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11/09/2023

Dveri désire voir réduites les marges commerciales sur les produits alimentaires de base.

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Serbie. Dveri désire voir réduites les marges commerciales sur les produits alimentaires de base.

Un Pakistanais condamné par contumace aux Pays-Bas pour avoir appelé à assassiner Geert Wilders.

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Pays-Bas. Un tribunal néerlandais de La Haye (Den Haag) a condamné l'ancien joueur de cricket pakistanais Khalid Latif à 12 ans de prison après avoir été jugé par contumace pour avoir exhorté, dans une vidéo, à assassiner, avec à la clé une récompense équivalente à 56.000 dollars, le président du PVV Geert Wilders.

"La Ligue s’en prend au dirigeant du PPE M. Webber pour avoir fermé la porte à une alliance avec la droite radicale. Salvini annonce alors la présence de Marine Le Pen dimanche prochain au meeting annuel de la Ligue à Pontida."

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Italie. Revue de presse.

Les propos de Giorgia Meloni sur l’UE en conférence de presse finale du G20 font les titres de la presse italienne : « Accord entre Lufthansa et la compagnie aérienne ITA - Meloni et les frictions avec l’UE » (Corriere della Sera), « Meloni s’en prend à l’UE » (La Stampa), « ITA et l’UE, les doutes de Meloni » (Il Messaggero). La rentrée scolaire est aussi citée « L’école des [enseignants] précaires » (La Repubblica), « Coup d’envoi pour l’école avec les 10 dossiers clivants et les nouveautés » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement les déclarations de Giorgia Meloni en marge du G20 en Inde qualifiant le sommet de ‘’succès’’ et ses propos sur la Commission européenne et le commissaire Paolo Gentiloni, l’annonce par Elly Schlein d’une manifestation du PD à l’automne, le séisme ayant frappé le Maroc, la rentrée des classes dans certaines régions italiennes, le cinquantième anniversaire du coup d’Etat de Pinochet et l’anniversaire des attentats du 11 septembre. 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, d’A. Polito, « Les dossiers en cours et les vrais problèmes » : « Le sondage récemment publié par le Corriere marque officiellement la fin de la ‘’lune de miel’’ post-élections du gouvernement, l’une des plus longues dont on puisse se souvenir. Le retour d’une tendance négative du PIB marque par ailleurs la fin de l’élan des deux ans de Présidence Draghi. C’est sans doute ce qui explique les accès d’agacement et d’impatience de Giorgia Meloni, de plus en plus nombreux lors des rencontres avec la presse, et ce recours au complotisme pour justifier les difficultés, visant les magnats des banques qui tirent profit des taux d’intérêts, la méchanceté des algorithmes fixant le prix des billets d’avion, ou encore Paolo Gentiloni accusé de ne pas être suffisamment ‘’italien’’ lorsqu’il défend les positions du gouvernement de Rome. Ainsi Giorgia Meloni se perd un peu et s’éloigne de ses deux mots d’ordre qui l’avaient jusqu’à présent maintenue dans une bulle au-dessus de la mêlée : autorité et fiabilité. Jusqu’ici ce message avait fonctionné, lui garantissant une popularité interne et du crédit à l’international. D’où la prudence sur les comptes publics, la collaboration avec Bruxelles mais aussi la position ferme sur l’Ukraine (très rentable, du reste, car peu sont les dirigeants européens qui tenteraient d’affaiblir Meloni sachant que l’Italie risquerait de se retrouver avec une coalition beaucoup plus proche de Moscou). L’accélération de la polémique contre la Commission européenne semble donc quelque peu autodestructrice. Ursula von der Leyen a besoin des voix du parti de Meloni au Parlement européen et l’a jusqu’à présent traitée avec tous les égards. Le fait de s’en prendre aujourd’hui publiquement à Paolo Gentiloni ne fait que révéler l’état de tension interne qui ne profite à personne. Du reste, le récent sondage indique certes une première inversion de tendance mais aussi une certaine stabilité pour le gouvernement puisque l’opposition est encore bien loin de pouvoir représenter une alternative. La proposition d’Elly Schlein semble de plus en plus inoffensive et confirme l’absence de toute force de coalition. Seul Conte sera en mesure, après les européennes, d’initier une alliance ou non. La leader de Fratelli d’Italia, encore au-dessus des 30% dans les sondages, n’a aucune raison de craindre l’opposition. Mais l’on voit donc que son véritable problème politique est interne à la majorité, à son propre système d’alliances. Comme par exemple l’invitation de son vice-président du Conseil, Matteo Salvini, à Marine Le Pen [pour le meeting de la Ligue dimanche prochain, ndr]. C’est un peu la réédition de la poignée de main de Luigi Di Maio aux gilets jaunes. Mais en établissant ce lien avec Marine Le Pen, le chef de la Ligue se désolidarise de la ligne du gouvernement dont il fait partie, - et ce n’est pas la première fois - alors que l’autre vice-Président du Conseil, Antonio Tajani (Forza Italia), a répété hier encore ‘’jamais avec Le Pen’’. La stratégie de Salvini est claire en vue des européennes : conquérir tout ce qui s’agite à la droite de Meloni, récupérer cette masse de voix ‘’populistes’’ qui circulent depuis des années entre le Mouvement 5 Etoiles, la Ligue et Fratelli d’Italia. Une fois le nouveau Parlement européen installé, Salvini risque de devenir pour Meloni un problème bien plus important que Gentiloni. »

