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31/07/2023

"Le retour de Beppe Grillo qui déplore "la guerre faite aux pauvres"." 

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Italie. Revue de presse. 

Les manifestations au Niger contre la présence française et les protestations devant l’ambassade de France à Niamey font les gros titres de l’ensemble des médias italiens avec large couverture photographique « Niger, assaut à l’ambassade de France, “vive Poutine” – Paris : ‘’nous sommes prêts à réagir’’» (Corriere della Sera), « Les manifestants assiègent l’Ambassade  de France ; l’ultimatum africain contre le coup d’Etat au Niger » (La Repubblica). La hausse des prix et des taux d’emprunt, ainsi que le débat sur l’avenir du revenu de citoyenneté sont aussi en unes : « Hausses et tensions sur les prix et les taux : les risques qui pèsent sur la relance » (Corriere della Sera), « Revenu [de citoyenneté] le jour de la colère » (La Repubblica), « Revenu de citoyenneté, le chèque pour ceux qui s’inscrivent à une formation » (Il Messaggero). La presse continue de commenter la visite de Giorgia Meloni aux États-Unis. 

Les JT couvrent essentiellement l’arrestation de quatre suspects tunisiens accusés de piraterie en Méditerranée et notamment d’avoir volé les effets personnels des migrants et les moteurs des embarcations lors des traversées clandestines, les discours de Sergio Mattarella et Giorgia Meloni à l’occasion de la journée contre le trafic d’êtres humains, le débat entre la majorité et les oppositions sur la suspension du revenu de citoyenneté et les dégradations sur un chantier de la ligne Lyon-Turin dans le Val de Suse par des manifestants ‘’no tav’’.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Sensini, « Revenu de citoyenneté, la Présidence du Conseil poursuit son projet ; le retour de Beppe Grillo qui déplore ‘’la guerre faite aux pauvres’’ » : « De nombreux maires s’inquiètent et tentent d’anticiper un afflux massif attendus dans les bureaux des services sociaux et les protestations des anciens bénéficiaires du revenu de citoyenneté. Les maires ont demandé à être reçus de toute urgence au ministère du Travail où ils ont été convoqués pour aujourd’hui. La suppression du revenu concerne 169 000 anciens bénéficiaires qui ont été avertis par l’INPS (l’Institut national de la Prévoyance sociale) par sms. Entre le gouvernement, la majorité et les oppositions, les échanges sont très vifs. Beppe Grillo, le fondateur du Mouvement 5 Etoiles, s’exprime à nouveau publiquement pour dénoncer ‘’la lutte de l’actuel gouvernement contre les pauvres’’ et affirmer que ‘’le salaire minimum aurait pu être approuvé dès le mois d’août’’. La gauche accuse le gouvernement d’être plus clément avec les ‘’fraudeurs fiscaux’’ et de ne pas apporter de réponse à la crise sociale. Pour le secrétaire d‘Etat à la Présidence du Conseil, G. Fazzolari, la mesure, dès sa conception, n’était pas destinée à durer indéfiniment. ‘’Nous avons toujours dit que nous abolirions le revenu de citoyenneté et nos électeurs approuvent ce choix’’ souligne Tommaso Foti, chef des députés Fratelli d’Italia. Il est d’ailleurs à l’origine de l’idée d’une commission d’enquête contre le président de l’INPS, Pasquale Tridico, pour ne pas avoir correctement contrôlé l’éligibilité des demandeurs. Plusieurs maires s’en prennent à l’INPS pour avoir alimenter la confusion et disent ne pas être en mesure de faire face à cette vague de demandes de formation et de requêtes auprès des mairies. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre pour les Rapports avec le Parlement, par F. Olivo : « Sur le revenu de citoyenneté, il est dangereux de galvaniser la foule. Finissons-en avec les chèques en échange de voix aux élections » : « L’inflation est la principale préoccupation du gouvernement depuis son investiture. La première loi de finances est intervenue sur le coût de la vie, notamment sur les factures d’énergie, mais les interventions sur la charge fiscale et sur les retraites minimales ont été conçues précisément pour défendre le pouvoir d'achat des classes sociales les plus pauvres. Nous sommes prêts à intervenir en cas de spéculation des stations essence sur le prix du carburant ; en tant que gouvernement, nous devons exiger des explications sur ces augmentations. Tout le monde savait qu’il fallait mettre un terme au revenu de citoyenneté. Dès sa création, cette mesure était censée être temporaire, afin de recouper l'offre et la demande d’emploi. Mais elle s’est transformée en une mesure électoraliste qui coûte dix milliards par an. Ceux qui ne peuvent pas travailler sont aidés, mais ceux qui peuvent ont le droit de travailler, c’est une question de dignité. Nous ne reviendrons pas en arrière. Le M5S a créé un énorme levier électoral, des allocations à vie pour obtenir des voix. C’est un système pervers à l’origine ; il est irresponsable d’invoquer la rue pour défendre cette mesure. Nous n’avons pas fait d’amnistie fiscale, au contraire, nous avons changé le rapport entre les citoyens et l’administration. Les administrations locales seront associées à la gestion des fonds du PNRR ; nous avons éliminé des objectifs qui étaient irréalisables et mal construits. »

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Luca Ciriani

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Zaia (Ligue), président de la région Vénétie, « Ceux qui en ont réellement besoin recevront des aides, les autres devront travailler » : « Les problèmes qui se sont posés ces dernières années montrent bien que le revenu de citoyenneté, tel qu’il était conçu, devait être revu. La Guardia di Finanza (ndr : police douanière et financière) a identifié plusieurs problèmes : certains bénéficiaires auraient pu travailler et ne l’ont pas fait, d’autres travaillaient mais au noir. Ceux qui en ont réellement besoin continueront à être aidés, les autres devront trouver un travail. Il faut revoir tout le mécanisme. Concernant le PNRR, il faut faire en sorte que ce ‘’nouveau’’ PNRR nous aide à construire une ‘’nouvelle Italie’’. La Vénétie aussi a subi une coupe de 775 millions. L’Europe compte sur nous, nous devons montrer que nous sommes un pays sérieux. Il faut envisager la coupe des 16 milliards de fonds comme une ‘’reprogrammation’’. Le vrai défi aujourd’hui est celui de l’environnement, des énergies renouvelables. Enfin, selon moi nous parviendrons à l’autonomie des régions, que ce soit par choix ou pas nécessité. »

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Luca Zaia

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Muglia : « A bas Paris, vive Poutine ! Des putschistes pro-gouvernementaux tentent d'attaquer l'ambassade de France au Niger. »

COMMENTAIRE, G. Buccini, Corriere, « L'Italie et la double signification de la question africaine » : « Le coup d'État au Niger, immédiatement béni par Prigozhin, avec l'assaut de l'ambassade de France au cri de ‘’Vive Poutine !’’ en agitant des drapeaux russes, en dit long sur le jeu géopolitique dans lequel notre pays pourrait être impliqué en Afrique. L'effet est d'ailleurs renforcé par une pure coïncidence : la coïncidence de calendrier entre les événements à Niamey, dans cette fragile démocratie si stratégique pour l'Europe, et le voyage américain de Giorgia Meloni. Si notre sortie, même ‘’en douceur’’, du malheureux mémorandum sur la Route de la Soie a été, probablement, le dossier le plus cher à Joe Biden dans sa rencontre avec Meloni, la question africaine a eu et a pour nous une double signification dans nos rapports avec les États-Unis. Nous avons des choses à demander, certes, mais nous avons aussi beaucoup à offrir, tant à Biden et aux alliés de l'OTAN qu'à nos partenaires européens : une stratégie en gestation pour le continent le plus jeune, le plus pauvre et le plus instable de la planète, qui servirait à contenir à la fois les Chinois et - surtout - les Russes, dans une sorte d'appendice hybride non déclaré à la guerre en Ukraine.  Giorgia Meloni, pour sortir de la bulle souverainiste dans laquelle sa propre propagande l'avait enfermée, s’est concentrée sur la politique étrangère dès le départ, grâce aussi au choix d'un conseiller diplomatique au profil atlantiste très marqué comme l'ambassadeur Francesco Maria Talò. Et, après la tenue impeccable du soutien à l'Ukraine, c'est maintenant le tour de l'Afrique : l'option sur la table est de se présenter comme un partenaire fiable pour créer un nouvel équilibre, étant donné les difficultés dans la zone des Français (avec lesquels une alliance, disons « compétitive » reste ouverte) et pour endiguer l'avancée des dictatures pro-russes. Le Niger était l'un des deux derniers régimes démocratiques de la région, une charnière essentielle pour les flux migratoires et l'endiguement du djihadisme. Le coup d'État s'est déroulé au nez et à la barbe de l'Occident : les Américains y ont 1100 soldats, les Français 1500, nous 300, l'Union européenne vient d'investir trente millions d'euros dans la formation des militaires nigériens, d'ici la fin de l'année l'ONU devrait avoir transféré à Niamey les treize mille casques bleus chassés du Mali, désormais tombé sous la coupe de Prigozhin. Le singulier brigand à double visage du poutinisme continue, comme on le voit, à jouer un rôle actif en Afrique. Ce tableau complexe s'inscrit dans un contexte où, pour nous, le scénario nord-africain reste encore plus pressant, avec l'échec substantiel de la Libye et le quasi-échec de la Tunisie que nous tentons d'éviter, tout en risquant de donner de l'oxygène à un nouvel autocrate comme le président Saïed. Mais tout est lié. L'approche du ’’dialogue entre égaux’’, à laquelle la France a du mal à recourir en raison d'un passé colonial plus lourd, peut fonctionner : Meloni y a fait explicitement référence lors de la conférence de Rome, avec un avant-goût de ce ‘’plan Mattei’’ qui, alliant énergie et sécurité, rationalisation des flux migratoires et développement, devrait être dévoilé à l'automne, lors du prochain sommet entre l'Italie et l'Afrique. Aujourd'hui, Giorgia Meloni peut offrir à son nouvel ami américain Biden l'Italie comme rempart potentiel contre le chaos qui avance depuis le Sud avec les drapeaux russes. En retour, elle peut obtenir davantage de crédibilité dans le concert européen. Se rendre à Bruxelles en passant par Washington est certes un long chemin, mais ce n'est pas forcément le moins praticable. » 

ARTICLE, M. Galluzzo, Corriere, « Meloni et la route de la soie : ‘’Je n'ai pas encore décidé, je le ferai dans l'année’’. Son interview à Fox News : ‘’On m'a décrit comme un monstre, ce que je ne suis pas’’ : « Sur le vol de retour après son voyage aux États-Unis, Giorgia Meloni publie une photo avec sa fille sur Facebook.  Et au moment où elle rentre à Rome, les principaux extraits de l'interview accordée à la chaîne américaine Fox avant son départ sont rendus publics. Sur la question de la sortie de l’Italie de la Route de la Soie, elle dit ne pas avoir encore pris de décision - elle ‘’devra être discutée avec le gouvernement chinois et débattue au parlement italien’’. Elle note également que l'Italie est le seul pays du G7 à avoir rejoint la Route de la soie, mais ‘’pas’’ celui qui entretient les ‘’meilleures relations commerciales’’ avec Pékin. ‘’Nous prendrons une décision avant décembre’’ a-t-elle dit. Une autre réflexion porte sur le changement de jugement que l'on portait sur elle, même à Washington : ‘’On m'a décrite comme un monstre, ce que je ne suis pas. Je n'ai rien à dire à ceux qui me critiquent. La seule façon dont j'aime répondre, c'est par des résultats : notre croissance est supérieure à celle d'autres économies, nous avons un niveau élevé d'emplois stables, d'emplois féminins. Les choses vont bien. Il est certain que quelque chose a changé, cela est arrivé à de nombreux dirigeants dans le monde’’.  Avec Joe Biden, dit Meloni, ‘’nous avons eu une longue discussion : nous avons abordé des questions bilatérales, mais aussi des crises mondiales. La discussion a été très bonne, je suis contente’’. Pour le Financial Times, Giorgia Meloni a démontré être une alliée solide de l'OTAN et sa relation avec Joe Biden est sincère, mais elle mène des politiques inquiétantes dans son pays’’, faisant référence à la politique conservatrice sur l'immigration et la loi sur les mères porteuses. »

ARTICLE, Repubblica, C. Rocci, « Val de Suse, pierres et cocktails molotov contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin :  la guérilla reprend » : « Ceux qui suivent les manifestations depuis longtemps l’ont décrite comme l'une des attaques les plus violentes de ces dix dernières années. Un policier a été légèrement blessé et transporté aux urgences de Turin. L'autoroute A32, qui relie Turin au Val de Suse, a été fermée pendant au moins une heure pour des raisons de sécurité, tandis que les manifestants multipliaient les attaques. La marche qui est partie de Venaus hier après-midi a également été rejoint par des collectifs écologistes qui étaient à Turin ces derniers jours pour un camp sur le climat et des groupes antagonistes venus de différentes villes d'Italie et de l'étranger. Le ministre des Transports, Matteo Salvini, qui avait rencontré il y a deux jours le directeur général de Telt, qualifie les responsables des affrontements de "délinquants". Les syndicats de police appellent à l'interdiction de ce genre de manifestations : ‘’ Cette protestation n'aurait pas dû être autorisée". Le maire de Turin, Stefano Lo Russo, parle de "violence intolérable" et exprime sa solidarité avec la police et son soutien au projet. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le maire de Ripoll se voit reprocher par un parti d'opposition d'avoir remis un clandestin à la police.

