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24/08/2023

Allemagne : la frontière de l'ancienne Allemagne de l'Est apparaît sur la carte de ce sondage : l'AfD y est quasi-partout première.

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Allemagne. La frontière de l'ancienne Allemagne de l'Est apparaît sur la carte de ce sondage : l'AfD y est quasi-partout première.

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"Loi de finances, la ligne Meloni : "Tout sur la famille. Prime pour le deuxième enfant."

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Italie. Revue de presse.

Le décès du chef de la milice Wagner Evgueni Prigojine dans un crash d’avion fait la une de tous les journaux : « La vengeance du Tsar » (La Stampa), « L’avion de Prigojine s’est écrasé » (Corriere della Sera), « La vengeance de Poutine » (La Repubblica), « Le jet de la milice Wagner abattu ‘’Prigojine est mort’’ » (Il Messaggero). Les Unes sont également consacrées aux critiques de la secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein sur l’immobilisation de deux navires de sauvetage de migrants, auquel la Présidente du Conseil a répondu. 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Bechis « Loi de finances, la ligne Meloni : ‘'Tout sur la famille. Prime pour le deuxième enfant'' » : « Au sein la marge très étroite de la loi de finances, Giorgia Meloni s'est engagée à dégager le plus d’espace possible pour les politiques familiales. Soutien à la natalité, tout d'abord. Mais aussi des allègements fiscaux et des mesures d’incitation pour aider les familles à lutter contre l'inflation. "Toutes les ressources dont nous disposerons, nous les mettrons au service des entreprises et des familles", a déclaré la Présidente du Conseil à ses parlementaires. C’est un automne financier difficile qui s'annonce, même si, comme l’a déclaré Meloni dans son interview à Chi, ‘’ Le paysage macroéconomique est positif ‘’. Mais il faut maintenant faire face à la loi de finance, dans laquelle Meloni a promis d'inclure des mesures pour les familles touchées par la crise. Du chariot de supermarché à la facture de carburant, c’est une mort à petit feu pour les familles. Sans l'aide de l'État, le respect d'une promesse essentielle du programme des ‘patriotes’, à savoir lutter par tous les moyens contre la dénatalité, risque de devenir un exercice rhétorique. Meloni suit le dossier à distance ; à Rome, la ministre de la Famille de Fratelli d'Italia, Eugenia Roccella, travaille sur le dossier natalité. Avant les vacances d'été, elle avait expliqué son plan d’action au ministre de l’Economie, Giorgetti : concentrer tout l'argent disponible sur l'aide aux familles ayant deux enfants ou plus. Par exemple, en rendant les coûts de l’école maternelle gratuits pour le deuxième enfant. Giorgetti lui-même a affirmé que le défi de la natalité sera central dans le budget, et a exclu de pouvoir réaliser la réforme des retraites, pourtant voulue par son même parti (la Ligue) : "Avec cette dénatalité, aucune réforme ne tiendra". Une douche froide. » 

ARTICLE, Repubblica, L. De Cicco  « Migrants, Schlein-Meloni s'affrontent :  "Délit de solidarité pour les ONG" » : «  "Ce n'est que la loi". La réplique : "C’est inhumain"» : « Elly Schlein vs Giorgia Meloni. Un post et une réponse entre Instagram et Facebook. Thème : les migrants. Un sujet brûlant, dont la droite parle de moins en moins, car après une campagne électorale articulée autour des "ports fermés" et des "blocus navals", les arrivées se sont multipliées, pour atteindre 105.000 en 2023. Deux fois plus que l'année dernière. Le post de Schlein a été motivé par la nouvelle du blocage administratif et des amendes infligées à deux navires d'ONG, accusés par les autorités italiennes de ne pas avoir respecté la réglementation sur le sauvetage des migrants. Outre l'Aurora de Sea Watch, sont sanctionnés l'Open Arms, qui devra rester stationné dans le port de Carrare pendant 20 jours, et le Sea-Eye 4, bloqué à Salerne. Schlein écrit que le gouvernement Meloni, avec le décret Cutro, a institué "le délit de solidarité" : les ONG reçoivent "une amende et une détention administrative pour avoir sauvé plus de vies humaines que celles "autorisées". Devaient-elles être abandonnées en mer ?". Pour Schlein, le gouvernement "fait la guerre aux ONG qui ne font que pallier la grave absence d'une Mare Nostrum européenne. Et en Europe, le gouvernement est muet". Meloni, depuis les Pouilles, décide de répondre, sous l’égide des slogans de la droite sécuritaire faisant primer la loi et l'ordre. ‘’Délit de solidarité ?’’ - écrit Meloni – ‘’nous appliquons des lois qui ont toujours existé dans tous les États : il est interdit de faciliter l'immigration illégale et de favoriser, directement ou indirectement, la traite des êtres humains’’. ‘’La solidarité consiste à mettre un terme aux voyages pleins d'espoir et aux morts en mer, et non à contribuer à l'enrichissement de ceux qui organisent la traite des êtres humains’’. Schlein, depuis la ‘ Festa dell'Unità’ à Reggio Emilia réplique : ‘’Le problème est précisément la loi inhumaine qu'ils ont faite, mais cette rhétorique est en train de s'effondrer. Le gouvernement doit convoquer les maires immédiatement’’. Si la leader du Parti démocrate a décidé d'agir, c'est pour mettre en lumière l'échec du gouvernement dans la gestion des flux, mais aussi pour donner un signal aux administrateurs démocrates locaux de plus en plus inquiets, de Giorgio Gori de Bergame à Dario Nardella de Florence. Ils attaquent le gouvernement, mais certains s'indignent - pour l'instant à voix basse - de l'approche de la secrétaire PD, qui a fermement renié les accords avec les garde-côtes libyens. Les maires du PD rencontreront ce matin le responsable de l'immigration du PD, Pierfrancesco Majorino. Bonaccini, gouverneur d’Emilie-Romagne et président du PD estime qu’il existe un risque ‘’que les camps reviennent’’, ce à quoi A. Tajani a répondu ‘’il s’agit de propagande. Peut-être Bonaccini veut-il se présenter aux Européennes…’’ ».  

COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini,  « L'Europe ne cède pas sur la contrainte des 3% - Risques (plus faibles) de procédures pour déficit excessif » : « Les négociations sur les nouvelles règles budgétaires européennes battent leur plein, mais chacune des grandes capitales de l'UE semble lui donner un sens différent. En Allemagne, il s'agit de plus en plus d'un totem brandi par le ministre des finances libéral Christian Lindner pour renforcer sa crédibilité auprès de l'électorat rigoriste et conservateur. Vu d'Italie, il apparaît comme une variable destinée à affecter la loi de finances en cours de finalisation et donc les équilibres déficitaires en 2024. Vu de Bruxelles et d'autres capitales, il s'agit d’une discussion sur les niveaux du stock de dette accumulée et sur le moment et la manière de la réduire ; mais cela n'a pas grand-chose à voir avec les marges de manœuvre de la prochaine loi budgétaire. La règle d'un déficit inférieur à 3 % du produit intérieur brut devrait être maintenue. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, a appelé lundi l'Union européenne à avoir "le sens de l'histoire" mais, quel que soit son sens, cette contrainte des 3 % demeure. Par conséquent, pour la Commission européenne et la plupart des gouvernements, tout accord sur le nouveau pacte de stabilité ne permettra pas à l'Italie d'élargir les mailles de la loi budgétaire que le gouvernement s'apprête à rédiger. Il semble même plausible qu'après les élections européennes, la Commission européenne propose de nouvelles procédures pour déficit excessif - peut-être atténuées - à l'encontre de l'Italie, de la France, de l'Espagne, de la Belgique, de Malte et de la Slovaquie. Si le socialiste Timmermans l'emporte aux Pays-Bas, l'Italie disposera d'un atout supplémentaire dans les négociations sur le pacte de stabilité. En revanche, si la coalition de centre-droit dirigée par Yesilgöz l'emporte, malgré les affinités idéologiques, le gouvernement de Meloni aura un adversaire dans les discussions sur la politique budgétaire à Bruxelles. Des considérations similaires s'appliquent aux relations avec l'Espagne. Au début de l'été, G. Meloni est entrée directement dans la campagne électorale du pays voisin en se ralliant à Vox. Pedro Sánchez aura sans doute pris note du discours de Meloni et il semble probable, à ce stade, que l'Espagne aura un nouveau gouvernement Sánchez ou d'autres élections ; en tout cas, il gèrera sûrement la présidence tournante espagnole et coordonnera les négociations sur le nouveau pacte de stabilité jusqu'à la fin de l'année. Par ailleurs, il existe un troisième pays dont les perceptions et les priorités sont proches de celles de l'Italie, avec lequel les relations entre dirigeants restent difficiles :  la France d'Emmanuel Macron. Pour compter dans la confrontation sur les règles de la dette et du déficit qui s'annonce, l'Italie a donc besoin d'alliés moins évidents pour le gouvernement de centre-droit. Notamment parce que, sur le front de ceux qui veulent des règles plus strictes, l'Allemagne peut compter sur suffisamment d'alliés pour bloquer la proposition de la Commission en faveur de trajectoires de consolidation plus longues et plus flexibles. » 

ARTICLE, La Stampa, L. Di Paco, « Le gouvernement sous pression sur l’UE. Pour Tajani (Forza Italia) un ‘’pacte trop sévère, Paolo Gentiloni doit défendre les intérêts italiens’’ » : « ‘’Je suis convaincu que le commissaire Paolo Gentiloni doit faire sa part et j’espère qu’il fera tout pour protéger les intérêts de l’Italie et d’une Union européenne productive’’. Les mots du ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, invité à la Rencontre de Rimini, trahissent l’inquiétude du gouvernement dans le match difficile en vue de la reprise des négociations à Bruxelles sur les modifications du Pacte de stabilité. Après les préoccupations exprimées par le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti -  ‘’L’Italie a une gestion responsable des finances mais l’UE ne doit pas faire de l’autoflagellation’’ - et celles du ministre en charge des Affaires européennes Raffaele Fitto (Frères d’Italie) - ‘’si on ne trouve pas d’accord sur le nouveau modèle du Pacte de Stabilité d’ici le 1er janvier, le risque est que les anciennes règles budgétaires s’appliquent de nouveau avec des conséquences complexes pour l’Italie’’. Les marges de manœuvre sont étroitement liées à la modification du Pacte de stabilité. Le secrétaire de Forza Italia a défini la configuration actuelle du Pacte ‘’trop rigide’’, ajoutant qu’‘’il faut éviter que le Pacte de stabilité ne devienne un pacte portant à la récession et à la paralysie de l’économie européenne’’. En attendant, une nouvelle fracture apparaît au sein de la majorité concernant le projet de privatisation des ports italiens évoqué par Antonio Tajani ‘’afin de trouver de nouvelles ressources pour le budget de l’État’’. Une annonce qui n’a pas plu au ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, qui à travers un communiqué diffusé hier soir par le ministère des Infrastructures et Transports, fait remarquer que ‘’la réforme du système portuaire italien ira dans la direction inverse de celle proposée par Tajani, il n’y aura pas de privatisations afin de protéger les intérêts nationaux’’. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"La vie pour un ménage viennois coûte 3.500 euros en plus par an !"

