l’Intérieur, victime sacrificielle entre Giorgia Meloni et Matteo Salvini » : « Le Ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, ex-bras droit de Salvini, fait face à d’importante critiques de la part des têtes du Parti la Ligue – particulièrement concernant ses mesures sur la crise migratoire. La crispation des relations entre le Ministre et la Ligue, qui l’a pourtant placé à son poste, oblige Matteo Piantedosi à naviguer à vue, en cherchant à éviter les dissentions avec la Ligue, tout en contrecarrant leurs attaques - à la télévision, il a directement réfuté une affirmation de Salvini en déclarant qu’il n’y avait « pas de complot de l’Union Européenne » sur la question migratoire. Piantedosi cherche ainsi à « ménager la chèvre et le chou », en contrant sans en faire trop ses détracteurs de la Ligue ; tout en cultivant sa proximité avec Giorgia Meloni. Il ne s’est donc pas formalisé de la décision de la Présidente du Conseil de nommer le secrétaire d’Etat à la présidence du conseil Alfredo Mantovano à la tête du comité interministériel sur les flux migratoires ; et explique qu’il « se partage » avec elle le choix des orientations du gouvernement sur cette question. Mais Matteo Piantedosi cherche par-dessus tout à effacer son image de technocrate, qui pourrait porter préjudice à son avenir politique dans l’éventualité d’un remaniement. Il a ainsi engagé des experts en communication venant de la Ligue pour faire oublier ses maladresses médiatiques. Cependant, il a aussi choisi de faire entrer dans son cabinet une ex-collaboratrice de Forza Italia, proche du trumpisme américain et donc du monde de Giorgia Meloni. Le Ministre cherche donc à « ménager la chèvre et le chou », mais en se rapprochant pour l’instant plus de la présidente du conseil que du chef de la Ligue. »

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Matteo Piantedosi

ARTICLE, S. Cappellini, Repubblica, « Le Pape arrive par surprise au Sénat pour rendre un dernier hommage à son ami le Président. Les personnalités de gauche arrivent séparément, peu de représentants de la droite pour l’adieu à Giorgio Napolitano » : « Le Président Sergio Mattarella, quand le Sénat ouvre ses portes, est déjà passé. Meloni, Draghi, Gentiloni, Fini, Monti, Casini, La Russa, Landini, Schlein et Conte suivent. Mais l’image la plus forte, à la chambre ardente au Sénat pour l’hommage au Président Napolitano, est celle du Pape, debout devant son cercueil. Des centaines de citoyens de tout âge se pressent. A gauche, les représentants se présentent séparément, et le symbolisme est aisé. Napolitano, ‘’défenseur des institutions’’ laisse de nombreux élèves, une grande admiration à son égard, mais aussi un mécontentement des deux côtés de l’échiquier politique : la stabilité, qui était sa boussole, est devenue dans le nouveau récit démocrate le mal suprême. La gauche des ex-compagnons de parti défilent : Veltroni, Fassino et sa femme Anna Serafini, Enrico Letta qui était très lié à Napolitano, un homme qui ‘’ne cédait pas à l’air du temps’’. »

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Ignazio La Russa et Gianfranco Fini lors de l'adieu à Giorgio Napolitano

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Giorgia Meloni parle avec la veuve de l'ancien président.