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Espagne. Catalogne. Ripoll. Le maire Silvia Orriols se voit reprocher par un parti d’opposition d’avoir remis un clandestin – ayant un antécédant de vol aggravé – à la police, plutôt que de l’avoir orienté vers les services sociaux.

30/07/2023

Le Parlement catalan vote une motion contre le maire de Ripoll Silvia Orriols.

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Espagne. Catalogne. Le Parlement catalan a approuvé, à une large majorité, une motion « républicaine sur la défense des citoyens et de la démocratie dans tout le Pays catalan » visant le maire de Ripoll Silvia Orriols. Parmi les éléments constituant cette motion figure un appel aux forces politiques de Ripoll à faire barrage au maire de Ripoll.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/18/sil...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/18/ali...)

29/07/2023

Maximilian Krah est élu tête de liste de l'AfD pour les élections européennes.

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Allemagne et UE. Maximilian Krah est élu tête de liste de l'AfD pour les élections européennes.

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L’AfD, déjà membre du groupe Identité et Démocratie (ID), a décidé de rejoindre le parti européen du même nom.

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Allemagne et UE. L’AfD, déjà membre du groupe Identité et Démocratie (ID), a décidé de rejoindre le parti européen du même nom :

https://www.lorientlejour.com/article/1344821/lextreme-dr...

Reportage au festival MCC en Hongrie.

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Hongrie. Le festival MCC se déroule du 27 au 29 juillet 2023 à Esztergom en Hongrie. Le MCC est une institution très proche du Premier ministre Viktor Orban et de son parti le Fidesz. Des rencontres-débats et des concerts ont lieu durant les trois jours.

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Un train conduit les participants de la gare au festival

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Panel de discussion organisé par le bistrot Roger Scruton

(https://welovebudapest.com/en/article/2022/6/3/gastro-whe...)

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Les journalistes patriotes Olivier Bault (Pologne), Lionel Baland, Adam Starzyński (Pologne) et Yann Caspar (Hongrie).

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Les journalistes patriotes Ferenc Almássy (Hongrie), Alvaro Peñas (Espagne), Lionel Baland et Nicolas de Lamberterie (Hongrie).

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Avec l'ancien chancelier conservateur d'Autriche (ÖVP) Sebastian Kurz, qui a dirigé un gouvernement regroupant les conservateurs de l'ÖVP et les nationalistes du FPÖ.

(https://mccfeszt.hu/en/)

"La première souverainiste qui entre dans le Bureau ovale, ainsi Meloni a doublé Orban et Bolsonaro."

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Italie. Revue de presse. 

La visite de Giorgia Meloni aux États-Unis fait la Une des différents médias. Dans les quotidiens, l’harmonie affichée avec Biden est mise en avant : « Meloni chez Biden, l’Occident n’a jamais été aussi uni » (Corriere della Sera), « ‘Giorgia et moi sommes amis’ dit Biden ; le plan stratégico-commercial anti-Chine » (La Repubblica), « L’américaine » (La Stampa), « Meloni aux Etats-Unis : ´un lien étroit’ » (Il Messaggero). Plusieurs journaux titrent également sur la révision du Plan national de Relance avec la modification et l’abandon de certains projets initialement prévus, et notamment la coupe de fonds destinés à l’environnement, « PNRR, les coupes sur l’environnement » (La Repubblica), « Les catastrophes environnementales ne figurent plus dans le PNRR » (La Stampa), « Le nouveau PNRR, 144 objectifs changent, 16 milliards d’euros de projets sont abandonnés » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement la visite de Giorgia Meloni aux Etats-Unis et sa rencontre avec le Président Joe Biden, les incendies qui se multiplient dans le sud de l’Italie, frappant également les Pouilles et la Sardaigne en plus de la Sicile, la nouvelle vague de chaleur attendue au Sud de la Péninsule alors que les intempéries risquent de se poursuivre au Nord, et la révision du Plan de Relance italien. 

ARTICLE, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Changements dans le PNRR, transfert de 16 milliards d'euros - Moins pour les communes, plus pour l'énergie » : « Alors que le président de la République, Sergio Mattarella, renouvelle son appel sur le PNRR à ‘’mettre tout le monde au pas’’, car ‘’tout échec serait une défaite pour l'Italie’’, le gouvernement réécrit le Plan de relance et de résilience, modifiant 144 projets sur les 349 restant à réaliser jusqu'en 2026. Le PNRR comprend également le chapitre RepowerEu visant à accélérer la transition verte et l'autonomie énergétique du pays, avec des investissements massifs dans les infrastructures - en s'appuyant sur les filiales publiques Enel, Eni, Terna et Snam - et la mise en place de nouveaux Ecobonus pour les ménages et les entreprises qui investissent dans les économies d'énergie. Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, a expliqué qu’à l'issue de la réunion de la ‘’Cabina di Regia’’ [ndt : réunion entre membres du gouvernement et experts] qui a reformulé le Plan, le gouvernement entend ne plus se retrouver dans la situation de la dernière loi de finances, lorsque sur un budget total de 35 milliards, 21 milliards ont dû être utilisés pour réduire les factures. Les marges de manœuvre pour le prochain budget étant déjà limitées, le gouvernement tente de dégager une partie des ressources précisément dans la réécriture du PNRR. Les maires se plaignent.  M. Fitto garantit que le financement sera transféré vers d'autres fonds à plus long terme : les fonds de cohésion et de développement, ainsi que le fonds complémentaire du PNRR, doté de 30,5 milliards. L’idée serait de mettre ces interventions à l'abri du risque de ne pas être financées par l'Europe. Le PNRR, en effet, prévoit des contrôles très stricts et si les interventions prévues dans le plan ne sont pas réalisées, le financement correspondant est perdu. C'est pourquoi, sur la base des difficultés de dépenses rencontrées jusqu'à présent, Fitto estime qu'il est plus sage de déplacer ces interventions vers d'autres fonds, qui ne sont pas soumis à la date butoir de 2026. Toutefois, cette thèse ne convainc pas les oppositions, notamment en ce qui concerne la suppression du financement des mesures de lutte contre l'instabilité hydrogéologique, au moment même où les intempéries causent de graves dommages dans la moitié nord de l'Italie. "Ils ont supprimé 16 milliards de fonds pour l'entretien du territoire, le Sud et les infrastructures. C'est la démonstration de l'incompétence du gouvernement", attaque l'ancien ministre Vincenzo Amendola (PD). Après les décisions d'hier, la balle est maintenant dans le camp de Bruxelles. Le gouvernement soumettra la proposition de révision globale du PNRR à la Commission européenne, qui pourra l'accepter ou demander des modifications.  Entre-temps, Rome attend que l'UE débloque le paiement de la troisième tranche du plan de 18,5 milliards et qu'elle approuve les dix corrections demandées pour les objectifs de la quatrième tranche, ce qui lui permettrait de demander le versement de 16,5 milliards au cours de l'année. M. Fitto fera rapport au Parlement mardi. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Le climat peut attendre » : « Alors que la rencontre Meloni-Biden était sur le point de commencer, les Présidents américain et italien, Joe Biden et Sergio Mattarella, lançaient, presque au même moment, des alertes semblables. Le changement climatique représente une ‘’menace existentielle’’ a dit le premier, alors que le second qualifiait de ‘’surprenante’’ la remise en question du niveau d’alerte par certains. Et pourtant, le gouvernement italien est inconstant et ses politiques sont contradictoires. En témoigne la révision, hier, du Plan national de Relance qui a abouti au transfert de projets à hauteur de 16 milliards d’euros, pour la plupart liés à l’environnement, à la dégradation hydrogéologique, à la gestion du risque d’inondation, à l’hydrogène, aux espaces verts en ville et en périphérie. Et ce malgré les affirmations de la présidente du Conseil sur la nécessité d’un ‘’vaste plan de prévention hydrogéologique’’. Le ministre Raffaele Fitto s’est bien sûr efforcé d’expliquer que la suppression n’était pas définitive, que les projets en question seraient financés plus tard, par d’autres fonds. Mais nous sommes en Italie : en attendant les coupes ont bien eu lieu et il n’y aucune garantie pour la suite. La Présidente du Conseil, malgré un été de tous les records, ne parvient pas encore à trouver les mots pour prendre une position claire et nette sur la question, à en faire une priorité nationale. Si elle ne veut pas écouter Biden et Mattarella, elle pourrait au moins entendre les présidents des régions Vénétie et Sicile, appartenant à sa majorité, ou son ministre responsable de la Protection civile, Nello Musumeci. Mattarella l’a dit : ‘’un éventuel insuccès ou un résultat même partiel ne serait pas seulement un échec du gouvernement mais de toute l’Italie. C’est ainsi que cela serait interprété hors de nos frontières et ce serait la réalité’’. Le gouvernement doit changer d’approche et cesser de voir le PNNR comme une contrainte imposée par la ‘’méchante’’ Europe, il doit demander à l’opposition une contribution vraie et sincère, entendre les préoccupations des maires à qui revient l’application concrète du Plan. Et cesser de rejeter sur le gouvernement précédent la responsabilité de sa propre inefficacité. » 