COULISSES, La Stampa, M. Bresolin « La réponse sèche de Bruxelles, qui affirme n’avoir jamais reçu la notification de l’entente avec Lufthansa » : « Ces derniers mois, von der Leyen s’est beaucoup investie pour tenter d’aider l’Italie. Elle l’a fait en se rendant immédiatement en Emilie-Romagne dans les zones frappées par les intempéries et, surtout, elle s’est rendue à deux reprises en Tunisie pour négocier et signer un mémorandum d’entente avec Saïed, tant voulu par le gouvernement Meloni. Cela a suscité du mécontentement auprès de certaines capitales et au sein même du Parlement européen pour l’absence de contreparties sur les droits humains. Pour la Présidente de la Commission, ces deux exemples suffiraient à eux seuls à montrer combien sa Commission s’est investie pour aider le gouvernement Meloni. Son porte-parole a voulu également souligner les efforts faits lors des ‘’négociations sur le PNRR’’ pour permettre à Rome de modifier ses projets en cours de route. L’« excès de minutie » perçu en Italie est vu sous un tout autre prisme à Bruxelles. Ce serait même l’énième preuve de flexibilité pour satisfaire les demandes du gouvernement italien. Enfin, sur le dossier Lufthansa-ITA, les critiques adressées à la Commission, accusée de « bloquer » l’opération et à Gentiloni qui ne ferait « pas assez » pour aider son pays, suscitent la surprise. Tout d’abord car ce dossier ne relève pas des compétences du commissaire italien, ensuite parce que le Palais Berlaymont n’a ‘’ jamais reçu la notification de l’accord entre ITA et Lufthansa’’ alors que la Commission est ‘’en contact étroit avec les parties pour évaluer la transition avant l’annonce officielle’’. Toutes ces attaques seraient alors de caractère politique. Ce serait une manière pour Meloni de ne pas soutenir von der Leyen pour un second mandat. Alors que l’espagnol Sanchez l’a fait publiquement et que l’Allemand Scholz et le Président français seraient sur le point de le faire. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Les soupçons de la Présidence du Conseil sur les retards du dossier Ita ; l’absence de Margrethe Vestager » : « Il semble que le dossier de la joint-venture entre les compagnies aériennes Lufthansa et ITA soit d’emblée parti du mauvais pied. Trop de questions adressées à Berlin et à Rome, et trop peu de réponses claires de la part de Bruxelles. Au moment de quitter le G20 en Inde, la mauvaise humeur du Ministère italien de l’Economie et des Finances ainsi que de la Présidence du Conseil contre la Commission européenne émerge de façon officieuse mais claire. Giorgia Meloni a évoqué publiquement le retard présumé des autorités bruxelloises à autoriser l’accord entre les deux compagnies. Il y a des incompréhensions, des soupçons, ‘’une quantité énorme de questions posées à l’Allemagne comme à nous et il y a certaines réponses des mécanismes européens qui n’ont pas plu au gouvernement italien’’ déclarent sans détours des sources italiennes en marge du G20. Il n’y a aucun problème avec les procédures administratives ou la notification à Bruxelles de l’accord entre Rome et Berlin. La notification est toutefois précédée d’une phase préparatoire durant laquelle les gouvernements et entreprises des deux pays fournissent une série de données à la Commission. C’est précisément sur ce point que les autorités italiennes soupçonnent un retard délibéré de la part de Bruxelles, un dossier à l’arrêt ou entravé, notamment pour des raisons politiques. Des soupçons qui ne seront évidemment pas confirmés officiellement. Il se trouve toutefois que la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, brigue par ailleurs la présidence de la BEI, pour laquelle est également en lice l’ancien ministre italien de l’Economie Daniele Franco. Pour concourir à ce poste, la commissaire a en quelques sortes ‘’gelé’’ sa mission au sein de la Commission européenne. ‘’Ce n’est pas de très bon goût’’ observent les sources italiennes. Le gouvernement italien soupçonne par ailleurs que certains experts à la direction de la Concurrence à Bruxelles aient des liens particuliers avec Paris, qui craint sans aucun doute un élargissement de Lufthansa également à l’Italie. Ce sont peut-être des pensées déplacées mais ces soupçons sont bien présents dans les échanges entre la Présidence du Conseil et le ministère de l’Economie et des Finances jugeant, depuis New Delhi, ‘’incroyable et inexplicable’’ que le dossier soit encore au point mort. A la veille d’une année d’élections pour les institutions européennes, à la veille de certaines nominations d’ordre économique (BEI, surveillance de la BCE) importantes pour les équilibres de l’Union, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne perçoit pas une grande coopération entre les capitales européennes. Pour le moment Giorgia Meloni ne s’est adressée qu’à ‘’l’italien’’ Paolo Gentiloni mais il est probable que les plaintes de la Présidence du Conseil s’adressent rapidement et directement à la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « Le PPE brise le rêve de la droite italienne et pousse la dirigeante de Fdi en dehors des négociations qui comptent » : « Dans deux jours, U. von der Leyen prononcera son dernier discours à Strasbourg pour l’état de l’Union. A cette occasion, en dressant le bilan de son quinquennat, elle relancera sa candidature. Elle ne le fera pas explicitement mais elle tiendra à juger de manière positive son mandat et donc la coalition qui l’a soutenue. Cela aussi parce que, au vu des sondages, cette alliance serait incontournable. L’idée caressée notamment en Italie de créer un pacte entre le PPE et les conservateurs « méloniens » de l’ECR s’est rapidement estompée. Tous les sondages confirment qu’aucune majorité n’est possible sans les socialistes. Le PPE a pris acte de cette évidence en juillet. La possible « vague de droite radicale » en Europe s’est heurtée contre les rochers de la réalité et les débris sont arrivés jusque devant la porte du Palais Chigi. Manfred Weber lui-même a reconnu avec ses interlocuteurs socialistes ''à la fin ce sera encore nous et vous, ce sera toujours la même majorité’’. Dans cette perspective, la dirigeante de Fratelli d’Italia devra inévitablement choisir si elle veut faire partie de cette majorité sans en être un acteur clé. Meloni est consciente qu’une fracture au sein des Conservateurs sera inévitable et qu’elle devra également renoncer à la charge de présidente d’ECR. Les négociations au lendemain des élections de juin 2024 seront toujours faites par le socialiste Scholz et le président français Macron. Une question s’impose au sein du gouvernement italien : la présidente du Conseil peut-elle se permettre de rester en marge des grandes manœuvres de ceux qui comptent en l’Europe ? Serait-on devant la marginalisation définitive de l’Italie et de l’exécutif Meloni ? Elle devra donc faire partie du « schéma Ursula » de manière gratuite, si elle ne veut pas finir de l’autre côté du « cordon sanitaire », avec Identité et Démocratie, le groupe de Salvini où figurent notamment l’extrême droite européenne allant de Marine Le Pen aux Allemands d’Afd. Meloni doit faire face aussi à un allié, Salvini, qui la pousse vers l’extrême droite. La probable division entre les deux au moment où il faudra élire la nouvelle Commission ne se fera pas sans douleur. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « Le double défi de Salvini lancé à l’Europe et à ses alliés » : « La Ligue s’en prend au dirigeant du PPE M. Webber pour avoir fermé la porte à une alliance avec la droite radicale. Salvini annonce alors la présence de Marine Le Pen dimanche prochain au meeting annuel de la Ligue à Pontida. La posture extrémiste de Salvini prend des intonations « hyper souverainistes » en vue des élections européennes. Salvini a attaqué l’Europe « marâtre » et s’adresse à cet électorat pouvant être déçu de la politique désormais plus modérée et pro-européenne de Meloni. D’ici les élections de juin, cela augure d’un climat tendu au sein de la coalition de droite. Avec un système proportionnel, chacun va dans sa direction et pense à renforcer son propre parti ou le groupe européen d’appartenance. Dans les pages du Giornale, Salvini a déclaré ‘’nous devons décider si laisser l’Europe à la gauche qui t’impose les voitures électriques, les bâtiments verts et décide ce que tu dois manger à table mais qui ne fait absolument rien pour défendre nos frontières. Veut-on laisser l’Europe aux Socialistes et à Macron ?’’ Chacun fait son jeu et Salvini, dans le but de garder la Ligue au-dessus des 10%, joue le jeu qui lui réussit le mieux. »

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Matteo Salvini et Marine Le Pen