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Le pape François

ARTICLE, Messaggero, A. Bassi, « La prudence du Ministre des finances Giorgetti (Ligue) sur le budget, un signal envoyé à Bruxelles sur les négociations du Pacte de stabilité » : « Le Ministre de l’économie et des finances Giancarlo Giorgetti envoie à la majorité gouvernementale des signaux d’inquiétude sur la situation des comptes publics italiens depuis plusieurs semaines. Les ressources pour la prochaine loi de finances se font rares ; l’augmentation des taux d’intérêts de la BCE – qui se sont accrus d’un dixième en un an - oblige l’Italie à voir s’alourdir la dette de 15 Mds d’euros d’intérêts ; et le Trésor italien doit à présent vendre ce déficit que la Banque centrale a cessé d’acheter, ou bien auprès des ménages italiens ou bien des investisseurs internationaux, dont Giorgetti craint, de son propre aveu, la façon dont ils réagiront. De fait, le spread devrait augmenter pour atteindre 200 points d’ici la fin de l’année, selon les prévisions de la banque Morgan Stanley. La prudence du Ministre des finances est de ce point de vue essentielle. La pression sur le Ministère afin qu’il insère dans la loi de finances différentes dépenses budgétaires (pour un total de 40 Mds EUR) se fait de plus en plus insistante, mais beaucoup d’entre elles ne pourront être intégrées dans le prochain projet de loi de finances, ou du moins pas immédiatement. Le Trésor s’astreint non seulement à la prudence, mais aussi à la patience dans un contexte de négociations du pacte de stabilité de l’Union Européenne, qui doit définir de nouvelles règles budgétaires. Dans cette optique, l’Italie se doit de présenter un déficit qui, selon le ministre « doit démontrer la volonté du pays de reprendre une politique fiscale prudente ». Dans les faits, cela signifie que le déficit italien doit être le plus proche possible de celui annoncé dans le Document Économique et Financier (DEF) pour 2024, soit 3,7% du PIB. Ce chiffre conditionne la mise en place de nombreuses promesses électorales du gouvernement à l’aboutissement des négociations sur le Pacte européen de stabilité. De fait, l’Italie cherche à faire découpler du déficit public les investissements réalisés dans le cadre du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) décidé par l’Union Européenne – où, du moins, ceux financés par des prêts de la Commission Européenne pour la transition énergétique et digitale. Ce découplage permettrait également au gouvernement de se permettre des dépenses pour la mise en place des mesures promises pendant la campagne électorale. De là découle la volonté du Ministre de faire preuve de prudence, mais aussi de patience. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/09/2023

Les patriotes de Chega entrent au Parlement de Madère.

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Portugal. Madère. Les patriotes de Chega entrent au Parlement de Madère en obtenant quatre députés sur 47. Ils récoltent 8,88 %, soit + 8,45 points.

(https://www.regionais2023.mai.gov.pt/resultados/territori...)

Le Vlaams Belang prône un nouveau pacte social basé sur la réduction du coût du travail et sur un système de retraite unifié.

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Belgique. Flandre. Sous le thème « Une Flandre prospère », le Vlaams Belang a organisé une conférence socio-économique. Il prône un nouveau pacte social basé sur la réduction du coût du travail et sur un système de retraite unifié. Le parti s’inspire du modèle rhénan.

La conférence socio-économique est la deuxième « conférence de fond » du Vlaams Belang. Plus tôt cette année, le parti a organisé une conférence communautaire et une autre conférence sur la migration suivra en novembre. Avec ces conférences de fond, le parti affirme vouloir « se préparer à une participation politique en 2024 ».

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"Une Flandre prospère"

Borsbeek : les habitants votent contre la fusion avec Anvers.

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Belgique. Flandre. Province d’Anvers. Borsbeek. Les habitants se sont prononcés, à 77 %, lors d’une consultation non contraignante pour l’exécutif, contre la fusion de Borsbeek avec Anvers (Antwerpen). Le Vlaams Belang est opposé à la fusion alors que le bourgmestre (maire) d’Anvers Bart De Wever (N-VA) y est favorable.

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"Fusion ? Non !"

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Le maire d'Anvers et président de la N-VA Bart De Wever

Lors du premier tour de l’élection directe du maire de Rastatt, le candidat de l’AfD obtient 12 % et arrive troisième.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. Rastatt. Lors du premier tour de l’élection directe du maire de Rastatt, le candidat de l’AfD obtient 12 % et arrive troisième.

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CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

sans parti

Bitterfeld-Wolfen : le candidat de l'AfD arrive 1er lors du 1er tour de l'élection directe du maire.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Bitterfeld-Wolfen. Lors du premier tour de l’élection directe du maire, ce 24 septembre, le candidat de l’AfD Henning Dornack arrive premier. Il sera opposé au 2ème tour au candidat de la CDU.