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Autriche. Vienne.

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Dominique Nepp, président du FPÖ de Vienne : "La vie pour un ménage viennois coûte 3.500 euros en plus par an !"

23/08/2023

L’AfD s’oppose à la loi "d'autodétermination".

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Allemagne. L’AfD s’oppose au fait que le gouvernement fédéral a adopté la loi dite « d'autodétermination » pour faciliter la modification du sexe des personnes. Les enfants, à partir de 14 ans, pourraient changer de sexe et de prénom sans autorisation parentale, si le tribunal aux affaires familiales donne le feu vert.

L’AfD s’oppose à l’assouplissement de l'accès à la nationalité allemande.

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Allemagne. L’AfD s’oppose à l’assouplissement de l'accès à la nationalité allemande :

https://fr.news.yahoo.com/l-allemagne-veut-faciliter-l-19...

Votez Forum voor Democratie le 22 novembre.

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Pays-Bas.

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Thierry Baudet : "Votez FvD le 22 novembre. Choisissez la liberté. Choisissez l'entreprenariat. Choisissez les 130 sur l'autoroute. Choisissez les agriculteurs. Choisissez la prospérité. Choisissez des frontières sûres. Choisissez les Pays-Bas."

"Moins d’impôts pour les entreprises embauchant des mères."

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Italie. Revue de presse.

Les craintes liées à la fin de la suspension du pacte de stabilité et de croissance fin 2023 et la préparation de la loi de finances font les gros titres : « Inquiétudes sur l’Europe et les comptes » (Corriere della Sera), « Finances, Giorgia Meloni craint l’UE » (La Repubblica), « Pas de cadeaux sur la loi de finances de la part de l’Ue » (La Stampa). Les Unes sont également consacrées à la mort du chanteur Toto Cutugno et au sommet des BRICS en Afrique du Sud, au sujet duquel la plupart des journaux soulignent « l’isolement de Poutine » et les attaques à l’occident.

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Meloni lâche prise en vacances : ‘’L’Italie doit s’habituer à avoir une maman à la présidence du Conseil’’» : « ‘’Je suis la première maman  de l’histoire d’Italie à être devenue présidente du Conseil’’ dit G. Meloni dans son entretien à l’hebdomadaire « Chi », paru aujourd’hui, et cette phrase montre la nature de l’opération consistant à faire le compte-rendu intime de cette année à une revue people. Le privé devient public, faisant oublier qu’elle interdisait aux médias d’utiliser l’image de sa fille Ginevra. L’approche avait commencé à changer au G20 de Bali à la mi-novembre : sa fille au milieu des leaders mondiaux ou avec ses collaborateurs. Cet entretien qui était censé raconter ses vacances tourne sans cesse autour d’elle. Le Palais Chigi est comme une ‘’soucoupe volante où il faut être 24h sur 24h’’ et ‘’parfois on a envie d’en descendre’’ pour retrouver le quotidien et la normalité. C’est l’histoire de milliers de mamans sinon que celle-ci s’occupe aussi de la Nation (avec un n majuscule). Davantage de droits aux femmes : cela pourrait être l’un de ses objectifs, à la barbe du général Vannacci qui en a une image années 50. Presque pas d’images de ses vacances dans les Pouilles, pas même de selfie avec Salvini qu’elle y a vu. Cet entretien qui contient apparemment peu de politique est sans doute l’un des plus politiques car elle y revendique - ou avalise- ce rôle de mère dans un pays qui a autorisé l’allaitement au Parlement il y a peu. Première femme au Palais Chigi, elle se revoit en Sunak, premier ministre anglais fils d’immigrés. Elle a de l’empathie pour les autres parents – Joe Biden, le grand-père, Charles Michel.  ‘’Nous avons tous le même problème : devoir être loin de nos enfants souvent’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Sensini : « Les restrictions budgétaires du Trésor contre les Ministères » : « La loi de finances pour 2024, année des élections européennes, approche et les demande des partis de la majorité et de leurs ministres se multiplient, bien qu’ils soient conscients que les fonds disponibles sont limités. Le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), avait déjà fait comprendre à ses collègues qu'il serait impossible de prendre en compte les demandes de fonds en dehors des programmes déjà convenus. Au contraire, il demande désormais aux ministres, qui ne l'ont pas bien pris, une nouvelle réduction de leur budget. Le gouvernement doit trouver 300 millions d'euros supplémentaires pour l'année prochaine, en plus du 1,2 milliard d'euros qui a déjà été réduit lors de la dernière loi de finance. L’objectif est d’arriver à 2 milliards en 2025, afin de respecter l'objectif de révision des dépenses prévu par le PNNR et surtout de récupérer d'autres ressources pour la prochaine loi de finances. Qui - répète Giorgetti - sera concentrée uniquement sur quelques objectifs fondamentaux. Giorgia Meloni a commencé à les définir avec Matteo Salvini et Antonio Tajani ces jours-ci : la réforme fiscale, la réduction de la charge fiscale pour les employés, l'ajustement des retraites, le pont entre la Calabre et la Sicile. La note d'actualisation du Def (document économique et financier), le 20 septembre, révélera les marges de manœuvre et l'ampleur de l'effort à faire pour atteindre au moins ces objectifs minimaux. Les observateurs s'accordent à dire qu'en l'état actuel des choses, le gouvernement doit trouver 20 milliards d'euros supplémentaires par le biais de réductions de dépenses et de nouvelles recettes. Le ministère de l'économie ne cache pas ses difficultés, mais a aussi quelques cartes à jouer. Le PIB de 2023, grossi par l'inflation, aura un impact plus fort sur le déficit et surtout sur la dette, qui pourrait être meilleure que prévu, ce qui créerait une marge de manœuvre supplémentaire pour 2024. Le 15 septembre, Giorgetti tentera également de tester ses collègues de l'Ecofin sur l'hypothèse d'un déficit programmatique un peu plus élevé pour l'année prochaine. »

PREMIER PLAN, Messaggero, d’A. Bassi, “Moins d’impôts pour les entreprises embauchant des mères » : « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue) avait prévenu, ‘’avec un taux de natalité [aussi bas], il n’y a pas de réforme des retraites qui tienne’’. Le secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (autrefois Alliance Nationale) avait renchéri : ‘’la natalité est notre défi le plus important’’. La prochaine Loi de Finances prévoira donc un volet pour des politiques en faveur de la natalité. Une mesure concernera notamment les entreprises embauchant les femmes contribuant à la croissance démographique du pays à travers une ‘’forme de détaxation’’, a expliqué le vice-ministre de l’Economie. Cela concernera les familles avec au moins trois enfants. Le gouvernement entend abaisser le taux d’imposition des bénéfices, actuellement de 24%, à 15% pour les entreprises employant un certain nombre de femmes ayant au moins trois enfants. En Italie, cela ne représente que 5% des ménages. Le gouvernement envisage aussi d’augmenter les revenus des familles nombreuses, là aussi à partir de trois enfants, à travers le quotient familial, un instrument qui a donné d’excellents résultats en France. Toutes ces mesures dépendront de la marge budgétaire qui émergera du document de mise à jour sur les comptes publics (la ‘’nadef’’, nota di aggiornamento del documento di economia e finanza). Le projet de suppression des impôts pour les familles à partir du deuxième enfant évoqué par Giancarlo Giorgetti en mai dernier semble avoir été écarté. Le ministre a toutefois évoqué hier de possibles mesures d’aides dès le deuxième enfant. L’Etat dépense déjà près de 20 milliards d’euros pour l’allocation destinée aux parents d’enfants mineurs à charge. Une mesure qui ne plait pas à tout le monde au gouvernement et pour laquelle l’Europe a ouvert une procédure d’infraction. Enfin, la ministre de la famille Eugenia Rocella a proposé un service d’assistance à domicile pour les jeunes mères afin de les accompagner, alors que ‘’aujourd’hui le réseau familial d’information s’est perdu’’, souligne la ministre. »