PREMIER PLAN, La Stampa, M. Bresolin : « Loi de finances, le parcours se complique : l'UE réduit ses prévisions de croissance et la BCE s'oriente vers un nouveau resserrement » : « Une baisse du PIB plus importante que prévu et une nouvelle hausse des taux d'intérêt de la BCE. Voilà les deux cauchemars qui pourraient se concrétiser lors d’une semaine qui s’annonce bien compliquée pour le ministère de l'Économie et des Finances. Celle où reprendront les pressions des partenaires européens sur le MES (lors de la réunion de l'Eurogroupe de vendredi) et où battront leur plein les négociations sur la réforme du Pacte de stabilité (lors de la réunion de l'Ecofin de samedi) ainsi que celle sur les nominations des dirigeants des organes de surveillance de la BCE et de la BEI. Une maigre consolation pourrait venir aujourd'hui de la réunion du Comité économique et financier qui devra donner son avis sur le versement de la troisième tranche du PNRR : le feu vert est considéré acquis, et l'évaluation finale de la Commission devrait conduire au versement des 18,5 milliards d'euros tant attendus par l'Italie au début du mois d'octobre. Ce matin à 11 heures, Paolo Gentiloni publiera les prévisions économiques d'été de la Commission. Les estimations concerneront uniquement la croissance et l'inflation : elles ne tiendront donc pas compte de l'évolution du déficit ou de la dette. Il y aura une révision à la baisse pour l'Union européenne dans son ensemble (en mai, le PIB pour 2023 était estimé à 1 %.) et pour la zone euro (bien en deçà des 1,1 % prévus il y a quatre mois). L'Italie ne fera pas exception et la réduction du PIB devrait être encore plus importante : un pas en arrière qui pourrait amener la croissance de Rome au niveau du "point zéro", c'est-à-dire en dessous du seuil psychologique de 1 % estimé par le gouvernement dans le DEF d'avril (en mai, la Commission prévoyait une prévision plus optimiste de 1,2 %). Les performances de l'économie italienne ont été affectées par le deuxième trimestre : Eurostat anticipe une baisse de 0,4% du PIB. Parmi les pays de la zone euro, seule l'Autriche a fait pire (-0,7 %) ; l'Allemagne est restée bloquée à 0 % après deux trimestres négatifs, un chiffre qui ne fait présager rien de bon pour 2023. Avec un tel ralentissement de l'économie européenne, les doutes grandissent au sein de la BCE quant à la possibilité de relever les taux d'intérêt pour la dixième fois consécutive. Le conseil d'administration se réunira jeudi et, selon le Financial Times, pour la première fois, la décision est encore incertaine. Elle sera ensuite discutée le lendemain lors de l'Eurogroupe informel de Saint-Jacques-de-Compostelle, où les ministres examineront également les prévisions économiques de la Commission. Comme l’annonce La Stampa, le sujet de la non-ratification de la réforme du MES par le Parlement italien sera officiellement abordée lors de la réunion. Les partenaires européens souhaitent que Rome programme le vote le plus tôt possible, d'ici la fin du mois d'octobre ou, au plus tard, au début du mois de novembre. Sinon, le ‘parachute’ financier pour le Fonds de résolution unique ne pourra pas être mis en place dès janvier. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, M. Platero : « La victoire de Biden est l'isolement de la Chine » : « Dans le cadre de l’instabilité générale dans laquelle nous nous trouvons, le G20 indien a prouvé, par deux nouvelles directions, que le multilatéralisme fonctionne encore. Sur le plan tactique, avec des accords économiques internationaux inédits. Sur le plan stratégique, avec l'espoir américain de retrouver un rôle central dans l'évolution de l'ordre international face aux alternatives offertes par la Chine et la Russie. C'est autour de cette confrontation entre autoritarismes et démocraties que se jouera la réorganisation du nouvel équilibre mondial avec la fin de la guerre en Ukraine. Commençons par l'économie. À Delhi, les Vingt ont décidé de lancer un nouveau corridor commercial ferroviaire et maritime de l'Inde vers l'Europe via le Moyen-Orient. Le Moyen-Orient retrouve ainsi un rôle central. Sur le plan politique également : Biden a reconnu l'importance du Golfe, il a serré la main de Mohammed Bin Salman, Premier ministre saoudien, pour la première fois, et cela pourrait constituer des concessions préparatoires à une éventuelle adhésion de Riyad aux accords d'Abraham, un objectif clé pour Biden dans la perspective des élections présidentielles de 2024. Le nouveau corridor vers le Moyen-Orient est intéressant pour un pays méditerranéen comme le nôtre et constitue également une alternative à la Route de la soie chinoise. C'est dans ce contexte qu'il convient de placer le renoncement italien au renouvellement de l'accord sur la Route de la soie avec la Chine. Ce projet a donné peu de résultats et, en raison de ses connotations politiques, il est devenu inopportun lorsque la Chine a choisi de se ranger du côté de la Russie contre l'Ukraine, et l'Europe. Pour l'Italie, comme pour l'Allemagne et la France, la relation économique avec la Chine reste centrale, mais la séparation du volet politique de celui économique est devenu inévitable. À’ Delhi, les leaders du G20 ont montré un consensus important en faveur d'une reprise et d'un élargissement du rôle de la Banque mondiale, notamment pour financer le développement en Afrique. Depuis des années, l'Europe et l'Italie réclament des investissements en Afrique pour favoriser la croissance locale et réduire l'immigration illégale. Il s'agit maintenant d'allouer les ressources adéquates. Les Etats-Unis pourront ainsi également mieux contenir le fort expansionnisme économique de la Chine en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et du Sud. Le développement est à nouveau un objectif principal du G20 ; il a aussi été décidé d'inviter l'Union africaine à participer aux travaux et d'aider les pays très pauvres par des financements qui visent à lutter contre le changement climatique et l'analphabétisme numérique. En ce qui concerne l'Ukraine, le G20 et les Etats-Unis ont été critiqués pour ne pas avoir réitéré la condamnation de la Russie pour son agression contre l'Ukraine, comme cela avait été le cas l'année dernière à Bali. Il s'agit en partie d'une concession à l'Inde, qui souhaite maintenir de bonnes relations avec Moscou. La relance de l'Inde en tant qu'alternative à la Chine pour la croissance et l'investissement, est aussi un argument. Ce qui nous conduit à l'aspect stratégique exprimé par ce G20 : l'absence de Xi Jinping et de Vladimir Poutine était censée diminuer l'importance du groupe. Dans les faits, leur absence a réduit leur rôle et a donné de l'espace à Biden qui peut continuer sur la voie de la construction multilatérale commencée en Amérique entre 1944 et 1945 sur les décombres de la Seconde Guerre mondiale, avec les Nations unies, le FMI, la Banque mondiale et tout ce qui s'en est suivi. Depuis quelques années, cette construction et son modèle souffraient. Les Etats-Unis semblaient en perte de vitesse par rapport à la Chine qui allait, disait-on, contrôler ce siècle. Au-delà des résultats du G20, l'évolution économique de ces derniers mois semble prouver le contraire. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Lionel Baland interrogé par la chaîne publique de télévision CTV à propos de l'empire de George Soros.

Belarus. Interview par la chaîne publique de télévision CTV à propos de l'empire de George Soros (à partir de 5'41'') :


10/09/2023

Nordhausen : le candidat de l'AfD au poste de maire obtient 42,1 % au premier tour.

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Allemagne. Thuringe. Nordhausen. Lors de l'élection directe du maire, le candidat de l'AfD obtient 42,1 %. Il prendra part, le 24 septembre 2023, au second tour.

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

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Jörg Prophet de l'AfD

Sahra Wagenknecht annoncera la fondation d’un nouveau parti après les élections en Hesse et en Bavière du 8 octobre 2023.

Allemagne. Le Bild écrit que, selon des proches de la post-communiste Sahra Wagenknecht, cette dernière annoncera la fondation d’un nouveau parti après les élections en Hesse et en Bavière du 8 octobre 2023.

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"Exclusif ! Wagenknecht fonde son propre parti. La femme a pour plan de stopper le gouvernement social-démocrate-écologiste-libéral et de faire tomber le chancelier Scholz."

Reportage : meeting à Aix-la-Chapelle avec la tête de liste de l'AfD pour les élections européennes Maximilian Krah.

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Allemagne. Ce samedi 9 septembre 2023, un meeting électoral de l'AfD a eu lieu à Aix-la-Chapelle (Aachen) en présence de la tête de liste de l'AfD pour les élections européennes Maximilian Krah et d'autres élus du parti.

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Un camion de la police amène des barrières.

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Les autres partis ont monté des stands sur la place voisine.

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Des contre-manifestants

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idem

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Maximilian Krah parle.

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L'hymne national est chanté à la fin du meeting.

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Maximilian Krah quitte, sous escorte policière, l'endroit où le meeting s'est déroulé.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/02/la-...)

L'AfD est donnée à 22 % !

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Allemagne. Le parti patriotique allemand AfD est donné à 22 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrértiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

09/09/2023

L’ancien co-président de l’AfD Jörg Meuthen a quitté le Zentrumspartei.

Allemagne. L’ancien co-président de l’AfD Jörg Meuthen a quitté le Zentrumspartei.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/10/l-e...)

Le SPD désire que les personnes attaquées à leur domicile et qui se défendent soient légalement protégées.

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Tchéquie. Le SPD désire que les personnes victimes d’une intrusion violente à leur domicile, ou en surmontant un obstacle, et qui se défendent soient considérées comme ayant agi dans le cadre de la légitime défense.

Giorgia Meloni et Narendra Modi lors du G20 en Inde.

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Italie et Inde. Lors du G20 en Inde, le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni a rencontré le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi.

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08/09/2023

L’AfD a voté contre la loi sur le chauffage.

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Allemagne. L’AfD a voté contre la loi sur le chauffage. Si l’AfD arrive au pouvoir, elle abrogera cette loi :

https://www.dhnet.be/dernieres-depeches/2023/09/08/le-par...

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"Notre vote : non à la loi sur le chauffage !"

Ferenc Almássy et Lionel Baland dans le Journal télévisé de TVLibertés à propos du Forum économique de Karpacz.

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Pologne. Le rédacteur en chef du Visegrád Post Ferenc Almássy et Lionel Baland dans le Journal télévisé de TVLibertés à propos du Forum économique de Karpacz. Un reportage réalisé par Nicolas de Lamberterie (à partir de 4'50'' dans la vidéo) :


"Le bras-de-fer sur le pacte de stabilité. L’Italie risque de passer en troisième division en raison de sa dette."

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Italie. Revue de presse. 