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Nordhausen : le candidat de l'AfD à la mairie est battu.

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Allemagne. Thuringe. Nordhausen. Lors du deuxième tour de l'élection directe du maire, le candidat de l'AfD Jörg Prophet a perdu, avec 45,1 %, face au maire sortant (sans parti) Kai Buchmann, avec 54,9 %.

Alors que les deux candidats étaient autour des 50 % lors du dépouillement, l'introduction du résultat des votes par correspondance (Briefwahl) a fortement modifié la donne en défaveur du candidat de l'AfD.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/10/nor...)

(https://www.nordhausen.de/news/news_lang.php?ArtNr=30460)

Mecklembourg-Poméranie occidentale : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % en vue d'élections pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Pays-Bas : sondage Maurice de Hond en vue des élections législatives de novembre 2023.

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Pays-Bas. Résultats du sondage Maurice de Hond, en nombre de sièges à la Chambre des députés (total : 150) :

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(sondage du 23 septembre / sondage précédent / législatives de 2021 / différence avec le sondage précédent / différences entre le sondage et les législatives de 2021)

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]

VVD : libéraux de droite

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

PVV : patriotes anti-islamisation

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

D66 : libéraux de gauche

CDA : démocrates-chrétiens

PvdD : parti pour les animaux

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SP : gauche de la gauche

Volt : pro-européen

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

JA 21 : patriotes

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

50plus : parti des plus de 50 ans

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

23/09/2023

Congrès de la Confédération en vue des élections législatives d'octobre.

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Pologne. La Confédération a organisé un congrès à Katowice, au cours duquel elle a présenté ses candidats pour les élections législatives d'octobre. Le co-président de la Confédération Krzysztof Bosak a déclaré que la Pologne doit prendre garde à ne pas décliner de la même manière que les pays d’Europe de l’Ouest.

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Le co-président Sławomir Mentzen

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Le co-président Krzysztof Bosak

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Janusz Korwin-Mikke

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Grzegorz Braun

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Des femmes de la Confédération

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/19/ent...)

Début du douzième mois du gouvernement de Giorgia Meloni.

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Italie. Frères d'Italie organise un congrès à Milan, alors que le gouvernement entre dans son douzième mois d'existence.

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"L'Italie victorieuse. Une année de résultats. Comment l'Italie a fait repartir la nation."

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"Barcelone, champ de bataille."

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Espagne. Catalogne. Som Catalans affirme que l'insécurité à Barcelone est au même niveau qu'en Amérique du Sud.

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"Barcelone, champ de bataille."

CSU : ""Oui" à l’immigration de travail, mais "Non" à la submersion et à l’immigration illégale."

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Allemagne. Bavière. Le ministre-président de Bavière Markus Söder est réélu président de la CSU [sociaux-chrétiens]. Il a déclaré : « Nous disons ‘’Oui’’ à l’immigration de travail, mais ‘’Non’’ à la submersion et à l’immigration illégale. »

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Markus Söder

60 % des Autrichiens désirent des contrôles aux frontières du pays.

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Autriche. Alors qu'un sondage montre que plus de 60 % des Autrichiens désirent des contrôles aux frontières du pays, la Cour de Justice de l'Union Européenne a décidé que des refoulements aux frontières intérieures de l'Union Européenne sont illégaux. Le FPÖ estime que, après une telle décision, les frontières de l'Autriche ne seront jamais sûres.

(sondage : Peter Hajek Public Opinions Strategies pour ATV)

Entretien de Lionel Baland avec la vice-présidente nationaliste du Parlement hongrois Dóra Dúró.

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Hongrie. Entretien avec la vice-présidente nationaliste du Parlement hongrois Dóra Dúró :

https://www.breizh-info.com/2023/09/23/224823/hongrie-dor...

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Dóra Dúró

22/09/2023

"Parmi les trois principaux partis de centre-droit, lequel à la solution la plus efficace pour contrer l'immigration clandestine ?"

