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31/08/2023

Les patriotes de l'AfD sont donnés à 22 %.

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 22 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/dimap.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Les patriotes du FPÖ sont donnés premiers à 30 % !

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont donnés premiers à 30 %.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

KPÖ : communistes

Andere : autres

L'AfD donnée première en Saxe, à 35 % !!!

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 35 % en vue des élections pour le Parlement de Saxe prévues exactement dans un an.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

"Meloni fuit le forum de Cernobbio"

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Italie. Revue de presse. 

Des menaces de mort adressées à Giorgia Meloni sur les réseaux sociaux font la une de plusieurs journaux : « Suspension du revenu [de citoyenneté], menaces contre Meloni » (La StampaIl Messaggero), « ‘Meloni tu dois mourir’ » (LiberoIl Giornale).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de L. Berberi, “Le [tunnel de] Fréjus bloqué, les travaux au Mont-Blanc ; ‘’l’Italie n’a plus d’accès à l’Europe’’. » 

COULISSES, La Stampa, d’A. Di Matteo, “Le coup de fil entre Rome et Paris, ‘’ensemble nous débloquerons les tunnels’’ » : « La décision sera probablement prise dès aujourd’hui après un état des lieux supplémentaire au tunnel du Fréjus, mais il semble de moins en moins envisageable que le tunnel du Mont-Blanc ferme effectivement le 4 septembre comme prévu. Le récent éboulement au Fréjus met à rude épreuve la circulation entre la France et l’Italie et la fermeture du Mont-Blanc finirait par paralyser toutes les voies de communication, à commencer par celle de Vintimille. Les présidents du Piémont et du Val d’Aoste lancent des appels pour le renvoi de ces travaux. Matteo Salvini, ministre des Transports, s’est déjà entretenu hier avec son homologue transalpin Clément Beau afin d’examiner toutes les options possibles. Une réouverture dans les prochains jours du Fréjus semble peu probable compte tenu des 3000 mètres cubes de matière qui pourrait mettre en danger les ouvriers. Une fermeture d’une semaine à dix jours est donc plus probable voire -ce serait le pire scénario – une fermeture prolongée du Fréjus qui bloquerait les travaux au Mont-Blanc. Salvini et Beaune se sont assurés réciproquement de leur plus grande disponibilité et aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani et son homologue française Catherine Colonna discuteront eux aussi de la question. En tous cas, les régions concernées ainsi que les acteurs économiques font pression. Parmi eux, Coldiretti [association italienne du secteur agricole] souligne que près de deux tiers des exportations agro-alimentaires italiennes empruntent les voies transalpines pour transiter vers les pays de l’UE. Pour le Président du Val d’Aoste, il est ‘’évident que la liaison transalpine est vitale pour la région, pour toute l’Italie et pour l’Europe’’ il appelle donc à ce qu’une fois ‘’l’urgence résolue, une sérieuse réflexion soit menée aux niveaux politique et institutionnelle sur l’avenir de cette infrastructure’’. Le ministre français Clément Beaune a toutefois déclaré à ce sujet ne pas être favorable à un second tunnel sous le Mont-Blanc. Hier, le porte-parole du PCF twittait ‘’les files de camion n’existeront plus avec la ligne Lyon-Turin’’ ce à quoi le ministre Beaune a répondu ‘’exactement’’. D’ailleurs, Salvini et Beaune effectueront également un état des lieux de cet autre chantier qui reste le ‘’principal projet de la liaison entre l’Italie et la France’’. » 

ARTICLE, Repubblica : « Le Trésor désigne Franco pour la BEI » : « L'ancien ministre de l'Économie du gouvernement Draghi, Daniele Franco, est à nouveau le candidat italien à la présidence de la BEI, la Banque européenne d'investissement. Hier, une réunion a eu lieu Via XX Settembre entre le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), et Franco, à l'issue de laquelle le ministère a communiqué que le gouvernement italien confirme la candidature de Franco à la présidence de la BEI. Le gouvernement italien est convaincu de la validité de cette candidature et constate que le consensus dans les milieux européens sur le nom de Franco s'est renforcé au cours des dernières semaines. Ainsi se dénoue le sujet qui avait vu un certain embarras au niveau européen autour d'une double candidature italienne au siège réservé à l'Italie au sein du directoire de la BCE que Panetta quittera à partir du 1er octobre. Pour éviter que Franco ne soit dépassé par la candidate espagnole, le ministre Giorgetti avait, dans un premier temps, pensé de le proposer comme candidat pour la même position. L'Italie peut aspirer à la fois à la présidence de la BEI qu’à celle du comité exécutif de la BCE, aussi à cause du fait qu'elle perdra à la fin de l'année le poste à la tête du comité de surveillance actuellement occupé par Andrea Enria. » 

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo : « Meloni fuit Cernobbio » : « Pendant quelques jours, elle a laissé les organisateurs du Forum économique dans le doute. Mais finalement elle a décidé d’éviter le rendez-vous. La présidente du Conseil évite donc de se soumettre au jugement du public d’économistes, banquiers, managers et entrepreneurs, qui depuis un mois ont changé d’avis et se sont endurcis. Au cours des dernières semaines, quelque chose s’est en effet brisé dans la confiance que le monde de la finance et de l’entreprenariat avait accordée à Meloni. La taxe sur les superprofits des banques a été fatale ; une surprise, en plein été, dont personne n’était au courant. Meloni est consciente de ce qu’elle a déclenché dans l’univers de la finance, et même si le gouvernement est en quelque sorte revenu sur ses pas, elle continue de revendiquer ‘’ la responsabilité politique de ce choix ‘’. Pour la Présidente du Conseil la taxe est un retour à ses vieilles batailles, très populaires au yeux de l’opinion publique. Et donc parfaite pour démarrer la campagne électorale pour les élections européennes. Mais le coût politique est fort en la coupant de la communauté globale qui pendant trois jours à Cernobbio sera au centre des intérêts pour les investisseurs internationaux. Les banques n’ont pas apprécié la méthode Meloni ; ni les banques les plus importantes ni la Banca d’Italia avait été prévenues de la nouvelle taxe et les représentants du secteur financier n’ont ensuite pas été invités au Palais Chigi. Des sujets dont ce monde pouvait facilement demander des comptes à Meloni, si elle s’était rendue au Forum de Cernobbio. Des réactions très critiques à la politique de Meloni arrivent aussi des principaux organes d’information économique et financière dans le monde. Des agences de presse (Bloomberg), hebdomadaires (The Economist), des télévisions (Cnbc) et surtout le Financial Times affirment que les choix du gouvernement italien sur les banques et les compagnies aériennes pourraient entrainer un cercle vicieux négatif au niveau des investissements. Hier encore le FT a soulevé des doutes sur la capacité de l’Italie de pouvoir dépenser les 200 milliards d’euros du PNRR. »

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ARTICLE, Corriere della Sera, « Migrants : une réunion sur les débarquements. Tensions autour de la gestion politique de la question migratoire » par M. Cremonesi : « Une réunion de crise sur les débarquements. Le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi a convoqué hier les chefs de toutes les forces de l'ordre au Viminale. Le rythme effréné des arrivées ne connaît pas de répit, risquant de faire exploser les mesures mises en place pour l'accueil et le tri des immigrés. Mais la question risque aussi de créer des tensions au sein du gouvernement. Giorgia Meloni a eu au téléphone avant-hier le président de la République tunisienne, Kais Saied. Selon un communiqué de Chigi, la conversation a porté sur "les relations bilatérales et la gestion des flux migratoires face à la situation d'urgence qui continue à affecter les deux pays". Depuis le début de l'année, les Tunisiens auraient empêché le départ de 45 610 personnes qui voulaient prendre la mer. Un chiffre impressionnant qui témoigne de l'ampleur de la migration en cours. De plus, les autorités tunisiennes auraient saisi 2 018 embarcations utilisées pour le transbordement illégal de migrants au cours de la dernière période. Mais ce n'est pas encore suffisant. C'est pourquoi, selon le communiqué, les deux présidents "se sont mis d'accord sur la nécessité de continuer à accroître les efforts dans tous les domaines pour renforcer la lutte contre la migration illégale". Avec l'aide concrète de l'Italie : "La présidente Meloni a assuré aux autorités tunisiennes un soutien constant de la part de l'Italie et dans le contexte européen". Le point critique reste Lampedusa. Hier soir, vers 20 heures, un navire militaire qui arrivera à Catane vers 15 heures aujourd'hui a quitté l'île avec à son bord 600 migrants arrivés ces derniers jours. Peu avant, un avion de l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, avait décollé et transporté 150 personnes vers Rome. Quant aux tensions au sein de la majorité, la nouvelle s'était répandue dans l'après-midi que le vice-premier ministre Matteo Salvini avait été exclu du Comité interministériel pour la sécurité de la République (CISR) présidé par le secrétaire à la présidence du Conseil Alfredo Mantovano, l’organe désormais convoqué en session permanente pour suivre pas à pas la crise des arrivées. Dans les milieux proches de Mantovano, la nouvelle est démentie. Tandis que du côté de la Ligue, on apprend que Matteo Salvini 'est invité en permanence à toutes les réunions et qu'il sera présent, comme cela a toujours été le cas'. Même si "les bureaux du ministère des Transports ne s'occupent pas de l'immigration, comme c'est normal et comme cela a toujours été le cas". En bref, le ministre "ne parle pas d'immigration mais s'occupe des routes et des ponts". Mais, bien que discrète, la tension demeure. Tout cela alors que le nouveau décret sur l'immigration que le ministre Piantedosi présentera au Conseil des ministres est attendu dans les prochaines semaines. Une mesure qui doit être efficace, mais aussi formulée de manière à recueillir l'approbation du chef de l'État. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bulleri e V. Errante : «  Migrants, axe Italie-Grèce : débloquer les fonds pour Tunis » : « Le voyage sera rapide. Quelques heures à peine : le temps d'un dîner au palais Maximos avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Mais si la rencontre est brève, le menu de la bilatérale éclair entre Giorgia Meloni et son homologue grec promet d'être riche. Avec un plat de résistance : le dossier des migrants. C'est la question la plus urgente que la première ministre entend aborder ce soir, lorsqu'elle atterrira à Athènes après son voyage à Caivano. Meloni, qui a eu il y a deux jours un entretien téléphonique avec le président tunisien Kais Saied, reste convaincu que la voie choisie par le gouvernement pour arrêter les départs de migrants en Méditerranée est la bonne : offrir un soutien aux pays africains et investir dans la coopération économique. C'est pourquoi le Palais Chigi veut faire pression sur la Commission européenne, afin que le plan d'aide de 105 milliards d'euros convenu avec Tunis pour la gestion des frontières (plus 150 millions d'euros d'aide budgétaire) démarre le plus tôt possible. En effet, rien n'est encore arrivé à destination, ce qui suscite une certaine irritation. C'est pourquoi une alliance avec Mitsotakis peut s'avérer stratégique pour le gouvernement italien, en vue d'accroître la pression sur les institutions de l'UE pour débloquer les aides. En tant que pays de première destination, l'Italie et la Grèce sont en fait déjà d’accord dans la discussion sur la manière dont Bruxelles doit agir pour arrêter les trafiquants. Pour faire face à l'urgence, en tout cas, le gouvernement veut agir également sur le front interne.  Avec les nouvelles mesures de sécurité sur lesquelles travaille le Viminale pour la mi-septembre. L'objectif est de faciliter et d'accélérer l'expulsion des migrants qui se sont rendus coupables de comportements violents et dangereux. Hier, une réunion s'est tenue au ministère de l'Intérieur pour faire le point sur les débarquements en provenance de Tunisie. Selon les derniers chiffres, ceux du 29 août, les débarquements pour l'ensemble de l'année 2023 s'élèvent à 113.791, soit plus du double de l'année précédente. Dont plus de 74 000 partis précisément des côtes de Tunis. La pression des flux avait baissé, bien en dessous des prévisions, après les garanties, en juin dernier, sur la médiation pour l'argent attendu en Tunisie de la part du Fonds monétaire international, mais les 1,9 milliards de dollars ne sont jamais arrivés dans les caisses de Saied. Et, selon les experts, c'est l'une des raisons de la nouvelle augmentation des départs vers l'Italie. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