Le décret adopté hier en Conseil des ministres, qui durcit les conditions de placement en détention provisoire en cas de violences commises par des mineurs, fait les gros titres : « Gangs de mineurs, les arrestations seront plus faciles » (Corriere della Sera), « La répression par décret » (La Repubblica), « Jeunes et crimes, la main de fer de Meloni » (La Stampa), « Mineurs, voici le plan anti-violences » (Il Messaggero). L’ouverture du G20 à Dehli est citée en Une : « G20, la liberté d’expression est au menu » (Repubblica), « G20 en Inde : réduire les écarts et les blocages avec le Sud du monde » (Sole 24 Ore). 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de M. Perrone « 45 millions d’euros alloués à Lampedusa ; les maires italiens rencontrent le ministre Piantedosi (Indépendant) et demandent ‘’davantage de places [d’accueil]’’ » : « La promesse de procéder par étapes sur l’immigration est jusqu’à présent respectée. Même si les arrivées clandestines restent sensiblement plus nombreuses que l’année dernière, la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a insisté sur la nécessité d’une coordination attentive de l’action du gouvernement, à l’occasion du Comité pour la Sécurité de la République qu’elle présidait hier. Notamment en vue du ‘’plan Mattei pour l’Afrique’’, qui représente l’aboutissement de l’approche italienne sur l’immigration et que Meloni ne veut pas ‘’entacher’’ par des erreurs ou des fuites en avant. D’où la volonté de faire preuve de prudence sur les normes auxquelles le ministère de l’Intérieur travaillait déjà, prévoyant un durcissement sur l’expulsion des personnes en situation irrégulière ayant commis des violences et un renforcement des rapatriements. D’où aussi la volonté de déployer sans délai une mesure hautement symbolique, insérée dans le décret-loi ‘’Sud’’ et approuvée hier en Conseil des ministres : un plan d’investissements de 45 millions pour Lampedusa, définit par le ministre Raffaele Fitto ‘’une sorte de compensation pour le très fort désagrément que la commune est en train de vivre’’. Il ‘agit de réaliser une série d’interventions ‘’d’intérêt stratégique’’ : centrales d’épuration et de gestion de l’eau, nouveaux bâtiments publics et travaux de rénovation énergétique... Il y aura également un dépôt de carburant à usage civile et pour les forces de l’ordre (afin d’éviter, comme cela s’est déjà produit, que l’île se retrouve à l’arrêt à cause de la forte consommation de carburant des navires de patrouille effectuant les secours en mer). ‘’Des mesures attendues depuis des années’’ s’est enthousiasmé le maire de Lampedusa, Filippo Mannino. Par ailleurs, les maires et préfets de la métropole ainsi que le président de l’association des maires italiens (ANCI) ont été reçus au ministère de l’Intérieur par Matteo Piantedosi sur la question de l’accueil [des migrants]. Les maires ont remis une série de propositions pour un système d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile qui soit ‘’soutenable, programmé, équilibré et diffus’’, à organiser et déployer en impliquant toutes les communes sur la base du volontariat. Ils demandent par ailleurs l’augmentation du nombre de places de premier accueil pour les mineurs non-accompagnés afin d’éviter que le coût de l’assistance aux mineurs ne pouvant pas être accueillis dans les structures gérées par le ministère de l’Intérieur ne retombe sur les communes. Celles-ci devraient accueillir 21 000 mineurs contre seulement 6 207 places autorisées. Piantedosi dit oui à une ‘’méthodologie commune pour garantir des conditions d’accueil dignes aux migrants tout en limitant l’impact sur les communes’’. La promesse est de traduire cela rapidement en lois et en fonds. Afin de réduire la pression sur les administrations locales, l’exécutif envisage notamment d’abaisser à 15 ans l’âge limite d’accès au réseau d’accueil des communes, les autres seraient redirigés vers le système ordinaire (la CEDH vient toutefois de rappeler à l’Italie que les mineurs ont ‘’droit à une protection renforcée’’). Le décret pourrait également renforcer les contrôles médicaux permettant de vérifier l’âge déclaré par les migrants. » 

COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini « Le bras-de-fer sur le pacte de stabilité. L’Italie risque de passer en troisième division en raison de sa dette » : « A. Tajani, M. Salvini et la Présidente du Conseil Meloni ont mis Paolo Gentiloni dans leur collimateur. Ils sont irrités par la façon dont ce dernier serait en train d’agir (selon eux) dans les discussions des nouvelles règles budgétaires proposées par la Commission et qui ne sont pas appréciées par le gouvernement italien. C’est notamment la partie prévoyant de cataloguer les pays en trois catégories selon le niveau de risque d’endettement qui les inquiète. L’Italie est farouchement contre cette proposition (comme la France et l’Espagne, semblerait-il) car Rome finirait par tomber dans une sorte de 3e division concernant la fiabilité financière et surtout aux yeux des investisseurs. Par ailleurs, ces pays subiraient des contrôles plus serrés et contraignants, chaque année, sur la réalisation des réformes et du désendettement sur des périodes entre 4 e 7 années. C’est là le cœur-même de la négociation, dont l’enjeu reste trop délicat pour que l’on en débatte en public. Selon le gouvernement italien, le commissaire Gentiloni ne serait pas en train d’aider à démonter cette grille à trois échelons. Bien entendu, selon Gentiloni, la situation est différente. La proposition de réforme du pacte de Stabilité élaborée par la commission serait le fruit d’une discussion avec son collègue français Thierry Breton et le groupe des partisans de la rigueur (la présidente von der Leyen, et le vice-président Dombrovskis, proches de Berlin). Gentiloni est persuadé d’avoir déplacé le point d’équilibre plus vers la flexibilité que vers la rigueur. Par ailleurs, le Commissaire Gentiloni est en train de travailler avec discrétion sur une autre demande italienne : ne pas considérer les investissements considérés comme stratégiques pour l’Europe (telle la transition verte ou la défense) du calcul du déficit. Une chose est claire, aucun autre pays n’a lancé des attaques publiques aussi rudes envers un concitoyen ayant un rôle-clé à Bruxelles. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le défi de Meloni et de Salvini à l’ « ennemi » Gentiloni » : « Le récit selon lequel il y aurait une Europe en 2024 dirigée par les populaires et la droite, comme l’affirment certains représentants de Fdi et de la Ligue, s’affaiblit de jour en jour. C’est justement la Présidente du Parlement européen Roberta Metsola qui a clarifié hier aux médias que l’alliance entre populaires et socialistes n’était pas en discussion. Ces propos, ajoutés aux récents sondages, ternissent une campagne électorale que la droite voudrait résumer avec le slogan « nous irons nous imposer » à Bruxelles. Par conséquent, le chemin nous séparant des élections devient pour Meloni non seulement une course pour imposer la suprématie de Fdi (et éviter une hémorragie de voix en faveur de Salvini) mais surtout un chemin vers un choix stratégique. C’est sous ce prisme qu’il faut voir la pique lancée par le dirigeant de la Ligue contre le commissaire européen Gentiloni. C’est sa façon d’exhiber son « euro-différence » et son profil « anti-gauche » en attaquant l’ancien dirigeant du PD. Cet « ennemi juste » pousse Meloni dans ses retranchements. Hier, en conférence de presse, tout en évitant d’employer le ton de Salvini, Meloni a bien dit que Gentiloni ne défendait pas les intérêts de l’Italie. Toutefois, c’est justement l’horizon européen qui la pousse à éviter le ton rude de Salvini. Si vraiment elle veut s’unir à l’actuelle majorité Ursula avec les populaires et les socialistes, elle doit commencer par revoir son registre sur l’Europe, encore plus que ce qu’elle a fait jusque-là. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, F. Bei : « Un changement d’agenda bien réfléchi » : « Présentée en fanfare, la nouvelle vague de répression pénale et sécuritaire est finalement arrivée avec un timing parfait. Après le terrible assassinat d’un jeune Napolitain, Giogiò Cutolo, le gouvernement a profité de l'indignation et de la consternation de l'opinion publique pour changer la donne. Si jusqu'à hier les thèmes dominants de l’actualité étaient la pauvreté, le salaire moyen italien, les millions de citoyens du Sud laissés sans revenu de citoyenneté et aussi sans travail, le ralentissement de l'économie italienne, le Pnrr qui ne démarre pas et les contrats qui ne sont pas renouvelés, aujourd'hui nous nous réveillons dans le monde de Giorgia. Où tout va bien, à part les mauvais journalistes qui s'en prennent à son compagnon Andrea Giambruno, et où le problème, ce sont les jeunes qui vont sur des sites pornographiques. Il ne s'agit pas ici de reporter la douzaine de nouveautés que le Conseil des ministres a émises hier avec le « décret Caivano », dont certaines sont tout simplement de bon sens. « En prison » est la réponse à presque tous les sujets. Cette énième répression peut faire peur, mais elle ne doit pas surprendre. Au tout début, alors que le gouvernement Meloni venait d'entrer en fonction, il y avait eu le ‘’très grave problème’’ des raves. Vient ensuite le « décret Cutro » avec des peines pour les passeurs, qu’il faut traquer sur toute la planète. De même pour les criminels qui mettent au monde des enfants suite à une GPA devenu un « crime universel ». C'est un tourbillon sans fin qui ressemble au calcul astucieux d'une propagande efficace. Des lois qui ressemblent à des conversations de bar et jetées sur la table des Italiens à l'heure du dîner pour nous faire sereinement changer de chaîne et retourner à notre série préférée sur Netflix, avec le sentiment que Giorgia s'occupe de nous. L'important est de ne pas faire parler de la prochaine loi de finance, avec la santé sans financement, les promesses non tenues sur les retraites, la réduction de la charge fiscale qui expire comme un yaourt (jusqu'aux élections européennes), l'argent manquant pour les tuteurs à l’école et pour stabiliser les enseignants. Nous assistons à une sorte de « salvinisation » de la Présidente du Conseil, qui est désormais en concurrence ouverte avec le leader de la Ligue pour ne pas se faire voler ses voix. Malheureusement, ce retour, d'une part, à la propagande sécuritaire et, d'autre part, à la souveraineté anti-européenne est le prix à payer, d'ici aux élections de juin 2024, pour la compétition interne des droites. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio, V. Valentini : « Entre Draghi et Macron. Sur le Pacte de stabilité, l’Élysée frappe à la porte de Meloni, qui ne fait pas confiance à Paris et à Bruxelles » : « L'axe qui existait a été défait, voire répudié. Les alliances alternatives sont difficiles à percevoir. Et là, au milieu, comme suspendue, avec ses insaisissables revendications en main, se tient Giorgia Meloni, à une semaine du rendez-vous décisif sur la réforme du Pacte de Stabilité. Pourtant, la main continue d’être tendue depuis Paris : la secrétaire d'Etat Laurence Boone s'est chargée de rappeler que la convergence d'intérêts entre l'Italie et la France sur le sujet est trop évidente pour être ignorée. C'est aussi ce que pense Mario Draghi. Et cela ne date pas d’hier, comme le rappelle bien Emmanuel Macron. Depuis l'Élysée, l'on commente, sans le commenter, l'article de l'ancien président de la BCE dans The Economist, en faisant référence à un autre article, cette fois à double signature, publié dans le Financial Times en décembre 2021. Draghi et Macron l'avaient écrit, ensemble, comme le futur manifeste d'une nouvelle Union européenne, en pensant précisément à la réforme du pacte de stabilité. L'Italie a cessé d'emprunter ce sillon et a décidé de prendre des chemins différents, peu fréquentés et à la destination incertaine. Renonçant, ou plus simplement laissant s'éteindre, ce pacte qui semblait obligatoire, entre Rome et Paris à ce sujet. Cela explique également l'insistance avec laquelle la secrétaire d'État française aux Affaires européennes est revenue sur l’argument lors des dernières semaines. Elle l'a fait également lors du Forum Ambrosetti. C'est là que Boone a déclaré que " la proposition présentée par la Commission assure un bon équilibre entre la croissance et l'investissement, d'une part, et la viabilité des finances publiques, d'autre part". Puis, en vue de l'Ecofin de mi-septembre en Espagne, quand les négociations sur le pacte de stabilité atteindront leur point culminant, Boone est allé plus loin encore en défendant la proposition de la Commission, qu’elle considère "un compromis acceptable". Critiquant, certes, les exigences de rigueur de l'Allemagne, mais stigmatisant en même temps l'extrémisme de ceux qui, au nom d'une plus grande flexibilité, espèrent en un affrontement entre pays du Nord et du Sud. Et il ne s'agit pas de tentatives de persuasion impromptues. Paris a fait, au cours des derniers mois, plusieurs tentatives pour établir une coopération avec le gouvernement Meloni au sujet des réformes fiscales. Des dépêches sont arrivées au Palais Chigi en provenance directe de l'Elysée, et surtout, un intense travail diplomatique a eu lieu entre les délégations des deux pays à Bruxelles. Le but était d'unir les forces, de se coordonner pour éviter que la remise en question de la proposition de la Commission finisse par favoriser la stratégie de ceux qui - à Berlin, certes, mais aussi dans les différents pays nordiques gouvernés par des exécutifs de droite - voudraient rendre cette proposition plus rigide, en termes d’assainissement des comptes des pays endettés. Et pourtant, ces sollicitations venues de France n'ont presque jamais reçu de réponse concrète. Cela est dû en partie à la méfiance anti-française qui anime les chefs du Palais Chigi et en partie aussi à une étrange conviction, partagée par la Présidente du Conseil et le ministre de l'Économie, que l’Italie peut obtenir plus et mieux dans les négociations sur le Pacte de stabilité, si elle vise à saboter l'accord. La Commission a déjà répété, et de manière péremptoire, qu'une prolongation de la suspension des règles pour 2024 était exclue et l'hypothèse d'obtenir un découplage des dépenses d'investissement est considérée comme irréalisable par une bonne moitié des partenaires européens, et peut-être plus, Allemagne en tête. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « La mission de Meloni en Inde pour le G20 : « nous soutiendrons Modi » » : « Le souhait est d’impliquer tous les participants, y compris l’Inde, parmi les pays soutenant l’Ukraine pour mettre fin à l’agression en cours. Même si le G20 demeure divisé sur le langage à adopter. Meloni et Biden pourraient à ce titre se rencontrer dans une bilatérale, ce qui serait l’occasion de réaffirmer cette « alliance indéfectible » et le « partenariat stratégique » scellé à Washington lors de la visite de la Présidente du conseil en juillet, sur l’Ukraine. Sur l’Ukraine, les pays du G7 sont prêts à revoir le langage employé dans la déclaration finale du G20 de Bali de l’année passée, sans toutefois en modifier le contenu. La Russie reste sur une position de fermeture, tandis que la Chine garde une attitude ambiguë. La non-invitation de Zelensky au Sommet semble s’expliquer par la volonté de la présidence indienne de ne pas transformer la déclaration finale en une sorte d’impasse de négociation sur le langage géopolitique. Meloni s’était déjà rendue en Inde en mars dernier. Aujourd’hui, elle tient à souligner que ‘’l’Italie est engagée pour que la présidence indienne au G20 sont un succès’’. Le Palais Chigi explique : ‘’pour nous, il est important de développer des mécanismes de gouvernance globale pouvant assurer la centralité de la personne et le respect de standards éthiques en évitant une utilisation erronée des nouvelles technologies notamment sur le monde du travail’’. L’autre dossier que Meloni évoquera au G20 est celui des migrations : la lutte contre l’immigration illégale et le trafic de migrants, une identification de parcours de migration légale et qualifiée, la collaboration entre les pays d’origine, de transit et de destination des flux. Son entourage affirme qu’elle est très concentrée sur cette thématique, ce qui se traduit par un rôle actif de l’Italie sur le dossier. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/09/2023