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Italie. Sondage : « Parmi les trois principaux partis de centre-droit, lequel à la solution la plus efficace pour contrer l'immigration clandestine ? » :

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Législatives au Luxembourg : Déi Konservativ est présent dans deux circonscriptions et l'ADR dans les quatre.

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Luxembourg. Lors des élections législatives du 8 octobre 2023, les patriotes conservateurs de Déi Konservativ seront présents dans deux des quatre circonscriptions : Nord et Sud. Le président du parti, Joe Thein, est tête de liste dans la circonscription Sud.

Les patriotes conservateurs de l’ADR seront présents dans les quatre circonscriptions : Nord, Centre, Est, Sud. Au niveau européen, l’ADR est membre du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party).

[Déi Konservativ est plus patriote que l’ADR et en est une scission.]

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Un bulletin de vote de la circonscription électorale Centre. La liste 12, Liberté, est une scission libérale du parti patriote conservateur ADR (liste 6). Déi Konservetiv est absent dans cette circonscription.

Les Freiheitlichen réclament des mesures plus dures contre l’immigration illégale que celles adoptées par le gouvernement de Rome.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. L’élue des Freiheitlichen à l’assemblée du Tyrol du Sud/Haut-Adige Ulli Mair réclame des mesures plus dures contre l’immigration illégale que celles adoptées par le gouvernement de Rome : fermeture des frontières à l’immigration clandestine, fin du trafic d’êtres humains par des Organisations non gouvernementales (ONG) , accélération des procédures d’expulsion.

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Ulli Mair

L’annonce par la Pologne d’un arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine a suscité la stupeur dans les capitales européennes.

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Pologne. L’annonce, mercredi, par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki (PiS) d’un arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine a suscité la stupeur dans les capitales européennes.

La Pologne a affirmé, jeudi, qu'elle honorerait les livraisons convenues antérieurement et s'est dit prête à discuter avec l'Ukraine de son embargo sur les céréales.

Suisse : la Ligue du Tessin demande des contrôles frontaliers systématiques avec l'Italie.

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Suisse. Le député fédéral de la Ligue des Tessinois Lorenzo Quadri demande, au gouvernement suisse, si les contrôles aux frontières vont être renforcés, à la suite de la crise migratoire, alors que l’Autriche réintroduit et la France renforce les contrôles frontaliers. Lorenzo Quadri est favorable à l’instauration de contrôles systématiques à la frontière helvético-italienne.

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Lorenzo Quadri

"Pressions de l’Italie sur l’ONU : de nouveaux centres en Libye et au Sahel pour des corridors humanitaires."

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Italie. Revue de presse. 

La question migratoire, et notamment les déclarations du Chef de l’Etat Sergio Mattarella sur le caractère « obsolète » du règlement de Dublin fait les gros titres « Mattarella secoue l’Europe » (Corriere della Sera), « Migrants, Mattarella exhorte [les Européens] : « il faut plus de courage » » (Il Messaggero), « « Les accords de Dublin sont obsolètes » » (La Repubblica), « Les migrants dans l’enfer des centres de permanence pour le rapatriement » (La Stampa). Les sujets économiques sont aussi cités « Italie, l’alerte sur la dette » (Repubblica), « Les aides pour contrer la flambée des prix énergétiques seront prolongées » (Repubblica), « Hausse des prix, l’accord des supermarchés : une remise de 10% sur les produits alimentaires de base » (Messsaggero). 

Les JT couvrent essentiellement les nouvelles aides militaires à l’Ukraine de la part des Etats-Unis à hauteur de 325 millions de dollars, les déclarations du Président S. Mattarella sur la solidarité européenne sur les questions de migration, et les aides aux familles contre la flambée des prix énergétiques reconfirmées par le dernier décret adopté en Conseil des ministres. 