ARTICLE, La Stampa, U. Magri, « Mattarella : ‘’Le Parlement ne doit pas exercer de manière abusive le rôle de la magistrature’’ » : « La Chambre des députés vient de donner son feu vert à l’institution d’une commission d’enquête parlementaire sur le Covid avec l'intention manifeste de juger les gouvernements de l'époque. Mattarella en fait une question de principe et l’a dit clairement : pas de superposition des champs de compétence : "ce ne sont pas les Chambres qui peuvent vérifier, évaluer, juger de la conformité à la Constitution des lois que le Parlement a lui-même approuvées", précise le président. Sur le changement climatique, Mattarella s’est étonné des "nombreuses discussions sur le les risques" qu’il engendre. Sur la liberté de la presse, sa réponse a été cinglante : "Il serait trompeur d'imaginer que des organismes tiers puissent être nommés "certificateurs" de la légalité des flux d'information". Un décret du secrétaire d’Etat A. Barachini vient d'entrer en vigueur, introduisant pour les agences de presse la figure d'un "garant" externe, chargé de se prémunir contre la diffusion de "fake news". Selon des sources gouvernementales, les doutes du président ont provoqué une concertation immédiate entre le gouvernement et le Quirinal, hier soir, afin de dissiper tout risque de censure. En revanche, il a exprimé sa reconnaissance à Giorgia Meloni pour la manière dont le gouvernement agit en matière d'immigration : travailler pour l'Afrique et chercher des solidarités en Europe au lieu de s'opposer les uns aux autres de manière stérile. ‘’La prise de conscience de devoir gérer le phénomène au niveau européen, a déclaré le président, est une réussite, un point fondamental d'une grande importance. Mieux vaut tard que jamais.’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « De l'Afrique à la guerre, la présidente du Conseil, après des débuts difficiles, est devenue l’amie des Etats-Unis.  Le gouvernement américain ne tarit pas d'éloges sur son rôle en Méditerranée » : « Il y a dix mois à peine, Joe Biden laissait échapper une phrase peu diplomatique. Giorgia Meloni venait d'être élue, il a dit sans ambages ‘’Avez-vous vu ce qui s'est passé en Italie ?’’ - comme pour dire mauvaise nouvelle, c'est une victoire qui ne nous plaît pas, une droite qui ne nous convainc pas. On se croirait à une autre époque, car hier après-midi, à peine assis dans les fauteuils du bureau ovale, il a corrigé son jugement : ‘’Nous sommes devenus amis’’. Le président des États-Unis offre à G. Meloni la reconnaissance qu’elle recherchait, en soulignant l'alignement parfait des relations transatlantiques, la position commune sur Kiev, les progrès presque parallèles dans les relations avec la Chine, l'appréciation, et même la promesse de soutien, pour ‘’l'excellent et surprenant travail que le gouvernement italien est en train de faire en Méditerranée et en direction de l'Afrique’’. Lorsque Meloni est entrée à la Maison Blanche, elle sortait tout juste de ses réunions au Congrès. Là aussi, il y a eu une reconnaissance, en l'occurrence bipartisane, de certains traits qui allaient bien au-delà des attentes. Le leader républicain Kevin McCarthy, en visite à Rome il y a quelques semaines, l’a fait même rougir en lui disant qu'elle est ‘’une leader capable de regarder vers l'avenir’’. Et elle rend hommage à ses propos en appelant le Congrès ‘’le temple de la démocratie’’, donnant la sensation d'avoir franchi un cap supplémentaire, après dix mois de politique étrangère et des dizaines de sommets, de réunions internationales, de présentations. Le Washington Post souligne que Meloni est, parmi les dirigeants de droite, l’une des rares à entrer à la Maison Blanche, ce qui n’est pas le cas de Bolsonaro ou Orbán. Trois ou quatre points sont considérés comme stratégiques dans la discussion entre Meloni et Bident : le contenu du sommet du G7 à Rome l'année prochaine sera partagé et évalué ensemble, étape par étape ;  la position vis-à-vis de la Chine ; l'investissement dans les chaînes industrielles qui sont stratégiques parce qu'elles sont nécessaires pour que l'Occident retrouve une autonomie économique, perdue ces dernières années en hommage à la mondialisation ; la position commune sur la guerre ; le dépassement américain des perplexités sur le premier dossier de la diplomatie italienne. C'est-à-dire le rapport avec l'Afrique, une plus grande implication de l'OTAN et de l'administration américaine dans cette région du monde également. Tant pour arrêter les flux migratoires que pour ne plus laisser d'espace à la Chine et à la Russie dans cette région du monde. M. Biden le mentionne explicitement, même devant les caméras, et c'est ce que le Palais Chigi avait demandé lors de la préparation de la visite. Pour notre gouvernement et notre diplomatie, il s'agit d'un signal important, significatif d'un tournant qui n'était pas acquis d'avance. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Simoni : « La première souverainiste qui entre dans le Bureau ovale, ainsi Meloni a doublé Orban et Bolsonaro » : « Le déjeuner en l'honneur de Giorgia Meloni au Capitole, que Kevin McCarthy a offert aux membres du Congrès américain, montre l’essence du lien fort entre les États-Unis et l'Italie. Le Speaker de la Chambre affirme que la Présidente du Conseil "est l'un des dirigeants qui ont le plus impressionné les États-Unis ‘’, et il s’agit d’une opinion qui est transversale à la politique américaine. Meloni, qui se rendra ce matin au cimetière d'Arlington pour déposer une gerbe en l'honneur des soldats tombés au combat, a revendiqué, lors d'une conférence de presse, sa proximité avec le Parti républicain, expliquant que son identité conservatrice reste toutefois en     arrière-plan lorsqu'il s'agit de protéger et de défendre les intérêts italiens et qu'elle "a une très bonne relation avec Biden". Et, après la rencontre bilatérale avec Biden, le sentiment d'harmonie et d'alignement sur les grands dossiers est confirmé. La collaboration avec Biden est forte, comme le prouve le document commun publié par la Maison Blanche dans la soirée : un long résumé des dossiers - de l'OTAN à l'agenda du prochain G7, du partenariat hi-tech au green deal - sur lesquels Rome et Washington se trouvent d’accord. Biden apprécie le "soutien clair et sans équivoque à l'Ukraine" manifesté par Meloni et a rappelé "les efforts italiens pour l'assistance humanitaire et la protection de plus de 170 000 Ukrainiens". Depuis des mois, Washington observe les mouvements italiens sur la "route de la soie" chinoise, mais comme l'a déclaré à La Stampa un porte-parole du département d'État, " la décision sur quand sortir de l’accord appartient uniquement au gouvernement italien ", en précisant que personne ne s'attendait à des accélérations sur ce sujet au cours de la bilatérale. Lors de la conversation avec les délégations dans le bureau ovale, Meloni a réitéré ce qui, depuis des mois, dans d'autres contextes internationaux et dans les contacts téléphoniques, a été abordé et discuté avec les émissaires américains, à savoir qu'il est dans l'intérêt de l'Italie d'abandonner l'accord signé à la fin de l'année. Une alternative à la Route de la Soie existe déjà. Il s’agit du Partenariat pour des investissements et des infrastructures mondiaux (PGII) qui a été annoncé l’année dernière au G7 en Bavière. »

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Giorgia Meloni er Joe Biden

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Cremonesi, « Kiev gagne du terrain. Vladimir Poutine promet du blé à l’Afrique » : « Il semble que, près de deux mois après son début, la contre-offensive ukrainienne soit passée de la phase préliminaire du test des défenses russes à une phase beaucoup plus affirmée. Surtout dans le secteur plus oriental, au nord de Marioupol, où les troupes ukrainiennes se sont emparées du village de Staromaiorske dans la région de Donetsk. Ce serait la victoire la plus importante depuis plus d’un mois. Vladimir Poutine lui-même, qui était hier à Saint-Pétersbourg pour le sommet Russie-Afrique, a admis que « les échanges de tir se sont intensifiés de manière significative ». Poutine cherche entre-temps à marquer des points auprès des pays africains après le mécontentement de la communauté internationale sur son choix de boycotter l’accord sur le blé ukrainien. Au sommet de Saint-Pétersbourg, où seuls 17 dirigeants africains étaient présents, contre 43 en 2019, il a promis d’envoyer gratuitement 50000 tonnes de blé au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, en Somalie, en Érythrée et en République centrafricaine au cours des trois prochains mois. Son but avoué est de lancer des initiatives d’assistance pour ouvrir la voie à des contrats permettant à la Russie d’éliminer la concurrence ukrainienne. « J’ai déjà dit que nous pouvons remplacer le blé ukrainien, notamment parce que la récolte russe a été excellente cette année », a expliqué le président russe. La présence officieuse au sommet de Evgueni Prigojine, le chef putschiste de la milice mercenaire Wagner, qui rassure des pays clients comme le Mali et la République centrafricaine, a été remarquée.»

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Les Italiens et Poutine, le ‘’tsar’’ est plus faible, oui aux sanctions mais division sur l’envoi d’armes » : « Face à la guerre en Ukraine qui dure sans qu’aucune solution claire n’émerge, l’opinion publique italienne n’évolue pas. Une sensation d’habitude, voire de résignation semble prévaloir, alors que l’opinion négative vis-à-vis de Poutine croît. La peur de la guerre persiste et 9 personnes sur 10 se disent inquiètes, dont 48% très inquiètes. Pour plus de 6 Italiens sur 10, il est opportun de maintenir les sanctions contre la Russie, une opinion en légère hausse ces derniers mois mais moins diffuse qu’au début de la guerre. Environ la moitié des personnes interrogées approuvent les aides militaires à l’Ukraine, un chiffre constant depuis l’automne dernier. Les sanctions contre la Russie sont donc jugées utiles, la livraison d’armes à l’Ukraine un peu moins. 62% jugent que le leadership du Président russe s’est affaibli. Seuls 13% pensent qu’il s’est renforcé mais cet avis n’est partagé que par 4% de l’électorat du Parti démocrate alors qu’il atteint 31% parmi l’électorat de la Ligue et 23% des électeurs de Forza Italia. Des chiffres que l’on peut probablement expliquer par la relation de ‘’confiance’’ de leurs leaders respectifs avec le Président russe. Pour 15% des électeurs de Fratelli d’Italia de même que du M5S, Poutine s’est renforcé depuis le début de la guerre contre 56 et 59% estimant qu’il s’est affaibli. Dans l’ensemble, le sondage confirme que la distance géopolitique de l’Italie vis-à-vis de la Russie se creuse et qu’elle se cristallise autour de la figure de Poutine. Pour autant, cela ne va pas forcément de pair avec un sentiment de proximité avec l’Ukraine, bien que la guerre soit toute proche. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Lors de sa visite aux États-Unis, Giorgia Meloni a rencontré Henry Kissinger.

28/07/2023

Congrès fédéral de l'AfD.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD tient son congrès fédéral ce vendredi 28 juillet. Le congrès en vue des élections européennes se déroulera le 29 et le 30 juillet, puis du 4 au 6 août. #Magdeburg

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27/07/2023

"Les entreprises cherchent de la main-d’œuvre, le gouvernement est contraint de revenir sur la loi Bossi-Fini." 

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Italie. Revue de presse.

Suite aux fortes intempéries et aux feux frappant l’Italie, les premières mesures décidées par le gouvernement, avec l’état d’urgence décrété dans 5 régions (Lombardie, Vénétie, Frioul-Vénétie-Julienne, Emilie-Romagne et Sicile) sont en une de tous les médias. Sur le même thème, l’appel du Président Mattarella à « intervenir immédiatement pour freiner le changement climatique et sensibiliser les pays au niveau international » est très repris. Enfin, les difficultés autour de la loi sur l’immigration (« Migrants stop ai plan de l’UE, Meloni revoit la Bossi-Fini » » (La Stampa), le projet de réforme sur l’autonomie des régions (« Autonomie, stop au Sénat » Messaggero) dont le vote est finalement reporté en septembre sont également cités, ainsi que les prévisions du FMI. 

ARTICLE, E. Buzzi, Corriere, « ‘’Plus d’efforts contre la crise climatique’’. L’appel de Mattarella et son engagement partagé par la Grèce : ‘’un front commun pour sensibiliser l’UE et les autres pays’’ » : « Le président de la République, Sergio Mattarella, est en première ligne pour lutter contre le changement climatique. Il a réaffirmé, à plusieurs reprises, l’importance d’agir contre les événements climatiques qui frappent l’Italie et d’autres pays. Il a abordé le sujet avec son homologue grecque par téléphone, tous deux se sont dits ‘’extrêmement inquiets’’ de ce qui se passe en Italie et en Grèce (où les incendies font rage) dans un communiqué conjoint où ils appellent à un ‘’front commun pour sensibiliser l’UE, les autres pays méditerranéens et l’ensemble de la communauté internationale’’, afin d’agir ‘’plus rapidement et avec efficacité contre la crise climatique’’. Le Président est revenu sur ce thème après avoir reçu le Président vietnamien. Il continue par ailleurs à suivre de près la situation dans les régions en difficulté à cause des intempéries d’une part et de la chaleur extrême d’autre part à l’origine des incendies en Sicile. Il a téléphoné au président de la région Sicile, Schifani et les maires de Palerme et Catane. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Russo, « Climat, l’Etat d’urgence décrété dans 5 Régions, ‘’il faut maintenant un plan pour la prévention’’ déclare Giorgia Meloni » : « Le gouvernement italien court aux abris, 10 millions d’euros ont été mobilisés dont 8 millions pour le chômage partiel de ceux qui travaillent sur les chantiers et 1,4 millions pour les travailleurs agricoles. Giorgia Meloni a par ailleurs expliqué que le gouvernement été en train ‘’de préparer les dossiers suite aux demandes d’Etat d’urgence avancée des régions touchées afin de déterminer les première mesures d’aides financières’’. Elle précise qu’il faut ‘’travailler pour la transition [écologique] mais aussi pour la mise en sécurité du territoire à travers un vaste plan de prévention hydrologique’’. Elle s’exprime peut après le Président de la République Sergio Mattarella qui insiste pour sa part sur la ‘’nécessité d’une action conjointe des pays d’Europe du Sud pour sensibiliser l’UE à agir plus rapidement pour faire face aux effets de la crise climatique’’. Mais le ‘’décret chaleur’’ approuvé hier a accouché d’une souris ignorant les demandes des syndicats d’étendre les mesures de protection des travailleurs aux riders et aux travailleurs du bâtiment et agricoles saisonniers. La Lombardie, la Vénétie, le Frioul-Vénétie-Julienne, la Sicile et l’Emilie-Romagne seront les 5 régions concernées par l’Etat d’urgence pour le moment. L’ampleur des dégâts reste à évaluer mais ils sont pour le moment chiffrés à 100 millions d’euros en Lombardie, 150 millions dans le Frioul, 40 millions en Emilie-Romagne alors qu’en Sicile on parle à ce stade de ‘’dégâts considérables et non-quantifiables’’. »