(https://www.ambrosetti.eu/summit-eventi/)

Reportage en Hongrie de Lionel Baland à propos du rassemblement international organisé par le parti nationaliste hongrois Mi Hazánk.

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Hongrie, Bulgarie, Pays-Bas, Tchéquie, Suède, Suisse. Reportage en Hongrie à propos du rassemblement international organisé par le parti nationaliste hongrois Mi Hazánk :

https://www.breizh-info.com/2023/08/31/223950/reportage-a...

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/17/mi-...)

30/08/2023

Quelques dirigeants nationalistes rencontrés à Budapest.

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Hongrie, Bulgarie, Suisse.

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Dóra Dúró, vice-présidente du Parlement hongrois et vice-présidente du parti nationaliste hongrois Mi Hazánk

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Konstantin Kostadinov, président du parti nationaliste bulgare Renaissance

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Le président du parti nationaliste hongrois Mi Hazánk László Toroczkai

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Le président du parti Suisse Mass-voll! Nicolas Rimoldi

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/24/au-...)

"Migrants, Meloni cherche une entente avec le Quirinal."

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Italie. Revue de presse. 

La loi de Finances et les différentes annonces sur lesquelles le gouvernement devra arbitrer font la Une de la presse : « Comptes publics, le défi de la santé » (Corriere della Sera), « Le diktat de la Ligue [sur l’autonomie régionale] » (La Repubblica), « Aides de l’État à la rénovation des bâtiments, 30 milliards bloqués » (La Stampa), « Accord trouvé sur le minimum retraites » (Messaggero), « Intelligence artificielle, un fonds va être créé » (Sole 24 Ore). La polémique suite aux propos du journaliste Andrea Giambruno – qui est le compagnon de Giorgia Meloni – faisant le lien entre consommation d’alcool et risque d’agression sexuelle est également largement reprise en une. 

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Giorgia Meloni et Andrea Giambruno

Les JT couvrent essentiellement une affaire de viol en réunion à Palerme, la marche en hommage à deux très jeunes filles victimes de viols en réunion près de Naples et le déplacement demain sur les lieux de la Présidente du Conseil, le débat sur la loi de Finances, la polémique suite aux propos du journaliste Andrea Giambruno sur les agressions sexuelles, l’attaque sur Kiev dans la nuit et le glissement de terrain ayant provoqué la fermeture du tunnel de Fréjus. 

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil : "Avec la Chine, les relations resteront solides. Concernant les surprofits des banques, je n'ai pas l'intention de défendre des rentes de situation" par Maria Latella : [extraits] « La politique étrangère n'est pas faite pour renforcer son propre parti, elle est faite pour renforcer sa propre nation. C'est pourquoi il faut dialoguer avec tout le monde, en particulier avec les alliés, bien sûr. Les États-Unis sont l'un de nos principaux alliés, ils l'ont toujours été, historiquement et indépendamment des changements de gouvernement. Ensuite, bien sûr, les relations sont plus faciles si l'on parle d'une Italie fiable, également capable de dire "non" si nécessaire, mais loyale, une attitude dans laquelle il n'y a pas de ruse ni de tromperie. Bien sûr, cela facilite les relations. Plus on est sérieux, plus on est fiable, plus on peut exiger de la fiabilité. Avec Biden, c'était encore plus facile, le président aime l'Italie, il connait le pays, sa femme est d'origine italienne. Et n'oublions pas l'importance de la communauté italo-américaine. “ “A ce stade, je ne prévois pas que nos relations avec la Chine se compliquent. Entre Rome et Pékin, les relations sont anciennes et il y a de grands avantages réciproques, pas seulement dans le domaine commercial. Je pense, par exemple, que la Chine peut être un excellent partenaire pour le luxe italien. Au-delà de l'accord sur les routes de la soie, sur lequel les choix devront faire l’objet d’une réflexion et d’un débat au Parlement, il n'y a pas de relation directe entre cette signature et les relations commerciales. Le paradoxe est que nous sommes le seul pays du G7 à avoir rejoint les Routes de la Soie mais nous ne sommes en aucun cas le pays du G7 ou le pays européen qui commerce le plus avec la Chine. Ce qui montre qu'il n'y a pas de lien entre les deux. Nous en parlerons avec sérénité et amitié avec le gouvernement chinois et je suis convaincue que nos relations resteront solides".“ Les bénéfices supplémentaires des banques sont le résultat de la décision de la BCE d'augmenter les taux d'intérêt. Les banques ont ajusté très rapidement les revenus d'intérêts, c'est-à-dire les intérêts d'une hypothèque par exemple. Les intérêts débiteurs, en revanche, sont restés inchangés. Taxer cette marge est une question de bon sens. Cela n'a rien à voir avec certains commentaires que j'ai lus, "vous voulez taxer la richesse gagnée". Non. Je ne taxerai jamais les bénéfices légitimes des entreprises et j'agirai toujours pour contribuer à la création de richesses. Mais je ne défendrai pas les "rentes de situation". "En conseil des ministres, je n'ai pas parlé d'économies [pour la prochaine loi de finances] mais d'une meilleure utilisation des ressources et de toute façon, il est trop tôt pour annoncer des mesures. Nous en discuterons encore avec le ministre de l'économie et les ministres. Mais parmi les objectifs, oui, il y a bien celui de réduire les charges salariales. “ [Sur la réforme du pacte de stabilité] “Entre nous trois, l'Italie, la France et l'Espagne, il y a beaucoup de convergences. Mais comme je le disais tout à l'heure à propos de la politique internationale, je crois qu'il faut parler à tout le monde. Si l'Europe n'était pas myope, elle devrait comprendre qu'on ne peut pas demander aux différents pays de se concentrer sur les investissements et ne pas reconnaître leur valeur. Où est la cohérence ? Comment ne pas prendre en compte dans le pacte de stabilité les investissements dans le secteur de la transition écologique, dans la défense, dans les projets que nous nous sommes fixés ? C'est une question que je pose de manière générale. Et c'est un sujet sur lequel nous allons essayer de construire la convergence la plus large possible. Au-delà même de la France, de l'Italie, de l'Espagne. Il faut parler à tout le monde. Avec les pays d'Europe de l'Est et aussi avec l'Allemagne, bien sûr. L'idée qu'il ne faut parler qu'à ses amis n'est pas la mienne. Je parle à tout le monde. [Sur les effets des accords avec les pays d’Afrique du Nord pour prévenir les départs de migrants], “Je pense..., non je suis convaincue, que la seule façon d'agir structurellement sur le problème est d'en discuter avec les pays d'Afrique du Nord. Et d'impliquer l'Europe dans son ensemble. Il y a un changement de cap, car aujourd'hui l'UE discute d'abord de la manière de lutter contre l'immigration illégale sur les routes méditerranéennes et ensuite de la manière de répartir les migrants. Les années précédentes, seule la dernière partie était discutée. C'est un travail énorme et de longue haleine. Il finira par porter ses fruits. Mais entre-temps, nous sommes soumis à une pression énorme et je comprends que les Italiens exigent des réponses immédiates. C'est pourquoi j'ai décidé de mettre pleinement en œuvre le décret Cutro sur la question des rapatriements. Nous apporterons de nouvelles réglementations, mais je crois que nous avons besoin de plus de coordination au sein du gouvernement, tant au niveau national qu'international. C'est pourquoi j'ai demandé à ce que la commission de la sécurité publique devienne un organe permanent. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La chimère présidentialiste” : “La grande réforme constitutionnelle sur le ‘’présidentialisme’’ refait ponctuellement surface pour disparaître à nouveau avant de réapparaitre un peu plus tard. L’opinion publique comprend surtout qu’il ne s’agit pas d’une question prioritaire comme l’emploi, les bas salaires, les retraites ou le prix de l’essence. Pourtant, la réforme constitutionnelle serait la clef de voûte du renouvellement des institutions, le cadre au sein duquel tout le reste trouverait sa place : la simplification de l’administration et du système législatif, la réorganisation du Parlement, et peut-être une loi électorale. A ce stade, bien peu parieraient sur une telle réforme sous Meloni. En 2016, une bonne partie du Parti démocrate barrait la route à Renzi qui avait commis l’erreur d’en faire un plébiscite personnel. Pourquoi Giorgia Meloni convaincrait-elle aujourd’hui l’opposition ? Ce serait un succès historique voire excessif. Du reste, les idées ne sont pas très claires, en particulier à droite. Nous sommes passés du modèle de présidentialisme français à l’hypothèse d’une élection directe du président du Conseil. Sans compter que la réforme sur l’autonomie régionale est également sur la table et difficile à mettre en place sans l’intégrer à un plus vaste projet de modernisation du système. Tout laisse à croire qu’il n’y aura pas de réforme radicale en matière de présidentialisme. En attendant, pour ne pas courir de risques, l’opposition a soulevé la question des pouvoirs du Chef de l’Etat : si l’une des hypothèses évoquées devait être approuvée par le Parlement, le Quirinal (Présidence de la République) perdrait beaucoup de ses prérogatives. Mais croit-on vraiment que, face à une majorité accusée à tort ou à raison de connivence avec toute l’extrême-droite européenne, une réforme supprimant le rôle de garant de Mattarella soit plausible ? Il est donc probable que le débat dans les prochains mois soit plus rhétorique qu’autre chose, avec une droite se montrant novatrice et une gauche conservatrice, voire trop. Une autre solution, mais qui semble prématurée, serait celle d’une ‘’chancellerie’’ à l’allemande. Rien de nouveau sous le soleil : on en parle depuis des années et on continuera à en parler. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Loi de finances : la chasse aux économies. Et l'UE fait pression sur le pacte de stabilité » par Marco Cremonesi : « La priorité est "un accord rapide sur la révision des règles budgétaires et d'autres éléments du cadre de gouvernance économique". C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Daniel Ferrie : "Par conséquent, la Commission invite le Parlement européen et le Conseil à parvenir le plus rapidement possible à un accord sur les propositions présentées en avril de cette année, afin de répondre de manière adéquate aux défis qui nous attendent. “ Le problème, c'est qu'il n'y a pas grand monde au sein du gouvernement qui croit en cette réussite. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, l'a dit clairement l'autre soir : en ce qui concerne le nouveau budget européen et les règles de gouvernance, "nous trouverons peut-être un accord, peut-être pas". Un peu plus tard, il a déclaré : "L'hypothèse la plus probable est que nous ne trouverons pas d'accord". Et donc, les montants affichés dans la prochaine loi de finances italienne dépendront "de facteurs, y compris internationaux", et c'est très bien ainsi. Surtout, le plan B est déjà en cours d'élaboration. Notamment parce que "la Commission, a rappelé M. Giorgetti, a déjà publié une sorte d'orientation prévoyant qu'un nouveau pacte ne serait pas approuvé. Tout cela pour en venir à l'essentiel : "Nous essaierons de respecter les objectifs avec un principe de responsabilité". Mais "en tenant compte de ce que l'on appelle les "facteurs pertinents" survenus en 2023, dont nous rendrons compte de manière précise dans la présentation du Nadef". Bref, même en matière de "responsabilité", il n'est pas certain que l'Italie s'en tienne aux règles pré-covid, précisément en raison des "facteurs pertinents". Lesquels ? On peut supposer qu’il s’agira des coûts induits par les inondations en Emilie-Romagne et la pression migratoire, sensiblement doublée par rapport à l'année précédente. Peut-être aussi, de la part du ministre, une façon d'exercer une certaine pression en vue du grand objectif : le découplage de certains investissements des comptes de la dette. Le gouvernement commence à travailler aussi sur les coupes : d'ici le 10 septembre, les ministres doivent présenter leurs propositions d'économies (l'objectif du MEF est de 1,5 milliard sur trois ans). » 