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, de Antonio Tajani, ministre des affaires étrangères : « Faire baisser les charges salariales pour favoriser la croissance, il faut augmenter les petites retraites » par Antonella Coppari [Extraits] : « Nous devons en priorité réduire les charges salariales, et aussi augmenter les petites retraites, notre objectif à Forza Italia étant d’arriver à 1000 euros par mois d’ici la fin du mandat. Avec la dernière loi de finances, elles ont été augmentées à 600, on peut peut-être aller à 700 euros par mois. Sur le salaire minimum, nous restons opposés, et nous proposons plutôt autre chose, le CNEL devra se prononcer et faire des propositions contre le travail mal rémunéré. La proposition de nommer Franco à la BCE, je la soutiens, c’est une personnalité très qualifiée. La BCE devrait par ailleurs revoir sa politique de taux, elle est la source de nombre de difficultés actuelles ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « Pacte de stabilité, le message d’alerte de Fitto (Frères d’Italie) : s’il n’y pas de nouvelles règles, l'Italie sera en danger - Le ministre : il faut plus de flexibilité. L'urgence sur la question de la dénatalité, pour Mantovano :  ce défi est plus important que l'énergie » : « Si Giancarlo Giorgetti a ouvert la voie ("avec la loi de finances, il ne sera pas possible de tout faire"), Raffaele Fitto souligne cette inquiétude : ‘’le pacte de stabilité avait été oublié ces dernières années. Si aucun accord n'est trouvé sur le nouveau modèle, le risque est qu'à partir de janvier 2024, les anciennes règles reviennent en vigueur et les conséquences seraient complexes". Le ministre de l'Economie et son collègue des Affaires européennes et du PNRR profitent de la scène du meeting catholique de CL (Comunione e liberazione) pour tirer la sonnette d'alarme sur les comptes de l'Etat. Les contraintes imposées par les règles européennes risquent de contrarier les projets de l'exécutif sur un front, celui de la famille, sur lequel Giorgia Meloni veut marquer son identité et sa différence avec la gauche. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, le collaborateur le plus fidèle et le plus silencieux de la première ministre, lance un message politique précis :  "Le défi le plus important pour le gouvernement, plus que celui de l'approvisionnement énergétique ou de l'immigration, est celui de la natalité". Un thème partagé par la ministre Eugenia Roccella, qui souligne à son tour qu'en matière de politiques familiales, "nous en sommes à l'année zéro". M. Fitto demande à Bruxelles de faire preuve de flexibilité. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini a salué la prudence du ministre Giorgetti et confirmé indirectement la difficulté de réaliser ce qu'il avait promis à court terme. Pour Mantovano, l'exécutif peut gérer tous les dossiers sur la table : du ‘’plan Mattei’’ ("L'Afrique est notre présent et notre avenir d'Italiens et d'Européens. Pas seulement pour l'immigration ou l'approvisionnement en énergie") à la gestion de l'immigration ("Nous avons approuvé un décret sur les « flux » de trois ans qui prévoit l'entrée de 450 000 migrants. C'est la réponse aux marchands de mort") à la question considérée comme centrale : la famille. Le vice-ministre de l'économie, Maurizio Leo, est également intervenu dans la lutte contre la natalité, en annonçant l'hypothèse d'un allègement fiscal pour ceux qui embauchent des mères et d'une aide économique pour les familles de plus de trois enfants. Mais l'avertissement de Giorgetti pèse sur tout cela. » 

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Derrière les craintes de Giorgia Meloni, le bras-de-fer avec Olaf Scholz » : « Pour le gouvernement de Giorgia Meloni, il y a une priorité qui est désormais une question de survie : éviter que l'ancien pacte de stabilité et de croissance ne revienne en vigueur. Un scénario "insoutenable", comme le considère la présidente du Conseil dans ses discussions privées et ses contacts avec le ministère de l’Économie. Ce qu'il faut, c'est un accord entre les Vingt-sept et Bruxelles, sans lequel les dépenses d'urgence dictées par la crise énergétique et l'économie de guerre ne seraient plus gérables. Berlin a rejeté la proposition de réforme de la Commission européenne. En l'absence d'un nouvel accord sur les règles d'ici la fin de l'année, Olaf Scholz et les "frugaux" dirigeants nordiques feront pression pour un retour à l'ancien régime d'austérité. C’est la perspective qui déprime Rome : les partisans de la ligne dure ne permettront aucun "gel" du pacte, comme celui décidé pendant les années de la pandémie et de la crise en Ukraine. Ils ne gèleront pas l'horloge de l'austérité, afin de garantir douze mois supplémentaires pour négocier. Il s’agirait d’un retour au passé qui explique les réflexions inquiètes de Giancarlo Giorgetti, puis de Raffaele Fitto, lors de la rencontre de Rimini. Il n'y a que trois voies possibles sur le pacte de stabilité. La meilleure - peut-être même la plus commode - serait de geler les règles pour une année supplémentaire, afin de laisser un maximum de marges de flexibilité budgétaire. Mais il est peu probable que les gouvernements de l'Allemagne et des frugaux du Nord acceptent de s'exposer à la critique de favoriser les pays méditerranéens fortement endettés à quelques mois des élections européennes. La deuxième option serait le retour aux contraintes de l'ancien pacte. Un cauchemar à éviter, car il enlèverait toute marge politique restante à un gouvernement déjà en difficulté à cause d'un PIB qui ne répond pas aux attentes et d'une loi de finances qui s'annonce maigre. Reste la troisième voie de Giorgia Meloni, la seule possible : trouver un accord à Bruxelles, favoriser un compromis européen. Une importante réunion de l'Ecofin est prévue pour la mi-septembre. A partir de ce moment-là, on saura s'il existe des marges concrètes pour un nouveau pacte. C'est précisément la nécessité de parvenir à un accord sur les règles budgétaires qui réduit le pouvoir de négociation de Rome sur les autres dossiers. Ce n'est pas nouveau, car cela ne tient pas compte de la faiblesse structurelle des finances publiques italiennes. Mais cela reste un obstacle que la présidente du Conseil aurait volontiers évité, à quelques mois des élections européennes. » 

ENTRETIEN, Avvenire, de Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères, « L’Italie veut la paix » par Angelo Piccarello : (extraits) : « Sur le sujet des migrations, nous savons que nous ne pouvons pas réussir seuls. C’est pourquoi nous accueillerons à Rome le nouveau sommet Italie-Afrique au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement. A cette occasion, nous présenterons notre plan Mattei. Nous voulons changer de narratif sur l’Afrique, c’est un continent riche de ressources naturelles, mais surtout humaines. Mais c’est le continent qui dans les 30 à 50 prochaines années pourrait aussi être celui où l’on meurt le plus de faim. La Farnesina a accru son action : il y a plus de 460 projets dans 30 pays pour un total de 2 milliards. Le changement climatique sera aussi un sujet central de la présidence du G7. Nous soutiendrons le travail des Emirats pour la Cop28, l’Afrique aura un rôle central aussi à la conférence de Dubai. Sur la guerre en Ukraine, nous suivons avec beaucoup d’intérêt le travail du cardinal Zuppi et le souhait de construire l’étape d’après. L’Italie veut la paix, une paix juste, qui reconnaisse le droit à la liberté et à l’indépendance de l’Ukraine. Sur la Chine, la volonté du gouvernement italien est de poursuivre le dialogue politique avec l’un de ses partenaires principaux et stratégiques sur la scène internationale. On parlera de chaque aspect de notre relation, et nous demandons aussi que la Chine fasse pression pour faire cesser la guerre. Nous augmentons nos échanges commerciaux avec la Chine et n’avons pas de préjugés, nous faisons une analyse des coûts et bénéfices concernant le MoU sur les routes de la soie. Jusqu’à présent, nous avons observé qu’il n’a pas apporté beaucoup d’améliorations. D’autres pays au contraire, sans accord de ce type, ont pu développer davantage [leurs échanges]. On réfléchira attentivement et on décidera. Sur les élections européennes, nous ne pourrons jamais faire d’alliance avec Le Pen et l’Afd. Forza Italia restera un centre de gravité permanent, et la porte est ouverte à ceux qui veulent construire avec nous un projet européen. La proposition de la commission sur le pacte de stabilité doit être améliorée, en excluant des dépenses qui ne peuvent être vues comme de la « mauvaise » dette. Par exemple celles pour soutenir l’Ukraine ».

ENTRETIEN, Il Giornale, de Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères : « De graves interférences, appuyées par des complices en interne », par Gabriele Barberis [extraits] : « Ce que Nicolas Sarkozy écrit dans son livre sur Berlusconi est grave : un pays ne peut pas interférer dans la vie d’un autre, de quel droit pouvait-il vouloir faire démissionner Berlusconi ? C’est une opération illégitime. Berlusconi a renoué avec Merkel ensuite, mais plus avec Sarkozy. Mais tout cela c’est du passé, et c’est strictement lié à cette époque. J’espère que cela n’arrivera plus jamais ; ce qu’il faut retenir, c’est que Berlusconi a toujours voulu défendre les intérêts de l’Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entretien de Lionel Baland avec le député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers.

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Suède. Interview du député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers :

https://www.breizh-info.com/2023/08/23/223728/charlie-wei...

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Charlie Weimers

22/08/2023

La vice-présidente de la CDU Karin Prien se prononce en faveur d'une restriction de l'immigration économique vers l'Allemagne, mais pas de l’accueil des réfugiés.

Allemagne. La vice-présidente de la CDU (démocrates-chrétiens) Karin Prien se prononce en faveur d'une restriction de l'immigration économique vers l'Allemagne, mais pas de l’accueil des réfugiés.

Südtiroler Freiheit offre six montants de 1.000 euros à des citoyens autochtones afin de les aider à payer leur loyer.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Südtiroler Freiheit a décidé, plutôt que de payer de la publicité électorale, d’offrir six montants de 1.000 euros à des citoyens autochtones afin de les aider à payer leur loyer.

HelloFresh ne veut plus travailler avec la star de télé-réalité Iris Klein parce que le nouveau partenaire de cette dernière serait un sympathisant de l'AfD.

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Allemagne. Le fournisseur de kits de repas HelloFresh ne veut plus travailler avec la star de télé-réalité Iris Klein parce que le nouveau partenaire de cette dernière serait un sympathisant de l'AfD.

(https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2023/hello-f...)

"Matteo Salvini défend le général."

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Italie. Revue de presse. 

La polémique autour du livre du général Roberto Vannacci fait toujours la une de la presse, notamment après les propos de Matteo Salvini hier sur le sujet : « Matteo Salvini défend le général » (Corriere della Sera, Stampa), « Extrême droite, Salvini défie Meloni » (Repubblica), « Matteo Salvini téléphone à Roberto Vannacci ‘’il faut mettre fin aux condamnations au bûcher’’ » (Messaggero). Les Unes sont également consacrées à la future loi de finances : « Giorgetti (Ligue) admet que le budget sera compliqué » (Stampa), « La dénatalité rend difficile la réforme des retraites selon Giorgetti » (Sole 24 Ore). 

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Roberto Vannacci

Les JT couvrent essentiellement la canicule sur la péninsule pour aujourd’hui avec 16 villes en vigilance rouge et les déclarations du ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti sur les difficultés d'élaboration de la loi de finance pour 2024. 