EDITORIAL, Stampa, Nathalie Tocci, « Entre Washington et la route de la soie » : « La première visite de Giorgia Meloni à la Maison Blanche est placée sous le signe des principes et du pragmatisme. C'est grâce aux principes que Mme Meloni, qui suscitait de forts doutes à l'étranger au début de son mandat, a réussi à asseoir sa crédibilité internationale. La défense des principes de la démocratie, des droits de l'homme, du droit international et de l'autodéfense de l'Ukraine, ainsi que la condamnation sans hésitation de l'agression russe sont louables et désormais reconnues même par les plus sceptiques à Washington. Cette convergence de principes ouvre la voie à l'objectif clé du président américain Joe Biden à l'égard de l'Italie : le non-renouvellement du protocole d'accord sur la Route de la soie entre l’Italie et la Chine. Le non-renouvellement de cet accord est déjà dans les intentions de Rome, même s'il n'est pas explicite. Non seulement pour des raisons de principe, mais aussi par pragmatisme, un mot cher à Giorgia Meloni. La discussion entre Biden et Meloni portera probablement moins sur la question de savoir s'il faut renouveler l'accord que sur celle de savoir comment atténuer les éventuelles représailles de Pékin, par exemple en faisant preuve d'une plus grande solidarité au sein du G7, compte tenu également de l'irritation de la Chine à l'égard de l'Italie pour l'opération navale menée dans l'Indo-Pacifique en coopération avec le Japon. Le pragmatisme reste également le mot d'ordre dans un autre dossier, qui constitue le principal objectif de Mme Meloni lors de sa rencontre en tête-à-tête avec M. Biden : la Tunisie. La semaine qui a suivi la signature du protocole d'accord UE-Tunisie, plus de 7.000 migrants ont débarqué en Italie, soit le pic le plus élevé jamais atteint. Pour faire face au problème, et éviter l'aggravation qui accompagnerait inévitablement une défaillance tunisienne, Meloni invoque le ‘’pragmatisme’’ et souligne le lien entre migration et développement (en fait, une revisitation du vieux ‘’aidons-les chez eux’’). Or, les fonds nationaux pour l'aide publique au développement sont traditionnellement dérisoires par rapport à ceux des autres grandes démocraties libérales. L'idée est plutôt de convaincre nos partenaires de soutenir Tunis. Bruxelles a, à juste titre, conditionné un milliard supplémentaire aux réformes exigées de la Tunisie par le Fonds monétaire international, qui, de son côté, met en suspens un prêt de 1,9 milliard de dollars. Meloni souhaiterait que le FMI fasse preuve de plus de ‘’pragmatisme’’ à l'égard de Tunis et demandera le soutien de Biden à cet égard. Ce ‘’pragmatisme’’ est cependant en contradiction flagrante avec les principes. La dictature de Saïed est profondément raciste, invoquant le spectre du remplacement ethnique pour justifier les expulsions de migrants d'Afrique subsaharienne dans le désert, sans eau ni nourriture (ce qui en fait un allié idéologiquement peu fiable pour un gouvernement italien qui, paradoxalement, compte dans ses rangs des partisans de ces mêmes théories). Ces faits sont connus de tous, à commencer par la Maison Blanche. Biden n'a pas l'intention de faire pression sur le FMI. Car Saïed n'est pas seulement un dictateur brutal, c'est aussi un dictateur incompétent. C'est précisément son refus de procéder à des réformes de gouvernance, politiques et économiques qui conduit le pays à l'effondrement. En résumé, le scepticisme de Washington à l'égard des arguments de Rome concernant la Tunisie ne concerne pas ‘’seulement’’ la tension entre principes et pragmatisme : dans ce cas, le pragmatisme italien n'est... pas très pragmatique ».

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’Autriche et le groupe de Visegrad bloquent le pacte européen sur les migrations, désaccord sur les dérogations en cas de crise : le vote est reporté » : « La réforme du Pacte sur l’immigration et l’asile se complique. Hier, les discussions entre pays membres ont connu un gros coup de frein alors que l’approbation de la dernière mesure était attendue. Après l’accord qualifié ‘’d’historique’’ début juin, tout semble désormais remis en question. Les mesures prévues en cas de crise migratoire pour soulager les pays de première arrivée, et en particulier pour la gestion des flux en cas ‘’d’instrumentalisation’’ de ces derniers par des pays tiers, ont posé problème malgré les dérogations proposées par la présidence espagnole de l’UE. L’Autriche et les pays du groupe de Visegrad ont voté contre alors que l’Allemagne et les Pays-Bas se sont abstenus, au détriment du compromis présenté par la présidence espagnole de l’UE et soutenu par le gouvernement italien. Les discussions sont reportées à la rentrée mais le processus risque de rencontrer de nouveaux obstacles. L’objectif était de parvenir à un accord définitif avec le Parlement européen avant la fin de la législature mais cela nécessite une position claire des gouvernements des pays membres sur le règlement en cas de crise. La balle est désormais dans le camp de la présidence espagnole qui devra travailler à un nouveau compromis. La situation d’impasse du gouvernement espagnol suite aux élections ne facilite pas les choses pour Pedro Sanchez et ce alors que le gouvernement de Mark Rutte est tombé justement sur la question de l’immigration. Une position claire ne sera probablement pas prise avant les élections prévues fin novembre. Pami les pays tiers pouvant instrumentaliser les flux migratoires, on compte la Biélorussie qui a récemment fait ainsi pression sur le flanc est de l’UE, mais cela pourrait aussi concerner la Turquie d’Erdogan ou la Tunisie de Saied, finies dans le viseur de certains pays membres à cause du non-respect des droits des migrants. Un problème qui ‘’n’existe pas’’ selon le ministre italien de l’Intérieur (cf. itv d’hier dans La Stampa). Pour le gouvernement allemand et certaines ONG, à l’inverse, ce concept ‘’d’instrumentalisation’’ pourrait avoir un effet négatif sur les droits des personnes cherchant une protection en Europe, d’où l’abstention de l’Allemagne lors du vote d’hier. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Grignetti, « PNRR, les entreprises cherchent de la main-d’œuvre, le gouvernement est contraint de revenir sur la loi Bossi-Fini » : « De façon surprenante, la majorité bute sur la loi Bossi-Fini. Le Chef de groupe de Fratelli d’Italia, Tommaso Foti, a présenté un amendement selon lequel un visa de travail sera accordé aux étrangers ayant été employés dans des entreprises italiennes à l’étranger, hors UE, pendant au moins 12 mois au cours des quatre dernières années. La proposition a été approuvée à l’unanimité en Commission à la Chambre. Or, l’un des principes à la base de la loi [de 2002 sur l’immigration] dite ‘’Bossi-Fini’’ est qu’il n’est pas possible d’entrer sur le territoire sans contrat de travail. Un paradoxe puisqu’on ne sait pas comment un étranger n’ayant jamais mis les pieds en Italie auparavant, pourrait avoir signé un contrat de travail. Il n’était possible d’accorder un permis de séjour sans contrat préalable qu’aux personnes hautement qualifiées et spécialisées professionnellement. Ce sera désormais possible pour des personnes moins qualifiées. La gauche et notamment le Pd ont exprimé leur surprise face à cette proposition d’amendement qui élargit les possibilités d’entrée légale en Italie. Le PD s’est dit satisfait d’une décision ‘’incohérente mais juste’’ du gouvernement ‘’qui nous convient bien’’. Le gouvernement de centre-droit fait surtout face de manière pragmatique à la demande et au ‘’besoin de personnel spécialisé des entreprises italiennes’’, notamment dans le contexte de la ‘’mise en œuvre du PNRR’’ explique Tommaso Foti. Les projets prévus par Plan de Relance crée un besoin en main-d’œuvre qualifiée, d’où les ‘’procédures simplifiées d’entrée sur le territoire’’ en lien avec ‘’les besoins identifiés dans les différents secteurs’’. Il est clair que sur le plan migratoire, les choses changent du côté du gouvernement Meloni. Le décret sur les flux prévoit l’arrivée régulière de 500 000 migrants sur trois ans, et une négociation bilatérale avec le Bengladesh a été annoncée. ‘’Il faut tenter de réguler un afflux de personnes voulant venir travailler en Italie et dont nous avons besoin, des personnes que nous pourrons mieux traiter et mieux intégrer que ce que la droite comme la gauche n’ont su faire jusqu’à présent’’ a déclaré le président du Sénat et poids lourd de Fratelli d’Italia, Ignazio La Russa. On y voit donc l’ambition de gouverner une phase nouvelle. Le Pd, le Mouvement 5 Etoiles et Italia Viva ont demandé d’élargir un peu plus les mailles des entrées légales en Italie, suscitant cette fois le désaccord du groupe Fratelli d’Italia à la Chambre. Le gouvernement a abandonné certaines positions idéologiques comme l’idée d’employer sur les grands chantiers du PNRR les Italiens ‘’employables’’ actuellement bénéficiaires du revenu de citoyenneté et se trouve contraint d’écouter les demandes de ceux qui gèrent réellement les chantiers. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Arachi, « Le vote sur la GPA comme « délit universel » a été adopté par la Chambre des députés » : « Le projet de loi présenté par Fratelli d’Italia sur la criminalisation de la gestation pour autrui pour les citoyens italiens en Italie comme à l’étranger a été adopté mercredi après-midi par la Chambre des députés avec 166 pour, 109 contre et 4 abstentions (sur 279 votants). L’ancienne ministre de la Famille du gouvernement Draghi Elena Bonetti (Italia Viva) s’est abstenue, cinq députés sur les 16 présents du Troisième pôle [Italia Viva et Azione, partis centristes, ndlr] se sont prononcés pour, tandis que les dirigeants du Parti démocrate et du M5S Elly Schlein et Giuseppe Conte étaient absents lors du vote. Le texte doit maintenant passer au Sénat. Un texte composé d’un seul article qui prévoit la modification de l'article 12, paragraphe 6, de la loi n° 40 de 2004, qui punit d'une peine de prison de trois mois à deux ans et d'une amende de 600 000 euros à un million d'euros "quiconque, sous quelque forme que ce soit, réalise, organise ou fait de la publicité pour la commercialisation de gamètes ou d'embryons ou pour la gestation pour autrui", en ajoutant que si les faits susmentionnés "sont commis à l'étranger, le citoyen italien est puni conformément à la loi italienne". Eugenia Roccella, ministre de la famille, a déclaré : "Aujourd'hui est un jour important car, avec ce vote, l'Italie est à l'avant-garde de la défense des droits des femmes et des enfants au niveau international. Nous espérons que ce vote du Parlement ouvrira un débat mondial sur cette pratique et conduira à son abolition". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Transmettre sa maison sans droits de succession."

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Allemagne. Bavière.

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"Transmettre son chez soi sans impôt. Supprimer les droits de succession pour la maison familiale, protéger la propriété familiale !"

26/07/2023

"Les pressions chinoises qui pèsent sur la visite de la Présidente du Conseil aux Etats-Unis."

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Italie. Revue de presse. 