ANALYSE, Corriere della Sera, « Les comptes verrouillés par le Trésor. Ce qu’il reste comme marges pour financer la santé, après avoir réduit les charges salariales » par Federico Fubini : « Depuis des mois, les fonctionnaires du Trésor répètent aux investisseurs étrangers dans la dette italienne - actuelle et potentielle - les deux mêmes arguments. Le premier est que la réduction du déficit décrite dans le dernier document économique et financier (Def) du gouvernement garantit le respect des règles budgétaires européennes, quelles qu'elles soient. Deuxièmement, le système politique traverse une période rare : pour une fois en Italie, la majorité qui a approuvé ces objectifs, sauf surprise, sera encore au parlement pour soutenir le gouvernement dans cinq ans ; les engagements devraient donc devenir plus crédibles. S'il s'agit des messages pour ancrer le financement de la dette italienne, l'ordre des facteurs pour la loi budgétaire est inversé par rapport au débat entre les partis avec leurs milliers de propositions : d'abord viennent les chiffres du déficit et de la dette à respecter en 2024 ; ensuite viennent les mesures compatibles avec ces chiffres. Y compris une intervention pour les soins de santé - si les ressources sont là - car cela semble être une priorité de Giorgia Meloni, à côté de la confirmation de la réduction de l'impôt sur les salaires pour les revenus faibles et moyens. Tout, pour l'instant, reste subordonné à la situation compliquée des finances publiques. Ce n'est pas un hasard si le moment qui ouvre la session budgétaire est la note d'actualisation du Def, fin septembre. Cela devrait devenir la grille de lecture de la loi de finances. Le Trésor ne dispose pas encore de toutes les données sur les recettes, les dépenses et les tendances économiques, mais le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti semble déterminé à confirmer les objectifs du Def : déficit public ramené à 4,5 % du produit brut cette année, 3,7 % l'année prochaine et 3 % en 2025 ; dette ramenée (très lentement) à 140 % en 2026. Tels sont, en apparence, les chiffres légués par le gouvernement de Mario Draghi. En substance, ce n'est pas tout à fait le cas : avec les nouvelles règles européennes sur la classification des crédits d'impôt pour les rénovations de logements, le gouvernement a été en mesure de reporter sur les dernières années 90 milliards de déficit qui avaient été prévus par le gouvernement Draghi pour les années à venir. Mais comme les prévisions de déficit pour le présent et l'avenir sont restées les mêmes, le gouvernement actuel s'est en fait ménagé un espace pour 90 milliards de dépenses en plus ou de recettes en moins pour les années à venir ; en fait, il s'est agi d'une augmentation nette du déficit. Bien sûr, tout cela doit encore survivre aux tests des prochains mois : les négociations sur les règles budgétaires européennes, la ratification attendue du Mécanisme européen de stabilité, le risque évident de récession en Italie, l'approche de la campagne pour les élections européennes. Les tentations de s'écarter des chiffres symboliques de Draghi, pour Meloni, ne manqueront pas. Pour l'instant, les objectifs de déficit semblent ne laisser de place qu'à un engagement d'environ huit milliards d'euros pour confirmer la réduction de l'impôt sur les salaires et, si possible, à un ou deux milliards de dépenses supplémentaires pour les soins de santé. Sur ce point, Meloni doit encore décider s'il convient d'orienter l'engagement vers le fonds national de santé - pour le fonctionnement du système - ou vers le renouvellement des contrats. Les contraintes ne viennent certainement pas que de l'Europe. Avec le retrait progressif de la Banque centrale européenne des marchés, l'augmentation nette des titres de dette sur lesquels le Trésor doit trouver des acheteurs sur les marchés sera de l'ordre de 120 milliards cette année et de 130 milliards l'année prochaine. Le maximum depuis que l'euro existe. Les sherpas italiens, pour dormir tranquilles, ont besoin de cohérence entre leurs messages et la réalité du terrain politique. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Olivo : « Migrants, Meloni cherche une entente avec le Quirinal. Piantedosi : ‘’ Les services secrets doivent faire plus ‘’ » : « L’immigration est, avec la loi de finances, l’un des sujets qui empêche la Présidente du Conseil de dormir ; et comme pour les thèmes les plus délicats, elle a confié au secrétaire d’Etat, Alfredo Mantovano, le rôle de gérer la crise des migrants. Revoir la gestion du dossier sur les migrants, en le confiant à celui qui Salvini considère comme un adversaire est une façon d’essayer d’enlever un instrument de propagande politique au leader de la Ligue, en vue des élections européennes. Le parti de Salvini refuse de son côté l’idée que le ministre Piantedosi ait été, en quelque sorte, destitué de ses pouvoirs. Au cours de ces derniers jours, le Viminale avait demandé un engagement plus fort de la part des services secrets afin de tenter de gérer une situation qui est hors contrôle, non tant dans la gestion de l’accueil mais pour la hausse des départs. Le ministre de l'Intérieur voudrait un soutien plus important des services afin de comprendre qui se cache derrière le nombre impressionnant de bateaux qui, surtout depuis la Tunisie, prennent le large vers les côtes italiennes. À ce stade, dans le gouvernement, personne ne critique les accords signés par Meloni et l’Ue avec le président Saied, mais les résultats pour l’instant ne sont pas là, et la négociation entre la Tunisie et le FMI ne semble pas se résoudre positivement, malgré l’insistance de l’Italie. Meloni a abordé le thème des migrants lors d’un échange téléphonique avec le président Saied et en l’assurant du soutien de l’Italie et de l’Europe. Meloni souhaite que le prochain décret sur les migrants, qui devrait se concentrer sur les expulsions, soit moins difficile à adopter que celui qui avait été présenté après le drame de Cutro, et avait fait l’objet de deux mois de discussions entre les partis de gouvernement et avec le Quirinal.  C’est pourquoi Meloni a maintenant confié le dossier à Mantovano, qui a un rapport privilégié avec le Quirinale et aussi avec le monde catholique, qui n’apprécie pas des positions trop dures sur l’immigration. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Glissement de terrain au Fréjus.  L'Italie demande le report des travaux sur le Mont Blanc » par Diego Longhin : « L’Italie envisage un report de la première fermeture du tunnel du Mont-Blanc. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini, qui a réuni hier les techniciens du ministère des Transports pour analyser les problèmes liés à la traversée des Alpes, en fait la demande. “Sur le Fréjus et le Mont Blanc, il existe un canal de dialogue actif avec la France et la société de gestion pour revoir le moment de la fermeture du tunnel", a-t-il déclaré.  Le début de l'arrêt de la circulation, nécessaire pour effectuer les travaux de reconstruction de la voûte, est prévu pour lundi 4 septembre (et jusqu'au 18 décembre). Mais après le blocage du Fréjus pour les poids lourds, dû à un glissement de terrain à Modane, le système est entré en crise. Tout le trafic s'est déversé vers la Vallée d'Aoste. Trois heures de queue pour traverser le tunnel du Mont-Blanc, tant du côté italien que du côté français, et des camions qui, en plus de saturer les places de parking du tunnel, occupent les aires de repos des autoroutes, comme celles de Turin-Milan, Turin-Aoste et Turin-Piacenza, avant de réussir à monter jusqu'à Courmayeur et à passer la frontière. La question n'est pas seulement celle de la gestion de l'urgence. Le ton employé par M. Salvini avec la France est plus doux que celui dont il fait usage avec l'Autriche. "Sur le col du Brenner, nous travaillons sur le recours devant la Cour de justice contre les interdictions unilatérales autrichiennes, face à l'impasse des négociations promues par la Commission en raison de l'intransigeance de Vienne", peut-on lire dans le communiqué du ministère. La discussion avec Paris est différente. Fin septembre se tiendra la conférence intergouvernementale sur le Col de Tende, où la situation semble s'être améliorée. Et puis l'objectif de Salvini est de "définir à moyen terme les modalités les plus appropriées pour les travaux de sécurité du tunnel du Mont-Blanc". C'est une façon de rouvrir la discussion sur la construction du deuxième tube, un projet qui a été mis de côté, malgré le fait qu'il y ait un milliard disponible, à cause du "non" des Français. Le leader de la ligue n'est pas le seul à prendre l'initiative. Le vice-premier ministre italien Antonio Tajani, et ministre des affaires étrangères, abordera également la question avec sa collègue française Catherine Colonna demain, lors d'une réunion prévue à Tolède. D'autre part, la France aussi, hier, via les déclarations du représentant de la préfecture de Savoie, où la décision sera prise entre demain et vendredi sur ce qu'il faut faire, a admis que si l'arrêt au Fréjus se poursuit, il faudra reporter la fermeture du Mont Blanc : "C'est une option sur la table". Des mots qui soulignent à quel point le système de connexion est inadapté entre les pays. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le parti Mass-Voll! lance une bière.