COULISSES, Il Messaggero, F. Bechis : « Le pacte de la ‘ masseria ‘ entre Meloni et Salvini : ‘’ La Tva pour réduire les taxes sur le carburant » : « Une trêve automnale. Le temps d'écrire ensemble la première vraie loi de finances 'électorale', un an après la naissance du gouvernement. Et pour que chaque allié de gouvernement puisse revendiquer au moins une mesure, entre impôts, retraites et salaires. Mais aussi une intervention sur le coût des carburants pour mettre les familles les plus faibles à l'abri de la hausse des prix. Une baisse partielle des taxes sur le carburant grâce aux recettes supplémentaires de TVA perçues durant cet été de folie pour les automobilistes. Ou bien une prime, plus difficile à réaliser. Alors, la compétition entre les partis de droite pourra repartir pour les élections européennes. Dans les Pouilles, Matteo Salvini et Giorgia Meloni préparent la rentrée et se promettent un pacte de non-agression en vue du vote européen. C'est le 'pacte de la masseria', signé au milieu des trulli et des oliviers de la résidence de Ceglie Messapica, Le but était de répondre à la seule vraie question qui taraude le gouvernement en ce moment : qu’est-ce qui peut figurer dans la loi de finances ? Et surtout, qu'est-ce qui peut être 'utilisable' pour les électeurs en vue des élections européennes ? Un vrai casse-tête. La liste des desiderata est longue, certainement plus longue que la liste des recettes disponibles, comme l'a précisé, hier, sans trop de détours, le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti. Il faut sortir un ‘atout’, un signe d'attention qui aille au-delà de la réduction des taxes promise, qui reste le véritable pilier de la deuxième loi de finances Meloni. Au Palais Chigi, la hausse des prix des carburants inquiète. Les prix à la pompe ayant baissé ces derniers jours, une intervention d'urgence est exclue. Un ajustement à moyen terme, à l'horizon 2024, ne l'est pas.  Salvini et Meloni sont d'accord sur le fait que des mesures seront adoptées. Parmi les autres priorités, le leader de la Ligue veut s’adjuger les premiers fonds destinés à la construction du pont entre la Calabre et la Sicile. Ce projet est la véritable fixation de Salvini, l’argument parfait pour une campagne européenne que la Ligue jouera aussi et surtout dans le sud de l'Italie. Le vice-président du Conseil a promis la pose de la première pierre d'ici l'été prochain, et donc une loi de finances sans aucun crédit pour le pont n'est pas envisageable. En attendant, Salvini et Meloni tentent de s'aligner, afin de faire le point sur les règles de coexistence à Chigi. Meloni a rassuré Salvini, comme elle l’avait déjà fait avec Tajani, sur le principe de la collégialité. » 

ENTRETIEN de G. Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la défense, Corriere della Sera : « Oui à la liberté d'opinion, mais j'ai agi en tant que ministre. Je n'ai pas parlé en tant qu'homme politique et je ne me sens pas isolé. Les gens de droite respectent les règles » : « Il est resté seul, ou presque. Pas dans l'opinion publique, qui s'est divisée après ses propos contre les déclarations du livre du général Roberto Vannacci, ancien chef de la Brigade parachutiste ‘Folgore’, qualifiées de ‘’divagations’’, mais parmi les leaders de la majorité, beaucoup sont restés silencieux, ou l’ont critiqué, ou ont montré leur solidarité avec le général, comme Salvini hier. Mais Guido Crosetto ne recule pas : ‘’Bien sûr, je referais ce que j'ai fait parce que le ministre de la Défense, de tous les citoyens italiens et de tout le personnel militaire, devait agir de la sorte. Je n'ai pas parlé ou agi en tant qu'homme politique, mais, puisqu'il s'agissait de quelque chose qui touchait mon ministère, en tant que représentant des institutions’’, déclare-t-il. [ndr : extraits] ‘’Je n'aurais même pas décidé de le relever de ses fonctions, précisément pour éteindre l'affaire et éviter que Vannacci ne devienne un martyr, comme cela s'est produit depuis lors. J'aurais préféré attendre et passer au crible toutes les informations. Mais je vous assure que les personnes à qui j'ai parlé - et qui ont ensuite agi - auraient exigé beaucoup plus de sévérité. Mais je suis et reste un garant. La procédure interne, qui a déjà commencé, évaluera la position du général et décidera". ‘’Il me semble que Donzelli a exprimé ses opinions politiques, mais qu'il était d'accord sur ma décision. Tout comme Salvini s'est contenté de porter un jugement politique sur certaines déclarations du livre de Vannacci sans discuter mes choix. Tout ce que je peux dire à propos d'Alemanno, c'est que je n'ai pas regretté de l'avoir défendu à l'époque, précisément parce que je n'agis pas par calcul politique, mais sur la base de principes, et pourtant je savais quel type d’homme il est. "S’en tenir aux faits et aux règles vous expose. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive’’. Le livre de Vannacci ‘’n'est même pas novateur dans son attaque contre la pensée unique et, sans cette publicité, il n'aurait pas eu de succès’’. »

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Guido Crosetto

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo, « Vannacci, la solidarité de Salvini. Tajani (Forza Italia) appelle à la prudence » - « Le leader de la Ligue l'appelle : je lirai votre livre. Le leader de FI sur les militaires : ceux qui occupent certaines fonctions doivent être prudents » : « "Bonjour Général... Je suis Matteo Salvini ". Après des jours de polémiques sur le livre de l'ancien chef de la brigade ‘Folgore’, Roberto Vannacci, le coup de fil du leader de la Ligue est arrivé hier. En même temps que l'appréciation publique de son livre, ‘Il mondo al contrario’ (‘’Le monde à l'envers’’), qui a provoqué un tel scandale pour les jugements portés sur les homosexuels, les écologistes et les féministes qu'il a poussé le ministre de la Défense, Guido Crosetto, à demander une procédure disciplinaire et l'armée à le démettre de ses fonctions à la tête de l'Institut Géographique Militaire. Un appel téléphonique "très cordial", a fait savoir la Ligue. Sans faire la moindre allusion aux rumeurs d'une éventuelle candidature aux élections européennes. Une proposition renouvelée hier par Forza Nuova : "Le général devrait venir avec nous aux élections partielles de Monza". Salvini a en tout cas promis qu'il lirait le livre : "Vannacci a été pointé du doigt comme un danger. Je lirai le livre de ce général qui a effectué des missions en Somalie, en Irak, en Afghanistan, qui a sauvé des vies, qui a défendu le pays, le drapeau, nos garçons, qui a dénoncé l'uranium appauvri, qui a fait tant de mal à tant de soldats. Je refuse de penser qu'en Italie il y a un grand censeur des consciences qui vous dit : ceci vous pouvez le lire et cela vous ne pouvez pas le lire". ‘’ Giorgia Meloni est-elle du côté du ministre Crosetto ou du côté de Salvini ?", a tweeté Stefano Graziano, chef du comité Défense du Parti démocrate italien. Sur le cas du général, le vice-premier ministre Antonio Tajani, a appelé à la prudence institutionnelle : " Je crois qu'en Italie, tout le monde a le droit d'exprimer ses idées. Toutefois, il faut être prudent lorsqu'on occupe des postes à haute responsabilité, car des opinions personnelles légitimes risquent de passer pour des opinions de l'institution que l'on représente. Cela a conduit à une controverse incompréhensible sur les forces armées, qui doivent être protégées, défendues et respectées pour le travail qu'elles accomplissent chaque jour en Italie et à l'étranger pour protéger l'intérêt national". » 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « La voie difficile d’un parti à droite de Fratelli d’Italia » : « L’hypothèse de fonder un petit parti à la droite de Fratelli d’Italia a peu de chance de se concrétiser tant que Forza Nuova restera ancrée à l’ancien maire de Rome Gianni Alemanno. Le refus du général Roberto Vannacci d’accepter la candidature de Forza Nuova dans la circonscription de Monza va dans ce sens et cette droite radicale perd une occasion de se mesurer sur le terrain, alors qu’elle est depuis toujours attentive à l’évolution de Giorgia Meloni. Plutôt que de tenter l’aventure avec un petit parti qui pourrait le projeter vers un avenir incertain, Vannacci pourrait attendre la fin des élections européennes et la procédure disciplinaire à son encontre, dont rien ne dit qu’elle se conclura sur une humiliation. Il y a toutefois une raison plus politique – l’affaire Vannacci mise à part – qui a rendu jusqu’ici difficile la création d’une nouvelle formation d’extrême-droite à la droite du parti de la présidente du Conseil. Giorgia Meloni professe une certaine prudence en la matière, concédant quelques ouvertures seulement dans les moments obligés, comme ce fut le cas le 25 avril [Fête de la Libération de l’Italie en 1945, ndlr]. Jouant sur une certaine ambiguïté en somme, Mme Meloni a également maintenu une partie de l’identité de dirigeante de la droite sociale dans l’inévitable compromis avec sa position de présidente du Conseil. Un compromis qui est mis à l’épreuve chaque jour, aujourd’hui et de façon inattendue par Matteo Salvini, vice-président du Conseil, qui, en plus de ne pas vouloir mettre de limites à droite pour les alliances européennes, sympathise avec le général Vannacci. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, F. Fiano : « Migrants, état d’urgence pour les mineurs » : « Les débarquements de migrants ne cessent pas, ainsi que les controverses qu’ils suscitent. Des représentants de la majorité répondent à l’ANCI (Association Nationale des Communes Italiennes, qui ces derniers jours avait dénoncé le manque de places pour accueillir les migrants mineurs NDR). Entre-temps, le vice-premier ministre Matteo Salvini a annoncé : "Le ministre de l'Intérieur travaille sur un nouveau décret sécurité pour rendre les expulsions plus rapides". Rien qu'en Sardaigne, il y a eu 17 débarquements hier et dans le centre d’accueil de Lampedusa, même suite aux récents transferts, il y avait 1.051 personnes entassées, dont 280 mineurs non accompagnés. Les mineurs constituent précisément un point crucial. Selon le Viminale, seulement au cours du dernier week-end, 1.900 personnes sont arrivées en Italie et plus de 12.000 depuis le début de l'année, alors que le nombre total de migrants s'élève à 105.449, soit deux fois plus qu'il y a douze mois (16.512 au cours du seul mois d'août). Le conseiller aux Affaires Sociales de la Commune de Bologne, Luca Rizzo Nervo, cite un chiffre : " Dimanche encore, 150 personnes sont arrivées de Sicile. Les chiffres n'ont jamais été aussi élevés depuis sept ans et l'État n'offre pas de solutions adéquates ". Le gouverneur Stefano Bonaccini attaque le gouvernement : " Si l'approche consiste à nier le problème, il est difficile de trouver des solutions. Il y a un risque de campements de tentes dans les villes. Une réunion est nécessaire ". Sur les débarquements, un nouveau conflit s’ouvre entre le gouvernement et l'ONG Sea Watch. Le navire Aurora, auquel le port de Trapani avait été indiqué comme "port sûr" pour débarquer 72 migrants, a accosté à Lampedusa et fait désormais l'objet d'une immobilisation administrative de 20 jours. Le capitaine et la société propriétaire du navire ont été condamnés par les garde-côtes à une amende de 3.333 euros (après 60 jours, le montant sera triplé). " Notre navire, répond l'ONG, est accusé de ne pas s'être coordonné avec les autorités tunisiennes. Mais en Tunisie, il y a des pogroms contre les migrants, la politique du gouvernement consistant à faire la guerre aux Ong n’est qu’un prétexte ". » 