Tous les médias titrent sur les intempéries et les incendies, qui ont fait des morts, liés aux fortes chaleurs, qui touchent la péninsule italienne « Tempêtes et incendies, l’Italie meurtrie » (Corriere della Sera), « Le Sud brûle » (La Repubblica), « L’enfer en Italie » (La Stampa), « Incendies et tempêtes, l’Italie divisée » (Il Messaggero), certains se distinguant par une approche climatosceptique « Alerte au climat de haine, la grêle est fasciste » (Libero), « Ceux qui spéculent sur le climat, l’ouragan des chacals » (Il Giornale), « Les chacals des tempêtes » (La Verità). 

ARTICLE, La Repubblica, A. Greco, « La chaleur et les gaz à effet de serre sont les ennemis du PIB italien, qui devrait reculer de 9,5 % d’ici 2100 selon la Banque d’Italie » : « La Banque d’Italie a publié hier un document – qui fait particulièrement écho à l’actualité italienne, entre les tempêtes de vent et de grêle au nord et les incendies au sud – intitulé "Dynamique des températures et activité économique en Italie : une analyse à long terme". L’étude analyse pour la première fois les relations entre les températures dans les différentes régions et l'économie du pays de 1871 à nos jours. Trois conclusions émergent : premièrement, "les températures moyennes en Italie ont augmenté d'environ 2°C depuis le début du siècle dernier’’. Deuxièmement, ces hausses de températures "ont eu un impact négatif sur la croissance du PIB par habitant, qui s'est accentué à la fin du XXe siècle parallèlement à l'augmentation des températures au cours de la période 1981-2001". Troisièmement, l'impact négatif du changement climatique sur la croissance devrait empirer : une augmentation des températures de 1,5°C d'ici à 2100 "réduirait la croissance économique à un niveau de PIB par habitant en 2100 qui serait inférieur de 2,8 % à 9,5 %" aux projections dites "normales". A noter que le "scénario +1,5°C", qui correspond à un cadre intermédiaire d'émissions de gaz à effet de serre, est déjà optimal et est celui que le monde tente d'atteindre depuis 2015, après la Cop 21 de Paris et les accords qui ont suivi, sans grand succès. La recherche souligne deux autres facteurs de son calcul par défaut : le fait que "au-delà de certains seuils, les effets économiques négatifs du réchauffement climatique peuvent être plus prononcés", et le fait de ne pas mesurer, dans les pertes de PIB estimées dans les travaux, les effets et dommages en milliards que représentent les événements induits par le réchauffement climatique ("catastrophes naturelles, hausse de la mortalité, détérioration de la santé, migration"). » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de G. Riotta, « Meloni doit abandonner ceux qui ne veulent pas voir la réalité » : « Lorsque Giorgia Meloni débarquera dans quelques heures à Washington, la Présidente du Conseil se rendra compte de l’importante de l’urgence climatique dans les discussions à la Maison Blanche. Elle entendra les fonctionnaires de l’Etat et les scientifiques commenter et analyser les chaleurs records qui touchent, entre autres, la Méditerranée et l’Italie. Pendant ce temps, le quotidien britannique The Guardian a relevé comment les médias de droite en Italie, les talkshows, les quotidiens, les sites web, s’obstinent à nier le changement climatique malgré l’avis unanime des scientifiques. Les médias populistes, après le négationnisme no covid et le soutien à Poutine contre l’Ukraine, étendent la galaxie toxique de la désinformation au climat. Le mensonge ne prend peut-être pas beaucoup auprès de l’opinion publique, mais pour la leader de la deuxième puissance industrielle d’Europe – la sixième au monde –, qui a déjà su tenir fermement la ligne occidentale sur l’Ukraine et éviter l’isolement, il serait funeste d’être prise au piège par ces faux prophètes. The Economist souligne comment l’absence de réaction pourrait engendrer de nouvelles catastrophes non seulement naturelles mais aussi des crises sociales, économiques, internationales. Il cite l’exemple vertueux de la nomination d’assesseurs au climat dans plusieurs Etats et villes. Les politiques et la sphère de l’information de droite s’entêtent de leur côté à attaquer l’Europe et les mesures prises sans voir les opportunités en termes de croissance que soulignent d’autre part non pas un militant écologiste mais Carlo Bonomi, le président de Confindustria. Pour Giorgia Meloni, le sujet est donc aussi décisif que la guerre en Ukraine. Cela peut lui nuir en vue des élections européennes de 2024. Le résultat des élections en Espagne laisse présager de la fatigue des citoyens face à la démagogie et de leur souhait d’un bon gouvernement. On dit que Joe Biden est particulièrement sensible à la question du climat ; que Giorgia Meloni s’en inspire et qu’elle le transmette à son retour aux négationnistes. Ce sera bon pour elle et pour la Nation. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco, « Les pressions chinoises qui pèsent sur la visite de la Présidente du Conseil aux Etats-Unis » : « La tentative chinoise d’influencer l’entrevue entre la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et le Président des Etats-Unis Joe Biden commence à se voir. Le Global Times, quotidien en langue anglaise publié en Chine et relaie des positions du PCC, lance un conseil qui ressemble à un avertissement en invitant Giorgia Meloni à prendre des décisions sur la Nouvelle Route de la Soie ‘’sans l’influence américaine’’. La Présidente du Conseil est en effet sur un terrain glissant : comment repenser l’entente signée en mars 2019 par le premier gouvernement Conte avec la Chine en évitant des rétorsions contre les investissements des entreprises italiennes et l’accusation d’avoir cédé à ‘’l’influence américaine’’. La Chine suivra la visite italienne avec une attention particulière. Dans un entretien au Global Times, l’ambassadeur chinois en Italie, Jia Guide, soutient que le mémorandum entre la Chine et l’Italie serait ‘’avantageux pour tout le monde’’. Le diplomate a ‘’suggéré’’ que Giorgia Meloni explique à Joe Biden qu’ ‘’aucune décision définitive n’a encore été prise’’. La peur de Pékin est que le retrait de l’Italie de la Belt and Road Initiative ne provoque un ‘effet domino’’ et le retrait d’autres pays, qui saisiraient les implications d’une opération en apparence seulement commerciale. » 

INTERVENTION, La Repubblica, de Yuval Noah Harari, historien et écrivain «Aidez-nous à sauver la démocratie en danger » : «Israël n'a ni constitution, ni Chambre haute du parlement, ni système fédéral, ni autre forme de contrôle du pouvoir gouvernemental, hormis la Cour suprême. Lundi, la coalition de Netanyahu a adopté la première d'une série de lois visant à neutraliser la Cour suprême d'Israël. Si le gouvernement y parvient, il obtiendra un pouvoir illimité. Si la Cour suprême est écartée, rien ne pourra plus arrêter la coalition. L'instauration d'une dictature en Israël aurait de graves conséquences non seulement pour les citoyens israéliens. La coalition au pouvoir en Israël est dirigée par des fanatiques qui croient à une idéologie de suprématie juive. Ils commandent aujourd'hui l'une des plus formidables machines militaires du monde, équipée de bombes nucléaires et d'armes cybernétiques de pointe. Une dictature fondamentaliste en Israël pourrait embraser l'ensemble du Moyen-Orient, avec des conséquences qui se répercuteraient bien au-delà de la région. La bonne nouvelle est qu'un puissant mouvement de résistance pour sauver la démocratie israélienne a émergé ces derniers mois. Rejetant l'idéologie de la suprématie juive et se rattachant aux anciennes traditions de tolérance juive, des centaines de milliers d'Israéliens se sont opposés au gouvernement Netanyahou par tous les moyens non-violents possibles. Depuis vendredi, plus de 10.000 réservistes de l'armée - dont des centaines de pilotes de l'armée de l'air, d'experts en cyberguerre et de commandants d'unités d'élite - ont déclaré publiquement qu'ils ne serviraient pas une dictature et qu'ils suspendraient donc leur service si la réforme du système judiciaire se poursuivait. Ils expliquent que leur contrat a été passé avec la démocratie israélienne et qu'une fois la démocratie expirée, leur contrat l'est aussi. Les Israéliens craignent l'imminence d'une guerre civile. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Sensini, « Les plans de Salvini, du Pont [sur le détroit de Messine] au nucléaire, polémique sur les propos sur don Ciotti » : « Routes, ponts, voies ferrées, wi-fi, hydrogène, retour au nucléaire, Matteo Salvini, sûr de la tenue de la droite dans le temps, annonce les grands projets d’infrastructures pour les dix prochaines années. Mais le Pont de Messine relance le débat, très dur, sur ce projet symbolique et relègue tout le reste au second plan. Le ministre des Infrastructures s’en prend particulièrement à don Luigi Ciotti qui avait dénoncé le risque que la mafia s’immisce et profite du projet et des fonds qui lui seront dédiés. Salvini l’accuse d’alimenter les clichés sur l’Italie et la mafia et l’invite même à quitter le pays, déclenchant une série de dures réactions, du Parti démocrate, du syndicat CGIL, de Sinistra Italiana (‘’gauche italienne’’), des Verts, du Mouvement 5 Etoiles. Les parlementaires italiens et européens de la Ligue en rajoutent une couche. ‘’Le Pont sur le détroit de Messine sera la plus grande opération antimafia au monde’’ assure Matteo Salvini qui a passé la journée d’hier en contact avec les maires siciliens aux prises avec l’urgence incendies. Le projet de pont est estimé à 13 milliards d’euros, ‘’même pas la moitié de ce que coûte le revenu de citoyenneté’’ souligne le ministre. Le pont sera selon lui le symbole de la relance, d’un nouveau départ comme ‘’après la Seconde guerre mondiale’’. Il enchaine ensuite sur le nucléaire car, dit-il, ‘’le gouvernement pense les choses en grand et à moyen-long terme’’. Il se dit prêt à organiser un nouveau référendum sur l’énergie nucléaire (ndt : en 2011 un référendum avait abouti à l’abrogation de la loi autorisant la construction de nouvelles centrales nucléaires) et affirme qu’un nouveau réacteur pourrait entrer en fonction en sept ans. 175 milliards d’euros seront aussi investis dans les prochaines années pour les routes et voies ferrées. Viennent ensuite les barrages et le système hydrique, ‘’à l’arrêt depuis 40 ans’’, avec 2,5 milliards. 15000 logements sociaux doivent être construits d’ici 2026, l’hydrogène bénéficiera de 3,6 milliards pour le développement d’infrastructures spécifiques, et la fibre sera étendue. Salvini insiste sur le nombre d’emplois que créeraient tous ces projets, ‘’s’ils me laissant lancer ces chantiers’’. Il assure la pleine harmonie avec Giorgia Meloni et, en vue des élections européennes, ‘’l’objectif est d’inclure tous ceux qui ne sont pas à gauche’’ dit-il. »