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Suisse. Le parti Mass-Voll! [La coupe est pleine] lance une bière.

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"Libert-thé. Mass-voll! à la Chambre des députés. Pour la souveraineté du peuple et de l'État."

Le FPÖ dénonce la volonté des sociaux-démocrates d'introduire des droits de succession.

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Autriche.

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"De nouveaux impôts sont la dernière chose dont l'Autriche a besoin."

Le Forum voor Democratie dénonce le fait que l'Union Européenne désire que les Pays-Bas lui allouent 3 milliards d'euros supplémentaires.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie dénonce le fait que l'Union Européenne désire que les Pays-Bas lui allouent 3 milliards d'euros supplémentaires. Le Forum voor Democratie souhaite que les Pays-Bas quittent l'Union Européenne.

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29/08/2023

Pologne : les patriotes du PiS donnés à 36,2 % et les nationalistes de la Confédération à 13,4 %.

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Pologne. Un sondage, réalisé pour Rzeczpospolita, pour les élections législatives d'octobre donne les patriotes du PiS à 36,2 % et les nationalistes de la Confédération à 13,4 %.

"L’entente entre Meloni et Giorgetti pour limiter les dépenses des "collègues"."

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Italie. Revue de presse.

L’intervention de Giorgia Meloni sur la loi de finances lors du Conseil des ministres d’hier fait les gros titres : « L’automne de la rigueur budgétaire » (La Repubblica), « Loi de finances : l’avertissement aux alliés » (Corriere della Sera), « Une loi de finances sans gaspillages » (Il Messaggero), « Entente Meloni (Frères d’Italie)-Giorgetti (Ligue) : priorité à la baisse des charges sociales et coupe des dépenses superflues » (Il Sole 24 Ore). L’interview de Volodymyr Zelensky à la télévision ukrainienne évoquant une « solution politique sur la Crimée » et les fortes intempéries dans le nord de l’Italie sont également citées en une.

Les JT couvrent essentiellement l’arrivée du cyclone subtropical méditerranéen dans le sud de la péninsule, le Conseil des ministres qui s’est réuni hier portant notamment sur la loi de finances, avec l’annonce de la priorité donnée aux familles et aux entreprises et le déplacement annoncé de Giorgia Meloni à Caivano, près de Naples. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, “Meloni en Conseil des ministres : faire plus et mieux. Moins de gaspillage. Le Superbonus est une escroquerie” - “Migrants, nous allons dans la bonne direction. La réforme constitutionnelle est prête” : “Meloni fixe aux ministres deux objectifs pour l'année à venir : les élections européennes et le G7 organisé par l'Italie. Le consensus et la stabilité au sein de la majorité d'une part, l'image de l'Italie dans le monde et à l’égard de ses principaux partenaires. Mais le plus important, souligne-t-elle, c'est la loi de finances qui sera rédigée dans les semaines à venir et pour laquelle il faut suivre les indications du ministre de l'économie, "économiser, faire des sacrifices", car de nouvelles ressources sont nécessaires. Le premier choix l'année dernière, a été fait presque à la hâte, sous l'épée de Damoclès des coûts de l'énergie. Aujourd'hui, le contexte est différent, la situation "reste difficile", avec l'héritage des "règles mal écrites sur le Superbonus”. 2024 "doit être l'année des grandes réformes", de la justice à la réforme constitutionnelle, jusqu'à l'autonomie différenciée. En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, pour laquelle "la ministre Casellati est prête", elle affirme qu'elle donnera "de la stabilité aux gouvernements et des pouvoirs de décision aux citoyens sur qui doit gouverner". Toutefois, le discours revient sur le budget, avec l’objectif de "soutenir la croissance, aider les plus faibles, le taux de natalité, donner de l'élan à ceux qui produisent et à mettre de l'argent dans les poches des familles et des entreprises". Giorgetti ouvre également à l'hypothèse de nouvelles privatisations, et précise que le montant des ressources disponibles dépendra également des négociations en cours sur le nouveau Pacte de Stabilité, avec "l'hypothèse probable qu'un nouveau Pacte soit adopté d'ici la fin de l'année". Un discours partagé par Meloni : “jusqu'à présent nous avons obtenu des résultats meilleurs que ceux de l'Allemagne et de la France, les marchés ont récompensé nos choix” mais tout cela ne suffit pas. Et se montrer plus sévères à l'égard des migrants irréguliers : "La direction prise est la bonne : des accords avec les pays nord-africains de départ et de transit des migrants irréguliers ont été conclus. Mais il est nécessaire d'ajouter à des accords avec les pays d'Afrique du Nord. Il faut donner des signaux clairs aux trafiquants et nous avons besoin de plus de coordination”.

COULISSES, Corriere della Sera, M. Cremonesi, “L’entente entre Meloni et Giorgetti pour limiter les dépenses des “collègues”” : “Les nuages dans la relation entre Giorgia Meloni et le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti semblent s’être dissipés si l'on en croit le Conseil des ministres d'hier soir. En effet, elle lui a confirmé de manière explicite sa confiance. "Je suis d'accord", a-t-elle dit, sur la demande du ministre Giorgetti d'inviter chaque ministère à vérifier en détail les ressources actuellement disponibles, les chapitres de dépenses, les mesures actuellement financées. "Je dis cela parce que le gaspillage et les inefficacités doivent être réduits et le peu de ressources dont nous disposons doit être dépensé le mieux possible”. En bref, la première ministre a réitéré sa confiance en Giorgetti pour ce qui est de la politique. Giorgetti n’a pas donné de chiffres hier soir, il aurait sinon rappelé la première échéance importante, la présentation de la Note d'actualisation du document économique et financier (Nadef) pour le 27 septembre. Or, peu avant, les 15 et 16 septembre, se tiendra à Saint-Jacques-de-Compostelle une réunion informelle de l’Ecofin. A partir de là, on pourrait avoir des indications sur la possibilité d'ajouter une ou deux décimales au déficit prévu pour l'année prochaine, fixé à 3,7 %, mais les décimales comptent pour des milliards. "Le ministère de l’économie est au travail, nous déciderons ensemble des interventions à privilégier, avec rigueur et en faisant attention à l'équilibre du budget de l'Etat. En résumé : celui qui protestera devra alors traiter directement avec Giorgia Meloni.” 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), Ministre de la défense, « Il faut changer le pacte de stabilité, c’est une épée de Damoclès sur le budget italien" par Giuseppe Colombo : « "Dans les journaux, je lis des calculs effectués sur le Document économique et financier (Def), qui font état d'un manque de 20 milliards, mais le budget se construit à partir de la note de mise à jour du Def. J'attendrais plutôt cette dernière pour comprendre les besoins réels en matière de politique économique. La question n’est pas de demander à faire plus de déficit à Bruxelles. L'épée de Damoclès, pour 2024, c'est le retour aux règles originelles du pacte de stabilité. En période de crise économique et industrielle, je crois qu'il est impossible de soumettre à nouveau le budget des États aux règles classiques. Il faut changer la nature du débat : le monde a changé. D'énormes changements sont en cours : la transition écologique, la pénurie de matières premières et l'avancée des Brics obligent à redéfinir les paramètres du pacte de stabilité à partir d'un raisonnement purement technique. Nous avons besoin d'une vision de politique macroéconomique qui se projette au moins sur les 10-15 prochaines années. Nous avons besoin d'un mélange de solutions. Si nous voulons attirer des investissements dans certains secteurs cruciaux pour l'avenir de l'Europe, comme la transition industrielle et numérique ou d'autres dépenses, nous devons exclure ces investissements du pacte de stabilité. Il n'est plus temps de dire "on a toujours fait comme ça". Nous avons besoin d'une approche responsable, pas d'une approche à courte vue". S’agissant de la France [comme potentiel allié sur la réforme du pacte et les différences d’approche sur le Niger], « je n'ai jamais dit qu'il fallait trouver une voie diplomatique avec les putschistes. Au contraire. J'ai demandé et reçu des informations sur les dangers possibles pour le contingent militaire italien, ma première préoccupation, et j'ai demandé si leur attitude [à notre égard] était belliqueuse ou tolérante : elle était tolérante. De toute façon, la décision sur ce qu'il faut faire au Niger doit être prise en commun et au niveau européen, elle ne peut pas être décidée par un seul pays. Il n'y a pas de difficulté avec la France, il y a une approche différente de la politique étrangère entre deux pays". Concernant les règles du pacte, “la question intéresse également la France. Si nous parvenons à rassembler davantage de pays, nous pourrons définir une ligne plus forte et espérer qu'elle devienne celle de l'ensemble de l'Europe. Mais pour arriver à 27 pays, il faut commencer par un, puis deux, trois, et ainsi de suite". Concernant les propositions sur le budget, la direction est donnée par le président du Conseil en accord avec le ministre de l'économie. Les propositions sont faites par tous les ministres, puis il faut une synthèse, que l'on retrouve dans en Conseil des ministres où le premier ministre est le primus inter pares. Il ne s'agit pas seulement de se concentrer sur les ressources à trouver : l'action du gouvernement doit porter sur la construction d'un cadre économique pour pousser les investissements et faire croître le PIB". “La taxe sur les banques a une logique contingente. Nous vivons dans un pays où le secteur a enregistré des profits sans précédent, plus élevés que prévu, et où les familles paient des taux d’intérêt sur les emprunts sans précédent : un transfert s'impose. Il ne s'agit pas d'une diabolisation des profits, mais d'une intervention, limitée dans le temps". "Dans une phase de crise économique et sociale, comme celle que traverse ce gouvernement, le premier devoir est de mettre en sécurité la partie du pays qui est en danger de mort. Si je n'ai pas d'argent pour tout le monde et que j'ai une famille de cinq enfants, je choisis d'aider les plus faibles". [Concernant l’affaire Vannacci], avec la présidente du Conseil, “Nous nous sommes parlé à plusieurs reprises pour diverses raisons. Une intervention publique de sa part n'était pas nécessaire". » 