Panel de discussion : "Le patriotisme peut-il être européen ?"

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Pologne. Le panel de discussion, que j'ai dirigé lors du Forum économique, intitulé « Le patriotisme peut-il être européen ? » et portant sur la question de savoir si la montée en puissance de partis patriotiques en Europe, notamment aux Pays-Bas, en France et en Italie, menace l'existence future de l'Union Européenne.

Ont pris part à ce panel : l'idéologue du parti Droit et justice (PiS) qui gouverne la Pologne, député européen et ex-vice-président du Parlement européen Zdzisław Krasnodębski, le Secrétaire d'État membre de Droit et justice (PiS) Włodzimierz Bernacki et le journaliste britannique du Guardian Patrick Wintour.

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Lionel Baland, Patrick Wintour, Włodzimierz Bernacki et Zdzisław Krasnodębski

"Les gangs de mineurs, la nouvelle croisade de Salvini."

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Italie. Revue de presse. 

La réunion des chefs de parti de la majorité autour de la loi de finances ainsi que l’annonce d’un décret contre les violences commises par des mineurs font les gros titres : « Loi de finances : le tour de vis sur les comptes » (Corriere della Sera), « La majorité est d’accord sur un budget sobre » (Avvenire), « Les gangs de mineurs, la nouvelle croisade de Salvini » (La Repubblica), « Des peines plus sévères pour les délits commis par les mineurs » (La Stampa), « Les mineurs violents seront privés de téléphone » (Il Messaggero). 