COMMENTAIRE, Repubblica, P. Benassi, : « Migrants, les défis de Meloni » : « La conférence internationale sur le développement et les migrations qui s'est tenue dimanche à la Farnesina, en présence de plus de vingt chefs d’Etat et de gouvernement, parmi lesquels des Européens et des représentants de la rive sud de la Méditerranée et des pays du Golfe, a en quelque sorte marqué l’aboutissement d’une première phase de notre ‘’leadership méditerranéen’’ annoncé en début de législature. Les visites bilatérales et au format européen de ces derniers mois en Égypte, Algérie, Libye et Tunisie ont été accompagnées par le débat sur la politique étrangère en Méditerranée lors des derniers Conseils européens. L'OTAN s’est aussi exprimée suite au sommet de Vilnius. Ayant joué un rôle proactif dans toutes ces démarches, le gouvernement italien a donc souhaité en quelque sorte sceller cette phase avec l'événement de dimanche. Ce faisant, il a également proposé le récit d'un possible leadership "de Rome" - et d'une prise de responsabilité conséquente – vis-à-vis de cette région. Cet élément, ainsi que l'alignement sur l'OTAN et le G7 avec le soutien total de l'Italie à l'Ukraine, sera vraisemblablement souligné par la Présidente du Conseil à la Maison Blanche. Tout cela a également pour but d'établir un dialogue avec le président Biden qui tiendrait compte de certaines de nos positions. Par exemple, sur la Tunisie et les négociations avec le FMI. Mais aussi une plus grande "attention" des Etats-Unis, notamment économique, à notre égard.  D’autant plus dans l’attente de confirmer ou non le renouvellement du mémorandum sur la Route de la Soie signé avec Pékin en mars 2019. Pour en revenir au "processus de Rome", le lancement d'un dialogue structuré avec les pays impliqués dans le processus sera confronté, à court et à moyen terme, à une difficulté objective et à deux véritables défis. La difficulté objective relève des interlocuteurs nord-africains. Il suffit d'évoquer, par exemple, la figure du président tunisien Saïed pour mesurer à quel point ce dialogue a besoin de profondeur, de continuité, de patience dans la négociation. Pour les autres pays, comme l’Egypte ou la Libye, il faudra les convaincre de de coopérer concrètement sur les deux grands défis. A savoir la capacité concrète de "mobiliser une masse critique de ressources" permettant de garantir les investissements (publics et privés) et le partenariat économique dans les différents secteurs susceptibles de connaitre d’importants progrès.  Il convient de rappeler à cet égard qu'une partie de l'action étrangère de l'UE, est directement gérée par les États membres et non par la Commission européenne. Raison de plus pour donner au "processus de Rome" un caractère inclusif aux autres Etats membres de l'Union, en particulier ceux qui, bien qu'étant de "mouvement secondaire’’, représentent pour tous ceux qui fuient leur pays un objectif primaire et non secondaire. En premier lieu la France et l'Allemagne. Le deuxième défi est la "continuité", la durabilité de cette initiative, présentée comme "systémique". La continuité est d'ailleurs l'un des principaux éléments de la crédibilité d'un pays dans le contexte européen et dans le système international en général. Un manquement à cet égard serait désastreux. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur, « La Tunisie doit respecter les droits de l’homme, la stratégie sécuritaire seule ne suffit pas » : « La période estivale a toujours été marquée par des flux migratoires clandestins plus importants. Mais je suis convaincu que l'engagement et le travail que nous menons avec la coopération active des principaux pays d'origine et de transit produiront bientôt des résultats concrets. Il est fondamental de mettre en œuvre une stratégie sur le long terme, selon une approche qui ne soit pas seulement sécuritaire ; la Conférence internationale sur le développement et les migrations accueillie à Rome par la Présidente du Conseil Giorgia Meloni va précisément dans ce sens. Concernant la garantie des droits des migrants, je pense que l’action la plus efficace est d'aider les pays de transit (Tunisie, Libye…) à améliorer leurs conditions socio-économiques. Des organisations humanitaires internationales travaillent aussi sur place à la protection des droits des personnes. Et puis, dans cette action nous sommes soutenus par l'Europe : je pense que personne ne peut douter de l'attention que cette dernière porte aux conditions des migrants. Il y a des projets, financés notamment par l'Union européenne, de soutien logistique et d'assistance technique, ainsi que de formation et d’entraînement du personnel, visant à renforcer le contrôle des frontières terrestres et maritimes et à lutter ainsi plus efficacement contre le trafic de migrants. Nous fournissons des appareils technologiques, des équipements et des bateaux de patrouille destinés au maintien de l'ordre. Ensuite, sur le plus long terme, grâce au Plan pour le développement de l'Afrique, nous entendons soutenir la croissance économique de l'ensemble du continent. L'urgence actuelle restent les arrivées clandestines de migrants et, sur ce front, la Libye et la Tunisie coopèrent. Pour ce qui est du blocus naval, une surveillance attentive des frontières maritimes de la Tunisie et de la Libye est déjà en cours. D’après les derniers chiffres, cette année, plus de 40 000 migrants ont ainsi été interceptés par les autorités libyennes et tunisiennes.  Sur le territoire italien, nous renforcerons les structures de premier accueil déjà existantes et étendrons le réseau, notamment en Calabre et en Sicile. A Lampedusa, le centre est passé de 440 à 680 places. La situation s'est beaucoup améliorée. La déclaration de l'état d'urgence a été fondamentale de ce point de vue, car elle permet de simplifier et d'accélérer toutes les procédures et d'intervenir rapidement. Concernant les protestations de certains maires et présidents de régions quant au système de redistribution des migrants, les problèmes rencontrés sont malheureusement liés à une pression migratoire forte et qui ne permet pas l’anticipation. Mais le système d'accueil a tenu bon grâce, je tiens à le souligner, à l'engagement des préfectures et de toutes les administrations territoriales. Le gouvernement Meloni a donné un signal très important en adoptant les décrets sur les flux selon une programmation triennale, avec des initiatives pour la formation professionnelle dans les pays d'origine qui facilitent l'entrée légale du personnel qualifié sur le marché du travail.  Que ce soit clair : nous aiderons toujours ceux qui fuient les guerres, mais face à l’immigration économique, nous devons œuvrer pour la croissance et le développement dans les pays d'origine. C'est ce que la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a appelé le "droit à ne pas émigrer". » 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Rinaldi, « Estimations du FMI : croissance du PIB italien à hauteur de 1,1 % pour l’année 2023, un résultat meilleur que celui de la France ou de l’Allemagne » : « ‘’L’économie mondiale se remet progressivement de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine mais elle n’est pas encore hors de danger’’ met en garde Pierre-Olivier Gourinchas, conseiller économique et directeur du Département de recherche du FMI. L’Italie enregistre toutefois une meilleure performance que l’Allemagne, la France et la moyenne de la zone euro. Le PIB italien a été relevé de 0,4 point pour l’année 2023, atteignant 1,1 %, tandis que la croissance devrait atteindre 0,9 % en 2024, soit une baisse de 0,2 points par rapport aux dernières prévisions de mai. La croissance est poussée notamment par les services et le tourisme. A l’inverse, l’économie allemande verra cette année sa croissance ralentir à 0,3 % tandis que le PIB français connaîtra une hausse de 0,8 %. Le vrai champion européen pour 2023 est l’Espagne, avec ses 2,5 % de prévision de croissance pour 2023 et 2 % pour 2024, une croissance elle aussi boostée par les services et le secteur touristique. Le FMI revoit à la hausse ses estimations de croissance mondiale à 3 % en 2023 au lieu de 2,8 % mais avertit que les économies avancées ont une contribution à la baisse du fait de l’affaiblissement de la production manufacturière. Aux Etats-Unis, la croissance devrait ralentir, passant de 2,1 % en 2022 à 1,8 % en 2023, pour ensuite freiner à 1 % en 2024. Aujourd’hui et demain sont attendues les annonces de la Fed et de la BCE sur les nouvelles hausses des taux. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"0 % de TVA sur les aliments de base !"

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Allemagne. Bavière.

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"0 % de TVA sur les aliments de base !"

"Ramenons notre ancienne normalité."

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Autriche.

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Herbert Kickl : "Ramenons notre ancienne normalité !"

25/07/2023

Rodolphe Cart interviewé par Lionel Baland à propos de la publication de son ouvrage sur Georges Sorel.

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Entretien avec Rodolphe Cart à propos de son ouvrage sur l'écrivain national-conservateur Georges Sorel :

https://eurolibertes.com/culture/entretien-avec-rodolphe-...

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Rodolphe Cart

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L'ouvrage

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Georges Sorel

"Le dilemme de Giorgia Meloni", à la suite des élections en Espagne.

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Italie. Revue de presse. 

Le résultat des élections en Espagne continue d’être très commenté dans les médias italiens (« Duel pour le gouvernement en Espagne » Corriere della Sera, « La vague noire a été arrêtée » La Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le violent orage de grêle qui a touché Milan cette nuit, les incendies autour de Palerme en Sicile, l’alerte rouge à la canicule pour 16 villes du centre et du sud de la péninsule, le sommet de la Fao et les propos de Mattarella qui juge ‘’déplorable la décision de Moscou’’ après le retrait de la Russie de l’accord sur les céréales.

 EDITORIAL, S. Folli, Repubblica, « Le dilemme de Giorgia Meloni » - « Elle peut rester aux côtés de Vox, malgré la défaite, ou faire de Fratelli d'Italia un parti conservateur, certes, mais pas extrémiste, allié en Europe aux Populaires » : « Après les élections espagnoles, un dilemme politique certain se pose pour Giorgia Meloni. Peut-elle continuer à s'engager aux côtés de Vox, malgré la défaite qui place le parti pro-franquiste entre 12 et 13 % ? Ou bien doit-elle suivre la voie prise jusqu'à présent, avec l'objectif de faire de Fratelli d'Italia un parti conservateur, certes, mais pas extrémiste, allié en Europe avec les Populaires ? La présidente du Conseil n'est pas dépourvue d'un certain manque de scrupules qui lui permettrait de rectifier le tir au nom d'un opportunisme évident. On l'a vu avec le Hongrois Orbán : il y a encore un an, il était son interlocuteur privilégié, aujourd'hui il est passé dans l’ombre. La raison principale en est le soutien de Budapest à la Russie dans la guerre en Ukraine, alors que notre gouvernement de centre-droit suit la ligne atlantiste de soutien inconditionnel à Zelensky. Sur l’Espagne, en revanche, nous avons assisté à un spectacle plutôt incohérent. Une Meloni déjà bien installée au Palais Chigi, et donc en voie de transformation, qui lui a permis de se lier avec Ursula von der Leyen et le Cdu-Csu allemand (courant Weber), et pourtant aussi fièrement aux côtés d'Abascal que lorsqu'elle était encore dans l'opposition. Avec le recul, il est facile de reconnaître que ceux qui ressemblent le plus au gouvernement Meloni d'aujourd'hui sont les Populaires de Núñez Feijóo. Il n'est pas facile pour Meloni de se reconnaître comme l'expression italienne, dans une tonalité de droite modérée, du Parti populaire européen. En tout cas, pas avant les élections européennes de 2024. Plutôt que de bouleverser l'équilibre européen de l'année prochaine, tout porte à croire que l'objectif de Giorgia Meloni est de gagner un espace de sécurité dans l'establishment européen et de consolider son enracinement en Italie. Les événements de cette semaine, certes troublés par le résultat du vote espagnol, ne font que renforcer cette perspective. Ou cette ambition. D'abord la conférence sur les migrants et la relation avec l'Afrique, à laquelle la France n'a pas été invitée pour marquer la reprise de l'initiative autonome de l'Italie. Ensuite, la visite officielle à Washington, un moment crucial pour définir le profil international du gouvernement de centre-droit, y compris vis-à-vis de la Chine. »