ARTICLE, La Stampa, F. Amabile : « Sur les migrants, la présidente du Conseil court-circuite les ministres. Mantovano désigné pour gérer la crise » : « L’été record des débarquements entraîne un premier changement de direction de la part du gouvernement dans la gestion des arrivés de migrants. La présidente Meloni admet les difficultés : ‘’ L’Italie subit une pression migratoire inédite depuis des années, suite aussi aux événements récents, et moins récents, au Sahel. En ouvrant le premier Conseil des ministres après la pause estivale, elle a annoncé un changement avec la centralisation des pouvoirs sur la gestion des migrants autour d’un nouvel organisme, qui redimensionne dans les faits le rôle des ministres Piantedosi (Indépendant), Salvini (Ligue) et Tajani (Forza Italia). ‘’ Nous faisons beaucoup mais il est essentiel que les ministres puissent mieux se coordonner entre eux. Le Comité interministériel pour la sécurité de la République est l’organisme qui peut assurer cette coordination, il est désormais convoqué de façon permanente, avec la présence de tous les ministres concernés par le sujet de l’immigration. Notre objectif est de faire face au problème de façon pragmatique, avec des décisions rapides et coordonnées.  Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale), est chargé de la gestion du Comité. Le ministre Piantedosi tente de se justifier : ‘’ Il y a des signaux encourageants, la courbe a baissé, la collaboration avec la Tunisie n’est pas encore suffisante, mais 171% de départs supplémentaires ont été évités grâce à Tunis par rapport à l’année dernière : on parle de 43.126 personnes à la date du 22 août contre 15.925 l’année dernière. ‘’ Les arrivés de migrants non accompagnés sont en hausse ; hier, une petite fille de sept ans venant du Nigeria a débarqué seule. »

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Alfredo Mantovano

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Le refus de solidarité européenne sur l’immigration par les pays du groupe de Visegrad » : « Le mécanisme de solidarité pour aider les pays les plus exposés aux flux migratoires ne fonctionne pas en période normale, pas plus dans les “situations de crise”, c’est-à-dire quand un Etat est exposé à une forte hausse des arrivées de migrants, comme c’est le cas en ce moment à Lampedusa. Les gouvernements polonais et hongrois restent intransigeants sur la réforme des règles européennes sur l’asile, tout comme sur le dernier règlement visant à compléter le puzzle du Pacte européen sur l’immigration, et celui définissant les règles à appliquer et les dérogations à introduire en situation de crise. L’Autriche et la République tchèque y sont également fortement opposées, le premier ministre tchèque Pietr Fiala étant pourtant un des plus solides alliés de Giorgia Meloni au sein des Conservateurs. Lors de la dernière réunion du Conseil, il n’avait pas été possible d’arriver à un accord à cause de l’abstention de l’Allemagne et des Pays-Bas, sceptiques sur la possibilité d’étendre les dérogations à des cas d’“instrumentalisation” des migrants par des pays tiers. Désormais l’Espagne, qui assure la présidence du Conseil de l’UE, devra mettre sur la table un nouveau compromis, mais l’opposition du bloc de l’Est est nette. Trouver un accord entre les gouvernements sur ce règlement est fondamental car cela risque autrement de bloquer l’ensemble du processus de négociation avec le Parlement européen sur les autres propositions législatives du Pacte, celles approuvées par le Conseil en juin, qui d’une part introduisent la “solidarité obligatoire” et de l’autre imposent plus de contraintes en termes d’enregistrement pour les pays de débarquement. L’Italie voudrait par exemple assouplir ces contraintes en cas de flux importants. La motivation est simple : face à une forte hausse des arrivées, les structures ne sont pas en mesure de garantir un enregistrement rapide. Pour cela, le gouvernement italien espère obtenir une dérogation sur la “procédure de frontière”, le nouveau système d’examen accéléré des demandes (12 semaines maximum) qui devra s’appliquer obligatoirement pour tous les demandeurs d’asile provenant d’un pays dont le taux de reconnaissance des demandes d’asile est inférieur à 20 %. Pas question pour les gouvernements autrichien, polonais, et hongrois, qui s’opposent à l’extension de la période maximale au cours de laquelle s’effectuent les enregistrements car craignant la création de “mouvements migratoires secondaires”. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Jussi Halla-aho est le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République.

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Finlande. Jussi Halla-aho est le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République. L’élection directe du président de la République aura lieu au début de l’année 2024. Jussi Halla-aho est actuellement le président du Parlement.

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Friedrich Merz estime que 300.000 réfugiés par an, c'est trop.

Allemagne. Le président de la CDU [démocrates-chrétiens] Friedrich Merz estime que 300.000 réfugiés par an, c'est trop.

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28/08/2023

"Les thèmes portés par Matteo Salvini, de la lutte contre l’UE à l’‘’italianité” en passant par la castration chimique des violeurs."

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Italie. Revue de presse.

Le projet de Loi de finances et les mesures qui seront discutées en Conseil des ministres aujourd’hui alors que les vice-présidents du Conseil sont divisés font les gros titres : « Loi de finances, mesures et étincelles » (Corriere della Sera), « Loi de finances : la présidente du Conseil écoutera seulement les propositions réalistes » (La StampaIl Messaggero), « Loi de finances : la chasse aux cinq milliards avec la réduction des primes fiscales » (La Repubblica). Les unes sont également consacrées à la question des arrivées record de migrants ce week-end : « L’offensive du gouvernement sur l’Europe à Lampedusa » (La Stampa), « Matteo Salvini à l’attaque sur la question migratoire » (La Repubblica).

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino, « La loi de finances sur la table du Conseil des ministres. Tensions entre les vice-présidents du Conseil » : “Les forces politiques arriveront prêtes à en découdre au premier Conseil des ministres après la pause du mois d'août, convoqué aujourd'hui. Ce sera l'occasion d'une première discussion sur la loi de finances, pour laquelle les priorités divergent face à des ressources limitées. Et aussi celle d'une discussion en face à face, après les polémiques à distance, sur de nombreux dossiers sur lesquels le gouvernement a annoncé ou mis en chantier des décisions, sans que la vision soit toujours partagée par les grands acteurs. A en juger par l'échange à distance entre Antonio Tajani et Matteo Salvini hier, lors de la conférence 'La Piazza' organisée par Affaritaliani.it à Ceglie Messapica, dans les Pouilles, les distances sont claires sur plusieurs sujets. La dernière mesure vigoureusement discutée, avant la pause de la mi-août, a été la taxe sur les surprofits des banques, approuvée par le Conseil des ministres : la présidente du Conseil et la Ligue, dans les semaines qui ont suivi, ont confirmé leur détermination malgré les critiques acerbes de Forza Italia. Davantage que la discussion du Conseil des ministres aujourd’hui, la réunion de la majorité prévue le 6 septembre sera fondamentale pour Tajani sur la question de la taxe sur les surprofits et sur la loi de finances. Les deux vice-présidents du Conseil se sont affrontés (à distance, car Salvini était connecté à distance) depuis la scène de Ceglie. Trois sujets ont été marqués par une opposition nette. D’abord la privatisation des ports, proposée par Antonio Tajani. Sur les alliances en Europe, les positions divergent diamétralement : "On ne s’alliera jamais avec Le Pen et l'AfD, on ne peut pas gouverner avec ceux qui tiennent des propos à connotation nazie", prévient Tajani. "La droite doit aussi être unie en Europe : dire non aux Français, non aux Autrichiens, c'est ouvrir grand la porte à une autre intrigue populaire-socialiste", conteste Salvini. Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, était également invité à la “Piazza” dans la soirée et a défendu le gouvernement sur le Pnrr. Au cœur des interventions des uns et des autres, inévitablement, il y a les comptes publics. M. Tajani expose les priorités de son parti sur la loi de finances : "Améliorer les pensions et les salaires, stabiliser les charges sociales, le treizième mois non imposable et les primes à la production". La présidente du Conseil a également présenté un décret visant à mettre en œuvre le protocole d'accord conclu le 10 août entre le ministère de l’Économie et le fonds américain KKR en vue de présenter au conseil d'administration de Tim une offre contraignante de rachat de 20 % de Necto, la société de téléphonie fixe."