Sur X, le hashtag #Gentiloni domine, du nom du Commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, suite aux propos de Salvini qui l’a accusé de ne pas aider l’Italie. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Franco : « Un gouvernement fort, mais avec une marge d’action plus étroite » : « Plutôt que d'envisager une loi de finances par soustraction, en supprimant une grande partie des promesses électorales, la question est de savoir comment la majorité va combler le vide. Derrière le mot d'ordre de Giorgia Meloni de vouloir "resserrer les rangs" et d'empêcher une "attaque à l'Etat", on devine que le gouvernement est conscient d'avoir des marges très étroites ; mais aussi le désir de ne pas les élargir démesurément, pour éviter de provoquer une réaction européenne face à une augmentation des dépenses publiques. La solidité parlementaire de la droite a prouvé plus d'une fois, comme hier, qu'elle est loin d’être à toute épreuve. Les difficultés naissent presque exclusivement au sein de la coalition. Le choix de la Présidente du Conseil de ne pas vouloir ignorer les contraintes européennes semble encourager ses alliés, notamment la Ligue de Matteo Salvini, à se montrer intolérants à toute contrainte budgétaire. Et l'alliance de droite agira en fonction de cet objectif : avec unité et collaboration, selon la version officielle ; avec une concurrence acharnée en coulisses, selon les aveux officieux. Ce défi a une trame déjà esquissée : il s'agira de la capacité de Meloni à s'affranchir du populisme de ses alliés et à se présenter en juin avec un visage modéré. Ce ne sera pas un combat facile, et il sera fortement conditionné par les sondages qui assurent encore à la Présidente du Conseil une avance solide, bien qu'avec une légère baisse des consensus électoraux. Par ailleurs, le seul épilogue que tout le monde exclut, y compris ceux qui, à droite, veulent la mettre en difficulté, est une crise du gouvernement Meloni. Les hésitations des Centristes, avec les attaques sur les seuils de 3 ou 4 %, confirment des manœuvres à court terme. Le véritable enjeu se jouera à l'échelle européenne, dans un contexte transformé par rapport au passé. Mario Draghi, ancien président du Conseil et de la BCE, s’est exprimé à ce sujet lors d’un entretien à l'hebdomadaire britannique The Economist : pour dire que les stratégies du passé sont désormais mortes, et que vouloir reproposer pour les politiques budgétaires "les vieilles règles suspendues pendant la pandémie serait la pire des issues". Ce que ce scénario sans précédent implique pour l'Italie sera plus clair dans les prochains mois. Il ne reste plus qu'à espérer que, face à un maigre paquet de concessions économiques, la majorité ne cherchera pas à se détourner vers des réformes constitutionnelles. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, I. Sales « Violence des mineurs, la réponse qui ne résout pas le problème » : « Dans aucun pays démocratique occidental, l’augmentation d’une peine n’a diminué le nombre de délits graves. Dans aucun pays démocratique occidental, l’abaissement de l’âge pour pouvoir procéder à une arrestation n’a fait reculer le nombre de délits commis par des mineurs. Ces phénomènes ont des temps d’incubation longs et il serait ridicule de les affronter avec quelques coups de filet, des sanctions ou la prison. L’Italie demeure l’un des pays européens avec l’écart le plus élevé entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre le Nord et le Sud. Et cela est vrai surtout dans les banlieues du Sud. Il faut que l’Etat empêche que le chômage ne se transforme en désespoir. La classe dirigeante doit aussi s’interroger sur les choix d’urbanisme de ces derniers 50 ans. Or, la droite au gouvernement est en train d’affirmer une logique de guerre qui se heurte à notre tradition politique et civile. Pour trouver une réponse à ces problèmes, il faut du temps, des sanctions alternatives, des ressources économiques, culturelles et professionnelles importantes. Sans cela, la main de fer montrera toute sa fragilité et se transformera en main d’étain. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La première loi de finances de Meloni mais aussi de Schlein » : « Certes, vu du côté de l’opposition, tout apparait plus simple, il n’y a pas de calculs casse-tête à résoudre entre le déficit, le PIB et la dette. Il n’y a pas l’angoisse de trouver des ressources pour des mesures avec lesquelles faire aussi de la campagne électorale. Surtout, il n’y a pas de bras-de-fer entre les alliés pour ses répartir des promesses de campagne souvent coûteuses. Toutefois, la règle reste la même : il s’agit d’un petit manifeste politique avec lequel les partis tentent d’établir un lien social avec leur électorat réel (et potentiel). Le choix que Schlein semble vouloir faire avec Conte (M5S) et Calenda (Azione) sur le salaire minimum et sur la santé publique apparait intéressant. En effet, il y a bien une urgence, cela est évident, puisque plusieurs périmètres de la santé sont désormais relevés par des privés et puisque faire de la prévention dans le secteur public est devenu impossible en raison des temps d’attente. La cible des oppositions ne se focalise plus sur les classes les plus démunies mais sur la classe moyenne, déjà mise à dure épreuve par deux ans d’inflation à laquelle s’ajoute l’incertitude des coûts sur la santé. Bref, le PD, le M5S et Azione ont repéré un bassin social plutôt large sur lequel travailler. Il y aura prochainement une réunion pour avancer des propositions communes dans le but de faire de la santé publique ce qu’a très bien marché avec le salaire minimum : soulever le débat pour qu’on en parle. Ce sujet concerne aussi un aspect financier délicat : les Régions ne parviennent plus à soutenir le poids des coûts demandés par les nouvelles technologies médicales. Pour qu’ils soient crédibles, Schlein, Conte et Calenda devront faire une proposition exposant en détail avec quelles recettes elle sera financée, surtout maintenant que la réforme de l’autonomie régionale met en exergue les écarts déjà énormes entre le Nord et le Sud. C’est peut-être aussi un escamotage pour faire couler le projet de la Ligue dans une campagne électorale qui s’annonce dure. » 

ENTRETIEN de Roberta Metsola, présidente du Parlement UE, Corriere della Sera, F. Basso : « ‘’ Le pacte entre le PPE et la gauche est solide sur l’Etat de droit et social. Les conservateurs sont différents. Les eurosceptiques ? Ils sont sous-estimés ‘’ » : « " Les tendances nationales du vote montrent que si nous disons que nous appartenons au centre constructif, nous ne répondons pas aux vrais problèmes. S'il y a une ligne de fracture, ce sera sur ce point : si nous pouvons ou pas créer un parlement efficace avec un processus décisionnel efficace. Nous devons faire en sorte de protéger l'industrie, ne pas abandonner nos ambitions climatiques et garder les citoyens au centre de nos décisions. " La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, s'entretient avec un groupe de médias européens, dont le Corriere, quelques jours avant le discours sur l'état de l'Union que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononcera la semaine prochaine à Strasbourg, avant la session plénière, qui sera le dernier de cette législature. ‘’ C’est le moment pour l'Europe de se réformer et de redémarrer après des années très difficiles. Nous attendons des objectifs concrets, la mise en œuvre de ce qui a été promis, peut-être moins de nouvelles lois et plus de vision. Ainsi qu'un soutien continu à l'Ukraine". " L'erreur du passé a été de faire croître l'euroscepticisme parce que les partis du centre ont considéré leurs électeurs comme acquis", "il est plus inquiétant que les gens ne votent pas plutôt qu'ils votent pour les extrêmes". ‘’ C'est grâce aux grandes majorités, avec le centre comme point ferme, que nous avons réussi à gérer en un peu plus d'un an la réglementation des géants du numérique, les dossiers sur l'intelligence artificielle, la migration, le climat, la Cbam (taxe carbone aux frontières, ndlr), le fonds social pour le climat. Oui, il y a parfois des divisions. Nous sommes un parlement et c'est l'expression de la démocratie". "Dans certains pays, l'attention autour du QatarGate a été plus importante que dans d'autres. Ce que je crains, c'est qu'il ne soit utilisé par les eurosceptiques, par ceux qui veulent attaquer le Parlement européen pour son travail en matière d'état de droit. " Le thème d’une diminution de l’activité législative n’a pas été soulevé seulement par un groupe politique, mais aussi par le président français. Nous devons comprendre ce que nos citoyens attendent de nous. J'aimerais voir un peu plus de propositions, un meilleur chiffrage des propositions et une plus grande application des règles, plutôt qu'une nouvelle réglementation là où elle n'est pas jugée nécessaire ou là où elle est perçue comme nécessaire, mais ne l'est pas. Où que j'aille, une certaine flexibilité est nécessaire et un argument utilisé par les premiers ministres est celui de comment battre une population eurosceptique qui ne cesse d’augmenter. Q : Voulez-vous devenir présidente de la Commission européenne ? R : "Pas de spéculation. Ursula fait un excellent travail. Je me concentre sur ma candidature à la réélection dans mon pays pour gagner mon siège. ‘’ » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/09/2023

Sven Knoll est le candidat de tête de Süd-Tiroler Freiheit pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Sven Knoll sera tête de liste de Süd-Tiroler Freiheit lors des élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.

(https://suedtiroler-freiheit.com/)

[Les 35 députés de la province du Tyrol du Sud/Haut-Adige sont également membres du conseil régional du Trentin-Tyrol du Sud/Haut-Adige.]

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Sven Knoll

Rencontre avec les deux co-présidents du parti nationaliste polonais Confédération Krzysztof Bosak et Sławomir Mentzen.

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Pologne. Rencontre avec les deux co-présidents du parti nationaliste polonais Konfederacja (Confédération) Krzysztof Bosak et Sławomir Mentzen.

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Bart De Wever sort une version francophone de son ouvrage Woke, initialement publié en néerlandais et qui dénonce le wokisme.

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Belgique. Le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever sort une version francophone de son ouvrage Woke, initialement publié en néerlandais et qui dénonce le wokisme.