EDITORIAL, A. Cazzullo, Corriere, « La défaite des souverainistes et les signaux lancés à l’Europe » - « Le résultat des élections [espagnoles] porte un coup à l'alliance possible entre le PPE et la droite à Bruxelles » : « Ça ne fonctionne pas. Du moins pas en Espagne, et probablement en Europe non plus. Les peuples des grands pays européens n'ont pas tellement envie d'être pris en étau entre les souverainistes et cette nouvelle version conservatrice et un peu sinistre des populaires. Parce qu'ils sont attachés aux droits et aux libertés. Et parce qu'ils savent, ou du moins sentent, que le souverainisme, c'est la fin de l'Europe ; et qu'à eux seuls, l'Espagne, la France et l'Allemagne ne comptent plus pour grand-chose dans le monde global. Le vent qui traverse l'Europe, de la Finlande à la Grèce, est un vent de droite, comme on le verra aussi en Hollande. Reste à savoir de quelle droite il s'agit ; chaque pays fait sa propre histoire. En Pologne, les Populaires de Tusk et les souverainistes de Kaczyski sont armés l'un contre l'autre. En Allemagne, le barrage d'Angela Merkel, qui a fixé une limite claire à la droite, a tenu pendant près de vingt ans et a gouverné avec les sociaux-démocrates pendant trois législatures sur quatre. Son successeur Friedrich Merz a ouvert la possibilité d'accords locaux avec Alternative für Deutschland (qui ne fait pas partie des conservateurs européens dirigés par Giorgia Meloni, mais du groupe de Salvini et Marine Le Pen) ; cependant, un gouvernement Cdu-Afd reste très improbable. En France, le populisme sombre de Le Pen et le populisme « rouge » de Mélenchon ne s'unissent pas, tandis que la droite républicaine et la gauche réformiste ont élu Macron à l'Élysée à deux reprises et trouveront quelqu'un d'autre dans quatre ans. En Italie, c'est différent : tout compte et nous n'avons peur de rien. La droite libérale, la droite post-fasciste et la droite fédéraliste (pour ne pas dire séparatiste) se sont unies en janvier 1993 et ont toujours conservé une majorité relative, à l'exception des rares occasions où elles se sont divisées. Pour comprendre comment cela s'est produit, on a peut-être trop parlé de l'héritage du fascisme, mis hors-jeu le 25 juillet 1943, et pas assez de celui du communisme, qui, en Italie, n'a baissé le drapeau qu'après l'effondrement du mur, dans un contexte de divisions, de pleurs et de films-documentaires : ce retard a également pénalisé la gauche et l'a condamnée à être presque toujours minoritaire. En Espagne, on parle moins de Franco qu'en Italie de Mussolini ; mais on en parle beaucoup plus que lorsque Franco venait de mourir. En juin, il est certain que l'Europe votera, toute l'Europe. Les conservateurs sont dans le jeu ; mais il est très peu probable que l'Union soit gouvernée par l'axe entre eux et les populaires, du moins tant qu'il y aura Macron à Paris et Scholz à Berlin. On ne peut pas diriger l'Europe sans les deux pays les plus importants, et encore moins sans Madrid. Enric Juliana, le plus cultivé des commentateurs espagnols, qui connaît bien l'Italie pour y avoir été correspondant, a titré hier son commentaire dans La Vanguardia : "L'Espagne freine la vague Meloni". Mais Giorgia Meloni doit être considérée comme vaincue si sa "vague" est bien celle, autarcique et morose, de Vox. Si c'est celle d'une droite pro-européenne et libérale, elle peut encore s'avérer être une longue vague. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate : « ''Les batailles du côté du peuple arrêteront les droites. Au sein du PD, il y a maintenant de l'espoir’’ » : « "Une nouvelle époque s'ouvre pour l'Europe, celle de l'espoir et du concret. Car nourrir les peurs n'est jamais un bon choix. Grâce au vote espagnol, la vague noire a été arrêtée. Désormais nous avons la preuve que cela est possible, lorsque la politique vise à résoudre les problèmes des gens. Cela a été possible à Madrid, ce sera à l'avenir possible à Bruxelles et à Rome. Sanchez a pu résister parce qu'il s'est occupé des droits et des besoins des citoyens : il s'est engagé en faveur du salaire minimum pour les travailleurs, il a limité le recours aux contrats à durée déterminée, il s'est attaqué sérieusement à l'urgence climatique, il a lutté contre l'inflation et la hausse des prix de l'énergie, tant pour les entreprises que pour les pauvres. En vue des élections européennes, le défi le plus important sera de reconstruire une relation de confiance avec tous ceux qui ont cessé de voter. Je m’intéresse en particulier à ceux qui ne croient plus que la politique puisse être un outil pour améliorer les conditions de vie. Cet été, nous militons sur au moins sept fronts. Le droit à la santé ; le droit au logement ; la question du travail, bien sûr, avec la proposition pour le salaire minimum ; l'urgence climatique ; un plan industriel pour gérer la transition ; la pleine mise en œuvre du PNNR ; la lutte contre l'autonomie différenciée de Calderoli qui risque de diviser irrémédiablement le pays. C'est sur ces points que nous essaierons de regagner la confiance des citoyens. Ce seront les défis avec lesquels nous affronterons les élections européennes. En parcourant le pays, au contact avec les électeurs, je perçois quelque chose de nouveau aujourd'hui, je sens que l'espoir renaît. Le PD est un parti pluriel et le restera. Les congrès servent à définir la ligne politique et non à supprimer le pluralisme interne. Nous sommes entourés de partis personnels liés au leader du jour. Le PD est le seul parti véritablement démocratique et pluriel, c'est notre force". » 

PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Baroni, « Le plan pour l’urgence chaleur au travail, nouveaux horaires, pas d’alcool et davantage de télétravail » : « Un ‘’nouveau protocole partagé’’ a fait l’objet d’une réunion à distance ce matin entre le ministre du Travail et le ministre de la Santé et sera proposé aux entreprises et aux syndicats. Il s’agit de fournir des indications plus précises afin de gérer les risques pour la santé encourus par les travailleurs exposés aux grandes chaleurs, qu’ils soient en intérieur ou, surtout, en extérieur. Le document porte sur l’évaluation des risques, le suivi sanitaire des travailleurs exposés, les stratégies préventives et de protection, et la réorganisation des activités, des tours et des horaires de travail. A ce stade, il est prévu que les entreprises veillent à ‘’éliminer ou réduire l’exposition directe des travailleurs aux températures élevées ou perçues comme telles’’ en mettant en place toute une série de mesures pour protéger les travailleurs. Ces derniers sont appelés, de même que leurs représentants syndicaux, à signaler l’absence de mesures ou le non-respect du dit protocole le cas échéant. Le document produit par le gouvernement souligne le risque sérieux pour les travailleurs représenté par les vagues de chaleurs. Pour les personnes travaillant en intérieur, les rythmes doivent être adaptés et les espaces ventilés et/ou climatisés. Pour les personnes travaillant en extérieur les mesures peuvent aller jusqu’au chômage partiel. » 

ARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Caprara, « L’appel de l’ONU sur le blé. Pour Sergio Mattarella, la décision de la Russie est déplorable » : « Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a présenté un bilan de l’état actuel du monde sur le plan alimentaire alors que se tient jusqu’à demain le sommet sur les systèmes alimentaires de l’Onu à Rome : ‘’plus de 780 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, alors que presque un tiers de toute la nourriture produite est perdue ou gaspillée. Plus de trois milliards de personnes ne peuvent pas se permettre d’avoir une alimentation saine. Deux milliards de personnes sont en surpoids ou obèse, et 462 millions sont en insuffisance pondérale’’. Avant la pandémie de Covid-19, la lutte contre la faim avait accompli des progrès. Mais l’objectif fixé en 2015 de l’éradiquer en 2030 s’éloigne. A l’ouverture de la session plénière du sommet organisé par le gouvernement italien et la FAO, le Programme alimentaire mondial et le Fonds international pour le développement agricole, Giorgia Meloni a signalé un problème parmi les plus urgents : ‘’la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a perturbé les prix mondiaux de l’énergie, contribuant à créer une vague d’inflation ; elle a eu un fort impact sur la distribution des céréales dans le monde et le retrait de la Russie de l’Initiative céréalière Mer Noire aggrave un peu plus la crise de la sécurité alimentaire dans le monde. Nous continuerons à soutenir chaque effort pour la reprise d’une initiative clé, nous exhortons la Russie à reconsidérer sa décision’’. L’appel a été ensuite repris par Antonio Guterres ; ‘’appel particulièrement important’’ estime Sergio Mattarella lors d’une rencontre au Quirinal avec le secrétaire général de l’ONU, précédé par le chef d’Etat tunisien Kaïs Saïed. Le président de la République italienne, habitué à mesurer ses paroles, a jugé « déplorable » la décision de la Russie. Il y a une semaine de cela, le Kremlin n’a pas renouvelé l’accord sur les céréales, qui permettait au blé ukrainien, grâce à la médiation de l’ONU et de la Turquie, d’être exporté en passant par la Mer Noire. Non seulement l’attaque russe de dimanche sur Odessa a fait monter le prix du blé, mais le président Vladimir Poutine a exprimé un des motifs du refus en vue du sommet Russie-Afrique : ‘’Notre pays est capable de remplacer le blé ukrainien tant sur une base commerciale que gratuite’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/07/2023

"Volte-face de Giorgia Meloni sur les migrants : "L’UE et l’Italie ont besoin [d’eux], mais seulement en situation régulière."" et "Le tandem Giorgia-Ursula, un pacte vers les élections européennes."

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Italie. Revue de presse. 

Tous les médias commentent largement l’issue du premier tour des élections en Espagne (« Espagne, un gouvernement difficile » Corriere della Sera, « le flop souverainiste » La Repubblica). Les images des incendies en Grèce, en particulier à Rhodes, sont aussi très présentes. La Conférence sur les migrations, appelée « le processus de Rome », qui s’est tenue hier est également citée, la presse revenant notamment sur l’« accord pour lutter contre les [passeurs], de von der Leyen à Saied» (Corriere della Sera, Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement les incendies sur les îles de Rhodes et de Corfou en Grèce, la victoire en demi-teinte du Parti Populaire lors des élections en Espagne et le maintien du parti socialiste.

La conférence internationale sur les migrations et le développement à Rome ce dimanche et l’attaque de drones à Moscou survenue cette nuit sont aussi citées.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Caprara : « La ligne de Meloni pour la Méditerranée : un dialogue d’égal à égal et lutte contre les [passeurs] » : « Giorgia Meloni considère que la Conférence internationale sur les migrations et le développement qui s’est tenue à Rome est un succès, mais le chemin est encore long avant que ce bilan ne puisse être unanimement partagé. Précédée au micro par le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, et accompagnée par l'autre vice-président du Conseil, Matteo Salvini, Meloni continue d’adapter à ses besoins gouvernementaux son discours sur le phénomène migratoire et les réfugiés.  ‘’L'Italie et l'Europe ont besoin de l'immigration", reconnait-elle désormais, contrairement à l'époque où elle réclamait un ‘blocus naval’ pour arrêter les passeurs. ‘’Concernant la lutte contre l'immigration clandestine, je pense que la priorité doit être de renforcer la coopération entre nos forces de police", a déclaré la Présidente du Conseil devant les représentants d'une vingtaine de pays dont ceux de la rive sud de la Méditerranée, de l'Afrique et du Moyen-Orient, parmi lesquels cinq chefs d'Etat (Tunisie, Libye, Emirats arabes unis, Mauritanie, Chypre) et huit chefs de gouvernement. Enfin, des phrases visant à réduire la méfiance à l'égard de l'héritage d'une droite italienne qui n'était certainement pas appréciée de tous en Afrique au 20e siècle. ‘’Ce que nous inaugurons est avant tout un dialogue d’égal à égal ", a assuré Giorgia Meloni."La grande nouveauté est que les nations qui recevront les fonds décideront comment elles entendent les dépenser." L'échange tacite qui semble être proposé consisterait en un financement de la part du Nord en échange de blocages des départs au Sud. Mais il manque encore beaucoup de prérequis pour la construction de ce chemin que Meloni a baptisé le "processus de Rome’’. La présence de la France, de l’Allemagne et d’autres pays européens n’était pas prévue lors de cette conférence. On peut souligner la convergence entre Meloni et la présidente de la Commission européenne sur deux propositions. Ursula von der Leyen a déclaré que le récent accord avec la Tunisie est un "modèle à imiter" et a ajouté : "Le premier domaine potentiel de coopération concerne l’investissement dans les énergies renouvelables". » 

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Conférence internationale à Rome sur les migrations et le développement