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Matteo Salvini

COULISSES, Il Messaggero, F. Malfetano : « Loi de finances, Meloni demande du réalisme : non aux demandes impossibles » : « Lorsque Giorgia Meloni ouvrira aujourd'hui le premier Conseil des ministres après les vacances d’été, le mot d'ordre qu'elle transmettra à son gouvernement sera le "réalisme". L'automne difficile qui attend les Italiens, entre l'inflation et les prix élevés des carburants, doit être abordé sérieusement. Sans fragiliser le chemin, déjà cahoteux, avec des stratégies électorales ou des positions inacceptables. Cet acte de ‘réalisme’ invoqué par la Présidente du Conseil se traduira inévitablement par plus d'un "non" à ses ministres et alliés du gouvernement. Au point que parmi les fidèles, certains n'excluent pas la possibilité de recourir à quelques décimales de nouveau déficit. De plus, avec l'épée de Damoclès du nouveau pacte de stabilité européen qui reste à définir, le risque existe que le mois de novembre arrive sans que l'on ne connaisse vraiment les possibilités de dépenses. Ainsi, la stratégie qui sera définie dans un tourbillon de réunions à très court terme (le 6 septembre, avant de s'envoler pour l'Inde pour le G20, Meloni rencontrera les dirigeants des partis et les chefs de groupe) ne peut partir que de quelques pierres angulaires sûres et de quelques "paquets" d'un ou deux milliards qui pourront être inclus ou exclut même au dernier moment. Si les premières ont déjà été définies avec clarté comme la nouvelle réduction de la charge fiscale, les mesures de soutien aux revenus les plus faibles et à la natalité, le gouvernement est plus prudent sur les retraites. Les propositions de Matteo Salvini et d'Antonio Tajani de mettre en place la réforme des retraites « quota 41 » et de revaloriser les retraites minimales à 700 euros, sont difficilement acceptables telles qu'elles sont formulées. Cependant, jusqu'au dernier moment, le gouvernement cherchera des moyens d'intervenir, au moins en partie. Pour le reste (du pont sur le détroit de Messine à la réduction des accises sur l'essence en passant par la définition immédiate des niveaux essentiels d’assistance aux régions (Lep), les marges de manœuvre sont faibles. Le Conseil des ministres d’aujourd’hui permettra d’y voir plus clair. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi, « Les thèmes portés par Matteo Salvini, de la lutte contre l’UE à l’‘’italianité” en passant par la castration chimique des violeurs » : « "En avant toute !” Matteo Salvini lance la charge sur les réseaux sociaux. Avant-hier encore, retour sur la question de l'immigration. Les débarquements à Lampedusa se poursuivent sans relâche et le secrétaire de la Ligue réitère sa recette : "Je crois qu'il faut un nouveau décret de sécurité dès septembre, parce que l'Italie ne peut pas être le point d'arrivée de migrants venus de l'autre bout du monde". Puis, un mot pour l'adversaire retrouvé, qui est aussi le terrain de jeu de la prochaine échéance électorale : "Après tant de bavardages, l'Europe doit se réveiller, elle doit nous aider, parce que les frontières italiennes sont les frontières de l'Europe. Puisque l'Italie envoie chaque année des milliards d'euros à Bruxelles, la défense des frontières italiennes doit être une priorité européenne. Et jusqu'à présent, malheureusement, ce n'est pas le cas, nous avons toujours été seuls". Le même jour, réponse sèche à l'autre vice-président du Conseil, Antonio Tajani. Le ministre des Affaires étrangères, secrétaire de Forza Italia, avait parlé de relancer la saison des privatisations des ports. Salvini a répondu brusquement « Non, ce n'est pas dans le programme de gouvernement". Mais si le terrain de jeu des prochains mois est l'Europe en vue des élections de 2024, les esprits se préparent. Si Giorgia Meloni se garde bien de s'impliquer personnellement dans les questions les plus identitaires, Matteo Salvini est beaucoup plus libre. En effet, la présidente du Conseil sait parfaitement que dans les prochains mois, elle devra emprunter un chemin étroit et pas seulement pour les élections européennes : la loi de finances, le PNRR. Les sondages qui ramènent la Ligue à des intentions de vote à deux chiffres (autour de 10 %) sont porteurs d'espoir : l'idée est celle d'une bonne et nouvelle progression. Personne ne sait encore ce que fera le général Vannacci après son livre en roue libre sur les gays, les féministes et les écologistes. Il est trop tôt pour dire si le général sera effectivement candidat sur les listes de la Ligue. En tout cas, ces derniers jours, M. Salvini a fait beaucoup pour plaire au public de l'ancien commandant des parachutistes. Sans parler du grand retour, à l'été 2023, d'un vieux cheval de bataille de la Ligue : la castration chimique pour les violeurs. Déjà en 2014, le secrétaire de la Ligue fraîchement élu, devant la presse étrangère, avait exprimé son opinion : "Pour moi, celui qui commet une fois des violences sexuelles ne doit pas pouvoir recommencer". » 

ARTICLE, Il Messaggero, d’A. Bassi : « Fonctionnaires de l'Etat, voici les promotions. Pour les échelons, l'ancienneté vaut plus que les études » : « Le mot magique est "avancement vertical ", sa traduction est ‘carrières faciles’. Ou du moins plus faciles que par le passé. Pour les fonctionnaires, l’été 2023 s'annonce doré. Les syndicats ont obtenu l'inclusion d'une règle qui, jusqu'en 2025, permettra aux employés de passer du niveau inférieur au niveau, supérieur en dérogation de leurs qualifications. Qu'est-ce que cela signifie ? Si un assistant, par exemple un employé de guichet, souhaite devenir fonctionnaire, il pourra postuler jusqu'en 2025, même avec un simple diplôme, s'il a accompli au moins 10 ans de service. Prenons l'annonce d'un ministère plutôt frugal comme le Ministère de l'économie, qui a ouvert 597 postes de fonctionnaires pour les assistants actuels. L'appel à candidatures a été publié il y a quelques semaines et prévoit la possibilité de ‘l’avancement verticale’. Comment accéder à un poste de fonctionnaire ? L'annonce précise qu'un classement sera effectué sur la base d’une note maximale de 100. Quarante points seront attribués en fonction de l'expérience professionnelle, à raison de 1,6 point par année passée dans l'administration. En principe, l'ancienneté de service est prise en compte. 35 points supplémentaires seront attribués en fonction des compétences professionnelles. Les employés devront suivre un cours d'autoformation en ligne et passer un test, qui leur permettra d'obtenir jusqu'à 30 points. Les 5 points restants seront basés sur les qualifications : 1 point pour un master, 3 points pour un doctorat, 2,5 pour une spécialisation. En résumé, les études ne rapportent pas grand-chose. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, fondateur et secrétaire de Azione, « Matteo Renzi pense à créer un nouveau parti ? Je suis déçu, je n’aurais pas dû lui faire confiance », par C. Bozza : « Après mon retour de Normandie, mon objectif principal est le salaire minimum. Nous devons conclure un accord entre le gouvernement et les autres partis d’opposition pour arriver à un paquet législatif qui protège les travailleurs.  Même le Financial Times, qui n'est certainement pas un journal bolchévique, affirme dans un long article qu'il s'agit d'un outil efficace pour protéger les travailleurs pauvres de l'inflation. Nous sommes favorables à certaines propositions du gouvernement : des incitations pour encourager les renouvellements de contrats à la détaxation des primes de productivité. Par ailleurs, la déception est grande face au comportement d'Italia Viva. Renzi a trompé les électeurs en leur promettant de prendre du recul et de favoriser la naissance d'un grand parti libéral-démocrate. Au lieu de cela, une fois de retour au parlement, il a tout gâché pour garder les mains libres et tenter d'entrer au gouvernement. Mais c'est à moi qu'incombe la responsabilité de lui avoir fait confiance, maintenant nous tournons la page. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un grand front républicain inspiré des valeurs de la Constitution. Nous lancerons un processus constituant au début du mois d'octobre, pour rassembler les réformistes, les libéraux et les populaires. Sur la question de l’élection directe du président du Conseil, elle n'existe dans aucun pays. Et ce pour une raison précise : si l'on élit directement le président du Conseil, on réduit considérablement le pouvoir du président de la République. Or, en Italie, la fonction de chef de l'État a toujours été vitale pour la préservation de l'unité nationale. De plus, on finit par ne plus pouvoir changer de président du Conseil au sein d'une même coalition. Aujourd'hui, les priorités sont autres : la santé, les salaires et les investissements. C'est sur cela que le gouvernement doit se concentrer. Si je dois faire un bilan de cette première année de gouvernement, je dirais que l'équipe gouvernementale est extrêmement déficiente dans tous les domaines clés. En revanche, je pense que Giorgia Meloni, d'après les rencontres que j'ai eues avec elle, est une personne qui étudie les dossiers en profondeur. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Arianna Meloni, responsable du secrétariat politique de Fratelli d’Italia, « J’ai dédié ma vie à la politique, je ne pouvais plus rester dans l’ombre », par P. Di Caro : « L’accusation selon laquelle Fratelli d’Italia serait une affaire de famille est un tir de barrage de la part de ceux qui ont fait semblant de ne pas connaître l'histoire de notre communauté politique. J'ai adhéré au MSI [Mouvement social italien, ndr] à 17 ans, j'ai tout fait : coller des affiches, contacter des militants, organiser des événements, puis j'ai progressivement pris contact à la Région Latium avec nos différents élus ou candidats, plus récemment dans le parti qui se développait.... Bref, de la politique à temps plein. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de paraître, mais de travailler. Beaucoup de choses ont changé depuis un an, nous avons pris d'énormes responsabilités, beaucoup d'entre nous occupent des postes de premier plan, dans tous les domaines dits internes de la droite. Il n'était plus possible de rester dans les coulisses. A la fois parce qu'il est bon que pour certains rôles, il y ait des gens qui connaissent la politique et qui peuvent faire ce qu'il faut, et je crois que j'en suis capable, et parce qu'il est plus honnête et plus sérieux d'avoir un rôle officiel - ce qui veut dire montrer son visage et prendre des responsabilités publiques - que de rester dans l'ombre. Je préférerais ne pas me porter candidate pour les élections européennes. Mais je suis un soldat. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, “A Lampedusa, désormais le hotspot explose ; le gouvernement en appelle à une intervention de l’UE » : « ‘’Ici, [à Lampedusa] la situation est insoutenable. Il faut trouver une solution. Il s’agit de la porte d’entrée de l’Europe et l’UE doit intervenir à nos côtés’’ c’est l’avant-dernier appel lancé par le ministre Adolfo Urso à Bruxelles. Sa visite sur place a été sollicitée par le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi et le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano. A Lampedusa, un record de 4 300 personnes accueillies a été atteint alors que la capacité maximale serait de 400 places. Le dernier avertissement en date a été lancé par Antonio Tajani : ‘’nous sommes en train d’intervenir pour maintenir la situation sous contrôle mais il faut une action commune au niveau de l’UE comme l’a demandé le Président Mattarella’’. Il semble toutefois difficile que des réponses européennes efficaces et concrètes arrivent rapidement. Au terme d’un été de records, le sujet est martelé par le gouvernement italien. Caritas a dit recevoir de nombreuses et pressantes demandes des autorités pour que le réseau ecclésiastique mette à disposition de nouveaux espaces et l’association s’est dite disposée à collaborer avec ce gouvernement comme avec les précédents à condition d’un changement de méthode. Il n’y a pas encore d’ébauche des mesures de sécurité que Matteo Salvini avait annoncé pour septembre. Le maire de Lampedusa a invité Giorgia Meloni a une visite sur l’île afin de trouver une solution, ‘’l’état d’urgence n’ayant produit aucun résultat’’ a-t-il fait remarquer. Hier, 310 nouvelles personnes sont arrivées sur l’île, les transferts se poursuivent - ailleurs en Sicile, près de Rome et à Pise notamment - et ont concerné 830 personnes. A l’instar de Lampedusa, c’est l’ensemble du réseau d’accueil qui est en souffrance. L’Ocean Viking doit arriver dans la journée au port de Naples avec plusieurs centaines de migrants à son bord. Le Humanity 1 a amarré à Livourne avec 57 personnes à bord. Le Parti démocrate attaque le gouvernement ‘’la droite est féroce contre les migrants. Il est inadmissible qu’une ONG soit punie après avoir répondu à des demandes d’aide’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

BVNL est favorable à l’introduction progressive de la gratuité des transports publics.