COMMENTAIRE, La Stampa, U. Magri « Le soutien du Quirinal, avec Berlin et Bruxelles » : « Frank-Walter Steinmeier (tout comme le président italien) n’intervient pas dans la politique intérieure, toutefois, il écoute et il sait se faire entendre. Voilà pourquoi la journée d’hier était importante. Sergio Mattarella lui a fait visiter la Sicile et fait rencontrer des migrants de l’association Don Bosco. Leurs récits ont été un cri d’humanité désespéré et une manière aussi de faire comprendre aux amis allemands (parmi les plus méfiants à notre égard) comment face à ces drames l’Italie est en train de faire son maximum mais qu’elle ne peut s’en sortir toute seule. Il faudra plus d’Europe. Or, l’Union Européenne est encore enlisée dans des règlements d’il y a trente ans. Les accords de Dublin signés en 1990 sont encore en vigueur. Dans les dures négociations sur les futures règles budgétaires en Europe, le Président Mattarella a voulu également donner un signal d’unité du pays : nous sommes tous unis par un même destin et il ne faut surtout pas nous diviser sur des sujets importants. C’est dans ce signe qu’il faut voir le vis-à-vis d’hier avec Paolo Gentiloni. Le Quirinal a diffusé un communiqué de manière à ce que personne ne doute de la contribution précieuse du Commissaire Gentiloni au regard des positions italiennes en Europe. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, A. Ziniti : « Après le naufrage de Cutro en février, seule une centaine de passeurs ont été arrêtés. La croisade contre les trafiquants échoue » : « Qu'il s'agisse de migrants désespérés, souvent mineurs, ou de trafiquants qui ratissent des centaines de milliers de personnes au cœur de l'Afrique, peu importe pour le gouvernement italien : Giorgia Meloni les qualifie tous, sans distinction, de trafiquants et, après le naufrage du Cutro, elle avait donné l'ordre de les "traquer dans le monde entier". Une croisade qu’elle a réitérée mercredi aux Nations Unies avec une invitation au monde entier à se joindre à la chasse. Mais les résultats ne sont, jusqu'à présent, pas encourageants. Le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi a présenté hier les chiffres au Parlement : ‘’ cent arrestations pour aide à l'immigration irrégulière". Cette hypothèse criminelle est contestée à quiconque aide quelqu'un à entrer illégalement dans un pays, qu'il s'agisse d'un pêcheur, d'un passeur ou simplement du Seydou de service - pour citer le puissant personnage du film ‘ Io capitano ‘ de Matteo Garrone - qui est contraint de se tenir à la barre d'un bateau en échange d'un droit de passage. Cent, et donc nettement moins qu'en 2022, quand la police avait arrêté à elle seule 253 passeurs et 94 membres de cellules actives sur le territoire italien, celles qui prennent en charge les migrants qui débarquent pour la deuxième partie du voyage vers l'Europe centrale et du Nord. Cent personnes contre 118 mille migrants débarqués dans la même période, de mars à aujourd'hui. Piantedosi fournit également d'autres données sur les activités des forces de l'ordre mises en place après le décret Cutro : 368 bateaux ont été saisis (une petite fraction des milliers de petites embarcations qui sont arrivées). La Guardia di Finanza a arrêté "jusqu'à 10 personnes et saisi jusqu'à 2 bateaux" en leur contestant le nouveau délit de piraterie, pour ceux qui récupèrent les moteurs et les embarcations. Des vrais trafiquants, c'est-à-dire des membres des organisations qui ont fait de la traite des êtres humains l'une des activités les plus lucratives au monde, il n'y a aucune trace. Et ce n’est pas à cause du fait que les enquêteurs italiens ne font pas leur travail, bien au contraire. Les trafiquants, bien sûr, ne montent pas à bord, ils restent au Soudan, en Libye et dans les Émirats pour gérer le trafic et les caisses. Il s’agit d’organisations transnationales puissantes qui ont des ramifications sur tous les continents et dont les dirigeants se déplacent sans cesse. Leurs noms sont bien connus des services de renseignement mais sans de véritables accords internationaux de police, sans interlocuteurs fiables dans des zones absolument instables, il est impossible de les attraper. La chasse aux trafiquants d'êtres humains à travers le monde reste donc pour l’instant sans résultats. » 