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Zapperi, « Le coup de frein de Giancarlo Giorgetti (Ligue) sur la loi de finances : elle sera compliquée, on ne pourra pas tout faire » : « "Ce sera une loi budgétaire compliquée. Il ne sera pas possible de tout faire". Les ressources disponibles sont faibles, les marges de manœuvre du gouvernement seront très étroites.  C'est pourquoi le ministre de l'Économie, en liaison vidéo à la Rencontre de Rimini [festival annuel catholique laïc qui se tient chaque année à Rimini la dernière semaine d'août, ndlr], lance un appel à Bruxelles : "Nous sommes un gouvernement responsable, nous l'avons toujours répété, mais un gouvernement qui demande à l'UE de comprendre le sens de l'histoire et du moment que nous vivons, sinon tout devient compliqué et peut-être même autodestructeur". La fin de la suspension du pacte de stabilité (le 31 décembre) se profile à l'horizon. La crainte est que les critères stricts prépandémiques ne reviennent en vigueur, ce qui compliquerait encore plus l'équilibre des comptes. "Nous devrons certainement intervenir en faveur des revenus moyens et bas, comme nous l'avons fait avec la baisse de la charge fiscale, parce que l'inflation réduit considérablement le pouvoir d'achat, mais nous devrons également utiliser les ressources disponibles pour promouvoir la croissance et récompenser ceux qui travaillent". Giancarlo Giorgetti met là le doigt sur une autre question ouverte : le Pnrr. Le ministre de l’Économie se dit préoccupé par la partie des fonds européens empruntés. "Rien n'est jamais gratuit, quand on fait des dettes et des déficits, il faut penser à la durabilité’’. Et comme plusieurs fronts sont ouverts, la question des pensions de retraite ne peut pas ne pas être mentionnée. «Il n'y a pas de réforme ou de mesure des pensions qui tienne à moyen et à long terme avec les chiffres de la dénatalité que nous avons aujourd'hui" s’est exprimé Giancarlo Giorgetti. »

ARTICLE, La Stampa, « Tajani se rendra en Chine le 4 septembre, l’adieu aux Nouvelles routes de la soie se rapproche » : « Presque quatre ans après la dernière visite, un ministre des Affaires étrangères italien s’apprête à retourner en Chine, le 4 septembre prochain. C’est à ce moment qu’Antonio Tajani fera une série de rencontres diplomatiques à Pékin, les dernières remontant à novembre 2019 sur l’initiative de Luigi Di Maio, le ministre des Affaires étrangères de l’époque. Le voyage de Tajani sera très délicat et plusieurs dossiers seront mis sur la table. Le plus explicite, du moins du côté italien, concerne la guerre en Ukraine et le maintien de la pression sur Moscou pour arrêter l’invasion. Mais l’enjeu reste les Nouvelles routes de la soie. Le ministre devra effectuer un travail de diplomatie des plus compliqués, devant selon toute probabilité préparer la sortie de l’Italie de l’accord expirant en mars 2024. La Chine sait que l’Italie a l’intention de se retirer, mais elle adaptera sa réaction à la façon dont la décision sera communiquée. Sur ce point, la présidente du Conseil Giorgia Meloni est restée vague durant sa visite à la Maison Blanche fin juillet. Tajani sera donc en charge de préparer le terrain à la mission de la présidente du Conseil en automne. Une sortie incontrôlée pourrait entraîner des rétorsions chinoises, avec un impact sur les exportations que l’Italie espère faire décoller. Plusieurs avertissements sont apparus sur les médias chinois ces dernières semaines alors que plusieurs fonctionnaires appellent à explorer ‘’le plein potentiel’’ de l’accord. Du point de vue chinois, la décision de Giorgia Meloni est due à la pression des Etats-Unis. La vérité est que l’entrée dans les nouvelles routes de la soie était un choix politique, en sortir en sera un aussi. Dans le pire des cas, un voyage réparateur de Sergio Mattarella (très apprécié en Chine) pourrait être prévu pour célébrer les 700 ans de la mort de Marco Polo. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina, « La révélation de Nicolas Sarkozy : ‘’Angela Merkel et moi nous avions demandé à Silvio Berlusconi de présenter sa démission’’ » : « Cannes, 3 novembre 2011, sommet du G20. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel tentent de convaincre Silvio Berlusconi "de quitter la tête du gouvernement". Ce qui se produira quelques jours plus tard, le 12 novembre. Sarkozy avait déjà raconté cette étape cruciale. Mais pas dans les termes et les détails racontés dans son livre, Le Temps des combats, qui sort aujourd'hui en France, aux éditions Fayard. L'ancien président s'est dit "attristé par la disparition de Berlusconi", puis a reconstitué les événements, en commençant par le 26 avril 2011, lorsqu'il est arrivé à Rome pour une réunion bilatérale. A cette occasion, les jugements sur Berlusconi et Mario Draghi sont mitigés. Sarkozy écrit : "Nos relations avaient commencé à se dégrader. Berlusconi devenait une caricature de lui-même. Le brillant entrepreneur, l'homme politique à l'énergie indomptable, n'était plus qu'un lointain souvenir. Le triste épisode du "Bunga-Bunga" avait annoncé une fin peu glorieuse... J'ai profité de ce voyage à Rome pour soutenir la candidature de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne... Draghi était compétent, ouvert et sympathique... Sa longue collaboration avec Goldman Sachs nous garantissait une approche plus "américaine" qu'"allemande". Un aspect décisif à mes yeux". Nicolas Sarkozy rappelle la crise financière dévastatrice, alimentée par la méfiance des bourses. L'alarme en Europe était générale. C'est dans ce climat que nous arrivons en novembre, au G20 de Cannes. Le président américain Barack Obama et le dirigeant chinois Hu Jintao se sont également déclarés "très préoccupés". Le sommet concernait l'effondrement de la Grèce, mais, note M. Sarkozy, "à ce stade, il s'agissait de sauver la troisième économie de la zone euro : l'Italie". Les taux d'intérêt sur la dette publique ont atteint 6,4 %, un niveau jugé insoutenable. "Angela Merkel et moi-même avons décidé de convoquer Berlusconi pour le convaincre de prendre des mesures supplémentaires afin d'essayer de calmer la tempête qui se préparait". Le président du Conseil italien "a commencé à expliquer que nous n'avions pas compris qu'il n'y avait pas de risque sur les marchés internationaux, parce que la dette publique italienne était entre les mains des Italiens. Il voulait créer plus de dette pour la mettre sur les épaules de ses seuls compatriotes. C'était tout à fait délirant". La rencontre devient de plus en plus amère, même si Berlusconi tente de détendre l'atmosphère "avec quelques plaisanteries de son cru", que Nicolas Sarkozy juge "complètement déplacées". Épilogue dramatique : "Il y a eu un moment de grande tension entre nous lorsque j'ai dû lui expliquer que c’était lui le problème de l'Italie ! Angela et moi étions convaincus qu'il était devenu la prime de risque que le pays devait payer aux souscripteurs des bons du Trésor. Nous pensions sincèrement que la situation aurait été moins dramatique sans lui et son attitude pathétique... L'heure était grave. Il a fallu sacrifier Papandreou (premier ministre grec de l'époque) et Berlusconi pour tenter de contenir le tsunami... C'était cruel, mais nécessaire". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Gianni Alemanno est catégorique : « Le ministre Guido Crosetto doit revenir sur ses pas, présenter ses excuses au général Roberto Vannacci et le réaffecter à des fonctions opérationnelles » Il ajoute : « Crosetto est un ministre belliciste. » et « C'est lui qui trahit le sentiment de beaucoup dans les forces armées, et dans le pays, en poursuivant le ‘’politiquement correct’’ dicté par les idéologies de gauche. »

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Gianni Alemanno

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"Salvini téléphone au général Vannacci : "J'achèterai le livre. Non à la censure. Il ne peut exister un Big Brother qui décide ce qui peut être dit.""

81,4 % des Polonais sont contre l'idée de quotas de migrants obligatoires pour les États membres.

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Pologne. Selon une étude commandée par le Centre polonais de recherche sur les politiques européennes, 81,4 % des Polonais interrogés sont contre l'idée de quotas de migrants obligatoires pour les États membres de l'Union Européenne, contre 18,6 % qui soutiennent le projet.

De plus, 86,4 % des personnes interrogées sont opposées à l'idée selon laquelle les États membres se verraient imposer des sanctions financières en cas de refus de s'y conformer, et seulement 13,6 % sont d'accord.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/16/pol...)

21/08/2023

"Repas scolaires trop chers pour beaucoup de parents. Repas gratuits pour nos enfants !"

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Allemagne. Saxe

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"Repas scolaires trop chers pour beaucoup de parents. Repas gratuits pour nos enfants !"

"Bientôt des mécanismes plus stricts pour rapatrier les personnes qui n'ont pas le droit d'asile."

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Italie. Revue de presse. 

Les perspectives du budget qui sera présenté à l’automne, et les fonds manquants pour la santé et la prolongation de la baisse des charges salariales, font la une de plusieurs journaux. Les propos divergents au sein de la majorité sur la destitution du général Roberto Vannacci font aussi les gros titres : « La droite isole le ministre de la Défense Guido Crosetto (Frères d’Italie) » (Repubblica), « Le défi du général qui divise la droite » (Stampa). La rencontre entre Matteo Salvini et Giorgia Meloni dans les Pouilles est également citée en Une. 

Les JT couvrent essentiellement les pics de chaleur prévus pour aujourd’hui et demain, notamment dans le centre et le nord de la péninsule.