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Pays-Bas. BVNL est favorable à l’introduction progressive de la gratuité des transports publics.

27/08/2023

Seelow : le candidat de l'AfD, lors de l'élection directe du maire, a perdu.

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Allemagne. Brandebourg. Seelow. Le candidat de l'AfD, lors de l'élection directe du maire, a perdu.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/25/see...)

Reportage : la barrière anti-migrants à la frontière hongroise.

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Avec la milice municipale d'Ásotthalom devant une voiture abandonnée par des passeurs.

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László Toroczkai, l'homme qui a lancé l'idée de la construction de la barrière anti-migrants.

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Les fils barbelés ont été coupés par des migrants qui ont franchi la barrière.

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Une voiture volée abandonnée par des passeurs.

Reportage : les bases d'un nouveau groupe au Parlement européen sont jetées à Budapest.

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Hongrie, Tchèquie, Pays-Bas, Bulgarie, Suède, Suisse. Ce samedi 26 août 2023, une conférence internationale a été organisée à Budapest par le parti nationaliste hongrois Mi Hazank en présence de représentants des partis suivants : SPD (Tchèquie), Forum voor Democratie (Pays-Bas), Renaissance (Bulgarie), AfS (Suède), Mass-voll! (Suisse). La déclaration de Budapest a été signée.

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Mikael Janson (AfS), Thierry Baudet (Forum voor Democratie), László Toroczkai (Mi Hazank), Kostadin Kostadinov (Renaissance), Josef Nerusil (SPD), Nicolas Rimoldi (Mass-voll!)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/17/mi-...)

26/08/2023

Pays-Bas : un sondage confirme le fait que l'apparition d'un nouveau parti change la donne électorale.

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Pays-Bas. Sondage en vue des élections législatives de novembre 2023. L'apparition du NSC de l'ancien démocrate-chrétien du CDA Pieter Omtzigt modifie la donne électorale.

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Résultats des élections de 2021 en nombre de sièges / sondage juillet 2023 / sondage août 2023 / différence par rapport à juillet / différence par rapport aux législatives de 2021 / pourcentage.

[Les partis du gouvernement sortant sont donnés ensemble à 23,6 %.]

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

PvdA/GL : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Volt : pro-européen

JA21 : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BBB : agrariens

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

NSC (Pieter Omtzigt)

Autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/20/pay...)

(https://www.ioresearch.nl/actueel/io-zetelpeiling-kiezers...)

Avec Thierry Baudet à Budapest, à la présentation de la traduction en hongrois de son ouvrage sur la Covid.

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Pays-Bas et Hongrie. Thierry Baudet a présenté à Budapest en Hongrie, avec à ses côtés le président du parti Mi Hazánk Mozgalom László Toroczkai, la traduction en hongrois de son ouvrage consacré à la Covid.

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Thierry Baudet

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/17/thi...)

25/08/2023

"Nomination d'Ariana Meloni, la grande sœur de Giorgia, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia."

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Italie. Revue de presse.

L’hommage de Vladimir Poutine - « Il avait du talent, il a commis des erreurs » - après la mort du chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine, fait la une des médias. « Prigojine, l’adieu de Poutine » (Corriere della Sera), « Les larmes de Poutine » (La Repubblica), « Prigojine, le requiem de Poutine » (La Stampa), « La seule chose qui est sûre, c’est que Poutine est vivant » (Il Foglio). La photo judiciaire de l’ancien Président des États-Unis Donald Trump lors de son placement en détention est largement relayée (CorriereRepubblica). La nomination d’Arianna Meloni, sœur de la présidente du Conseil, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia est par ailleurs très commentée (« Meloni promeut sa sœur, chaos au sein de Fratelli d’Italia » La Stampa, « Sœurs d’Italie, Meloni élève un mur de protection avec Ariana » Il Fatto quotidiano). 

Les JT couvrent essentiellement la brève incarcération de l’ancien président américain Donald Trump à la prison d’Atlanta, l’hypothèse d’une bombe à bord du jet privé transportant Evgueni Prigojine qui s’est écrasé avant-hier et l’aide de 738 millions d’euros qui devrait être versée par le gouvernement aux communes touchées par des catastrophes naturelles. 

Sur Twitter le hashtag #Lollobrigida, en référence au ministre de l’Agriculture, domine suite à ses déclarations sur l’alimentation des pauvres en Italie. 

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri, « Giovanbattista Fazzolari et Arianna Meloni : les premiers venins de la tribu mélonienne » : « Patrie, famille et moi. Giorgia Meloni raccourcit encore la chaîne de commandement entre le Palais Chigi et la Via della Scrofa [siège national de Fratelli d’Italiandlr]. Les deux nouvelles révélées par Il Foglio ont agité le retour de la présidente du Conseil à Rome hier après ses vacances. La première concerne Arianna Meloni, sœur aînée de la présidente du Conseil et compagne du ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), qui prendra la tête du secrétariat politique du parti (ainsi que du bureau des adhérents). Au sein de Fratelli d’Italia, certains pensent qu’il s’agit de limiter le pouvoir de Giovanni Donzelli [coordinateur de Fdi, ndlr]. En attendant, Arianna Meloni nie toute candidature aux élections européennes. Mais qui sait ? Une affaire plus complexe pour la deuxième nouvelle révélée par ce journal : le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil des ministres, Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), à partir du 1er septembre, conjointement au départ de Mario Sechi pressenti à la direction du quotidien Libero, a été nommé coordinateur de la communication du Palais Chigi. Lui seul décidera des rôles et, surtout, des thèmes à l’ordre du jour. »

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Giorgia et Ariana Meloni

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le retour de la gestion familiale » : « La nomination d'Arianna Meloni, la grande sœur de Giorgia, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia, confirme la gestion familiale - et familière, du parti par la Présidente du Conseil. Mais Arianna se situe à un grade plus élevé par rapport à son mari Francesco Lollobrigida ou encore à Donzelli, chef du parti, et à Fazzolari, qui devient responsable de la communication du gouvernement avec le parti et les groupes parlementaires, tous deux des fidèles de Meloni. Ce choix peut s’expliquer par la nécessité d’un côté de faire baisser le poids de la responsabilité de gouverner sur Giorgia, et de l’autre de maintenir le niveau élevé de propagande en vue des élections européennes. Désormais, quand Arianna parlera et dira ce que Giorgia ne peut plus dire, ce sera comme si la Présidente du Conseil se dédoublait. Idem pour Fazzolari, qui s’est déjà fait remarquer pour ses polémiques contre Bankitalia et la magistrature. Donzelli, de son coté, est un spécialiste des déclarations ambiguës ‘pour et contre‘. La question de la séparation de la direction du parti de celle du gouvernement est un thème qui remonte à la Première République, nous verrons quelles conséquences elle aura sur la Troisième. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La cuirasse de la Présidence du Conseil » : « La lune de miel post-élections de Giorgia Meloni avec les Italiens semble en passe de se terminer. De l’autre côté, l’opposition formée par le binôme Schlein-Conte ne semble pas gagner en consensus, encore à la recherche de grandes batailles à s’approprier. D’après les derniers sondages, la coalition de majorité, bien que secouée par des tensions internes, conserve sa force électorale. Pour l’instant, la nouvelle phase ne démarre pas. La nomination du secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Giovanni Fazzolari est un choix inusuel, s’agissant d’un collaborateur privilégié croulant déjà sous les responsabilités, mais qui dénote la volonté du Palais Chigi de renforcer la présidence à travers une communication plus incisive. La Présidente du Conseil souhaite braquer les projecteurs sur elle. Ses récentes prises de parole dénotent la volonté, dans le bien et le mal, de montrer que le leadership mélonien est bien assis. Il y a quelques mois, des gestes aussi marqués n’auraient peut-être pas été nécessaires mais le deviennent aujourd’hui, à l’approche de ‘’l’automne du mécontentement’’ durant lequel il va falloir mettre sur pied une Loi de Finances avec peu de fonds disponibles et de très nombreuses mesures à financer. En l’absence de grandes annonces et de réformes coûteuses, le Palais Chigi mise donc sur une communication nationale-populaire. Tout repose désormais sur les épaules de la Présidente du Conseil, c’est le début d’une nouvelle phase. Le PD a pour son part misé sur deux grands thèmes au cours de son ‘’été militant’’ : le salaire minimum et la polémique sur l’immigration clandestine, mais le second ne semble plus permettre de gagner en consensus. Bien que le gouvernement de droite ne soit pas parvenu à contenir le flux migratoire, il reste tout de même plus crédible -aux yeux de son électorat – qu’une gauche qui n’a pas fait une seule proposition en la matière hormis la vague proposition de rétablir mare nostrum. Le PD ne semble pas en mesure de récupérer des voix au centre-droit qui s’oriente quant à lui vers une ligne encore plus dure. A l’inverse, le salaire minimum est plébiscité par 70% des électeurs, mais la tâche n’est pas des moindres. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi : « ‘’Les pauvres mangent mieux que les riches ‘’ : polémique après les propos du ministre [de l’Agriculture Francesco] Lollobrigida » : « "Dans notre pays, les pauvres mangent souvent mieux que les riches et même s'ils cherchent à acheter bon marché, ils achètent souvent de la qualité. Chez eux, les classes moins aisées sont gavées avec des produits qui sont pensés dans l'intérêt du vendeur plutôt que dans celui du consommateur final". Nous et eux, ce sont l'Italie et les Etats-Unis du point de vue des habitudes alimentaires, d’après le ministre de l'Agriculture Francesco Lollobrigida [ndr : compagnon d’Arianna Meloni, nouvelle dirigeante de FdI]. Ses propos, en marge du meeting de Comunione et Liberazione à Rimini, ont été immédiatement simplifiés par certains en "les pauvres mangent mieux que les riches", déclenchant la polémique. La secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, attaque : "Il n'y a même pas besoin de parodies lorsque le gouvernement vit sur une autre planète". Lollobrigida répond : " Mes mots ont été décontextualisés et instrumentalisés. J'ai comparé les cultures alimentaires de l'Italie et des États-Unis : dans notre pays, ceux qui sont moins bien lotis économiquement ont souvent la possibilité de s'approvisionner localement, auprès du producteur ou de l'agriculteur. Ils bénéficient donc de produits de meilleure qualité ; en Amérique, il y a un grand fossé entre les riches qui peuvent s'offrir des aliments de haute qualité et ceux qui appartiennent aux classes moins aisées ". » 