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis, « Volte-face de Giorgia Meloni sur les migrants : ‘’L’UE et l’Italie ont besoin [d’eux], mais seulement en situation régulière’’ » : « Les dirigeants des pays méditerranéens défilent dans la capitale italienne pour prendre part à la conférence sur le développement et les migrations. Ce n’est pas un sommet contre l’immigration mais ‘’contre l’immigration illégale’’ précise Giorgia Meloni dans son discours d’ouverture, ajoutant que ‘’l’Italie et l’Europe ont besoin de l’immigration’’. Ces propos, prononcés par la femme forte de la droite européenne qui promettait en arrivant au Palais Chigi la plus grande fermeté sur les arrivées de migrants, produisent un certain effet. L’immigration est utile, c’est même une nécessité, reprend la présidente du Conseil. Et c’est pour cela que ‘’nous ne pouvons pas continuer à donner l’impression que ceux qui entrent illégalement sont favorisés au détriment de ceux qui souhaitent le faire légalement’’. Le projet de Meloni se divise en quatre volets : ‘’Premièrement, la lutte contre l’immigration illégale. Deuxièmement, la gestion des flux légaux d’immigration. Troisièmement, le soutien aux réfugiés et personnes déplacées’’, et enfin la ‘’coopération au développement avec l’Afrique’’. Ce dernier point était au centre de la conférence de Rome. L’Afrique, explique Giorgia Meloni, ‘’n’est pas un continent pauvre, c’est surtout un continent exploité’’ qui pourrait toutefois se révéler pour une Europe à court de ressources ‘’un extraordinaire producteur d’énergie, propre notamment’’. Le sommet de Rome est une ‘’rencontre entre pairs, d’où émerge un plan sur le long terme, et l’Italie peut avoir un rôle central’’ assure la Présidente du Conseil. La rencontre s’est conclue par une déclaration conjointe qui sera envoyée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Sur le fond, les parties s’engagent sur deux points. D’une part la lutte contre les trafiquants et d’autre part la coopération pour le développement, à laquelle sera dédié un fonds commun des pays invités à Rome. L’émir Mohammed ben Zayed Al Nahyane a promis que les Emirats arabes unis verseraient à la ‘’caisse de la Méditerranée’’ 100 millions d’euros. Une conférence des donateurs devrait avoir lieu l’année prochaine, promet Giorgia Meloni. En marge du sommet, Giorgia Meloni a pu s’entretenir en premier lieu avec le président Saïed, qui revendique l’initiative de Rome, lançant ensuite un réquisitoire contre le ‘’colonialisme’’ occidental ‘’responsable’’ de la vague de migration au sud. Meloni ne regrette pas la mission italienne pour sauver la unisie de la banqueroute : ‘’abandonner ce pays à son destin pourrait avoir de graves conséquences’’. » 

ARTICLE, Messaggero, de M. Ajello, « Le tandem Giorgia-Ursula, un pacte vers les élections européennes » : « La représentation d'un axe qui semble fonctionner a été mise en scène hier à la Farnesina : l’axe entre Meloni et von der Leyen.  L’Italie retrouve sa place centrale dans la politique internationale et le succès dans ce domaine revient à Giorgia Meloni, très proche de von der Leyen malgré les rumeurs qui les disaient incompatibles. La présidente du Conseil italien a remercié cette dernière pour ‘’le travail incessant qu’elle accomplit’’. Et von der Leyen de souligner que ‘’la signature du protocole entre la Tunisie et l'UE est bon instrument de coopération avec tous les pays concernés, à reproduire’’. Meloni veut être la référence pour la Méditerranée. Et Ursula partage et soutient cette aspiration. Meloni a compris - dit-on au siège de l’UE - qu'il ne suffit pas d'être méchant pour résoudre le problème des exodes massifs. L’axe Giorgia-Ursula repose sur des intérêts mutuels. Certains disent qu'Ursula n'a pas fait preuve d’intransigeance avec l'Italie et son Plan de Relance, et qu'elle est très ouverte à la stratégie melonienne sur l'immigration, car elle brigue un deuxième mandat à la présidence de la Commission européenne et compte sur son soutien. »

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COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, A. Cazzullo, « Pas de grand changement en Espagne. Voici les scénarios possibles » : « En Espagne, de manière surprenante, la digue socialiste tient et la droite est loin de la majorité absolue, à l’inverse de ce que prédisaient les sondages. Le premier ministre socialiste Pedro Sánchez remonte tandis que les Populaires progressent et s’imposent comme le premier parti sans pour autant avoir réussi à percer. Vox de son côté perd 19 sièges. L'Espagne profonde a refusé l'accord entre les Populaires et les Conservateurs et les socialistes ont mobilisé leurs territoires traditionnels. Séville, autrefois bastion rouge, aujourd'hui gouvernée par la droite, a basculé en faveur de Sánchez. Idem en Catalogne, où la gauche indépendantiste d'Esquerra Republicana s'est effondrée, et où même les séparatistes de droite de Junts per Catalunya ont cédé des voix au PS : Barcelone ne veut pas de la droite au gouvernement. Bien sûr, ce n'est pas une victoire pour le Psoe, les Populaires sont passés devant. Mais des accords peuvent être passés au parlement avec les Catalans et les Basques, ce que ne peuvent pas faire les Populaires. Pourtant, Alberto Núñez Feijóo, le leader du Pp, revendique le droit de tenter de former un gouvernement. À ce stade, il y a trois scénarios possibles. Le roi demande à Feijóo de former le nouveau gouvernement. Sánchez réussit à reconstruire une majorité, mais il doit transformer l'abstention des Basques et d'Esquerra Republicana en voix en sa faveur. Sinon il faut retourner aux urnes. Feijóo se serait volontiers passé du dialogue avec Vox. Son projet reste un gouvernement minoritaire, avec l'abstention des socialistes. Tout au long de la campagne électorale, le candidat a été très critique à l'égard de Vox, en se démarquant du parti d’extrême droite sur de nombreux points : le centralisme exagéré - Feijóo est président de la Galice, une terre avec une ancienne tradition d'autonomie -, le négationnisme sur le changement climatique, le refus de reconnaître la violence de genre. Il est vrai que Feijóo a gardé un ton dur, parfois agressif, notamment lors de son seul débat télévisé avec Sánchez. Il est clair cependant que Feijóo a choisi de ne pas poursuivre Vox sur la voie de l'extrémisme, mais plutôt de conquérir le centre. Il n'y est parvenu que partiellement. Les Populaires ont par ailleurs un lien ancien avec le Cdu allemand : après tout, l'Allemagne contrôle une grande partie de la dette publique espagnole. L'interlocutrice naturelle de Feijóo ne peut qu’être Ursula von der Leyen. Ces dernières années, l'Espagne s'est aussi développée grâce à l'Europe, le gouvernement socialiste ayant reçu 77 milliards d'euros du Pnrr. Vox sort meurtri du vote et s'avère finalement être le meilleur allié des socialistes. Le Pp doit maintenant choisir entre maintenir sa ligne centriste ou passer à droite, pour absorber les voix de Vox. Quant à Sumar, une coalition qui rassemble toutes les forces à gauche des socialistes : sa cheffe de file, la vice-première ministre Yolanda Díaz, rassemble 31 sièges qui pourraient s'avérer décisifs pour conforter l'actuelle majorité gouvernementale. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Le choix de l’Italie, adieu à la Route de la soie avec l’aide des Etats-Unis » : « L’Italie ne renouvellera probablement pas, à la fin de l’année, l’accord la liant à la nouvelle Route de la soie chinoise. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni en parlera avec le Président Joe Biden lors de sa visite jeudi à la Maison Blanche. Les responsables du dossier affirment qu’aucune décision officielle n’est prise pour le moment, mais tout va dans cette direction. Giorgia Meloni reçoit d’importantes garanties de la part de l’Union européenne pour que cela se fasse sans trop porter préjudice à l’Italie. Lors du dernier sommet du FMI déjà, le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti avait fait comprendre qu’il n’approuvait pas le choix fait par Giuseppe Conte, alors Président du Conseil. Une accélération vers la sortie de l’accord a récemment été marquée par Giorgia Meloni lors du Sommet de Vilnius. Au même moment, l’accord politique de l’UE sur l’Anti-Coercion Instrument avait lui aussi beaucoup encouragé Rome. Les diplomates le voient comme une sorte d’article V du Traité de l’OTAN, obligeant les pays à défendre un membre lorsqu’il est attaqué militairement. D’après Bruxelles, ‘’l’ACI est avant tout conçu pour dissuader toute coercition économique potentielle, pour fournir les instruments afin de convaincre le pays tiers de mettre fin aux mesures coercitives, et enfin pour permettre à l’UE de prendre des mesures contre le pays en question’’. Ainsi, si la Chine décidait de punir l’Italie pour la sortie de la Route de la soie, toute l’UE devrait la défendre à travers des mesures de rétorsion potentiellement très lourdes. Rome aurait en outre obtenu que, si les entreprises italiennes étaient chassées de Chine, les alliés européens n’essaieraient pas de les remplacer et qu’il n’y aurait donc pas de concurrents allemands, français ou espagnols prêts à profiter des mésaventures italiennes. Ces engagements devraient être ratifiés à l’automne, avant l’échéance du MoU en cours avec la Chine. Meloni attend des garanties similaires de la part des Etats-Unis et pourquoi pas un soutien économique mais surtout, elle veut comprendre quelle est la marge pour maintenir les relations commerciales avec Pékin même sans reconduire l’accord actuel. A priori, Rome ne devra pas mettre fin à tout commerce avec la Chine mais veiller à établir des partenariats plus stratégiques. Les diplomates chinois en Italie se plaignent déjà et la réaction sera assurément négative. Les experts soulignent que les échanges avec les Etats-Unis, même purement économiques, valent plus que ceux avec la Chine. Nous n’aurions donc aucun intérêt à refuser de soutenir notre allié historique dans sa réponse au défi historique lancé par les autocraties contre les démocraties. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Vox recule et perd de nombreux sièges lors de l'élection de la Chambre des députés.

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Espagne. Vox recule et perd de nombreux sièges lors de l'élection de la Chambre des députés ce 23 juillet 2023. De plus, une coalition gouvernementale regroupant Vox et les conservateurs du Parti Populaire n'aurait pas de majorité.

Chambre des représentants :

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Sénat :

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(https://elpais.com/#popup1)

23/07/2023

L'AUR tente de rassembler l'ensemble des forces patriotiques d'Europe.

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Le parti nationaliste roumain AUR a rassemblé à Bucarest des élus de nombreux partis patriotiques d’Europe, aux positions différentes et issus de partis parfois concurrents, pour tenter de constituer un rassemblement des forces patriotiques d’Europe à l’issue des européennes.

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À la conférence organisée par le parti nationaliste roumain AUR au sein du Parlement roumain à Bucarest sur le thème "La suprématie des constitutions nationales sur la bureaucratie européenne."

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À la conférence organisée par le parti nationaliste roumain AUR au sein du Parlement roumain à Bucarest sur le thème « La suprématie des constitutions nationales sur la bureaucratie européenne. »

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Au meeting en plein air du parti nationaliste roumain AUR à Bucarest.

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Roumanie. Au meeting en plein air du parti nationaliste roumain AUR à Bucarest avec le président du parti George Simion, puis repas avec des cadres du parti.

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Lionel Baland et le président de l'AUR George Simion

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Le député européen du Rassemblement National Thierry Mariani est présent.

22/07/2023

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB est donné premier dans de nombreuses municipalités en vue des législatives.

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Pays-Bas. Une répartition par municipalité d’un sondage donne le parti des agriculteurs BBB premier dans de nombreuses municipalités. Le PVV de Geert Wilders est donné premier dans plusieurs municipalités du Limbourg.

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CDA : démocrates-chrétiens

PvdA/GL : travaillistes et écologistes

SP : gauche de la gauche

VVD : libéraux de droite 

D66 : libéraux de gauche

PVV[/LPF] : patriotes anti-islamisation de Geert Wilders

BBB ; agrariens

CU/SGP : partis religieux

(https://public.flourish.studio/visualisation/14487976/)

Autriche : le FPÖ dénonce la nouvelle augmentation des prix.

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Autriche. 

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Le gouvernement fédéral continue à laisser les Autrichiens en plan face à l'inflation !"

Soirée privée avec le président de l'AUR.

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Roumanie. Merci au président de l'AUR, le parti nationaliste roumain donné à 22 %, George Simion et à sa femme, ainsi qu'aux autres dirigeants du parti, pour cette soirée privée à Bucarest.

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Un des dirigeants du parti, le journaliste italo-espagnol José Papparelli, Lionel Baland, un des deux vice-présidents du parti

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Le couple Simion entouré de dirigeants du parti

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21/07/2023

Marina Berlusconi : "Pour Giorgia Meloni, j'ai le plus grand respect et une estime maximale."

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Italie. Marina Berlusconi (fille de Silvio) : « Pour Giorgia Meloni, j'ai le plus grand respect et une estime maximale. »

Le député fédéral de la CDU Marco Wanderwitz fait campagne pour une interdiction totale du parti patriotique AfD.

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Allemagne. Le député fédéral de la CDU Marco Wanderwitz fait campagne pour une interdiction totale du parti patriotique AfD.

[CDU : démocrates-chrétiens]

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Angela Merkel et Marco Wanderwitz