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Sabine Zoderer sera tête de liste des Freiheitlichen.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. La présidente de Die Freiheitlichen Sabine Zoderer sera tête de liste des Freiheitlichen lors des élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige. Ulli Mair figure en deuxième position sur la liste.

(https://die-freiheitlichen.com/wahl23/)

[Les 35 députés de la province du Tyrol du Sud/Haut-Adige sont également membres du conseil régional du Trentin-Tyrol du Sud/Haut-Adige.]

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Sabine Zoderer

Des policiers hongrois participent à la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière sud de la Serbie.

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Serbie et Hongrie. Des policiers hongrois participent à la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière sud de la Serbie.

"Salvini cherche à vider Forza Italia, tandis que Meloni s'efforce de maintenir le parti debout afin d'empêcher la déstabilisation de l'alliance."

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Italie. Revue de presse.

La réunion des chefs de parti de la majorité aujourd’hui autour de la loi de finances fait les gros titres : « Budget, les partis demandent 40 milliards pour le fonds limitant la hausse des prix de l’essence mais il n’y en n’a que 8,5 » (Corriere della Sera), « La réunion de la discorde » (La Repubblica), « Budget, la Ligue tente à nouveau de proposer un moratoire fiscal » (La Stampa), « Entente sur une loi de finances sobre » (Il Messaggero). Repubblica revient sur la polémique autour des déclarations d’A. Amato sur le drame d’Ustica lors de sa conférence de presse hier : « Amato : « je demande à Macron de dire la vérité sur ce qui se passait sur la base militaire de Solenzara » ». 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni, A. Logroscino : « Le dîner de la Présidente Meloni avec 200 parlementaires : maintenant il faut une loi de finances sans faux pas » : « Serrer les rangs, au sein du parti et du gouvernement. Giorgia Meloni veut donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement, comme elle l'a dit dimanche sur le circuit de Monza. Pour aller plus vite sur les dossiers, éviter les incidents parlementaires et calmer les ambitions électorales des partis, la Présidente du Conseil a décidé d'agir en parallèle sur deux fronts, le gouvernement et les groupes parlementaires. Avec les siens. Ce soir, au Palais Chigi, elle prendra un apéritif (de travail) avec les secrétaires et les chefs de groupe, une réunion après la pause estivale pour dessiner les contours de la loi de finances et faire le point sur les réformes constitutionnelles. Et hier soir, à la surprise générale, la cheffe du gouvernement, en version cheffe de parti, a dîné avec tous les députés, ministres et sous-secrétaires de Fratelli d’Italia, une armée de 200 politiques. Une fête quelque peu berlusconienne, au cours de laquelle Giorgia Meloni fait le tour des tables, entre accolades et rires, et montre vouloir partager avec les siens la responsabilité de cette phase politique. Les deux jours de réunion révèlent l'état d'esprit avec lequel la première ministre s'est plongée dans la préparation d'une loi de finances qu'elle juge "complexe". Peu d'argent et beaucoup de problèmes, suscités par la concurrence entre les partis en vue des élections européennes de 2024. Voici donc l'appel à "avancer unis", à "ne pas déclencher de tensions" et à ne pas utiliser les mesures de la loi de finances pour récolter des voix. C’est un avertissement qu’elle adresse tout d'abord aux vice-présidents Salvini et Tajani, afin qu'ils cessent de faire sans cesse de la surenchère. La deuxième loi de finances du gouvernement est pour Meloni le défi politique le plus important depuis qu'elle est au Palais Chigi, et la Présidente en est consciente. "Nous n'avons pas le droit à l'erreur", est le sens de son raisonnement. La priorité pour le Palais Chigi est celle d’assurer la stabilité des comptes, dans un cadre rendu encore plus difficile par "le désastre du Superbonus", comme le définit Meloni, avec une facture pour l’Etat qui risque d'atteindre 110 milliards d’euros. L'intention est de ne pas nuire à la crédibilité de l'Italie et ne pas dépasser les objectifs en matière de dette et de déficit." Ce soir, le ministre Giancarlo Giorgetti pourrait annoncer les premiers chiffres sur la base desquels établir combien de ressources seront allouées aux principales mesures d'une loi de finances. Luciano Malan, chef du groupe FdI au Sénat, résume les priorités du paquet financier voulu par Meloni et Giorgetti: "  La croissance, le travail, les entreprises, la famille, la natalité et les bas revenus. Il est aussi question d’un ‘bonus essence’, de deux milliards, qui serait financée par l'augmentation des recettes de la TVA sur les carburants. La Présidente pourrait également aborder la question de la réforme constitutionnelle, qu’elle espère présenter au Parlement d'ici fin septembre. D'autre part, le sujet du seuil de 3% pour les élections européennes, qui a agacé la Ligue e Forza Italia, ne devrait pas faire l’objet de discussions. » 

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami : « Ainsi Salvini a changé d’avis, les tensions avec Meloni sur les équilibres dans la coalition » : « Si la Présidente veut aller vite, c’est parce qu’elle a beaucoup de sujets à gérer. Un air électrique souffle sur la droite, et nous ne sommes qu'en septembre. Alors, pour éviter le chaos en décembre, le gouvernement a entamé la saison des réunions : après une réunion politique, il s'apprête à discuter du projet de loi de finances avec sa majorité. Mais entre-temps, les hostilités se poursuivent, à l'image de la dernière escarmouche sur l'abaissement du seuil d'accès au parlement de Strasbourg de 4 à 3 %. L'affaire remonte à la mi-mai, lorsque les Verts ont demandé au parti de Meloni d'aligner le seuil pour les élections européennes sur celui du parlement national. Toutes les forces de la majorité étaient favorables à cette demande, qui intéressait d'ailleurs les centristes au pouvoir. Mais trois mois et demi plus tard, Salvini a changé d'avis. Et en annonçant son opposition à la réforme, il met en difficulté la Présidente, qui avait indirectement dirigé les négociations. Une date en particulier représente un véritable tournant pour les relations au sein de la coalition : le 12 juin,  jour de la mort de Berlusconi. Depuis, les attaques de la Ligue contre Forza Italia se sont multipliées et, dans le même temps, les inquiétudes de FdI quant à la stabilité électorale du parti de l’ancien président se sont accrues. Sans le Cavaliere, Salvini cherche à vider Forza Italia, tandis que Meloni s'efforce de maintenir le parti debout afin d'empêcher la déstabilisation de l'alliance. La réduction du seuil à 3% représenterait une sorte de parachute d'urgence pour les politiques de Forza Italia, bien que même parmi les représentants de la droite on craigne que la solution ne soit pas suffisante. Mais au-delà des prévisions, il est clair que Meloni et Salvini ont des intérêts opposés sur le destin de Forza Italia. La stratégie du leader de la Ligue est aussi celle de barrer la route à Renzi, qui a les mêmes intentions que lui. Mais il s'agit également d'une manœuvre défensive. Une fois l'ère du Cavaliere terminée, Salvini craint une chute dans les sondages. Et il sait qu'un tel résultat confirmerait le succès du projet de Meloni : une coalition basée sur FdI entourée seulement de figurants. Ce sujet n'est pas le seul élément de tension à ce stade entre Salvini et Meloni. Sur la réforme des provinces, les alliés-rivaux ont aussi une approche différente. Tout est comme ça au sein de la droite : une compétition quotidienne et usante, garantie par l'absence d’opposition compétitive qui, au moins pour l’instant, protège la majorité. Et qui lui permet de réfléchir sans trop d’inquiétude aux prochaines élections locales. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Le Grand Centre tente Tajani (Forza Italia) et Renzi. L'idée d’une grande liste pour ne pas se compter l'un l'autre »  par Antonio Fraschilla : « On tente de déchiffrer le "non" catégorique d'Antonio Tajani et de Matteo Renzi à l’abaissement du seuil de 4 à 3% pour se qualifier aux Européennes. Pourquoi ceux qui pourraient en être les principaux bénéficiaires se sont-ils empressés de dire non immédiatement ? Probablement pour pouvoir ouvrir un dialogue, bien que nuancé, entre toutes les forces qui se réfèrent au centre afin d'éviter un bain de sang aux prochaines élections européennes : de Forza Italia à Noi Moderati, de l'Udc à Il Centro, le nouveau parti de Renzi après la rupture avec l'Azione de Calenda. Des dialogues qui seraient en cours, bien que démentis officiellement par les principaux dirigeants, à commencer par l'ancien Premier ministre et ancien secrétaire du PD Renzi, qui réitère le soutien en Europe à Emmanuel Macron et l'intention de rester avec les libéraux européens et de ne pas rejoindre le Parti populaire. Mais il est clair que quelque chose bouge, et cela est également démontré par la vive réaction de Maurizio Lupi de Noi Moderati, qui avait demandé que le seuil soit abaissé . Ce n'est pas un hasard si cette réponse évoque Renzi : "Le seuil de 3% pour les élections européennes n'est pas une question sur laquelle construire des barricades", répète Lupi, "mais à ceux qui disent qu'accorder un seuil plus bas est un cadeau à Renzi, je dis qu'il faut faire attention parce qu'à force de lui courir après, on le fait devenir ce qu'il n'est pas. Il prend sa propre initiative politique, légitimement, comme il l'a déjà fait en détruisant le troisième pôle avec Calenda". Lupi est contre les listes multi-symboles, à moins qu'il n'y ait clairement une liste de Populaires européens, mais il craint le dialogue possible entre Renzi et Tajani et veut mettre en garde son allié. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur « L’action de police à Caivano n’est qu’un début. Il y aura de nouvelles mesures pour contrer le phénomène des gangs de mineurs » : « ‘’Nous voulons commencer justement par les réalités difficiles comme celle de la banlieue napolitaine de Caviano, mais pas seulement. L’opération d’hier, qui a vu se déployer 400 agents pour effectuer 76 perquisitions, représente un premier pas concret vers la récupération de la zone, notamment sur le plan sécuritaire. Nous sommes en train de mettre en place un plan inter-institutionnel prévoyant des investissements et des ressources pour surmonter les conditions de dégradation et de marginalisation sociale où les organisations criminelles trouvent un terrain fertile, notamment auprès des jeunes. Il ne peut y avoir que des actions de police. A Caivano, il faut aussi offrir des opportunités : pour cela, il y a un programme de requalification du centre sportif dont la gestion sera confiée à la Police d’Etat par le biais de son organisation sportive « Fiamme Oro ». La solution pour sortir d’une situation de dégradation est une présence plus importante de l’Etat pour le contrôle de la légalité mais aussi de donner des réponses sur le plan social, éducatif et culturel, des infrastructures sportives. Le gouvernement est sur le point d’adopter un paquet de mesures pour assurer une sécurité plus forte dans nos villes. La lutte contre le phénomène grandissant de l’utilisation d’armes par des mineurs est sans doute l’un des objectifs. ’’ » 