PREMIER PLAN, Messaggero, de F. Bechis, « Pressions de l’Italie sur l’ONU : de nouveaux centres en Libye et au Sahel pour des corridors humanitaires » : « Cela prendra du temps et cela supposera beaucoup de patience et de diplomatie pour faire bouger les équilibres d’une grande organisation internationale. Giorgia Meloni a déjà eu l’occasion d’en discuter avec Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, mercredi à New-York. La Présidente italienne du Conseil demande l’implication des Nations unies dans la lutte contre les trafiquants d’êtres humains. Elle souhaite également un renforcement du réseau des centres de l’ONU en Afrique pour les demandeurs d’asile. Voilà le plan promu par Giorgia Meloni et Antonio Tajani a New-York, qui mise sur les hotspots contrôlés par le HCR, en particulier ceux qui se trouvent en Libye et en Tunisie. Mais aussi ceux qui se trouvent dans les ‘’pays de transit’’ en Afrique subsaharienne, en particulier au Niger, géant du Sahel secoué par un récent coup d’Etat et carrefour des routes de ‘’l’espérance’’. Un pays qui abrite un contingent de militaires italiens au sein d’une mission de l’UE et où l’ONU dispose déjà de quelques centres pour les réfugiés du HCR. Il ne s’agit pas de centres d’accueil, mais plus de contrôle des conditions que remplissent les migrants en route vers l’Afrique du Nord et d’offrir des couloirs humanitaires légaux à ceux qui sont éligibles au droit d’asile. Un ‘’filtre’’ décisif d’après la Présidence du Conseil italien, afin de favoriser les flux légaux vers l’Europe et l’émission de permis de travail saisonniers pour ceux qui y ont droit. Dans le même temps, l’ONU peut et doit s’investir dans l’installation de structures provisoires en accord avec les pays afin d’accueillir temporairement les migrants irréguliers dont la situation doit être contrôlée, lit-on dans le document. Il s’agit des mêmes centres de permanences pour le rapatriement dont l’Italie entend doubler le nombre sur tout son territoire d’ici les prochains mois et qui suscitent la protestation des autorités locales. Guterres a rassuré Meloni quant à une ‘’implication plus importante et coordonnée’’ de l’ONU afin de ralentir les flux en direction d’Afrique du Nord. Giorgia Meloni se prépare à deux grands rendez-vous de cet automne : sa visite au Mozambique prévue à la mi-octobre et la Conférence pour l’Afrique à Rome, fin octobre. L’occasion de lancer officiellement le ‘’plan Mattei’’ pour une coopération économique ‘’paritaire’’ avec les ‘’pays de provenance’’ des flux migratoires, a expliqué Meloni à l’ONU. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « La Cour de justice européenne rappelle la France à l’ordre : sur les migrants, non aux refoulements » : « Alors que le chef de l'État Sergio Mattarella a qualifié le règlement de Dublin de "rudimentaire et dépassé face à des phénomènes tout à fait nouveaux", l'Italie reçoit un appui de la Cour de justice de l'Union européenne, qui réprouve les refoulements de migrants aux frontières intérieures par les autorités françaises, y compris donc à Vintimille. Pour la justice européenne, la directive de l’UE concernant les rapatriements doit toujours être appliquée, même en cas de rétablissement temporaire des contrôles aux frontières internes par un État membre. ‘’Les migrants en situation irrégulière’’, explique la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui s'est prononcée suite au recours d'un groupe d'associations, doivent pouvoir "bénéficier d'un délai pour quitter volontairement le territoire. L'éloignement forcé n'intervient qu'en dernier ressort". La France doit à présent s’y conformer, ce à quoi la CJUE veillera, rappelant du reste que les contrôles aux frontières intérieures ‘’doivent rester une mesure exceptionnelle et limitée dans le temps." Par ailleurs, la Commission a lancé une consultation formelle pour vérifier, avec les États membres, "les raisons de la récente réintroduction des contrôles aux frontières". Ces derniers jours, alors que les arrivées à Lampedusa explosaient, la France avait annoncé la réintroduction des contrôles aux frontières avec l'Italie, avant de faire marche arrière. Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a tenu la ligne d’une ‘’solidarité à moitié’’ ("nous sommes d'accord pour prendre notre part du fardeau à condition que les personnes concernées aient droit au statut de réfugié"). Hier, l'Italie a également reçu le soutien du président du Conseil européen, Charles Michel, qui a assuré que "l'Italie n'est pas seule, que l’immigration est un défi commun à toute l’Union européenne" et que la question sera abordée lors du sommet de Grenade. La directive européenne sur les rapatriements s'applique "en principe, aux personnes en situation irrégulière" explique la Cour de justice de l'UE. La CJUE fait une distinction entre les frontières intérieures des États membres et les frontières extérieures de l'Union : "La directive sur les rapatriements ne permet qu'à titre exceptionnel aux États membres d'exclure les ressortissants de pays tiers séjournant clandestinement sur leur territoire", écrivent les juges, en précisant que "si cela est valable lorsque [les migrants] font l'objet d'une décision de refoulement à une frontière externe, il n'en va pas de même lorsqu'ils font l'objet d'une décision de refoulement à une frontière interne". » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Colombo « ONU, cette occasion manquée » : « A l’occasion de l’événement le plus important de sa vie, Giorgia Meloni s’est présentée avec sa fille et a lancé un appel enflammé contre les migrations et ceux qui les rendent possibles, à qui il faut faire la chasse sans merci. Venir avec sa fille, alors qu’elle est censée rencontrer des centaines de personnes et se rendre disponible pour des dizaines de rencontres, aura sans doute été vu comme un geste de courage et remarqué avec tendresse. Sans doute, sa fille l’aura aidé à oublier les différents impairs (ne pas se présenter à la réception de Biden, rencontrer Zelensky pendant seulement quelques minutes, ne pas saluer ni rencontrer les chefs d’Etat ou de gouvernement qu’il était peut-être important de connaitre). Mais elle a également choisi un discours erroné. Elle a entretenu le parterre international avec l’obsession qui influence l’action de son gouvernement et avec laquelle elle tourmente les Italiens comme argument exclusif : l’immigration. Elle demande aux Nations Unies de se consacrer corps et âme à la chasse ‘’aux passeurs d’êtres humains’’ sans donner de définitions ou des éléments précisant leur identité ni leurs mandataires hypothétiques. C’est tout juste si elle n’a pas cité le ‘’remplacement ethnique’’. C’est peut-être le seul impair évité d’un discours modeste et déplacé qui n’a pas donné l’image d’une Italie ou d’une nouvelle dirigeante italienne comme nouvelle ressource pour le monde. Il est assez singulier que la « première femme italienne » ait choisi un sujet peu pertinent pour se présenter sur la scène internationale. Elle a continué à se montrer comme la dirigeante indiscutée de son parti et porteuse des superstitions avec lesquelles elle a nourri son électorat. N’oublions pas que c’est son gouvernement qui a inventé l’idée d’autoriser des ports aux navires de secours à des milliers de kilomètres du lieu de sauvetage, laissant ces survivants pendant des jours en mer, même en cas de tempête. Meloni ne pouvait pas raconter cela à l’ONU. Encore moins de ses « centres de permanence » qui ne promettent rien de bon. Elle s’est limitée à offrir le récit accepté par cette Italie dirigée par la droite. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/09/2023

L'Autriche introduira des contrôles aux frontières avec l'Italie.

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Autriche et Italie. Alors que l’Autriche, dirigée par les conservateurs de l’ÖVP et les écologistes, introduira des contrôles aux frontières avec l’Italie, le gouvernement italien a annoncé qu'il poursuivra l'Autriche devant la Cour de justice de l'Union européenne.