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Francesco Lollobrigida

ENTRETIEN, Corriere della Sera, du Général F.P. Figliuolo, Commissaire chargé de la reconstruction après les inondations en Emilie-Romagne, par V. Picolillo : « Nous avons tout planifié et nous indemniserons tout le monde ; les premiers 876 millions d’euros sont prêts. Les ressources allouées par le gouvernement sont importantes : 4,5 milliards d'euros, dont environ 2,8 milliards sont actuellement à disposition des commissaires. 876 millions d'euros seront d’abord affectés à la mise en sécurité du territoire. Ces ressources seront utilisées pour le paiement des travaux déjà réalisés et en cours. D’autres travaux de reconstruction et visant à sécuriser le territoire pour la protection de la sécurité publique et privée suivront rapidement à hauteur de 448 millions d'euros pour 2023. C'est un travail complexe, qui doit suivre des étapes précises. Je convoquerai formellement une réunion d’experts et d’autorités compétentes lorsque les cinq plans spéciaux seront prêts ; le règlement prévoit une réunion au moins tous les six mois. La Présidente du Conseil l’a déjà dit : la perspective est le remboursement total des dommages subis. Concernant la reconstruction publique, nous élaborerons cinq plans spéciaux de reconstruction (travaux publics, patrimoine culturel, instabilité hydrogéologique, infrastructures environnementales et routières). Entre-temps, tous les chantiers ouverts pour les travaux d'urgence doivent être achevés ". » 

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Homophobie et racisme, un pays coupé en deux ; la peur de l’étranger repart à la hausse » : « Dans son essai auto-publié, le général Vannacci enchaine les provocations et les invectives contre plusieurs catégories de personnes (LGBT+, minorités visibles…), alimentant un vif débat notamment en ligne. L’opinion réagit à ce qu’il définit comme ‘’normal’’ ou correspondant à sa vision de ‘’l’italianité’’. Les citoyens ont des attitudes très contrastées vis-à-vis immigrés et de l’adoption par les couples de même sexe, ne permettant pas de voir émerger une opinion commune et stable dans le temps. Pour les Italiens, la perception de l’étranger représente, depuis de nombreuses années, un problème bien plus significatif que les adoptions par des couples de même sexe. Aujourd’hui encore, 40% des Italiens se disent inquiets voire craintifs vis-à-vis des immigrés. Les arrivées clandestines en provenance d’Afrique, et donc la plupart du temps de minorités visibles, inquiètent davantage que l’immigration issue des pays de l’Est et des personnes fuyant la guerre en Ukraine. L’adoption par des couples de même sexe divise là aussi la société en deux (49% contre, 51% pour). Plus les personnes interrogées sont jeunes et instruites, plus le taux ‘’d’inquiets’’ recule. Si la peur de l’étranger est plus forte parmi l’électorat de droite qu’à gauche, elle divise aussi la majorité. Elle est exprimée par 79% des électeurs de la Ligue, contre 56% de ceux de Fratelli d’Italia et 51% de Forza Italia. Elle concerne tout de même 44% des électeurs du Mouvement 5 Etoiles et tombe à 17% parmi l’électorat du PD. Concernant l’adoption par des couples de même sexe, c’est parmi l’électorat de Fratelli d’Italia que le désaccord exprimé est le plus fort, atteignant 70%, puis 57% pour Forza Italia, 52% pour la Ligue, 41% pour le M5S et 27% pour le PD. Le ministre de la Défense, Guido Crosetto (Frères d’Italie), a ouvertement pris ses distances quant aux propos du général, ce qui lui a valu les critiques du secrétaire d’Etat à la Culture, Vittorio Sgarbi, et surtout du coordinateur de Fratelli d’Italia, Giovanni Donzelli. Le général a par ailleurs reçu le soutien public de Matteo Salvini. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « L’UE rejette les accusations de la droite sur les migrants : “Nous aidons l’Italie”. La Ligue parle d’hyposcrisie » : « La Commission européenne se dit “très préoccupée par l’augmentation des arrivées de migrants en Méditerranée centrale, notamment en Italie”. Cette route migratoire est redevenue en effet la plus empruntée. On y enregistre la moitié des entrées “irrégulières” de toute l’Union européenne (presque 90 000 sur 176 000 au cours des sept premiers mois de cette année). L’exécutif européen rejette les accusations d’immobilisme adressées ces derniers jours par plusieurs présidents de région à droite et de responsables de la majorité parlementaire. Bruxelles “a coopéré avec les autorités italiennes et continuera à la faire” a fait savoir hier une porte-parole de la Commission, listant les formes de soutien fournies jusqu’à maintenant : 450 hommes sur le terrain pour décongestionner les centres d’accueil, 1,96 milliards d’euros d’aides financières depuis 2015 et un mécanisme d’urgence pour permettre un transfert aérien des migrants les plus vulnérables de Lampedusa vers les autres centres d’accueil répartis sur la péninsule. Le dossier immigration, avec celui de la gestion des comptes publics, a toujours été particulièrement sensible entre Rome et Bruxelles. Hier, la réaction de la Ligue ne s’est pas faite attendre : “Conscients et préoccupés ? L’UE se moque de nous. Encore une fois, la Commission européenne abandonne l’Italie, arrêtons l’hypocrisie” attaque le député européen Paolo Borchia. Des critiques qui ont été démenties par la Commission européenne. Mais la vraie interrogation concerne la réforme du règlement de Dublin [voté en 2013, qui fixe les normes actuelles du régime d'asile européen commun, ndlr]. Au début du mois de juin, malgré l’opposition de la Pologne et de la Hongrie, les ministres de l’Intérieur se sont accordés pour la première fois sur de nouvelles règles relatives à la gestion des politiques d’asile, basées sur le concept de “solidarité obligatoire”. Mais à la fin de juillet, le dossier s’est embourbé car aucun accord sur le règlement concernant les situations de crise n’a été trouvé. Et ce coup de frein risque de bloquer l’approbation de tout le Pacte au Parlement européen. Durant les prochaines semaines, la présidence espagnole tentera de mettre sur la table une nouvelle proposition de compromis afin de débloquer la situation. De son côté, la Commission estime avoir la conscience tranquille, tant sur la proposition de réforme, mise sur la table il y a trois ans, que sur son soutien pratique. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « UE : l’hypothèse d’une ‘’période tampon’’ » : « Au moins trois raisons autorisent le gouvernement italien à penser qu'un compromis sur un nouveau Pacte de Stabilité, revu et corrigé selon des règles budgétaires moins draconiennes que celles de l'ère pré-Covid, peut être atteint. La première est liée à la complexité du dossier, à la faiblesse de la présidence tournante espagnole de l'UE, et à la possibilité qu'un accord puisse être trouvé dans les premiers mois de l'année prochaine. Il est en effet possible, selon le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, qu'une sorte de période tampon soit atteinte dans les premiers mois de 2024, sous la présidence tournante belge de l'UE, et qu'un compromis puisse donc être trouvé. La deuxième concerne l’Allemagne : l'économie allemande est à l'arrêt et, avec elle, c'est toute l'Union qui risque de s'arrêter, si bien qu'il ne convient à personne de laisser ouvert un chapitre aussi important que celui des règles budgétaires collectives. La troisième est relative aux élections européennes de juin 2024. Il n'est même pas imaginable à ce stade que 27 États se rendent aux urnes pour renouveler le Parlement et les directions institutionnelles de l'UE sans un nouveau pacte de stabilité et de croissance. Ces sujets pourraient être mis sur la table lors du Conseil des ministres prévu pour lundi prochain. La réunion de l'exécutif pourrait également être occupée par un premier tour de table sur la nouvelle réglementation sur la sécurité et les migrants que le ministre de l'Intérieur est en train de préparer, mais qui ne devrait être approuvée en Conseil des ministres qu'en septembre. La relation directe et personnelle entre Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen, ainsi que celle avec le chancelier allemand Olaf Scholz, pourrait jouer un rôle dans le rapprochement des parties. Mardi, Mme Meloni s'envolera pour la Grèce où elle rencontrera le premier ministre Kyriakos Mitsotakis : parmi les sujets abordés, l'immigration et le pacte de stabilité. » 

(Traduction :  ambassade de France à Rome)

Seelow : l'élection directe du maire oppose le candidat de l'AfD au maire sortant soutenu par les autres partis.

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Allemagne. Brandebourg. Seelow. Ce dimanche 27 août 2023, l'élection directe du maire aura lieu à Seelow. Elle opposera le candidat de l’AfD Falk Janke au maire sortant soutenu par les autres partis. Les deux candidats se sont prononcés contre la création de nouveaux logements pour demandeurs d'asile.

Le candidat de l’AfD au poste de maire déclare pouvoir disposer d'une majorité au sein du Conseil municipal : « Ils me parlent tous. Et je leur parle. Le pare-feu décrété d'en haut n'existe pas vraiment ici. » Il était autrefois membre de la CDU (démocrates-chrétiens).

Le nom de la ville est connu pour avoir été le lieu de la plus grande bataille sur le sol allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Du 16 au 19 avril 1945, les soldats allemands et soviétiques se sont affrontés sur les hauteurs de Seelow. Des dizaines de milliers de personnes sont tombées des deux côtés. Un grand mémorial commémore la bataille.

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(https://www.seelow.de/)

"Plutôt qu'une importation record de migrants : reconduire les familles chez elles !"

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Allemagne.

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"Plutôt qu'une importation record de migrants : reconduire les familles chez elles !"

Au restaurant avec Thierry Baudet.

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Pays-Bas.

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La figure de proue du Forum voor Democratie Thierry Baudet et Lionel Baland au restaurant à Budapest.