ARTICLE, Repubblica, A. Ginori « En déplacement à Paris, Schlein fait pression sur Meloni et l’Elysée ‘’l’Italie a droit de connaitre la vérité’’ » : « ‘’Le droit à la vérité est avant tout un droit des parents des victimes, mais c’est aussi un droit qui appartient à toute l’Italie’’. Elly Schlein, en tournée en vue des élections européennes, mène à Paris la bataille pour faire lumière sur le drame d’Ustica. Même si l’étape à Paris était prévue pour tisser les alliances pour la campagne du prochain printemps, impossible pour la dirigeante du Parti Démocrate de ne pas se mettre du côté de ceux qui demandent la vérité. Schlein fait pression sur Giorgia Meloni, demandant un pas formel afin d’obtenir des éclaircissements également de la part de la France. Pour cela, elle a été critiquée par Carlo Calenda ‘’ce n’est pas à elle de le demander mais au gouvernement italien’’, souligne-t-il. Le sens des propos de Schlein est le suivant : la France d’E. Macron est appelée à donner sa contribution pour faire lumière sur la nuit du 27 juin 1980. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Nouvelle difficulté sur les comptes [publics], Bruxelles reverra à la baisse les estimations de croissance européenne ; Rome et Berlin tremblent » : « Une nouvelle tuile s’abat sur les comptes italiens ou plutôt sur la politique économique du gouvernement Meloni. Les prévisions que la Commission européenne présentera lundi prochain s’assombrissent pour l’Europe, l’Allemagne mais aussi pour l’Italie, remettant en cause l’optimisme de mai dernier. C’est une ombre qui s’étend sur la loi de finances que l’exécutif italien est en train de préparer. Les coupes pourraient bien être ‘’très conséquentes’’. Afin de respecter les engagements pris à travers le dernier ‘’document d’Economie et de Finances’’. Il y a quatre mois, Bruxelles avait estimé la croissance du PIB européen à 1% pour 2023 mais cette estimation devrait être revue à la baisse d’au moins 0,2 point. Idem pour l’Italie, sinon pire : en mai le PIB était de +1,2% provoquant la liesse de la majorité mais ce chiffre n’est plus d’actualité. Les derniers chiffres de l’Istat estimaient plutôt la croissance du PIB à +0,7 cette année. La mauvaise saison touristique cet été, le taux élevé d’inflation et les conséquences du ralentissement volontaire de la ‘’locomotive’’ allemande sont probablement à l’origine de ce résultat. La croissance de l’Allemagne sera probablement proche de zéro, se rapprochant donc de la stagnation voire d’une véritable récession qui fait planer sur le Vieux Continent le pire cauchemar : la stagflation (récession et forte inflation). Cette situation aura des conséquences très lourdes et en particulier pour l’Italie. Giorgia Meloni doit se préparer aux restrictions budgétaires. La croissance du PIB à 1% et le rapport déficit PIB à 3,7 semble de plus en plus lointains et toutes les promesses électorales formulées il y a moins d’un an s’éloignent également. Les différents ministères se disputent déjà en vue du Document programmatique de finances qui devra être remis à la Commission européenne et se concentre sur trois chapitres du budget : santé, retraites, éducation. C’est là que les experts cherchent d’éventuelles ‘’économies’’ mais ce sont aussi les sujets les plus délicats pour l’opinion publique et pour les relations au sein de la coalition de gouvernement. Rome et Bruxelles soulignent la nécessité d’une Loi de Finances ‘’prudente’’ comme l’avait déjà dit le ministre de l’Economie Giorgetti, agaçant ainsi le vice-président du Conseil et ministre des Transports Salvini. Une situation qui inquiète Bruxelles et met le gouvernement face à un choix : prendre tout de suite les mesures permettant de respecter les engagements pris (coupes budgétaires) ou bien attendre et espérer une inversion de tendance pour 2024. La seconde option est risquée et implique une possible Loi de Finances correctrice au printemps, en pleine campagne pour les européennes. » 

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italie « Si l’Europe a changé d’avis sur l’électrique, c’est aussi grâce à l’Italie » : « ‘’Sur les dossiers évoqués lors des différentes sessions européennes, le groupe de ceux qui, comme l’Italie, déplorent une approche idéologique allant contre les intérêts industriels et d’emploi de l’Union même, devient de plus en plus large. L’Italie a imposé sa vision et maintenant d’autres pays partagent ce que nous avions dit en premiers. Il faut garder la possibilité, pendant un certain temps, de produire et de vendre les e-fuels mais aussi les bio-fuels. Sur ce secteur, l’ENI est en train de faire des pas en avant considérables. Cela en attendant que l’électrique deviennent plus efficace et accessible. Sur Stellantis, ce gouvernement est en train de faire ce que l’exécutif de l’époque de la création du groupe aurait dû faire : demander d’augmenter les investissements, même pour les projets électriques, en mettant en sécurité toute la filière italienne. Avec le ministre Bruno Le Maire, il y a une pleine harmonie dans la volonté de convaincre l’UE sur la nécessité de protéger l’industrie européenne. Cela par le biais d’actions comme la lettre sur l’euro 7 que nous avons signée avec sept autres pays, dont la France. Tel que conçu par la Commission Européenne, l’euro 7 est irréalisable et ne sera jamais réalisé, surtout après la démission de Timmermans. Son dossier a été confié à des commissaires qui semblent avoir une vision moins idéologique. J’ai souvent des échanges avec Le Maire, mais aussi avec l’allemand Habeck. L’Italie, la France et l’Allemagne sont les géants de l’automobile en UE.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’UDC donnée à 28 %.

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Suisse. Un sondage Sotomo donne l’UDC à 28 %, suivie par le Parti socialiste donné à 17 %.

Bavière : l'AfD est donnée à 14 %.

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Allemagne. Bavière. L'AfD est donnée à 14 % en vue des élections du 8 octobre 2023 pour le Parlement de Bavière.

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CSU : sociaux-chrétiens

FW :  Électeurs libres (conservateurs anti-système)

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Andere : autres

05/09/2023

La barrière anti-migrants hongroise aurait stoppé un million de migrants en huit ans.

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Hongrie. La porte-parole du gouvernement Alexandra Szentkirályi a déclaré, lors d’une conférence de presse, que la longue et haute barrière à la frontière hongroise  a stoppé environ un million de migrants en huit ans.

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