PREMIER PLAN, Repubblica, A. Ziniti : « Vingt mille enfants débarqués seuls : '’Des victimes de la traite que l'Etat ignore’’ » : « Les jeunes garçons, pour la plupart égyptiens, se présentent directement aux commissariats de Lombardie (Crémone et Bergame en particulier) ou bien sont trouvés dans la rue. Ils ont déjà reçu cette indication avant de partir, ils savent qu'une fois arrivés en Italie, ils seront placés pendant un certain temps dans un centre d'accueil et qu’ensuite, ils seront récupérés par ceux qui vont les exploiter pour rembourser la somme due aux trafiquants pour le passage vers l'Europe. Les jeunes filles, dont la plupart, cette année, sont ivoiriennes, sont déjà destinées à la prostitution et pas seulement en Italie. Ce trafic concerne plus de 10.000 mineurs non accompagnés, dont la moyenne d’âge a chuté cette année entre 14 et 16 ans, que les communes italiennes ne savent plus où loger en raison de la saturation totale des structures qui leur sont dédiées. Car les 10.000 nouveaux arrivants s'ajoutent aux 10.000 autres déjà présents en Italie qui n'ont pas encore atteint l'âge de la majorité et il n'y a que 6.300 places dans le système d'accueil. Au début de l'année, l'Anci (Association nationale des Communes Italiennes) avait demandé au gouvernement de financer 4.000 places supplémentaires, mais sans succès. Et maintenant, les maires élèvent la voix contre ce qu’ils estiment être une « fuite des responsabilités » et rappellent au gouvernement que la responsabilité du premier et du deuxième accueil des mineurs migrants appartient à l'État et non aux Communes, et demandent une intervention urgente du Viminale. Entre 700 et 800 millions d'euros : c'est la somme qui, selon le responsable de l'immigration d'Anci, Matteo Biffoni, devrait être mise sur la table immédiatement, aussi pour atténuer les conséquences dévastatrices du décret Cutro qui réduit de 100 à 60 euros le montant journalier pour chaque migrant mineur accueilli et que les associations considèrent comme absolument insuffisant pour garantir les services requis par la loi.  Ainsi, des centaines de mineurs qui ont affronté seuls la traversée de la Méditerranée sont ballottés d'une commune à l'autre, même loin des communes où ils sont accueillis, avec le risque de ne pas être protégés du système de la traite qui veut les transformer en esclaves en Europe. »

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Amabile : « Migrants, la colère des Régions qui accusent le Viminal: ‘’ Une gestion impossible ‘’ » : « Les Régions se sont ajoutées aux maires qui protestent depuis des jours à cause d’un système d’accueil des migrants devenu impossible à gérer au niveau local. Le conflit est politique, mais il serait réducteur de le considérer comme un simple débat entre la majorité et l’opposition ; le président de droite de la Région Basilicate, Vito Bardi ainsi que les maires de la Ligue de la Vénétie s’opposent aussi au choix du gouvernement. Le ministère de l’Intérieur a essayé de désamorcer la polémique en définissant ‘surréelle’ la protestation des maires et en affirmant que le fait que ‘’ 4 régions de gauche n’ont pas voulu déclarer l’état d’urgence a retardé les interventions sur leur territoire ‘’. La secrétaire du PD, Elly Schlein, accuse le gouvernement d’être incapable de gérer tant les débarquements que l’accueil des migrants : ‘’ la vérité est que les Communes sont abandonnées à elles-mêmes dans la gestion de la crise, une gestion nationale sur le système d’accueil est nécessaire. ‘’ » 

ENTRETIEN, A. Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères, Corriere della Sera, P. di Caro : « Bientôt des mécanismes plus stricts pour rapatrier les personnes qui n'ont pas le droit d'asile » - « Le mémorandum européen avec des fonds doit être appliqué pour renforcer la Tunisie »  - De nouvelles règles sur l'immigration, qui iront vers un nouveau durcissement, aux batailles libérales sur lesquelles Forza Italia veut se démarquer "sans que cela ne remette en cause le gouvernement ", jusqu'à la revendication du nom et du symbole dans la course aux élections européennes, sans accords ni nouveaux rassemblements. Antonio Tajani parle de tout, en vue de la reprise de l'activité politique que "nous savons difficile, mais pour laquelle nous travaillons, en partant d'un point fixe : la productivité et les salaires doivent augmenter dans ce pays". Q. Lors de la campagne électorale, vous avez déploré une situation d'urgence en matière d'immigration, mais depuis lors, le nombre de débarquements a augmenté. Ne craignez-vous pas de décevoir les Italiens ? R. « Le problème de l'immigration clandestine n'est pas seulement italien. Il a trait à des crises qui préexistaient à notre gouvernement, mais aussi à des crises nouvelles : la route des Balkans continue d’être utilisée ; la poussée du continent africain est énorme, notamment à cause de la crise alimentaire ; il y a des crises en Afghanistan, au Pakistan, au Soudan, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Burkina Faso et, aujourd'hui, même au Niger, qui était un pays engagé pour contenir l'exode. Q. En fait, vous vous êtes engagés à conclure des accords en Tunisie, mais ils ne semblent pas avoir abouti jusqu'à présent. R. En Tunisie, ils font tout ce qu'ils peuvent. Ces dernières heures, ils nous ont informés qu'ils avaient saisi à Sfax quatre bateaux prêts à partir, des armes, de l'argent... Mais ils ont deux énormes problèmes. Le premier est celui des faux bateaux de pêche qui quittent la Libye et, conduits par des trafiquants d'êtres humains, arrivent à Sfax et chargent des migrants. L'autre, connexe, est qu'il leur est difficile d'intervenir en raison du peu de moyens et d'hommes dont ils disposent : les forces armées font des tours de gardes épuisants, mais elles ne parviennent pas à endiguer le flux. Q. Et alors ? R. Le mémorandum européen qui alloue 100 millions à la Tunisie pour faire face à cette crise migratoire doit donc être appliqué - et si possible mis en œuvre, au plus vite. Grâce à ces fonds, nous pouvons leur fournir des patrouilleurs qui sont en train d'être réaménagés, tout comme nous pouvons mettre à disposition la Guardia di Finanza (ndr : police douanière et financière) et la Police pour former leurs militaires et leurs forces de l'ordre aux opérations de contrôle et d'endiguement". Q. Mais en attendant? Les maires protestent, la Sicile porte un lourd fardeau. R. C'est vrai, toute l'Italie porte un fardeau qui devrait être celui de toute l'Europe, et nous travaillons au sein de l'UE pour cela. Le ministère de l'Intérieur prévoit une redistribution plus équitable des migrants, mais nous avons également l'intention d'inclure des mécanismes plus stricts et plus efficaces pour le rapatriement de ceux qui n'ont pas le droit d'être accueillis. Nous le ferons très prochainement. Q. A la rentrée, il faudra aussi s'attaquer aux nombreux sujets économiques : verrez-vous G. Meloni après votre affrontement sur les surprofits ? R. Il n'y a pas de réunions secrètes ou autres, nous nous verrons à la rentrée gouvernementale et je ne parlerais pas d'affrontement mais de positions différentes. Je parle presque tous les jours avec la présidente du Conseil, il n'y a pas de problème de stabilité gouvernementale, mais des idées qui ne coïncident pas toujours. Pour nous, il est nécessaire de modifier le décret, sur les trois points fondamentaux : protéger les banques locales, prévoir un prélèvement unique et la déductibilité de la contribution. Nous ne changeons pas d'avis et nous allons réfléchir à la manière de le faire. Q. La BCE ne vous impose-t-elle pas cela ? R. La BCE a donné des lignes directrices comme elle l'a fait avec l'Espagne, nous avions prévenu sur certains points qu'il y aurait des problèmes. Mais elle devrait aussi faire un examen de conscience sur sa politique de hausse des taux, qui a eu des conséquences très visibles sur l'économie. Q. Avec lesquelles il faudra compter dans la loi de finances... R. La crise est là, mais nous travaillons pour y faire face au mieux, en commençant par une spending review qui ne sera pas sur le modèle Cottarelli mais pragmatique. Il y a des services offerts aujourd'hui par le public qui, avec moins de dépenses, peuvent être gérés par le secteur privé. Et puis justement, le mot d'ordre doit être la croissance, de la productivité et des salaires. Il y a un risque de ralentissement économique, la crise en Chine, où je me rendrai en septembre, est une variable sérieuse, le ralentissement en Allemagne… Mais nous poursuivrons les réformes. Pensez qu’uniquement en accélérant la justice civile, nous gagnerons à nous seuls 3 % du PIB. Nous connaissons les difficultés, mais elles ne nous font pas peur. Q. Un autre thème est le mouvement des partis qui se réfèrent au Centre : Renzi se lance et, de Toti à Lupi, ils appellent à un renforcement du centre du centre-droit, ce qui semble être un appel mais aussi un encerclement de FI. R. Et je tiens à le dire très clairement : nous sommes le centre. Nous n'avons pas besoin d'autres généraux, FI représente le parti populaire en Italie et en Europe avec le PPE, dont je suis vice-président. Q. Cela signifie-t-il qu'il n'y aura pas d’accords aux élections européennes, que vous ferez cavalier seul ? R. Nous pouvons envisager des accords et des alliances au niveau administratif, avec des listes civiques et d'autres formations, comme nous l'avons toujours fait, mais il ne fait aucun doute que FI se présentera avec son propre symbole, avec le nom de Berlusconi et la référence au PPE. Nous ne demanderons pas d'abaisser le seuil en dessous de 4 %. Si des personnalités veulent également adhérer en tant qu'indépendants, nous pouvons en discuter, il est bon de s'élargir, nous sommes ouverts. Mais FI reste et restera, elle ne deviendra un ‘’taxi’’ pour personne, nous ne renoncerons pas à notre indépendance, à notre nom, à notre symbole et à notre identité ».

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera, « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue) propose Daniele Franco à la Bce, une nomination qui divise le ministère de l’Économie et la Banque d’Italie. » : « Qui choisir entre l’ancien ministre de l’Économie Daniele Franco (Indépendant) et Piero Cipollone comme successeur de Fabio Panetta au Conseil exécutif de la BCE ? Il y a deux jours, nous avions raconté dans ce journal que le match diplomatique de l’Italie pour le siège de président de la Banque européenne d’investissement (BEI) était perdu d’avance. Les candidats forts étaient la ministre socialiste espagnole Nadia Calvino, qui partait favorite, et l’ancien responsable du Trésor de Mario Draghi, c’est-à-dire Daniele Franco. L’Italie a donc décidé de concentrer ses efforts pour conserver le siège que quittera Panetta au Conseil exécutif de la BCE en septembre. Le poste de Fabio Panetta à Francfort, qui à partir du 1er novembre deviendra gouverneur de la Banque d’Italie, reste stratégique. Cet organe (composé de cinq économistes et de Christine Lagarde, la présidente de la BCE) est la chambre de compensation des 20 gouverneurs de la zone euro, d’où il est possible d’influer sur la politique monétaire et la régulation des taux directeurs. Cipollone est estimé tant par le gouverneur sortant (Ignazio Visco) que par Fabio Panetta. Puisque les membres du Conseil exécutif de la BCE sont nommés par le Conseil européen, il est d’usage que le choix du candidat soit fait d’un commun accord entre le gouvernement et la Banque d’Italie. L’unanimité sur le nom de Cipollone était aussi due à son curriculum : longtemps directeur exécutif de la Banque mondiale, il a acquis une expérience dans les systèmes de paiement, compétence de Panetta à Francfort. Et pourtant jusqu’ici la décision officieusement prise entre le gouvernement et la Banque d’Italie n’avait pas tenu compte de l’avis du ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, qui a avancé le nom de Daniele Franco. La nouvelle a provoqué l’embarras à la Banque d’Italie, qui tenait pour acquis le choix de Cipollone. Sur le papier, Franco a un curriculum plus fourni que celui de Cipollone : Trésorier de l’État, directeur général de la Banque d’Italie, ministre de l’Économie. Reste à savoir si l’opinion de Giorgetti est partagée par Meloni. Panetta, qui a un excellent rapport avec Meloni, pourrait intervenir pour faire pencher la balance du Palais Chigi sur Cipollone. L’issue sera un signal des rapports entre Meloni et Giorgetti, alternant entre synergie et froideur. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, F. Fubini, M. Sensini : « Crédit d'impôt pour les banques : médiation sur les surprofits » : « Garantir le maximum de recettes en 2024, car des ressources sont absolument nécessaires pour une manœuvre budgétaire qui s’avère difficile, et en même temps alléger le fardeau pour les banques. Les techniciens du gouvernement et des partis politiques, qui travaillent depuis plusieurs jours sur les éventuelles modifications de la nouvelle taxe sur les surprofits des banques, ont apparemment trouvé une solution pour atteindre ces deux objectifs. Et ainsi apaiser le mécontentement de la majorité, l'irritation des banques, et peut-être aussi, dans une certaine mesure, les inquiétudes de Bankitalia et de la BCE. Mais surtout confirmer la ligne de la Présidente du Conseil, qui s'est attribué la maternité de la mesure et l'a fortement revendiquée. Elle pourrait être suivie d'autres interventions "ciblées" sur les secteurs économiques qui font des gros bénéfices en des circonstances particulières. La solution pour les banques serait un crédit d'impôt. Au moment du paiement de la nouvelle taxe, dans le courant de l'année prochaine, les banques se verraient accorder un crédit d'impôt d'une valeur égale ou légèrement inférieure, qu'elles pourraient utiliser les années suivantes pour payer les leurs impôts. Le crédit pourrait avoir une durée de cinq ou dix ans, il pourrait être égal à 100 % du prélèvement sur les bénéfices ou un peu inférieur au montant des surprofits des banques. La recherche de ressources pour financer les nombreux engagements de 2024, de la confirmation de la réduction de la charge fiscale à la réforme de l'impôt sur les revenus, les retraites, les contrats de travail et les grandes œuvres, est une priorité pour le gouvernement, mais il faut encore trouver au moins 20 à 25 milliards d'euros supplémentaires. Une partie des fonds pourrait provenir de la réforme fiscale. Parmi les hypothèses, il y a aussi la possibilité d’avoir recours à d'autres prélèvements extraordinaires, dans des secteurs économiques qui, selon le gouvernement, tirent profit de situations que le gouvernement ne considère pas normales. » 

ARTICLE, Repubblica, V. Conte, « La baisse des impôts face au mur de la loi de finances, et en janvier moins d'argent sur la fiche de paie » - « Le gouvernement à la recherche de ressources pour sauver la loi de finances et la mesure symbolique des "100 euros" : 12 milliards sont nécessaires pour intervenir sur la charge fiscale. Début 2024, un tiers de l'allégement sera perdu. L'objectif est de récupérer des fonds par le biais de la délégation fiscale » : « Les comptes ne sont pas bons pour le budget. Et surtout sur sa mesure-phare : la réduction de la charge fiscale au profit des salariés jusqu'à 35.000 euros de revenu brut. La mesure expire à la fin de l'année. Ne pas la confirmer reviendrait à supprimer dès janvier les fameux "100 euros" brandis par le gouvernement à 13,8 millions de salariés. Mais la prolonger, ou mieux encore la rendre structurelle, comme le promet sans cesse G. Meloni, comporte un péril qui, en ces jours d'août, fait son apparition parmi les tableaux des techniciens. En janvier, autre étape : ceux qui bénéficient aujourd'hui de 92 euros nets tomberont à 66 euros, perdant ainsi près d'un tiers de l'allègement. Un problème pour une année électorale cruciale pour l'exécutif de droite, entre les élections européennes, régionales et municipales. Car lorsque le gouvernement dit vouloir confirmer la baisse de la charge fiscale - qui est en fait une réduction de la contribution puisque ce sont les cotisations sociales qui sont réduites - il n'explique pas complètement ce qu'il veut refinancer. C'est là que le nouveau cadre de la réforme fiscale qui vient d'être approuvée par le Parlement, vient à la rescousse. Son auteur, le vice-ministre de l'économie Maurizio Leo, tentera de combler cette lacune par la magie des tranches d'imposition de l'Impôt sur le revenu (Irpef).  Au cours de la seconde moitié de l'année, de juillet à décembre, la réduction a augmenté de 4 % pour atteindre respectivement 7 et 6 points. Si le gouvernement Meloni voulait rendre structurels ces 6-7 points (produisant les "100 euros"), la dépense serait insoutenable : 15 milliards bruts (11 nets). L’impôt sur le revenu est payé sur les salaires, nets des cotisations sociales. Si le gouvernement réduit les cotisations, il augmente le revenu imposable sur lequel le travailleur paie des impôts. Ce ne sont pas les seuls problèmes. La surinflation guette et, par le biais de la ponction fiscale, ampute davantage de pouvoir d'achat. Ce n'est pas un hasard si les syndicats demandent que les déductions soient réévaluées en fonction de l'inflation. Ils demandent également d'éviter que les heures supplémentaires ou une promotion n'annulent l'avantage, en portant le revenu juste au-dessus de 25 ou 35 000 euros. Le gouvernement a beaucoup de travail ». 

ARTICLE, La Repubblica, G. Casadio, « La droite désavoue le ministre de la Défense Guido Crosetto (Frères d’Italie) sur l’affaire Vannacci qui divise le gouvernement » : « La droite se divise à propos du général Roberto Vannacci. Nombreux sont ceux qui, au sein de la majorité, ne considèrent pas comme graves les propos du général dans son livre homophobe et sexiste. Ils prennent plutôt leurs distances avec le ministre de la Défense Guido Crosetto, coupable d'avoir "humilié" Vannacci et de s'être conformé au "politiquement correct". Après la phrase de Giovanni Donzelli ("Il ne revient pas au politique, ni au gouvernement, ni au parti minoritaire" d'évaluer la justesse de ce qui est écrit), la brèche au sein de la droite s'est ouverte. C'est le secrétaire d’Etat à la Culture, Vittorio Sgarbi, qui a commenté hier sur les réseaux sociaux : "Après le traitement subi par le général Vannacci, pourra-t-il encore écrire et parler ou devra-t-il être humilié par la dictature de la minorité à travers l'autorité de l'État ? Il s'agit d'un "régime". Les attaques contre Guido Crosetto sont en fait indirectes. Elles visent d'abord le Parti démocrate et l'opposition, révélant la division de la majorité. Guido Crosetto avait réagi samedi par un communiqué dans lequel il revendiquait sa fidélité à la Constitution et aux lois et dénonçait cette droite avec laquelle il n'est pas à l'aise. Il est revenu hier dans un tweet pour souligner sa différence : "Je suis différent de ceux qui m'attaquent d'un côté et de l'autre". Le général Roberto Vannacci intervient également pour décliner l'offre de Forza Nuova, le parti d'extrême droite, qui lui a proposé une candidature à Monza lors des élections partielles, dans le siège qui était celui de Silvio Berlusconi.» 

ARTICLE, Il Messaggero, « Donzelli, Sgarbi and co : le front pro-Vannacci » - « Le ministre de la Défense Crosetto : ‘’ Je suis différent de ceux qui m’attaquent’’ » : « Giovanni Donzelli, Vittorio Sgarbi, Augusta Montaruli et autres (principaux) représentants de Fratelli d’Italia ont pris la défense de Vanacci : à droite, le front s'élargit en faveur de l'ancien commandant de la Brigade parachutiste Folgore, qui a fait la une des journaux pour son livre contenant une série de déclarations sur les homosexuels, sur la volleyeuse Paola Egonu [ndr : dont il a écrit que ‘’ses traits somatiques ne correspondent pas à l’italianité’’] et sur les migrants. La droite le défend bec et ongles et le hashtag _#IostoconVannacci _(ndr : JesuisavecVanacci) prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Le premier à intervenir a été Giovanni Donzelli [ndr : député FdI et responsable organisation] du parti, l'un des fidèles de Meloni. :  ‘ ’Il n'appartient pas à la politique d'examiner la rectitude morale du contenu des écrits. Ni au gouvernement, ni au parti minoritaire". " Si nous établissons qu'il appartient à la politique de décider si des idées sont bonnes ou mauvaises, ce sera la fin de la démocratie ". Le secrétaire d’Etat à la culture, Vittorio Sgarbi, s'en est également pris quant à lui au ministre de la défense, Crosetto, qui avait annoncé des mesures disciplinaires à l'encontre de son subordonné.  "Dans la garantie des droits, il n'y a pas de hiérarchie. Nous avons vu que le mariage de deux personnes du même sexe est reconnu comme légitime par le commandement de l'armée. Il s'agit d'une affaire privée, mais l'union peut avoir lieu en uniforme. Nous ne le contestons pas mais, de même, il doit être permis, non pas en uniforme, mais dans un livre, d'écrire ses idées, entre autres liées à des principes chrétiens profonds, sans subir de sanctions". Et encore : ‘’Le général Vannacci pourra-t-il encore écrire et parler ou devra-t-il être humilié par la dictature de la minorité à travers l'autorité de l'État ? C'est cela le "régime". Le ministre Crosetto, hier, est intervenu en disant "être différent, et très différent, de ceux qui m'attaquent d'un côté et de l'autre".  Pour défendre Vannacci, la vice-présidente FdI de la Chambre, Augusta Montaruli a dit que : " La gauche qui fait une polémique sur les paroles de Donzelli admet vouloir jouer son propre rôle de censure non seulement sur nous mais sur les Italiens. Cela confirme qu'elle est plus soviétique que démocratique’’ . Sur la même longueur d'onde, on retrouve le chef de groupe Tommaso Foti : " Il a suffi que Donzelli touche une corde sensible du PD, à savoir la tentative de vouloir remplacer l'autorité hiérarchiquement compétente pour juger le comportement du général Vannacci, et c'est contre lui que s'est concentrée l'attaque des fidèles et des divers acolytes de Schlein". Vannacci, quant à lui, rejette la ‘’cour’’ de Forza Nuova qui aurait voulu qu'il se présente aux élections partielles de Monza, dans la circonscription laissée vacante par la mort de Berlusconi : "Je suis un militaire, c'est ce que j'ai toujours voulu faire. Je le fais depuis l'âge de 17 ans. Pour l'instant, je n'ai pas encore pensé à d'autres alternatives, mais je remercie tous ceux qui ont pensé à quelque chose comme cela, parce que cela signifie que, d'une certaine manière, ils m’accordent leur confiance. ". Du côté de l'opposition, la controverse continue. Pour la secrétaire démocrate Schlein, "La Constitution est antifasciste, nous ne pouvons tolérer les tentatives de révision de l'histoire qui nient le droit à l'existence à certains groupes de personnes"._Et Nicola Fratoianni (Si) : "Au sein du gouvernement, ils ressemblent malheureusement et dangereusement au Docteur Follamour qui n'a pas pu empêcher son propre bras de se tendre de temps en temps". » 

ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana, « Négociation sur le déficit, à la recherche d’une ouverture de la part d’Ursula von der Leyen » : « L'accord sur la réforme du Pacte de stabilité et de croissance est le match le plus attendu de la "rentrée" de l'UE après la pause estivale. La discipline budgétaire avait été suspendue au début de la pandémie de Covid-19 et l’était restée avec le début de l'invasion russe de l'Ukraine et la crise énergétique qui s'en est suivie. A partir du 1er janvier prochain, la clause de sauvegarde générale du pacte sera désactivée et les règles de l'UE destinées à protéger des finances publiques saines s'appliqueront à nouveau. Le calendrier serré proposé par l'Espagne, qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE jusqu'en décembre, prévoit une confrontation sur la réforme de la gouvernance économique lors de l'Ecofin informel de Saint-Jacques-de-Compostelle à la mi-septembre, dans le but de tirer des conclusions lors de la prochaine réunion formelle à Luxembourg en octobre. Et ces mêmes jours, comme chaque année, le dialogue entre Bruxelles et les capitales de l'UE va encore se resserrer puisque d'ici le 15 octobre, tous les gouvernements devront transmettre à la Commission européenne leur document de planification budgétaire pour 2024. Bref, tout est mis en œuvre pour trouver un équilibre et aplanir les résistances, notamment celles de l'Allemagne et d'un certain nombre de frugaux qui s'étaient opposés à un document commun diffusé fin juin. Certes, une zone euro en faible croissance (+ 0,3 % au deuxième trimestre de l'année, selon Eurostat) et proche du gouffre de la récession (à commencer par l'Allemagne et les Pays-Bas, selon les prévisions du Fonds monétaire international) ne peut qu'influencer le débat et bouleverser les alliances traditionnelles. Les Néerlandais, par exemple, autrefois partisans de l'austérité, se montrent depuis des mois plus enclins au dialogue que par le passé. La proposition mise sur la table par l'exécutif européen définit les contours d'un pacte plus flexible, avec des plans de remboursement de la dette nationale basés sur le modèle du Pnrr et un horizon temporel plus large (entre quatre et sept ans) jusqu'à des sanctions certaines mais plus contenues pour ceux qui ne respectent pas les engagements pris avec Bruxelles. Le texte de la Commission ne prévoit cependant pas le découplage des investissements clés du calcul de la dette publique, fortement voulu par les pays très endettés comme l'Italie et la France. Bruxelles a en effet choisi d'étaler les coupes sur plusieurs années pour les Etats qui proposent des plans à long terme centrés sur des objectifs communs. Le risque de s'éterniser, classique dans les négociations bruxelloises, est là, à tel point que certains évoquent la possibilité, encore lointaine, d'une nouvelle prolongation in extremis de la suspension de l'ancien pacte, en l'absence d'accord. Mais la Commission est déterminée à aller de l'avant. Mais l'enjeu est aussi politique. Bruxelles ne souhaite pas isoler l'Italie. Non seulement parce qu'elle est la troisième économie de l'Union, mais aussi pour des calculs électoraux en vue du renouvellement du leadership politique de l'Union : balles en main, la reconfirmation d'Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, dans un peu moins d'un an, nécessitera, sinon le parrainage, du moins la non-belligérance de Rome. »

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

20/08/2023

Pays-Bas : Pieter Omtzigt lance son parti et trouble le jeu politique.

Pays-Bas. L’homme politique indépendant – autrefois démocrate-chrétien du CDA – Pieter Omtzigt annonce qu’il crée son parti : Nieuw Sociaal Contract (Nouveau contrat social). Il estime que le contrat social entre les autorités et le citoyen est rompu, que tous portent la responsabilité de cette situation et il propose des mesures pour mettre en place un nouveau contrat social.

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L'ouvrage de Pieter Omtzigt à propos du nouveau contrat social qu'il propose.

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Le parti est donné à 27 sièges de députés sur 150, en vue des élections législatives de novembre 2023 :

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(sondage du 19 août / sondage avec une liste Pieter Omtzigt / différence avec et sans la liste Pieter Omtzigt)

Liste Peter Omtzigt

VVD : libéraux de droite

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

SP : gauche de la gauche

CDA : démocrates-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Volt : pro-européen

JA21 : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/20/son...)

Le vice-président du groupe des députés CDU Jens Spahn exige une pause dans la migration vers l’Allemagne.

Allemagne. Le vice-président du groupe des députés CDU Jens Spahn exige une pause dans la migration vers l’Allemagne : « L’Allemagne a besoin d’une pause dans cette migration d’asile complètement incontrôlée. » Il estime que l’Europe doit accueillir entre 300.000 et 500.000 migrants demandeurs d'asile par an et les répartir en son sein.

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Wybren van Haga sera la tête de liste de BVNL.

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Pays-Bas. Le président de BVNL Wybren van Haga sera la tête de liste de son parti pour les élections législatives du 22 novembre 2023.

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Wybren van Haga

Sondage Maurice de Hond en vue des élections législatives aux Pays-Bas.

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Pays-Bas. Sondage Maurice de Hond en vue des élections législatives du 22 novembre 2023.

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(sondage du 19 août / sondage précédent / législatives de 2021 / différences entre le sondage et les législatives de 2021)

VVD : libéraux de droite

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

SP : gauche de la gauche

CDA : démocrates-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Volt : pro-européen

JA21 : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

BVNL dénonce le fait que le gouvernement démissionnaire néerlandais livre des F-16 à l'Ukraine.

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Pays-Bas. BVNL dénonce le fait que le gouvernement démissionnaire néerlandais livre des avions de combat F-16 à l'Ukraine.

Jussi Halla-aho : "La situation sécuritaire en Europe est plus grave et plus difficile à prévoir qu'à tout moment depuis la guerre froide."

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Finlande et Estonie. Une délégation parlementaire finlandaise conduite par le président du Parlement Jussi Halla-aho ((Vrais) Finlandais) a rencontré, le 17 août 2023, en Estonie le président du Parlement estonien, le président d’Estonie et le Premier ministre estonien. Les réunions ont mis en évidence l'étroite coopération parlementaire et les relations étroites entre les deux pays, qui se sont encore approfondies avec l'adhésion de la Finlande à l'OTAN.

Jussi Halla-aho a déclaré : « Les relations entre la Finlande et l'Estonie sont désormais plus étroites que jamais. L'Estonie, les autres pays baltes et les pays nordiques sont des alliés importants pour la Finlande sur le plan bilatéral, au sein de l'OTAN et de l'Union Européenne. » et « L'attaque de la Russie contre l'Ukraine aura des effets durables sur l'environnement sécuritaire en Europe et dans les régions voisines de la Finlande. La situation sécuritaire en Europe est plus grave et plus difficile à prévoir qu'à tout moment depuis la guerre froide. »

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Jussi Halla-aho

Maximilian Krah s'oppose à toute éventuelle livraison par l'Allemagne d'avions de combat à l'Ukraine.

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Allemagne. Le candidat de tête de l'AfD aux élections européennes Maximilian Krah s'oppose à toute éventuelle livraison par l'Allemagne d'avions de combat à l'Ukraine.

Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet dénonce le fait que les Pays-Bas vont fournir des F-16 à l'Ukraine.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet dénonce le fait que les Pays-Bas vont fournir des F-16 à l'Ukraine, alors que, de plus, le gouvernement de Mark Rutte est démissionnaire.

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19/08/2023

Pays-Bas : les libéraux de droite laissent la porte ouverte à une éventuelle future alliance avec le PVV de Geert Wilders.

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Pays-Bas. La tête de liste du parti libéral de droite VVD Madame Dilan Yeşilgöz laisse la porte ouverte à une éventuelle future alliance avec le PVV de Geert Wilders.

RTL licencie le présentateur Maurice Gajda qui a fabriqué un faux tweet de Frauke Petry.

Allemagne. RTL licencie le présentateur Maurice Gajda qui a fabriqué un faux tweet de Frauke Petry.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/18/rtl...)